messages : 3005 Inscrit le : 04/08/2014 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Économie marocaine Lun 12 Sep 2016 - 11:41
Rappel du premier message :
Citation :
Le groupe chinois Haite sur le site du futur complexe industriel et résidentiel près de Tanger
French.xinhuanet.com 2016-09-11 09:41:24 RABAT, 10 septembre (Xinhua) -- Une délégation de la société aéronautique chinoise Haite se trouve au Maroc pour les premières étapes logistiques du futur complexe industriel et résidentiel de Tanger (nord), a-t-on appris samedi auprès de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.
Le dossier a rempli toutes les conditions juridiques et administratives, précise-t-on. Cette visite s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d'accord signé entre le Maroc et Haite le 12 mai dernier à Beijing, rappelle un communiqué du Conseil de la région.
Selon le ministre marocain de l'Industrie, Moulay Hafid Elalamy, ce projet de 10 milliards de dollars s'étendra sur une superficie oscillant entre 1.000 et 2.000 hectares. Il pourra accueillir, outre de nombreuses entreprises, quelque 300.000 résidents.
La délégation chinoise a tenu vendredi plusieurs réunions techniques avec les acteurs concernés par le projet et visité les sites industriels de Tanger, notamment le complexe portuaire de Tanger Med et la zone d'Aïn Dalia, qui abritera le chantier de la cité industrielle.
Selon le communiqué du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, les parties concernées par ce projet d'envergure ont réitéré leur engagement à respecter les délais de réalisation prévus.
La délégation chinoise a salué les efforts déployés par les parties concernées par le projet. Celui-ci constitue un jalon important pour conforter davantage les relations économiques bilatérales, ainsi qu'un stimulateur d'investissement et de croissance économique pour le Maroc, d'autant plus que ce chantier s'érige en un nouveau modèle qui assure l'équilibre entre les dimensions économiques et sociales.
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 5 Oct 2016 - 7:51
http://www.usinenouvelle.com/article/mon-bilan-industriel-et-l-avenir-de-l-industrie-au-maroc-selon-moulay-hafid-elalamy.N446237 a écrit:
"Mon bilan industriel et l'avenir de l'industrie au Maroc", selon Moulay Hafid Elalamy
A l’approche des législatives du 7 octobre au Maroc, le ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy revient sur l’état des lieux de l’industrie au Maroc et son action gouvernementale depuis sa nomination en 2013.
A quelques jours des législatives, L’Usine Nouvelle a rencontré, à Casablanca, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie du Maroc depuis octobre 2013 au sein du gouvernement d'Abdelilah Benkirane depuis le ramaniement d'otobre 2013. L'ancien patron des patrons marocain (CGEM) et propriétaire du groupe de services Saham évoque son action et l'avenir de l'industrie au Maroc.
L'Usine Nouvelle : Dans quelques jours vous ne serez plus ministre de l’industrie, quel bilan tirez-vous de l’évolution de l'industrie marocaine et de votre action?
Moulay Hafid Elalamy : Ces dernières années, le Maroc a travaillé à développer et stabiliser sa crédibilité dans le domaine industriel. Ce n'est pas simple car si vous prenez le cas de l'aéronautique, les marchés se traitent sur 20 ans. Et un avionneur ne change pas tous les 15 jours de fournisseur. Vous ne pouvez pas prétendre faire partie de ce cercle fermé de fournisseurs au plan mondial, sans faire ses preuves. Aujourd’hui le Maroc est en quinzième position mondiale comme destination d'investissement pour l'aéronautique. Sommes-nous capables ou pas d’un saut qualitatif important pour jouer dans une autre ligue. Je pense que oui. Prenez l’automobile, les véhicules qui sortiront de la future usine PSA de Kenitra auront un moteur fabriqué au Maroc. Ce n'était pas imaginable au départ.
Vous avez mis en place une stratégie industrielle bâtie sur des « écosystèmes » ou clusters avec des engagements des industriels et des aides de l’Etat. Y a t-il des écosystèmes où c'est plus difficile ? J'observe d'abord leur succès. Ensuite évidemment. Qui trop embrasse mal étreint. Être capable de lancer les 49 écosystèmes d'un coup à la même vitesse n'est pas possible. Nous avons amorcer les écosystèmes où les entreprises se prennent en main. Les opérateurs automobiles ont été remarquables et ont été les premiers à emboiter le pas et à se restructurer en écosystème et ils en retirent le plus grand bénéfice. Dans l'aéronautique monter l’écosystème Boeing qui vient d’être dévoilé n'a pas été simple. Selon les secteurs la réactivité des fédérations n'est pas la même. C'est aussi le cas en France, je crois.
Cela semble bien fonctionner dans les secteurs de l'aéronautique et l'automobile, beaucoup moins dans d’autres secteurs. Pourquoi ? Ce n'est pas tout à fait ma perception. Regardez le textile. Nous avons accompagné les opérateurs avec cette stratégie d’écosystème pour enclencher l'implantation d’entreprises en amont. La Chine a aspiré une grande partie de l'industrie mondiale. Les fournisseurs de l'amont textile du fil du tissu des boutons des fermetures éclairs sont en grande majorité chinoise. Aujourd'hui, on constate que l'amont textile s'implante au Maroc. Ça change la vie des opérateurs de la confection. Ils retrouvent une compétitivité. Il fallait importer l'amont de Chine, acheter des quantités énormes, attendre 6 mois pour recevoir la marchandise sans flexibilité. Bref, dans le domaine de la confection il reste un avenir pour le Maroc et même d'autres pays. Comme président du patronat j'ai vu le textile de Tanger disparaitre en moins de 6 mois. Après j'ai vu Rabat qui avait comme client la Grande Bretagne disparaitre aussi. Face à la Chine [et la fin des quotas] nous avons essayé de résister à ce tsunami. Aujourd'hui je constate que des opérateurs chinois s'implantent au Maroc. C'était un secteur qu'on considérait perdu. C'est de moins en moins le cas. Regardez 50% de la production de Zara est réalisée au Maroc. Cette relocalisation va aussi être profitable à l'Europe.
Malgré des réussites, tout un pan de l'économie du Maroc a du mal à s'adapter comme dans les cas de la Samir, de Maghreb Steel. N’y t-il pas une dualité entre une industrie liées aux capitaux étrangers qui performe et une autre interne à la peine... Je n'ai pas votre lecture. En France aussi, il y a des faillites. Au Maroc, nous avons choisi une économie libérale, nos frontières sont ouvertes; si vous êtes compétitif et que le marché est porteur vous allez vous développer. Si vous êtes mauvais gestionnaire ou si vos facteurs clés sont moins bons que la compétition, vous allez aussi disparaitre. Maintenir des entreprises en survie de façon virtuelle ce n'est pas mon fort. Ce que j'aperçois au Maroc ? Beaucoup moins de faillites que dans les pays industrialisés. Et selon moi, il y a une dynamique industrielle incontestable dans notre pays. Lorsque vous dites que des entreprises marocaines ont peine à fonctionner, j'en vois moins que vous. Quand je constate la situation de Danone, Lesieur Cosumar, je vois des entreprises florissantes dans l'industrie. Le leader mondial de la sardine est marocain, c'est Sanam et il y en a des dizaines d'autres. Évidemment certains comme Maghreb Steel souffrent de subir des agressions. Mais elle fonctionne maintenant. Le management qui était familial a été professionnalisé et changé.
L’industrie intérieure au Maroc ne souffre-t-elle pas d’avantage que dans d'autres pays ? J'ai quelques difficultés à le croire connaissant les économies de quelques pays amis
Pourquoi est-ce si important de développer l’industrie au Maroc, pays traditionnellement tourné vers les services ou le tourisme ? Ecoutez, avant de devenir ministère, comme entrepreneur j'ai toujours été dans le secteur des services et, je vais vous faire une confidence, j'avais même une aversion au secteur industriel comme investisseur. Aujourd'hui je commence à être piqué par cet univers qui a du souffle et est totalement différent de son image passée. De plus, il est fondamental au niveau de l'emploi. Le succès économique de l’Allemagne tient à une forte tradition industrielle sans rien lâcher face à la Chine. Si je peux me permettre un commentaire il y a des opportunités pour la France aujourd'hui. De très grandes opportunités.
C'est à dire? Si vous regardez la Chine elle commence à toucher du doigt certains problèmes avec la demande de la population d’avoir un certain niveau de vie des conditions de travail et même des syndicats. Cela fait que le Maroc devient compétitif et même la France. D’ailleurs, le jeu de la France selon moi c'est de construire des écosystèmes intégrant des pays avoisinants au Maghreb pour constituer un système global multifonctionnel où les opérateurs français peuvent avoir un rôle central à jouer. Les plus intelligents l'ont déjà fait. Regardez l'automobile avec Renault et PSA mais aussi les centres d'appels. Ceux qui survivent sont ceux qui ont une partie délocalisée et une partie est localisée. Je pense qu'entre la France et le Maroc n'a pas été suffisamment mise en place la démarche intelligente et optimisée d'une vraie complémentarité.
Dans mon groupe [Saham], avec Arvato (centres d’appel), je l'ai fait entre la Maroc, la France et même certains pays d'Afrique de l'ouest.
Concernant la compétitivité de l'économie marocaine, l’éducation peu performante n’est-elle un gros handicap dans la mondialisation? Dans l'industrie non, l'éducation de base n'est pas un facteur limitant. Elle l'est davantage dans les services. Une éducation de base même moyenne complétée par une formation professionnelle permet de trouver des solutions d’employabilité. Cela a été notamment fait dans le textile, l'hôtellerie, l'automobile et l'aéronautique avec des écoles de formation dédiées par branche. La formation est un élément essentiel mais pas bloquant. Je vais vous dire, selon moi, il n y a aucun facteur limitant dans aucune économie, c'est une question de volonté et d'autonomie.
D'une période à une période, les facteurs de contraintes changent. Il faut faire en sorte que le facteur qui est limitant devient « digeste ». Quant aux entreprises, elles regardent avant tout leur coût total. Par exemple dans un pays consommateur l'énergie coûte plus cher que dans un pays producteur. Quand vous êtes en face d'opérateurs ils vous disent que tout va bien mais la logistique est impossible. Mais dès que vous faites la somme des facteurs vous vous retrouvez 20% moins cher sur l'ensemble des facteurs. Vous ne pouvez pas être compétitif sur tous les facteurs vus un par un. Il faut avoir en permanence les yeux rivés sur les coûts globaux.
Quels sont dans ce cas les points faibles du Maroc sur lesquels il faut agir ? Prenez un exemple. Le Maroc est plus cher qu'un pays producteur d'énergie et pour l'instant on n'y peut rien. Il n'est pas possible de décréter découvrir du pétrole demain matin. Voilà pourquoi il faut regarder les énergies renouvelables et voir si en combinant on peut arriver à l'autosuffisance. En revanche dans les ressources humaines, il est davantage possible de remédier aux lacunes en recourant aux offices de formation ou aux opérateurs.
Votre bilan est globalement positif? Au-delà de mon action depuis 3 ans, je constate que l'industrialisation au Maroc depuis une dizaine d'années est un modèle. Bien des pays pourraient s'inspirer de ce qui a été fait au Maroc dans le secteur industriel depuis le plan Emergence. Voilà un pays, le Maroc qui n'était pas industrialisé du tout et s'est pris en mains. Qui a défini une vision, une stratégie et qui délivre. Qui aurait dit que le Maroc deviendrait un opérateur dans l'aéronautique.
L'issue des élections demeure une inconnue totale, mais certains industriels aimeraient bien vous voir rempiler. Vous y êtes prêt? Avec cette fonction prenante et dans laquelle je me suis engagé totalement, je me suis retiré de la gestion de mon groupe, je dois m'y replonger. Propos recueillis par Pierre-Olivier Rouaud à Casablanca
L'industrie marocaine en dix dates clés depuis l'arrivée de Moulay Hafid Elalamy au gouvernement
- 10 octobre 2013 : Nomination du gouvernement Benkirane II dont Moulay Hafid Elalamy, opérateur économique et ancien président de la CGEM, au poste de ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Économie numérique
- 2 avril 2014 : lancement par le ministre du Plan d'accélération industrielle (PAI), création d'un Fonds de développement industriel (FDI) et de la stratégie des "Ecosystèmes" (clusters sectoriels). A ce jour une cinquantaine ont été créés.
- 15 janvier 2015 : La Cour d’appel de Casablanca prononce l’exequatur d’un arbitrage condamnant Ynna Holding à verser près de 20 millions d’euros au groupe Fives dans le cadre d’un litige commercial. Depuis Fives tente sans succès de faire saisir des actifs d’Ynna.
- 19 juin 2015 : PSA annonce l'installation d'une usine à Kénitra, un investissement de 557 millions d'euros suscitant ensuite une nouvelle vague d'arrivée d'équipementiers, dont Linamar dans les moteurs.
- Août 2015 : La raffinerie Samir est en dépôt de bilan.
- Décembre 2015 : Stelia Aerospace pose la première pierre de sa future usine à Midparc, un investissement initial de 40 millions d'euros
- 10 mars 2016 : Siemens décide d'investir 100 millions d'euros à Tanger dans une usine de pales d'éoliennes après avoir gagné avec Enel et Nareva un appel d'offres de 850MW.
- Avril 2016 : Création de l'Ecosystème Renault. Le constructeur vise 65% d'intégration locale sous 5 ans.
- 27 juillet : Présentation du Plan Maroc Numeric 2020
- 27 septembre 2016 : Annonce de l'écosystème Boeing avec la promesse par le groupe de 1 milliard de dollars de sourcing
RED BISHOP Modérateur
messages : 12296 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 5 Oct 2016 - 17:29
Merci pour cet interview bilan d'El Alamy, apparament il ne rempile pas au ministère.
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RadOne Capitaine
messages : 815 Inscrit le : 11/10/2009 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 5 Oct 2016 - 20:53
dommage j'aurais bien voulu qu'il rempile, il maitrisait bien ses dossiers et on sentait qu'il y avait une vrai impulsion sous son mandat.
Ichkirne Capitaine
messages : 826 Inscrit le : 19/08/2011 Localisation : Paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 7 Oct 2016 - 13:11
Citation :
Maroc : le FMI table sur une croissance de 4,8% en 2017
Alain Okpeitcha
A la veille des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), prévues du 7 au 9 octobre à Washington, le FMI a présenté dans son rapport publié le 4 octobre, ses prévisions de la croissance du Maroc pour l’année prochaine. Il table sur un taux de croissance de 4,8% en 2017, contre 1,8% en 2016.
Cette projection pour l’année prochaine (4,8%) de l’institution de Bretton Woods est légèrement supérieure au 4,5% prévue dans le projet de loi de finances 2017, et au 3,5% qu’avait prédit le Haut-Commissariat au Plan (HCP). En ce qui concerne l’estimation de l’année en cours (1,8%), ce taux est identique à celui prévu par la Banque africaine de développement (BAD), supérieur à celui de HCP (1,5%), de Bank Al- Maghrib (1,2%) et du Centre marocain de conjoncture (1,2%).
Cet optimisme qu’affichent les différentes institutions nationales et internationales, repose sur l’hypothèse d’une bonne année agricole. Selon Christine Lagarde, la patronne du FMI, le Maroc devrait devancer l’année prochaine ses voisins algérien (2,9%), tunisien (2,8%) et égyptien (4%).
messages : 2510 Inscrit le : 13/12/2010 Localisation : Casablanca Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mar 11 Oct 2016 - 0:04
On continue en Afrique de l'ouest en attendant de s'attaquer à l'afrique de l'est après la visite prochaine de SM :
Citation :
Côte d’Ivoire : le marocain Ciments de l’Afrique investit 20 millions d’euros à Bouaké
Après avoir annoncé au printemps dernier la construction d’une nouvelle cimenterie à Abidjan d’une capacité d’un million de tonnes, Ciments de l’Afrique (Cimaf) s’apprête à lancer une autre unité à Bouaké, au centre nord du pays, selon les informations de Jeune Afrique.
Après Abidjan, Bouaké : Anas Sefrioui, le patron marocain de Ciments d’Afrique (Cimaf), accélère en Côte d’Ivoire. Après avoir inauguré la deuxième ligne de production de sa cimenterie de Yopougon (Abidjan), il s’apprête à ouvrir une nouvelle unité à Bouaké, selon les informations de Jeune Afrique.
« Nous sommes en phase d’acquisition du foncier et nous lancerons aussitôt les travaux », nous confie une source du groupe cimentier africain, propriété du milliardaire marocain Anas Sefrioui. La future usine devrait coûter dans les 20 millions d’euros pour produire 350 000 de ciments pas an, ce qui ferait de Cimaf le premier producteur du pays avec 2,3 millions de tonnes de capacité installée. La région de Bouaké tend à devenir le nouvel eldorado des cimentiers : récemment, le géant nigérian Dangote y a annoncé une investissement de 150 milliards de F CFA.
En mars 2016, Anas Sefroui avait également fait savoir que son groupe était en cours de réalisation, depuis février dernier, d’une seconde cimenterie dans la zone portuaire de la ville de San Pedro pour un investissement de près de 35 milliards de F CFA (53,36 millions d’euros).
Également présent au Burkina Faso, au Gabon, en Guinée, au Ghana et au Cameroun, le cimentier marocain, qui lorgne aussi le Congo Brazzaville et le Mali, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin en Côte d’Ivoire dans le cadre d’un ambitieux programme de développement au sud du Sahara.
messages : 6691 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mar 11 Oct 2016 - 11:29
2 articles de la presse camerounaise sur le développement marocain en Afrique :
Citation :
Le Maroc joue dans l’axe central du commerce intra-africain
[Africa Diligence] Chez Knowdys Consulting Group, leader du conseil en intelligence économique en Afrique subsaharienne, les analystes considèrent que le positionnement du Maroc en tant que hub régional est une réalité qui repose sur au moins quatre éléments concrets : l’histoire, la géographie, la diplomatie économique et le commerce.
« Au plan historique, argument Guy Gweth, fondateur de Knowdys, et auteur de ‘Maroc-Afrique : ils ont trahi le roi’, le Maroc était déjà un hub commercial entre l’Afrique et l’Europe il y a 800 ans. A ce moment-là, une grande voie de commerce reliait le sud de l’Europe au Niger en passant par le Royaume chérifien. L’histoire se poursuit donc. Au plan géographique, le Maroc est à 14 km de l’Europe et une partie (60%) de son territoire est située entre le Maghreb, le Sahara et le Sahel, du sud d’Agadir au sud de la Mauritanie. Son appartenance à la zone MENA souligne parfaitement son encrage pluri-civilisationnel. Au plan diplomatique, Rabat a signé de précieux accords de partenariats avec plusieurs Etats africains, le Monde arabe, les Etats-Unis et l’Union européenne. Ces instruments renforcent la position du Royaume en tant que porte d’accès à plus d’un milliard de consommateurs. Au plan commercial, enfin, l’attractivité du pays est incontestable.»
Le Maroc s’acquitte donc d’une mission singulière en matière de commerce inter-africain grâce à sa position stratégique et ses atouts économiques et infrastructurels, a indiqué, début octobre à Washington, le président directeur général de l’Initiative for Global Development (IGD), Mima Nedelcovych. « Grâce à sa position géostratégique, le Maroc joue un rôle clé en matière de commerce interrégional, notamment en tant que trait d’union entre le Maghreb, l’Afrique de l’Ouest et le reste du continent », a-t-il souligné dans une déclaration rendue publique, en marge du Forum « Frontier 100 » de l’Initiative Globale de Développement (IGD), qui s’est tenu dans la capitale fédérale étasunienne les 4 et 5 octobre 2016.
La présence croissante des entreprises marocaines dans le reste de l’Afrique, notamment dans les pays francophones, se confirme depuis plusieurs années, a relevé le président de l’IGD, notant que les entreprises de services se sont particulièrement bien implantées, avec en tête de file le secteur bancaire, de l’immobilier, des assurances et celui des télécommunications. La stratégie économique développée sous le leadership du Roi Mohammed VI en direction du continent africain, a érigé le Royaume en hub régional, au service du co-développement dans d’autres différents domaines clés, notamment la sécurité alimentaire, les infrastructures, les énergies renouvelables, et la croissance verte, a-t-il ajouté. Pour cet habitué de l’Afrique, la réalisation d’une intégration régionale plus poussée dans ses multiples dimensions devrait contribuer à libérer le potentiel du continent et offrir l’espoir d’une vie meilleure à ses peuples. Cette intégration économique devrait également aider le continent à se prendre en charge et compter sur ses propres potentialités, en développant les partenariats public-privé sud-sud et en facilitant les transferts de technologie dans un cadre mutuellement bénéfique, a-t-il conclu.
Créée à l’initiative des anciens secrétaires d’Etat US Madeleine Albright et Colin Powell, l’IGD est constituée d’un réseau de dirigeants de compagnies opérant dans des secteurs à fort potentiel de croissance avec pour objectif la lutte contre la pauvreté à travers la promotion de la croissance stratégique et l’investissement dans les pays en voie de développement, notamment en Afrique. Le Forum se tient deux fois par an aux Etats-Unis et en Afrique. Lors du conclave de Washington, sur le thème « Le développement du secteur privé en Afrique : moteur d’une croissance inclusive », les participants ont débattu de plusieurs sujets axés notamment sur la promotion des économies africaines à travers l’industrie et le commerce, le rôle du secteur privé dans le développement économique, le potentiel du secteur agricole et agroalimentaire, et le rôle des investissements chinois dans le continent.
L’IGD dispose d’un réseau solide au Maroc à travers la participation de plusieurs compagnies marocaines, dont Attijariwafa Bank, BMCE Bank-Bank of Africa, les eaux minérales d’Oulmès, Maghreb Industries, OCP Group, et Zinafrik Holding. http://www.africadiligence.com/le-maroc-joue-dans-laxe-central-du-commerce-intra-africain/
Citation :
Les ingénieurs marocains à l’assaut des marchés subsahariens
[Africa Diligence] En Afrique, le boom infrastructurel a créé un appel d’air qui flatte le pourtour méditerranéen. Accompagnés, pour certains, par Knowdys Consulting Group, le leader du conseil en intelligence économique au sud du Sahara, les bureaux marocains d’ingénierie balayent les obstacles et lèvent des édifices dans les villes africaines.
Jacobs Engineering SA (Jesa), le dernier-né des majors nationaux de l’ingénierie est rapidement entré dans la danse en Afrique de l’Ouest. L’entreprise déploie une dynamique commerciale sans précédent. Quelques mois après le lancement de Jesa International – pour justement porter ses activités à l’international – la joint-venture à 50/50 d’OCP et de Jacobs Engineering Group vient de réussir une première percée en Côte d’Ivoire. La société d’ingénierie vient, en effet, de finaliser un important contrat de maîtrise d’ouvrage déléguée pour la réalisation de la future gare routière internationale d’Abidjan.
En décrochant ce deal, la filiale OCP franchit, du même coup, un nouveau palier stratégique vers des opérations clés-en-main en Afrique. D’un investissement de 74 millions d’euros (plus de 700 millions de DH), le contrat a été décroché auprès de la Société africaine d’investissements et d’infrastructures (SA2I), filiale du groupe Dennis, une holding ivoirienne présente dans plusieurs secteurs d’activité. La société d’ingénierie ne sera d’ailleurs pas la seule à apporter l’expertise marocaine sur ce projet.
« Une à plusieurs banques marocaines participeront au montage financier du projet », explique Adoum F. Dennis, président de la holding éponyme. 70% de l’investissement nécessaire seront ainsi levés en dettes bancaires, et 30% en propre dont 7 millions d’euros déjà débloqués par le promoteur ivoirien du site (SA2I) pour la réalisation de diverses études préliminaires au chantier. Les travaux de construction devraient justement démarrer dès janvier prochain, pour une livraison prévue en septembre 2018.
Il faut savoir que le marché ivoirien est parmi les plus convoités dans la région. Le CID vient d’ailleurs d’y remporter un appel d’offres international pour la maîtrise d’œuvre des travaux de réalisation d’un deuxième terminal à conteneurs au niveau du port de la capitale ivoirienne. La société d’ingénierie est aussi engagée dans le mégaprojet de réhabilitation de la Baie de Cocody, à Abidjan (5 milliards de DH d’investissement), développé par Marchica Med.
Si ce n’est pas en s’adossant à l’expansion des promoteurs immobiliers ou des développeurs-aménageurs marocains, l’ingénierie locale parvient aussi à décrocher directement des contrats auprès d’opérateurs ou d’acteurs institutionnels locaux. Elle n’hésite même plus à s’installer pour se rapprocher des donneurs d’ordre.
Pour Jesa, ce premier contrat ivoirien permet, dans la foulée, de lancer un premier bureau de représentation à l’international. « Une seconde représentation sera installée en Ethiopie pour piloter nos activités dans la région », annonce Abdelaziz El Mallah, directeur général de Jesa. Parallèlement à son développement à l’international, la société consolide ses acquis au Maroc. http://www.africadiligence.com/les-ingenieurs-marocains-a-lassaut-des-marches-subsahariens/
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mbarki_49 Colonel-Major
messages : 2510 Inscrit le : 13/12/2010 Localisation : Casablanca Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 12 Oct 2016 - 23:04
Citation :
Brookings: L’Afrique futur atelier de la Chine – Le Maroc serait en pôle position
New York: La Chine externalisera une vingtaine de millions de postes d’emploi, le Maroc et l’Afrique se positionnent pour en rafler un maximum de portions.
Le Think Tank américain ‘The Brookings Institution’ a indiqué que l’Afrique est candidate à être le futur atelier industriel de l’économie chinoise.
Dans un rapport intitulé ‘China’s Engagement with Africa - From Natural Resources to Human Resources’, Brookings explique que la Chine, opère une transformation stratégique de son régime économique. Elle est, ajoute-t-il, motivée pour cela, par nombreux facteurs, comme, le vieillissement de sa population , la hausse de ses salaires ou la baisse de la compétitivité de ses entreprises.
Pour cela, la Chine voudra externaliser plusieurs dizaines de millions de postes d’emplois, en les délocalisant vers des pays où les salaires sont bas et où les conditions de productions garantissent une compétitivité optimale.
Selon Brookings, l’Afrique sera, pour cet objectif, prioritaire pour la Chine et encore plus, les pays africains qui sont, comme le Maroc, engagés, à coups de politiques volontaires et de qualification de la main-d’œuvre, dans des programmes d‘attraction des IDE.
LE MAROC EN PÔLE POSITION Le royaume se prépare depuis longtemps à cette nouvelle donne chinoise, qui transforme la présence de l’empire du milieu en Afrique, du statut d’exploitant des ressources naturelles à celui d’investisseur industriel et d’employeur.
En juin 2015, nous rapportions sur Lemag.ma, des déclarations du ministre marocain, du commerce et de l’industrie, Moulay Hafid Elalamy, dans lesquelles il expliquait que le Maroc, qui depuis une décennie, mène une politique volontaire d’industrialisation, qui vise à porter la contribution au PIB, du secteur secondaire de 14% à 28% à l’horizon 2020, il attend avec appétit, de saisir les opportunités en investissements industriels, que va créer la nouvelle politique économique chinoise.
MHE avait indiqué que le Maroc entend faire valoir ses avantages compétitifs en matière de couts salariaux, pour attirer les IDE chinois.
Le salaire minimum au Maroc est de 300 dollars, alors qu’en Chine il est monté à 500 dollars, notamment dans les zones économiques chinoises phares à l'est du pays.
messages : 5656 Inscrit le : 12/05/2015 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 13 Oct 2016 - 0:02
[quote="mbarki_49"]
Citation :
Brookings: L’Afrique futur atelier de la Chine – Le Maroc serait en pôle position
New York: La Chine externalisera une vingtaine de millions de postes d’emploi, le Maroc et l’Afrique se positionnent pour en rafler un maximum de portions. .....
Le rapport en question https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2016/07/Chinas-Engagement-with-Africa-David-Dollar-July-2016-1.pdf
Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 13 Oct 2016 - 6:51
http://www.lemag.ma/Ambassadeur-Le-Maroc-investit-600-millions-de-dollars-au-Gabon-et-y-cree-4000-emplois_a105215.html a écrit:
Ambassadeur: Le Maroc investit 600 millions de dollars au Gabon et y crée 4000 emplois
Paris : Au terme de sa mission à Libreville, l’ambassadeur du Maroc au Gabon a fait le point sur le poids économique du royaume dans ce pays de l’Afrique centrale.
Ali Bojji, ambassadeur du Maroc au Gabon a fait ses adieux aux autorités gouvernementales de ce pays, au terme de sa mission diplomatique, qui aura duré 10 ans.
L’ambassadeur marocain a, en effet, été reçu en audience, par le Premier ministre gabonais, Franck-Emmanuel Issoze Ngondet, devant lequel l’ambassadeur a fait le point sur le poids économique du Maroc au Gabon.
Présenté comme une réussite, le bilan économique du Maroc au Gabon a été vanté par le diplomate marocain, selon le site du journal local, Le Nouveau Gabon.
Selon Ali Bojji, le Gabon est le premier bénéficiaire des investissements marocains en Afrique Centrale. Les entrepreneurs marocains y investissent plus de 600 millions de dollars et y emploient plus de 4000 salariés.
L’ambassadeur du Maroc a, en fin, signalé qu’au niveau de leurs relations bilatérales, le Maroc et le Gabon ne cessent de les raffermir, soulignant les mesures prises par le Maroc pour l’exemption des visas pour les Gabonais et la multiplication des visites royales dans ce pays de l’Afrique centrale.
Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 13 Oct 2016 - 6:57
Dans la même veine africaine . (un article que j'avais oublier de posté plus tot)
https://telquel.ma/2016/10/11/managem-investit-mine-dor-en-guinee_1518659 a écrit:
Managem investit dans une mine d’or en Guinée
Managem vient d’annoncer la conclusion d’un accord de partenariat avec Avocet Mining PLC portant sur le développement de la mine d’or de Tri-K en Guinée-Conakry.
Managem renforce ses positionnements dans l’exploitation des mines d’or en Afrique. La société vient d’annoncer la conclusion d’un accord de partenariat avec Avocet Mining PLC, portant sur le développement de la mine d’or de Tri-K en république de Guinée. L’accord portant sur la cession par Avocet d’une partie de ses participations dans le projet aurifère Tri-K à Managem est, pour l’instant, sous réserve de l’obtention des approbations requises par leurs instances de gouvernance. Cet accord a été signé le 7 octobre à Londres en présence des deux partenaires. Il faut noter qu’Avocet Mining PLC, compagnie cotée à Londres et à Oslo et dont l’activité porte essentiellement sur l’or en Afrique de l’Ouest, détient 100% du projet Tri-K en Guinée. Imad Toumi, président directeur général de Managem, souligne que le projet Tri-K « représente une opportunité de croissance significative et nous avons reçu un soutien fort du ministère des mines guinéen pour développer un grand projet aurifère. Cette transaction avec Avocet permettra à Managem de se positionner dans ce pays prometteur, en ligne avec notre stratégie d’ouverture de nouvelles frontières minières à travers l’Afrique, dans le cadre d’un développement à long terme ».
Des ressources minérales de trois millions d’onces d’or
« Situé à quelque 90 kilomètres au nord-est de Kankan (la 2e plus grande ville en Guinée), le projet Tri-K porte sur plusieurs permis d’exploration et s’étend sur une superficie totale de 490 km². L’étude de faisabilité initiale, publiée par Avocet en octobre 2013, prévoit un total de 3 millions d’onces d’or de ressources minérales, dont 480 000 onces de réserves à valoriser par un traitement Heap-Leach (lixiviation en tas) », explique Managem dans un communiqué publié le 11 octobre à cette occasion.
D’après la communication de la société, cet accord de partenariat vise à créer une joint-venture pour le développement, la construction et l’exploitation du projet aurifère Tri-K. Avec ce partenariat, Managem deviendra l’opérateur minier de référence du projet avec une participation en deux phases au capital de la joint-venture, à hauteur de 60 à 70 %. Dans un premier temps, « Managem acquiert une participation de 40 % dans le projet lors de la clôture de la transaction. Durant cette phase, Managem et ses filiales effectueront les différents travaux de sondages, d’ingénierie et d’études technico-économiques afin d’accroître les réserves et de prolonger la durée de vie de la mine », souligne la filiale de SNI. Ensuite, le contrôle de Managem dans le projet passera à 70 % si les réserves minières atteignent au moins 1 million d’onces (environ 30 tonnes d’or métal), ou à défaut 60 % si les réserves confirmées sont inférieures à 1 million d’onces.
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Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 13 Oct 2016 - 10:14
Citation :
Et de 3 pour LafargeHolcim Maroc Afrique
LafargeHolcim Maroc Afrique (LHMA), la toute nouvelle entité du ciment destinée à l’Afrique vient d’acquérir deux cimenteries au Bénin et au Cameroun.
La joint-venture de la Société Nationale d’Investissement la SNI et du groupe LafargeHolcim Maroc détient désormais 50% de la cimenterie SCB Lafarge au Bénin qui a une capacité de production de 600.000 tonnes/an.
Quant à la 2e acquisition, il s’agit de la société camerounaise Cimencam où 54,7% du capital appartiennent à l’opérateur marocain. Cette 2e cimenterie produit annuellement 1,7 million de tonnes.
LafargeHolcim Maroc Afrique compte avec ses nouvelles implantations 3 sites en Afrique après la récente participation dans Socimat, une cimenterie en Côte d’Ivoire. http://lobservateurdumaroc.info/2016/10/13/et-de-3-pour-lafargeholcim-maroc-afrique/
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Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 13 Oct 2016 - 19:12
Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 13 Oct 2016 - 20:37
L'etude du HCP se contredit un peu et ne tient pas compte de toute l'economie informelle. En effet, ils ne considerent pas toutes les professions liberales qui ne prennent que du cash et ne declarent rien au fisc.
La contradiction est de dire que l'economie informelle (telle que definie par le HCP donc une sous estimation dés le départ) a un chiffre d'affaire de 410MMDH mais que la contribution au PIB n'est que de 11.5% car ils ne payent que peu de taxes. Le rapport parle d'une production de 185 MMDH et nous dit que la contribution au PIB n'est que de 11.5%. Sachant que le secteur informel a une chaine de valeur courte (du producteur au consommateur final), on peut utiliser cette statistique pour determiner la contribution au PIB... Cela se rapproche de 20%.
N'oublions pas que la definition du HCP de l'economie informelle est réductrice et ne tient pas compte de toutes les activités (légales et illégales) qui échappent aux statistiques nationales.
mbarki_49 Colonel-Major
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Sujet: Re: Économie marocaine Sam 15 Oct 2016 - 19:52
Citation :
Arabie Saoudite : L’usine Cosumar-Durrah lancée
La pose de la première pierre pour la construction d’une raffinerie de sucre au port de Yanbu (Arabie Saoudite) a eu lieu cette semaine en présence du PDG de Cosumar, Mohammed Fikrat. L’usine baptisée "Durrah Sugar Refinery" est le fruit d’un partenariat entre Cosumar avec les entreprises saoudiennes "Consolidated Brothers Company" et "Industrial Projects Development Company. Elle sera érigée sur une superficie totale de 150.000 m2 au port de Yanbu pour un investissement de 713 millions riyals saoudiens (environ 1,8 milliard de DH). Pour rappel, la participation de Cosumar en tant que partenaire industriel de ce projet s'élève à 43.2% dans le capital de la raffinerie. La production attendue est de 840.000 tonnes par an.
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Sujet: Re: Économie marocaine Mer 19 Oct 2016 - 17:52
"Go West, Young man" comme disait Horace Greeley dans un éditorial de 1865 pour encourager la Conquête de l'Ouest des USA. Pour nous, ça sera "Go East, Morocco"
Citation :
Moroccan bank Attijariwafa buys Rwanda's Cogebanque -sources (Adds details and background)
Oct 19 Attijariwafa Bank< ATW.CS>, one of Morocco's biggest lenders, has bought Rwandan bank Compagnie Générale de Banque Limited (Cogebanque), sources close to the deal said on Wednesday.
The deal will be signed during a visit by the Moroccan king to Rwanda, where he arrived on Tuesday, the sources said.
Cogebanque is Rwanda's third largest bank by assets, which reached 167.5 billion Rwandan francs ($226.05 million) at the end of the third quarter of 2015, according to the company.
Attijariwafa Bank did not immediately respond to a request for comment.
Like other large Moroccan companies, the bank has been expanding in Africa. It has subsidiaries in Tunisia, Ivory Coast, Senegal, and Mali, among other countries, as well as branches in Europe.
Earlier this month, Attijarwafa bought Egyptian business of Britain's Barclays. The two banks did not give a price for the transaction, although sources previously told Reuters they valued the business at around $400 million.
_________________ "C'est un plaisir de faire sauter l'ingénieur avec son propre pétard". William Shakespeare ; Hamlet (1603)
Cherokee Colonel
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Sujet: Re: Économie marocaine Mer 19 Oct 2016 - 21:59
Le Groupe BMCE BANK (of Africa) parrait aussi bien interessé
youssef_ma73 General de Brigade
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Sujet: Re: Économie marocaine Mer 19 Oct 2016 - 22:29
Cherokee a écrit:
Le Groupe BMCE BANK (of Africa) parrait aussi bien interessé
BMCE est déjà présent au Rwanda depuis 2015 (Rachat d'Agaseke Bank) et un peu partout en Afrique de l'est d'ailleurs (Kenya, Tanzanie, Ouganda ....) ...
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mbarki_49 Colonel-Major
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Sujet: Re: Économie marocaine Mer 19 Oct 2016 - 22:35
La BMCE via sa filiale Bank Of Africa a déjà acquis en décembre 2015, 90 % de la banque rwandaise Agaseke Bank. Nous avons donc 2 banques marocaines qui ont pris pied au Rwanda avec pour objectif je pense de constituer à elles deux le premier réseau bancaire dans ce pays. On est en train de reproduire en Afrique de l'Est le schéma qui a bien marché en Afrique de l'Ouest.
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Sujet: Re: Économie marocaine Mer 19 Oct 2016 - 23:38
Intéressant ! Merci pour l'info
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Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 20 Oct 2016 - 11:41
Les marocains avancent leurs pions au Kenya aussi :
Citation :
Les potentialités commerciales entre le Kenya et le Maroc
Le Kenya et le Maroc sont sur le point de signer un pacte commercial. Une opportunité dont le royaume devrait profiter, compte tenu des atouts économiques de celui qui se présente désormais comme le hub financier de l’Afrique de l’Est et ouvre un accès stratégique à ses voisins régionaux.
La nouvelle est tombée hier dans les colonnes du site d’informations kenyan The Star : le Kenya et le Maroc devraient signer un pacte commercial bilatéral contraignant pour faciliter la libre circulation des biens et des personnes entre les deux pays. Un partenariat qui fait suite à un protocole d’accord signé en juin 2013, lorsqu’une délégation d’environ 106 entreprises marocaines s’était déplacée à Nairobi pour booster les opportunités d’investissement dans les secteurs de la santé, l’agriculture, les technologies de l’information et de la communication (TIC), l’énergie et la construction.
Plus récemment, le 30 mars 2016, c’est le volet aérien qui a élargi l’horizon des possibles avec le lancement par la Royal Air Maroc du premier vol direct vers la capitale kenyane au départ de Casablanca. Une nouvelle liaison censée promouvoir le tourisme, le commerce et les affaires en permettant aux entrepreneurs des deux pays de se déplacer à travers des vols sans escales. Surtout, l’ouverture de cette route doit contribuer à la diminution des barrières tarifaires au profit des entreprises marocaines - les droits de douanes sont estimées à 25 %, selon Maroc export.
Du côté des investisseurs du royaume, on se frotte les mains. Considéré comme une puissance émergente pour certains ; le hub financier de l’Afrique de l’Est pour d’autres, le Kenya profite depuis mai 2014 d’une réévaluation de son produit intérieur brut (PIB), hissant le pays au rang de quatrième puissance au sud du Sahara, explique l’Opinion, derrière le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Angola. Son PIB devrait désormais culminer à 50 milliards de dollars.
Il est également très actif dans le secteur des télécommunications. Le Konza Technology City, « sorte de Silicon Valley d’Afrique », écrit Slate, est entièrement consacré aux TIC. D’une superficie de 2 000 hectares, c’est le gouvernement qui se porte garant de son financement. Nairobi est aussi décrite comme un « carrefour régional pour des sociétés américaines de technologies comme IBM, Google, Microsoft et General Electric ».
Les produits chimiques particulièrement mis en avant
Si le Kenya a beaucoup à offrir au Maroc, reste que le royaume doit encore (re)définir sa stratégie de diversification de son offre exportable à destination de ce pays. Les exportations marocaines ont atteint 373 millions de dirhams en 2013, d’après les chiffres du ministère du Commerce extérieur relayés par l’Economiste. Elles sont dominées par les produits chimiques (98 %), le reste étant principalement réparti entre le textile-habillement, les produits céramiques, alimentaires ainsi que les fibres, les fils de papier et les tissus de fils de papier.
De plus, certaines filières ne sont quasiment pas exploitées : citons notamment les produits halieutiques, de la pharmacie et des médicaments, des BTP et des articles de textile et cuir. Dans chacun de ces secteurs, les parts du Maroc dans la structure des importations kenyanes ne dépassent pas 1 %.
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Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 20 Oct 2016 - 22:51
http://marocainspartout.com/maroc-bombardier-veut-creer-cluster-ferroviaire/ a écrit:
Industrie
Au Maroc, Bombardier veut créer un cluster ferroviaire
Bombardier vient de livrer un important aperçu sur sa vision industrielle au Maroc en annonçant son intention de créer un cluster industriel ferroviaire pour servir non seulement le marché marocain mais également développer des opportunités d’affaires en Afrique et fournir en partie les projets européens du groupe.
Bombardier veut à cet effet construire une unité industrielle de 40.000 m2 et un centre d’ingénierie à Casablanca. Le groupe canadien Bombardier promet une intégration locale de 30% pour démarrer. Ce qui devrait générer un minimum de 300 à 400 millions de dirhams en termes d’achat local.
L’implantation de Bombardier Aéronautique au Maroc sur la zone franche de Casablanca a été très médiatisée, contrairement à celle de Bombardier Transport. Bombardier Transport s’est installé au Maroc en 2011 avec un premier contrat de réhabilitation du train entre Casablanca et Rabat. Celui-ci avait été construit par Bombardier en Belgique avant d’être vendu à l’ONCF. Bombardier Transport est la division ferroviaire de la multinationale canadienne Bombardier Inc. Elle a été créée au début des années 1970 lors de la diversification de cette dernière à partir de plusieurs acquisitions.
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""Qu'importe que je sois de mauvaise foi puisque je lutte pour une cause juste. Qu'importe que je lutte pour une cause injuste puisque je suis de bonne foi""
“L'histoire n'est que la géographie dans le temps, comme la géographie n'est que l'histoire dans l'espace.”
PGM Administrateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Sam 22 Oct 2016 - 13:35
Je ne pensais vraiment pas que les fonctionnaires marocains etaient aussi bien payés. Plus de 3 fois le smig en moyenne c hallucinant
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RadOne Capitaine
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Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 27 Oct 2016 - 23:33
industrie ferroviaire : un train 100% made in morocco ?
Citation :
L’ONCF affirme qu’une bonne partie de ses trains est fabriquée localement. Alstom Maroc et Bombardier confirment qu’un train 100% marocain, c’est possible ! Auparavant, il faudra muscler le GIFER et ses membres pour relever les défis du secteur.
Dans sa mission de promotion du made in Morocco, Maroc Export s’oriente de plus en plus vers des produits sophistiqués à haute valeur ajoutée bourrés de technologies. C’est de bonne guerre et c’est en tous cas dans cet esprit qu’il s’est associé à Alstom Maroc, au Groupement des industriels du ferroviaire (GIFER) et à l’Agence ABE pour organiser, pour la toute première fois au Maroc, la première édition du Rail Industry Summit. Une plateforme d’échanges et de rencontres sur laquelle comptent rebondir Alstom et Bombardier pour créer leurs écosystèmes respectifs de fournisseurs et de sous-traitants locaux. C’est également dans ce sillage que Zahra Mâafiri, la DG de Maroc Export, et son équipe se sont mises publiquement à rêver de voir un jour circuler sur le territoire national des trains 100% made in Morocco dont Maroc Export aidera fièrement à la commercialisation sur les marchés extérieurs.
Après tout pourquoi pas ? Mais ce rêve est-il réalisable ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, les réponses du principal donneur d’ordres et des deux locomotives du secteur sont affirmatives. L’ONCF semble déjà satisfait du niveau d’intervention des industriels locaux dans ses commandes. Même s’il souhaite un accroissement à court, et moyen termes du taux d’intégration sur sa commande de matériel roulant, «le cheminot» soutient que la quasi-totalité de son parc de wagons, qui contient environ 5.000 unités, est construite au Maroc. 300 voitures de son parc sont également rénovées dans le royaume. Par ailleurs, sa dernière commande de 300 voitures, dont 60 en cours, sera entièrement réalisée dans le pays. Cela, sans oublier sa commande de 18 locomotives en cours de fabrication localement par des industriels marocains, en partenariat avec un constructeur européen. Alstom Maroc et Bombardier pensent également qu’un train 100% marocain est un rêve qu’il est bien possible de réaliser.
La filiale de la multinationale française s’appuie notamment sur sa longue expérience avec l’ONCF et sa parfaite connaissance du tissu industriel local qu’elle continue encore aujourd’hui à appuyer, pour s’avancer sur cette question. Son réseau de fournisseurs locaux déjà existant, qui compte 22 fournisseurs qualifiés aux normes ferroviaires internationales, lui a notamment permis de générer en 2015 un chiffre d’affaires de 175 millions d’euros (environ 1,5 MMDH) d’achats exportés vers ses sites en Europe. Pour sa part, Bombardier est un peu plus nuancé. Son affirmation est en effet conditionnée par un maintien au moins de la même cadence de commandes enregistrées actuellement sur le marché marocain où il commence à peine à faire ses premiers pas. Traduisez, si le rythme du marché demeure pareil à moyen et long termes, c'est-à-dire dans les 10 ans à venir, alors ce sera possible de fabriquer des trains 100% made in Morocco.
Les membres du Groupement des industriels du ferroviaire (GIFER) sont par contre moins affirmatifs ! Même s’ils sont les premiers à souhaiter que cet instant arrive le plus rapidement possible, Hassan Rebouhate et ses collègues sont quand même réalistes. Leur corporation, créée en février dernier, est très, très jeune et la redistribution des cartes dans le secteur est très récente : la première dynamique a été enclenchée en 2011 avec la signature de la première convention avec l'État. Certes, la création d’écosystèmes ferroviaires productifs avec Alstom et Bombardier fait pousser des ailes et permet déjà à ses membres de nourrir des ambitions légitimes de croissance dont l’objectif ultime est le train 100% made in Morocco, mais en réalité les défis à relever sont légion pour faire du Maroc un hub ferroviaire africain et une véritable locomotive de l’industrie ferroviaire dans la région.
Le GIFER doit normaliser les processus de fabrication au niveau du secteur pour s’assurer la qualité requise et améliorer aussi le potentiel à l’export des produits de ses membres. Il doit également améliorer les compétences des travailleurs et la dextérité des opérateurs à travers la création de filières dédiées au niveau des écoles et des centres de formation professionnelle. Le GIFER se sent aussi dans l’obligation d’installer un laboratoire d’essais et d’homologation ferroviaire pour stimuler la capacité de ses membres à créer et à développer de nouveaux produits. Sans oublier le développement de synergies entre ses membres et l’encouragement des opérations de transfert de technologies entre les constructeurs internationaux et leurs homologues marocains.