Moroccan Military Forum alias FAR-MAROC
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 Économie marocaine

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MessageSujet: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeLun 12 Sep 2016 - 11:41

Rappel du premier message :

Citation :

Le groupe chinois Haite sur le site du futur complexe industriel et résidentiel près de Tanger




French.xinhuanet.com   2016-09-11 09:41:24  
RABAT, 10 septembre (Xinhua) -- Une délégation de la société aéronautique chinoise Haite se trouve au Maroc pour les premières étapes logistiques du futur complexe industriel et résidentiel de Tanger (nord), a-t-on appris samedi auprès de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.

Le dossier a rempli toutes les conditions juridiques et administratives, précise-t-on. Cette visite s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d'accord signé entre le Maroc et Haite le 12 mai dernier à Beijing, rappelle un communiqué du Conseil de la région.

Selon le ministre marocain de l'Industrie, Moulay Hafid Elalamy, ce projet de 10 milliards de dollars s'étendra sur une superficie oscillant entre 1.000 et 2.000 hectares. Il pourra accueillir, outre de nombreuses entreprises, quelque 300.000 résidents.

La délégation chinoise a tenu vendredi plusieurs réunions techniques avec les acteurs concernés par le projet et visité les sites industriels de Tanger, notamment le complexe portuaire de Tanger Med et la zone d'Aïn Dalia, qui abritera le chantier de la cité industrielle.

Selon le communiqué du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, les parties concernées par ce projet d'envergure ont réitéré leur engagement à respecter les délais de réalisation prévus.

La délégation chinoise a salué les efforts déployés par les parties concernées par le projet. Celui-ci constitue un jalon important pour conforter davantage les relations économiques bilatérales, ainsi qu'un stimulateur d'investissement et de croissance économique pour le Maroc, d'autant plus que ce chantier s'érige en un nouveau modèle qui assure l'équilibre entre les dimensions économiques et sociales.

http://french.xinhuanet.com/2016-09/11/c_135679015.htm
En attendant des détails du département de MHE, je ne fais pas trop confiance à El omari surtout à l'approche des élections.

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“Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.” Albert Einstein.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeVen 2 Fév 2018 - 16:22

Justement, tant que l'informel n'est pas formaliser il ne faut l'intégrer dans le calcul du PIB.

Car à l'instant "T", il ne représente pas une source de revenu pour les caisses de l’État.

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeVen 2 Fév 2018 - 16:25

Socket-error a écrit:

En effet, le PIB a été inventé au départ pour estimer l’assise fiscale de l’État et par conséquent ses futurs recettes.

 

Il faudra m'expliquer d'où tu sors cette phrase.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeVen 2 Fév 2018 - 17:07

alphatango a écrit:
Socket-error a écrit:

En effet, le PIB a été inventé au départ pour estimer l’assise fiscale de l’État et par conséquent ses futurs recettes.

 

Il faudra m'expliquer d'où tu sors cette phrase.

http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/nicolas-doze-vs-jean-marc-daniel-l-insee-va-integrer-le-trafic-de-drogue-dans-le-calcul-du-pib-mais-pas-la-prostitution-3101-1030091.html

Regardez à partir de la 1ère minute

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeMar 6 Fév 2018 - 18:21

Ecofin a écrit:

Les IDE enregistrent une hausse de 15,4% pour atteindre 2,6 milliards $ à fin 2017


Selon les données de l’Office des changes du Maroc, le flux des Investissements directs étrangers (IDE) dans le pays ont atteint 24,4 milliards de dirhams (environ 2,6 milliards $) à fin 2017, contre 21,2 milliards de dirhams (environ 2,3 milliards $) l’année précédente. Ce qui correspond à une hausse de 15,4%.

Pour ce qui est des recettes des Marocains résidant à l'étranger (MRE), elles ont réalisé une progression de 4,5% pour atteindre 65,4 milliards de dirhams (environ 7,15 milliards $) en 2017.

Enfin concernant la balance des voyages (recettes et dépenses du pays dans le cadre des voyages transfrontaliers), les données rendues publiques par l’Office des changes indiquent un excédent de 52,6 milliards de dirhams (environ 5,75 milliards $) à fin 2017, en hausse de 5,4%.

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeMar 6 Fév 2018 - 18:34

Socket-error a écrit:
alphatango a écrit:
Socket-error a écrit:

En effet, le PIB a été inventé au départ pour estimer l’assise fiscale de l’État et par conséquent ses futurs recettes.

 

Il faudra m'expliquer d'où tu sors cette phrase.

http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/nicolas-doze-vs-jean-marc-daniel-l-insee-va-integrer-le-trafic-de-drogue-dans-le-calcul-du-pib-mais-pas-la-prostitution-3101-1030091.html

Regardez à partir de la 1ère minute

Depuis quand est-ce que BFMTV est devenue une source académique acceptable en macro-economie?
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeMar 6 Fév 2018 - 19:49

JA a écrit:

Métamorphose des « habous » au Maroc : la nouvelle vie des biens de mainmorte


Mohammed VI ordonne l’élaboration d’une autre stratégie visant à mieux valoriser les legs de généreux donateurs en veillant à concilier contraintes religieuses et perspectives d’investissement.


L’année 2018 sera celle de la métamorphose du département des habous ! En guise de vœux pour le Nouvel An, Mohammed VI a adressé une lettre à Ahmed Toufiq, ministre des Affaires islamiques, dans laquelle il le charge de revoir de fond en comble le mode de gestion des biens de mainmorte.

« Les objectifs fondamentaux de cette réforme consistent en la préservation des biens habous publics, l’augmentation de leur rentabilité et leur promotion pour garantir une plus grande contribution au développement durable du pays », souligne la lettre royale.

En d’autres termes, il s’agit d’établir un inventaire définitif de ce patrimoine, mais aussi de concevoir une stratégie à long terme pour sa valorisation. « Ce projet doit être suffisamment détaillé en matière d’objectifs à atteindre, de moyens mobilisés et de résultat qualitatif à réaliser, tout en fixant un échéancier précis d’exécution », précise la missive.

Le trésor des habous

« Ce chantier n’est pas vraiment nouveau. Il est ouvert depuis l’arrivée du ministre Ahmed Toufiq, en 2002 », nous confie un ancien du département. Dès le début de son premier mandat, le premier fqih du royaume avait lancé un inventaire de ces biens légués par de généreux fidèles et accumulés depuis des siècles. Une étude réalisée en 2004 avec des moyens réduits (un budget de 150 000 dirhams, soit 13 225 euros) avait déjà révélé l’ampleur du gâchis qui caractérisait la gestion de ce trésor des habous.

Le patrimoine, évalué à l’époque à quelque 100 milliards de dirhams, ne rapportait que 240 millions de dirhams, soit un taux de rendement de 0,24 %. Pis, 75 % des propriétés n’étaient même pas immatriculées à la conservation foncière, et une location sur deux s’effectuait sans contrat. Les recenseurs en djellaba avaient également eu du mal à identifier plus de 1 200 propriétés inscrites sur les registres des noudhar, des délégués du département des Affaires islamiques qui devaient assurer le contrôle des prêches dans les mosquées, guetter l’apparition du croissant lunaire pour annoncer le début de chaque mois du calendrier de l’hégire et, à l’occasion, recouvrer les loyers des biens habous.

Paradoxalement, ce travail de terrain leur a également permis de découvrir près de 1 300 biens dont n’existait aucune trace sur ces grands livrets des noudhar, qui pendant des décennies ont défié l’évolution technologique pour rester l’unique moyen de retracer ce patrimoine. C’est dire l’archaïsme, l’opacité et le laxisme de cette fortune alors gérée par des fonctionnaires davantage versés dans la théologie que dans la finance.

« Cet inventaire a eu le mérite d’être le premier du genre depuis les années Lyautey », souligne notre source. Mais ce rapport a eu beau dévoiler de multiples dysfonctionnements, la refonte réglementaire a pris des années pour être enclenchée.

Ce n’est qu’en 2010 que le code des biens habous sera adopté, suivi deux années plus tard par la mise en place d’un Conseil supérieur de contrôle des finances des habous. La direction des habous s’est aussi mieux structurée à travers l’instauration de plusieurs divisions spécifiques (gestion, investissement, conservation, contentieux). Et les résultats n’ont pas tardé à suivre : les revenus issus des propriétés en zone urbaine des habous ont fait un bond, de 260 millions de dirhams en 2012 à plus de 336 millions à la fin de 2016.

Un potentiel de rendement énorme

Mieux, la généralisation du processus de l’immatriculation a permis d’assainir la situation d’une bonne partie des biens habous : entre 2015 et 2016, le département a introduit près de 4 500 requêtes d’immatriculation et pu régulariser quelque 3 200 titres fonciers. Il est devenu également plus pointilleux dans le suivi des propriétés concernées par une expropriation, par des plans de développement ou des schémas d’aménagement. La mise en valeur des biens s’est également appréciée durant les années écoulées : en 2016, par exemple, les investissements immobiliers des habous ont atteint près de 500 millions de dirhams.

« Malgré tous les efforts fournis ces dernières années, le potentiel de rendement des biens habous reste énorme, affirme un ancien cadre du département. Les directives royales donneront sans doute un sérieux coup d’accélérateur à ce chantier. » Une des questions qui seront soulevées est sans aucun doute la politique d’investissement des habous.

Le département a longtemps été tiraillé entre le respect stricto sensu de la religion et les perspectives de placement et de rendement que permet la finance moderne.

« Il y a eu quelques “égarements”, comme la constitution de dépôts à terme ou l’investissement en Bourse, qui ont soulevé un tollé au sein du département, nous confie notre source. Les plus radicaux estiment que ces legs ne doivent pas provenir de profits usuraires ou de placements contraires à l’esprit de la charia. »

Nouvelle réforme

Et, visiblement, ce n’est pas près de changer. La nouvelle réforme prévoit d’ailleurs un nouveau garde-fou pour le contrôle de la politique d’investissement. « Afin que les avis du Conseil supérieur du contrôle des finances des habous publics, relatifs au respect de la charia, s’imposent à l’administration chargée de la gestion des habous publics, ils doivent, désormais, être soumis à l’approbation du Conseil supérieur des oulémas », peut-on lire dans la lettre royale.

Cela dit, les nouvelles orientations sont censées offrir des ouvertures au département des biens habous. « On pourrait ainsi voir les habous investir dans des sukuks, voire prendre une part dans le capital d’une banque participative », préconise un expert de la finance islamique, appelée « finance participative » au royaume chérifien. On est encore loin de la laïcité économique…

Source de revenus intarissable

Le concept de habous est apparu avec l’avènement de l’islam. Des versets coraniques promettent une reconnaissance de Dieu pour le fidèle qui se dépouille d’un ou de plusieurs de ses biens pour les affecter à perpétuité à une œuvre caritative. Ces biens sont ainsi mis hors du commerce, d’où leur nom de habous ou waqf (biens emprisonnés ou arrêtés).

Les revenus de ces biens de mainmorte se substituaient souvent à l’intervention du Makhzen pour assurer – surtout dans les petites localités – des actions d’intérêt collectif : entretien de la mosquée, de l’école coranique, de la fontaine, des bains maures…

Ces propriétés ont toujours constitué une source de revenus intarissable qui permettait aux gérants de cette fortune (des théologiens) de garder une certaine autonomie vis-à-vis du pouvoir central. Des Idrissides aux Alaouites, les différentes dynasties qui se sont succédé au Maroc ont toujours composé avec la richesse des habous.

Ce n’est qu’en 1915 que les pouvoirs publics finissent par englober les revenus du waqf. Ils sont ainsi centralisés par un vizirat créé par Lyautey. Après l’indépendance, la monarchie a veillé à récupérer le contrôle établi par le protectorat sur cette fortune. Le ministère des Habous et des Affaires islamiques est logé au méchouar, au cœur même du palais royal de Rabat, et devient ainsi un ministère dit de souveraineté.

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeMar 6 Fév 2018 - 21:28

Si ce patrimoine arrive à atteindre le meme revenu locatif que le secteur commercial (8%) cela ferait 8 milliards de dirham par an (au lieu des 336m actuels) soit deux fois le budget du ministère des Habous ou la moitié du budget du ministère de la santé... ou dix fois le montant du budget du secretariat à la solidarité.

Il etait temps de moderniser la gestion des trust et endowments religieux mais je constate que la transparence n'est toujours pas garantie. A qui reviendront les revenus? Comment sont decidés les investissements? quelles mesure de performance et de risque sont utilisées?

Il faudrait revenir à la source du model des waqf et séparer le role de "trustee" (dont le role est de s'assurer que la gestion d'un patrimoine donné est en ligne avec le mandat) et le gestionnaire qui est un professionnel rémunéré pour ce job (avec appels d'offre et selection). Les exemples des endowments de grandes universités Americaines ou des Trusts Britanniques (Welcome, Tate) qui suivent un modèle tiré des waqf devraient nous servire de model en terme de transparence et de gestion optimale.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeSam 10 Fév 2018 - 11:24


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Hassan II 1996
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeMar 20 Fév 2018 - 9:37

Reuters a écrit:

Uber suspends service in Morocco after two years

Uber said on Monday it would suspend operations in Morocco, two years after they began, as it tries to bring its business into line with local laws.

Uber has already halted services in Norway and Finland as it waits for the regulatory framework to change in those countries, a sign of the less pugnacious approach the company is taking toward local authorities.

The U.S. ride-hailing company has faced bans, restrictions and protests around the world as it disrupts conventional taxi services. But its new chief executive, Dara Khosrowshahi, has struck a more conciliatory tone after a string of controversies that emerged under the former CEO, Travis Kalanick.

"Since we launched in Morocco over two years ago, there has been a lack of clarity about new platforms like Uber and how they fit into the existing transport model," Uber said in a statement.

The company has engaged with policymakers to find a solution but "despite consistent dialogue ... we have yet to see any constructive progress on the regulations and can safely say we have exhausted all measures."

Uber will halt its services in Casablanca on Friday. It said services would resume as soon as new rules were in place.

Morocco only recognizes conventional taxis and has no provisions for private hire vehicles.

Uber has had to suspend its service using non-professional drivers in several European cities like Paris and Brussels, but it still operates a licensed service there.

Khosrowshahi, who took over at Uber last year, said in October that "regulating services like Uber is totally appropriate".

Uber has 19,000 regular riders in Morocco and 300 drivers, who will be provided with financial support over the next two weeks.

"We are committed to supporting the hundreds of drivers that have benefited from the economic opportunities of using the Uber app. We will be working closely with them through this difficult transition," Uber said.

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeMar 20 Fév 2018 - 14:31

Les banques marocaines continuent leur expansion en afrique :

Citation :
La BCP s’implante à Maurice et à Madagascar

Le groupe Banque Centrale Populaire BCP annonce ce mardi, la signature d’un accord d’acquisition de la Banque des Mascareignes, établissement de crédit basé à l’Ile Maurice, et de sa filiale à Madagascar (Banque des Mascareignes Madagascar). Avec cette prise de contrôle, la BCP devient le premier groupe bancaire de l’Afrique du Nord et de l’Ouest à s’implanter à l’Ile Maurice.
Dans le cadre de sa stratégie de développement à l’international, le groupe Banque Centrale Populaire annonce la signature d’un accord portant sur l’acquisition auprès du groupe français BPCE (Banque Populaire-Caisse d’Epargne), avec son partenaire stratégique dans la zone, le groupe Sipromad, de la Banque des Mascareignes, établissement de crédit basé à l’Ile Maurice, et de sa filiale à Madagascar (Banque des Mascareignes Madagascar), indique un communiqué du groupe diffusé ce mardi 20 février.

Avec cette prise de contrôle, la Banque Centrale Populaire devient le premier groupe bancaire de l’Afrique du Nord et de l’Ouest à s’implanter à l’Ile Maurice, précise le groupe.

Cette acquisition par la Banque Centrale Populaire de deux actifs bancaires du groupe BPCE en Afrique est réalisée en partenariat avec le groupe Sipromad, l’un des premiers acteurs intégrés de l’Océan Indien. La gestion opérationnelle et financière des deux banques sera assurée par la Banque Centrale Populaire.

Selon la même source, cette opération s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’expansion panafricaine du groupe Banque Centrale Populaire, qui étend désormais son empreinte géographique à l’Océan Indien. Son implantation à l’Ile Maurice permettra en particulier au groupe Banque Centrale Populaire de se positionner fortement sur les flux d’investissements en provenance d’Asie (Chine et Inde notamment) vers l’Afrique, et d’accompagner la dynamique croissante des investissements entre l’Afrique anglophone et l’Afrique francophone.

La finalisation de cette acquisition est conditionnée par l’obtention des autorisations réglementaires usuelles au Maroc, à l’Ile Maurice et à Madagascar, conclut-il.

http://leboursier.ma/Bourse/1136/2018/02/20/La-BCP-s-implante-a-Maurice-et-a-Madagascar.html
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeLun 26 Fév 2018 - 18:29

Ecofin a écrit:

Maroc : le gouvernement veut impliquer les banques et les sociétés d'assurances dans les échanges d’informations fiscales

Le Conseil de gouvernement marocain a adopté le 22 février 2018, le projet de décret portant sur la loi relative à l’adoption de dispositions transitoires concernant l’échange automatique d’informations à des fins fiscales. Il sera question, avec cette disposition légale, d’impliquer les banques, sociétés d’assurances et autres instances financières, de participer au processus.

Une fois en vigueur, la mesure rentrera en droit ligne avec la FATCA (Foreign Account Tax Compliance Act) entrée en vigueur depuis 2014 aux Etats-Unis d’Amérique. Cette loi qui vise à lutter contre l’évasion fiscale pratiquée par des entreprises américaines oblige des banques étrangères à livrer au fisc américain des informations détaillées sur les dépôts des clients américains dont les comptes dépassent 50 000 $.

Mais aussi, l’adoption définitive de cette disposition légale permettra au Maroc d’avancer dans son initiative visant à rentrer dans le programme de lutte contre l’évasion fiscale de l’OCDE.

Depuis son adhésion au Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales de l’OCDE, le Maroc a franchi déjà deux étapes du processus.

Un nouvel examen des efforts fournis par le pays est annoncé pour 2020. D’ici là, le Maroc semble vouloir être plus que prêt. Pour l’instant, il bénéficie du statut « conforme pour l’essentiel », selon des informations fournies par la presse nationale.

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeMer 28 Fév 2018 - 8:59

Citation :
Décompensation du sucre: voici le scénario retenu

EXCLUSIF. La décompensation partielle (sur certains produits et pour une hausse limitée du prix) du sucre est ‘’imminente’’ apprend Médias24 de source sûre. Elle portera dans un premier temps, uniquement sur le sucre granulé. Les détails.

La signature du décret de décompensation partielle d'une seule catégorie de sucre est toujours "imminente". Le contenu du décret a toutefois subi des changements à plusieurs reprises.

C'est finalement le sucre granulé seul qui subira une augmentation de 40 ct/kg, applicable en une seule fois. Il n'y aura pas d'autre hausse du sucre en 2018. Telle est la position officielle du gouvernement en ce mardi 27 février, apprend Médias24 de source sûre.

Une décision qui a été mûrement pensée afin de préserver le pouvoir d’achat des couches défavorisées sur les produits de première nécessité. C’est la raison pour laquelle cette augmentation porte sur le sucre granulé qui, au Maroc, est essentiellement consommé par les classes moyennes et supérieures – ainsi que les industriels.

Le processus de décompensation du sucre, qui revient régulièrement au-devant de la scène médiatique et politique, a fait l’objet de nombreuses hésitations en raison du caractère sensible de cette mesure, et surtout de son impact économique et social.

Plusieurs scénarios avaient été envisagés:

-augmentation de 10 ct/mois, sur un an

-augmentation de 10 à 20 ct appliquée tous les 2 mois, pendant une année

-augmentation de 60 à 80 ct, en une seule fois.

Finalement, le Chef du gouvernement a opté pour 0,40 DH par kilo, en une seule fois.

Des études d’impact sont en cours de finalisation, afin d’évaluer l’étendue des retombées économiques sur chaque maillon de la filière: agriculteurs-producteurs de betterave sucrière, Cosumar, industriels et bien sûr consommateurs. Une chaîne de valeur dont les maillons ont parfois des intérêts contradictoires…

Les décrets signés dans... "une semaine ou deux"

Cette première étape du processus de décompensation du sucre fera l’objet d'un décret, dont la signature par le chef de gouvernement est ‘’imminente’’. Selon une source sûre, ce décret verra le jour dans une à 2 semaines maximum. Avec des répercussions sur les prix qui suivront dans la foulée…

Le Maroc consomme annuellement 1.250.000 tonnes de sucre. Le granulé représente 55% de la consommation annuelle, dont 200.000 à 250.000 tonnes utilisée par l’industrie.
Le sucre en petits morceaux ne représente que 2% de la consommation. Les 43% restants sont répartis entre le sucre en lingots et les pains de sucre.

Au titre de l’exercice 2018, la Loi de Finances alloue un budget de 3,5 MMDH à la compensation du sucre, selon le dernier rapport d’activité de la Caisse de compensation.

Cependant, un rétropédalage demeure dans le domaine du possible, compte tenu de la portée politique et sociale de cette mesure. Il est en effet difficile d’affirmer avec certitude que le gouvernement entamera dès mars 2018 la décompensation du sucre granulé. Du moins pas avant que l’encre n’ait séché sur le décret d’application… Ce genre de réforme à retombées politiques et sociales, n'est certain que lorsque les textes sont signés...

https://www.medias24.com/MAROC/ECONOMIE/180797-Decompensation-du-sucre-voici-le-scenario-retenu.html
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeLun 5 Mar 2018 - 11:33

Cela concerne le monde arabe, mais je mets cet article ici, puisque cela vaut et s'applique également au Maroc


Citation :
« L’économie de rente est le principal problème du monde arabe »


Ancien ministre, historien, économiste et spécialiste du Proche-Orient, Georges Corm revient sur les raisons profondes du retard économique arabe soulignant la nécessité d’un modèle de développement alternatif – basé, entre autres, sur les nouvelles technologies – qui se substituerait à l’économie de rente dans ses multiples formes.

Pourquoi, à votre avis, les questions économiques sont-elles aujourd’hui marginalisées dans le monde arabe, alors qu’elles sont en partie à l’origine des derniers soulèvements ?

Cette marginalisation provient d’une forte polarisation politique. Les élites qui sont apparues à l’occasion des derniers mouvements populaires se sont surtout occupées de l’aspect lié à la démocratie comme système de gouvernance opposé à l’autoritarisme. Nous n’avons vu aucune force politique bâtir sa rhétorique ou sa campagne électorale sur un programme de développement économique qui soit alternatif au modèle de mal-développement.

Mais cela n’est nullement étonnant. Dans une perspective historique, les arabes ont pratiqué toutes les formes de nationalisme (laïc ou religieux) sauf dans sa forme économique, à part en Egypte du temps de Mohamad Ali Pacha et de Gamal Abdel Nasser.

Que faut-il pour instaurer une réelle conscience économique arabe ?

Dans la foulée des révoltes, il y avait eu, pendant un bref moment, une forme de rétablissement de la conscience collective arabe, dont la conscience socioéconomique, mais cela a vite été dévié par des interventions militaires étrangères et une lutte entre armée, islamistes et laïques.

Ce qu’il faut dans le monde arabe est une réelle révolution culturelle qui permette de prendre conscience à l’échelle sociétale des enjeux de fond du malaise arabe, dont les enjeux socio-économiques. Cela va prendre du temps. L’histoire est lente.

Vous avez souvent évoqué dans vos écrits la question de l’économie de rente comme une entrave au processus démocratique et au développement économique en terre arabe. Dans quelle mesure cela est-il encore le cas aujourd’hui ?

Cette question est plus que jamais d’actualité. L’économie de rente est à l’origine du despotisme des régimes politiques arabes, des inégalités sociales et de la concentration des richesses aux mains d’une minorité au pouvoir, ainsi que d’une paresse dans l’acquisition des sciences et des techniques et leur pratique dans la vie économique. Cela a empêché tout développement économique réel au cours des dernières décennies. Un pays comme l’Arabie Saoudite, malgré son énorme richesse pétrolière, a un PIB qui est encore inférieur à celui de l’Espagne. En outre, malgré le commerce de pétrole, la part arabe dans le commerce international est l’une des plus réduites parmi toutes les parts régionales.

L’économie de rente n’a pas une seule facette et ne se base pas uniquement sur les ressources pétrolières. Les aides, les transferts d’émigrés, le tourisme de masse, le Canal de Suez, et le secteur foncier sont d’autres sources de rente ayant gagné du terrain dans le monde arabe et empêché par la même occasion la création d’économies productives et génératrices d’emploi. Aujourd’hui, 80% des investissements, hors secteur pétrochimique, vont dans l’immobilier et la construction, ce qui aggrave la dépendance aux sources rentières et alimente le cercle vicieux politique et économique.

Un autre problème figure dans la structure verticale des circuits d’exportation de l’économie de rente ; tous les gazoducs et les oléoducs vont du Sud vers le Nord. Il n’existe aucun circuit horizontal qui permette aux autres sociétés arabes que celles du Golfe de profiter de cette manne. Une grande partie de la production pétrolière est exportée en Europe ou en Extrême Orient. Or, les pays qui se dessaisissent de leurs ressources naturelles sont des pays qui se condamnent à ne pas avoir d’avenir. Si l’Angleterre avait exporté 80% de sa production de charbon au XVIIIe et au XIXe siècles, elle ne se serait jamais industrialisée…

La rente n’est-elle pas devenue une culture qui trouve ses racines dans l’histoire de la région ?

La place démesurée prise par l’exportation du pétrole et du gaz arabes s’est en effet inscrite dans un environnement déjà historiquement marqué par l’économie de rente : l’économie ottomane puis l’économie des puissances coloniales, rentières par essence, ont été suivies à l’indépendance d’un maintien de toutes les formes de rentes, à l’exception de quelques tentatives d’industrialisation qui ont tourné court en Egypte, du temps de Abdel Nasser et de Boumédiène en Algérie.

Depuis 1973, après le premier choc pétrolier, il y a eu une réelle prise de pouvoir du désert sur la ville. Tous les acquis sociaux et économiques qui avaient été réalisés entre les années 1950 et 1970 ont été complètement avortés. Pis encore, le monde arabe a connu des contre-révolutions socio-économiques, dans lesquelles l’Islam a été instrumentalisé pour faire échouer le mouvement nationaliste arabe considéré comme « développementaliste » sur le plan économique.

Le passage vers des économies post-pétrolières ne risque-t-il pas d’être ardu dans ce contexte ? Le monde arabe possède-t-il d’autres avantages comparatifs?

Sur le plan théorique, les avantages compétitifs du monde arabe sont colossaux. Il y a d’abord les ressources énergétiques qui continuent d’être exploitées à mauvais escient. Il existe également, quoiqu’on en dise, des surfaces agricoles extrêmement fertiles, de l’énorme Soudan, même coupé en deux, au tout petit Liban. Il y a eu quelques tentatives par le passé d’exploiter ce potentiel mais qui n’ont jamais abouti. Dans les années 1970, le Fonds arabe pour le développement économique et social avait mis sur pied un plan visant à transformer le Soudan en réservoir de produits agricoles pour l’ensemble du monde arabe. Mais ce projet, à l’instar d’autres plans de développement panarabe, n’a finalement pas vu le jour.

Au niveau des avantages compétitifs, les ressources humaines pèsent également dans la balance. Simplement, elles émigrent. Le monde arabe est l’une des plus fortes zones d’émigration, en raison de l’absence d’opportunités d’emploi. Cela nourrit un cercle vicieux aux effets néfastes.

Le problème réside donc moins dans l’absence de ressources ou d’avantages comparatifs que dans leur mode d’exploitation ou leur canalisation.
Les Arabes n’ont jamais fait ce qu’ont fait les Prussiens et les Japonais du XIXe siècle ou encore les Coréens du XXe siècle. L’Allemagne était le pays le plus en retard d’Europe tandis que le Japon était un petit empire féodal déchiré par d’interminables querelles internes.

Qu’ont fait concrètement ces pays?

Ils ont d’abord alphabétisé les campagnes pour avoir une main d’œuvre qui s’adapte au monde industriel moderne. Ils ont eu aussi des politiques de protection sociale très actives. Toutes les expériences réussies d’industrialisation ont commencé par un développement des campagnes et des zones rurales.

Ils ont ensuite conclu un pacte avec les principales forces sociales qu’on qualifierait de partenariat public-privé dans le vocabulaire moderne, dans l’optique de développer des filières industrielles et technologiques entières. Dans le monde arabe, ce choix collectif n’a pas encore été fait ; dans le cas de l’Egypte et de la Syrie, par exemple, où l’industrie du coton constitue un avantage comparatif, l’on est resté sur les phases terminales du cycle de production. Quand il s’agit d’importer une machine textile, ces deux pays ont recours au Japon ou à l’Allemagne qui n’ont d’ailleurs pas de coton (…).

Il faut dominer la filière technologique dans les domaines où le monde arabe a des avantages comparatifs. Même là où il n’y a pas d’avantages structurels, une société peut décider de créer et d’exceller dans une filière technologique pour assurer le bien être économique, la justice sociale et le plein emploi. Cela a été le cas des Finlandais qui ont parié sur l’électronique en lançant Nokia (devenu le premier constructeur mondial de téléphones mobiles de 1998 à 2011, ndlr). Cela a changé la face d’un des pays les plus pauvres d’Europe.

Quant une décision collective d’acquérir la science et la technologie est prise, comme cela a été le cas en Corée du Sud ou au Japon durant l’ère Meiji, rien ne peut l’arrêter même le système de brevet le plus hermétique.
Il y avait cette vision et cette mobilisation populaire en Algérie et en Egypte dans les années 60. Cette conscience n’existe plus aujourd’hui en raison de la polarisation entre islamistes et laïcs, d’une part, et la domination de l’idéologie et des politiques inspirées du néolibéralisme d’autre part.

Le pétrole ne constitue-t-il pas un atout majeur pour investir dans les nouvelles technologies et les secteurs à haute valeur ajoutée ?

De nombreux dirigeants arabes affirment à ce sujet que le pétrole est vendu pour acquérir en contrepartie de la technologie. Or la technologie ne s’acquiert pas, elle se pratique. C’est une pratique collective d’une société entièrement mobilisée vers ce but.

Il existe d’ailleurs en histoire économique de nombreux travaux intéressants sur la Révolution industrielle ainsi que sur les moyens de rattrapage adoptés par les retardataires de l’industrialisation. Les dirigeants arabes devraient s’en inspirer.

La rhétorique néolibérale va-t-elle, à votre avis, perdre du terrain dans le contexte actuel de crise du capitalisme ?

Rien n’est moins sûr. Les générations actuelles d’économistes arabes sont plutôt néolibéraux. Les forces islamistes le sont aussi. Les développementalistes sont devenus très minoritaires face aux libre-échangistes. Mais cela n’est pas étonnant. Il y a quarante ou cinquante ans, la plupart des élites arabes partaient se former en URSS, ils en revenaient socialisants. Les élites arabes sont aujourd’hui formées en Europe et aux Etats-Unis. Elles reviennent avec des idées et des concepts néolibéraux et elles n’ont absolument pas les moyens intellectuels de concevoir un modèle alternatif ni même de réaliser que l’économie de rente est à la base du despotisme et de l’absence de développement.

Quels sont les principaux défis économiques à moyen terme?

Il faut d’abord reprendre conscience des questions de ruralité, de pauvreté et d’inégalité. Il reste encore beaucoup d’arabes qui vivent dans des conditions de dénuement total dans les campagnes. Quelques 80 millions d’individus sont analphabètes, dont une bonne partie se trouve dans les zones rurales.

Il y a également ceux qui vivent dans des gourbis, des shantytowns ou des cimetières, notamment en Egypte, pendant que les fortunes des milliardaires arabes ne font que s’accroître. Ce phénomène n’attitre pas l’attention mais tant que ces poches d’analphabétisme et d’extrême pauvreté existent, il n’y a point de développement possible.

En ce qui concerne le chômage et l’emploi, il est quasi-impossible de rentrer dans un réel cycle de créations d’emplois, sans mettre en pratique la science et la technologie, sauf à ne produire que des emplois à faible valeur ajoutée, comme c’est le cas depuis plusieurs décennies. La recherche et le développement, l’électronique, l’informatique, la santé, sont autant de secteurs vers lesquels les sociétés arabes doivent s’orienter et se reconvertir.
Il existe aujourd’hui quelques succès, certes, mais ils sont éparpillés et ne s’inscrivent pas dans des politiques globales de diversification économique et de mobilisation de la société.

Qu’en est-il de la politique fiscale dans le monde arabe?

L’impôt ne joue pas son rôle redistributif dans cette région du monde. La politique fiscale est le reflet de la force sociale dominante qui est la force des bénéficiaires de l’économie rentière. La taxation ne touche pas aux rentes, notamment aux plus-values résultant de l’appropriation de la rente foncière.

Les plus values boursières sont elles aussi, en règle générale, à l’abri de tout prélèvement fiscal. En revanche, toute activité productrice est taxée. Même si ce phénomène est aujourd’hui observable avec plus ou moins d’intensité aux quatre coins du monde, il remonte à plus d’un demi siècle dans la région, bien avant que le néolibéralisme économique ne triomphe. Cela a été exacerbé par la création de nombreuses zones franches fiscales.

On a détaxé les nouveaux investissements, même quand il s’agissait de l’ouverture d’un hôtel qui ne produit pas de grande valeur ajoutée ou de sous-traitance tout à fait passive avec une multinationale. En Tunisie, un des gros problèmes a été l’existence d’une zone franche qui a coupé en deux l’économie du pays au détriment de la création d’un véritable tissu industriel productif. Aujourd’hui, l’un des principaux défis est de pouvoir défaire ces anciennes structures.

Quelles sont les erreurs à éviter de l’expérience post-soviétique en Europe de l’Est ?

Au lendemain de la chute de l’URSS, le phénomène de privatisations massives a été qualifié par un ouvrage collectif sur le sujet de « grande braderie à l’Est ». La vente d’actifs appartenant à l’Etat s’est produite de manière non éthique, non productive et non économique. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne faille pas privatiser certains secteurs, notamment ceux où le secteur privé est susceptible d’être plus performant que l’Etat. Dans la conclusion d’un de mes ouvrages, je préconise d’ailleurs la privatisation des secteurs pétroliers dans le monde arabe dans l’objectif de mieux redistribuer la richesse, et ceci par la création de fonds d’investissements qui conserveraient et gèreraient la part importante des actions distribuées à la population pauvre et dont les revenus permettraient de financier les activités sociales.

Faut-il créer un bloc économique arabe ? Quelles sont les entraves à une meilleure intégration dans la région ?

Sur le papier, il existe plusieurs structures d’intégration économique. En 1964, le Conseil de l’Unité économique arabe avait été créé, suivi d’un marché commun arabe en 1967, puis à partir de 1996 d’une zone de libre échange (GAFTA, Great Arab Free Trade Agreement, ndlr). Il existe en outre une union douanière au sein du conseil de coopération du Golfe (CCG). Certaines de ces initiatives ont tourné court, les autres n’ont pas produit les effets escomptés.
Ce qui bloque toute intégration économique réelle c’est l’économie de rente et les lobbys d’hommes d’affaires de chaque pays qui ne veulent pas d’intégration. Chacun préfère préserver sa petite niche dans son pays et ne pas la partager.

Quoiqu’il en soit, je ne suis pas de ceux qui défendent le principe d’union économique à tout prix. Ce n’est pas l’effet de dimension qui engendre un développement, contrairement aux théories marxistes.
Le principe de dimension géographique, selon lequel rien ne peut être fait sans économies d’échelle est une idée fausse. Il l’est d’autant plus qu’on vit dans un monde où les droits de douanes s’amenuisent et où la liberté commerciale s’est généralisée.

En outre, plusieurs petits pays ont réussi à s’industrialiser et se développer à partir de l’exploitation d’une filière propre à eux ; c’est le cas dans l’histoire du Danemark, de la Hollande et du Portugal qui s’étaient spécialisés autrefois dans les techniques de navigation et la construction de navires. Les Etats arabes doivent regarder cette réalité en face. Un bloc économique est souhaitable mais n’est pas la condition primordiale pour le développement dans la région. Il faut en priorité envisager un modèle de développement alternatif à celui basé sur l’économie rentière. C’est dans ce contexte que l’on pourra réaliser avec succès le projet d’intégration économique.

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 10:03

Quel est le message envoyé aux Sud Africains : "Si quelqu'un te gifle sur la joue droite (dossier de l'OCP), tends-lui encore l'autre !"

Citation :
MHE cède tout le pôle Saham assurance et va créer un Fonds de développement panafricain

’est certainement la plus grosse opération des dix ou quinze dernières années. Moulay Hafid Elalamy cède la totalité de son pôle assurance à son partenaire, le mastodonte sud-africain Sanlam. Le fruit de la cession sera utilisé pour créer un Fonds de développement panafricain.

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 10:35

politique étrangère vs intérêts privés

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 10:50

PGM a écrit:
politique étrangère vs intérêts privés

Est ce que tu peux développer un peu plus STP? Quels sont les enjeux politiques d'une telle opération? Est-ce dans l'intérêt du Maroc de faire ce genre de transaction?

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 11:18

ralek1 a écrit:
PGM a écrit:
politique étrangère vs intérêts privés

Est ce que tu peux développer un peu plus STP? Quels sont les enjeux politiques d'une telle opération? Est-ce dans l'intérêt du Maroc de faire ce genre de transaction?  

Saham n'appartient pas à l'Etat donc pas d'intérêt direct.
Idem pour la société sud africaine. c'est du privé à privé.

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 12:03

BOUBOU a écrit:
ralek1 a écrit:
PGM a écrit:
politique étrangère vs intérêts privés

Est ce que tu peux développer un peu plus STP? Quels sont les enjeux politiques d'une telle opération? Est-ce dans l'intérêt du Maroc de faire ce genre de transaction?  

Saham n'appartient pas à l'Etat donc pas d'intérêt direct.
Idem pour la société sud africaine.  c'est du privé à privé.

Je vous rappelle quelques éléments :

- Le propriétaire de Saham est un ministre en fonction marocain,

- Saham est un acteur majeur de l'assurance au Maroc et un bras armée de notre politique de développement économique en Afrique (présent dans 20 pays africains)

Il serait idiot de dire c'est des intérêts privés !!!

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 12:12

D'ailleurs MHE devrait suivre de plus près ses troupes, car avec une montalité comme ça on irra pas loin  :


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Dernière édition par Socket-error le Jeu 8 Mar 2018 - 12:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 12:25

Socket-error a écrit:
BOUBOU a écrit:
ralek1 a écrit:


Est ce que tu peux développer un peu plus STP? Quels sont les enjeux politiques d'une telle opération? Est-ce dans l'intérêt du Maroc de faire ce genre de transaction?  

Saham n'appartient pas à l'Etat donc pas d'intérêt direct.
Idem pour la société sud africaine.  c'est du privé à privé.

Je vous rappelle quelques éléments :

- Le propriétaire de Saham est un ministre en fonction marocain,

- Saham est un acteur majeur de l'assurance au Maroc et un bras armée de notre politique de développement économique en Afrique (présent dans 20 pays africains)

Il serait idiot de dire c'est des intérêts privés !!!

@ BOUBOU, je ne pense pas que ça soit une simple transaction commerciale entre deux sociétés privées. Il y a certainement des enjeux politiques...

@ Socket-error, tu as répondu à une partie de la question et tu as raison. Mais pourquoi MHA a conclu cette transaction et je ne pense pas que ça soit sans consultation avec le Roi Mohamed VI. Est ce qu'il n'y a pas une autre stratégie économique dedans?

Saham a passé plus de 20 ans pour constituer son portefeuille, comment se fait il qu'elle le cède du jour au lendemain à une société .... sud Africaine?

Aucune information ne s'est infiltrée avant la conclusion de la transaction (discrétion totale), d'ou l'appellation des média UN COUP DE TONNERRE!

Je crois qu'un spécialiste de l'économie et finance pour nous donner quelques explications..

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 13:22

ralek1 a écrit:
Socket-error a écrit:
BOUBOU a écrit:


Saham n'appartient pas à l'Etat donc pas d'intérêt direct.
Idem pour la société sud africaine.  c'est du privé à privé.

Je vous rappelle quelques éléments :

- Le propriétaire de Saham est un ministre en fonction marocain,

- Saham est un acteur majeur de l'assurance au Maroc et un bras armée de notre politique de développement économique en Afrique (présent dans 20 pays africains)

Il serait idiot de dire c'est des intérêts privés !!!

@ BOUBOU, je ne pense pas que ça soit une simple transaction commerciale entre deux sociétés privées. Il y a certainement des enjeux politiques...

@ Socket-error, tu as répondu à une partie de la question et tu as raison. Mais pourquoi MHA a conclu cette transaction et je ne pense pas que ça soit sans consultation avec le Roi Mohamed VI. Est ce qu'il n'y a pas une autre stratégie économique dedans?

Saham a passé plus de 20 ans pour constituer son portefeuille, comment se fait il qu'elle le cède du jour au lendemain à une société .... sud Africaine?

Aucune information ne s'est infiltrée avant la conclusion de la transaction (discrétion totale), d'ou l'appellation des média UN COUP DE TONNERRE!

Je crois qu'un spécialiste de l'économie et finance pour nous donner quelques explications..
Le marché marocain ne pouvait pas supporter 4 gros navires nationaux.
MHE va reprendre BMCE/RMA de la main de O. Benjelloun qui ne dispose pas d'héritier du métier.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 13:28

Suite de l'affaire des fonctionnaires absents de la délégation du ministère du commerce et de l'industrie de marrakech :

Citation :
Industrie et Commerce : Limogeages à la délégation provinciale de Marrakech

Infomédiaire Maroc – Comme cela a été annoncé par le ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique, une enquête a été menée par les services compétents du ministère auprès de la délégation provinciale de l’Industrie et du Commerce de Marrakech, suite à la diffusion d’une vidéo montrant l’absence aux heures ouvrables des fonctionnaires des bureaux situés au rez-de-chaussée de l’Administration.

Les résultats de l’enquête révèlent, en effet, l’absence non justifiée de certains responsables et cadres de la délégation. Le ministre Moulay Hafid Elalamy a donné ses instructions pour que des mesures disciplinaires soient prises à l’encontre de ces fonctionnaires, indique un communiqué du ministère.

Le délégué du Commerce et de l’Industrie par intérim et le chef de service de l’Industrie ont été déchargés de leurs fonctions et les cadres n’ayant pu justifier leur absence seront sanctionnés.

Par ailleurs, « le Ministre a ordonné que les services centraux et extérieurs du ministère soient dotés d’un système de pointage centralisé », souligne la même source.

Le ministre a également donné ses instructions pour l’établissement d’une charte de fonctionnement des délégations permettant une programmation rationnelle des activités externes des cadres, de telle sorte à assurer un service minimum lors des sorties et missions de contrôle effectuées.

Une réorganisation administrative des locaux sera, par ailleurs, entreprise au niveau de l’ensemble des délégations provinciales, de manière à ce que les citoyens soient reçus et orientés par un responsable et pour que leur soit constamment fourni un service de qualité, conclut le communiqué.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 14:50

Non touchez pas a mon droit statutaire de faire la sieste apres 2h de pause déjeuner. !!!!!
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 15:47

ralek1 a écrit:
Socket-error a écrit:
BOUBOU a écrit:
ralek1 a écrit:


Est ce que tu peux développer un peu plus STP? Quels sont les enjeux politiques d'une telle opération? Est-ce dans l'intérêt du Maroc de faire ce genre de transaction?  

Saham n'appartient pas à l'Etat donc pas d'intérêt direct.
Idem pour la société sud africaine.  c'est du privé à privé.

Je vous rappelle quelques éléments :

- Le propriétaire de Saham est un ministre en fonction marocain,

- Saham est un acteur majeur de l'assurance au Maroc et un bras armée de notre politique de développement économique en Afrique (présent dans 20 pays africains)

Il serait idiot de dire c'est des intérêts privés !!!

@ BOUBOU, je ne pense pas que ça soit une simple transaction commerciale entre deux sociétés privées. Il y a certainement des enjeux politiques...

@ Socket-error, tu as répondu à une partie de la question et tu as raison. Mais pourquoi MHA a conclu cette transaction et je ne pense pas que ça soit sans consultation avec le Roi Mohamed VI. Est ce qu'il n'y a pas une autre stratégie économique dedans?

Saham a passé plus de 20 ans pour constituer son portefeuille, comment se fait il qu'elle le cède du jour au lendemain à une société .... sud Africaine?

Aucune information ne s'est infiltrée avant la conclusion de la transaction (discrétion totale), d'ou l'appellation des média UN COUP DE TONNERRE!

Je crois qu'un spécialiste de l'économie et finance pour nous donner quelques explications..

salut ralek,

l'info était connue depuis au moins 5/6 mois
post de docléo ici : https://far-maroc.forumpro.fr/t3146p650-secteur-de-la-sante-au-maroc

MHE vend car pas de rentabilité suffisante. Voilà tout. Il faut avoir une taille critique que Saham n'avait pas. Le groupe sud-af pèse 4 ou 5 Saham.
quant au fait que se soit Sud-af, dans le contexte actuel (OCP), on peut aussi voir différemment : il prennent un risque d'investir dans un pays avec lequel il y a des frictions...

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 16:05

Les francais étaient eux aussi interesses par le rachat de saham, mais apparament MHE a refusé.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 21 Icon_minitime

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