messages : 3183 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Diplomatie marocaine - Relations internationales Ven 27 Jan 2017 - 20:44
Rappel du premier message :
Citation :
L’étrange courrier apocryphe ougandais qui laisse perplexe la diplomatie marocaine
Yoweri Museveni, président dictateur de l'Ouganda depuis 30 ans a été guérillero marxiste. AFPYoweri Museveni, président dictateur de l’Ouganda depuis 30 ans a été guérillero marxiste. AFP
Une lettre non authentifiée attribuée au président Yoweri Museveni a atterri sur le bureau de Nasser Bourita, ministre délégué aux Affaires étrangères. Elle fait part d’une invitation adressée au roi Mohammed VI à se rendre à Kampala et annonce une visite imminente « d’émissaires spéciaux » ougandais à Rabat. Intermédiation secrète ou tentative d'escroquerie ?
c est a dire? tu peux developper avec des chiffres et une synthese (budget, personnel, etude comparatif avec d autres pays) et j espere que en meme temps tu vas nous faire une comparaison avec les metiers dont le personnel beneficie de la gratuite des etudes c est a dire tous les metiers. Sinon epargne nous des commentaires sans fondements. fin du HS
_________________ Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.
Fahed64 Administrateur
messages : 25526 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Voila pourquoi nous pouvions et avions raison de considerer le rendu de la CJUE comme une victoire pour nous.
http://www.lemag.ma/le-maroc-comment-chasser-lintrus/ a écrit:
Le Maroc a retrouvé sa famille, comment chasser l’intrus ?
....
Maintenant concernant la RASD qui siège illégalement dans l’Union africaine ; s’agit-il d’un membre de la famille que l’on doit exclure ou bien ce n’est pas un membre de la famille et auquel cas, il faut lui réserver un autre traitement?
Si on considère que la RASD est un état on peut réfléchir sur son mode d’exclusion qui est donné par un article de Jeune Afrique du 20/ 07/2016 « Pour exclure un Etat membre, l’Acte constitutif de l’Union africaine a prévu deux moyens, et deux moyens seulement. Le premier est indiqué dans son article 30 : il stipule que « les gouvernements qui accèdent au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels ne sont pas admis à participer aux activités de l’Union ». Sont visés, bien sûr, les auteurs de coups d’Etat. Cet article a déjà permis de suspendre la Mauritanie après le coup d’Etat de 2008, mais aussi la Guinée après la prise du pouvoir par Moussa Dadis Camara, l’Egypte du maréchal Sissi ou plus récemment le Burkina Faso, après le putsch du général Diendéré. Difficile, en l’occurrence, de l’appliquer à la RASD (République arabe sahraouie démocratique), qui siège au sein de l’UA depuis sa création. Le second est décrit dans l’article 31 : il s’agit des modalités, pour un Etat, pour quitter volontairement l’UA. Mais il reste une troisième manière, plus détournée : il faut modifier le texte fondateur. Selon son article 32, tout Etat peut soumettre des propositions d’amendement ou de révision de celui-ci. La Conférence de l’Union, l’organe suprême de l’UA, dispose alors d’un an pour les examiner. Et c’est cette conférence des chefs d’Etat qui a le pouvoir de les adopter, soit par consensus, soit à la majorité des deux tiers, c’est-à-dire 36 Etats, huit Etats de plus que les signataires de la motion de Kigali. Enfin, une dernière étape doit être franchie, en rassemblant là aussi une majorité des deux tiers : la ratification par l’ensemble des Etats membres. Avec une précision d’importance : cette ratification doit être faite « conformément à leurs procédures constitutionnelles respectives ».
Or dans le cas de la RASD, il ne s’agit pas d’un état voici pourquoi. Tous les étudiants de première année de droit apprennent ce qu’on appelle « les éléments constitutifs d’un état » et qui sont au nombre de trois. Sans un de ce éléments un état n’a aucune existence juridique. Ce sont un territoire, une population et une souveraineté.
A cet effet, le territoire du Sahara qui fait partie du territoire marocain est sous administration de l’état marocain, la population est sous une administration de l’état marocain quant à la souveraineté, la RASD n’a aucune souveraineté au Sahara. C’est ainsi que pour se pourvoir en justice, la RASD- qui n’est pas reconnu comme état par le droit international comme nous l’avons expliqué- a recours au Polisario en justice. Cela a été le cas dernièrement lors du recours devant la Cour de Justice Européenne. En rejetant le recours cependant, cette juridiction a dénié aussi au Polisario le droit de représenter le Sahara et ce dans des termes clairs et sans ambiguïté en concluant son arrêt comme suit :
« 133 Dès lors, sans qu’il soit besoin d’examiner le surplus de l’argumentation par laquelle le Conseil et la Commission contestent la recevabilité du recours, il doit être considéré que le Front Polisario ne peut en tout état de cause pas être regardé, compte tenu des arguments qu’il invoque, comme ayant qualité pour agir en annulation de la décision attaquée.
134 Par voie de conséquence, le recours doit être rejeté comme étant irrecevable. »
En conséquence, puisque cette entité appelé RASD n’a pas la qualité d’état et n’est pas reconnue sur le plan international n’étant pas membre de l’ONU ou de ses organisations spécialisées notamment, il faut revenir ce qui a amené le Maroc à quitter l’OUA. N’étant pas un état, la RASD n’a aucune capacité juridique ou effective pour appliquer les décisions ou résolutions de l’Union Africaine; elle n’a donc pas le droit de siéger à l’Union Africaine. Ainsi au titre de l’article 13 de la charte de l’Union Africaine par exemple et bien qu’en étant membre, la RASD est dans l’incapacité juridique et effective d’appliquer les décisions prises au sein de Conseil Exécutif dans lequel elle est membre au même titre que les autres membres de l’Union Africaine.
Donc de mon point de vue, il faut que notre diplomatie développe ces éléments juridiques et d’autres pour mettre à l’écart une entité qui n’existe que comme slogan et non comme état. Parallèlement notre présence diplomatique, économique et financière, sociale et humaine en Afrique sous l’impulsion du souverain doit être poursuivie car ni Alger à plus forte raison sa création la RASD n’ont rien à apporter à l’Afrique.
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""Qu'importe que je sois de mauvaise foi puisque je lutte pour une cause juste. Qu'importe que je lutte pour une cause injuste puisque je suis de bonne foi""
“L'histoire n'est que la géographie dans le temps, comme la géographie n'est que l'histoire dans l'espace.”
mourad27 Modérateur
messages : 8006 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
"je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme " Hassan II 1996
En esperant que nos entreprises et nos consultants ne leurs construiront pas une Tamesna bis (ou l'autre "ville nouvelle" pret de Marrakech). Ils vont leur construire la ville mais oublier de construire les stations de police ou un departement pour la gestion des detritus.
Alors soit ils feront du beau boulot et dans ce cas les marocains les accuseront de traiter les projets des étrangers mieux que ceux de leur concitoyens ; Ou ils referont les mêmes dégâts et dans ce cas ils perdront leur image à l'extérieur ! Je penche plutôt pour le premier scénario ils vont perfectionner leur travail là-bas et dans ce cas nous connaîtrons leur vrai visage hypocrite
mourad27 Modérateur
messages : 8006 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
"je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme " Hassan II 1996
Le Maroc accompagnera le Soudan du Sud dans la restructuration du secteur hydro-agricole (ministre)
Le Maroc accompagnera l’Etat du Soudan du Sud dans la restructuration du secteur hydro-agricole dans ce pays, a assuré le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch. Le Soudan du Sud regorge d’énormes potentialités à même de permettre la mise à niveau de son secteur agricole et de vastes terres, dont 4 pc est exploité.
MAP
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"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
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mourad27 Modérateur
messages : 8006 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
"je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme " Hassan II 1996
PGM Administrateur
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
l'algerie joue toujours la partie d'une manière classique (tout comme pendant le conflit armé) on pousse les autres et et surveille de loin je crois bien meme que zuma est plus indulgent vis a vis du Maroc qu'alger peut etre meme que l'arrivée du Maroc pour zuma c est une manière de mettre la pression sur alger pour s'investir d'avantage ou faire d'avantage de concessions
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Citation :
"je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme " Hassan II 1996
WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
http://www.tsa-algerie.com/20170204/maroc-a-adhere-a-lua-concertation-france-etats-unis/ a écrit:
Le Maroc a adhéré à l’UA « en concertation avec la France et les États-Unis »
Le Maroc a adhéré à l’Union africaine sur « le conseil » de ses alliés occidentaux et afin « agir de l’intérieur » pour défendre ses intérêts et les intérêts de ses partenaires, estime le président du MSP, Abderrazak Makri, sur sa page Facebook.
« Certaines lectures superficielles présentent l’adhésion du Maroc à l’Union africaine comme une déroute et une reconnaissance humiliante du Sahara occidental, alors que ce n’est pas le cas », analyse le chef du MSP.
Pour lui, le royaume a adhéré à l’Union africaine pour pouvoir « agir de l’intérieur », après avoir étendu « son influence » en Afrique par « le biais des relations bilatérales, en précisant que Mohamed VI a effectué « 46 visites dans 25 États africains ».
« Il n’est pas possible d’imaginer que le Maroc a décidé de retourner à l’UA après 32 ans d’absence sans aucune consultation et coordination avec les alliés occidentaux en France et aux États-Unis », affirme M. Makri, qui pointe la « qualité des relations entre le Maroc et l’adjoint du secrétaire d’État américain aux affaires africaines John-Peter Pham qui a été désigné par Donald Trump ».
« C’est un ami du Maroc. Il entretient des relations exceptionnelles avec les ministres marocains de l’Industrie et de l’économie », affirme Makri, qui anticipe un rôle important du Maroc au sein de l’Union africaine.
« Nous allons voir que le Maroc va jouer un rôle important au sein de l’Union africaine pour ses intérêts et pour les intérêts de ceux qui lui ont conseillé d’y revenir. Nous avions réalisé l’unité de l’Afrique du nord, comme le stipule la déclaration du 1er novembre, on aurait pris la tête de l’Afrique tout entière ».
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""Qu'importe que je sois de mauvaise foi puisque je lutte pour une cause juste. Qu'importe que je lutte pour une cause injuste puisque je suis de bonne foi""
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PGM Administrateur
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Exclusif : les documents présentés par les adversaires du Maroc pour contrer son retour à l’UA
Le Nigeria fait donc parti du groupe de pays... Esperons que comme le Soudan du Sud, son nom y a été inscrit sans pour autant qu'il ait donné son approbation à une telle requête.
bradli23 Colonel
messages : 1855 Inscrit le : 27/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Exclusif : les documents présentés par les adversaires du Maroc pour contrer son retour à l’UA
Le Nigeria fait donc parti du groupe de pays... Esperons que comme le Soudan du Sud, son nom y a été inscrit sans pour autant qu'il ait donné son approbation à une telle requête.
je ne pense pas que le Nigéria aurait demandé un tel avis. le 25 janvier ce pays a réitéré son souhait que le Maroc réintègre l'UA sans réserve, le Roi M6 a fait des visites royales à des pays qu'on savait d'avance qu'ils allaient nous aider dans notre démarche. (Nigéria, Éthiopie, .. et le soudan du sud après notre adhésion...) donc cette demande porte la signature de l’Algérie qui croyait que le Nigéria faisait encore partie de son axe, mais les temps changent , comment justifier que le Nigéria signe des projets avec le Maroc dont celui du Gazoduc pour lui faire un faut bond après, Le Nigéria ne s'est pas exprimé ou justifié sur cette fraude pour ne pas froisser le camp d’Alger et Pretoria, et parce que le Maroc à gagné le pari. donc, notre retour va dans l'avenir mettre en échec les tentatives d’Algérie de réaliser des mauvais coup. s'ils ont réussi il y 33 ans, ce n'est pas pareil maintenant. il faut avouer aussi que la chute des cours du pétrole et l'état de santé de leur momie nous a beaucoup aidé.
BOUBOU General de Division
messages : 4848 Inscrit le : 07/08/2008 Localisation : en territoire hostile Nationalité : Médailles de mérite :
...preuve s'il en faut que certains membres de l'UA sont pourris jusqu'à la moelle! Il faut assenir cela.
voyez le vrai visage de l'Algérie. Ces traîtres vont chialer a la moindre sortie du Maroc. Il ne faut pas être pressé d'ouvrire la frontière.
Je crois que ce n'est pas une option pour M6. Il vient tout simplement de débrancher l'UMA lors de son discours alors les frontières .....
Après avoir sorti Hammouchi de l'ombre pour le mettre au devant de la scène et l'excellent boulot qu'il fait, M6 vient de sortir l'homme des dossiers au sein du MAEC , Bourita, pour le mettre au devant de la scène (le nouvel inspecteur général des FAR suit la même logique je pense....). C'est un adepte de la ligne dur (à l'origine du bras de fer avec l'UE, l'ONU ...) et un homme de dossiers qui va en faire souffrir plus d'un...
Entretien avec ledesk: ledesk.ma
Citation :
« Les quelques reconnaissances glanées ici et là dans un contexte de Guerre froide – désormais révolu – ne résisteront pas à la force du droit et à l’avancée inéluctable de la légalité internationale, ni à la détermination du Royaume du Maroc à mettre fin à cette supercherie »
Citation :
« Par leur fragilité et leur opportunisme mal placé, les faux arguments par lesquels ils tentent désespérément de récupérer à leur avantage l’admission du Maroc à l’UA, ne sont que le signe manifeste de leur désarroi devant la percée inéluctable réalisée par le Maroc en Afrique et au sein de l’UA. Leurs déclarations soulignent, de la manière la plus parlante, leur impuissance devant l’accueil triomphal réservé à Sa Majesté le Roi, au sein de l’Union Africaine ».
Citation :
« Est-ce que l’Algérie reconnait Israël du seul fait qu’elle siège à l’ONU à ses côtés ? » D’ailleurs, l’Algérie ne siège-t-elle pas à la Banque Mondiale au même titre que le Kosovo, depuis l’admission de ce dernier en 2009 comme 186ème membre de l’Organisation ? « Pourtant, Alger ne manque aucune occasion pour rappeler qu’elle ne reconnait pas le Kosovo comme Etat indépendant »
_________________ “Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.” Albert Einstein.
Shugan188 Modérateur
messages : 5656 Inscrit le : 12/05/2015 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Nasser Bourita : pourquoi le Maroc n’a pas reconnu et ne reconnaîtra jamais la « RASD »
- Le Desk Ali Amar
Nasser Bourita, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, figure de la nouvelle doctrine diplomatique du royaume. BMZ
Des représentants du Polisario et leurs supporters algériens tentent d’entériner auprès de l’opinion publique l’idée que l’admission du Maroc à l’UA équivaudrait à une reconnaissance tacite de la « RASD » qui y siège encore. De retour d’Addis Abeba, le ministre délégué aux Affaires étrangères, cheville ouvrière de la nouvelle diplomatie royale, démonte pas à pas l’assertion dans une communication argumentée au Desk
Le Maroc a retrouvé son siège au sein de l’Union africaine lors du 28ème Sommet de l’organisation panafricaine à Addis Abeba après une bataille homérique contre ses adversaires que sont l’Algérie et l’Afrique du Sud notamment. Ce retour patiemment préparé par la diplomatie chérifienne découle d’une stratégie entamée dès l’accession au trône du roi Mohammed VI qui a placé l’Afrique au cœur de ses relations internationales dans un contexte mondial marqué par la fin du bipolarisme.
L’enjeu était de taille, le royaume ayant tourné le dos à l’OUA en 1984 après l’admission de la « RASD » lorsque les thèses tiers-mondistes portées par des régimes soutenus à bout de bras par le Bloc de l’Est, imposaient leur emprise sur de larges pans d’un continent miné par les crises politiques, le fracas des guerres et les affres du sous-développement.
Mais 33 ans plus tard, la donne a changé : une nouvelle génération de leaders africains affranchis des tutelles étrangères ont choisi une autre voie, ne s’inspirant ni de Moscou, ni de Washington et défendant un panafricanisme rénové et surtout « décomplexé » vis-à-vis des anciennes puissances coloniales européennes.
Dans ce contexte, le Maroc a musclé sa présence sur le continent, marquant de son influence tant politique, économique que culturelle de nombreux pays, d’abord auprès de pays avec qui il a partagé une histoire commune en Afrique de l’Ouest, et fait inédit, depuis peu auprès d’Etats d’Afrique de l’Est, à l’instar du Rwanda.
Pour Rabat, cette présence forte du Maroc en Afrique devait se concrétiser par un retour au sein de « la grande famille africaine ». Entretemps, l’OUA a cédé sa place à l’UA. Si la réadmission du royaume au sein de l’organisation ne pouvait faire de doute au vu du soutien massif à sa décision, sa technicalité en revanche devait être gérée au cordeau.
Une des questions lancinantes était de savoir si le Maroc allait siéger dans l’enceinte de l’UA aux côtés de ceux qui, n’ayant pas d’attributs d’Etat, ont pourtant statut de membre à part entière. Le Maroc a choisi la voie du pragmatisme, préférant dorénavant faire valoir ses droits de l’intérieur des instances panafricaines, qui des années durant ont constitué un terrain conquis pour ses adversaires.
Tout au long du processus, le Maroc a expliqué qu’il n’opposerait pas de conditions à son retour, mais n’a pas caché ses velléités, une fois pleinement de retour, à tout entreprendre pour exclure, ou tout du moins geler l’admission de la « RASD ».
Cela vaut-il aujourd’hui reconnaissance par le Maroc de ce membre en tant qu’Etat aux yeux de la communauté internationale ? Un non-sens à plus d’un titre
Interrogé sur les déclarations de certains représentants du Polisario, insinuant que le fait de siéger à l’Union Africaine en présence de la « RASD » impliquerait une reconnaissance de cette entité, le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita a affirmé au Desk qu’il s’agit-là « d’un non-sens du point de vue du droit international et de la pratique des Etats ». Pour lui, après les vaines tentatives de l’Algérie et de ses alliés de compromettre l’admission du Maroc, ceux-ci « tentent aujourd’hui de camoufler leur cuisant échec (…) dans une logique aussi fragile que maladroite ».
« La reconnaissance est un acte unilatéral et discrétionnaire, par lequel un Etat prend acte de l’existence d’un fait, État ou situation, et déclare expressément ou admet implicitement qu’il lui est opposable », développe le ministre. « C’est un acte éminemment souverain », poursuit-il, arguant du fait qu’un Etat n’est jamais obligé de faire acte de reconnaissance. « Un acte libre, qui dépend exclusivement de la volonté de l’Etat et de ses intérêts en somme », dit le ministre.
Nasser Bourita en veut pour preuve que sur les 193 membres de l’ONU, 85 ont librement choisi ne pas reconnaitre le Kosovo comme Etat, alors que 108 membres de l’Organisation l’ont reconnu explicitement, et de rappeler que 159 Etats membres de l’ONU ne reconnaissent pas la « RASD ».
Autre argument opposé : la reconnaissance n’est, d’ailleurs, ni obligatoire ni automatique, même quand il s’agit d’un membre de l’ONU. « Ainsi, la majeure partie des pays arabes ne reconnaissent pas Israël, bien qu’il soit membre de l’ONU », rappelle Bourita, qui insiste pour dire que dans les usages diplomatiques, celle-ci prend la forme d’un acte officiel et explicite sous forme de déclaration solennelle, de note verbale, d’établissement de relations diplomatiques ou de contacts officiels …. La nécessité préalable de la volonté de l’Etat
En technicien des relations internationales, le ministre poursuit son exposé en précisant que par essence, la reconnaissance ne peut se faire à l’insu de l’Etat. « Elle ne peut se concevoir en dehors de la volonté de l’Etat, en ce sens qu’un Etat ne reconnait que ce qu’il veut reconnaitre. La reconnaissance est, toujours, l’expression de sa volonté souveraine d’accepter un fait, de le tenir pour vrai ou réel, de l’admettre et d’en accepter les conséquences », dit-il à mots pesés.
De cette manière, « le fait pour un Etat de siéger dans une enceinte internationale en présence d’une entité non-reconnue, ne peut impliquer une reconnaissance par lui de cette entité », détricote-t-il, citant les pays arabes qui siègent à l’ONU en présence d’Israël, alors qu’ils ne la reconnaissent pas, « à l’exception de l’Egypte, de la Jordanie et de la Mauritanie », tient-il à préciser. A titre d’exemple, élargit-il, « il en est de même de l’Iran, dont la présence à l’ONU au même titre qu’Israël, n’implique aucune reconnaissance de sa part de l’Etat hébreu ! ». Bourita prend au mot l’Algérie
Poursuivant cette logique pas à pas, Bourita prend pour exemple les contradicteurs du Maroc, ceux-là mêmes qui tentent l’amalgame. Il est piquant de voir que « la situation est identique pour l’Algérie », relève Bourita, pays qui siège à l’ONU aux côtés d’Israël, mais lui refuse toujours sa reconnaissance. « Est-ce que l’Algérie reconnait Israël du seul fait qu’elle siège à l’ONU à ses côtés ? », fait mine de s’interroger le ministre ? A l’évidence, non, mais la démonstration par l’absurde est parfois nécessaire pour tordre le cou aux contre-vérités.
D’ailleurs, l’Algérie ne siège-t-elle pas à la Banque Mondiale au même titre que le Kosovo, depuis l’admission de ce dernier en 2009 comme 186ème membre de l’Organisation ? « Pourtant, Alger ne manque aucune occasion pour rappeler qu’elle ne reconnait pas le Kosovo comme Etat indépendant », martèle Bourita, multipliant à l’envi les cas qui terrassent les assertions d’Alger.
Selon le diplomate, réputé pour être un homme de dossiers implacable, et connu pour son obsession du détail aux dires de ses plus proches collaborateurs, dans le cas spécifique de la « RASD », « 34 Etats membres de l’Union Africaine – soit les deux-tiers des membres – lui refusent leur reconnaissance à ce jour. Parmi eux, 17 n’ont jamais reconnu cette entité », rappelle-t-il, citant de but en blanc, l’Egypte, le Gabon, le Cameroun, le Sénégal, la Centrafrique, la Côte-d’Ivoire et la Guinée. « Le fait que cette entité siège à l’UA n’y a jamais rien changé », pointe-t-il.
« Si le seul fait de siéger à l’UA au même titre que la « RASD » implique une reconnaissance de cette entité, alors pourquoi le Polisario ferait si grand cas de l’attitude – pourtant si peu crédible – d’un pays comme le Kenya, qui a rétabli sa reconnaissance en 2014, après l’avoir retirée en 2006 ? », se questionne de nouveau Bourita, avant de conclure que pour toutes ces raisons, « il est évident que l’argument ne se tient ni du point de vue du droit international, ni du point de vue de la pratique des Etats ». Siéger n’est pas reconnaître
Donc, pour le Maroc – et comme l’a souligné Mohammed VI dans son discours de Dakar, « le retour du Maroc au sein de sa famille institutionnelle continentale ne changera rien dans nos positions immuables concernant la marocanité du Sahara », complète le ministre sur le ton de la démonstration.
A la question de savoir si le Maroc allait se satisfaire de ce statu quo, Nasser Bourita se veut confiant et serein : « Non seulement le Maroc ne reconnait pas – et ne reconnaitra jamais – cette entité fantoche, mais il redoublera d’effort pour que la petite minorité de pays – notamment africains – qui la reconnaissent encore, fasse évoluer leur position dans le sens de la légalité internationale et des réalité géopolitique », dit-il tout de go. « Les quelques reconnaissances glanées ici et là dans un contexte de Guerre froide – désormais révolu – ne résisteront pas à la force du droit et à l’avancée inéluctable de la légalité internationale, ni à la détermination du Royaume du Maroc à mettre fin à cette supercherie », complète-t-il avec emphase.
Poursuivant dans sa lancée, Nasser Bourita tire au canon contre le Polisario et l’Algérie : « Par leur fragilité et leur opportunisme mal placé, les faux arguments par lesquels ils tentent désespérément de récupérer à leur avantage l’admission du Maroc à l’UA, ne sont que le signe manifeste de leur désarroi devant la percée inéluctable réalisée par le Maroc en Afrique et au sein de l’UA. Leurs déclarations soulignent, de la manière la plus parlante, leur impuissance devant l’accueil triomphal réservé à Sa Majesté le Roi, au sein de l’Union Africaine ».
L’Union Africaine, faut-il le rappeler ne dispose pas de mécanisme textuel d’exclusion d’un membre, sauf en cas de renversement de pouvoir par la force, justifiant par ailleurs des formes d’ingérence. La particularité du cas la « RASD » repose dans le fait que son admission en 1984 ne s’est pas conclue dans le respect des critères imposés aux Etats constitués, mais pour des contingences politiques et idéologiques. Dans ce sens, le Maroc fourbit déjà ses armes probablement pour parachever dans ce sens une majorité des deux-tiers, soit 36 Etats qui accepteraient d’enclencher une procédure spécifique à l’encontre de cet « intrus entré par effraction », comme se plaisent à dire les diplomates du royaume. Un chemin difficile qui justifie aujourd’hui une « forme de cohabitation de fait et provisoire », mais certainement pas une reconnaissance, nonobstant la propagande du camp adverse.
juba2 General de Division
messages : 6954 Inscrit le : 02/04/2008 Localisation : USA Nationalité : Médailles de mérite :
Je me permet un petit hors sujet qui est intéressent néanmoins et qui concerne un peu les relations extérieures de notre pays ! Je viens de quitter un amis tunisien avec lequel je suis très proche, pendant une discutions qu'on tenait sur le terrorisme, il me sort je cite "on sait très bien que c'est le Maroc qui est derrière l'attentat du bardot" face à mon scepticisme il ajoute que le Maroc est gagnant économiquement au niveau du tourisme si la Tunisie est cassée.
Ce discours qui en temps normal je n'y aurais pas prêté intention tellement il est ridicule et hors de sens m'a interpellé car ce n'est pas le seul tunisien qui pense ça, j'ai déjà entendu ce discours auparavant tenue par un invité du programme d'al jazeera "itijah al mo3akiss" ou ça parlait du conflit libyen et l'interlocuteur répondait que le Maroc soutient le chaos dans la région pour en tirer des bénéfices.
Alors bien sur je n'ai pas manqué de sortir des chiffres pour expliquer a mon cher amis tunisien que non seulement le tourisme stagne à 10 millions depuis des années mais qu'il a tendance à baisser à cause des attentats dans la région, rien a y faire il est tellement convaincu de son idée.
Je me dis que ceci explique pourquoi il y a un veto tunisien à notre encontre et pourquoi tous les pays arabe de la région nous voit d'un mauvais œille. D'ailleurs ils étaient les premiers à couvrir les événements qui ont suivi la mort de mohcin fikri et s'enthousiasmer pour la destruction de notre pays.
Bref plus rien à espérer de nos voisins kolhom msagin m mghorfa wa7da !
la video dont j'ai parlé à partir de la 42éme minute.
docleo Modérateur
messages : 2433 Inscrit le : 03/09/2008 Localisation : de garde Nationalité : Médailles de mérite :
le mec a le cervelet rongé par la propagande anti-marocaine qui existe en Tunisie et payée par Alger. Dieu merci tous les tunisiens ne sont pas si bête. Et s'il s'intéressait réellement au sujet, il saurait que le Maroc est autant impacté que la Tunisie quand des attentats ont lieu en Tunisie. Qu'il fasse un procès à l'Espage ou la Croatie qui eux ont réellement réccupéré les touristes qui se rendaient en Tunisie.
Ca va au-delà du tourisme, car il y a quelques temps, un journal algérien en ligne affirmait que le Maroc profitais de la faiblesse de la Tunisie pour capter les investisseurs. Ce n'est quand-même pas le Maroc qui a provoqué la révolution du jasmin?! ce n'est pas nomplus le Maroc qui a caser la Tunisie entre deux pays instables exportateurs de terrorisme?! ...
_________________ L'homme sage est celui qui vient toujours chercher des conseils dabord, des armes on en trouve partout.
feu Hassan II.
https://www.youtube.com/watch?v=AbjNQ_5QvgQ
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Comme bens.othman, j'ai connu pas mal de tunisiens durant mes années parisiennes et je peux témoigner qu'ils sont, pour la plupart (pas les filles ), mus par une espèce de complexe de supériorité, vis à vis des marocains. Ce genre de réactions, dans ce cas, est normal car se croyant supérieurs à nous, ils ne digèrent pas le fait que nous """réussissons""" et qu'eux ils ne cessent de sombrer.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.