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Sujet: Armée Française / French Armed Forces Mer 13 Avr - 12:09
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jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 14 Nov - 17:07
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Le successeur du porte-avions Charles de Gaulle devrait coûter au moins 4 milliards d’euros
Posté dans Forces navales, Industrie par Laurent Lagneau Le 14-11-2016
La semaine passée, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a estimé qu’il serait « sans doute souhaitable » de doter la Marine nationale d’un second porte-avions, avant d’ajouter que cette question pourrait être posée au moment de l’élaboration de la prochaine Loi de programmation militaire (LPM).
Seulement, le porte-avions Charles de Gaulle devrait être retiré du service à l’horizon 2040-41. Sa construction ayant débuté en 1987, il aura fallu attendre 14 ans pour le voir participer à sa première mission dans l’océan Indien (Heraclès), en soutien des opérations alors menées en Afghanistan suite aux attentats du 11-Septembre. En clair, il n’est pas trop tôt pour penser à ce que sera son successeur. Ainsi, plusieurs choix techniques sont en balance, à en croire le rapport du député Jean-Jacques Bridey, rapporteur pour avis sur les crédits destinés en 2017 au programme 146 « Équipement des forces »
En premier lieu, il est acquis que ce futur porte-avions sera plus lourd que son prédécesseur, qui affiche déjà 42.500 tonnes à pleine charge. Et cela, en raison de l’évolution des normes de sûreté et de l’amélioration du blindage. Du moins, c’est ce que pense Laurent Collet-Billon, le Délégué général pour l’armement (DGA).
Cet aspect peut jouer sur le choix de la propulsion du successeur du Charles-de-Gaulle : sera-t-elle classique ou nucléaire? Les deux porte-avions britanniques, en cours de construction, auront une chaufferie classique alors qu’il déplaceront chacun 60.000 tonnes. Mais il faut prendre en compte une autre variable : le maintien des compétences de la filière nucléaire. L’enjeu est d’autant plus fondamental qu’en dépend l’avenir de la Force océanique stratégique (FOST).
C’est ce que souligne d’ailleurs Hervé Guillou, le Pdg du constructeur naval DCNS, qui connaît actuellement un « problème de qualité du travail » qui va retarder la livraison du premier sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de type Barracuda.
« DCNS est reparti de rien, car six ans après Le Terrible [sous-marin nucléaire lanceur d'engins, SNLE], l’équipe nucléaire a du tout réapprendre », a-t-il confié au député Jean-Jacques Bridey. Et ce dernier d’expliquer : « Pour des économies de court terme, une large part des compétences des ateliers de Cherbourg n’a pas été entretenue, et ce d’autant que la main-d’œuvre en question est rare, surtout dans le Cotentin, où Flamanville [où un réacteur EPR est en construction, ndlr] fait concurrence. » Qui plus est, a insisté M. Guillou, « en cinq ans, les standards ont changé, et ce que l’on tolérait il y a vingt ans n’est plus toujours conforme aux standards actuels. »
Le maintien de ces capacités industrielles concerne aussi Areva TA. « Il y a aussi une question d’entretien des compétences après l’arrêt technique majeur du Charles-de-Gaulle et la conception du Barracuda », a ainsi souligné l’amiral Christophe Prazuck, le chef d’état-major de la Marine nationale (CEMM). En outre, pour lui, kes « bénéfices du nucléaire en matière d’endurance sont manifestes, même si le coût d’investissement est plus élevé ».
Une autre question qui se pose porte sur le moyen de lancer les avions depuis le pont du porte-avions : en restera-t-on aux catapultes à vapeur ou bien passera-t-on au catapultage électromagnétique, comme la marine américaine, ce qui suppose de disposer de générateurs plus puissant?
La seconde piste semble privilégiée. En effet, le directeur des applications militaires du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), François Geleznikoff, a laissé entendre que le catapultage électromagnétique serait même préférable étant donné qu’il permettrait « d’améliorer les choses » car les « pics d’énergie qu’il demande nécessitent des dispositifs d’accumulation d’énergie dont le chargement peut être lissé dans le temps. » Ainsi, avec ce mode, « on charge de l’énergie dans le temps, ce qui fait donc moins de pics de besoin qu’avec la vapeur », a-t-il expliqué.
Reste la question du prix. Le DGA estime que l’investissement nécessaire pour construire un tel navire serait de l’ordre de 4 milliards d’euros, développement compris. À moins qu’il soit possible de chercher d’éventuels « effets d’entraînement » dans le cadre d’une coopération industrielle avec l’Inde, qui a l’intention de se doter d’un troisième porte-avions dans les 10 ans à venir.
Quant à doter la Marine nationale de deux porte-avions du même type, c’est une autre affaire. Le Conseil de défense du 23 septembre 1980 avait en effet décidé de commander deux navires de ce type à propulsion nucléaire. Mais les contraintes budgétaires eurent finalement raison de cette ambition.
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 14 Nov - 17:24
Citation :
EMERALD MOVE 16 coordination amphibie en Sardaigne
Ajoutée le 14 nov. 2016
La coopération entre armées de Terre européennes et d’Amérique du nord se traduit par la multiplication des entraînements et la systématisation des binômages jusqu’au niveau brigade, notamment dans une logique de métier. L’amphibie en fait partie et c’est dans cette optique que, du 1er au 15 octobre, sur les côtes sardes, s’est déroulé l’exercice interallié EMERALD MOVE. Son but : poursuivre la démonstration et l’amélioration de l’interopérabilité entre les nations tout en confortant la capacité amphibie française.
L'exercice EMERALD MOVE concernait cette année 10 nations : les forces françaises, italiennes, hollandaises, espagnoles, britanniques, belges, néerlandaises, portugaises, suédoises et turques. L’armée de Terre française, qui dispose de deux brigades médianes, dont la 9e brigade d’infanterie de marine (9e BIMA), a ainsi déployé quelques 250 militaires du 2e régiment d’infanterie de Marine (2e RIMa), unité qui entretient une relation privilégiée avec les Royal Marines britanniques dans le domaine de l’amphibie. En soutien des Marsouins, les hélicoptères du 3e régiment d’hélicoptères de combat (3e RHC), les unités de plage du 6e régiment du génie (6e RG), une section de combat du génie pour la suite des manœuvres à terre et une équipe d’appui aérien rapproché du 11e régiment d’artillerie de marine (11e RAMa).
Pour le lieutenant Joël, chef de section au 2e RIMa, cet exercice constitue une véritable « opportunité pour le 2e RIMa de pouvoir faire découvrir aux jeunes Marsouins les capacités amphibies du régiment et, pour les plus anciens, d’entretenir les savoir-faire liés aux spécificités de la 9e brigade d’infanterie de marine ».
Citation :
EMERALD MOVE 16, sécurisation du débarquement
Ajoutée le 14 nov. 2016
Débarquement par hélicoptères PUMA d'un groupe de combat du 2RIMA à l'intérieur des terres afin de sécuriser la zone pour le débarquement amphibie (Plage de Scudo, Sardaigne), dans le cadre de l'exercice interallié et interarmées EMERALD MOVE édition 2016. Son but : poursuivre la démonstration et l’amélioration de l’interopérabilité entre les nations tout en confortant la capacité amphibie française.
jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 14 Nov - 20:07
C'est un constat là aussi alarmant. Dans un avis rendu au nom de la commission de la défense nationale et des forces armées sur le projet de loi de finances pour 2017, le député Christophe Guilloteau, expose les risques liés à la surexploitation des matériels de l'armée de l'Air.
Selon son rapport, "la situation de suractivité et de surintensité fragilise non seulement la régénération organique de l’armée de l’air, mais pourrait obérer à court terme la poursuite de l’effort de remontée d’activité globale". M.Guilloteau prend pour exemple la flotte de Mirage 2000D. Ces appareils ont été conçus pour un total de 7 500 heures de vol en 30 ans de durée de vie. Or les Mirage 2000D réalisent près de 1 000 heures de vol par an dans le cadre des opérations actuelles. La suractivité pourrait donc entrainer une réduction de la durée de vie des matériels.
D'autres flottes sont au contraire touchées par des problèmes de disponibilité. Les appareils de transport en particulier sont touchés par un faible taux de disponibilité souligne M.Guilloteau. La flotte de C-130 est exposée au fort volume d'opérations de maintenance en profondeur réalisées par les industriels, puisqu’au cycle de révisions soutenues s’ajoute un chantier de rénovation, et à un taux élevé de pannes sur les moteurs. Pour les A400M il s'agit de problèmes de maturité mais aussi de difficultés liées aux problèmes techniques rencontrés sur les moteurs.
Du point de vue des ravitailleurs en vol C-135, on constate une amélioration de la disponibilité qui reste cependant "soumise à de lourdes contraintes logistiques".
Le problème des pods est aussi mis en avant. Les nacelles de désignation laser sont indispensables pour les missions de bombardement. Cependant le taux de disponibilité du parc, composé de trois types de systèmes de différentes génération, est de 55%. Il faut composer avec un 21 pods Damoclès. Là aussi les équipements sont confrontés à un vieillissement prématuré. La livraison rapide du pod Talios, remplaçant du Damoclès est donc impérative pour éviter une rupture capacitaire.
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 15 Nov - 17:17
Citation :
Coût des Opex: 100 000 € par soldat déployé par an
La Cour des comptes a rendu public un rapport de 160 pages sur les opérations extérieures du ministère de la défense, demandé par la commission des finances du Sénat.
La Cour constate (à son tour) que les opérations extérieures (Opex) militaires menées par la France à l’étranger (au nombre de 25, sur neuf théâtres d’opération principaux, entre 2012 et 2015) représentent un coût croissant, qui n’est pas intégralement inscrit en loi de finances initiale et qui est mal évalué. Voir le graphique ci-dessous:
Cette enquête montre également que les Opex représentent un poids important dans l’engagement opérationnel des armées et des directions de soutien, ce qui limite la préparation opérationnelle des forces et fait apparaître les fragilités et les lacunes du soutien des forces projetées.
La Cour formule huit recommandations:
1. inscrire en loi de finances initiale une dotation réaliste et sincère pour financer les dépenses liées aux opérations extérieures ; 2. procéder à une revue interministérielle des coûts découlant de l’emploi des forces en OPEX à retenir comme surcoûts et des calculs afférents ; 3. établir une estimation périodique des principales composantes des coûts liés aux OPEX non prises en compte dans les surcoûts annuels ; 4. pour un effectif projeté fixé, déployer des effectifs de soutien en proportion suffisante par rapport aux effectifs de combat, notamment en s’appuyant sur des ratios indicatifs ; 5. développer et suivre des indicateurs comparables entre armées et avec les directions et services interarmées afin de mesurer le degré de sujétion opérationnelle des militaires ; 6. dans la gestion des ressources humaines du ministère et des armées, améliorer le suivi et la prise en compte des compétences critiques identifiées lors des opérations et anticiper le besoin de maintenanciers très qualifiés ; 7. évaluer, avant la prochaine loi de programmation militaire, les moyens et les conditions d’une restauration d’un niveau de préparation opérationnelle suffisant, pour ne pas obérer les capacités futures des forces françaises ; 8. pour mieux répondre aux besoins de transport aérien stratégique et dans l’attente de la mise à disposition de moyens patrimoniaux, développer le recours à la mutualisation multinationale et améliorer l’efficience du recours aux moyens externalisés.
Le rapport, qui ne se limite pas à ces constats et à ces recommandations, peut être consulté en ligne via ce lien. http://www.ccomptes.fr/Accueil/Publications/Publications/Les-operations-exterieures-de-la-France-Opex
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 15 Nov - 17:24
Citation :
mardi 15 novembre 2016
Le LRU à Chammal, mais quand ?
Les spectaculaires capacités des LRU vont l'amener, peut-être rapidement, à être déployé à Chammal, sur un site encore non défini. Le LRU, c'est aujourd'hui le Scalp des artilleurs : il porte presque deux fois plus loin que le Caesar avec une précision métrique fournie par le GPS. Pour l'heure, le Caesar ne possède pas, en effet, de munition guidée GPS, au contraire de ses collègues de Qayyarah, qui, eux, ont droit à l'Excalibur. Or, une des contraintes des coalitions, c'est que pour jouer dans la cour des grands, il faut parler comme eux, être costumé comme eux, mais aussi être équipé comme eux. Les Américains ont ainsi, au fil des coalitions, imposé -avec raison- le GPS, les radios cryptées, les liaisons de données -dont la fameuse L16-. Leurs JTAC -et la raison- amènent ainsi à privilégier des munitions guidées GPS en Irak et Syrie, ce qui pourrait donc compliquer l'activité des Caesar français, qui n'en possèdent pas. Même si, il ne faut pas l'occulter, le LRU reste fragile car guidé par le GPS -le signal est brouillable- et génère des contraintes (déconfliction). Pourquoi, ne pas avoir déployé le LRU tout de suite -Britanniques et Américains utilisent les leurs depuis des années dans cette partie du monde- ? C'est que pour cela, il faut des munitions -le nerf de la guerre, avec l'argent qui sert à les acheter- et que dans ce domaine, malgré les doutes exprimés très tôt et publiquement par le CEMAT Elrik Irastorza en son temps, le stock ne fait pas le poids, d'autant plus que quelques unes de ces précieuses roquettes -la France en possède moins que de Scalp-EG, c'est dire- ont déjà été tirées en Suède (pour des essais) et au Mali (contre des bad guys). Bref, cet ultima ratio doit reconstituer ses stocks : la demande de FMS a été réalisée, mais un peu tard pour être immédiatement au rendez-vous de Chammal et de la grande bataille de Mossoul. En l'espèce, les économies de bout de chandelle d'hier compromettent les opérations d'aujourd'hui. D'ici là, les artilleurs français utilisent un produit français avec des obus français, qui doit encore continuer sa carrière commerciale.
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 15 Nov - 17:59
Citation :
Et si la France s’inspirait du Royaume-Uni pour financer ses opérations extérieures?
Posté dans Opérations, Politique de défense par Laurent Lagneau Le 15-11-2016
Cette année, et comme les précédentes depuis 2012, le montant de la somme inscrite au titre du financement des surcoûts liés aux opérations extérieures dans le projet de budget 2017 de la mission « Défense » est de 450 millions d’euros seulement. Et cela alors que l’on sait que cette provision est largement insuffisante pour couvrir les 1,2 milliard de dépenses générées annuellement (et en moyenne) par les interventions militaires françaises.
Pour le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, cette sous-évaluation des surcoûts « OPEX », figée par la Loi de programmation militaire, n’est pas un problème. Au contraire même, elle permet de faire appel plus largement à la solidarité interministérielle en fin d’exercice, même si son ministère y contribue à hauteur d’environ 20%.
Cependant, comme le note la Cour des comptes dans le rapport sur « les opérations extérieures de la France » qu’elle vient de publier, le « financement interministériel massif en gestion, par décret d’avance, des surcoûts non provisionnés lors de la programmation, évite d’avoir à formuler de façon transparente, au moment de la construction de la loi de finances initiale, la réalité des contraintes financières liées à la conduite des OPEX. » Et de plaider, encore une fois, pour une évalution « sincère » de ces surcoûts lors de l’élaboration des lois de finances initiales (LFI).
Le sénateur Dominique de Legge, qui vient aussi de rendre un rapport sur le même sujet, ne dit pas autre chose. « La fixation d’une provision plus juste dès la loi de finances initiale permettrait d’améliorer la visibilité des gestionnaires, du ministère de la défense, comme des autres ministères contributeurs », écrit-il.
Cela étant, la Cour des comptes souligne dans le même temps que les « surcoûts OPEX ne reflètent pas ce que coûte à la nation la mise à disposition d’un outil militaire (hommes, matériels, soutien) prêt pour un emploi en OPEX » et que la « prise en compte des seuls surcoûts directement liés à l’emploi des forces en OPEX écarte, par construction, la part des coûts de personnel, des coûts de structure du ministère, des coûts de possession de matériel qui est imputable aux opérations, quand bien même certains de ces coûts n’existent que du fait des opérations. »
En clair, la note en fin d’exercice pourrait être nettement plus salée étant donné que certains paramètres ne sont pas pris en compte dans le calcul des surcoûts OPEX. Ainsi, les magistrats de la rue Cambon citent les coûts liés à l’usure prématurée, à la perte, à la destruction ou à la cession de matériels ainsi que ceux, à long terme, relatifs aux ressources humaines (attribution de la carte du combattants aux militaires « projetés », retraites, pensions d’invalidité, etc…). Sans oublier les dépenses liées aux soins apportés aux blessés.
Dans son rapport, le sénateur de Legge ne peut faire que le même constat. « Il est en revanche plus préoccupant que l’usure accélérée du capital de nos armées résultant de la forte activité opérationnelle liée aux OPEX ne soit pas compensé au ministère de la défense », estime-t-il.
En outre, indique la Cour des compte, « le haut niveau d’engagement actuel conduit à limiter la préparation opérationnelle des forces, notamment « en mobilisant des équipements et des ressources humaines qui ne sont plus disponibles pour la préparation. Le niveau de préparation tend donc à diminuer, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. » Et là, c’est l’avenir des capacités militaires françaises qui est en jeu.
Alors, comment financer ces surcoûts OPEX? Déjà, les magistrats de la rue Cambon estiment « utile de procéder à une revue des dépenses devant être considérées comme supplémentaires et imputables à l’emploi des forces en OPEX, ainsi que des méthodes de calcul afférentes ». Et d’ajouter : « En considérant les dépenses les plus significatives, il s’agit d’éviter une complexité et une précision excessives et vaines, tout en parvenant à évaluer au plus juste ce que coûte l’emploi des forces en OPEX, c’est-à-dire l’exercice d’une des trois grandes missions des armées. La fiabilité et la stabilité de la méthode devraient être recherchées prioritairement. »
Dans son rapport, la Cour des comptes suggère implicitement qu’il faudrait s’inspirer du modèle britannique, c’est dire « sortir » les dépenses liées aux opérations extérieures du budget alloué à la mission « Défense ».
« L’objectif d’une budgétisation plus sincère des surcoûts OPEX peut être atteint selon différentes modalités. Le dispositif actuel, dans lequel une dotation est prévue au sein du programme 178 – Préparation et emploi des forces pour couvrir les surcoûts OPEX, pourrait être poursuivi. Il s’agirait dans ce cas de fixer, chaque année, cette dotation au niveau de la meilleure estimation des surcoûts disponible. Ce même montant pourrait alternativement abonder une réserve spécifique placée en dehors de la mission Défense, à l’image de ce qui est pratiqué en Grande-Bretagne », peut-on en effet lire dans le document.
Le sénateur Dominique de Legge va plus loin dans son rapport : il recommande en effet d’ »envisager, sur le modèle du Royaume-Uni, la création d’une réserve spécifique consacrée au financement des OPEX. »
Et d’expliquer : « De manière plus ‘innovante’, il pourrait être envisagé de s’inspirer du modèle britannique qui prévoit le financement du ‘surcoût OPEX’ via une réserve spéciale gérée par le Trésor dont le montant, fixé à partir d’une estimation réalisée par le ministère de la défense, est voté lors de l’adoption du budget général. »
Outre-Manche, depuis 2002, les surcoûts OPEX sont en effet financés par une Réserve spéciale du Trésor, dont le montant est adopté lors de la discussion, au Parlement, du budget général, sur la base d’une estimation du ministère de la Défense (Main Estimate).
« Ces coûts représentent les ‘dépenses additionnelles nettes’ (directes et indirectes) engagées par le ministère de la défense dans ses opérations, en sus de celles que le ministère aurait supportées si l’opération n’avait pas eu lieu (par exemple, les dépenses de salaires ou encore les économies générées par les annulations d’exercices ou d’entraînement sont déduites du coût total de l’opération) », explique le sénateur dans son rapport.
En juillet 2015, lors des débats portant sur l’actualisation de la LPM en cours, M. de Legge avait déposé un amendement visant à exclure le ministère de la Défense du financement interministériel des surcoûts liés aux opérations extérieures non budgétés par la loi de finances initiale. « Le fait même que le contexte international et la dégradation sécuritaire imposent des interventions militaires sur des théâtres extérieurs contribue à dégrader les ressources que la France consacre à sa défense », avait-il plaidé, en estimant « utile d’engager une réflexion sur l’opportunité d’inclure dans le calcul du surcoût OPEX l’usure accélérée des équipements et leur remise à niveau. »
Mais cet amendement ne fut pas adopté en commission mixte paritaire. Peut-être qu’adopter le modèle britannique en matière de financement des surcoûts « OPEX » serait plus acceptable aux yeux du législateur… En tout cas, le sujet mériterait d’être abordé quand il faudra élaborer la prochaine Loi de programmation militaire.
messages : 2735 Inscrit le : 09/12/2009 Localisation : Un peu partout!!! Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 15 Nov - 18:56
les FS Français en action a Raqqa http://www.opex360.com/2016/11/15/la-bataille-de-raqqa-en-francais-dans-le-texte/
jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 15 Nov - 19:06
Citation :
mardi 15 novembre 2016
En France, rien ne se perd, tout se récupère
Promis à la retraite forcée avec l'arrivée du nouveau missile de moyenne portée (MMP) l'an prochain, le Javelin de Raytheon n'a pas dit son dernier mot, et reste une valeur sûre, notamment aux mains des forces spéciales. Ces derniers mois, plusieurs vidéos, pas toutes complètement attribuables à des tireurs français, accréditent néanmoins cet usage par des commandos français, sans doute de la TF Hydra (COS). Un film diffusé sur le net montre une de ces attaques : un Milan rate ce qui est présenté comme un VBIED, avant qu'un Javelin ne lui règle son compte dans l'allégresse générale (tout en Français dans la dialogue off). Ce missile a aussi été redéployé au Sahel, avec les paras du 8e RPIMa. On ignore s'il a depuis été maintenu sur place. 76 postes de tir avaient été commandés en urgences opération, avec 276 missiles en 2010, devant l'impossibilité du Milan a procéder à des top attacks, notamment en milieu montagneux. Raytheon (60%) et Lockheed Martin (40%) sont associés dans la production du missile. Après son déploiement en Afghanistan, notamment aux mains du 152e RI, il avait été, comme beaucoup de crash programs, relégué dans des entrepôts. Le temps que le MMP soit qualifié et diffusé suffisamment, le Javelin -comme le Milan- ont encore quelques beaux jours devant eux. Avantage du Javelin, il n'est pas très signant -les Français ne sont pas, et de loin, les principaux utilisateurs -tant que le servant n'ouvre pas la bouche en tout cas...- et il porte plus loin que le Milan.
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 16 Nov - 5:57
http://www.opex360.com/2016/11/15/la-bataille-de-raqqa-en-francais-dans-le-texte/ a écrit:
La bataille de Raqqa, en français dans le texte
En ce mois de novembre, l’État islamique (EI ou Daesh) est attaque de toutes parts. En Irak, si elles progressent non difficulté à Mossoul, les forces irakiennes viennent de reprendre le contrôle de la cité antique assyrienne de Nimrod, située à une trentaine de kilomètres plus au sud.
En Syrie, l’EI est s’attend à livrer bataille pour tenter de garder sous sa coupe Al-Bab, l’une des dernières villes qu’il contrôle encore dans le nord de la province d’Alep. Cette localité est convoitée non seulement par les rebelles syriens soutenus par les forces turques, qui en ont fait un des objectifs majeurs de l’opération « Bouclier de l’Euphrate », mais aussi par les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les milices kurdes syriennes (YPG) et appuyées par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis.
Enfin, ces même FDS ont lancé, le 5 novembre, l’opération « Colère de l’Euphrate » visant à chasser l’EI de son bastion syrien de Raqqa. Et, visiblement, des militaires français sont de la partie.
En juin, interrogé sur ce que faisait la France pour aider les combattants kurdes en Syrie lors de l’émission « Bibliothèque Médicis » (Public Sénat), le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait évoqué, sans entrer dans les détails, « des apports d’armes, de la présence aérienne et du conseil ». Á l’époque, l’attention était focalisée sur les combats visant à chassant les jihadistes de la ville stratégique de Manbij.
« Les militaires français n’interviennent pas eux-mêmes et ne sont donc pas susceptibles de combattre directement contre les militants de l’EI, notamment les Français présents à Manbij », avait-on confirmé, plus tard, au ministère de la Défense.
تفجير سيارة مفخخة لداعش قبل أن تصل إلى هدف بامتار حملة غضب الفرات pic.twitter.com/bUWFwtmBdJ
— pyd rojava (@PYD_Rojava) 14 novembre 2016
Seulement, il y a la théorie et la pratique. Et quand un VBIED (vehicle-borne improvised explosive device), c’est à dire un véhicule bourré d’explosifs conduit par un candidat au suicide, fonce sur un groupe de combattants kurdes « accompagné » par des Français, ces derniers ne peuvent qu’ouvrir le feu. C’est du moins ce que suggère la vidéo qui, tournée dans les environs de Raqqa, circule en ce moment sur les réseaux sociaux après avoir été mise en ligne par le PYD, le parti politique dont sont issues les milices kurdes syriennes.
« - Prépare un Milan, vite, vite », peut-on entendre dans cette vidéo. Les ordres, prononcés en français, sont, semble-t-il, traduits en langue kurde.
Cela étant, la séquence montre que le MILAN tiré pour stopper le VBIED a manqué sa cible. C’est apparemment un missile Javelin qui aura raison du véhicule-suicide envoyé par Daesh.
jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 16 Nov - 18:46
Citation :
Quelles seront les priorités des armées avec un budget de la Défense porté à 2% du PIB?
Posté dans Politique de défense par Laurent Lagneau Le 16-11-2016
Porter le budget de la défense à 2% du Produit intérieur brut (PIB) fait désormais consensus au sein de la classe politique française. Mais encore faut-il s’entendre sur le périmètre de cet effort. Selon la norme V1 de l’Otan, ce dernier doit en effet prendre en compte les pensions, ce qui amoindrit évidemment sa portée, avec une différence de 0,3% environ.
Ainsi, par exemple, le budget de la Défense français, selon la norme V1 de l’Otan, a été de 39,2 milliards d’euros en 2014 (1,8% du PIB). Et, en ne prenant pas en compte les pensions (norme V2 de l’Otan), on tombe à 31,4 milliards (1,5% du PIB). Entre les deux modes de calcul, il y a donc un écart de 7,8 milliards, soit quasiment l’équivalent du coût de deux porte-avions.
Une fois le périmètre défini, le rythme donné à la hausse du budget de la Défense sera aussi important. Atteindre les 2% du PIB le plus tôt possible donnera évidemment plus de marges de manoeuvres aux forces armées, d’autant plus que les dépenses de personnels, seront plus élevés que prévu en raison de l’arrêt des déflations d’effectifs au sein des armées.
Maintenant, quels seront les besoins financés par cette augmentation attendue des dépenses militaires? Dans son rapport pour avis sur le programme 146 « Équipements des Forces », le député Jean-Jacques Bridey a fait un tour d’horizon des priorités exprimées par les états-majors des trois armées ainsi que par la Direction générale de l’armement.
Quand les fins de mois sont difficiles, la tentation est grande de se « lâcher » quand on reçoit une rentrée d’argent importante, surtout quand des achats ont dû être reportés depuis longtemps. Et c’est un peu l’impression que l’on ressentir à la lecture du rapport de M. Bridey.
Ainsi, l’état major de l’armée de Terre (EMAT) a donné 7 priorités. La première serait d’accélérer le programme SCORPION, afin d’équiper 3 brigades interarmes en 2025 au lieu d’une avec de nouveaux véhicules et « compléter les cibles de VBMR légers [Véhicule blindés multirôles]. Cette accélération, qui est possible selon Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres (GICAT), offrirait « un triple gain financier ».
En effet, explique le député, les coûts de structure seraient limités par un effet de cadence, il y aurait « moins d’obsolescences industrielles à traiter en cours de programme » et un gain de 30% sur les coûts de Maintien en condition opérationnelle (MCO) pourrait être envisagé, « compte tenu du coût croissant de la maintenance des matériels vieillissants. »
Autres priorités de l’armée de Terre : « consolider » les programmes de véhicules légers de transport de personnes, de porteur polyvalent terrestre et de poids lourd, porter le financement annuel à hauteur de 300 millions d’euros des équipements dits de cohérence, compléter ses capacités C4ISR (Computerized Command, Control, Communications – Intelligence, Surveillance, Reconnaissance) avec des radars 3D, des drones tactiques et des stations de communication mobiles par satellite supplémentaires, renforcer les capacités d’interventions avec l’acquisition de chars Leclerc rénovés supplémentaires et de 32 CAESAR ainsi que le renouvellement des engins blindés du génie.
Enfin, l’EMAT a également insisté, parce que c’est un point extrêmement important, si ce n’est crucial, sur l’augmentation des crédits alloués à l’entretien programmé des hélicoptères ainsi que la poursuite de la transformation des capacités d’aérocombat, avec, en particulier, la mise à la disposition de ses forces spéciales d’hélicoptères Caïman adaptés.
Quant à la Marine nationale, elle souhaiterait disposer de davantage de frégates dites de « premier rang », alors que le Livre blanc sur la défense publié en 2013 a fixé leur nombre à 15 seulement. Or, les 17 actuellement en dotation « suffisent à peine », a indiqué l’amiral Christophe Prazuck, son chef d’état-major, au député Bridey. Assurément, « la marine gagnerait en robustesse à en avoir davantage », a-t-il dit, avant de préciser que cet objectif ne fait pas partie de ses travaux actuels.
Pour le moment, la Marine compte veut surtout que la modernisation de ses avions de patrouille maritime Atlantique 2, le renouvellement des sous-marins nucléaires d’attaques (SNA) et des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) ainsi que les programme des frégates multimissions (FREMM) soient assurés. En outre, elle souhaiterait également engager des travaux sur le successeur du porte-avions Charles de Gaulle.
Parmi les priorités données par l’état-major de la Marine, le renforcement de la « flotte de souveraineté » est urgent, d’autant plus qu’il y a un risque de rupture temporaire de capacité avéré si le programme BATSIMAR, qui prévoit le renouvellement des patrouilleurs, n’est pas lancé rapidement.
Autre domaine important : le remplacement des hélicoptères de la Marine, laquelle met encore en oeuvre des Alouette III datant des années 1960. Le dossier est compliqué car le projet d’hélicoptère interarmées léger (HIL), destiné à renouveler plusieurs types de machines, est au point mort, faute d’accord entre les états-majors sur les spécifications de cet appareil. Pour l’amiral Prazuck, il faudrait donc une solution de transition, « le temps que les vues des armées convergent ». Elle pourrait passer par l’acquisition d’hélicoptères « d’occasion et pas chers », de la même famille que les Dauphin et les Panther.
S’agissant des aviateurs, leur chef d’état-major (CEMAA), le général André Lanata a donné trois axes de réflexion. Le premier concerne la « recapitalisation organique » de l’armée de l’Air, laquelle doit prendre des mesures parfois complexes pour « assurer ses missions avec des moyens limités. » Dans son rapport, le député Bridey explique que la « difficulté principale consiste à produire suffisamment d’heures de vol pour soutenir l’exportation, assurer les OPEX et garantir l’activité dite « organique », c’est-à-dire celle qui permet à l’ensemble des professionnels de maintenir leurs compétences opérationnelles. »
En réalité, cette « recapitalisation organique » demandra des moyens financiers relativement importants. En premier lieu, il s’agit d’assurer le renouvellement des avions de ravitaillement en vol ainsi que les moyens ISR, pour lequels, a souligné le général Lanata, « nous dépendons des Américains ». Elle suppose aussi une adaptation du contrat opérationnel avec la réalité des engagements. En clair, il faudra plus d’avions de combat, voire de transport.
En outre, le CEMAA a aussi insisté sur le renouvellement de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire, dont les modalités devront être arrêtées vers 2020. Il s’agira de prendre une décision sur le missile de croisière – l’ASN4G – qui succédera à l’ASMP-A ainsi que sur « l’avion » qui l’emportera. « Le choix de la dissuasion, ce n’est pas seulement un choix d’armement : c’est un choix politique avant tout ; les moyens nécessaires à sa crédibilité s’en déduisent », a-t-il fait valoir.
Plus globalement, la modernisation de la force de frappe française, estime le Délégué général pour l’armement, Laurent Collet-Billon, devrait annuellement coûter près de 6 milliards pendant « plusieurs années ». Ce qui consommera donc une partie des « 2% du PIB ». Qui plus est, il faudra aussi prendre en compte « l’effet d’inertie des programmes d’armement en cours », a-t-il encore souligné.
Par ailleurs, la DGA souhaiterait porter de 730 millions à 1 milliard d’euros par an les crédits alloués aux études amont. Elle « saurait les dépenser », assure M. Collet-Billon. Parmi les axes de recherche prioritaires, ce dernier a cité la furtivité des avions, les moyens de détection et de guerre électronique, la radars des avions de mission, l’acoustique sous-marine et les matériaux innovants pour les blindages.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 16 Nov - 22:39
_________________ Si vis pacem, para bellum
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 18 Nov - 21:26
Citation :
L’armée de l’Air va envoyer des aigles pour neutraliser les drones légers au-dessus des zones sensibles
Posté dans Forces aériennes par Laurent Lagneau Le 17-11-2016
Sur leur calot, les aviateurs arborent un épervier, qui est aussi le symbole de l’armée de l’Air. En outre, aux abords des pistes d’aviation, ils ont recours à des faucons (ou à des buses, voire à des Circaète Jean-le-Blanc) pour chasser les volatiles susceptibles d’entrer en collision avec des avions au décollage ou à l’atterrissage. Et puis ils utilisent des drones qui portent le nom d’une espèce de chouette (Harfang). C’est dire si les rapaces ont bonne presse sur les bases aériennes.
D’autant plus que, d’après les confidences faites lors du point-presse hebdomadaire du ministère de la Défense, ce 17 novembre, par le général Jean-Christophe Zimmerman, numéro deux Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes, la liste n’est pas terminée.
En effet, pour neutraliser les drones légers – c’est à dire ceux que l’on trouve dans le commerce – au-dessus des zones sensibles, l’armée de l’Air a « enrôlé » des… aigles. « Nous avons décidé de développer une capacité (antidrones) reposant sur les rapaces », a expliqué le général Zimmerman, rapporte l’AFP. Cette idée n’est pas nouvelle : la police néerlandaise utilise en effet déjà des rapaces pour lutter contre les drones indésirables.
Ainsi, 4 aigles royaux, nés au printemps, ont été acquis en Autriche pour ensuite être dressés à la chasse aux drones. Pour cela, il suffit d’attacher des morceaux de viande sur des engins de ce type pour qu’ils s’habituent à les repérer et à la saisir entre leurs serres.
D’après le général Zimmerman, ces 4 aigles sont « déjà efficaces » et « ils peuvent détecter des drones à plusieurs milliers de mètres » avant de « les neutraliser ». En outre, a-t-il ajouté, avoir recours à des rapaces est « particulièrement adapté en milieu urbain où il faut « maîtriser la retombée du drone indésirable ».
Cela étant, un drone de loisir peut être détruit par un tir de fusil utilisant des munitions spéciales… Mais en milieu urbain, ce n’est pas le mieux que l’on puisse faire en matière de sécurité et, comme l’a relevé le général Zimmerman, ce type de manoeuvre « est encadré » et on en est « encore au stade de l’entraînement ».
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 18 Nov - 22:05
Citation :
Exercice aéroporté multinational COLIBRI, le clip
Ajoutée le 18 nov. 2016
L'exercice aéroporté COLIBRI s'est déroulé dans le camp de Caylus (Tarn-et-Garonne) du 23 au 28 septembre 2016. 950 soldats de 5 nationalités différentes ont pris part à cet évènement qui a permis de confronter les savoir-faire interarmes.
Après 5 jours de combats, les troupes alliées se sont emparées du camp qui demeurait sous le joug d'un ennemi bien entraîné.
Quelques chiffres: • 1 000 hommes • 459 parachutistes largués • 38 tonnes de matériel conditionné et largué • 15 posés d’assaut • 374 brevets délivrés dont 72 allemands, 50 espagnols et 102 américains passés.
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 19 Nov - 17:14
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19.11.2016
Le patrouilleur hauturier La Confiance quittera Brest pour la Guyane, le 23 novembre.
Le mardi 22 novembre, le patrouilleur léger guyanais (PLG) La Confiance et ses 24 marins quitteront définitivement la métropole pour rallier leur port-base de Dégrad-des-Cannes. Il est commandé par le capitaine de corvette Stanislas Marande.
La Confiance, construite à Saint-Malo et Boulogne par la SOCARENAM, mis à l'eau en août dernier et mis en service le 25 octobre, est le premier des deux patrouilleurs destinés à la Guyane. Il sera suivi par La Résolue, livrée début 2017. Ces deux bâtiments avaient été commandés en janvier 2015.
Tous deux assurent le renouvellement des moyens navals de la Marine nationale en Guyane; ils remplaceront progressivement les patrouilleurs de type P400, La Capricieuse et La Gracieuse, mis en service en 1986 et 1987.
Les PLG, faiblement armés (un canon de 20mm téléopéré) prendront notamment part aux missions de police des pêches, lutte contre les trafics, surveillance de l’espace maritime et sécurité des tirs de fusées du centre spatial de Kourou dans la zone maritime Antilles-Guyane, qui s’étend sur plus de 120 000 km².
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 19 Nov - 18:13
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Les gendarmes font face à une situation « explosive » à Mayotte et « préoccupante » en Nouvelle-Calédonie
Posté dans Gendarmerie par Laurent Lagneau Le 19-11-2016
Dans un rapport diffusé en juin dernier, l’on pouvait lire que les « gendarmes affectés dans les départements et collectivités d’outre-mer restent en 2015 les plus exposés au niveau national à la menace d’une agression physique » et que le « le nombre d’agressions physiques constatées outre-mer représente 15,37% des faits enregistrés au niveau national. »
Et c’est en Nouvelle-Calédonie que la situation est la plus sensible pour les gendarmes. Fin octobre, six d’entre-eux ont encore été blessés – dont cinq par arme à feu – au cours d’affrontements ayant éclaté après la mort d’un jeune homme lors du contrôle de son fourgon, « dont la présence avait été signalée sur des faits délictueux commis au cours de la nuit ». Précision importante : l’individu en question avait cherché à percuter un des militaires au moment de ce contrôle…
Et le Directeur général de la Gendarmerie nationale (DGGN), le général Richard Lizurey, ne s’est pas montré très optimiste pour l’avenir. « La situation de la Nouvelle-Calédonie est préoccupante », a-t-il dit, lors de son audition par les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et des Forces armées.
« À la suite de la réunion du comité des signataires des Accords de Nouméa qui vient de se tenir avec le ministre de l’Intérieur, un effort sera conduit, dès 2017, pour augmenter les effectifs en Nouvelle-Calédonie et mieux assurer la protection de nos personnels », a souligné le général Lizrurey. Car, a-t-il ajouté, « la Nouvelle-Calédonie est le territoire d’Outremer où le nombre de tirs directs par arme à feu sur les gendarmes est le plus important ».
En outre, a continué le général Lizurey, « plus le référendum d’autodétermination, qui aura lieu en 2018, ndlr] s’approche, plus le niveau de violence augmente. Il nous faut ainsi nous préparer, le jour du référendum, à mettre en oeuvre un dispositif du maintien de l’ordre public. »
Par ailleurs, le contexte à Mayotte est « extrêmement préoccupant ». Du moins, c’est ce qu’avait estimé le président Hollande lors du Conseil des ministres du 18 mai dernier. Et le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, d’expliquer : « Il y a là, avec l’immigration qui vient des Comores, un sujet sur lequel le statu quo ne peut pas être accepté (…) C’est un sujet extrêmement brûlant sur lequel il va falloir que l’on prenne des dispositions. »
« Les tensions liées aux migrations aujourd’hui à Mayotte conduisent à des choses qui sont assez inacceptables », avait ajouté M. Le Foll. Sur un population d’environ 210.000 habitants, l’archipel compte 40% d’étrangers. Ce qui donne lieu à des tensions communautaires tandis que les vols, les trafics et la délinquance explosent. Entre 2014 et 2015, les agressions physiques ont en effet augmenté de 50%.
En juin, le ministère de l’Intérieur a annoncé un plan pour augmenter les effectifs des forces de sécurité à Mayotte, afin d’y mener des « opérations de prévention et sécurisation autour des établissements scolaires et hospitaliers », renforcer « la lutte contre les cambriolages » et lutter contre « l’immigration clandestine ».
Le général Lizurey, qui a évoqué, devant les sénateurs, des « difficultés sociales induisant des impacts collatéraux en matière de sécurité », a rappelé qu’une antenne du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), forte de 32 militaires, a été créée à Mayotte. Et, visiblement, il semble qu’il y ait des problèmes au niveau des matériels puisqu’il a annoncé le remplacement, « dès que possible », d’un « moyen nautique actuellement en panne ».
Mais pour le DGGN, la situation à Mayotte est plus que « extrêmement préoccupante » : elle est « explosive ». Et « les véhicules blindés qui sont sur place ont jusqu’à 50 ans d’âge », a-t-il souligné. « On ne dispose pas aujourd’hui des crédits nécessaires à l’achat de nouveaux véhicules blindés. Cependant, les véhicules blindés à roues de la Gendarmerie (VBRG) seront entretenus, tout en en projetant de la métropole. (…) Il nous faudra également y déployer des véhicules de type Defender afin d’assurer la protection de nos personnels », a-t-il expliqué aux sénateurs.
Le dossier du remplacement des VBRG est un serpend de mer. Et il devrait le rester encore longtemps étant donné qu’il n’est pas prioritaire. « Soucieux de préserver ces moyens, le ministère de l’Intérieur met en œuvre des solutions afin d’en préserver le potentiel opérationnel (utilisation de porte-engins avec remorque et réemploi des pièces des VBRG réformés). Cette situation doit par ailleurs être analysée au travers de la faible occurrence de l’emploi de ces engins sur le territoire national. Ainsi leur taux de disponibilité technique reste suffisant au regard des besoins opérationnels de la gendarmerie », avaient en effet répondu, en février 2015, les services de la Place Beauvau, à une question écrite posée par un sénateur.
Le colonel Michel Gallazzini, commandant de la base aérienne 123 d'Orléans où sont stationnés les A400M Atlas français, prévoit « une montée en puissance majeure dès mars 2017 » pour ces nouveaux avions de transport militaire. Outre les quatre appareils dont il dispose actuellement sur le tarmac, six autres sont en cours de « retrofit », la mise à niveau vers un standard plus moderne, dans les ateliers d'Airbus. Ils devraient revenir renforcer la flotte de l'armée de l'air à partir de mars 2017, a expliqué l'officier à la presse, mercredi 16 novembre. Airbus, encore plus optimiste, prévoit de rendre les appareils « avant la fin de l'année 2016 », charge ensuite aux militaires de les réaligner au plus vite.
Outre les retards à répétition et les surcoûts massifs (6 milliards d'euros) du programme, l'A400M a été confronté à un problème majeur sur ses moteurs 1 et 3 (*). Mais une solution a été trouvée et ces soucis « sont identifiés et sont traités », selon un représentant d'Airbus, responsable des services A400M en France. « Il faut arrêter l'A400M-bashing dans la presse ! » s'émeut pour sa part le lieutenant-colonel Diane (**), ingénieur de l'air et responsable de la maintenance opérationnelle des Atlas français. L'officier, qui a subi de plein fouet les turpitudes du programme, salue aujourd'hui la fréquence des contrôles sur les moteurs – toutes les 650 heures de vol, soit un an d'exploitation de l'avion, et non plus toutes les 20 heures. « Trois de mes quatre A400M sont aujourd'hui disponibles », assure-t-elle.
Où en sont les capacités tactiques ?
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s'est ému à plusieurs reprises du retard de développement des capacités tactiques de l'A400M, avec des mots parfois très durs contre Airbus. Voici un bilan de l'avancement de ces fonctions tant attendues, par les équipages comme par ceux qu'ils transportent et ravitaillent :
– Pour le ravitaillement en vol des avions, plusieurs appareils équipant des pays européens ont participé à des essais concluants, assure Airbus. Des F18 espagnols et un autre A400M ont été alimentés en carburant par un A400M, alors qu'un essai a permis de valider le ravitaillement d'un A400M par un A330-MRTT, le nouvel avion ravitailleur européen. Pour le ravitaillement par l'A400M des autres appareils européens, dont le Rafale ou l'Eurofighter, « cela va désormais aller très vite », nous assure le représentant d'Airbus.
– Côté ravitaillement en vol des hélicoptères, rendu difficile à cause des turbulences provoquées par l'avion, Airbus dit étudier « un meilleur placement de l'hélicoptère, avec un allongement de la perche ». « Il n'y a pas de faisabilité acquise aujourd'hui, nous ne savons pas si cela va fonctionner », concède le représentant d'Airbus. Cette capacité est pourtant essentielle pour les armées.
– Pour le parachutage de soldats, le constructeur bute encore une fois sur les turbulences : si les paras sautent en même temps des deux portes latérales, ils risquent de se percuter sous l'avion, entraînés par les turbulences provoquées par l'appareil. Et les déflecteurs développés à la hâte ne semblent pas avoir résolu le problème : il faut pour le moment se limiter à 60 paras par largage, au lieu des 116 prévus.
– Concernant l'atterrissage sur terrain sommaire, ou « non préparé », une campagne d'essais a été menée récemment à Madama (Niger), avec plusieurs décollages et atterrissages sur une période de deux semaines, nous confie l'armée de l'air. Cette capacité est essentielle pour que l'A400M mène des missions tactiques, et non plus seulement logistiques, d'aéroport à aéroport. Si les résultats ont été « très satisfaisants », selon les militaires, ils ne sont « pas représentatifs » de ce à quoi les machines seront confrontées en cas d'utilisation dans les zones sableuses sur le long terme. L'infiltration de sable et l'impact sur les pales des hélices composites – moins solides que les hélices en métal – seront surveillés lors des prochains essais.
– Combien d'A400M aux nouveaux standards ? Selon Airbus, 6 des 10 A400M de l'armée de l'air seront conformes aux attentes du ministre de la Défense fin 2016 : les deux derniers à avoir été livrés, ainsi que 4 des 6 appareils qui doivent être rendus après le « retrofit », c'est-à-dire la mise à niveau chez Airbus.
Un remaniement qui semble porter ses fruits
Venant de l'univers des avions civils, Airbus n'a pas encore complètement embrassé la culture militaire. L'industriel a remanié ses équipes A400M il y a quelques mois et depuis, « cela fonctionne beaucoup mieux », de l'avis des officiers que nous avons rencontrés. Une bonne chose, car comme le rappelle un autre officier, « les retards pour les fonctions de l'A400M se traduisent par des morts et des blessés chez nos camarades ». En effet, quand ce n'est pas un avion qui va ravitailler une base avancée, il faut emprunter la route, infestée d'engins explosifs improvisés (IED).
(*) Les hélices des moteurs 1 et 3 tournent dans le sens des aiguilles d'une montre, celles des moteurs 2 et 4 dans le sens inverse, afin d'optimiser l'aérodynamique. Les quatre moteurs étant exactement identiques, les réducteurs d'hélice (boîte de transmission de puissance, ou PGB pour « propeller gearbox ») des moteurs 1 et 3 ont été équipés d'un pignon de plus que ceux des moteurs 2 et 4. C'est ce pignon supplémentaire qui faisait vibrer l'ensemble, entraînant une usure prématurée de l'arbre.
(**) Par mesure de sécurité, l'armée demande à la presse de ne pas publier les noms de famille des militaires, sauf pour certains officiers, dont le commandant de la base.
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 20 Nov - 15:07
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Plus d'une demi-tonne de cocaïne saisie en mer des Caraïbes par la Marine nationale
Fort-de-France, 19 nov 2016 (AFP) -
Plus d'une demi-tonne de cocaïne pure a été saisie dans la nuit de jeudi à vendredi lors de l'interception d'un go-fast, une embarcation très rapide, en mer des Caraïbes par la Marine nationale, a-t-on appris samedi auprès de la préfecture de Martinique.
"Dans la nuit du 17 au 18 novembre, la frégate de surveillance Germinal des Forces Armées aux Antilles (FAA) a conduit une intervention contre un go-fast suspecté de trafic de stupéfiants dans les eaux internationales à 110 milles nautiques au nord de la péninsule de la Guajira (Colombie)", a indiqué un communiqué.
L'équipage du go-fast pris en chasse par le Germinal, qui était en opération dans cette zone avec la Marine colombienne, a "pu rejeter en mer une trentaine de ballots de drogue avant d'être stoppé sur ordre du préfet Fabrice Rigoulet-Roze, délégué du gouvernement pour l'action de l'Etat en mer aux Antilles".
Les ballots ont finalement pu être récupérés, l'embarcation saisie et l'équipage arrêté avant d'être remis aux unités colombiennes participant à l'opération, après accord du procureur de la République de Fort-de-France.
Les autorités estiment "à près de 780 kg" la quantité de cocaïne pure interceptée soit une valeur à la revente sur le marché européen d'"environ 47 millions d'euros".
C'est "la plus importante saisie de cocaïne en mer de l'année" opérée par les services de l'Etat. Elle porte le bilan de 2016 à "près de 5,6 tonnes de drogue saisies en mer par les services français dans la zone maritime Antilles".
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 20 Nov - 19:32
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18 nov. 2016 | Par Emmanuel Huberdeau
Armée de l'Air : Le Casa élargit son domaine d'action
Au Sahel ils sont trois. Trois avions de transport CN235 Casa de l'armée de l'Air déployés en soutien de l'opération Barkhane. Léger, peu affecté par la chaleur, l'avion est, de l'avis de ses équipages, très bien adapté à ce théâtre d'opération.
A l'image des autres appareils de transport tactiques français présents en Bande Sahélo Saharienne, le Casa est employé pour le transport de troupes et de matériel entre les différentes bases françaises réparties sur un zone grande comme l'Europe. Mais les Casa effectuent également une mission bien spécifique : l'évacuation sanitaire. Deux appareils sont constamment en alerte et peuvent décoller en une heure depuis Gao ou N'Djamena pour aller chercher et ramener des blessés graves vers les pistes en dur de Niamey ou N'Djamena ou un Falcon pourra le ou les rapatrier vers la métropole. Les "Casa Nurse" ont régulièrement étés employés depuis le début de l'opération Barkhane.
Il y a un mois, les équipages de Casa ont étendu leur domaine d'action en effectuant pour la première fois un largage de matériel au profit d'une unité de l'armée de Terre. Cette méthode est régulièrement employée pour ravitailler les convois ou les patrouilles déployées pendant plusieurs jours loin de tout relai logistique. Les C-160 Transall et les C-130 Hercules sont des habitués de ces missions. Mais pour les Casa, il s'agissait d'une première en opération. Le Casa-300 (8 appareils de ce type sont en service depuis 2012) peut larguer par gravité 3 charges de 800 kg. Le Casa-200 devrait être qualifié pour ce type de missions en 2017. Ces capacités ont été validées à l'issu d'un processus d’expérimentations puis de rédaction des procédures. Restait ensuite à qualifier les équipages.
Depuis une dizaine d'années les équipages des CN235 ont élargi leur savoir faire et ont ouvert de nouveaux domaines d'action. L'armée de l'Air prépare ainsi le retrait du progressif du service du Transall (d'ici 2023) mais compense aussi en partie la lente montée en puissance de l'A400M. Depuis cet été les Casa et les Transall sont d'ailleurs regroupés au sein de la 64e Escadre de Transport basée à Evreux, preuve de leur complémentarité.
Les équipages de Casa s'entraînent au largage de personnel à grande hauteur et sans repères visuels, ils étudient aussi la possibilité d'effectuer des largages sous oxygène. Les appareils pourraient prochainement être qualifiés pour le largage de tractes. Une capacité qui intéresse les État-major dans le cadre des conflits asymétriques où la population locale représente un enjeu majeur. Les Casa peuvent aussi être employés en tant que "element leader" (Chef d'une patrouille) de plusieurs avions durant un vol tactique. Ils ont aussi démontré leur capacité à évoluer dans une zone complexe comprenant des menaces sol-air et air-air, en combinaison avec d'autres moyens, malgré l'absence de système d'autoprotection. Lors d'un récent exercice aux Emirats Arabes Unis, pendant une semaine, un Casa a évolué face à une menace air-air représentée par des appareils alliés, F-15 ou F-16. Le petit bimoteur français n'a jamais été "abattu" !
Gage de reconnaissance, sur les 8 pilotes qui vont être envoyés aux Etats-Unis en 2017 pour être transformés sur C-130J, deux sont issus des escadrons de Casa.
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 21 Nov - 17:24
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lundi 21 novembre 2016
Ce que l'armée de terre envoie en Estonie
C'est d'Estonie qu'est venue l'information : l'armée de terre va y envoyer prochainement 300 hommes et 70 véhicules, dont cinq chars (sans doute des Leclerc), dans le cadre des mesures de réassurance de l'OTAN. On connaissait la zone et la période, mais pas encore le portage.
Les Britanniques ont aussi fait de fortes annonces -et déploiements- dans cette même zone. La France est aussi en charge, actuellement, de la protection aérienne de l'Estonie, de la Lituanie et de la Lettonie, également dans un cadre OTAN, avec quatre Mirage 2000-5F du 1/2 Cigognes. La seule autre présence française, hors ces périodes est incarnée par des radars militaires GM400 de Thales, qui assurent la surveillance de l'espace aérien, au sein de l'armée estonienne. L'industriel a aussi gagné cette année la modernisation des trois chasseurs de mines Sandown estoniens.
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 21 Nov - 18:54
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Le duel Juppé/Fillon sur les questions militaires
Posté dans Politique de défense par Laurent Lagneau Le 21-11-2016
Le verdict est donc tombé : Alain Juppé et François Fillon sont qualifiés pour le second tour de la primaire de la droite et du centre. Au cours de l’été dernier, l’un et l’autre ont publié un programme relativement fourni en matière de politique de défense. Si les deux hommes ont fait des propositions relativement proches, ils ont cependant quelques divergences sur des questions clés qui peuvent être lourdes de conséquences.
1- Le budget
Aussi bien M. Juppé que M. Fillon ont fixé comme l’objectif de porter le montant le budget de la Défense à 2% du PIB. Ce qui est une nécessité compte tenu des besoins importants et prioritaires exprimés par les armées. Cela étant, cette cible ne devrait pas être atteinte lors du prochain quinquennat, l’échéance qu’ils donnent tous les deux étant 2025.
En outre, reste à s’entendre sur le périmètre de ces 2% du PIB. Faut-il y intégrer les pensions ou non? Aucun des deux n’est explicite sur cette question. Dans un entretien à l’Opinion, M. Fillon a ainsi affirmé qu’il entendait porter, après un audit des besoins financiers des armées, les dépenses militaires à 1,9% du PIB en 2022, « contre 1,8% aujourd’hui ». Or, ce chiffre de 1,8% prend justement en compte les pensions…
Pour M. Juppé, il est question d’un augmentation des crédits de la Défense, en « valeur absolue », d’au moins 7 milliards d’euros en 2022. « Il faut donner à nos forces les moyens d’atteindre les objectifs » sans « non plus promettre des augmentations irréalistes du budget de la défense », a-t-il estimé.
2- Renouvellement des équipements militaires et de la dissuasion nucléaire
Accélérer le renouvellement des équipements « militaires de premier rang », est une nécessité soulignée par les deux finalistes de la primaire de la droite et du centre. Cela étant, aucun candidat se voulant sérieux n’aurait dit le contraire… Mais l’on notera que M. Fillon insiste sur la dissuasion nucléaire dans son programme disponible sur son site Internet alors que, s’agissant de cette question, M. Juppé est plus discret sur le sien.
Cependant, en juillet, dans son cahier « défense », le maire de Bordeaux avait souligné que « ayant pour objet de nous protéger contre toute agression visant nos intérêts vitaux, la dissuasion nucléaire reste et restera la garantie ultime de notre sécurité et de l’indépendance de la Nation. »
3- Condition militaire et lien armée-nation
Les deux candidats ont fait quelques propositions pour améliorer la condition militaire ainsi que le lien entre l’armée et la nation. L’un et l’autre n’ont pas exprimé des options radicalement différentes sur ces sujets. Ils sont en effet d’accord pour favoriser la reconversion des anciens militaires, le développement de l’esprit de défense et la transmission de la mémoire combattante.
Par ailleurs, MM. Fillon et Juppé sont hostiles au rétablissement du service militaire obligatoire, une idée pourtant avancée par plusieurs candidats du premier tour de la primaire.
Cela étant, pour ce chapitre, c’est l’ancien Premier ministre du président Sarkozy qui a fait le plus de propositions précises, comme la réorientation des crédits de rénovation urbaine pour améliorer l’état des casernes, une meilleure intégration des personnels militaires féminins et la mise en place d’un « dispositif de reconnaissance des compétences basé sur l’expérience professionnelle des militaires. »
Quant à M. Juppé, qui s’était attiré une volée de bois vert après avoir déclaré qu’un « militaire, c’est comme un ministre : ça ferme sa gueule ou ça s’en va », il veut « favoriser l’expression des militaires en valorisant leur contribution à la réflexion sur les questions stratégiques et de défense » et « garantir une prise en compte équitable des sujétions particulières et des spécificités du statut militaire. »
Enfin, les deux finalistes de la primaire misent sur le développement de la réserve opérationnelle. Mais, en la matière, leurs propositions tombent à plat puisque la Garde nationale, qui doit compter 85.000 volontaires d’ici 2018, est d’ores et déjà en place, soit bien au-delà des 60.000 proposés par M. Juppé.
4- Les armées et le territoire national
Pour M. Fillon, les choses sont claires : l’opération Sentinelle ne doit pas être pérennisée. « L’armée de Terre doit revenir à ses missions, c’est-à-dire se préparer aux guerres extérieures. Et s’il faut demain renforcer les moyens militaires pour la sécurité intérieure, c’est autour de la gendarmerie qu’il faudra le faire », a-t-il déclaré dans les colonnes du quotidien L’Opinion.
La position de M. Juppé est plus nuancée. Dans son cahier « Défense », édité l’été dernier, il y est écrit : « Les conditions d’intervention des armées sur le territoire national doivent donc être aujourd’hui clarifiées afin d’éviter une confusion des rôles préjudiciable tant aux forces de sécurité intérieure qu’aux forces militaires (…). Il est urgent de mettre au point, face à la menace terroriste, un concept d’emploi des militaires sur le territoire national qui aille au-delà des réflexions déjà engagées, selon des modalités correspondant davantage à leur mode d’action et qui s’inscrivent dans une logique d’effets à atteindre. »
Cela étant, les deux candidats sont d’accord pour restaurer les capacités de surveillance maritime dans les DOM-TOM, ces dernières risquant, à partir de 2020, un réel déficit capacitaire, faute d’avoir renouvelé à temps les patrouilleurs hauturiers de la Marine nationale.
Cependant, et l’on ne comprend pas trop pourquoi, M. Fillon semble opposer, dans son programme, les patrouilleurs de haute-mer et les avions de patrouille maritime. Or, l’un ne va pas sans l’autre…
5- Une industrie de la défense à conforter
Les deux candidats sont évidemment d’accord pour maintenir une industrie française de l’armement forte. Il faut « préserver notre outil industriel de défense par une politique dynamique de commandes et de soutien à l’exportation », pour M. Juppé, qui insiste sur la recherche et le développement, tout comme M. Fillon.
Pour le premier, il faut assurer un « budget de recherche et développement suffisant pour préserver les compétences indispensables à notre industrie de défense et maintenir l’excellence française sur des segments-clés (intégration de systèmes complexes, aéronautique de combat, sous-marins, radars NG,…) » et « créer un fonds dédié à l’investissement dans les start-up et les PME développant des technologies innovantes intéressant la défense. »
Le second est moins précis sur ce point, si ce n’est qu’il estime nécessaire de se « focaliser sur les secteurs prioritaires comme l’intelligence artificielle, les robots, les lasers » ainsi que sur les applications civilo-militaires. En outre, il veut élargie le concept de « base intelligente », récemment mis au point par l’armée de l’Air, afin de « développer des capacités d’innovation et de veille technologique tant au profit de nos armées que des industriels ». Et d’ajouter : « Ce concept doit aussi permettre d’améliorer la capacité opérationnelle de nos forces tout en constituant un incubateur de projets innovants. »
6- Vers un bouleversement pour le renseignement?
S’il évoque les menaces dans le cyberespace dans son cahier « Défense », M. Juppé ne fait pas de propositions aussi précises que M. Fillon dans ce domaine, ce dernier ayant proposé la création d’une « cinquième armée chargée de la Défense dans l’espace numérique, en renforçant notamment nos capacités offensives. » Or, le contre-amiral Arnaud Coustillière, en charge de la cyberdéfense à l’État-major des armées (EMA), ce serait une « fausse bonne idée ». « Je doute que ce soit une bonne solution à court terme parce que nous risquons alors de perdre en cohérence en sortant les spécialistes des différentes armées, en provoquant une telle cassure », avait-il en effet expliqué, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, et lors des trois débats organisés avant le premier tour de la primaire de la droite et du centre, M. Fillon a fait part de son intention de faire fusionner les différents services de renseignement en les réorganisant en deux pôles : intérieur et extérieur. Seulement, ceux relevant du ministère de la Défense n’ont pas tous la même mission et cette proposition a de quoi laisser dubitatif…
7- Une divergence fondamentale : l’évalution des menaces
M. Fillon est le Premier ministre qui a engagé la responsabilité de son gouvernement pour faire entrer à nouveau la France dans le commandement militaire intégré de l’Otan, une organisation qu’elle n’a jamais quitté, contrairement à ce que l’on peut lire ici ou là. L’idée était, a-t-il expliqué, « de rassurer nos alliés afin de faire avancer la défense européenne ». Et, quasiment dans le même temps, la France a vendu deux Bâtiments de projection et de commandement (BPC) à la Russie, pays qui considérait déjà l’Otan comme une menace « fondamentale », bien avant celle représentée par l’expansion du jihadisme dans le caucase.
Or, pour M. Fillon, ce qu’il appelle le « totalitarisme islamique », qui a déjà frappé plusieurs fois en France, est la menace des menaces. Ce qui justifie, selon lui, un rapprochement avec la Syrie, l’Iran et la Russie, quitte à lever les sanctions imposées à cette dernière suite à l’annexion de la Crimée, annexion qui a remis en cause l’architecture sécuritaire qui prévalait jusqu’alors en Europe, et à faire fi des intimidations dont plusieurs pays membres de l’Union européenne font état depuis maintenant plusieurs années. Sans doute espère-t-il qu’elles cesseront si les Occidentaux se montrent plus conciliants à l’égard de Moscou…
L’analyse de M. Juppé est toute autre. « Les attentats dont la France a été victime en 2015 ont conduit à focaliser les problématiques de défense et de sécurité sur le terrorisme d’origine islamiste. Si urgente et grave que soit cette question, il importe de la mettre en perspective et de considérer l’ensemble des menaces avérées ou probables auxquelles notre pays, seul ou avec ses alliés, devra faire face dans les années à venir. La construction d’un outil de défense est en effet une œuvre de longue haleine pour laquelle la prise en compte des ennemis d’aujourd’hui ne doit pas occulter celle des ennemis de demain », est-il écrit dans son cahier « Défense ».
Or, poursuit-il, « du Grand Nord et de la Baltique jusqu’aux rives atlantiques de l’Afrique en passant par la mer Noire et le Moyen-Orient, tout le pourtour de l’Europe est aujourd’hui le théâtre de crises ouvertes ou de tensions susceptibles de dégénérer. Les effets de ces abcès de fixation durables – attentats terroristes, vagues migratoires massives, trafics en tous genres, ou, à l’Est, menaces de déstabilisation – rejaillissent directement sur la sécurité de tous les pays européens. »
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 22 Nov - 17:26
Citation :
Le taux de disponibilité des C-130H Hercules de l’armée de l’Air peine à décoller
Posté dans Forces aériennes par Laurent Lagneau Le 22-11-2016
Comme tous les ans, le député François Cornut-Gentille demande aux ministère de la Défense de lui communiquer les taux de disponibilités des différents équipements en service au sein des forces françaises.
Par définition, un aéronef est dit « disponible » s’il est « apte à moins de 6 heures, au moins une mission correspondant à celles indiquées dans sa fiche de caractéristique militaire, sur tous sites d’emploi. » Ces taux de disponibilité sont donc des indicateurs utiles pour apprécier l’état des matériels utilisés.
Les derniers chiffres obtenus par M. Cornut-Gentille (qui lui ont été communiqués près de 10 mois après les avoir demandés) concernent le taux de disponibilité des différents avions de l’armée de l’Air, ainsi que les crédits mobilisés pour leur EPM (Entretien programmé du matériel).
Par rapport à 2014, l’on constate que les crédits d’EPM ont augmenté de 95,7 millions d’euros. Cette hausse peut sembler modeste, dans le même temps, le nombre d’appareils en ligne n’avait pas significativement baissé, notamment en raison du retrait des Mirage F1. Mais, cela peut être expliqué par le rythme opérationnel intense imposé à l’armée de l’Air au cours de ces dernières années. En outre, les chiffres concernant l’A400M Atlas n’ont pas été communiqués.
Dans le détail, le taux de disponibilité des 93 Rafale B et C est relativement stable d’une année sur l’autre (48.50% contre 47.70% en 2014). Mais, dans le même temps, les crédits EPM ont significativement augmenté, passant de 226,4 à 343,90 millions d’euros.
La situation des Mirage 2000 est plus difficile à appréhender dans la mesure où le taux de disponibilité des 29 Mirage 2000N est classifié. Cela étant, l’on note, là encore, pour ce type d’appareil, une petite hausse des crédits d’EPM, ces derniers étant passés de 293,5 à 309,8 millions d’euros pour un total de 150 unités (contre 156 en 2014).
En moyenne, la disponibilité des Mirage 2000 se maintient. Mais si on y regarde de près, celle des Mirage 2000D, intensivement utilisés au Levant et au Sahel, est passé de 38,70% à 32,90% tandis que celle des Mirage 2000B a augmenté (45,60% contre 41,70% en 2014). Les Mirage 2000C affichent un taux de disponibilité stable, aux environs de 45% et celui des Mirage 2000-5 est même en hausse (39,10% contre 37,50%).
Malgré des crédits d’EPM en baisse (143,90 millions au lieu de 160,40), le taux de disponibilité des 134 Alphajet encore en service s’est amélioré.
S’agissant des avions de transport, la situation est plus préoccupante, même si le taux de disponibilité des 24 derniers Transall C-160 a augmenté, passant de 40,10% à 45,60%. Mais le chiffre de 2014 prenait en compte plus d’appareils et correspondait à des crédits d’EPM plus importants (121,10 millions contre 103 en 2015).
En dépit d’une hausse des crédits d’EPM de 8 millions, les 27 Casa CN-235 ont vu leur disponibilité chuter d’un peu plus de 3% en 2015, laquelle a atteint tout de même 52,30%… Soit le double que celle des 14 C-130 Hercules H (26,20%)
En 2014, le taux de disponibilité de ces avions était de 28,80%, avec des crédits d’EPM s’élevant à 40,80 millions, soit 15 millions de plus par rapport à 2015. La situation devrait en principe bientôt s’améliorer. En effet, comme l’a rappelé le général André Lanata, le chef d’état-major de l’armée de l’Air (CEMAA), lors de ses auditions devant les parlementaires, « la modernisation des 14 C130H a été commandée à l’été 2016 pour rendre, en particulier, les capacités de 8 d’entre eux compatibles avec les besoins des forces spéciales. Les livraisons interviendront entre 2019 et 2025. »
S’agissant des 4 avions radar E3F AWACS, leur disponibilité n’aura été que de 36,30% en 2015 contre 46,70% l’année précédente. Sans doute que leur modernisation explique en partie cette baisse.
Quant aux drones, et en particulier les MQ-9 Reaper, leur disponibilité se maintient à un haut niveau (plus de 86%), mais avec, en contrepartie, des crédits d’EPM multipliés par 3,5 (8,50 contre 2,40 millions). Celle des Harfang a légèrement augmenté, passant de 60,70 à 62,80%, malgré une enveloppe dédiée à leur entretien en baisse de près de 2 millions d’euros.
Enfin, l’entretien des 14 avions ravitailleurs C-135FR coûte toujours plus cher, les crédits d’EPM les concernant ayant augmenté de 6,9 millions d’euros. Pour quel résultat? On ne peut pas le dire : leur taux de disponibilité est classifié.
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 22 Nov - 18:24
jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 23 Nov - 20:04
jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 23 Nov - 22:33
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mercredi 23 novembre 2016
Plus d'opex et plus dures, moins de médailles
Ce n'est pas une évaluation au doigt mouillé mais le rapport du haut conseil à l'évaluation de la condition militaire qui l'explique : le nombre de décorations a tendanciellement diminué, ces dernières années. Il n'est pas possible de le ramener seulement à la baisse des effectifs, puisque ces derniers ont prioritairement concerné le soutien par rapport aux postes opérationnels, les premiers étant, par construction, nettement moins décorés que les seconds. Le contingent annuel de croix de chevalier de la Légion d'honneur a ainsi baissé de 1200 en 2006-2008 à 1000 (2009-2011) puis 900 depuis 2012 soit une baisse de 25%. Dans la même période, le contingent civil est passé, lui, de 2280 à 2980 (2009-2014) puis 2800. Soit +22%. On décore aussi plus les étrangers : 280 par an en 2015-2017, contre 233 en 2006-2008. Les mêmes tendances sont discernables sur l'ordre national du mérite, dont les contingents annuels sont passés de 1800 à 1500 (-16%) pour les militaires là où on décore 25,9% de civils de plus par rapport à 2006-2008. Pour les Croix de la Valeur Militaires, évidemment, pas de sportifs ou d'artistes sur les rangs, pas de données chiffrées, mais des histogrammes en barre qui nuisent à une certaine précision. Néanmoins, en 2014 et 2015, on aura attribué beaucoup moins de CVM qu'en 2011 et 2012 : 1500 à 1600 contre près de 3000 sur ces deux années. Un pic a été franchi en 2013: un peu plus de 4000, du fait du probable cumul du reliquat d'Afghanistan, et d'attributions plus rapides que d'habitude sur Serval. Toutes décorations opex comprises, voici l'évolution depuis 2008 : 1992 (2008), 1710 (2009), 2308 (2010), 4753 (2011), encore 4753 l'année suivante dans une singulière homothétie, 7680 (2013), 3726 (2014) et 4104 (2015). Même si ces informations ne sont pas évoquées dans le rapport, les mois qui viennent vont voir une augmentation du nombre de décorations pour les aviateurs et les forces spéciales, les seuls qui délivrent le feu depuis deux ans dans la durée en Irak et en Syrie.
Ils ont frôlé la mort le 2 octobre, les deux commandos du CPA 10 blessés par un drone piégé vont mieux : le CEMAA leur a rendu visite ce lundi, comme l'atteste deux photos diffusées ce jour par l'armée de l'air. On y voit les deux blessés alités, le visage flouté, comme c'est le cas aussi pour leur conjointe, photographiée à côté d'eux avec le général André Lanata. Ils sont manifestement jeunes, à l'instar de la moyenne d'âge de l'unité. Le CEMAA visite régulièrement les blessés de l'armée de l'air à Percy, ce qu'il avait déjà fait avant même de prendre son poste à la tête de l'armée de l'air. Cette dernière avait été durement éprouvée à Albacete (9 morts mais aussi plusieurs blessés par brûlures) et dans le cadre des opérations au Sahel et au Levant, où le CPA 10 a enregistré plusieurs blessés depuis 2013, tant physiques que moraux.
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 24 Nov - 18:16
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A400M : M. Le Drian croit « en la totale bonne foi » du patron d’Airbus
Posté dans Forces aériennes, Industrie par Laurent Lagneau Le 24-11-2016
Au début du mois, à l’occasion de l’examen du projet de loi de finances initiale 2017 en commission élargie, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait fait part de son exaspération face aux difficultés du programme d’avion de transport A-400M « Atlas », mené par Airbus.
Pour rappel, la disponibilité des 10 premiers appareils livrés à l’armée de l’Air était alors catastrophique (un ou deux, seulement, en état de vol), en grande partie à cause d’un problème identifié au niveau des boîtes relais des réducteurs d’hélices (PGB – Propeller Gear Box) de leurs turbopropulseurs TP-400. En outre, la livraison de 6 avions dotés de capacités tactiques initiales [largages, autoprotection et posé sur des terrains sommaires d’ici la fin de cette année semblait compromise alors qu’il s’agissait d’un engagement pris en 2015 par Tom Enders, le patron d’Airbus.
En commission élargie, estimant ces retards « inadmissibles », M. Le Drian avait pointé la responsabilité de l’entreprise et fait état de « discussions toniques » avec les dirigeants d’Airbus. Et d’ajouter : « L’A400M a une longue histoire. Une histoire pénible. Et nous sommes dans unes situation extrêmement préoccupante. Peut-être que ça va marcher. Je le souhaite. Mais si ça ne marche pas, on sera devant une crise lourde. »
A priori, cette « crise lourde » serait évitée. Du moins, c’est ce que le ministre veut croire. Lors d’une audition devant les députés de la commission de la Défense, M. Le Drian est revenu sur ce dossier, évoquant une « situation invraisemblable ».
« J’ai rencontré Tom Enders [...] avec mes collaborateurs, et cette réunion nous permet de penser que les engagements pris par Airbus seront tenus, de sorte que nous pourrions disposer, à la fin de cette année, de 6 A400M dotés des capacités tactiques [...] et d’un transmetteur de puissance de nouvelle génération [PGB, ndlr], ou rénové. Celui-ci permettrait d’éviter des immobilisations aussi fréquentes qu’auparavant, puisqu’elles interviendront après 650 heures de vol », a expliqué M. Le Drian, et non plus au bout de 20 heures comme c’était le cas il y encore peu.
Cependant, le ministre se veut encore prudent. « L’expression de mon mécontentement a donc payé, mais je suis comme saint Thomas », a-t-il dit, en référence à l’apôtre du Christ qui ne voulait croire que ce qu’il voyait. « Pour l’instant, nous avons deux avions sur six, et le troisième va arriver. M. Enders a fait preuve d’une grande détermination et je veux croire en sa totale bonne foi », a conclu M. Le Drian.