C'est un problème d'éducation/comportement générale! Et ça impacte l'ensemble des maghrebins ...
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
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General Dlimi Colonel
messages : 1513 Inscrit le : 17/07/2010 Localisation : Sahara Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 3 Aoû 2014 - 3:38
WRANGEL a écrit:
General Dlimi a écrit:
BOUBOU a écrit:
d'après google c'est un accord récent (il y a quelques jours).
apparement ca aurait fait l'effet d'une bombe en Algérie. et connaissant le peuple algérien, la pilule aura du mal à passer...
Tu les connais mal alors. Personne ne bougera.
Tu m'etonnes, ca fait des années qu'ils avalent des couleuvres encore plus grosses.
Ils n'ont pas le choix, leur pouvoir a tout fait pour que le peuple n'est le choix qu'entre la perpetuation du systeme ou un chaos sanglant. Et ils sentent tous confusement que le jour ou le chaos s'installera ce sera le chaos version libyenne et pas tunisienne.
Le 1er qui bouge ils formentent une attaque a boumerdes ou en kabylie et tout le monde se calme. Une belle prise en otage de tout un peuple. Ils les tiennent en laisse.
En Algerie tout est dans la forme et rien dans le fond.
Pauvre peuple algerien il avait de quoi vivre une belle histoire, ils leur ont tout volé.
WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 3 Aoû 2014 - 3:45
http://www.lexpressiondz.com/actualite/199521-le-baril-s-enfonce-sous-les-97-dollars-a-new-york.html a écrit:
ALORS QUE LES RECETTES PÉTROLIÈRES DE L'ALGÉRIE SONT EN CHUTE LIBRE Le baril s'enfonce sous les 97 dollars à New York Il devient urgent pour l'économie nationale de se libérer de son addiction au secteur des hydrocarbures en général et à celui du pétrole en particulier.
La menace sur les équilibres budgétaires se précise. «L'orien-tation budgétaire expansionniste de ces dernières années a... rendu la situation budgétaire vulnérable aux fluctuations des cours du pétrole, le prix permettant d'équilibrer le budget étant aujourd'hui légèrement supérieur à 100 dollars le baril», avait déjà prévenu le FMI (Fonds monétaire international) dans son rapport de janvier 2012. La zone de turbulence n'est pas loin. Peut-on l'éviter? La réponse est simple. Il ne faudrait pas que les prix du pétrole continuent à s'enfoncer davantage. Ce qui n'est pas le cas. Le baril s'est enfoncé au-dessous des 97 dollars vendredi, à New York. Son plus bas niveau depuis six mois. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude (WTI) pour la même échéance perdait 87 cents, à 97,30 dollars. Vers 10h05 GMT, le WTI a chuté jusqu'à 97,09 dollars, son niveau le plus faible depuis le 7 février dernier. La situation n'est guère plus reluisante, en ce qui concerne le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, qui a affiché 104,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Soit une baisse de 1,17 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Il est même tombé à 104,71 dollars, en séance, son minimum depuis la mi-juillet. La conjoncture géopolitique n'a pas profité au baril de pétrole contrairement à ce que logiquement on aurait dû s'attendre. Un constat que confirme Gene McGillian de Tradition Energy qui estime que les cours du brut pâtissent par ailleurs d'une certaine distanciation des courtiers, face aux risques géopolitiques. «On est revenu à des niveaux datant d'avant le début de la crise ukrainienne, de la crise irakienne, de la crise à Ghaza», a-t-il fait remarquer. «Les craintes de perturbations de l'offre (de pétrole) au niveau mondial ont, semble-t-il, été balayées puisque rien ne s'est vraiment passé pour l'instant de ce côté», a-t-il ajouté. La situation ne se présente pas sous les meilleurs auspices pour les prochains jours. Pourquoi? L'un des facteurs tirant les prix de l'or noir vers le bas est le fait que «la cadence des raffineries américaines devrait ralentir dans les semaines à venir», ce qui doit par ricochet faire reculer la demande en brut, a indiqué l'analyste de Citi Tim Evans. Quelle conséquence pourrait avoir l'éventuelle chute des prix sur l'économie nationale? Sous quel seuil ne doivent-ils pas descendre? «Désormais, l'équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril pendant que les recettes budgétaires totales restent fortement dépendantes de celles, très volatiles, des hydrocarbures», avait prévenu Djamel Benbelkacem, directeur conseiller de la Banque d'Algérie, dans un compte rendu sur l'évolution économique et monétaire en Algérie, présenté le 1er juillet 2012. La ligne rouge a-t-elle été franchie? La marge de manoeuvre est-elle encore assez importante pour ne pas remettre en cause les projets de développement du pays? La situation ne semble pas critique à ce point. Il est toutefois urgent de se libérer de cette addiction aux hydrocarbures en général et au pétrole en particulier. «Notre économie traverse un moment crucial, parce qu'elle va devoir basculer d'une demande publique à une demande privée, ménages-entreprises, voire exportations, qui tire la croissance. Il s'agit de passer d'une économie quasiment de rente à une économie de production», avait déclaré le 9 mai 2013 le ministre des Finances, Karim Djoudi, en marge d'une séance de questions orales à l'Assemblée populaire nationale. Le moment est venu de concrétiser ce voeu pieux.
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""Qu'importe que je sois de mauvaise foi puisque je lutte pour une cause juste. Qu'importe que je lutte pour une cause injuste puisque je suis de bonne foi""
“L'histoire n'est que la géographie dans le temps, comme la géographie n'est que l'histoire dans l'espace.”
arsenik General de Division
messages : 4636 Inscrit le : 19/05/2012 Localisation : juste a coté Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 3 Aoû 2014 - 14:07
General Dlimi a écrit:
WRANGEL a écrit:
General Dlimi a écrit:
Tu les connais mal alors. Personne ne bougera.
Tu m'etonnes, ca fait des années qu'ils avalent des couleuvres encore plus grosses.
Ils n'ont pas le choix, leur pouvoir a tout fait pour que le peuple n'est le choix qu'entre la perpetuation du systeme ou un chaos sanglant. Et ils sentent tous confusement que le jour ou le chaos s'installera ce sera le chaos version libyenne et pas tunisienne.
Le 1er qui bouge ils formentent une attaque a boumerdes ou en kabylie et tout le monde se calme. Une belle prise en otage de tout un peuple. Ils les tiennent en laisse.
En Algerie tout est dans la forme et rien dans le fond.
Pauvre peuple algerien il avait de quoi vivre une belle histoire, ils leur ont tout volé.
ils sont à leurs images ,on a les dirigeants qu'on mérite que de la geule et rien qui suit
Proton General de Brigade
messages : 3496 Inscrit le : 27/06/2009 Localisation : Partout. Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 3 Aoû 2014 - 14:57
Si c'est vrai ils donnent du Gaz indirectement aux isratéliens, l’Égypte d'aujourd'hui qui boycotte le hamas c'est la maîtresse de l'entité
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Invité Invité
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 3 Aoû 2014 - 16:56
Si ça se confirme alors je ne comprend pas qui gagne quoi dans cette affaire, que cherche l'institution militaire algérien comme avantage dans ce deal?
WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 3 Aoû 2014 - 18:40
Pudge a écrit:
Si ça se confirme alors je ne comprend pas qui gagne quoi dans cette affaire, que cherche l'institution militaire algérien comme avantage dans ce deal?
Pour essayer de repondre a ta question voici un article sur la situation energetique au pays des maréchaux. Ce n'est pas un H.S car bientot on lira le meme type d'article sur la situation energetique au pays des généraux
http://blog.slateafrique.com/nouvelles-du-caire/2014/07/28/l%E2%80%99egypte-dans-le-rouge-12-crise-energetique/ a écrit:
L’Egypte dans le rouge 1/3 : Crise énergétique
L’Egypte a des ressources en gaz et en pétrole, et est actuellement le second producteur africain de gaz, avec une production qui avait doublé depuis 2004– mais elle manque pourtant cruellement d’énergie – les coupures de courant sont très fréquentes, plusieurs heures par jour.
L'interet des generaux est d'eviter le collapse des marechaux car elle compte sur leur armée pour contenir les futurs dangers qui naitront en lybie tout en montrant tout en faisant la bey3a aux sionistes en esperant sortir de leur collimateur.
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Invité Invité
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 3 Aoû 2014 - 20:06
@WRANGEL Merci pour les explications, tout ça est très inquiétant... (J'ai encore des questions mais pour ne pas HS I will wait and see )
WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
http://www.elwatan.com/une/l-engagement-de-l-armee-algerienne-04-08-2014-266833_108.php a écrit:
Attentats terroristes en Tunisie L’engagement de l’armée algérienne La situation sécuritaire ne cesse de se dégrader de l’autre côté de la frontière avec la Tunisie. Dans la nuit de samedi à dimanche, un militaire tunisien a été tué dans une attaque contre une caserne au centre-ouest de Tunis.
Les militaires algériens participent-ils à des opérations de traque des terroristes au-delà de la frontière algéro-tunisienne ? «Affirmatif», répond un officier supérieur de l’armée algérienne. Selon lui, l’intervention militaire algérienne en territoire tunisien est légale. Elle répond aux clauses d’un accord secret de coopération portant sur la sécurisation de la frontière entre la Tunisie et l’Algérie, conclu le 27 mai 2014, dont une copie est enregistrée à l’ONU. Cet accord a été signé à l’occasion de la réunion de la commission mixte de haut niveau en charge des questions frontalières. «L’accord, qui porte sur quatre axes, prévoit l’échange de renseignements et la coordination des opérations destinées à sécuriser la frontière entre les deux pays.»
Le but est d’assurer le succès de la coopération entre les organismes spécialisés respectifs», explique la même source. Secret, cet accord l’est à plus d’un titre puisque, officiellement, l’Algérie a toujours nié que son armée intervient au-delà de ses frontières. Il a fallu attendre la publication par le ministère de la Défense tunisien des dispositions de cette convention pour confirmer cette alliance militaire qui porte, entre autres, sur «l’organisation de réunions et rencontres bilatérales entre les structures des deux parties en charge de la protection de la frontière commune, la coordination de l’action de terrain et l’instauration d’une coopération opérationnelle en matière de sécurisation de la frontière commune pour lutter contre le terrorisme, la contrebande et la criminalité transfrontalière.
Il y est prévu également la mise en place d’un partenariat dans les domaines de l’échange de renseignements en rapport avec la sécurité de la frontière commune, en y consacrant les moyens et mécanismes nécessaires, et l’échange d’expériences en matière de sécurisation des frontières et de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, ainsi que dans le domaine de la formation spécialisée au profit des cadres militaires en Tunisie et en Algérie afin d’accroître leurs connaissances dans les domaines se rapportant à leurs activités communes».
Après la signature de l’accord, le ministre tunisien de la Défense, Ghazi Jéribi, s’est, selon toujours la même source, entretenu avec le secrétaire général du ministère algérien de la Défense, le général Mohamed Zenakhri, sur les moyens d’application de cette intervention militaire commune sur le territoire tunisien. En application de cet accord, le commandant des Groupements des gardes-frontières (GGF), le colonel Mohamed Berkani, a effectué, le 15 juillet, une visite d’inspection à la frontière Est, qui a concerné les trois wilayas frontalières avec la Tunisie (El Tarf, Souk Ahras et Tébessa) qui s’inscrit dans le cadre de l’inspection du dispositif sécuritaire aux frontières tel qu’indiqué dans les termes de la convention de coopération militaire conclue entre l’Algérie et la Tunisie.
Des réunions avec les chefs des opérations, des unités territoriales, des GGF, des postes avancés et des unités d’intervention ont été tenues durant cette mission, dont le but était de vérifier l’interopérabilité des différents intervenants. En effet, les unités opérationnelles ont été déployées au sein des groupes des GGF pour plus de célérité dans la réaction.
Depuis le printemps 2013, la région frontalière algéro-tunisienne du djebel Chaâmbi est en proie à des attentats terroristes. Ce qui a poussé les autorités algériennes et tunisiennes à joindre leurs efforts pour neutraliser ces groupes, en établissant un plan opérationnel coordonné de sécurité. Sur le terrain, pas moins de 80 points de contrôle ont été installés sur les 956 kilomètres de frontière commune, 20 zones militaires fermées ont été créées et 60 000 hommes, tous corps sécuritaires confondus, déployés. Au lendemain de l’attentat mené par deux groupes terroristes, en juillet dernier, dans la région de Henchir Tella, relevant du gouvernorat de Kasserine, qui a causé le décès de 14 militaires et 20 blessés, pas moins de 8000 militaires algériens ont participé à des opérations de ratissage au mont Chaâmbi, aux côtés de leurs homologues tunisiens.
Gaidi Mohamed Faouzi
Si ces informations ne sont pas des inventions pures et simples, elles semblent confirmer laprésence de troupes algeriennes en tunisie
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la foret en montagne et a cheval sur la tunisie et algerie, on devait fair cette accords pour coordonné nos forces, on intervien sur un bande frontaliere donc en depasse pas les 40KM a l'interieure du territoire tunisien, c'est hors de nos frontiere mais ca reste tres tres proche
mbarki_49 Colonel-Major
messages : 2510 Inscrit le : 13/12/2010 Localisation : Casablanca Nationalité : Médailles de mérite :
L’Algérie livrerait des bombardiers MIG 25 RB à l’armée tunisienne
Larbi Amine - publié le Lundi 4 Août 2014 à 17:00 Facebook Google + Twitter LinkedIn Digg Google Technorati Viadeo
Tunis : Les avions de combat de l’ère soviétique, dont le nombre livré, serait indéterminé, ferait partie d’un lot d’armement et de matériel de reconnaissance, livrés à l’armée tunisienne, dans le cadre d’un accord de coopération militaire, passé par les deux pays afin de contrer les menaces terroristes.
A PROXIMITÉ Sheikh Al Mouchawah : Les ‘terroristes’ marocains et algériens s’entretuent en Syrie et en Irak L'Algérie récupère le masque de Gorgone volé et retrouvé en Tunisie Le chef 'terroriste' algérien Mokhtar Belmokhtar se serait établi en Libye La Tunisie s'engage à restituer à l'Algérie le masque de Gorgone Strategy Page : ‘Survivra le terrorisme tant que durera la dictature impopulaire en Algérie’ Un nombre indéterminé de vieux avions soviétiques, de l’armée algérienne, de type Mikoyan-Gourevitch MiG-25 RB, version de bombardement, armée de six bombes de 500 kg, aurait été livrés à la Tunisie, hier, dimanche 3 août.
Il s’agirait selon le site du journal arabophone algérien, elkhabar et du site francophone tunisien kapitalis, d’une partie d’une aide militaire substantielle, accordée par les autorités algériennes à la Tunisie, pour l’aider à combattre les groupes terroristes, qui se trouvent être, pour la plupart d'entre eux, de nationalité algérienne.
Selon le média tunisien, l’Algérie aurait livré, en plus des vieux bombardiers MIG 25, des drones de fabrication sud-africaine, Denel Dynamics Seeker, des avions de reconnaissance, Beach 1900 MSA, et certaines variétés de missiles Sol-Air qui ne saurait servir à la lutte contre les terroristes à moins que ces derniers ne disposent d’avions pour opérer leurs attentats.
Selon ces mêmes sources, la Tunisie, désireuses d’acheter des hélicoptères de combats pour lutter contre la menace terroriste, aurait reçu une promesse d’aide de la part de l’Algérie, qui se chargerait de marchander les prix de ces équipements, au bénéfice de la Tunisie, auprès de marchands d’armes russes.
la foret en montagne et a cheval sur la tunisie et algerie, on devait fair cette accords pour coordonné nos forces, on intervien sur un bande frontaliere donc en depasse pas les 40KM a l'interieure du territoire tunisien, c'est hors de nos frontiere mais ca reste tres tres proche
Quand on regarde les details du plan ca tient la route
Citation :
Le gros des troupes algériennes opérera du côté tunisien et il sera formé de plusieurs sections de commandos de chasse, d’infanterie motorisée, d’un détachement d’artillerie mobile et un détachement du génie militaire qui se chargera de veiller au déminage de la zone, ainsi que de l’ouverture de routes sécurisées dans les maquis. Le génie militaire, dont les soldats ont été les véritables héros de l’ombre pendant la guerre contre le terrorisme, a permis l’édification de casernements au coeur de bastions terroristes et de récupérer des pans entiers de territoires abandonnés au début des années 1990.
L’infanterie motorisée, équipée de blindés légers, s’occupera de cerner le mont Chaâmbi avec les soldats tunisiens en formant des cercles concentriques totalement hermétiques. Les commandos de chasse serviront d’éclaireurs et détermineront les lieux probables dans lesquels les terroristes se terrent ; ils seront accompagnés de guides locaux et de membres du GFS (Groupement des forces spéciales) de l’armée de terre tunisienne. Bien équipés et bien formés, les GFS ont été à la pointe de la lutte antiterroriste et ont une bonne connaissance du terrain. Ces groupes spécialisés dans la traque des terroristes pourront être déposés au sommet par des hélicoptères.
C'est la methogologie des operations jumelles du plan challe, donc ca devrait marcher. A condition que la mise en place se fasse rapidement et discretement, et que l'ennemi ne sache pas qu'une operation est en préparation...
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WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Mar 5 Aoû 2014 - 1:52
http://www.huffpostmaghreb.com/2014/08/04/vacances-destination-alge_n_5646913.html?utm_hp_ref=mostpopular a écrit:
Les trois destinations préférées des Algériens pour les vacances Ces dernières années le mois de ramadhan a coïncidé avec l'été et cela durera encore quelques années de plus. Ce croisement "ramadhan-été" décale la programmation des vacances et raccourci la durée des grandes vacances pour les Algériens. Il crée un rush, au mois août, parmi les vacanciers qui veulent profiter de ce qui reste de la saison estivale.
Les Algériens n'ont pas un vaste choix. Quarante-six destinations seulement, la plupart en Afrique, leur sont accessibles sans visa. L'Algérie est ainsi classée à la 82e place mondiale au même niveau que le Cameroun et le Rwanda selon le dernier rapport " du Visa Restrictions Index 2014" établi par The Henley & Partners.
Les contraintes des visas et les longs délais nécessaires pour l'obtention d'un rendez-vous au niveau des consulats poussent les vacanciers à rechercher une destination "facile sans contraintes administratives" dit Narimane, amatrice de voyages.
"Personnellement, j'aurais préféré qu'un tourisme local soit développé. Les rares endroits touristiques convenables en Algérie se comptent sur les doigts d'une seule main. Ils restent chers comparés aux pays du sud de l'Europe comme l'Espagne ou la Grèce" poursuit-t-elle. Zaki, étudiant, a vu sa demande de visa touristique pour la France refusée. Motif? "La volonté de quitter le territoire des États membres avant l’expiration du visa n’a pas pu être établie".
Zaki s'attendait s'attendait à un tel refus: "J'ai programmé une escapade à Sousse comme plan de secours" dit-il.
Hichem, 27 ans, s’apprête à déposer une demande de visa pour l'Espagne. Rendez-vous obtenu pour septembre (et pris en juillet) mais ne se sent pas rassuré: "C'est ma première demande de visa Schengen, et je ne suis pas optimiste. En tout cas, si on me le refuse, je partirai en Tunisie".
La Tunisie une destination par défaut
Tous les obstacles qui se dressent face aux Algériens pour partir en vacances à l'étranger font de la Tunisie une destination "Plan B". Frontières ouvertes, absence de visa et des relations diplomatiques font de la Tunisie une destination privilégiée. Le fait qu'on puisse s'y rendre par route est un atout qui permet aux petits budgets d'envisager des vacances.
Près d'un million d'Algériens sont attendus en Tunisie après le ramadhan, selon un douanier travaillant au poste frontière de Oum Tboul. "La proximité géographique joue énormément. En plus, les prix sont vraiment attractifs", précise le douanier pour expliquer cette influence. Il vous en coûtera ainsi 19.057 DA pour deux personnes pendant sept nuits à Sousse.
La Turquie, une destination culturelle pour les Algériens
La Turquie a connu une demande croissante ces dernières années avec notamment l'importation de séries télévisées. Elle est convoitée pour ses sites historiques et son Histoire (Istanbul) ou la beauté de ses paysages et les plages qu'elle offre telles que Antalya et Izmir. Les multiples aller-retour des commerçants "indépendants" durant les 10 dernières années ont tracé un chemin pour une diaspora algérienne qui a préféré la Turquie à l'Europe.
"J'ai toujours voulu partir en Europe pour m'y installer mais quand j'ai découvert Istanbul j'ai tout de suite apprécié. D'abord je ne me sens pas dépaysé vu la ressemblance culturelle et religieuse et le décor turc est semblable à un pays européen. D'ailleurs je vis à Beyoğlu rire... ( quartier situé dans la partie européenne d'Istanbul, ndlr)", témoigne Sofiane, un Algérien qui "gère des affaires" sur place. La facilité d'obtention du visa turc joue aussi. Le dépôt d'un simple formulaire et 5.000 DA de frais suffisent et la réponse est dans 99.99% des cas positive en seulement deux jours. "On a voulu supprimer les visas entre les deux pays, mais la partie algérienne n'a pas suivi" déclare un fonctionnaire de l'ambassade turc en Algérie.
Pour les agences de voyages, la Turquie est la destination tendance à des prix abordables, à partir de 50.000 DA la personne huit jours et sept nuits (billet non inclus). "Nous avons énormément de familles qui ont choisi la Turquie pour la première fois, d'autres ont fait d'elle une destination habituelle", déclare une gérante d'une agence de voyages à Alger.
Le Maroc en attendant que les frontières s'ouvrent
Avec 10 millions de touristes recensés l'an dernier, le Maroc est un pays à forte attraction. Mais, la fermeture des frontières entre l'Algérie et le Maroc a fait d'elle une destination "relativement chère" en raison du billet d'avion. "J'ai acheté mon billet à 44.000 DA chez Air Algérie" témoigne Amira, déléguée médicale, qui a tout programmé pour passer une semaine au Maroc.
Les Algériens se tourneraient tous vers le Maroc si les frontières venaient de s'ouvrir. "C'est un pays très beau que beaucoup d'algériens n'ont pas encore visité. La plupart préfèrent voyager en voiture et cela n'est pas possible pour le moment", confie Mehdi, co-fondateur d'un site voyagiste.
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Invité Invité
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 7 Aoû 2014 - 8:00
Citation :
En Algérie, l'autoroute la plus chère du monde
Les premiers kilomètres sont trompeurs pour qui prend le volant à partir d’El-Issa, à l’extrême ouest de l’Algérie. C’est même à s’y méprendre : on croirait rouler sur une autoroute, toute neuve, une vraie, avec son revêtement, ses rocades, ses panneaux. Les premiers signes apparaissent au bout d’une demi-heure, ce groupe d’hommes, par exemple, qui agitent les bras comme des naufragés sur la bande d’arrêt d’urgence. Ils demandent « de l’eau, de l’eau ». Sitôt bu, ils m’engueulent. « C’est très dangereux de s’arrêter sur l’autoroute Est-Ouest quand les gens vous font des signes. » Puis ils se présentent : ils sont balayeurs d’autoroute. « Ce métier n’existe pas », je leur dis. C’est une blague, j’en suis sûre, les Algériens ont un génie de l’absurde, capable de tourner les choses les plus sinistres en chef-d’œuvre d’humour. « Ça n’existe pas sauf en Algérie, rectifie l’un. Chaque équipe balaie 30 km par semaine, toujours les mêmes. » Il a raison. La chaussée est tordue, une malfaçon, les machines n’arrivent pas à la nettoyer. Les balayeurs montrent l’asphalte tout juste posé et déjà crevassé, la signalisation en désordre où les kilomètres augmentent au lieu de décroître, et préviennent qu’un peu plus loin, du côté d’Aïn Nehala, la route vient de s’affaisser. Puis, triomphants, ils concluent : « Le tronçon où nous sommes est le plus réussi. » Je leur demande jusqu’où va l’autoroute.« Personne ne sait où elle peut vous conduire. Bon voyage. »
UN MONSTRE NOURRI DE PÉTROLE, D'ARNAQUES ET DE SCANDALES
Le voyage ? Il suffit de se laisser glisser, croit-on, sur 970 km de bitume, d’un bout à l’autre de l’Algérie, du Maroc à la Tunisie. Lancée en 2006 sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, l’autoroute Est-Ouest devait être le symbole d’un pays ambitieux qui se reconstruit après une décennie sanglante, une bravade face à tous les « printemps arabes » qui ont secoué la région, partout sauf en Algérie. Huit ans plus tard, toujours pas terminée, l’autoroute se révèle une des plus chères du monde. Mais surtout elle est devenue un monstre familier, nourri de pétrole, d’arnaques, de scandales, et dont toute l’Algérie se délecte des caprices. La première étape doit être Oran, forcément, la grande ville de l’Ouest. Tout le monde me l’a répété avant mon départ, même Omar Benderra, économiste de talent, qui n’a pas mis les pieds dans son pays depuis plus de vingt ans. Benderra est un des premiers à avoir été contraint à l’exil, au début des années 1990, quand l’Algérie commençait à s’enfoncer dans la « sale guerre », prise en tenailles entre l’islam politique et le régime des généraux, entre le terrorisme et la lutte antiterrorisme. Ça a duré dix ans, 200 000 morts. A l’époque, je débutais en Algérie et Omar voulait me laisser entrevoir la violence qui imprègne toute situation là-bas. Il avait commencé ainsi : « La première fois que j’ai vu une femme nue, elle était morte. J’avais 7 ans. » L’autre soir – c’était il y a quelques semaines, juste avant ce voyage au Maghreb –, nous parlions de nouveau avec Omar de violence et d’Algérie. Mais la violence de l’argent cette fois, un ouragan de milliards : dans les années 2000, la hausse du baril de pétrole – passé de 40 à 140 dollars – a catapulté l’Algérie du rang de nation surendettée à celui de grand argentier de la Banque mondiale. Cette manne soudaine a, paradoxalement, dévoilé le pays : pas de logements, pas de routes, un chômage que personne ne se risque plus à recenser, aucun investissement public depuis vingt-cinq ans. « Sans cet afflux de dollars, je ne sais pas si l’Algérie existerait encore, dit Omar. A Oran, tu sentiras l’argent, c’est la cité des milliardaires. »
« BRAQUAGE À L'ENVERS » (fallait la trouver celle la )
Ça y est, je suis à Oran, dans le hall de l’Hôtel Sheraton, construit tout en verre au moment du boom pétrolier. « Un miracle », répète en boucle le personnel, comme pour s’en convaincre. « Qui bâtirait dix-huit étages en verre dans un pays qui redoute encore les attentats ? » En face de moi, la responsable d’une banque internationale chipote un mini-croissant. En Algérie, elle a découvert ce qu’elle appelle « les braquages à l’envers ». D’habitude, un voyou fait irruption dans une agence et ressort avec les billets, la scène est connue. Ici, c’est l’inverse. Quelqu’un entre, traînant des sacs-poubelle (« Car ces gens-là utilisent toujours des sacs-poubelle »,note doucement la banquière). Il les vide sur le comptoir : des millions de dinars, en cash. L’Algérie n’exige aucun justificatif de provenance. La banquière est songeuse : « Ce serait un formidable paradis fiscal si le pays était fiable, mais les circuits parallèles ont pris tant d’importance qu’ils ont fini par remplacer presque totalement les règles officielles. Aujourd’hui, en Algérie, la normalité, c’est l’illégal. » Autour de nous, les seuls à avoir l’air riches sont les étrangers, costume et bijoux de prix, comme les deux businessmen indiens à la table à côté. Ils vendent de la viande de buffle à un mince jeune homme en polo, qui annonce : « J’en voudrais quatorze conteneurs congelés et cinq sous vide. Vous avez des petits pois aussi ? » Il les regarde à peine : il a toujours méprisé secrètement ceux qui, comme ces Indiens, flambent en fringues ou en grands hôtels. « Des pigeons », il pense. L’argent ne se montre pas ici, ou alors seulement pour les mariages et les voitures. Qui oserait étaler ses richesses quand on ne sait pas de quoi demain sera fait ? Aucun Algérien n’investit plus chez lui, et les étrangers encore moins : la loi du 51/49 les contraint de laisser à l’Etat la majorité du capital. Les capitaux partent à Dubaï, parfois à Paris, l’habitude. Au noir, bien sûr. Et le pays s’est transformé en épicerie géante, entièrement approvisionné de l’extérieur, où les habits, la nourriture, les équipements sont déchargés par conteneurs pour 38 millions d’habitants.
« MA PART DE PÉTROLE »
Sur le parking, Samia aussi attend des fournisseurs, mais brésiliens. « Les décideurs algériens, qui trustaient jusque-là les importations, ne pouvaient plus continuer à manger tout seuls. Trop d’argent. On a fait notre “printemps arabe” à nous : vous voulez garder le pays ? D’accord, mais il faut revoir la distribution. Moi aussi je veux ma part de pétrole. » « Ma part » : c’est l’expression du moment, celle qu’on entend scander dans l’Algérie entière, de bas en haut. Samia lève les yeux au ciel. « Ça devient pénible d’ailleurs ! » Et sur le ton de la ménagère au marché, elle se plaint de « l’augmentation de la corruption » : « Les cadres de l’administration se tirent la concurrence entre eux, du genre “j’ai eu mieux que toi”. Il leur faut toujours plus d’argent, plus de portables. » Elle joue avec les clés de sa Mercedes, n’arrive pas à partir. Où irait-elle ? Et pour quoi faire ? « Le problème, c’est l’ennui », dit-elle. Abyssal. Etouffant. « Même pas un centre commercial comme au Maroc. » Il faut aller à Paris pour le shopping, à Hammamet pour s’amuser. Aujourd’hui, son cours de fitness est déjà terminé (« Je le fais au club de l’hôtel, il y a moins d’Algériens »). Son cours d’espagnol ne commence qu’à 18 heures. Tout le monde s’y rue. Avec l’effondrement de l’immobilier en Espagne, les villas en Andalousie se vendent au prix d’un F2 ici. Madrid facilite les visas en prime, pour doper le marché. Samia pense que maintenant elle est parée, des papiers et un toit à l’étranger, des fortunes planquées chez elle – en euros ou en dollars bien sûr, selon le marché noir. Comme si elle devait s’enfuir dans la nuit. Omar Benderra m’avait prévenue : « Les Algériens n’ont pas confiance en leur propre pays. » Je voudrais que Samia me parle de l’autoroute Est-Ouest. Le projet a été attribué en 2006 à deux consortiums, l’un chinois, l’autre japonais, pour 11 milliards de dollars – on en est déjà à 18. Des tronçons entiers restent à faire ou à refaire.
SEULEMENT SIX STATIONS-SERVICES
« L’autoroute Est-Ouest ?, répète Samia. C’est comme le reste, une réalisation livrée clés en main, confiée à ceux qui garantissaient le maximum de commissions. Les Chinois n’ont pas eu de chance, les pauvres. Ils ont été corrects, bakchichs payés, travail terminé, mais deux réseaux de corruption rivaux se sont balancés entre eux. Les Japonais, c’est pire. » Elle s’interrompt. Finalement, elle a besoin d’un shampoing. « Rappelez-moi. » Son portable ne répond plus. Sur l’autoroute, un panneau indique « Prudence, le danger est plus rapide ». Un autre : « Conduire est un plaisir, un art, une éducation ». On a faim. On a soif. On n’a plus d’essence. Depuis que je suis en Algérie, les stations-service deviennent une obsession. Six seulement ont été construites sur les quarante-deux prévues le long de l’autoroute. « Chaque équipement suscite son appel d’offres et donc ses propres commissions : visiblement, les responsables ne sont toujours pas d’accord sur ce dossier », m’avait expliqué Lyas, jeune journaliste à Alger, un des meilleurs spécialistes du dossier.
Finalement, une pompe apparaît, du côté de Chlef. Une mariée en robe blanche fait la file aux toilettes, son voile étendu sur le sèche-mains, tandis que la « dame pipi » lance de puissants youyous. Sur le parking, des familles boivent le café, certaines venues seulement « en visite sur l’autoroute ». Une infirmière de la région commente l’installation d’un fleuriste près de chez elle. « Un fleuriste, vous imaginez ! Il devait y en avoir deux dans tout Alger il y a quinze ans. » Soupirs d’aise. Avant, elle avait d’autres préoccupations, par exemple, les coupures incessantes d’eau et d’électricité. Il ne reste plus que celles du gaz, dont le pays est producteur. « Pour une Française qui se chauffe chez elle au gaz algérien, ça doit paraître bizarre. Pour nous, non. C’est normal. » Son mari, employé au tribunal, a été augmenté de 100 % en 2011, avec rattrapage sur deux ans, comme toute la fonction publique. C’était en plein « printemps arabe », le régime algérien a lâché beaucoup, très vite. « On a même pas eu besoin de faire une émeute », dit le mari. Dans son service, la plupart des collègues considèrent leur salaire, non plus comme la contrepartie d’un travail, mais comme « leur part ». Lui aussi. Les ventes de voitures ont presque doublé en deux ans, tout le monde a voulu la sienne. Lui aussi. Pendant ce printemps-là, en 2011, la presse internationale harcelait au téléphone les militants à Alger, persuadée que le pays serait le premier à exploser. « A la première manifestation, on était 3 000 peut- être, se souvient Moumen Khelil, de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme. Les passants s’arrêtaient pour nous insulter. A l’étranger, personne ne voulait me croire. » Même les lois, adoptées dans la foulée pour restreindre la liberté d’association et de manifestation, sont passées presque inaperçues. Un peu plus loin, après Alger, une petite ville derrière un pont, au milieu des oliviers. Visiblement, l’arrêt d’autobus est l’endroit où s’afficher. Les jeunes gens parlent de l’Ansej, cette agence qui dispense un crédit pour aider les moins de 35 ans à monter une microentreprise. « Grâce à la campagne présidentielle, on l’a tous eu », dit un chômeur. Théoriquement, il faut rembourser. Il ne le fait pas. « J’y ai droit, c’est ma part », proteste le chômeur. Il n’a pas voté Bouteflika. D’ailleurs, personne ne lui a demandé. Ce qui compte, « c’est que le pays reste tranquille », affirme un étudiant. Pour toucher le crédit de l’Ansej, « il faut un piston, ce qui implique une chaîne de cinq ou six personnes à mobiliser, puis à récompenser. L’argent circule un peu. Ça occupe. Ça calme. » Ali Mendjeli, la nouvelle ville de Constantine est habitée par 300 000 habitants. Un quartier qui s'est peuplé en 10 ans. Des grands ensembles plantés au milieu des champs. Ici ont été relogées des familles de plusieurs bidonvilles de Constantine aujourd'hui rasé par les autorités. | BACHIR BELHADJ POUR "LE MONDE" C’est en allant vers Constantine que le voyage commence à se gâter. Après le tronçon chinois à l’ouest, les 400 km restants ont été attribués au consortium japonais Cojaal. On croise des convois de fortune, automobiles et camions se collant en cortège prudent derrière un véhicule qui paraît connaître les ruses. Entre soi, on se téléphone pour se signaler les dangers, ce bout de bitume déchiré où trois colonels se sont tués la semaine précédente, cet accotement devenu célèbre pour ses attaques de voitures. La route est parsemée des signes de sa propre débâcle, entrepôts à l’abandon gardés par des hommes en armes, flottille d’engins qui rouillent. Cojaal est rentré au Japon.
RUINES ET IMMEUBLES EN CONSTRUCTION
Dans le paysage vide, ces ruines jurent étrangement avec des immeubles en construction, ou tout juste terminés, tours surgies du néant, plantées en plein champ entre le ciel et l’autoroute. Le problème du logement est le premier motif d’émeutes à travers le pays, il en manque cinq millions. Abdelaziz Bouteflika a promis que son prochain mandat, le quatrième, résoudrait la crise de l’habitat. A la Boule, sur les hauteurs de Constantine, le déménagement du bidonville s’est passé au petit matin, il y a quelques mois. La police, la gendarmerie, les brigades antiémeute encerclent les cahutes. Les gens sortent, effarés. « Montez dans les camions », ordonne un gradé. Le chef de daïra, un équivalent du sous-préfet, regarde de loin sans oser s’avancer. A vrai dire, le relogement avait été annoncé quelques jours plus tôt, mais qui était assez fou pour y croire ? Depuis cinq ans, date de la présidentielle précédente, un fonctionnaire passait régulièrement, jurant que des appartements allaient être attribués. Ce matin-là, le convoi démarre. Ceux qui se retournent aperçoivent les bulldozers qui s’avancent déjà vers les baraques. Certains n’ont aucune idée de l’endroit où ils sont conduits. Tous sont nés au bidonville et y ont toujours vécu. Les camions s’arrêtent à Ali-Mendjeli, une ville nouvelle, à 25 km de Constantine. Les immeubles sont plantés par lots, accolés les uns aux autres comme au jugé, sans véritables rues ni éclairage, hormis deux grandes artères qui transpercent l’ensemble de part en part. Un numéro d’appartement est attribué à chaque famille. On grimpe les étages, encadrés de policiers. Au troisième, quelqu’un proteste qu’il préférerait un rez-de-chaussée, son père est handicapé. Le gradé se fâche : « Ça ne te plaît pas, ingrat ? Prends tes affaires et retourne d’où tu viens. Même si tu dois mourir, tu n’auras pas autre chose : c’est ici ou rien. » Un chef de travaux les regarde s’installer. « Ça devrait être le plus beau jour de leur vie, ils ont enfin un vrai logement et on dirait des prisonniers. » En une dizaine d’années, Ali-Mendjeli est passé de 16 000 personnes à presque 200 000 : les trente-cinq bidonvilles de Constantine y sont relogés, l’un après l’autre. « Tous les cannibales se retrouvent empilés là, sans aucune planification », constate le chef de travaux. Des grues passent, balançant leur bras articulé, l’air est saturé de bruit et de poussière. Ali Mendjeli paraît un chantier permanent. Le chef dit : « Ça va devenir la Colombie. » Dans les nouveaux appartements, aucun des « bidonvillois » ne parvient à dormir les premiers jours, trop de pièces, trop grandes, trop blanches. « Remplis-moi la baignoire », finit par demander Mohamed à sa femme. Il est intimidé. « Des baignoires, je n’en avais vu qu’à la télé. » Accroupie autour de la vasque, la famille regarde l’eau couler. Le père entre dans le bain. « J’étais un dauphin, je suis resté tout l’après-midi. » Chacun crie : « Je veux mon tour. » Et chacun l’a. Depuis, personne n’a plus repris de bain. La baignoire sert de réservoir, remplie à ras bord, « en cas de problème ». A travers tout l’appartement, des câbles de toutes sortes zèbrent le plafond, à la manière de cordes à linge. Le père est électricien, la mère aurait voulu être prof. Aucun suivi social n’est prévu.
« CHACUN VEUT ÊTRE LE CHEF »
A Ali-Mendjeli, il y a peu de commerces, quelques écoles, un terrain de football, parfois un ramassage d’ordures. Un coiffeur a remonté quatre planches, comme son ancien salon au bidonville. Selon lui, personne ne s’est installé là volontairement. « Mais recevoir un appartement en Algérie, c’est une chose qui n’arrive pas deux fois dans la vie. En général, d’ailleurs, ça n’arrive même pas une fois. » Les deux commissariats ferment à 18 heures, les ambulances refusent de venir sans escorte policière. La nuit, chaque ancien bidonville affronte les autres en batailles rangées. « La problématique est simple : chacun veut être le chef et contrôler les choses importantes, la drogue ou les pièces de voiture », explique un gaillard en marcel. Il est surnommé « Marlon Brando ». C’est bien vu. Il répare une camionnette, musclé, barbouillé de cambouis, entouré d’enfants qui portent en triomphe un petit garçon aux dents cariées. « Avant, on faisait des émeutes contre le régime. Maintenant, c’est entre nous, explique « Marlon Brando ». Ils nous ont jetés ici en disant : “Mangez-vous les uns les autres.” C’est ce qui se passe. » Plus loin, on voit une décharge, puis une autre, puis un terrain vague, puis de nouvelles constructions. Deux cent mille habitants devraient encore arriver. Seules les entreprises turques arrivent à tenir le rythme, monter une carcasse d’immeuble en cinq jours. Aucune information n’est disponible sur leur respect des normes sismiques. La ville n’a plus ni représentant ni élu depuis que le maire du Khroub, la commune voisine, s’en est vu retirer la gestion après la présidentielle de 2014. Membre du Front des forces socialistes (FFS, le parti historique d’opposition), il avait soutenu la candidature d’Ali Benflis et pas d’Abdelaziz Bouteflika. Le chef de chantier lâche les chiens avant de quitter l’entrepôt. Il dit : « Je travaille sur une bombe. Que Dieu nous garde. »
PLUS D'AUTOROUTE
Pour repartir, il faut prendre le tunnel. Il est fermé, pas encore fini ou déjà effondré, le policier posté au rond-point ne sait pas. A présent, on roule sur un cimetière d’autoroute. Certains ponts n’ont qu’une demi-arche. D’autres enjambent le vide. Les voitures zigzaguent entre les lanières de revêtement. Ça y est. Il n’y a plus d’autoroute. On roule sur la terre. Des gens marchent à pied. A la Cour suprême, une instruction est en cours à la fois contre les consortiums japonais et chinois. Dix-huit personnes sont mises en examen, essentiellement pour corruption, les commissions versées à la signature pour l’attribution du chantier atteindraient 16 % de la facture. Pendant les travaux, 5,3 % supplémentaires auraient été versés. Le mécanisme est enfantin : les différentes administrations créent des contraintes, qu’il faut payer pour lever. La procédure a été ralentie, le temps de l’élection présidentielle. Selon un avocat, « les Japonais n’ont pas réussi à finir, parce qu’ils n’arrivaient pas à gérer les différentes lignes de corruption ». Dans un café, à l’entrée de la nationale, le garçon les a vus s’enfuir « pendant la nuit, entourés de gardes du corps ». Il se demande si Abdelaziz Bouteflika se représentera à un cinquième mandat. Qu’est-ce qu’il pourrait encore promettre ? Le garçon ne réfléchit pas : « Le Mondial de football, s’il reste du pétrole. On en a pour quinze ans, il paraît. » Il manque 121 km de terrassement jusqu’à la Tunisie. Je fais demi-tour. Je voudrais retourner à Sidi Hamed, où cent trois personnes furent égorgées en 1998.
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 7 Aoû 2014 - 10:59
Citation :
La Banque d’Algérie sonne le tocsin
La Banque d’Algérie (BA) a dressé un tableau noir de l’économie algérienne au premier trimestre de l’année 2014. Le risque de crise est réel.
Les déficits menacent de devenir chroniques dans les prochaines années. Balance des paiements, balance commerciale, etc., la boucle infernale des déficits se met à tourner à nouveau et mine l’économie du pays, plus que jamais vulnérable face «aux autres risques pesant sur les perspectives à court terme de l’économie mondiale».
Autrement dit, la volatilité des prix du pétrole est un mal qui dure, mais contre lequel le pays est désarmé faute d’une économie de substitution à la rente pétrolière. «Après l’excédent de la balance extérieure en 2013, pour la quatrième année consécutive suivant le choc externe de 2009, l’évolution de la balance des paiements extérieurs au premier trimestre 2014 confirme la vulnérabilité de celle-ci à toute contre-performance des exportations d’hydrocarbures», écrit la Banque d’Algérie dans sa note de conjoncture détaillant la situation monétaire et financière du pays au premier trimestre 2014.
L’économie du pays s’est pris les pieds dans le tapis glissant des prix du pétrole sur les marchés internationaux. La Banque centrale fait constater que le prix du baril de brent s’est inscrit à la baisse sur le marché international de l’énergie au cours du premier trimestre 2014, passant de 111,4 dollars début janvier à 107 dollars fin mars. «Le prix moyen mensuel du pétrole algérien a évolué dans la fourchette de 108,35 à 110,62 dollars/baril au cours du premier trimestre 2014, s’inscrivant à la baisse. En moyenne trimestrielle, le prix du pétrole algérien s’est établi à 109,55 dollars/baril au premier trimestre 2014, en baisse de 2,6% par rapport au premier trimestre 2013 (112,51 dollars/baril)», note la Banque d’Algérie. L’équation est simple : l’économie va mal lorsque les prix du pétrole suivent une évolution descendante sur les marchés internationaux. Double bémol : les recettes sont affectées décidément non seulement par la baisse des cours du brut, mais aussi par une production d’hydrocarbures qui marque le pas.
Contraction des exportations
L’institution de Mohamed Laksaci fait bien de le souligner, d’ailleurs : «La contraction des exportations d’hydrocarbures en valeur (-12%) au cours du trimestre sous revue est due dans une large mesure au fort recul des quantités d’hydrocarbures exportées (-9%) par rapport au premier trimestre de l’année 2013. Elles se sont établies à 15,57 milliards de dollars au premier trimestre 2014 contre 17,66 milliards au cours du même trimestre de l’année 2013.»
Dans la foulée de la baisse des recettes, la Banque d’Algérie a enregistré un amenuisement de l’excédent de la balance commerciale à 1,84 milliard de dollars au premier trimestre 2014 contre 3,78 milliards de dollars au titre de la même période de 2013. La note de la BA rappelle que le deuxième trimestre 2013 avait enregistré un déficit en la matière, reflétant la vulnérabilité de la balance commerciale au profit des exportations d’hydrocarbures dont la contraction en volume persiste. C’est que l’amont pétrolier et gazier pédale dans la semoule. Le compte courant de la balance des paiements extérieurs affiche également un déficit de 470 millions de dollars au cours de ce trimestre, résultant de l’amenuisement de l’excédent de la balance commerciale comparativement au premier trimestre 2013.
La Banque d’Algérie souligne que «le déficit du compte courant extérieur, quoique faible, interpelle sous l’angle de la capacité d’ajustement en matière d’exportations d’hydrocarbures en volume». Dans ses toutes récentes prévisions, la Banque mondiale indique que le solde de la balance des comptes courants de l’Algérie se situera à +0,7% du PIB en 2014 (contre une prévision de +2,6% publiée en janvier dernier) tandis que pour 2015 et 2016, il devrait être carrément négatif, respectivement à -1,7% et à -3,4%.
En ceci, la Banque mondiale se montre encore plus pessimiste que l’autre grande institution de Bretton Woods, en l’occurrence le Fonds monétaire international (FMI), qui table, pour sa part, sur un solde de la balance de comptes courants à 0,5% du PIB en 2014 et à -1,3% du PIB en 2015. En vérité, l’Algérie va mal. Le gouvernement, qui refuse obstinément d’admettre la gravité de la situation économique, va sans nul doute vers des décaissements aussi importants que les précédents dans le cadre de la loi de finances 2015 et la tranche annuelle du plan quinquennal 2015-2019. C’est davantage de dépenses. Aucun effort de rigueur n’est entrepris à même d’endiguer les déficits.
La chronique de Benchicou : Comment Bouteflika a ruiné les espoirs économiques algériens (1)
1. Il y a quinze ans, il promettait de faire de l’Algérie l’Eden africain.
Aujourd’hui, la Banque d’Algérie nous annonce notre entrée en enfer : dans sa note de conjoncture économique pour le premier trimestre 2014, publiée lundi 4 août, elle nous confirme ce que l’on redoutait : avec la baisse des revenus pétroliers, notre pays s’installe dans le noir. Comme il y a quinze ans, l’Algérie ne sait toujours rien faire d’autre que de vendre du pétrole. Du pétrole et pas autre chose. Bouteflika, à la différence de ceux qui l’ont précédé, a fait du pétrole le moteur de sa stratégie de pouvoir : le pétrole pour acheter la paix sociale, le pétrole pour inonder les souks et flatter les estomacs, le pétrole pour enrichir la pègre pétrolière internationale et s’assurer de son amitié, le pétrole pour s’offrir une réputation…
Le pays qui consacrait une enveloppe de 8 milliards de dollars aux achats à l’étranger sous Zéroual, en dépense presque sept fois plus sous Bouteflika : plus de 55 milliards de dollars en 2013. C’est le prix de la tranquillité. Pourquoi produire, dans ces conditions ? Le choix du clan Bouteflika était fait : alliance avec les barons du marché informel, les seigneurs de l’import ; au diable les managers investisseurs ! À son arrivée, en 1999, l’Algérie était dépendante à 98% du pétrole ; quinze ans plus tard, nous sommes toujours dépendants à 98% du pétrole. Le choix de l’équipe au pouvoir fut de privilégier l’économie rentière et l’économie de création de richesses. Une usine ça met du temps à se monter tandis qu’un conteneur arrive en 48 heures au port.
2. Il y a quinze ans, il promettait de faire de l’Algérie le plus grand dragon arabe et africain.
Comme les Coréens, plus grand dragon d’Asie, devenus treizième puissance économique mondiale en quinze ans ! Quinze ans ! Le temps passé par Bouteflika à nous gouverner.
À défaut d’être les dragons de l’Afrique, nous en étions devenus l’Oncle Picsou. Il y avait tellement d’argent dans les caisses et si peu de projets, que nous en avons prêté au Fonds monétaire international ! Il faut dire qu’en 2011, l’excédent commercial était de 20 milliards de dollars. Un pactole en ces temps de Printemps arabe et de menaces sur les autocraties ! « Bouteflika dégage ! » ? Mais pourquoi, quand il y a tellement d’argent pour tous ?
On garda Bouteflika et ses milliards. Bouteflika et son absence de vision. On oublia que le pétrole c’est comme un mensonge, que son effet ne dure qu’un temps.
L’alerte de la Banque d’Algérie du 4 août dernier rappelle que l’Algérie n’a plus les moyens de sa politique. Oncle Picsou est sur la voie d’être ruiné. Le pétrole cher, c’est fini ! Le pays dépend à 98% du pétrole mais le pétrole ne rapporte plus comme avant. Il se raréfie : les quantités d’hydrocarbures exportées ont baissé de 7,3%, en 2013. Nos jours sont comptés. Sauf miracle, bien entendu. Mais en économie, les miracles se construisent. Chez nous, en quinze ans, il ne s’est rien construit de solide. Sauf, peut-être une équipe de football, avec des gamins nés en France, formés en France et qui jouent pour nous, le temps d’une Coupe du monde, le temps d’oublier qu’on ne sait rien faire que de vendre du pétrole, que nos jours sont comptés et que les miracles se construisent.
Le marché s’était retourné brusquement, résultat de la crise financière mondiale, de la constitution d’importants stocks de pétrole aux États-Unis et de l’offre additionnelle de sources d’énergie non conventionnelle. En plein feuilleton Val-de-Grâce, pendant qu’on suivait les matches de qualification pour la Coupe du monde de football, on apprit la chute effarante de l’excédent commercial passé de 20 milliards de dollars en 2011 à 0,13 milliards de dollars. Il y avait moins de pétrole à vendre, les prix étaient en baisse et l’Algérie importait toujours plus avec moins de rentrées.
Nous sommes coincés.
3. Mais cette note du 4 août finira dans la poubelle, comme toutes celles qui l’on précédée.
Les dirigeants politiques n’aiment pas qu’on leur mette sous le nez leurs échecs puisque, comme chacun le sait, nous vivons dans le plus beau pays du monde, sous la protection de gouvernement vigilant.
Quand une bouche plus courageuse que d’autres formule une vérité, elle est immédiatement contredite par les virtuoses du poker menteur. L’ex- P-DG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, qui sait de quoi il parle, annonce que les gisements de pétrole sont en « déclin » et les réserves sont « modestes » ? Il est immédiatement contredit pas son ministre de tutelle, Youcef Yousfi pour qui « l’Algérie continuera à produire du pétrole et des hydrocarbures en général pendant « de longues années encore ». Et lorsque le ministre des Finances, Karim Djoudi, laisse entendre qu’il n’y a plus d’argent en caisse, que les salaires comme les pensions ne seront plus augmentés, il est aussitôt recadré par le chef du gouvernement, Abdelmalek Sellal, qui jure ses grands dieux que tout va à merveille dans ce territoire coupé du monde qui s’appelle l’Algérie.
Et puis, nous qui ne sommes jamais devenus dragons de rien, ou alors un dragon édenté, nous sommes quand même plus forts que la Corée, dragon asiatique ! Qui n’a pas dansé, au deuxième but de Halliche ?
En quinze ans, la Corée a appris à vendre la dernière technologie ; nous, des illusions.
Pour notre grand malheur, un match de football ne dure que 90 minutes ; le mandat de Bouteflika, cinq ans.
Une Coupe du monde s’achève au bout d’un mois, le règne de Bouteflika, jamais.
messages : 1513 Inscrit le : 17/07/2010 Localisation : Sahara Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 7 Aoû 2014 - 11:21
moulay ismaiil a écrit:
Citation :
En Algérie, l'autoroute la plus chère du monde
Les premiers kilomètres sont trompeurs pour qui prend le volant à partir d’El-Issa, à l’extrême ouest de l’Algérie. C’est même à s’y méprendre : on croirait rouler sur une autoroute, toute neuve, une vraie, avec son revêtement, ses rocades, ses panneaux. Les premiers signes apparaissent au bout d’une demi-heure, ce groupe d’hommes, par exemple, qui agitent les bras comme des naufragés sur la bande d’arrêt d’urgence. Ils demandent « de l’eau, de l’eau ». Sitôt bu, ils m’engueulent. « C’est très dangereux de s’arrêter sur l’autoroute Est-Ouest quand les gens vous font des signes. » Puis ils se présentent : ils sont balayeurs d’autoroute. « Ce métier n’existe pas », je leur dis. C’est une blague, j’en suis sûre, les Algériens ont un génie de l’absurde, capable de tourner les choses les plus sinistres en chef-d’œuvre d’humour. « Ça n’existe pas sauf en Algérie, rectifie l’un. Chaque équipe balaie 30 km par semaine, toujours les mêmes. » Il a raison. La chaussée est tordue, une malfaçon, les machines n’arrivent pas à la nettoyer. Les balayeurs montrent l’asphalte tout juste posé et déjà crevassé, la signalisation en désordre où les kilomètres augmentent au lieu de décroître, et préviennent qu’un peu plus loin, du côté d’Aïn Nehala, la route vient de s’affaisser. Puis, triomphants, ils concluent : « Le tronçon où nous sommes est le plus réussi. » Je leur demande jusqu’où va l’autoroute.« Personne ne sait où elle peut vous conduire. Bon voyage. »
UN MONSTRE NOURRI DE PÉTROLE, D'ARNAQUES ET DE SCANDALES
Le voyage ? Il suffit de se laisser glisser, croit-on, sur 970 km de bitume, d’un bout à l’autre de l’Algérie, du Maroc à la Tunisie. Lancée en 2006 sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, l’autoroute Est-Ouest devait être le symbole d’un pays ambitieux qui se reconstruit après une décennie sanglante, une bravade face à tous les « printemps arabes » qui ont secoué la région, partout sauf en Algérie. Huit ans plus tard, toujours pas terminée, l’autoroute se révèle une des plus chères du monde. Mais surtout elle est devenue un monstre familier, nourri de pétrole, d’arnaques, de scandales, et dont toute l’Algérie se délecte des caprices. La première étape doit être Oran, forcément, la grande ville de l’Ouest. Tout le monde me l’a répété avant mon départ, même Omar Benderra, économiste de talent, qui n’a pas mis les pieds dans son pays depuis plus de vingt ans. Benderra est un des premiers à avoir été contraint à l’exil, au début des années 1990, quand l’Algérie commençait à s’enfoncer dans la « sale guerre », prise en tenailles entre l’islam politique et le régime des généraux, entre le terrorisme et la lutte antiterrorisme. Ça a duré dix ans, 200 000 morts. A l’époque, je débutais en Algérie et Omar voulait me laisser entrevoir la violence qui imprègne toute situation là-bas. Il avait commencé ainsi : « La première fois que j’ai vu une femme nue, elle était morte. J’avais 7 ans. » L’autre soir – c’était il y a quelques semaines, juste avant ce voyage au Maghreb –, nous parlions de nouveau avec Omar de violence et d’Algérie. Mais la violence de l’argent cette fois, un ouragan de milliards : dans les années 2000, la hausse du baril de pétrole – passé de 40 à 140 dollars – a catapulté l’Algérie du rang de nation surendettée à celui de grand argentier de la Banque mondiale. Cette manne soudaine a, paradoxalement, dévoilé le pays : pas de logements, pas de routes, un chômage que personne ne se risque plus à recenser, aucun investissement public depuis vingt-cinq ans. « Sans cet afflux de dollars, je ne sais pas si l’Algérie existerait encore, dit Omar. A Oran, tu sentiras l’argent, c’est la cité des milliardaires. »
« BRAQUAGE À L'ENVERS » (fallait la trouver celle la )
Ça y est, je suis à Oran, dans le hall de l’Hôtel Sheraton, construit tout en verre au moment du boom pétrolier. « Un miracle », répète en boucle le personnel, comme pour s’en convaincre. « Qui bâtirait dix-huit étages en verre dans un pays qui redoute encore les attentats ? » En face de moi, la responsable d’une banque internationale chipote un mini-croissant. En Algérie, elle a découvert ce qu’elle appelle « les braquages à l’envers ». D’habitude, un voyou fait irruption dans une agence et ressort avec les billets, la scène est connue. Ici, c’est l’inverse. Quelqu’un entre, traînant des sacs-poubelle (« Car ces gens-là utilisent toujours des sacs-poubelle »,note doucement la banquière). Il les vide sur le comptoir : des millions de dinars, en cash. L’Algérie n’exige aucun justificatif de provenance. La banquière est songeuse : « Ce serait un formidable paradis fiscal si le pays était fiable, mais les circuits parallèles ont pris tant d’importance qu’ils ont fini par remplacer presque totalement les règles officielles. Aujourd’hui, en Algérie, la normalité, c’est l’illégal. » Autour de nous, les seuls à avoir l’air riches sont les étrangers, costume et bijoux de prix, comme les deux businessmen indiens à la table à côté. Ils vendent de la viande de buffle à un mince jeune homme en polo, qui annonce : « J’en voudrais quatorze conteneurs congelés et cinq sous vide. Vous avez des petits pois aussi ? » Il les regarde à peine : il a toujours méprisé secrètement ceux qui, comme ces Indiens, flambent en fringues ou en grands hôtels. « Des pigeons », il pense. L’argent ne se montre pas ici, ou alors seulement pour les mariages et les voitures. Qui oserait étaler ses richesses quand on ne sait pas de quoi demain sera fait ? Aucun Algérien n’investit plus chez lui, et les étrangers encore moins : la loi du 51/49 les contraint de laisser à l’Etat la majorité du capital. Les capitaux partent à Dubaï, parfois à Paris, l’habitude. Au noir, bien sûr. Et le pays s’est transformé en épicerie géante, entièrement approvisionné de l’extérieur, où les habits, la nourriture, les équipements sont déchargés par conteneurs pour 38 millions d’habitants.
« MA PART DE PÉTROLE »
Sur le parking, Samia aussi attend des fournisseurs, mais brésiliens. « Les décideurs algériens, qui trustaient jusque-là les importations, ne pouvaient plus continuer à manger tout seuls. Trop d’argent. On a fait notre “printemps arabe” à nous : vous voulez garder le pays ? D’accord, mais il faut revoir la distribution. Moi aussi je veux ma part de pétrole. » « Ma part » : c’est l’expression du moment, celle qu’on entend scander dans l’Algérie entière, de bas en haut. Samia lève les yeux au ciel. « Ça devient pénible d’ailleurs ! » Et sur le ton de la ménagère au marché, elle se plaint de « l’augmentation de la corruption » : « Les cadres de l’administration se tirent la concurrence entre eux, du genre “j’ai eu mieux que toi”. Il leur faut toujours plus d’argent, plus de portables. » Elle joue avec les clés de sa Mercedes, n’arrive pas à partir. Où irait-elle ? Et pour quoi faire ? « Le problème, c’est l’ennui », dit-elle. Abyssal. Etouffant. « Même pas un centre commercial comme au Maroc. » Il faut aller à Paris pour le shopping, à Hammamet pour s’amuser. Aujourd’hui, son cours de fitness est déjà terminé (« Je le fais au club de l’hôtel, il y a moins d’Algériens »). Son cours d’espagnol ne commence qu’à 18 heures. Tout le monde s’y rue. Avec l’effondrement de l’immobilier en Espagne, les villas en Andalousie se vendent au prix d’un F2 ici. Madrid facilite les visas en prime, pour doper le marché. Samia pense que maintenant elle est parée, des papiers et un toit à l’étranger, des fortunes planquées chez elle – en euros ou en dollars bien sûr, selon le marché noir. Comme si elle devait s’enfuir dans la nuit. Omar Benderra m’avait prévenue : « Les Algériens n’ont pas confiance en leur propre pays. » Je voudrais que Samia me parle de l’autoroute Est-Ouest. Le projet a été attribué en 2006 à deux consortiums, l’un chinois, l’autre japonais, pour 11 milliards de dollars – on en est déjà à 18. Des tronçons entiers restent à faire ou à refaire.
SEULEMENT SIX STATIONS-SERVICES
« L’autoroute Est-Ouest ?, répète Samia. C’est comme le reste, une réalisation livrée clés en main, confiée à ceux qui garantissaient le maximum de commissions. Les Chinois n’ont pas eu de chance, les pauvres. Ils ont été corrects, bakchichs payés, travail terminé, mais deux réseaux de corruption rivaux se sont balancés entre eux. Les Japonais, c’est pire. » Elle s’interrompt. Finalement, elle a besoin d’un shampoing. « Rappelez-moi. » Son portable ne répond plus. Sur l’autoroute, un panneau indique « Prudence, le danger est plus rapide ». Un autre : « Conduire est un plaisir, un art, une éducation ». On a faim. On a soif. On n’a plus d’essence. Depuis que je suis en Algérie, les stations-service deviennent une obsession. Six seulement ont été construites sur les quarante-deux prévues le long de l’autoroute. « Chaque équipement suscite son appel d’offres et donc ses propres commissions : visiblement, les responsables ne sont toujours pas d’accord sur ce dossier », m’avait expliqué Lyas, jeune journaliste à Alger, un des meilleurs spécialistes du dossier.
Finalement, une pompe apparaît, du côté de Chlef. Une mariée en robe blanche fait la file aux toilettes, son voile étendu sur le sèche-mains, tandis que la « dame pipi » lance de puissants youyous. Sur le parking, des familles boivent le café, certaines venues seulement « en visite sur l’autoroute ». Une infirmière de la région commente l’installation d’un fleuriste près de chez elle. « Un fleuriste, vous imaginez ! Il devait y en avoir deux dans tout Alger il y a quinze ans. » Soupirs d’aise. Avant, elle avait d’autres préoccupations, par exemple, les coupures incessantes d’eau et d’électricité. Il ne reste plus que celles du gaz, dont le pays est producteur. « Pour une Française qui se chauffe chez elle au gaz algérien, ça doit paraître bizarre. Pour nous, non. C’est normal. » Son mari, employé au tribunal, a été augmenté de 100 % en 2011, avec rattrapage sur deux ans, comme toute la fonction publique. C’était en plein « printemps arabe », le régime algérien a lâché beaucoup, très vite. « On a même pas eu besoin de faire une émeute », dit le mari. Dans son service, la plupart des collègues considèrent leur salaire, non plus comme la contrepartie d’un travail, mais comme « leur part ». Lui aussi. Les ventes de voitures ont presque doublé en deux ans, tout le monde a voulu la sienne. Lui aussi. Pendant ce printemps-là, en 2011, la presse internationale harcelait au téléphone les militants à Alger, persuadée que le pays serait le premier à exploser. « A la première manifestation, on était 3 000 peut- être, se souvient Moumen Khelil, de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme. Les passants s’arrêtaient pour nous insulter. A l’étranger, personne ne voulait me croire. » Même les lois, adoptées dans la foulée pour restreindre la liberté d’association et de manifestation, sont passées presque inaperçues. Un peu plus loin, après Alger, une petite ville derrière un pont, au milieu des oliviers. Visiblement, l’arrêt d’autobus est l’endroit où s’afficher. Les jeunes gens parlent de l’Ansej, cette agence qui dispense un crédit pour aider les moins de 35 ans à monter une microentreprise. « Grâce à la campagne présidentielle, on l’a tous eu », dit un chômeur. Théoriquement, il faut rembourser. Il ne le fait pas. « J’y ai droit, c’est ma part », proteste le chômeur. Il n’a pas voté Bouteflika. D’ailleurs, personne ne lui a demandé. Ce qui compte, « c’est que le pays reste tranquille », affirme un étudiant. Pour toucher le crédit de l’Ansej, « il faut un piston, ce qui implique une chaîne de cinq ou six personnes à mobiliser, puis à récompenser. L’argent circule un peu. Ça occupe. Ça calme. » Ali Mendjeli, la nouvelle ville de Constantine est habitée par 300 000 habitants. Un quartier qui s'est peuplé en 10 ans. Des grands ensembles plantés au milieu des champs. Ici ont été relogées des familles de plusieurs bidonvilles de Constantine aujourd'hui rasé par les autorités. | BACHIR BELHADJ POUR "LE MONDE" C’est en allant vers Constantine que le voyage commence à se gâter. Après le tronçon chinois à l’ouest, les 400 km restants ont été attribués au consortium japonais Cojaal. On croise des convois de fortune, automobiles et camions se collant en cortège prudent derrière un véhicule qui paraît connaître les ruses. Entre soi, on se téléphone pour se signaler les dangers, ce bout de bitume déchiré où trois colonels se sont tués la semaine précédente, cet accotement devenu célèbre pour ses attaques de voitures. La route est parsemée des signes de sa propre débâcle, entrepôts à l’abandon gardés par des hommes en armes, flottille d’engins qui rouillent. Cojaal est rentré au Japon.
RUINES ET IMMEUBLES EN CONSTRUCTION
Dans le paysage vide, ces ruines jurent étrangement avec des immeubles en construction, ou tout juste terminés, tours surgies du néant, plantées en plein champ entre le ciel et l’autoroute. Le problème du logement est le premier motif d’émeutes à travers le pays, il en manque cinq millions. Abdelaziz Bouteflika a promis que son prochain mandat, le quatrième, résoudrait la crise de l’habitat. A la Boule, sur les hauteurs de Constantine, le déménagement du bidonville s’est passé au petit matin, il y a quelques mois. La police, la gendarmerie, les brigades antiémeute encerclent les cahutes. Les gens sortent, effarés. « Montez dans les camions », ordonne un gradé. Le chef de daïra, un équivalent du sous-préfet, regarde de loin sans oser s’avancer. A vrai dire, le relogement avait été annoncé quelques jours plus tôt, mais qui était assez fou pour y croire ? Depuis cinq ans, date de la présidentielle précédente, un fonctionnaire passait régulièrement, jurant que des appartements allaient être attribués. Ce matin-là, le convoi démarre. Ceux qui se retournent aperçoivent les bulldozers qui s’avancent déjà vers les baraques. Certains n’ont aucune idée de l’endroit où ils sont conduits. Tous sont nés au bidonville et y ont toujours vécu. Les camions s’arrêtent à Ali-Mendjeli, une ville nouvelle, à 25 km de Constantine. Les immeubles sont plantés par lots, accolés les uns aux autres comme au jugé, sans véritables rues ni éclairage, hormis deux grandes artères qui transpercent l’ensemble de part en part. Un numéro d’appartement est attribué à chaque famille. On grimpe les étages, encadrés de policiers. Au troisième, quelqu’un proteste qu’il préférerait un rez-de-chaussée, son père est handicapé. Le gradé se fâche : « Ça ne te plaît pas, ingrat ? Prends tes affaires et retourne d’où tu viens. Même si tu dois mourir, tu n’auras pas autre chose : c’est ici ou rien. » Un chef de travaux les regarde s’installer. « Ça devrait être le plus beau jour de leur vie, ils ont enfin un vrai logement et on dirait des prisonniers. » En une dizaine d’années, Ali-Mendjeli est passé de 16 000 personnes à presque 200 000 : les trente-cinq bidonvilles de Constantine y sont relogés, l’un après l’autre. « Tous les cannibales se retrouvent empilés là, sans aucune planification », constate le chef de travaux. Des grues passent, balançant leur bras articulé, l’air est saturé de bruit et de poussière. Ali Mendjeli paraît un chantier permanent. Le chef dit : « Ça va devenir la Colombie. » Dans les nouveaux appartements, aucun des « bidonvillois » ne parvient à dormir les premiers jours, trop de pièces, trop grandes, trop blanches. « Remplis-moi la baignoire », finit par demander Mohamed à sa femme. Il est intimidé. « Des baignoires, je n’en avais vu qu’à la télé. » Accroupie autour de la vasque, la famille regarde l’eau couler. Le père entre dans le bain. « J’étais un dauphin, je suis resté tout l’après-midi. » Chacun crie : « Je veux mon tour. » Et chacun l’a. Depuis, personne n’a plus repris de bain. La baignoire sert de réservoir, remplie à ras bord, « en cas de problème ». A travers tout l’appartement, des câbles de toutes sortes zèbrent le plafond, à la manière de cordes à linge. Le père est électricien, la mère aurait voulu être prof. Aucun suivi social n’est prévu.
« CHACUN VEUT ÊTRE LE CHEF »
A Ali-Mendjeli, il y a peu de commerces, quelques écoles, un terrain de football, parfois un ramassage d’ordures. Un coiffeur a remonté quatre planches, comme son ancien salon au bidonville. Selon lui, personne ne s’est installé là volontairement. « Mais recevoir un appartement en Algérie, c’est une chose qui n’arrive pas deux fois dans la vie. En général, d’ailleurs, ça n’arrive même pas une fois. » Les deux commissariats ferment à 18 heures, les ambulances refusent de venir sans escorte policière. La nuit, chaque ancien bidonville affronte les autres en batailles rangées. « La problématique est simple : chacun veut être le chef et contrôler les choses importantes, la drogue ou les pièces de voiture », explique un gaillard en marcel. Il est surnommé « Marlon Brando ». C’est bien vu. Il répare une camionnette, musclé, barbouillé de cambouis, entouré d’enfants qui portent en triomphe un petit garçon aux dents cariées. « Avant, on faisait des émeutes contre le régime. Maintenant, c’est entre nous, explique « Marlon Brando ». Ils nous ont jetés ici en disant : “Mangez-vous les uns les autres.” C’est ce qui se passe. » Plus loin, on voit une décharge, puis une autre, puis un terrain vague, puis de nouvelles constructions. Deux cent mille habitants devraient encore arriver. Seules les entreprises turques arrivent à tenir le rythme, monter une carcasse d’immeuble en cinq jours. Aucune information n’est disponible sur leur respect des normes sismiques. La ville n’a plus ni représentant ni élu depuis que le maire du Khroub, la commune voisine, s’en est vu retirer la gestion après la présidentielle de 2014. Membre du Front des forces socialistes (FFS, le parti historique d’opposition), il avait soutenu la candidature d’Ali Benflis et pas d’Abdelaziz Bouteflika. Le chef de chantier lâche les chiens avant de quitter l’entrepôt. Il dit : « Je travaille sur une bombe. Que Dieu nous garde. »
PLUS D'AUTOROUTE
Pour repartir, il faut prendre le tunnel. Il est fermé, pas encore fini ou déjà effondré, le policier posté au rond-point ne sait pas. A présent, on roule sur un cimetière d’autoroute. Certains ponts n’ont qu’une demi-arche. D’autres enjambent le vide. Les voitures zigzaguent entre les lanières de revêtement. Ça y est. Il n’y a plus d’autoroute. On roule sur la terre. Des gens marchent à pied. A la Cour suprême, une instruction est en cours à la fois contre les consortiums japonais et chinois. Dix-huit personnes sont mises en examen, essentiellement pour corruption, les commissions versées à la signature pour l’attribution du chantier atteindraient 16 % de la facture. Pendant les travaux, 5,3 % supplémentaires auraient été versés. Le mécanisme est enfantin : les différentes administrations créent des contraintes, qu’il faut payer pour lever. La procédure a été ralentie, le temps de l’élection présidentielle. Selon un avocat, « les Japonais n’ont pas réussi à finir, parce qu’ils n’arrivaient pas à gérer les différentes lignes de corruption ». Dans un café, à l’entrée de la nationale, le garçon les a vus s’enfuir « pendant la nuit, entourés de gardes du corps ». Il se demande si Abdelaziz Bouteflika se représentera à un cinquième mandat. Qu’est-ce qu’il pourrait encore promettre ? Le garçon ne réfléchit pas : « Le Mondial de football, s’il reste du pétrole. On en a pour quinze ans, il paraît. » Il manque 121 km de terrassement jusqu’à la Tunisie. Je fais demi-tour. Je voudrais retourner à Sidi Hamed, où cent trois personnes furent égorgées en 1998.
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 7 Aoû 2014 - 16:00
L'ironie du nif qui freine tout changement. ils veulent sortir de cette situation de rente mais c'est cette situation sur la quelle repose toute leur politique intérieur et extérieur (paix social, subvention, le secteur informel, l'importation, aide financier au mouvement séparatiste, l'argent offerte a certain pays africain...).
Donc changer cette rente revient a changer radicalement le discoure politique, car pour réussir en économie il faut construire sur des vérité et non sur des illusion ou des rêves, il faut assume que l’Algérie est un pays du tiers monde, que le développement économique passe par un groupement régional et tout le reste...
et il n'ont pas une dynamique politique légitime et populaire pour admettre leur passe et franchir ce pas, ils préfèrent attendre et voir si peux être que quelque chose de magique ce produira d'ici la... mais ça ne fait que se confirmer, la rente ne durera pas éternellement.
annabi Général de corps d'armée (ANP)
messages : 6945 Inscrit le : 18/07/2012 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 7 Aoû 2014 - 20:21
Citation :
Algérie : General Electric prévoit d'importants nouveaux investissements
Au sommet États-Unis-Afrique, le géant américain General Electric (GE) a indiqué son intention d'un plus fort engagement en Algérie.
En même temps que le Premier ministre Abdelmalek Sellal, présent également aux États-Unis à l'occasion du sommet États-Unis-Afrique, Youcef Yousfi n'a pas manqué de s'entretenir avec le P-DG de General Electric, Jeffrey R. Immelt. En ligne de mire : passer en revue les possibilités de partenariats futurs après ceux réalisés en Algérie ces dernières années, dont notamment un mégacontrat signé avec le groupe Sonelgaz pour un montant de 2,2 milliards de dollars. Selon El Watan, le projet englobe la fabrication de turbines à vapeur, turbines à gaz, alternateurs et systèmes de contrôle commande devant permettre de générer environ 2 000 mégawatts (MW) annuellement afin de satisfaire la demande croissante en électricité en Algérie. Au-delà de l'Algérie, l'Afrique "prometteuse" Selon le communiqué qu'il a publié en marge dudit sommet de Washington, "l'Afrique est devenue la région du monde la plus prometteuse en termes de croissance" pour le groupe américain, qui cite notamment l'Algérie au même titre que le Nigeria et l'Angola. General Electric a annoncé qu'il va investir 2 milliards de dollars d'ici 2018 sur le continent africain en formation professionnelle, construction d'infrastructures et initiatives de développement durable.
"À travers des investissements comme notre nouvelle usine de fabrication multimodale au Nigeria, la production en Algérie de turbines à gaz et notre centre d'innovation clients en Afrique du Sud, nous demeurons un partenaire engagé pour une croissance durable de l'Afrique", a expliqué le P-DG de General Electric, Jeffrey Immelt. Pour info, soutenu par une activité croissante dans l'aéronautique et les équipements de production d'hydrocarbures, General Electric a dégagé, au deuxième trimestre, un bénéfice net en hausse de 13 % à 3,54 milliards de dollars.
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Sujet: Re: Actualités Algeriennes Ven 8 Aoû 2014 - 21:09
C'est du racisme d'état, il faut savoir que les médecins qui soignent boutefliquatre au Val de grace sont pour 3/4 juifs, pourtant ça dérange personne
_________________
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Ven 8 Aoû 2014 - 22:25
Proton a écrit:
C'est du racisme d'état, il faut savoir que les médecins qui soignent boutefliquatre au Val de grace sont pour 3/4 juifs, pourtant ça dérange personne
ah bon ? tu les connais ? tu peut citer leur nom ? au moin 1 seul ? le reproche n'est pas sa religion mais son soutient
BOUBOU General de Division
messages : 4848 Inscrit le : 07/08/2008 Localisation : en territoire hostile Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Ven 8 Aoû 2014 - 23:32
je suis allé à l'hopital au Val de Grace, et effectivement un trés grand nombre de médecin y opérant sont de confession juive. je le confirme. il n'est pas recommandé de donner leur nom car leur statut les protègent et il y a risque de poursuite en justice.
_________________ L'homme sage est celui qui vient toujours chercher des conseils dabord, des armes on en trouve partout.
feu Hassan II.
https://www.youtube.com/watch?v=AbjNQ_5QvgQ
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Ven 8 Aoû 2014 - 23:38
et alors si ils ont juif ou est le probleme ? ils font leur boulo non ? et ils lont bien fait puisqu'on a reuperé une momie lol
Fahed64 Administrateur
messages : 25539 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités Algeriennes Sam 9 Aoû 2014 - 0:42
kabylius a écrit:
et alors si ils ont juif ou est le probleme ? ils font leur boulo non ? et ils lont bien fait puisqu'on a reuperé une momie lol
Un peu de cohérence, tu interdis pas Sean Paul pour sa confession/ soutient/ prise de position et tu vas te faire soigner par des juifs....
C'est le complexe de je veux me sentir utile à la cause palestinienne
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire