Russie. Le discours coup de poing d’un entrepreneur russe crée l’émoi
Dans le cadre du forum économique de Moscou, le chef d’entreprise Dmitri Potapenko s’est insurgé contre la politique économique du Kremlin, qui “a mis KO” les PME russes.
Au cours d’une table ronde consacrée aux menaces extérieures qui pèsent sur l’économie russe, ce patron de PME de 45 ans a vertement critiqué la politique économique du gouvernement russe. “Je ne vois pas de défis venant de l’extérieur, a déclaré d’emblée l’entrepreneur, se targuant d’avoir développé depuis plusieurs années des relations commerciales avec certains pays européens et la Chine. En revanche, les quatre coups qui [nous] ont mis KO ont été portés exclusivement par nos pouvoirs économiques”.
Ces quatre coups sont, selon lui, l’embargo russe sur les produits européens, le décret présidentiel qui destine à la destruction les produits placés sous embargo mais ayant franchi la frontière, les taux d’emprunts exorbitants et la taxe sur les poids lourds, qui a soulevé un vent de contestation des routiers dans tout le pays depuis sa mise en place en novembre.
La destruction des aliments passe de plus en plus mal
“Le dialogue entre le pouvoir et le milieu des affaires ressemble ces vingt dernières années au dialogue entre un boucher et une vache. Regard attendri, le boucher tient un couteau sous la gorge de la vache, et lui demande ‘Alors, qu’est-ce qu’on a pour aujourd’hui, de la viande ou du lait ?’”, a ironisé Potapenko, dont les propos sont repris dans le quotidien économique RBC-Daily. “Nous aimerions vraiment que [le pouvoir] nous oublie, comme il nous a oublié dans les années 1990”, s’est-il encore exclamé, précisant qu’en un an ses entreprises avaient subi 25 contrôles en Russie, alors que ses structures à l’étranger n’ont pas été contrôlées une seule fois en neuf ans.
“Monsieur Potapenko a exprimé toute la souffrance des entrepreneurs russes dans le contexte des sanctions”, résume Moskovski komsomolets. “Les discussions qui étaient menées jusque-là dans les couloirs des divers forums économiques se sont aujourd’hui imposées dans le débat public, parce qu’il ne reste plus grand chose de ladite vache”, écrit de son côté le journal en ligne Gazeta.ru.
Dans un grand bâtiment de la banlieue de Saint-Pétersbourg, des centaines de Russes travaillent non-stop pour abreuver la Toile de messages pro-Kremlin. Une enquête du New York Times Magazine révèle comment fonctionne cette “usine à trolls”.
Elle inonde littéralement les réseaux sociaux de fausses informations ou de messages à la faveur de Poutine. Elle, c’est l’“armée de trolls” hébergée dans un immeuble de l’époque soviétique du nord-ouest de Saint-Pétersbourg. L’Internet Research Agency – son nom officiel – est passée au crible dans une enquête du New York Times Magazine signée Adrian Chen, spécialiste de la culture numérique (lire aussi l’enquête du même auteur sur les “nettoyeurs” d’Internet).
L’immeuble abrite pas moins de 400 employés. Payés 700 euros par mois – l’équivalent du salaire d’un professeur titulaire en Russie –, ils sont chargés entre autres de lancer régulièrement des campagnes de dénigrement anti-Obama ou des hoax sur la Toile russe et américaine. Comme en décembre dernier, lorsque la nouvelle d’une explosion à Atlanta prétendument revendiquée par le groupe Etat islamique a été montée de toutes pièces, provoquant la panique sur les réseaux sociaux. Même si leur action s’inscrit clairement dans l’offensive propagandiste du Kremlin, personne ne sait précisément pour qui ils travaillent. En guise de contrat : une simple clause de confidentialité.
L’enquête du New York Times Magazine se fonde notamment sur le témoignage d’une militante écologiste russe, infiltrée pendant plusieurs mois dans cette “ferme” de geeks acharnés. “La première chose que fassent les employés en arrivant [dans le bâtiment, NDLR], c’est de modifier certains proxys pour qu’on ne puisse pas les localiser. Ensuite, on nous donne une liste de thèmes à aborder, tous liés à l’actualité. Avec la crise ukrainienne, ça tourne beaucoup autour du dénigrement du président Petro Porochenko et de la mise en avant des exactions causées par l’armée ukrainienne. Pendant la crise du rouble, on était chargés d’envoyer un flux de messages positifs sur la reprise de notre économie”, confie-t-elle.
Chaque employé gère des dizaines de faux comptes Twitter ou Facebook. Pour rendre leurs profils crédibles et ne pas éveiller les soupçons, ils s’inventent des identités de personnes peu politisées, pratiquant diverses activités physiques (telles que le yoga) et plein de faux amis. Ceux qui vont trop loin dans leurs propos ou diffusent des messages racistes sont recadrés via des cours de “politologie”. Selon plusieurs médias russes, l’Internet Research Agency serait financée par Evgeny Prigozhin, un oligarque connu pour ses contrats lucratifs avec le gouvernement russe et sa relation étroite avec le président Vladimir Poutine.
RoubleEn décembre 2014, le pays connaissait sa pire crise monétaire depuis le défaut sur la dette en 1998.
Un an après avoir plongé dans sa pire crise monétaire en 15 ans, la Russie a subi une rude chute de son activité économique. Et si le déclin semble s'essouffler, c'est désormais la stagnation qui menace.
Depuis début 2014, la pression augmente: économie qui s'essouffle, sanctions de plus en plus dures contre Moscou pour son rôle dans la crise ukrainienne puis effondrement des cours des hydrocarbures, principale source de revenus pour la Russie. La banque centrale, épuisée de dilapider ses réserves en aide au rouble, décide de le laisser évoluer librement.
Spirale infernale
Le lundi 15 décembre, les vannes cèdent et une spirale infernale s'enclenche. Ce ne sont plus seulement les investisseurs qui vendent leurs roubles mais les Russes qui se massent dans les bureaux de change ou dans les magasins pour acheter des smartphones, des réfrigérateurs ou des voitures avant que leurs économies ne perdent toute valeur.
La monnaie russe perd 9,5% de sa valeur sur une seule journée et 7% le lendemain. Au total, la monnaie russe perd 40% face au dollar en 2014, soit la pire crise monétaire depuis le défaut sur la dette en 1998 et depuis l'arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir en 1999 comme Premier ministre de Boris Eltsine.
Vladimir Poutine sort de son silence le 18 décembre, lors de sa conférence de presse annuelle et promet une sortie de crise dans les deux ans mais laisse à la banque centrale et au gouvernement le soin d'agir.
Hausse du taux directeur
En première ligne, la première augmente son taux directeur de 10,5% à 17% dans la nuit du 15 au 16 décembre (contre 5,5% avant la crise ukrainienne) pour maintenir l'attractivité du rouble, puis prend des mesures pour maintenir à flot le système bancaire et éviter un effondrement financier.
Le gouvernement renfloue le secteur bancaire, puis prend des mesures de soutien aux secteurs les plus touchés comme l'automobile ou prioritaires comme l'agriculture. Il augmente les retraites de 12%, niveau de l'inflation en 2014.
En revanche, pas question de laisser le déficit filer au-delà de 3% du PIB, et la rigueur est demandée aux administrations, conduisant à d'importantes suppressions d'emplois dans la santé ou la police.
Les chiffres disponibles suggèrent que la Russie est entrée en récession dès l'été 2014, mais la contraction s'est accélérée après le choc monétaire. Le ministre de l'Economie Alexeï Oulioukaïev prévoit une baisse du produit intérieur brut d'environ 3,7% sur 2015 après une croissance de 0,6% en 2014.
Envolée des prix
La hausse des taux a étouffé l'activité du crédit et par ailleurs le choc monétaire a entraîné une envolée des prix, l'inflation restant à un taux annuel de 15% en novembre et plombant le pouvoir d'achat.
Quelques chiffres: les revenus des ménages et les ventes de détail ont baissé de plus de 10% en un an, celles d'automobiles de plus de 42% et le trafic aérien à l'international de 16%. Plus de 70 banques sur 800 ont disparu du système bancaire.
Pour les autorités, l'économie a touché le fond pendant l'été et d'un point de vue statistique, la récession «est terminée», a décrété récemment le ministre de l'Economie. Si la stabilisation arrive par la production et les investissements, la consommation reste en berne car l'inflation ne ralentit pas autant qu'espéré. Les prix du pétrole sont au plus bas depuis près de sept ans.
Reprise lente
«La reprise sera très différente de celles suivant les récessions du passé et s'annonce particulièrement lente», estime le cabinet Capital Economics, car le budget de l'Etat est serré, les banques prêtent peu et certains «problèmes structurels» n'ont pas été réglés.
Dans un long entretien au journal Vedomosti, M. Oulioukaïev se dit convaincu que l'économie connaîtra une «petite croissance» l'année prochaine mais n'y voit «aucune source d'optimisme»: «Le potentiel pour atteindre des chiffres de croissance significatifs est très limité». (ats/nxp)
La Russie traverse une grave crise économique MAIS ne connait presque pas de chômage: comment est-ce possible?
C'est un paradoxe: un an après l'éclatement de la crise monétaire, devenue économique, la Russie a échappé à une hausse du chômage. Mais derrière les statistiques flatteuses se cachent une réalité douloureuse pour les employés russes et un manque de main d'oeuvre inquiétant à long terme.
A 5,5% de la population active en octobre (soit 4,3 millions de Russes), le taux de chômage se situe au même niveau qu'au début de l'année et correspond quasiment à une situation de plein emploi.
Pourtant l'activité économique a décroché après l'effondrement du rouble fin 2014 sur fond de sanctions occidentales en lien avec la crise ukrainienne et de dégringolade des cours du pétrole. La contraction du produit intérieur brut devrait approcher 4% sur l'année.
En comparaison, lors de la précédente récession traversée par la Russie en 2009, le chômage avait dépassé 9%.
Ces derniers mois, des coupes d'effectifs se sont multipliées dans les secteurs les plus touchés comme l'automobile ou la banque, tandis que l'Etat a réduit drastiquement le nombre de fonctionnaires dans la santé, la police ou l'administration.
Le constructeur automobile américain General Motors a fermé en juillet son usine de Saint-Pétersbourg et licencié ses 600 employés. Depuis Roman Kossenkov, 30 ans, n'a toujours pas retrouvé d'emploi.
A près de 50.000 roubles par mois (675 euros), "notre salaire était plutôt élevé pour Saint-Pétersbourg et j'ai du mal à trouver quelque chose d'aussi bien", regrette ce père de famille. "Je me suis adressé à Toyota mais ils n'aiment pas les anciens de GM. Cela coûte plus cher de nous prendre que d'engager des nouveaux", poursuit-il.
Selon une étude récente de l'institut russe Romir, 39% des entreprises déclarent avoir réduit leurs effectifs, du jamais vu.
Manque de main d'oeuvre
Pour les experts, le faible niveau du chômage s'explique traditionnellement par le grand nombre d'emplois peu qualifiés disponibles et surtout par la chute de la natalité qui a suivi l'éclatement de l'URSS. La Russie a perdu près de cinq millions d'habitants depuis 1991.
Si le déclin démographique général semble enrayé, l'économiste Oleg Kouzmine, du cabinet Renaissance Capital, estime que la population active recule néanmoins d'un million de personnes par an depuis 2009 et ne devrait pas remonter avant huit ans.
"La faiblesse du chômage ne s'explique pas par la force de l'économie russe mais par ses problèmes à long terme", explique l'expert à l'AFP. "Si le manque de main d'oeuvre va limiter la croissance à moyen terme, il constitue un bon moyen d'amortir les effets des crises: le chômage reste faible, les gens peuvent retrouver un emploi s'ils sont licenciés et maintenir une consommation de base", reconnaît-il.
Cela ne veut pas dire que le marché du travail ne subit pas les effets de la crise. Mais l'ajustement passe "surtout par une baisse des salaires", selon M. Kouzmine.
Les revenus réels des Russes ont baissé en un an de plus de 10% selon les statistiques officielles, qui montrent que les employeurs ont très peu augmenté les salaires en dépit d'une inflation galopante. Certains ont aussi multiplié les périodes de chômage techniques voire accumulé les arriérés de salaires, en forte hausse.
Le nombre de Russes vivant sous le seuil de pauvreté a dépassé 15% de la population et représente désormais 21 millions de personnes.
Pression du pouvoir
Au delà du facteur démographique, le cabinet londonien Capital Economics expliquait récemment la faiblesse du chômage par des "pressions politiques" sur les grandes entreprises pour garder leurs employés.
"D'une part, il y a une pression d'en haut sur les gouverneurs pour qu'ils ne permettent pas l'apparition d'un chômage de masse dans leur région, et par ailleurs les employeurs restent assez paternalistes" et préfèrent garder les salariés quitte à moins les payer en attendant des jours meilleurs, confirme Evguéni Gontmakher, professeur à l'Académie russe des Sciences et ancien ministre de la Protection sociale.
"Cela arrange tout le monde: le pouvoir, les employés et les employeurs", juge l'expert, qui craint cependant une "dégradation" du marché du travail à terme car cette situation n'encourage ni la mobilité du travail ni les reconversions.
Le patron de la puissante holding publique Rostec, Sergueï Tchemezov, a récemment vertement critiqué le directeur général du constructeur des voitures Lada, Bo Andersson, un Suédois venu de General Motors qui a procédé à des suppressions massives de postes.
"Il s'agit probablement d'une pratique courante en Europe mais nous pensons qu'il ne faut pas agir de la sorte", a-t-il déclaré, Rostec étant actionnaire du constructeur.
Depuis, le constructeur a annoncé qu'il donnerait la priorité, pour réduire ses coûts, aux départs volontaires à la retraite et au recours à des semaines de quatre jours.
http://www.economiematin.fr/news-conflit-nucleaire-russie-turquie-troisieme-guerre-mondiale-danger-verhaeghe?ref=yfp a écrit:
Poutine est prêt à un conflit nucléaire
Poutine a-t-il demandé, comme l’annoncent les Iraniens, au sous-marin lanceur d’engin Rostov-sur-le-Don de préparer des charges nucléaires? L’affligeante campagne des régionales occulte, on le voit, quelques nouvelles bien plus importantes et bien plus graves venues de Russie et de Turquie, ce membre de l’OTAN qui joue double jeu et se transforme à la vitesse grand « V » en foyer de conflit futur.
La Turquie et son casse-tête énergétique
Premier problème: la Turquie ne dispose d’aucune énergie fossile digne de ce nom, en dehors du charbon, et importe donc l’essentiel des ressources énergétiques dont elle a besoin. On ne rappellera jamais assez que la Turquie est la plus grande acheteuse mondiale de gaz russe…
Dans le cadre de la COP 21, le Centre Politique Turc vient de rendre un rapport qui souligne la cherté grandissante de l’utilisation du charbon en Turquie. Le même problème avait été souligné auparavant par Standard’s and Poor. Dans le même temps, Erdogan a annoncé qu’il allait limiter sa dépendance à la Russie en cherchant d’autres fournisseurs de gaz.
Alors que la Turquie abat des avions de guerre russes tout en étant dépendante des fournitures en gaz de Poutine, on imagine l’état des relations entre ces deux pays quand leurs liens énergétiques seront rompus. La Turquie et l’Europe: ça coince
Les Turcs, dans ce contexte, ont beaucoup apprécié les propos du président tchèque à propos des négociations d’admission de la Turquie dans l’Europe:
“The Roman Empire, before it collapsed, also paid tribute money to barbarians for them not to pilfer its territory” (L’empire romain, avant de s’effondrer, a aussi payé les barbares pour qu’ils ne pillent pas son territoire »).
Ambiance, ambiance! Bientôt une guerre entre la Turquie et l’Irak?
La Turquie a déployé 300 soldats à Mossoul, en Irak.
L’initiative a moyennement plu aux autorités irakiennes qui ont demandé aux Turcs de plier bagage immédiatement. En réponse, le gouvernement turc demande à ses ressortissants de quitter l’Irak, sauf la partie kurde, bien entendu. Voilà une démarche qui ne promet rien de bon quant aux relations entre les deux pays. La Turquie et la Russie: ça frite toujours
Parallèlement, les relations entre la Russie et la Turquie ne s’améliorent pas. Lundi, les Turcs ont crisé en accusant les Russes de faire passer un navire de guerre dans le Bosphore avec un missile sol-air sur le pont, prêt à partir. On se demande évidemment pourquoi les Russes pourraient craindre une attaque aérienne de la part de la Turquie: ce n’est pas le genre d’Erdogan. La Turquie arme sa frontière avec la Syrie
Parallèlement, les Turcs ont demandé à la société européenne Eurosam de préparer une livraison de missiles sol-air anti-missiles pour sa frontière avec la Syrie. Ces missiles dits SAMP-T devraient se substituer à l’équipement chinois dont la Turquie a finalement décidé de se passer. L’Iran prête à acheter des chars russes
Dans ce contexte réjouissant, l’Iran vient d’annoncer qu’elle achèterait volontiers quelques chars russes T-90. Ces chars sont des modèles lourds, comparables à nos chars Leclerc, ou aux Abrams américains. Petit problème, l’accord sur le nucléaire iranien interdit à l’Iran, pendant 5 ans, de développer son potentiel offensif.
L’idée d’équiper l’armée iranienne avec des chars russes risque de donner grande satisfaction aux Israéliens… Poutine prêt à une guerre nucléaire?
Selon le site iranien d’information AWD, Poutine aurait par ailleurs demandé l’armement de l’arsenal nucléaire russe, considérant que les conditions d’un conflit sont désormais réunies. Très précisément, c’est le sous-marin lanceur d’engin Rostov-sur-le-Don qui aurait reçu pour instruction de se préparer à un conflit de type nucléaire du côté de la Syrie. On notera que c’est ce sous-marin qui a frappé Daesh avec des missiles classiques mardi dernier.
Et pendant ce temps, la France est paralysée par la question cruciale des désistements ou non au second tour d’élections régionales qui n’ont aucun impact sur la réalité ni des Français, ni du monde!
Politique économique désastreuse de Poutine, décroissance de l'économie ces derniers mois.
La baisse du pétrole va faire très mal à l'ourson russe
Sa politique économique n'est pas aussi désastreuse que ça, son model ne doit pas se développer pour ne pas servir d'exemple au pays qui ont une économie semblable ou contre-balancer l'europe ou l'amerique, pour ça on a mis beaucoup de bâton dans les rouages économique russe. Vous ne devriez pas être content d'un probable défaite russe, on a besoin d'un monde multipolaire et l'ultra libéralisme prédateur a l’américaine est loin d’être un exemple.
Amgala Winner Colonel
messages : 1670 Inscrit le : 14/11/2010 Localisation : Pole Nord Nationalité :
Le truc que tu ignores c'est l'économie russe actuel est devenu un bazar, ce n'est méme plus une économie socialiste. Tu as les amis de poutine qui détiennent 95% de l'économie russe et qui font tout ce qu'ils veulent , ils sont d'une richesse flagrante , et qui ont accés à tout les marchés de l'état. Dès qu'un businessman sort du lot et ne plait pas à Poutine , on lui crée des problèmes et lui tire vers les tribunaux. L'économie russe actuel est pire que l'ultra libéralisme , elle est plus ultra favoritisme , si tu es un businessman ami de poutine tu va réussir sinon , le tribunal t'attend.
Tout cela pénalise la russie, tant qu'il n y a pas un vrai état de droit et une vrai transparence dans l'économie et l'attribution des marchés , la russie ne va que plus reculer surtout avec la baisse du prix du pétrole.
Poutine a mis de l'ordre dans une économie oligarchique et mafieuses, il a permis à l'état de trouver des sources de financement, mais aujourd'hui il faut avouer que son modèle est à bout de souffle, l'AS inonde le marché de de pétrole bon marché, et cela met à nu les carences de l'économie russe et son retard dans l'investissement. Mais tout n'est pas à jeter dans l’ère Poutine, regardez d'où vient le pays et vous comprendrez l'ampleur du chantier. A mon avis il est temps que Poutine passe le flambeau, l'économie russe a besoin d'une nouvelle vision et d'une nouvelle dynamique.
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Amgala Winner Colonel
messages : 1670 Inscrit le : 14/11/2010 Localisation : Pole Nord Nationalité :
La perte du client turque sera un autre coup très dur pour Poutine. Déja la turquie c'est la seul économie émergente autour du ouest russe. La russie va trouver beaucoup de mal pour trouver un client aussi important que la Turquie.
La crise économique ajoutée à la menace terroriste qui a contraint Moscou à suspendre les vols vers l’Egypte pousse les opérateurs de voyage russes à mettre la clé sous la porte.
“Le secteur touristique russe est en train de vivre ses pires jours depuis son essor dans les années 2000”, constate le journal indépendant Novaïa Gazeta. Les chiffres en disent long sur la déprime de l’industrie du tourisme en Russie. Si, en 2012 – quand il était au mieux de sa forme –, le secteur comptait 2 300 opérateurs, ils ne sont plus que 684 aujourd’hui. “Les experts prédisent qu’en 2016 il ne restera pas plus de 500 entreprises touristiques”, précise le titre. Près de 5 000 personnes employées auparavant dans le tourisme ont perdu leur emploi, soit 10 % de l’ensemble des effectifs.
“A la baisse des revenus de la population et à la dévaluation du rouble s’ajoutent de nouveaux aléas : la suspension des vols vers l’Egypte et probablement vers d’autres pays [Turquie et Tunisie], la peur des attaques terroristes, la faillite d’un des deux plus importants transporteurs aériens [la compagnie Transaero] et les limitations sur les sorties du pays pour certaines catégories de fonctionnaires”, résume le journal.
“Des prix prohibitifs”
Les voyages à l’étranger souffrent particulièrement de cette crise. Alors que le niveau des salaires en Russie a baissé en moyenne de 9 %, les tarifs des séjours ont augmenté de 21 % pour la Turquie, de 30 % pour l’Allemagne, l’Espagne ou la Finlande. “Les prix sont devenus prohibitifs pour les Russes”, affirme Sergueï Smirnov, spécialiste de l’économie du tourisme interrogé par le journal.
La suspension des vols vers l’Egypte, deuxième destination la plus prisée des Russes, pourrait être fatale à de nombreux opérateurs. En 2014, par exemple, 2,6 millions de Russes ont fait un voyage au pays des pharaons. “Si l’interdiction est maintenue au-delà de deux ou trois mois, les pertes des tour-opérateurs pourront atteindre 200 millions de dollars”, d’après l’Association des opérateurs de voyage de Russie.
Face à cette situation de nombreux acteurs du tourisme se tournent vers l’intérieur de la Russie. D’autant que les autorités russes les y incitent fortement. Il se trouve, par ailleurs, que certains fonctionnaires russes, notamment les collaborateurs du FSB (services secrets), du ministère de l’Intérieur et du ministère des Situations d’urgence, ont depuis peu l’interdiction de voyager à l’étranger.
Sergueï Axionov, le leader de la république de Crimée, annexée par la Russie en mars 2014, a ainsi vanté les charmes de la presqu’île, qui présenterait selon lui une alternative aux plages égyptiennes désormais désertées par les touristes russes. Ce pari est loin d’être gagné, car, “depuis le temps où la Crimée était ukrainienne, le nombre de touristes russes a été divisé par deux”, souligne le journal.
Industrie et économie / Marché russe : c’est la Bérézina
Sanctions internationales et rouble en léthargie : le marché automobile russe est en pleine dégringolade. C’est la baisse quasi généralisée… sauf pour Porsche.
Le marché automobile russe a connu une baisse de 38,5 % en octobre avec 129.958 véhicules vendus. Depuis le début de l’année, le bilan est de –33,6 %. Une plongée dans le rouge que subissent de plein fouet plusieurs marques. Opel a reculé de 88 % ! Chevrolet ne se porte guère mieux avec une baisse de 62 %. Nissan perd 49 %, Lada 46 % et Renault 35 %. Les Allemands hauts de gamme se portent mieux avec en leaders, BMW qui reste stable et Porsche qui a vu ses ventes… augmenter de l’ordre de 19 % !
Sanctions et chute des cours
Cette situation est liée à une économie russe en pause après la crise économique, renforcée par les sanctions internationales liées au dossier ukrainien. D’autant que ces dernières ne semblent pas faire plier Vladimir Poutine. Dès lors, les importations de voitures en Russie ont fortement diminué : -51,9 % pour les 9 premiers mois de l’année. C’est pire encore pour les utilitaires avec une plongée de 71,1 %. Du côté des exportations de voitures, elles ont diminué de 25,2 % sur cette même période.
Le rouble à son plus bas depuis août face au dollar et à l'euro
Moscou (awp/afp) - Le rouble chutait fortement lundi face à l'euro et au dollar, tombant à son plus bas niveau depuis fin août dans le sillage des cours du pétrole.
L'euro valait 78,01 roubles à 13H01 GMT, un niveau jamais atteint depuis le 26 août, tandis que le dollar s'échangeait contre 71,06 roubles, son cours le plus élevé depuis fin août.
Le rouble a dégringolé toute la journée, mis sous pression par l'érosion des cours du pétrole, l'une des principales sources de revenus de l'économie russe.
Vendredi, la banque centrale de Russie avait maintenu son principal taux directeur à 11% pour la troisième fois de suite, inquiète de l'effondrement du marché du pétrole.
Ce dernier reste suspendu à la décision attendue mercredi de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui devrait relever pour la première fois en près d'une décennie ses taux, signe d'une relative confiance dans la vigueur de l'économie américaine.
Or, un renforcement du billet vert pèserait sur les cours du pétrole, libellés en dollars, rendant l'or noir plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises, comme le rouble, et affectera donc la demande.
En Russie, la rechute récente du marché pétrolier donne des maux de tête aux dirigeants russes, qui ont prévenu qu'ils prendraient de nouvelles mesures économiques pour maintenir le déficit du budget sous les 3% du PIB, comme l'a exigé le président russe Vladimir Poutine au nom de "l'indépendance financière" de son pays.
La chute du rouble encourage également la hausse des prix, déjà affectés par les sanctions occidentales décrétées contre Moscou pour son rôle dans la crise ukrainienne et par l'embargo russe sur les produits alimentaires européens.
Russie : près de 70 banques ont fait faillite depuis début 2015
Depuis le début de l'année 2015, près de 70 banques ont perdu leur licence bancaire en Russie faute de capitaux jugés "suffisants". Ces établissements sont durablement impactés par la crise du rouble (fin 2014) et par la profonde récession liée notamment à la chute des cours du pétrole et aux sanctions imposées par les Occidentaux.
Le phénomène s'accélère ces dernières semaines : depuis début novembre, 10 établissements financiers ont fait faillite en Russie faute de capitaux. Les autorités russes ont fermé ce lundi 16 novembre trois nouvelles banques en difficultés. La banque centrale a annoncé avoir retiré les licences bancaires des banques Gorod, 190e du pays sur environ 750, et Vityaz (462e) et NST Bank (533e).
Le régulateur financier a invoqué un niveau insuffisant de capital et des difficultés de liquidités empêchant un fonctionnement normal, ainsi que pour Gorod (Ville) "des transactions douteuses impliquant notamment des transferts de fonds à l'étranger en importantes quantités".
Le système bancaire russe a été durement ébranlé par l'effondrement du rouble fin 2014, alors qu'il était jugé particulièrement fragile avec à l'époque environ 800 établissements de taille modeste et aux pratiques parfois douteuses. Les autorités avaient entrepris avant même la crise actuelle une purge du secteur pour le débarrasser de ses éléments faibles.
Vendredi dernier, le ministre russe de l’Économie, Alexeï Oulioukaïev, a estimé que la chute du produit intérieur brut (PIB) de la Russie pourrait encore ralentir au quatrième trimestre à 3,7%-3,8% sur un an, contre 4,1% au troisième. Selon une première estimation publiée jeudi par l'agence des statistiques Rosstat, le PIB a reculé de 4,1% au troisième trimestre par rapport à la même période un an plus tôt, après 4,6% au deuxième et 2,2% au premier.
Le chiffre du troisième trimestre reflète l'ampleur de la crise économique qui frappe la Russie en raison des sanctions imposées par les Occidentaux à cause de la crise ukrainienne et de l'effondrement des cours du pétrole. Il révèle cependant une certaine stabilisation et pourrait même signifier, selon des économistes, que l'économie russe a enregistré une très petite croissance par rapport au deuxième trimestre, marquant la fin de la récession.
Russie: la crise économique a déversé les Russes dans les rues
Les manifestants se sont plaints des corruptions dans les établissements et estiment que la politique du gouvernement a fait reculer l'économie
Les Russes se sont déversés dans les rues en raison notamment de la crise économique observée depuis quelques temps. Des agitations ont eu lieu dans les rues de Moscou. Les manifestants rassemblés à Moscou ont critiqué Vladimir Poutine, ils l'ont appelé à corriger sa mauvaise politique d'économie.
Ils ont demandé des structurations financières urgentes et la prévention des irrégularités, se plaignant essentiellement de l'endettement fixé en devise.
Les manifestants se sont plaints des corruptions dans les établissements et estiment que la politique du gouvernement a fait reculer l'économie.
Les protestataires ont critiqué les informations fournies unilatéralement par les agences et défendent que les données ne reflètent pas les réalités. Ils ont aussi appelé les principales instances russes à démissionner.
Politique économique désastreuse de Poutine, décroissance de l'économie ces derniers mois.
La baisse du pétrole va faire très mal à l'ourson russe
Sa politique économique n'est pas aussi désastreuse que ça, son model ne doit pas se développer pour ne pas servir d'exemple au pays qui ont une économie semblable ou contre-balancer l'europe ou l'amerique, pour ça on a mis beaucoup de bâton dans les rouages économique russe. Vous ne devriez pas être content d'un probable défaite russe, on a besoin d'un monde multipolaire et l'ultra libéralisme prédateur a l’américaine est loin d’être un exemple.
Monsieur, tu ne sais rien de la Russie , la russie de poutine n'est pas liberale mais plutot mafio-capitaliste , les riches ne payent pas de taxes , les amis de poutines sont toujours favorisés pour les grands projets , c'est totalement un bordel , et avec la chute du prix du petrol je ne vois pas un futur brillant pour la Russie de poutine
Amgala Winner Colonel
messages : 1670 Inscrit le : 14/11/2010 Localisation : Pole Nord Nationalité :
Même leur missile va mal, un missile en test à touchée une ville russe dans l'Arctique. Leur missile avait frappé l'Iran au lieu de la Syrie..
Citation :
Russian cruise missile hits flats in Arctic accident
Part of a Russian cruise missile hit a block of flats in the Russian Arctic, during a test that went wrong, but nobody was hurt, media report.
A fire broke out in the three-storey block in the village of Nyonoksa, but residents were evacuated in time.
The village is near a Russian naval base at Severodvinsk, in the far north-west. The missile was fired from a defence ministry test range.
Russia has fired cruise missiles at targets in Syria from the Caspian Sea.
Nyonoksa is by the White Sea, 40km (25 miles) west of Severodvinsk, and the test range is near the village.
Russian military investigators went to the scene after the missile impact, at about 11:00 Moscow time (08:00 GMT). Four flats and the building's roof were damaged.
The Caspian Sea missile salvoes were aimed at rebels fighting President Bashar al-Assad's government forces.
When Russian warships first launched an attack from the Caspian in October, some 1,500km (930 miles) away from targets in Syria, US officials said four of the missiles had landed in Iran. There was no independent confirmation.
Russia said earlier this month that it had used a submarine in the Mediterranean to launch Kalibr cruise missiles at Raqqa, targeting so-called Islamic State (IS) militants.
Moscou dit avoir encore des désaccords avec les USA sur la Syrie
Reuters 16/12/2015
Des divergences importantes demeurent entre la Russie et les Etats-Unis sur la façon de résoudre la crise syrienne, a annoncé mercredi le ministère russe des Affaires étrangères.
Mardi, à l'issue de discussions avec son homologue russe Sergueï Lavrov et Vladimir Poutine, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré que Moscou et Washington estimaient avoir trouvé un terrain d'entente suffisant pour une nouvelle réunion internationale sur la Syrie vendredi à New York, même si leurs points de vue sur l'avenir du président Bachar el-Assad continuent de diverger.
Sergueï Lavrov a l'intention d'assister à la réunion de vendredi, a déclaré mercredi une porte-parole de son ministère.
Quant aux futures négociations de paix sur l'avenir de la Syrie, la Russie souhaite que les Kurdes syriens en fassent partie, a déclaré mercredi Alexeï Mechkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse RIA.
"Nous soutenons la participation d'un large cercle de forces de l'opposition qui représentent de peuple syrien, dans le processus de négociations syrien. Les Kurdes, à l'évidence, ne doivent pas être exclus de ce processus", a-t-il déclaré.
Même leur missile va mal, un missile en test à touchée une ville russe dans l'Arctique. Leur missile avait frappé l'Iran au lieu de la Syrie..
Citation :
Russian cruise missile hits flats in Arctic accident
Part of a Russian cruise missile hit a block of flats in the Russian Arctic, during a test that went wrong, but nobody was hurt, media report.
A fire broke out in the three-storey block in the village of Nyonoksa, but residents were evacuated in time.
The village is near a Russian naval base at Severodvinsk, in the far north-west. The missile was fired from a defence ministry test range.
Russia has fired cruise missiles at targets in Syria from the Caspian Sea.
Nyonoksa is by the White Sea, 40km (25 miles) west of Severodvinsk, and the test range is near the village.
Russian military investigators went to the scene after the missile impact, at about 11:00 Moscow time (08:00 GMT). Four flats and the building's roof were damaged.
The Caspian Sea missile salvoes were aimed at rebels fighting President Bashar al-Assad's government forces.
When Russian warships first launched an attack from the Caspian in October, some 1,500km (930 miles) away from targets in Syria, US officials said four of the missiles had landed in Iran. There was no independent confirmation.
Russia said earlier this month that it had used a submarine in the Mediterranean to launch Kalibr cruise missiles at Raqqa, targeting so-called Islamic State (IS) militants.
Moscou et Washington vont présenter une résolution commune contre Daech
14:32 17.12.2015
La Russie et les États-Unis soumettront jeudi au Conseil de sécurité des Nations unies une résolution commune sur la lutte contre le financement de l’État islamique.L'information a été révélée mercredi par le sous-secrétaire au Trésor américain Adam Szubin.
Cette réunion du Conseil de sécurité se déroulera sous la présidence du secrétaire au Trésor américain Jacob Lew, en présence des ministres des Finances d'autres pays. La Russie sera représentée par l'ambassadeur russe à l'Onu Vitali Tchourkine.
Ce projet de résolution en 98 points a été élaboré grâce à un travail conjoint entre la Russie et les USA ce qui témoigne, selon Vitali Tchourkine, de la "compréhension commune du danger de la menace terroriste, du besoin d'y réagir rapidement et de manière adéquate".
La résolution vise à proclamer Daech comme la plus grande menace terroriste autonome, car jusqu'à présent dans les documents du Conseil de sécurité cette organisation était considérée comme une "cellule d'Al-Qaïda". Le texte énumère la liste des sanctions décrétées contre les terroristes et élargit les critères permettant d'adopter des restrictions contre des personnes physiques et morales en lien avec l'État islamique.
Selon le diplomate russe, l'une des priorités est de "renforcer le régime d'identification et de fermeture des canaux de financement illégal de Daech et des groupes associés grâce au trafic de pétrole, d'artefacts et d'autres sources illégales de revenus".
Endéans les 45 jours après l'adoption du document, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon préparera un rapport spécial sur Daech puis rendra compte de la mise en application des mesures au Conseil de sécurité des Nations unies tous les quatre mois.
Les terroristes de Daech gagneraient jusqu'à 2 millions de dollars par jour grâce au trafic du pétrole extrait dans les régions qu'ils contrôlent en Irak et en Syrie. Les autres sources de revenus de Daech sont les kidnappings contre rançon, les taxes imposées à la population des territoires contrôlés et le commerce d'objets antiques.
En décembre 2014, la Cour suprême de Russie a reconnu Daech et le Front al-Nosra comme des organisations terroristes et interdit leur activité sur le territoire national. De ce fait, toute implication dans les activités de Daech et du Front al-Nosra sur le territoire russe est un crime pénal.
Le ministre français de la Défense dimanche à Moscou pour parler de "coordination" sur la Syrie
AFP 17/12/2015
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, effectuera une visite dimanche et lundi à Moscou pour parler de "coordination" dans la lutte en Syrie contre le groupe Etat islamique, a annoncé jeudi son ministère.
"Les 20 et 21 décembre, M. Le Drian se rend en Russie pour évoquer les modalités de coordination dans la lutte contre Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique) au Levant", a déclaré le porte-parole du ministère, Pierre Bayle, lors de son point de presse hebdomadaire. "Cela fait partie des efforts internationaux pour renforcer la coalition contre Daech", a-t-il ajouté.
Après les attentats de Paris et la destruction d'un avion de ligne russe en Egypte, revendiqués par le groupe Etat islamique, les présidents français et russe, François Hollande et Vladimir Poutine, étaient convenus en novembre d'engager une coopération inédite entre leurs deux armées, toutes deux engagées militairement en Syrie contre des jihadistes.
Jusqu'à présent, cette coordination est restée symbolique, sans traduction visible ni effet réel sur le terrain. Jeudi, Vladimir Poutine a affirmé que les frappes de son aviation en Syrie "soutenaient" non seulement l'offensive des forces gouvernementales, mais également celle de l'opposition qui combat l'EI. Les Occidentaux et des ONG reprochent à la Russie de cibler avant tout l'opposition à son allié, le président Bachar el-Assad, et non les jihadistes de l'EI.
Un briefing du ministère russe de la Défense consacré au déchiffrage de l'enregistreur de bord du bombardier russe Su-24 abattu par l’armée de l’air turque a eu lieu vendredi à Moscou.
PHOTOS:
C’est la queue de l'avion, où se trouvait la boite noire, qui a été touchée par un missile air-air tiré depuis un chasseur turc F-16, a déclaré vendredi le chef du département d'information analytique du service de sécurité de l'aviation, Andreï Semenov.
Lors du briefing, il a été dévoilé que le dernier vol du bombardier avait duré environ 40 minutes.
D’après les résultats préalables, les plaquettes de l’enregistreur de bord ont été endommagées.
Les représentants des départements militaires de la Chine et de l’Inde étaient présents lors du briefing du ministère russe de la Défense.
Le module de mémoire de l'enregistreur de bord du bombardier russe Su-24 abattu par l’armée de l’air turque a été transmis dans un coffre-fort qui a été mis sous scellés en présence d’observateurs internationaux.
Les premiers résultats du déchiffrage de l'enregistreur seront publiés le 21 décembre au siège du Comité intergouvernemental d'aviation.
La boîte noire de l'avion abattu par la Turquie ouverte, carte mémoire endommagée
AFP 18/12/2015
Des experts russes ont ouvert vendredi avec tournevis et perceuse la boîte noire de l'avion militaire russe abattu le 24 novembre par la Turquie au-dessus de la frontière syrienne, lors d'un grand show médiatique retransmis en direct sur les télévisions russes.
La carte mémoire contenant les données de vol étant néanmoins endommagée, il est encore trop tôt pour dire si la boîte noire "parlera". Le ministère russe de la Défense a rassemblé une vingtaine de journalistes russes et étrangers pour suivre en direct la retransmission vidéo de l'ouverture de la boîte noire. La chaîne de télévision russe d'informations Rossiïa 24 diffusait le tout en direct. "C'est la première fois que nous ouvrons une boîte noire en direct", a commenté sur Rossiïa 24 le général de l'armée de l'air russe Sergueï Dronov, doublé en anglais.
Le crash de l'avion russe a provoqué une grave crise diplomatique entre Moscou et Ankara: la Turquie affirme que l'avion avait violé son espace aérien, la Russie le nie et compte le prouver grâce aux données qui seront extraites de la boîte noire.
Les militaires affirment que la boîte noire du chasseur-bombardier Soukhoï-24 a subi des dégâts tels que des égratignures ou des entailles, mais n'a pas été endommagée par le feu provoqué par les tirs des chasseurs turcs F-16. "Nos spécialistes ont extrait la carte mémoire (contenant les données de vol), mais elle a malheureusement subi des dommages. La commission va discuter de cette situation et faire appel aux observateurs internationaux", a toutefois indiqué Sergueï Bainetov, l'un des responsables de l'armée de l'air présent lors de l'ouverture de la boîte noire.
Les conclusions de l'examen des données de la boîte noire doivent être révélées lundi. "Nous avons suffisamment de preuves démontrant que l'avion russe n'a pas violé l'espace aérien turc", a affirmé M. Dronov, ajoutant que l'appareil a été abattu alors qu'il se trouvait en Syrie, à 5,5 kilomètres de la frontière turque.
Sur les 14 experts internationaux invités par Moscou à assister à l'ouverture de la boîte noire, seuls deux, britannique et chinois, sont venus. "Des citoyens américains" sont également présents, a déclaré M. Dronov. Le président Vladimir Poutine avait demandé au Premier ministre britannique David Cameron son aide en experts pour l'analyse de la boîte noire.
International 14:42 19.12.2015(mis à jour 15:00 19.12.2015)
Les pilotes russes engagés dans la lutte contre les terroristes en Syrie ont été obligés d'établir leur itinéraire en contournant l'Europe, cette dernière ayant fermé son ciel à leurs avions.
Les pays européens et la Turquie ont fermé leur espace aérien aux bombardiers stratégiques russes effectuant des frappes sur les positions de l'Etat islamique (Daech) en Syrie, a annoncé samedi aux journalistes le commandant en chef adjoint de l'aviation stratégique, le général Anatoli Konovalov.
Selon lui, ce facteur a poussé les pilotes à construire leur itinéraire en contournant l'Europe.
"Nous avons utilisé la base d'Olenegorsk, en Arctique, notre aérodrome le plus septentrional. Cette option était la seule qui nous permettait de remplir la mission, car l'Europe et la Turquie avaient fermé leur espace aérien à nos bombardiers", a déclaré le général Konovalov.
Il a ajouté que même dans ces conditions, l'aviation stratégique russe s'était montrée à la hauteur de sa tâche.
Russie et Inde signent des accords dans l'énergie et l'armement
par Denis Dyomkin MOSCOU (Reuters) - La Russie et l'Inde ont signé jeudi plusieurs accords de coopération dans l'énergie et la défense, qui doivent permettre à New Delhi de moderniser ses formes armées et de développer son industrie nucléaire tout en aidant Moscou à compenser l'impact des sanctions économiques occidentales. Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre indien, Narendra Modi, que son pays était favorable au renforcement du rôle de l'Inde dans "la résolution des problèmes mondiaux et régionaux", ajoutant que New Delhi figurait "parmi les candidats les plus honorables" à l'obtention d'un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. Mais ce sont bien la défense et l'énergie nucléaire qui ont dominé la visite officielle du chef du gouvernement indien à Moscou. "Nous sommes convenus d'augmenter les flux d'investissements mutuels grâce à une coopération industrielle plus étroite et à la mise en oeuvre de projets d'infrastructures et énergétiques de grande ampleur", a dit Vladimir Poutine. Un premier réacteur nucléaire russe de type VVER-1000 construit dans la centrale indienne de Kudankulam a été raccordé l'an dernier au réseau et la construction d'un deuxième doit être achevée "dans quelques semaines" selon le chef de l'Etat russe, qui a annoncé que la Russie prévoyait de construire six réacteurs en 20 ans en Inde. Narendra Modi a quant à lui déclaré que le nombre de réacteurs de fabrication russe à Kudankulam et sur un autre site devrait atteindre 12 à terme, sans préciser à quelle échéance. Dans la défense, la Russie et l'Inde projettent de construire ensemble des hélicoptères Kamov-226, a ajouté le chef du gouvernement indien. Une source proche de Rosoboronexport, l'établissement public russe d'exportation d'armes, avait auparavant déclaré que l'Inde assemblerait 140 exemplaires de cet appareil et la Russie 60 autres. Vladimir Poutine a également dit que les deux pays produisaient déjà ensemble des missiles de croisière supersoniques Brahmos, qui doivent être livrés prochainement à la marine indienne. Moscou et New Delhi prévoient également de coopérer pour développer un chasseur multirôle et un avion de transport militaire, a-t-il ajouté sans plus de précision. (avec Vladimir Soldatkin à Moscou et Nidhi Verma à New Delhi; Marc Angrand pour le service français)
juba2 General de Division
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Moscou et Washington vont présenter une résolution commune contre Daech
14:32 17.12.2015
La Russie et les États-Unis soumettront jeudi au Conseil de sécurité des Nations unies une résolution commune sur la lutte contre le financement de l’État islamique.L'information a été révélée mercredi par le sous-secrétaire au Trésor américain Adam Szubin.
Cette réunion du Conseil de sécurité se déroulera sous la présidence du secrétaire au Trésor américain Jacob Lew, en présence des ministres des Finances d'autres pays. La Russie sera représentée par l'ambassadeur russe à l'Onu Vitali Tchourkine.
Ce projet de résolution en 98 points a été élaboré grâce à un travail conjoint entre la Russie et les USA ce qui témoigne, selon Vitali Tchourkine, de la "compréhension commune du danger de la menace terroriste, du besoin d'y réagir rapidement et de manière adéquate".
La résolution vise à proclamer Daech comme la plus grande menace terroriste autonome, car jusqu'à présent dans les documents du Conseil de sécurité cette organisation était considérée comme une "cellule d'Al-Qaïda". Le texte énumère la liste des sanctions décrétées contre les terroristes et élargit les critères permettant d'adopter des restrictions contre des personnes physiques et morales en lien avec l'État islamique.
Selon le diplomate russe, l'une des priorités est de "renforcer le régime d'identification et de fermeture des canaux de financement illégal de Daech et des groupes associés grâce au trafic de pétrole, d'artefacts et d'autres sources illégales de revenus".
Endéans les 45 jours après l'adoption du document, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon préparera un rapport spécial sur Daech puis rendra compte de la mise en application des mesures au Conseil de sécurité des Nations unies tous les quatre mois.
Les terroristes de Daech gagneraient jusqu'à 2 millions de dollars par jour grâce au trafic du pétrole extrait dans les régions qu'ils contrôlent en Irak et en Syrie. Les autres sources de revenus de Daech sont les kidnappings contre rançon, les taxes imposées à la population des territoires contrôlés et le commerce d'objets antiques.
En décembre 2014, la Cour suprême de Russie a reconnu Daech et le Front al-Nosra comme des organisations terroristes et interdit leur activité sur le territoire national. De ce fait, toute implication dans les activités de Daech et du Front al-Nosra sur le territoire russe est un crime pénal.
La Russie se réchauffe 2,5 fois plus vite que la moyenne de la terre (ministère)
Moscou, 25 déc 2015 (AFP) -
La Russie se réchauffe 2,5 fois plus vite que la moyenne mondiale, conduisant à une augmentation des catastrophes naturelles, s'est alarmé vendredi le ministère russe de l'Environnement dans un rapport qui tranche avec la faible préoccupation habituelle des autorités face au changement climatique.
Selon l'étude sur l'environnement en Russie en 2014, les températures y ont augmenté en moyenne de 0,42 degré par décennie entre 1976 et 2014, contre 0,17 degré en moyenne pour l'ensemble de la planète.
"Le changement climatique conduit à une hausse des phénomènes météorologiques dangereux", alerte le ministère sur son site internet.
En 2014, 569 phénomènes de ce type ont été enregistrés en Russie, du jamais vu, selon le ministère, qui cite notamment de graves inondations dans l'Altaï (sud de la Sibérie).
Cette année, le ministère met en avant le déficit en eau dans la région du lac Baïkal, dont le niveau est tombé sous des seuils critiques, provoquant une "augmentation catastrophique du nombre d'incendies".
Vladimir Poutine se montre peu inquiet du changement climatique, allant jusqu'à suggérer qu'un réchauffement modéré ne ferait pas de mal au froid mordant du grand nord et au développement de l'Arctique.
Pourtant, en octobre, le ministre des Situations d'urgence Vladimir Poutchkov a mis en garde contre une fonte du permafrost sibérien, ces sols gelés en permanence, qui risque d'endommager les infrastructures énergétiques qui y sont installées.
"Le permafrost recule, des tremblements de terre surviennent là où il n'y en avait pas avant, il y a des glissements de terrain, des inondations", avait-il alors détaillé.
La Russie, dont l'économie est largement adossée à sa production d'hydrocarbures, est le quatrième pays le plus polluant au monde (5% des rejets de gaz à effet de serre), même si ses émissions stagnent depuis cinq ans.
En décembre près de Paris, le communauté internationale a adopté un accord afin de contenir le réchauffement "bien en-deçà de 2°C".
La Russie s'est, elle, engagée à réduire ses émissions de GES de 25 à 30% d'ici 2030 par rapport à 1990. Mais les ONG environnementales jugent cet engagement totalement insuffisant, l'année de référence ayant été suivie immédiatement par l'effondrement du bloc soviétique et de son tissu industriel, et donc des rejets polluants.
Selon le centre de recherches WRI, les émissions de GES de la Russie pourraient en fait augmenter de 40 à 50% d'ici 2030 par rapport à 2012.
Moscou connaît actuellement un hiver exceptionnellement doux, le thermomètre dépassant même huit degrés ponctuellement quand la capitale russe grelotte habituellement sous la neige.