messages : 2420 Inscrit le : 25/05/2011 Localisation : Aquitaine Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 31 Mai 2012 - 23:53
Rappel du premier message :
Baybars a écrit:
atlasonline a écrit:
Si ça était fait en Europe, on allait crié au scandale. Etre ferme oui, mais ça vire doucement vers les lois de l'ex URSS. Faut faire attention quand même.
L'actuel gouvernement en Turquie n'est pas très enclin aux revendications des gauchistes. Pour le gouvernement, personne n'a le droit de perturber les tiers personnes qui ne demandent rien.
Les grèves comme en France, faut pas rêver en Turquie. Au mieux, c'est à coup de gaz lacrymogène.
C est la différence entre un pays développe qui est capable de vendre sa technologie ou ces services à un prix élevé ce qui permet de rémunérer des salaires haut et donc de donner à la population un niveau de vie élevé et un pays du tiers monde qui ne peut ce permettre de vendre chère, car n a pas le niveau technologique ou process pour faire la différence. La Turquie montre qu elle est dans ce cas de figure.
Dans ce problème, le gvt a utilisé une autre voix avec des réformes en faveur des Kurdes et des négos avec le PKK.
Après ça, y a 2 choix possibles que peut prendre les terros :
1) Ils veulent parler, arrêtons la lutte armée, essayons de négocier.
2) Notre lutte armée donne des résultats, ils faiblissent donc faut continuer et intensifier les attaques.
Le PKK a choisit la 2e solution clairement avec le soutien intensif d'Assad car on fait pareil en Syrie avec l'ASL.
Donc soit tu encaisses les coups sans broncher; soit tu agis et tu descends les dirigeants.
J'ai toujours considéré que ça servait à rien de tuer des gamins de 17 ans parce qu'ils sont remplacés (il parait que la durée moyenne d'un terro est de 7 ans).
Mais il faut détruire les cadres dirigeants qui sont dans les montagnes depuis 20 ans.
Les US font ça, ils sont offensifs et ont décapité la direction d'Al Qaida.
Turquie : un jeu de rôle entre le PKK et l’ASALA ? Les kurdes démentent toute implication dans l’attentat de Gaziantep
mardi 21 août 2012 - 14h55
Selon la télévision « Al Arabiya », le Parti des Travailleurs Kurdes (PKK) a publié un communiqué, ce mardi, démentant toute implication dans l’attentat de Gaziantep (sud-est de la Turquie), survenu hier lundi, et qui a fait neuf morts (un blessé a succombé à ses blessures) et une cinquantaine de blessés.
Ce démenti intervient quelques heures seulement après les menaces proférées par l’Armée Secrète Arménienne de Libération de l’Arménie (ASALA), mettant en garde la Turquie contre toute ingérence en Syrie. L’ASALA, connu pour avoir été un groupe terroriste marxiste durant les années 1980, semble avoir été réhabilitée par le régime syrien pour harceler la Turquie. Selon plusieurs observateurs des relations syro-turques, on pourrait assister à un jeu de rôle entre les différentes organisations proches de Damas. Dans ce climat de profusion des groupes terroristes, sur fond de crise syrienne, les observateurs n’écartent pas non plus une implication de l’antenne turque du Hezbollah dans l’attentat d’hier.
mediarabe.info
Inanç Genelkurmay Başkanı
messages : 6351 Inscrit le : 13/07/2009 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
4 soldats tués aujourd'hui à Semdinli (province de Hakkari).
Un major-général à la retraite avait dit il y a quelques semaines que la province de Hakkari semblait être perdu et sous contrôle du PKK, RTE avait violemment critiqué ses propos.
Il semble que ce militaire (qui a dégommé des centaines de terros sous son commandement dans cette même région dans les 90's) a raison.
Les Turcs ont perdu tout intérêt pour l’Union Européenne
La Turquie a connu la croissance pendant que ses voisins européens s’enfonçaient dans le marasme, et désormais, elle a acquis une confiance en elle qui a atténué son intérêt pour une adhésion à l’Union Européenne, affirme Der Spiegel.
La Gazette Famagusta rapporte les résultats d’un récent sondage, organisé par TAVAK, une fondation germano-turque pour l’Education et la Recherche Scientifique, qui indique que seulement 17% des Turcs pensent que leur pays adhèrera un jour à l’UE, alors qu’ils étaient encore 34,8% l’année dernière. 76% pensent même que la Turquie ne sera jamais un membre de l’UE, pas même dans une décennie, et 28% ont estimé que la Turquie devrait engager plus de relations avec les BRICS pour compenser un échec de l’adhésion à l’UE.
Pourtant, en 2004, un sondage avait montré que 75% des Turcs souhaitaient que leur pays devienne un membre de l’Union Européenne. Désormais, ils sont moins de 50% à le vouloir. « L’enthousiasme du public pour l’UE a commencé à s’estomper il y a des années », affirme Cengiz Aktar, un chercheur politique d’Istanbul. « La crise de l’euro a renforcé cette tendance ».
A Ankara, le gouvernement évoque encore l’adhésion européenne comme un objectif de long terme, mais refuse que cela soit conditionnel. « Nous pensons toujours que la Turquie devrait rejoindre l’Union Européenne », avait dit le ministre des Finances Mehmet Simsek à la fin de l’année dernière, mais il avait ajouté que rejoindre l’euro ne serait pas une option envisageable, même si la Turquie devait plutôt se placer du côté de l’Allemagne et des pays bien portants de la zone euro plutôt que de ceux des pays du Sud qui connaissent des difficultés.
L’économie turque est en plein essor, avec un taux de croissance de 8,5% l’année dernière. La population du pays est jeune, et elle souhaite consommer. Mais la crise de l’Europe, le plus grand partenaire commercial de la Turquie, se fait tout de même sentir. Plus d’un tiers de ses exportations sont destinées à l’UE, tandis que 80% des investissements étrangers investis dans le pays proviennent de cette zone. Cette année, elle enregistre un ralentissement économique, et pour 2012, sa croissance n’est plus que de 3,2%.
La Turquie n’est pas seulement dépendante de l’Europe pour des raisons économiques. Pour beaucoup dans le pays, l’adhésion à l’UE est le gage de la poursuite des réformes pour apporter des progrès social et politiques. « En Turquie, il reste beaucoup à faire sur le plan des droits de l’homme, du niveau de vie, et de l’éducation », affirme Derya, une institutrice de 42 ans qui souhaite rester anonyme.« C’est seulement en adhérant à l’UE que nous pourrons mener ces réformes ».
Ces dernières années, le parti AKP (parti religieux et conservateur de la Justice et du Développement) du Premier ministre Erdogan a exploité la perspective de l’accession de la Turquie à l’UE pour mener des réformes qui ont permis de démocratiser le pays. Mais depuis plus récemment, les réformes se sont espacées. Des milliers de Kurdes, d’étudiants et plus d’une centaine de journalistes sont toujours derrière les barreaux pour des accusations qui semblent parfois absurdes, rappelle Der Spiegel.
Ce morceau de Géorgie que la Turquie veut conquérir
Ces temps-ci, les autorités turques ont évoqué à plusieurs reprises la question du retour de l'Adjarie dans le giron d'Ankara [d'une superficie de 2 900 km2, l'Adjarie, qui se situe en Géorgie, a une frontière avec la Turquie - voir carte ci-dessous]. Certains représentants des forces politiques turques ont déclaré récemment que l'Adjarie se trouve depuis 1878 sous occupation géorgienne. Avant cette date, ce territoire situé au bord de la mer Noire, a fait partie de l'Empire ottoman pendant trois siècles, avant qu'à l'issue de la guerre russo-turque de 1877-1878 les troupes russes ne libèrent l'Adjarie et ne la rattachent à l'Empire du tsar, tout en préservant l'identité nationale, culturelle et religieuse musulmane des Adjars. Mais la Turquie sait aujourd'hui que, pour faire sienne l'Adjarie, il lui faudra utiliser la "force douce". Et cette stratégie lui réussit bien.
Sur une population totale de 380 000 habitants, 10 % sont des Turcs avec des passeports géorgiens. Entre 2010 et 2012, quelque 25 000 passeports géorgiens ont été délivrés aux Turcs résidant en Adjarie. Et si cela continue, la minorité turque pourrait bien devenir une majorité [une manifestation a eu lieu début juillet à Batoumi, capitale de l'Adjarie, pour protester contre la présence des Turcs].
En Adjarie [devenue le quartier d'été de prédilection du président géorgien et des membres du gouvernement], le tourisme se développe, les hôtels sortent de terre, des routes se construisent. Mais la majorité de ces chantiers se réalisent avec les capitaux turcs. Les investissements d'Ankara semblent avoir des effets somnifères sur Tbilissi, et le président Mikheï l Saakachvili les avale aimablement. Mais le résultat est que l'Adjarie se transforme en une région contrôlée presque entièrement par la Turquie. Dans le sud de la république autonome, les hommes d'affaires turcs ont créé une "zone économique" pour le moins originale : la prostitution y fleurit et les revenus sont drainés vers la Turquie. Et une lettre des habitants demandant à Saakachvili d'aider à y mettre fin est restée sans suite.
Les investisseurs étrangers peuvent choisir entre continuer à faire plier les autorités géorgiennes, et aspirer à diriger le pays en prenant exemple sur le Kosovo. Et si le second scénario se réalise, le prochain territoire que Tbilissi pourrait "perdre" [après l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie reconnues par Moscou en 2008] serait l'Adjarie.
L'opposition, que les autorités géorgiennes "démocratiques" veulent faire taire, ne cesse de dénoncer l'islamisation de la région. Ces dernières années, 180 mosquées et une cinquantaine d'écoles coraniques sont sorties de terre.
Cela ressemble à ce qui s'est passé au Kosovo. La seule différence est que Pristina et Belgrade se sont toujours affrontés [sur la question de l'indépendance du Kosovo] alors qu'Ankara et Tbilissi n'ont qu'un seul mot à la bouche : "amitié éternelle". Et si une telle amitié arrange bien la Turquie, M. Saakachvili se trompe en croyant qu'elle n'exigera rien en retour. Il pourrait bien devenir une sorte de Mikhaïl Gorbatchev à la géorgienne. Autrement dit, c'est en prônant les idéaux démocratiques occidentaux qu'il a permis la désintégration de son pays [l'Union soviétique en 1991]. Et si Saakachvili continue de jouer selon les règles établies pour lui par l'Occident, il pourrait bien décrocher un prix Nobel de la paix, comme l'homme politique le plus pacifique de l'histoire moderne de la Géorgie, celui qui a vu son pays craquer de tous les bords tout en jetant de la poudre aux yeux de ces concitoyens [sur les bénéfices des investissements étrangers et l'avenir touristique radieux de l'Adjarie et de la Géorgie dans son ensemble].
La Turquie est la garante de la région d'Adjarie. Donc, la Turquie a le droit d'intervenir si il y a menace envers cette région selon les accords de Kars de 1921.
farewell Général de corps d'armée (ANP)
messages : 2468 Inscrit le : 13/02/2011 Localisation : ****** Nationalité : Médailles de mérite :
La récente multiplication des attentats en Turquie est sans rapport avec les troubles de Syrie, a estimé ce samedi le chef de la diplomatie Ahmet Davutoglu. L'un de ces attentats a fait neuf morts lundi à Gaziantep, dans le Sud, et certains parlent d'un lien direct avec la situation en Syrie.
«Le terrorisme en Turquie n'est pas apparu avec les événements de Syrie. C'est un problème qui dure depuis 30 ans», a souligné le ministre des Affaires étrangères, dans un entretien accordé vendredi soir à la télévision publique. «L'organisation terroriste peut vouloir exploiter le chaos en Syrie, mais il serait erroné de penser que les incidents terroristes de Turquie trouvent leur origine en Syrie», a-t-il poursuivi, évoquant les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Au lendemain de l'attentat de Gaziantep, imputé au PKK, un élu local de l'AKP au pouvoir a assuré qu'il avait été préparé avec l'aide des services de renseignement syriens, qui auraient agi en représailles à l'attitude d'Ankara à l'égard de Damas. Autrefois proche de Bachar al-Assad, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est devenu l'un de ses plus fervents détracteurs et n'exclut pas une intervention armé contre les positions du PKK en Syrie.
La Turquie ne participera pas au sommet du Mouvement des non-alignés qui aura lieu fin d'août à Téhéran, a rapporté samedi la presse turque citant une source diplomatique.
Le président turc Abdullah Gul n'a pas l'intention de participer au sommet des MNA malgré l'invitation de son homologue iranien, a rapporté le quotidien "Today's Zaman" citant un responsable de la présidence.
Selon le responsable, la Turquie n'avait pas l'intention de participer à ce sommet dès le début, parce qu'elle n'est pas membre du MNA qui regroupe 120 pays.
Il a expliqué que le président ne pourrait pas participer à ce sommet parce qu'il se tiendra à l'occasion de la Journée de la victoire de la Turquie, notant que le président devrait accueillir ce jour ses hôtes au palais présidentiel de Cankaya.
De plus, le président est malade, Il avait écourté sa visite au Kirghizistan pour rentrer dans le pays en raison d'un problème d'oreille.
La Turquie ne participera pas au sommet du Mouvement des non-alignés qui aura lieu fin d'août à Téhéran, a rapporté samedi la presse turque citant une source diplomatique.
Le président turc Abdullah Gul n'a pas l'intention de participer au sommet des MNA malgré l'invitation de son homologue iranien, a rapporté le quotidien "Today's Zaman" citant un responsable de la présidence.
Selon le responsable, la Turquie n'avait pas l'intention de participer à ce sommet dès le début, parce qu'elle n'est pas membre du MNA qui regroupe 120 pays.
Il a expliqué que le président ne pourrait pas participer à ce sommet parce qu'il se tiendra à l'occasion de la Journée de la victoire de la Turquie, notant que le président devrait accueillir ce jour ses hôtes au palais présidentiel de Cankaya.
De plus, le président est malade, Il avait écourté sa visite au Kirghizistan pour rentrer dans le pays en raison d'un problème d'oreille.
La Turquie se justifie un peu trop à mon goût sur sa non présence au MNA en Iran. (Pas membre, fête national, acceuil d'invités, mal à l'oreille...) Pourquoi ne se contente-t'elle pas de dire que son agenda politique ne lui permet pas d'être représenté par Abdullah Gul?
_________________ L'homme sage est celui qui vient toujours chercher des conseils dabord, des armes on en trouve partout.
feu Hassan II.
https://www.youtube.com/watch?v=AbjNQ_5QvgQ
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Le mouvement des pays non-aligné représente 120 pays, il faut ménager les susceptibilités en en rajoutant, histoire que personne ne puisse croire que la Turquie ne veux pas participer à ce somment.
Au revoir et ne reviens plus jamais.. La concurrence est féroce en Turquie. Carrefour a du mal..
Citation :
Carrefour pourrait supprimer plus de 500 emplois en France
Quitter les pays "non-stratégiques" ?
Carrefour présentera un plan de suppression de 500 à 600 postes dans les sièges français, qui comptent 7.500 salariés en CDI, précise le quotidien.
Le géant de la distribution pourrait avoir besoin de lever jusqu'à trois milliards d'euros pour financer le redressement de ses hypermarchés européens mais les conditions financières et économiques augurent de choix difficiles pour son nouveau PDG Georges Plassat.
Après s'être retiré de la Grèce en juin, Carrefour pourrait quitter des pays non stratégiques comme la Turquie, l'Indonésie ou la Pologne pour libérer de la trésorerie.
Il y a 217 000 policiers privés en Turquie, dépassant en nombre certaines armées dans le monde. Ce sont des entreprises privées qui assure la sécurité dans beaucoup d'endroit, comme les aéroports, les plages, les zones industriels, les universités, mosquées, hôpitaux, établissements publics, caserne (depuis peu) etc..
Leur nombre va encore augmenté.
C'est un secteur de 6 milliards $.
Inanç Genelkurmay Başkanı
messages : 6351 Inscrit le : 13/07/2009 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Quand la Turquie s’est préparée à son rôle de « Directeur Régional pour la Recolonisation » en tant que « puissance néo-ottomane» ou « califat islamique moderne », elle a cru que son chemin serait sans encombres étant donné l’absence de stratégie arabe, l’isolement de l'Iran, et l’évolution des conditions régionales ayant rendu Israël incapable de tenir son propre rôle consistant, selon les théories de Shimon Peres, à promouvoir l’idée d’un « Nouveau ou Grand Moyen-Orient » fondée sur « la pensée sioniste » et « l'argent arabe ».
La Turquie a vraiment cru que telle était la meilleure façon de s’assurer le leadership de la région pour commencer, puis celui du monde musulman ensuite… confortée en cela par ses atouts économiques, ses bonnes relations avec les peuples de plusieurs États indépendants d’Asie centrale, son passé Musulman doublé d’un présent qui aurait démontré la capacité des « Islamistes » à tenir les rênes de l’État turc et à neutraliser l’obstacle de son Armée « gardienne de la laïcité » instaurée par Ataturc !
Partant de cette vision, la Turquie ou plutôt le « Parti pour la Justice et le Développement » a lancé sa stratégie du « zéro problème » pensant qu'elle lui permettrait de faire sauter les frontières voisines et de faire oublier les tragédies historiques commises à l’encontre de plusieurs peuples et États de la région, avant de s’envoler vers son nouveau rêve impérial… Elle a donc « pris d'assaut » la cause palestinienne, cause centrale pour les Arabes et Musulmans [cause des peuples et non celle des régimes inféodés à l'Occident et à Israël], puis elle s’est lancée dans le tissage de relations stratégiques avec différents pays de la région en commençant par le plus proche et le plus important : la Syrie ! En effet, dans un ouvrage publié en 2001, Daoud Oglu le théoricien du « zéro problème », avait souligné que la Turquie ne pouvait mener à bien ses projets impérialistes qu’en partant de Syrie, étape préliminaire pour assurer la profondeur stratégique rêvée !
Ici, il faut noter que la Syrie a répondu favorablement à la nouvelle politique d’ouverture de la Turquie et, en toute confiance, a établi un partenariat stratégique avec un État pourtant membre de l’OTAN « cultivant des relations particulières avec Israël », pensant que cette nouvelle approche lui permettrait au minimum de s’assurer de sa neutralité dans son conflit avec l’ennemi sioniste, et éventuellement de lui confier certaines missions dans le cadre de ce même conflit où elle n’afficherait plus son soutien flagrant à Israël.
Mais la Turquie n'a pas été honnête et avait prévu l’exact contraire de ce qu’elle proposait, puisque dès que l’agression occidentale sous ordres et plans US fondés sur la stratégie intelligente du « soft power » s’est abattue sur la Syrie, elle est entrée dans son rôle de « directeur de l’agression sur le terrain » et s’est posée en « donneuse de leçon » usant du langage condescendant des colonisateurs, comme si la Syrie faisait toujours partie de l'Empire ottoman ! Ce fut manifestement sa première erreur de calcul, car la nouvelle lubie néo-ottomane s’est heurtée à la résistance arabe syrienne qui lui a interdit de restaurer un passé révolu faisant fi de sa dignité et de sa souveraineté; ce qui a déclenché la furie et la haine des dirigeants turcs qui se sont publiquement engouffrés dans le travail de sape de l’intérieur syrien.
À ce stade, la Turquie a joué le rôle de conspirateur sur deux niveaux :
· Au niveau politique elle a parrainé des groupes d’agents du renseignement de divers pays et des catégories de revanchards haineux ou d’assoiffés du pouvoir avant de les organiser en un soi-disant « Conseil national Syrien » [CNS] qui, en réalité, est à la solde des services et des intérêts étrangers en Syrie. Ce faisant elle a pensé que ce faux conseil serait une alternative aux autorités légitimes syriennes… Deuxième erreur de calcul, car tout comme ce CNS est né pour servir d’instrument de discorde extérieure, il a évolué vers encore plus de discorde intérieure jusqu’à se transformer en un cadavre puant devenu un fardeau pour ses concepteurs, la Turquie en premier !
· Au niveau militaire elle s’est transformée en base de ralliement pour terroristes de toutes nationalités lancés à l’assaut de la Syrie, avant exécution d’une opération militaire internationale dont elle serait le fer de lance et en récolterait les bénéfices après l’avoir transformée en arrière cour de l’empire néo-ottoman ressuscité de ses cendres… Troisième erreur de calcul manifeste depuis qu’une telle opération dite « internationale » s’est révélée impossible et a poussé la Turquie à ne plus concentrer ses efforts que sur de sordides actions terroristes menées sur le sol syrien !
Le parti au pouvoir en Turquie a fini par mettre tous ses espoirs dans le terrorisme international et s’est imaginé que la Syrie allait s’effondrer en quelques semaines ouvrant le chemin de Damas au nouveau sultan ottoman… Quatrième erreur de calcul devant une Syrie dont toutes les composantes étatiques et civiles ont résisté face à la marée terroriste espérée invulnérable, ramenant la Turquie à la dure réalité qu’elle n’a pas daigné anticiper.
En effet, la Turquie s’est imaginée que la défense syrienne et de ses alliés régionaux de « l'Axe de la résistance », pourtant en parfait accord avec un front du refus de pays émergents sur la scène internationale, ne pourraient résister en cas d’une confrontation si bien menée et, qu’en tous cas, elle n’aurait pas à se mouiller… Cinquième erreur de calcul particulièrement dangereuse vu l’évolution du théâtre des opérations au détriment de ses folles ambitions. Nous n’en citerons que les conséquences fondamentales :
1. Échec définitif de la Turquie dans sa guerre terroriste contre la Syrie menée conjointement avec le « camp occidental des agresseurs »… D’ailleurs, elle-même est désormais intimement convaincue qu’il lui est impossible de renverser le gouvernement syrien, le peuple syrien étant le seul capable d’en décider.
2. Échec des efforts de la Turquie en faveur d’une intervention militaire directe visant à transformer l’essai, maintenant que toutes ses tentatives pour créer des « zones de sécurité », des « zones tampons », des « couloirs humanitaires », ou tout autre prétexte autorisant une ingérence militaire étrangère en Syrie ont lamentablement échoué face à la résistance syrienne, à la fermeté iranienne, et à la constance russe dans leur refus concerté d’un tel dénouement même s’il leur fallait en arriver à une confrontation militaire internationale, alors que la Turquie et ses alliés ne se sont pas préparés à une telle possibilité.
3. L’angoisse sérieuse de la Turquie quant au devenir des groupes terroristes qu’elle a accueillis sur son sol et dirigés contre la Syrie sous supervision US ; ce qui doit nous rappeler le phénomène des « Afghans arabes » devenus un problème pour les pays qui les ont poussés à se battre contre l'Union soviétique en Afghanistan où, une fois les troupes parties, ils se sont transformés en « combattants chômeurs » menaçant de tous les dangers ; situation pas très éloignée de celle que risque de rencontrer la Turquie aujourd’hui ! C’est pour cette raison qu’elle s’est hâtée de lancer ses appels de détresse aux USA pour l’aider à prévenir ce probable fléau… C’est pour cette même raison que se sont réunies dernièrement les forces de sécurité militaire des deux pays, contrairement à ce qui a été déclaré par les médias parlant de la mise au point des derniers préparatifs pour une intervention militaire en Syrie ; alors qu’il s’agissait de défendre la Turquie craignant pour sa propre sécurité en cas d’une réplique lancée par la citadelle syrienne qui a résisté à sa violente agression par terroristes interposés.
4. L’angoisse non moins sérieuse de la Turquie devant certains dossiers qui sont sur le point d’exploser alors qu’elle a tenté de les dissimuler par sa prétendue politique du « zéro problème » transformée, en pratique, en politique de « zéro ami » ; le plus dangereux dans cette affaire étant l'hostilité des peuples dépassant de loin celle des des gouvernements. Ainsi, quatre dossiers principaux menacent l’essence même de l’État turc et hantent ses dirigeants :
· Le dossier sectaire : la Turquie a cru qu’en allumant le feu sectaire en Syrie elle s’épargnerait l’incendie. Elle a oublié que sa population était idéologiquement et religieusement aussi hétérogène et que les mêmes flammes pouvaient la brûler vu sa proximité géographique ; ce qu’elle semble avoir maintenant compris…
· Le dossier nationaliste : la Turquie a pensé qu’elle pouvait éternellement contenir le mouvement nationaliste kurde… Autre erreur de calcul, car ce mouvement est devenu tellement douloureux qu’il l’oblige à reconsidérer sérieusement l'ensemble de sa politique à son égard.
· Le dossier politique : la Turquie s’est imaginée qu’en s’appuyant sur l’OTAN elle pourrait négliger les positions respectives des pays de la région et leur imposer sa propre vision conçue pour ses seuls intérêts, mais voilà qu’elle se trouve de plus en plus politiquement isolée, les pays sur l’amitié desquels elle espérait pouvoir compter dans son agression contre la Syrie s’étant éloignés par crainte de son ambition démesurée, et les pays qu’elle a traité en ennemis au point de croire qu’elle pouvait leur dicter ses ordres ou les écraser s’étant révélés capables de lui résister avec une force qui l’a déroutée… et l’a laissée dans la situation inattendue de « zéro ami » !
· Le dossier sécuritaire : la Turquie tente vainement de nier le recul de la sécurité sur son territoire, devenu extrêmement pénible pour ses commerçants et plus particulièrement pour ceux qui travaillent dans le secteur du tourisme et qui auraient perdu plus de 50% de leurs revenus réguliers au cours des six derniers mois !
Tout ce qui précède montre que la Turquie est à la traîne derrière les USA qu’elle supplie de la sortir du bourbier dans lequel elle s’est enfoncée ! Elle a non seulement échoué dans son agression contre la Syrie et a dévoilé la fausseté de sa politique et de toutes ses déclarations, mais elle n’est même plus sûre de sauver les cartes qu’elle pense encore détenir, maintenant que les manifestations à Antioche, les revendications arméniennes, les attaques kurdes, les opposants intérieurs de tous bords à la politique du gouvernement actuel, et le refus de coopération doublé de la méfiance des pays de la région sont devenus autant de facteurs réunis pour générer des vents contraires aux projets impérialistes d’Erdogan et de son ministre des Affaires étrangère rappelant, en la circonstance, l’anecdote de l’arroseur arrosé !
Cela n'empêche pas qu'il était un dictateur. Voir pour certains un despote.
Faut pas oublier qu'il s'est engager très tôt dans la sphère militaire, à fait ses armes durant une période ou les dirigeants turcs de l'époque dormait sur leur siège et accepter l'idée d'une main mise donc oui ce ataturk avait une poigne de militaire et cela s'explique, cependant baybars c'est de sOn héritage politique e militaire qui a permis à la Turquie de se réarrimer à l'Europe alors qu'elle était en grave perte de vitesse.
_________________
"Les belles idées n'ont pas d'âge, elles ont seulement de l'avenir"
Inanç Genelkurmay Başkanı
messages : 6351 Inscrit le : 13/07/2009 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Cela n'empêche pas qu'il était un dictateur. Voir pour certains un despote.
Faut pas oublier qu'il s'est engager très tôt dans la sphère militaire, à fait ses armes durant une période ou les dirigeants turcs de l'époque dormait sur leur siège et accepter l'idée d'une main mise donc oui ce ataturk avait une poigne de militaire et cela s'explique, cependant baybars c'est de sOn héritage politique e militaire qui a permis à la Turquie de se réarrimer à l'Europe alors qu'elle était en grave perte de vitesse.
Sa ne justifie en rien ces agissements autoritaire. Gouverné tout seul le pays jusqu'à ça mort (15 ans).
Inanç Genelkurmay Başkanı
messages : 6351 Inscrit le : 13/07/2009 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :