Sujet: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Ven 6 Mai 2016 - 18:15
Rappel du premier message :
Rapport des combats au Sud d'Alep .
Les rebelles ciblent BMP du régime au TOW dans la province de Hama .
Une quinzaine de pro-régime capturer par les rebelles au sud d'Alep ,pas vraiment une tête qui répond au stéréotype du soldat de la grande Armée Arabe Syrienne !
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Ven 16 Sep 2016 - 22:25
Citation :
Syrie: des forces spéciales américaines déployées en appui des forces turques (Pentagone)
AFP 16/09/2016
Des forces spéciales américaines ont été déployées en appui de l'armée turque et des groupes rebelles modérés dans leur offensive contre le groupe Etat islamique dans le nord de la Syrie, a indiqué vendredi le porte-parole du Pentagone Jeff Davis.
Ce déploiement a été décidé "à la demande du gouvernement turc", a-t-il précisé.
Selon un responsable militaire américain, il s'agit d'un effectif de quelques "dizaines" d'hommes.
"Des forces spéciales américaines accompagnent les forces turques et celles de l'opposition syrienne modérée" dans leurs efforts pour déloger l'EI d'une zone au sud de la frontière turco-syrienne "près de Jarablous et d'al-Raï", a indiqué M. Davis.
Ankara a lancé le 24 août une ambitieuse offensive dans le nord de la Syrie, envoyant ses chars et ses forces spéciales soutenir les rebelles de l'opposition.
Les Turcs et leurs alliés rebelles syriens ont ainsi réussi à priver le groupe jihadiste de son dernier accès à la frontière turque.
Ankara cherchait aussi à contenir à travers cette offensive les rebelles kurdes du YPG (Unités de protection du peuple kurde), considéré par la Turquie comme une organisation "terroriste" mais qui est allié aux Etats-Unis dans la lutte contre l'EI.
Le chef d'état-major inter-armées américain, le général Dunford, a rencontré vendredi en Croatie le chef d'état-major de l'armée turque, le général Hulusi Akar, a annoncé par ailleurs l'état-major américain.
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Ven 16 Sep 2016 - 22:44
Citation :
Le "ministre de l'Information" de l'EI tué dans un bombardement de la coalition
AFP Modifié le 16/09/2016 à 20:56 - Publié le 16/09/2016 à 20:31 | AFP
Le "ministre de l'Information" du groupe Etat islamique, Wa'il Adil Hasan Salman al-Fayad, a été tué dans un bombardement aérien de la coalition antijihadiste le 7 septembre près de Raqa en Syrie, a indiqué vendredi le Pentagone.
Selon Peter Cook, le porte-parole du Pentagone, le haut responsable de l'EI avait notamment "supervisé" la production des vidéos montrant tortures et exécutions, abondamment diffusées par les jihadistes sur les réseaux sociaux.
Il était un "proche collaborateur" du numéro deux du groupe jihadiste, Abou Mohammed al-Adnani, tué par une frappe de la coalition le 30 août.
Et il était également "un membre important" de l'instance dirigeante de l'EI, la shura, a indiqué le porte-parole.
Les Etats-Unis et la coalition ont mis en place une campagne délibérée d'élimination des dirigeants du groupe Etat islamique, visant à désorganiser les jihadistes et à accélérer leur défaite en Irak et en Syrie.
"L'élimination des dirigeants de l'EI affaiblit sa capacité à conserver son territoire et sa capacité à planifier, financer et diriger des attaques" en Irak, en Syrie et dans le reste du monde, a souligné Peter Cook.
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Sam 17 Sep 2016 - 20:47
Citation :
Syrie: plus de 60 soldats syriens morts dans des frappes de la coalition internationale (armée russe)
AFP 17/09/2016
Plus de 60 soldats syriens ont été tués et une centaine d'autres ont été blessés samedi dans des frappes de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis contre une position de l'armée syrienne dans l'est du pays, a affirmé l'armée russe.
"Des avions de la coalition internationale antijihadiste ont mené aujourd'hui quatre frappes aériennes contre les forces syriennes encerclées par le groupe Etat islamique (EI) près de l'aérodrome de Deir ez-Zor", a indiqué le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, dans un communiqué.
"Selon les informations fournies par le commandement syrien à Deir ez-Zor, 62 soldats syriens ont été tués et une centaine ont été blessés dans ces frappes", précise le communiqué.
Selon l'armée russe, deux avions de combat F-16 et deux avions A-10 sont entrés dans l'espace aérien syrien du côté de la frontière entre la Syrie et l'Irak.
"Juste après les frappes effectuées par les avions de la coalition, les militants de l'EI ont lancé une offensive", poursuit le communiqué, faisant état des "combats acharnés avec les terroristes" dans la zone près de l'aérodrome.
"Si ces frappes s'expliquent par les coordonnées erronées des cibles, c'est une conséquence directe du refus de la partie américaine de coordonner avec la Russie ses actions contre les groupes terroristes en Syrie", souligne l'armée russe.
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Lun 19 Sep 2016 - 15:01
Citation :
Le Royaume-Uni a participé aux frappes contre l'armée syrienne
Reuters 19/09/2016
Le Royaume-Uni a annoncé lundi que des avions britanniques avaient participé au bombardement qui a tué plusieurs dizaines de soldats syriens samedi à Deïr ez-Zor, dans le nord-est de la Syrie.
"Nous pouvons confirmer que le Royaume-Uni a participé à cette frappe aérienne de la coalition samedi en Syrie et nous coopérons pleinement à l'enquête menée par la coalition", a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué. "Le Royaume-Uni ne ciblerait pas intentionnellement ds unités de l'armée syrienne", poursuit le ministère.
D'après le ministère russe de la Défense, plus de 60 soldats de l'armée syrienne ont péri dans ces frappes conduites par deux chasseurs F-16 et deux A-10 en provenance d'Irak. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), citant une source militaire, a fait état d'au moins 90 soldats syriens tués.
L'armée américaine, qui a ouvert une enquête pour éclaircir les circonstances exactes de ce bombardement, a plaidé l'erreur, pensant viser des positions djihadistes. Interrogé dimanche sur CNN, le secrétaire d'Etat, John Kerry, a évoqué une "chose terrible dont nous avons tous conscience et que nous regrettons".
L'Australie a également reconnu avoir participé à ce raid de la coalition et a présenté ses condoléances aux familles des militaires tués.
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Lun 19 Sep 2016 - 15:10
Citation :
Maintenir l’EI à Deir ez-Zor pour une victoire à Mossoul
Un combattant de l’armée syrienne à l’aéroport militaire de Deir ez-Zor, dans l’est de la Syrie le 12 décembre 2014. Thaer al-Ajlani/AFP Archives
Décryptage Une reconquête de cette zone de l'est de la Syrie par les alliés du régime signifierait la réouverture de l'axe stratégique Téhéran-Bagdad-Damas, que Washington entend à tout prix éviter.
Lina KENNOUCHE | OLJ 19/09/2016
La coalition internationale menée par les États-Unis a reconnu samedi qu'elle était à l'origine des raids meurtriers contre les positions de l'armée syrienne au mont Tubar, à 4 kilomètres au sud de l'aéroport de Deir ez-Zor, mais en précisant qu'il s'agissait de bombardements accidentels. La coalition aurait donc commis une bavure en confondant les cibles terrestres. Selon le commandement des forces américaines au Moyen-Orient (Centcom), « la coalition ne ciblerait jamais intentionnellement une unité militaire syrienne ». Cependant, cette thèse serait difficilement soutenable pour plusieurs raisons.
Premièrement, des sources militaires et le communiqué du porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, confirment que les quatre raids ont été effectués par deux avions militaires antitanks A-10 et deux chasseurs F-16 dotés de mitrailleuses lourdes avec pour objectif de détruire les fortifications de l'armée syrienne dans ces zones. Deuxièmement, ces bombardements ne visaient pas une cible mobile, mais une position fixe tenue par l'armée syrienne au vu et au su de tous dans une zone où seuls deux acteurs sont impliqués sur le terrain : l'armée syrienne et l'État islamique. Par ailleurs, comme le relève le spécialiste Fabrice Balanche dans son analyse de la situation, « le mont Tubar subissait, au moment des frappes américaines, une attaque de l'EI. Mais il n'était pas prévu que l'aviation de la coalition vienne prêter main forte à l'armée syrienne. Elle ne l'a effectivement jamais fait puisqu'elle s'est toujours abstenue de bombarder l'EI dans la périphérie de Deir ez-Zor ».
L'attaque de samedi n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle du 6 décembre 2015 contre un camp des forces spéciales syriennes dans la zone d'al-Baghlia à l'est de Deir ez-Zor, et dans laquelle l'implication américaine avait été soulevée par la Russie. À l'époque, Igor Konachenkov s'était interrogé en ces termes : « Si les États-Unis ne sont pas impliqués dans cette frappe, pourquoi les représentants du Pentagone, étant les chefs de la coalition contre Daech, passent sous silence la présence d'avions de leurs alliés, le 6 décembre dans la région de Deir ez-Zor ? N'est-ce pas parce que la coalition reçoit toute l'information, sur les cibles de Daech à viser, de la part du Pentagone ? » Si ces frappes meurtrières de la coalition ont suffisamment affaibli l'armée pour donner l'ascendant à l'EI, qui au terme de son offensive a pu s'emparer de la zone, les raisons de cette action quelques jours à peine après la conclusion d'un accord difficile avec les Russes ne sont pas tout à fait claires.
Mossoul vs Deir ez-Zor Deux explications sur cette attaque surprise semblent cependant s'imposer. L'affaiblissement des forces du régime qui mènent l'offensive contre l'EI à Deir ez-Zor n'est pas un non-sens dans le cadre des préparatifs de la bataille finale de Mossoul en Irak. En effet, si Washington mène une guerre totale contre l'EI et prive le groupe d'une zone de repli à Raqqa et Deir ez-Zor, non seulement les combats s'annoncent d'une grande férocité dans le cadre d'une offensive acharnée et extrêmement coûteuse, mais il faudrait également compter sur une plus grande participation des unités de mobilisation populaire Hached al-Chaabi, en Irak. Or, si les Américains planifient une victoire-éclair à moindre coût, il est exclu, pour atteindre cet objectif, de concéder un rôle de premier plan aux milices chiites dans la deuxième ville d'Irak, capitale de l'EI. Dans cette perspective, le groupe doit conserver sa base arrière en Syrie.
Par ailleurs, il est fort probable que les Américains aient eu connaissance du plan russo-iranien pour reprendre la totalité de Deir ez-Zor. Or une reconquête de cette zone par les alliés du régime signifierait la réouverture de l'axe stratégique Téhéran-Bagdad-Damas et donc le rétablissement d'une continuité territoriale et d'une profondeur stratégique ; ce que Washington entend à tout prix éviter.
Les développements de ces derniers jours risquent de compromettre sérieusement l'accord fragile et difficilement accepté par les Américains en raison, selon des sources proches des négociateurs, de l'opposition du Pentagone à cette trêve. Ces évolutions en Syrie mettent en lumière le fait que la guerre contre le terrorisme n'incarne pas la dimension principale de ce conflit. Les bombardements des Israéliens contre les positions de l'armée syrienne au Sud pour, selon certains observateurs, faciliter l'offensive des combattants du Front Fateh al-Cham (ex-Nosra) et, à quelques jours d'intervalle, les raids aériens de la coalition à Deir ez-Zor, tendent à confirmer l'hypothèse que la priorité est à présent l'affaiblissement durable du régime syrien.
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Lun 19 Sep 2016 - 20:20
Citation :
Syrie: raids aériens et à l'artillerie sur Alep après la "fin" de la trêve
AFP 19/09/2016
Des raids aériens et des bombardements ont frappé lundi soir les quartiers rebelles d'Alep, moins de deux heures après l'annonce par l'armée de la "fin" du cessez-le-feu qui aura duré une semaine, selon le correspondant de l'AFP.
Les raids incessants ont visé plusieurs quartiers rebelles dans l'est de la ville, a rapporté ce correspondant. Selon lui, les bombardements sont intenses et les sirènes des ambulances ont été entendues partout alors que des incendies se sont déclarés dans plusieurs parties du secteur rebelle.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé les raids et les bombardements sur la ville et dans la province à l'ouest et au sud de la ville. Il n'était pas en mesure de déterminer la nationalité des appareils.
La ville d'Alep est divisée depuis juillet 2012 en quartiers aux mains des rebelles et ceux contrôlés par le régime.
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Mer 21 Sep 2016 - 18:56
Citation :
Syrie: la Russie déploie son porte-avions en Méditerranée pour renforcer ses capacités militaires
Moscou, 21 sept 2016 (AFP) -
La Russie va pour la première fois utiliser son porte-avion Amiral Kouznetsov pour son intervention militaire en Syrie, a annoncé mercredi le ministre russe de la Défense en soulignant la nécessité de "renforcer" les capacités militaires russes dans ce conflit.
"A l'heure actuelle, six navires de guerre et trois ou quatre navires de ravitaillement se trouvent dans notre flottille déployée dans l'est de la mer Méditerranée", a déclaré Sergueï Choïgou cité dans un communiqué.
"Pour renforcer nos capacités militaires, nous allons ajouter notre porte-avion Amiral Kouznetsov", a indiqué le ministre russe.
L'annonce de l'augmentation de la force de frappe militaire russe intervient au moment où la trêve conclue le 9 septembre entre Moscou et Washington a volé en éclat après seulement une semaine de mise en oeuvre.
Basé à Mourmansk, dans la mer de Barents, l'Amiral Kouznetsov est le seul porte-avion russe. Selon les médias russes, il va prochainement embarquer des Mig-29 de quatrième génération.
Pour les besoins de l'intervention en Syrie aux côtés de l'armée de Bachar al-Assad, la Marine russe avait déployé navires de guerre, destroyers et sous-marins en mer Méditerranée. Des missiles de croisière ont notamment été tirés depuis des sous-marins. De même des missiles de croisière avaient été lancés depuis des navires basés dans la mer Caspienne.
La Russie dispose également d'une base aérienne à Hmeïmim, dans le fief alaouite de Bachar al-Assad, près de Lattaquié, d'où elle a procédé à des milliers de raids aériens depuis le début de son intervention le 30 septembre 2015, ainsi que des installations portuaires militaires à Tartous.
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Mer 21 Sep 2016 - 20:12
Citation :
Un groupe rebelle syrien classé parmi les organisations terroristes par Washington
Posté dans Moyen-Orient, Terrorisme par Laurent Lagneau Le 21-09-2016
Parmi la nébuleuse des groupes rebelles syriens, il est souvent difficile de s’y retrouver, d’autant plus que les alliances sont fluctuantes. En outre, tous ne partagent pas forcément la même idéologie. Si certains se disent laïcs, d’autres sont islamistes, salafistes ou jihadistes.
Jusqu’à présent, les États-Unis considéraient l’État islamique (EI), le Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra) et le groupe Khorasan (disparu des écrans radars) comme des organisations terroristes « mondiales ». Une autre formation vient d’être ajoutée à cette liste : le Jund al-Aqsa.
En effet, le 20 septembre, le département d’État a annoncé que des sanctions contre ce groupe rebelle, désormais désigné par Washington comme « entité terroriste » pour avoir « commis ou présenter des risques importants de commettre des actes terroristes qui menacent la sécurité d’Américains ou la sécurité nationale » des États-Unis.
Concrètement, les membres du Jund al-Aqsa figurent maintenant sur la liste noire du Trésor américain, ce qui a pour conséquence le gel de leurs avoirs potentiels aux États-Unis. En outre, il est désormais interdit à tout ressortissant américain d’avoir la moindre transaction avec eux.
Dans son communiqué, le département d’État justifie les sanctions en rappelant que le Jund al-Aqsa a perpétré deux attentats suicides dans les environs d’Idlib en mars 2015 et qu’il est responsable du massacre de 40 civils, tués à Maan, dans la province de Hama, en février 2014.
À l’origine, le Jund al-Aqsa a été fondé par un Abdul Aziz al Qatari, un vétéran d’Afghanistan passé par les rangs d’Afghanistan. Lié au Front al-Nosra, le groupe a fini par reprendre son autonomie avant de rejoindre brièvement l’Armée de la conquête (Jaish al-Fatah), une coalition rassemblant plusieurs factions islamistes (dont, d’ailleurs, le Front al-Nosra).
A priori, le Jund al-Aqsa serait encore plus extrémiste que le Front al-Nosra, certains de ses membres étant proches de l’État islamique. D’ailleurs, ce groupe s’est à présent gardé de prendre parti entre ces deux organisations jihadistes. Toutefois, il a récemment été affaibli par le départ, en février dernier, de 12 de ses principaux chefs, ces derniers ayant rejoint le Front Fateh al-Cham.
La Turquie va renforcer sa présence militaire dans le nord de la Syrie
Posté dans Moyen-Orient, Opérations par Laurent Lagneau Le 21-09-2016
Dans un premier temps, l’opération « Bouclier de l’Euphrate », lancée le 24 août, dans le nord de la Syrie, par la Turquie avec le concours de groupes rebelles syriens, avait deux objectifs : chasser l’État islamique (EI ou Daesh) de la ville frontalière de Jarabulus et empêcher les milices kurdes syriennes, liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) de faire la jonction entre les territoires qu’elles contrôlent, ce qui leur aurait été possible après la conquête de Manbij.
Ces deux objectifs sont quasiment atteints, la prise de Jarabulus ayant d’ailleurs été rapide, les jihadistes ayant en grande partie anticipé l’offensive turque en faisant mouvement vers la localité d’Al-Bab. Le 19 septembre, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’est ainsi félicité que l’opération lancée il y a près d’un mois ait permis de « nettoyer jusqu’à présent près de 900 kilomètres carrés du territoire (syrien) de la présence d’éléments terroristes. »
Mais Ankara n’entend pas en rester là puisqu’il est désormais question d’étendre cette « zone de sécurité » de 900 à 5.000 kilomètres carrés. Et cela suppose de porter l’effort vers Al-Bab. Pour le moment, l’armée turque a envoyé entre au moins 500 militaires (en partie issus des forces spéciales) ainsi que des dizaines de chars et autres véhicules blindés. Pour cette nouvelle phase, il est envisagé de renforcer ces moyens déjà engagés.
« Comme l’a indiqué le président Erdogan, pour que la frontière turque soit totalement sécurisée il est impératif de nettoyer Al-Bab » et pour cela, « le nombre d’hommes va augmenter », a ainsi confié un responsable turc au quotidien Hürriyet. Selon ce dernier, les « forces spéciales s’appuieront sur des avions de guerre et des chars, et seront suivis de troupes au sol. »
Si l’importance des renforts que compte envoyer Ankara dans le nord de la Syrie n’a pas été précisée, Nihat Ali Ozcan, un analyste d’un centre de réflexions turc, a estimé, d’après Bloomberg, que l’armée turque pourrait déployer des « milliers de soldats » pour « nettoyer » cette zone de 5.000 km2 et la tenir.
En outre, chasser l’EI d’Al-Bab suppose… de passer par Manbij, localité tenue par les Forces démocratiques syriennes, dont font partie les milices kurdes syriennes des YPG.
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Mer 21 Sep 2016 - 23:32
Citation :
Un chasseur syrien s'écrase près de Damas, selon l'OSDH
Reuters 21/09/2016
Un chasseur syrien s'est écrasé mercredi au nord de Damas, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) sans pouvoir dire si l'avion a été abattu ou s'il a subi un problème technique.
L'appareil est tombé dans la région montagneuse de Qalamoun, proche de la frontière libanaise, précise l'OSDH. Le sort de son pilote n'est pas encore connu.
Le groupe Etat islamique affirme dans un communiqué en ligne avoir abattu le chasseur.
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Jeu 22 Sep 2016 - 16:58
moro Colonel
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Jeu 22 Sep 2016 - 21:11
Pincette
D'après des médias russes :" 3 missiles Calibre tirés par la flotte Russe sur un centre de commandement des terroristes dans la région d’Aleppo (Syrie) ont tué une trentaine d’officiers: Israéliens, britanniques, turcs, quataris et saoudis. Ces officiers dirigeaient les opérations des terroristes dans la région."
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Jeu 22 Sep 2016 - 22:32
J'y crois pas du tout a cette info , c'est trop gros pour être vrai. Ne serait ce que les israéliens supposons que ils apportent un soutien , ils sont trop bien organisé pour mettre leur hommes sur le terrain
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Jeu 29 Sep 2016 - 19:10
Citation :
L'armée syrienne s'empare du camp de Handarat au nord d'Alep
Reuters 29/09/2016
Les forces gouvernementales syriennes et leurs alliés se sont emparés jeudi du camp de Handarat, au nord d'Alep, ont rapporté un responsable des insurgés et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
C'est la deuxième fois que l'armée du régime syrien en prend le contrôle depuis le déclenchement de son offensive contre Alep la semaine dernière. Handarat, qui abrite des réfugiés palestiniens, se trouve à quelques kilomètres seulement d'Alep, sur des hauteurs surplombant un important axe routier.
Zakaria Malahifdji, responsable du groupe rebelle Fastakim, a confirmé la chute du camp aux mains des forces gouvernementales, qui l'avaient déjà conquis samedi dernier pour le perdre quelques heures plus tard lors d'une contre-offensive des insurgés.
A Genève, l'émissaire adjoint des Nations unies pour la Syrie, Ramzi Ezzeldine Ramzi, a dit jeudi que des centaines de blessés avaient besoin d'être évacués de la partie orientale d'Alep (tenue par les insurgés), où les fournitures médicales se raréfient et où l'on ne dispose plus de rations alimentaires que pour un quart de la population.
"On estime à 600 le nombre de blessés qui ne peuvent pas recevoir de soins appropriés", a-t-il dit à la presse.
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Sam 1 Oct 2016 - 21:07
Citation :
Syrie : tirs d'artillerie lourde à Alep, où le régime progresse
AFP 01/10/2016
Des tirs d'artillerie lourde ont frappé durant toute la nuit de vendredi à samedi la partie rebelle de la ville syrienne d'Alep (nord), où les forces prorégime grignotent du terrain, a indiqué un correspondant de l'AFP.
Soutenues par des frappes aériennes de leur allié russe, les forces loyales au régime de Bachar el-Assad ont lancé le 22 septembre une offensive de grande envergure pour reconquérir la totalité de la deuxième ville de Syrie.
Depuis les quartiers ouest d'Alep qu'elles contrôlent, elles ont progressé dans le centre et le nord de la partie rebelle de la ville, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Toute la nuit, le correspondant de l'AFP a entendu le bruit des combats et des bombardements dans le quartier de Souleimane al-Halabi, dans le centre-ville, et dans celui de Boustane al-Bacha, juste au nord.
Souleimane al-Halabi est situé sur la ligne de démarcation qui divise depuis 2012 la partie gouvernementale (ouest) d'Alep et le secteur rebelle (est), où vivent environ 250.000 personnes. Les rebelles ont également récemment perdu des positions dans le nord-est de la ville, ce qui permet désormais aux forces prorégime de menacer les quartiers rebelles de Hellok et Haydariyé. L'OSDH a par ailleurs fait part de raids aériens samedi sur des secteurs de la partie rebelle d'Alep mais n'a pas pu immédiatement communiquer un bilan des victimes.
L'organisation basée en Grande-Bretagne, qui dispose d'une vaste réseau de sources à travers la Syrie, a indiqué que le bilan des raids de vendredi à Alep-Est s'élevait à 20 civils tués, dont six enfants. Depuis le début de l'offensive de l'armée sur Alep-Est, les bombardements des appareils russes, les barils d'explosifs largués par des hélicoptères syriens et les tirs d'artillerie ont tué au moins 220 personnes selon l'OSDH. Les médias officiels syriens avaient pour leur part indiqué vendredi que 15 civils avaient été tués par des roquettes lancées par des rebelles depuis la partie orientale de la ville.
Ancienne capitale économique de Syrie, Alep est un front très important dans le conflit syrien, qui a fait plus de 300.000 morts depuis 2011 et engendré la plus grande crise humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale.
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Dim 2 Oct 2016 - 17:53
Citation :
Syrie: les forces du régime progressent à Alep
AFP 02/10/2016
Le régime syrien continuait dimanche à progresser face aux rebelles à Alep, grâce au soutien de nombreuses frappes de l'aviation russe dans la nuit, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les forces du régime qui veulent reprendre la totalité de la deuxième ville du pays ont "progressé dans le secteur de Chaqif jusqu'à la périphérie du quartier al-Halak", contrôlé par les rebelles, a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Selon lui, des violents combats continuaient à opposer les troupes du régime aux rebelles dans le quartier de Souleimane al-Halabi, dans le centre-ville, et dans ceux de Boustane al-Bacha et Sakhour, juste au nord.
L'OSDH, basée en Grande-Bretagne et qui dispose d'une vaste réseau de sources à travers la Syrie, n'a pas fourni de bilan dans l'immédiat.
Le quartier Souleimane al-Halabi est situé sur la ligne de démarcation qui divise depuis 2012 la partie gouvernementale (ouest) d'Alep et le secteur rebelle (est), où vivent environ 250.000 personnes.
Selon un correspondant de l'AFP dans Alep-Est, les raids menés par les armées russe et syrienne se sont poursuivis sans discontinuer dans la nuit de samedi à dimanche, malgré les appels de toutes parts à cesser le déluge de feu dans cette deuxième ville de Syrie où la situation humanitaire est désespérée.
La Russie a affirmé jeudi n'avoir aucune intention de faire une pause dans ses raids aériens en Syrie en soutien aux forces du président Bachar el-Assad.
Plus de 3.800 civils ont été tués et 20.000 blessés par l'aviation russe en Syrie depuis le début, il y a un an, de son aide à Damas, selon l'OSDH, des chiffres contestés par Moscou.
Ancienne capitale économique de Syrie, Alep est un front très important dans le conflit syrien, qui a fait plus de 300.000 morts depuis 2011 et engendré la plus grande crise humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale.
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Lun 3 Oct 2016 - 22:14
Citation :
Les rebelles syriens avancent vers Dabiq, ville symbolique pour l'EI
Des rebelles syriens appuyés par la Turquie et la coalition emmenée par les Etats-Unis se rapprochent de la ville de Dabiq, tenue par l'organisation Etat islamique (EI) et à laquelle celle-ci attribue une valeur symbolique. Ici, des recrues de l'Armée syrienne libre. Photo d'archives AFP
syrie "Si les choses se passent comme prévu, nous serons à Dabiq d'ici 48 heures", déclare un commandant de la brigade "Sultan Mourad" de l'ASL.
Des rebelles syriens appuyés par la Turquie et la coalition emmenée par les Etats-Unis se rapprochent de la ville de Dabiq, tenue par l'organisation Etat islamique (EI) et à laquelle celle-ci attribue une valeur symbolique.
Des groupes de l'Armée syrienne libre (ASL) ont pris ces derniers jours plusieurs villages proches de Dabiq, dans le nord-est d'Alep. Un commandant rebelle a déclaré que l'objectif était d'atteindre Dabiq d'ici 48 heures, tout en soulignant que l'EI avait miné la zone. "Si les choses se passent comme prévu, nous serons à Dabiq d'ici 48 heures", a déclaré Ahmed Osman, commandant de la brigade "Sultan Mourad" de l'ASL, dans un enregistrement audio adressé à Reuters.
La coalition formée par les Etats-Unis apporte un soutien aux rebelles dans leur avancée "à quelques kilomètres du bastion fragilisé" de l'EI à Dabiq, a dit de son côté Brett McGurk, envoyé spécial de Washington auprès de la coalition, sur Twitter. Les Etats-Unis estiment que la prise de Dabiq pourrait entamer le moral de l'EI au moment où se préparent des offensives sur Mossoul, en Irak, et Raqqa, en Syrie, les deux plus grandes villes tenues par l'organisation, ont dit des représentants d'un pays de la coalition.
L'aviation turque a frappé des cibles de l'EI près des localités de Dabiq, Akhtarin et Turkman Barah, détruisant neuf bâtiments dont un poste de commandement, des positions d'artillerie et un dépôt de munitions, a précisé un communiqué de l'état-major.
Mines antipersonnel Dimanche, au moins 21 rebelles avaient en outre été tués par l'explosion de mines posées par les jihadistes, a indiqué l'OSDH. Ces pertes sont les plus importantes subies par les troupes participant à l'opération lancée par la Turquie dans le nord de la Syrie depuis son déclenchement le 24 août, selon l'ONG. Outre les 21 morts, plusieurs dizaines d'hommes ont été blessés, certains sérieusement, alors qu'ils tentaient de sécuriser le village Turkman Barah, près de Dabiq.
Les jihadistes ont déserté le village dimanche après avoir disséminé de nombreuses mines antipersonnel, a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Après l'explosion de plusieurs d'entre elles, les rebelles se sont redéployés hors de Turkman Barah par sécurité. L'éparpillement d'un grand nombre de mines et de bombes artisanales est une tactique de guérilla fréquemment utilisée par les jihadistes lorsqu'ils doivent se retirer d'une localité ou d'un territoire conquis en Syrie ou en Irak lors de leur vaste offensive en 2014.
Après avoir longtemps été accusé de complaisance avec les jihadistes, Ankara a lancé le 24 août une offensive militaire en Syrie, baptisée "Bouclier de l'Euphrate", pour chasser l'EI mais aussi les milices kurdes de la frontière. Son principal succès a été la reprise de la localité de Jarablous, dans le nord de la province d'Alep, et Ankara a récemment affirmé que de nombreux Syriens étaient revenus y vivre.
La ville de Dabiq a davantage une importance symbolique que stratégique. Une prophétie de l'islam prédit en effet que la prise de Dabiq ouvrira la voie pour l'armée musulmane vers Constantinople, l'ancienne capitale de l'Empire chrétien d'Orient, aujourd'hui Istanbul. Dabiq a tellement d'importance pour l'EI qu'il en a fait le titre de son magazine en ligne en anglais.
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Jeu 6 Oct 2016 - 20:55
Messieurs,
La publication de photos et vidéos peut reprendre. bien entendu, le statut spécifique est maintenu ainsi que les règles habituels qui régissent le reporting sur les conflits en cours (pas de sanguinolent, cadavres, exécutions, appels aux meurtres, et toutes les autres formes de propagandes). Le contrôle se fera à posteriori.
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Sam 8 Oct 2016 - 7:41
http://www.cetri.be/La-guerre-d-extermination-en-Syrie a écrit:
La guerre d’extermination en Syrie et la fin du sens commun
Les opérations militaires d’Assad et de Poutine en Syrie ont un nom : c’est une guerre d’extermination. Celle-ci atteint désormais une échelle sans précédent : le bombardement délibéré des civils, notamment femmes, enfants et secouristes des Casques Blancs, ainsi que des hôpitaux n’est pas nouveau. Mais elle a désormais un caractère systématique avec un objectif clair : tuer, encore tuer, tout ce qui peut l’être. C’est une guerre totale dans laquelle la Russie de Poutine expérimente de nouvelles armes, comme ces bombes qui peuvent pénétrer les abris et les pulvérisent ensuite.
Beaucoup, y compris dans un propos sensible et poignant, l’ambassadeur de France auprès des Nations unies, ont fait à juste titre l’analogie avec Guernica : l’aviation de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste avaient anéanti la ville tandis que les troupes franquistes agissaient au sol. En Syrie aussi, les avions russes dominent les airs tandis que les troupes de l’armée du régime et du Hezbollah soutenu et armé par l’Iran agissent à terre.
Cette guerre d’extermination est promise à s’intensifier dans les jours et les semaines qui viennent. Des crimes de guerre de plus en plus évidents et que la Russie ne cherche même plus à dissimuler s’ajoutent aux crimes contre l’humanité commis par le pouvoir d’Assad, notamment dans les prisons du régime où les tortures les plus sadiques sont une pratique courante.
« Tout est désormais vain »
Cela, tout le monde le sait, ou devrait le savoir. Innombrables sont les écrits où cela fut exposé depuis plus de cinq ans. Tout est parfaitement documenté.
Tous ont dit et répété à l’envi que le « plus jamais cela » – proféré à nouveau après Auschwitz, Srebrenica, le Cambodge, le Rwanda, etc. – était devenu pitoyable.
Tous ont dit, convoquant les auteurs classiques, que l’indifférence était le pire péché, que le silence était crime, que l’inaction était complicité.
Tous ont dit et répété encore, moi comme tant d’autres, qu’il fallait sauver Alep et la Syrie, appliquer les principes de la « responsabilité de protéger », faire respecter militairement une zone de non-survol, qui reste encore une option possible, intervenir en somme.
Tous ont dit et redit que seuls les États-Unis, avec leurs alliés, en étaient capables et que c’était leur responsabilité première. Et ses plus fidèles soutiens, par ailleurs, ont dénoncé la pleutrerie de Barack Obama, son irresponsabilité, son cynisme, parfois sa stupidité et, pour tout dire, sa responsabilité devant l’histoire. À la faillite morale des États-Unis s’ajoute ainsi sa déroute stratégique.
Tous ont dit, y compris l’auteur de ces lignes, que toute négociation avec la Russie, non pas solution, mais premier agresseur, était un jeu de dupes, que cela la renforçait en Syrie comme ailleurs.
Tous ont dit et redit que les multiples projets de trêve étaient voués à l’échec – et ils le furent, souvent plus vite que les plus pessimistes ne le pensaient.
Tous ont dit et redit combien les mots diplomatiques – préoccupation, elle-même parfois vive ou même très vive, « injonction de », « demande expresse que », « condamnation sans ambiguïté de » – ajoutaient de l’indécence aux souffrances.
Tous, enfin, ont considéré, avec réalisme, que l’ONU ne pouvait rien faire, car bloquée par la capacité de veto de la Russie – et souvent de la Chine – au Conseil de sécurité.
Et tous ont vu, enfin, les visages gris et terreux, zébrés de sang séché, le crâne parfois éclaté, les corps démembrés et éviscérés, des enfants assassinés et pour les plus chanceux – provisoirement – les pleurs et les larmes devant des linceuls sans fin – ceux de leur père, de leur mère, de leur frère, de leur sœur ; ils ont été bouleversés, ont pleuré eux aussi, ont appelé à l’action, ont dénoncé une prétendue « impuissance » qui n’est qu’un mot pudique pour dire la veulerie et l’indignité.
Un ami, engagé dans l’action humanitaire en Syrie, qui fut là-bas, m’a écrit l’autre soir que désormais tout était vain, que l’indignation, l’accablement, l’émotion – des responsables politiques, des commentateurs, de lui et de moi – l’écœuraient, qu’il n’en pouvait plus des gens « bouleversés », que c’en était assez, en somme, si je traduis bien, que les larmes mêmes et l’indignation devenaient immondes, que l’ignominie de la barbarie du régime, de la Russie et de l’Iran était notre ignominie, et que nos pleurs ne la rendaient même que plus abjecte. En mes propres termes, le mal avait contaminé le monde, le mal avait atteint le bien, les rires en écho des bourreaux avaient comme déteint sur notre compassion, notre générosité et notre attention.
Combattre, donc parler
Que devais-je lui répondre ? M’était-il – nous était-il – encore possible moralement de dire quelque chose et fallait-il le faire avec cette crainte redoutée que nos indignations ne soient que le soulagement pitoyable de notre bonne conscience ? En termes politiques aussi, convenait-il, de message en message posté sur les réseaux sociaux, d’article en article, d’ajouter l’impuissance des mots à la faillite des nations ? En termes de communication – car, oui, cela importe devant l’invasion des mensonges et la désinformation massive devenue arme de guerre –, ne prenions-nous pas le risque aussi d’adjoindre l’excès d’émotion à la surabondance de crimes, le défilement impuissant des images – au risque de la lassitude – à l’accumulation des cadavres ? Ai-je, d’ailleurs, seulement une réponse à ces questions ?
Mais quand même, dois-je absolument être contraint toujours d’opposer le sentiment à l’esprit, la froideur nécessaire de l’analyste à la révolte du citoyen, l’exigence absolue, car elle est telle, de la morale au conseil politique que je puis prodiguer ? Et là, je ne puis pas ne pas répondre.
En passant, j’ai revu cette image du camelot syrien, vendeur de jouets à deux sous, allant de ville en ville, échappant – comme chacun, jusqu’à quand ? – aux bombardements, pour les distribuer, recevant en échange le sourire éphémère d’un de ces enfants peut-être fauché ou écrasé demain – et cet homme-là, je crois, n’avait jamais lu Kant, ni les Évangiles, peut-être pas davantage le Coran, comme ces Justes, parfois à peine lettrés, qui sauvèrent des Juifs parce qu’il le fallait, que c’était évident, indispensable, que la question ne se posait pas. Ceux-là, plus que des érudits qui soupesaient le danger, multipliaient les arguties sur les pro et contra et voulaient gagner du temps, avaient seulement, comme le disait Hannah Arendt, pensé.
Donc, tout cela n’est pas vain. Il faut aussi combattre – et cela impose de parler. L’aveugle, l’idiot et le salaud
Tous avaient dit, affirmais-je… Tous ?
Non, il en reste encore – je crains, une majorité – pour s’en moquer, ou plutôt pour ne pas voir ce qu’est le réel en dehors de chez eux. Ils s’empressent de fermer la porte pour se retirer dans leurs « affaires ». Ils sont en dehors de la tragédie du monde sauf lorsqu’elle les touche ou sembler les menacer. En étant dans leur monde, ils sont en quelque sorte nulle part. Certains, peut-être, s’en sont un moment soucié, mais ont vite décroché – oui c’est usant de maintenir l’attention dans une société qui vise à la disperser. Et la « fatigue » de la Syrie – comme de l’Ukraine, du Soudan, du Yémen, etc. – l’emporte. « Il faut tenter de vivre ». Oui, certes… Voilà les aveugles.
Variante : il en reste encore pour qui le divertissement et la futilité sont plus importants que le reste – et ils préfèrent le n’importe quoi. C’est ce que Castoriadis désignait par la « montée de l’insignifiance ». Il en est pour considérer avec plus d’importance les informations sportives, les caniveaux locaux ou les petites phrases. La prédominance du crétin, pour reprendre le titre du livre de Fruttero et Lucentini, est le lot commun – aussi inquiétante qu’insupportable. Comment « tolérer » que le propos d’un animateur auto-adulateur de sa stupidité devienne sur les réseaux sociaux incommensurablement plus importante que les massacres d’Alep, de Homs ou de Daraya ? La débilité est indécente à l’heure du crime, autant que les plaisirs de l’arrière lorsque le gaz moutarde asphyxiait les tranchées de la Grande Guerre. Voilà les idiots.
D’autres enfin voient, savent et, comme on dit, analysent. Ils vous disent déjà, en premier lieu, que c’est la « nature » de la guerre, que l’émotion et la compassion sont mauvaises conseillères, que, oui, le tragique habite le monde et qu’il faut « prendre le temps » de l’analyse – et que chaque heure rime avec des dizaines de suppliciés fait finalement leur affaire.
Or, le n’importe quoi entretenu de l’absence de pensée, déjà bien dénoncée par Jean-Marc Lafon, tue. Car toute cette retenue polie devient vide immonde. Elle a un scolie : la désinformation qui emprunte quatre canaux rhétoriques.
Les révisionnistes, d’abord, vous parleront de l’État islamique, de la responsabilité des États-Unis dans sa montée (que ni Assad ni Poutine ne l’aient vraiment combattu, au contraire, ne les gênera pas), de l’importance de défendre d’abord la laïcité, des minorités (surtout chrétiennes) – qu’une partie ait été massacrée par Assad ne sera d’ailleurs à leurs yeux qu’un « détail » de l’histoire.
Les distracteurs, ensuite, vous demanderont d’abord de parler des horreurs (réelles) commises par l’Arabie saoudite au Yémen, des bombardements (inqualifiables) sur Gaza (suit parfois une digression un peu plus large sur l’État hébreu, son influence, l’exploitation de la Shoah, etc.), du chaos libyen (à éviter naturellement – ce qui signifie pour eux « Assad ou le chaos ») et, certainement, de la guerre du Vietnam.
Les relativistes, quant à eux, demanderont une vision équilibrée, rediront que la réalité n’est jamais blanche ou noire, évoqueront des responsabilités (toujours) partagées, déploreront l’exagération habituelle des médias, invoqueront la nécessité de ne pas voir la Syrie – le Moyen-Orient en général, mais aussi la Chine, l’Ouzbékistan, etc. – avec des lunettes occidentales (lire droits-de-l’hommistes), signaleront la chiffrage compliqué des victimes, les risques encourus par les Alaouites si… la nécessité de prendre en compte le point de vue de l’autre (la légitime défense du régime qui attaque à l’arme lourde et torture en prison des manifestants pacifiques qui demandent de manière irresponsable plus de démocratie).
Les généralistes, enfin, partiront dans de grandes considérations librement inspirées de Bouvard et Pécuchet et bien mises en valeur récemment par Bruno Tertrais, sur l’impossibilité de se passer de la Russie – tiens, de ses crimes de guerre aussi ! –, des rivalités des grandes puissances qui font du Moyen-Orient une poudrière, de l’Orient compliqué, de l’islamisme en général (et notamment de la division en sunnites et chiites, du respect indispensable de la démocratie et donc de la possibilité pour les Syriens de choisir leurs dirigeants (d’ailleurs Assad a été élu avec plus de 88,7 % des voix en 2014…), de l’échec général des printemps arabes, de la responsabilité (historique nécessairement) des accords Sykes-Picot, etc.
À tout cela, évidemment, il a été répondu mille fois, par des faits fondés sur des connaissances, par des reportages de première main, en un mot par la vérité. Qu’à cela ne tienne : dès qu’il faut justifier un massacre – environ 500 000 morts en un peu plus de cinq ans –, qu’il faut promouvoir le dirigeant d’un pays qui ne connaît aucune limitation dans l’usage de la force brute depuis Grozny et présenter ses crimes comme le combat pour la défense de l’Occident, la vérité n’est qu’un subterfuge de l’ennemi. Exécutons donc la vérité comme ces terroristes au visage de bébé ou de jeune enfant, jouant au ballon dans une cour, penchés sur un livre dans une cave à peine éclairée ou blottis encore dans leur lit – explosés ensuite dans le vacarme d’une bombe à sous-munitions ou soufflés par le phosphore blanc. Comme ces enfants, nécessairement terroristes en herbe, la vérité mérite le peloton.
Ceux-là, ce sont les salauds.
Ils ne méritent pas notre silence. Surtout, notre voix doit être plus forte.
Mort de la communauté démocratique
Il avait été dit, non sans raison, que ce qu’on appelle par commodité la communauté internationale n’existait pas. J’avais pu moi-même prévoir, il y a six ans, l’érosion progressive des organisations internationales de type politique. Pour aller vite, ces deux mouvements peuvent s’expliquer par la renationalisation des stratégies de politique extérieure, l’affaiblissement des valeurs partagées au sein de ces institutions et l’avènement de qu’on a appelé le G-Zéro, autrement dit l’absence de directoire mondial et l’incapacité de la seule puissance universelle par son déploiement militaire, les États-Unis, d’assumer son rôle. La lâcheté de Washington en Syrie fait presque ainsi figure de prophétie auto-réalisatrice : l’histoire (universelle) américaine s’arrête à Alep.
Or, ce manque de « communauté » internationale n’est jamais que le décalque de ce qui semble pouvoir fonder une communauté tout court – ici une communauté de valeurs. Revenons à l’évidence – évidence du crime. Celle-ci n’est possible que dans un monde
qui respecte la vérité et sans doute la cherche ;
qui a globalement une perception à peu près analogue du bien et du mal ou, pour le moins, pour citer à nouveau Arendt, pour laquelle les notions de bien et de mal ont une signification ;
qui distingue l’essentiel de l’accessoire ;
qui communie dans les mêmes émotions ;
qui dissocie les valeurs et les intérêts, autrement dit pense les premières à l’échelle de l’universel.
La principale difficulté, ici, est de tenir ensemble ces cinq propositions. À elles cinq, elles forment le substrat de ce que j’appellerais la communauté démocratique. La réaction devant les crimes syriens me paraît confirmer la fragilité d’une telle communauté.
Ils révèlent une relative indifférence devant la vérité qui, là comme ailleurs, renforce la capacité d’intrusion de la propagande, un relativisme accru en matière de bien et de mal – « Ah oui, des civils sont tués en grand nombre, mais au bout du compte c’est pour nous protéger » –, une absence de hiérarchie dans la perception des faits – échange conflit en Syrie contre émission de télé-réalité –, une absence de communion dans ce qui littéralement nous « injurie » – les victimes françaises des attentats, oui, mais on ne peut pas souffrir aussi pour un enfant syrien – qui rend incompréhensible, car non « éprouvée », la figure de l’universel.
Et là, faute d’expérience vécue de la souffrance, l’absence de blessure personnelle infligée par ces corps syriens, ce qui pourrait figurer une communauté politique devient impensable.
Devenant telle, elle instille le relativisme au sein même du droit, rend secondaire le crime contre l’humanité et banalise la violence extrême. C’est ainsi que nous préparons l’avenir.
Et de cela nous devons sans cesse parler, car c’est politique – et vital.
"Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses."
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Sam 8 Oct 2016 - 15:35
Citation :
Syrie : l'armée reprend des sites rebelles dans la zone de Hama
Reuters 08/10/2016
Les forces du gouvernement syrien et leurs alliés ont repris samedi plusieurs localités de la province de Hama, rapportent l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et plusieurs médias proche du pouvoir syrien, repoussant l'avancée des rebelles dans le secteur ces dernières semaines.
Fin août, les insurgés avaient lancé une attaque dans cette province de l'ouest de la Syrie et s'étaient emparés de plusieurs villes et villages.
Selon al-Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah libanais, l'armée syrienne a pris al Talissiya, al-Kahira et Tel al-Oussoud.
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Mar 11 Oct 2016 - 15:20
Citation :
Syrie: raids russes "les plus violents" sur Alep depuis plusieurs jours (OSDH)
AFP 11/10/2016
Au moins huit civils ont péri mardi dans les bombardements aériens russes "les plus violents" depuis des jours sur la partie rebelle de la métropole syrienne d'Alep (nord), rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Il s'agit des raids aériens russes les plus violents depuis que le régime a annoncé (le 5 octobre, ndlr) une réduction des bombardements sur la partie orientale d'Alep", a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Les quartiers rebelles de Boustane al-Qasr et de Ferdous étaient particulièrement visés, selon lui.
Le correspondant de l'AFP dans la partie rebelle de la deuxième ville de Syrie a vu à Boustane al-Qasr un immeuble de plusieurs étages totalement effondré, avec des corps déchiquetés et d'autres corps sans vie au sol. Il a également vu des Casques blancs --les secouristes volontaires de la défense civile locale en zone rebelle-- dégager des gravats avec leurs mains. D'autres transportaient les corps sans vie de deux enfants, enveloppés d'un linceul blanc.
Depuis le début le 22 septembre d'une offensive d'envergure de l'armée à Alep, les forces prorégime --appuyées par les frappes de leur allié russe-- progressent rue après rue pour tenter de reprendre les quartiers est d'Alep, contrôlés par les rebelles depuis 2012 et assiégés depuis plus de mois.
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Mar 11 Oct 2016 - 17:59
Voila le sort misérable de ses sunnites qui ont rejoint l'armée de Bachar ,pendant qu'on envoie les maries sur les 1er lignes comme chairs a canon ,leurs femmes à eux ,serrent de réconfort aux alaouites rester derrière et autres milices chiites ...........Une humiliation total .........et espérons que pour tous les autres soutiens dis "sunnites" à travers le monde que leurs avilissements sera bien pire dans cette vie ainsi que dans celle de l’au-delà .......
Les femmes-soldats prostituées "sunnites" de Bashar .
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Mer 12 Oct 2016 - 20:10
Poutine extermine via son proxy bachar il a la puissance et l'ambition démesuré donc il fait ce qu'il veut, l’Iran en profite pour mettre en application tous ce que khomeini a annoncé dés son retour à l’Iran. Ce n'est même plus une guerre civile mais une épuration ethnique pur et simple avec extermination et déportation des sunnites de leur fief et leur remplacement par des chiites. Ce qui est paradoxale avec la Russie est qu'elle rend toute vie impossible en Syrie avec ses bombardement intensif et donc par causalité elle augmente le nombre de réfugiés et en même temps elle prône une Europe blanche et chrétienne avec le financement de tous les réseaux identitaires européens. Ils sont obsédé par l'invasion migratoire alors qu'ils en sont responsables.
Invité Invité
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Mer 12 Oct 2016 - 21:20
J'invite ceux qui sont intéresse à regarder l'interview en live sur la page de ahmed mansour (présentateur de bila 7odoud sur al jazeera) de l'ancien secrétaire de la défense, sénateur Jean-Marie bockel sur la Syrie et le veto russe contre la France.
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Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial -
Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial -