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Sujet: Industrie de defense Française Jeu 26 Juil 2012 - 20:22
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Renault Trucks Defense rachète le Français Panhard Publié le 26 juillet 2012, à 18h23
Volvo a annoncé l'acquisition par sa filiale Renault Trucks Defense du constructeur de blindés légers Panhard, entamant la consolidation attendue de longue date du secteur de l'armement terrestre français.
La transaction, dont le montant n'est pas précisé, devrait être finalisée au quatrième trimestre 2012, une fois obtenu l'accord des autorités françaises, précise le constructeur automobile suédois dans un communiqué publié le 26 juillet.
Panhard a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 81 millions d'euros et un bénéfice d'exploitation de 9,4 millions, et emploie environ 300 personnes.
Cette acquisition, qui permet à Renault Trucks Defense d'élargir sa gamme vers les blindés légers, donne naissance à un nouvel ensemble face à Nexter, le fabricant des chars Leclerc dans lequel Thales pourrait prendre une participation.
Nexter, qui avait discuté rapprochement avec RTD et Panhard l'an passé, s'est tourné vers des groupes hors de France, comme les allemands Rheinmettal et Krauss-Maffei Wegmann (KMW), l'italien Oto Melara (Finmeccanica) et le finlandais Patria.
La consolidation du marché de l'armement terrestre en France, voire en Europe, paraît de plus en plus souhaitable pour faire face à la concurrence internationale dans la course aux contrats dans les pays émergents au moment où les budgets de défense se réduisent en Europe.
RTD, qui affiche un carnet de commandes de 1,2 milliard d'euros dont les deux tiers en France, espère réaliser à terme la moitié de son chiffre d'affaires à l'export.
La division de Renault Trucks avait dit en juin tabler sur un chiffre d'affaires de 700 millions d'euros d'ici 2015 contre 300 millions en 2011 grâce à une accélération de ses ventes à l'export et à la mise sur le marché de nouveaux blindés.
Panhard, spécialiste du véhicule blindé léger (VBL), dont 2 300 exemplaires sont en service dans 16 pays, est le plus petit des trois principaux acteurs du secteur en France, avec un chiffre d'affaires d'un peu moins de 100 millions d'euros en 2011, soit dix fois moins que Nexter.
Panhard a été racheté en 2005 à PSA par le fabricant de 4x4 Auverland, que Christian Mons dirigeait depuis 2001 après plus de dix ans chez Thomson-CSF, dont est issu Thales. La gamme d'Auverland a été intégrée à celle de Panhard, spécialisé dans les blindés jusqu'à 12 tonnes.
La famille Cohen détient 83 % de Panhard, Christian Mons 10 % et l'investisseur Pierre Delmas le solde.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 29 Avr 2015 - 15:21
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Excursion chez Nexter Munitions
Les réflexions d'Arès Pierre Brassart 29 avril, 2015
Si l’on parle beaucoup des systèmes d’armes, l’on oublie souvent qu’ils ne sont rien sans les munitions qui les alimentent. Une munition de bonne qualité peut accroitre les capacités d’une armée lorsqu’une mauvaise peut exploser à la figure de ceux qui s’en servent. Nexter Munitions est le fournisseur de munitions de moyen et de gros calibre de l’armée française et un des leaders européens dans le domaine. L’équipe éditoriale de FOB a eu la chance d’effectuer un reportage dans leur usine de la Chapelle Saint-Ursin (Cher).
Bref rappel de Nexter :
Nexter a été fondé le 1er décembre 2006. La société est l’héritière de Giat industries qui elle-même est devenue holding. Au sein du groupe Nexter, plusieurs pôles, qui n’ont pas d’identité juridique, se répartissent les différentes activités :
◾Le Pôle Systèmes qui rassemble Nexter Systems (qui est également la maison mère de toutes les sociétés Nexter et qui s’occupe des systèmes d’armes et des véhicules blindés), Nexter Training (qui, comme son nom l’indique, est spécialisé dans la formation, notamment sur ordinateur), CTA International (que Nexter partage avec BAE Systems pour le développement des armes et munitions en 40mm télescopées) et Nexter Robotics (chargé du développement de robots). ◾Le Pôle Équipements se compose de Nexter Electronics, Nexter Mechanics, NBC-Sys, Euro-Shelter et Optsys, qui sont toutes des entités spécialisées dans certaines niches technologiques (optiques, batteries,…) ◾Et le Pôle Munitions, qui nous occupe particulièrement aujourd’hui, qui regroupe Nexter Munitions et, depuis le printemps 2014, la société belge Mecar et l’italienne Simmel Difesa.
Depuis le regroupement des trois munitionnaires (regroupement mais pas fusion, les sociétés restant autonomes les unes des autres), le Pôle Munitions de Nexter s’est hissé dans le trio de tête européen des sociétés productrices de munitions. Ses principaux concurrents sont allemand (Rheinmettal Waffe Munition) et norvégien (Nammo Group).
L’ensemble du groupe Nexter regroupait, en juin 2014, 3340 personnes. À lui seul, le Pôle Munitions en rassemble 1190, dont 575 pour Nexter Munitions (réparties sur trois sites) et 615 pour Mecar et Simmel Difesa, ce qui démontre l’importance du pôle Munitions au sein du groupe.
Les affaires vont plutôt bien pour Nexter Munitions. En 2014, le groupe accuse un chiffre d’affaire de 224 millions d’euros. En 2014, le groupe a également signé pour plus de 294 millions de commande, pour un carnet de commande total de 634 millions d’euros. Une partie de ce chiffre vient de commandes pluriannuelles passées par l’armée française mais le rapport entre commandes nationales et exportations est de 50/50. Pour cette année et les suivantes, les perspectives pour Nexter Munitions sont plutôt bonnes, avec un chiffre de commandes 2015 qui devrait dépasser celui de 2014 ainsi que de nouveaux contrats pluriannuels qui devraient bientôt tomber. Tout cela est également bon pour l’emploi car ces importantes commandes signifient que la charge de travail a de fortes chances d’augmenter dans les années à venir (augmentation estimée entre 10 et 20%).
Le sceau « fournisseur de l’armée française » est, d’après le directeur de Nexter Munitions, et on n’en doute pas, un atout incontestable pour l’exportation. Les principales zones d’exportation sont le Moyen-Orient et l’Asie.
Le site de La Chapelle, qui regroupe toute la production industrielle (sauf quelques éléments de pyrotechnie produits à Tarbes), est le plus important établissement de Nexter Munitions. Plus de 350 personnes (sur 575) y travaillent sur un site clôturé de plus de 220 ha, dont 170 font l’objet d’une surveillance renforcée du fait du travail délicat qui y est effectué.
Toutes les munitions proposées dans le catalogue de Nexter Munitions sont produites à la Chapelle. On y retrouve les munitions moyen calibre, du 20 mm (application navale ou terrestre) au 40 mm télescopé (qui armera les futurs Jaguars de l’armée de Terre) en passant par le 25mm des VBCI et les 30 mm des Tigres et Rafales, entre autres. Un cran au-dessus se situent les munitions pour char de combat, du 90mm (armant les ERC-90 Sagaie) au 120mm (Leclerc) via le 105 mm (AMX-10 RC). Et enfin, les plus impressionnantes munitions, celles d’artillerie, avec le 100 mm (tourelle navale), le 105 mm (obusier léger) et évidemment le 155 mm (armant le Caesar par exemple). À côté de ces munitions « classiques », on retrouve également les munitions intelligentes de Nexter Munitions comme l’obus BONUS capable d’emporter deux munitions guidées antichars, le SPACIDO qui permet d’accroitre grandement la précision des obus de 105 ou de 155mm, la munition de 155mm MPM (Metric Precision Munition) qui est dotée d’un système de guidage laser semi-actif, la 120 mm MPM également à guidage laser mais tirée d’un canon de char de combat, permettant d’étendre le rayon d’action de ce dernier jusqu’à 8 km. Nexter Munitions nous a également présenté ses produits « insensibles » qui sont capables de résister à des impacts de mitrailleuses lourdes voire de lance-roquettes sans exploser, accroissant de fait la sécurité des unités d’artillerie, qu’elles soient en batterie ou en déplacement.
Le site connait, depuis plusieurs années, une importante vague d’investissement, près de 9 millions d’euros par an depuis 2012. Ces investissements sont assumés à 100 % par Nexter Munitions. Ces investissements ont quatre objectifs principaux : ◾Supprimer toutes tâches sans valeur ajoutée ◾Offrir de meilleures conditions de travail ◾Améliorer l’outil technologique ◾Améliorer les capacités de production
Ces différents objectifs s’articulent entre eux. Les tâches sans valeur ajoutée sont généralement les plus répétitives, et donc les moins intéressantes pour le travailleur. Si pour une telle tâche, typiquement remplir une boite de douilles, on peut remplacer un travailleur par un robot, cela signifie que ce travailleur pourra être affecté à une autre tâche pour laquelle il sera plus utile et dans laquelle il pourra se sentir mieux, tant physiquement (en évitant les troubles musculo-squelettiques) que psychologiquement. De plus, pour ce genre de tâche, un robot peut remplacer avantageusement un être humain en termes de productivité, améliorant de fait les capacités de production. La robotisation pourrait aussi permettre de réduire la charge salariale, question que l’on a posée aux représentants de Nexter qui nous ont fait visiter, mais la réponse que nous avons eu est très claire : malgré le nombre important de robots qui sont entrés en service ces dernières années, il n’y a eu aucune réduction d’emploi. Vu l’augmentation de charge que connait et va encore connaitre l’usine à l’avenir, il y a encore du travail pour tout le monde.
Les investissements dans la robotisation, s’ils sont importants, ne sont pas les seuls. Nexter Munitions est également en train de construire une nouvelle plate-forme logistique de 2500 m² destinée à faciliter et à améliorer l’entrée et la sortie du site pour toute la partie inerte de la production. Ce seront plus de 4500 palettes qui pourront y être stockées avec une gestion du flux bien plus efficace que par le passé.
L’organisation du travail a également été optimisée. L’exemple nous en a été donné avec la douillerie moyen calibre (du 20 au 40 mm). Il y a encore quelques années, la production variait entre 300.000 et 400.000 obus par an. Le carnet de commande grandissant, la production devait augmenter. Vu qu’il était également nécessaire de moderniser l’outil, l’occasion était donnée de repenser la production. Jusque-là, le travail s’effectuait par métier. Avec un investissement de près de 10 millions d’euros, une nouvelle implantation a été mise en place, avec de nouveaux outils technologiques et une nouvelle organisation, désormais par flux. Cette réorganisation, qui est encore en cours et qui devrait être terminée et certifiée pour la fin de l’année, devrait permettre de doubler la production pour atteindre un chiffre compris entre 700.000 et 800.000 munitions par an, ce qui est un minimum pour répondre aux commandes.
En visitant les différentes parties de l’usine, on ne peut qu’être impressionné par les différentes unités de production, organisées autour d’un ou plusieurs robots (certains très impressionnants). Ces unités sont des réalisations que Nexter a développées, dans la mesure du possible, avec des PME françaises (environs 95% des machines). Ces différentes chaines de fabrication permettent à Nexter Munitions d’offrir des solutions d’usines clé en main pour d’éventuels clients exports vu que, aujourd’hui, de plus en plus de contrats export s’accompagnent de clauses de transfert de technologie.
La prochaine étape que doit connaître l’usine sera le lancement de la production en série des munitions de 40 mm télescopées. Chez Nexter Munitions, on nous assure que « toutes les pièces sont en place » pour l’introduction de cette nouvelle munition.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 2 Mai 2015 - 14:28
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 2 Mai 2015 - 15:00
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par Frédéric Lert
Le Condor donne de l’autonomie aux forces spéciales
24 avril 2015 | Défense | Commenter
Dépassée la livraison de colis par DHL avec des drones ! Avec le projet Condor, la PME française Demonfort Airborne Engineering propose aujourd’hui le transport de parachutistes. Un engin à priori réservé aux forces spéciales…
Ancien parachutiste d’essais de la marine, Thierry Demonfort est massif et direct, avec le sommet du crâne lisse comme le fuselage d’un P-51. En 2013, il a fondé la société DAE (Demonfort Airborne Engineering) avec une idée en tête : innover au profit des forces spéciales. Avec le Condor, drone cargo aérolargable qui semble tout droit sorti d’un James Bond, nul doute que la mission soit remplie…
L’engin innove avant tout par la mission qui lui est confiée : emporter un parachutiste à son bord pour lui donner une allonge supplémentaire. « L’infiltration sous voile classique, telle qu’elle se pratique aujourd’hui, offre tout au plus une trentaine de kilomètres de portée. Cela peut se révéler insuffisant pour pénétrer profondément en territoire hostile » explique le boss. « Avec le Condor, largué depuis la soute d’un avion cargo, le parachutiste parcours une centaine de kilomètres avant de quitter l’appareil, ouvrir sa voile et terminer son infiltration en silence ». Pendant que le parachutiste glisse sans bruit au cœur de la nuit, le drone fait demi tour et rejoint un point de récupération en territoire ami. Arrivé à bon port, il éteint ses moteurs, déclenche l’ouverture de son parachute de récupération et se pose comme une fleur.
Le scénario est beau mais pose un certain nombre de questions. D’abord celle de la stabilisation après le largage depuis l’avion cargo. Puis la motorisation de l’engin, ses commandes de vol, sa programmation, la procédure de largage du parachutiste etc. « Nous travaillons sur tous ces points avec le soutien de la DGA et de partenaires industriels » répond Thierry Demonfort. Pour la motorisation, DAE envisage l’utilisation de deux microréacteurs de 80 à 120 kg de poussée unitaire. De quoi propulser le Condor à 350 km/h pendant un peu plus de trente minutes. Allongé sur le ventre dans son caisson, le parachutiste se laissera porter par l’appareil sans risque de s’endormie : le vol promet d’être viril... Le passager disposera d’un minimanche avec une action limitée aux commandes, tout juste de quoi réaliser une manœuvre d’évitement. L’appareil définitif devrait mesurer environ 3m de long pour autant d’envergure. Il pèsera moins de 150 kg à vide, avec une charge utile de 200 kg.
Thierry Demonfort évoque le passage en soufflerie de son appareil dans le courant de l’été. Au printemps 2016 un prototype équipé d’un train d’atterrissage servira à la mise au point des commandes de vol. Les premiers largages auront lieu l’année suivante. Il est d’ores et déjà prévu que les essais en vol se fassent hors de France, possiblement dans le premier pays client. Il s’agira d’abord de faire voler des maquettes, puis des appareils à taille réelle en réalisant le largage de charges inertes, avant de passer aux choses sérieuses avec des volontaires…
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 6 Mai 2015 - 15:37
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Comment Realmeca s’est préparé à absorber "l’effet Rafale"
Par Hassan Meddah - Publié le 06 mai 2015
Embauches, achat de machines, audits des sous-traitants...la PME de la Meuse avait anticipé, sous l’impulsion de Thales, les commandes du Rafale en Egypte, en Inde et au Qatar.
Il n'y a pas qu'en Gironde où sont assemblés les Rafale qu'on se réjouit des récents contrats gagnés par Dassault Aviation en Egypte, en Inde et au Qatar. Au cœur de la campagne meusienne, à Clermont-en-Argonne, l'équipe dirigeante de Realmeca a aussi le sourire...et s'est déjà retroussé les manches pour commencer à produire plus vite les équipements électroniques de l’avion de combat. Jusqu'ici, le Rafale était livré à une cadence d'un avion par mois, la plus basse envisageable. Il est désormais question de le produire à 2,5 voir 3 exemplaires par mois. Realmeca (140 salariés, 25 millions d'euros de chiffre d'affaires) est un partenaire aussi discret qu'essentiel pour Thales, qui fournit toute l’électronique du Rafale. La PME lui fournit en effet un élément critique : le châssis du radar à antenne active. "Une pièce qui nécessite plus de mille heures de travail", précise Bruno Gailly, son directeur général délégué. Elle fabrique également le boîtier d’optronique et de brouillage ainsi que des têtes-chercheuses des missiles de MDBA qui équipent le chasseur.
Un inventaire des capacités de production
Avec l'espoir de la signature du contrat indien pour 126 Rafale, l'entreprise avait anticipé la situation avec son donneur d'ordres dès 2013. Le 20 mars dernier, Pierre-Eric Pommellet, directeur général adjoint des systèmes de mission de défense de Thales, avait encore rendu visite à son fournisseur pour s'assurer qu'il saurait monter en cadence. "Les moyens de production, les moyens humains, notre supply-chain, nos approvisionnements... Nous avons passé en revue tout nos process industriels pour être sûrs qu'on ne rencontre pas de goulets d'étranglement", détaille Bruno Gailly. L'entreprise a commencé par faire un inventaire précis de ses capacités de production. "Pour atteindre une cadence 2,5 par mois d'ici 18 ou 24 mois, il faudrait augmenter au minimum de 25 % le parc de machines", calcule le dirigeant. Sur les huit derniers mois, quatre nouvelles machines ont été acquises et le budget maintenance gonflé pour être sûr que la production tienne les rendements attendus.
Une extension de l’usine
Une extension de l'usine d'environ 300 m2 dédiée aux activités d'intégration est déjà prête pour accueillir des équipements supplémentaires et pour former de nouveaux salariés. Pour relever le défi, il faudra également recruter : une trentaine d'embauches devrait renforcer l'équipe de 80 à 85 salariés dédiés aux activités Rafale. Le groupe pourra s'appuyer sur les élèves en Bac Pro et BTS qu'il forme en permanence notamment au pôle usinage. "Nous avons réalisé sept embauches l'an dernier, et déjà quatre en 2015. Nous serons vigilants sur les postes d'intégrateur (les personnes qui assemblent les différents composants - NDLR) qui nécessitent entre six mois et un an d'expérience pour être opérationnels". Plus que jamais, tous les CV sont épluchés soigneusement et l'entreprise participe aussi activement aux journées Recrutement organisées par l'antenne régionale de Pôle Emploi.
De la sous-traitance locale
Realmeca s'assure également que ses propres sous-traitants tiendront le choc. "Sur nos 150 fournisseurs, nous en avons identifié une dizaine qui sont critiques" poursuit le patron de PME. Un ingénieur va venir renforcer l'équipe Achats qui réalisera toute cette année des audits d'environ une journée chez les fournisseurs pour mesurer leur niveau de qualité et de ponctualité. Et d'autres sous-traitants seront recrutés pour absorber l'augmentation de la charge. "Les opérations et les tests (tests électriques et thermiques des pièces -NDLR) standards seront sous-traités à des partenaires de la région et nous nous concentrerons sur les opérations à valeur ajoutée", explique Bruno Gailly. Enfin pour s'assurer que son nouveau dispositif marche, Realmeca a fait des essais. L'entreprise a doublé la cadence de production sur certaines pièces critiques durant six mois. Avec succès. "Avec ces nouveaux contrats Rafale, nous savons où nous mettons les pieds", se félicite le directeur général délégué de Realmeca.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 29 Mai 2015 - 17:58
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TITUS : futur champion de Nexter à l’export ?
Actualités Pierre Brassart 29 mai, 2015
Malgré le récent échec du VBCI au Danemark, Nexter continue son combat pour placer ses produits à l’export. Si jusqu’ici le CAESAR s’est plutôt bien vendu, le VBCI n’a pas encore rencontré de succès à l’export. Des négociations restent ouvertes aux Emirats Arabes Unis pour la nouvelle version de 32 tonnes, selon certaines sources, les forces émiriennes souhaiteraient y adapter une tourelle de BMP-3. En attendant, Nexter compte bien conquérir de nouveaux marchés avec son TITUS.
Développé par Nexter sur un châssis 6×6 de l’entreprise tchèque TATRA, le TITUS est un véhicule blindé de transport de troupes déclinable en de nombreuses versions. L’objectif du projet est de proposer un véhicule à un prix optimisé, dans le but de pouvoir atteindre un maximum de marchés, notamment au Moyen-Orient.
Le TITUS de Nexter sur le stand de Tatra lors du salon IDET 2015
La semaine dernière, Nexter présentait donc simultanément un TITUS en République Tchèque à l’occasion du salon IDET et un autre au Gabon pour le salon Shield Africa.
A Brno, Nexter et Tatra ont officialisé leur accord stipulant que TATRA sera responsable et maître d’œuvre de la production du TITUS en cas de vente aux forces armées tchèques et slovaques, avec le soutien de Nexter Systems. D’après certains responsables de TATRA, le TITUS intéresse au Moyen-Orient, notamment en Arabie Saoudite, qui est déjà grande cliente de camions TATRA.
Un autre TITUS au Gabon, lors du salon ShieldAfrica
On a pu apercevoir un second TITUS au Gabon à l’occasion de ShieldAfrica, salon itinérant en Afrique et dont la maitrise d’œuvre à récemment été confiée au COGES (les organisateurs, entre autre, d’Eurosatory, rien que ça). Un salon qui se déroule dans un contexte particulièrement conflictuel, l’Afrique étant secouée par la crise au Sahel, la lutte contre Boko Haram sans oublier toutes les opérations de maintien de la paix. Face à ces menaces, les soldats tchadiens et nigérians entre autre utilisent de simples pick-up, aussi mobiles que vulnérables. Avec un prix très compétitif, le TITUS semble être une bonne alternative pour les pays qui souhaitent une meilleure protection pour leurs soldats…
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 29 Mai 2015 - 20:46
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Les attentats font les affaires du Sherpa
Ce véhicule fabriqué par Renault Trucks Defense, utilisé par le GIGN lors des attentats en janvier, voit ses ventes dopées.
Jean-Marc Ducos | 29 Mai 2015
C'est une conséquence inattendue de l'assaut du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) le 9 janvier face aux frères Kouachi retranchés dans une imprimerie à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). Les gendarmes ont utilisé ce jour-là leur tout nouvel engin tactique, le Sherpa « échelle » fabriqué par Renault Trucks Defense (RTD) en collaboration avec le GIGN.
Un véhicule blindé, sorte de Hummer à la française, spécialement conçu avec les techniciens du GIGN pour monter à bord d'un Airbus A 380 en cas de prise d'otages avec une rampe d'accès permettant de projeter un groupe d'assaut dans l'avion.
Ces images des gendarmes d'élite positionnés sur le Sherpa pour délivrer l'otage caché à l'étage ont fait le tour du monde. « Cela contribuera inévitablement à élever le niveau des ventes. Mais ce n'est pas notre genre de faire de la publicité. L'effet Dammartin nous fait du bien et cela contribue à la bonne réputation de cette famille de véhicules », avoue un porte-parole de Renault Trucks Defense, branche du groupe Renault Trucks qui appartient à Volvo. Si le groupe concède bien avoir vendu des « Sherpa avec échelle d'assaut à l'émirat du Qatar, mais aussi à d'autres pays au Moyen-Orient et en Amérique du Sud qui ne peuvent être cités », les ventes des autres versions dites Scout, Wagon et transport de troupes ne se portent pas mal.
Le Koweit et Singapour
Selon nos informations, le Koweït a déjà pris une option sur 120 engins et la ville-Etat de Singapour a marqué son intérêt. A l'image de l'Arabie saoudite, qui finance pour 3 Mds$ la modernisation de l'armée du Liban. Le Sherpa fait partie de la panoplie proposée par la France, qui rééquipe cette armée sans moyens. Certains évoquent 300 Sherpa tous modèles confondus vendus. L'urgence est telle que l'on pioche dans les stocks de l'armée français. Le prix ? « On ne répond pas sur ce point. Et tout dépend des options et de la quantité », précise un porte-parole de RTD, qui refuse aussi d'évoquer les marchés prospectés. Une règle dans le milieu de l'armement.
Visiblement, le Sherpa intéresse aussi en Amérique latine. Et pas seulement la version très particulière du GIGN, qui désespère d'obtenir son second véhicule en raison de contraintes budgétaires. Ce à quoi RTD répond que « les événements de janvier devraient permettre la poursuite de l'équipement du GIGN avec des véhicules supplémentaires et la concrétisation de quelques prospects à l'export ». Traduction : plus ils se vendront à l'export, moins ils seront chers pour la gendarmerie.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 2 Juin 2015 - 21:07
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Le montant des exportations françaises d’armement en 2014 est légèrement supérieur aux estimations
Posté dans Industrie par Laurent Lagneau Le 02-06-2015
Dans son bilan de l’année passée, publié en février, la Direction générale de l’armement (DGA) avait estimé le montant des exportations françaises d’armement à 8,06 milliards d’euros en 2014, soit une progression de 17,3% par rapport au dernier exercice.
Finalement, les industriels tricolores ont fait mieux encore mieux. Ainsi, selon les chiffres définitifs avancés dans un rapport transmis le 1er juin au Parlement, le niveau les prises de commandes d’équipements militaires français ont atteint 8,2 milliards d’euros, ce qui fait une hausse de 18% de hausse d’une année sur l’autre. Et cela, comme le souligne le ministère de la Défense dans un communiqué, « en dépit de l’accutuation de la concurrence internationale ».
« Cette réussite est le fruit de l’implication complète des services de l’État et du ministère de la Défense aux côtés de tous les acteurs industriels réunis au sein de l’équipe France », est-il encore souligné dans le texte.
« La logique que je développe depuis que je suis en fonction n’est pas celle d’un vendeur, d’un agent commercial ou d’un petit représentant de telle ou telle entreprise française. La logique que je développe, c’est d’abord la confiance et le partenariat stratégique, l’appréciation commune des situations conflictuelles et des menaces », avait expliqué, en février dernier, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, au sujet de son approche en matière de ventes d’armes.
L’affaire des Bâtiments de projection et de commandement (BPC) Mistral, dont la livraison devrait être annulée, n’a donc pas pesé dans l’évolution des prises de commandes auprès des industriels français de l’armement.
Pourtant, plusieurs responsables politiques avaient fait le pari contraire, oubliant sans doute d’autres précédents qui n’eurent pas d’impact majeur sur les exportations de matériels militaires français, comme la non-livraison de Mirage 5 à Israël (décidée par le général de Gaulle) ou encore de deux Aviso de type A69 destinés à l’Afrique du Sud (les navires seront même rachetés par l’Argentine).
« Les excellents résultats 2014 contribuent à la préservation de la base industrielle et technologique de défense, tout en apportant une contribution décisive au commerce extérieur du pays », souligne le ministère de la Défense, qui précise que ces exportations concernent 669 entreprises français (dont plus de la moitié sont des PME) et 37.000 emplois, soit 1/5 de l’ensemble des emplois de l’industrie française de l’armement.
La cru 2015 s’annonce encore meilleur, grâce notamment aux contrats signés avec l’Égypte et le Qatar concernant le Rafale. Un troisième devrait suivre avec l’Inde, qui entend commander 36 appareils.
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 3 Juin 2015 - 19:12
Rapport exportations armement de la france 2014 www.defense.gouv.fr/content/download/305481/4080807/file/RapportauParlement2014surlesexportationsd\´armementdelaFrance.pdf
jf16 General de Division
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 3 Juin 2015 - 21:12
Citation :
Premiers essais en 2016 d'un radar très longue portée français
Publié le 03/06/2015 à 16h51, par Emmanuel Huberdeau
Un démonstrateur de radar très longue portée (DRTLP) est actuellement en construction dans le sud ouest de la France. Le système devrait être terminé d'ici la fin de l'année 2015. Les premiers essais de ce système devraient donc débuter en 2016.
La mise en place de ce radar fait l'objet d'un contrat confié par la DGA (Direction Générale de l'armement) à Thales en collaboration avec l'ONERA (Le laboratoire français de l'aérospatial).La construction de ce démonstrateur fait suite à un Programme d'Etude Amont lancé en 2007 par la DGA.
Le radar très longue portée a été conçu pour la détection des départs de missiles balistiques. Le système n'est cependant pas uniquement un moyen d'alerte avancé. Il peut suivre le missile balistique dans sa phase ascendante, notamment après sa sortie de l'atmosphère. Il peut également déterminer la trajectoire et le point d'impact de l'ogive du missile.
Le DRTLP est composé composé de cinq panneaux radars comprenant chacun de nombreuses antennes fonctionnant en bande UHF. Ces panneaux sont accompagnés de cinq conteneurs techniques, d'un conteneur opérationnel et d'unités de refroidissement. Le système est conçu pour pouvoir être rapidement démonté et déplacé.
Le système complet de radar très longue portée de Thales sera composé de huit modules correspondant au DRTLP pour une antenne d'une surface totale de 400 m2. Il pourra être intégré au sein d'un système de défense anti missiles balistiques français ou européen.
messages : 3005 Inscrit le : 04/08/2014 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 9 Juin 2015 - 15:44
Premier contrat export pour le PDL-NG de thales. Congrats...
Citation :
Thales Optronique has revealed the first firm export order for its TALIOS long-range airborne targeting pod. The company declined to identify the customer or say how many pods have been ordered.
The TALIOS pod - formerly known as the New-Generation Laser Designation Pod (Pod de Désignation Laser de Nouvelle Génération: PDL NG) - is being developed by Thales Optronique under a EUR119 million (USD132 million) contract awarded by France's DGA armament procurement agency on 30 December 2013. It will supplement and then replace the Thales Damocles pods currently used by the French Air Force.
Officially unveiled at the Farnborough Air Show in July 2014, TALIOS is scheduled to be integrated on the F3-R configuration of the Dassault Rafale multirole fighter and fully qualified in 2018, when it is due to enter series production
The company is currently assembling the first prototype, due to be complete by late 2015 with flight trials due to commence in 2016. According to France's Military Programming Law 2014-19, 45 pods will be procured with the initial 16 units due in 2018 and 2019.
Weighing around 200-300 kg and some 2.5 m in length, the TALIOS pod's sensor suite will include: a high-definition (HD) midwave infrared (3-5 microns) thermal imager sourced from Sofradir; an HD colour TV covering for daylight operations; a short-wave infrared (1.4-3 microns) camera to enhance twilight performance; and a laser suite comprising rangefinder, designator, marker, and spot-tracker.
In addition, the open-architecture TALIOS will be equipped with enhanced INS-GPS integration to improve target geolocation, real-time datalinks offering air-air and well as air-ground communications, improved line-of-sight stabilisation to match the higher resolution sensors, and a user-friendly interface with enhanced display symbology.
In addition to its direct targeting role, this day/night-capable pod is suited for missions such as intelligence, surveillance and reconnaissance, air-to-air, deep strike, and close air support. The pod is also marketed as undetectable and precise system and oriented for battle damage assessment.
janes.
_________________ “Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.” Albert Einstein.
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 1 Juil 2015 - 16:00
Citation :
Exportations : Ryad, Abu Dhabi et Le Caire sur le podium France de 2014
L'Egypte a commandé à DCNS quatre corvettes Gowind de 2.500 tonnes pour environ 1 milliard d'euros
Michel Cabirol | 01/07/2015
Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Egypte. Voici les trois premiers clients de l'industrie d'armement française en 2014 qui ont représenté plus de 60% des exportations d'armements tricolores (5,3 milliards d'euros sur 8,2 milliards).
Arabie Saoudite (3,63 milliard d'euros), Émirats Arabes Unis (937,2 millions) et Égypte (838,4 millions). Voici les trois meilleurs clients des industriels de l'armement français en 2014. L'an dernier, ils ont cumulé à eux trois 65% des exportations d'équipements militaires français (soit 5,39 milliards) sur un total de 8,21 milliards d'euros de prises de commandes en 2014, qui ont bondi de 18 % par rapport à 2013 (6,87 milliards d'euros). A elle seule, l'Arabie Saoudite, qui a gardé l'an dernier haut la main le titre de meilleur client de la France dans le domaine de l'armement, a commandé pour près de la moitié des ventes d'armes françaises en 2014.
"Ce résultat constitue la meilleure performance à l'export de l'industrie française de défense depuis quinze ans", avait relevé le rapport du ministère de la Défense au Parlement 2015 sur les exportations d'armement de 2014 de la France, publié début juin. Ce bilan va être explosé en 2015, une année durant laquelle les ventes d'armes de la France vont dépasser les 15 milliards d'euros grâce notamment aux deux contrats exports du Rafale en Egypte, puis au Qatar.
Le bilan des exportations de 2014 est un peu un retour aux années fastes des années 80, une période durant laquelle le Moyen et le Proche-Orient commandaient de très nombreux équipements à la France. Des contrats qui se sont au fil du temps raréfiés à la fin des années 90 et dans les années 2000. Ce qui a obligé les industriels français à diversifier leurs débouchés à l'exportation, notamment en Asie. L'an dernier, les commandes du Moyen et Proche-Orient ont atteint 5,73 milliards d'euros (69,7% des exportations). Outre les trois pays sur le podium en 2014, le Qatar fait également partie des dix meilleurs clients de la France avec 220,3 millions de matériels commandés à la France. "La France retire les dividendes de sa politique arabe", résume un industriel.
12 pays ont commandé plus de 100 millions d'armes à la France
Outre les trois premiers clients de la France en 2014, neuf autres pays ont acheté du matériels français pour plus de 100 millions d'euros : Indonésie (258,9 millions), Inde (224,7 millions), Qatar (220,3 millions), Mexique (174,4 millions), Pérou (153,8 millions), Brésil (143,8 millions), Singapour (116,4 millions), États-Unis (114,2 millions), Russie (101,7 millions). Soit des clients plutôt habituels de l'industrie française. Pour autant, ce sont trois pays de moins qu'en 2013, année où quinze d'entre eux avaient dépassé la barre symbolique des 100 millions d'euros de commandes.
Quatrième client de la France en 2014 comme en 2013, l'Indonésie, un pays sur lequel la France a décidé d'investir, reste en revanche à des montants élevés depuis le début des années 2010 : 480,1 millions en 2013, 151,7 millions en 2012, 96,3 millions en 2011 et 5,9 millions en 2010. Traditionnel client de la France depuis les années 2000 en Asie, la Malaisie n'a en revanche commandé en 2014 "que" 80,3 millions d'euros d'armements aux industriels tricolores. Soit le montant le plus faible de ces cinq dernières années pour ce pays qui apprécie habituellement les équipements français : 108,9 millions en 2013, 461 millions en 2012, 268,9 millions en 2011 et 360,4 millions en 2010.
A noter enfin que les exportations vers la Chine de matériels duals (utilisation civile et militaire) ont été en baisse en 2014 par rapport aux années précédentes (70,1 millions contre 107,8 millions en 2013, 114,3 millions en 2012, 93,7 millions en 2011, 109,8 millions en 2010).
Des pays "one shot"?
En 2014, des pays ont disparu ou presque des clients de la France. Notamment le Maroc, la belle surprise du classement des pays clients de la France qui figurait sur la troisième marche du podium de 2013 (584,9 millions). Après avoir commandé deux satellites d'observation de type Pléiades en deux phases (1 + 1), dont le montant s'élèverait à un peu plus de 500 millions d'euros, lancement compris, le Maroc est revenu à un flux de commandes plus classique (47,6 millions en 2014). Soit des montants à peu près similaires atteints en 2010 et 2011.
En revanche, deux pays, qui étaient de nouveaux clients de la France en 2013, ont à nouveau disparu complètement des radars des industriels français avec zéro commande en 2014 : la Bolivie (161 millions en 2013 pour l'achat de six hélicoptères Super Puma) et l'Ouzbékistan (208 millions pour l'acquisition de 10 Fennec et 6 Cougar). Pour la Bolivie, Thales a des chances de conclure en septembre, octobre un contrat d'environ 200 millions d'euros avec La Paz portant sur l'acquisition d'un système de contrôle et de surveillance aérien civil et militaire (ATM) équipé de dix radars.
Trois méga-contrats au Proche et Moyen-Orient
Pour atteindre de tels montants en 2014, la France a signé trois méga-contrats en Arabie Saoudite, aux Émirats Arabes Unis (EAU) et, enfin, en Égypte. Même si les industriels concernés par Donas n'ont pas entré en vigueur dans leurs comptes de 2014, le ministère de la Défense a comptabilisé l'année dernière ce contrat d'aide à l'armée libanaise de 3 milliards de dollars (soit environ 2,6 milliards d'euros), qui a été financé par l'Arabie Saoudite. Sur le milliard restant, une partie (auto-directeurs de Thales notamment) provient du contrat des missiles air-air britanniques Meteor qui vont équiper les Eurofighter saoudiens (plus de 1 milliard d'euros).
Pour les EAU, la France a réussi à signer définitivement en 2014 le contrat Falcon Eye, deux satellites espions fabriqués par Airbus Space Systems et Thales Alenia Space. Un contrat évalué à 700 millions d'euros (50-50 entre les deux industriels). En Égypte, DCNS a vendu quatre corvettes Gowind à la marine égyptienne pour près d'un milliard d'euros au total. En Indonésie, MBDA a placé un lot de missile surface-air Mistral et Airbus Helicopters a vendu des Panther tandis que Thales a vendu des systèmes de communications. Au Qatar, le groupe électronique a gagné un contrat d'environ 200 millions d'euros portant sur la fourniture d'un système sol de communications militaires pour échanger des données à haut débit et de manière protégée par satellite aux forces armées qataries.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 6 Juil 2015 - 16:32
Citation :
Sherpa Light Scout Renault Trucks Defense 4x4 tactical armoured vehicle high mobility and payload
Ajoutée le 5 juil. 2015
The Sherpa Light Scout is one of the variant of the Sherpa Light family designed and manufactured by the French Defense Company Renault Trucks Defense. Renault Trucks Defense launched at Eurosatory 2006 defense exhibition new members of the Sherpa family of trucks, including a tactical vehicle, armored vehicle and light truck.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 10 Juil 2015 - 18:57
Super Puma = Caracal
Citation :
Hélicoptères Super Puma : le Mexique ne sera pas prêt pour le 14 juillet
Par Michel Cabirol | 10/07/2015
Si le Mexique semble toujours intéressé par une commande de 50 Super Puma, la conclusion de ce contrat semble repoussée à plus long terme. (Crédits : Airbus Helicopters/Anthony Pecchi)
La signature d'un contrat de vente de 50 hélicoptères Super Puma (H225M) en faveur du Mexique à l'occasion du 14 juillet, dont le président mexicain Enrique Peña Nieto sera l'invité d'honneur, n'est plus à l'ordre du jour. Paris fait grise mine.
A quelques jours du 14 juillet, Paris fait plutôt grise mine. Alors que fin mai, début juin, le gouvernement Valls espérait la signature d'un contrat de vente de 50 hélicoptères Super Puma (H225M) en faveur du Mexique à l'occasion du 14 juillet, dont le président mexicain Enrique Peña Nieto sera l'invité d'honneur, ce n'est plus aujourd'hui tout à fait le cas, assurent plusieurs sources concordantes. Si le Mexique semble toujours intéressé par une telle commande, la conclusion du contrat semble repoussée à plus long terme. D'autant que le baril du pétrole, sur lequel repose en partie l'économie mexicaine, vient de subir une nouvelle baisse.
La venue à Marignane le 15 juillet d'Enrique Peña Nieto qui visitera en compagnie de François Hollande les chaines d'Airbus Helicopters, n'aura donc pas la même saveur. Pourtant, l'exécutif français était plutôt optimiste ces dernières semaines. La vente de Super Puma au Mexique "pourrait être conclue dans les semaines ou les mois qui viennent", avait indiqué vendredi 29 mai le Premier ministre Manuel Valls, lors d'une visite au siège d'Airbus Helicopters à Marignane. Puis, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron avait reconnu le 20 juin au salon du Bourget qu'"il y a des discussions en cours qui sont intenses" et qu'"il ne faut pas exclure" une signature à l'occasion du 14 juillet.
Une chaîne d'assemblage au Mexique
Fin mai, selon des sources concordantes avait reconnu que le Mexique pouvait très vite acheter à Airbus Helicopters 50 H225M (ex-EC725), qui serait assemblés localement. Un contrat évalué à 2 milliards d'euros. Initialement, le constructeur de Marignane négociait depuis plusieurs mois avec Mexico une nouvelle commande de six à douze H225M supplémentaires en complément des 15 exemplaires déjà commandés. Mais les discussions se sont accélérées fin mars, début avril et avaient pris une nouvelle tournure.
Le constructeur de Marignane avait inauguré en février 2013 à Queretaro en présence du président mexicain Enrique Peña Nieto une usine qui fabrique des composants métalliques de haute technologie pour structures d'aéronefs. Implantée dans le complexe industriel Aerotech voisin de l'aéroport intercontinental de Queretaro, ce site d'une superficie de 12.000 mètres carrés, est le seul site de production des poutres de queue des hélicoptères AS350 Ecureuil. Il héberge par ailleurs un centre de maintenance de 1.000 mètres carrés. Spécialisé dans les appareils de la famille Ecureuil, ce centre servira les opérateurs du célèbre hélicoptère léger d'Airbus Helicopters dans toute la région.
Des frégates et/ou des corvettes en discussion
Outre les hélicoptères, la France et le Mexique discutent toujours d'une coopération navale, qui pourrait inclure à plus long terme la vente de bâtiments fabriqués par DCNS. "On souhaite que la coopération navale soit à l'ordre du jour des entretiens entre les deux présidents", explique-t-on à Paris. Le Mexique s'intéresse aux frégates multi-missions (FREMM) et/ou à des corvettes Gowind de 2.500 tonnes. Les échanges commerciaux entre la France et le Mexique sont en hausse constante depuis plusieurs années (4,2 milliards d'euros en 2014), avec une balance commerciale excédentaire. De nombreux projets ont été lancés dans des secteurs stratégiques comme l'aéronautique et les transports au moment de la visite de François Hollande au Mexique le 10 et 11 avril 2014.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 15 Juil 2015 - 15:20
Citation :
Observateur US: les Mistral pourraient être vendus au Brésil
La France pourrait proposer les Mistral au Brésil, qui constitueraient un avantage lors d’opérations militaires ou de sauvetage en mer, estime Robert Farley, maître de conférences à l'Ecole de la diplomatie et du commerce international Patterson, dans un article publié par le bimensuel américain The National Interest.
Le choix du Brésil comme acheteur pour les Mistral "russes" est plus réaliste que celui des Etats-Unis, de la Chine ou du Canada, cités auparavant. "Les Etats-Unis ne dépenseront pas leurs précieux fonds destinés à la construction navale pour un grand navire réalisé à l’étranger, et on ne permettra pas d’exporter une technologie militaire aussi avancée en Chine. Bien que le marché avec le Canada ait du sens, l’hésitation d’Ottawa face à l’augmentation de ses dépenses militaires rend la vente peu probable", note l’expert militaire.
La collaboration franco-brésilienne dans le domaine des achats militaires est en place depuis longtemps. En l’an 2000, le Brésil a acheté le porte-avions français Foch, après une carrière de 37 ans dans la Marine nationale française. Renommé São Paulo, le navire possédait un groupe aérien composé d’avions d’attaque A-4 Skyhawk. En 2012, l’ex-Foch a connu un incendie important et l’unique porte-avions brésilien se trouve actuellement en travaux de remise en état et de modernisation.
Le nouveau porte-hélicoptères permettrait au Brésil de devenir un leader lors des opérations militaires ou de sauvetage en mer, tandis qu’actuellement les pays d’Amérique du Sud sont dépendants des Etats-Unis dans les opérations de ce type. L’achat de navires de cette classe donnerait au Brésil la possibilité d’organiser des postes de commandement des opérations en mer et de mener des combats offensifs.
S’il est évident que les Mistral seraient utiles au Brésil, le prix des navires représente cependant un obstacle importent pour le pays. Ainsi, la perspective d'avoir un bon partenaire naval en Amérique latine doit pousser Washington et Paris à envisager des possibilités de faciliter la vente, note M. Farley.
Lentement mais surement ! C'était l'un des enjeux industriels du traité franco-britannique dit de Lancaster House, signé en 2010 par Paris et Londres. Le projet One MBDA est la constitution d'un acteur européen unique dans le segment des missiles. Fournisseur officiel de missiles, en quelque sorte, des gouvernements français et britannique. Le contrat pour le missile anti-navire léger (ANL) financé par les deux Etats a été l'une des briques. L'autre enjeux directe est de créer une véritable intégration industrielle. C'est sur la bonne voie avec les premiers échanges croisés de technologies et produits clefs entre les centres industriels de MBDA en Angleterre et en France.
MBDA annonce qu'un premier actionneur de gouvernes pour le programme français de missile de combat terrestre MMP a été livré en début d’année par le site de MBDA à Lostock. Il est en cours de qualification dans le centre d’excellence britannique ‘actionneur de gouvernes’ de MBDA basé à Stevenage, en vue de la production de série de ce missile qui sera assemblé en France, à Selles-Saint-Denis.
Dans le même temps, les quatre premiers bancs de test réalisés à Bourges en France pour le programme britannique Brimstone ont été livrés à l’établissement de Lostock où sont produits ces missiles air-sol. Ces bancs de test, réalisés autour d’un cœur commun à tous les futurs bancs de test de la société, permettront de rationaliser les outillages, la logistique et la formation des équipes techniques à travers le groupe, indique le communiqué de l'industriel.
" C’est un premier pas franchi vers le principe d’interdépendance en attendant l’accord intergouvernemental entre les deux pays qui fixera les conditions pour étendre les bénéfices de cette logique de spécialisation à l’ensemble des programmes français et britanniques de MBDA." a commenté Antoine Bouvier, PDG du groupe.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 24 Juil 2015 - 19:27
Citation :
Nexter Robotics showcased last generation of missions kits for NERVA robots at SOFINS 2015
Ajoutée le 24 juil. 2015
During SOFINS 2015 (Special Operations Forces Innovation Network Seminar, April 14-16), created by Special Forces Command and placed under the High Patronage of the French Minister of Defence, Nexter Robotics, a subsidiary of the French Company Nexter Group, presented its wide range of missions kits, particularly the exploration, obseration and detection kits, designed to be installed on NERVA-LG or NERVA-HD Unmanned Ground Vehicle (UGV).
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 24 Juil 2015 - 20:18
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 29 Juil 2015 - 15:17
Citation :
Comment le mariage entre Nexter et Krauss-Maffei a été blindé
Par Michel Cabirol | 29/07/2015
Les chars Leclerc qui défilent sur les Champs-Elysées, vont rejoindre la future société commune franco-allemande formée par Nexter et Krauss-Maffei Wegmann (Crédits : reuters.com)
Le groupe allemand Krauss-Maffei Wegmann et Nexter s'unissent dans le domaine de l'armement pour former le champion européen de l'armement terrestre. Retour des négociations compliquées.
Juillet est bien la période des mariages, y compris pour les entreprises. Après plusieurs années de flirt et quelques rebuffades magistrales, puis plus d'un an de négociations pour préparer le mariage le plus solide possible, les deux groupes spécialisés dans l'armement terrestre, Nexter et l'allemand Krauss-Maffei Wegmann (KMW) ont enfin décidé de se dire oui pour le meilleur et pour le pire. Verrouillé encore par quelques clauses suspensives, le contrat de mariage sera signé ce mercredi en présence de plusieurs ministres, dont ceux de la Défense, Ursula Gertrud von der Leyen et Jean-Yves Le Drian.
Ce rapprochement, qui dépend notamment encore de la publication de la loi Macron, du décret de privatisation de Nexter et de l'avis de la l'autorité de la concurrence allemande, va créer un nouveau champion de la défense en Europe (1,75 milliard d'euros sur la base des chiffres d'affaires 2014), plus précisément dans les chars, les blindés et les munitions. Ce qui n'est pas rien quinze ans après la constitution du groupe EADS, devenu depuis Airbus Group. D'autant que ce rapprochement a été mené dans un contexte germano-allemand hostile à cette opération entre Nexter et KMW. Retour sur les points clés de cette négociation "longue et rugueuse", comme l'a qualifié un proche des négociations.
L'APE au cœur de la négociation
Le succès des négociations doit beaucoup à l'Agence des participations de l'Etat (APE) dirigée encore par Régis Turrini jusqu'à fin août, et notamment au directeur de participations Industrie, Aymeric Ducrocq, et du PDG de KMW, Frank Haun, qui avait mandat des actionnaires familiaux du groupe allemand pour les représenter. Les deux hommes, qui se sont beaucoup rencontré durant cette année de négociations, ont surmonté l'ensemble des obstacles pour ce rapprochement entre deux entreprises rivales sur un marché très concurrentiel et surtout ayant des cultures extrêmement éloignées l'une de l'autre. Pour réussir leur coup, ils ont été bien aidés par le PDG de Nexter, Philippe Burtin, et le cabinet du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Principale difficulté des discussions, parvenir coûte que coûte à boucler un rapprochement à 50-50, une condition suspensive à cet accord. Car au final, la société de tête de droit néerlandais, qui pourrait peut-être garder le nom de Kant - il plait beaucoup de part et d'autre du Rhin -, sera détenue à parité par Giat-Industries, propriété de l'Etat français, et par la famille Bode-Wegmann. C'est en grande partie pour cela que les négociations ont été "rugueuses". "Les deux groupes, qui sont concurrents, avaient une vision très critique l'un de l'autre sur leur valeur respective", explique-t-on à La Tribune.
En clair, Nexter est beaucoup plus rentable que KMW, qui, en revanche, a de plus belles perspectives de croissance à l'horizon 2017-2018, notamment à l'export, que son rival. De son côté, Nexter doit beaucoup sa rentabilité aux contrats juteux passés avec le ministère de la Défense. Ce qui n'est pas le cas de KMW, beaucoup plus tourné vers l'international où "les marges sont moins élevées", confirme une source proche du dossier. Du coup, les due diligence (processus de valorisation des deux entreprises) ont mis en lumière un écart de valeur entre les deux sociétés, en faveur de Nexter. Mais les négociateurs ont fait preuve d'imagination s'agissant d'ingénierie financière pour éviter le paiement d'une soulte par les actionnaires allemands à l'État français.
Comment le 50-50 a été respecté
Comment les négociateurs ont-ils procédé pour respecter le 50-50 et éviter le paiement d'une soute ? L'Etat français et la famille Bode-Wegmann se sont versé chacun 100% des résultats 2014. Soit une différence de cash d'environ 50 millions d'euros en faveur de l'État français. En outre, les négociateurs ont sorti du périmètre de l'opération certains actifs fiscaux dont bénéficiait Nexter. Ces avantages fiscaux remontent au temps où Giat (devenu entre-temps une holding, à la fois structure de défaisance et maison-mère de Nexter, qui profitait de ces avantages fiscaux) était déficitaire dans les années 2000. La valeur de ces actifs est estimée entre 100 et 200 millions d'euros.
Côté allemand, ils ont eux aussi sorti du deal certains actifs, notamment une créance de l'Etat grec assortie des intérêts de retard sur une partie du contrat de chars Leopard (353 exemplaires reçus à partir de 2006, dont 183 d'occasion). des actifs estimés à plusieurs dizaines de millions d'euros. "Des opérations qui ont permis la jonction pour parvenir au 50-50", assure une source proche des négociations. Pour réussir ce tour de force, l'APE s'est donc fortement mobilisée pour faire vivre et avancer le travail des valorisations, qui a été "assez long", reconnait-on. "Sans l'APE, on y serait toujours", assure toutefois une autre source. La direction de Nexter, dont Philippe Burtin, a d'ailleurs fait une totale confiance à l'APE pour mener les négociations avec KMW. "Il n'y a jamais eu un seul frottement entre l'APE et Philippe Burtin", explique-t-on à la Tribune.
Différences culturelles entre Français et Allemands
Les différences culturelles entre Français et Allemand n'avaient pas été identifiées comme un possible obstacle. Et cela a été vraiment LA surprise de ces négociations. Pour autant, un précédent existait lors de la création et des premiers pas d'EADS, où Français et Allemands avaient dû mal à se comprendre. "Nous avions sous-estimé ce gap culturel entre Français et Allemands, souligne-t-on. Ce qui a généré des malentendus et des difficultés au début des négociations. On ne se comprenait pas. Ce gap culturel est disproportionné compte tenu de la proximité géographique entre les deux pays mais nous nous sommes rendus compte de la différence entre les cultures allemandes et françaises. Ce sont deux environnements qui se rencontrent".
Un obstacle qui a également été surmonté par les équipes de négociateurs "le temps de se comprendre". Pour autant, les négociations sont restés "amicales mais toujours difficiles" en raison des enjeux. Aux deux PDG, Frank Haun et Philippe Burtin, de faire vivre l'accord de rapprochement entre les deux entreprises. "Il est crucial qu'ils créent dès la première année une identité sociale commune. Ils devront être vigilants sur ce point tout comme les actionnaires le seront", prévient-on. Ils seront aidés par le conseil de surveillance composé de sept membres (deux membre nommés par les actionnaires allemands, deux Etats français et trois personnalités indépendantes), qui pourra apporter un peu de fluidité dans la gouvernance.
Quelles synergies?
Pour les négociateurs, il n'y a pas photo. "Cette opération va générer une vraie création de valeurs", assure-t-on. Ce qui passe forcément par des synergies structurelles, qui seront plus lentes, et des synergies commerciales beaucoup plus rapides. "Les synergies seront potentiellement importantes une fois les programmes actuels exécutés. A horizon de cinq ans, cette opération pourrait générer 50 millions d'euros par an de résultats opérationnels (EBIT) supplémentaires". Réunis les deux groupes vont notamment avoir dans un premier temps un levier beaucoup plus fort pour l'achat de leurs matières premières. Ils vont aussi avoir des synergies commerciales importantes en réduisant notamment les frais de démonstration, qui peuvent s'élever entre 30 millions d'euros par an pour Nexter. "Le déplacement d'un produit pour des évaluations coûte très cher", note-t-on. La nouvelle société va très vite encaisser ces gains.
Lors des évaluations des deux sociétés, les négociateurs se sont rendus compte de la différence de gestion des deux entreprises. Notamment KMW s'est révélé être une société très intégrée, capable de fabriquer par exemple des câbles, contrairement à Nexter, qui a beaucoup externalisé et donc a une meilleure gestion de son besoin en fonds de roulement (BFR). Du coup, KMW mobilise du cash pour ce type d'activité qui pourrait être sous-traité. Ce qui libérerait du cash pour des opérations cœur de métier. Enfin le rapprochement sera peut-être une opportunité pour l'activité munitionnaire de Nexter, qui pourrait à l'avenir équiper les véhicules de KMW dans ce domaine.
Complémentarité des gammes?
A l'exception de ses activités munitions, tous les grands programmes de blindés de Nexter ont dû un jour ou l'autre affronter la forte concurrence des produits de KMW, estampillés "Made in Germany". Un logo qui impose à lui seul le respect aux clients dans le secteur des blindés quand Berlin en autorise l'exportation. Pour autant, l'étude des gammes de KMW et de Nexter montre plus une complémentarité que des redondances, à l'exception de l'Aravis face au Dingo dans les véhicules blindés (12 tonnes). Avec un succès en Arabie Saoudite, le véhicule de transport de troupes tout-terrain à quatre roues motrices de Nexter se frotte régulièrement au Dingo de KMW sur l'export. "C'est le vrai overlap (chevauchement, ndlr) dans le portefeuille produit des deux groupes", estime-t-on.
En revanche, si le VBCI, qualifié "combat proven" (preuve opérationnelle au combat, ndlr), rencontre souvent en compétition le Boxer, "ils n'ont jamais été short-listé (sélectionné, ndlr) ensemble, fait-on observer. Les deux véhicules ne correspondent pas aux mêmes spécifications et aux mêmes besoins d'utilisation. Les clients hésitent rarement entre le VBCI, véhicule d'entrée de gamme, et le Boxer qui a plus de fonctionnalité mais qui est beaucop plus cher". Du coup, les deux produits peuvent continuer à coexister et les deux industriels choisiront donc le meilleur véhicule, qui répondra le mieux aux besoins du client à l'exportation. Le concept du Boxer qui est révolutionnaire - plusieurs types de cabine blindée interchangeable peuvent être montés très rapidement sur une plateforme unique -, n'a pourtant pas convaincu, y compris jusqu'à l'armée allemande.
Il en est de même dans l'artillerie, où KMW est plutôt absent de ce segment de marché. Même si son PzH 2000 (véhicule d'artillerie à chenille) a remporté des succès à l'export (Grèce et Qatar), son concept d'utilisation est très différent de celui du Caesar, l'un des best-sellers de Nexter à l'export (Arabie Saoudite, Thaïlande et Indonésie). En revanche, le projet de KMW de fabriquer l'AGM Boxer pourrait représenter une sérieuse menace pour le Caesar. A suivre.
Enfin, en son temps, le Leclerc s'est frotté aux différentes versions du char de combat Leopard, qui in fine a survécu à la compétition contrairement au char français, aujourd'hui rangé des voitures. Le Leclerc est aujourd'hui proposé d'occasion à l'exportation.
Le pari de l'export
C'est le point noir de l'opération, l'exportation. Un dossier qui échappe d'ailleurs aussi bien aux négociateurs qu'aux deux groupes. Il est très politique. "Le sujet n'a pas été déminé", confirme-t-on à La Tribune. Et il a même été finalement mis de côté. "Pendant longtemps le rapprochement entre Nexter et KMW a été suspendu à un accord gouvernemental entre la France et l'Allemagne. Puis nous n'avons pas voulu en faire un préalable à cette opération. Car nous pensons que la vie de la future entreprise s'imposera. Il faut la faire fonctionner au quotidien. C'est un pari et un parti pris". Et si Berlin ne jouait pas le jeu? Ce serait d'ailleurs un paradoxe car l'un des moteurs de cette opération côté français est la capacité de KMW à exporter. Cette capacité du groupe allemand a toujours inspiré le plus grand respect de la plupart des responsables français dans le milieu de la défense. Pour autant, il est possible que si l'Allemagne ne jouait pas le jeu sur certains marchés exports, le centre de gravité de la future entreprise se déplacerait vers la France. En 2011, KMW avait réalisé 80 % de son chiffre d'affaires à l'exportation. Nexter bénéficiera donc du réseau commercial de son partenaire "sans commune mesure avec le sien", reconnait-on au ministère de la Défense.
messages : 3005 Inscrit le : 04/08/2014 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 31 Juil 2015 - 12:16
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Navires Mistral: négociations finies, accord entre Paris et Moscou sur un remboursement
Un accord final a été trouvé entre Paris et Moscou sur la somme que la France doit verser à la Russie en dédommagement de la non-livraison des navires Mistral après huit mois d'intenses négociations, a annoncé un haut responsable russe.
"Les négociations sont déjà entièrement achevées, tout a déjà été décidé - et les délais, et la somme", a déclaré jeudi soir le conseiller pour la coopération militaire et technique du président russe, Vladimir Kojine, dans des propos rapportés par RIA Novosti. "J'espère que nous signerons au plus vite l'accord sur la résiliation du contrat". Vendredi 31 Juillet 2015 - 09:33
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 31 Juil 2015 - 19:57
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Navires Mistral : "pour l'instant il n'y a pas d'accord" avec Moscou (Hollande)
AFP 31/07/2015
Le président François Hollande a assuré vendredi que, "pour l'instant", il n'y avait "pas d'accord" entre la France et la Russie sur le dossier des navires Mistral, dont Paris avait reporté sine die la livraison en raison de la crise ukrainienne.
"Des discussions sont engagées. Je prendrai la décision dans les prochaines semaines", a ajouté le président français, lors d'un déplacement dans le sud-ouest de la France. La presse russe avait affirmé jeudi soir qu'un accord avait été trouvé prévoyant l'octroi de près de 1,2 milliard d'euros à la Russie en dédommagement.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 1 Aoû 2015 - 21:24
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Thales fournira les yeux du futur véhicule blindé Scout SV
Actualités Nathan Gain 31 juillet, 2015
Thales, l’un des géants français de la défense, a officiellement intégré hier le programme du futur véhicule blindé britannique Scout SV. Le groupe français sera en charge de la fourniture de systèmes de visée et d’équipement auxiliaires destinés à la production des 589 « Specialist Vehicles » commandés par le Ministère de la Défense britannique (MoD).
Le futur Scout Specialist Vehicle équipé de sa tourelle CT 40 de 40mm (Crédit: General Dynamics UK)
Selon les termes du contrat, Thales équipera tout d’abord 245 véhicules blindés avec des lots d’équipements comprenant chacun un système de visée primaire Orion, un système LSA (Local Situational Awareness), et un lance-pots fumigènes. Les livraisons commenceront dés l’année prochaine et dureront jusqu’en 2021 pour la version de reconnaissance du futur blindé britannique. Dans le même intervalle, Thales équipera également les 344 véhicules restant de systèmes LSA supplémentaires.
Ce contrat, d’un montant d’approximativement 176 millions d’euros, assurera 40 emplois sur le site Ecossais de Thales à Glasgow, spécialisé dans les activités optroniques.
« Nos systèmes de visée pour véhicules blindés Scout SV permettront au MoD de disposer de nouvelles capacités de reconnaissance et de surveillance, contribuant ainsi à la réussite des missions sur les théâtres d’opération, » a déclaré Victor Chavez, PDG de Thales UK, à l’occasion de la signature de ce contrat.
Thales équipera le futur véhciule blindé Scout SV avec des systèmes de visée (Crédit: Thales Group)
Thales, qui a notamment déjà fourni 54 drones Watchkeeper WK450 à l’armée britannique, confirme une fois encore sa place de fournisseur de choix du MoD.
Le savoir-faire français est déjà bien présent au sein du programme Scout SV, puisque CTA International, une joint-venture entre BAE Systems et Nexter Systems, équipera l’une des variantes avec sa tourelle CT 40 de 40 mm.
Le programme Scout SV, dont la gestion a été confiée à General Dynamics UK, dotera à terme l’armée britannique d’une famille de nouveaux véhicules blindés déclinée en six variantes : reconnaissance, « Protected Mobility Reconnaissance Support « (PMRS), véhicule de commandement, véhicule de génie, véhicule de réparation, et véhicule de dépannage.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 6 Aoû 2015 - 15:32
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Le Brésil, nouveau client potentiel pour les Mistral construits pour la Russie ?
Les réflexions d'Arès Alexandar Le Comte 6 août, 2015
Depuis la décision prise en novembre 2014 par le Président François Hollande de suspendre la livraison des deux Bâtiments de Projection et de de Commandement (BPC) de type « Mistral » à la Marine russe en raison du conflit en Ukraine, on s’interroge régulièrement sur le sort de ces navires toujours amarrés aux Chantiers STX de Saint-Nazaire.
L’épilogue des négociations franco-russes est arrivé hier en soirée, l’Elysée annonçant par la voie officielle que « la Fédération de Russie est exclusivement et intégralement remboursée des sommes avancées ».
Paris remboursera donc 1,2 milliard d’euros au Kremlin, qui garde par ailleurs un droit de regard sur toute exportation ultérieure des deux navires. De son côté, le Groupe DCNS, maître d’oeuvre, fait feu de tous bois pour trouver un éventuel acquéreur et ainsi se débarrasser de deux coques inutiles qui coûtent 1,15 millions d’euros par mois à maintenir en état.
Courant juin, le Canada faisait figure de favori, d’une part en raison d’une volonté de doter sa Marine de bâtiments modernes, polyvalents et d’autre part, de bénéficier d’une particularité spécifique demandée par les Russes, à savoir une coque renforcée pour pouvoir évoluer dans les eaux glacées du Grand Nord. Cependant les nombreux déboires des derniers contrats de renouvellement de matériels obsolètes comme les hélicoptères CH-149 où les sous-marins de la classe « Victoria » et une baisse des budgets affectés à la Défense ont rendu cette hypothèse de moins en moins crédible.
Ces dernières semaines, un nouveau venu a été évoqué, à savoir le Brésil. Avec plus de 7 000 km de côtes et un réseau fluvial navigable extrêmement dense comme l’Amazone, une culture aéronavale forte (le Brésil est la seule nation du continent sud américain à posséder un porte-avion), la Marinha do Brasil doit cependant se contenter d’exploiter le São Paulo ex-Foch et désormais vieux de 51 ans. Mis en bassin de grande carène au printemps, il doit subir une inspection poussée afin de définir un futur chantier de modernisation et de renforcement de sa structure pour lui permettre de tenir jusqu’en …2030. Mais de nombreuses voix s’élèvent tant dans la classe politique que militaire pour dénoncer une gabegie financière, quand on sait que sur les 14 années de service, le São Paulo n’a pas été capable d’assurer une permanence à la mer de plus de 3 mois sans devoir retourner au port pour maintenance. DCNS qui est un fournisseur important pour la Marine brésilienne aurait suggéré le remplacement de l’unique porte-avions par l’achat des deux BPC, qui par leurs capacités semblent parfaitement taillés pour ses besoins tactiques et géostratégiques. Enfin dernier atout de poids, la Russie ne serait pas contre leur vente à un pays qu’elle considère comme non-aligné et ne menaçant pas directement ses intérêts mais aussi potentiellement client de son hélicoptère d’attaque navalisé Kamov Ka-52MK pour lequel les dimensions des hangars du “Sébastopol” et du “Vladivostok” avaient été spécialement définies.