Sujet: la guerre des sables 1963 Jeu 27 Sep 2007 - 17:24
Rappel du premier message :
La guerre des sables (1963) est l'appellation donnée au conflit engageant l'Algérie et le Maroc à l'indépendance de l'Algérie en 1962
Des incidents de frontière répétés, déclenchent le conflit.
L'Algérie sortant de 7 années et demi de guerre, se fournit en armement auprès de Cuba, de l'Égypte et de l'URSS pendant que le Maroc reçoit l’appui discret, mais présent, des États-Unis et de la France.
Les principaux combats ont eu lieu dans les oasis de la frontière, en particulier près des villes de feggig et M Hamid
Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Dim 10 Juil 2011 - 18:02
Hassi beida sur la frontiere algero marocaine ,
les delimitation reste flou
se sont souvent des zone deserte avec quelque poste frontieres ici ou la
Dernière édition par Alloudi le Dim 10 Juil 2011 - 18:12, édité 2 fois
leadlord Colonel-Major
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Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Dim 10 Juil 2011 - 18:09
samir1988 a écrit:
Alloudi a écrit:
c est pas de ce Hassi beida qu il est question samir
il est de question de quelle ville alloudi?
c'est pas une ville , enfin juste un puits d'eau je crois a l'époque.
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Pro rege, saepe, pro patria semper
اقسم بالله العظيم ان اكون مخلصا لله و لملكي و ان اتفانى في خدمة وطني و دفع كل خطر يهدده و ان انفد اوامرقائدي الاعلى صاحب الجلالة
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Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Dim 10 Juil 2011 - 18:16
d'accord cela reste flou mais a l'heure actuel qui l'occupe?
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Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Dim 10 Juil 2011 - 18:21
samir1988 a écrit:
d'accord cela reste flou mais a l'heure actuel qui l'occupe?
comme l a dit leadlord c est pas une ville c est juste le nom d un lieu
les environs sont occupé par les algeriens et les marocains
Mais je crois que c est impossible d avoir une delimitation exacte
General Dlimi Colonel
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Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Lun 11 Juil 2011 - 0:42
leadlord a écrit:
samir1988 a écrit:
Alloudi a écrit:
c est pas de ce Hassi beida qu il est question samir
il est de question de quelle ville alloudi?
c'est pas une ville , enfin juste un puits d'eau je crois a l'époque.
Exactement, c'est un puit d'eau d'ou le nom Hassi qui veux dire puit en arabe, Hassi Beida parce que l'eau de ce puit est claire et bonne. Il se trouve dans la region de M'hamid et j'ai l'impression que c'est cet endroit la.
https://www.youtube.com/watch?v=PCIYy0hy5hA
Ca serait bien si quelqu'un pouvait se renseigner.
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Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Lun 11 Juil 2011 - 1:19
samir1988 a écrit:
d'accord cela reste flou mais a l'heure actuel qui l'occupe?
je crois que c'est algeriens mais je ne sais pas a l'internnational ce tracer de frontiere qu'il est son niveau ? entre le maroc et l'algerie mais a savoir de toute façon ces frontiere ne sont jamais exact l'algerie nous a pris beaucoup un peu partout. le jour ou ça va péter on aura beaucoup réclamer a l'algerie.
General Dlimi Colonel
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Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Lun 11 Juil 2011 - 3:02
Al joundi a écrit:
samir1988 a écrit:
d'accord cela reste flou mais a l'heure actuel qui l'occupe?
je crois que c'est algeriens mais je ne sais pas a l'internnational ce tracer de frontiere qu'il est son niveau ? entre le maroc et l'algerie mais a savoir de toute façon ces frontiere ne sont jamais exact l'algerie nous a pris beaucoup un peu partout. le jour ou ça va péter on aura beaucoup réclamer a l'algerie.
On avait récuperer beaucoup en 1963, j'arrive toujours pas a accepter que Hassan II leur ait rendu ce qu'on a libéré. Ils auraient mérités qu'on continuent plus a l'est vu ce qu'ils font aujourd'hui.
En tout les cas pour la video je me suis trompé, c'est pas Hassi Beida, Hassi Beida on la voit dans cet video a 2min10, controlée par nos soldats des FAR qui remplissent leur gourde d'eau du puit. https://www.youtube.com/watch?v=qMYHBmIZCdg
Invité Invité
Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Lun 11 Juil 2011 - 3:18
General Dlimi a écrit:
Al joundi a écrit:
samir1988 a écrit:
d'accord cela reste flou mais a l'heure actuel qui l'occupe?
je crois que c'est algeriens mais je ne sais pas a l'internnational ce tracer de frontiere qu'il est son niveau ? entre le maroc et l'algerie mais a savoir de toute façon ces frontiere ne sont jamais exact l'algerie nous a pris beaucoup un peu partout. le jour ou ça va péter on aura beaucoup réclamer a l'algerie.
On avait récuperer beaucoup en 1963, j'arrive toujours pas a accepter que Hassan II leur ait rendu ce qu'on a libéré. Ils auraient mérités qu'on continuent plus a l'est vu ce qu'ils font aujourd'hui.
En tout les cas pour la video je me suis trompé, c'est pas Hassi Beida, Hassi Beida on la voit dans cet video a 2min10, controlée par nos soldats des FAR qui remplissent leur gourde d'eau du puit. https://www.youtube.com/watch?v=qMYHBmIZCdg
sans doute on leur a fait ce beau cadeau a fin qu'il s'eloigne du problême de sahara et cesse leur soutien au polizbel, malheureusement ils nous ont trahi. on aurait dû rien negocier avec eux a ifrane.
Northrop General de Division
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Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Lun 11 Juil 2011 - 18:17
Je pense que Tindouf et le reste ont été concedé car il ne correspondent pas au tracé de frontieres actuelle (avec le sahara) en faite c'etait soit ont gardé Tindouf et la zone contesté ou soit le sahara.
_________________
الله الوطن الملك
General Dlimi Colonel
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Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Lun 11 Juil 2011 - 19:38
Al joundi a écrit:
General Dlimi a écrit:
Al joundi a écrit:
je crois que c'est algeriens mais je ne sais pas a l'internnational ce tracer de frontiere qu'il est son niveau ? entre le maroc et l'algerie mais a savoir de toute façon ces frontiere ne sont jamais exact l'algerie nous a pris beaucoup un peu partout. le jour ou ça va péter on aura beaucoup réclamer a l'algerie.
On avait récuperer beaucoup en 1963, j'arrive toujours pas a accepter que Hassan II leur ait rendu ce qu'on a libéré. Ils auraient mérités qu'on continuent plus a l'est vu ce qu'ils font aujourd'hui.
En tout les cas pour la video je me suis trompé, c'est pas Hassi Beida, Hassi Beida on la voit dans cet video a 2min10, controlée par nos soldats des FAR qui remplissent leur gourde d'eau du puit. https://www.youtube.com/watch?v=qMYHBmIZCdg
sans doute on leur a fait ce beau cadeau a fin qu'il s'eloigne du problême de sahara et cesse leur soutien au polizbel, malheureusement ils nous ont trahi. on aurait dû rien negocier avec eux a ifrane.
On aurait du les eclater pendant la guerre sans pitié.
Ce pays ne mérite pas qu'on s'allie a lui, il ne nous aime pas, et nous on a pas a aimer quelqu'un qui ne nous aime pas.
A Amgala par exemple on aurait jamais du leur rendre leur prisonniers sans que nos prisonniers soient libérés.
Eux meme étaient étonnés de revoir leur prisonniers.
Le Maroc n'est pas assez dur et ca ne pardonne pas ce genre de choses.
General Dlimi Colonel
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Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Lun 11 Juil 2011 - 19:39
Northrop a écrit:
Je pense que Tindouf et le reste ont été concedé car il ne correspondent pas au tracé de frontieres actuelle (avec le sahara) en faite c'etait soit ont gardé Tindouf et la zone contesté ou soit le sahara.
Je peux comprendre ca mais dans ce cas la puisque ce pays haineux n'a pas respecter sa parole (une éniéme fois) pourquoi Hassan II a ratifié l'accord en 92.
On a les preuves que ces terres sont les notres.
Tindouf a été construite suite a un dahir cherifien.
L'algerie n'a aucun lien avec tindouf si ce n'est la France qui lui a rattaché quand ils ont construit leur département francais.
General Dlimi Colonel
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Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Ven 23 Sep 2011 - 15:16
Edit Modération : Photo Far-Maroc déjà posté !
Viper Modérateur
messages : 7967 Inscrit le : 24/04/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Ven 23 Sep 2011 - 15:21
tu as vue la signature sur la photo ?
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General Dlimi Colonel
messages : 1513 Inscrit le : 17/07/2010 Localisation : Sahara Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Ven 23 Sep 2011 - 15:40
Viper a écrit:
tu as vue la signature sur la photo ?
Oui pourquoi ?
PGM Administrateur
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Ven 23 Sep 2011 - 16:04
si la photo est estampillée FAR-MAROC c'est qu'elle viens de ton site préféré...et a donc déjà été postée. Et les re-post donnent lieu a suppression. Merci également Général de tenir compte du post de Frémo sur ton avatar.
PGM
General Dlimi Colonel
messages : 1513 Inscrit le : 17/07/2010 Localisation : Sahara Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Ven 23 Sep 2011 - 16:45
PGM a écrit:
si la photo est estampillée FAR-MAROC c'est qu'elle viens de ton site préféré...et a donc déjà été postée. Et les re-post donnent lieu a suppression. Merci également Général de tenir compte du post de Frémo sur ton avatar.
PGM
Ah ok je comprends maintenant. ************************
Si c'est un algerien je jette a la poubelle directement mais moi j'ai vraiment l'impression qu'il s'agit d'un marocain jai posté la photo regarde.
messages : 24818 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Ven 23 Sep 2011 - 17:51
Le document que tu postes ( Le voilà complet ) dit que c'est un algerian ainsi que l'arme qu'il porte
Sinon, Le Dialecte est interdit !
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General Dlimi Colonel
messages : 1513 Inscrit le : 17/07/2010 Localisation : Sahara Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Dim 25 Sep 2011 - 21:19
Fremo a écrit:
Le document que tu postes ( Le voilà complet ) dit que c'est un algerian ainsi que l'arme qu'il porte
Sinon, Le Dialecte est interdit !
Merci beaucoup et désolé j'avais pas l'autre partie de la photo avec la légende.
General Dlimi Colonel
messages : 1513 Inscrit le : 17/07/2010 Localisation : Sahara Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Mar 8 Mai 2012 - 6:13
Citation :
Mahjoubi Aherdan
C’est aussi sous votre mandat à la Défense que la guerre a éclaté avec l’Algérie, en 1963...
A l’époque, avec El Khatib, qui était d’origine algérienne, mais qui était aussi un grand patriote marocain, nous avions beaucoup aidé les Algériens. Bouteflika, pour moi, était un enfant de la maison. Boumediene aussi était avec nous. Tous étaient des amis. Mais le problème des frontières a été quelque chose de terrible. A l’époque, les Français avaient demandé à Mohammed V de traiter directement avec eux le problème des frontières. Mohammed V aurait dû le faire. Au lieu de cela, il avait répondu : «Nous allons examiner le problème avec nos frères algériens». Quand les Algériens ont obtenu leur indépendance - Ahmed Ben Bella était alors Président de la République algérienne -, nous avons appris un jour que des officiers algériens étaient venus déjeuner avec les nôtres, du côté de Hassi Beïda. En réalité, ils étaient venus repérer les lieux. Dans la nuit, ils ont attaqué et pris des postes. Lorsque la nouvelle nous est parvenue, nous étions avec Hassan II, à Agadir. Hassan II a envoyé Abdelhadi Boutaleb et le général Medbouh pour rencontrer Ahmed Ben Bella. Ce dernier leur a dit : «C’est notre territoire». A ce moment-là, il a fallu réagir. Nous avons contre-attaqué et repris les postes. Nous avions repris le dessus presque partout. Mais, au lieu de prendre Tindouf, que les Algériens avaient évacuée, nous avons arrêté notre armée à six kilomètres de la ville. Ils ont aussitôt fait de la reprendre. Si nous avions repris Tindouf, il n’y aurait pas eu de problème du Sahara ni de Polisario, et même la Mauritanie n’aurait pas été perdue. Une erreur lourde de conséquences. Le problème, c’est que nous avions gagné la guerre mais perdu la terre. Nous avons été trop gentils avec les Algériens. Nous les avons considérés comme des frères mais eux n’ont pas été corrects.
LES FRONTIÈRES ALGÉRO-MAROCAINES Bien que nous nous soyons efforcés dans ces pages de nous placer avant tout d'un point de vue psychologique et moral, dépeindre l'action de Hassan II sans parler de sa politique étrangère serait l'amputer de ce qu'elle offre de plus intéressant. Décidé à pratiquer une politique de « non-engagement », Hassan II a effectué de nombreux voyages à l'étranger, soit pour y régler des contentieux consécutifs à la décolonisation, soit pour y obtenir une aide économique susceptible d'accélérer le développement du pays, soit encore pour expliquer aux gouvernements étrangers les raisons pour lesquelles le Maroc ne tenait pas à s'associer à une « politique de blocs » : voyage à Washington, voyage à Bruxelles où il a été l'hôte du roi Baudouin et de la reine Fabiola; voyage à Moscou où il a établi des contacts fructueux avec MM. Podgorny, Brejnev et Kossyguine ; voyage à Madrid; enfin voyage à Paris. Mais c'est surtout dans le domaine de la politique africaine que son action s'est manifestée avec le plus de bonheur. Mohammed V, comme nous l'avons vu, était mort sans avoir pu régler le problème des frontières méridionales du royaume. Il avait refusé, à plusieurs reprises l, de discuter cette question avec les autorités françaises (Pour plus de détail voir l’annexe à la fin de cet article) en déclarant qu'à ses yeux elle relevait exclusivement de l'Algérie et qu'il attendrait que celle-ci ait accédé à l'indépendance pour fixer par des conversations directes les limites définitives entre les deux pays. La mort prématurée de Mohamrned V et le prolongement de la guerre d'Algérie n'avaient pas permis de pousser les choses plus loin. Le 6 juillet 1961, c'est-à-dire quatre mois après son accession au trône, Hassan II avait conclu un accord avec Ferhat Abbas, alors président du gouvernement provisoire de la République algérienne. Par une lettre ; adressée au roi du Maroc, le représentant de l'Algérie reconnaissait « le caractère arbitraire de la délimitation imposée par la France aux deux pays » et spécifiait que « les accords qui pourraient intervenir à la suite de négociations franco-algériennes ne sauraient être opposables au Maroc, quant aux délimitations territoriales algéro-marocaines ». L'accord stipulait en outre que la question serait résolue par voie de négociations et qu'une commission paritaire serait constituée à cet effet, dès que l'Algérie aurait accédé à l'indé- Ipendance. En juillet 1962, au lendemain de la signature des accords d'Évian qui faisaient de l'Algérie un État indépendant, Ferhat Abbas avait été évincé du pouvoir et tous les engagements pris antérieurement par lui considérés comme nuls et non avenus. Lorsque le gouvernement marocain s'était tourné vers Alger pour demander la constitution de la commission chargée de régler le problème des frontières, il s'était vu opposer une fin de non-recevoir catégorique. Ben Bella, qui avait succédé à Ferhat Abbas, et les chefs du nouveau gouvernement algérien affirmaient: 1) Qu'au vu des traités internationaux conclus avant l'instauration du protectorat et dont le plus ancien remontait à 1767, jamais aucun souverain chérifien n'avait prétendu exercer sa souveraineté au-delà de ;"!'Oued Noun, situé bien au nord de la ligne frontalière «actuelle». 2) Que l'Algérie aurait pu mettre fin beaucoup plus tôt aux combats qui l'avaient ensanglantée pendant six ans si elle s'était contentée de la partie septentrionale du territoire et avait renoncé au Sahara. 3) Que c'était seulement lorsque la France avait consenti à inclure le Sahara dans son territoire national que l'Algérie avait déposé les armes et qu'en conséquence de nombreux Algériens étaient morts pour atteindre cet objectif. 4) Que la République algérienne étant « une et indivisible » il n'était pas question de céder un seul pouce de son territoire et que, au surplus, le chef de l'État algérien ayant juré sur le Coran - c'est-à-dire sur ce que les Arabes avaient de plus sacré - de maintenir envers et contre tout l'intégrité du patrimoine national, il était impossible de violer cet engagement sans commettre un parjure. Comme on le voit, les successeurs de Ferhat Abbas faisaient montre d'une intransigeance inentamable et fermaient résolument la porte à tout règlement négocié. « Quand a-t-on jamais vu un État faire don d'une partie de son territoire à un autre État? demandaient-ils. Le Maroc veut s'annexer une portion de l'Algérie ? Eh bien, qu'il vienne la prendre ! Il verra comment il y sera reçu... » Ulcéré par cette attitude si peu conforme aux scrupules qui avaient empêché son père de régler le problème avec le gouvernement français, Hassan II crut pouvoir trancher la question par lui-même. Dans la dernière quinzaine d'octobre 1963, il fit occuper par de petits détachements symboliques des Forces armées royales certains points de garde situés dans la zone désertique qui s'étendait entre la Hamada du Draa et Colomb-Béchar. Comme cette région avait été de tout temps dans la mouvance de l'Empire chérifien, il n'avait nullement l'impression de pénétrer dans un pays étranger. L'opération s'effectua sans difficulté, car les postes étaient vides et il n'y avait aucune unité algérienne dans les parages. Lorsque le gouvernement algérien apprit cette nouvelle, sa réaction fut immédiate. Il ameuta son opinion publique en annonçant à la radio que l'armée marocaine avait franchi la frontière et occupait indûment une portion du territoire national. Quarante-huit heures plus tard, des formations de l'ALN3 débouchaient dans la région. Au lieu de rester l'arme au pied en face des postes marocains, en attendant un arbitrage, elles les attaquèrent nuitamment et massacrèrent leurs chefs. Les soldats répliquèrent par un feu nourri. Le sang commença à couler de part et d'autre. De nouvelles formations de l'ALN accoururent à la rescousse. Durant toute la journée suivante et le surlendemain, les Algériens renouvelèrent leurs attaques, mais sans pouvoir entamer la ligne de défense des Marocains, qui avaient reçu eux aussi des renforts. Finalement, ils s'essoufflèrent. L'ALN était constituée de groupes de volontaires habitués à la guérilla. Elle était insuffisamment rompue à la guerre classique pour pouvoir tenir tête à l'armée marocaine, bien encadrée et dotée d'un armement supérieur. Lorsque les Forces armées royales passèrent à la contre-attaque, elles culbutèrent les formations algériennes, qui se dispersèrent dans toutes les directions. « II n'y avait plus rien devant nous, devait déclarer plus tard un officier marocain. La voie était libre. Si Sa Majesté nous avait donné l'ordre d'aller de l'avant, nous aurions pu marcher sur Alger sans rencontrer d'obstacle. » Mais cet ordre, le roi ne le donna pas. Il n'avait jamais été dans ses intentions de déclencher une guerre algéro-marocaine. Il avait simplement voulu occuper une position favorable pour amener les Algériens à accepter la négociation. Il savait que la partie était loin d'être gagnée. Les meilleures unités algériennes étaient retenues en Kabylie, où l'opposition à Ben Bella avait voulu profiter de la situation pour fomenter une révolte. Lorsque ce soulèvement aurait été maté - ce qui ne tarderait guère -, ces unités se retourneraient vers l'ouest pour affronter les Marcains. Comme leurs effectifs étaient très supérieurs à ceux des Forces armées royales, celles-ci risquaient d'être écrasées sous le nombre. De plus, cet affrontement armé entre deux pays frères avait soulevé une émotion intense dans toutes les capitales arabes. La situation était si tendue que la Mauritanie se sentit en danger et se tourna vers Alger pour lui demander son assistance. En quelques jours, Hassan II se trouva isolé. C'est pourquoi il trouva préférable de ne pas exploiter à fond l'avantage initial qu'il avait remporté sur le terrain. Toute nouvelle avance de ses troupes aurait débouché sur le chaos. Convoquée d'urgence par l'empereur d'Ethiopie, agissant en tant que président de l'Organisation de l'unité africaine, une conférence quadripartite se réunit à Bamako (29-30 octobre 1963). Elle comprenait, outre Haïlé Sélassié, le roi du Maroc, le président Ben Bella et M. Modibo Keita, président de la République du Mali. A l'issue des entretiens qui prirent par moments un caractère orageux, les quatre chefs d'État africains décidèrent : 1) L'arrêt effectif des hostilités et l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu, à compter du 2 novembre, à zéro heure. 2) La constitution d'une commission composée d'officiers marocains, algériens, éthiopiens et maliens, qui déterminerait une zone au-delà de laquelle les troupes engagées seraient retirées. 3) La constitution d'un corps d'observateurs maliens et éthiopiens chargés de veiller à la sécurité et à la neutralité de la zone démilitarisée. 4) La réunion, dans les plus brefs délais, des ministres des Affaires étrangères des États-membres de l'Organisation de l'unité africaine, afin de constituer une commission spéciale qui aurait pour mission : a) de situer les responsabilités dans le déclenchement des hostilités4; b) d'étudier le problème des frontières et de soumettre aux deux parties des propositions concrètes pour le règlement définitif de cette affaire. Les quatre chefs d'État décidèrent en outre : 1) La cessation par l'Algérie et par le Maroc de toute attaque publique, par voie de presse ou de radio, à compter du 1er novembre 1963, à zéro heure. 2) L'observation stricte du principe de non-ingérence dans les affaires des autres États; 3) Le règlement par voie de négociation de tout différend susceptible de survenir entre États africains. Pour bien marquer qu'il n'y avait ni vainqueurs ni vaincus, le protocole final tint à souligner que les conversations s'étaient déroulées « dans une atmosphère amicale ». Mais lorsque la commission spéciale prévue à Bamako voulut se réunir pour apporter un règlement définitif au problème frontalier, elle n'aboutit à rien. Les avis se partagèrent et le litige demeura entier. L'opération militaire avait failli déboucher sur le chaos; l'action diplomatique débouchait sur le vide. Alors Hassan II se dit que, pour sortir de cette impasse, il fallait repenser le problème de fond en comble et le transposer sur un autre plan. On ne peut qu'admirer la largeur de vues avec laquelle il procéda à cette révision. Il paria que l'intelligence et la raison finiraient par l'emporter sur l'esprit de revendication territoriale et que les nécessités de la coopération économique remplaceraient « les vieux rêves de grandeur et de sable ». C'était un pari risqué et d'autant plus méritoire que le jugement que l'Histoire porterait sur son règne dépendrait, en fin de compte, de son échec ou de sa réussite. Pourtant, il n'hésita pas. Il avait pris conscience des dimensions du problème. De par sa nature et sa complexité, il n'était pas un de ceux que l'on pouvait résoudre à coups de canon. En revanche, lui apporter une solution durable assurerait à l'Algérie et au Maroc un avenir lumineux. Réduit à l'essentiel, il pouvait se formuler comme suit : nul ne pouvait contester que le territoire revendiqué à la fois par le Maroc et l'Algérie n'ait entretenu depuis le XIe siècle des liens beaucoup plus étroits avec l'Empire chérifien qu'avec l'Algérie, ne serait-ce que parce qu'à cette époque l'Algérie ne formait pas encore un État organisé. Mais il était non moins indéniable que le partage des territoires pratiqué par la puissance colonisatrice - et qui se trouvait concrétisé par les accords d'Évian - avait placé cette région à l'intérieur des frontières algériennes. Modifier cet état de choses par la force était impensable. Chaque fois qu'on le tenterait, les instances internationales interviendraient pour imposer un cessez-le-feu aux belligérants. Qu'en recueillerait-on pour finir? Rien que des ressentiments supplémentaires et des morts inutiles... À côté de ces ombres, les éléments positifs : le bassin de Tindouf contenait dans son sous-sol d'énormes richesses minières. On y trouvait du fer d'excellente qualité, notamment le gisement de Gara-Djebilet, un des plus riches du monde, puisque les experts évaluent ses réserves à deux milliards de tonnes et que la teneur en fer du minerai est de 65 pour cent (contre 35 pour cent pour le minerai de Lorraine). Ce gisement était suffisant, à lui seul, pour assurer la prospérité de l'Algérie et du Maroc, à condition d'être exploité d'une façon rationnelle. Les techniciens voyaient déjà surgir, aux lisières du Sahara, une « Ruhr nord-africaine » susceptible de fournir du travail à plusieurs générations. Ces projets ne relevaient pas de la fantasmagorie. On pouvait en chiffrer les résultats sur le papier. Comme le volume de ces minerais était beaucoup trop élevé pour pouvoir être consommé sur place, il fallait en prévoir l'exportation. Ceci posait le problème d'un débouché sur la mer. Or les ports algériens les plus proches, Arzew et Ghazaouet ', étaient à 1 300 kilomètres, Port-Étienne 2, en Mauritanie 3, à 1 400 kilomètres, alors que les ports marocains de La Gazelle et de Tarfaya4 se trouvaient respectivement à 400 et 515 kilomètres. (Une voie rejoignant directement la côte en traversant le territoire d'Ifni serait encore plus courte, mais elle posait le problème de l'enclave espagnole 5.) Or le coût du transport de la tonne de minerai de fer avait une incidence directe sur son prix de revient. En comparant ces diverses données, on obtenait le tableau suivant
Hassan 2 admitting that Figig was under Algerian control starting at 1:20
LES FRONTIÈRES ALGÉRO-MAROCAINES Bien que nous nous soyons efforcés dans ces pages de nous placer avant tout d'un point de vue psychologique et moral, dépeindre l'action de Hassan II sans parler de sa politique étrangère serait l'amputer de ce qu'elle offre de plus intéressant. Décidé à pratiquer une politique de « non-engagement », Hassan II a effectué de nombreux voyages à l'étranger, soit pour y régler des contentieux consécutifs à la décolonisation, soit pour y obtenir une aide économique susceptible d'accélérer le développement du pays, soit encore pour expliquer aux gouvernements étrangers les raisons pour lesquelles le Maroc ne tenait pas à s'associer à une « politique de blocs » : voyage à Washington, voyage à Bruxelles où il a été l'hôte du roi Baudouin et de la reine Fabiola; voyage à Moscou où il a établi des contacts fructueux avec MM. Podgorny, Brejnev et Kossyguine ; voyage à Madrid; enfin voyage à Paris. Mais c'est surtout dans le domaine de la politique africaine que son action s'est manifestée avec le plus de bonheur. Mohammed V, comme nous l'avons vu, était mort sans avoir pu régler le problème des frontières méridionales du royaume. Il avait refusé, à plusieurs reprises l, de discuter cette question avec les autorités françaises (Pour plus de détail voir l’annexe à la fin de cet article) en déclarant qu'à ses yeux elle relevait exclusivement de l'Algérie et qu'il attendrait que celle-ci ait accédé à l'indépendance pour fixer par des conversations directes les limites définitives entre les deux pays. La mort prématurée de Mohamrned V et le prolongement de la guerre d'Algérie n'avaient pas permis de pousser les choses plus loin. Le 6 juillet 1961, c'est-à-dire quatre mois après son accession au trône, Hassan II avait conclu un accord avec Ferhat Abbas, alors président du gouvernement provisoire de la République algérienne. Par une lettre ; adressée au roi du Maroc, le représentant de l'Algérie reconnaissait « le caractère arbitraire de la délimitation imposée par la France aux deux pays » et spécifiait que « les accords qui pourraient intervenir à la suite de négociations franco-algériennes ne sauraient être opposables au Maroc, quant aux délimitations territoriales algéro-marocaines ». L'accord stipulait en outre que la question serait résolue par voie de négociations et qu'une commission paritaire serait constituée à cet effet, dès que l'Algérie aurait accédé à l'indé- Ipendance. En juillet 1962, au lendemain de la signature des accords d'Évian qui faisaient de l'Algérie un État indépendant, Ferhat Abbas avait été évincé du pouvoir et tous les engagements pris antérieurement par lui considérés comme nuls et non avenus. Lorsque le gouvernement marocain s'était tourné vers Alger pour demander la constitution de la commission chargée de régler le problème des frontières, il s'était vu opposer une fin de non-recevoir catégorique. Ben Bella, qui avait succédé à Ferhat Abbas, et les chefs du nouveau gouvernement algérien affirmaient: 1) Qu'au vu des traités internationaux conclus avant l'instauration du protectorat et dont le plus ancien remontait à 1767, jamais aucun souverain chérifien n'avait prétendu exercer sa souveraineté au-delà de ;"!'Oued Noun, situé bien au nord de la ligne frontalière «actuelle». 2) Que l'Algérie aurait pu mettre fin beaucoup plus tôt aux combats qui l'avaient ensanglantée pendant six ans si elle s'était contentée de la partie septentrionale du territoire et avait renoncé au Sahara. 3) Que c'était seulement lorsque la France avait consenti à inclure le Sahara dans son territoire national que l'Algérie avait déposé les armes et qu'en conséquence de nombreux Algériens étaient morts pour atteindre cet objectif. 4) Que la République algérienne étant « une et indivisible » il n'était pas question de céder un seul pouce de son territoire et que, au surplus, le chef de l'État algérien ayant juré sur le Coran - c'est-à-dire sur ce que les Arabes avaient de plus sacré - de maintenir envers et contre tout l'intégrité du patrimoine national, il était impossible de violer cet engagement sans commettre un parjure. Comme on le voit, les successeurs de Ferhat Abbas faisaient montre d'une intransigeance inentamable et fermaient résolument la porte à tout règlement négocié. « Quand a-t-on jamais vu un État faire don d'une partie de son territoire à un autre État? demandaient-ils. Le Maroc veut s'annexer une portion de l'Algérie ? Eh bien, qu'il vienne la prendre ! Il verra comment il y sera reçu... » Ulcéré par cette attitude si peu conforme aux scrupules qui avaient empêché son père de régler le problème avec le gouvernement français, Hassan II crut pouvoir trancher la question par lui-même. Dans la dernière quinzaine d'octobre 1963, il fit occuper par de petits détachements symboliques des Forces armées royales certains points de garde situés dans la zone désertique qui s'étendait entre la Hamada du Draa et Colomb-Béchar. Comme cette région avait été de tout temps dans la mouvance de l'Empire chérifien, il n'avait nullement l'impression de pénétrer dans un pays étranger. L'opération s'effectua sans difficulté, car les postes étaient vides et il n'y avait aucune unité algérienne dans les parages. Lorsque le gouvernement algérien apprit cette nouvelle, sa réaction fut immédiate. Il ameuta son opinion publique en annonçant à la radio que l'armée marocaine avait franchi la frontière et occupait indûment une portion du territoire national. Quarante-huit heures plus tard, des formations de l'ALN3 débouchaient dans la région. Au lieu de rester l'arme au pied en face des postes marocains, en attendant un arbitrage, elles les attaquèrent nuitamment et massacrèrent leurs chefs. Les soldats répliquèrent par un feu nourri. Le sang commença à couler de part et d'autre. De nouvelles formations de l'ALN accoururent à la rescousse. Durant toute la journée suivante et le surlendemain, les Algériens renouvelèrent leurs attaques, mais sans pouvoir entamer la ligne de défense des Marocains, qui avaient reçu eux aussi des renforts. Finalement, ils s'essoufflèrent. L'ALN était constituée de groupes de volontaires habitués à la guérilla. Elle était insuffisamment rompue à la guerre classique pour pouvoir tenir tête à l'armée marocaine, bien encadrée et dotée d'un armement supérieur. Lorsque les Forces armées royales passèrent à la contre-attaque, elles culbutèrent les formations algériennes, qui se dispersèrent dans toutes les directions. « II n'y avait plus rien devant nous, devait déclarer plus tard un officier marocain. La voie était libre. Si Sa Majesté nous avait donné l'ordre d'aller de l'avant, nous aurions pu marcher sur Alger sans rencontrer d'obstacle. » Mais cet ordre, le roi ne le donna pas. Il n'avait jamais été dans ses intentions de déclencher une guerre algéro-marocaine. Il avait simplement voulu occuper une position favorable pour amener les Algériens à accepter la négociation. Il savait que la partie était loin d'être gagnée. Les meilleures unités algériennes étaient retenues en Kabylie, où l'opposition à Ben Bella avait voulu profiter de la situation pour fomenter une révolte. Lorsque ce soulèvement aurait été maté - ce qui ne tarderait guère -, ces unités se retourneraient vers l'ouest pour affronter les Marcains. Comme leurs effectifs étaient très supérieurs à ceux des Forces armées royales, celles-ci risquaient d'être écrasées sous le nombre. De plus, cet affrontement armé entre deux pays frères avait soulevé une émotion intense dans toutes les capitales arabes. La situation était si tendue que la Mauritanie se sentit en danger et se tourna vers Alger pour lui demander son assistance. En quelques jours, Hassan II se trouva isolé. C'est pourquoi il trouva préférable de ne pas exploiter à fond l'avantage initial qu'il avait remporté sur le terrain. Toute nouvelle avance de ses troupes aurait débouché sur le chaos. Convoquée d'urgence par l'empereur d'Ethiopie, agissant en tant que président de l'Organisation de l'unité africaine, une conférence quadripartite se réunit à Bamako (29-30 octobre 1963). Elle comprenait, outre Haïlé Sélassié, le roi du Maroc, le président Ben Bella et M. Modibo Keita, président de la République du Mali. A l'issue des entretiens qui prirent par moments un caractère orageux, les quatre chefs d'État africains décidèrent : 1) L'arrêt effectif des hostilités et l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu, à compter du 2 novembre, à zéro heure. 2) La constitution d'une commission composée d'officiers marocains, algériens, éthiopiens et maliens, qui déterminerait une zone au-delà de laquelle les troupes engagées seraient retirées. 3) La constitution d'un corps d'observateurs maliens et éthiopiens chargés de veiller à la sécurité et à la neutralité de la zone démilitarisée. 4) La réunion, dans les plus brefs délais, des ministres des Affaires étrangères des États-membres de l'Organisation de l'unité africaine, afin de constituer une commission spéciale qui aurait pour mission : a) de situer les responsabilités dans le déclenchement des hostilités4; b) d'étudier le problème des frontières et de soumettre aux deux parties des propositions concrètes pour le règlement définitif de cette affaire. Les quatre chefs d'État décidèrent en outre : 1) La cessation par l'Algérie et par le Maroc de toute attaque publique, par voie de presse ou de radio, à compter du 1er novembre 1963, à zéro heure. 2) L'observation stricte du principe de non-ingérence dans les affaires des autres États; 3) Le règlement par voie de négociation de tout différend susceptible de survenir entre États africains. Pour bien marquer qu'il n'y avait ni vainqueurs ni vaincus, le protocole final tint à souligner que les conversations s'étaient déroulées « dans une atmosphère amicale ». Mais lorsque la commission spéciale prévue à Bamako voulut se réunir pour apporter un règlement définitif au problème frontalier, elle n'aboutit à rien. Les avis se partagèrent et le litige demeura entier. L'opération militaire avait failli déboucher sur le chaos; l'action diplomatique débouchait sur le vide. Alors Hassan II se dit que, pour sortir de cette impasse, il fallait repenser le problème de fond en comble et le transposer sur un autre plan. On ne peut qu'admirer la largeur de vues avec laquelle il procéda à cette révision. Il paria que l'intelligence et la raison finiraient par l'emporter sur l'esprit de revendication territoriale et que les nécessités de la coopération économique remplaceraient « les vieux rêves de grandeur et de sable ». C'était un pari risqué et d'autant plus méritoire que le jugement que l'Histoire porterait sur son règne dépendrait, en fin de compte, de son échec ou de sa réussite. Pourtant, il n'hésita pas. Il avait pris conscience des dimensions du problème. De par sa nature et sa complexité, il n'était pas un de ceux que l'on pouvait résoudre à coups de canon. En revanche, lui apporter une solution durable assurerait à l'Algérie et au Maroc un avenir lumineux. Réduit à l'essentiel, il pouvait se formuler comme suit : nul ne pouvait contester que le territoire revendiqué à la fois par le Maroc et l'Algérie n'ait entretenu depuis le XIe siècle des liens beaucoup plus étroits avec l'Empire chérifien qu'avec l'Algérie, ne serait-ce que parce qu'à cette époque l'Algérie ne formait pas encore un État organisé. Mais il était non moins indéniable que le partage des territoires pratiqué par la puissance colonisatrice - et qui se trouvait concrétisé par les accords d'Évian - avait placé cette région à l'intérieur des frontières algériennes. Modifier cet état de choses par la force était impensable. Chaque fois qu'on le tenterait, les instances internationales interviendraient pour imposer un cessez-le-feu aux belligérants. Qu'en recueillerait-on pour finir? Rien que des ressentiments supplémentaires et des morts inutiles... À côté de ces ombres, les éléments positifs : le bassin de Tindouf contenait dans son sous-sol d'énormes richesses minières. On y trouvait du fer d'excellente qualité, notamment le gisement de Gara-Djebilet, un des plus riches du monde, puisque les experts évaluent ses réserves à deux milliards de tonnes et que la teneur en fer du minerai est de 65 pour cent (contre 35 pour cent pour le minerai de Lorraine). Ce gisement était suffisant, à lui seul, pour assurer la prospérité de l'Algérie et du Maroc, à condition d'être exploité d'une façon rationnelle. Les techniciens voyaient déjà surgir, aux lisières du Sahara, une « Ruhr nord-africaine » susceptible de fournir du travail à plusieurs générations. Ces projets ne relevaient pas de la fantasmagorie. On pouvait en chiffrer les résultats sur le papier. Comme le volume de ces minerais était beaucoup trop élevé pour pouvoir être consommé sur place, il fallait en prévoir l'exportation. Ceci posait le problème d'un débouché sur la mer. Or les ports algériens les plus proches, Arzew et Ghazaouet ', étaient à 1 300 kilomètres, Port-Étienne 2, en Mauritanie 3, à 1 400 kilomètres, alors que les ports marocains de La Gazelle et de Tarfaya4 se trouvaient respectivement à 400 et 515 kilomètres. (Une voie rejoignant directement la côte en traversant le territoire d'Ifni serait encore plus courte, mais elle posait le problème de l'enclave espagnole 5.) Or le coût du transport de la tonne de minerai de fer avait une incidence directe sur son prix de revient. En comparant ces diverses données, on obtenait le tableau suivant
Hassan 2 admitting that Figig was under Algerian control starting at 1:20
Fausse déclaration de Hassan 2 pour tromper la communauté internationale, les algeriens ne sont jamais entrés a Figuig.
La preuve cet video où on voit un gradé algerien avec un drapeau blanc
Le reporter anglais dis bien "algerian in the left, moroccan at right of the mountains"
Montains = Border in this place.
Invité Invité
Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Ven 11 Mai 2012 - 13:26
Citation :
Fausse déclaration de Hassan 2 pour tromper la communauté internationale, les algeriens ne sont jamais entrés a Figuig.
Heureusement que le ridicule ne tue pas.
General Dlimi Colonel
messages : 1513 Inscrit le : 17/07/2010 Localisation : Sahara Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Sam 12 Mai 2012 - 1:48
BMP a écrit:
Citation :
Fausse déclaration de Hassan 2 pour tromper la communauté internationale, les algeriens ne sont jamais entrés a Figuig.
Heureusement que le ridicule ne tue pas.
Le ridicule c'est plus le gradé algerien avec le drapeau blanc
Donne moi une seule preuve de l'occupation d'un seul ksar de figuig et je quitte le forum.
Ich a été occupée dans la région de Figuig, Ich est collé a l'Algerie, mais les algeriens n'ont pas pu entrer a Figuig.
Moi je peux te montrer des photos de postes francais rattachés a l'Algerie où flotte le drapeau marocain, de la frontiére marocain a la piste (actuel route) Bechar-Tindouf tout était tenu par les soldats marocains.
Invité Invité
Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Sam 12 Mai 2012 - 7:40
General Dlimi a écrit:
BMP a écrit:
Citation :
Fausse déclaration de Hassan 2 pour tromper la communauté internationale, les algeriens ne sont jamais entrés a Figuig.
Heureusement que le ridicule ne tue pas.
Le ridicule c'est plus le gradé algerien avec le drapeau blanc
Donne moi une seule preuve de l'occupation d'un seul ksar de figuig et je quitte le forum.
Ich a été occupée dans la région de Figuig, Ich est collé a l'Algerie, mais les algeriens n'ont pas pu entrer a Figuig.
Moi je peux te montrer des photos de postes francais rattachés a l'Algerie où flotte le drapeau marocain, de la frontiére marocain a la piste (actuel route) Bechar-Tindouf tout était tenu par les soldats marocains.
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Fremo Administrateur
messages : 24818 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: la guerre des sables 1963 Sam 12 Mai 2012 - 16:25
Au lieu de passer ton temps à raconter n'importe quoi, je te conseille de le consacrer à bien lire ce qui a été déjà posté ... SINON, je te suggère de bien s'attacher à ton siège éjectable !