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Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Mer 20 Juin 2012 - 0:53
Rappel du premier message :
kaddafi etait mon ennemi,pas moubarak,normal
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Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Mar 29 Jan 2013 - 2:41
Citation :
Coup de pouce au développement des bidonvilles
Le Fonds de développement des bidonvilles relevant du Conseil des ministres a consacré une somme de 4 millions de livres pour le développement de certains bidonvilles à Fayoum.
Selon le directeur du Fonds, le Premier ministre, Dr Hécham Qandil, avait approuvé une somme de 202 millions de livres pour le développement des bidonvilles en 2013. Rappelons que le Fonds avait fixé, début 2012, une stratégie globale pour la modernisation des bidonvilles, basée sur des plans à court, moyen et long terme. La lutte contre les bidonvilles ne sera point efficace à travers les plans à court terme basés sur le transfert des habitants vers des logements. Il est question d’une stratégie à long terme devant être appliquée en coordination avec les ministères de l’Habitat et de l’Infrastructure, de l’Agriculture et de l’Irrigation. Le Fonds vise le développement de 420 bidonvilles. Des travaux de modernisation ont été effectués dans 51 bidonvilles, d’autres sont en cours dans 71 régions.
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Mar 29 Jan 2013 - 2:43
Citation :
Al-Sissi : S’épauler pour le bien de la patrie Mardi , Janvier 29, 2013
Le ministre de la Défense et Commandant général des Forces Armées, le lieutenant général Abdel Fattah Al-Sissi, a affirmé que la patrie avait besoin que tout le monde s’épaule pour traverser la phase actuelle tout en indiquant que les Forces armées accomplissaient leur mission patriotique de protéger les installations de l’Etat.
Informations données par le porte parole officiel des Forces Armées, le colonel Ahmed Ali, qui a souligné le droit de manifestation pacifique et de libre expression sans porter atteinte aux intérêts de la partie. Il a, par ailleurs, appelé les citoyens de Port-Saïd et de Suez à sauvegarder les propriétés générales de l’Etat. Le porte-parole des Forces Armées a tout à fait nié les nouvelles véhiculées selon lesquelles l’Armée aurait tiré des balles sur des manifestants à Port Saïd. Aussi a-t-il souligné que le rôle des Forces Armées est de sécuriser les endroits vitaux et stratégiques de la ville ainsi que des endroits liés au quotidien des citoyens.
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Mar 29 Jan 2013 - 2:45
Citation :
Le Canal séduit toujours… Mardi , Janvier 29, 2013
A travers les âges, le Canal de Suez a toujours constitué une source d’attrait jadis pour les colonisateurs et actuellement pour les investisseurs. Clé du Proche-Orient, le Canal ne cesse de séduire.
Depuis des mois, le Gouvernement en Egypte s’est dit en faveur du projet de développement de l’Axe du Canal. Le projet semble séduire la Banque Européenne pour la reconstruction et le Développement (BERD) qui envisage d’y investir. La BERD prête à investir Dans ce contexte, le coordinateur général du projet de l’Axe du Canal et conseiller du ministre des Transport pour le transport maritime, Dr Walid Abdel Ghaffar, s’est réuni avec une délégation de la BERD pour lui fournir des informations sur les caractéristiques générales du projet et des investissements stratégiques prévus d’être installés le long de 190 km sur les bord du Canal de Suez. D’ailleurs, le porte-parole de la délégation de la BERD a indiqué que la Banque est prête à débloquer une somme estimée à 1 milliard d’euros une fois la décision d’investir dans l’Axe du Canal prise. Somme qui sera injectée sous forme d’investissements ou de prêts. «La délégation effectuera une visite au site du projet pour définir les moyens de coopérer et de participer au développement de l’axe du canal de Suez considéré comme l’un des méga projets de la région. La somme versée dans ce projet n’est que le début d’investissements plus grands et plus larges», a indiqué le porte-parole de la BERD. D’autre part, la délégation a affirmé que les incidents qui ont lieu actuellement en Egypte n’affectaient point l’intention de la BERD d’y investir car la vision de la Banque est axée sur le long terme. Un vice-PM pour le Canal Pour sa part, Dr Walid Abdel Ghaffar a fait savoir que la loi sur la création de l’organisme de gestion du projet de développement de l’Axe du Canal de Suez serait soumise au Conseil des ministres dans une semaine avant d’être adopté par le Conseil Consultatif. Selon Dr Walid, la loi a trait à la formation de l’organisme. Le président de ce dernier est un poste équivalent à celui de vice-premier ministre pour un mandant de quatre ans renouvelable une seule fois. L’organisme renfermera un conseil de commissaires spécialisés et des organes affiliés.
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Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Mar 29 Jan 2013 - 15:49
Teste interessant d'Alain Gresh, paru sur son blog :
Citation :
Révolution et contre-révolution en Egypte
Comment parler de l’Egypte et des révolutions arabes en général ? Comment échapper au discours médiatique dominant ? Comment rendre compte d’une réalité complexe ? Comment analyser l’Orient et ses complications sans idées simples ?
Pierre Bourdieu expliquait, à propos de la télévision, qu’il était difficile, quand on avait deux minutes sur un plateau de télévision de répondre à une question qui était déjà biaisée, car il fallait d’abord « démonter » la question. Peut-on expliquer, sans attenter à la liberté de la presse égyptienne, qu’un quotidien qui appelle ouvertement l’armée à renverser un président élu, n’est pas forcément au-dessus de toute poursuite judiciaire ? Qu’un journal qui représente le président Morsi en nouvel Hitler non plus ? Peut-on le faire tout en montrant les tendances autoritaires que révèle le nouveau pouvoir et qui sont le résultat non seulement d’une idéologie, mais du fonctionnement même de l’Etat égyptien ?
Vous l’avez compris, c’est une tâche pratiquement impossible, surtout quand certains acteurs locaux relaient une vision caricaturale des luttes, en Egypte comme en Tunisie. Aussi bien en tant qu’affrontement de titans entre le Bien et le Mal, qu’entre deux conceptions idéologiques (islam contre laïcité). Fascisme vert, contre mécréants qui méritent l’enfer. Récemment, en Tunisie, un avocat a fait circuler une pétition pour poursuivre son gouvernement pour génocide ou « tunisiocide ».
La thèse que je défendrai ici, à travers une courte histoire de la révolution égyptienne, est contraire à cette vision de deux camps homogènes qui s’affrontent. Ce à quoi nous assistons, en Egypte comme en Tunisie, est l’entrée dans l’ère de la politique, qui impliquent des affrontements politiques, reflet d’une société pluraliste, qui se découvre comme telle, et où personne ne peut, même s’il le souhaite, anéantir l’autre. Chacun des « deux camps » est ainsi lui-même profondément divisé.
Histoire d’une trop longue transition
Rappelons brièvement la crise en Egypte et la longue transition. Dès la chute du président Moubarak se dessine un jeu fondamentalement différent du jeu précédent, parce qu’il inclut plusieurs acteurs : les Frères, l’armée (à travers le Conseil suprême des forces armées — CSFA), les différents partis d’opposition, et la « rue ». Cette entité est elle-même un mélange assez complexe, où se côtoient les jeunes diplômés, souvent rompus aux techniques d’Internet, mais aussi les diplômés chômeurs des couches moyennes inférieures et même les « ultras », les supporteurs des clubs de football. Et enfin, au-delà de l’armée, les restes de l’ancien régime qui se maintiennent en partie en place.
Durant la première année, une alliance de facto, plus tactique que stratégique, se forge entre l’armée et les Frères. Elle préconise en premier lieu d’entériner une réforme partielle de la Constitution suivant un « calendrier » qui prévoit des élections législatives et sénatoriales (Majlisss al-Choura), puis une élection présidentielle avant la rédaction de la Constitution. Tandis que la « rue » et les partis d’opposition sont favorables à un calendrier inversé : ils souhaitent d’abord la rédaction de la Constitution, puis la tenue des élections.
Cette alliance entre les Frères et l’armée s’achève au début de 2012, avec la victoire écrasante des Frères et des salafistes aux élections législatives. La dissolution du Parlement par le pouvoir judiciaire quelques jours avant le second tour de l’élection présidentielle de juin 2012, puis la nouvelle déclaration constitutionnelle adoptée par l’armée entre les deux tours de la présidentielle, qui donne au CSFA tous les pouvoirs législatifs, aggravent les tensions : le CSFA veut éviter toute victoire de Mohammed Morsi, le candidat des Frères.
Au premier tour de la présidentielle, au coude à coude, Morsi, arrivé légèrement en tête, et le général Ahmed Chafik n’obtiennent chacun environ qu’un quart des voix ; M. Hamdin Sabbahi, ensuite, candidat de tendance nassérienne, rassemble plus de 20 % des suffrages — comme ici rien n’est simple, lui et son parti s’étaient alliés aux Frères pour les législatives. Quant au quatrième, M. Abdel Mon’im Aboul Foutouh, il obtenait 17,5 % des voix. Ensemble, les candidats proches de la révolution, MM. Sabbahi, Aboul Foutouh et quelques autres, rassemblent près de 40 % des voix, mais sont éliminés du second tour.
Morsi va l’emporter. Pourtant, sa faible marge, à peine un million de voix, face à un candidat représentant cet ordre ancien contre lequel le peuple s’est soulevé au début 2011, en dit long sur le rejet que suscitent les Frères musulmans chez une partie de la population et sur les contradictions de la transition en cours.
En plein mois d’août 2012, le président n’aura pourtant aucun mal à se débarrasser de fait du CSFA, montrant que l’armée n’est qu’« un tigre de papier ». De facto, le président se retrouve avec les pouvoirs exécutif et législatif.
Parallèlement, l’Assemblée constituante, dissoute une première fois par les autorités judiciaires, est recomposée et travaille à un nouveau projet de Constitution dans des conditions assez incertaines.
Alors que le pouvoir judiciaire menace de dissoudre l’Assemblée constituante, le président Morsi approuve, le 22 novembre 2012, une déclaration constitutionnelle en sept points, dont les suivants sont les plus importants :
•Les responsables de l’ancien régime coupables d’avoir fait tuer des manifestants (dont l’ancien président Moubarak), et dont certains ont été acquittés, seront à nouveau jugés ; des compensations supplémentaires seront accordées aux victimes des affrontements de 2011 ; •L’immunité sera garantie au Majliss al-Choura (la seconde Chambre) et à l’Assemblée constituante, qui ne pourront être dissoutes par l’autorité judiciaire ; •Le procureur général pourra être démis — ce que le président fit dans les heures suivant l’adoption de la déclaration constitutionnelle ; •Les décisions du président devant les autorités judiciaires ne pourront en aucun cas être contestées ; •Le président s’octroie tous les pouvoirs pour prendre des mesures qui protègent l’unité nationale, l’ordre public et la révolution (lire « The president’s new powers », Egypt Independent, 23 novembre 2012). Un élément intéressant est que la déclaration a suscité des critiques, y compris dans les rangs des Frères, confirmant que l’organisation n’est plus aussi monolithique qu’autrefois (« Brotherhood’s Shura Council chairman criticises Morsi déclaration », Ahramonline, 25 novembre).
Avec ces nouvelles décisions, le président concentre dans ses mains, au moins en théorie, les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire — l’opposant Mohammed Al-Baradei a même affirmé que Morsi était devenu « un nouveau pharaon ». Les mesures ont soulevé une levée de boucliers, à la fois parmi les forces de l’opposition et parmi les juges, dont certains ont entamé une grève — fief de l’ancien régime, le pouvoir judiciaire comporte aussi nombre de juges adeptes de l’indépendance de la justice.
Plusieurs responsables politiques, dont Hamdin Sabbahi, Mohammed Al-Baradei, Amr Moussa, l’ancien secrétaire général de la Ligue arabe, ont formé un Front de salut national. En revanche, Aboul Foutouh, arrivé en quatrième position à l’élection présidentielle, a condamné les décisions de Morsi, mais refuse de s’allier à des membres de l’ancien régime comme Amr Moussa.
De violents affrontements s’ensuivent : huit tués, dont plusieurs Frères, et des locaux de leur parti sont détruits par le feu. Pourtant, la mobilisation va s’éteindre petit à petit, car prime le désir du retour à l’ordre et au calme, plutôt qu’à la dictature. Le référendum sur la Constitution s’est tenu et les tentatives de boycott ont fait long feu. Elle a été approuvée par 63,8 % de la population, avec une participation électorale assez basse, 32,9 % (soit seize millions de votants).
Est-ce un pas vers une dictature des Frères ? Ce serait oublier les contraintes qui pèsent sur le nouveau pouvoir.
Un camp islamiste divisé Deux ailes, pourrait-on dire, s’opposent : les Frères et les salafistes. Mais beaucoup d’aspects les séparent et chacun des deux camps est divisé. Rappelons que les Frères ne sont pas dirigés par des religieux.
Les Frères musulmans ont une longue histoire. Une des grandes erreurs est de la considérer comme une organisation figée, sans évolutions. Noha El—Hennawy dans Almasry Alyoum (31 décembre 2012), évoquant un livre de Hossam Tamam, rappelle que Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères, est de tradition soufie et qu’il a toujours été hostile au salafisme.
Les évolutions de l’organisation des Frères sont bien rappelées dans un mémoire de Moaaz Mahmoud, Les Frères Musulmans en Egypte face à la montée du salafisme (Institut d’études politiques de Paris, 2009/2010), qui montre pourquoi, à leur sortie de prison dans les années 1970, et avec la vague salafiste, les Frères se sont partiellement « salafisés », en acceptant notamment les signes de visibilité pour les habits (y compris les femmes) et en permettant le séjour de centaines de leurs cadres en Arabie. Les Frères condamnent alors la construction d’Eglises, affirment qu’ils doivent payer la jaziya (capitation), que la charia devait être appliquée même si la population était contre, etc. Des thèses somme toute assez contraires à l’orientation traditionnelle de l’organisation.
La répression, qui a suivi la victoire des Frères aux élections de 2005, a durci les positions et marginalisé l’aile réformiste du mouvement. En 2010, l’élection de Mohammed Badi, un qotbiste — une branche de l’idéologie islamiste sunnite —, a symbolisé cette prise de contrôle de l’organisation.
Un des plus sévères critiques des Frères, Hani Shukrallah, rédacteur en chef du site Ahram Weekly (et qui vient d’être démis de ses fonctions), affirme la nécessité pour l’opposition de sortir des simplifications qui mettent face à face un camp « civil » et un camp « islamiste » :
Il est grand temps de briser le prisme déformant des forces « civiles » opposées aux « islamistes », qui se traduit, en arrivant en Haute-Egypte, par un affrontement entre, d’une côté, athées et coptes, et de l’autre l’islam. Les temps révolutionnaires sont également un temps où la politique doit primer, et non l’idéologie. Le fait que, au sein de l’islamisme égyptien, au cœur même du mouvement des Frères, une tendance démocratique de plus en plus forte est en train d’émerger, est quelque chose que nous devons accueillir et célébrer, plutôt que de la négliger et de la tenir à l’écart.
Les Frères musulmans risquent-ils d’imposer une théocratie ? Non : les religieux en leur sein jouent en réalité un rôle mineur. Leur seul penseur islamique est le cheikh Qaradhawi, qui a plus de 80 ans. En revanche, les salafistes s’appuient sur les penseurs religieux, influents mais également divisés, et craignent dès lors une mainmise des Frères sur le domaine religieux. Le grand parti salafiste Al-Nour, qui a obtenu près d’un quart des suffrages aux législatives, vient d’imploser, divisé qu’il était sur la stratégie à adopter. En effet, comment s’intégrer au jeu politique alors que longtemps l’apolitisme fut la base de leur pensée ?
Unité de l’opposition ? Le Front de salut national a rassemblé trois leaders. Toutefois, il a évincé deux courants non négligeables, soit l’alliance socialiste et le parti de Abdel Mon’im Aboul Foutouh.
Depuis, certaines divisions sont encore à l’œuvre ; elles sont dues à la fois à des différences de stratégie sur, notamment, la question de l’intégration des fouloul (les « restes » de l’ancien régime), l’édification des programmes ou encore l’arbitrage des égos.
La question de l’ancien régime est importante. En Egypte, comme en Tunisie, l’ancien régime est, en partie, encore en place. Les fouloul ont pu penser, à juste titre, que leur survie n’était pas en cause, même si le président tombait (ce qui n’est pas le cas en Syrie, où la conviction des soutiens d’Assad est qu’ils jouent leur survie physique).
Dans le même temps, la chute de Moubarak, clé de voûte du régime, a abouti à une dilution des pouvoirs et à une autonomisation des différentes administrations et institutions. Il semble quasi inconcevable que les Frères reprennent en main l’ensemble de ces institutions. Ils peuvent conclure avec l’armée un accord pour la Constitution (qui confirmerait l’autonomie de l’armée), mais ils ne pourront pas en prendre le contrôle. Il en va de même avec la police.
Un autre cas intéressant, les institutions religieuses, telles qu’Al-Azhar et l’Eglise copte. Les deux se sont autonomisées et sont l’enjeu de luttes internes, concernant surtout Al-Azhar.
Mais je voudrais insister sur les médias. Toute la presse en France met l’accent sur la prise en main des médias par les Frères, les attaques contre les journalistes et les procès intentés à certains d’entre eux.
Rappelons d’abord qu’il existe deux « secteurs », l’un sous contrôle de l’Etat (qui comprend la télévision, notamment la première chaine, les radios, mais aussi les journaux, dont trois quotidiens importants — Al-Ahram, Goumhouriyeh et Akhbar). Ce secteur d’Etat a été sous contrôle étroit de Moubarak, puis sous celui du CSFA. Rappelons le rôle de la télévision d’Etat lors de la tuerie de Maspero, en octobre 2011, lorsque des manifestants, coptes et musulmans, furent assassinés par dizaines par la police et l’armée.
La mise à l’écart du CSFA a abouti à une situation bien plus ouverte, même si le Majliss al-Choura, comme il en avait les prérogatives, a nommé à la tête des journaux (notamment Al-Ahram) des personnes proches des Frères.
Il ne s’agit pas ici de mettre en doute la volonté des Frères d’essayer de contrôler ou d’influencer le secteur des médias. Mais, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’y arrivent pas, et ce pour aux moins deux raisons :
•Ils ne disposent pas des cadres médiatiques pour occuper les postes ; •La révolution a aussi touché les médias d’Etat, où de nombreux journalistes se battent pour une vue plus équilibrée. Deux analyses de la BBC sur la couverture des manifestations contre la déclaration constitutionnelle du président Morsi (l’une du 27 novembre, l’autre du 6 décembre) indiquent que la télévision d’Etat, la première chaine et Nile TV, ont présenté une vision assez équilibrée des choses, donnant largement la parole aux manifestants. Ce qui ne fut le cas ni de ON TV, proche de l’opposition ni de Misr 25 TV, la chaîne des Frères.
Les Frères disposent maintenant des pouvoirs législatif et exécutif et, comme l’écrit Ibrahim al-Houdaiby, spécialiste du mouvement, dans son article « no more excuses » (Ahramonline, 30 décembre 2012), les Frères n’ont plus d’excuses : ils doivent prouver désormais qu’ils savent gouverner.
PGM
Invité Invité
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Mar 29 Jan 2013 - 20:33
Citation :
Egypte : les salafistes contre les Frères musulmans. L’armée met en garde contre l’effondrement de l’Etat
MédiArabe.Info
Le parti salafiste égyptien Al-Nour a vivement critiqué, ce mardi, la confiscation des pouvoirs par les Frères musulmans, dénonçant les tentatives de « frériser » l’Egypte. Les salafistes attribuent la responsabilité de la situation au président Morsi et à sa politique dictée par les Frères musulmans. Pendant ce temps, le ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi, a mis en garde contre l’effondrement de l’Etat et de ses institutions. Cet avertissement est interprété par les observateurs comme une tentative de l’armée égyptienne de reprendre la main et de s’imposer sur la scène politique pour sauver le pays.
Citation :
France/Egypte : la visite de Morsi à Paris reportée
Le président égyptien, Mohamed Morsi, a reporté sa visite prévue vendredi à Paris, a-t-on appris mardi auprès de la présidence française. Mohamed Morsi devait rencontrer François Hollande lors d’un petit-déjeuner vendredi matin.
L’Elysée n’a pas précisé la raison du report de la visite, demandé par les autorités égyptiennes. L’Egypte est confrontée à une nouvelle vague de violences, qui ont fait au moins 52 morts depuis la semaine dernière. (Reuters).
atlasonline Colonel-Major
messages : 2010 Inscrit le : 23/05/2010 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Mar 29 Jan 2013 - 21:03
Une bonne analyse, mais elle cible les lecteurs occidentaux qui sont, à priori, méfiants des frères musulmans, l'article montre la complexité de la situation en Egypte même si la réalité est beaucoup plus compliquée.
Si je peux ajouter un élément, qui est négligé par la plupart des analystes, c'est la dimension psychologique des égyptiens (un peuple oriental), il y'a des centaines de martyres et des blessés durant les 2 dernières années, des milliers de manifestants (familles et amis des victimes) sont motivés par une haine profonde contre les Frères et la Dakhilya qui n'a pas été restructurée mais utilisée par le nouveau régime.
j'ajoute que les chaines anti Frères comme ON Tv citée dans l'article, même si contre Morsi a fait quelques efforts et a invité plusieurs FM, chose que Misr 25 (chaine des ikhwan) n'a pas faite.
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Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Mar 29 Jan 2013 - 21:11
atlasonline a écrit:
Une bonne analyse, mais elle cible les lecteurs occidentaux qui sont, à priori, méfiants des frères musulmans, l'article montre la complexité de la situation en Egypte même si la réalité est beaucoup plus compliquée.
Non atlas pas les lecteurs occidentaux, les chretiens orientaux d'abord. C'est un journal maronite donc sympathies coptes, syriaques, ect... Ils sont mechamment anti-FM mais etant orientaux sont mieux informer des societes MO que figaro et la clique...
atlasonline a écrit:
Si je peux ajouter un élément, qui est négligé par la plupart des analystes, c'est la dimension psychologique des égyptiens (un peuple oriental), il y'a des centaines de martyres et des blessés durant les 2 dernières années, des milliers de manifestants (familles et amis des victimes) sont motivés par une haine profonde contre les Frères et la Dakhilya qui n'a pas été restructurée mais utilisée par le nouveau régime.
Tu sais que je suis pas specialement pro-FM, mais a un moment faut arreter les blagues et voir l'interet superieure du pays. A quoi leur servira la "democratie" quand ils auront plus de pain...
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Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Mer 30 Jan 2013 - 3:24
Invité Invité
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Mer 30 Jan 2013 - 3:59
Quelques images ...
Invité Invité
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Mer 30 Jan 2013 - 7:25
C'est pourquoi les lasers ?
Citation :
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Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Mer 30 Jan 2013 - 13:46
vipsdesvips a écrit:
C'est pourquoi les lasers ?
Citation :
Tu parle des lasers verts ?
C'est les ultras ils l'utilisent pour les matchs (normalement) pour déranger le gardien.
Invité Invité
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Mer 30 Jan 2013 - 17:25
Ryad a écrit:
Tu parle des lasers verts ?
C'est les ultras ils l'utilisent pour les matchs (normalement) pour déranger le gardien.
Macha'Allah, apres les pro-FM qui bastonnent des gosses, on a maintenant les hooligans qui se croient en mission. On a droit a la creme de la societe egyptienne ces temps-ci dans les rues...
Tiens, la cerise sur le gateau, les Black Blocs...
Citation :
atlasonline Colonel-Major
messages : 2010 Inscrit le : 23/05/2010 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Jeu 31 Jan 2013 - 0:53
Black Bloc quoi mon ami, c'est des jeunes, non organisés, non violents... C'est médiatique pas plus.
Invité Invité
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Jeu 31 Jan 2013 - 1:01
vipsdesvips a écrit:
Ryad a écrit:
Tu parle des lasers verts ?
C'est les ultras ils l'utilisent pour les matchs (normalement) pour déranger le gardien.
Macha'Allah, apres les pro-FM qui bastonnent des gosses, on a maintenant les hooligans qui se croient en mission. On a droit a la creme de la societe egyptienne ces temps-ci dans les rues...
Tiens, la cerise sur le gateau, les Black Blocs...
Citation :
Mashallah vips, quel raisonnement argumenté ... tu cède à tes passions vips c'est décevant Il faut savoir que l'Egypte a était saboter durant 30 ans, cette jeunesse n'est coupable en rien elle est plutôt victime de l'ancien régime ... quoiqu'ils fassent je ne l'ai blâmeraient pas.
Invité Invité
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Jeu 31 Jan 2013 - 1:55
Quelques images ...
Invité Invité
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Jeu 31 Jan 2013 - 2:07
Citation :
Au Caire, un climat tendu, pas insurrectionnel
La situation au Caire s'est réellement dégradée depuis le référendum de fin décembre. Deux nouveaux décès ont été signalés, hier, lors d'affrontements entre manifestants et policiers au Caire, portant le bilan de la dernière vague de violences à 54 morts dans le pays, depuis jeudi. Hier, des dirigeants de la principale coalition de l'opposition en Egypte ont appelé à une réunion d'urgence avec le pouvoir. Le climat est « très tendu, mais il ne s'agit pas d'une situation insurrectionnelle. On sent, en revanche, du mécontentement et de l'inquiétude », explique un homme d'affaires dans la capitale égyptienne. Alors que la place Tahrir devrait accueillir demain un grand rassemblement, la situation est en bien des points différente de celle qui prévalait au moment de la chute d'Hosni Moubarak, essentiellement parce qu'aujourd'hui « beaucoup d'armes circulent en ville, héritage de stocks venus de Libye », poursuit l'homme d'affaires. Sans trop y croire encore, Le Caire semble se préparer à des semaines de bouleversement. « Le scénario le plus communément admis est une chute prochaine du président Mohamed Morsi suivie d'un retour de l'armée au pouvoir. » Une hypothèse qui n'effraie guère la population, presque rassurée par la perspective du rétablissement d'une forme d'ordre, doublée d'un certain fatalisme. Quel que soit le régime, le pays continuera à avancer. Malgré tout, les Cairotes se livrent à des achats de précaution. S'il n'y a plus de gazole à la pompe, les grandes marques de distribution ne se plaignent pas de leur chiffre d'affaires de janvier. Idem pour les biens de consommation durables, dont les téléviseurs et les conditionneurs d'air, qui s'arrachent. La population est surtout préoccupée par son quotidien. Que l'on vienne à baisser ou à supprimer les subventions à l'essence ou à l'alimentation, et c'est l'émeute, prévient un expert. Ces tensions s'accompagnent d'un assèchement depuis quinze jours du marché en devises étrangères, dollars principalement, ce qui freine les importations. Un marché noir permet cependant de « trouver ce qu'on veut », mais à un cours différent. Le billet vert s'échangeait, hier, sous le manteau contre 7 livres égyptiennes (6,65 au cours officiel). Ces montants proviennent des bas de laine de la population, le taux de bancarisation étant inférieur à 10 %. Hier, un observateur reconnaissait que « la circulation d'armes et le manque de devises formaient un cocktail pour le moins inquiétant ». De quoi justifier le retour au Caire de Mohamed Morsi.
Une telle chute provoquerait l'effondrement de l'Egypte.
atlasonline Colonel-Major
messages : 2010 Inscrit le : 23/05/2010 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Jeu 31 Jan 2013 - 3:09
Les Salafis d'Al Nour tournent la veste et s'allient au demandes de l'opposition , Nader Bakkar condamne l'ikhwanisation de l'Egypte :
Invité Invité
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Jeu 31 Jan 2013 - 3:41
atlasonline a écrit:
Les Salafis d'Al Nour tournent la veste et s'allient au demandes de l'opposition , Nader Bakkar condamne l'ikhwanisation de l'Egypte :
Rappelle-toi ce que je t'avais dis Atlas à propos d'Al Nour ...
atlasonline Colonel-Major
messages : 2010 Inscrit le : 23/05/2010 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Jeu 31 Jan 2013 - 4:06
Ryad a écrit:
atlasonline a écrit:
Les Salafis d'Al Nour tournent la veste et s'allient au demandes de l'opposition , Nader Bakkar condamne l'ikhwanisation de l'Egypte :
Rappelle-toi ce que je t'avais dis Atlas à propos d'Al Nour ...
Moi, je fais pas confiance en ces gens.
Invité Invité
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Jeu 31 Jan 2013 - 15:41
Inanç Genelkurmay Başkanı
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Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Jeu 31 Jan 2013 - 16:33
Tout ça va finir avec un joli coup d'Etat ...
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Invité Invité
Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Jeu 31 Jan 2013 - 16:45
inanc a écrit:
Tout ça va finir avec un joli coup d'Etat ...
Je pense plutôt que ça va se calmer. Veux-tu qu'on parie Inanc ?
Citation :
Accord contre les violences en Egypte
LE CAIRE (Reuters) - Les principaux dirigeants de l'opposition égyptienne et des Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi, ont signé jeudi un accord dans lequel ils rejettent toute violence, après quasiment une semaine de manifestations meurtrières.
La situation s'est globalement apaisée dans la rue mais deux hommes ont encore été tués mercredi au Caire, portant à 54 le nombre de morts à la suite des manifestations.
Les représentants des différents camps se sont retrouvés jeudi autour d'une même table, pour la première fois depuis le début des troubles, à l'initiative du recteur de l'université et de la mosquée Al Azhar, l'une des plus hautes autorités de l'islam sunnite.
Au début de la rencontre, le cheikh Ahmed al Taïeb a lu un document affirmant que le dialogue national "auquel participent tous les éléments de la société égyptienne, sans aucune exclusion, constitue le seul outil pour résoudre problèmes et divergences".
Parmi les signataires figurent Mohamed ElBaradei, coordinateur du Front de salut national (FSN), principale coalition d'opposition, et Hamdine Sabahi, chef de file de la gauche nassériste, également membre du FSN.
"Nous sortons de cette réunion avec un certain optimisme", a déclaré Mohamed ElBaradei. "Chacun de nous va faire ce qu'il peut, avec la meilleure volonté, pour rebâtir la confiance entre les différentes composantes de la nation égyptienne."
Plusieurs partis, dont le Courant populaire, la formation de Hamdine Sabahi, ont cependant maintenu un appel à manifester vendredi devant le palais présidentiel au Caire.
GOUVERNEMENT D'UNION
Du côté des partisans de Mohamed Morsi, ont participé à la réunion Mahmoud Ezzat, numéro deux des Frères musulmans, et Saad el Katatni, président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), la branche politique de la confrérie.
"Il n'y a pas d'autre solution que le dialogue aux problèmes rencontrés par la transition démocratique du pays et le dialogue doit reposer sur des bases et des garanties, pas des conditions préalables", a déclaré Saad el Katatni, saluant un jour "historique".
Mohamed Morsi a appelé en début de semaine ses opposants à un "dialogue national", mais le FSN refuse d'y participer tant que le président n'aura pas formé un gouvernement d'union nationale, qui inclurait aussi Al Nour, parti salafiste le plus important.
En visite mercredi à Berlin, Mohamed Morsi n'a pas évoqué cette éventualité et s'est contenté de dire que l'Egypte serait un Etat de droit, "ni militaire ni théocratique", dirigé par un gouvernement dont la composition dépendra de l'issue des élections législatives prévues en avril.
L'accord conclu jeudi permet à "l'opposition officielle de se situer très clairement contre les violences", estime Ejijah Zarwan, spécialiste de l'Egypte au Conseil européen des relations étrangères, un centre de réflexion.
Elijah Zarwan relativise cependant la portée de la rencontre sur les manifestations, soulignant que "les gens qui affrontent la police et brûlent des bâtiments ne sont des sympathisants d'aucun parti politique".
Mohamed Morsi a décrété lundi l'état d'urgence pour un mois à Port-Saïd, Ismaïlia et Suez, trois villes particulièrement touchées par les violences, mais les autorités ont réduit mercredi l'ampleur du couvre-feu.
Pascal Liétout et Julien Dury pour le service français, édité par Gilles Trequesser
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Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Jeu 31 Jan 2013 - 16:55
Non merci surtout que je ne souhaite pas cela à l'Egypte mais faut que la situation se calme.
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Sujet: Re: Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte. Ven 1 Fév 2013 - 0:04
inanc a écrit:
Non merci surtout que je ne souhaite pas cela à l'Egypte mais faut que la situation se calme.
Les négociations sont en cour entre les différents parti ...
Citation :
La Libye compte investir sur la Bourse d’Egypte
(Agence Ecofin) - La Libye devrait commencer à investir sur la bourse égyptienne cette année 2013. Un important nombre de mesures annoncées entre le Caire et Tripoli devrait être mis en branle cette année. Les autorités libyennes ont l'intention de relancer les relations commerciales entre les deux pays. Cette volonté a été réaffirmée lors de la visite officielle en Egypte en 2012 d’une délégation libyenne qui avait rencontré Osama Saleh, le ministre égyptien de l'investissement, afin de discuter des intérêts commerciaux dans le pays. Dans le portefeuille des projets qui retiennent l’attention des Libyens il y a le programme résidentiel au Nouveau Caire et un projet d'élevage sur 33 000 hectares. Il y a également, la création d'entreprises conjointes de pêche et la création d’une zone économique commune pour permettre une coopération accrue entre les sociétés d'énergie dans les deux pays.