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| le Sahel zone de non-droit | |
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reese Colonel
messages : 1646 Inscrit le : 10/05/2009 Localisation : alger Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: le Sahel zone de non-droit Lun 11 Jan 2010 - 19:34 | |
| Rappel du premier message :pour illustrer ce nouveau fil de discussion et lancer le debat je vous invite a lire cet article HALLUCINANT sur la realité des filieres d emigrations clandestines au Mali - Citation :
Trafic d’Etres humains au Nord du Mali
Le voyage de la peur
Depuis plusieurs mois, TTU tente de comprendre l’évolution dans la bande du Sahel et dans la région Touarègue. A Gao, capitale de la 7e Région du Mali (au nord du pays), le quartier Château abrite depuis plusieurs années une antenne de transit d’immigrants clandestins qui viennent en général de nombreux pays d’Afrique francophone ou anglophone mais également du Sri-Lanka (le plus souvent des Tamouls), du Pakistan, etc à destination de l'Europe via les pays les pays méditerranéens. Les listes des « passagers » sont établies par ordre d’arrivée. Les passeurs, bien connus des services, sont également inscrits dans cet ordre. Comme on dit dans le milieu, « chacun attend son tour ».
Mais il ne suffit pas d’être premier sur la liste pour trouver son strapontin dans la première caravane pour la Méditerranée. Des négociations sont d’abord menées entre les passeurs, les chefs des groupes d’immigrants et les chefs d’antennes sur « les frais de transport et les risques ». Selon nos informations locales, les discussions peuvent souvent durer plusieurs jours avant d’aboutir à une entente entre les parties (immigrants et chefs des groupes d’immigrants, passeurs et chefs des groupes d’immigrants, et enfin entre les passeurs et les chefs d’antenne…). Les chefs des groupes d’immigrants rendent compte à leurs camarades et ensuite procèdent à la collecte de l’argent qui constitue, comme dans tout groupe mafieux, le butin. Les chefs des groupes des immigrants (ceux qui sont adoubés par les immigrants pour les représenter dans les négociations) prélèvent un pourcentage avant la remise de l’argent aux responsables de l’antenne de transit. Les chefs d’antenne prélèvent aussi leur pourcentage avant la remise de l’argent aux passeurs. Quant aux passeurs, ils remettent un autre pourcentage aux chefs d’antenne pour garantir le prochain voyage. L’argent généré est ensuite blanchi selon différents circuits encore mal connus.
Le voyage démarre sous l’œil bienveillant des agents des services de sécurité maliens qui touchent au passage, de la part des passeurs et de l’antenne, « le prix d’un thé… ». La caravane des immigrants traverse le Sahara touareg malien pour entrer en Algérie, Libye, Maroc… Ils sont des milliers à tenter chaque année la « traversée » du Sahara. Cette rotation d’immigrants est permanente et selon une interminable chaîne où chacun, ou presque, trouve son compte sur le dos des immigrants.
Pour rejoindre, depuis Gao, la ville de Tamanrasset (Sud Algérien), le voyage harassant dure de 5 à 7 jours. Les clandestins (hommes et femmes) sont entassés dans les véhicules comme du bétail. Ils font en général partie d’une caravane de plusieurs véhicules (2 à 6 véhicules). Ils traversent le territoire des Touaregs de l’Adrar des Iforas dans le Nord du Mali (région de Kidal) pour atteindre l’Algérie. Des droits de passage sont possibles. Quand ils réussissent à rejoindre Tamanrasset, le plus grand nombre des immigrants est raflé par la police des frontières algérienne (PAF). Ils sont regroupés dans l’enceinte de la PAF, dans des conditions plus que difficiles. Après plusieurs jours de détention, ils sont mis dans des camions algériens qui les déposent à Tinzawaten, village frontière algérien, situé à quelques kilomètres de la frontière avec le Mali. Dans le cadre de Frontex, le dispositif surveillance de ses frontières extérieures de l’Union Européenne, l’Algérie touche des subventions pour toute reconduite de clandestins à ses frontières ; elle a donc tout intérêt à ce que cette situation perdure ; c’est donc devenu un cycle sans fin dans lequel l’Europe et les Etats Africains sont devenus les principaux piliers du système inhumain qui a cours dans le désert (et en mer).
Survivre et ne pas craindre l’échec
De Tinzawaten, certains immigrants tentent de revenir à Tamanrasset, d’autres cherchent des petits boulots sur place pour trouver l’argent pour rentrer au Mali. Les passeurs qui les suivent dans tous leurs déplacements leur font miroiter un avenir meilleur et leur promettent de réussir là où le premier voyage a échoué. Ceux qui réussissent à échapper à la police algérienne de Tinzawaten ou de Tamanrasset traversent le sud algérien en direction du Nord de l’Algérie, grâce à d’autres passeurs qui, à Tamanrasset, prennent le relais.
Un nombre important d’immigrants (ceux qui ne sont pas arrêtés en chemin) réussit à joindre les grandes Wilayas du Nord de l’Algérie et poursuivent leur route vers la frontière algéro-marocaine. Où ils seront pris en mains par d’autres passeurs, vers le Nord du Maroc, où d’autres passeurs tenteront de leur faire traverser la mer pour entrer en Europe. Le Maroc fera son maximum pour les arrêter, et toujours dans le cadre du dispositif Frontex, touchera des subsides pour les refouler vers l’Algérie.
Les immigrants qui tentent depuis l’Algérie d’aller vers la Libye seront accueillis par des passeurs libyens qui les attendent aux premiers postes frontaliers algéro-libyens (Ghat et Elbarkate). Les passeurs libyens entassent les immigrants les uns sur les autres dans des Peugeot 504 bâchées ou des Mazda et les couvrent d’une bâche pour les dissimuler aux contrôles de police libyens. Ces passeurs partent de Ghat et Elbarkate en passant par Oubari, Sabha (deux grandes régions du sud libyen (dont la majorité de la population est touareg) et arrivent avec leurs immigrants à Tripoli sans difficultés majeures. Sur la route qui mène à la capitale libyenne, chaque fois qu’ils tombent sur un contrôle de police, les passeurs disent « transporter des légumes et des fruits » et glissent quelques billets aux policiers, et cela marche toujours. Dès leur arrivée à Tripoli, certains immigrants cherchent et trouvent un travail journalier. D’autres campent près de la mer en attendant d’entrer en contact avec d’autres passeurs pour traverser la Méditerranée vers l’Europe. La police libyenne organise régulièrement des rafles et garde les immigrants en détention pendant souvent plusieurs mois dans des conditions inhumaines. Périodiquement, des immigrants d’originaire malienne sont expulsés par dizaines et mis dans un avion pour Bamako, capitale du Mali (où ils ne recevront aucun accueil et aucune aide de l’Etat malien pour leur réinsertion au pays et seront donc tentés de repartir à nouveau). D’autres sont rapatriés vers leur pays d’origine en fonction d’accords passés avec ces pays. D’autres immigrants sont relâchés, et tentent leur chance pour quitter la Libye et rejoindre l’Europe par la mer.
Des passeurs sans scrupule : quelques exemples vécus
Certains passeurs prennent en otages leurs passagers après avoir quitté Gao (Nord Mali). On se souvient que fin 2006, près de la frontière algérienne à Insabouk (en territoire Malien), des passeurs ont pris en otages leurs passagers, en majorité des Sri-Lankais (Tamouls), Pakistanais, Camerounais, Gambiens et quelques Maliens. Ils étaient 157 immigrants. Les passeurs avaient réclamé au chef d’antenne de Gao, le nommé Alassane Maiga, la somme de 187 millions de francs CFA (285.000 euros) et fait savoir que « le non paiement de cette somme entrainerait la mort de tous les immigrants…». Les passeurs avaient empêché les immigrants pris en otages de se nourrir et les avaient obligés à boire de l’eau bouillante. Le chef d’antenne de Gao, Alassane Maiga, était alors entré en contact avec les parents de certains immigrants pour leur expliquer la situation et leur demander de contribuer au paiement de la rançon. Des éléments de la rébellion touareg avaient constaté des remue-ménage suspects dans la zone et pensaient qu’il s’agissait de patrouilles de l’armée malienne. Après avoir pris les renseignements nécessaires, ils avaient finalement compris de quoi il retournait.
Dix jeunes combattants de la rébellion touareg avaient alors monté une opération de sauvetage des immigrants. L’assaut avait duré une demi-heure après des échanges des tirs nourris de part et d’autre. Les immigrants avaient été récupérés et les passeurs arrêtés par les Touaregs. L’un des passeurs avait fourni le nom et le numéro de téléphone du chef de l’antenne de Gao. Les combattants touaregs étaient entrés en contact avec ce chef d’antenne, Alassane Maiga, et son second Anara. Leur ayant expliqué le dénouement de la situation, ils leur avaient dit qu’ils étaient « responsables de ce commerce humain, que les passeurs allaient ramener les immigrants à Gao et que si un seul de leurs cheveux était touché », « ils sauraient où les joindre… ». Les Touaregs avaient récupéré les armes des passeurs et les avaient obligés à retourner à Gao avec l’ensemble des immigrants. Que s’est-il passé ensuite ? Ces immigrants sont-ils repartis de Gao pour une nouvelle traversée après ce qu’ils venaient de vivre ? Des centaines de situations comme celle-ci se sont produites et continuent de se produire.
Prenons un autre exemple : un véhicule bâché quitte Gao pour le Sud algérien, avec à bord 25 immigrants clandestins, hommes et femmes, tous entassés les uns sur les autres (véhicule généralement fait pour transporter au maximum 9 personnes). Il tombe en panne à 90 km du poste frontière algérien de Borj Baji Moctar (au Nord-Ouest de Tessalit, qui est le poste frontalier malien). Les provisions sont épuisées puisqu’il est prévu d’entrer en Algérie le même jour, jour de la panne. On est en pleine saison chaude, il fait près de 45° à l’ombre. Le chauffeur, c’est-à-dire le passeur, prend alors la décision de se rendre en Algérie pour chercher un mécanicien et la pièce qui manque. Il confie à son apprenti (d’origine touareg) qui assurait sa protection rapprochée, de veiller sur les immigrants et sur la voiture ; il prévoit d’être de retour dans une journée et de rapporter des provisions. Il part à pied vers Borj Baji Moctar, poste frontalier algérien, situé à 90 km de là. Deux jours passent, il n’est toujours pas de retour. Les immigrants croient qu’ils ont été abandonnés. Ils n’ont pas mangé depuis deux jours. Il ne leur reste plus qu’à se dévorer entre eux. Ils s’emparent de l’apprenti d’origine touareg et le tuent. Il sert de repas pour l’ensemble des immigrants.
Le troisième jour, le passeur n’est toujours pas de retour, ils s’emparent d’une femme qui fait partie du groupe et lui font subir le même sort. D’autres s’en vont, sans aucune orientation, l’essentiel étant de partir quelque part. C’est seulement le quatrième jour que le passeur revient dans une voiture avec un mécanicien, la pièce et des provisions. En s’approchant du lieu de la panne, il constate des vautours qui survolent la zone. De plus près, les immigrants courent à sa rencontre. Il comprend ce qui s’est passé après son départ. Il revient sur ses traces et retourne à Borj Baji Moctar (poste frontalier algérien). Il revient un jour plus tard et trouve sur place seulement deux immigrants qui sont encore vivants. Ils lui racontent la tragédie. Les deux survivants font savoir que les autres sont partis. Le passeur répare sa voiture et entre en Algérie. Que sont devenus ceux qui ne se sont pas dévorés entre eux ? Ils sont certainement morts et ensevelis quelque part dans les dunes de sable.
Bien évidemment, il n’y a aucun recours contre ces organisations criminelles dont les réseaux sont bien implantés et ne cessent de grandir et de se ramifier dans les pays du Sahel.
Quel impact pour les Touaregs qui peuplent le Sahara.
Les Touaregs qui peuplent le Sahara du Nord du Mali ne peuvent qu’assister impuissants à ce trafic d’être humains -qui traverse leurs territoires- dont l’issue pour ces immigrants est souvent la mort. Ils tentent quand ils le peuvent de porter secours à ces êtres humains en danger. Et restent stupéfait face à cette absence de réactions des autorités politiques des pays du Sahel et des pays africains. Ils observent la tragédie, le sacrifice de centaines, voire de milliers de jeunes, d’hommes, de femmes. On voit là l’échec des politiques des dirigeants africains. Car la responsabilité n’est pas seulement imputable aux pays qui organisent les reconduites des immigrants clandestins dans leurs pays d’origine. Malgré la situation de citoyens de seconde zone dans laquelle l’Etat malien maintient les Touaregs depuis l’indépendance du pays, on pourrait s’étonner que très peu d’entre eux cherchent à émigrer vers l’Europe et qu’on ne les retrouve pas dans ces cohortes d’immigrants clandestins.
http://www.ttu.fr/francais/Dossiers/index.html | |
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jf16 General de Division
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| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mer 30 Sep 2015 - 22:04 | |
| Nos amis belges sont les bienvenus ! - Citation :
- Sahel : Une participation belge à l’opération Barkhane en 2016?
Posté dans Afrique, Forces terrestres, Opérations par Laurent Lagneau Le 30-09-2015
Peu après le lancement de l’opération Serval, en janvier 2013, au Mali, la Belgique avait déployé, en soutien des forces françaises, deux hélicoptères AW-109 MEDEVAC d’abord à Sévaré (600 km au nord de Bamako), puis à Gao. Il s’était alors agi d’une des rares contributions européennes à l’intervention lancée par Paris.
Près de trois ans plus tard, il est question d’une participation militaire belge à l’opération Barkhane, qui a pris le relai de Serval en août 2014. L’idée, avance le quotidien La Libre Belgique, serait qu’une compagnie de combat belge (200 soldats environ) prenne la relève d’une unité française au Niger à la mi-2016.
Ce déploiement compenserait la possible fin de la participation belge à EUTM Mali, la mission de l’Union européenne visant à former les forces armées maliennes (FAMa). Actuellement, la Belgique assure la protection de cette dernière avec un détachement de 80-90 militaires.
Selon le quotidien belge, qui cite une source militaire, « les feux ne sont pas encore au vert, mais presque » pour un tel mouvement. « La problématique de la région du Sahel a été abordée de manière générale. Il a été envisagé différentes options militaires, mais aucune décision n’a encore été prise », a indiqué le cabinet du ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, à l’issue d’une rencontre avec Jean-Yves Le Drian, son homologue français.
On en saura plus quand Bruxelles aura déterminé, en décembre, les engagements opérationnels de la Défense belge pour l’année 2016. Quoi qu’il en soit, il est certain que la sécurité en Afrique du Nord et au Sahel est une priorité pour M. Vandeput, comme il l’a récemment expliqué à la radio VRT, rapporte l’agence Belga.
« Je pense qu’auparavant nous avons beaucoup regardé l’ensemble du monde. Désormais nous nous penchons sur un certain nombre d’éléments spécifiques sur lesquels nous allons nous concentrer, par exemple le Sahel », a-t-il dit.
« Nous constatons aujourd’hui que l’Afrique du Nord est relativement stable, mais que dans les régions méridionales de larges mouvements terroristes contrôlent de plus en plus les populations locales. Ce qui signifie aussi que les gens n’y restent pas et arriveront un jour ou l’autre en Europe », a encore expliqué le ministre belge.
Aussi, M. Vandeput envisage surtout un rôle plus important pour les militaires belges en matière de soutien, de formation et d’accompagnement des forces locales ainsi que la discussion d’accords de coopération avec certains pays, comme l’Algérie.
http://www.opex360.com/2015/09/30/sahel-participation-belge-loperation-barkhane-en-2016/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mer 30 Sep 2015 - 22:11 | |
| - Citation :
- Burkina Faso: l’assaut contre l'ex-RSP est fini, le bilan est inconnu
Par RFI Publié le 30-09-2015
Un gendarme garde une position près du camp Naaba Koom, le 29 septembre 2015. REUTERS/Arnaud Brunet
Après une journée extrêmement tendue mardi, les hommes de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle encore retranchés dans une caserne de la capitale ont fini par déposer les armes en milieu de soirée après l'assaut des forces loyalistes qui avaient pris position autour de ce camp dans la matinée.
« Nous contrôlons le camp de Naaba Koom II », affirmait mardi soir le service de communication des forces armées burkinabè. L’assaut des forces loyalistes contre l’ex-Régiment de sécurité présidentielle a été lancé en fin d'après-midi. Avec des obus, l'armée a pilonné le camp où étaient retranchés les soldats hostiles au désarmement. Après quelques tentatives de résistance au sol, les forces régulières ont finalement pris le dessus sur les irréductibles de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle.
Selon le chef des anciens putschistes du RSP, le général Gilbert Diendéré, l’assaut a duré environ deux heures. Le chef d’état-major général des armées affirme quant à lui que l’opération sur le camp s’est terminée sans grande résistance. Pendant la nuit, les militaires de l’armée régulière ont commencé à ratisser tout le périmètre du camp Naaba Koom II. Tous les véhicules étaient minutieusement fouillés à la recherche d'armes.
Aucun bilan de cette opération n’est encore disponible. « Nous attendons le retour des troupes au sol pour le bilan », a fait savoir le service de communication des forces armées. Joint par RFI, Gilbert Diendéré explique que son appel a été entendu par les éléments qui résistaient encore dans le camp. Avant l’assaut des forces loyalistes, le général avait demandé aux éléments de l’ex-RSP de déposer les armes et de se mettre à la disposition de l’état-major général des armées.
« Suite à cet appel, beaucoup d'éléments avaient commencé à partir. D'autres avaient pris des positions défensives. Alors ceux-là, je pense qu'ils étaient toujours en position de défense de la caserne lorsque le bombardement a eu lieu. Vu l'intensité du bombardement, cela m'étonnerait qu'il n'y ait pas de pertes en vies humaines. D'autant plus qu'à l'intérieur de la caserne, il y avait des familles qui logeaient. Mais je n'ai aucune idée du bilan. Avec un peu de chance on aura un bilan moins lourd qu'on ne le pense », explique M. Diendéré à RFI.
Concernant son propre sort, le général Diendéré affirme qu'il est en sécurité. Il avait quitté le camp peu avant l'assaut. Et il assure : « Quand la situation sera calme, je me mettrai à la disposition de la justice. »
http://www.rfi.fr/afrique/2min/20150930-burkina-faso-ouagadougou-assaut-rsp-forces-loyalistes-gilbert-diendere-armee | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 1 Oct 2015 - 15:04 | |
| - Citation :
- Burkina : comment Kafando a traversé l’épreuve du feu
Publié le 01 octobre 2015 à 11h22 Par Benjamin Roger - envoyé spécial à Ouagadougou
@benja_roger
Face aux putschistes, le président de la transition n'a dû son salut qu'au soutien des unités loyalistes et à la capitulation du général Diendéré. Récit d'un face-à-face d'où le processus démocratique est sorti vainqueur. À ses proches, Michel Kafando confiait avoir le sentiment de « marcher sur un fil ». Et comme il le redoutait, le fil a fini par casser. Ce n’est pas faute d’avoir été averti par de nombreuses personnes, y compris dans son entourage, que de graves menaces pesaient sur la transition, en particulier celle que représentait le régiment de la sécurité présidentielle (RSP).
Tout a commencé le 12 septembre. Quatre jours avant que les soldats en treillis léopard franchissent le Rubicon, Macky Sall, le président sénégalais, convoque en urgence un sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cedeao consacré à la préparation des élections au Burkina, prévues pour le 11 octobre. Selon un participant, la réunion est tendue. Face à ses pairs qui le pressent d’assouplir les mesures d’exclusion électorale visant les candidats pro-Compaoré, Kafando reste ferme et affirme qu’il ne peut plus revenir en arrière.
« Son Excellence » enlevée et séquestrée
L’ancien diplomate est alors loin d’imaginer que les militaires du RSP utiliseront ce prétexte pour justifier leur putsch et l’interruption brutale du processus de la transition. Le mercredi 16 septembre vers 14 h 30, sept d’entre eux, menés par un capitaine, font irruption, kalachnikov à la main, dans la salle du conseil des ministres, au palais présidentiel de Kosyam. L’un d’eux s’approche du président : « Excellence, veuillez nous suivre, nous allons vous mettre en sécurité. » Isaac Zida, le Premier ministre, et Augustin Loada, ministre de la Fonction publique, sont priés de leur emboîter le pas. Tous les autres membres de l’exécutif sont forcés de remettre leurs tablettes et téléphones, puis de poser leurs mains sur la table. « Le premier qui bouge, on tire ! » menace un membre de la garde présidentielle.
Regroupés dans une salle du palais, Kafando, Zida et Loada sont rejoints par René Bagoro, le ministre de l’Habitat. Ils y subissent les moqueries et les menaces voilées des jeunes soldats chargés de leur surveillance. En fin d’après-midi, les quatre hommes sont séparés. Le chef de l’État est conduit, avec Bagoro, vers une petite maison, dans l’enceinte du palais. Ils sont enfermés dans une chambre meublée d’un seul lit double avec salle de bains attenante. Une panne de climatiseur rend l’atmosphère encore plus lourde. Jusqu’à la visite de Marie Kafando, l’épouse du président, venue lui apporter ses médicaments et des effets personnels, les deux hommes ne savent pas ce qu’il se passe à l’extérieur. Ils comprennent vite qu’il s’agit d’un coup d’État. « Le président regrettait que tous ses efforts aient été vains, confie son compagnon d’infortune. Il ne comprenait pas qu’on puisse faire cela à seulement quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale. »
Durant toute sa séquestration, ses gardiens se montrent respectueux, continuant à lui donner de l’« Excellence » à chaque échange
Cette nuit-là, Michel Kafando, 73 ans, ne trouvera pas le sommeil. Il passera la nuit dans un fauteuil. Il s’inquiète surtout pour son Premier ministre, dont il sait que certains de ses ex-frères d’armes du RSP ont juré la perte depuis qu’il a envisagé la dissolution de leur régiment. Durant toute sa séquestration, ses gardiens se montrent respectueux, continuant à lui donner de l’« Excellence » à chaque échange. Le capitaine Abdoulaye Dao, présenté comme un des cerveaux du putsch, lui rend visite, pour s’assurer que « tout se passe bien ». Le général Gilbert Diendéré, en revanche, ne se montrera pas. Le patron historique du RSP, chef des putschistes, avait récemment pris ses distances avec le président. Ce dernier comptait lui proposer la direction d’une nouvelle agence nationale de renseignement, domaine de prédilection de l’ancien bras droit de Blaise Compaoré. Malgré trois propositions de rendez-vous, début septembre, pour évoquer ce nouveau poste, « Gilbert » ne s’est jamais présenté dans le bureau du chef de l’État.
De nature optimiste, Kafando ne voulait pourtant pas croire que Diendéré et les officiers de la garde présidentielle seraient capables de passer à l’acte. Il savait Zida menacé, mais se pensait à l’abri. Et ne s’est peut-être pas assez méfié. Selon l’un de ses proches, il entretenait une trop grande proximité avec quelques sous-officiers ou officiers du régiment, dont certains l’appelaient affectueusement « papa » ou « tonton ». Choqué et outré qu’ils aient osé interrompre la transition dans le sang, il n’a aujourd’hui pas de mots assez acerbes pour critiquer l’insubordination de ces jeunes soldats. Il a été aussi très surpris, puis furieux, de constater que certains des meneurs étaient des membres de sa sécurité rapprochée. Décrit comme le plus agressif des sept hommes ayant forcé la porte du conseil des ministres, l’adjudant Nion était jusque-là responsable de la sécurité des convois présidentiels…
Sous pression de la communauté internationale, les putschistes acceptent finalement de relâcher Michel Kafando après plus de vingt-quatre heures de séquestration. Dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 septembre, on l’installe en résidence surveillée dans la maison du directeur général du Trésor public, une grande villa proche de la présidence où il réside depuis qu’il a pris la tête de la transition. « Il semblait déterminé à retrouver sa place, confie l’un de ses visiteurs. Il répétait qu’il avait été choisi pour organiser les élections et qu’il irait au bout de sa mission. » S’ensuivent trois jours d’une médiation infructueuse menée par Macky Sall et Thomas Boni Yayi, les présidents sénégalais et béninois, dépêchés à Ouagadougou pour trouver une sortie de crise. Leur projet d’accord, présenté comme un « compromis » (mais sur lequel les responsables de la transition burkinabè affirment n’avoir jamais été consultés), provoque l’ire des opposants au coup d’État. Y compris dans les casernes.
Face à la pression, Gilbert Diendéré rend les armes
En province, plusieurs jeunes chefs d’unités de l’armée de terre et de la gendarmerie, qui se connaissent depuis leur passage par le prytanée de Kadiogo ou l’académie militaire de Pô, décident, le dimanche soir, de lancer dès le lendemain une offensive coordonnée sur Ouagadougou. Objectif : contraindre les putschistes à déposer les armes. Le bruit de leur projet parvient vite aux oreilles de personnes bien informées. Au premier rang desquelles Gilbert Diendéré. « Le RSP nous a fait comprendre que, s’il y avait des tirs, le président serait immédiatement ramené à Kosyam. Il était donc clairement menacé », raconte un de ses proches. Préoccupés, ses collaborateurs se rapprochent de plusieurs chancelleries occidentales pour organiser son exfiltration. Les Américains, dont l’ambassade est située à quelques centaines de mètres seulement, sont les premiers contactés. Ils refusent de participer à une telle opération, invoquant un manque de moyens techniques et humains.
Une fois libéré, l’ancien numéro deux du RSP participe activement à la coordination des forces loyalistes face à ses adversaires putschistes
Le lundi 21 dans l’après-midi, alors que plusieurs unités loyalistes sont aux portes de la ville, Michel Kafando, convaincu qu’il est en danger, appelle l’ambassadeur de France pour lui demander de l’héberger. Directement informé, le président François Hollande donne son feu vert. Vers 20 h 30, après avoir obtenu l’accord de Gilbert Diendéré, un convoi d’une dizaine de 4×4, à bord duquel se trouvent l’ambassadeur et plusieurs éléments des forces spéciales françaises stationnées au Burkina, débarque devant la villa où Kafando est interné. Le président, son épouse et son aide de camp sont conduits sans encombre à la résidence de l’ambassadeur, dans le centre-ville. Kafando passera deux nuits dans des appartements privés, d’où il suit attentivement la libération d’Isaac Zida.
Détenu à Kosyam depuis six jours avec son aide de camp et son officier de sécurité, le chef du gouvernement de la transition est relâché en « signe d’apaisement » dans la nuit de mardi à mercredi, vers 3 heures du matin. Après un rapide passage par sa résidence officielle, en face de la Primature, la première personne qu’il appelle est le président Kafando. Zida envisage ensuite de se réfugier à l’ambassade d’Allemagne – prêt à cette éventualité, l’ambassadeur veillera jusqu’à 5 heures du matin -, puis se ravise, préférant trouver un « lieu sûr » où il aura toute liberté d’action. Car, une fois libéré, l’ancien numéro deux du RSP participe activement à la coordination des forces loyalistes face à ses adversaires putschistes.
Soumis à une triple pression (celle de la population, d’une partie de l’armée et de la communauté internationale), Diendéré finit par céder. Dans la soirée du mardi 22 septembre, il annonce qu’il rend le pouvoir aux autorités civiles et que ses hommes acceptent de se cantonner, puis d’engager un processus de désarmement, dans leur camp de Naba Koom. De retour à la tête de la transition, Kafando exige que son Premier ministre et son gouvernement soient rétablis dans leurs fonctions. Ce sera chose faite le mercredi, lors d’une cérémonie de passation de pouvoirs, sous l’égide de trois chefs d’État que la Cedeao a envoyés sur place – le Nigérien Mahamadou Issoufou, le Béninois Thomas Boni Yayi et le Ghanéen John Dramani Mahama.
Pour le président Kafando, dont les proches affirment qu’il est sorti « renforcé » de cette épreuve, une nouvelle phase de la transition s’amorce. Sans doute la plus délicate à gérer. Il doit désormais répondre à plusieurs questions primordiales qui sont loin d’être réglées. Quel sort réserver aux putschistes, à leur régiment, et surtout à Gilbert Diendéré ? Faut-il autoriser des candidats pro-Compaoré, exclus des élections avant le coup d’État, à se présenter ? Comment relancer le processus électoral ? Autant d’interrogations pour lesquelles il devra rapidement trouver des solutions s’il souhaite, comme il le dit depuis le début de la transition, retrouver au plus vite sa ferme et sa paisible vie de retraité.
http://www.jeuneafrique.com/mag/268000/politique/burkina-kafando-a-traverse-lepreuve-feu/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 1 Oct 2015 - 17:33 | |
| - Citation :
- Burkina: un officier putschiste arrêté, une majorité d’ex-putschistes rejoint l’armée
1 octobre 2015
L’officier putschiste qui avait annoncé le coup d’Etat au Burkina Faso à la télévision publique a été arrêté jeudi, a-t-on appris de source militaire, tandis que de nombreux militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) rejoignaient les rangs de l’armée régulière.
Le lieutenant-colonel Mamadou Bamba, qui avait lu le 17 septembre un communiqué annonçant que les putschistes avaient chargé le général Gilbert Diendéré d’assumer la direction du pays, a été arrêté jeudi, a indiqué à l’AFP une source militaire, sans donner plus de détails sur les conditions de son arrestation ou de sa détention.
Dans la journée de jeudi, « un minimum » de 60% des soldats appartenant au RSP, l’unité à l’origine du putsch, dissoute depuis, ont rejoint leur nouvelle affectation au sein de l’armée régulière, a affirmé jeudi une source à l’état-major.
« Au total, plus de 800 hommes, c’est un chiffre minimum » ont rejoint ou sont en passe de rejoindre leur nouveau poste, a déclaré cette source, deux jours après l’assaut donné par l’armée à la caserne où étaient retranchés certains soldats du RSP refusant d’être désarmés.
Le RSP, ancienne garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré, comptait quelque 1.300 hommes. Après la dissolution, prononcée le 25 septembre par le gouvernement après l’échec du coup d’Etat, tous les éléments du régiment ont reçu une nouvelle affectation.
Ils ont jusqu’à ce vendredi pour retirer un « bon de transport » vers leur nouvelle caserne ou s’y présenter par leurs propres moyens, a précisé cette source. A défaut, « ils seront considérés comme déserteurs ».
« Plus de 600 hommes se sont présentés à la caserne 1178 », la principale caserne en périphérie de Ouagadougou où pouvaient se rendre les hommes, a détaillé cette source. D’autres éléments ont préféré d’autres casernes, et certains autres militaires du RSP ont également gagné directement leur nouveau poste.
« Il faut attendre que tous les chiffres nous remontent », selon cette source.
Par ailleurs, certains « irréductibles et meneurs » sont recherchés par la justice, a ajouté cette source.
L’ex-chef des putschistes, le général Diendéré, se trouve lui « dans une représentation diplomatique » de la capitale, et des négociations étaient en cours pour qu’il soit remis aux autorités, avait annoncé mercredi le gouvernement.
Mercredi, le président de la transition Michel Kafando a assuré que l’assaut donné mardi par l’armée loyaliste contre la caserne du RSP n’avait fait aucune victime, lors d’une visite dans ce camp militaire, jugée symbolique du retour à la normale au Burkina Faso.
http://maliactu.net/burkina-un-officier-putschiste-arrete-une-majorite-dex-putschistes-rejoint-larmee/#sthash.bw5caB2Q.dpuf | |
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| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 1 Oct 2015 - 23:27 | |
| - Citation :
- Burkina Faso: le général Diendéré se rend aux autorités
Par Olivier Rogez Publié le 01-10-2015 • Modifié le 01-10-2015 à 20:46
Le général Diendéré, leader des putschistes au Burkina Faso, fait désormais l'objet de sanctions prononcées par l'Union africaine : gel des avoirs à l'étrangers et interdiction de voyager. AFP PHOTO / AHMED OUOBA
Le général putschiste Gilbert Diendéré, qui avait trouvé refuge à l’ambassade du Vatican à Ouagadougou, a été remis ce jeudi aux autorités burkinabè. Après 36 heures de négociations, il a été conduit sous bonne escorte dans un camp de la gendarmerie. La justice va désormais pouvoir l’entendre exposer sa version du coup d’Etat manqué du 16 septembre.
Fin de partie pour le général Gilbert Diendéré, qui a donc capitulé une seconde fois en huit jours ce jeudi. Après avoir remis le pouvoir le 23 septembre dernier au président Michel Kafando qu'il avait renversé la semaine précédente, le général putschiste vient de se rendre aux gendarmes venus le chercher à l'ambassade du Vatican aux alentours de 15 h (TU). Il a immédiatement été transféré sous bonne garde dans l’une de leurs casernes.
Gilbert Diendéré était réfugié à l'ambassade du Vatican depuis mercredi. Il y a passé ses dernières heures à négocier les conditions de sa reddition, et en particulier a cherché à obtenir des garanties de sécurité pour lui et sa famille. Sa femme, Fatou Diendéré, serait elle aussi réfugiée dans une ambassade.
Ces dernières heures, Gilbert Diendéré affirmait qu'il tentait de modérer les irréductibles du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui, jusqu'à l'assaut de mercredi lancé contre le camp Nabaa Koom, ne voulaient pas rendre les armes.
Demande de justice
La justice burkinabè va désormais pouvoir entendre sa version du coup d’Etat. Depuis huit jours, la stratégie du général Diendéré consiste à affirmer qu’il a récupéré un mouvement venu de la base. Selon lui, il n'aurait pas lui-même suscité le coup d'Etat.
Dans leur grande majorité, les Burkinabè veulent, eux, que cet homme impopulaire soit traduit en justice et réponde des morts engendrés par la répression exercée par le RSP. Une quinzaine de personnes ont été tuées lors des manifestations consécutives au putsch du 16 septembre dernier.
Dans une rue de Ouagadougou, un message appelle à la justice après le coup d'Etat du 16 septembre. AFP PHOTO / SIA KAMBOU
http://www.rfi.fr/afrique/20151001-burkina-faso-gilbert-diendere-rend-autorites-transition-kafando-gendarmerie | |
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| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 2 Oct 2015 - 17:42 | |
| - Citation :
- Coup d'Etat au Burkina Faso: l’enquête avance, selon le gouvernement
Par RFI Publié le 02-10-2015
Le président Michel Kafando lors de sa conférence de presse après la prise de contrôle du camp Naaba Koom, le 30 septembre 2015. REUTERS/Arnaud Brunet
Au Burkina Faso, après l'assaut contre le camp de l'ex-Régiment de la sécurité présidentielle et l'arrestation du général Gilbert Diendéré, « les autorités compétentes procèdent à l'interpellation de personnes suspectes ou impliquées dans la tentative de déstabilisation des institutions de la Transition », affirme le gouvernement dans un communiqué. Ce jeudi soir, on apprend que le vice-président de la rébellion touareg du MNLA a été arrêté à l'aéroport de Ouagadougou. Il est soupçonné d'être en lien avec la tentative de coup d'Etat.
Des enquêtes, des auditions, et des perquisitions sont en cours. « Compte tenu de la situation, nous ne pouvons pas dévoiler des informations sur l'enquête », confie à RFI une source officielle. En plus des généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, le lieutenant-colonel Mamadou Bamba, le porte-parole, des putschistes, sont mis aux arrêts.
Le gouvernement rappelle que les procédures judiciaires ont déjà été enclenchées. Le général Diendéréet ses complices répondront de l'ensemble des infractions qui leur sont reprochées dans cette tentative de remise en cause des institutions de la transition. Selon le chef du gouvernement, « toutes les personnes interpelées et inculpées, dans le cadre de cette enquête, bénéficieront d'un procès équitable ».
Pour le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, le plus important n'est pas vraiment le châtiment qui les attend, mais les enseignements pédagogiques que vont tirer les Burkinabè des futurs procès.
Sur le plan militaire, environ 800 soldats de l'ex-Régiment de sécurité présidentiel se sont déjà rendus dans les camps afin de rejoindre leur lieu d'affectation.
http://www.rfi.fr/afrique/20151001-burkina-faso-coup-etat-gilbert-diendere-enquete-gouvernement-rsp-michel-kafando-zid | |
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| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Sam 3 Oct 2015 - 20:22 | |
| - Citation :
- Burkina Faso: grand nettoyage au camp de l’ex-RSP
Par RFI Publié le 03-10-2015
Un soldat burkinabè devant un bâtiment endommagé du camp de l'ex-RSP à Ouagadougou, le 30 septembre 2015. REUTERS/Arnaud Brunet
Au Burkina Faso, les opérations de sécurisation du camp de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) continuent. Des obus et roquettes non explosées sont détruits. Les équipes de déminages procèdent au nettoyage du terrain, environ 200 hectares. Une équipe du Comité international de la Croix-Rouge s'est rendue dans le camp, pour vérifier le bilan donné par le président Michel Kafando, faisant état d'aucune perte en vie humaine.
Les opérations de sécurisation du camp de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle se poursuivent. Les équipes de déminage et les personnels qualifiés des forces armées nationales burkinabè passent au peigne fin toute la superficie du camp, environ 200 hectares. « Il n’y a pas eu de combats en tant que tels, il y a eu des bombardements, explique le colonel major Théodore Naba Palé, chef d'état-major général adjoint des armées. Il y a eu peut-être avant l’arrivée de nos troupes des mines ou des pièges qui ont été laissés sur place. Donc on attend d’abord de vraiment nettoyer tout le terrain avant de laisser rentrer les gens parce qu’il n’y a peut-être pas que des mines ! »
Selon le chef d'état-major général adjoint des armées, il n y a pas eu d'affrontements car les forces loyalistes ont laissé partir les irréductibles qui occupaient encore le camp d'où ce bilan positif : « Au moment où nous lancions l’attaque, il y avait peut-être 100, 150 personnes sur le terrain. Mais elles sont parties et on les a laissées partir. Nous sommes rentrés dans le camp. De notre côté, il n’y a eu aucune victime, même pas de blessés. Mais sur place, nous n’avons non plus rien trouvé. Nous avons fouillé tous les bâtiments, nous n’avons rien trouvé. »
Au moins cinq ex-RSP arrêtés
Au moins cinq membres de l'ex-RSP sont aux arrêts dans le cadre de l'enquête sur le putsch, selon le colonel major Théodore Naba Palé. Dès la semaine prochaine, l'état-major fera le point sur le nombre de soldats ayant rejoint leurs nouveaux postes.
http://www.rfi.fr/afrique/20151003-burkina-faso-grand-nettoyage-camp-ex-rsp | |
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| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Dim 4 Oct 2015 - 21:15 | |
| - Citation :
- Niger: attentats à la bombe dans la ville de Diffa
Par RFI Publié le 04-10-2015 • Modifié le 04-10-2015 à 15:20
Des déplacés fuyant Boko Haram, à la frontière entre le Niger et le Nigeria. AFP/Issouf Sanogo
Au Niger, les jihadistes nigérians qui se réclament désormais du groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest sont soupçonnés d'être derrière de nouvelles attaques suicide qui ont eu lieu, ce dimanche 4 octobre, à Diffa, ville du Niger frontalière du Nigeria. Le bilan, très lourd, fait état de cinq civils, un militaire et les quatre porteurs de bombes tués.
Ces explosions sont des actions simultanées des terroristes de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ex-Boko Haram) qui ont eu lieu, ce dimanche 4 octobre au petit matin, dans la ville de Diffa.
Pendant qu’il pleuvait sur la ville, un groupe de terroristes a tenté plusieurs actions infructueuses. Aucun des camps militaires visés n’a été atteint. Le bilan est de six morts dont un militaire et cinq civils. Du côté du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest, deux terroristes qui ont manqué leur cible se sont fait exploser ; deux autres ont été abattus et un cinquième, en fuite, a été arrêté dans les bas-fonds du quartier de Diffa Koura, non loin des lieux des explosions.
Regain de tension
Immédiatement après l’alerte, la ville de Diffa a été bouclée et les zones où les explosions ont été entendues sont quadrillées dans le quartier de Diffa Koura. Les militaires procèdent à des fouilles méthodiques dans ce quartier où plusieurs jeunes sont réputés proches du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest.
Depuis quelques semaines, on assiste à un regain de tension dans la région de la Komadougou Yobé. Les terroristes de l’ex-Boko Haram multiplient des actions d’éclats, à savoir des attentats et explosions tous azimuts. En moins de dix jours, 17 Nigériens ont été tués par la nébuleuse terroriste à N’Gourtoua et Baroua.
En attendant la fin de la saison des pluies dans ces zones marécageuses du lac Tchad et le début des offensives des forces multinationales, la vigilance doit être de mise à Diffa.
http://www.rfi.fr/afrique/20151004-niger-jihadistes-groupe-etat-islamique-afrique-ouest-attaques-suicide-diffa | |
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| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Lun 5 Oct 2015 - 21:46 | |
| - Citation :
- TERRORISME
Le djihadiste Mokhtar Belmokhtar serait mort (encore une fois)
Une vidéo mise en ligne ce week-end par Al-Qaida confirmerait la mort, en juin lors d'un bombardement américain, d'une des plus importantes figures du terrorisme au Sahel. Il avait organisé la prise d'otages d'In Amenas, en Algérie, et revendiqué l'attentat de Bamako.
05/10/2015 à 16:58, actualisé à 17:08
Mokhtar Belmokhtar. Photo DR
La vidéo d'Al-Qaida annonçant sa mort Capture d'écran Mokhtar Belmokhtar. Photo DR
Mokhtar Belmokhtar, le terroriste algérien, l'un des piliers d'AQMI (Al-Qaida au Maghreb islamique) au Sahel, a-t-il été tué lors de frappes américaines en juin 2015 ? Dans une vidéo mise en ligne ce week-end, Al-Qaida accuse en effet les Etats-Unis d'avoir tué le fondateur du groupe terroriste Al-Morabitoune. Une information relayée également par un cadre d'Al-Qaida sur le réseau social Twitter. En juin, le gouvernement libyen avait déjà donné cette information, confirmant alors celle de deux officiels du Pentagone américain.
L'annonce a été faite dans un enregistrement audio diffusé sur vidéo, où l'un des chefs d'Al-Qaida indique que, "malgré avoir perdu deux des plus grands chefs de l'organisation, Mokhtar Belmokhtar et Abu Bassir", Al-Qaida reste "une organisation puissante", faisant "trembler" les grandes puissances mondiales.
38 morts à In Amenas
Belmokhtar, "Monsieur Malboro", comme il était surnommé pour son implication dans de nombreux trafics au Sahel, dont celui de cigarettes, avait dirigé la prise d'otages sur le site gazier d'In Amenas (Sud de l'Algérie) début 2013 : 38 otages, principalement occidentaux, avaient été exécutés. Depuis, il était l'un des hommes à abattre, selon le Pentagone qui avait même offert jusqu'à 5 millions de dollars pour toute information facilitant son arrestation. Pour le journaliste et auteur mauritanien Lemine Ould M. Salem (*), il est celui qui "a fait prospérer le salafisme et le djihadisme au Sahel, un djihadiste pur et dur, pas seulement un trafiquant comme il est souvent décrit".
Belmokhtar, via son groupe Al-Morabitoube, est également soupçonné d'avoir organisé l'attentat à Bamako (Mali) début mars 2015, qui avait coûté la vie à cinq personnes, dont un Français, Fabien Guyomard. Il avait revendiqué cet attentat pour " venger Mahomet après les caricatures de Charlie Hebdo" et la mort d'un des leaders d'Aqmi.
(*) " Le Ben Laden du Sahara, sur les traces du djihadiste Mokhtar Belmokhtar" (éditions de la Martinière)
http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2015/10/05/le-djihadiste-mokhtar-belmokhtar-serait-mort-(encore-une-fois) | |
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| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mar 6 Oct 2015 - 19:50 | |
| - Citation :
- Tchad: 11 soldats morts et 13 blessés dans une attaque de Boko Haram
Par RFI Publié le 06-10-2015 • Modifié le 06-10-2015 à 19:01
Les abords du Lac Tchad font régulièrement l'objet d'attaques des ex-Boko Haram. The Asahi Shimbun via Getty Images
L'organisation Etat islamique en Afrique de l'Ouest, ex-Boko Haram, a frappé une nouvelle fois le Tchad la nuit dernière. Un commando a attaqué l'armée tchadienne sur le lac Tchad juste avant l'aube, infligeant des pertes importantes dans les rangs de soldats, avant d'être finalement repoussé.
L'attaque a eu lieu précisément à 3h40, la nuit dernière. C'est une position avancée de l'armée tchadienne à Lithie, près de la localité de Kaïga Ngouboua, qui a été visée par un commando identifié comme étant issu des jihadistes de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest, les ex-Boko Haram.
La position attaquée ne se trouve qu'à deux kilomètres de la frontière du Nigeria, dans une zone où la multitude d'îles et d'îlots, et une végétation dense aux abords du lac facilitent les manœuvres discrètes. Le bilan est lourd dans les rangs de l'armée : 11 morts et 13 blessés, selon une source sécuritaire tchadienne. Du côté des assaillants, de nombreux morts également : 37, selon la même source. L'armée tchadienne affirme avoir « mis l'ennemi en déroute » et « récupéré un important lot de matériel », avant d'engager son « droit de poursuite » à l'intérieur du territoire nigérian.
C'est souvent dans ce secteur difficilement contrôlable, frontalier du Nigeria, du Niger et du Cameroun, que les ex-Boko Haram mènent des opérations meurtrières au Tchad. Attaques suicides ou raids éclair contre des villages ou des postes militaires tchadiens se sont multipliés cette année malgré le renforcement du dispositif militaire dans la région. La dernière attaque en date a d'ailleurs eu lieu le 26 août, devant le poste militaire de Kaïga Ngouboua. Deux kamikazes s'étaient fait exploser devant le portail, faute d'avoir pu entrer dans le campement.
http://www.rfi.fr/afrique/20151006-tchad-niger-11-soldats-morts-13-blesses-attaque-boko-haram-etat-islamique | |
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| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 8 Oct 2015 - 18:02 | |
| - Citation :
- [Reportage] Boko Haram: Cameroun et Nigeria unissent leurs forces
Par Nicolas Champeaux Publié le 08-10-2015 • Modifié le 08-10-2015 à 12:15
Un élément camerounais du Bataillon d’intervention rapide (BIR)à la frontière du Nigeria entre Amchidé et Banki, le 1er octobre 2015. RFI/Nicolas Champeaux
La coordination entre les armées camerounaises et nigérianes s’est nettement améliorée dans les zones frontalières où sévit le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Boko Haram). Les relations entre les deux pays ont longtemps été envenimées par la dispute au sujet de la péninsule de Bakassi. Mais la coopération tactique militaire a été facilitée par la reprise de relations diplomatiques plus cordiales et le déplacement, à peine après son investiture, du président nigérian Muhammadu Buhari au Cameroun fin juillet. Les contingents camerounais ont appuyé la progression de l’armée nigériane qui a chassé Boko Haram de plusieurs localités ces dernières semaines. Notre reporter s’est rendu à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, entre Amchidé et Banki.
Amchidé est une ville fantôme. Elle a subi plusieurs assauts menés par des hordes d’insurgés. De hautes herbes ont poussé dans l’allée, bordée des magasins abandonnés, du marché central qui aujourd’hui ressemble à un studio de cinéma. De l’autre côté de la frontière, c’est Banki, libérée le 25 septembre par l’armée nigériane, en liaison étroite avec le Cameroun.
« Il a fallu une très bonne coordination », explique un capitaine au sein du Bataillon d’intervention rapide (BIR), l’unité d’élite du Cameroun. « Il fallait que nous soyons avertis de leurs tirs pour ne pas être surpris, alors que les Nigérians progressaient de Bama à Banki, et qu’en cas de besoin, on essaie de réorienter leurs tirs pour protéger nos populations. Nous avons été en permanence en communication avec ces forces au point où, à l’issue de la reconquête de l’armée nigériane à Banki, nous avons pu faire une jonction à Banki. Nous y sommes allés avec nos hommes, et nous avons pu faire des échanges que ce soit sur le plan tactique que sur le plan des besoins ».
Pas de droit de poursuite
Les contingents camerounais n’ont pas le droit de poursuite pour prendre en chasse des combattants insurgés, qui après des incursions au Cameroun, se replient au Nigeria. D’après des indiscrétions, le gouvernement camerounais n’y tient pas absolument, car cela implique que l’armée nigériane ait, elle aussi, le droit de franchir la frontière. La méfiance reste de mise, mais elle n’empêche pas une certaine mutualisation des efforts.
« La coordination avec le Nigeria est excellente aujourd’hui. Cela n’a pas toujours été le cas, et nous l’avons déploré au début de la crise. L’amélioration de la coopération résulte surtout d’une volonté exprimée par les chefs d’Etat de nos deux pays », explique le général Jacob Kodji, commandant des forces inter-armées dans la région de l’Extrême-Nord.
Le renseignement mutualisé
L’armée camerounaise ne le crie pas sur tous les toits, mais ses obusiers ont pilonné des positions de Boko Haram à Banki en amont de la contre-offensive nigériane. Le renseignement aussi est mutualisé. « Du fait du relief et des conditions météorologiques, il y a des zones qui sont difficilement accessibles pour les forces nigérianes. Donc il arrive qu’elles nous demandent, à partir de nos positions, de faire des observations, à l’œil nu ou avec des jumelles ou d’autres moyens que nous avons, et ensuite nous leur transmettons ce que nous avons relevé ».
L’armée camerounaise avait aussi ratissé sa propre zone frontalière avant la contre-offensive nigériane sur Banki. Enfin, fait qui n’a rien d’anodin, notre patrouille a croisé des soldats nigérians venus à pied côté Cameroun, pour se faire soigner à la base militaire d’Amchidé.
http://www.rfi.fr/afrique/20151008-reportage-boko-haram-cameroun-nigeria-unissent-forces-amchide-banki | |
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| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 8 Oct 2015 - 22:37 | |
| - Citation :
- Militaires'Actu a partagé la publication de Thomas Goisque.
Magnifique reportage photos de Thomas Goisque La force #Barkhane contient la menace #terroriste aux confins infinis du Sahel ». Le #combat continue mais sur d’autres terrains escarpés : dans la poche d’un des quatre #djihadistes arrêtés en aout par les #parachutistes coloniaux, un portable contenait des numéros de téléphone français...
La double page d'ouverture du reportage publié dans l'hebdomadaire VSD daté du 8 octobre 2015 - PHOTOS:
Les marsouins du 8e RPIMa et du Groupement Tactique Désert Est dans l’Hercule C-130 qui vole vers le nord Niger pour un saut opérationnel ; c’est l’opération Kounama VI. Quelques minutes avant le saut, les parachutistes du 8e RPIMa se préparent et écoutent les dernières consignes des largueurs. Dans quelques minutes, ils glisseront dans la nuit noire. Les largueurs ouvrent les portes de l’Hercule C-130 et attendent l’ordre de faire sauter les marsouins du 8e RPIMa au dessus d’une immense dune au nord du Niger. « Go ! » La lumière verte s’est allumée, les pilotes signalent que l’Hercule C-130 survole la Drop-zone et les largueurs accompagnent les parachutistes jusqu’aux portes latérales d’où ils s’élancent dans la nuit noire. Prise par un avion de combat Rafale ; une image infrarouge du largage des parachutistes du 8e RPIMa au dessus d’une immense dune dans la zone des trois frontières au nord du Niger. Sous les étoiles dans le désert du Ténéré au nord du Niger, deux hélicoptères Puma de l’ALAT sont en alerte prêts à décoller pour mener la chasse aux pick-up des djihadistes. Le colonel Vincent Tassel, chef de corps du 8e RPIMa a été parachuté dans la nuit avec un petit état-major, il dirige les opérations depuis son PC de campagne. L’état-major parachuté lors de l’opération Kounama VI quitte la position haute qu’il tenait pour rejoindre le PC tactique où le chef-opération dirige les manœuvres. Deux VBL (Véhicules Blindés Légers) du 3e Régiment de Hussards et un pick-up des F.A.N. (Forces Armées Nigériennes) lors d’une mission de reconnaissance dans la région des « trois frontières ». Un parachutiste du 8e RPIMa dans le désert du nord Niger en patrouille à la recherche de traces et de plots logistiques djihadistes dans la région des « trois frontières ». Deux parachutistes du 8e RPIMa et du 17e RGP dans le désert du nord Niger en patrouille à la recherche de traces et de plots logistiques djihadistes dans la région des « trois frontières ». Deux VBL (Véhicules Blindés Légers) du 3e Régiment de Hussards et un pick-up des F.A.N. (Forces Armées Nigériennes) lors d’une mission de reconnaissance dans la région des « trois frontières ». Survol en hélicoptère des dunes barkhane du désert du Ténéré dans la région des « trois frontières » au nord du Niger. Sur un point haut, deux parachutistes tentent de repérer un pick-up qui vient d’être vu par une patrouille du 3e Régiment de Hussards. La nuit tombe et la visibilité est de plus en plus faible. Sur un point haut, deux parachutistes tentent de repérer un pick-up qui a été aperçu par une patrouille alors que la lune brille et illumine le désert. Les parachutistes fouillent un massif où aurait pu se camoufler le pick-up qui a été repéré la veille au soir par une patrouille du 3e Régiment de Hussards dans la région des « trois frontières ». Les parachutistes fouillent un massif où aurait pu se camoufler le pick-up qui a été repéré la veille au soir par une patrouille du 3e Régiment de Hussards dans la région des « trois frontières ». En juin, les paras du 8e RPIMa et les soldats nigériens ont saisi un Land Cruiser avec 60 postes Motorola, 1 500 cartouches, un mortier et 27 obus, 11 roquettes de 107 mm et des équipements militaires en tous genres.(Archives 8e RPIMa.) Saisie en août : 500 kilos de drogue, deux fusils mitrailleurs PKM et 2 600 munitions, 2 kalachnikovs et une dizaine de chargeurs, des fûts d’essence, des jumelles et une mine de renseignements. (Archives 8e RPIMa.) Les VLRA s’ensablent fréquemment, il faut alors les tirer avec les VAB et parfois les pousser pour qu’ils sortent du piège. Un VAB s’est lui aussi ensablé, les parachutistes du 8e RPIMa le poussent pour le sortir du piège. A l’entraînement, les parachutistes du 8e RPIMa tirent des missiles antichars Javelin plutôt que de les détruire ; la date de péremption étant atteinte. Un camion détruit abandonné au milieu du désert non loin de la fameuse passe de Salvador. Sur la fameuse passe de Salvador, deux pick-up ont été détruits par des mines jadis posées par les forces armées nigériennes. Avec les paras du 8e RPIMa au nord Niger lors de l'opération Kounama VI
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| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Sam 10 Oct 2015 - 17:11 | |
| - Citation :
- Un groupe présumé jihadiste a attaqué un camp de gendarmerie au Burkina Faso
Posté dans Afrique, Opérations par Laurent Lagneau Le 10-10-2015
Un groupe relativement important, fort d’une cinquantaine de jihadistes présumés, a attaqué, le 9 octobre, le camp de gendarmerie de Samorogouan, localité située à 450 km à l’ouest de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
Au cours de cet assaut, 2 gendarmes ont perdu la vie, de même qu’un des assaillants. En outre, d’après plusieurs sources sécuritaires, un civil a aussi été égorgé.
Dans sa fuite, le groupe armé est ensuite tombé nez à nez avec deux autres gendarmes : l’un a été tué tandis que le second a été pris en otage.
Il semblerait qu’il s’agisse du même groupe qui, la veille, s’en était pris à des bâtiments publics, avant d’être chassés par l’intervention des gendarmes. Ces derniers leur avaient alors saisi au moins 7 motos leur appartenant.
Alors que la situation politique du pays est instable, avec une récente tentative ratée de coup d’État qui a conduit à la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle, le gouvernement burkinabè a assuré que l’attaque contre le camp de gendarmerie de Samorogouan a été menée par des jihadistes.
Et, dans son communiqué, il a indiqué que « tous les renseignements obtenus laissent penser à la continuité du plan de déstabilisation des institutions de la Transition, fomenté par les putschistes » avant d’accuser « les forces étrangères et jihadistes » d’avoir aidé les auteurs du putsch manqué.
Quoi qu’il en soit, le dispositif militaire a été renforcé dans le secteur de Samorogouan, localité distante d’une trentaine de kilomètres de la frontière malienne.
Au Mali, justement, quelques heures après l’attaque de la gendarmerie burkinbè, trois civils ont été tués dans le village de Dounapen, situé dans le secteur de Mopti, à 45 km de la frontière que le pays partage avec le Burkina Faso.
Selon les propos d’un élu local rapportés par l’AFP, Des « jihadistes ont attaqué » Dounapen alors que c’était le jour de la foire. « Ils sont venus à motos, avec des drapeaux noirs », a-t-il indiqué, avant de préciser qu’ils étaient « nombreux ». Parmi les 3 civils tués figure l’adjoint au maire, qui a été égorgé.
Il est probable que cette attaque soit le fait du même groupe qui s’en est pris aux gendarmes de Samorogouan.
http://www.opex360.com/2015/10/10/groupe-presume-jihadiste-attaque-camp-de-gendarmerie-au-burkina-faso/ | |
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| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Dim 11 Oct 2015 - 22:15 | |
| - Citation :
- Cameroun: double attentat-suicide attribué à l’ex-Boko Haram
Par RFI Publié le 11-10-2015 • Modifié le 11-10-2015 à 20:06
Les soldats de l'armée de terre camerounaise déployés sur le poste avancé de Mabass, une colline sur la frontière avec le Nigeria, en bas des villages occupés par Boko Haram. RFI/OR
Au Cameroun, un double attentat-suicide a eu lieu, ce dimanche 11 octobre, dans le village de Kangaleri, à une trentaine de kilomètres de Mora, dans l’Extreme-Nord du pays. Deux femmes kamikazes se sont fait exploser. Le dernier bilan de ces attaques attribuées à l’ex-Boko Haram, fait état de 11 morts dont les deux kamikazes et 29 blessés, selon Issa Tchiroma Bakary, ministre camerounais de la Communication.
Il était 6h30 (heure locale) lorsque deux femmes kamikazes se sont rendues au village de Kagaleri et plus précisément dans un endroit où on a coutume de vendre des beignets. Les deux femmes ont alors actionné leurs charges causant ainsi la mort de 11 personnes et faisant 29 blessés.
Les blessés ont été pris en charge par le personnel de santé, mais aussi par le personnel de défense et de sécurité. Ceux qui se trouvaient dans un état très grave ont été évacués du côté de Mora.
La stratégie de l’ex-Boko Haram
Cette région du Cameroun est en proie aux attaques du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ex-Boko Haram). Il s’agit du quinzième attentat-suicide enregistré dans l’Extrême-Nord du pays, depuis juillet. Ces attaques, attribuées au groupe islamiste, ont fait plus de 100 morts.
Joint par RFI, Issa Tchiroma Bakary, ministre camerounais de la Communication, précise que ce groupe extrémiste a adopté une autre tactique, celle qui consiste à « terroriser » et celle surtout qui consiste à faire parler d’eux.
« Ils sont en quête de publicité. Vous savez qu’ils ont fait acte d’allégeance à l’Etat islamique. Il faudrait donc qu’ils donnent des gages à l’Etat islamique de leur existence. Ne pouvant pas confronter nos forces de défense et de sécurité, vous constaterez qu’ils ont attaqué au Tchad, au Niger, aujourd’hui au Cameroun et demain je ne sais où. Ils utilisent toujours la même tactique. Ils se servent des gosses de 13 à 17 ans, qu’il s’agisse de garçons ou de filles, pour perpétrer leurs forfaits », a déclaré Tchiroma Bakary.
« Nos forces de défense et de sécurité restent en alerte. Cependant, ce qui entre en ligne de compte aujourd’hui, ce sont les comités de vigilance. Ils veillent sur les gens. Nous savons très bien que, désormais, c’est à la société civile de prendre le relais – la relève – là où les forces de défense et de sécurité ne peuvent pas agir puisque Boko Haram, désormais, ne se représente pas », a ajouté le ministre camerounais de la Communication, Tchiroma Bakary.
http://www.rfi.fr/afrique/20151011-cameroun-attentat-kangaleri-boko-haram-etat-islamique-mora-tchiroma-bakary-communic | |
| | | jf16 General de Division
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| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mar 13 Oct 2015 - 22:06 | |
| - Citation :
- Burkina: 28 ans après, premières inculpations dans l'assassinat de Sankara
Publié le 13/10/2015 à 21:40 | AFP
Le président défunt du Burkina Faso, Thomas Sankara, le 7 février 1986 à Paris AFP/Archives - PASCAL GEORGE
L'ancien président charismatique du Burkina Faso Thomas Sankara a été "criblé de balles" lors de son assassinat en 1987 selon le rapport d'autopsie présenté mardi à Ouagadougou, alors que les premières inculpations ont été annoncées 28 ans après sa mort.
Icône du panafricanisme, le capitaine Sankara a été tué, après 4 années au pouvoir, le 15 octobre 1987 lors d'un putsch qui a porté son compagnon d'armes Blaise Compaoré au pouvoir.
L'enquête sur sa mort a été ouverte fin mars 2015, cinq mois après le renversement de Compaoré, chassé par la rue après 27 ans au pouvoir. Les ossements de M. Sankara ont été exhumés fin mai et sont en cours d'authentification par une expertise ADN.
Cette enquête, dont les résultats étaient très attendus, vise à lever le voile sur le mystère entourant les circonstances de la mort de Thomas Sankara. Le sujet était entièrement tabou pendant l'ère Compaoré, qui a été soupçonné d'avoir commandité son assassinat. Officiellement, Sankara était décédé "de mort naturelle", à 37 ans.
En réalité, selon plusieurs témoignages publiés, un commando a abattu le "père de la révolution" le jeudi 15 octobre au Conseil de l'Entente, siège du gouvernement en plein centre de Ouagadougou, alors qu'il était en tenue de sport rouge (le jeudi étant une journée de sport de masse obligatoire pendant la révolution).
L'un des avocats de la famille Sankara, Me Bénéwendé Stanislas Sankara (sans lien de parenté) a indiqué mardi que les premières inculpations avaient été prononcées par la justice.
"Il y a huit ou neuf inculpés", dont certains "sont déjà déférés", a-t-il déclaré, précisant que parmi les inculpés figurent "des militaires de l'ex-RSP (Régiment de sécurité présidentielle)", l'unité qui a perpétré le coup d'Etat avorté du 17 septembre et qui a été dissoute.
Le chef des putschistes, le général Gilbert Diendéré, est largement soupçonné d'avoir été à la tête du commando qui a abattu Sankara en 1987. Il était alors l'homme de l'ombre et le bras droit de Blaise Compaoré. Il est actuellement écroué à Ouagadougou, inculpé "d'attentat à la sûreté de l'Etat" et de "haute trahison" pour le putsch avorté.
Le médecin colonel-major Fidèle Guébré, qui avait établi le certificat de décès de "mort naturelle" en 1987, en tant que directeur de la santé militaire à l'époque, a été inculpé pour "faux en écriture publique".
- 'Ahurissant' -
L'autopsie a révélé que Sankara a été "criblé de balles".
"Au niveau des impacts, ce qu'on a pu relever en ce qui concerne le corps de Thomas Sankara, c'est vraiment ahurissant. On peut dire qu'il a été purement et simplement criblé de balles", a déclaré Me Ambroise Farama, un des avocats de la famille.
"En ce qui concerne les autres (personnes assassinées en même temps que Sankara), on a pu retrouver par-ci, par-là un ou deux impacts de balles. Mais pour Thomas Sankara, il y en avait plus d'une dizaine à tous les niveaux, et même en bas des aisselles. Ce qui montre qu'il avait certainement levé les bras, si en tout cas c'est bien lui. Il y en avait partout, dans la poitrine, les jambes...
Me Farama a souligné qu'il fallait attendre le résultat de tests ADN, en cours en France, pour formellement identifier l'ancien chef d'Etat.
Il avait été enterré en catimini au cimetière de Dagnoën, en banlieue est de Ouagadougou avec d'autres victimes.
"A ce stade on ne peut pas être totalement affirmatif (...). Par contre, il y a des éléments qui ont été retrouvés dans les tombes qui portent à croire qu'effectivement ces tombes-là sont celles des personnes qui ont été assassinées le 15 octobre 1987", a-t-il précisé.
"Dans certaines tombes, les parents des victimes qui étaient présentes (dans le cabinet du juge d'instruction) ont pu reconnaître les vêtements (qu'elles) portaient le jour de l'assassinat". Pour "Thomas Sankara, la famille reconnaît que ce jour-là, il était habillé en survêtement rouge", et des restes de survêtement rouge ont été retrouvés dans la tombe.
Dirigeant progressiste, réputé pour son honnêteté, Thomas Sankara est devenu après sa mort un mythe au Burkina Faso (littéralement le "pays des hommes intègres" ainsi qu'il l'avait rebaptisé en 1984) et au-delà dans toute l'Afrique. Les jeunes burkinabè se réclamaient volontiers de lui lors de la "révolution" d'octobre 2014, qualifiant Blaise Compaoré de "Judas".
http://www.lepoint.fr/monde/burkina-28-ans-apres-premieres-inculpations-dans-l-assassinat-de-sankara-13-10-2015-1973268_24.php | |
| | | jf16 General de Division
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| | | | jf16 General de Division
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| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 15 Oct 2015 - 17:46 | |
| - Citation :
- Sahel : Un groupement tactique à dominante blindée pour le fuseau Est de l’opération Barkhane
Posté dans Afrique, Forces terrestres, Opérations par Laurent Lagneau Le 15-10-2015
Depuis un an, le Groupement tactique désert – Est (GTD-E) de l’opération Barkhane, qui opère depuis le Tchad et le nord du Niger, a été armé essentiellement par des régiments de la 11e Brigade parachutiste (BP).
Ainsi, le 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa) a laissé la place, en février, au 2e Régiment Étranger de Parachutistes (REP), auquel a succédé, en juin, le 8e RPIMa de Castres. Cinq opérations aéroportées ont pu être ainsi menées au cours de ces derniers mois dans le nord du Niger, précisément vers la passe de Salvador, lieu de transit entre la Libye et le nord du Mali pour les groupes armés terroristes (GAT).
Le choix d’effectuer de telles opérations s’explique par la volonté de créer l’effet de surprise et la nécessité de mettre en place un dispositif de surveillance dans la plus grande discrétion.
Mais ce mode opératoire ne devrait pas être privilégié dans les semaines à venir. En effet, le 8e RPIMa, qui a pris part à 3 opérations aéroportées depuis l’été (Kounama 4, 5 et 6) vient d’être à son tour relevé par le Régiment d’infanterie – chars de marine (RICM). Le GTD-E est donc désormais par le colonel Etienne du Peyroux, qui a ainsi succédé au colonel Vincent Tassel.
Le GTD-E « Douaumont » est constitué par deux sous-groupements à dominante blindée fournis par le RICM (qui, au passage, a fêté son centenaire cette année) et complétés par deux sections du 2e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa), de sapeurs du 6e Régiment du Génie (RG) et de bigors du 11e Régiment d’Artillerie de Marine (RAMa).
Pour rappel, le GTD-Ouest de l’opération Barkhane, basé à Gao, au Mali, est armé principalement depuis la mi-septembre par le 2e RIMa et a pris le nom de « Richelieu ». Enfin, les missions logistiques, d’une importance cruciale étant donné l’élongation des distances, sont assurées par le BATLOG « Franchet d’Esperey ».
Photo : Char AMX-10 RC du RICM en action / Archive (c) Ministère de la Défense
http://www.opex360.com/2015/10/15/sahel-groupement-tactique-dominante-blindee-pour-le-fuseau-de-loperation-barkhane/ | |
| | | moro Colonel
messages : 1507 Inscrit le : 17/04/2008 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 16 Oct 2015 - 14:03 | |
| Intéressant - Citation :
Boko Haram : pourquoi des troupes américaines au Cameroun plutôt qu'au Nigeria ? Les États-Unis vont déployer 300 militaires au Cameroun pour aider dans la lutte contre Boko Haram. Une décision géographique qui peut paraître étrange alors que le Nigeria voisin est au premier plan des attaques de ce groupe islamiste. Explications.
Quelque 300 militaires américains seront bientôt mobilisés dans le nord du Cameroun dans le cadre de la lutte contre Boko Haram. Ces soldats, dont 90 sont déjà arrivés sur place, sont censés mener "des opérations de collecte aérienne de renseignements, de surveillance et de reconnaissance", a annoncé le président Barack Obama, mercredi 14 octobre.
Si cette mesure concrétise une volonté de Washington de s’impliquer dans la lutte contre les islamistes en Afrique, elle soulève toutefois une interrogation : pourquoi déployer un contingent au Cameroun et pas au Nigeria ? Le Nigeria voisin, pays le plus peuplé du continent et première économie d'Afrique, est en effet le berceau de la secte islamiste, qui a prêté allégeance à l'organisation de l'État islamique en mars 2015. Depuis 2009, les attaques des insurgés et leur répression par les forces de sécurité y ont fait plus de 15 000 morts et 1,5 million de déplacés.
Éléments de réponse avec Seidik Abba, journaliste et écrivain nigérien, spécialiste de la région.
France 24 : Pourquoi les troupes américaines ne sont-elles pas plutôt déployées au Nigeria ?
Seidik Abba : Les Américains ne sont pas satisfaits de la façon dont l’armée nigériane se comporte et estiment que le Nigeria n’est pas respectueux des droits de l’Homme [Selon la loi "Leahy" de 1997, l'administration américaine n’est en effet pas en mesure d’aider militairement un pays accusé de violations des droits de l'Homme, NDLR.].
Déjà, en juillet dernier, les Américains avaient refusé de livrer des armes à ce pays, qui en réclamait pourtant dans le cadre de sa lutte contre Boko Haram. Fin 2014, lorsque les relations entre les deux pays commençaient à se tendre, Washington avait cessé d'entraîner d’un bataillon de l’armée nigériane, en raison de désaccords sur la gestion et la gouvernance.
Ce n’est pas du tout surprenant que les États-Unis choisissent le Cameroun plutôt que le Nigeria. Si les deux armées ne s’entendent pas, elles ne peuvent pas travailler en étroite collaboration sur le terrain.
Que reprochent les Américains au Nigeria ?
Au début de l’opération anti-Boko Haram, et même plus tard, l’armée nigériane a attaqué des villages en représailles aux exactions des islamistes. Ils ont tué des civils. [Dans un rapport publié en septembre 2014, Amnesty International dénonçait des tortures infligées par les policiers et les militaires nigérians sur des hommes, des femmes et des adolescents – parfois âgés de seulement 12 ans – au moyen de diverses méthodes telles que les coups, les blessures par balle et le viol, NDLR].
L’armée nigériane accepte mal l’ingérence de pays voisins et d’armées étrangères sur son territoire. Est-ce que cela peut aussi expliquer pourquoi ces troupes sont envoyées au Cameroun ?
Effectivement, le Nigeria n’aime pas l’ingérence, mais sur le terrain, l’armée n’est pas en mesure de se débrouiller seule. Toutefois, ce n’est pas cet argument qui a été déterminant. Ce n’est pas le Nigeria qui a refusé d’accueillir les troupes américaines, ce sont les États-Unis qui se sont installés au Cameroun. Au final, cela arrange tout le monde. [Les États-Unis reprocheraient également au Nigeria le niveau élevé de corruption au sein de l’armée, NDLR.]
Et pourquoi les États-Unis ont-ils choisi le Cameroun ? Pour y faire quoi ?
Le choix de s’implanter au Cameroun s’explique par le fait que, outre le Nigeria, trois autres pays sont concernés par cette guerre : le Niger, le Tchad et le Cameroun. Les États-Unis sont déjà présents au Niger avec des drones. Des militaires français y ont par ailleurs été envoyés. Quant au Tchad, ce pays abrite déjà le quartier général de l’opération Barkane [mission anti-jihadiste menée dans le Sahel par l'armée française, NDLR]. Envoyer des troupes dans ces pays-là aurait fait doublon, il ne restait donc plus que le Cameroun. D’autant que le Cameroun a jusqu’ici été considéré comme le maillon faible dans la lutte contre Boko Haram et lui apporter du renfort est bénéfique.
Ces 300 soldats américains vont travailler sur le renseignement, intercepter les communications, etc... c’est ce qui est le plus utile aujourd’hui. Pour gagner cette guerre, qui est asymétrique, seul le renseignement peut aider, car l’ennemi n’est pas connu. Boko Haram se fonde dans la population. L’arrivée de ces troupes américaines est un tournant dans la lutte contre les islamistes.
http://www.france24.com/fr/20151015-boko-haram-troupes-americaines-cameroun-nigeria-etats-unis-djihadistes-armee-guerre | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 16 Oct 2015 - 16:25 | |
| - Citation :
- Burkina: le général putschiste Diendéré inculpé de « crime contre l’humanité » (justice militaire)
16 octobre 2015
Le général Gilbert Diendéré, qui a pris la tête du coup d’Etat raté du 17 septembre au Burkina Faso, a été inculpé de « crime contre l’humanité », a annoncé vendredi à Ouagadougou le directeur de la justice militaire le colonel Sita Sangaré.
« Le général Diendéré est notamment poursuivi pour crime contre l’humanité », a affirmé lors d’une conférence de presse le colonel Sangaré, également commissaire du gouvernement du Tribunal militaire (procureur), précisant que le général « fait l’objet de 11 chefs d’inculpation » au total.
Selon le bilan officiel du gouvernement, 14 personnes sont mortes et 251 ont été blessées lors du putsch et de la répression des manifestants hostiles au coup d’Etat.
Le général Diendéré, ancien bras droit de l’ex-président Blaise Compaoré chassé par la rue en octobre 2014, avait pris les rênes du pouvoir le 17 septembre, au lendemain de la prise d’otage du président et du gouvernement de transition par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), unité d’élite de l’armée et ancienne garde prétorienne de Compaoré.
Il a rendu le pouvoir au président de transition Michel Kafando le 23 septembre, après le constat d’échec du putsch face à une forte mobilisation populaire.
Il s’était rendu de lui-même à la justice le 1er octobre, après s’être réfugié pendant deux jours chez le Nonce apostolique à Ouagadougou.
Mercredi, Amnesty international avait estimé que l’unité putschiste avait « fait preuve d’un mépris flagrant pour la vie humaine, tuant 14 manifestants et passants non armés et blessant des centaines d’autres avec des armes automatiques ».
« Que des soldats ouvrent le feu sur une foule de manifestants non armés, dont des enfants, avec des armes automatiques, est un flagrant usage excessif de la force qui constitue un crime de droit international » estimait l’organisation de défense des droits de l’Homme.
http://maliactu.net/burkina-le-general-putschiste-diendere-inculpe-de-crime-contre-lhumanite-justice-militaire/#sthash.rlXSqMEi.dpuf | |
| | | jf16 General de Division
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| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 23 Oct 2015 - 15:43 | |
| - Citation :
- Cameroun : Boko Haram prend la ville de Kerawa, dans l'Extrême-Nord (sources sécuritaire et régionale)
AFP 23/10/2015
Des islamistes armés nigérians de Boko Haram ont pris le contrôle vendredi matin de la ville camerounaise de Kerawa, dans l'Extrême-Nord, située sur la frontière avec le Nigeria, a-t-on appris de sources sécuritaire et proche des autorités régionales.
"Ils contrôlent Kerawa", a affirmé à l'AFP sous couvert d'anonymat à l'AFP une source sécuritaire. "Boko Haram contrôle Kerawa depuis ce (vendredi) matin", a indiqué de son côté une source proche des autorités de la région de l'Extrême-Nord, faisant état état de "civils tués", sans autre précision dans l'immédiat.
Selon cette source, "des renforts militaires de l'armée" camerounaise sont arrivés sur place, mais il n'était pas possible de savoir dans l'immédiat si des combats étaient engagés dans la ville. "Ils nous font dur", a commenté cette source pour définir la détermination des islamistes. Selon la source sécuritaire, "hier (jeudi), ils ont tué plusieurs personnes dans les mosquées", évoquant un bilan non-confirmé de onze tués.
Kerawa, adossée à une ville nigériane qui porte le même nom, compte environ 50.000 habitants, dans l'arrondissement de Kolofata, cible régulière d'attaques de Boko Haram et d'attentats-suicide.
Face aux offensives des armées de la région, les insurgés de Boko Haram, qui ont rallié l'organisation de l'Etat islamique (EI) ont perdu depuis début 2015 la plupart des territoires qu'ils contrôlaient, principalement dans le nord-est du Nigeria. Mais ils restent solidement retranchés dans des zones difficiles d'accès - forêt de Sambisa, monts Mandara, îles du lac Tchad - et multiplient les attentats-suicide, au Nigeria, mais aussi au Niger, au Cameroun et au Tchad. Au moins 28 personnes ont été tuées vendredi dans un attentat suicide commis contre une mosquée à Maiduguri, berceau du groupe dans le nord-est du Nigeria.
Depuis 2009, l'insurrection a fait au moins 17.000 morts et 2,5 millions de déplacés. La semaine dernière le président Barack Obama a annoncé le déploiement d'un détachement de 300 soldats américains au Cameroun pour participer à la guerre contre les islamistes.
http://www.lorientlejour.com/article/951014/cameroun-boko-haram-prend-la-ville-de-kerawa-dans-lextreme-nord-sources-securitaire-et-regionale.html | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 23 Oct 2015 - 22:25 | |
| - Citation :
- Cameroun : l'armée reprend à Boko Haram la ville de Kerawa, dans l'Extrême-Nord
AFP 23/10/2015
L'armée camerounaise a repris vendredi soir le contrôle de Kerawa, dans l'Extrême-Nord du Cameroun, faisant fuir vers le Nigeria voisin les islamistes nigérians de Boko Haram qui s'étaient emparés de la ville, a-t-on appris de sources sécuritaire. "Ils se sont retirés après la venue des militaires. Il n'y a plus eu de combats", a affirmé à l'AFP une source sécuritaire camerounaise. Leur retrait a été confirmé par une source militaire, précisant que les insurgés avaient "fui" au Nigeria.
http://www.lorientlejour.com/article/951064/cameroun-larmee-reprend-a-boko-haram-la-ville-de-kerawa-dans-lextreme-nord.html | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mer 28 Oct 2015 - 18:02 | |
| - Citation :
- Niger: 13 civils tués mardi par Boko Haram dans un village du sud-est
AFP 28/10/2015
Treize civils ont été tués et trois blessés par balles mardi soir par des membres du groupe islamiste Boko Haram dans un village près de Diffa, dans le sud-est du Niger à la frontière avec le Nigeria, ont indiqué les autorités locales.
"Treize personnes ont été exécutées et trois autres blessées par balles lors d'une attaque de Boko Haram mardi soir dans le village de Ala", a affirmé à l'AFP Malam Ligari, le président du Conseil régional de Diffa. "C'était une opération rapide" menée entre 20H00 et 22H00 (19H00 et 21H00 GMT). Les éléments de Boko Haram "sont venus à pied dans le village" après avoir "traversé en pirogue la rivière Komadougou Yobé", frontière naturelle entre le Niger et le Nigeria, a-t-il expliqué. "Les combattants de Boko Haram sont venus en nombre. Ils ont brûlé voitures, maisons, magasins", a souligné la radio privée Anfani. Depuis février, Boko Haram ne cesse de perpétrer des attaques meurtrières dans la zone de Diffa, frontalière du nord-est du Nigeria, fief des insurgés islamistes alors que l'armée peine à contenir ses incursions. "Le problème le plus important auquel nous avons affaire, c'est le contrôle de la zone frontière côté Nigeria", a déclaré, Hassoumi Massaoudou, le ministre nigérien de l'Intérieur, devant les députés.
Mardi, le Parlement avait voté une loi autorisant le gouvernement à "reconduire pour trois mois" l'Etat d'urgence décrété en février dans la zone. "La menace persiste et elle a évoluée vers la pose de mines, le harcèlement des troupes et les attaques-suicides avec utilisation de femmes" kamikazes, s'est indigné le député Maïdadji Issa à la télévision.
En mars et avril, les armées du Niger et du Tchad ont chassé les insurgés islamistes de plusieurs de leurs fiefs coté nigérian, dont ceux de Malam Fatori, Guïdam et Damassak, tous très proches du Niger. Les deux armées se sont "récemment retirées" de toutes ces localités, "pour des raisons stratégiques" a justifié à l'AFP une source sécuritaire. "Nous avions espéré que l'armée du Nigeria revienne occuper ces positions dans un délai maximum de 70 jours (...) mais on est resté longtemps sans qu'elle ne revienne", a regretté le ministre Massaoudou. Après le retrait des deux armées, les combattants de Boko Haram se sont réinstallés dans leurs anciens bastions, a confié à l'AFP une source humanitaire, selon laquelle "Boko Haram est juste de l'autre côté de la Komadougou Yobé".
http://www.lorientlejour.com/article/951858/niger-13-civils-tues-mardi-par-boko-haram-dans-un-village-du-sud-est.html | |
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