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Sujet: Actualités nationales Dim 4 Aoû 2013 - 5:52
Rappel du premier message :
ibnbattuta a écrit:
Al mouhim... pas besoin d’être 'alam el ghaib pour savoir ce que veulent les gens, suffit d'aller faire un tour dans facebook. Quand au bisounours, c'est ceux qui croit devenir demain la suède. Mais merci pour la photo, ça me rappelle mon enfance.
Si vous croyez devenir une grande démocratie, en prenant pour ex des pays a qui dieu a offert ce bas-monde en échange de l'au delà, très bien, faites ce que bon vous semble. J'ai changé ma signature a ce sujet. Faites en ce que vous voulez. En attendant,je ne posterait plus sur ce forum, a cause des pressions que certains exerce sur moi.
Ferme la porte quand tu sors stp, et toi qui parle sur l'islam, sache qu'on a interdit à des gens à faire al i3tikaf dans les mosqués dans ces 10 dernières nuits du ramadan par la force policiére, les memes chiens qui ont tabassé les gens avant hier, et cela se passe dans le pays de amir al mouminine.
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arsenik General de Division
messages : 4636 Inscrit le : 19/05/2012 Localisation : juste a coté Nationalité : Médailles de mérite :
Roshdi desole de debattre avec vous,je ne le ferais plus.
venezuela= pays avec autant de petrole que l'arabie saoudite
et pourtant.....
regardez la différence entre l'arabie et le venezuela est frapante .....
yassine1985 Colonel-Major
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Sujet: Re: Actualités nationales Mar 24 Sep 2013 - 9:37
C'est la même différence entre la femme qui nettoie le trottoire et celle qui se tient devant avec une mini-jupe.
_________________ ."قال الرسول صلى الله عليه وسلم : "أيما امرأة استعطرت فمرّت بقوم ليجدوا ريحها فهي زانية
Fremo Administrateur
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Sujet: Re: Actualités nationales Mar 24 Sep 2013 - 14:09
Karim Rahal, première personnalité décorée par le président Malien IBK
_________________
Fremo Administrateur
messages : 24818 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités nationales Mar 24 Sep 2013 - 20:40
Medias24 a écrit:
Le Conseil de la concurrence recommande des télés privées marocaines
Parce que 60% de part d’audience va sur des chaînes étrangères, le Conseil de la concurrence préconise de mettre fin au monopole étatique sur le secteur télévisuel. Réunion ce mardi en présence du ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi.
La dernière étude portant sur la concurrence et la compétitivité du secteur de la communication télévisuelle et radiophonique au Maroc, a été présentée mardi 24 septembre à Rabat par le Conseil de la concurrence. L’étude affirme qu’en février 2013, 2M a canalisé 24,4% de part d’audience, les chaînes de la SNRT un peu plus de 13% et Médi1 TV 7,8%. Cependant, 60% de l’audience marocaine va vers les chaînes étrangères. C’est le chiffre qui fait mal.
En effet, l’évolution technologique et l’émergence de nouveaux produits ont engendré une concurrence acharnée sur le marché télévisuel au niveau mondial. Ce qui conduit à des effets qualitatifs directs pour les consommateurs finaux, y compris marocains.
C’est pour cela que conseil de la concurrence a fortement mis l’accent sur la nécessité voire l’obligation de libéraliser le secteur télévisuel pour réorienter une plus grande partie de l’audience vers les chaînes nationales. Suivant ainsi le même chemin que la radio qui n’a fait que prospérer depuis 2006, l’année d’ouverture du marché radiophonique au secteur privé.
Le frein publicitaire n’est qu’un faux argument avancé par la Haca
En février 2009, la Haca a émis une décision de suspendre l’accès aux initiatives privées télévisuelles. Les raisons avancées étaient de «surseoir à l’octroi de toute licence de télévision, dans l’attente d’une meilleure visibilité sur les équilibres du secteur» et cela «compte tenu de facteurs conjoncturels et sectoriels intervenus depuis le mois de septembre 2008, notamment la dégradation de la situation du marché publicitaire, ainsi que la crise traversée par Médi1 Sat et le risque encouru pour le secteur dans son ensemble pouvant compromettre l’équilibre et la viabilité des opérateurs audiovisuels publics et privés existants».
Le président du Conseil de la concurrence, Abdelali Benamou, a déclaré ce mardi matin que ce n’est qu’un «faux» argument avancé par la Haca. Il estime que l’entreprenariat privé dans ce domaine également doit être encouragé. Il a souligné que si des chaînes sont lancées, avec un esprit créatif, elles connaîtront naturellement un taux d’audience important et le marché publicitaire suivra.
M. El Khalfi a appuyé le fait que toutes des données économiques et technologique affirment la nécessité et la possibilité de créer de nouvelles chaînes privées. Selon lui, nous sommes actuellement et jusqu’en 2014 dans une période transitoire qui sera suivie d’une libéralisation du secteur télévisuel et donc une ouverture du marché aux initiatives privées et à la concurrence.
Au cours de la conférence, aucun représentant de la Haca ne s’est exprimé.
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juba2 General de Division
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Sujet: Re: Actualités nationales Mar 24 Sep 2013 - 22:19
je reve qu'on est une chaine de DARIJA TV tout en darija meme les journaux,celui ou celle qui mettra cette chaine au point fera a lot of money il aura presque tout le Maroc comme audience car c'est la vraie langue nationale.
Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 12:59
juba2 a écrit:
je reve qu'on est une chaine de DARIJA TV tout en darija meme les journaux,celui ou celle qui mettra cette chaine au point fera a lot of money il aura presque tout le Maroc comme audience car c'est la vraie langue nationale.
c'est pas une question de langue c'est une question de contenu...aujourdh'ui les marocains vont regarder mbc qui diffusent des films en anglais sous titrés alors qu'ils comprennent 1 mot sur deux... Le fond rien que le fond.
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 13:04
le makhzen a peur du privé(au sens libre) y´a qu´a voir comment il essaie de museler la presse electronique qui lui a echapé,depuis qu´on entend de chaines en pipe walou rien a voir,on deocurage tout le monde,l´arme fatale reste la publicité,soit tu suit les autres chaines "nordcoreenes" ou tu te casse la gueule
Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 13:40
Moi je pense que c'est ni le Makhzen , ni le contenu ou le fond des chaines qui bloque , mais plutot le "caractère" de l'homme d'affaire marocain . Les hommes d'affaires marocains veulent investir dans des business qui leur rapporte immédiatement de l'argent , ils n'aiment pas prendre de risques , et une chaîne de télé c'est quitte ou double . Le marocain preferera investir dans l'agriculture ou un palais des congres ( Chaabi) , que de creer une chaine de télé privée. Le secteur des energies renouvelables qui a pourtant une bonne marge de reussite au Maroc , et aucun businessman local a voulu prendre le risque de s'aventurer la dedans (a part l'ONA et quelques internationaux...) . Le tunisien de Nessma tv avait pris le pari d'en faire une chaine a audimat maghrebin avec bcp d'ambition , un moment sa marché , et la j'ai l'impression que sa s'essoufle quand meme un peu . Sa décourage quoi .
Ou alors faut etre un Quatari ou un Saoudien avec bcp de cash money , et mettre le paquet pour etre sur que sa reussisse (Be in Sport ...) . Mais un marocain , jamais il fera sa
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 14:37
ce qui faut pas lire !!
depuis 2008 y´avait au moins 2 chaines privés en attente,d´hommes d´affaires marocains(Benjelloun entre autres),mais la HACA bloque tout simplement..c´etait encore une affaire de "quelques mois"
Les ambitions cathodiques du groupe Benjelloun http://www.maghress.com/fr/leconomiste/89302 http://www.leconomiste.com/article/l-audiovisuel-une-liberalisation-en-trompe-l-oeilbripar-le-pr-omar-mouddanii
la verité est que la HACA,crée pour soit disant finir avec le monopole de l´etat travaille exactement a le preserver par ces manoeuvres
Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 14:44
Ben raison de plus , un Benjelloun ne va pas creer une chaine privée qui va "menacer" le Makhzen , c'est un des gars parmis d'autres du Makhzen ... Donc je pense vraiment pas que sa bloque dans le sens ou tu le dit . Il doit bien y avoir une raison .
Peut etre il a un different avec un des membres de l'entourage royal , mais ce que je veux dire c'est que le Makhzen ne va pas refuser sa chaine par peur que sa le menace . Si il veut plomber le makhzen il va se plomber lui meme et son business avec . Il a batti sa fortune grace a l'aide des grands commis de l'etat marocain , il a profite du carnet d'adresse des 2 rois pour etendre ses affaires ... Par contre un differend avec un mec haut place oui c'est fort possible .
Dernière édition par marokino78000 le Mer 25 Sep 2013 - 14:56, édité 1 fois
Fremo Administrateur
messages : 24818 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 14:45
Exactement Yakusa, Maintenant il y a un bon nombre de projets de chaînes privées qui attendent depuis des mois une réponse de la HACA, notamment les gars de Chada FM entre autres ... mais c'est fort probable que leur projets va avoir le même sort que la TV de Benjelloun, qui pour le rappeler, avait été suspendu à cause d'un différent entre le PDG de Finance.com et quelqu'un qui se trouve aujourd'hui dans l'entourage royale ...
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Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 15:05
marokino78000 a écrit:
Ben raison de plus , un Benjelloun ne va pas creer une chaine privée qui va "menacer" le Makhzen , c'est un des gars parmis d'autres du Makhzen ... Donc je pense vraiment pas que sa bloque dans le sens ou tu le dit . Il doit bien y avoir une raison .
il etait en traversée de desert a l´epoque,les grands groupes qui veulent helas s´emanciper au Maroc et travailler librement se font musler ils savent que le financement ne serait pas sa faiblesse,or leur arme fatale est la publicité..fhemtini welala ca aurait ete une belle chaine typique marocaine qui remuera le paysage
pour benjelloun,je te rappel qu´il a garantit les achats du maroc parfois dans les 90s quand y´avait pas de cent dans les caisses*,il n´a rien profité du regime en contre partie,si tu resussit au Maroc loin du circuit habituuel tu es percu comme une menace
* pour l´histoire,il etait pret a garantir le financement des 20 F16 en 91
Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 15:08
Bref c'est mon avis , mon humble avis .
mourad27 Modérateur
messages : 8008 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 15:36
Yakuza a écrit:
marokino78000 a écrit:
Ben raison de plus , un Benjelloun ne va pas creer une chaine privée qui va "menacer" le Makhzen , c'est un des gars parmis d'autres du Makhzen ... Donc je pense vraiment pas que sa bloque dans le sens ou tu le dit . Il doit bien y avoir une raison .
il etait en traversée de desert a l´epoque,les grands groupes qui veulent helas s´emanciper au Maroc et travailler librement se font musler ils savent que le financement ne serait pas sa faiblesse,or leur arme fatale est la publicité..fhemtini welala ca aurait ete une belle chaine typique marocaine qui remuera le paysage
pour benjelloun,je te rappel qu´il a garantit les achats du maroc parfois dans les 90s quand y´avait pas de cent dans les caisses*,il n´a rien profité du regime en contre partie,si tu resussit au Maroc loin du circuit habituuel tu es percu comme une menace
* pour l´histoire,il etait pret a garantir le financement des 20 F16 en 91
ok vue comme ca on se passerai bien d'une chaine TV il n 'a qu a nous prendre un escadrons de rafale bon je sort
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 15:50
tout avis est libre,mais faut pas dire que Benjelloun est un gars du makhzen,c´est du parallel lui,il a fait son chemin plus ou moins en solitaire feu H2 appreciait sa valeur mais avec M6 et son entourage il ne fait que galerer sans vraiment profiter,faut lire l´historique pour comprendre..
article 2004 telquel,tres instructif
Spoiler:
Citation :
L'histoire trouble du journal du Palais
Le cas Le Matin
C'est un communiqué tout ce qu'il y a de plus officiel. Pourtant, il précise que la cession du groupe Maroc Soir à Othman El Oumeïr s'est faite "en totale concertation avec les pouvoirs publics". Doux euphémisme… Même dans la plus épaisse des langues de bois, on ne cherche plus à cacher que Le Matin est le journal du Palais, et que rien de ce qui le concerne ne saurait être décidé en dehors du Palais. Voilà pourquoi le destin de ce journal privé, finalement, est une affaire publique. Et son changement de propriétaire une affaire d'État. Pendant près de 30 ans, les fameux éditoriaux de feu le "ministre d'État sans portefeuille", Moulay Ahmed Alaoui, donnaient quotidiennement le "la" de la pensée royale. C'est à lui qu'on doit l'impérissable "Que Dieu Le Glorifie", ainsi que cette manie de fourrer des majuscules partout - une pathologie aujourd'hui largement partagée par les Marocains. En avril 2001, prenant en charge Le Matin, Driss Jettou lui avait assigné la mission suivante: "promouvoir l'Image de Sa Majesté le Roi et celle de la Famille Royale" (6 majuscules). Pourquoi pas, au fond? Un journal peut soutenir qui il veut, c'est sa liberté. Mais les normes internationales en la matière stipulent que pour séduire un lectorat, on est censé argumenter. Ne pas se contenter d'écrire que la dynastie alaouite est prodigieuse, mais tenter d'expliquer pourquoi, de raisonner. Si c'est là la nouvelle mission de Othman El Oumeïr (Mohammed VI ne lui a-t-il pas enjoint de "moderniser l'image de la monarchie"?)… alors nos vœux de succès les plus chaleureux. A.R.B
*** D'un Othman à l'autre
C'est Benjelloun qui a sauvé Maroc Soir du désastre. Mais c'est El Oumeïr qui en cueille aujourd'hui les dividendes. Comment, pourquoi, combien? Par Ahmed R. Benchemsi
Othman El Oumeïr, nouveau propriétaire du groupe Maroc Soir (Le Matin, Assahra, La Mañana), est un professionnel reconnu: c'est sous ses auspices qu'Asharq al Awsat, outil poussiéreux de la dynastie des Saoud, s'est transformé en un grand quotidien panarabe vendu dans le monde entier. Mais Othman El Oumeïr est aussi un ressortissant saoudien. Or l'article 12 du code de la presse est clair: "Tous les propriétaires (…) de publications éditées au Maroc doivent être de nationalité marocaine". Au sujet de cet évident passe-droit, le nouveau patron du Matin ne cherche même pas à être convaincant. "Je connais bien le Maroc depuis longtemps, je ne suis pas si étranger que cela", a-t-il déclaré, charmeur, à quelques journalistes qu'il invitait à un luxueux déjeuner, mardi dernier. Cela fait longtemps que la presse marocaine a besoin de s'ouvrir aux capitaux internationaux. Ce n'est qu'à ce prix qu'elle pourra vraiment se professionnaliser. Le nouveau champion du Palais a donc été choisi pour la bonne cause. Mais quand même au mépris de la loi, aussi poussiéreuse et anachronique soit-elle.
Gestion chaotique Le mépris de la loi est une vieille habitude chez Maroc Soir. Pendant 30 ans, le groupe de presse n'a pas payé ses impôts et cotisations sociales sans être inquiété le moins du monde - protection royale oblige. Sous la direction de Abdelhafid Rouissi (1993-2001), la gabegie financière a atteint des sommets vertigineux. Des comptables qui emportent la caisse, des directeurs qui font fortune en quelques mois au point d'acheter un hypermarché (!), des détournements de fonds à grande échelle, des dizaines de millions de dirhams de fausses factures pour "créer du chiffre", une imprimerie qu'on remet en marche après l'heure pour produire et écouler frauduleusement des exemplaires supplémentaires du journal, un système de distribution opaque nourrissant une foule de baronnets locaux… Bref, un cauchemar. Publiant une enquête intitulée "Maroc Soir, histoire d'un grand mensonge", le magazine Économie & Entreprises a affirmé que pour la seule année 1994, 4 bilans différents ont été dressés. Le premier faisait ressortir un bénéfice net de 2,8 millions de dirhams (MDH), le dernier en déclarait… 7 fois plus ! "Les directeurs me demandaient souvent de leur sortir de grosses sommes en billets, sans aucun justificatif. Au bout d'un moment, j'ai commencé à me servir moi-même. Personne ne contrôlait plus rien, on avait presque l'impression que c'était normal", nous a déclaré un ancien comptable de Maroc Soir. Juste avant son rachat par Othman Benjelloun, les dettes du groupe étaient estimées, selon les journaux qui rapportaient des bruits de couloir, entre 100 et 140 MDH. Sans parler de la dette envers le fisc qui se montait en 2001, d'après Économie & Entreprises, à "232 MDH, dont 117 en principal". L'ambiance dans le groupe n'était pas moins joyeuse. Fin 1998, plusieurs lettres anonymes circulent, listant avec un grand luxe de détails tous les biens acquis par les directeurs indélicats, ainsi que les sommes qu'ils ont détournées. Pour faire bonne mesure, on fait circuler des photocopies de documents comptables et même… la facture d'un bateau acheté par Madame Rouissi! Après la mort de Hassan II et le limogeage de Driss Basri, la famille Alaoui cherche à céder le groupe qui, pour être surendetté, n'en a pas moins un énorme potentiel (Le Matin réalise encore, de loin, les plus grosses recettes publicitaires du marché). - Elle le propose d'abord à Karim Lamrani. Sans succès: trop d'argent à dépenser et trop de politique à faire. Même milliardaire et ancien Premier ministre, Lamrani est out depuis au moins 10 ans. Dans le sérail royal, on commence alors à s'agiter. - Le conseiller André Azoulay prend langue avec Le Figaro, qui hésitera quelques mois avant de renoncer: trop compliqué, trop maroco-marocain. - Le groupe Éco-médias (L'Économiste, Assabah) est également contacté, d'abord par Driss Jettou, homme de confiance du roi (il gère sa fortune privée), puis par Azoulay. Les discussions durent 4 à 5 mois, mais Eco-médias n'a pas les reins suffisamment solides. Abdelmounaïm Dilami, son PDG, raconte : "Nous n'étions prêts à reprendre que les actifs du groupe, dont la valeur, que nous avions fait estimer de l'extérieur par le cabinet CFG, était d'environ 200 MDH. Le passif était trop lourd et difficile à gérer pour nous. Trop de négociations en vue avec les impôts".
Benjelloun le sauveur Alors même que Dilami continue à y croire, le scénario Othman Benjelloun fait son chemin. Il est multimilliardaire et sa banque est le plus gros créancier de Maroc Soir. Surtout, en cette année 2001, le banquier des banquiers cherche toujours ses marques avec le nouveau roi qui a fait preuve à son égard, jusque-là, d'une certaine distance. Ayant développé sa fortune à l'ombre de Hassan II, Benjelloun a mortellement besoin de l'onction de son fils pour pérenniser ses affaires et son influence. Racheter Maroc Soir et l'assainir, tout en continuant de chanter la gloire de la famille royale tous les jours à la Une, serait assurément un beau "service" à rendre au Palais. Mais le Palais n'est pas si sûr de vouloir de l'aide de Benjelloun. En avril 2001, Driss Jettou est désigné par le roi pour auditer le groupe de presse. Le futur Premier ministre fait appel aux deux plus grands cabinets d'audit de la place, KPMG et Barzilaï, tandis que Rouissi se fait tout petit. Mais il garde apparemment des atouts dans sa manche, puisqu'il ne sera officiellement remercié que 10 mois plus tard, une indemnité de 2 MDH en prime. Manifestement, le Palais ne veut pas de déballage. Il faut maintenant combler le trou gigantesque révélé par l'audit et, finalement, on demande ce fameux "coup de main" à Othman Benjelloun. Qui s'exécute sans coup férir, ravi. Après avoir rencontré le ministre des finances et le trésorier général du royaume, Benjelloun obtient, de source interne, qu'au moins 150 MDH soient effacés de l'ardoise fiscale du groupe. 30 ans de pénalités et de majorations abandonnées, plus une partie du principal. Othman Benjelloun peut enfin racheter… en son nom propre. Jusqu'à sa cession il y a deux semaines, la Société nouvelle Maroc Soir n'était, en effet, détenue qu'à 5% pas la holding de Benjelloun Finance.com, les 95% restants étant inscrits au nom même du banquier. La famille Alaoui aurait touché de l'argent (quoique aucun chiffre n'ait circulé), malgré l'état de décomposition avancé du groupe. Pendant que le fougueux nouveau propriétaire annonce un plan de développement ambitieux (il parle d'alliance avec Le Figaro et le Daily Telegraph, des radios, des télés…), l'équipe de Finance.com s'attelle à un difficile assainissement. Au total, plus de 180 MDH seront engagés pour redonner bonne figure à Maroc Soir, dont au moins 70 payés directement de la poche de Benjelloun: 30 MDH de plan social (150 employés sur 450 partiront volontairement), 13 MDH pour l'aménagement de nouveaux locaux flambant neufs, 18 MDH pour la rénovation complète du système informatique et de communication, 72 MDH pour l'achat d'une rotative neuve importée d'Allemagne, 26 MDH pour le local de 2 hectares qui va loger cette même rotative… La Sonir, ancienne société d'impression du Matin, n'était pas prévue au programme. Mais son achat après privatisation (été 2003) est également un "service". Que Othman Benjelloun rend d'autant plus volontiers que la culbute est belle: pour 23 MDH, il achète une imprimerie, certes, vieillotte, mais qui fonctionne toujours (la Sonir imprime principalement des formulaires fiscaux) et surtout un patrimoine immobilier - dont les anciens locaux de Maroc Soir, avenue Mohammed V - estimé par un analyste financier à au moins 50 MDH. Après deux ans d'effort des nouvelles équipes de gestion (Finance.com et le directeur général Hicham Senoussi), la situation du groupe est presque assainie. Mais cela a coûté très cher. Et ce n'est pas fini: pour faire face à ses engagements financiers, Maroc Soir s'apprêtait en janvier dernier à procéder à une nouvelle augmentation de capital… quand on apprend que Benjelloun vend.
La surprise El Oumeïr L'annonce surprend beaucoup de monde, à commencer par les propres lieutenants du banquier. Pourquoi abandonner au milieu du gué? Probablement parce que le Palais lui a demandé de vendre, comme il lui avait demandé d'acheter. Disgrâce? Pas vraiment. Othman Benjelloun, dont on estime qu'il est "trop gros" (la monarchie n'aime pas trop qu'on lui fasse de l'ombre), n'a jamais été un favori de Mohammed VI. Aujourd'hui, pas moins qu'en 2001. Mais à cette époque, déjà, on parlait de Othman El Oumeïr comme repreneur potentiel de Maroc Soir (l'intéressé confirme). Mais on ne pouvait pas vendre à un investisseur étranger une entreprise aussi bancale. Benjelloun aurait donc joué au pompier, avant de donner les clés de la maison à son propriétaire prédestiné. Un scénario accrédité par le fait qu'avant de payer (lire encadré), le Saoudien n'a fait procéder à aucun audit ni contrôle! Comment peut-on acheter une entreprise sans savoir ce qu'il y a dedans? Simple: il suffit d'avoir l'assurance en béton que fournit un appui royal. Sans pudeur excessive, le nouveau propriétaire affirme que Mohammed VI lui aurait confié pour mission de "moderniser l'image de la monarchie". À cet effet, il se déclare prêt à investir 140 nouveaux millions de dirhams - cette fois pour faire du Matin "un grand journal international". Il faudra avant cela renoncer à certains réflexes, notamment ceux qui président à la confection de la Une. Laissera-t-on faire M. El Oumeïr ou subira-t-il, dans quelques années, la même mésaventure que M. Benjelloun? À suivre
*** Othman El Oumeïr : Un professionnel apprécié
Saoudien. C’est le premier stéréotype dont Othman El Oumeïr (53 ans) risque de souffrir. Or, ce natif de Najd, d’un père prosélyte, est un libéral convaincu, qui a quitté son pays parce qu’il s’y est senti à l’étroit. Une fois en Angleterre, au début des années 70, il est socialiste, sympathisant du parti travailliste. Il est surtout "anti-fondamentaliste". Professionnel et businessman. De reporter sportif au journal Al Jazira à Riad, il gravit tous les échelons, devient correspondant en Europe, multiplie les interviews des grands leaders, dont Gorbatchev et Bush. En 1986, le prince Salman l’invite à diriger le prestigieux magazine Al Majalla, qu’il parvient à métamorphoser. Trois ans plus tard, il est propulsé à la tête d’Asharq Al Awsat à Londres, où il mène une bataille féroce contre les journalistes sédentarisés. Au bout de dix ans, il claque la porte pour s’occuper de ses affaires. Il crée, avec son adjoint, Hamed Rached, la société de communication, O.R, qui produit des documentaires pour le compte de la BBC et autres chaînes de taille. Il en produit un sur le Sahara, où le Maroc expose, aux côtés des autres parties, sa vision à l’opinion publique occidentale. Sa dernière affaire en date, le journal électronique Elaph, dont la version papier est quasi prête, le relance comme patron de presse. Si les Marocains ont fait appel à lui c’est d’abord grâce à ses qualités d’homme de réseaux. En 1999, il avait décliné l’offre Maroc Soir, parce que le groupe était lourdement endetté. Aujourd’hui qu’il est assaini, El Oumeïr est preneur. Certains proches du dossier laissent entendre qu’il y a "un émir" derrière. Difficile à confirmer. Comme à infirmer, d’ailleurs. Ami de Hassan II. Sa proximité avec le Palais est un atout de plus. Depuis sa première entrevue professionnelle avec le roi défunt, en 1979, El Oumeïr a gardé des relations privilégiées avec Abdelhadi Boutaleb. Lorsque le roi décide de publier la version arabe de son livre d'entretiens La mémoire d'un roi, il envoie André Azoulay à Londres le rencontrer pour s’assurer qu’Asharq Al Awsat pourrait s’en occuper. Le conseiller organise une rencontre au palais de Fès. Le roi nommera plus tard son hôte membre de l’Académie royale chargé de la publication. D’emblée, il découvre un homme libéral, ouvert sur l’Occident avec une culture poétique arabe infaillible. Il est séduit. Il a longtemps rêvé d’avoir un grand journaliste arabe ami. Hussein Haïkal avait décliné l’offre. D’autres de moindre calibre s’étaient empressés de combler le vide. Mais là, il tenait l’oiseau rare. La transaction serait-elle une forme de reconnaissance posthume? Driss Ksikes
*** Rachat de Maroc Soir: Combien?
Le secret plane sur le montant payé par Othman El Oumeïr à Othman Benjelloun pour le rachat de Maroc Soir. Certains affirment que, furieux de se voir ainsi dépossédé, Benjelloun aurait refusé de toucher un centime. Si c'est le cas (et ce n'est pas impossible, connaissant le Makhzen), il aura perdu au moins 70 MDH dans l'affaire - ce qu'il a misé de sa poche pour lever les crédits nécessaires à la mise à niveau du groupe. Mais cela reste peu crédible. Côté Palais on dit, à l'inverse, que Benjelloun a été grassement rémunéré pour l'effort fourni depuis décembre 2001. Une source proche de Siger, la holding qui gère les avoirs royaux, assure qu'il aurait touché 250 MDH. Un chiffre qui fait bondir tous le analystes financiers. "Dans ses rêves les plus fous, Benjelloun ne peut prétendre à plus d'un an de chiffre d'affaires du groupe", estime un financier proche du dossier. Ce qui fait au mieux 130 MDH: 20 pour les ventes (50.000 exemplaires/jour), 90 pour la publicité, le reste en prestation de services (impression d'autres journaux, par exemple). Le vrai chiffre, probablement compris entre 70 et 100 MDH, n'est pour l'instant connu que par l'acheteur et le vendeur, le roi et un poignée de ses proches. En attendant une fuite…
*** La tumultueuse d'un journal du Makhzen
Ce groupe de presse est né d’un hold-up orchestré par le Makhzen. Sa survie, il la doit à un homme du Makhzen, sa traversée du désert, à la mort du père. Il aurait pu y laisser sa peau. Mais le Makhzen fait sa mue, son journal aussi. Par Driss Ksikes
Le Matin du Sahara n’a pas toujours été un journal du Palais. Il l’est devenu, par effraction. Tout a commencé subitement au lendemain du coup d’État de Skhirat, un 1er novembre 1971. Le roi Hassan II ordonne, du jour au lendemain, à son Premier ministre de l’époque, Karim Lamrani, de retirer à Yves Mas, éditeur de La Vigie et Le Petit Marocain, l’autorisation de confectionner ses journaux au Maroc. Ces titres privés existaient depuis 1920 et étaient tolérés depuis 1959, sur autorisation écrite du Premier ministre Abdellah Ibrahim. Le syndicat de la presse (SNPM), qui avait beaucoup plus de poids à l’époque, a intenté un procès au groupe en 1963, caressant l’espoir de "récupérer les journaux, comme les agriculteurs avaient récupéré les terres colonisées", raconte Mustapha Alaoui, l’un des fervents "nationalistes" du syndicat. Le sort donné à la requête demeure encore un mystère. Mais l’esprit de la requête a été détourné. "Nous voulions que la presse du protectorat disparaisse et nous n’avons jamais imaginé qu’elle pourrait se muer en presse du Palais", note non sans amertume Abdelkrim Ghellab. Mais le Makhzen a l’habitude de prendre tout le monde de court. "Moulay Ahmed Alaoui a convaincu un représentant du syndicat du livre, travaillant pour Mas, de la nécessité de transformer cette société coloniale en coopérative marocaine", raconte un vieux de la maison. Et un beau soir, les locaux de la presse Mas ont été investis par les hommes de Alaoui, alors ministre du Tourisme et surtout grand serviteur du Makhzen. Ahmed Benkirane, qui co-dirigeait avec André Azoulay le journal Maroc Informations et siégeait au syndicat, a hérité du Petit Marocain, rebaptisé Le Matin depuis. Et Moulay Ahmed Alaoui a transformé La Vigie en Maroc Soir. Mas a refusé d’éditer, dans ses Imprimeries réunies, les journaux de ceux qui l’on exproprié. Vaine résistance. Le gouverneur de Casablanca, à l’époque, Moulay Mustapha Alaoui, a réquisitionné l’ensemble de son empire médiatique. Est née de cette marocanisation forcée, la société nouvelle des imprimeries du Maroc (Sonir), qui a été mise sous la tutelle de la Trésorerie générale. Quant au statut des journaux, le flou total régnait. Un flou, jamais élucidé d’ailleurs.
Alaoui, l’homme qui pénétrait les voies du seigneur Au bout de six mois à la tête du Matin, Benkirane s’est avéré être "plus libéral et moins makhzénien" que son rival, Alaoui. Ce dernier, fort de son expérience de porte-parole du Palais et d'initiateur des briefings en off des journalistes chez lui, quand il était ministre de l’Information, a vite eu les faveurs d’un Hassan II. Il hérite donc, à la fin de 1972, de l’ensemble du groupe comme d'un bien personnel, avec la bénédiction du Palais. Formule bâtarde et sans fondement juridique, d’ailleurs. Peu importe, "le Palais ne voulait plus qu’il y ait De Gaulle en une et un entre-filet sur les activités royales. Il fallait récupérer les titres pour en faire des produits du Maroc indépendant, autour de la monarchie", raconte ce journaliste, qui a longtemps relayé la propagande officielle. Et Alaoui, qui voyait souvent, si ce n’est quotidiennement, le roi, s’est évertué à le servir en premier et à se servir, au passage. L’une des premières actions qu’il a entreprises a été d’exiger de toutes les entreprises publiques de passer des annonces publicitaires dans son canard "makhzénien". Le règne de ce bouffon ingénieux du roi a duré, sans partage, jusqu’à l'été 1994, lorsqu’il a eu une attaque subite qui l’a paralysé. En 22 ans, il a installé un modèle d’anti-journalisme inédit.
Arrive en tête des marques d’allégeance journalistique, le jargon qu’il avait érigé en loi sacrée. Il s’agit d’une vingtaine de mots. Surtout pas de "Makhzen", mais "institution royale" pour faire plus moderne. Ne jamais utiliser le mot allusif de "souverain", mais préciser "Sa Majesté le Roi". En cas de fête, ressortir le titre à la connotation religieuse de "Amir Al Mouminine" et le transcrire en arabe pour faire authentique. Et, si besoin est, joindre les deux titres pour faire "traditionnel et moderne". Vient ensuite son inénarrable éditorial. Il pouvait naître d’une discussion matinale avec le roi ou d’impressions déduites de sa proximité avec lui. Premier acte, il dictait les lignes directrices à son nègre favori Marcel Herzog. Ce dernier envoyait un feuillet à la rédaction. Une fois le document réceptionné, commence une interminable opération de réécriture. "Il rappelait toutes les dix minutes pour rectifier une phrase, un mot, une virgule, reformuler une idée, en ajouter une autre. C’était éprouvant", raconte ce rédacteur en chef du Matin du Sahara. L’intérêt porté à ses éditoriaux était d’autant plus gros que "les gouverneurs et les ministres le considéraient comme une note de service du Palais", note cet autre journaliste. "Il était le seul à avoir le droit de critiquer". Tout le monde se rappelle encore ses coups de gueule absurdes et pourtant aux effets tonitruants sur "la pénurie de persil à Fès" ou encore "l’insalubrité des toilettes publiques". Les lignes rouges étaient ainsi tracées. Autant il paraissait normal que sa colonne soit "la voix de son maître", autant les papiers dédiés à l’histoire, à l’occasion de fêtes nationales, prouvaient que les journalistes qui travaillaient sous sa férule étaient des fossoyeurs. Aujourd’hui que cette pratique fait partie des mauvais souvenirs, ils ne s’en cachent pas. "C’était des documents que l’on ressortait rituellement sans nous poser de questions". Parfois, il pouvait appeler à la dernière minute pour réserver 2 ou 3 pages et sortir un document historique dans le but de distiller un message bien ciblé. Deux exemples saillants remontent à la surface. Le premier est intervenu en 1992, au lendemain de l’emprisonnement de Noubir Amaoui, le secrétaire général de la CDT, qui avait critiqué ouvertement la monarchie. Alaoui a alors ramené un document historique de la bibliothèque royale sur la relation de la monarchie avec ses notables et son aversion à la dissidence. L’autre exemple concerne le roi Moulay Hafid qui avait brûlé les symboles du trône au lendemain de sa signature du traité du protectorat. Cette vérité historique était pervertie pour "montrer que le protectorat n’était pas un acte royal". Les journalistes étaient conscients du rôle de désinformation qu’on leur faisait remplir. Mais ils devaient, à chaque fois, faire preuve d’ingéniosité pour "la mise en scène de l’événement". Il est arrivé parfois à des journalistes de se montrer critiques. Voyant à quel point les activités royales étaient prédominantes et peu attractives, l’un d’entre eux a une fois émis ses doutes sur l’efficacité commerciale du quotidien. Alaoui, redevable au roi pour sa fortune, lui a alors rétorqué: "Peu importe si on vend ou pas. L’essentiel est que l’on serve la monarchie".
Rouissi, l’homme du valet du roi Jusqu’en 1994, tous les directeurs qui se sont succédés à la tête du journal ont été cantonnés dans un rôle purement administratif, de management. L’arrivée d’Abdelhafid Rouissi a coïncidé avec la maladie de Alaoui et a entraîné un changement dans les mœurs. Certes, le directeur de la rédaction Boudali Stitou continuait jusqu’en 1996 à avoir le patron au téléphone de 16 h à 18 h pour fignoler son fameux édito. Mais pour le reste, "nous étions coupés de celui qui nous ramenait les informations de première main", raconte Mohamed Saoud. Le Matin n’avait plus droit aux dossiers complets de projets ministériels, bien avant qu’ils soient discutés en conseil du gouvernement. Rouissi, de plus en plus confortablement installé, prenait le relais des éditoriaux de son chef déchu par la maladie. Et faute d’avoir accès au roi, il s’est contenté du vice-roi, Driss Basri. La photo de ce dernier devenait plus imposante à la Une et l’avis de son chef de cabinet dans la rédaction de l’édito de plus en plus visible. Autoritaire et contesté à la fois, Rouissi a résisté au changement. Son credo, tel que le résume Abdellah Bensmaïn, est: "Nous sommes libres mais il vaut mieux ne pas bouger". Mais le monde politique n’était pas immobile. "Et maintenant qu’il y a l’alternance qu’allons-nous faire?", demandaient de façon plus pressante les journalistes en réunion. Le journal était otage des années passées à faire de "la communication officielle" au lieu de faire du journalisme. Rouissi jouait la carte de Basri, qui l’avait aidé à reprendre sa place après un éphémère limogeage par la famille Alaloui et tenait à couper le cordon ombilical entre la rédaction et le patron léthargique. Sans père ni repère, certains journalistes, fidèles au modèle initial, faisaient du pastiche. D’autres, livrés à eux-mêmes, ont surtout développé des réseaux de corruption. "S’il y a un mal qui ronge Le Matin de l’intérieur, c’est bien le manque d’éthique. Certains se font payer un article à 1000 voire 2000 DH", témoigne un responsable de la rédaction. Il a fallu que Driss Jettou vienne en avril 2001 pour que ces "orphelins" réentendent la voix du Palais. "Nous sommes dans une nouvelle ère. Il faut que tous les appareils de l’État suivent", entonne-t-il en réunion. L’idée, quoique fausse juridiquement, que Le Matin est un appareil de l’État, Basri l’avait déjà consacrée en 1993. "C’était la première fois que nous l’avons clairement entendu de la part d’un représentant du Makhzen, explique Larbi Messari. Il a dit que la RTM, TVM et Le Matin étaient à la disposition des partis pour faire leurs campagnes électorales". Avec Jettou, un autre pas était franchi: "Un roi jeune ne peut être servi par un vieux journal", a-t-il fait savoir en interne. C’est à cette époque que commençait à circuler, au sein de la direction des journaux du groupe, Le Matin et Assabah, l’idée de s’inspirer de journaux étrangers. "Nous n’allons pas faire Le Monde mais nous pouvons faire Le Figaro", disait Rouissi. "Pourquoi pas un journal à la Asharq Al Awsat?", insinuaient les messagers du roi.
Senoussi le technocrate En novembre 2001, toutes les rumeurs sur l’identité du nouveau responsable sont démenties par la nomination de Hicham Senoussi. Inconnu au bataillon, il avait travaillé auprès de Robert Assaraf à l’ONA et d’André Azoulay au cabinet royal, mais n’avait aucune connaissance du métier de journaliste le prédisposant à professionnaliser les journaux pour "mieux servir l’image du roi". L’idée de donner plus d’importance à l’information commençait, certes, à faire son chemin. Mais à défaut de ressembler à ces prestigieux journaux, français et arabe, par le contenu et le traitement, il a juste réussi à s’en inspirer pour confectionner la maquette du Matin. L’aspect biaisé du journal a, certes, été atténué par l’intérêt timidement accordé à des chantiers jusque-là bannis, comme la vie des partis ou l’action de la société civile. Mais la sacralisation des activités royales, de la famille royale, est restée intacte. Le rajeunissement de l’effectif s’est parfois fait au détriment de la qualité. Pire, "le directeur a créé plusieurs capitaines et très peu de fantassins", ironise un responsable. Or, certains des capitaines qu’il a sortis de l’ombre n’étaient pas suffisamment compétents. D’où les "ratages" à répétition: gros sacrilège, les vœux au roi ont été omis lors de la dernière fête de la jeunesse. Les langues se délient avec l’arrivée d’El Oumeïr. Ce dernier, indéniablement plus professionnel, a tout de suite donné le ton: il veut faire la guerre à la reproduction textuelle des dépêches MAP, à l’incompétence, aux photos mal exploitées, aux titres mal faits, aux ratages accumulés, au traitement figé des activités royales et à bien d’autres vieilleries. Débarrassera-t-il les journaux de la boîte de leurs réflexes conditionnés? Il ne fera pas la révolution de l’intérieur du sérail, mais veut rendre les journaux du Makhzen plus digestes. Finie l’approximation, le journal du Makhzen passe à la séduction.
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Invité Invité
Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 17:28
marokino78000 a écrit:
Ben raison de plus , un Benjelloun ne va pas creer une chaine privée qui va "menacer" le Makhzen , c'est un des gars parmis d'autres du Makhzen ...
justement , on utilise ce mot tout le temps et on ne définit pas avec précision à qui il renvoit . Ca a l'air d'une nébuleuse ( comme al Quaida) , ou un cinquième élément invisible à qui revient le dernier mot . Parfois je me dis que c'est pour éviter de dire " l'armée " tout simplement , étant donné que le mot " palais " est devenu plus courant .
mourad27 Modérateur
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Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 17:45
c'est vrai qu il faut dire que athmane benjelloune via la fondation BMCE BANK fait un travail extraordinaire en construisant des écoles équipée de systeme interactif
Spoiler:
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 18:09
le makhzen est l´etat profond au Maroc,une intersection entre les cercles de l´economie,l´administration/politique,l´armée,les religieux et la bourgoisie (les notables),avec comme noyau dure le palais.tu peux aussi voir ce construct comme pyramide..
ceci est independant des gouvernements bien sure,acteur nouveau qui doit executer et accessoirement composer avec le makhzen
mourad,Mr Benjellou est des rares richissimes vraiment patriotiques a une epoque banquier du Roi,malheureusement le regime l´ignore apres ses services,pour des raisons d´ego farfelues http://www.le360.ma/fr/people/exclusif-othman-benjelloun-la-disgr%C3%A2ce-royale-continue-1867 http://www.bladi.net/othmane-benjelloun-marocain-plus-riche-afrique.html
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RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 18:21
juste pour rappel les deux chaine 2M et Medi1 étais privé à leur création avant de devenir public...c'est d'ailleurs paradoxale d'avoir un champs télévisuel 100% étatique, alors que le Maroc est sensé être le pays du Maghreb à l'économie la plus ouverte...
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juba2 General de Division
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Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 21:32
Le Maroc n'est pas un pays democratique ni de justice. Le makhzen a bricole une constitution a sa taille. Le makhzen qui est le palais lui meme a develope le makhzen est ses cronies en manipulant le web,the net et social medias.En un autre mot un makhzen qui est passe de la jellaba et lbournouss au costume et smoking.Dans ce forum avec notre age on ne verra jamais notre pays comme une democratie et une justice pour tous tant qu'il n'y a pas une monarchie totalement parlementaire ou le peuple gouverne et gere les affaires de la nation.
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 21:58
Yakuza a écrit:
le makhzen est l´etat profond au Maroc,une intersection entre les cercles de l´economie,l´administration/politique,l´armée,les religieux et la bourgoisie (les notables),avec comme noyau dure le palais.tu peux aussi voir ce construct comme pyramide..
Voilà pourquoi Benkirane a parlé, dans la quatrième dimension , en terme de " 3afarit et crocodiles ". Décidement c'est devenu un tabou marocain .On ne peut pas faire de débat national à ce sujet dans ces conditions .
Sujet: Re: Actualités nationales Mer 25 Sep 2013 - 23:47
je voudrais partager avec vous les informations suivantes, a propos du lord -O.Benjelloune- (comme il aime se faire appeler): Pour l’intérêt a une éventuelle chaine TV privé. il faut noté qu'il était présent dans le tour de table de 2M pendant des année. il avait dans les 20% de mémoire. Pour le degré d'assistance que le mekhzen lui a fournis. il est l'un des Top 10 des milliardaire marocain qui a le plus profiter de l'aide du makhzen. notamment les contrats avec l’État marocain notamment l'armée pour la fourniture de camion berliet dont il détenait l'exlusivité (fin des année 60). Pour ces rapport avec le nouveau entourage royal, si le makzen fait mon d'effort pour le soutenir, c'est par manque de visibilité sur la continuité de ces affaire: le type est très âgé et son unique fils se fout royalement des affaires, s'est un naturaliste ecolo qui passe le gros de son temps dans les foret a a travers le monde.
mbarki_49 Colonel-Major
messages : 2511 Inscrit le : 13/12/2010 Localisation : Casablanca Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités nationales Dim 29 Sep 2013 - 23:41
D'après "Essabah", la sûreté a saisi à Guelmim, au domicile d'un militaire retraité, des missiles,un pistolet, des cartouches, des jumelles de vue nocturne, des insignes militaires ainsi que du matériel de propagande polisarien. Toujours d'après ce journal ces équipements étaient destinés à permettre à des milices pro polz à perpétrer un attentat contre des structures sécuritaires dans la région :
messages : 3370 Inscrit le : 11/02/2008 Localisation : far-maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités nationales Mar 1 Oct 2013 - 12:59
RED BISHOP Modérateur
messages : 12305 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités nationales Mar 1 Oct 2013 - 15:36
Les FAR du Web se sont attaqué ce week end à 160 sites internet algériens, dont des sites gouvernemental...continuer les gars
Citation :
Les "Moroccan Ghosts" s’attaquent à 160 sites algériens Par Yassine Ahrar le 01/10/2013 à 08h22 (mise à jour le 01/10/2013 à 10h43)
Des hackers marocains se sont attaqués à plusieurs sites sensibles algériens le week-end dernier. Les pirates qui répondent au nom de "Moroccan ghosts" ont apposé leur signature, la carte intégrale du Maroc doublée de l’expression « Le Sahara est marocain », sur 160 sites du gouvernement algérien.
Les Moroccan Ghosts ont pris pour cible plusieurs sites web critiques algériens, à commencer par le site de la bourse, celui de la poste et ceux de la télévision algérienne. Ils se sont également attelés à faire sauter les sécurités de plusieurs sites gouvernementaux incluant ceux du ministère de la Culture, des finances et de la sûreté algérienne. Les Moroccan Ghosts n’en sont pas à leur premier forfait. Ils avaient déjà défacé plus de 256 sites l’année dernière, un record en la matière. Leur palmarès inclut des sites gouvernementaux français, sud-africains et 32 sites israélo-américain pour le seul mois de septembre 2012. L’attaque contre les sites algériens avait été annoncée auparavant sur la page facebook du groupe et a pour objectif principal de créer des dommages financiers liés à l’immobilisation du web algérien.