Russie. Le discours coup de poing d’un entrepreneur russe crée l’émoi
Dans le cadre du forum économique de Moscou, le chef d’entreprise Dmitri Potapenko s’est insurgé contre la politique économique du Kremlin, qui “a mis KO” les PME russes.
Au cours d’une table ronde consacrée aux menaces extérieures qui pèsent sur l’économie russe, ce patron de PME de 45 ans a vertement critiqué la politique économique du gouvernement russe. “Je ne vois pas de défis venant de l’extérieur, a déclaré d’emblée l’entrepreneur, se targuant d’avoir développé depuis plusieurs années des relations commerciales avec certains pays européens et la Chine. En revanche, les quatre coups qui [nous] ont mis KO ont été portés exclusivement par nos pouvoirs économiques”.
Ces quatre coups sont, selon lui, l’embargo russe sur les produits européens, le décret présidentiel qui destine à la destruction les produits placés sous embargo mais ayant franchi la frontière, les taux d’emprunts exorbitants et la taxe sur les poids lourds, qui a soulevé un vent de contestation des routiers dans tout le pays depuis sa mise en place en novembre.
La destruction des aliments passe de plus en plus mal
“Le dialogue entre le pouvoir et le milieu des affaires ressemble ces vingt dernières années au dialogue entre un boucher et une vache. Regard attendri, le boucher tient un couteau sous la gorge de la vache, et lui demande ‘Alors, qu’est-ce qu’on a pour aujourd’hui, de la viande ou du lait ?’”, a ironisé Potapenko, dont les propos sont repris dans le quotidien économique RBC-Daily. “Nous aimerions vraiment que [le pouvoir] nous oublie, comme il nous a oublié dans les années 1990”, s’est-il encore exclamé, précisant qu’en un an ses entreprises avaient subi 25 contrôles en Russie, alors que ses structures à l’étranger n’ont pas été contrôlées une seule fois en neuf ans.
“Monsieur Potapenko a exprimé toute la souffrance des entrepreneurs russes dans le contexte des sanctions”, résume Moskovski komsomolets. “Les discussions qui étaient menées jusque-là dans les couloirs des divers forums économiques se sont aujourd’hui imposées dans le débat public, parce qu’il ne reste plus grand chose de ladite vache”, écrit de son côté le journal en ligne Gazeta.ru.
Poutine salue "le choix de la stabilité" après la victoire de son parti aux législatives
Le président Vladimir Poutine a estimé lundi 19 septembre 2016 que les Russes ont fait le choix de la "stabilité" après la victoire écrasante aux législatives de son parti Russie Unie. AFP / SPUTNIK / Alexei Druzhinin
russie Le président russe souligne la nécessité d'être à l'écoute de tous les partis, "y compris ceux qui n'ont pas pu entrer au Parlement", et de "continuer à développer le multipartisme et la société civile".
OLJ/AFP 19/09/2016
Le président Vladimir Poutine a estimé lundi que les Russes ont fait le choix de la "stabilité" après la victoire écrasante aux législatives de son parti Russie Unie, qui a remporté la majorité absolue et un nombre de sièges record à la Douma.
M. Poutine a rappelé, lors d'une réunion avec le gouvernement, que le scrutin de dimanche s'était déroulé dans un contexte de crise économique due à l'effondrement des prix des hydrocarbures et aux sanctions occidentales liées à la crise ukrainienne, qui a fortement affecté le pouvoir d'achat de la population. "Compte tenu de ces difficultés, des imprévus et des risques, les gens ont choisi la stabilité et font confiance au gouvernement, qui s'appuie sur le parti Russie Unie au Parlement, pour agir dans leurs intérêts", s'est-il félicité. "Les résultats des élections sont bons (...), mais il va falloir travailler".
Russie Unie a obtenu la majorité absolue avec environ 54,2% des voix, après le décompte lundi de plus de 99% des bulletins de vote, selon la Commission électorale centrale. Le mode de scrutin - pour moitié à la proportionnelle et pour moitié majoritaire - a par ailleurs accentué la mainmise des candidats de la formation pro-Kremlin: Russie Unie semble pouvoir obtenir au moins 343 des 450 sièges à la Douma, la chambre basse du Parlement, contre 238 précédemment.
M. Poutine a néanmoins souligné la nécessité d'être à l'écoute de tous les partis, "y compris ceux qui n'ont pas pu entrer au Parlement", et de "continuer à développer le multipartisme et la société civile". Russie Unie siégera avec trois partis qui soutiennent l'essentiel des décisions du gouvernement: le Parti communiste avec 13,4%, les nationalistes de la LDPR avec 13,2% et le parti Russie Juste avec 6,2%. A contrario, les opposants libéraux de Parnas et de Iabloko n'ont obtenu qu'un score très symbolique après une campagne où ils ont comme de coutume été tournés en dérision par les télévisions d'Etat et boudés par les électeurs.
Pour Vladimir Poutine, ces élections étaient d'autant plus importantes qu'elles sont la dernière consultation nationale avant la présidentielle de 2018, où personne en Russie n'imagine qu'il ne se présentera pas pour un 4e mandat.
Participation en berne Ombre au tableau toutefois pour le Kremlin: la faible participation, signe qu'une partie des Russes ont boudé le scrutin ou qu'ils le considéraient joué d'avance. Selon la Commission électorale, seulement 47,7% des électeurs ont voté, contre 60% lors des précédentes législatives de 2011. Dans les deux principales villes du pays, Moscou et Saint-Pétersbourg, la participation a été inférieure à la tendance nationale et aux précédentes législatives, après une campagne morne dans un pays en récession depuis un an et demi.
"Je suis indigné par un taux de participation si faible. Les Russes laissent peut-être passer leur dernière chance de remplacer démocratiquement les autorités", a réagi l'opposant et ex-Premier ministre Mikhaïl Kassianov.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a pour sa part souligné que "la plus grande partie des pays européens ont une participation bien plus faible", appelant à se concentrer sur "le résultat éloquent" du scrutin. Sans doute instruits par l'expérience des législatives de 2011, où l'opposition avait dénoncé des fraudes massives suivies de manifestations, le Kremlin s'est efforcé cette fois de donner une image plus transparente du processus électoral.
Le président russe a ainsi placé à la tête de la commission électorale centrale l'ex-déléguée aux droits de l'Homme auprès du Kremlin, Ella Pamfilova, tandis que les travaux de la commission ont été diffusés en direct à la télévision. Mme Pamfilova a admis lundi des problèmes dans certains bureaux de vote et assuré que le scrutin y serait annulé si les soupçons de fraude étaient confirmés. Cela a été le cas pour un bureau de vote de Rostov-sur-le-Don (sud), où des employés ont été filmés en plein bourrage d'urne.
L'ONG de défense des droits des électeurs Golos a jugé qu'il y avait eu "moins de falsification grossière et directe qu'en 2011", mais que le scrutin était "loin de pouvoir être qualifié de libre et juste" en raison du poids de Russie Unie dans la campagne électorale. Les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont pour leur part jugé le vote "plus transparent", tout en relevant le maintien de restrictions aux libertés fondamentales et aux droits politiques.
Vladimir Poutine nomme un nouveau patron du renseignement extérieur
AFP 22/09/2016
Le président russe Vladimir Poutine a nommé jeudi le président du Parlement Sergueï Narychkine à la tête du Service de renseignement extérieur (SVR), le bras armé de l'espionnage russe à l'étranger.
"Vous, comme nous tous, avez conscience de la situation dans laquelle nous sommes. Vous comprenez à quel point la réussite de ce service est importante pour la stabilité et le développement de notre pays", a déclaré Vladimir Poutine à Sergueï Narychkine, selon des images retransmises par la télévision russe.
Figurant sur la liste des personnes sanctionnées par l'Union européenne en raison de la crise ukrainienne, Sergueï Narychkine, 61 ans, était depuis 2011 le président de la Douma, la chambre basse du Parlement russe. C'est un proche de Vladimir Poutine, avec qui il a commencé à collaborer au début des années 1990 quand les deux hommes travaillaient pour la mairie de Saint-Pétersbourg. Selon sa biographie officielle, il avait auparavant travaillé à l'ambassade d'URSS à Bruxelles. Les médias russes le présentent comme un ancien agent du KGB, à l'instar de Vladimir Poutine.
Sa nomination intervient moins d'une semaine après le succès du parti au pouvoir Russie Unie aux élections législatives. Le parti de Vladimir Poutine a recueilli plus de 50% des voix et disposera d'un record de 343 députés à la Douma.
Son prédécesseur à la tête du SVR, l'ancien Premier ministre Mikhaïl Fradkov, était en poste depuis 2007. Il rejoindra le conseil d'administration de la société des chemins de fer russes.
Le SVR est le successeur de la mythique Première direction générale du KGB, le service d'espionnage soviétique. A la chute de l'URSS, les activités du KGB ont été confiées à deux institutions séparées, le SVR (Service de renseignement extérieur) et le FSB (Service fédéral de sécurité) qui est chargé du renseignement en Russie et du contre-espionnage.
29 septembre 2016/ Actualité Stratégie et politique
Après Viktor Ivanov, Vladislav Menshikov, Evgueni Murov, Youri Yakovlev (article en ligne du 15 juillet 2016), Alexandre Bezverkhnii et Sergey Ivanov, c’est au tour du directeur du SVR (renseignement extérieur), Mikhaïl Fradkov, de quitter la communauté du renseignement russe en un peu plus d’un an. La scène s’est jouée le 22 septembre dernier, lors d’une rencontre entre Fradkov – qui, selon le décret publié le jour même, part à la retraite le 5 octobre prochain – visiblement abattu, son futur successeur Sergey Narishkine, qui écoutait avec attention les propos du maître du Kremlin, et Vladimir Poutine, qui souriait plus au second qu’au premier.
Le Président russe, après avoir rendu hommage au travail de Mikhaïl Fradkov – à la tête du SVR depuis octobre 2007 –, a loué les qualités de son successeur – un exécutant efficace –, avant de fixer les priorités du nouveau responsable du renseignement russe : arrêter les menaces visant la Russie avant qu’elles ne montent en puissance, développer la coopération antiterroriste avec les pays partenaires, fournir au pouvoir russe des informations de qualité et non biaisées. Désaveu pour Fradkov ? La presse russe évoque des problèmes de santé, mais également des plaintes reçues par le Kremlin ces derniers mois, critiquant les rapports trop optimistes de Yasenevo (siège du SVR) quant au TAFTA. En tout cas, Mikhaïl Fradkov ne restera pas inactif : le porte-parole du Kremlin a indiqué à la presse qu’il sera nommé président du conseil d’administration de RZD (Chemins de fer de Russie).
La biographie de Sergey Narishkine comporte certains trous : on ignore s’il est, tout comme Vladimir Poutine, un ancien du KGB. Le nouveau chef du SVR n’a ni confirmé ni infirmé cette information lors d’une interview donnée dès le 24 septembre. Mais c’est bien un proche de Poutine, qu’il connaîtrait depuis «une vingtaine d’années» selon ses dires, que le Président russe vient de nommer. En poste à l’ambassade d’URSS en Belgique de 1986 à 1989 en tant qu’expert du GKNT (Comité d’Etat aux sciences et technologies), Narishkine a ensuite travaillé à la mairie de Saint-Pétersbourg à partir de 1992. Toutefois, à partir de 2004, la carrière du nouveau maître-espion, alors à la tête du comité aux relations internationales et aux relations économiques extérieures de la Mairie de Saint-Pétersbourg, est fulgurante : adjoint du responsable des questions économiques à l’administration présidentielle puis adjoint du responsable du staff du gouvernement, il est nommé en mai 2008 à la tête de l’administration présidentielle russe. Un poste clé : c’est là que se décident les nominations et promotions, que se prépare la politique du pays, que sont contrôlés les services secrets russes, via le Conseil de sécurité qui y est rattaché. Depuis décembre 2011, Narichkine était le Président de la Douma d’Etat (chambre basse du Parlement).
Le nouveau patron est un polyglotte, qui parle français et un peu moins bien l’anglais. C’est un passionné d’histoire, il est d’ailleurs président de la société russe d’histoire. Il compte cumuler ce poste avec ses fonctions au SVR, et n’exclut pas de faire participer ladite association à l’étude de l’histoire des services secrets russes.
Deux questions se posent : Pourquoi le maître du Kremlin remplace-il les hauts responsables de ces Services ? Les responsables du FSB (Alexandre Bortnikov) et du Conseil de sécurité (Nikolay Patroushev), tous deux en poste depuis 2008, resteront-ils à leurs postes respectifs, alors que la presse russe reparle d’une fusion entre le SVR et le FSB au sein d’un ministère de la Sécurité d’Etat (MGB) ?
http://www.ttu.fr/moscou-au-suivant/
jf16 General de Division
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Nucléaire : Poutine suspend un accord de non-prolifération
Reuters 03/10/2016
Vladimir Poutine a signé lundi un décret suspendant un accord signé en 2000 et amendé en 2010 avec les Etats-Unis sur la limitation des stocks de plutonium utilisables pour la confection d'armes nucléaires.
La suspension de cet accord, dit PMDA (Plutonium Management and Disposition Agreement), est justifiée par "l'émergence d'une menace sur la stabilité stratégique, résultat d'initiatives inamicales de la part des Etats-Unis d'Amérique à l'égard de la Fédération de Russie", indique le décret en préambule.
L'accord de 2010, signé par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, prévoyait que chaque camp devait éliminer 34 tonnes de son stock de plutonium en les utilisant dans ses réacteurs nucléaires.
Hillary Clinton avait fait valoir à l'époque que les quantités disponibles étaient suffisantes pour équiper 17.000 armes nucléaires.
Russie et Etats-Unis avaient alors considéré que cet accord marquait une amélioration de la coopération bilatérale entre les deux adversaires de la Guerre froide afin de lutter contre la prolifération d'armes de destruction massive.
Le décret signé par Vladimir Poutine s'inscrit dans un processus de dégradation progressive des relations entre Moscou et Washington depuis l'annexion de la Crimée par l'armée russe en 2014.
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Sujet: Re: Russie : Economie, politique, diplomatie... Ven 21 Oct 2016 - 21:11
Citation :
Un KGB 2.0
21 octobre 2016/ Actualité Stratégie et politique
A la fin du mois de septembre, le très informé quotidien économique moscovite Kommerzant publiait les révélations d’une source anonyme issue de l’appareil sécuritaire russe concernant la résurrection par Vladimir Poutine de l’ancien KGB. Cette nouvelle entité, baptisée MGB, serait érigée au niveau de ministère de la Sécurité, à en croire la traduction de son acronyme, et regrouperait la sécurité intérieure (FSB), le renseignement extérieur (SVR) et la garde prétorienne du Kremlin (FSO). Le service de sécurité présidentielle (SBP) et les services de renseignement militaire (GRU) resteraient, pour l’instant, indépendants.
Ayant vécu la décadence du KGB lors des années 80 et son démembrement sous l’ère Eltsine, le président russe a toujours eu une relation complexe à l’égard de sa maison d’origine, dans laquelle il occupait des fonctions d’agent de terrain au sein du département de contre-espionnage. Si, en accédant au pouvoir en 1999, il a en effet permis à l’agence de sécurité intérieure, le FSB, de croître en importance, il a multiplié les agences spécialisées, afin de susciter entre elles émulation, voire «surveillance».
Ainsi en 2007, il confie à son camarade de promotion Cherkesov la direction de l’agence antidrogue pour enquêter sur les liens entre certains officiers du FSB et la mafia, puis le Comité d’investigation pour enquêter sur certains assassinats politiques et s’assurer de l’efficacité de Cherkesov…
Parallèlement, le Kremlin confiait au FSB des ressources et un périmètre sans cesse plus important, au grand dam du SVR, dont les membres, issus pour la plupart du MGIMO (l’Institut des relations internationales de Moscou), qui constituait jadis l’aristocratie du KGB. En plus de ses tâches de contre-espionnage, le FSB a récupéré en 2003 les forces de la Police aux frontières et un détachement de Spetznaz. Il s’est impliqué dans le renseignement technologique en s’appuyant sur les anciennes structures du service d’interception, le FAPSI. Il dispose d’une nouvelle agence, l’IKSI, en charge des activités de cryptologie et de cybersécurité ; et il contrôle l’agence qui supervise les communications téléphoniques et Internet, le Roskomnadzor.
S’il est difficile d’évaluer l’importance de cette nouvelle structure au sein du FSB, on sait qu’elle dispose d’un centre de formation technologique comptant 200 enseignants et offrant chaque année des bourses de doctorat. Elle dispose également, à l’image de la NSA, de son propre système d’interception (téléphone et Internet) baptisé SORM. Elle emploie, en parallèle, plusieurs dizaines de community managers localisés au sein de l’antenne de Saint-Pétersbourg, pour mener des opérations de cyberinfluence sur les réseaux sociaux et les grands médias occidentaux, ainsi que de hackers free-lance.
Le FSB offre donc au Kremlin un impressionnant dispositif de surveillance et de répression numérique des opposants politiques et des élites politiques et économiques. Mais surtout il dispose d’un réseau d’«anciens» qui quadrillent l’ensemble de l’appareil d’Etat et de l’industrie. Face aux 200 000 agents du FSB, difficile donc pour le SVR et surtout pour le FSO, qui s’est à plusieurs reprises distingué pour ses débordements, de tenir la comparaison.
L’émergence d’un nouveau KGB regroupé autour du FSB apparaît d’autant plus crédible que, depuis cet été, Poutine procède à une véritable purge qui a, pour l’instant, touché le FSO, le département antidrogue, celui de l’émigration, les chemins de fer, quatre gouvernorats et l’administration présidentielle en la personne de son ancien confident, S. Ivanov.
De nouvelles super structures apparaissent, comme la Garde nationale, qui fusionne depuis le mois de juillet l’ensemble des services de sécurité intérieure, et une nouvelle génération de décideurs moins expérimentés, donc plus malléables.
Tout concourt pour permettre au président Poutine de mieux contrôler et d’unifier les structures de pouvoir, jusqu’à la symbolique du «MGB», qui était le nom de l’organe de la police politique sous Staline après la Seconde Guerre mondiale… Excepté que, dans le domaine de l’information, les réflexes d’une culture bureaucratique consistant à monopoliser les fonctions et à écarter les «lanceurs d’alertes» internes, dans le but de ne pas contrarier les décideurs, amènent souvent les élites au pouvoir à se déconnecter du réel.
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Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Russie : Economie, politique, diplomatie... Jeu 24 Nov 2016 - 17:19
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Îles Kouriles: "efforts très nets" de Moscou et Tokyo pour trouver un accord (Lavrov)
AFP 03/12/2016
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a rencontré samedi son homologue japonais Fumio Kishida à Moscou, tandis que les relations entre Tokyo et Moscou restent empoisonnées par une querelle territoriale.
Le Japon et la Russie se disputent quatre îles de l'archipel des Kouriles occupées à la fin de la Seconde Guerre mondiale par l'Union soviétique. Le Japon revendique ces îles et ce différend a empêché jusqu'à présent les deux pays de signer un traité de paix. "Notre principal terrain d'entente repose sur les efforts très nets fournis par nos dirigeants afin de trouver une solution acceptable des deux côtés" à cette dispute territoriale, a déclaré Sergueï Lavrov après avoir rencontré M. Kishida.
"Sur la question du traité de paix, nous souhaiterions atteindre un résultat qui serait salué par les peuples du Japon comme de la Russie", a affirmé de son côté M. Kishida, dont les propos étaient traduits en russe. Le chef de la diplomatie japonaise a ajouté souhaiter des "négociations dynamiques" afin de "résoudre définitivement la question de la souveraineté des quatre îles".
"Nous avons pour intérêt de résoudre ce problème qui dure depuis longtemps", lui a répondu M. Lavrov, tout en admettant qu'"il n'est pas simple de concilier les positions des différentes parties".
Vendredi, M. Kishida a rencontré Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie. Ces rencontres russo-japonaises interviennent deux semaines avant une visite du président russe prévue le 15 décembre à Yamaguchi, dans l'ouest du Japon. Il s'agira de la première visite au Japon de Vladimir Poutine depuis 2005.
Les négociations concernant ces quatre îles volcaniques, appelées Territoires du Nord par le Japon, sont au point mort depuis l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie en mars 2014, condamnée par Tokyo comme par les Occidentaux.
Les services russes disent avoir éliminé « l’émir » de l’État islamique pour le Caucase
Posté dans Russie, Terrorisme par Laurent Lagneau Le 04-12-2016
Via un communiqué, le Service fédéral de sécurité (FSB) russe a annoncé, ce 4 décembre, avoir éliminé Roustam Aselderov, c’est à dire l’émir de l’État islamique (EI) pour le Caucase, au cours d’une opération menée dans le Daguestan.
Le FSB avait préalablement repéré Aslederov dans une « habitation privée » située dans la ville de Makhatchkala, la capitale de la république russe du Daguestan. Les militants de l’EI ont ensuite été encerclés par les forces de sécurité, avant d’être « neutralisés » par ces dernières.
« Parmi les bandits neutralisés, ont été identifiés le chef de la branche de l’État islamique pour la région du Caucase, Roustam Aselderov, et quatre de ses proches collaborateurs », a ainsi expliqué le FSB, qui a précisé avoir mis la main sur des « armes automatiques et une grande quantité de munitions et d’explosifs » à l’issue de cette opération.
Á la mort de leur chef, savoir Dokou Oumarov, tué lui aussi au cours d’une opération du FSB, de nombreux jihadistes caucasiens se tournèrent vers l’État islamique, quitte à s’opposer frontalement à leur nouveau chef, Aliaskhab Kebekov.
Seulement, comme ce dernier fut aussi tué par le FSB en avril 2015, l’Émirat du Caucase put faire, deux mois plus tard, officiellement allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’EI.
« Nous témoignons de ce que tous les combattants du Caucase, de la wilaya de Tchétchénie, de Daguestan, d’Ingouchie et de Kabardino-Balkarie sont unis dans cette décision et que nous n’avons pas de désaccords », avait fait valoir le groupe terroriste caucasien. L’EI ne tarda pas à accepter ce ralliement et nomma à sa tête un certain Roustam Aselderov, qui fut l’un des premiers chefs jihadistes du Caucase à exprimer son soutien à al-Baghdadi.
Depuis, l’Émirat du Caucase a multiplié les attaques, notamment contre la police, au Daguestan. Et, en octobre dernier, la tête d’Aselderov fut mise à prix pour 5 millions de roubles (78.000 dollars).
Selon le FSB, Aselderov aurait été impliqué dans plusieurs attaques commises ailleurs qu’au Daguestan. Ainsi, il aurait participé aux attentats à la bombe qui firent, en 2013, 34 tués à Volgograd. En outre, il aurait été l’instigateur d’un attentat qui devait être commis lors du réveillon du Nouvel An 2010, sur la place Rouge, à Moscou.
Nouvel assassinat concernant un proche de Poutine ...
La guerre fait rage . La Russie paye un lourd tribu :
19 décembre : assassinat de l' Ambassadeur 19 décembre : assassinat du diplomate Petr Polshikov 19 décembre : Un avion militaire s'écrase en Sibérie 25 décembre : le Tupolev transportant les " Choeurs de l' Armée Rouge " s'écrase après 2 minutes de vol 27 décembre : assassinat de Oleg Erovinkin, numéro 2 de Rsneft, ancien KGB et très proche de Poutine ..
http://www.lorientlejour.com/article/1026643/sanctions-le-kremlin-accuse-washington-de-vouloir-detruire-les-relations-avec-moscou.html a écrit:
Sanctions: le Kremlin accuse Washington de vouloir "détruire" les relations avec Moscou
Le Kremlin a accusé jeudi Washington de vouloir "détruire définitivement" les relations avec Moscou, en promettant des mesures de rétorsion "adéquates" aux sanctions américaines contre la Russie, accusée d'ingérence dans l'élection présidentielle.
Les Etats-Unis veulent "détruire définitivement les relations russo-américaines qui ont déjà atteint le fond", a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l'agence de presse publique Ria-Novosti. La Russie va y "réagir de manière adéquate se basant sur les principes de réciprocité".
Poutine : 2016 a été une année "difficile" mais prometteuse
AFP 31/12/2016
Le président Vladimir Poutine a estimé samedi dans ses voeux de bonne année à ses concitoyens que l'année 2016 avait été "difficile", mais a appelé les Russes à croire en leur pays et à rester unis.
L'année écoulée a été "difficile, mais ces difficultés nous ont permis de nous rassembler", a déclaré M. Poutine dans ses voeux, normalement diffusés à minuit mais déjà disponibles dans l'Extrême Orient. "Le principal, c'est de croire en nous-mêmes, en nos capacités, dans notre pays. Nous travaillons avec succès et nous accomplissons beaucoup", a-t-il poursuivi, saluant en particulier ceux qui se trouvent loin de chez eux comme les soldats russes en Syrie. "Nous avons un pays immense, unique et magnifique", a déclaré M. Poutine, espérant que la nouvelle année amène "la paix, la stabilité et la prospérité".
L'année 2016 a consacré le retour en force de la Russie dans les affaires internationales. La Russie a en effet engrangé les succès en Syrie où elle a imposé un cessez-le-feu et des négociations de paix coparrainées par la Turquie après une campagne militaire qui a permis aux forces de son allié, Bachar el-Assad, de reprendre la deuxième ville du pays, Alep.
Avec notamment la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, cette année a aussi consacré les paris politiques de Vladimir Poutine en Europe et aux États-Unis où l'influence russe n'a jamais été aussi forte depuis la chute de l'Union soviétique il y a très exactement 25 ans.
Ces voeux sont prononcés alors que 35 diplomates russes attendent d'être expulsés des États-Unis, accusés par l'administration Obama d'être des "agents" ayant perturbé l'élection présidentielle. Les diplomates et leurs familles, au total 96 personnes, doivent rejoindre la Russie dimanche par un vol spécial et devront probablement fêter le nouvel an dans l'avion.
Défense 13:23 10.04.2017(mis à jour 13:25 10.04.2017)
Le président du comité à la Défense du Sénat russe Viktor Ozerov a déclaré à Sputnik que la Russie n’avait pas l’intention de mener les hostilités contre les États-Unis en Syrie. Selon lui, le but principal des forces aérospatiales de Russie et des navires russes c’est de soutenir les forces aériennes de Syrie dans la lutte contre le terrorisme.
Le retour de la frégate russe, l'Amiral Grigorovitch en Méditerranée a suscité une grande polémique parmi la communauté internationale. Le président du comité à la Défense du Conseil de Fédération (Sénat russe), Viktor Ozerov, a précisé les objectifs de la Russie.
« La Russie n'envisage pas de mener des hostilités contre les États-Unis, notre objectif est de soutenir les forces armées syriennes dans la lutte contre les terroristes sur le terrain et c'est précisément pour accomplir cette tâche que nous avons été mandaté », a expliqué le sénateur russe à Sputnik.
Viktor Ozerov a aussi indiqué que le retour de la frégate Amiral Grigorovitch en Méditerranée constituait une manœuvre de routine et n'était en aucun cas lié à l'attaque des États-Unis contre la base syrienne
L'Amiral Grigorovitch, navire de guerre de la Flotte russe de la mer Noire, doté de missiles de croisière Kalibr, a rejoint le groupe naval russe déployé en Méditerranée, a informé le chef du service de presse de la Flotte de la mer Noire, le capitaine de 1er rang Viatcheslav Troukhatchev.
Auparavant, la frégate russe Amiral Grigorovitch a pris part aux manœuvres russo-turques conjointes « PASSEX » dans la mer Noire, qui ont eu lieu du 3 au 5 avril suite à la visite de l'escadre de la Marine turque dans la ville russe de Novorossisk.
Approval of a list of countries whose citizens can benefit from simplified entry procedures to Russia at checkpoints at the Free Port of Vladivostok
A list of 18 countries has been approved whose citizens can obtain electronic single entry business, tourist or humanitarian visas when entering the Russian Federation through checkpoints at the Free Port of Vladivostok. This initiative is aimed at enhancing the investment appeal of the region and expanding business ties by facilitating projects involving foreign companies, and attracting more foreign tourists.
Reference
Submitted by the Ministry for the Development of the Russian Far East.
The Federal Law No. 114-FZ dated 15 August 1996 Procedures to Enter and Exit the Russian Federation have been amended per Federal Law No. 28-FZ dated 7 March 2017 to simplify visa procedures for foreign nationals arriving in the Russian Federation through border checkpoints located within the Free Port of Vladivostok.
It has been established that the Russian Government shall determine the countries whose nationals are to be granted e-visas when entering Russia through checkpoints at the Free Port of Vladivostok.
The signed directive contains an approved list of 18 countries: Algeria, Bahrein, Brunei, India, Qatar, People’s Republic of China, Democratic People’s Republic of Korea, Kuwait, Morocco, Mexico, United Arab Emirates, Oman, Saudi Arabia, Singapore, Tunisia, Turkey and Japan.
The citizens of these countries shall benefit from simplified procedures when obtaining visas of up to 30 days with a period of stay in the Russian Federation not exceeding eight days. These visas can be executed as e-documents.
The initiative to introduce simplified visa procedures for checkpoints at the Free Port of Vladivostok for foreign nationals from the listed countries is aimed at enhancing the investment appeal of the region and expanding business ties by facilitating projects involving foreign companies, and attracting more foreign tourists.
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Géorgie: la visite de Poutine en Abkhazie "inappropriée" pour Washington
AFP 10/08/2017
Les Etats-Unis ont jugé mercredi "inappropriée" la visite du président russe Vladimir Poutine en Abkhazie, territoire ayant fait sécession de la Géorgie et dont Moscou a reconnu l'indépendance à l'issue d'une guerre éclair en 2008.
"Les Etats-Unis exhortent la Russie à retirer ses forces sur les positions précédant la guerre" et à "revenir sur sa reconnaissance des régions géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud", déclare le département d'Etat américain dans un communiqué.
La Russie maintient actuellement des milliers de soldats dans ces deux régions sécessionnistes, ce que Tbilissi qualifie d'"occupation".
Au cours de sa visite, Vladimir Poutine a affirmé que la Russie continuerait de "garantir avec fermeté la sécurité et l'autodétermination de l'Abkhazie, son indépendance", ajoutant "être certain que ce sera aussi le cas dans le futur". Tbilissi avait déjà dénoncé mardi cette visite, "continuation" à ses yeux "de la politique délibérée de Moscou contre la Géorgie".
"Les Etats-Unis considèrent la visite du président Poutine en Abkhazie, territoire géorgien occupé par la Russie, inapproprié et en contradiction avec les principes qui régissent les discussions internationales de Genève, auxquelles la Russie participe", selon le communiqué du département d'Etat.
La diplomatie américaine redit son "soutien total" au respect de la "souveraineté et intégrité territoriale de la Géorgie".
Les relations entre Washington et Moscou sont au plus bas, en raison notamment des accusations d'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine mais aussi du rôle joué par la Russie en Ukraine et en Géorgie.
L'UE s'entend pour proroger de 6 mois les sanctions contre Moscou
Reuters 06/09/2017
Les pays de l'Union européenne se sont mis d'accord mercredi pour proroger de six mois les sanctions visant 149 Russes et séparatistes ukrainiens ainsi que 38 entités, du fait de leur rôle dans le conflit de l'est de l'Ukraine, a-t-on appris de source européenne à Bruxelles.
Lors d'une réunion hebdomadaire à Bruxelles, les représentants des Vingt-Huit se sont prononcés en faveur d'une prorogation jusqu'en mars 2018, ce qui sera officiellement entériné le 14 septembre. Ces sanctions portent sur une interdiction de visa et sur un gel des avoirs des personnes et des entités concernées.
L'UE a imposé des sanctions à la Russie après l'annexion de la péninsule de Crimée en mars 2014, puis les a durcies lorsque Moscou a apporté son soutien aux séparatistes de l'est de l'Ukraine.
Une statue de l'inventeur de la kalachnikov inaugurée à Moscou
AFP 19/09/2017
Une imposante statue de l'ingénieur soviétique Mikhaïl Kalachnikov, inventeur du légendaire fusil d'assaut qui porte son nom, décédé en décembre 2013, a été inaugurée mardi à Moscou, les autorités saluant une arme devenue une "marque culturelle de la Russie".
En plein centre de la capitale, la sculpture en métal de plus de 7 mètres de haut représente Mikhaïl Kalachnikov tenant dans les mains un AK-47, l'arme qu'il a conçue en 1947 et qui a depuis été produite, selon certaines estimations, à plus de 100 millions d'exemplaires dans le monde.
Kalachnikov "incarnait les meilleurs traits de l'Homme russe: un talent naturel extraordinaire, la simplicité, l'intégrité et l'organisation", a déclaré lors de la cérémonie le ministre de la Culture, Vladimir Medinski, qualifiant le fusil d'assaut qu'il a inventé de "véritable marque culturelle de la Russie".
Mikhaïl Kalachnikov est mort le 23 décembre 2013 des suites d'une longue maladie à l'âge de 94 ans et a été enterré avec les honneurs dans un vaste mémorial militaire près de Moscou en présence du président Vladimir Poutine et de nombreux autres hauts responsables russes.
Né le 10 novembre 1919 dans un village de Sibérie, Mikhaïl Kalachnikov n'avait arrêté de travailler qu'un an avant sa mort en raison de problèmes de santé.
La kalachnikov, arme robuste et bon marché, est devenue le symbole de la lutte armée pour l'indépendance, et orne de nombreux drapeaux, dont celui du Mozambique et celui du mouvement chiite Hezbollah. Mikhaïl Kalachnikov n'a jamais touché d'argent sur la vente des millions de fusils portant son nom et utilisés par les armées de plus de 80 pays.
L'entreprise Kalachnikov, en déclin au moment de la mort de son plus célèbre employé, a subi depuis une profonde modernisation sous la houlette des pouvoirs publics qui ont annoncé cette année céder la majorité du capital à des investisseurs privés. Elle a mis l'accent sur les exportations et sur l'amélioration de son image en ouvrant des boutiques proposant des produits dérivés.
Des renseignements donnés aux service russes par la CIA ont permis de déjouer un attentat à Saint-Pétersbourg
Posté dans Renseignement, Terrorisme par Laurent Lagneau Le 18-12-2017
Les relations entre les États-Unis et la Russie sont peut-être compliquées mais, visiblement, cela n’empêche pas quelques « coups de pouce » en matière de contre-terrorisme.
Ainsi, le 15 décembre, le Service fédéral de sécurité (FSB), héritier d’une direction générale de l’ex-KGB, a indiqué avoir interpellé 7 individus d’une cellule terroriste prête à passer à l’action contre des sites religieux de Saint-Petersbourg, dont la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan. Des composants d’engins explosifs artisanaux et des armes automatiques ont été saisis à cette occasion.
« Après un travail d’enquête, le Service fédéral de sécurité a mis un terme à l’activité illicite d’une cellule secrète d’adeptes de l’organisation terroriste internationale Daesh. Cette cellule était dirigée par des chefs de l’organisation terroriste depuis l’étranger par le biais de la messagerie Telegram », a ensuite expliqué le FSB.
Les individus arrêtés sont tous des citoyens russes, à l’exception de l’un d’entre eux, décrit comme étant orignaire du Tadjikistan.
Comment le FSB a-t-il pu retrouver leur trace? Eh bien, selon le Kremlin, grâce à des informations communiquées par la CIA, l’agence de renseignement américaine.
« Les informations reçues de la CIA étaient suffisantes pour rechercher et détenir des criminels », a en effet expliqué le Kremlin, via un communiqué. Au cours d’un entretien téléphonique, le président russe, Vladimir Poutine, « a demandé à son homologue américain de transmettre ses remerciements au directeur de la CIA et aux officiers de renseignement américains qui ont reçu cette information », ajoute le texte.
Ce 18 décembre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, est revenu sur cette affaire. Les informations données par la CIA « ont aidé à sauver beaucoup de vies et cela ne peut que susciter de la satisfaction et de la reconnaissance », a-t-il dit à la presse, avant d’évoquer un « cas exemplaire de la coopération bilatérale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. »
« C’est aussi un exemple très révélateur prouvant qu’une lutte efficace contre le terrorisme n’est possible qu’en cas de coopération entre différents pays, et en premier lieu, entre la Russie et les Etats-Unis », a aussi fait valoir M. Peskov.
De son côté, la Maison Blanche a confirmé le rôle joué par la CIA ainsi que le teneur de l’entretien téléphonique entre MM. Trump et Poutine. « Sur la base d’informations fournies par les États-Unis, les autorités russes ont pu capturer des terroristes juste avant une attaque qui aurait pu tuer un grand nombre de personnes », a indiqué la présidence américaine, via un communiqué.
« Le président Trump a apprécié l’appel [du président Poutine] et lui a dit que « toute la communauté américaine du renseignement était heureuse d’avoir aidé à sauver tant de vies », lit-on dans ce texte.
« Le président Trump a souligné l’importance de la coopération en matière de renseignement pour vaincre les terroristes, où qu’ils soient » et les « deux dirigeants ont convenu que cela est un exemple de choses positives qui peuvent se produire lorsque [les États-Unis et la Russie] travaillent ensemble », a raconté la Maison Blanche.
L’information livrée au FSB par la CIA est, en quelque sorte, un retour d’ascenseur. En mars 2011, les services russes avaient en effet prévenu leurs homologues américains de la radicalisation islamiste de Tamerlan Tsarnaïev, l’un des deux auteurs de l’attentat commis lors du marathon de Boston, le 15 avril 2013. Mais, à l’époque, n’ayant trouvé aucun élément pour pousser les investigations plus loin, le FBI avait classé le dossier.
messages : 18 Inscrit le : 27/02/2016 Localisation : paris Nationalité :
Sujet: Re: Russie : Economie, politique, diplomatie... Jeu 1 Mar 2018 - 21:32
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Le président russe Vladimir Poutine a évoqué jeudi des armes «invincibles», susceptibles de percer tous les systèmes antimissiles existants.
Vladimir Poutine a vanté jeudi les nouvelles armes «invincibles», hypersoniques ou sous-marines, développées par la Russie face aux nouvelles menaces posées par les Etats-Unis, semblant lancer une nouvelle course aux armements avec Washington. L'adresse annuelle du président russe devant le Parlement devait poser les bases, surtout économiques et sociales, de ses priorités à deux semaines d'une présidentielle qu'il est sûr de remporter faute d'opposition réelle et qui doit l'emmener aux commandes du pays jusqu'en 2024.
Mais après avoir promis des mesures pour lutter contre le cancer, améliorer le réseau routier ou créer des places en crèches, Vladimir Poutine a énuméré pendant près d'une heure les dernières armes haute technologie de la Russie avec images de synthèse, infographies et vidéos.
Une arme laser "dont il est trop tôt pour évoquer les détails"
Le président a ainsi présenté des nouveaux types de missiles de croisière avec une «portée illimitée» ou hypersoniques, des mini-submersibles à propulsion nucléaire ou encore une arme laser «dont il est trop tôt pour évoquer les détails». «Personne ne voulait nous parler, personne ne voulait nous écouter. Écoutez-nous maintenant!», a-t-il lancé, provoquant une standing ovation des parlementaires réunis dans un bâtiment historique proche du Kremlin.
Ces nouvelles armes, a-t-il expliqué, répondent à l'activité militaire des Etats-Unis, qui veulent déployer leurs boucliers antimissiles en Europe de l'Est et Corée du Sud et viennent d'adopter une nouvelle doctrine militaire visant à doter les Etats-Unis de nouvelles armes nucléaires de faible puissance.
Si Vladimir Poutine a assuré ne «menacer personne» et ne pas prévoir d'«utiliser ce potentiel de façon offensive», ses propos donnent une tonalité militariste au climat de Guerre froide qui ne cesse de s'aggraver entre Moscou et Washington malgré les promesses de réconciliation de Donald Trump.
Ils interviennent également alors que les experts s'inquiètent d'une escalade et de l'avenir du traité New Start entre la Russie et les Etats-Unis sur la réduction des armes stratégiques, bien que les deux puissances assurent respecter leurs obligations.
Vladimir Poutine a dit «espérer» que sa démonstration «dégrise tout agresseur potentiel et les gestes inamicaux envers la Russie comme le déploiement de boucliers antimissiles, le rapprochement de nos frontières des infrastructures de l'Otan».
Il a dénoncé la nouvelle stratégie américaine qui selon lui facilite le recours à l'arme nucléaire : en cas d'emploi de la bombe atomique contre la Russie ou ses alliés, «la réponse sera immédiate et avec toutes les conséquences en découlant».
Selon le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, les armes russes sont désormais capables de «surpasser tous les systèmes antimissiles existants». «Ce "parapluie" de défense antimissile se révèle ainsi "troué"», a-t-il lancé dans un communiqué.
Selon lui, Vladimir Poutine a contrôlé personnellement le développement de ces nouvelles armes.
Un discours pour "un public intérieur"?
Le discours aux accents militaires de Vladimir Poutine «est avant tout destiné à un public intérieur» deux semaines avant la présidentielle, estime le politologue Alexeï Makarkine. «Poutine donne des perspectives pour l'avenir, où le système de santé est moderne, les crédits avantageux, les écoles neuves et les missiles performants. C'est un exemple de la puissance dont les gens rêvent et elle est attirante pour les électeurs», explique-t-il à l'AFP.
Vladimir Poutine, aux commandes de la Russie depuis plus de 18 ans, est candidat pour un quatrième mandat de six ans à l'élection présidentielle du 18 mars, qu'il devrait remporter largement en l'absence remarquée de son principal opposant Alexeï Navalny.
Malgré les promesses de campagne lors de son retour au Kremlin en 2012 après quatre ans au poste de Premier ministre, son dernier mandat a été marqué par une chute du niveau de vie et une progression de la pauvreté, conséquence de la flambée des prix causée entre 2014 et 2016 par la chute des cours du pétrole et les sanctions occidentales.
Vladimir Poutine a ainsi également promis d'améliorer le niveau de vie des Russes et diviser par deux le niveau de pauvreté «inacceptable» lors des six prochaines années.
Le président a notamment insisté sur la nécessité d'améliorer «le bien être» de la population et d'investir dans les infrastructures et la santé pour éviter à la Russie de prendre du «retard», ce qui constitue selon lui son «principal ennemi».
«Les prochaines années seront décisives pour la vie du pays», a affirmé le président en mettant l'accent sur l'importance des avancées technologiques afin que la Russie, dont il a vanté le «potentiel colossal» en la matière, ne reste pas sur le bord du chemin de la «révolution technologique».
Sujet: Re: Russie : Economie, politique, diplomatie... Mar 27 Mar 2018 - 3:54
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Les diplomates russes expulsés à tour de bras
Union européenneEtats-Unis, Allemagne, France, Ukraine, Italie: des diplomates russes vont être expulsés dans une quinzaine de pays.
Les Etats-Unis ont annoncé lundi «la plus importante expulsion» d'«espions russes» de l'Histoire, dans des représailles coordonnées inédites du camp occidental qui replongent le monde au temps de la Guerre froide en réponse à l'empoisonnement d'un ex-agent russe au Royaume-Uni.
Alors qu'en tout, au moins 113 diplomates russes ont été expulsés au même moment notamment par les Etats-Unis et 16 pays de l'Union européenne, Moscou a immédiatement dénoncé un »geste provocateur« et promis de riposter à son tour, au risque de relancer la guerre des sanctions.
«La Russie n'a jamais eu et n'a rien à voir avec cette affaire», a réaffirmé le Kremlin. Avec l'expulsion de 60 »espions« russes (48 dans diverses missions aux Etats-Unis et 12 à la mission russe auprès de l'ONU), Washington mène, et de loin, le mouvement, dans sa manifestation de «solidarité» la plus marquée avec Londres depuis l'empoisonnement à l'agent innervant de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, et ce malgré les réticences persistantes de Donald Trump à critiquer frontalement son homologue russe Vladimir Poutine.
Déplorant un «grave coup à la fois quantitatif et qualitatif» à la présence russe aux Etats-Unis, l'ambassadeur de Russie Anatoli Antonov a estimé sur le site d'information public Sputnik que Washington avait »réduit à néant le peu qu'il restait encore des relations russo-américaines«.
«Les Etats-Unis sont prêts à coopérer pour bâtir une meilleure relation avec la Russie, mais cela ne peut que se produire si le gouvernement russe change d'attitude», a commenté la porte-parole de la Maison Blanche.
Le président du Conseil européen Donald Tusk a lui prévenu que »de nouvelles expulsions «n'étaient» pas exclues «après cette opération» concertée. «Pour la première fois depuis la deuxième guerre mondiale, une arme chimique a été employée en Europe», a souligné le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas.
La France, l'Allemagne et la Pologne ont demandé chacune à quatre diplomates russes de partir, suivies notamment par les pays baltes, la Hongrie ou encore l'Espagne. L'Ukraine, en guerre avec des séparatistes prorusses depuis 2014, en a chassé 13, et plusieurs membres de l'Otan, comme le Canada, la Norvège et l'Albanie, en ont déclaré d'autres persona non grata. L'Australie a annoncé que deux diplomates russes, «des agents de renseignement non déclarés» et avaient sept jours pour quitter son territoire.
«Réponse extraordinaire»
Le Royaume-Uni, qui avait déjà expulsé 23 diplomates russes et annoncé le gel des relations bilatérales, a salué la «réponse extraordinaire» de ses alliés. Cela «constitue le plus grand mouvement d'expulsion d'agents russes de l'histoire», s'est réjoui le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson, tandis que la Première ministre Theresa May a estimé que la Russie était ainsi avertie qu'elle ne peut plus «bafouer le droit international».
L'empoisonnement de l'ex-agent double russe le 4 mars à Salisbury a provoqué une grave crise diplomatique entre Moscou et Londres, qui l'attribue aux autorités russes. Le président américain s'était jusqu'ici montré moins catégorique. Son appel à Vladimir Poutine pour le féliciter de sa réélection, la semaine dernière, a même été critiqué aux Etats-Unis car Donald Trump avait évité ce sujet délicat, préférant évoquer l'organisation d'une rencontre pour désamorcer des tensions sans précédent depuis la Guerre froide, notamment autour de l'Ukraine et du conflit syrien.
«Bien s'entendre avec la Russie (et d'autres) est une bonne chose, pas une mauvaise chose», avait dû se justifier le milliardaire républicain, dont la promesse de rapprochement avec Moscou s'est heurtée depuis son arrivée à la Maison Blanche début 2017 à l'enquête sur des accusations d'ingérence russe dans son élection et sur des soupçons de collusion entre son équipe de campagne et le Kremlin. «Ils peuvent nous aider à résoudre des problèmes avec la Corée du Nord, la Syrie, l'Ukraine, le groupe Etat islamique, l'Iran, et même la course aux armements à venir», avait-il estimé.
Mais les élus du Congrès des deux bords, qui ne cessent de faire pression pour que l'administration durcisse le ton, semblent avoir eu raison de ses réticences.
«Nous prenons ces mesures pour démontrer notre solidarité indéfectible avec le Royaume-Uni, et pour imposer à la Russie de sérieuses conséquences pour ses violations continuelles des normes internationales», a expliqué le département d'Etat américain, qui a également ordonné la fermeture du consulat russe à Seattle, sur la côte ouest des Etats-Unis, en raison notamment de la proximité d'une base de sous-marins.
L'annonce a été «applaudie» par un ex-ambassadeur américain à Moscou sous la présidence du démocrate Barack Obama, Michael McFaul. L'ex-diplomate Nicholas Burns, qui a servi sous le républicain George W. Bush mais se montre souvent critique contre Donald Trump, a aussi salué une «bonne décision», tout en déplorant qu'elle n'ait pas été annoncée en personne par le président américain, pour l'instant muet sur ce sujet lundi.
L'administration Obama avait expulsé 35 agents russes en décembre 2016 pour punir Moscou de son ingérence dans la présidentielle américaine, juste avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Dans un premier temps, Vladimir Poutine avait choisi de ne pas riposter, laissant sa chance au nouveau président américain, mais devant l'absence d'embellie dans les relations, la guerre des sanctions avait été relancée à l'été. (afp/ats/nxp)
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Russie : Economie, politique, diplomatie... Mer 2 Mai 2018 - 20:16
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Les ambitions africaines de la Russie
30 avril 2018/ Stratégie et politique
Continent pivot lors des confrontations est/ouest pendant la Guerre froide, la Russie tente de s’impliquer à nouveau en Afrique. TTU a déjà évoqué, lors des dernières semaines, le retour en force du renseignement russe en Afrique francophone, comme le Congo ou la RCA, mais aussi le travail d’influence mené sur les réseaux sociaux ciblant la diaspora. Cependant l’approche russe est plus globale et ambitionne de réinvestir les trois zones stratégiques que sont l’Afrique australe, la Corne africaine et la BSS.
Investissements, projets énergétiques, contrats d’armements à coûts réduits sont les trois thématiques avec lesquelles Sergueï Lavrov a tenté de séduire ses interlocuteurs lors de sa tournée en Ethiopie, en Namibie, au Mozambique, au Zimbabwe et en Angola. Mais, contraint par le poids des investissements chinois et occidentaux, le projet se veut avant tout politique. En échange d’un soutien en matière d’antiterrorisme, et d’une défense appuyée des intérêts de ses hôtes au sein des institutions de l’Onu (Conseil de sécurité inclus), Moscou cherche à intégrer l’AFRIPOL, en charge de la coordination policière sur le continent.
En revanche dans la BSS, la posture russe se veut résolument plus agressive. Si Alger prend peu à peu ses distances à l’égard de Moscou, en raison du rapprochement avec Paris et le G5 Sahel, et de la découverte des corps de combattants du Front Polisario dans le crash d’un avion russe sur son territoire en avril 2017, Moscou surenchérit. La dépendance d’Alger à l’égard de la BITD russe permet à Moscou d’accroître la pression pour obtenir le leasing d’une partie de la base navale de Mers el-Kébir. Mais surtout le Kremlin considère l’échiquier sahélien comme partie intégrante de sa stratégie sur le continent européen.
Utilisant jusqu’à présent, et discrètement, Alger comme proxy dans son soutien au Front Polisario, la Russie a récemment radicalisé sa position tant à l’égard du Maroc que de l’Union européenne, en recevant officiellement, fin mars, à Moscou une délégation du front Polisario conduite par Mhamed Khaddad, qui a rencontré le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov. Ils y ont débattu notamment de l’autodétermination du peuple sahraoui et du mandat de renouvellement de la Minurso.
La Coupe du monde de football 2018 a injecté 12,5 milliards d'euros dans l'économie russe, soit plus de 1% de son produit intérieur brut (PIB), a annoncé mardi le Comité russe d'organisation de la Coupe du Monde.
En visite à Doha, Alexeï Sorokine, à la tête de ce comité, a présenté un rapport sur les retombées économiques, sociales et écologiques de ce championnat, qui s'est déroulé du 14 juin au 15 juillet dans 11 villes de Russie.
Selon ce rapport, le Mondial 2018 a rapporté 952 milliards de roubles (12,5 milliards d'euros) à l'économie russe entre 2013 et 2018. Cela représente 1,1% de son PIB.
315.000 emplois ont été créés "Les chiffres que révèle ce rapport sont assez surprenants", a déclaré Alexeï Sorokine lors d'une conférence sur le football organisée au Qatar, pays hôte de la prochaine Coupe du monde en 2022.
Le rapport, rédigé par le comité russe, indique également qu'entre 2013 et 2018, 315.000 emplois ont été créés chaque année. Les effets positifs du championnat sur l'économie se prolongeront encore cinq ans, estime-t-il.
Il n'était pas indiqué si ce rapport avait été supervisé par une instance internationale, comme la FIFA.
Le Mondial 2018 organisé par la Russie avait suscité bien des craintes, notamment au niveau d'éventuelles violences de hooligans. Il s'est déroulé sans incident notable et s'est conclu avec la victoire de la France contre la Croatie (4-2), la Belgique prenant la 3e place.
Le président de la FIFA Gianni Infantino avait qualifié le Mondial-2018 de "meilleure Coupe du Monde de tous les temps".