Moroccan Military Forum alias FAR-MAROC
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 Nucléaire civil: Premier pas du Maroc

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kaidow1
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MessageSujet: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeMar 8 Mai 2007 - 2:15

Rappel du premier message :

Nucléaire civil: Premier pas du Maroc

· Mise en service d’un réacteur

· Il est destiné à la recherche


ENFIN, après une longue période d’essai, le premier réacteur nucléaire du Maroc a été mis en service depuis mercredi dernier par le Centre national des sciences et techniques nucléaires (CNESTEN). De technologie américaine, ce réacteur a été acquis par le Maroc auprès de General Atomics comme annoncé par L’Economiste dans une précédente édition. Le coût global du projet, réacteur et laboratoires, s’élève à 800 millions de DH dont près de 80% financés par la France avec une grande partie sous forme de dons. Le combustible nucléaire (uranium enrichi à 20%) a été déjà importé, il y a presque sept mois, des USA sous le contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Toutes les mesures de sécurité et de sûreté du site ont été prises. Les autorisations ont été également obtenues. Les audits d’experts internationaux et de l’AIEA ont été concluants (cf.www.leconomiste.com).
D’une puissance de deux mégawatts et de type Triga Mark II, le réacteur sera exploité par le Cnesten dans le cadre du développement de la recherche scientifique dans le domaine du nucléaire civil. Selon une source du centre, cet équipement permettra la production de certains radio-isotopes en particulier ceux concernant les domaines de la médecine nucléaire et de l’environnement. Pour le premier, cette technique est d’une grande utilité pour le développement du traitement des cancers. Il en est de même pour le volet de la protection de l’environnement. Notons aussi l’efficacité du nucléaire pour l’évaluation des ressources hydriques souterraines et la reconnaissance de la composition minérale du sol. Cette technologie présente également un avantage pour le secteur de l’agriculture. Elle permet l’optimisation des fertilisants avec une meilleure sélection des engrais et à moindre coût. Sans oublier son apport pour le contrôle de la qualité au niveau des industries agroalimentaires.
Rappelons, par ailleurs, que ce projet a constitué une opportunité pour les ingénieurs et chercheurs du centre d’approfondir leur formation selon les techniques pratiquées au niveau international.
Déjà pour préparer la mise en service du réacteur et son fonctionnement, par la suite, une partie du personnel du Cnesten (docteurs, ingénieurs, techniciens…) a suivi des formations poussées dans les grandes pays spécialisés dans le domaine, comme les USA et la France. Outre le volet formation, ces deux pays ont apporté leur soutien au Maroc pour lui permettre de développer ses capacités d’exploitation de la technologie nucléaire dans le domaine civil. Le recours au nucléaire pour la production de l’énergie est devenu une nécessité pour accompagner le développement du pays. Cela est justifié par le poids de la facture énergétique sur la compétitivité de l’industrie nationale dans une économie mondialisée et donc de plus en plus concurrentielle. Notons enfin que les laboratoires du Cnesten sont entrés en service en 2003. Ils concernent en particulier les domaines de la pharmacie, de l’environnement, de l’industrie, de la gestion des déchets radioactifs et de la sécurité radiologique.

--------------------------------------------------------------------------------


Sensibilisation



EN collaboration avec quatre associations actives dans le domaine du nucléaire civil, le CNESTEN organise le mercredi 9 mai une journée de sensibilisation au profit des journalistes. Cette initiative aura comme objectif de rapprocher les participants de l’évolution du domaine du nucléaire aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. Un volet technique est au menu et sera réservé aux aspects organisationnel et réglementaire.

Nour Eddine EL AISSI
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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeJeu 9 Déc 2021 - 22:33

Bonsoir a tous je voulais vous parlez des probables projet nucléaire civile du Maroc, c’est le cas notamment en France où la volonté affichée du président français Emmanuel Macron est d’investir dans une relance du chantier nucléaire avec les smr de mini réacteur nucléaire moins chère et dédié à l'export pour les pays désirant
une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre, même si je sais que les relations diplomatiques entre la France et le Maroc ne sont pas au beau temps
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https://www.lopinion.ma/Mix-energetique-Le-Maroc-franchira-t-il-le-pas-du-nucleaire_a21034.html

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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeJeu 9 Déc 2021 - 23:19

Le problème du nucléaire c'est la gestion des déchets. Il y avait un programme français dans ce sens qui a été abandonné par Macron.

Les chinois eux par contre sont sur le point de maîtriser cette technologie ( recyclage des dechet).

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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeJeu 9 Déc 2021 - 23:54

Fahed64 a écrit:
Le problème du nucléaire c'est la gestion des déchets. Il y avait un programme français dans ce sens qui a été abandonné par Macron.

Les chinois eux par contre sont sur le point de maîtriser cette technologie ( recyclage des dechet).


Le problème de la gestion des déchets et due à un problème entre areva (actuellement nommer orano) et edf , mais pour le problème de la gestion des déchets nucléaires il y'a edf qui propose des centre de stockage je vous laisse le lien directement  , sinon pour les chinois je ne suis pas contre mais je préfère la qualité française sans manquer de respect à l'industrie nucléaire chinoise mais nous aurions beaucoup plus de facilité avec les français que se soit le matériel , les formations,  la langue etc , après je vais pas vous mentir mais je suis un grand fan d'edf et je poursuit d'ailleurs mais étude dans la robinetterie nucléaire et si jamais on a besoin de moi au bled je ne serait pas contre mon amis .

https://www.edf.fr/groupe-edf/produire-une-energie-respectueuse-du-climat/l-energie-nucleaire/edf-une-expertise-nucleaire-unique/la-gestion-des-dechets-radioactifs

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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeVen 10 Déc 2021 - 9:22

ça peut être intéressant mais ce projet ne sera disponible à l'export qu'après 2030, j'imagine. Dans tous les cas ça nous permettra après avoir atteint entre 50-60% d'énergie renouvelable de continuer et pourquoi pas atteindre 80% pour être moins dépendant d'importation d'énergie.

Concernant les déchets, je crois que dans ce genre de contrat c'est le fournisseur qui rapatrie les déchets ou qui trouve lui même une solution de gestion de ceux là.

Enfin, ça nous permettra de former plus de gens dans le nucléaire.

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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeVen 10 Déc 2021 - 19:26

Franchement ssi Fahed je viens de regarder quelque information sur ces smr chinois je suis plutôt bien surpris car le géant chinois du nucléaire CNNC qui est en cours de développement pour ces smr qui auront une puissance entre 100 mégawatts et 300 mégawatts , il faut déjà se dire qu'un smr chinois de 125 mégawatts peut alimenter 500000 foyer ces plutôt pas mal pour le premier smr du monde , je préfère attendre jusqu'à 2030 la ou les smr francais , sud-coréen , americain seront vraiment de sorti.

https://www.journaldemontreal.com/2021/07/14/nucleaire-la-chine-va-mettre-en-service-un-petit-reacteur

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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeVen 10 Déc 2021 - 19:32

Ahmed, les chinois aujourd'hui sont les seuls à maitriser le cycle nucléaire de bout en bout ( recyclage des matériaux compris).

Les Français ont été dépassé post 2015 dans ce domaine et Macron a enterré le projet FR de recyclage du combustible des centrales ce qui est une connerie monumentale.

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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeVen 10 Déc 2021 - 19:43

Fahed64 a écrit:
Ahmed, les chinois aujourd'hui sont les seuls à maitriser le cycle nucléaire de bout en bout ( recyclage des matériaux compris).

Les Français ont été dépassé post 2015 dans ce domaine et Macron a enterré le projet FR de recyclage du combustible des centrales ce qui est une connerie monumentale.


Désoler mais se n'est pas seulement que macron qui a enterré ce projet embitieux c'était due à un problème entre areva et edf, areva qui étais à l'époque le plus gros partenaire d'edf pour le recyclage des déchets et des matériaux , mais dans ce marcher du nucléaire il n'y a pas que les français ou les chinois il y'a les sud coréens les américain etc, mais pour en revenir sur les chinois je suis totalement d'accord avec vous ssi fahed
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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeDim 12 Déc 2021 - 18:00

Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_sal

Le projet MYRRHA...

https://www.forumnucleaire.be/theme/innovation/myrrha-le-prototype-belge-qui-fascine-le-monde

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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeDim 12 Déc 2021 - 18:39

rafi a écrit:
Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_sal

Le projet MYRRHA...

https://www.forumnucleA aire.be/theme/innovation/myrrha-le-prototype-belge-qui-fascine-le-monde


Belle trouvaille mon amis merci du partage
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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeMer 1 Juin 2022 - 20:43

Bonjour messieurs hier là ministre Leïla Benali a indiqué que le ministère a réalisé un bilan de l'utilisation de l'énergie nucléaire dans la production d'électricité en 2015, et a préparé cette année un rapport sur le sujet afin d'activer les recommandations de l'évaluation.

https://www.hespress.com/%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%BA%D8%B1%D8%A8-%D9%8A%D8%AA%D9%88%D8%AC%D9%87-%D9%86%D8%AD%D9%88-%D8%A7%D9%84%D8%A7%D8%B3%D8%AA%D8%B9%D8%A7%D9%86%D8%A9-%D8%A8%D8%A7%D9%84%D8%B7%D8%A7%D9%82%D8%A9-%D8%A7%D9%84-996982.html

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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeMer 1 Juin 2022 - 20:58

Apparement selon LeDesk on veut y aller ....

https://ledesk.ma/encontinu/le-maroc-se-prepare-investir-dans-lenergie-nucleaire/


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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeMer 1 Juin 2022 - 21:12

Fahed64 a écrit:
Apparement selon LeDesk on veut y aller ....

https://ledesk.ma/encontinu/le-maroc-se-prepare-investir-dans-lenergie-nucleaire/


Ces vrai que depuis ces deux dernière années on en a beaucoup parler surtout avec des signatures d’accord avec plusieurs pays.
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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeDim 19 Juin 2022 - 1:54

Code:
Le charbon, ce mouton noir énergétique

Malgré les craintes qu’elle peut susciter (voir encadré en bas), l’énergie nucléaire a des allures de solution miracle pour faire face aux défis climatiques. Par kilowattheure (KWh) d’électricité produite, l’énergie nucléaire émet 12 g de CO2, selon des chiffres publiés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Ces données font du nucléaire un champion du climat comparé au charbon (820 g de CO2 par KWh) ou encore le gaz naturel (490 g de CO2 par KWh), voire les panneaux solaires (27 g de CO2 par KWh). Seule exception, l’énergie éolienne et son faible rejet carbone : 11 g de CO2 par KWh.

A la vue de ces chiffres, le nucléaire pourrait s’imposer comme une évidence surtout lorsque l’on sait que le Maroc a encore de nombreux efforts à fournir en termes de décarbonation. Bien qu’il n’existe aucune donnée officielle sur le sujet, celles recueillies par le site electricitymap, spécialisé dans le calcul d’émissions de CO2, montrent que l’électricité que le Maroc exporte vers l’Europe a une intensité carbone de 539 g de CO2/KWh.

Un chiffre qui place le Maroc loin derrière l’Espagne (254 g), l’Allemagne (484 g) ou encore la France (111 g). Ces chiffres expliquent en partie pourquoi le royaume ne s’est toujours pas engagé à abandonner le charbon à l’horizon 2030-2040. Mais pas que…

Drogué au charbon

Le mot “intermittence” est capable de faire hérisser les poils de bon nombre de responsables marocains du secteur de l’énergie. L’intermittence fait référence à la capacité limitée pour les technologies éoliennes ou solaires à produire de l’énergie en l’absence de soleil ou de vent. Car beaucoup de responsables ont encore à l’esprit – bien que ces événements remontent à une autre ère – des délestages à répétition des années 1990 qui ont coûté leurs places à certains responsables publics.

Cet état de fait a poussé nombre de nos décideurs à bloquer le développement des énergies renouvelables. C’est pour lutter contre le phénomène d’intermittence que le Maroc a grandement misé sur des énergies fossiles dites “stables” pour garantir l’approvisionnement en électricité du royaume.

Le premier pari a été celui du charbon qui représente jusqu’à aujourd’hui, et ce malgré les engagements pris à l’international, 65% du mix énergétique porté essentiellement par les centrales à charbon de Jorf Lasfar et de Safi.

Or, ces deux centrales témoignent de la complexité que signifie une exclusion pure et dure du charbon du mix énergétique marocain. Tout d’abord parce que les entreprises gérant ces deux outils de production sont liées par des contrats longue durée avec l’état.

En ce qui concerne la centrale de Safi, on parle d’un contrat long terme liant SAFIEC (Safi Energy Company, dont les actionnaires sont le Français Engie (35%), Nareva, filiale de la holding royale Al Mada (35%) et le Japonais Mitsui (30%)) depuis la mise en service de l’unité en 2018, et ce pendant 30 ans, soit jusqu’en 2048. Idem pour la JLEC (propriété du groupe émirati TAQA), gestionnaire de la centrale de Jorf Lasfar, qui est lié avec l’ONEE jusqu’en 2044 pour la production d’électricité dans l’ensemble de ses six unités de production.

Qui plus est, ces deux centrales sont liées à l’ONEE – et donc à l’état – par deux contrats de type PPA (contrat d’achat d’électricité). Des contrats qui, de par leur durée mais aussi par les provisions qu’ils contiennent, permettent au Maroc de sécuriser les prix de l’électricité sur le long terme tout en s’arrogeant un pouvoir de planification quant à sa réception et sa distribution sur le réseau.

Il est également difficile de se faire à l’idée d’un Maroc sans charbon lorsque l’on voit les projets initiés par le royaume dans ce domaine. Parmi eux, une plateforme de stockage de charbon à Jorf Lasfar permettant de sécuriser jusqu’à trois mois de réserve et qui devrait être opérationnelle en septembre prochain.

Le charbon tout comme les centrales ayant recours au charbon ont des cycles de vie qui arrivent bientôt à terme. La transformation du mix énergétique est déjà en cours”

Autre facteur, et non des moindres, pour la sauvegarde du charbon au Maroc, les investissements concernant les infrastructures charbon ont déjà été réalisées et ne nécessiteront pas la mobilisation financière massive que pourrait engendrer la construction de centrales nucléaires.

Si le retrait du charbon du mix énergétique marocain ne semble pas évident, sa disparition progressive est néanmoins inévitable à en croire ce spécialiste du secteur : “Le charbon tout comme les centrales ayant recours au charbon ont des cycles de vie qui arrivent bientôt à terme. La transformation du mix énergétique est déjà en cours”.Le gaz naturel, une fausse bonne idée ?

Le Maroc a également jeté son dévolu sur le gaz naturel pour faire face aux affres de l’intermittence. Jusqu’à la flambée des prix du gaz, c’est sur cette dernière option que le royaume semblait avoir misé, comme en témoigne la feuille de route du gaz naturel (2021-2050) établie par le ministre de l’énergie de l’époque, Aziz Rabbah.

Le gaz naturel “est bien adapté pour être utilisé comme un levier pour la transition énergétique du Maroc, la compétitivité de ses industries, la décarbonation de l’économie et pour l’accompagnement des énergies renouvelables afin de faire face à leurs intermittences”, lisait-on dans ce document livré par les équipes du prédécesseur de Leila Benali.

Mais, depuis, le contexte géopolitique a mis de sérieux bâtons dans les roues au projet imaginé par Aziz Rabbah. Sur fond de tensions autour du Sahara, l’Algérie arrêtait en octobre dernier la fourniture de gaz au Maroc à travers le gazoduc Maghreb-Europe, privant ainsi le royaume de sa seule ressource en gaz naturel qui alimentait deux centrales représentant 10% du mix électrique national.

Suite à cette décision d’Alger, le Maroc s’est trouvé privé d’alternatives pour l’approvisionnement en gaz naturel puisque le pays ne dispose d’aucune infrastructure portuaire capable de réceptionner des méthaniers (bateaux transportant du gaz liquide à regazéifier).

“Les extractions gazières européennes sont en baisse depuis une vingtaine d’années. Il reste du gaz en Algérie mais cela ne va pas durer. L’approvisionnement en gaz risque donc de se compliquer davantage”

Maxence Cordiez, expert en transition énergétique
Toujours en cours de négociation, l’inversion du flux du GME depuis l’Espagne s’avère être une solution coûteuse en raison, notamment, de la flambée des prix du gaz due au conflit russo-ukrainien. “Les extractions gazières européennes sont en baisse depuis une vingtaine d’années. Il reste du gaz en Algérie mais cela ne va pas durer. Et les gisements en Méditerranée sont source de tensions entre les pays du pourtour. L’approvisionnement en gaz risque donc de se compliquer davantage dans les prochaines années”, prédit à TelQuel Maxence Cordiez, expert en transition énergétique et auteur du livre Énergies aux éditions Tana.

L’expérience allemande fait justement office d’alerte quant aux risques que fait peser une dépendance au gaz naturel sur la souveraineté énergétique d’un pays. Au lendemain de la catastrophe de Fukushima, au Japon, l’Allemagne avait décidé de rompre définitivement avec l’électronucléaire. La décision placera le pays dans une position de grande fragilité lors du déclenchement du conflit russo-ukrainien. Le gaz naturel pèse pour plus de 15% du mix électrique allemand qui importait l’essentiel de sa consommation de…Russie juste avant le déclenchement de la crise.

Diversité d’approvisionnement et faible densité

Face à un charbon et un gaz naturel plus polluants et de plus en plus coûteux, le nucléaire commence à faire son chemin même chez nos chercheurs locaux. Parmi les avantages de cette énergie, une diversité de producteurs en termes d’approvisionnement, ce qui tend à renforcer l’indépendance énergétique des pays qui l’utilisent.

“A la différence du pétrole et du gaz naturel, monopolisés par quelques pays, l’uranium est très bien réparti géographiquement entre le Canada, l’Australie ou encore le Kazakhstan”

Jaouad Tajmouati, directeur de recherche en génie électrique
“A la différence du pétrole et du gaz naturel, monopolisés par quelques pays, l’uranium est très bien réparti géographiquement entre le Canada, l’Australie ou encore le Kazakhstan. Pour cette raison, l’énergie nucléaire est vue comme l’énergie de souveraineté par excellence”, analyse Jaouad Tajmouati, directeur de recherche en génie électrique et membre du comité scientifique du CNESTEN (Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires).

En plus, l’extrême densité de l’énergie à partir de l’uranium rend l’approvisionnement moins difficile. En comparaison, 10 grammes d’uranium produisent autant d’énergie qu’une tonne de charbon, 454 litres de pétrole ou 480 mètres cubes de gaz naturel, selon les données du département américain de l’Energie.

“Le nucléaire est une énergie extrêmement pratique pour se passer des combustibles fossiles, parce que ça permet de produire des quantités massives à n’importe quel moment du jour et de la nuit. C’est une énergie qui sera indispensable à la transition vers un monde sans énergie fossile”, résume pour TelQuel Maxence Cordiez.Un nucléaire à risque mais pas que…

Si l’on choisit de sciemment ignorer les investissements déjà initiés au niveau du gaz naturel et du charbon, le royaume a-t-il pour autant les moyens de se lancer dans l’aventure nucléaire ? Car une centrale nucléaire représente avant tout un investissement financier conséquent et un défi technique important.

Aux Emirats arabes unis, la centrale nucléaire de Barakah a coûté plus de 24 milliards de dollars. Si ce chantier mené par le Coréen KEPCO a respecté les délais de livraison (10 ans) pour un coût “abordable”, un projet nucléaire peut néanmoins se transformer en véritable gouffre financier. C’est notamment le cas d’un seul réacteur de type EPR (réacteur pressurisé européen) nouvelle génération, construit à Flamanville au nord-ouest de la France.

D’un budget initial de 3,5 milliards d’euros et avec une construction prévue sur cinq ans, l’investissement sur ce projet a fini par atteindre 12,7 milliards d’euros et la date de livraison reportée au second trimestre 2023, soit plus de 10 ans de retard. On notera tout de même qu’un seul réacteur de cette centrale produit près de l’équivalent du quart de la production annuelle d’électricité du Maroc.

Au coût financier s’ajoutent les conditions de sécurité drastiques. “Le choix d’adopter le nucléaire impose une exigence, avec une autorité qui soit crédible, qui soit intransigeante, qui ait le pouvoir d’arrêter la centrale si elle juge que la sûreté n’est pas au niveau”, explique l’expert en transition énergétique Maxence Cordiez.

Malgré les risques que le nucléaire pose, le royaume semble disposer des ressources humaines nécessaires pour sa viabilité. “Grâce au CNESTEN, nous avons formé des centaines d’ingénieurs marocains et africains dans des domaines aussi pointus que la gestion d’une centrale, la sûreté et la sécurité nucléaires et le stockage des déchets radioactifs. Nous avons toutes les compétences nécessaires pour un projet pareil”, tient à rassurer Jaouad Tajmouati. Celui qui a travaillé sur les études de la première centrale nucléaire dans les années 1980 affirme que le Maroc “est plus que jamais prêt à adopter cette technologie”.

Le dernier point sensible du projet reste l’enrichissement de l’uranium. Pour que l’uranium serve de combustible à un réacteur nucléaire, il doit au préalable être enrichi. Cette action consiste à séparer les deux isotopes de l’uranium 235 et 238 dans des centrifugeuses.

Une telle technologie reste peu accessible et est monopolisée par certains pays (France, Russie, Chine, Royaume-Uni). L’enrichissement de l’uranium se fait sous haute surveillance internationale, puisqu’un uranium hautement enrichi peut servir à la fabrication de bombes atomiques. Selon Jaouad Tajmouati, le Maroc “n’aurait aucun mal à se fournir en uranium enrichi dans les marchés internationaux. Mais pour l’instant, construire une usine d’enrichissement au Maroc n’est pas intéressant économiquement”.

Toutefois, si le nucléaire venait à se démocratiser, il serait réaliste de miser sur une baisse des coûts qui lui sont associés, à l’image de technologies comme le solaire ou encore l’éolien. Et il existe, actuellement, un véritable engouement autour du nucléaire. En 2022, 53 réacteurs nucléaires sont en construction à travers le monde. Un pic depuis l’accident de Fukushima après lequel la moyenne annuelle de chantiers dépassait rarement la dizaine.Pas pour demain

Jusqu’à aujourd’hui, l’énergie nucléaire était considérée par le Maroc comme une option sérieuse en cas de besoin. La stratégie énergétique nationale, adoptée en 2009, estime que l’électronucléaire reste une alternative pour la diversification du bouquet électrique à l’horizon 2020-2025.

Elle pourrait être envisagée “lorsque les conditions économiques et technologiques et les critères de sécurité d’approvisionnement et de compétitivité seront remplis”, peut-on lire dans la présentation de cette stratégie.

Entre la décision d’engagement pour un programme électronucléaire et la mise en service d’un réacteur, la stratégie nationale évalue la durée du projet entre 10 à 15 ans. Pour un programme électronucléaire intégré (multiplication de centrales, mise à niveau de réseau…), la durée est de 100 ans, selon les recommandations de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

D’après l’expert en énergie Amin Bennouna, une centrale de deux réacteurs produisant en moyenne 12.000 GWh/an ne saurait actuellement trouver place dans un pays qui ne consomme que 40.000 GWh/an

D’après l’expert en énergie Amin Bennouna, une centrale de deux réacteurs produisant en moyenne 12.000 GWh/an ne saurait actuellement trouver place dans un pays qui ne consomme que 40.000 GWh/an. Avec une croissance annuelle de la consommation de 1000 à 1500 GWh, le besoin pourrait se ressentir au-delà de 2035.

Un constat confirmé par un spécialiste du secteur, chiffres à l’appui. “En vue d’installer une une capacité nucléaire de 1500 MW, il faudrait une augmentation annuelle de la demande énergétique de 7% en base load (demande continue en énergie sur 24h, ndlr) sur 10 ans”, nous confie ce spécialiste du secteur, sachant que la demande croît actuellement à un rythme inférieur à 5%.

“Il faut également prendre en compte le fait que la production d’électricité à base de nucléaire n’est pas modulable. C’est une énergie produite de manière constante dont on ne peut varier la production”.

L’autre option serait que le Maroc décide d’abandonner définitivement la production électrique à base de charbon. Le plus gros contrat de concession dans le charbon, celui de la centrale thermique de Jorf Lasfar, arrive à échéance le 15 avril 2044.

Une date qui, avec la fin du contrat liant l’ONEE à Safiec en 2048, pourrait constituer le point de départ du nucléaire au Maroc. “Le nucléaire ce n’est très certainement pas pour demain. C’est dans la perspective de la fin des contrats charbon qu’il faudrait envisager le lancement de centrales nucléaires, soit aux environs de 2050. Cela signifie que ces projets devraient être lancés à l’horizon 2030”, prédit cet acteur du secteur.

“Le mix énergétique de demain sera composé de davantage de gaz et d’énergies renouvelables. Ce qu’il faudrait envisager, c’est une dilution progressive du charbon dans ce mix”

Serait-il alors réaliste d’envisager une élimination pure et dure du charbon dans le mix énergétique marocain à cet horizon-là? . “Le mix énergétique de demain sera composé de davantage de gaz et d’énergies renouvelables. Ce qu’il faudrait envisager, c’est une dilution progressive du charbon dans ce mix”, précise notre interlocuteur.

“Si le Maroc prend la décision de se désengager des sources d’énergies polluantes, et d’électrifier ses industries et ses moyens de transport, on ne pourrait pas faire l’impasse sur une énergie comme le nucléaire”, prédit, quant à lui, un cadre d’une institution publique. “Dans le secteur énergétique, 2045 c’est demain. Il faut préparer dès maintenant notre transition énergétique si nous voulons rester souverains et compétitifs”, plaide-t-il.Éclaire-moi en SMR

Le Maroc semble se diriger vers une solution intermédiaire, le petit réacteur modulaire (en anglais : Small modular reactors, abrégé en SMR). C’est ce qu’a confirmé la ministre de l’Energie Leila Benali, dans un tweet le 8 juin. Elle avait dévoilé que son département assurait une veille technologique continue dans ce domaine.

Il s’agit de réacteurs nucléaires de moindre puissance, fabriqués en usine et montés dans leur lieu d’installation. “Pour un réacteur modulaire, vous avez beaucoup moins de composants, qui sont fabriqués en usine, ce qui permet de limiter au maximum le nombre d’actions à faire sur site. Donc, avoir des réacteurs qui se construisent beaucoup plus facilement et qui coûtent moins cher”, nous explique Maxence Cordiez pour évoquer ces “mini-centrales nucléaires” disposant d’une capacité pouvant atteindre les 200 MW.

Ces petits réacteurs peuvent non seulement être employés dans la production électrique, mais aussi dans d’autres domaines. Les SMR peuvent alimenter en énergie des stations de dessalement de l’eau de mer, ou encore fournir l’électricité pour l’électrolyse de l’eau afin de produire de l’hydrogène, appelé hydrogène jaune (contrairement à l’hydrogène vert, d’origine renouvelable).

Pour l’instant, peu d’entreprises fabriquent ces SMR. Plusieurs modèles commercialisables d’origine française, chinoise ou russe seront disponibles autour de 2030. Et la demande pour cette technologie sera très importante puisque, selon l’agence de l’énergie nucléaire de l’OCDE, jusqu’à 10% de la production nucléaire mondiale se fera à travers des SMR d’ici 2040.

Comparaison

Ces pays qui ont sauté le pas

Le 6 avril 2021, le premier réacteur de la centrale nucléaire de Barakah entre officiellement en service. Les Émirats arabes unis deviennent ainsi le premier pays arabe à accéder à cette technologie. à terme, cette centrale équipée de quatre réacteurs fournira 25% du mix électrique du pays.

“Nous étions les premiers dans le monde arabe à nous intéresser à l’énergie nucléaire. Malheureusement, nous n’avons pas persévéré dans cette voie”, regrette Jaouad Tajmouati, membre du comité scientifique du CNESTEN (Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires).

Après les EAU, l’Egypte sera la seconde nation arabe nucléarisée. En mai dernier, le pays a officiellement lancé les travaux de sa première centrale nucléaire à Al-Dabaa, dans le désert libyque à l’ouest d’Alexandrie. La centrale comprendra 4 réacteurs de 1200 MW de conception russe.

Officiellement, l’exploitation doit commencer en 2028 et atteindra sa pleine capacité en 2030. Autre pays de la région à avoir sauté le pas, la Turquie. En 2018, Ankara a lancé officiellement les travaux de sa première centrale nucléaire, Akkuyu. Construite par l’entreprise russe Rosatom, la centrale devrait entrer en service le 29 octobre 2023, coïncidant avec le centième anniversaire de la république turque. La centrale est équipée de quatre réacteurs d’une puissance de 1200 mégawatts chacun.

Matière première

Un uranium made in Morocco

Dans les réacteurs conventionnels, l’énergie nucléaire est produite à partir de l’uranium. La principale ressource non conventionnelle d’uranium est le phosphate de roche, ou phosphorite. Puisque le Maroc dispose de 72,4% des réserves mondiales de phosphates, il doit aussi avoir dans son sous-sol des quantités énormes d’uranium.

Selon la World Nuclear Association, le royaume possède des réserves de 50 milliards de tonnes de phosphates contenant environ 6,9 tonnes métriques d’uranium. En 2013, l’OCP avait signé un partenariat avec le Français Areva pour étudier la possibilité d’extraire l’uranium.

“Vu les prix actuels de cette ressource, l’exploitation de l’uranium au Maroc n’est pas intéressante économiquement”, nous apprend Jaouad Tajmouati, membre du comité scientifique du CNESTEN. Selon le site Web de l’ONHYM, des travaux de recherche se poursuivent pour des gisements éventuels d’uranium. Ces recherches sont actuellement concentrées au niveau de l’Anti-Atlas et des provinces du Sud.

Tchernobyl, Fukushima…

Le radioactif, ça t’irradie parfois

En 1986, dans l’Ukraine soviétique, un des réacteurs de la centrale de Tchernobyl explose. Les effets sanitaires et écologiques de cette catastrophe se font ressentir jusqu’à aujourd’hui. D’après un rapport de l’UNSCEAR (Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants) publié en 2008, les décès attribuables “de façon fiable” à l’exposition au rayonnement seraient au nombre de 43. Selon d’autres sources, le nombre de cancers provoqués par l’accident de Tchernobyl serait de plus de 200.000.

Cette catastrophe est principalement due à la conception des réacteurs soviétiques, mais aussi à des négligences humaines. Contrairement à tous les autres modèles dans le reste du monde, le RBMK-1000 ne disposait pas d’enceinte de confinement.

En 2011, un autre accident survient. Suite à un tremblement de terre puis à un tsunami ayant frappé le Japon, le système de refroidissement principal de la centrale nucléaire de Fukushima est mis hors service. Selon un rapport de l’UNSCEAR publié en 2013, l’accident n’a provoqué aucun décès. Cependant, la zone d’exclusion de 20 kms décrétée par les autorités a entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes.

Pour autant, le nucléaire reste une énergie sûre comparée au charbon ou à l’hydraulique avec les ruptures de barrages. “Prendre l’avion est très dangereux, par contre c’est très peu risqué. L’avion reste le moyen de transport le plus sûr. C’est pareil dans le domaine des énergies pour le nucléaire”, commente l’expert en transition énergétique Maxence Cordiez. “Tout dépend des mesures de sécurité et de sûreté instaurées par chaque pays”, conclut-il.


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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeMar 21 Juin 2022 - 0:30


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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeDim 7 Aoû 2022 - 15:58

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Le charbon, ce mouton noir énergétique

Malgré les craintes qu’elle peut susciter (voir encadré en bas), l’énergie nucléaire a des allures de solution miracle pour faire face aux défis climatiques. Par kilowattheure (KWh) d’électricité produite, l’énergie nucléaire émet 12 g de CO2, selon des chiffres publiés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Ces données font du nucléaire un champion du climat comparé au charbon (820 g de CO2 par KWh) ou encore le gaz naturel (490 g de CO2 par KWh), voire les panneaux solaires (27 g de CO2 par KWh). Seule exception, l’énergie éolienne et son faible rejet carbone : 11 g de CO2 par KWh.

A la vue de ces chiffres, le nucléaire pourrait s’imposer comme une évidence surtout lorsque l’on sait que le Maroc a encore de nombreux efforts à fournir en termes de décarbonation. Bien qu’il n’existe aucune donnée officielle sur le sujet, celles recueillies par le site electricitymap, spécialisé dans le calcul d’émissions de CO2, montrent que l’électricité que le Maroc exporte vers l’Europe a une intensité carbone de 539 g de CO2/KWh.

Un chiffre qui place le Maroc loin derrière l’Espagne (254 g), l’Allemagne (484 g) ou encore la France (111 g). Ces chiffres expliquent en partie pourquoi le royaume ne s’est toujours pas engagé à abandonner le charbon à l’horizon 2030-2040. Mais pas que…

Drogué au charbon

Le mot “intermittence” est capable de faire hérisser les poils de bon nombre de responsables marocains du secteur de l’énergie. L’intermittence fait référence à la capacité limitée pour les technologies éoliennes ou solaires à produire de l’énergie en l’absence de soleil ou de vent. Car beaucoup de responsables ont encore à l’esprit – bien que ces événements remontent à une autre ère – des délestages à répétition des années 1990 qui ont coûté leurs places à certains responsables publics.

Cet état de fait a poussé nombre de nos décideurs à bloquer le développement des énergies renouvelables. C’est pour lutter contre le phénomène d’intermittence que le Maroc a grandement misé sur des énergies fossiles dites “stables” pour garantir l’approvisionnement en électricité du royaume.

Le premier pari a été celui du charbon qui représente jusqu’à aujourd’hui, et ce malgré les engagements pris à l’international, 65% du mix énergétique porté essentiellement par les centrales à charbon de Jorf Lasfar et de Safi.

Or, ces deux centrales témoignent de la complexité que signifie une exclusion pure et dure du charbon du mix énergétique marocain. Tout d’abord parce que les entreprises gérant ces deux outils de production sont liées par des contrats longue durée avec l’état.

En ce qui concerne la centrale de Safi, on parle d’un contrat long terme liant SAFIEC (Safi Energy Company, dont les actionnaires sont le Français Engie (35%), Nareva, filiale de la holding royale Al Mada (35%) et le Japonais Mitsui (30%)) depuis la mise en service de l’unité en 2018, et ce pendant 30 ans, soit jusqu’en 2048. Idem pour la JLEC (propriété du groupe émirati TAQA), gestionnaire de la centrale de Jorf Lasfar, qui est lié avec l’ONEE jusqu’en 2044 pour la production d’électricité dans l’ensemble de ses six unités de production.

Qui plus est, ces deux centrales sont liées à l’ONEE – et donc à l’état – par deux contrats de type PPA (contrat d’achat d’électricité). Des contrats qui, de par leur durée mais aussi par les provisions qu’ils contiennent, permettent au Maroc de sécuriser les prix de l’électricité sur le long terme tout en s’arrogeant un pouvoir de planification quant à sa réception et sa distribution sur le réseau.

Il est également difficile de se faire à l’idée d’un Maroc sans charbon lorsque l’on voit les projets initiés par le royaume dans ce domaine. Parmi eux, une plateforme de stockage de charbon à Jorf Lasfar permettant de sécuriser jusqu’à trois mois de réserve et qui devrait être opérationnelle en septembre prochain.

Le charbon tout comme les centrales ayant recours au charbon ont des cycles de vie qui arrivent bientôt à terme. La transformation du mix énergétique est déjà en cours”

Autre facteur, et non des moindres, pour la sauvegarde du charbon au Maroc, les investissements concernant les infrastructures charbon ont déjà été réalisées et ne nécessiteront pas la mobilisation financière massive que pourrait engendrer la construction de centrales nucléaires.

Si le retrait du charbon du mix énergétique marocain ne semble pas évident, sa disparition progressive est néanmoins inévitable à en croire ce spécialiste du secteur : “Le charbon tout comme les centrales ayant recours au charbon ont des cycles de vie qui arrivent bientôt à terme. La transformation du mix énergétique est déjà en cours”.

Le gaz naturel, une fausse bonne idée ?

Le Maroc a également jeté son dévolu sur le gaz naturel pour faire face aux affres de l’intermittence. Jusqu’à la flambée des prix du gaz, c’est sur cette dernière option que le royaume semblait avoir misé, comme en témoigne la feuille de route du gaz naturel (2021-2050) établie par le ministre de l’énergie de l’époque, Aziz Rabbah.

Le gaz naturel “est bien adapté pour être utilisé comme un levier pour la transition énergétique du Maroc, la compétitivité de ses industries, la décarbonation de l’économie et pour l’accompagnement des énergies renouvelables afin de faire face à leurs intermittences”, lisait-on dans ce document livré par les équipes du prédécesseur de Leila Benali.

Mais, depuis, le contexte géopolitique a mis de sérieux bâtons dans les roues au projet imaginé par Aziz Rabbah. Sur fond de tensions autour du Sahara, l’Algérie arrêtait en octobre dernier la fourniture de gaz au Maroc à travers le gazoduc Maghreb-Europe, privant ainsi le royaume de sa seule ressource en gaz naturel qui alimentait deux centrales représentant 10% du mix électrique national.

Suite à cette décision d’Alger, le Maroc s’est trouvé privé d’alternatives pour l’approvisionnement en gaz naturel puisque le pays ne dispose d’aucune infrastructure portuaire capable de réceptionner des méthaniers (bateaux transportant du gaz liquide à regazéifier).

“Les extractions gazières européennes sont en baisse depuis une vingtaine d’années. Il reste du gaz en Algérie mais cela ne va pas durer. L’approvisionnement en gaz risque donc de se compliquer davantage”

Maxence Cordiez, expert en transition énergétique
Toujours en cours de négociation, l’inversion du flux du GME depuis l’Espagne s’avère être une solution coûteuse en raison, notamment, de la flambée des prix du gaz due au conflit russo-ukrainien. “Les extractions gazières européennes sont en baisse depuis une vingtaine d’années. Il reste du gaz en Algérie mais cela ne va pas durer. Et les gisements en Méditerranée sont source de tensions entre les pays du pourtour. L’approvisionnement en gaz risque donc de se compliquer davantage dans les prochaines années”, prédit à TelQuel Maxence Cordiez, expert en transition énergétique et auteur du livre Énergies aux éditions Tana.

L’expérience allemande fait justement office d’alerte quant aux risques que fait peser une dépendance au gaz naturel sur la souveraineté énergétique d’un pays. Au lendemain de la catastrophe de Fukushima, au Japon, l’Allemagne avait décidé de rompre définitivement avec l’électronucléaire. La décision placera le pays dans une position de grande fragilité lors du déclenchement du conflit russo-ukrainien. Le gaz naturel pèse pour plus de 15% du mix électrique allemand qui importait l’essentiel de sa consommation de…Russie juste avant le déclenchement de la crise.

Diversité d’approvisionnement et faible densité

Face à un charbon et un gaz naturel plus polluants et de plus en plus coûteux, le nucléaire commence à faire son chemin même chez nos chercheurs locaux. Parmi les avantages de cette énergie, une diversité de producteurs en termes d’approvisionnement, ce qui tend à renforcer l’indépendance énergétique des pays qui l’utilisent.

“A la différence du pétrole et du gaz naturel, monopolisés par quelques pays, l’uranium est très bien réparti géographiquement entre le Canada, l’Australie ou encore le Kazakhstan”

Jaouad Tajmouati, directeur de recherche en génie électrique
“A la différence du pétrole et du gaz naturel, monopolisés par quelques pays, l’uranium est très bien réparti géographiquement entre le Canada, l’Australie ou encore le Kazakhstan. Pour cette raison, l’énergie nucléaire est vue comme l’énergie de souveraineté par excellence”, analyse Jaouad Tajmouati, directeur de recherche en génie électrique et membre du comité scientifique du CNESTEN (Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires).

En plus, l’extrême densité de l’énergie à partir de l’uranium rend l’approvisionnement moins difficile. En comparaison, 10 grammes d’uranium produisent autant d’énergie qu’une tonne de charbon, 454 litres de pétrole ou 480 mètres cubes de gaz naturel, selon les données du département américain de l’Energie.

“Le nucléaire est une énergie extrêmement pratique pour se passer des combustibles fossiles, parce que ça permet de produire des quantités massives à n’importe quel moment du jour et de la nuit. C’est une énergie qui sera indispensable à la transition vers un monde sans énergie fossile”, résume pour TelQuel Maxence Cordiez.Un nucléaire à risque mais pas que…

Si l’on choisit de sciemment ignorer les investissements déjà initiés au niveau du gaz naturel et du charbon, le royaume a-t-il pour autant les moyens de se lancer dans l’aventure nucléaire ? Car une centrale nucléaire représente avant tout un investissement financier conséquent et un défi technique important.

Aux Emirats arabes unis, la centrale nucléaire de Barakah a coûté plus de 24 milliards de dollars. Si ce chantier mené par le Coréen KEPCO a respecté les délais de livraison (10 ans) pour un coût “abordable”, un projet nucléaire peut néanmoins se transformer en véritable gouffre financier. C’est notamment le cas d’un seul réacteur de type EPR (réacteur pressurisé européen) nouvelle génération, construit à Flamanville au nord-ouest de la France.

D’un budget initial de 3,5 milliards d’euros et avec une construction prévue sur cinq ans, l’investissement sur ce projet a fini par atteindre 12,7 milliards d’euros et la date de livraison reportée au second trimestre 2023, soit plus de 10 ans de retard. On notera tout de même qu’un seul réacteur de cette centrale produit près de l’équivalent du quart de la production annuelle d’électricité du Maroc.

Au coût financier s’ajoutent les conditions de sécurité drastiques. “Le choix d’adopter le nucléaire impose une exigence, avec une autorité qui soit crédible, qui soit intransigeante, qui ait le pouvoir d’arrêter la centrale si elle juge que la sûreté n’est pas au niveau”, explique l’expert en transition énergétique Maxence Cordiez.

Malgré les risques que le nucléaire pose, le royaume semble disposer des ressources humaines nécessaires pour sa viabilité. “Grâce au CNESTEN, nous avons formé des centaines d’ingénieurs marocains et africains dans des domaines aussi pointus que la gestion d’une centrale, la sûreté et la sécurité nucléaires et le stockage des déchets radioactifs. Nous avons toutes les compétences nécessaires pour un projet pareil”, tient à rassurer Jaouad Tajmouati. Celui qui a travaillé sur les études de la première centrale nucléaire dans les années 1980 affirme que le Maroc “est plus que jamais prêt à adopter cette technologie”.

Le dernier point sensible du projet reste l’enrichissement de l’uranium. Pour que l’uranium serve de combustible à un réacteur nucléaire, il doit au préalable être enrichi. Cette action consiste à séparer les deux isotopes de l’uranium 235 et 238 dans des centrifugeuses.

Une telle technologie reste peu accessible et est monopolisée par certains pays (France, Russie, Chine, Royaume-Uni). L’enrichissement de l’uranium se fait sous haute surveillance internationale, puisqu’un uranium hautement enrichi peut servir à la fabrication de bombes atomiques. Selon Jaouad Tajmouati, le Maroc “n’aurait aucun mal à se fournir en uranium enrichi dans les marchés internationaux. Mais pour l’instant, construire une usine d’enrichissement au Maroc n’est pas intéressant économiquement”.

Toutefois, si le nucléaire venait à se démocratiser, il serait réaliste de miser sur une baisse des coûts qui lui sont associés, à l’image de technologies comme le solaire ou encore l’éolien. Et il existe, actuellement, un véritable engouement autour du nucléaire. En 2022, 53 réacteurs nucléaires sont en construction à travers le monde. Un pic depuis l’accident de Fukushima après lequel la moyenne annuelle de chantiers dépassait rarement la dizaine.Pas pour demain

Jusqu’à aujourd’hui, l’énergie nucléaire était considérée par le Maroc comme une option sérieuse en cas de besoin. La stratégie énergétique nationale, adoptée en 2009, estime que l’électronucléaire reste une alternative pour la diversification du bouquet électrique à l’horizon 2020-2025.

Elle pourrait être envisagée “lorsque les conditions économiques et technologiques et les critères de sécurité d’approvisionnement et de compétitivité seront remplis”, peut-on lire dans la présentation de cette stratégie.

Entre la décision d’engagement pour un programme électronucléaire et la mise en service d’un réacteur, la stratégie nationale évalue la durée du projet entre 10 à 15 ans. Pour un programme électronucléaire intégré (multiplication de centrales, mise à niveau de réseau…), la durée est de 100 ans, selon les recommandations de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

D’après l’expert en énergie Amin Bennouna, une centrale de deux réacteurs produisant en moyenne 12.000 GWh/an ne saurait actuellement trouver place dans un pays qui ne consomme que 40.000 GWh/an

D’après l’expert en énergie Amin Bennouna, une centrale de deux réacteurs produisant en moyenne 12.000 GWh/an ne saurait actuellement trouver place dans un pays qui ne consomme que 40.000 GWh/an. Avec une croissance annuelle de la consommation de 1000 à 1500 GWh, le besoin pourrait se ressentir au-delà de 2035.

Un constat confirmé par un spécialiste du secteur, chiffres à l’appui. “En vue d’installer une une capacité nucléaire de 1500 MW, il faudrait une augmentation annuelle de la demande énergétique de 7% en base load (demande continue en énergie sur 24h, ndlr) sur 10 ans”, nous confie ce spécialiste du secteur, sachant que la demande croît actuellement à un rythme inférieur à 5%.

“Il faut également prendre en compte le fait que la production d’électricité à base de nucléaire n’est pas modulable. C’est une énergie produite de manière constante dont on ne peut varier la production”.

L’autre option serait que le Maroc décide d’abandonner définitivement la production électrique à base de charbon. Le plus gros contrat de concession dans le charbon, celui de la centrale thermique de Jorf Lasfar, arrive à échéance le 15 avril 2044.

Une date qui, avec la fin du contrat liant l’ONEE à Safiec en 2048, pourrait constituer le point de départ du nucléaire au Maroc. “Le nucléaire ce n’est très certainement pas pour demain. C’est dans la perspective de la fin des contrats charbon qu’il faudrait envisager le lancement de centrales nucléaires, soit aux environs de 2050. Cela signifie que ces projets devraient être lancés à l’horizon 2030”, prédit cet acteur du secteur.

“Le mix énergétique de demain sera composé de davantage de gaz et d’énergies renouvelables. Ce qu’il faudrait envisager, c’est une dilution progressive du charbon dans ce mix”

Serait-il alors réaliste d’envisager une élimination pure et dure du charbon dans le mix énergétique marocain à cet horizon-là? . “Le mix énergétique de demain sera composé de davantage de gaz et d’énergies renouvelables. Ce qu’il faudrait envisager, c’est une dilution progressive du charbon dans ce mix”, précise notre interlocuteur.

“Si le Maroc prend la décision de se désengager des sources d’énergies polluantes, et d’électrifier ses industries et ses moyens de transport, on ne pourrait pas faire l’impasse sur une énergie comme le nucléaire”, prédit, quant à lui, un cadre d’une institution publique. “Dans le secteur énergétique, 2045 c’est demain. Il faut préparer dès maintenant notre transition énergétique si nous voulons rester souverains et compétitifs”, plaide-t-il.Éclaire-moi en SMR

Le Maroc semble se diriger vers une solution intermédiaire, le petit réacteur modulaire (en anglais : Small modular reactors, abrégé en SMR). C’est ce qu’a confirmé la ministre de l’Energie Leila Benali, dans un tweet le 8 juin. Elle avait dévoilé que son département assurait une veille technologique continue dans ce domaine.

Il s’agit de réacteurs nucléaires de moindre puissance, fabriqués en usine et montés dans leur lieu d’installation. “Pour un réacteur modulaire, vous avez beaucoup moins de composants, qui sont fabriqués en usine, ce qui permet de limiter au maximum le nombre d’actions à faire sur site. Donc, avoir des réacteurs qui se construisent beaucoup plus facilement et qui coûtent moins cher”, nous explique Maxence Cordiez pour évoquer ces “mini-centrales nucléaires” disposant d’une capacité pouvant atteindre les 200 MW.

Ces petits réacteurs peuvent non seulement être employés dans la production électrique, mais aussi dans d’autres domaines. Les SMR peuvent alimenter en énergie des stations de dessalement de l’eau de mer, ou encore fournir l’électricité pour l’électrolyse de l’eau afin de produire de l’hydrogène, appelé hydrogène jaune (contrairement à l’hydrogène vert, d’origine renouvelable).

Pour l’instant, peu d’entreprises fabriquent ces SMR. Plusieurs modèles commercialisables d’origine française, chinoise ou russe seront disponibles autour de 2030. Et la demande pour cette technologie sera très importante puisque, selon l’agence de l’énergie nucléaire de l’OCDE, jusqu’à 10% de la production nucléaire mondiale se fera à travers des SMR d’ici 2040.

Comparaison

Ces pays qui ont sauté le pas

Le 6 avril 2021, le premier réacteur de la centrale nucléaire de Barakah entre officiellement en service. Les Émirats arabes unis deviennent ainsi le premier pays arabe à accéder à cette technologie. à terme, cette centrale équipée de quatre réacteurs fournira 25% du mix électrique du pays.

“Nous étions les premiers dans le monde arabe à nous intéresser à l’énergie nucléaire. Malheureusement, nous n’avons pas persévéré dans cette voie”, regrette Jaouad Tajmouati, membre du comité scientifique du CNESTEN (Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires).

Après les EAU, l’Egypte sera la seconde nation arabe nucléarisée. En mai dernier, le pays a officiellement lancé les travaux de sa première centrale nucléaire à Al-Dabaa, dans le désert libyque à l’ouest d’Alexandrie. La centrale comprendra 4 réacteurs de 1200 MW de conception russe.

Officiellement, l’exploitation doit commencer en 2028 et atteindra sa pleine capacité en 2030. Autre pays de la région à avoir sauté le pas, la Turquie. En 2018, Ankara a lancé officiellement les travaux de sa première centrale nucléaire, Akkuyu. Construite par l’entreprise russe Rosatom, la centrale devrait entrer en service le 29 octobre 2023, coïncidant avec le centième anniversaire de la république turque. La centrale est équipée de quatre réacteurs d’une puissance de 1200 mégawatts chacun.

Matière première

Un uranium made in Morocco

Dans les réacteurs conventionnels, l’énergie nucléaire est produite à partir de l’uranium. La principale ressource non conventionnelle d’uranium est le phosphate de roche, ou phosphorite. Puisque le Maroc dispose de 72,4% des réserves mondiales de phosphates, il doit aussi avoir dans son sous-sol des quantités énormes d’uranium.

Selon la World Nuclear Association, le royaume possède des réserves de 50 milliards de tonnes de phosphates contenant environ 6,9 tonnes métriques d’uranium. En 2013, l’OCP avait signé un partenariat avec le Français Areva pour étudier la possibilité d’extraire l’uranium.

“Vu les prix actuels de cette ressource, l’exploitation de l’uranium au Maroc n’est pas intéressante économiquement”, nous apprend Jaouad Tajmouati, membre du comité scientifique du CNESTEN. Selon le site Web de l’ONHYM, des travaux de recherche se poursuivent pour des gisements éventuels d’uranium. Ces recherches sont actuellement concentrées au niveau de l’Anti-Atlas et des provinces du Sud.

Tchernobyl, Fukushima…

Le radioactif, ça t’irradie parfois

En 1986, dans l’Ukraine soviétique, un des réacteurs de la centrale de Tchernobyl explose. Les effets sanitaires et écologiques de cette catastrophe se font ressentir jusqu’à aujourd’hui. D’après un rapport de l’UNSCEAR (Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants) publié en 2008, les décès attribuables “de façon fiable” à l’exposition au rayonnement seraient au nombre de 43. Selon d’autres sources, le nombre de cancers provoqués par l’accident de Tchernobyl serait de plus de 200.000.

Cette catastrophe est principalement due à la conception des réacteurs soviétiques, mais aussi à des négligences humaines. Contrairement à tous les autres modèles dans le reste du monde, le RBMK-1000 ne disposait pas d’enceinte de confinement.

En 2011, un autre accident survient. Suite à un tremblement de terre puis à un tsunami ayant frappé le Japon, le système de refroidissement principal de la centrale nucléaire de Fukushima est mis hors service. Selon un rapport de l’UNSCEAR publié en 2013, l’accident n’a provoqué aucun décès. Cependant, la zone d’exclusion de 20 kms décrétée par les autorités a entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes.

Pour autant, le nucléaire reste une énergie sûre comparée au charbon ou à l’hydraulique avec les ruptures de barrages. “Prendre l’avion est très dangereux, par contre c’est très peu risqué. L’avion reste le moyen de transport le plus sûr. C’est pareil dans le domaine des énergies pour le nucléaire”, commente l’expert en transition énergétique Maxence Cordiez. “Tout dépend des mesures de sécurité et de sûreté instaurées par chaque pays”, conclut-il.


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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeDim 7 Aoû 2022 - 18:26

Avons-nous un potentiel Uranium? Je sait que certaines de nos mines de phosphate font apparaître un potentiel.

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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeVen 23 Sep 2022 - 11:02

Je pense qu'il commence à réfléchir dans le bon sens !

Small modular reactors (SMR)

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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeVen 23 Sep 2022 - 11:29

Avec la ministre actuelle qui s'est entouré d'activistes environnementaux etc n'attendez rien sur le nucléaire à part si ça vient du Roi, 
Voici un message que j'ai reçu d'un ami expert dans le nucléaire et qui travaille pour un cabinet international à Londre ils ont déjà approché le Maroc et le ministère mais ils ont jugé que les autorités n', ont pas d'intention  pour se lancer dans ce domaine
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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeMer 28 Sep 2022 - 18:23

Israel se dit prêt à partager sa technologie nucléaire avec les pays signataires des Accords d'Abraham, dont le Maroc (dans le domaine civile).



Signature d’un mémorandum d’entente entre l’AMSSNuR et l’Administration slovène de la sûreté nucléaire.

https://www.barlamane.com/fr/signature-dun-memorandum-dentente-entre-lamssnur-et-ladministration-slovene-de-la-surete-nucleaire/

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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeMer 28 Sep 2022 - 18:29

AHMED77130 a écrit:
Israel se dit prêt à partager sa technologie nucléaire avec les pays signataires des Accords d'Abraham, dont le Maroc (dans le domaine civile).



Signature d’un mémorandum d’entente entre l’AMSSNuR et l’Administration slovène de la sûreté nucléaire.

https://www.barlamane.com/fr/signature-dun-memorandum-dentente-entre-lamssnur-et-ladministration-slovene-de-la-surete-nucleaire/
Qu elle est la source de l information pour le tweet?
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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeMer 28 Sep 2022 - 18:40

Shugan188 a écrit:
AHMED77130 a écrit:
Israel se dit prêt à partager sa technologie nucléaire avec les pays signataires des Accords d'Abraham, dont le Maroc (dans le domaine civile).



Signature d’un mémorandum d’entente entre l’AMSSNuR et l’Administration slovène de la sûreté nucléaire.

https://www.barlamane.com/fr/signature-dun-memorandum-dentente-entre-lamssnur-et-ladministration-slovene-de-la-surete-nucleaire/
Qu elle est la source de l information pour le tweet?

Tenez ssi shugan
https://www.google.com/amp/s/m.jpost.com/israel-news/article-718327/amp

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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeLun 10 Oct 2022 - 12:49


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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeLun 10 Oct 2022 - 13:17

j'esppére que c vrai ; le nucleaire est devenue ultraimportant surtout pour alimenter l'energie encesaire au dessalement

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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeLun 10 Oct 2022 - 23:13

kolopoi12 a écrit:
j'esppére que c vrai ; le nucleaire est devenue ultraimportant surtout pour alimenter l'energie encesaire au dessalement

Le champs d'application est tellement large :

Energie à couts fixe et maitrisée pour le secteur industriel
Idem pour alimenter les ménages
Ca nous poussera à aller vers de la mobilité électrique : bus, voiture personnel, utilitaires = réduire la facture
d'importations d'hydrocarbures + moins de rejets de CO2 et donc réduction de la pollution !

On devrait déjà avoir des minis centrales, on n'a pas besoin d'une centrale énorme à la Française ou Soviétique !
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MessageSujet: Re: Nucléaire civil: Premier pas du Maroc   Nucléaire civil: Premier pas du Maroc - Page 8 Icon_minitimeMer 12 Oct 2022 - 19:10


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