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Sujet: Armée Française / French Armed Forces Mar 1 Déc 2020 - 17:45
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_________________ SI VIS PACEM, PARA BELLUM
DULCE BELLUM INEXPERTIS
Le vrai soldat ne se bat pas parce qu'il déteste ce qui est devant lui, mais parce qu'il aime ce qui est derrière lui...
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jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 14 Fév 2021 - 18:48
Citation :
Pour le COS, les forces spéciales françaises n’ont « pas assez d’hélicoptères et pas assez en ordre de marche »
PAR LAURENT LAGNEAU · 14 FÉVRIER 2021
Dans son dernier livre, « Les guerriers sans nom« , Jean-Christophe Notin a donné la parole à une vingtaine de militaires des forces spéciales françaises pour permettre au lecteur de savoir « ce qu’ils sont et ce qu’ils font. » Et aucun aspect des opérations spéciales n’a été oublié. Et le chapitre dédié à l’innovation est particulièrement éclairant sur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer.
« Au COS [Commandement des opérations spéciales], il y a à la fois les combat sur les théâtres d’opérations et les combats face à certaines pesanteurs de l’administration française… En sachant que le COS n’a quasiment aucune autonomie financière, en particulier pour l’achat, ce qui est assez pénalisant », résume ainsi le lieutenant-colonel Gildas.
Et ce dernier de poursuivre : « Pour tous les gros équipements, le COS dépend de l’interarmées, des armées et de la Direction générale de l’armement. Sa difficulté est qu’il n’est quasiment pas reconnu comme une entité capable d’exprimer des besoins capacitaires. Même si chaque année notre voix porte un peu plus, on doit se reposer sur les trois armées qui fournissent des commandos ».
Ce qui explique, en partie, les difficultés à progresser sur le dossier des hélicoptères de transport lourd [HTL], en souffrance depuis près de vingt ans. En 2014, un rapport du Sénat sur les forces spéciales avait déploré ce déficit capacitaire. Depuis, le sujet revient régulièrement dans le débat… Pour autant, les choses n’avancent pas, même si, l’an passé, l’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace avait dit songer à louer de tels appareils, en l’occurrence des MH-47G.
Reste que le besoin existe bel et bien pour les forces spéciales, comme l’a expliqué le colonel Michel à Jean-Christophe Notin. « Le HTL serait un game changer. Par fortes chaleurs, l’hélicoptère dont nous sommes dotés ne peut emporter que quatre hommes. Difficile de réaliser une opération fulgurante dans ces conditions… Et il n’a que deux heures d’autonomie. Donc, si votre cible est à trois heures, il faut d’abord larguer du carburant avec des chuteurs ops, afin que les hélicos puissent se ravitailler en route. On le fait, bien sûr, mais cela complique toujours les choses… ».
Pour le lieutenant-colonel Gildas, quatre hélicoptères de transport lourd suffiraient aux forces spéciales, tandis que d’autres pourraient très bien équiper les forces classiques. « Mais tout le monde n’est pas convaincu de son utilité. Il faut sans doute avoir employé le HTL en opération pour comprendre son extraordinaire potentiel », dit-il.
Pour le moment, les forces spéciales françaises sont bien obligées de compter sur des moyens alliés pour profiter d’une telle capacité. Tel était le cas en Afghanistan [avec des CH-47 Chinook américains]. Et tel est le cas actuellement au Sahel, grâce aux contributions du Royaume-Uni [et récemment du Danemark, avec des EH101 Merlin].
« Derrière, en filigrane, c’est une question d’autonomie stratégique et d’interopérabilité avec les forces spéciales alliées qui en sont toutes équipées », fait observer le lieutenant-colonel Gildas.
Ancien commandant des opérations spéciales, le général Grégoire de Saint-Quentin a identifié deux raisons pour expliquer ce « blocage » au niveau des hélicoptères de transport lourd. La première est « industrielle », parce que la France ne produit pas de tels appareils. Et la seconde est budgétaire. « Si on en achète, il faudra retirer d’autres matériels inscrits dans la Loi de programmation [militaire]. Nous avons déjà planifié la modernisation des NH-90, cela nous permettra de rester dans le peloton de tête des forces spéciales européennes. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il faudra y venir », a-t-il estimé.
Pour rappel, le 4e Régiment d’Hélicoptères des Forces Spéciales [RHFS] doit effectivement quatre NH-90 en version « forces spéciales ».
Selon l’actuel COS, le général Éric Vidaud, « pour le genre de combats que nous menons , le NH-90 FS sera parfait. Mais à condition que les appareils soient en meilleur ordre de marche que ce que nous avons actuellement. » Et, pour cette raison, l’achat d’hélicoptère de transport lourd n’est pas forcément la priorité.
« D’une manière générale, nous n’avons pas assez d’hélicoptères et pas assez en ordre de marche. C’est fort regrettable, car, très clairement, cela limite nos interventions dans des zones aussi vastes que le Sahel », a insisté le général Vidaud. Aussi, a-t-il affirmé, « dans l’immédiat, si on me laissait le choix plus qu’un hélicoptère lourd, je préférerais que mon parc d’hélicoptères puisse voler correctement… »
Et pour cause. Pour le colonel Cerbère, « on vit une période complexe » car « très souvent, c’est l’hélicoptère le premier facteur limitant du nombre d’opérations réalisables. Et on peut le mesurer, parce qu’il y a des moments où on réussit à en effectuer deux de plus au Sahel et on voit la courbe remonter. ». Aussi, « pour compenser un peu nos manques, nous avons un système d’emprunt réciproque avec Barkhane. Souvent, ils nous prêtent l’EVASAN [évacuation sanitaire] qui nous évite de dédier un de nos appareils à cette fonction, mais aujourd’hui on gère vraiment ça au millimètre », a-t-il expliqué.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 18 Fév 2021 - 16:55
Citation :
mercredi 17 février 2021
Un Rafale peut aussi couper une ligne
Un Rafale biplace de la 4e escadre de chasse a coupé une ligne EDF, apprend-on par La Provence. Selon nos sources la chute de la première, coupée par le Rafale, a entraîné des conséquences sur (au moins) une autre proche. Les Rafale volaient à très basse altitude, comme c'est souvent le cas pour ces appareils qui doivent s'entraîner à la pénétration pas très loin du sol. L'appareil a subi des dommages, notamment sur un des bidons de carburant, mais a pu poursuivre son vol. Par précaution, l'appareil s'est posé sur la base aérienne 115 d'Orange. Des expertises seront peut-être nécessaires. Au final, l'histoire se termine bien.
Le village du Castellet s'est retrouvé sans courant pendant quelques heures, Enedis a pu réparer en fin d'après-midi, signale le quotidien.
Les coupures de lignes ne sont pas courantes dans l'armée de l'air, deux sont notamment passées à la postérité, le 31 août 2016 avec un Transall près de Tarbes, et en 2014 avec un Mirage F1CR le 23 juin 2014 près de Monteynard-Avignonet.
Les lignes peuvent s'avérer plus dangereuses pour les voilures tournantes, qu'il s'agisse de lignes électriques ou de câbles de téléphérique. Un Puma du 5e RHC et son équipage avait ainsi été perdus en 2006.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 18 Fév 2021 - 17:11
Citation :
Berlin fait un blocage sur la modernisation de l’hélicoptère d’attaque franco-allemand Tigre
PAR LAURENT LAGNEAU · 18 FÉVRIER 2021
En mai 2018, la ministre française des Armées, Florence Parly, annonçait le lancement, en coopération avec l’Allemagne, de la modernisation des hélicoptères d’attaque et de reconnaissance EC665 Tigre, développé par Airbus Helicopters. C’est une « nouvelle étape pour l’Europe de la défense et la consolidation de notre industrie », avait-elle dit à l’époque.
Puis, en septembre de la même année, et au nom de la France, de l’Allemagne et de l’Espagne, l’Organisme conjoint de coopération en matière d’armement [OCCAr] notifia à Airbus Helicopters, Thales et MBDA des études de levée de risques relative à cette modernisation à mi-vie du Tigre.
Dans le détail, il s’agit de porter cet hélicoptère au standard Mk3, en améliorant ses capacités et en le dotant de nouvelles, notamment dans le domaine du combat collaboratif. Pour l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], cela passe par la connexion de l’appareil au système d’information et de communication [SICS] du programme Scorpion. Plus généralement, il est question de le doter du système de gestion aéroporté MUM-T pour qu’il soit capable de communiquer avec des drones ou encore de l’armer du futur missile MHT [missile haut de trame] conçu par MBDA.
On pouvait donc penser que ce programme, dont le coût est évalué à 5,5 milliards d’euros, suivait son cours… En réalité, les choses sont plus compliquées. D’ailleurs, à l’issue du conseil franco-allemand du 5 février dernier, la chancelière Angela Merkel en a dit très brièvement un mot.
« Pour le Tigre standard 3, il y a toute une série de négociations à conduire, en particulier avec Airbus pour la partie allemande. Mais là encore, du côté français, on a souligné l’importance stratégique d’une bonne coopération sur ce dossier », a en effet dit Mme Merkel, en résumant les échanges qu’elle venait d’avoir avec le président Macron.
Selon l’agence Reuters, la Bundeswehr [forces armées allemandes, nldr], qui dispose d’une cinquantaine d’hélicoptères Tigre UHT, va à reculons dans cette affaire.
« La France tient à la modernisation, mais une partie de la Bundeswehr s’oppose à toute mise à niveau étant donné la faible disponibilité opérationnelle » de ses appareils, affirme l’agence de presse, citant des sources proches du dossier.
Pourtant, en novembre 2019, l’OCCAr a attribué un contrat de soutien de soutien global à Airbus Helicopters afin d’accroître la disponibilité des Tigre en service au sein des forces françaises, allemandes et espagnoles.
« Cet accord de soutien à long terme garantit la disponibilité et la facilité de maintenance du Tigre au-delà des dix prochaines années » et il « couvre des éléments critiques tels que l’amélioration continue et le traitement des obsolescences, ainsi que les réparations et la livraison des pièces de rechange garanties par tous les fournisseurs concernés », avait alors expliqué Airbus Helicopters.
En outre, avait précisé le constructeur, ce contrat « répond par ailleurs aux besoins individuels de chaque client, en fonction de ses scénarios opérationnels et de déploiement. » Ce qui devait se traduire, s’agissant de la France, par la garantie d’un taux de disponibilité des pièces de rechange allant jusqu’à 98 % et la simplification de la logistique.
D’après les derniers chiffres disponibles, la disponibilité des Tigre de l’ALAT s’élevait à 31% en 2020, contre 26% trois ans plus tôt.
En revanche, il est vrai que la situation des Tigre allemands est plus… compliquée. En janvier 2020, le quotidien Bild affirmait que, deux mois plus tôt, seulement 8 appareils sur 53 étaient en état de voler. En outre, la flotte avait dû être immobilisée en août 2019, en raison de la découverte de boulons défectueux au niveau du système de contrôle des rotors. Un problème qui n’avait pas affecté les hélicoptères Tigre de l’ALAT, ni ceux de la FAMET [Fuerzas aeromobiles del Ejercito de tierra].
Quoi qu’il en soit, faute de modernisation, le Tigre sera condamné à plus ou moins longue échéance. Ce qui laisserait le champ libre à l’Agusta A.129 Mangusta italien ou bien à des appareils américains. D’où l’insistance de Paris à trouver un accord avec Berlin… Mais cette affaire donne un avant-goût des difficultés auxquelles il faudra s’attendre quand viendra le moment de moderniser d’autres systèmes d’armes conçu en coopération, comme le Système de combat aérien du futur [SCAF] ou le MGCS [le char de combat du futur].
« Pour être honnête, il serait beaucoup plus facile pour nous de travailler avec la Grande-Bretagne parce que nous partageons la même culture militaire », a confié un parlementaire français à Reuters [qui ne l’a pas identifié], au sujet du SCAF.
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 18 Fév 2021 - 18:00
rmaf Administrateur
messages : 15601 Inscrit le : 18/03/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 18 Fév 2021 - 18:12
jf16 a écrit:
Citation :
mercredi 17 février 2021
Un Rafale peut aussi couper une ligne
Un Rafale biplace de la 4e escadre de chasse a coupé une ligne EDF, apprend-on par La Provence. Selon nos sources la chute de la première, coupée par le Rafale, a entraîné des conséquences sur (au moins) une autre proche. Les Rafale volaient à très basse altitude, comme c'est souvent le cas pour ces appareils qui doivent s'entraîner à la pénétration pas très loin du sol. L'appareil a subi des dommages, notamment sur un des bidons de carburant, mais a pu poursuivre son vol. Par précaution, l'appareil s'est posé sur la base aérienne 115 d'Orange. Des expertises seront peut-être nécessaires. Au final, l'histoire se termine bien.
Le village du Castellet s'est retrouvé sans courant pendant quelques heures, Enedis a pu réparer en fin d'après-midi, signale le quotidien.
Les coupures de lignes ne sont pas courantes dans l'armée de l'air, deux sont notamment passées à la postérité, le 31 août 2016 avec un Transall près de Tarbes, et en 2014 avec un Mirage F1CR le 23 juin 2014 près de Monteynard-Avignonet.
Les lignes peuvent s'avérer plus dangereuses pour les voilures tournantes, qu'il s'agisse de lignes électriques ou de câbles de téléphérique. Un Puma du 5e RHC et son équipage avait ainsi été perdus en 2006.
و كان حقا علينا نصر المؤمنين - حب الأوطان من الإيمان
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Fahed64 Administrateur
messages : 25528 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 18 Fév 2021 - 18:51
Soit le pilote a eu extrêmement de chance, soit l'appareille est vraiment bien bâti
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 18 Fév 2021 - 19:54
Citation :
18.02.2021
Des changements pour la mission Lynx 2021, en Estonie
Dans le cadre de l'Enhanced Forward Presence - eFP, les forces françaises participent, depuis mars 2017 à hauteur d’une compagnie renforcée, avec des appuis, à des déploiements qui sont effectués en Estonie au sein d’un bataillon britannique (nation-cadre) ou en Lituanie au sein d’un bataillon allemand (nation-cadre) après un premier déploiement en 2018.
La prochaine mission démarre en mars avec un sous-GTIA blindé français qui sera déployé en Estonie. Plusieurs changements sont à noter.
D'abord la durée du mandat qui sera d'un an, avec quatre mandats de 3 mois.
Ensuite, la France déploie habituellement cinq chars Leclerc, quatorze VBCI (Véhicules blindés de combat d’infanterie), cinq VAB (Véhicule de l’Avant Blindé) et autant de VBL. Cette fois, deux pelotons de Leclerc seront de la manoeuvre, avec une dizaine de VBCI seulement.
Les chars viennent du 501e régiment de chars de combat mais c’est le 12e cuirassier d’Orleans qui embarquera pour le déploiement estonien. Les soldats de cette unité seront relevés au bout de trois mois par leurs camarades du 501 RCC, puis par ceux du 1er régiment de chasseurs et enfin par ceux du 5e RD.
Autre particularité, le transfert se fera par voie maritime via La Rochelle, dans le cadre d'une action combinée avec les Britanniques qui ont le commandement du bataillon allié en Estonie (leur opération s'appelle Cabrit). Les cuirassiers français travailleront avec leurs camarades du 1er bataillon du Mercian Regiment avec lesquels ils préparent déjà (voir ci-dessus) la mission Cabrit 8 qui durera 6 mois pour les Britanniques.
Les Français embarqueront leurs véhicules à La Rochelle, avec l'aide de l'incontournable 519e RT, sur un roulier qui rejoindra la Baltique
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 18 Fév 2021 - 20:33
Citation :
Espace : La Direction générale de l’armement lance une nouvelle phase du programme Syracuse 4
PAR LAURENT LAGNEAU · 18 FÉVRIER 2021
Actuellement, les communications des forces françaises reposent en partie sur les satellites Syracuse IIIA et IIIB, en service depuis les années 2000. D’ici 2022, ces derniers seront remplacés par la constellation Syracuse IV qui, à terme, comptera trois satellites, le dernier devant être mis en orbite avant la fin de la décennie en cours.
Une fois en service, Syracuse 4A et 4B, dont l’un sera fourni par Thales Alenia Space et l’autre par Airbus Defence & Space, permettront un saut capacitaire important, avec un débit en en bande X et en bande ka militaire de l’ordre de 3 à 4Gb/s, une meilleure résistance aux différentes menaces [cybernétique, brouillage, impulsions électromagnétiques] et la possibilité donnée à des vecteurs en mouvement de communiquer.
En informatique, un vieil ordinateur ne permet pas d’exploiter pleinement les potentialités d’une connexion à haut débit. Ce sera la même chose pour le segment sol utilisés pour les Syracuse 3A et 3B, même s’ils seront compatibles avec les nouveaux systèmes.
En 2019, la Direction générale de l’armement [DGA] a donc notifié un contrat à Thales pour commencer à renouveler les moyens de réception utilisés par les forces française. Il s’agissait de mettre à leur disposition des « capacités de communications améliorées en matière de débit, de disponibilité et de résistance aux menaces, en particulier pour les équipements dans le cadre du programme Scorpion, du Rafale F4, des frégate de défense et d’intervention et des bâtiment ravitailleur de forces. »
Mais encore fallait-il aller plus loin, en remplaçant l’ensemble du segment sol. C’est désormais chose faite – ou presque. En effet, ce 18 février, la DGA a annoncé avoir confié à Thales un contrat de 354 millions d’euros pour livrer 200 stations modernisées [hubs de théâtre, stations tactiques déployables, stations individuelles, stations outre-mer, stations navales embarquées] ainsi qu’un système de gestion sécurisé déclinée dans une nouvelle version à haut débit.
« Grâce à cette commande, les capacités de communications sécurisées des véhicules de combat terrestre, des bâtiments de surface, des sous-marins, et des aéronefs, pourront bénéficier pleinement des améliorations apportées par Syracuse IV. Toutes les stations du système seront totalement interconnectées, assurant une coopération interarmées sur les théâtres d’opérations et avec les centres de commandements », explique la DGA.
Et d’ajouter : « Les armées françaises bénéficieront ainsi de capacités de communications interopérables fortement accrues en termes de débit, de disponibilité, de résistance aux menaces et de connectivité de bout-en-bout. »
De so côté, Thales a précisé qu’il mettra « en oeuvre son savoir-faire d’intégrateur de très haut niveau notamment au travers de son système de transmission hautement sécurisée modem 21, garantissant la disponibilité et la confidentialité des communications échangées contre tous types de menaces. » L’industriel assure par ailleurs que la protection des communications sera assurée « sans affecter les performances, ce qui constitue un atout essentiel pour conserver la supériorité informationnelle en engagement de haute intensité. »
Dans le même temps, la DGA a également notifié un contrat de 117 millions d’euros à Airbus pour le développement d’un nouveau portail de gestion centrale des différents systèmes de communications par satellite.
« Ce portail, en orchestrant les demandes saisies par un état-major ou toute unité déployée au sol, en mer ou dans les airs, permettra d’allouer de manière optimisée les ressources disponibles sur les satellites militaires et commerciaux exploités par les armées, en prenant en compte les critères opérationnels renseignés par les unités, comme le type de terminaux utilisés, la couverture au sol, le niveau de cyber-sécurité, de résistance au brouillage », a détaillé la DGA
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 19 Fév 2021 - 16:57
Citation :
Le ministère des Armées lance la réalisation des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de 3e génération
PAR LAURENT LAGNEAU · 19 FÉVRIER 2021
Un peu plus de cinq ans après le début des études préliminaires, la ministre des Armées, Florence Parly, conformément aux orientations données par le président Macron, a lancé la réalisation des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de 3e génération [SNLE 3G], avec un premier marché qui, devant être prochainement notifié, portera sur les études de développement [jusqu’à la fin 2025] ainsi que la réalisation des premiers éléments de la coque et de la chaufferie du premier des quatre navire.
Dans le détail, le programme SNLE 3G est conduit sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction générale de l’armement [DGA], en collaboration avec la Direction des applications militaires [DAM] du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives [CEA] pour la propulsion nucléaire. La maitrise d’oeuvre a été confiée, sans surprise, à Naval Group ainsi qu’à TechnicAtome pour la conception et la réalisation des chaufferies nucléaires.
Le premier SNLE 3G doit être mis en service en 2035, ce qui marquera le début du renouvellement progressif de la composante océanique de la dissuasion nucléaire française, laquelle repose actuellement sur quatre sous-marins de la classe Triomphant. Le dernier sera livré à la Marine nationale en 2050.
« Les SNLE 3G répondront à l’évolution de la menace pour les 50 prochaines années, notamment en termes d’invulnérabilité [discrétion et furtivité] et ils embarqueront les versions les plus modernes du missile stratégique M51 », précise le ministère des Armées, précisant que ce projet fait partie du programme d’ensemble « Coelacanthe ».
Selon quelques indiscrétions livrées ici ou là, le SNLE 3G devrait mesurer environ 150 mètres de long [soit 12 de plus que « Le Triomphant »] pour un déplacement de 15.000 tonnes en plongée et qu’il sera en mesure d’embarquer 16 missiles balistique M51. Au moins 110 marins seront nécessaires pour sa mise en oeuvre.
Selon le ministère des Armées, le SNLE 3G bénéficiera d’une discrétion acoustique améliorée, avec un « revêtement de masquage collé sur tout sa coque de manière à réduire le bruit rayonné dans l’eau », ce qui mettra en échec les sonars passifs, ainsi qu’avec une propulsion encore plus silencieuse [sans doute inspirée de celle des sous-marins nucléaires d’attaque de la classe Suffren]. Il disposera également d’une « discrétion magnétique innovante face à la menace aéroportée », d’une nouvelle usine de traitement de l’atmosphère du bord [ce qui renforcera la discrétion] et de senseurs aux performances accrues.
À ce sujet, on sait déjà que Thales a d’ores et déjà été désigné pour mener à bien des études et les développements technologiques du du système sonar qui équipera les SNLE 3G, notamment à partir de l’Antenne Linéaire Remorquée à technologie optique [ALRO].
Cela étant, outre le fait que le développement d’un SNLE est un défi technologique en soi [il s’agit de faire cohabiter une centrale nucléaire avec un centre spatial dans un tubes de 150 mètres de long], anticiper les menaces futures est un exercice des plus délicats, d’autant plus que l’état de l’art en matière de détection sous-marine évolue en permanence.
Qui plus est, de nouvelles pistes sont apparues récemment, comme la détection des antineutrinos émis par les sous-marins à propulsion nucléaire ou encore le recours à un satellite doté d’un LIDAR Laser Imaging Detection And Ranging] associé à un radar micro-ondes, ce qui permettrait, théoriquement, de détecter des objets sous-marins jusqu’à 500 mètres de profondeur. Tel est, en tout cas, l’objectif du programme chinois « Guanlan », qui mobilise une vingtaine d’universités et d’instituts de recherche.
Si la première piste semble hors de portée pour le moment [elle exige des équipements très imposants], la seconde serait plus accessible. « Il sera sans doute aussi possible, à terme, de détecter depuis l’espace le fouillis de surface provoqué par le déplacement d’un sous-marin navigant même à très faible vitesse et à grande profondeur, alors que le phénomène est quasiment indécelable aujourd’hui », avait en effet expliqué Laurent Collet-Billon, ancien Délégué général pour l’armement, en 2014.
Une autre menace pourrait bien être la généralisation de navires autonomes qui, dotés de capteurs toujours plus performants et fonctionnant en réseau, pourraient sillonner les mers à la recherche des sous-marins.
Quoi qu’il en soit, le ministère des Armées n’a donné aucune évaluation du coût relatif au programme SNLE 3G. La seule donnée que l’on connaît à ce sujet est le montant du budget alloué à la dissuasion nucléaire, ce dernier devant passer de 3,9 à environ 5,5 ou 6 milliards d’euros, à valeur 2017 constante, d’ici 2025.
Pour avoir un ordre d’idée [mais comparaison n’est pas raison], la Royal Navy devrait investir 49 milliards d’euros pour ses quatre futurs SNLE de la classe Dreadnought, qui seront légèrement plus imposants que les SNLE 3G français.
Mais le ministère des Armées, faute de parler argent, préfère évoquer les retombées économiques que générera le programme SNLE 3G, insistant sur les savoir-faire rares sur les plans technologiques et industriels qu’il exige.
« Pour relever ces défis dans la durée, il convient de pérenniser une filière industrielle souveraine de premier plan en ingénierie et en production de sous-marins de fort tonnage et de chaufferies nucléaires embarquées. Cette filière d’excellence bénéficie à l’ensemble de l’industrie française navale, que ce soient les programmes nationaux ou export. Près de 90 % de la valeur ajoutée du programme SNLE 3G sera produite en France pendant plusieurs dizaines d’années, ce qui représente environ 3000 emplois directs de très haute qualification non dé-localisables », a-t-il souligné.
Encore faut-il que l’existence de certains de ces fleurons, actuellement menacés, soit pérénisée. Tel est le cas, par exemple, des groupes CNIM [Constructions navales et industrielles de la Méditerranée, un acteur historique de la dissuasion française] et Aubert&Duval, le spécialiste des pièces métalliques à hautes performances.
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 22 Fév 2021 - 20:46
jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 23 Fév 2021 - 18:40
Citation :
FAG : Bilan HARPIE 2020
Mise à jour : 23/02/2021
La vie des militaires des Forces armées en Guyane (FAG) est rythmée par des opérations permanentes dans les trois dimensions et dans un environnement interministériel. En 2020, la force HARPIE a centré son action sur les flux logistiques permettant de freiner les activités d’orpaillage illégal en Guyane. Les militaires des FAG cumulent sur l’année écoulée 2 894 patrouilles en forêt et plus de 23,7 millions d’euros d’avoirs criminels.
Opération interministérielle pilotée par le préfet de la région Guyane et le procureur de la République, la lutte contre l’orpaillage illégal (LCOI) est conduite conjointement par les FAG, les forces de gendarmerie et les autres services de l’État (Police aux frontières, Office nationale des forêts, Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement, douanes, parc amazonien de Guyane). L’opération HARPIE s’inscrit dans une stratégie globale fixée par le préfet aux côtés des volets économiques, sociaux et environnementaux. Elle exerce une pression constante sur l’orpaillage illégal limitant l’exploitation clandestine des ressources aurifères du département par les garimpeiros.
Au cours de cette année d’opérations, nos actions ont freiné l’activité d’orpaillage illégal. Le mode d’action des FAG et des Forces de sécurité intérieures (FSI) consiste à occuper le terrain dans la durée et à réaliser des actions coup de poing en faisant effort notamment sur les flux logistiques entravant le réapprovisionnement des sites.
La présence permanente des marsouins, légionnaires, sapeurs, aviateurs et marins, s’est traduite en 2020 par 2894 patrouilles conjointes FAG/FSI conduites en forêt, sur les criques et aux embouchures des fleuves de Guyane. Elle a permis la saisie de 23 719 257 € d’avoirs criminels, soit 4.9 kg d’or, 165 pirogues, 65 quads ainsi que 231 groupes électrogènes, 196 kg de mercure et 278 385 litres de carburant, matériel essentiel à l’activité des orpailleurs illégaux.
Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 23 Fév 2021 - 18:50
Citation :
CLEMENCEAU 21 : Départ du groupe aéronaval en mission opérationnelle
Mise à jour : 23/02/2021
Constitué autour du porte-avions français Charles De Gaulle, le groupe aéronaval (GAN) prenant l’appellation de Task Force (TF) 473, a appareillé le 21 février 2021 de la base navale (BN) de Toulon pour mener la mission CLEMENCEAU 21.
Pilier majeur de la force navale française, le GAN est constitué du porte-avions (PA) Charles De Gaulle, du groupe aérien embarqué (GAé) (20 Rafale marine, 2 avions E-2C –Hawkeye, 1 hélicoptère Caïman marine, 2 hélicoptères Dauphin), de la frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul, de la frégate multi-missions (FREMM) Provence, d’un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) et du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Var. Le GAN sera ponctuellement renforcé de moyens français complémentaires et sera rejoint par des bâtiments alliés : le destroyer américain USS Porter, la frégate belge Léopold 1er, la frégate grecque Kanaris et la frégate italienne Margotini.
La TF 473 est placée sous le commandement tactique du commandant de la force aéromaritime française de réaction rapide (FRMARFOR), le contre-amiral Marc Aussedat.
La lutte contre le terrorisme islamiste constituera le cœur de l’engagement du GAN. Il sera ainsi intégré à l’opération CHAMMAL, volet français de l’opération INHERENT RESOLVE (OIR), d’abord depuis le golfe Arabo-persique puis depuis la Méditerranée orientale. La TF 473 apportera à la coalition sa capacité de surveillance, d’intervention et d’appréciation de situation dans la lutte contre le terrorisme islamiste, au côté des militaires français et alliés déjà engagés.
La TF 473 sera également déployée dans des zones d’intérêts stratégiques en mer Méditerranée, dans l’océan Indien et dans le golfe Arabo-persique contribuant ainsi directement à garantir la liberté de navigation et consolidant la connaissance et l’appréciation autonome de la situation française en Méditerranée centrale et orientale, mais également en mer Rouge, au sud de la péninsule Arabique ou encore dans le détroit d’Ormuz.
CLEMENCEAU 21 s’inscrit dans la continuité de la première édition conduite en 2019 en poursuivant des objectifs similaires : projection de puissance, maîtrise des espaces aéro-maritimes, renseignement, sécurisation et défense de la liberté d’action dans ces espaces stratégiques.
La participation au sein du GAN de moyens militaires américain, belge, grec et italien permettra de consolider l’interopérabilité avec ces partenaires de premier rang.
Depuis le 21 février 2021 et jusqu’à l’été, le groupe aéronaval (GAN), constitué autour du porte-avions Charles De Gaulle est déployé dans le cadre de la mission CLEMENCEAU 21. Il participera à la lutte contre le terrorisme en intégrant l’opération CHAMMAL et sera déployé dans des zones d’intérêts stratégiques en mer Méditerranée, dans l’océan Indien et dans le golfe Arabo-persique. La Task Force 473 contribue également à garantir la liberté de navigation et à sécuriser et défendre ces espaces stratégiques. Accompagné ponctuellement de frégates étrangères, le GAN témoigne de l’interopérabilité et du niveau de confiance existants entre la Marine nationale et ses alliés.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 24 Fév 2021 - 17:31
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mercredi 24 février 2021
Le Reaper block5 toujours en standby
Toujours pas de date en vue : c'est la seule information que contient la réponse du minarm à une de mes questions au dernier point presse, sur le Reaper Block 5.
"L’armée de l’Air et de l’Espace et la DGA travaillent de concert de façon à ce que les conditions nécessaires au premier vol sur le théâtre soient satisfaites au plus tôt" m'a répondu le minarm par écrit.
On ne sait donc pas pourquoi ce dossier n'évolue pas (le sens de la question posée), et ce, depuis un bon bout de temps. La France n'est pas la seule à utiliser le Block 5, mais elle la seule à l'avoir et à ne pas l'utiliser. Un premier système a été livré en janvier 2020 (avec déjà plusieurs mois de retard) et le deuxième en décembre. Les deux attendent l'autorisation de vol.
Le deuxième est déployé à Niamey depuis décembre, soit bientôt trois mois, sans perspective de vol. Rappel, les Reaper sont une des premières, sinon la première source d'attrition de djihadistes au Sahel, un fait que le minarm peine à reconnaître, pour des raisons difficiles à comprendre. Le président de la République a annoncé une intensification de la lutte contre les GAT lors du sommet de N'Djamena. Sans le Block 5, cette intensification semble plus difficile.
La 33e ESRA dispose de 12 Reaper : six Block 1 et six Block 5.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 24 Fév 2021 - 17:58
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 24 Fév 2021 - 19:51
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SCORPION : Quel remplaçant pour l’Engin blindé du Génie de l’armée de Terre?
PAR LAURENT LAGNEAU · 24 FÉVRIER 2021
S’il est généralement fait grand cas des nouveaux véhicules blindés développés dans le cadre du programme SCORPION [synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation], comme les GRIFFON, JAGUAR et autres SERVAL ou VBAE, le renouvellement des moyens des unités du génie est un sujet plus rarement évoqué.
Selon les « chiffres clés de la Défense », l’armée de Terre disposait, au 1er juillet 2020, 50 Engins blindés du Génie [EBG] de 42 tonnes, dont certains en version « SDPMAC » [Système de déminage pyrotechnique pour mines antichars] car dotés du lanceur israélien CARPET. En outre, les régiments du Génie sont également doté de VAB Ultima « Génie », avec lesquels ils assurent des missions allant de l’appui à la mobilité au déminage, en passant par la contre-mobilité ou encore l’appui en zone urbaine.
S’agissant plus précisément de l’EBG, il s’agit d’un engin qui, conçu à partir du châssis du char AMX30B2, a été mis en service en 1989. Depuis, il a été revalorisé à deux reprises. La première, réalisée en 2012, a eu pour objet l’amélioration de sa protection et de ses capacités au combat de nuit. La seconde, lancée en 2018, a consisté à lui installer une climatisation et à remplacer le bras de levage par un autre modèle lui permettant d’effectuer des travaux de terrassement.
Évidemment, son successeur, appelé MAC [pour Moyen du génie d’Appui au Contact], devra s’intégrer dans le réseau SCORPION, tout en présentant une « mobilité adaptée au rythme de la manœuvre tactique », ce qui passera par des « capacités élevées à organiser le terrain dans des délais contraints pour l’appui à la manœuvre offensive et défensive » et une protection suffisante pour permettre à réaliser des travaux sous le feu. Enfin, de « classe médiane », il devra être facilement aérotransportable…
Par ailleurs, le MAC remplacera également d’autres engins, comme l’EGRAP [Engin du génie rapide de protection] et l’EGAME [Engin du génie d’aménagement – EGAME]. Reste à voir quand exactement…
« Paradoxalement, les compétences de pointe du génie tiennent une part croissante dans le succès de nos OPEX [opérations extérieures] menées sur des terrains dégradés, mais cette arme n’a pas bénéficié depuis longtemps de programme d’équipement majeur », observait le député Thomas Gassilloud, dans un rapport publié en octobre 2017. Et d’ajouter : « Les engins blindés du génie sont actuellement l’unique moyen de déblaiement puissant dont dispose la force opérationnelle terrestre, mais leurs obsolescences sont nombreuses. L’armée de terre plaide donc en faveur d’un remplacement rapide de ces capacités, à partir de 2023, par le module d’appui au contact prévu au titre de l’étape 2 du programme SCORPION. » Visiblement, cette échéance n’a pas été accélérée..
Quoi qu’il en soit, des industriels se mettre en ordre de marche pour ce futur marché. Selon l’European Defence Review [EDR], et anticipant un appel d’offres qui pourrait être lancé cette année ou en 2022, CNIM et Texelis ont unis leurs compétences pour proposer un engin pouvant répondre au cahier des charges de l’armée de Terre.
Ce qui a débouché sur un concept reposant sur un châssis 8×8 sur lequel est montée une cabine fortement protégée dans laquelle prendrait place un équipage de trois sapeurs [un conducteur, un chef d’engin et un tireur]. L’engin serait équipé de capteurs électro-optiques pour assurer la surveillance de son environnement ainsi que d’un tourelleau téléopéré Hornet [fourni par Arquus] armé d’une mitrailleuse de 7,62 mm. La protection de base serait de niveau 2 selon la norme STANAG 4569, avec la possibilité de la porter au niveau 4 grâce à des kits.
S’agissant de la motorisation, ce MAC serait doté d’un moteur diesel d’environ 600 chevaux, ce qui lui procurerait une vitesse de pointe sur route de 80 km/h. Il serait en mesure de franchir une pente de 50% et un dévers de 10%. Sa masse au combat serait de 28 tonnes, ce qui lui permettrait de prendre place à bord d’un avion A400M Atlas à condition de démonter ses moyens de chantier [pelle, godet, lame], avec lesquels il pourrait construire une position de tir défensive de 100 mètres de long en 20 heures.
« Nous avons décidé de nous associer à Texelis pour développer cette ébauche de projet afin de montrer que nous avons compris les besoins de l’armée française et que nous avons une solution à proposer », a expliqué Xavier Montazel, responsable de CNIM, à EDR.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 25 Fév 2021 - 19:39
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De nouveaux fusils à pompe pour l’armée de Terre ?
19 février, 2021
L’armée de Terre se cherche de nouveaux fusils à pompe « à âme lisse de calibre 12 », révèle un appel d’offres publié hier. Pilotée par la SIMMT, la procédure envisage l’achat de plusieurs versions dont l’une orientée vers la lutte anti-drones.
Comme à l’accoutumée, ni cible, ni calendrier mais un besoin qui porterait sur trois versions de l’arme : canon court, canon long et canon anti-drone. Toutes trois subiront une batterie d’évaluations menée par la Section technique de l’armée de Terre (STAT), étape nécessaire au contrôle des exigences techniques.
L’enveloppe prévue s’étend de 440 000€ à 4,5 M€ pour les sept années de l’accord-cadre éventuellement conclu avec un opérateur unique. Avec un prix de départ de quelques centaines d’euros par unité, le volume envisagé est potentiellement élevé.
Un fusil Remington 870 Express Magnum dans les mains d’un légionnaire du 3e REI (Crédits : CNE Adrien/EMA/FAG/3e REI)
Ce projet d’acquisition insiste tout particulièrement sur le caractère européen de l’offre. Le candidat devra notamment détailler l’implantation et la mise en œuvre des moyens de production, « indispensable à la fabrication des canons et des culasses des fusils à pompe sur le territoire de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen ».
En dotation dans tant les unités spéciales que conventionnelles, le fusil à pompe reste peu répandu car réservé à des usages et environnements de mission spécifiques. Il est notamment en dotation aux 9e RIMa et 3e REI des Forces armées en Guyane, qui s’en servent, par exemple, pour l’opération Harpie de lutte contre l’orpaillage illégal.
Leur utilisation s’est par ailleurs naturellement étendue à la lutte anti-drones. Dès 2018, il avait été déployé à cette fin dans le cadre de l’opération Chammal pour renforcer la protection de la base aérienne projetée en Jordanie face aux drones malveillants. Les opérateurs de défense sol-air qui y sont déployés disposent de fusils Benelli Nova calibre 12 ainsi que de deux types de cartouches aux portées différentes, 0 à 80 mètres et 80 à 100 mètres. Un dispositif récemment élargi à l’escadron de protection de la base 125 d’Istres, qui mettra en œuvre le modèle Remington 870.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 1 Mar 2021 - 18:26
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FFCI : Campagne de tir interarmes au camp de Lomo Nord pour le 43e BIMa
Mise à jour : 01/03/2021
Du 15 au 18 février 2021 sur le camp de Lomo Nord, le 43e bataillon d’infanterie de marine (BIMa) a mené une campagne de tir interarmes dans le but d'approfondir les savoir-faire de chacun au niveau section, de façon centralisée et coordonnée.
Cette campagne de tir interarmes a été réalisée au profit de la compagnie d’infanterie, la batterie CAESAR (Camion équipé d’un système d’artillerie), l’escadron blindé et la compagnie génie. Chacune de ses unités a ainsi pu travailler son panel de savoir-faire au niveau section, de façon centralisée, avec une nécessitée de coordination fine pour une utilisation optimale du terrain. Les différentes unités élémentaires ont ainsi tiré des munitions de tous calibres, de jour comme de nuit : missile ERYX, HK 416, HK 417, MAG 58, PGM, LGI, obus explosifs CAESAR, FRF2, charges allongées, charges coupantes, etc. Au total, plus de 180 militaires ont participé à l’exercice et 30 000 munitions ont été consommées. Cet exercice a permis aux unités d'approfondir leur cœur de métier sur différents ateliers et de développer leurs capacités à intégrer plusieurs armes dans une même campagne de tirs.
Outre la préparation opérationnelle, la cohésion du bataillon s’est aussi vue renforcée au cours de ces cinq jours de terrain. Déployées depuis un mois au sein des forces françaises en Côte d'Ivoire, les unités élémentaires se sont approprié l'identité du 43e BIMa.
Créées le 1er janvier 2015, les forces françaises en Côte d’Ivoire s’inscrivent dans la continuité de l’accord de partenariat de défense de 2012 qui scelle une proximité ancienne entre la France et la Côte d’Ivoire. Les 900 militaires des FFCI constituent une réserve d’intervention en Afrique centrale et de l’ouest, sont chargés de soutenir les opérations dans la zone et de conduire les activités de partenariat militaire opérationnel avec la République de Côte d’Ivoire.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 1 Mar 2021 - 18:44
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La FAA Jean Bart conduit un PASSEX avec le bâtiment espagnol SPS Castilla
Mise à jour : 01/03/2021
En chemin pour la mer Rouge et après avoir quitté la zone de l’opération AGÉNOR, la frégate anti-aérienne (FAA) Jean Bart a saisi l’opportunité d’un PASSEX avec le bâtiment amphibie espagnol SPS Castilla.
Ce dernier est actuellement le navire amiral de la Combined Task Force (CTF) 465 de l’opération ATALANTA, à laquelle le Jean Bart a contribué en soutien associé. Non loin de l’International Recommended Transit Corridor du golfe d’Aden, les deux bâtiments ont mené des manœuvres conjointes et des présentations au ravitaillement à la mer. L’hélicoptère AB-212 du Castilla a ensuite saisi les deux partenaires européens lors d’un PHOTEX.
Alors que son équipage vient de passer le cap des 4 mois en déploiement, la FAA Jean Bart valorise sa patrouille retour en direction de Toulon.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 1 Mar 2021 - 20:16
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 4 Mar 2021 - 18:38
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jeudi 4 mars 2021
Le MCO du Rafale : "ça marche bien"
Ca tombe en pleine période de campagnes export (et à la veille de la visite de la minarm sur la BA113), le minarm a dit ce matin à la presse tout le bien qu'il pensait des résultats obtenus par Dassault Aviation sur le soutien verticalisé du Rafale, dans le cadre de RAVEL. Ce contrat consommera 3,1 milliard d'euros de 2019 à 2028. Et pour le minarm, il est responsable de l'embellie constatée sur la flotte. 82 Rafale et Rafale Marine étaient disponibles en février d'après cette source, contre seulement 70 un an plus tôt.
RAVEL vise 80% de disponibilité pour le niveau industriel sur les 102 Rafale Air (moins bientôt 12 Rafale vendus à la Grèce) et 41 Rafale Marine. Le contrat grec amènerait même à 83% de disponibilité, à un terme qui n'est pas connu. Evidemment, il faut comprendre ce chiffre sur le niveau industriel dont Dassault est responsable. Avec les vicissitudes rencontrées parfois au NSO, le chiffre est évidemment plus bas. Même si, en opérations, il peut être bien plus élevé. Rappelons que 11 Rafale sont en permanence déployés au Levant et aux EAU, et 20 sur le Charles-de-Gaulle.
RAVEL ne concerne pas encore le volet des moteurs, qui fait l'objet d'un traitement séparé.
"On est satisfaits mais prudents, explique le minarm. Sur le Rafale, ça marche bien, avec des industriels qui se sont mobilisés car ils bien compris que la disponibilité d’un avion est un marqueur fort quand on veut l’exporter. L'organisation a été rendue plus efficace au fil des années (grâce aux) efforts de trois ans un chantier plus agressif sur le sujet. L'enjeu est de se maintenir, on va essayer de progresser et vérifier que Dassault Aviation, sur la durée, tient les performances auxquelles il s’est engagé".
Selon le minarm, la flotte Rafale Air vole 23.000 heures par an, et la flotte Marine, 9.000
messages : 554 Inscrit le : 20/07/2010 Localisation : CVN Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 6 Mar 2021 - 12:31
Citation :
Airbus remporte son premier contrat dans le cadre du programme segment sol Syracuse IV.
Nouveau succès pour Airbus dans le secteur de la défense. Dans le cadre du programme Syracuse IV, le géant européen s’est vu notifier Copernic, un accord cadre d’une durée de 10 ans qui porte sur la réalisation et la mise à niveau d’une partie du segment sol des satellites de télécommunications utilisés par les forces françaises. Dans le cadre de Copernic, la Direction générale de l’armement (DGA) vient de passer au groupe une première commande de plus de 100 millions d’euros.
" Nous préparons le futur du segment sol haut débit et multi-satellites des forces françaises. Il sera totalement intégré, intelligent et dynamique et permettra aux opérationnels de disposer d'un outil d'aide à la décision unique dans le domaine de la gestion des communications par satellite ", a commenté Dominique Maudet, directeur commercial " Défense France " chez Airbus Defence and Space.
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mr.f-15 Eagle Sous lieutenant
messages : 644 Inscrit le : 25/07/2009 Localisation : London UK Nationalité :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 7 Mar 2021 - 20:17
[#MissionLynx] 300 militaires mettront ainsi en œuvre une centaine de véhicules dont 12 chars Leclerc, 8 VBCI, 2 EBG, 8 VAB et 2 Dépanneurs de chars Leclerc. Objectif : parfaire notre capacité à opérer avec nos alliés et renforcer la coopération. #NotreDéfense 2/2 pic.twitter.com/Rl9WbMCVOx
— Armée française - Opérations militaires (@EtatMajorFR) March 7, 2021
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jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 8 Mar 2021 - 20:18
jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 9 Mar 2021 - 20:41
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FFEAU : 11e édition de l’exercice El-HIMEIMAT
Mise à jour : 09/03/2021
Du 7 au 18 mars se déroule la onzième édition de l'exercice El-HIMEIMAT, le rendez-vous biannuel incontournable entre les forces françaises aux Émirats arabes unis (FFEAU) et les forces émiriennes. Cet exercice à composante terrestre, adossé au 5e régiment de cuirassiers (RC) des FFEAU, vise à renforcer la coopération franco-émirienne et l'interopérabilité des deux armées.
Cette année, l’exercice se déroule pour la première fois au sein de l’immense ville de combat émirienne: Al Hamra training center City (AHTC). Avec ses 100 hectares, cette ville de combat est divisée en une dizaine de quartiers (le centre commercial, l’aérodrome, les bâtiments administratifs, les médinas, les stations d’essence, le complexe sportif, les immeubles de logement, la plage, etc.) ce qui permet de représenter fidèlement les grandes villes du Moyen-Orient en mêlant bâtiments modernes et habitats traditionnels.
Au total, ce sont 117 véhicules, 19 remorques et 701 conteneurs de fret techniques et de munitions qui ont été acheminés sur le site d’AHTC.
L’exercice, qui comporte plusieurs modules tels que l’affiliation training, le field training et des tirs de niveaux 5 et 6, réunis 450 soldats français et 120 soldats émiriens durant onze jours.
Lors de cet exercice, une première phase d’acclimatation au Centre d’entraînement et d’aguerrissement au Moyen-Orient (CECAM) a permis aux unités venues de métropole d’appréhender les spécificités du combat en zone désertique et urbaine. Une deuxième phase d'Affiliation Training (AFT) se déroulant le 8 et 9 mars permet d’intégrer le sous-groupement émirien. A cette occasion, différents ateliers ont été présentés aux forces émiriennes :
* Nucléaire radiologique bactériologique et chimique (NRBC) : exploitation d’une chaîne de décontamination ;
* Combat en zone urbaine : assaut en ville par une troupe débarquée ;
* Techniques du Génie ; détection d’engins explosifs improvisés (EEI) dans un milieu hostile
* Infanterie : présentation du matériel appui feu aérien, atelier artillerie dans la 3e dimension (ART/3D) visant à aborder l’acquisition du renseignement comme l’application des feux indirects)
Cet exercice a pour objectif d’évaluer la capacité des FFEAU à soutenir la projection du régiment ainsi qu’à renforcer la coopération avec les Émiriens intégrés au dispositif avec une compagnie d’infanterie en format interarmes.
Avec près de 650 militaires déployés, les FFEAU constituent l’une des bases opérationnelles avancées françaises à l’étranger. À ce titre, elle appuie les moyens militaires français déployés dans le Golfe arabo-persique et le Nord de l’océan Indien. Grâce à ses conditions d’aguerrissement, elle permet également d’entraîner les militaires français aux actions de combat en zone désertique et en zone urbaine. En tant que commandant de la zone maritime océan indien (ALINDIEN), le COMFOR FFEAU exerce son autorité sur une zone maritime s’étendant du Sud du canal de Suez à l’Ouest, et à l’Est jusqu’aux limites ouest des eaux de la Birmanie, de l’Indonésie et de l’Australie. Il y promeut la politique de défense de la France et anime les relations militaires bilatérales.