Sujet: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 26 Jan 2013 - 19:46
Rappel du premier message :
Baybars a écrit:
Toute façon, la Turquie négociait déjà les les statuts de la région de Moussoul et d'Alep. Moi je verrais plus un grand État Sunnite qui intégrera les régions sunnites de l'Irak à la Syrie.
Commencer par regler le probleme kurde...
Citation :
Pour les îles grecques, la Grèce n'est pas une menace, on a de quoi investir les îles grecs en quelques heures..
Quid s'ils suivent la voie legaliste et soumettent une demande en bonne et due forme de EEZ ? La Turquie ne respecterait pas les conventions maritimes ?
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Inanç Genelkurmay Başkanı
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 30 Mai 2013 - 21:26
Fahed, en Turquie en ce moment, on débat pas de ça, c'est plutôt l'interdiction de la vente d'alcool après 22h
Erdogan a dit "La Loi faite par 2 soûlards serait valable/légitime et celle d'Allah ne le serait pas ?"
Tout le monde se dit "c'est qui les 2 soulards ? Mustafa Kemal et Ismet Inonu ?"
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Jeu 30 Mai 2013 - 21:39
Lorsque un gouvernement rentre les deux pieds devant dans le populisme et néglige sacrifie les intérêts vitaux de la nation alors c'est que vous êtes sur la pente descendante
Il y a tellement plus de chose urgente pour la Turquie en ce moment dans la région! la Syrie; les réfugier, l'exploitation d'hydrocarbure par Chypre etc etc
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Ven 31 Mai 2013 - 11:15
Crois-moi Fahed, l'objectif de l'AKP est d'élever une jeunesse religieuse/pieuse, RTE lui même dit "je ne veux pas d'une jeunesse remplis de saouls, comment pouvez-vous vous opposer à ça ??".
Y avait un bureaucrate qui avait dit une fois "Tous les autistes sont athées de naissance, ils ne savent pas qu'il y a un Dieu, je pense qu'on peut faire une thérapie spéciale pour les rendre croyant".
Un Ministre disait "dans ma jeunesse, j'aurai pu étudier à l'Université de Bogazici mais quand j'ai vu que les garçons et les filles étaient assis côte à côte dans le parc de l'université, j'ai pensé que ça pouvait me faire dévier (comprendre du sentier d'Allah) donc je suis allez dans une autre université".
Si tu te mets pas dans la mentalité actuelle des dirigeants, tout ça peut te choquer ou tu fais comme moi, tu suis de loin et tu te concentres sur le militaire
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Ven 31 Mai 2013 - 14:45
Citation :
A Istanbul, mobilisation citoyenne contre un projet urbain controversé
Istanbul, correspondance. La dernière charge de la police anti-émeute, envoyée pour ratisser le parc au petit matin, a laissé des traces. "Ils ont utilisé une brutalité démesurée, mais il en faudra plus pour nous décourager ", raconte, Baris, 25 ans, barbu et la tignasse en bataille, en se massant le corps endolori.
Vendredi matin 31 mai, après les avoir copieusement enfumés à grands renforts de gaz lacrymogènes, les forces de l'ordre ont délogé manu militari quelque 300 personnes du parc de Gezi, un espace vert situé au-dessus de la place Taksim, en plein cœur d'Istanbul et menacé par un projet de construction de la mairie.
"Un de nos amis s'était accroché à un arbre, ils l'ont roué de coups, il doit être opéré des testicules", raconte Marti Büyüközden, une porte-parole de Solidarité Taksim, quelques heures après l'intervention musclée. Mais les militants sont revenus, ils ont replanté leurs tentes entre les arbres et ressorti les instruments de musique qui n'avaient pas été brûlés par la police.
Depuis le début de l'occupation du parc, mardi, plusieurs milliers de personnes sont venus témoigner leur soutien : des associations culturelles, des syndicats, des groupes d'artistes, d'étudiants, des défenseurs de la nature, des anticapitalistes, quelques punks avec leurs chiens... Et, au-delà, tous les riverains stambouliotes ulcérés par la marchandisation du centre-ville et le remodelage urbain mené par la municipalité à coups de bulldozers.
A l'orée d'une troisième nuit d'occupation, jeudi soir, ils étaient plus de 10 000 serrés sur les pelouses, pour une assemblée générale à ciel ouvert. Le parc de Taksim a tout pour devenir le point de départ d'une contestation inédite contre la politique du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan.
L'opposition l'a vite compris. Plusieurs députés, dont le chef du Parti républicain du peuple (CHP), Kemal Kiliçdaroglu, sont venus se montrer. Même au sein de la majorité, le projet attire des critiques.
Le premier ministre et ancien maire d'Istanbul (1994-1999) a pour l'instant traité par le mépris cette mobilisation. "Ils peuvent faire ce qu'ils veulent, notre décision est prise", a-t-il lancé, mercredi, en inaugurant le chantier pharaonique du troisième pont sur le Bosphore, un autre de ces projets fortement contestés et entrepris sans guère de concertation.
"DES DIZAINES DE PROJETS DANGEREUX POUR NOTRE VILLE"
"La place Taksim et le projet de rénovation de la mairie sont extrêmement symboliques, note akif Burak Atlar, le secrétaire de la chambre des planificateurs urbains. Quand on a quelque chose à revendiquer, à crier, à célébrer, cela se passe toujours ici. C'est le lieu des manifestations. Mais, pour Erdogan, aussi c'est un le lieu d'expression d'une idéologie. Ce quartier vivant et festif représente tout ce que le gouvernement déteste."
A l'emplacement du parc, le gouvernement veut reconstruire les anciennes casernes de l'armée ottomane qui avaient été détruites en 1940. M. Erdogan qui, pour beaucoup, est resté le véritable maire d'Istanbul, a laissé entendre que ces casernes néo-ottomanes pourraient aussi abriter un centre commercial. Istanbul en compte déjà des dizaines. Pour couronner le tout, le chantier a été confié à un architecte, Halil Onur, employé par la municipalité.
"C'est le plus emblématique, mais il y a comme cela des dizaines de projets dangereux pour notre ville", ajoute M. Atlar. Le pouvoir s'est lancé dans une frénésie de construction à Istanbul, avec le troisième aéroport, prévu pour être le plus grand du monde, la mosquée géante de Camlica ou encore les infrastructures à ériger pour l'organisation des Jeux Olympiques de 2020, auxquels Istanbul est candidate.
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Ven 31 Mai 2013 - 19:51
Big (en relation avec les manifs à Taksim)
"Même si tu vois la fin du Monde arriver, plante quand même la plante que tu as dans la main" Notre Prophète (sws).
"Même si la fin du Monde arrive, ces arbres seront quand même arrachés" - RTE.
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atlasonline Colonel-Major
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 2:52
Place Taksim ??
Inanç Genelkurmay Başkanı
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 9:35
Timing parfait pour changer ma signature, l'armée distribue des masques aux manifestants
La police n'a aucune pitié (capsules de gaz lacrymo)
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 9:49
Impressionnant les gauchistes
Mon analyse de la situation, plus la police sera violente, plus le mouvement grandira.
Si un flic fait une connerie (tire sur la foule), là ça peut-être très dangereux
Espérons que RTE n'ordonne pas de contre-manifestation ...
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 10:30
L'armée a distribué des masques aux manifestants ? Le nettoyage version AKP n'est pas encore fini
Plus sérieusement, si RTE reste inflexible et ne veut pas négocier, alors en face le mouvement se radicalisera et rassemblera encore plus large! Plus il va s'entêter plus ce qui se passe deviendra un symbole du "enough is enough" générale! Cela fait maintenant 10 ans que l'AKP est au pouvoir, sur le plan économique et social il y a des réussite indéniable mais il faut faire attention à ne pas prendre goût au pouvoir "éternel"...
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 13:42
Fahed, c'est gens là sont des gauchistes/anarchistes/opposants, y aura jamais de ras-le-bol général.
RTE vient de demander à l'opposition "Arrêtez de provoquer, là où vous réunissez 100 000 personnes, je peux en réunir 1 million mais je veux pas"
Les médias ne couvrent pas vraiment les événements, tout se passe sur les réseaux sociaux.
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atlasonline Colonel-Major
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 15:36
Invité Invité
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 15:45
L'État ne pas céder face à ces clochards gauchistes et marginaux. S'ils veulent transformer la Turquie en Syrie, ils ne pourront pas, car la majorité soutien Erdogan.
On s'aperçoit que les Kurdes et les Gauchistes se sont alliés.
Toute façon, les gauchistes payeront cher au prochain élection si la constatation continue.
Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 15:48
Baybars a écrit:
L'État ne pas céder face à ces clochards gauchistes et marginaux. S'ils veulent transformer la Turquie en Syrie, ils ne pourront pas, car la majorité soutien Erdogan.
La majorité aussi soutenait bachar aussi au début ! les clauchards gauchiste font eux aussi partis du peuple, sa serait bien de les respecter
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Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 15:54
toute majorité peut changer de camp a un moment donné de l´histoire,de tels moments sont l´ignition point RTE doit faire attention car il semble avoir chopé le virus de la folie des grandeurs qui caracterise certaines ames apres une durée d´autorité,apres on songe immortel/irremplacable il a bien commencé et encore mieux fait en mi-chemin,mais il doit faire attention comment voudrait il finir d´autres avant lui avaient ca mais l´histoire et le hasard les ont contrarié (ceaușescu/moubarak/benali/boutef/zenga-zenga..) en tant que neutres on l´a tous loué ici y´a meme pas 2 ans mais force de constater que sa courbe change vers l´inquietant
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 16:12
Erdogan ne sera ni Moubarak ou autre. Les Gauchistes sont des marginaux, ils n'ont pas ce pouvoir de faire quelque chose. N'attendez surtout pas à ras le bol général comme à dit Inanç.
Le peuple Turc est derrière son gouvernement, et ne laissera pas le chaos régné dans le pays.
RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 16:24
en parlant de RTE, Lundi et Mardi il est au Maroc quelqu'un peut nous dire qui sont ceux qui l' accompagne ?
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Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 16:30
ceux qui veulent exporter et nous innonder encore pas de quoi faire satisfaire Benky
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RED BISHOP Modérateur
messages : 12303 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 16:31
J'ai l'impression que les Turcs veulent devenir au Maroc ce que les Chinois sont en Algérie
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Fremo Administrateur
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 16:38
Yakuza a écrit:
ceux qui veulent exporter et nous innonder encore pas de quoi faire satisfaire Benky
Rebbah l'a clairement dit aux turcs durant sa dernière visite chez eux ... le Maroc aspire a devenir une plateforme de production et d'exportation de produits turcs vers l'Afrique, ca aidera à ajuster le dysfonctionnement que connait la balance commerciale entre les 2 Pays. Le gouvernement compte réaffirmé ceci durant cette visite de RTE. Signe d'un intérêt particulier au secteur navale par le gouvernement PJD, surtout avec l'incertitude sur l'avenir du pavillon marocain, Rebbah a entamé plusieurs discussions avec les turcs pour bénéficier de leur expertises dans la construction navale.
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atlasonline Colonel-Major
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 16:45
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 16:48
ca foutu canon d´eau peut blesser gravement quand ca vise la tete a bout portant
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Fahed64 Administrateur
messages : 25539 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 16:59
Il y a pas mal de clochard je trouve pour une ville comme Istanbul
Yaku a une nouvelle fois résumé le truc! Ici aussi j'étais le premier à soutenir Erdogan lorsqu'il était un model à suivre en terme de gestion/développement de l'économie ! Mais c'est deux dernières années il glisse lentement vers l'immortalité du "I believe I can fly" copyright R Kelly/ Inanç
Citation :
Istanbul : la police se retire de la place Taksim
Théâtre d'affrontements depuis deux jours, cette place du centre d'Istanbul a immédiatement été investie par des milliers de manifestants.
Les autorités lâchent du lest à Istanbul. Au deuxième jours d'un des plus importants mouvements de contestation depuis l'arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan en 2002, la police s'est retirée de la place Taksim. Depuis vendredi, cette esplanade du centre de la mégapole turque était occupée par les forces de l'ordre qui en interdisaient l'accès aux protestataires et avaient systématiquement dispersé tous les rassemblements qui s'y formaient. Dans la foulée du retrait des policiers, la place a été immédiatement occupée par des milliers de personnes. Un peu plus tôt dans l'après-midi, le premier ministre Erdogan a admis que la police avait agi de façon «extrême» contre les manifestants. Le président turc Abdullah Gül a, lui aussi, exhorté la police à «agir avec le sens de la mesure», lançant un appel au «bon sens» et au «calme». «Nous avons tous besoin d'être responsables face à ces manifestations (...) qui ont atteint un niveau inquiétant», a estimé le chef de l'État.
Le déploiement des forces de l'ordre a plongé certains quartiers dans un quasi-état de siège. Les grands axes qui mènent à la place Taksim sont tous bouclés très en amont par la police. Les rues ont été rendues aux passants et aux touristes. De nombreux commerces, dont les vitres ont été brisées lors des violences, ont préféré rester porte close. Les éboueurs de la municipalité ont, eux, commencé à vider les rues de tous leurs débris et à démanteler des barrages faits de mobilier urbain. Dans la matinée, des incidents, moins violents que la veille, ont éclaté aux abords de la place. Plusieurs centaines de manifestants ont été repoussés par les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Sur l'autre rive du Bosphore, dans le quartier de Besiktas, les manifestants se sont également heurtés aux forces de l'ordre, après avoir franchi un pont pour tenter d'accéder à la place Taksim. Le mouvement est parti vendredi à l'aube avec l'intervention de la police pour déloger quelques centaines de militants qui occupaient depuis trois jours le parc Gezi, sur la place Taksim. Ces derniers souhaitaient empêcher le déracinement de 600 arbres dans le cadre d'un projet d'aménagement urbain contesté. Alertés via les réseaux sociaux, les militants associatifs ont afflué pour prêter main forte aux manifestants et surtout dénoncer la politique du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002.
S'il a accepté de retirer la police d la place Taksim, Erdogan ne semble pour autant pas prêt à retirer le projet d'aménagement urbain à l'origine des manifestations. «Cela n'a plus rien à voir avec le parc Gezi», juge Agah Üner, un étudiant de 23 ans. «Nous en avons marre de toute la pression qui vient du régime». «Ce règne autoritaire doit cesser», renchérit Sermin Erdemci, un employé de banque de 37 ans, «on ne peut pas réduire les masses au silence, nous voulons vivre dans une Turquie laïque». Il s'agit des manifestations antigouvernementales les plus violentes depuis plusieurs années. Les autorités n'ont donné aucun décompte précis. Vendredi en fin de journée, le gouverneur de la ville Huseyin Avni Mutlu s'est contenté d'indiquer que 12 personnes étaient toujours hospitalisées en fin de journée, dont une femme victime d'une fracture du crâne, et qu'au moins 63 personnes avaient été interpellées. Dès vendredi soir, la contestation partie d'Istanbul s'est propagée à d'autres villes du pays, comme à Izmir, Antalya ou la capitale Ankara, où des incidents ont opposé la police à des manifestants qui voulaient marcher sur le parlement. (Avec agences)
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 17:10
Erdogan recule, il cherche à se la jouer pragmatique mais j'ai peur que ça soit aller trop loin! Apparement la police a vraiment dérapé ...
Citation :
En Turquie, les autorités rendent la place Taksim aux manifestants
Alors que les manifestants étaient revenus, samedi 1er juin, sur la place Taksim dans le centre d'Istanbul, pour protester contre un projet d'urbanisation qui cristallise les rancunes, le gouvernement du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a refusé la moindre concession, affirmant que ces rassemblements étaient avant tout "idéologiques". Les forces de l'ordre, qui ont violemment réprimé les manifestants la veille faisant, selon des médecins sur place, plusieurs centaines de blessés, se sont retirées de la place en milieu d'après-midi. Immédiatement, des dizaines de milliers de personnes brandissant des drapeaux turcs ont envahi les lieux dans une immense clameur de victoire, comme l'a constaté notre correspondant sur place.
Si M. Erdogan a reconnu "qu'il y a eu des erreurs, et des actions extrêmes dans la réponse de la police", il a maintenu que "la place Taksim ne peut pas être un endroit où les extrémistes font ce qu'ils veulent". Il a également assuré que le gouvernement poursuivrait le projet qui a jeté le feu aux poudres, et qui détruirait le parc Gezi, où se sont rassemblés de nombreux manifestants.
"NOUS AVONS TOUS BESOIN D'ÊTRE RESPONSABLES"
Face à l'ampleur des protestations, plusieurs hauts responsables turcs ont tenu une ligne moins dure que celle du premier ministre. Le président Abdullah Gül a été forcé de constater que l'heure était grave : "Nous avons tous besoin d'être responsables face à ces manifestations qui ont atteint un niveau inquiétant. Dans une démocratie, les réactions doivent être exprimées avec bon sens, avec calme".
Le vice-premier ministre, Bülent Arinç, est allé jusqu'à présenter ses "excuses". "Plutôt que de lancer du gaz sur des gens qui disent 'nous ne voulons pas de centre commercial ici', les autorités auraient dû les convaincre et leur dire que leurs inquiétudes étaient partagées".
Ce mouvement de protestation, l'un des plus importants dirigés contre le pouvoir islamo-conservateur depuis son entrée en fonction en 2002, est parti d'une manifestation contre un projet d'aménagement urbain contesté à Istanbul. Associations environnementalistes, riverains et syndicats dénonçaient la destruction du parc arboré, promis aux bulldozers. A la place, la municipalité a prévu de reconstruire d'anciennes casernes ottomanes agrémentées d'un centre commercial.
Une opération opaque, menée sans concertation, qui rentre dans le cadre de plusieurs projets urbains pharaoniques lancés ces derniers mois par le gouvernement : aéroport géant, canal de contournement du Bosphore, troisième pont sur le détroit, villes nouvelles et reconstruction de la place Taksim.
PLUSIEURS CENTAINES DE BLESSÉS
Les affrontements ont débuté vendredi à l'aube avec l'intervention musclée de la police pour déloger quelques centaines de militants qui occupaient le parc Gezi. Une source médicale citée par l'agence Reuters parle d'un millier de blessés dans les heurts, tandis qu'au moins six personnes ont perdu un oeil après avoir été touchées par des grenades lacrymogènes, selon l'association des médecins turcs.
Ameutés par les réseaux sociaux, de nombreux militants associatifs sont venus en renfort, rejoints au fil de la journée par beaucoup d'autres manifestants venus dénoncer plus globalement la politique du gouvernement islamo-conservateur.
Les autorités n'ont donné aucun chiffre précis. Vendredi en fin de journée, le gouverneur de la ville, Huseyin Avni Mutlu, s'est contenté d'indiquer que douze personnes étaient toujours hospitalisées en fin de journée, dont une femme victime d'une fracture du crâne, et qu'au moins soixante-trois personnes avaient été interpellées. Des ONG évoquent plusieurs centaines de blessés, dont certains dans des états graves.
Cette personne est ce soir en soins intensifs après avoir été frappée à la tête par une grenade.
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Invité Invité
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 17:11
Rien ne se passera pour Erdogan, la Turquie a vécu pire.
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messages : 2010 Inscrit le : 23/05/2010 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 1 Juin 2013 - 17:50
Ce proche orient, est comme une crèche pour adultes
Citation :
Damas accuse Erdogan d'agir de façon "terroriste" contre le peuple turc
Le ministre syrien de l'Information Omrane al-Zohbi a accusé samedi les autorités turques d'agir de façon "terroriste" contre le peuple turc, et a appelé le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à démissionner.
"Les revendications du peuple turc ne méritent pas toute cette violence et si Erdogan est incapable d'user de moyens non-violents, il doit démissionner", a déclaré le ministre syrien, cité par la télévision officielle.
Au deuxième jour d'un violent mouvement de protestation contre le gouvernement turc, Recep Tayyip Erdogan a sommé les manifestants à Istanbul de cesser "immédiatement" leur mouvement, tout en concédant que la police avait agi de façon extrême contre les manifestants.