Sujet: Crise Malienne - risque de partition Mar 15 Jan 2013 - 3:09
Rappel du premier message :
en france l'opposition commencera a critiquer hollande pour son implication au mali ils lui diront pourquoi avoir fait revenir nos soldat d'afganistan pour les envoyer mourir au mali ce qui explique le fameux coup de fils a notre roi . on reste au chaud derrière notre mur de sécurité et ainsi pas de deuil dans les familles de nos braves soldat .
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Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Ven 18 Jan 2013 - 17:30
mon ami faut joindre l´utile a l´agreable...je n´ai jamais exclu le facteur interet de l´equation,c´est halal
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Ven 18 Jan 2013 - 17:46
Yakuza a écrit:
mon ami faut joindre l´utile a l´agreable...je n´ai jamais exclu le facteur interet de l´equation,c´est halal
Moi je vois l'utile mais j'ai dur a comprendre l'agreable/charitable dans cette histoire, wa Laho a3lam... Dans tous les cas, je pense qu'ils vont remettre un sparadrap sur une plaie ouverte depuis 52 ans, s'il n'y a pas accord politique et redistribution des cartes avec les touaregs...
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Ven 18 Jan 2013 - 17:49
vipsdesvips a écrit:
Moi je vois l'utile mais j'ai dur a comprendre l'agreable/charitable dans cette histoire
c´est l´inverse,l´utile (officiel) est l´aide ,l´agreable(inof) est le coté interet,rien n´est gratuit dans ce bas monde
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Ven 18 Jan 2013 - 17:55
et ton histoire de culpabilite ?
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Ven 18 Jan 2013 - 18:00
ca entre dans l´aide..bref
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Ven 18 Jan 2013 - 18:39
Moi je vois une autre cause à cette intervention, on veut éviter une Nème marée humaine sur les côtes sud de l'europe, une marée qui sera d'une ampleur titanesque !! si le chaos et la guerre civile règnent dans toute la zone (mali, niger, burkina, guinée, CdI...).
Déjà maintenant cette zone est la plus génératrice d'immigration clandestine à cause de la forte croissance démographique et l'absence de développement économique, une fois j'ai vu à la télé une statistique qui fait froid dans le dos, le potentiel future d'immigration dans cette zone serait de 60 millions d'être humain !!! et ce juste à cause de facteurs socio-économique et sans rendre en considération la guerre actuelle... et future...
C'est un cauchemar pour l'europe, et en premier lieu la france, destination préférée des peuples de cette région... donc on est loin de cette histoire de culpabilité, mais bon, l'opinion publique en france y crois, c'est ce que je constate d'après certaines interventions ici, dans ce cas pourquoi pas
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Ven 18 Jan 2013 - 18:55
Raptor_M a écrit:
Moi je vois une autre cause à cette intervention, on veut éviter une Nème marée humaine sur les côtes sud de l'europe, une marée qui sera d'une ampleur titanesque !! si le chaos et la guerre civile règnent dans toute la zone (mali, niger, burkina, guinée, CdI...).
c´est contre-productif mon ami,c´est le contraire qui se passe meme mtn avec les deplacés/refugiés apres l´attaque francaise..non ´est pas une raison
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Ven 18 Jan 2013 - 19:06
On ne voit pas les choses de la même manière, moi je parle à l'échelle de la région toute entière, et de ce qui risque de se passer dans le future si l'instabilité se propage dans toute la région et pas que le nord mali. Le nord mali en lui même ne présente pas un risque majeur, tout l'azawad ne doit pas compter plus que 1,2 à 1,5 million, c'est loin du chiffre dont j'ai parlé.
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Ven 18 Jan 2013 - 19:07
Raptor-M, si tu superposes une carte politique du sahel et une carte de la distribution des ethnies, tu te rends compte que ca correspond en rien. La France a tracee les frontieres de l'Afrique-Occidentale française selon sa guise et a laisser au pouvoir les "elites" formees par elle-meme et les plus a meme de servir ses interets, chamboulant ainsi l'ordre et l'histoire du pays.
Ya bien eu des revoltes apres les independances mais toujours matees avec l'aide/permission de la metropole. Mais je pense plus que ce soit possible aujourd'hui, le glacis a ceder et la boite de pandore a ete ouverte en erythree,sud-soudan alors pouquoi les peuples du sahel devraient-ils encore respecter des frontieres issues de la colonisation ? Les membres de la CEDEAO qui accourent a l'aide du Mali le font surement parce qu'ils sont ronges par le meme mal, cf Niger, Nigeria, Tchad ect Idem pour la France qui d'apres moi serait la premiere perdante d'une destabilisation/redessinement de la region point de vue eneretique, geopol, ect...
ps c'est pas une apologie au droit a l'autodet. des peuples que je ne reconnais pas dans son acception ONU/droit international.
Raptor_M a écrit:
vipsdesvips a écrit:
Les touaregs detestent autant le pouvoir de Bamako que les sandalos, si pas plus...
Je pense qu'ils detestent plus les combattants islamistes, à cause de ces derniers leur cause sera étouffée.
Si en effet les sandalos leur ont voler leur "opportunite historique", ils ont encore en memoire les exactions et repressions de Bamako, un petit tour sur le site du MNLA t'en convaincra.
http://www.mnlamov.net/
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Ven 18 Jan 2013 - 19:18
vipsdesvips a écrit:
Raptor-M, si tu superposes une carte politique du sahel et une carte de la distribution des ethnies, tu te rends compte que ca correspond en rien. La France a tracee les frontieres de l'Afrique-Occidentale française selon sa guise et a laisser au pouvoir les "elites" formees par elle-meme et les plus a meme de servir ses interets, chamboulant ainsi l'ordre et l'histoire du pays.
Ya bien eu des revoltes apres les independances mais toujours matees avec l'aide/permission de la metropole. Mais je pense plus que ce soit possible aujourd'hui, le glacis a ceder et la boite de pandore a ete ouverte en erythree,sud-soudan alors pouquoi les peuples du sahel devraient-ils encore respecter des frontieres issues de la colonisation ? Les membres de la CEDEAO qui accourent a l'aide du Mali le font surement parce qu'ils sont ronges par le meme mal, cf Niger, Nigeria, Tchad ect Idem pour la France qui d'apres moi serait la premiere perdante d'une destabilisation/redessinement de la region point de vue eneretique, geopol, ect...
Nous sommes d'accord c'est mon point de vue sur la question depuis le début
vipsdesvips a écrit:
Si en effet les sandalos leur ont voler leur "opportunite historique", ils ont encore en memoire les exactions et repressions de Bamako, un petit tour sur le site du MNLA t'en convaincra.
http://www.mnlamov.net/
Mon message a été mal interprété, je n'ai jamais dit que le MNLA ''aime'' bamako, bamako est la source de tous les maux au mali, ainsi que la domination des bambaras sur les populations Sahariennes/nord africaines du Nord Mali.
J'ai seulement dit que les combattants islamistes en ''confisquant'' la guerre du MNLA contre Bamako ils mettent en périle la cause.
Inanç Genelkurmay Başkanı
messages : 6351 Inscrit le : 13/07/2009 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Sam 19 Jan 2013 - 15:20
_________________ Site perso : http://defense-turque-infos.com/
Invité Invité
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Sam 19 Jan 2013 - 18:12
Citation :
Mali-Algérie : point de situation et éléments de réflexion, par Bernard Lugan
L’intervention française au Mali conduit à quatre grandes réflexions :
Compte tenu des réalités frontalières, l’action de la France ne peut réussir que si l’Algérie la soutient. Or, la prise d’otages d’In Amenas, site stratégique hautement protégé, montre soit qu’Alger ne contrôle pas son territoire, soit que les islamistes ont des complicités au plus haut niveau de l’appareil sécuritaire d’Etat. Dans les deux cas, les conséquences pour l’opération Serval sont de la plus haute importance.
Nous payons aujourd’hui au prix fort la politique de désengagement initiée sous Jacques Chirac puis amplifiée sous Nicolas Sarkozy à savoir, fermeture de bases et abandon de ces irremplaçables implantations qui étaient nos yeux et nos oreilles.
La place laissée libre par la France fut prise par les Etats-Unis qui investirent de gros moyens, notamment au Mali. Ignorant la tectonique ethno-raciale sahélienne, ils y formèrent des cadres qui désertèrent au mois de janvier 2012 et contre lesquels nos soldats sont aujourd’hui engagés.
Ceux qui ont lancé la guerre contre le colonel Kadhafi étaient des irresponsables et je n’ai cessé de le dire depuis le premier jour. Outre qu’ils ont provoqué une réaction déstabilisatrice en chaîne, ils ont armé les jihadistes. Il faut en effet savoir que certaines des armes aujourd’hui utilisées contre nos soldats proviennent de nos propres arsenaux et qu’elles furent généreusement parachutées aux « démocrates » libyens chers à BHL.
Ceci étant, quelle est la réalité de la situation ?
1) Concernant l’Algérie, il est difficile de croire que les islamistes qui ont investi une station gazière saharienne dans un secteur hautement surveillé proche de deux frontières sensibles n’ont pas bénéficié de complicités au plus haut niveau de l’État. D’autant plus que les centaines de véhicules utilisés par les jihadistes sont ravitaillés en carburant depuis l’Algérie. Tout le monde sait également que la sécurité algérienne a des contacts avec les groupes islamistes les plus radicaux puisque c’est elle qui les créa jadis dans le contexte de la guerre civile, afin de discréditer et diviser ses adversaires.
Comme je l’ai exposé dans un précédent numéro de l’Afrique Réelle consacré à l’Algérie, une sourde lutte de clans se déroule actuellement en coulisses à Alger dans le contexte de la succession du président Bouteflika. Or, contre toute attente, ce dernier semblant vouloir s’engager dans la course pour un quatrième mandat, bien des appétits se retrouvent frustrés ; tout ce qui pourrait affaiblir le président potentiellement candidat peut donc leur être utile, à commencer par un dérapage de la situation sécuritaire.
2) Au Mali, c’est en réalité l’échec américain que la France est condamnée à effacer. Je m’explique : durant des années, engagés dans une stratégie globale de lutte contre le terrorisme, les États-Unis ont déployé des moyens énormes dans ce pays justement considéré comme un maillon faible. Tout débuta en 2004 quand le président Bush définit la Pan-Sahel Initiative qui ne concernait au départ que le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Un an, plus tard, en 2005, étendue au Maroc et au Nigeria, elle devint la Trans-Saharan Counter Terrorism Initiative.
Pragmatiques, les États-Unis constatèrent alors que les meilleurs éléments militaires maliens étaient touareg ; ils initièrent donc ces derniers aux techniques militaires les plus pointues… mais sans voir que cette politique était en totale contradiction avec les données ethno-politiques locales. En effet, ceux qu’ils formaient pour la défense de l’État malien, n’avaient qu’un but : détruire ce dernier … Aussi, quand ces officiers touareg désertèrent avec armes et bagages pour rejoindre, qui le MNLA, qui Ansar Edine, leurs formateurs demeurèrent incrédules. Ce ne sont donc pas des amateurs que nos troupes doivent aujourd’hui affronter, mais des combattants aguerris dont certains ont acquis les meilleures techniques de la guérilla.
En ce qui concerne la fraction noire sudiste formée par les instructeurs américains, l’échec fut également total car ce fut un de leurs élèves, le capitaine Sanogo, qui renversa le président Amadou Toumani Touré, action qui créa le climat d’anarchie à la faveur duquel les islamistes s’introduisirent dans le jeu politique local.
Tétanisés par ce double et cuisant échec, les États-Unis sont sur l’arrière-main, observant avec curiosité la manière dont les « coloniaux » vont désormais « gérer » la situation catastrophique qu’ils viennent de leur léguer…
3) Au début de l’année 2012, l’Etat malien implosa. Alors qu’il était urgent de soutenir les Touareg du MNLA contre les islamistes et contre les Touareg d’Ansar Edine qui avaient noué une alliance contre nature avec eux, la France, pourtant parfaitement au fait du dossier, ne fit rien car elle était paralysée par la campagne présidentielle. Elle tenta cependant une pauvre manœuvre d’endiguement, alibi commode de son indécision. Accrochés au mythe de la constitution d’une armée africaine destinée à repousser les islamistes, ses dirigeants refusèrent de voir qu’une telle politique avait pour résultat de permettre la propagation de l’incendie à tout le Sahel.
Profitant de ces atermoiements, les islamistes décidèrent de marcher sur Bamako pour tenter d’y créer une situation de non-retour. François Hollande écouta alors enfin les militaires et non plus ces idéologues du ministère Affaires étrangères qui, depuis des mois, torpillaient systématiquement tout plan d’intervention initié par les hommes de terrain, des « nostalgiques de la période coloniale », dixit un proche conseiller diplomatique du président de la République.
Que de mois perdus durant lesquels les islamistes se renforcèrent lourdement. Voilà pourquoi, au lieu d’une simple opération de police, nous devons désormais mener une vraie guerre ayant des implications régionales. Heureusement que, désireux de tirer un trait définitif sur une françafrique fantasmée, le gouvernement socialiste n’avait pas eu le temps de fermer nos dernières implantations régionales… La France avait encore miraculeusement des moyens sur zone et c’est grâce à ces forces pré positionnées que l’opération Serval a pu réussir…Quelques mois plus tard il aurait été plus difficile de la déclencher. Désormais, que peut-il se passer militairement ? Trois zones sont à mettre en évidence, les villes du nord Mali, le désert et les zones montagneuses du Sahara central.
- Pour ce qui est de la première, soit les islamistes abandonnent leur positions et la reprise des villes comme Tombouctou ou Gao ne posera pas de problème majeur ; soit, tout au contraire, les islamistes s’y sont organisés pour y mener une guerre urbaine destinée à occasionner des pertes françaises afin de briser le consensus interventionniste national. Les jours qui viennent nous le diront.
- Pour ce qui est du désert, la situation est simple : sans une occupation du terrain, les bandes islamistes éparpillées dans les immensités sahariennes reviendront tôt ou tard, surgissant depuis la Libye, comme ce fut le cas en Algérie le 16 janvier. En dépit de nos énormes moyens modernes, nous sommes en réalité dans une configuration identique à celle connue par nos grands anciens des compagnies sahariennes quand ces derniers étaient face aux rezzou surgis du néant désertique. Le principal danger qui menace nos troupes est là car, soit elles restent groupées et elles abandonnent le terrain aux islamistes, soit elles se dispersent et elles ne sont pas à l’abri d’un audacieux coup de main qui pourrait avoir des effets dévastateurs en termes de propagande.
- Quant aux massifs montagneux qui constituent le repaire originel des islamistes, le problème est crucial. Qui ira les nettoyer ? Et à quel prix ? Or, si ces régions ne sont pas totalement sous contrôle, tout ce qui est fait sera à refaire.
Nous en revenons donc à ce que je ne cesse d’affirmer depuis le mois de janvier 2011, à savoir que sans l’aide des Touareg, rien ne se fera. Mais, échaudés, ces derniers ne sont pas prêts à participer à un combat destiné à offrir une victoire à des sudistes impatients de les massacrer, comme ils n’ont d’ailleurs cessé de le faire depuis l’indépendance…
Ce problème ethno-politique est pourtant la clé de tout car si le rift racial malien n’est pas pris en compte, rien ne pourra être réglé. Les « cerveaux à nœud » des Affaires étrangères, universalistes déconnectés des réalités pour lesquels les ethnies n’existent pas ou sont des créations coloniales sont-ils prêts à écouter le terrain ? On peut en douter quand, résumant parfaitement l’opinion du Quai d’Orsay, M. Dominique Decherf, qui fut ambassadeur de France au Rwanda ne craint pas de déclarer en pontifiant que « Hutu et Tutsi sont des définitions de Blancs » ? La conclusion provisoire que nous pouvons tirer des évènements actuels est triple :
1) L’expérience malienne devra servir de leçon au moment où une réflexion est engagée sur l’avenir des armées françaises avec ce nouveau plan de réduction de leurs moyens qui est à l’étude.
2) Où est la logique politique de la France quand elle prétend combattre au Sahel les groupes islamistes qu’elle soutient par ailleurs en Syrie?
3) Tant que la position algérienne ne sera pas éclaircie, il ne sera pas question de demander aux troupes françaises de remonter loin vers le nord Mali, ce qui fait que risque de se créer une zone grise au sud de l’Algérie dans laquelle les islamistes évolueront en toute quiétude.
À suivre…
Bernard Lugan – 17/01/13
realpolitik.tv
Invité Invité
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Dim 20 Jan 2013 - 13:15
bonjour, s'il vous plait ne me dite pas que le Maroc a des troupes (300 soldats) à Bamako
Leo Africanus General de división (FFAA)
messages : 1885 Inscrit le : 24/02/2008 Localisation : Tatooine Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Dim 20 Jan 2013 - 13:20
D'ou tien tu une telle information? montre nous ta source et tu aura les opinions et reactions que tu cherche.
Invité Invité
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Dim 20 Jan 2013 - 13:35
http://www.emarrakech.info/300-commandos-des-FAR-seraient-envoyes-au-nord-Mali_a65076.html le gouvernement marocain n'a pas démenti
Leo Africanus General de división (FFAA)
messages : 1885 Inscrit le : 24/02/2008 Localisation : Tatooine Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Dim 20 Jan 2013 - 13:47
Cher nagamora regarde la date de l'info et tu verras que ca n'a rien a voir avec la situation actuelle. De toute facon c'est le genre d'information peut credible qui n'a jamais eu de continuation. Merci de toute facon.
Invité Invité
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Lun 21 Jan 2013 - 15:26
Citation :
L'armée malienne accusée d'exactions Mis à jour le 21/01/2013 | 14:53 , publié le 21/01/2013 | 14:25
Depuis dix jours, les témoignages se multiplient. Et les détails sont sordides. Les militaires maliens sont accusés par les habitants du Mali d'avoir commis des exactions dans le centre du pays, au cours de l'offensive franco-malienne contre les islamistes. Francetv info revient sur ces accusations. Des exécutions sommaires
Les derniers témoignages en date ont été recueillis par L'Express, à Sévaré, une ville de 30 000 habitants située dans le centre du pays à 630 km au nord-est de Bamako, où l'armée malienne dispose d'un poste de commandement opérationnel. C'est de cette position-clé qu'est partie, vendredi 11 janvier, l'offensive contre les groupes jihadistes.
Des habitants racontent que des soldats ont procédé à des exécutions sommaires, vendredi et samedi. "Les soldats ont achevé les rebelles blessés", faits prisonniers. "Les vivants ont été exécutés. Puis ils ont recouvert les corps de pneus et d'essence et les ont brûlés." Les cadavres ont été jeté dans un puits. Selon des témoins, 25 à 30 corps auraient ainsi été enfouis. Le puits a été en partie rebouché, mais la margelle est tachée de sang et l'odeur qui s'en échappe est nauséabonde, rapporte L'Express. Une chasse à l'homme
Un climat de suspicion règne dans la ville où la chasse à l'homme est orchestrée par les soldats. "Si on n'est pas en mesure de présenter sa carte d'identité, on est amené à la gendarmerie, explique un habitant au magazine. Et si aucun habitant de Sévaré ne reconnaît le suspect, on l'exécute." La gendarmerie locale nie ces allégations et assure, pour sa part, que les suspects sont envoyés à Bamako pour y être jugés.
La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) a elle aussi fait état d'arrestations récentes et de dix cas de disparitions forcées ou d'exécutions sommaires. Et l'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a également annoncé être en possession d'informations crédibles sur de graves exactions, dont des meurtres, commises par les forces de sécurité maliennes à l'encontre de civils. Cette fois dans la ville de Niono. Les Arabes et les Touareg menacés
"Etre arabe, touareg ou habillé de façon traditionnelle, pour quelqu'un qui n'est pas de Sévaré, cela suffit à le faire disparaître", rapportent deux Maliens cités par L'Express. Des populations touareg ou arabes ont, en outre, déjà fui les villes par crainte de représailles, affirme la FIDH, qui cite des sources locales.
Les Touareg et les Arabes, deux communautés accusés de soutenir les insurgés qui contrôlent aujourd'hui les deux tiers du Mali, sont tout particulièrement visés, selon HRW. "Le gros problème, explique à l'AFP Florent Geel, responsable Afrique à la FIDH, c'est que les populations noires et en particulier songhaï veulent prendre leur revanche sur les populations touareg et sur les groupes armés touareg du Nord". Une armée malienne humiliée et mal préparée
Ces représailles ont été commises par une armée malienne humiliée par ses défaites contre les groupes jihadistes. La FIDH relève que les forces maliennes sont parties au combat sans avoir reçu une formation les sensibilisant au respect de l'Etat de droit.
Le président malien, Dioncounda Traoré, a lancé à Abidjan (Côte d'Ivoire), lors du sommet ouest-africain sur le Mali, une mise en garde contre les "exactions" lors des opérations militaires en cours. Un appel relayé dimanche par le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius. La France a assuré mercredi qu'elle "ferait tout" pour empêcher les violations des droits de l'homme, non sans rappeler que la responsabilité de protéger les civils incombent prioritairement aux autorités maliennes.
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Lun 21 Jan 2013 - 18:07
JMLP sur Serval et In Amenas
Citation :
Invité Invité
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Lun 21 Jan 2013 - 18:20
Citation :
Première analyse sur la crise au Mali
CRISE DU MALI, Réalités géopolitiques : première partie
L’intervention du Mali, comme toutes les interventions occidentales depuis la fin de la Guerre froide (de l’Irak jusqu’à la Libye en passant par l’ingérence en Syrie) ne saurait être analysée de manière angélique, sous prétexte qu’elle serait une opération française. Inversement, elle ne saurait être assimilée à toutes les autres opérations parce qu’elle admet en effet ses propres déterminants.
La guerre au Mali est la confrontation d’une multiplicité d’acteurs :
1/ l’Etat central malien (Bamako)
2/ les Touaregs indépendantistes de l’Azawad
3/ Les groupes jihadistes
4/ L’Etat français et sa compagnie pétrolière Total (qui est certes une multinationale sur le plan capitalistique mais dont l’action politique reste coordonnée à celle de la France),
5/ l’Etat algérien avec d’une part son Etat profond (le puissant DRS, la sécurité militaire, coeur du régime) d’autre part sa société pétrolière étatique Sonatrach
6/ Les Etats-Unis d’Amérique et leur Etat profond (composé d’éléments de la CIA, du Pentagone, de l’armée)
7/ L’Etat qatarien et ses intérêts pétroliers et gaziers
8/ Deux Etats voisins, la Mauritanie et la Libye qui ont toujours joué un rôle crucial dans la question touareg.
Ce sont là les principaux protagonistes de l’affaire malienne. Au second plan, d’autres acteurs chargés d’apporter aux acteurs de premier plan une légitimité en terme de droit international : les autres Etats africains (la CEDEAO), l’Union européenne…
Voyons les intérêts et les motivations des premiers rôles qui s’affrontent sur la scène malienne, et pas forcément de manière visible.
Cette analyse étant longue, j’ai décidé de la découper en deux parties.
La première partie tentera d’y voir clair sur les motivations de l’Etat malien, des Touaregs indépendantistes et des groupes islamistes.
La seconde partie abordera la question complexe des enjeux pétroliers et gaziers dans la zone (avec notamment les intérêts pétroliers français, qataris et algériens).
Nous pourrons alors proposer une lecture de la crise qui s’articulera autour d’un bras de fer entre Paris, Alger et Doha pour l’essentiel, avec bien entendu aussi les Etats-unis en « embuscade » et qui montrera, une fois de plus, que le terrorisme islamiste est largement instrumentalisé pour consolider ou restaurer les intérêts des principaux acteurs.
1/ L’Etat malien
Afin de présenter l’Etat malien dans ses caractéristiques géopolitiques je m’appuie sur l’article « Mali » du Dictionnaire de géopolitique (Chauprade/ Thual) lequel date de 1999 dans sa deuxième édition. L’exercice consistant à revenir à ses anciens textes est peu pratiqué en France, et pour cause : s’il l’était, il abîmerait fortement la légitimité de la quasi-totalité de nos commentateurs médiatiques, surtout Olivier Roy, le génial visionnaire de la « fin de l’islam politique » (titre de son essai de 1992) lequel fanfaronnait encore sur les plateaux au début des printemps arabes, en 2011, en expliquant que sa thèse de la disparition de l’islamisme était la bonne et que la masse arabe ne rêvait que de démocratie occidentale… Cela fait penser à Francis Fukuyama s’excusant que la Fin de l’Histoire soit autant retardée depuis 1990 et nous demandant de patienter encore un peu (pour avoir raison)…
La réalité, qu’elle nous plaise ou non, est qu’une partie importante des Arabes (mais pas forcément majoritaire) veut refonder la politique de leur pays sur les bases de l’islam politique tout simplement parce qu’elle refuse le mouvement global d’occidentalisation des valeurs; et que par ailleurs il convient, par simple honnêteté intellectuelle (et même si à titre personnel nous n’avons aucune sympathie particulière pour ce type de mouvance) de distinguer l’action terroriste jihadique et les partis politiques islamistes (type Frères musulmans). Si nous ne le faisons pas, nous ne comprendrons jamais pourquoi certains Etats peuvent avoir intérêt à créer des groupes ultra-radicaux se revendiquant de l’islam dans le seul but de décrédibiliser la masse d’un islam politique que je ne qualifierais pas de modéré (parce que cela ne veut rien dire) mais qui pour autant n’emploie pas forcément la violence terroriste comme moyen d’action politique.
Fermons la parenthèse.
Cet article « Mali » du Dictionnaire de géopolitique permet de rappeler deux idées essentielles :
- premièrement la trace de l’action coloniale au Mali : les soldats français de l’opération « Serval » disposent en effet comme référence des « grands anciens de la colonisation » et d’une littérature militaire coloniale de qualité.
- deuxièmement la coupure raciale qui caractérise le Mali.
« Le territoire du Mali correspond à l’ancien Soudan de l’Afrique occidentale française (A.O.F.). Ce territoire avait été conquis au XIXe siècle (Faidherbe puis Gallieni, 1880-1895) dans le cadre de la course au Niger menée par les autorités coloniales françaises (…). Sa base territoriale est formée par le bassin du Haut Niger et la boucle du fleuve Niger. Le territoire a subi de nombreuses mutations, à commencer par l’incorporation temporaire de la Haute-Volta (actuel Burkina-Faso) qui sera de nouveau détachée en 1919, puis la rétrocession à la Mauritanie de territoires du Nord-Ouest.
A l’indépendance en 1958, le Soudan devenu Mali (du nom d’un prestigieux empire mandingue au XIVe siècle) fusionna un temps avec le Sénégal.
Le Mali est formé d’une partie sahélienne et d’une partie saharienne qui s’articulent sur un bassin fluvial autour duquel irradient d’anciennes routes commerciales. Cette division géographique est aussi à l’origine de la division géopolitique du pays entre une masse de populations négro-africaines sédentarisées et une minorité de nomades qui vivent au Nord et qui occupent une grande superficie. Ces nomades, Touaregs ou Maures, sont entrés en rébellion dans les années 1990. Plusieurs mouvements se sont créés qui ont tous un but commun : la création de l’Azawad. En dépit des différentes tentatives de règlement, la césure sociale et ethnique demeure profonde. Elle s’insère dans les conflits qui secouent la bande sahélienne, de la Mauritanie au Tchad. Les différents mouvements en faveur de la libération de l’Azawad bénéficient du soutien discret de la Libye ou de la Mauritanie (…)
La parcellisation des mouvements de libération de l’Azawad ne doit pas masquer la profondeur de leur opposition au gouvernement central. La faiblesse de l’unité intérieure du Mali constitue sans doute la caractéristique géopolitique majeure de ce pays« .
13 ans après que ces lignes aient été écrites, et donc en janvier 2012, revenant de Libye après la chute de Kadhafi (avec lequel ils étaient alliés), les Touaregs du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) défont l’armée malienne et proclament l’indépendance de l’Azawad. Mais la lutte séparatiste ancienne menée par le MNLA est très vite débordée par une autre lutte, celle du jihad (lutte qui, en Afrique occidentale, n’a rien de nouveau, bien au contraire : je renvoie à ce propos à mon ouvrage Géopolitique, Constantes et changements dans l’histoire, Ellipses, 2007, p314 à 325 : l’islamisation de l’Afrique noire).
Trois groupes principaux mènent ce jihad dans la région : Ansar Dine fondé par un leader historique du mouvement touareg, passé à la lutte islamiste ; le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest – MUJAO- et enfin Al Qaïda au Maghreb islamique – AQMI groupe historiquement beaucoup plus algérien puisqu’il est l’héritier du GSPC lui-même héritier des GIA de la guerre civile algérienne.
Début avril 2012, le MNLA et ces groupes islamistes prennent le contrôle des capitales des 3 régions du Nord-Mali : Kidal, Gao et Tombouctou. Le 6 avril, le MNLA proclame l’indépendance de l’Azawad, ce qui était son but historique. Mais voilà que ce qui était prévisible se produit : l’islamisme submerge le nationalisme touareg, d’autant que le premier est susceptible de trouver bien davantage de soutiens extérieurs que le second. Fin juin 2012, le trio AQMI/MUJAO/Ansar Dine écrase le MNLA à Gao puis à Tombouctou. Commence la triste destruction de mausolées de saints musulmans à Tombouctou (représailles à la décision de l’Unesco de classer la ville patrimoine mondial en péril).
Mais revenons à Bamako. Le but premier de l’Etat malien est de reprendre le contrôle du Nord et de se venger des Touaregs en s’appuyant sur la puissance française. C’est évidemment un but politiquement dangereux pour la France. Pour Paris, chasser les groupes islamistes du Nord du Mali ne doit pas pour autant déboucher sur une épuration ethnique anti-Touareg. A mesure que l’armée française va s’approcher de ses objectifs (faire reculer son ennemi) elle va se rendre compte que l’armée malienne qu’elle traîne dans son sillage s’emploiera à se venger sur les populations touaregs et cela risque de devenir un vrai problème à gérer pour Paris.
Incapable militairement de résister face aux guerriers du désert, l’armée négro-africaine malienne, même aidée par d’autres troupes noires (CEDEAO) se trouve dans l’incapacité de restaurer l’unité du Mali (unité ô combien artificielle, comme nous l’avons vu auparavant) sans l’action militaire de la France.
2/ Les Touaregs indépendantistes du MNLA
Les Touaregs sont 1,5 millions de nomades du Sahara (origine berbère mais métissage avec des Noirs et des Arabes) vivant sur plus de 2 millions de km2 (Niger, Mali, Algérie, Libye, Burkina Faso), souvent en marge de leur Etat d’appartenance.
Au Mali, dans la région de l’Azawad, ils seraient environ 500 000 sur une population de malienne de 6 millions (au Niger les Touaregs sont 850 000 sur une population quasiment identique à celle du Mali soit 16 millions). Ce qui revient à souligner qu’une minorité d’un demi-million est en train d’écraser l’armée représentant la sécurité et les intérêts de 15,5 millions de citoyens maliens noirs ! Qui pourra contester à la France qu’elle se bat bien aux côtés de l’écrasante majorité de la population, laquelle, et c’est un fait établi et difficilement contestable, est attachée à son islam trempé de traditions africaines et refuse le modèle salafiste importé ? Affirmer cela ne signifie pas pour autant nier ou cacher le fait que la France a ses propres intérêts. Hollande dit que la France ne défend pas d’intérêt au Mali, c’est évidemment une plaisanterie (dictée par la sacro-saint principe d’hypocrisie droits-de-l’hommiste), plaisanterie sur laquelle nous reviendrons. Bien au contraire, je serais tenté de dire, de manière un peu provocante, que cela fait bien longtemps que la France mène une guerre pour ses intérêts propres et non pour des profits américains. La France a le droit d’avoir ses intérêts, comme n’importe quel autre Etat, et de les défendre, du moment que la défense de ses intérêts reste compatible avec la volonté majoritaire des populations concernées et que nous ne sommes pas en train de tout détruire pour nous emparer du pétrole, comme les Américains l’ont fait en Irak en 2003 et comme nous tentons malheureusement de le faire en Syrie, aux côtés des Américains, des Anglais et des Qataris.
Dans le passé les Touaregs étaient loin d’avoir une position défavorable. Avant la colonisation française, ils étaient même les seuls, avec les Ethiopiens, à disposer de leur propre écriture et ils contrôlaient le commerce caravanier et d’immenses troupeaux. Avant la colonisation française – je renvoie encore à Géopolitique, constantes et changements dans l’Histoire ouvrage dans lequel j’analyse les mécanismes par lesquels la colonisation a abouti à l’inversion des rapports de force entre les ethnies traditionnellement dominantes et celles qui étaient dominées-, ce sont les Touaregs qui razziaient les Noirs d’Afrique et les Maliens redécouvrent aujourd’hui cette vérité. La vérité est que la colonisation a souvent été un cadre pacificateur (on parlait d’ailleurs de pacification) et protecteur pour les ethnies dominées d’Afrique noire. Elle a en revanche été une catastrophe et une perte de puissance pour les ethnies anciennement dominantes. En refusant, par exemple, l’école française de la colonisation, les Touaregs ont créé eux-mêmes, au moment des indépendances, les conditions de leur marginalisation au profit des Noirs.
Lorsque s’effondre ce cadre de la Guerre froide qui avait gelé tant de conflits identitaires dans les Etats, les Touaregs relèvent la tête et entrent en rébellion au Niger et au Mali. Finalement en 2009, des accords de paix aboutissent théoriquement à un décentralisation des régions touaregs assortie d’une large autonomie de gestion. Comme ces accords ne sont pas appliqués, plusieurs ex-leaders touaregs qui avaient été intégrés dans l’armée maliennes désertent. Le problème est d’autant plus grave que les Américains (je reviendrai sur ce point capital), dans le cadre de leur coopération militaire anti-terroriste avec le Mali et avec de nombreux autres Etats de la zone (la Pan Sahel Initiative qui deviendra la TSCI), ont souvent choisi de s’appuyer sur des officiers touaregs – avaient-ils une idée machiavélienne derrière la tête ou agissaient-ils ainsi de manière pragmatique parce qu’ils constataient que les Touaregs sont les meilleurs combattants?
Dans cette affaire la chute de Kadhafi, voulue et provoquée, faut-il le rappeler, par la présidence de Nicolas Sarkozy en accord avec les Américains et les Anglais, est directement à l’origine de ce qui se passe aujourd’hui au Nord-Mali. Lorsque les forces kadhafistes s’effondrent, les centaines de Touaregs du MNLA qui combattaient à leurs côtés rentrent précipitamment au pays lourdement armés et rallument la flamme combattante du séparatisme. En janvier 2012, la rébellion touareg, dont la composante essentielle est le MNLA, demande explicitement l’indépendance du Nord-Mali et passe à l’offensive.
Depuis, le MNLA a été dépassé militairement par les trois groupes islamistes (Ansar Dine, Mujao et AQMI) mais il conserve pourtant le gros des effectifs car seule une petite fraction de ses membres a rallié Ansar Dine.
Aucune sortie durable de la crise n’est en réalité possible sans le MNLA. Une entente doit se faire entre Bamako/Paris d’un côté, le MNLA de l’autre, afin de régler la question islamiste dans la zone. Paris est en position de force car Bamako ne peut plus rien sans les troupes françaises et par conséquent les militaires français doivent s’allier avec le MNLA, composante séparatiste mais non jihadiste des Touaregs, pour chasser les islamistes de la zone. S’ils l’armée française ne sous-traite pas aux Touaregs le « nettoyage » de cet immense espace à la fois désertique et montagneux, elle entrera dans un tunnel sans fin et sans doute plus coûteux financièrement que meurtrier (car militairement l’opération restera beaucoup plus maîtrisable que l’Afghanistan). Ensuite, la France doit se placer en position de médiation entre le MNLA et Bamako. L’affaire est cependant plus complexe qu’il n’y paraît. Il n’existe pas un, mais trois Azawad : le Sud (Songhay et Peuls), le long du Niger, le Nord territoire des Touaregs et l’Ouest saharien arabe.
3/ Les groupes jihadistes
Il est rapporté que 3 groupes islamistes se trouvent impliqués dans l’affaire du Nord-Mali. Deux groupes qui présentent un caractère identitaire local : Ansar Dine, émanation islamiste radicale du MNLA, le mouvement historique de combat des Touaregs et dont la base originelle est Kidal ; le Mujao (base Gao) ; AQMI qui lui est un ensemble de groupe beaucoup plus algérien et qui s’inscrit dans la filiation GIA/GSPC.
Mon analyse sur l’islamisme radical et terroriste est bien connue. Pour chaque mouvement identifié et analysé il convient de se poser deux questions :
1/ Quelle est la part locale et la part globale (le lien avec une « internationale » islamiste)?
2/ Quelle est la part authentique (combattants authentiquement islamistes) et la part infiltrée/fabriquée (groupe infiltré par des services étatiques et dont les actions orientées obéissent à une stratégie de la tension de la part d’un ou plusieurs Etats)?
Nous n’avons pas le temps de refaire ici l’histoire du terrorisme islamiste et celle-ci a d’ailleurs été abondamment traitée. Pour dire les choses simplement, deux lectures s’opposent. Une première lecture, dominante, médiatique est celle qu’Al Qaïda, et plus globalement le « terrorisme international », sont des forces autonomes, obéissant à leur propre agenda, et qui mènent une guerre contre l’Occident. La deuxième lecture (qui est la mienne) considère le terrorisme islamiste comme la combinaison d’un combat authentique (des jihadistes mènent réellement une guerre terroriste contre « l’Occident impie ») et d’une instrumentalisation/manipulation de la part de services étatiques.
Or, on ne peut comprendre cette deuxième lecture si l’on occulte la dimension mafieuse du phénomène jihado-terroriste. Cette dimension mafieuse est admise dans les deux lectures. Les médias officiels ne manquent pas de souligner en effet qu’AQMI (Al Qaïda du Maghreb islamique) travaille main dans la main avec les cartels colombien et venezuelien pour faciliter l’acheminement par voie aérienne de cargaisons de drogue vers le désert saharien, laquelle drogue repartirait ensuite vers l’Europe. Ils parlent de « Mister Malboro » à propos du terroriste Mokhtar Belmokhtar ceci afin de bien souligner son implication dans des trafics de cigarettes. Mais trafics de drogue, cigarettes, et même immigrés clandestins, autant que prises otages sont les diverses facettes d’une économie du crime que contrôlent ces groupes sahariens, dans la droite ligne de la contrebande saharienne la plus ancienne. Rien de neuf sous le soleil saharien.
En insistant d’ailleurs tellement sur cette dimension mafieuse (laquelle, je le répète, n’est contestée par personne), les médias finissent par nous amener à nous demander ce qui compte le plus pour ces terroristes : l’argent (le trafic) ou le jihad? L’argent mafieux sert-il à financer le jihad ou bien le jihad n’est-il qu’un alibi pour couvrir le trafic? Difficile de répondre mais ce qui est certain est que la confusion entre argent sale et idéologie montre que ces groupes peuvent accueillir en leur sein (et même à leur tête) des infiltrés n’ayant d’autres but que de mettre l’action terroriste en conformité avec l’agenda du service d’Etat qu’ils servent.
Ce que je crois, c’est qu’Al Qaïda est un instrument de l’Etat profond américain qui justifie, depuis la fin de la Guerre froide, une bonne partie de la projection de puissance américaine, et qu’AQMI est le faux-nez maghrébin de cet instrument occulte, mais avec une différence notable avec les autres composantes régionales d’Al Qaïda (Afghanistan, Irak, Yémen…) : l’Etat profond américain ne contrôle pas directement AQMI. C’est en effet très probablement le DRS algérien, la sécurité militaire algérienne, qui contrôle AQMI. Là encore la démonstration serait longue à donner mais elle existe et elle a été donnée depuis longtemps par des auteurs suisses, britanniques ou allemands mais hélas pas français car en France tout le monde craint l’Algérie et ses coups tordus. J’en profite pour dire que sur ce sujet je suis ouvert au débat mais certainement pas avec les disciples de Glucksmann ou Lévy qui d’un côté ne cessent d’accuser Moscou de terrorisme occulte et de l’autre traitent de complotistes ceux qui ont compris que le premier de tous les « Etats profonds » était américain!
A propos du DRS, je renvoie ici notamment aux travaux du britannique Jeremy Keenan, ou bien à l’étude extrêmement pointue « Al Qaïda au Maghreb ou l’étrange histoire du GSPC algérien » par François Gèze et Sallima Mellah (Septembre 2007). Il ne fait aucun doute que les GIA ont été créés durant la guerre civile algérienne, en tant qu’organisation contre-insurrectionnelle, dans le but premier de discréditer, par des crimes atroces perpétrés contre la population, le combat armé d’un Front Islamique du Salut (pour lequel, je tiens à le préciser, je n’ai aucune sympathie, bien au contraire) qui avait gagné les élections. Il ne fait guère de doutes non plus que ces GIA se sont transformés en GSPC après la guerre civile et sont montés en puissance après le 11 septembre 2001, lorsque l’Etat profond algérien a compris, non seulement que l’Etat profond américain était derrière Al-Qaïda, mais que si Alger ne voulait pas subir l’agenda américain dans le Sahara, il fallait devancer celui-ci. Le GSPC est né du « magnifique » esprit d’initiative algérien lequel a su offrir aux Américains l’ennemi qu’ils attendaient (jusqu’à prendre en 2007 le nom d’Al Qaïda du Maghreb islamique) pour justifier leur implantation dans le Sahara (implantation au service d’autres intérêts plus classiquement géostratégiques, pétroliers et gaziers, dont nous parlerons après). Au fond, les Abdelrrazak El Para et autres Mokhtar Belmokhtar, ces personnages qui ont dirigé actions terroristes et prises d’otages occidentaux, sans jamais se faire prendre et en laissant leurs acolytes se faire tuer à leur place, présentent le même profil qu’Oussama Ben Laden mystérieusement porté disparu en mer. Ils ont d’abord travaillé pour l’Etat profond de l’Etat qu’ils se sont mis ensuite officiellement à combattre. Ben Laden fut membre de la CIA et quasiment tous les chefs des katibas islamistes du GSPC puis d’AQMI sont d’anciens officiers de l’armée algérienne. Bien formés ces officiers, après avoir infiltré (peut-être créé dans certains cas) les cellules combattantes ont pu en prendre aisément le commandement.
Une réalité indicible dans nos médias, du fait de l’ampleur des intérêts économiques français en Algérie, de la collusion aussi des élites politiques françaises avec le régime algérien (il fallait voir encore récemment le ministre Valls louer l’efficacité des forces spéciales algériennes…)… mais une vérité pourtant depuis longtemps évidente en dehors de France: AQMI/Polisario, DRS algérien le trafic de drogue saharien sont une seule et même organisation du crime dont le but est double : l’enrichissement personnel des généraux algériens bien sûr lesquels supervisent le trafic de drogue réalisé par les chefs terroristes ; mais aussi la survie du régime (laquelle va de paire avec le premier but) en faisant de celui-ci l’incontournable rempart contre le fondamentalisme, un rempart que la vague de révolutions arabes ne saurait attendre, et qu’elle n’atteindra d’autant moins que les Occidentaux (en premier lieu Américains et Français comprendront qu’il n’y a d’autre alternative crédible que le maintien du régime algérien). Or ce régime est une calamité pour la jeunesse algérienne, privée d’avenir, au chômage à 40%, volée par son « élite » de ses richesses fabuleuses (rente gazière et pétrolière), et par voie de conséquence une calamité pour la rive nord de la Méditerranée (Europe) qui, inéluctablement, verra fondre sur elle des candidats à l’immigration de plus en plus nombreux. Une politique de courte vue de plus de la part des dirigeants européens!
Grâce au GSPC et à AQMI, l’Etat algérien a pu apparaître depuis 2001, aux yeux des Etats-Unis et de la France (pour le grand public du moins, car dans les structures de pouvoir personne n’est dupe) comme un rempart contre l’islamisme radical dans la région. Et la stratégie a fonctionné, jusqu’aux révolutions arabes qui ont emporté les uns après les autres (Tunisie, Egypte, Yémen) tous les régimes autoritaires « laïcisants » (terme à prendre avec extrême précaution s’agissant de pays musulmans), avant que l’Occident ne s’en prenne ensuite directement à ceux qui ne tombaient pas d’eux-mêmes (Libye, Syrie). Donc pour le DRS cela ne faisait pas l’ombre d’un doute, l’Algérie était la suivante sur la liste, à moins d’écarter l’Occident du sillage des islamistes politiques (ceux qui allaient devenir majoritaires dans de nombreux pays à la suite de l’écroulement des régimes forts) et de le ramener à la « grande époque » de la guerre contre le terrorisme international.
Parmi ces trois groupes islamistes agissant au Mali, si l’on me demandait « qui contrôle qui », je répondrais que le DRS contrôle d’abord AQMI tandis que le Qatar finance et a de l’influence sur les deux autres mouvements (MUJAO et Ansar Dine) avec des buts radicalement différents de l’Algérie comme nous le verrons dans la deuxième partie.
Un autre élément qui n’est pas souligné est qu’au moins deux de ces groupes (le MUJAO c’est certain, AQMI c’est probable) ont des contacts forts avec le POLISARIO, mouvement séparatiste sahraouï soutenu basé dans les camps de Tindouf (territoire algérien). Il est quasiment avéré en effet que le groupe de terroristes qui s’est emparé du site gazier d’In Amenas en Algérie venait des camps de Tindouf, autrement dit qu’il est bien parti du territoire algérien (et ceci bien que l’Algérie ait pointé du doigt la Libye). Là encore il s’agit d’une réalité sur laquelle je tente d’alerter au moins depuis 2005, à travers les différentes interventions que j’ai faites à la tribune de l’ONU, en tant qu’expert mandaté par la partie marocaine, rôle que j’assume pleinement tant je crois au bien fondé historique de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental – mais une souveraineté « intelligente » dans un cadre d’autonomie élargie.
Le glissement progressif (comparable à celui du MNLA) du mouvement Polisario non seulement vers la criminalité (trafics en tous genres) mais aussi vers le fondamentalisme religieux devrait être une source de préoccupation pour les pays occidentaux. Nombreux sont les événéments, depuis 2005, dans cette sous-région du Sahara, qui montrent des liens entre certains éléments du Polisario et Aqmi/Mujao. C’est le moment de rappeler d’ailleurs que les problèmes non résolus de séparatismes (Sahara occidental et Touaregs) finissent malheureusement par dégénérer en problèmes d’islamisme radical.
Seule une solution équilibrée consistant à défendre la souveraineté des Etats (Mali, Maroc, Niger…) mais en aménageant des autonomies réelles pour les minorités nomades pourra permettre de ramener la stabilité dans la région.
Pour comprendre les motivations des autres acteurs, il convient aussi de parler des enjeux de ressources (pétrole, gaz, uranium). Autant les Etats-Unis en effet, que la France, le Qatar ou l’Algérie ont des visées pétrolières et gazières importantes dans le Sahara. Chacun de ces Etats a intérêt à favoriser la situation géopolitique la plus à même de le placer en position de force dans les discussions relatives au partage des richesses.
Nous analyserons dans la deuxième partie ces enjeux pétroliers et gaziers et affinerons notre analyse des intérêts français, algériens, qataris, américains, mauritaniens et libyens dans la crise actuelle.
FIN DE LA PREMIERE PARTIE
Aymeric Chauprade
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charly Colonel-Major
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Lun 21 Jan 2013 - 19:46
Citation :
Mali : à Gao, des jeunes lynchent un chef islamiste Le Point.fr - Publié le 20/01/2013 à 12:25 Une expédition punitive a été organisée, dans cette localité du nord-est du pays, après le meurtre d'un journaliste local.
Des habitants de Gao (nord-est du Mali) ont tué samedi un chef islamiste pour protester contre le meurtre d'un journaliste local qui venait d'être battu à mort par des islamistes, a appris l'AFP de sources concordantes. "Le journaliste Kader Touré a été battu à mort samedi par les islamistes qui lui reprochaient de travailler pour l'ennemi. Mécontentes, les populations de Gao ont tué un chef islamiste qui s'appelle Alioune Touré", a déclaré Séma Maïga, adjointe au maire de Gao. L'information a été confirmée par le directeur d'une radio privée locale, Idrissa Maïga. "Kader Touré a été tué ce matin par les islamistes de Gao. En riposte, les populations ont lynché le chef islamiste Alioune Touré", a-t-il dit.
Gao est l'une des principales villes du nord du Mali, qui était totalement occupée depuis fin juin 2012 par les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Ils se sont illustrés par leurs exactions, notamment des amputations d'hommes accusés de vol. "Les jeunes de Gao ont décidé de ne plus se laisser faire, en organisant une expédition punitive contre la 'police' islamique. Nous avons lynché et tué le chef de cette police. J'espère que le message est passé. La peur change de camp maintenant et ça vient de commencer", a expliqué Issa, un jeune enseignant de Gao.
Une grande partie des combattants islamistes avaient quitté la ville après des bombardements de l'aviation française au début de son intervention au Mali le 11 janvier pour y combattre les groupes islamistes liés à al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), dont le Mujao, qui avaient pris le contrôle de tout le nord du pays en 2012. Des camps d'entraînements et des dépôts logistiques avaient notamment été la cible dimanche de bombardements par des avions de combat Rafale, selon les autorités françaises.
Le président égyptien Mohamed Morsi s’est déclaré opposé à l’intervention militaire de la France au Mali, lors d’un discours à l’ouverture d’un sommet économique arabe à Ryad. « Nous n’acceptons en aucun cas l’intervention militaire au Mali (...) qui est de nature à alimenter le conflit dans la région », a déclaré le chef de l’Etat devant ses pairs arabes. (Europe1).
La chancelière allemande Angela Merkel n’a pas exclu aujourd’hui d’aider davantage la France, dont l’armée est engagée au Mali. « Nous allons à chaque étape évaluer, est-ce que nous pouvons faire ça, est-ce que nous ne pouvons pas le faire (...) Une chose est claire, nous ne devons pas nous laisser tomber. Nous sommes partenaires », a dit la chancelière, interrogée par un jeune militaire français sur l’aide jusqu’ici plutôt discrète de l’Allemagne à la France.
Parallèlement, Mme Merkel a souligné que « l’Allemagne n’avait pas une grande expérience en Afrique », contrairement à la France. « Nous ne pouvons pas aller vers de nouvelles rives, là où nous n’avons aucune compétence » , a-t-elle prévenu, lors d’un débat télévisé avec le président français François Hollande, devant des jeunes français et allemands.
La chancelière a également insisté sur le fait que l’Allemagne avait encore des soldats en Afghanistan contrairement à la France. Et d’ajouter aussi que le gouvernement allemand généralement avait besoin de l’aval de son parlement pour les missions militaires, beaucoup plus souvent que la France.
Alors que l’armée française est engagée aux côtés de celle du Mali dans le combat contre les islamistes armés, l’Allemagne se contente d’un soutien discret, avec l’envoi de deux avions, l’engagement d’envoyer des instructeurs pour former les troupes africaines, ainsi que la promesse d’une aide humanitaire. (AFP).
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Lun 21 Jan 2013 - 23:45
Le Caire et Doha sur la même longueur d'onde ...
Inanç Genelkurmay Başkanı
messages : 6351 Inscrit le : 13/07/2009 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Mar 22 Jan 2013 - 11:30
Que des planqués ces Allemands ...
_________________ Site perso : http://defense-turque-infos.com/
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Mar 22 Jan 2013 - 16:25
Citation :
Mali : les Touareg du MNLA de nouveau prêts à combattre les islamistes
Une dizaine de pays, principalement occidentaux, fournissent un soutien militaire, notamment en moyens de transport, à l'opération française Serval au Mali, selon les chiffres diffusés lundi par le ministère de la défense.
Les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) ont affirmé, dimanche, leur volonté de combattre les groupes islamistes dans le nord du Mali, au côté des forces de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Le MNLA a profité au printemps 2012 d'un coup d'Etat militaire à Bamako pour prendre le contrôle du Nord, mais il en a ensuite été chassé par différents groupes islamistes, parmi lesquels Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), le Mujao, scission d'AQMI et les touareg d'Ansar Eddine.
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, porte-parole du MNLA, a déclaré dimanche que les combattants du mouvement, actuellement dispersés, étaient prêts à se rassembler auprès des troupes de la mission internationale de soutien au Mali (Misma), la force de la Cédéao, dont les premiers renforts sont arrivés jeudi à Bamako mais qui ne sera entièrement opérationnelle que dans quelques semaines.
"Les habitants de l'Azawad, pour qui nous combattons, sont les premières victimes de ce terrorisme et nous avons peur qu'ils deviennent aussi des victimes de l'opération militaire, en particulier l'armée malienne", a déclaré Ibrahim Ag Mohamed Assaleh à Reuters Television.
"D'un point de vue militaire, je pense que le MNLA n'existe plus. Selon nos informations, les derniers combattants se sont dirigés vers la Mauritanie, ont rendu les armes et les véhicules et ont demandé refuge en Mauritanie", indiquait le 15 janvier le ministre des affaires étrangères malien Tieman Coulibaly devant la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale française.
Les rebelles touareg du MNLA ont déclaré le 15 janvier être "prêts à aider" l'armée française à lutter contre les groupes islamistes armés du nord du Mali, en faisant "le travail au sol", selon un de leurs responsables. "L'offre d'aide qui a été formulée, je la reçois avec beaucoup de circonspection. Je ne sais pas ce que le MNLA a à offrir", avait ajouté M. Coulibaly.
Au mois d'avril, le MNLA s'était dit prêt à combattre AQMI. "Nous tendons la main aux pays concernés par cette menace terroriste pour leur demander d'établir, avec le MNLA, un partenariat dans la lutte contre le terrorisme", avait déclaré Mossa Ag Attaher, porte-parole du mouvement touareg en France. "Le terrorisme a profité de l'inaction de l'Etat malien et de l'absence d'espoir du peuple du Nord, maltraité ou abandonné par le pouvoir pendant des décennies. Il faut engager désormais une vraie action", a-t-il expliqué. "Le MNLA a clairement exprimé sa démarcation avec AQMI et notre disposition à agir dans le cadre d'une mobilisation de tous les pays concernés par ce fléau", a-t-il poursuivi.
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Mar 22 Jan 2013 - 17:29