Turquie : 28 maires relevés de leurs fonctions pour des liens présumés avec le PKK ou les gülenistes
AFP 11/09/2016
La Turquie a relevé dimanche de leurs fonctions 28 maires soupçonnés d'être liés aux militants kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou à l'ex-prédicateur Gülen, accusé d'être à l'origine du putsch avorté de mi-juillet, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Suleyman Soylu.
Les 28 élus démis de leurs fonctions ont été remplacés par des administrateurs proches du parti au pouvoir, a précisé le ministre dont les propos ont été reproduits par l'agence de presse Dogan. Les mairies ne peuvent être contrôlées plus longtemps par "les terroristes ou leurs chefs qui donnent des instructions de Qandil (bastion du PKK en Irak)", a estimé M. Soylu. L'organisation du PKK - considérée par Ankara et ses alliés occidentaux comme un groupe "terroriste" - et l'armée turque ont rompu il y a un an un fragile cessez-le-feu et repris les hostilités, entamées en 1984.
Les mairies concernées sont situées en grande partie dans des régions du sud-est de la Turquie et peuplées en majorité de Kurdes. Certaines d'entre elles, telles Sur et Silvan dans la région de Diyarbakir, Nusaybin dans celle de Mardin, sont connues pour abriter des centres de la rébellion kurde du PKK. 24 des 28 maires sont accusés d'avoir des liens avec la milice kurde et les quatre autres avec la confrérie güleniste, a dit le ministre de l'Intérieur, précisant que 12 d'entre eux étaient déjà emprisonnés.
Cette réorganisation a été mise en oeuvre dans le cadre de l'état d'urgence décrété après la tentative de coup d'Etat du 15 juillet. "C'est une violation des droits de l'homme" et des "traités internationaux", a réagi le parti HDP (Parti démocratique du peuple, prokurde) dans un communiqué. "Il n'y a pas de différences entre bombarder un Parlement élu par le peuple et déloger des élus municipaux" désignés en 2014, a-t-il estimé.
Dans la nuit du 15 au 16 juillet, au moment de la tentative de putsch en Turquie, le Parlement turc avait été bombardé à Ankara. Le HDP a invité le gouvernement à cesser de "profiter" de la situation qui prévaut depuis le 15 juillet, avertissant que ces évictions de maires élus pourraient "amplifier les tensions dans la région".
Des échauffourées ont éclaté entre manifestants, rassemblés devant les mairies d'Hakkari et de Suruç, dans la région de Sanliurfa, et policiers peu après l'annonce de la décision des autorités turques. A Diyarbakir, les forces de l'ordre ont fait usage de canons à eau pour déloger les contestataires, selon un journaliste de l'AFP. "Etre élu ne donne pas le droit de commettre un crime", a répondu sur le réseau social Twitter le ministre de la Justice Bekir Bozdag, balayant les critiques sur une carence démocratique.
Dans un communiqué, l'ambassade des Etats-Unis s'est dite "préoccupée par les affrontements dans le sud-est de la Turquie", tout en affirmant que "la Turquie a le droit de se défendre" face au "terrorisme" et en espérant l'organisation de nouvelles élections municipales dans ces villes.
Le courage des fascistes turques qui s'attaquent armes à la ceinture, et protégés par l'immunité diplomatique, à des manifestants désarmés :
Spoiler:
Les images en mouvement c'est plus agréable a regarder :
Citation :
Erdogan juge "scandaleuse" l'inculpation de ses gardes du corps à Washington
AFP 01/09/2017
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a jugé "scandaleuse" vendredi l'inculpation par les Etats-Unis de plusieurs de ses agents de sécurité, accusés de violences à Washington en marge d'une récente visite du chef de l'Etat turc.
"C'est un scandale", a affirmé M. Erdogan dans une déclaration télévisée. "C'est une démonstration scandaleuse de la façon dont fonctionne la justice américaine."
Au total 19 personnes, dont 15 agents de sécurité turcs et gardes du corps de M. Erdogan, sont soupçonnées d'avoir agressé le 16 mai dernier des manifestants kurdes pacifiques dans la capitale fédérale américaine. Parmi les 15 agents de sécurité, trois ont été inculpés mardi: Muhsin Kose, Yusuf Ayar et Harrettin Eren.
Les violences s'étaient déroulées le 16 mai au soir devant la résidence de l'ambassadeur de Turquie à Washington, où M. Erdogan s'était rendu après son entretien à la Maison Blanche avec le président Donald Trump. La rixe s'était soldée par un bilan de 12 blessés dont un policier.
M. Erdogan a par ailleurs annoncé vendredi que lors de sa prochaine visite aux Etats-Unis, à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, il rencontrerait M. Trump "si l'occasion se présente".
Le ministère turc des Affaires étrangères avait déjà condamné mercredi ces inculpations, qu'il avait qualifiées d'"injustes et partiales". Affirmant avoir fait part de sa réaction à l'ambassadeur américain à Ankara, le ministère des Affaires étrangères avait affirmé se réserver "le droit d'agir par les voies légales" contre ces inculpations jugées "infondées".
Les relations entre Washington et Ankara se sont nettement tendues, notamment depuis la décision américaine d'armer des milices kurdes syriennes que la Turquie considère comme "terroristes", pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie. La Turquie a également demandé à plusieurs reprises, et sans succès, l'extradition de Fethullah Gülen, prédicateur installé en Pennsylvanie et à qui Ankara impute le putsch manqué de juillet 2016. M. Gülen, à la tête d'une puissante confrérie, nie toute implication.
Le président turc avait déjà vivement réagi aux premières inculpations en juin, accusant les forces de l'ordre américaines de n'avoir "rien fait" alors que des groupes "terroristes" faisaient "une manifestation à 50 mètres" de lui.
Sur les 19 inculpés à Washington, seuls deux ont été arrêtés pour l'instant: Sinan Narin, habitant la Virginie, et Eyup Yildirim, résidant dans l'Etat du New Jersey, sont poursuivis pour coups et blessures et comparaîtront en septembre devant la justice américaine.
Merkel estime que la Turquie n'adhèrera jamais à l'UE
AFP 03/09/2017
La chancelière allemande Angela Merkel a jugé dimanche soir que la Turquie n'adhèrerait jamais à l'Union européenne, alors que les sujets tensions se multiplient entre l'Europe et Ankara.
"Je ne vois pas l'adhésion arriver et je n'ai jamais cru que cela puisse survenir", a déclaré Mme Merkel lors d'un débat télévisé à trois semaines des élections législatives allemandes, ajoutant que la question était de savoir qui de la Turquie ou de l'UE "fermerait la porte" en premier.
La Turquie accuse l'Europe de "se tourner" vers la "barbarie" et le "fascisme"
AFP 04/09/2017
Le ministre turc des Affaires étrangères a accusé lundi l'Europe de revenir aux "valeurs" qui prévalaient juste avant la Deuxième Guerre mondiale, comme "la barbarie", sur fond de tensions grandissantes avec l'Allemagne, après qu'Angela Merkel a annoncé vouloir un arrêt des négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'UE.
Mevlüt Cavusoglu a jugé que l'Europe "se tournait vers les valeurs de l'ère ayant précédé la Deuxième Guerre mondiale... barbarie, fascisme, violence, intolérance". Dans un communiqué, son ministère a en outre accusé les dirigeants politiques allemands d'encourager l'"islamophobie", soulignant que la Turquie avait aidé l'Europe pendant l'"important chaos" lié, selon lui, à l'arrivée de nombreux réfugiés en Europe, en 2015.
Dimanche soir, au cours d'un débat télévisé à l'approche des élections législatives allemandes du 24 septembre, la chancelière Angela Merkel, s'est dite favorable à un arrêt des négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'UE, provoquant la colère d'Ankara, sur fond de multiplication des passes d'armes entre la Turquie et l'Allemagne, pays alliés dans l'Otan.
Lundi, le ministre turc des Affaires européennes, Omer Celik, a quant à lui critiqué le "populisme" des dirigeants politiques en Allemagne. Le porte-parole du président turc Recep Tayyip Erdogan a pour sa part reproché le "manque de vision" et la "soumission au populisme" de la chancelière allemande.
Les relations entre la Turquie et l'Allemagne se sont particulièrement tendues depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016, imputé par Ankara au prédicateur Fethullah Gülen, qui nie les faits. Berlin dénonce depuis des mois les purges effectuées par le pouvoir turc à la suite du coup d'Etat avorté et accuse Ankara d'avoir mis en détention 11 citoyens allemands, ayant pour certains aussi la nationalité turque, pour des "raisons politiques".
Birmanie: la Turquie va envoyer 1.000 tonnes d'aide aux Rohingyas
AFP 05/09/2017
La Turquie a reçu le feu vert des autorités birmanes pour l'envoi dès mercredi de 1.000 tonnes d'aide, dont de la nourriture et des vêtements, à destination de la minorité musulmane de Birmanie, a annoncé mardi le porte-parole du président Erdogan.
Cette annonce survient quelques heures après un entretien téléphonique entre le chef d'Etat turc Recep Tayyip Erdogan et la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi consacré à la situation des Rohingyas, qui fuient par dizaines de milliers les violences embrasant l'Etat Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie.
L'Agence turque de coopération et de coordination (TIKA) "a reçu l'autorisation de livrer 1.000 tonnes d'aide dans un premier temps", a indiqué dans un communiqué le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin. Du riz, du poisson séché et des vêtements commenceront dès mercredi à être acheminés par des hélicoptères militaires dans deux districts de l'Etat Rakhine, en coopération avec les autorités locales, a précisé M. Kalin. Selon lui, la TIKA est le premier organisme d'aide d'un pays étranger à recevoir la permission d'envoyer de l'aide aux Rohingyas en Birmanie depuis le début des nouvelles violences.
Le mois dernier, des violences ont éclaté dans la région pauvre et reculée de l'Etat Rakhine, contraignant à l'exode de nombreux Rohingyas, minorité musulmane et apatride dans un pays très majoritairement bouddhiste.
Cette nouvelle flambée de violence a éclaté le 25 août après l'attaque de plusieurs postes de police par les rebelles de l'Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA), qui dit vouloir défendre les droits bafoués des Rohingyas. En réaction à ces attaques, l'armée birmane a lancé une vaste opération dans l'Etat Rakhine, poussant des dizaines de milliers de civils sur les routes, au risque d'une crise humanitaire.
M. Kalin a indiqué qu'une délégation emmenée par le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu et du patron de la TIKA se rendrait jeudi à Cox Bazar, dans le sud-est du Bangladesh, pays voisin de la Birmanie où plus de 123.000 Rohingyas ont trouvé refuge. "Au total, ce sont 100.000 familles (rohingyas) qui recevront une aide de part et d'autre de la frontière (entre la Birmanie et le Bangladesh) lors de cette première étape", a indiqué M. Kalin.
Le président turc Erdogan, qui s'intéresse de près au sort des communautés musulmanes à travers le monde, a qualifié la semaine dernière de "génocide" les violences dont font l'objet les Rohingyas. M. Erdogan a déclaré mardi à Mme Suu Kyi qu'il "condamnait aussi bien le terrorisme que les opérations (militaires) contre des civils innocents", selon les sources à la présidence turque.
Sur la scène internationale, l'ex-dissidente birmane Aung San Suu Kyi, aujourd'hui de facto à la tête du gouvernement birman, a été vivement critiquée, notamment par la prix Nobel de la paix pakistanaise Malala Yousafzai.
L'économie turque croit de 5.1% en 2ème trimestre, le gouvernement espère une croissance de 7% à la fin de l'année. Le PIB de la ville d'Istanbul dépasse les 250 milliards $ pour 15 millions d'habitants.
65% du 3ème aéroport d'Istanbul construit, l'aéroport d'une capacité de 90 millions (150 millions à terme) devrait ouvrir en février 2017. 50 000 personnes travaillent par rotation sur le chantier 24h/24.
International 17:17 18.09.2017(mis à jour 17:27 18.09.2017)
A la veille du référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien, la Turquie a organisé des manœuvres militaires à sa frontière avec l'Irak, selon une chaîne télévisée locale.
L'armée turque mène des exercices à sa frontière avec le Kurdistan irakien, qui organise le 25 septembre un référendum sur son indépendance, considéré comme une menace à la sécurité nationale par Ankara, annonce la chaîne télévisée Habertürk.
Selon la chaîne, les exercices se déroulent dans la région de Silopi-Haber de la province de Sirnak. Le ministère turc de la Défense a déclaré que les exercices visaient à entraîner les troupes à mener une lutte antiterroriste.
Auparavant, il a été annoncé que le Président turc Recep Taiyyp Erdogan devrait rencontrer mardi son homologue français Emmanuel Macron en marge de l'Assemblée générale de l'Onu à New York pour mettre au point une initiative conjointe visant à réagir aux perspectives du référendum.
Le chef de l'État turc compte proposer à Paris de s'unir pour appeler Erbil (capitale du Kurdistan irakien) à renoncer au vote prévu le 25 septembre. En cas de succès, Ankara et Paris se poseraient en médiateurs entre Bagdad et les Kurdes afin d'assurer le respect des droits constitutionnels de ces derniers, régler les problèmes des régions contestées et rédiger une feuille de route qui constituera la deuxième étape du plan turc.
Au cas où Erbil maintiendrait tout de même le référendum, la Turquie propose à Paris d'introduire un paquet de sanctions contre le Kurdistan irakien, soit la troisième étape du projet. Dans ce cas, estime Ankara, les mesures adoptées par la Turquie et la France à l'encontre d'Erbil doivent être similaires, voire identiques.
Le Parlement du Kurdistan irakien, qui ne s'était pas réuni depuis deux ans, s'est prononcé la semaine dernière à une très large majorité en faveur de la tenue de la consultation, que le gouvernement juge inconstitutionnelle. L'Iran et la Turquie, qui craignent qu'elle n'alimente les velléités séparatistes de leurs propres minorités kurdes, y sont également très hostiles.
Malgré les appels à renoncer, le dirigeant du Kurdistan autonome irakien Massoud Barzani a fait savoir vendredi dernier que le référendum était aurait bel et bien lieu à la date prévue.
Washington ne vendra plus d'armes aux gardes du corps d'Erdogan
AFP 19/09/2017
Le gouvernement américain a décidé de geler les ventes d'armes au service de protection du président turc Recep Tayyip Erdogan, dont des gardes du corps s'en étaient pris à des manifestants en mai dernier à Washington, ont affirmé lundi deux sénateurs des Etats-Unis.
Selon les deux membres du Congrès américain, Patrick Leahy et Chris Van Hollen, la décision a été prise après le dépôt de leur proposition de loi qui allait en ce sens.
La nouvelle position de Washington devrait donc bloquer une vente d'armes d'une valeur de 1,2 million de dollars par une société basée dans le New Hampshire, Sig Sauer, à ce service de protection. Celui-ci avait été au centre d'une vive controverse après avoir agressé des manifestants qui protestaient contre M. Erdogan durant sa visite présidentielle dans la capitale américaine le 16 mai.
"Cette vente aux agents qui assurent la sécurité du président Erdogan n'aurait jamais dû être approuvée, compte tenu de leurs antécédents en matière d'utilisation excessive de la force", ont dénoncé MM. Leahy et Van Hollen dans un communiqué commun.
"Nous devrions également cesser de vendre des armes aux unités de la police nationale turque, qui arrête arbitrairement et abuse de son pouvoir à l'encontre de citoyens turcs qui critiquent le gouvernement dans le calme", ont-ils ajouté.
Dix-neuf membres du service de sécurité de M. Erdogan ont été poursuivis pour les faits qui se sont produits devant la résidence de l'ambassadeur de Turquie et qui ont conduit à l'hospitalisation de plusieurs manifestants.
En réponse à ces accusations, le président turc a dénoncé une "démonstration scandaleuse de la façon dont la justice américaine fonctionne", qualifiant au passage les manifestants de "terroristes".
Erdogan invite les entreprises US a investir massivement en Turquie, il y a eu des discussions avec les entreprises telle que Boeing, Citigroup, Metlife, GM, GE, Pepsi- Co, Allergan, Cargill, Chevron, UBS, Blackstone, TPI, Oppenheimer, Abraaj, Coca Cola, General Atlantic et Qinvest (avec la participation de la chambre de commerce US) qui pèsent en tout 4 000 milliards $, le but est de diversifier les investissements et le commerce pour ne pas être lier qu'à l'Europe.
La Turquie augmente la taxe sur les sociétés de 20 à 22%. Ce qui assez bas pour dans la moyenne mondiale. La Turquie espère tirer 8 milliards livres turques (2 milliards $) qui iront directement financier l'industrie militaire turque (R&D).
L'université des Dardanelles en contact après avec des industriels turcs pour une possible production en série d'une voiture électrique. Ils avaient gagné un prix auprès de l'institut de R&D turc Turbitak qui à décidé de soutenir le projet.
jf16 General de Division
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Un officier de l'armée turque demande l'asile politique à Chypre (médias)
AFP 02/10/2017
Un officier de l'armée turque a demandé l'asile politique à Chypre, pays divisé depuis l'invasion en 1974 de son tiers nord par la Turquie, a rapporté lundi l'agence de presse officielle CNA sans l'identifier ni expliquer les raisons de sa demande.
Citant des sources officielles, le site d'information Sigmalive a pour sa part rapporté que l'officier turc, dont il ne donne ni le nom ni le rang, est accusé en Turquie d'appartenir au mouvement de Fethullah Gülen, un prédicateur qu'Ankara accuse d'avoir fomenté le coup d'Etat manqué de juillet 2016.
L'officier est arrivé dimanche avec son épouse au port de plaisance de Larnaca (sud), indiquant aux autorités chypriotes-grecques avoir fait l'objet de persécutions en Turquie. Le couple demeure dans son bateau au port, sous la surveillance de la police maritime, selon CNA.
La police chypriote ne s'est pas prononcée sur la question, considérée comme une affaire politique hautement délicate, et le porte-parole du gouvernement a dit ne pas vouloir s'exprimer sur "des questions de sécurité nationale".
Les autorités turques ont mené une vaste campagne d'arrestations contre des partisans présumés de Fethullah Gülen, installé en Pennsylvanie.
Chypre, qui compte un million d'habitants, est divisé depuis que l'armée turque a envahi en 1974 la partie nord de l'île en réaction à un coup d'Etat qui visait à rattacher le pays à la Grèce et qui avait suscité une vive inquiétude dans la minorité chypriote-turque.
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Mar 3 Oct 2017 - 17:32
Citation :
Turquie: Erdogan appelle à une baisse des taux d'intérêt malgré l'inflation
AFP 03/10/2017
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a pressé mardi la Banque centrale de baisser les taux d'intérêt, malgré une inflation en hausse, mettant en garde contre des "désastres" s'ils devaient rester à leur niveau actuel.
"Si les taux d'intérêt baissent, l'inflation baissera. Si les taux d'intérêt sont élevés, l'inflation sera élevée", a soutenu M. Erdogan, lors d'une allocution devant le groupe parlementaire du Parti de la Justice et du développement (AKP, au pouvoir).
"Il y a actuellement une croyance selon laquelle (ces données) sont inversement proportionnelles. Mais elles ne le sont pas, nous l'avons vu", a-t-il affirmé. "Si nous ne parvenons pas à faire baisser les taux d'intérêt (...) de grands désastres nous attendent ", a estimé M. Erdogan.
Une baisse des taux d'intérêt favorise généralement une hausse de l'inflation, alors qu'une hausse de ces taux est un moyen pour lutter contre une inflation excessive.
Les banques centrales, telles que la Banque centrale européenne, ont par le passé utilisé les hausses de taux d'intérêt comme outil de politique monétaire pour aligner l'inflation sur les niveaux souhaités.
Les prix à la consommation en Turquie ont augmenté de 0,65% en septembre par rapport à août, portant l'inflation au rythme annuel à 11,20%, selon les chiffres publiés mardi par l'Office national des Statistiques (Tüik).
L'inflation turque a grimpé jusqu'à 11,87% en avril 2017 -- son niveau le plus élevé depuis 2008--, mais était redescendue à 9,79% en juillet, selon les données du Tüik.
Ces chiffres "signifient que la baisse des taux d'intérêt que l'on attendait d'ici la fin de l'année est moins probable", estime dans une note Liam Carson, de Capital Economics.
Le taux de refinancement à une semaine de la Banque centrale de Turquie (TCMB) est à 8% et le taux de financement à un jour à 9,25%.
Les analystes qui s'accordaient mardi pour déplorer la marge de manoeuvre limitée de la TCMB estimaient néanmoins que l'inflation baisserait d'ici la fin de l'année.
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Mar 3 Oct 2017 - 20:50
Kursad2 a écrit:
La Turquie augmente la taxe sur les sociétés de 20 à 22%. Ce qui assez bas pour dans la moyenne mondiale. La Turquie espère tirer 8 milliards livres turques (2 milliards $) qui iront directement financier l'industrie militaire turque (R&D).
La Turquie versera 10 milliards $ pour son R&D dans le domaine de l'industrie de la défense militaire.
Projet en cours:
- TF-X (Avion de combat de 5eme génération) - Akinci (drone HALE de combat) - MIUS (drone de combat avec moteur jet) - ATAK-2 (hélicoptère de combat lourd) - Classe Istanbul (frégate) - TF-2020 (Destroyer) - MHDA (sous-marins national) - Programme de missile balistique et de croisière - Programme spatial - HISAR (défense AA) etc....
Une entreprise turque (Volkan) développe un drone terrestre.
Une entreprise qui développe des véhicules anti-feu.
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Mar 3 Oct 2017 - 22:01
La première élève militaire voilée intègre l'école militaire ,une première depuis son interdiction dans l'armée,
jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Mer 4 Oct 2017 - 17:21
Citation :
Turquie/putsch: prison à vie pour 34 personnes qui devaient "tuer Erdogan"
AFP 04/10/2017
Un tribunal turc a condamné mercredi à la prison à vie 34 personnes reconnues coupables d'avoir tenté d'assassiner le président Recep Tayyip Erdogan lors du putsch manqué du 15 juillet 2016, ont rapporté les médias.
Un tribunal de Mugla (sud-ouest) a condamné 34 personnes à la prison à vie, dont l'ex-général de brigade Gökhan Sönmezates, désigné comme le chef du groupe de putschistes ayant pour mission de "capturer ou tuer" M. Erdogan, selon les chaînes d'information NTV et CNN-Türk.
Le tribunal a par ailleurs acquitté un ancien militaire et dissocié du procès les dossiers de trois prévenus, dont le prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'être le cerveau du coup de force, ce que nie l'intéressé. Il s'agit du plus important des procès ouverts à travers la Turquie après la tentative de coup d'Etat qui a fait quelque 250 morts, hors putschistes.
Dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, alors que les putschistes tentaient de s'emparer des centres du pouvoir à Istanbul et Ankara, un commando de soldats putschistes a pris d'assaut l'hôtel où M. Erdogan passait des vacances en famille, à Marmaris (sud-ouest).
Selon M. Erdogan, les putschistes, qui avaient pour mission de le tuer ou de le capturer, sont arrivés peu après son départ de l'hôtel. Deux policiers assignés à la protection du président turc et restés à l'hôtel ont été tués dans la fusillade.
Les putschistes s'étaient ensuite cachés dans la campagne environnante et avaient été retrouvés après une battue de plusieurs jours. Le prédicateur Gülen, exilé aux Etats-Unis depuis la fin des années 1990, était jugé par contumace dans le cadre de ce procès.
L'audience de mercredi a été délocalisée à la chambre de commerce et d'industrie de Mugla, plus spacieuse que le tribunal, a indiqué l'agence Anadolu, ajoutant que le bâtiment avait été inspecté par des unités canines et que des tireurs d'élite avaient été postés sur les toits des bâtiments voisins.
Le procès, qui s'est ouvert en février, s'est déroulé dans une ambiance très tendue, avec des manifestants réclamant à chaque audience le rétablissement de la peine de mort pour les accusés. Après la tentative de putsch, les autorités turques ont lancé une riposte implacable, traquant inlassablement les partisans présumés du prédicateur Gülen.
Des purges d'une ampleur sans précédent ont notamment été lancées pour "nettoyer" les institutions qui, selon le gouvernement turc, ont été infiltrées par la mouvance güléniste. Depuis juillet 2016, quelque 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 140.000 limogées ou suspendues.
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Mer 4 Oct 2017 - 18:12
jf16 a écrit:
Citation :
Turquie/putsch: prison à vie pour 34 personnes qui devaient "tuer Erdogan"
AFP 04/10/2017
Un tribunal turc a condamné mercredi à la prison à vie 34 personnes reconnues coupables d'avoir tenté d'assassiner le président Recep Tayyip Erdogan lors du putsch manqué du 15 juillet 2016, ont rapporté les médias.
Un tribunal de Mugla (sud-ouest) a condamné 34 personnes à la prison à vie, dont l'ex-général de brigade Gökhan Sönmezates, désigné comme le chef du groupe de putschistes ayant pour mission de "capturer ou tuer" M. Erdogan, selon les chaînes d'information NTV et CNN-Türk.
Le tribunal a par ailleurs acquitté un ancien militaire et dissocié du procès les dossiers de trois prévenus, dont le prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'être le cerveau du coup de force, ce que nie l'intéressé. Il s'agit du plus important des procès ouverts à travers la Turquie après la tentative de coup d'Etat qui a fait quelque 250 morts, hors putschistes.
Dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, alors que les putschistes tentaient de s'emparer des centres du pouvoir à Istanbul et Ankara, un commando de soldats putschistes a pris d'assaut l'hôtel où M. Erdogan passait des vacances en famille, à Marmaris (sud-ouest).
Selon M. Erdogan, les putschistes, qui avaient pour mission de le tuer ou de le capturer, sont arrivés peu après son départ de l'hôtel. Deux policiers assignés à la protection du président turc et restés à l'hôtel ont été tués dans la fusillade.
Les putschistes s'étaient ensuite cachés dans la campagne environnante et avaient été retrouvés après une battue de plusieurs jours. Le prédicateur Gülen, exilé aux Etats-Unis depuis la fin des années 1990, était jugé par contumace dans le cadre de ce procès.
L'audience de mercredi a été délocalisée à la chambre de commerce et d'industrie de Mugla, plus spacieuse que le tribunal, a indiqué l'agence Anadolu, ajoutant que le bâtiment avait été inspecté par des unités canines et que des tireurs d'élite avaient été postés sur les toits des bâtiments voisins.
Le procès, qui s'est ouvert en février, s'est déroulé dans une ambiance très tendue, avec des manifestants réclamant à chaque audience le rétablissement de la peine de mort pour les accusés. Après la tentative de putsch, les autorités turques ont lancé une riposte implacable, traquant inlassablement les partisans présumés du prédicateur Gülen.
Des purges d'une ampleur sans précédent ont notamment été lancées pour "nettoyer" les institutions qui, selon le gouvernement turc, ont été infiltrées par la mouvance güléniste. Depuis juillet 2016, quelque 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 140.000 limogées ou suspendues.
Ils ont étaient condamné à la prison à vie x 4. Chacun des condamnés devra mourir 4 fois avant de sortir de prison. La Turquie applique des peines de prisons record, allant d'une centaine d'années à des milliers d'années.
Citation :
Le parquet turc a requis, ce mardi, deux peines de prison à vie ainsi que 1900 années supplémentaires de prison contre l'opposant turc Fethullah Gülen. Cette pratique, courante en Turquie et aux Etats-Unis, n'est pas applicable en France.
Citation :
Ainsi, en avril dernier, un enseignant avait été condamné à 508 ans de prison ferme pour des «abus sexuels» commis sur dix enfants. Quelques mois plus tôt, un pirate informatique avait, lui, écopé de 334 ans. «La Turquie s'est inspirée du modèle américain», nous confie l'avocat Francis Senyurek.
Invité Invité
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Sam 7 Oct 2017 - 12:00
La Turquie augmente les dépenses de défense et de sécurité de plus de 40% pour 2018 (augmentation de 9 milliards $ sur un an) en atteignant 110 milliards de livres turques (~31 milliards $). Augmentation de plus de 80% pour le fond de recherche de l'industrie militaire en Turquie (18 milliards livres turques = ~ 5 milliards $). +40.9% pour le ministère de la défense (11.5 milliards $ pour 2018).
Reconstituion numérique d'Istanbul (anciennement Byzance-Nova Roma-Constantinople), capitale de l'empire Romain d'Orient vers 1200.
Invité Invité
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Mar 10 Oct 2017 - 16:48
Pendant la visite d'Erdogan en Ukraine. Ce dernier confirme que la Turquie ne reconnaîtra jamais l'annexion de la Crimée par la Russie. La même occasion la Turquie vend à l'Ukraine des systèmes de communication militaires d'Aselsan pour 43 millions $.
La Turquie décide de suspendre les demandes de visas turcs pour les citoyens US.
Citation :
Turquie: Erdogan annonce le boycott de l'ambassadeur américain
Les dirigeants turcs ne recevront plus l'ambassadeur des Etats-Unis en Turquie, a indiqué aujourd'hui le président Recep Tayyip Erdogan, alors que les relations entre Ankara et Washington traversent un pic de turbulences. "Nous ne le voyons plus comme le représentant des Etats-Unis en Turquie", a déclaré M. Erdogan lors d'un déplacement à Belgrade, ajoutant que l'ambassadeur américain John Bass, muté à Kaboul, ne serait pas reçu par le gouvernement turc pour sa tournée d'adieu avant de quitter Ankara dans les prochains jours. » Lire aussi - Guerre des visas entre les États-Unis et la Turquie
Les relations entre la Turquie et les Etats-Unis, deux pays partenaires au sein de l'Otan, connaissent de fortes tensions depuis l'inculpation pour "espionnage", la semaine dernière, d'un employé turc du consulat général américain à Istanbul. L'employé en question est accusé par la justice turque d'être lié au prédicateur en exil aux Etats-Unis Fethullah Gülen, désigné par Ankara comme le cerveau de la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016.
En réaction à son arrestation, l'ambassade des Etats-Unis à Ankara a annoncé dimanche la suspension de l'essentiel des services de délivrance des visas dans les missions diplomatiques américaines en Turquie. Ankara a pris une mesure similaire. "Si l'ambassadeur américain a pris cette décision de son propre chef, alors les dirigeants des Etats-Unis ne devraient pas le maintenir en poste une minute de plus. Ils devraient lui dire +Qui t'a autorisé à brouiller les relations entre la Turquie et l'Amérique de la sorte+?" a déclaré M. Erdogan.
Il a également défendu l'arrestation de l'employé turc du consulat américain à Istanbul, affirmant que la police turque avait récolté des éléments prouvant que "quelque chose se tramait" là-bas. Un autre employé turc du même consulat est par ailleurs sous le coup d'une convocation de la justice turque dans le cadre d'une enquête sur la mouvance du prédicateur Gülen.
"Il faut que les Américains se posent cette question: comment ces agents ont-ils fait pour infiltrer leur consulat à Istanbul?", a déclaré Erdogan. Cette spectaculaire crise des visas survient après des mois de dissensions liées, notamment, à des désaccords sur la Syrie, l'inculpation de gardes du corps du président turc ayant malmené des manifestants à Washington et la présence aux Etats-Unis de Gülen, dont Ankara réclame l'extradition.
Guerre des visas entre les États-Unis et la Turquie
L'ambassade américaine à Ankara a annoncé dimanche soir la suspension immédiate de la délivrance de visas - hors immigration - dans toutes les missions diplomatiques américaines en Turquie. L'ambassade turque à Washington a pris des mesures encore plus restrictives en représailles.
La première élève militaire voilée intègre l'école militaire ,une première depuis son interdiction dans l'armée,
Il devraient aussi autoriser la barbe, la moustache, les piercing et les tatouages (très répandu en Turquie)..
Invité Invité
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Mar 10 Oct 2017 - 18:11
On oubli souvent, mais c'est en Turquie qu'on érigea le premier temple connu à ce jour et ce pays fut un bastion du paganisme gréco-romain puis de la religion de Mithra (religion des Légionnaires Romains) et le mot chrétien fut inventé en Turquie, ainsi que les conciles qui ont façonné le Christianisme actuel et les grands personnages, comme Paul de Tarse, Saint-Nicolas, les 7 dormants (Ashab Al-Kayf) etc sont nés dans l'actuel Turquie ou lieu de décès de Maryam, de l'apôtre Jean et Philippe.. La Turquie regorge de tombeaux d'une centaine de Sahabas et le lieu de naissance de plusieurs shouyoukh dont le plus connu fut Ibn Taymiyya. Sans oublier la Turquie héberge des grands personnages historiques, comme Hannibal Barca, Crassus, Midas, Gordias, etc...
Notre pays abonde par sa richesse historique.
Citation :
Des archéologues ont découvert la tombe du Père Nöel en Turquie
Des archéologues sont sur le point de résoudre l’un des plus grands mystères de l’histoire. Ils pensent avoir découvert en Turquie la tombe de Saint Nicolas, inspirateur du Père Noël et de Santa Claus. Le magazine Newsweek révèle ainsi qu’une tombe quasi-intacte a été découverte dans une crypte, jusque-là inaccessible, dans une église du district de Myre, au sud-ouest de la Turquie.
C’est dans la province d’Antalya que des archéologues ont accumulé des indices qui laissent penser qu’il s’agit bien de la tombe de ce saint chrétien du IVe siècle, emmurée sous une église.
Les chercheurs, grâce à des scanners, ont découvert une cavité, semblant indiquer la présence d’un mausolée souterrain. « Le tombeau sous l’église semble en bon état. Normalement, il n’a pas été endommagé par nos opérations. Il est difficile d’accès car de gros blocs de pierre et des mosaïques le recouvrent. On va devoir les extraire du sol », a expliqué au Hurriyet Daily News Cemil Karabayram, directeur des services de protection du patrimoine de la province d’Antalya.
« Nous allons creuser à cet endroit et peut-être allons-nous découvrir la dépouille intacte de Saint Nicolas », a confié Cemil Karabayram à Ouest-France.
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Ven 13 Oct 2017 - 9:23
La Turquie négocie avec la Russie pour l'achat du S-500 dit Erdogan.
jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Ven 13 Oct 2017 - 15:25
Citation :
L'armée turque se déploie dans la province rebelle d'Idleb
Une base militaire à Atmeh, à Idleb, le 11 octobre 2017. AFP / Omar Haj Kadour
Syrie Selon le quotidien Hürriyet, le convoi militaire turc est constitué d'une trentaine de véhicules blindés et d'une centaine de soldats, dont des membres des forces spéciales.
OLJ/AFP 13/10/2017
La Turquie a déployé des dizaines de soldats et des blindés dans la province syrienne d'Idleb pour commencer à y instaurer une zone de désescalade visant à mettre fin aux combats dans cette région contrôlée par des jihadistes.
Ce déploiement d'Ankara semble également viser à empêcher l'expansion dans le nord de la Syrie de milices kurdes soutenues par les Etats-Unis, mais considérées par la Turquie comme des groupes "terroristes".
"Le (jeudi) 12 octobre, nous avons entamé les travaux d'installation des postes d'observation" dans la province d'Idleb, a indiqué vendredi l'état-major turc dans un communiqué. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé peu après l'entrée en Syrie de "nos forces armées, avec l'Armée syrienne libre", nom donné par Ankara à une faction rebelle.
Cette opération survient en plein réchauffement des relations entre la Turquie, soutien des rebelles, et la Russie, parrain du régime syrien, qui ont négocié avec l'Iran un accord à Astana, capitale kazakhe, prévoyant quatre zones de désescalade en Syrie, dont une à Idleb. L'armée turque avait lancé le 8 octobre une mission de reconnaissance en vue d'établir des postes d'observation pour instaurer la zone de désescalade à Idleb. L'état-major indique d'ailleurs mener son opération "suivant les règles d'engagement négociées à Astana".
Selon le quotidien Hürriyet, le convoi militaire turc, constitué d'une trentaine de véhicules blindés et d'une centaine de soldats, dont des membres des forces spéciales, est arrivé à Idleb dans la nuit de jeudi à vendredi. Le convoi est notamment constitué de chars, de véhicules de transport de troupes et d'engins de chantier comme des excavatrices, selon des images de l'armée transmises aux médias.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait annoncé tard jeudi soir l'entrée des forces turques dans la province d'Idleb, en vue d'un "déploiement" dans le nord-ouest de la Syrie.
Contenir les YPG Selon les médias turcs, l'accord négocié à Astana prévoit notamment l'installation par la Turquie de 14 postes d'observation dans lesquels seront déployés jusqu'à 500 soldats au total, dans la province d'Idleb.
Le président turc Erdogan avait annoncé la semaine dernière le lancement d'une nouvelle opération à Idleb, province en grande partie contrôlée par Tahrir al-Cham, une coalition jihadiste composée essentiellement de l'ex-branche d'el-Qaëda dans le pays. Mais selon l'OSDH, les troupes turques ont été escortées jeudi soir par des éléments de Tahrir al-Cham, ce qui semble indiquer que le déploiement turc se fait en coordination avec le groupe qui avait déjà accompagné une mission de reconnaissance d'Ankara cette semaine.
Idleb est la seule province dans le nord-ouest syrien à échapper au régime de Bachar el-Assad et de nombreux rebelles s'y étaient repliés après la reprise d'Alep par les forces pro-Damas, l'an dernier. Alors que la guerre syrienne s'éternise, la Turquie semble désormais plus préoccupée par les activités des milices kurdes YPG dans le nord de la Syrie.
L'un des objectifs du dernier déploiement turc semble vouloir dissuader toute velléité d'expansion des YPG depuis leur canton d'Afrine, dans le nord de la Syrie. "Les forces turques ont commencé à entrer en territoire syrien et à déployer des postes d'observation (...) pour protéger la région des bombardements et couper la voie aux séparatistes" kurdes, a déclaré sur Twitter Moustafa Sejari, un haut responsable du groupe rebelle Liwa al-Moutassem, qui doit participer à la nouvelle opération d'Ankara.
Les YPG sont soutenues par les Etats-Unis pour combattre le groupe Etat islamique (EI), mais Ankara considère ces groupes kurdes comme l'extension en Syrie des séparatistes kurdes du PKK qu'elle combat dans le sud-est de la Turquie depuis 1984.
La Turquie a lancé l'année dernière une offensive d'ampleur dans le nord de la Syrie, visant à la fois l'EI et les YPG. Ces derniers ont d'ailleurs réagi au dernier déploiement de troupes turques en accusant Ankara de les cibler. "La Turquie n'est pas du tout intéressée par Idleb, mais par un siège d'Afrine (qui) pourrait déclencher le feu d'une nouvelle guerre dans la région", ont déclaré les YPG sur leur compte Twitter.
Le conflit en Syrie a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés depuis son déclenchement en mars 2011.
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Sujet: Re: TURQUIE : Economie, politique, diplomatie... Dim 15 Oct 2017 - 17:27
Citation :
L'armée turque poursuit son déploiement dans le nord de la Syrie
Reuters 15/10/2017
L'armée turque poursuit son déploiement dans la province d'Idleb dans le nord de la Syrie en y installant des postes d'observation dans le cadre d'une mission de contrôle des milices kurdes, rapportent rebelles et témoins sur place.
Un premier convoi composé d'une trentaine de véhicules a franchi la frontière au poste de Bab al-Hawa jeudi soir pour gagner la province d'Idleb.
La Turquie a expliqué que ce déploiement militaire entrait dans le cadre d'une mission d'observation des milices kurdes conformément à l'accord dit de "désescalade" conclu le mois dernier avec l'Iran et la Russie.
Samedi, la Syrie a exigé le retrait immédiat des troupes turques, jugeant que leur présence constitue "une agression flagrante" et une violation des conventions internationales.
Au moins quatre convois ont été vus entrer en Syrie depuis jeudi soir et "près de 200 soldats (turcs) sont maintenant stationnés dans des zones séparant les groupes kurdes de ceux de l'opposition", a expliqué dimanche un conseiller militaire de l'Armée syrienne libre (ASL), Ibrahim al-Idlibi.
Des hommes du génie équipés de bulldozers travaillent jour et nuit à l'installation de fortifications et de postes d'observation, rapportent des témoins.
Par sa présence militaire dans ce secteur de Syrie, Le gouvernement turc cherche à assurer la sécurité de sa frontière sud, à la fois contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et contre les milices kurdes qui contrôlent la majeure partie de la zone frontalière côté syrien.
Le plan de désescalade conclu à Astana au Kazakhstan ne concerne pas certains groupes jihadistes comme la puissante alliance Tahrir al-Cham qui contrôle des territoires dans la province d'Idleb et dans le nord-ouest de la Syrie.
Les troupes turques ont pris position près du chateau Samaan, dans les montagnes de Cheikh Barakat, une zone surplombant un territoire tenu par les rebelles.
Les Turcs veulent aussi aller dans le canton d'Afrin contrôlé par les milices kurdes des Unités de protection du peuple (YPG).
Ces groupes combattants constituent le fer de lance des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de rebelles syriens soutenue par les Etats-Unis qui a enregistré de nombreux succès dans la guerre contre les jihadistes de l'EI.
La Turquie entend empêcher les YPG d'établir une continuité territoriale entre le canton d'Afrin et d'autres zones que les Kurdes contrôlent dans le nord-est de la Syrie.
Ibrahim al-Idlibi a précisé que les Turcs allaient "établir des positions jusqu'à 40 km à l'intérieur de la province d'Idleb, comme convenu".
L'objectif est de pouvoir contrôler une bande de territoire s'étendant de Bab al-Hawa jusqu'à la ville de Jarablous, à l'ouest de l'Euphrate, et vers le sud jusqu'à celle de Bab.