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Sujet: Armée Française / French Armed Forces Jeu 31 Jan - 14:04
Rappel du premier message :
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31.01.2019
Une enveloppe de 46 millions pour des Structures Modulaires Balistiques V2 Interarmées
Ce jeudi, lors du point presse hebdomadaire du ministères des Armées, sera présenté le nouveau treillis F3, ainsi que d'autres équipements qui composent l'équipement du combattant 2020. rien de révolutionnaire mais le soldat français, longtemps mal équipé et mal fagoté, dispose désormais de matériels modernes et adaptés à ses missions.
Lignes de défense a déjà eu l'occasion de présenter certains de ses matériels, depuis le fusil HK aux chaussures de combat Haix et Meindel, en passant par le nouveau couteau CAC (combat assistance campagne) et la SMB (structure modulaire balistique).
Sur ce dernier équipement, je signale la parution d'un avis portant sur la "fabrication de structures modulaires balistiques V2 Interarmmées".
Le lot no1 est intitulé: SMB V2 IA et Composants. Sa valeur estimée hors TVA est de 41 660 000 euros.
Le lot no2 est intitulé: accessoires SMB V2 IA. Sa valeur estimée hors TVA est de 5 000 000 euros. Ce lot concerne toutes les poches radio, porte grenades, chargeurs, lampe etc...
Valeur totale de ce marché de 60 mois: 46,66 millions d'euros. Date limite de réception des offres: le 22 février. Le nombre de candidats admis à présenter une offre ne peut être inférieur à trois. Le nombre maximum de candidats est fixé à cinq pour chaque lot.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 13 Oct - 17:30
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Armée de Terre : Ruag et Agueris fourniront les simulateurs des véhicules SCORPION
par Laurent Lagneau · 13 octobre 2020
Avec la concrétisation progressive du programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation, l’armée de Terre renouvelle ses capacités en matière de simulation. Lors de l’édition 2018 du salon EuroSatory, elle en avait donné un aperçu avec la démonstration « Vulcain », qui, reposant sur le scénario d’un engagement d’une brigade interarmes SCORPION dans la boucle du Niger, au Mali, avait utilisé une quinzaine de simulateurs mis en réseau pour reproduire un théâtre des opérations virtuel.
En effet, durant ces trois dernières années, l’armée de Terre a mis en service SOULT [Simulation pour les Opérations des Unités interarmes et de la Logistique Terrestre], un simulateur d’entraînement des postes de commandement de niveau brigade et régiment, ainsi que CERBERE [Centres d’entraînement représentatifs des espaces de bataille et de restitution des engagements], ce dernier ayant remplacé CENTAURE [Centre d’entraînement au combat et de restitution des engagements].
En outre, d’autres moyens de simulation sont également utilisés, comme SPARTACUS, un simulateur qui, produit par l’armée de Terre et déployé dans les espaces d’instruction collective des régiments, devrait être remplacé bientôt par SPARTE. Et c’est sans compter sur les simulateurs de tir, les simulateurs embarqués [SEMBA] ayant recours à la réalité virtuelle ou encore le dispositif SIMBA, qui utilise la réalité augmentée via un masque faisant apparaître des combattants ennemis dans l’environnement réel.
« En garnison, la véritable révolution dans la préparation opérationnelle viendra de la capacité de mise en réseau et de la capacité d’entraînement multi-sites du système de préparation opérationnelle [SPO] des espaces d’instruction collective de la numérisation de l’espace de bataille et de simulation nouvelle génération [NEB SIMU NG]. Différents types de simulateurs pourront ainsi être associés sur une même garnison voire à distance avec d’autres formations. Certains de ces simulateurs seront embarqués dans les véhicules de combat [Jaguar, Griffon], qui deviendront ainsi des cabines de simulation temporaires », explique l’armée de Terre.
Et la liste n’est pas terminée… En effet, la Direction générale de l’armement [DGA] vient en effet de retenir l’offre faite par filiale française du groupe suisse RUAG Defence, associé à Agueris, un spécialiste de la réalisation de simulateurs innovants implanté à Vélizy-Villacoublay, dans le cadre du projet SERKET [Simulateurs cabines avec Environnement Réaliste et Kinesthésique pour l’Entraînement Tactique des véhicules blindés de l’armée de Terre].
Pour faire simple, il s’agit de simulateurs pour les véhicules de la gamme SCORPION, la kinesthésie étant l’ensemble des « des sensations relatives aux mouvements du corps. »
« L’opération SERKET consiste à développer et à fournir aux Forces Terrestres l’ensemble des simulateurs d’entrainement technique et tactique des équipages de nouvelle génération nécessaires à l’entrainement des Forces sur les nouveaux matériels du Programme SCORPION : véhicules de combat Jaguar et Griffon, chars Leclerc rénovés », explique en effet RUAG Defence.
« Les écoles et régiments de l’armée de Terre seront équipés en capacités d’instruction et d’entrainement au pilotage, entraînement aux techniques de tourelle, entraînement d’équipage et entraînement de peloton », précise l’industriel.
« SERKET est un marché capital. Il nous conforte dans le domaine de la simulation d’entrainement pour l’armée de Terre. Nous sommes extrêmement motivés car il s’agit de contribuer par nos équipements à l’efficacité de la préparation opérationnelle française en vue de la projection des forces SCORPION », s’est par ailleurs félicité Laurent Barraco, le directeur de RUAG Defence France.
Pour l’armée de Terre, et outre les gains financiers, la simulation vise à accélérer l’appropriation des systèmes SCORPION par ses soldats, à renforcer la préparation opérationnelle et aussi à élaborer de nouvelles tactiques et autres doctrines en exploitant les nouvelles capacités offertes par ce programme, notamment dans le domaine du combat collaboratif.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 14 Oct - 18:16
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First training on new FN SCAR-H-PR sniper rifle of French army
Defense News October 2020 Global Security army industry Posted On Wednesday, 14 October 2020 07:02
In order to facilitate the appropriation of the new semi-automatic FN SCAR-H-PR sniper rifle by the forces, a first initial training session was carried out by manufacturers at the military schools of Bourges from September 28 to October 2.
The new FN SCAR-H-PR sniper rifle of the French army (Picture source: French army)
In 2016, the General Staff of the French Land Force (EMAT, Etat-Major de l’Armée de Terre) expressed the need for a new semi-automatic sniper rifle (FPSA, Fusil de Précision Semi-Automatique) with day scope, IL and IR sight modules, signature reducer (RDS ) and precision bullets in 7.62x51mm NATO caliber, to succeed the FRF2. In 2019, after a month of comparative evaluations between 4 candidates, FN Herstal's SCAR-H PR and its Schmidt and Bender day scope were chosen for their precision, robustness and ergonomics. IR and IL modules, under development, will be provided later.
A total of 2,730 rifles will equip the French Army, Navy and Air Force. By the end of 2021, 2,620 rifles will already equip the Army.
In order to facilitate the appropriation of this new system by the forces, a first training session was delivered by the manufacturers to a sample of users and armorers in charge of maintenance at the military schools of Bourges from September 28 to October 2. . This training phase was broken down into several sequences: the implementation of the weapon and its day scope, the maintenance of the weapon and the day scope. These training sessions were given to the first users and armorers responsible for the maintenance by the industrial trainers. These basic military trainers will be responsible for training other users in the units scheduled to go into operation in 2021.
These training courses are of capital importance since they give concrete form to the transmission of industrial and technical knowledge to operators who will adapt it with a view to a practice that is as close as possible to the reality of combat and maintenance.
The next deadlines will concern the reception and delivery of 150 rifles with their day scope and RDS (November 2020), IL and IR modules in May 2021.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 15 Oct - 16:48
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15.10.2020
Arquus livre la dernière P4 VIPAIR à l’Armée de l’Air et de l’Espace
Ce 15 octobre, Arquus a remis à l’Armée de l’Air et de l’Espace le dernier véhicule P4 VIPAIR.
Lancé en 2016, le programme VIPAIR visait à transformer un lot de 19 véhicules P4 ASPIC de l’armée de l’Air et de l’Espace en Véhicule d’Intervention et de Projection Air (VIPAIR), destinés à l’entraînement des commandos parachutistes et à la projection en opérations extérieures.
La P4 ASPIC était un véhicule P4 à châssis renforcé, conçu pour porter un système d’arme anti-aérien à courte portée ASPIC. Des 24 véhicules P4 ASPIC en service dans l’armée de l’Air et de l’Espace, 19 devaient donc être transformés en P4 VIPAIR, les 5 autres étant gardés en réserve pour d’autres usages.
La P4 VIPAIR, quant à elle, devait être équipée d’un plateau multi-usages de supports d’armes, ainsi que de nombreux accessoires, lui permettant d’effectuer des missions de liaison et d’intervention au profit de l’armée de l’Air et de l’Espace.
Le premier P4 VIPAIR a ainsi été présenté à l’armée de l’Air et de l’Espace en mars 2019, sur le site Arquus de Saint-Nazaire. Une première série de trois véhicules a été livrée en avril 2019, une deuxième en juillet 2019, une troisième en novembre 2019, et une quatrième en mars 2020, immédiatement avant la crise sanitaire COVID. Les 6 derniers véhicules ont été remis aux forces à partir du 16 septembre 2020, le dernier quittant le site de Saint-Nazaire le 15 octobre.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 16 Oct - 17:04
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Après la réforme du MCO Aéronautique, la disponibilité des aéronefs militaires remonte lentement la pente
par Laurent Lagneau · 16 octobre 2020
En 2017, malgré un empilement de réformes et de crédits sans cesse plus importants alloués au Maintien en condition opérationnelle [MCO], le taux de disponibilité des aéronefs militaires, en particulier celui des hélicoptères, peinait à décoller. D’où les mesures annoncées par Florence Parly, la ministre des Armées, en décembre de cette année-là.
Ainsi, il fut décidé de créer la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé], de faire travailler techniciens militaires et industriels « en plateau » et de verticaliser les contrats MCO en confiant la maintenance de chaque type d’aéronefs à un prestataire unique. Mais prendre des décisions est une chose… Encore faut-il donner du temps pour que ces dernières puissent se concrétiser et produisent les effets attendus.
Seulement, cette année, il n’a pas été possible de mesurer les éventuels progrès de cette nouvelle réforme du MCO aéronautique, les chiffres sur la disponibilité des aéronefs n’ayant pas fait l’objet d’une communication publique de la part du ministère des Armées, en raison « d’impératifs renforcés de confidentialité ».
Cela étant, en juillet, un rapport, publié dans le cadre d’une « mission flash » lancée par les députés commission de la Défense, a souligné la « disponibilité trop faible » des flottes d’hélicoptères. « À titre d’exemple, le niveau la disponibilité technique opérationnelle [DTO] des hélicoptères de manœuvre de l’ALAT [Aviation légère de l’armée de Terre, ndlr] était de 39 %, celle des hélicoptères d’attaque ou de reconnaissance de 54 %, celle des hélicoptères de la marine de 51 % [|55 % au 31 mai 2020] », ont ainsi précisé les rapporteurs.
Plusieurs raisons ont été avancées : l’hétérogénéité des flottes, le manque de mécaniciens au sein de l’ALAT, la sévérité des conditions d’emploi en opération, notamment au Sahel, l’immobilisation « structurelle » du parc en raison des visites périodiques et des mises à niveau et, enfin, à de « larges marges de progression » non encore exploitées chez les industriels.
Pour autant, ayant dressé un « point d’étape » sur la réforme qu’elle a initiée en décembre 2017 lors d’une visite à l’Atelier industriel de l’aéronautique [AIA] de Clermont-Ferrand, Mme Parly a estimé que si les « résultats ne sont pas encore », ils « sont bien là, en sensible amélioration. »
Ainsi, actuellement, 7 contrats « verticalisés » ont été notifiés pour les Fennec de l’ALAT, les Cougar, les Caracal, les Tigre, les Dauphin, les Panther, l’Atlantique 2, l’A400M et le Rafale [contrat RAVEL, ndlr]. Et 15 autres doivent être conclus d’ici 2022. Or, a dit la minstre, ces « contrats de nouvelle génération produisent directement des résultats sur les taux de disponibilité des flottes concernées. »
Il y a trois ans, 3 avions de transport A400M « Atlas » [sur 13 exemplaires alors livrés] était en moyenne disponibles [soit un taux de disponibilité de 23%]. Selon la ministre, c’est actuellement « deux fois plus », alors que leur nombre a été porté à 17 unités [ce qui fait un taux de disponibilité de 35%]. « Nous avons également constaté des pics journaliers de disponibilité à 11 avions prêts pour voler, ce qui était absolument inédit », a-t-elle précisé.
Sollicités pour les opérations spéciales et les missions de sauvetage, les hélicoptères Caracal ont vu leur disponibilité progresser : en 2017, il était compliqué de trouver cinq appareils disponibles. Désormais, selon Mme Parly, « huit sont prêts à décoller chaque jour ». S’agissant des hélicoptères d’attaque ou de reconnaissance, le taux de disponibilité de 54% avancé par les députés est a priori largement dû aux Gazelle… Car celui des Tigre est de seulement 31% en moyenne, avec 21 machines prêtes à voler. Mais il n’était que 26% il y a trois ans [soit 16 unités disponibles].
Les progrès les plus significatifs ont été constatés pour les 18 Fennec de l’ALAT, dont la maintenance était couverte par neuf marchés différents, pour un taux de disponibilité inférieur à 28%. Depuis que le contrat de verticalisation a été notifié, leur activité aérienne a doublé [de 2.500 heures de vol à 5.000] tandis que le coût de l’heure de vol a été divisé par deux. « Cette externalisation de la maintenance nous a également permis de redéployer des mécaniciens sur le Puma. Presque immédiatement, la disponibilité des Puma a frémi et augmenté de 7% », a souligné Mme Parly.
« Il n’y a pas de recette magique du MCO aéronautique. Il n’existe pas de solution immédiate à la disponibilité de nos appareils, en dépit de l’imagination et de la créativité qu’on observe souvent sur ce sujet. Les réformes que nous avons engagées étaient nécessaires et profondes. Elles prennent du temps. Mais, les premiers effets positifs sont là », a relevé la ministre, pour qui ces résultats sont « encourageants ».
Cependant, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. D’abord chez certains industriels. Là, Mme Parly a cité Airbus Helicopters, dont elle attend un « investissement plus important », notamment « pour atteindre pleinement les objectifs de disponibilité » concernant les hélicoptères NH-90 de la Marine nationale et le « chantier de conversion des Tigre. »
« Un effort important a été fait pour soutenir l’activité de construction d’hélicoptères neufs dans le contexte de la crise de l’industrie aéronautique. Mais il faut que l’industrie se mobilise davantage, tant en termes de moyens que de qualité, pour les opérations de maintenance lourde ou de rétrofit, dont les délais actuels ne sont pas acceptables », a pointé la ministre.
En outre, au moins deux autres chantiers devraient être lancés prochainement : celui des systèmes d’information et celui de la navigabilité.
« Nous avons un foisonnement des systèmes d’information qui ne facilite ni la relation avec les industriels, ni l’emploi de techniques innovantes comme la maintenance prédictive », a fait observer Mme Parly. D’où un effort particulier à faire dans ce domaine. Effort d’autant plus important que les technologies qu’elle a évoquées sont pleines de promesses.
Comme l’impression 3D, dont l’usage peut être limité par les procédures liées à la navigabilité, lesquelles permettent de certifier que les avions peuvent voler en toute sécurité. Aussi, Mme Parly souhaite que ces dernières « n’entravent par la réparation d’un appareil » car « c’est un des principaux obstacles à la fabrication additive et nous devons y remédier. »
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 16 Oct - 18:20
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Construction of first of 6 new Overseas Patrol Vessels for New Caledonia begins at Socarenam in Saint-Malo
Naval News October 2020 Navy Forces Maritime Defense Industry Posted On Friday, 16 October 2020 15:53
The POM (Patrouilleur Oure-Mer, Overseas Patrol Boat) program was announced by Emmanuel Macron, President of the French Republic, at the Assises de l'Economie de la Mer on December 3, 2019. It allows the restoration of the component of patrol boats stationed overseas.
The six POMs (Patrouilleurs Oure-Mer, Overseas Patrol Boats) will be delivered by the end of 2025 and will fully replace the older generation of P400 patrol boats (Picture source : Socarenam)
On December 24, 2019, the DGA ordered the six POMs from the consortium formed by Socarenam and CNN MCO, responsible respectively for manufacturing and maintenance during the first six years of their operational service. These six POMs will be based in Noumea for New Caledonia, Port des Galets for Reunion Island and Papeete for French Polynesia, with two units per home port. They will completely replace the older generation of P400 patrol boats.
In a context of growing threats to fishery resources, biodiversity and the application of international rules of the law of the sea, the POMs will carry out missions of sovereignty and protection of national interests in the French exclusive economic zones and their surroundings: police fisheries, intervention against maritime pollution and in favor of the preservation of the environment, fight against illicit activities including drug trafficking and illegal immigration, assistance to vessels in difficulty, rescue of people at sea.
The POM is the first small ship to integrate a drone system. Its stability performance has been adapted to the navigation conditions which can be extremely difficult in the Indian and Pacific Oceans.
It also features an innovative hybrid propulsion architecture and hydrographic capability. It will be able to carry out missions of up to 30 days without refueling, with a crew of 30 sailors and carry up to 23 passengers.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 18 Oct - 16:02
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Il y a cent ans, le lieutenant de vaisseau Paul Teste devenait le premier français à apponter sur un navire
par Laurent Lagneau · 18 octobre 2020
En matière d’aviation embarquée, les États-Unis prirent rapidement de l’avance, grâce au rôle majeur que tint le commandant Washington Irving Chambers et à l’audace de l’aviateur Eugene Ely. En novembre 1910, ce dernier réussit un premier exploit en décollant depuis une plateforme de 25,30 mètres de long installée à bord du croiseur léger USS Birmingham, alors au mouillage à Norfolk [Virginie].
Puis, deux mois plus tard, il en accomplit un deuxième, en parvenant à poser son Curtis modèle D IV sur l’USS Pennsylvania, en employant pour la première fois une crosse d’appontage, sur une plateforme en bois de 36,60 mètres de long, installée pour l’occasion au-dessus de la poupe et de la tourelle arrière du navire. Mais il n’en resta pas là puisqu’il décolla dans la foulée pour rejoindre la terre ferme.
Pour autant, ce procédé tarda à se concrétiser, la priorité allant, à l’époque, aux hydravions, dont l’usage paraissait alors beaucoup plus sûr. Mais les exploits d’Eugene Ely donnèrent des idées à… la Royal Navy, qui fut la première à lancer un navire conçu pour mettre en oeuvre des « aéroplanes », avec le HMS Argus.
Ce bâtiment de 18.000 tonnes, mis en service en septembre 1918, pouvait emporter une quinzaine d’appareils, dont des Sopwith Camel et des bombardiers-torpilleurs Sopwith Cuckoo. Il sera démantelé en 1946, après avoir participé à plusieurs opérations lors de la Seconde Guerre Mondiale, dont le débarquement allié en Afrique du Nord. Mais le premier porte-avions britannique construit en tant que tel fut le HMS Hermes, dont la construction avait débuté en janvier 1918.
Le Japon ne tarda pas à suivre, en lançant, en décembre 1920, la construction du Hōshō [Phoenix volant], un navire pouvant emporter une vingtaine d’appareils. Il fut mis en service deux ans plus tard, presqu’au même moment que l’USS Langley, le premier porte-avions de l’US Navy, à bord duquel le capitaine de corvette Godfrey de Courcelles Chevalier réalisa quelques exploits avec son avion Aeromarine 39B.
Et en France? La Marine nationale s’intéressa très tôt aux possibilités que pouvait lui apporter l’aviation. En avril 1910, le vice-amiral Boué de Layrère mit en place un comité pour en étudier les applications possibles. Et le Service de l’aviation maritime fut créé le 20 mars 1912, avec la transformation du croiseur « Foudre » en porte-hydravions, avec l’installation d’une plateforme de 10 mètres de long. Mais ce fut qu’en mai 1914 que l’avionneur René Caudron réussit un premier décollage depuis ce navire, avec un Caudron de type J.
Durant la Première Guerre Mondiale, l’aviation navale française pris une ampleur considérable. À la fin du conflit, selon des chiffres avancés par Robert Feuilloy et Lucien Morareau [*], elle comptera 11.000 marins, dont 750 pilotes [contre seulement 26 en 1914] ainsi que 700 hydravions [14 avant la guerre], 37 dirigeables et 200 ballons captifs.
« Entre-temps, en complément de ses missions d’éclairage des escadres et de patrouille en mer, elle a engagé, dès 1914, une partie de ses forces au sein des escadrilles de l’aéronautique militaire, puis s’est lancée en 1916 dans la lutte contre les sous-marins allemands. Elle aura reçu plus de 3.000 avions pendant les années de guerre et formé 1.500 pilotes et observateurs; 195 d’entre eux sont morts en service aérien commandé », résument-ils.
Cela étant, le concept de porte-avions avait commencé à faire son chemin au sein de la « Royale » bien avant la fin de la guerre, sous l’impulsion du capitaine de Frégate de L’escadrille. Et, le 26 octobre 1918, le lieutenant de vaisseau Georges Guierre réédita l’exploit d’Eugene Ely en s’envolant depuis une petite passerelle montée sur la tourelle avant du cuirassé Paris, à bord d’un avion de chasse Hanriot HD.2 avant de se poser à Saint-Raphaël. Fraîchement promu lieutenant de vaisseau, Paul Teste s’y essaya à son tour un mois plus tard… Mais sans succès.
Né le 2 octobre 1892 à Lorient dans une famille de militaires, Paul Teste a seulement 17 ans quand il intégre l’École navale. Enseigne de 1re classe à la déclaration de guerre, il demande à affecté au sein de l’aviation maritime alors qu’il prend part aux opérations en Méditerranée. Il devient observateur sur hydravion en 1917, aux escadrilles B101 et B102, alors stationnées à Dunkerque.
Lors d’une patrouille anti-sous-marine en mer du Nord, son appareil ayant été contraint à l’amerrissage après avoir été pris en chasse par des avions allemands, il est fait prisonnier et interné à Karlsruhe, avant d’être transféré au camp disciplinaire de Magdebourg, après une tentative d’évasion ratée. Cependant, il en faut plus pour décourager le jeune officier : il finit par réussir à s’évader et à rejoindre la France en janvier 1918.
Cité à l’ordre de l’Armée navale pour avoir montré une « bravoure et d’un dévouement au dessus de tout éloge » et « donné des preuves magnifiques du plus absolu mépris du danger et du plus noble esprit de sacrifice », Puis Paul Teste réintègre naturellement l’aviation maritime et obtient son brevet de pilote en mai 1918, à Fréjus. Puis il est nommé à la tête des avions de l’Aviation d’escadre à Saint-Raphaël en novembre. L’échec de son décollage depuis le cuirassé Paris est loin de le décourager.
Chargé d’étudier et de mettre au point les techniques nécessaires à la mise en oeuvre d’avions depuis des navires, l’officier fait construire une plateforme cimentée munie de câbles lestés par des sacs de sables. Puis il fait également installer un crochet à l’arrière d’un train d’atterrissage d’un Nieuport XVII. Seulement, les essais qu’il ménera ne seront pas concluants : Paul Teste manque même d’y laisser la vie. Mais les échecs sont faits pour être dépassés. Et, après des modifications, notamment au niveau de la position du crochet, il réussit à accrocher un des câbles de la piste et à immobiliser son appareil sur une trentaine de mètres. Restait alors à tester ce principe sur un bateau. Ce qui sera bientôt possible.
Dans un premier temps, l’aviso Bapaume est transformé pour permettre de former les marins-pilotes au décollage. Puis, inspirée par le HMS Argus britannique, la Marine décide de faire de la coque du cuirassé Béarn, alors inachevé, un porte-avions. Le lancement du navire a lieu le 15 avril 1920, à la Seyne-sur-Mer. Le lieutenant de vaisseau Teste allait pouvoir tester la solution qu’il venait de mettre au point.
C’est ainsi que, le 20 octobre de cette année-là, le lieutenant de vaisseau Paul Teste devint le premier aviateur français à effectuer un appontage, avec prise de brin d’arrêt, sur un navire, ouvrant ainsi la voie à l’aviation embarquée moderne.
« Officier de la Légion d’Honneur à 28 ans, capitaine de corvette à 30 ans, capitaine de frégate trois ans plus tard, Teste s’employa à former une phalange de pilotes d’élite. Il exerça par ailleurs toute sa compétence dans la Section d’étude de l’aéronautique maritime comme à l’état-major du ministre. Regardant vers l’avenir, il songeait à la réalisation de projets dont l’importance ne pouvait échapper à personne », résume un article paru en 1965 dans Cols Bleus.
Ardent défenseur du porte-avions, Paul Teste préparait un raid sans escale entre Paris et Karachi quand son destin prit tragiquement fin, le prototype Amiot 120 qu’il devait essayer s’étant écrasé au décollage à Villacoublay, le 12 juin 1925. Il sera promu capitaine de frégate à titre posthume et son nom sera donné à transport d’hydravions en 1929.
[*] L’Aéronautique maritime dans la Grande Guerre – Robert Feuilloy et Lucien Morareau – Éditions de l’Ardhan
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 18 Oct - 18:15
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18/10/2020
Radar AESA pour le H160M « Guépard » !
Le futur hélicoptère interarmées Airbus H160M « Guépard » sera doté du nouveau radar AESA AirMaster C de Thales. Si, pour l’instant aucun contrat ferme n’est signé, le radar fait l'objet de travaux préparatoires pour son intégration sur le nouvel hélicoptère de 6 tonnes.
Notifiés par la Direction générale de l'armement (DGA), des études préparatoires sont menées par Thales en collaboration avec Airbus Helicopters pour l'intégration de l'AirMaster C à bord de l'hélicoptère H160M « Guépard », soit le futur hélicoptère léger de l'armée mixte, qui devra effectuer une grande variété de missions pour les trois armées françaises.
Un radar compact :
Les missions de détection, d’identification et de surveillance des menaces dépendent de la capacité d’une force à opérer dans tout type d’environnement et dans toutes les conditions météorologiques. Fort de son expérience avec la série de radars à succès Master, Thales a développé un nouveau radar de surveillance ultra-compact avec des capacités de détection de cible améliorées pour les aéronefs à voilure fixe, les hélicoptères et les drones. Avec ses faibles coûts d'intégration et d'exploitation, sa disponibilité et ses performances élevées, l'AirMaster C établit une nouvelle norme pour les radars aéroportés.
L’AirMaster C associe une empreinte réduite à plusieurs avancées technologiques. Conçu pour une intégration sur des plates-formes plus petites, le « C » signifie compact. L’AirMaster C est équipé d’une antenne active 2D programmable rendue ultracompacte grâce à l’utilisation du Silicium-Germanium (SiGe). Avec un poids de moins de 20 kilos dans une seule unité monobloc, le radar est 30 % moins exigeant en termes de volume, de poids et de puissance (SWaP : Size Weight and Power) que les autres radars de cette gamme. La capacité multi polarisation (similaire à celle d’un appareil photo) permettra de sélectionner automatiquement le réglage optimal du radar offrant une meilleure performance de détection selon la mission. La capacité de détection simultanée du très proche et du lointain (similaire aux yeux) permettra d’accroitre les capacités de surveillance instantanée. De plus, grâce aux modes Navigation 2D et Météo, l’AirMaster C facilitera la navigation dans tous les types d’environnements et de conditions météorologiques.
L’AirMaster C est un radar à logiciel intelligent conçu pour réduire la charge de travail de l’équipage. L’autonomie des capteurs, l’auto-apprentissage et la capacité d’analyser et de classer de grands volumes de données, contribueront à accroître les capacités du radar, et permettront par exemple au radar de s’adapter automatiquement aux modes d’utilisation et aux changements de terrain et de domaine. L'antenne couvre un secteur de 120 °, Thales étant prêt à intégrer plus d'un système sur une même plateforme si le client a besoin d'une couverture à 240 ° ou 360 °. Les connexions entre les unités individuelles sont réalisées avec des câbles à fibre optique, qui réduisent le poids, simplifient l'intégration et sont insensibles aux interférences radiofréquences. Le radar comporte des éléments HUMS permettant une maintenance prédictive, ce qui ajoute encore à l'équation de disponibilité, le système étant conçu pour un MTBCF (Mean Time Between Critical Failures) de plus de 3’000 heures. En regardant vers l'avenir, "c'est un radar conçu par logiciel, donc l'introduction de nouvelles fonctionnalités et capacités ne nécessitera que des mises à niveau logicielles, sans avoir besoin de modifier le matériel, permettant ainsi une évolution facile du système. A l’avenir des améliorations d'algorithmes et une l'utilisation de l'IA pourront facilement être intégrées.
Le H160M « Guépard » :
Le H160M « Guépard » sera la version militaire du H160 civil. Le « Guépard » est un hélicoptère léger mixte, Hélicoptère Interarmées Léger (HIL). Les premières livraisons des 169 hélicoptères « Guépard » 15 de plus que prévu dans la précédente Loi de Programmation Militaire (LPM) pourront se faire dès 2026 au lieu de 2028. Le programme HIL vise à équiper les trois services d’un modèle unique d’hélicoptère léger pour remplacer les cinq actuellement en service, le plus ancien depuis les années 70, soit : la Gazelle de l’Armée de terre, l’Alouette III et le Dauphin ainsi que le « Panther » de la marine et les « Fennec » de l’armée de l’air. Hélicoptère modulaire par sa conception, le H160 permettra dans sa version militaire de couvrir avec une plateforme unique des missions allant de l’infiltration de commandos à la lutte antinavire, en passant par l’interception aérienne, et l’appui-feu, afin de répondre aux besoins de l’armée de Terre, de la Marine nationale et de l’armée de l’Air dans le cadre du programme HIL.
Adossé à une plateforme qui sera mise en service dès l’an prochain, le programme HIL bénéficiera de nombreux avantages inhérents au H160 civil, notamment en matière de soutien avec une maintenance simplifiée et des coûts d’opération optimisés par rapport à la précédente génération d’hélicoptères de cette catégorie.
Le H160 intègre les dernières innovations technologiques d'Airbus Helicopters visant à offrir aux passagers un confort supérieur grâce aux lames Blue Edge réductrices de bruit et à une superbe visibilité extérieure pour les passagers et les pilotes, sans oublier les fonctionnalités de sécurité supplémentaires qu'offre Helionix protection de l'enveloppe et réduction de la charge de travail du pilote. Le nouveau modèle industriel d'Airbus Helicopters, basé sur la spécialisation du site et un processus d'assemblage de composants prêt à l'emploi, qui réduit le temps de mise sur le marché du H160 à 24 semaines, offrant ainsi plus de flexibilité aux clients. Cela permettra aux clients de confirmer leur configuration de mission à un stade ultérieur en fonction des besoins du marché.
Photos : 1 & 4 Le H160M « Guépard » @ Airbus DS 2 & 3 L’AirMaster C et son intégration @ Thales
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 19 Oct - 16:08
Citation :
19.10.2020
Haix succèdera-t-il à Haix pour fournir les chaussures de combat zone tempérée de l'armée française?
C'est un joli marché de 32,5 millions d'euros qui sera attribué l'an prochain. Il porte sur les chaussures de combat zone tempérée.
L'appel d'offres a été publié le 17 octobre. Il précise que l'accord cadre aura une durée de 4 ans.
Selon l'appel d'offres, cette chaussures doit: - apporter du confort au combattant - être d'utilisation simple, légère... - protéger des agressions liées à l'environnement et au climat - pouvoir être portée en interface avec les vêtements du combattant - être adaptée aux missions des combattants - pouvoir être entretenue facilement - être esthétique et s'intégrer dans le paquetage du combattant
Le cahier des charges précise que cette chaussure peut être utilisée entre -10° et +25°.
En 2014, la société allemande Haix avait décroché le contrat de fourniture de chaussures de combat Centre Europe. Des chaussures appelées à remplacer la vénérable rangers.
Haix devait fournir de "100 000 minimum à 300 000 paires maximum de chaussures de combat centre Europe sur 2 ans". La valeur maximale était alors estimée à 35,5 millions d'euros.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 19 Oct - 16:38
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CORYMBE 154 : Le Dixmude en exercice avec la Marine marocaine
Mise à jour :19/10/2020
Le 12 octobre 2020, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude et la frégate marocaine Mohamed V ont réalisé un entraînement bilatéral au large des côtes marocaines. Une journée particulièrement soutenue pour les équipages qui ont mené une série d’exercices variés allant de la poursuite d’une piste suspecte au ravitaillement à la mer en passant par des phases d’évolution tactique. Un entraînement profitable pour tous les marins du PHA, quelques jours avant le début de la mission CORYMBE.
Après avoir évolué dans les eaux territoriales marocaines sous un ciel brumeux, la frégate marocaine Mohamed V s’est peu à peu dessinée au large de Casablanca, sous un ciel bien plus clément qu’à l’arrivée sur zone. Dans le but de renforcer l’amitié franco-marocaine, plusieurs exercices ont été proposés conjointement afin de faire monter en compétences les équipages respectifs.
Le Dixmude et la Mohamed V ont effectué un exercice de poursuite d’un navire suspect. Une fois la trace du navire retrouvée, l’équipe de visite du Dixmude a accosté la frégate marocaine sur son tribord sans monter à bord afin de respecter l’isolement souhaité et de respecter les gestes barrières. Le but de l’équipe de visite est d’effectuer des contrôles de pavillons, de cargaisons, d’intercepter les embarcations transportant des clandestins ou encore de lutter contre le trafic d’armes, le narcotrafic et de manière générale contre la piraterie. Dans un effort de coordination des deux Marines, un exercice de défense aérienne a également été mis en œuvre. En coordination avec le « Contrôle Opérations » de la frégate Mohamed V, les deux bâtiments ont pu s’exercer à la lutte anti-aérienne par moyens simulés.
La frégate marocaine et le PHA Dixmude ont enfin réalisé un exercice d’évolution tactique éprouvant leur capacité à manœuvrer en groupe constitué.
Même dans le contexte sanitaire actuel, l’entraînement des équipages et la préparation au combat demeurent primordiaux. Ce type d’exercices bilatéraux entretient ainsi la nécessaire interopérabilité entre nos deux marines.
Depuis 1990, la France déploie un à deux bâtiments en mission Corymbe de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée. La mission a deux objectifs majeurs : être en mesure d’apporter une éventuelle protection des Français dans la zone en cas de crise et contribuer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant notamment au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe, et des centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Le déploiement de bâtiments français en mission Corymbe complète le dispositif français stationné en Afrique occidentale (Gabon, Côte d’Ivoire, Sénégal) et participe au volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre régionalement par ces forces de présence.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 19 Oct - 16:45
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LYNX 8 : IRON SPEAR, dans le feu de l'action
Mise à jour :19/10/2020
Du 10 au 15 octobre 2020, sur le camp d’Adazi en Lettonie, deux équipages français de chars Leclerc du Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) de LYNX 8 ont participé au prestigieux exercice interallié IRON SPEAR, regroupant des chars de combat de huit nations membres de l’enhanced Forward Presence (eFP).Cherchant également à développer l’interopérabilité des hommes et de leur armement, ce challenge était organisé par les forces armées du Canada, nation-cadre de l’eFP en Lettonie.
Au-delà d'une compétition technique âprement disputée lors de laquelle chacun s’est investi sans compter, IRON SPEAR avait pour objectif de faire manœuvrer ensemble les équipages de chars de différentes nations de l'OTAN : Allemagne, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Slovaquie et Norvège. Les cavaliers tankistes du 501e Régiment de chars de combat (RCC), qui arme la composante blindée du SGTIA, ont ainsi pu s’entraîner aux côtés de leurs partenaires alliés lors d’un challenge de tir nécessitant précision, adresse et rapidité.
Le lieutenant Christophe, commandant l’un des deux équipages de char Leclerc engagés dans cette compétition, constate : « IRON SPEAR a été une très belle expérience pour les deux équipages. Nous avons pu nous rendre compte des capacités des chars des nations alliées. Observer les Challenger, les Ariete, les Léopard 2 et bien d’autres. Les soldats de la section ont affiché un état d’esprit et une motivation irréprochables tout au long de la semaine. La concurrence a été rude mais le char Leclerc a été remarqué ».
Au terme de cinq jours de manœuvres assourdissantes, les Français ne sont malheureusement pas parvenus à monter sur le podium et n'auront pu renouveler la victoire obtenue l'an passé. Ils ont toutefois impressionné l’ensemble des participants grâce aux capacités militaires exceptionnelles du char Leclerc, en particulier sa stabilisation de visée qui lui permet de faire feu dans une direction opposée à son axe de progression.
Présent dans le public pendant la compétition, le capitaine Mike, des forces armées canadiennes, s’enthousiasme : « Je n’avais jamais vu de char Leclerc avant aujourd’hui. Il n’y en a pas en Amérique du Nord. Ne serait-ce que d’aspect, il est vraiment très différent du Léopard 2 que nous utilisons au Canada et je suis ravi d’avoir pu le voir manœuvrer. Cet exercice, ce n’est pas seulement une démonstration des capacités de chacun, c’est aussi l’occasion pour tous les militaires présents d’échanger avec d’autres cavaliers, c’est selon moi une expérience très enrichissante pour chacun d’entre eux ».
À travers sa participation à cet exercice multinational annuel et l'unanime admiration suscitée par le char Leclerc, la France démontre une fois encore la solidité et la crédibilité de son engagement aux côtés des nations alliées de l'eFP.
Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2020 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 5 chars Leclerc, de 14 VBCI et de 5 VAB. Cette mission LYNX est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 19 Oct - 18:54
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Défense : Le Vador n°1 fait son coming out Jean-Marc Tanguy
19/10/2020 08:45 | Jean-Marc Tanguy
Défense : Le Vador n°1 fait son coming out
Le 15 octobre, à Evreux, l'Armée de l'Air et de l'Espace a dévoilé son premier vecteur aéroporté, de désignation, d'observation et de reconnaissance ou VADOR.
Du Vador pour l'escadron 1/54 Dunkerque
Elle en avait brièvement livré une photo dans Air Actualités lors de la livraison, début août ; le 15 octobre, à Evreux, l’Armée de l’Air et de l’Espace a dévoilé aux auditeurs de l’IHEDN et stagiaires de l’école de guerre son premier vecteur aéroporté, de désignation, d’observation et de reconnaissance (VADOR). Un joli sigle, mais surtout un clin d’oeil aux premiers avions ISR, loués à CAE Aviation, dont le patronyme réfère à un autre personnage de la Guerre des Etoiles. Un deuxième avion sera livré fin novembre à la DGA, avant d’être réceptionné comme le premier par l’escadron électronique aéroporté 1/54 Dunkerque d’Evreux.
Capacité de ciblage embarqué
Selon les personnels de l’unité croisés par Air & Cosmos à Evreux, l’appareil répond au besoin, avec une boule optronique Flir Systems, une électronique d’interception Thales, et une transmission Satcom Eclipse Global Connectivity. Les consoles de missions au sol et en l’air font appel à la technologie Amascos de Thales, développée à l’origine pour les avions de missions, notamment en surveillance et patrouille maritimes. Contrairement aux avions ISR actuels déployés en zone opérationnelle, une capacité de ciblage embarqué sera disponible. Ce sera une des missions du copilote. Le troisième Vador dit « ACAS » (acquisition ALSR supplémentaire, dans le cadre du plan de relance de juin dernier) sera au standard 2, qui inclura un SAR/GMTI de la gamme Thales.
Mise en service pour l'été 2021
Ce dernier aura sans doute profité du modèle intégré au drone Watchkeeper vendu à l’Army britannique. La cible est à huit appareils VADOR à l’horizon 2030. Deux autres sont déjà annoncés pour 2026. La mise en service du premier Vador est annoncée pour l’été 2021. Néanmoins, il semble évident que l’appareil effectuera de brefs passages en Opex d’ici là. Une première capacité opérationnelle est attendue en février. La formation des personnels sur le nouveau système monte en puissance. Les premiers se sont formés sur les appareils loués par l’Armée de l’Air et de l'Espace au secteur privé à partir de 2017, avant de servir en zone opérationnelle. Une demi-douzaine d’équipages à cinq personnels (trois en tranche arrière, deux pour la conduite) seraient déjà opérationnels.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 19 Oct - 19:01
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Le robot mule Probot en partance pour Barkhane ?
Actualités Nathan Gain 16 octobre, 2020
Le robot Probot accompagne les Turcos sur le terrain de manœuvre, à quelques semaines de leur déploiement sur Barkhane (Crédits : 1er régiment de Tirailleurs)
Le robot mule Probot semble s’apprêter à rejoindre l’opération Barkhane pour une série d’expérimentations en conditions réelles. Au moins un exemplaire accompagne le 1er régiment de tirailleurs d’Épinal dans son processus de préparation opérationnelle, alors qu’approche sa prochaine rotation de quatre mois au Sahel.
Lancé en juillet 2019, le projet Robopex est depuis lors globalement resté sous les radars. Ce programme géré par l’Agence d’innovation de défense (AID) comprend l’acquisition et le déploiement de cinq robots mules sur un théâtre d’opération extérieure à des fins d’expérimentation. Hormis sa capacité de transport, le système retenu doit disposer de fonctions d’observation et de reconnaissance.
Le sujet Robopex réapparait au grand jour dans les mains de Turcos en partance pour Barkhane. Objectif annoncé : évaluer la fonction mule en situation réelle. Autrement dit, réduire la fatigue physique du combattant en confiant une partie du paquetage, des équipements et armements collectifs et autres munitions au Probot, capable de transporter jusqu’à 750 kg de matériel durant huit heures et à une vitesse de 12 km/h. Comme démontré par les images du 1er RTir, des chenilles peuvent venir se superposer aux trains de roues du robot pour en améliorer les capacités de franchissement sur terrain sablonneux ou boueux.
Ce projet avait provoqué quelques remous en fin d’année dernière, l’AID ayant privilégié la solution proposée par l’Israélien Roboteam, associé à la société essonnienne GACI Rugged Systems, au lieu de se tourner vers une solution 100% nationale. Le directeur de l’AID, Emmanuel Chiva, s’était attaché à mettre un terme définitif à cette « polémique » en juin dernier.
« Le choix du projet Robopex n’est pas une erreur mais une décision pleinement assumée », expliquait-il, soulignant le caractère strictement expérimental, donc limité, de cette acquisition. « Je le répète, il ne s’agit pas d’acquérir une grande série de robots dans le cadre du programme Scorpion par exemple. Il s’agit de procéder à une expérimentation qui nous permettra de déterminer les contours de ce que pourrait être le robot mule de demain, répondant au mieux aux besoins de nos forces ». De fait, Robopex s’attachera avant tout à définir la meilleure adéquation entre une classe de robot et son usage sur le terrain avant d’entrevoir un éventuel déploiement à grande échelle, dans l’idéal à partir d’une solution française.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 21 Oct - 17:26
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Succès du premier tir d’un missile de croisière naval par le sous-marin nucléaire d’attaque Suffren
par Laurent Lagneau · 20 octobre 2020
Fin juillet, le Suffren, premier des six sous-marins nucléaires d’attaque de la classe Barracuda, a entamé les essais de son système de combat et ses armements en Méditerranée, après avoir été immobilisé quelques semaines à Cherbourg à l’issue d’une campagne de plongées en haute mer, dans l’océan Atlantique. Depuis, ce navire plus fait parler de lui…
« Nous avons mis le Suffren à la mer il y a déjà quelques semaines, en pleine crise sanitaire […] et celui-ci poursuit ses essais de manière particulièrement satisfaisante, les performances et les caractéristiques que nous évaluons sont parfaitement en ligne avec ce que nous attendions. Donc, c’est une excellente opération et un très beau succès pour nos équipements et notre Marine nationale », a toutefois indiqué Joël Barre, le Délégué général pour l’armement [DGA], à l’occasion d’une intervention pour le salon Euronaval Online 2020, le 19 octobre.
Mais il restait un obstacle à passer pour le Suffren : le premier tir d’un missile de croisière naval [MdCN] de 1.000 km de portée. Ce qui vient d’être fait, ce 20 octobre, au large du site DGA Essais de missiles de Biscarrosse [Landes]. L’annonce a été faite par la ministre des Armées, Florence Parly, via un communiqué.
« Pour la première fois, un sous-marin français tire un missile de croisière. Ce succès confère une nouvelle capacité stratégique à notre Marine et la place parmi les meilleures au monde. Ce nouvel armement est une véritable rupture, fruit d’années d’efforts et d’investissements, notamment permis par la loi de programmation militaire 2019-2025. Je félicite toutes celles et ceux – Marine nationale, DGA, industrie – qui ont permis ce tir », a déclaré Mme Parly.
Citation :
Le Suffren vient de réussir un tir d’essai de missile de croisière naval (MdCN). Une véritable rupture stratégique. Fière de nos marins, de la DGA et de notre industrie.
— Florence Parly (@florence_parly) October 20, 2020
Et la ministre d’ajouter : « Les forces sous-marines françaises pouvaient jusqu’à présent frapper des sous-marins et des navires de surface. Elles peuvent désormais détruire des infrastructures terrestres lourdes, à longue distance. »
Selon le ministère des Armées, ce premier tir d’un MdCN met un point final à la qualification de l’intégration de l’ensemble des armement du Suffren. « Cette réussite marque une étape importante des essais du Suffren en vue de sa qualification globale par la DGA », souligne-t-il.
Après avoir connu quelques retards ayant contraint le SNA Rubis à jouer les prolongations avant son retrait du service [programme en décembre prochain, malgré l’indisponibilité de la Perle], le calendrier du des essais du Suffren est totalement respecté. « Sa livraison à la Marine nationale aura lieu d’ici à la fin de l’année 2020, avant son admission au service actif en 2021 », rappelle le ministère des Armées.
Pour rappel, long de 99 mètres pour un diamètre de 8,8 mètres et un déplacement de 5.300 tonnes en plongée, le Suffren dispose des dernières technologies en matière de capacités sous-marines [automatisation, mât optronique, numérisation, recours à l’intelligence artificielle, etc]. Encore plus discrets que ses prédécesseurs et doté d’une manoeuvrabilité accrue grâces aux barres en X de son appareil à gouverner, il peut plonger à une profondeur supérieur à 300 mètres. D’une autonomie de 70 jours [soit 25% de plus par rapports aux SNA de classe Rubis], il est mis en oeuvre par équipage mixte de 65 sous-mariniers.
Outre les MdCN, le Suffren emporte des missiles antinavires Exocet SM39 modernisés, des torpilles lourdes filoguidées F-21 et des mines. Enfin, il est équipé d’un hangar de pont [« Dry Deck Shelter »], abritant un sous-marin de troisième génération [PSM3G] utilisé par le commando marine Hubert.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 21 Oct - 17:43
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Dans l’attente des Jaguar, la disponibilité des chars AMX-10RC sera « structurellement en difficulté »
par Laurent Lagneau · 21 octobre 2020
Chaque projet de loi de finances initiale est étoffé par un certains de nombre de documents annexes, dont les « projets annuels de performances » [PAP], publiés par le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance. Ces PAP présentent des indicateurs et les objectifs propres à chaque mission du budget de l’État, permettant ainsi d’analyser les coûts et donc d’avoir une « meilleure compréhension de la dépense. »
Le PAP dédié à la mission Défense, publié au début de ce mois [.pdf], recèle quelques informations intéressantes, comme, par exemple, le niveau de réalisation des activités et de l’entraînement des forces armées, le taux de réalisation des équipements ou encore celui relatif à la satisfaction de la fonction stratégique connaissance – anticipation.
Cela, parmi les indicateurs que l’on peut trouver dans ce document, celui concernant la « disponibilité des matériels par rapport aux exigences des contrats opérationnels » a de quoi retenir l’attention.
Selon la définition qui en est donnée, cet indicateur « répond à la nécessité de mettre en cohérence le contrat opérationnel et la disponibilité des parcs nécessaire à la satisfaction de ces contrats », qui sont ceux fixés par la Loi de programmation militaire 2019-25. Ainsi, il mesure « le ratio du niveau de matériels effectivement disponibles rapporté au besoin généré par les contrats opérationnels les plus dimensionnants et au besoin organique [formation, entraînement, plastron, essais, etc.].
Par exemple, pour la Marine nationale, le PAP explique que l’objectif de disponibilité technique opérationnelle [DTO] des sous-marins nucléaires d’attaque [cinq sont actuellement en dotation, dans l’attente du Suffren] est « légèrement inférieur aux prévisions antérieures en raison de l’augmentation de la durée des arrêts techniques. » Une tendance qui ira en s’accentuant en 2021, en « raison d’un nombre plus faible de SNA au prorata temporis ». Quant à l’incendie du SNA « Perle », il sera « sans impact » l’an prochain étant donné que ce navire était censé être en arrêt technique majeur [ATM]. Les choses se compliqueront par la suite.
S’agissant de l’armée de l’Air & de l’Espace, et si la DTO des avions de combat est en ligne avec les objectifs fixés, il n’en va pas encore de même pour les appareils de transport tactique [ATT], qui « subissent des difficultés inhérentes aux flottes nouvelles [déficit de maturité de l’A400M] et des complications liées aux flottes vieillissantes [alourdissement de la charge d’entretien du C130H], auxquelles s’ajoute désormais la problématique logistique [attente de pièces]. »
Cependant, la situation de l’aviation de transport devrait connaître une « légère amélioration ». Mais la tendance à moyen terme devra être « suivie avec la plus grande attention », souligne le PAP. Même chose pour les hélicoptères, du moins pour ceux de l’armée de l’Air & de l’Espace. « Cette flotte présente des résultats de performance corrects. Néanmoins 2021 est une année avec de nouvelles ambitions. Les efforts devront porter sur la situation logistique et sur la prestation industrielle [chantiers et documents réglementaires] », prévient-il.
Enfin, le PAP fait état de quelques difficultés concernant certains véhicules de l’armée de Terre. Difficultés qui conduisent à une « révision à la baisse des prévisions 2020 sur le segment décision [XL-VBCI] et roues-canons ». La poursuite des livraisons des véhicules de la gamme SCORPION [Griffon et Jaguar] devrait toutefois permettre d’inverser la tendance, ou du moins l’améliorer s’agissant des engins blindés roues canon [EBRC] et engins blindés multi-rôles [EBMR].
Ainsi, le document prévoit que la disponibilité technique des chars Leclerc sera revue à la baisse en 2020 et 2021 en raison des « nombreuses obsolescences » et de la rénovation du parc en dotation. « Une feuille de route identifie les actions à mener pour pérenniser le parc et améliorer la disponibilité à compter de 2023-2024 », précise-t-il.
Mais le point plus inquiétant porte sur les chars légers AMX-10RC, qui, entrés en service en 1981, doivent être progressivement remplacés par les Engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] Jaguar. En effet, précise le PAP, en 2020, le « parc AMX-10RC a été affecté par des problèmes techniques sur les boîtes de vitesse. » Si ces difficultés sont en passe d’être résorbées, il n’en reste pas moins, prévient-il, que « ce parc restera structurellement en difficulté en raison de son âge et d’un approvisionnement difficile en rechanges. »
Au 1er juillet 2020, 247 AMX-10 RC étaient en dotation au sein de l’armée de Terre. Et, d’ici 2025, 150 Jaguar seront livrés, sur un total de 300 qui devront être alignés en 2030.
Enfin, le PAP souligne une baisse importante de la DTO des VBCI [Véhicules blindés de combat d’infanterie], due à un « sur-emploi du parc, notamment en opération extérieure dans la bande sahélo-saharienne et à des tensions persistantes sur l’approvisionnement. » Mais cela devrait être temporaire étant donné que « l’anticipation des commandes des rechanges fin 2019/début 2020 produit dès à présent une remontée de la disponibilité technique ».
Photo : AMX-10 RC / 5e RIAOM à Djibouti / exercice OUERKA armée de Terre
messages : 24818 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 22 Oct - 12:37
A croire quelques infos de la presse... Le futur PA sera nuc.
_________________
Stinger Colonel
messages : 1743 Inscrit le : 18/06/2020 Localisation : Paris Nationalité :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 22 Oct - 13:00
Fremo a écrit:
A croire quelques infos de la presse... Le futur PA sera nuc.
Il en parle depuis un temps , nuc et à catapulte électromagnétique
Fox-One General de Division
messages : 8023 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 22 Oct - 13:08
Et payé avec l'argent volé à des pays africains
Fremo Administrateur
messages : 24818 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 22 Oct - 13:23
Argent volé ?! Si tu donnes ton cul, on appelle pas ça du viol... Lol
_________________
daama94, Anzarane et Stinger aiment ce message
Fahed64 Administrateur
messages : 25537 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 22 Oct - 14:15
Fremo a écrit:
A croire quelques infos de la presse... Le futur PA sera nuc.
Avec quelle technologie française ? Alstom a été vendu .....
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Stinger Colonel
messages : 1743 Inscrit le : 18/06/2020 Localisation : Paris Nationalité :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 22 Oct - 15:09
Fahed64 a écrit:
Fremo a écrit:
A croire quelques infos de la presse... Le futur PA sera nuc.
Avec quelle technologie française ? Alstom a été vendu .....
Il y a une petite partie qui a été conservé notamment celle qui fabrique les turbine de sous-marin nucléaire ce qui suppose aussi celle des PA
jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 22 Oct - 19:35
Citation :
Gravement endommagé par un incendie, le sous-marin nucléaire d’attaque « Perle » va être réparé
par Laurent Lagneau · 22 octobre 2020
Le 12 juin dernier, alors en cale sèche à Toulon pour sa dernière Indisponibilité pour entretien et réparations [IPER], le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Perle était ravagé par un violent incendie s’étant déclaré dans un compartiment situé au niveau de sa proue.
Il fallut environ 14 heures aux marins-pompiers de Toulon et de Marseille, au pompiers du SDIS 83 ainsi qu’aux marins de l’Escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque [ESNA] et de l’École de navigation sous-marine et des bâtiments à propulsion nucléaire [ENSM-BPN], pour éteindre les flammes.
Si le combustible, les équipements, les armes, les baies électroniques et autres câbles avaient été retirés du sous-marin avant l’incendie, la chaleur dégagée par ce dernier pouvait alors avoir gravement altéré sa coque épaisse, conçu pour résister à de fortes pressions. D’où la question de savoir si le navire pourrait ou non reprendre la mer. « Si la Perle est réparable, tout sera fait pour qu’elle le soit », avait assuré Florence Parly, la ministre des Armées.
Pour déterminer si une telle opération était envisageable, tant sur le plan technique, économique et sécuritaire, des expertises ont depuis été menées durant l’été.
Finalement, les études menées par le Service de soutien de la Flotte [SSF] de la Marine nationale et Naval Group, validées par la Direction générale de l’armement [DGA] sont arrivées à la conclusion que le SNA Perle est réparable, à condition de remplacer sa proue endommagée par celle du SNA Saphir, désarmé l’an passé. C’est en effet l’annonce faite par Mme Parly, ce 22 octobre.
« Nous pouvons réparer la Perle et nous allons la réparer. Je dis en premier lieu ‘nous pouvons’ car le chemin qui s’ouvre devant nous est long et ardu. Cette décision ne sous-estime aucune difficulté. Elle affirme une ambition et la confiance en notre ressource et nos capacités collectives. Elle sera réévaluée à chaque étape de la réparation, à l’aune des expertises et de nos exigences sur lesquelles nous ne transigerons pas », a déclaré la ministre.
Dans le détail, cette réparation, qui mobilsera 300 personnes durant six mois, consistera donc à découper la proue de la Perle, sa partie arrière étant « intacte », selon Mme Parly.
« Nous Nous allons donc souder l’arrière de la Perle avec l’avant du Saphir. […] Nous reconnecterons par la suite les liaisons intérieures, les câbles et les tuyaux. La Perle achèvera ensuite son entretien majeur au point où il avait été interrompu, le 12 juin dernier » et les éléments retirés avant l’incendie « seront réinstallés à l’issue de la réparation », a expliqué la ministre.
« C’est une opération complexe dans son ensemble que peu de pays peuvent envisager, mais que nous engageons avec confiance. Car en dépit des circonstances, chacune des étapes de cette réparation correspond à un savoir-faire éprouvé. Ce sont des technologies que Naval Group et les services de l’État connaissent et maîtrisent », a ensuite fait valoir Mme Parly.
Évidemment, le minstère des Armées sera « intransigeant » lors des essais qui seront menés avec le retour à la mer de la Perle. « Si mon objectif est bien de réparer la Perle, ma priorité est de rendre à notre pays cette capacité opérationnelle en assurant la sécurité des sous-mariniers qui partiront en mission à bord », a souligné la ministre.
« Toutes les analyses dont nous disposons montrent que cette opération est réalisable, sans obérer ni la sécurité des marins, ni la continuité de nos missions. Réparer la Perle, c’est [aussi] préserver l’indépendance de la France et c’est affirmer notre souveraineté », a-t-elle insisté.
Quant au coût de cette opération, il s’élevera à 120 millions d’euros : 50 millions seront apportés par l’assureur de Naval Group, le reste étant à la charge du ministère des Armées.
Les conséquences de cet incendie sur les capacités de la Force océanique stratégique [FOST] de la Marine devraient donc être assez limitées. Selon le Projet annuel de performances [PAP] publié par le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance en annexe du projet de loi de finances initiale 2021, le dommage subi par la Perle serait « sans impact » sur la disponibilité technique opérationnelle [DTO] des SNA en 2021 étant donné que ce sous-marin était censé être en arrêt technique majeur.
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 23 Oct - 17:03
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A peine commandés, deux Airbus A330 sont déjà sur le point d’être livrés à l’armée de l’Air & de l’Espace [MàJ]
par Laurent Lagneau · 23 octobre 2020
En juin, lors de la présentation du plan de soutien à la filière aéronautique concocté par le ministère de l’Économie et des Finances, il avait été annoncé une commande « anticipée » de trois Airbus A330 destinés à l’armée de l’Air & de l’Espace, ces appareils devant être ensuite transformés en avions ravitailleurs Phénix [A330 MRTT]. Le tout pour 200 millions d’euros.
Pour rappel, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 a porté à 15 le nombre d’A330 MRTT devant être mis en oeuvre par les Forces aériennes stratégiques [FAS], contre 12 jusqu’alors. La commande annoncée doit ainsi permettre d’anticiper de huit ans le retrait en service des deux A340 et deux ans celui des A310. Ces appareils sont actuellement mis en oeuvre par l’escadron de transport 3/60 Esterel. En outre, cette opération vise aussi à simplifier la gestion et la maintenance des avions dits de transport stratégique en ne comptant qu’un seul modèle en dotation.
Fin septembre, la Direction générale de l’armement [DGA] a indiqué que la commande de ces trois A330 venait d’être notifiée à Airbus [sans préciser la date, ndlr].
Or, lors d’une conférence de presse donnée ce 23 octobre, le Délégué général pour l’armement, Joël Barre, a fait savoir que les deux premiers avions ont été déjà été livrés à ses services. Après leur réception par la DGA, ils ne devraient pas tarder à rejoindre à prendre leur service au sein de l’armée de l’Air & de l’Espace.
Évidemment, la célérité avec laquelle ont été livrés ces deux A330 pose question de savoir s’il s’agit ou non d’avions d’occasion. D’autant plus que, d’après le magazine Scramble, un A330 aux couleurs du 3/60 Esterel aurait été photographié à Tarbes, le 2 octobre dernier. Et de préciser que cet appareil, assemblé en 2015 avec le n°1608, a appartenu à la compagnie AVIANCA, avant de cesser de voler en avril 2019.
Aussi, M. Barre n’y a pas coupé lors de sa conférence de presse. Selon ses explications, ces deux appareils ne sont pas d’occasion puisqu’ils ont été prélevés sur les « invendus » d’Airbus. En clair, ce sont des avions « neufs » ayant fait l’objet d’un désistement de la part des clients qui les avaient commandés. Ce qui n’explique ce que faisait à Tarbes cet exemplaire décrit comme étant de seconde main…
Quant au troisième A330, il reste à assembler. C’est d’ailleurs ce qu’avait précisé le plan de soutien présenté par Bercy. « La fabrication d’un A330-MRTT mobilise les quatre sites d’Airbus en France [Toulouse, Saint-Eloi, Nantes et Saint-Nazaire] et l’ensemble de la chaîne de sous-traitance [Daher, Latécoère, et de nombreuses autres PME et ETI]. Cette mesure préservera l’équivalent de 100 emplois pendant 2 ans », avait-il souligné.
Il faudra un peu de patience pour que ces trois A330 soient transformés en « Phénix » puisque cette opération est prévue en 2026. Ce qui signifiera qu’ils seront évidemment indisponibles à ce moment-là.
messages : 12303 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 24 Oct - 10:54
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jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 25 Oct - 15:59
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Le « bateau volant » des commandos Marine va bientôt être mis à la mer
par Laurent Lagneau · 25 octobre 2020
En avril 2018, à l’occasion du salon SOFINS, dédié aux forces spéciales et organisé au camp de Souge [Gironde] par le Cercle de l’Arbalète, l’entreprise SEAir avait présenté une innovation appelée « AirShark 765 », c’est à dire une embarcation pouvant s’élever d’une dizaine de centimètres au-dessus de l’eau, grâce à des foils rétractables.
« Les bateaux volants répondent à une véritable problématique de terrain rencontrée par les forces spéciales : diminuer la traumatologie des hommes et préserver le matériel embarqué grâce à la grande stabilité procurée par le vol d’un bateau 20cm au-dessus de l’eau », fit valoir SEAir, à l’époque.
Mais pas seulement : un tel concept permet aussi de naviguer à des vitesses plus élevées, d’augmenter l’autonomie grâce à une économie de carburant de l’ordre de 30% et d’améliorer à la fois la stabilité de l’embarcation [ce qui est toujours utile pour des tirs précis] et la discrétion, avec un sillage et un bruit de moteur réduits.
En outre, entre autres technologies nécessaires à ce concept [électronique embarquée notamment], SEAir avait indiqué utiliser l’impression 3D pour produire les foils de cet « AirShark 765 ».
Depuis, l’idée de SEAir a été reprise par le Fuscol@b, l’incubateur créé par la Force maritime des fusiliers marins et commandos [FORFUSCO] afin d’optimiser les innovations susceptibles de trouver une traduction opérationnelle.
D’où le projet EFLyCO qui, conduit en partenarait avec l’Innnovation Defense Lab et SEAir, vise à développer un nouveau modèle d’Embarcation de TRAnsport des COmmandos [ETRACO] doté de foils pour les raids nautiques des commandos Marine.
« Les raids nautiques peuvent être longs et physiquement éprouvants du fait des chocs entre l’embarcation et l’eau. Le projet EFLyCO a pour ambition d’améliorer l’embarcation actuelle en l’équipant de foils, générateurs de portance, qui permettent de soulever le bateau d’une vingtaine de centimètres au-dessus de la surface de l’eau. L’impact des vagues même supérieures à un mètre est alors très fortement réduit, préservant ainsi l’équipage », explique en effet l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].
Les foils – et leur principe – ne sont pas nouveaux… Mais les progrès technologiques de ces dernières années font que ceux qu’il est désormais possible d’imaginer sont toujours plus performants. Ceux qui équiperont l’EFlyCo seront réalisés en carbone et en acier, ce qui leur permettra de supporter une charge de 5 tonnes… et donc une déformation structurelle de 4 cm aux extrémités.
« Les foils peuvent être orientés au cours de la navigation comme on braque un volet sur une aile d’avion. Le projet EFlyCO a aussi permis de développer un concept de foils rétractables sous la coque, objet d’un dépôt de brevet », précise l’AID.
Par rapport l’AirShark 765, l’économie de carburant que pourra faire l’EFlyCo sera légèrement moindre [de l’ordre de 20%]. Quoi qu’il en soit, cet ETRACO doté de foils doit être mis à l’eau d’ici la fin de cette année. Restera ensuite à valider ses performances en vue, sans doute, d’une mise en service prochaine.
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 27 Oct - 18:00
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SCORPION : La rénovation des chars Leclerc risque d’être beaucoup plus coûteuse que prévue
par Laurent Lagneau · 27 octobre 2020
Dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP], le Maintien en condition opérationnel terrestre [MCO-T] avait été profondément remanié, avec l’objectif de réaliser des économies tout en cherchant à accroître « l’efficience » des armées, ce qui s’était traduit par la suppression de 6.000 postes avec la mutualisation des moyens et ainsi que par un recours accru aux externalisations ainsi que par une gestion à « flux tendu » des stocks de pièces détachées.
Si, depuis, des corrections ont été apportées avec de nouvelles réformes engagées en 2016 et en 2018, les effets négatifs de cette politique sont encore palpables, d’autant plus qu’ils ont été amplifiés par la crise sanitaire liée à la covid-19. C’est en effet ce que souligne la députée Sereine Mauborgne [LREM], dans son rapport pour avis sur les crédits de l’armée de Terre.
« Un certain nombre de réformes, adoptées pour améliorer l’efficience des armées, ont aussi eu pour effet de créer des rigidités qui pénalisent la préparation opérationnelle et pourraient se révéler problématiques en cas de crise majeure », écrit ainsi la députée. En outre, poursuit-elle, « la crise sanitaire ainsi que les difficultés actuelles de l’armée de Terre à augmenter son activité d’entraînement semblent avoir montré les limites de l’approche privilégiée depuis dix ans de suppression des stocks au profit d’un modèle d’approvisionnement en pièces en flux tendus ». Et de citer le général Charles Palu, sous-chef Plans & programmes de l’état-major de l’armée de Terre : « Il faut oser avoir des stocks ».
Les chars Leclerc en font ainsi les frais, ce qui a pour conséquence un temps d’entraînement réduit pour leurs équipages. Temps qui devrait passer de 20.000 heures en 2019 à seulement 13.000 heures l’an prochain.
Or, en 2010, le char Leclerc avait ait l’objet « du premier marché de soutien en service », rappelle Mme Mauborgne. Et, ajoute-t-elle, le « bilan de ces dix ans invite à être plus exigeant et plus fin dans le suivi des stocks de pièces de rechange et le contrôle des actions industrielle. » Ainsi, explique-t-elle, « au contrat Leclerc était en effet adossé un catalogue de pièces exigibles au titre du soutien du matériel, catalogue qui s’est rapidement révélé insuffisant. Une négociation est nécessaire dès qu’un besoin hors catalogue survient avec, à la clé, des délais et des surcoûts parfois importants, en particulier quand il fallut relancer la production de certaines pièces. »
S’agissant du char Leclerc, l’exemple de turbomachine qui permet à son moteur de propulser sa masse de 59 tonnes à 70 km/h sur route [et à 50 km/h en tout terrain] est « éloquent », souligne la députée, pour qui il est l’illustration que, une fois de plus, les « petites économies à court terme réalisées hier créent parfois des surcoûts colossaux à long terme. »
« En 2014, Nexter a informé le ministère des Armées de la nécessité d’investir 4 millions d’euros pour le maintien de la chaîne industrielle produisant les turbomachines du Leclerc. L’investissement n’ayant pas été réalisé, les chaînes industrielles ont été réorientées au profit d’autres productions », explique ainsi Mme Mauborgne. Mais cela vaut aussi pour les autres obsolescences identifiées, comme le « viseur chef de char ».
« Aujourd’hui, la résolution de toutes ces ‘obsolescences’ va coûter plusieurs centaines de millions d’euros, en plus des sommes déjà requises pour moderniser une partie du parc au standard XL, compatible avec le programme Scorpion, en attendant l’aboutissement du programme MGCS » [Main Ground Combat System, char franco-allemand, ndlr] », prévient la députée.
Lors de l’examen de son rapport en commission, cette dernière a relève que « lorsqu’une nouvelle obsolescence est repérée » sur le char Leclerc, il faut « environ trente-six mois pour y remédier ». Et d’ajouter : « De ce fait, chaque nouvelle obsolescence provoque un retard et a pour conséquence une baisse de la disponibilité technique opérationnelle des matériels. »
Quant à la modernisation du char Leclerc [version XLR], elle avait été engagée en 2015 pour 330 millions d’euros. Selon le calendrier établi à l’époque, il était question de de commencer les premières livraisons des premiers des 200 chars « rénovés » en 2020. Cette opération consistait à les rendre compatibles avec le programme SCORPION, c’est à dire à leur donner une capacité en matière de combat collaboratif, tout en renforçant leur protection face aux nouvelles menaces. Actuellement, ce calendrier est en cours de « consolidation », avec l’objectif de doter l’armée de Terre de 122 unités rénovées d’ici 2025, la cible finale étant toujours de 200 chars d’ici 2030.
Selon Mme Mauborgne, une étude d’un montant de 15 millions d’euros serait actuellement menée afin de proposer « des recommandations et une évaluation précise des surcoûts induits par ces obsolescences. »
Un point qu’a abordé Joël Barre, le Délégué général pour l’armement [DGA], lors de son audition par les députés dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2021. « Nous avons pris conscience qu’il fallait ajouter aux objectifs initiaux de rénovation du char Leclerc, qui s’inscrit dans le cadre du programme Scorpion, la nécessité de revoir les questions d’obsolescence […], en particulier concernant la turbomachine du char. Nous avons introduit ce paramètre dans l’exercice et sommes en train de l’analyser avant de lancer l’opération de rénovation du Leclerc dans les mois qui viennent », a-t-il expliqué.