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Sujet: Armée Française / French Armed Forces Mar 1 Déc 2020 - 17:45
Rappel du premier message :
_________________ SI VIS PACEM, PARA BELLUM
DULCE BELLUM INEXPERTIS
Le vrai soldat ne se bat pas parce qu'il déteste ce qui est devant lui, mais parce qu'il aime ce qui est derrière lui...
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 17 Aoû 2021 - 17:42
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Scorpion étape 2 en chiffres
Nathan Gain 17 août, 2021
Des études en 2022 pour déterminer le besoin
Étendu sur vingt ans, le programme Scorpion se déroulera en deux étapes, chacune comprenant la livraison de véhicules de nouvelle génération et des infrastructures nécessaires au maintien en condition opérationnelle* et aux formations. La première étape a débuté en 2015 et court jusqu’en 2027. Elle inclut le déploiement de 800 Griffon, 110 Jaguar et la construction d’infrastructures au profit de 44 régiments, écoles et autres entités de l’armée de Terre.
Mise en œuvre à compter de 2026, la seconde phase comprendra elle aussi un programme « infrastructures Scorpion étape 2 » mené conjointement avec le Service d’infrastructure de la Défense (SID). Autrement plus vaste, celui-ci concernera entre 85 et 95 formations sur l’ensemble du territoire, incluant celles déjà impliquées dans l’étape 1. La cible définitive sera connue au moment de la notification.
L’opération est de taille et requiert une définition précise et anticipée de ses contours. C’est dans ce contexte qu’un appel d’offres pour la réalisation de plusieurs études est sorti hier sur la plateforme de marchés publics PLACE. L’objectif ? Sonder l’ensemble des emprises pour déterminer les besoins et la meilleure manière d’y répondre, puis agréger le tout pour affiner l’enveloppe budgétaire prévisionnelle.
Vue d’artiste des nouvelles infrastructures Scorpion livrées au 6e régiment du génie d’Angers dans le cadre de l’étape 1 (Crédits : armée de Terre)
Deux scénarios coexistent pour rationaliser et contenir les coûts : le réemploi des bâtiments existants par leur réhabilitation ou leur remplacement par une construction neuve en privilégiant la standardisation et la massification des ouvrages récurrents. À charge du titulaire de déterminer quel scénario conviendra pour chaque site. S’en suivra une synthèse d’envergure nationale qui permettra de « consolider la vision du programme d’investissement à l’échelle du territoire » et d’apporter une aide à la décision.
Conduit par le SID, ce marché se traduira par un accord cadre d’une durée de quatre ans, tranche ferme suivie d’au maximum trois reconductions. Le ministère des Armées prévoit d’y allouer jusqu’à 10 M€. Le début des prestations est envisagé pour le 1er trimestre 2022.
Plusieurs milliers de véhicules supplémentaires
Si l’étape 1 concerne moins de mille véhicules de deux sortes, les infrastructures de la phase suivante doivent participer au soutien d’un volume plus de cinq fois supérieur. Selon le document, 4937 véhicules de six types rejoindront en effet les rangs de l’armée de Terre durant Scorpion étape 2.
Parmi les chiffres avancés, certains sont fixés de longue date, d’autres font évoluer les projections initiales ou apparaissent pour la première fois. Du côté des éléments connus, 1018 Griffon et 190 Jaguar supplémentaires rejoindront progressivement les parcs existants pour atteindre les objectifs de la LPM (1818 Griffon et 300 Jaguar). Les 54 Griffon MEPAC commandés en décembre 2019 sont également mentionnés.
Première surprise : le document indique une quantité de 1998 Serval, version légère du Griffon également destinée à remplacer le VAB. Soit une cible plus que doublée par rapport à celle évoquée jusqu’à présent, à savoir 978 Serval livrés avant 2030. Une première tranche de 364 unités avait été notifiée le 23 décembre 2020 au groupement momentané d’entreprises formé par Nexter et Texelis. Cette notification prévoit la livraison des 12 premiers véhicules au premier semestre 2022, suivis de 96 autres au second semestre.
Entre autres éléments à suivre, le déploiement de 1998 Serval, chiffre bien supérieur aux 978 attendus à horizon 2030 (Crédits : Nexter)
Autre élément neuf, la volonté d’acquérir 77 Modules d’appui au contact (MAC). Ceux-ci doivent notamment succéder aux Engin blindé du génie (EBG), Engin du génie rapide de protection (EGRAP) et Engin blindé du génie d’aménagement (EGAME). Au moins deux candidats sont dans les starting-blocks pour répondre au besoin lorsqu’il sera exprimé : Arquus, assisté du groupe Volvo, et un duo CNIM-Texelis.
Enfin, le successeur du VBL, le Véhicule blindé d’aide à l’engagement (VBAE), apparaît lui aussi pour la première fois. Le document fait état de l’acquisition de 1600 VBAE en remplacement d’environ 1400 VBL et VB2L (au 1er juillet 2020), donc un ratio proche de 1 pour 1 plutôt rare dans ce domaine. Ici aussi, il faudra faire preuve de patience. Un premier ancrage au niveau européen a été annoncé par l’entremise du programme FAMOUS, duquel découleront des briques susceptibles d’intégrer le sujet VBAE.
Pour le VBAE comme pour le MAC, ce sont autant de données à prendre avec précaution, les cibles n’étant généralement consolidées que lors du lancement en réalisation du programme. Et, pour le VBAE comme pour le MAC, il faudra certainement attendre la prochaine LPM.
Quid de l’étape 1 ?
Lancée en 2015, la phase initiale de Scorpion se poursuit tant sur le plan des véhicules que sur celui des infrastructures. Et si les calendriers de perceptions ont un quelque peu glissé, plus de 250 Griffon ont aujourd’hui été livrés aux régiments. Les premiers Jaguar sont attendus au tournant 2021-2022, directement suivis du Serval. Les premiers MEPAC arriveront quant à eux à l’horizon 2024.
Pour réceptionner les Griffon et Jaguar, 41 sites seront dotés de nouvelles infrastructures d’ici à 2027 pour un investissement prévisionnel d’entre 465 M€ et 514 M€. Sur l’ensemble de l’opération, seuls 26% des bâtiments seront neufs. La grande majorité fera l’objet d’une rénovation légère (57%) ou d’une réhabilitation plus lourde (17%).
À ce jour, huit formations de l’armée de Terre en ont bénéficié : les 11e régiment d’artillerie de marine (Saint-Aubin-du-Cormier), 3e régiment d’infanterie de marine (Vannes), 6e régiment du génie (Angers), les Écoles militaires de Bourges et de Draguignan, l’École du génie (Angers), la Force d’expertise du combat Scorpion (Mailly-le-Camp) et, en mai dernier, le 13e bataillon de chasseurs alpins (Varces).
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 20 Aoû 2021 - 16:33
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CHAMMAL : entraînement conjoint des avions de chasse français et irakiens
Mise à jour : 19/08/2021
Le 14 août 2021, deux Rafale de l’armée de l’Air et l’Espace (AAE) ont décollé de la Base aérienne projetée (BAP) au Levant afin de réaliser un entraînement avec quatre F16 des Forces aériennes irakiennes. Les six avions de chasse se sont rejoints dans le ciel irakien pour simuler un combat aérien.
Mené sous le contrôle aérien des Irakiens, cet entraînement reposait sur un scénario de type Blue versus Red. L’objectif des F16, la Blue Force, était de protéger une zone de combat située dans l’est de l’Irak tandis que les Rafale, la Red Force, simulaient une attaque.
Grâce à une préparation minutieuse et une exécution conforme au meilleur standard, l’exercice s’est parfaitement déroulé, démontrant l’excellente interopérabilité des Forces aériennes françaises et irakiennes. Pour le commandant Lindsay, leader de la patrouille des Rafale, « cet entraînement nous a permis d’observer notre capacité à travailler ensemble dans toutes les étapes d’une mission, de la coordination, à l’exécution jusqu’au débriefing ». En avril dernier, deux Rafale de la Marine nationale appartenant au Groupe aérien embarqué (GAé) s’étaient entraînés avec deux F16 irakiens dans le sud-est de l’Irak. Le scénario de l’exercice était alors de tester la défense de l’espace aérien irakien.
La France entretient aujourd’hui des liens privilégiés avec l’Irak, ces interactions contribuent à renforcer ce partenariat, encore amené à se développer dans de nombreux domaines.
La France est le 3e contributeur au sein de la Coalition internationale engagée contre Daech. Elle apporte aux Forces locales un appui conséquent pour notamment améliorer la connaissance de la situation sur le terrain et frapper les capacités de nuisance résiduelles du groupe terroriste, contenu à un niveau insurrectionnel. Elle prodigue également, avec les alliés de la Coalition, du conseil aux états-majors irakiens pour améliorer l’emploi de leurs unités comme la planification de leurs opérations. Il s’agit ainsi d’accompagner la stabilisation de la région pour prévenir la résurgence de Daech sur le long terme.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération CHAMMAL représente le volet français de l’opération internationale INHERENT RESOLVE (OIR) rassemblant 80 pays et organisations. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents dans la zone, l’opération CHAMMAL apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant et la France poursuit son effort dans la région car le combat contre le terrorisme continue. L’opération CHAMMAL se concentre désormais sur son pilier « appui » et compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR ou sur les déploiements aériens et maritimes.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 23 Aoû 2021 - 19:54
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CORYMBE 158 : Interaction franco-marocaine en Atlantique pour le Commandant Ducuing
Mise à jour : 23/08/2021
L’équipage du patrouilleur de haute-mer (PHM) Commandant Ducuing, qui a appareillé de la base navale de Toulon le lundi 9 août, poursuit son transit pour rejoindre la zone d’opération Corymbe. Sur leur route, les militaires français ont croisé la route de la corvette marocaine Sultan Moulay Ismail, ce qui a permis l’organisation d’entrainements conjoints.
Peu de temps après avoir franchi le détroit de Gibraltar, l’équipage du PHM Commandant Ducuing a rencontré le bâtiment de la Marine royale marocaine Sultan Moulay Ismail au large de Casablanca le jeudi 12 août.
Les deux navires ont organisé plusieurs séquences d’entrainement. Dans un premier temps, des manœuvres de présentation au ravitaillement à la mer ont été conduites par les marins. Elles ont été suivies par un exercice d’évolutions tactiques.
Cette interaction participe au renforcement de l’interopérabilité et à une meilleur connaissance mutuelle entre les deux marines.
Le PHM a ensuite repris sa route en vue de rejoindre Dakar afin de débuter le 158e mandat de l’opération CORYMBE.
Depuis 1990, la France déploie un à deux bâtiments en opération CORYMBE de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée, tout particulièrement pour contribuer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe et des centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Le déploiement de bâtiments français en opération CORYMBE complète le dispositif français stationné en Afrique occidentale et centrale. Il participe au volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre régionalement par ces forces de présence
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 24 Aoû 2021 - 21:02
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LYNX 10 : Séquence d’échanges et de tirs interalliés à Adazi
Mise à jour : 24/08/2021
Dans le cadre de son Live Fire Exercise effectué sur le camp militaire d’Adazi en Lettonie, le Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) LYNX 10 a pris part à une présentation statique (Static Display) le 18 août, aux côtés des nations alliées de l’eFP Battle Group Latvia. À cette occasion, les militaires français, canadiens, polonais, italiens, espagnols et slovaques se sont retrouvés sur le complexe de tir d’Adazi afin de présenter leurs équipements majeurs : chars Leclerc, Véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI), Leopard II, Véhicules blindés légers chenillés, chars C1 Ariete, PT-91. Cette activité a également permis aux militaires présents d’échanger sur leur mission respective au sein des eFP Estonia et Latvia, mais également sur leurs différentes expériences en opération extérieure.
« C’est toujours très intéressant de rencontrer les militaires des nations alliées, d’échanger sur nos missions et de découvrir leurs matériels. Cela nous permet de comprendre comment nos camarades travaillent, d’appréhender les avantages des différents matériels. Ces échanges renforcent également l’esprit de cohésion entre nous. Maintenant, j’attends avec impatience de voir les tirs » a souligné le caporale maggiore capo scelto (caporal-chef de 1re classe) Mario.
À l’issue du static display, les blindés français, italiens, espagnols et polonais se sont alignés sur le champ de tir et ont réalisé une séquence de tirs coordonnés, démontrant toutes les capacités et la puissance de feu des nations alliées de l’eFP.
« La séquence d’échanges était intéressante sur le plan de la découverte des matériels et du dialogue avec nos alliés. La séquence de tirs interalliés était très impressionnante et a réellement démontré les capacités opérationnelles démultipliées par la coopération interalliés », a également expliqué le sergent Jonathan, du Royal 22e Regiment canadien.
Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays Baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 300 militaires en Estonie à partir de mars 2021 pour une durée d’un an. Ce dispositif intègre un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) à dominante blindé, avec notamment 12 chars Leclerc, 8 VBCI et 8 VAB.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 24 Aoû 2021 - 22:58
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24.08.2021
Le MCO des 26 TBM 700 des Armées reste confié à Daher
A ma question de juillet 2020: "Daher va-t-il continuer à assurer le MCO des TBM 700?", la réponse est désormais connue. C'est "oui" selon un avis du début de ce mois d'août. Daher va donc continuer à assurer le maintien en condition opérationnelle des avions TBM700 du ministère des Armées. Le parc à soutenir se compose, en début de marché, de 26 aéronefs basés en France métropolitaine.
Le TBM700, un aéronef servi par 1 à 2 pilotes, participe à la mission de mobilité aérienne militaire assurant le transport de 4 à 5 passagers et du matériel militaire. Cette flotte de 23 ans d’âge moyen est répartie entre quinze avions pour l’Armée de l’Air, huit pour l’armée de Terre et trois pour la DGA. Ces 26 aéronefs répartis de la manière suivante : Villacoublay (8 avions), Bordeaux (6 avions), et Mont-De-Marsan (1 avion), Rennes (8 avions), Istres (2 avions) et Cazaux (1 avion).
Le marché consiste en la réalisation de prestations suivantes: - soutien technique et logistique (assistance technique centrale, assistance technique sur site, gestion des obsolescences, gestion des faits techniques et de la documentation...) ; - maintenance des cellules, moteurs hélices, des pièces et équipements installés ainsi que la réalisation de visites ; - fourniture des rechanges et des ingrédients spécifiques nécessaires aux opérations de soutien effectuées par les utilisateurs.
La durée de validité du marché est de 84 mois et sa valeur est de 59 110 204,55 euros.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 25 Aoû 2021 - 17:33
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LYNX 10 : Live Fire Exercise, intense campagne de tirs à Adazi.
Mise à jour : 25/08/2021
Du 17 au 19 août 2021, le Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) LYNX 10 a effectué un Live Fire Exercise sur le camp militaire d’Adazi en Lettonie. Cette campagne de tir avait pour objectif d’évaluer le niveau technique et tactique des deux pelotons blindés et de la section d’infanterie du SGTIA.
Les 17 et 18 août, les deux pelotons blindés, composés chacun de quatre chars Leclerc et quatre véhicules blindés légers, ont ainsi été engagés dans différents parcours de tir collectif. Ils ont mis en œuvre les procédures tactiques et les différents armements de bord (canon de 120 mm, mitrailleuse 12,7 mm, MAG 58, lance-fumigènes) dans le cadre de scénarios réalistes dans un contexte de haute intensité.
Le 19 août, la section d’infanterie a, à son tour, réalisé une rotation sur le parcours de tir et restitué ses savoir-faire dans les domaines du combat embarqué et débarqué. Durant plus de deux heures, les fantassins ont ainsi mis en œuvre l’ensemble de leur armement individuel et collectif (canon de 25 mm, MAG 58, HK416, MINIMI, FRF-2, missiles anti-char ERYX).
Au total, plus de 10 000 munitions de tous calibres ont été tirées au cours de cette campagne : une centaine d’obus de 120 mm, 800 obus de 25 mm, 6 missiles ERYX, plus de 9 000 munitions de petit calibre (12,7 mm, 7,62 mm et 5,56 mm) et une centaine de fumigènes GALIX.
Cette campagne de tir est ainsi venue clôturer le cycle d’entraînement au combat de haute intensité et la montée en puissance du SGTIA LYNX 10. Elle a permis de certifier sa capacité opérationnelle en vue de la prise d’alerte de la Vanguard Combat Team (VCT) au sein du Battle Group Estonia mi-août.
Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays Baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 300 militaires en Estonie à partir de mars 2021 pour une durée d’un an. Ce dispositif intègre un sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) à dominante blindé, avec notamment 12 chars Leclerc, 8 VBCI et 8 VAB.
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 25 Aoû 2021 - 21:42
Baptême de feu au Sahel pour le Reaper Block 5 de l'armée française .. Le 17 août, un MQ9 Reaper Block 5 de l'armée de l'air française a largué pour la première fois une munition GBU12 Paveway II de 500 livres dans un contexte opérationnel contre les djihadistes au Sahel...
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
Bruce Wayne et jf16 aiment ce message
jf16 General de Division
messages : 41387 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 27 Aoû 2021 - 18:47
jf16 General de Division
messages : 41387 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 30 Aoû 2021 - 22:23
Réception au #Spahis des 14 premiers fusils de précision SCAR HPR produits par FN Herstal, livrés avec une lunette Swarovski 8x24 mm. Il succède au FRF2, en service depuis 1986. L’armée de Terre se modernise, pour faire face au durcissement de la conflictualité.#CapaciTerrepic.twitter.com/xydBy1tcYd
— Chef de corps du 1er régiment de spahis (@1erSpahis) August 30, 2021
jf16 General de Division
messages : 41387 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 31 Aoû 2021 - 21:45
Citation :
Jean-Marc Tanguy
31/08/2021 09:22 | Jean-Marc Tanguy
Pourquoi la Marine a besoin d'au moins d'une dizaine d'aéronefs en plus
Même si les causes diffèrent, les parcs Rafale Marine et NH90 Caïman Marine doivent être renforcés le plus rapidement possible. Une addition supplémentaire à intégrer dans une longue liste de besoins de trois armées.
Besoin pour cinq NH90 Caïman de plus Les opérations le démontrent en permanence : les armées françaises doivent leur force à des équipages entraînés, et à un matériel apte à pouvoir réagir au quart de tour, ce qui présuppose d’en disposer en quantité suffisante sous la forme d’aéronefs disponibles, donc en parc, particulièrement dans l'optique de la haute intensité. Cet avantage reste fragile dans la Marine, qui a besoin d’une dizaine de Rafale Marine et Caïman Marine, car ces deux parcs sont taillés au plus juste. Depuis l’introduction du Caïman Marine en 2009, l’hélicoptère rencontre un déficit de disponibilité dont la Marine se plaint régulièrement. En juillet, encore un tiers du parc restait immobilisé du fait d’opérations de rétrofit, l’héritage de l’historique du programme qui ne concernait, par ailleurs, que la livraison de 27 machines. Un surcroît de disponibilité ne réglera pas tout. Les besoins de renforcer le parc sont estimés à cinq machines supplémentaires.
L'effet frégates multimissions FREMM Le résultat notamment du doublement des équipages sur les frégates multimissions (FREMM), qui concerne aussi les détachements embarqués : quatre ont déjà pris ce virage, sur les huit prévues par le format. Les appareils devront donc pouvoir répondre à des déploiements plus longs en zone d’opérations, et le parc doit aussi pouvoir fournir les heures de vols à deux fois plus d’équipages. Pour un vrai bénéfice : FREMM peuvent alors produire jusqu’à 200 jours de mer, alors qu’un seul équipage ne permet qu’environ 110 jours de mer. Même si c’est encore très lointain, la Marine veut aussi augmenter le nombre de Caïman Marine sur le successeur du Charles-de-Gaulle, au-delà de l’unique appareil désormais affecté à l’actuel porte-avions. D’ici là, la chaîne de production aura évidemment fermé. La Marine en est consciente : il y a encore trois ans, elle avait anticipé en visant obtenir une dizaine de Caïman Marine supplémentaires, mais les priorités budgétaires sont allées ailleurs. Ce volume nécessaire a pu être réduit de moitié en redéployant les Caïman Marine des missions SAR (sur lesquelles six H160 loués à Babcock les remplaceront à partir de l’an prochain) sur les missions de combat.
Six Dassault Rafale également Même si le besoin est à peu près identique en Rafale Marine (une demi-douzaine d’appareils supplémentaires semblent nécessaires), la problématique est différente pour cette flotte de 41 appareils, du fait de l’attrition passée, et de conditions d’emploi plus contraignantes pour l’appareil marin que celui de l’Armée de l’Air et de l'Espace. Et ce, alors même que la Marine sait aussi, déjà, qu’elle va devoir faire vivre son parc au-delà de 2040, puisque le Rafale Marine est déjà prévu sur le successeur du Charles-de-Gaulle, aux côtés du NGF. Ce renfort d’une demi-douzaine de Rafale Marine semble un minimum, si on se réfère à ce qu’étaient les cibles initiales du Rafale Marine : 86 appareils (qui avaient été réduits à 60 puis 48 appareils…). Déjà, la Marine bénéficie déjà des effets de la verticalisation de la maintenance via RAVEL, avec une disponibilité en hausse.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 1 Sep 2021 - 20:00
Citation :
CHAMMAL : Premier déploiement du système de défense sol-air MAMBA au Levant
Mise à jour : 01/09/2021
Depuis le mois d’août, le système de défense sol-air de nouvelle génération MAMBA est déployé sur la Base aérienne projetée (BAP) au Levant. C’est une première pour ce système d’armes habituellement employé en métropole, dans le cadre de la protection des bases aériennes et également lors des dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA).
Depuis le mois d’août, le système de défense sol-air de nouvelle génération MAMBA est déployé sur la Base aérienne projetée (BAP) au Levant. C’est une première pour ce système d’armes habituellement employé en métropole, dans le cadre de la protection des bases aériennes et également lors des dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA).
Objectif de ce déploiement au Levant : consolider le partenariat avec la Jordanie, déployer le système au Proche-Orient dans des conditions opérationnelles réalistes et enfin, s’entraîner avec les armées de l’air partenaires, au cours d’exercices conjoints de défense anti-aérienne d’une emprise.
Le dispositif comprend cinq modules : le Centre de management de la défense dans la 3e dimension (CMD3D), la conduite de tir composée d’un Module d’engagement (ME), un Module radar et IFF[1] (MRI), un Module de génération d’énergie (MGE), et un Module de lancement terrestre (MLT). Caractérisé par sa grande mobilité, ce système d’armes est doté d’une puissance de tir permettant d’engager jusqu’à dix cibles simultanément dans un rayon de 60 kilomètres.
Les opérateurs du Détachement de défense sol-air (DET DSA) mettent en œuvre le système d’armes MAMBA dans des conditions climatiques extrêmes. Des exercices quotidiens sont réalisés tout au long du déploiement, que ce soit avec les Rafale de la BAP au Levant, des aéronefs du pays partenaire ou des Forces de la Coalition de l’opération INHERENT RESOLVE (OIR) en retour de mission. Le but est d’éprouver les capacités d’interception et d’engagement du MAMBA, dans des scénarios complexes et de tester son interopérabilité avec les moyens alliés.
Pour le commandant François, chef du DET DSA, il y a quatre principaux enjeux de ce déploiement : s’exercer avec notre partenaire, éprouver la capacité du système d’armes à protéger une emprise où sont disposés des éléments français contre des attaques aériennes, tester la capacité de projection du MAMBA et confirmer son interopérabilité.
À travers ce déploiement, la France entretient sa relation bilatérale avec la Jordanie. Elle entend également illustrer sa volonté et sa capacité à protéger ses intérêts et ceux de ses partenaires au Proche et au Moyen-Orient. Ce déploiement démontre par ailleurs qu’elle est une puissance en mesure de déployer des systèmes d’armes modernes, intégrés et interopérables dans des délais contraints.
PHOTOS:
Lancée le 19 septembre 2014, l’opération CHAMMAL représente le volet français de l’opération internationale INHERENT RESOLVE (OIR) rassemblant 78 pays et 5 organisations internationales. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents sur le théâtre, l’opération CHAMMAL apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire, il s’agit particulièrement de prévenir la résurgence de Daech aujourd’hui contraint à l’insurrection. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant, elle se concentre désormais sur l’accompagnement et le conseil au forces irakiennes pour qu’elles puissent assurer à terme, seules, la sécurité du pays afin que le gouvernement irakien et les organisations internationales puissent agir en faveur de la stabilité du pays. L’opération compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR et présents sur les déploiements aériens permanents, le dispositif est régulièrement complété par des moyens maritimes.
[1] Identification friend or foe. Il s’agit d’un système embarqué qui permet d’identifier un aéronef ami.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 1 Sep 2021 - 21:36
Citation :
Après O-NYX, Thales décroche le marché des jumelles de vision nocturne BI-NYX
Nathan Gain 1 septembre, 2021
Sans tambour ni trompette, Thales a remporté en début d’année le marché BI-NYX, nouvelle étape dans le renouvellement du parc de jumelles de vision nocturne (JVN) des armées françaises. La Direction générale de l’armement (DGA) a cette fois retenu la JVN binoculaire Nellie, présentée officiellement en juin 2020.
Coup double pour Thales Saint-Héand Ce contrat, Thales n’est pour l’instant pas autorisé à le détailler. La primeur reviendra certainement au client, la DGA. Il faut donc se tourner vers le peu de documentation officielle disponible pour en apprendre davantage. Derrière BI-NYX, un marché d’une « valeur totale finale » de 94,5 M€ attribué en décembre 2020 au détriment d’un unique concurrent, révèle un avis d’attribution daté d’avril dernier. Selon l’appel d’offres lancé au printemps 2018, la cible maximale atteindrait environ 10 000 unités collectives commandées en plusieurs tranches.
Ce succès intervient deux ans après celui du marché O-NYX, qui avait vu la DGA retenir le modèle Minie de Thales. Le groupe français mise cette fois sur la solution Nellie, une JVN de nouvelle génération conçue, à l’instar de l’ensemble de la gamme NightRise, dans la Loire par les équipes de Thales Saint-Héand (ex-Thales Angénieux).
Tant O-NYX que BI-NYX concourent au remplacement du parc de JVN Lucie de l’armée de Terre. Environ 3200 exemplaires d’O-NYX ont ainsi été livrés l’an dernier aux forces terrestres, un premier jalon rapidement suivi d’une commande pour 3000 unités supplémentaires officialisée en février 2021.
BI-NYX permet à Thales de conforter une position de leader acquise dès le milieu des années 1990 avec la Lucie, premier modèle déployé massivement au sein de l’armée de Terre, puis renforcée par la Minie-D acquise dans le cadre du programme FELIN et par la Bonie-HP adoptée par les forces spéciales. Ces victoires font de Thales « la seule entreprise française à avoir conservé une filière souveraine de jumelles de vision nocturne pour les armées françaises en France », nous explique-t-on. Quinze ans après avoir quitté ce segment, Safran avait quant à lui dû s’associer avec le grec Theon Sensors pour créer l’E-NYX, candidate malheureuse du programme BI-NYX.
La France n’est pas la seule à s’être lancée dans le renouvellement ou la constitution d’un parc de JVN. D’autres s’y attardent, parfois au profit de Thales. « Nous avons eu de multiples démonstrations d’intérêt », indique-t-on du côté de Saint-Héand. Mieux, sans pouvoir citer les pays concernés, l’industriel confirme avoir décroché plusieurs contrats pour des JVN Nellie « d’une ampleur qui nous satisfait amplement ».
Une JVN de nouvelle génération Si elles visent le même objectif, les JVN O-NYX et BI-NYX sont chacune destinées à des usagers différents, signe d’une compréhension poussée du besoin utilisateur par la DGA. Quant la première est destinée au combattant débarqué, la seconde s’oriente vers des conducteurs de véhicule pour qui la conservation d’une vision en 3D est indispensable. D’où l’adoption d’une jumelle à deux voies distinctes.
Dernière venue, la JVN Nellie « cumule les technologies les plus récentes en matière d’optique et d’intensification de lumière pour offrir une vision stéréoscopique haute résolution avec un champ de vision extra large dans un format ultra-léger alliant confort et facilité d’utilisation », résume Thales.
Sur les 400 employés du site de Saint-Héand, la moitié fabrique des zooms de cinéma de très haute qualité connus mondialement sous le label « Angénieux ». Ces compétences ont été mobilisées pour concevoir le design optique de la JVN Nellie et gagner quelques pourcents pour parvenir à un champ de vision de 47°. « On gagne 7° par rapport aux autres systèmes. Cela paraît peu, mais 7° sur un champ circulaire, c’est une surface gagnée énorme sur l’ensemble du champ de vision du combattant », commente Thales.
L’une des premières sorties publiques de la JVN Nellie, ici lors du salon SOFINS organisé en juillet dernier au camp de Souge (Gironde)
Le tout, sans perdre ni en qualité optique, ni en portée. La Nellie répond ici à l’une des difficultés de l’optique, à savoir la déformation en bord de champ. Cette déformation peut s’avérer « très importante en cas de conduite d’un véhicule car si quelque chose apparaît au-delà de 40°, le pilote ne le verra pas ou de manière déformée, augmentant la dangerosité de la manœuvre ». Une propriété compensée par de technologies « maison » de redressement des rayons optiques. La résolution dans l’axe et jusqu’aux deux tiers du champ est par ailleurs sensiblement améliorée du fait de l’usage de tubes intensificateurs de 18 mm assurant une portée de 940 m pour la détection et de 330 m pour la reconnaissance.
Pour parvenir à un tel niveau de performance, Thales travaille depuis toujours main dans la main avec Photonis, fournisseur français des tubes IL, et avec un vivier de sous-traitants et partenaires qui garantit des cadences de production de l’ordre de plusieurs milliers d’unité par an. La production des JVN Nellie est déjà en cours, une réactivité qui était l’une des spécificités de l’appel d’offres français.
« Thales implique aussi l’utilisateur au plus tôt dans le développement ». Ses équipes maintiennent un dialogue continu avec le client français, relation étroite facilitée par la proximité géographique. Ce fut le cas avec la Nellie mais aussi auparavant avec la Bonie HP, issue d’un long développement sur deux ans ponctué d’échanges réguliers avec les forces spéciales et d’élaborations de prototypes.
« Cette jumelle Nellie a bénéficié de tout ce développement réalisé sur Bonie HP. Et notamment sur un point particulier, qui est l’unique bouton on/off central permettant une utilisation ambidextre. Il est très important que, si le soldat est sous stress et pris à partie, l’ergonomie de nos produits soit pensée de manière à faciliter au maximum son usage ». S’y ajoute un nouveau système de relevage latéral autorisant le dégagement de l’un des oculaires et améliorant la perspective et l’appréciation de la situation.
L’obsession du poids Hormis ses nouvelles capacités, la JVN Nellie conserve un « poids plume » de 460 grammes, batteries comprises. La masse est un facteur essentiel car synonyme de fatigue pour les vertèbres cervicales lorsque la mission s’étend dans la durée. Grappiller quelques grammes est « un travail de longue haleine et un savoir-faire entretenu depuis 25 ans à Saint-Héand. Nos ingénieurs sont obnubilés par le milligramme et le milliwatt de consommation ».
Pour y parvenir, Thales peut compter sur « des opticiens de haut vol ». L’un des principaux vecteurs de poids d’une JVN repose en effet dans ses optiques. « En utilisant des optiques plus complexes, en utilisant des façons plus subtiles de tordre les rayons, qui demandent donc plus de travail en amont, on est capable de supprimer un certain nombre de lentilles et d’en changer la matière pour améliorer leur légèreté », nous précise-t-on.
‘usage de lentilles asphériques, par exemple, qui sont plus complexes à produire mais permettent d’éliminer d’autres optiques. Une lentille est souvent sphérique pour des questions d’aisance de polissage. « On s’assure par là que les rayons de lumière qui y passent sont déformés de la même façon en fonction du champ, soit au centre, soit en bord de champ ». La lentille asphérique découle d’une autre logique. « On ne tourne plus autour d’un axe de révolution mais on change le modèle pour pouvoir corriger un certain nombre d’aberrations d’une autre manière ». En corrigeant ces aberrations à la source, plus besoin de le faire en rajoutant d’autres lentilles.
Le second vecteur d’amaigrissement relève de la mécanique. Ici aussi, Thales travaille sur des matériaux différents, parce qu’il faut à la fois gagner du poids et maintenir le plus haut niveau de robustesse. Reste, enfin, la question de la consommation d’énergie. Une faible consommation requiert moins de batteries, et participe donc à la cure d’amaigrissement. « Nos équipes du bureau d’études électroniques travaillent uniquement à fournir un service équivalent mais pour une consommation moindre ». Résultat : jusqu’à 24 heures d’autonomie et un utilisateur final satisfait du saut capacitaire à venir.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 1 Sep 2021 - 22:17
Citation :
01.09.2021
Harouna Diop, mort en Afghanistan, donne son nom à une promo de Saint-Maixent
Jeudi, aura lieu à l'ENSOA de Saint-Maixent le baptême d'une promotion d'élèves sous-officiers issus du recrutement rang. Elle recevra le nom de Harouna Diop décédé en Afghanistan le 13 janvier 2010.
Harouna Diop, né en 1969, s'était engagé en 1994 au sein du 8e RPIMa. En 1998, il avait rejoint le 517e régiment du Train de Châteauroux, ville où un square porte son nom depuis 2012. Fin octobre 2009, il avait été déployé en Afghanistan (c'était sa 10e opex). Le 13 janvier, le VAB du MLC Diop a été touché par un IED sur la route de Bagram à Nijrab (Kapisa).
Lors de cette cérémonie, un hommage lui sera rendu, en présence de sa famille et de ses compagnons d’arme.
Harouna Diop repose dans son village natal, au Sénégal. Au carré militaire de Déols (36), une stèle est érigée en sa mémoire.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 2 Sep 2021 - 18:58
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Signature du deuxième accord franco-allemand pour la création d’un escadron binational à Evreux
Mise à jour : 02/09/2021 - Direction : DICOD
Le 30 août 2021, la ministre des Armées, Florence Parly, et son homologue allemande, Annegret Kramp-Karrenbauer, ont signé le deuxième accord intergouvernemental de coopération franco-allemand dans le domaine du transport aérien tactique. Il vise à créer un escadron binational et un centre d'entraînement sur la base aérienne d'Évreux, en vue d'exploiter une flotte d'avions C-130J. Cette signature permettra la création officielle de l'escadron franco-allemand le 1er septembre 2021.
Fruit de travaux lancés en 2016, cette flotte de transport aérien tactique binationale constitue un nouveau domaine majeur de coopération entre la France et l’Allemagne, contribuant au renforcement de l’interopérabilité de nos forces armées. Sa capacité opérationnelle initiale devrait être atteinte à l’automne 2021 avec la mise en place de l'unité à Évreux, et la pleine capacité opérationnelle en 2024.
Le 30 août 2021, la ministre des Armées, Florence Parly, et son homologue allemande, Annegret Kramp-Karrenbauer, ont signé le deuxième accord intergouvernemental de coopération franco-allemand dans le domaine du transport aérien tactique. Au sein de cette unité, les militaires français et allemands pourront travailler en équipes mixtes, sans distinction de nationalité. Tout en conservant la possibilité de mener des missions dans un cadre purement national, l'un des objectifs est de réaliser des missions opérationnelles avec des équipages mixtes, sur des avions français et allemands. Il s’agit d’un niveau d’intégration rarement atteint dans le domaine de l’aviation militaire. La mise en œuvre de cette initiative est une étape majeure dans la coopération militaire franco-allemande.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 2 Sep 2021 - 19:20
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 3 Sep 2021 - 21:15
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LYNX 10 : Poursuite de l’entraînement au tir du SGTIA
Mise à jour : 03/09/2021
Les 28 et 31 août, le sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) a participé à différentes séances de tirs selon un scénario de combat de haute intensité afin d’entretenir sa capacité opérationnelle.
Le 28 août, le SGTIA a conduit des tirs de missiles et de roquettes antichars MILAN1, ERYX et AT4CS sur le champ de tir Hollywood Hill du Central training area de Tapa. À cette occasion, les tireurs du Peloton de reconnaissance et d’investigation (PRI) et de la section d’infanterie du SGTIA ont pu driller l’installation des postes de tir, la mise en œuvre des paramètres et la correction des trajectoires des tirs.
En fin de séance, les militaires du détachement français ont assisté à un tir de missile antichar JAVELIN, réalisé par leurs homologues britanniques.
Le 31 août 2021, le PRI a pris part à une séance de tirs statiques sur véhicule blindé léger réalisé avec des armes collectives - mitrailleuse MAG58 - et individuelles - FAMAS. Ces différentes activités, en complément du Live fire exercise dernièrement effectué à Adazi, ont permis au SGTIA d’entretenir sa capacité opérationnelle dans le domaine du tir quels que soient le scénario et la configuration.
PHOTOS:
Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays Baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 300 militaires en Estonie à partir de mars 2021 pour une durée d’un an. Ce dispositif intègre un sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) à dominante blindé, avec notamment 12 chars Leclerc, 8 VBCI et 8 VAB.
1 Le missile MILAN est un missile d’infanterie léger antichar de l’OTAN.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 6 Sep 2021 - 19:11
Citation :
EMA
06/09/2021 15:45 | Jean-Marc Tanguy
Défense : déploiement express pour le Mamba en Jordanie
Les opérations extérieures servent régulièrement de laboratoire pour les expérimentations de matériels et le soutien aux exportations. L'Armée de l'Air et de l'Espace vient de cumuler les deux en déployant en Jordanie la crème de sa défense sol-air.
Le système Mamba déployé depuis le 19 août en Jordanie L’Etat-Major des Armées a confirmé à Air & Cosmos que « le système de défense sol-air de dernière génération Mamba, ainsi qu’un Centre de Management de la Défense dans la 3e dimension (CMD 3D), sont actuellement déployés sur la base aérienne projetée au Levant dans le cadre d’un exercice pour éprouver les capacités de ces équipements hors métropole. Le Mamba est opérationnel depuis le 19 août 2021. » Et à proximité d'une zone d'intérêt qui voit évoluer toute sortes d'avions, d'où l'intérêt d'éprouver les capacités de ces systèmes.
L'escadron Sancerre apporte l'essentiel La présence de ces moyens de défense sol-air, qui n’avait pas fait l’objet d’une publicité préalable, a été trahie par une photo diffusée sur le site de l’état-major des armées, à l’occasion du passage sur la BAP du représentant du chef d’état-major des armées au sein de l’opération Inherent Resolve, le général Vincent Coste. C’est l’escadron de défense sol-air Sancerre d’Avord qui a apporté l’essentiel de l’effectif déployé, avec 40 aviateurs, renforcé par l’EAC2P (escadre aérienne de commandement et de conduite projetable) d’Evreux complétant avec une dizaine de personnels.
La zone désertique n’est pas totalement inconnue pour ces spécialistes : le Sancerre, comme d’autres unités du même type avait fourni des spécialistes en lutte antidrone à la BAP de Jordanie, une mission progressivement reprise par les fusiliers commandos de l’air. Dans un environnement de risque à peine moins élevé, l’EAC2P a quant à elle déployé au débotté un radar Giraffe en Arabie Saoudite après les attaques de drones et de missiles sur son complexe pétrochimique, afin d’améliorer la détection à basse altitude.
Une première pour le Mamba Le déploiement du Mamba est néanmoins une première en zone opérationnelle. Même s’il ne faut jamais exclure par principe un pur besoin opérationnel à venir, ce déploiement est aussi un signal envoyé à son pays-hôte (comme à d’éventuels prospects) de la capacité de la France à déployer sur place des capacités de haut du spectre avec une empreinte logistique réduite. Les Mamba font partie des capacités réservées au titre de l’échelon national d’urgence (ENU), pouvant être déployées en ouverture de théâtre ou en renforcement.
Incontournable supériorité aérienne Une visibilité en Opex qui n’est pas inutile, alors que la défense sol-air française, équipée au strict nécessaire, doit aussi rénover une partie de ses capacités et pour l’instant, n’a pas financé la succession des Crotale NG par exemple. L’Armée de Terre, confrontée à la haute intensité, risque aussi d’avoir besoin de capacités supplémentaires, en nombre et en qualité. Sous un parapluie sol-air britannique limité à des missiles très courte-portée, ses unités déployées en Estonie ont connu des pertes (fictives) importantes, lors d’un exercice interallié, en mai dernier. Le rappel d’une évidence : sans supériorité aérienne, les opérations se compliquent, au sol. Les derniers militaires français tués par une attaque aérienne remontent à 2004 (attaque ivoirienne à Bouake par deux Su-25).
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 6 Sep 2021 - 20:39
Citation :
SEP 6
A fifth A330 Phenix for French Air and Space Army
Thursday, September 2, 2021 marks the reception of a new A330 Phénix by the French Air and Space Army at the "Charles Monier" Air Base 125 in Istres.
This fifth A330 Phénix, n ° 45, completes the fleet of the 31st EARTS which continues to support the ramp-up of the Armies Hub in Istres (Picture source: French Air and Space Army )
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 6 Sep 2021 - 21:19
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 8 Sep 2021 - 22:44
Citation :
08.09.2021 Cyberdéfense: la France va recruter 770 cyber-combattants de plus
Florence Parly est ce mercredi à Lille où se tient le salon FIC (le forum international de la cybersécurité). Elle y a annoncé plusieurs décisions, comme la tenue en janvier 2022 d'un forum rassemblant les cyber commandeurs des 27 Etats-membres de l’Union européenne.
L'annonce la plus significative concerne les effectifs des armées affectés à la cyberdéfense puisque, comme l'a rappelé la ministre des Armées, "l'une de nos priorités est de faire de notre pays un champion de la cybersécurité. C’est une priorité suivie de très près par le Président de la République et par le Premier ministre".
La LPM prévoit 1100 recrutements de cyber combattants d'ici à 2025, ce qui devait permettre de disposer d'un vivier de 4300 spécialistes.
"Compte-tenu de la multiplication et de la gravité des cyberattaques, j’ai décidé d’intensifier les recrutements durant la période 2019-2025. L’actualisation de la revue stratégique a confirmé la nécessité de muscler notre cyberdéfense (...). Le ministère des Armées recrutera 770 cyber-combattants en plus des 1100 initialement prévus. Ces postes viendront renforcer les armées qui sont au cœur des opérations cyber, mais aussi la DGA qui œuvre au développement de nouveaux équipements, ainsi que la DGSE", a décidé Florence Parly.
Une grande partie de ces nouveaux postes sera créée dans la région rennaise qui accueille déjà une partie du COMCYBER.
Pôle de la cyberdéfense tricolore, le bassin militaire rennais verra la création de 1800 emplois entre 2018 et 2025, selon une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) de Bretagne. Désormais, il faudra prendre en compte quelques centaines de postes supplémentaires (toutefois la ministre n'a pas précisé la ventilation des 770 futurs cyber-combattants). Dès décembre 2020, le général Lecointre, alors chef d'état-major des Armées, avait annoncé que les Armées allaient "densifier, accroître les capacités de la plaque rennaise".
"On a beau être en construction de nouveaux bâtiments, on se dit qu’ils vont déjà être un peu justes pour accueillir les 700 nouveaux cybercombattants", confie le colonel Borrelly qui commande le groupement de cyberdéfense des armées installé à Rennes.
Ces nouveaux recrutements porteront les effectifs affectés à la cyberdéfense à près de 5 170 hommes, dont une majorité d'experts et de techniciens mais aussi des linguistes, des psychologues ou des spécialistes des relations internationales, "car il est essentiel d’avoir une fine connaissance des différents environnements culturels et politiques où nos armées sont engagées", rappelle la ministre.
Une ministre qui lance aussi un appel aux jeunes: "à celles et ceux qui seraient tentés de rejoindre le domaine de la cybersécurité au ministère des Armées, ce message est simple : venez comme vous êtes. Il n’y a pas de parcours type, pas de cases à cocher. Notre objectif, c’est de grandir avec vous." Le défi, en effet, c’est de recruter ces cyber-combattants que les sirènes du secteur privé ont tendance à charmer davantage.
"C’est tendu", reconnaît le général Didier Tisseyre, commandant de la cyberdéfense. "Mais nous avons des atouts à faire valoir. Notre panel d’action en cyberdéfense est large : offensif, protection mais aussi défensif ».
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 14 Sep 2021 - 19:09
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Jean-Marc Tanguy
14/09/2021 10:06 | Jean-Marc Tanguy
Les priorités du général Mille pour l'Armée de l'Air et de l'Espace
Vendredi dernier, le général Stéphane Mille, chef d'état-major de l'Armée de l'Air et de l'Espace, a livré ses priorités tout en mettant en valeur son équipe rapprochée qui les traduira en mesures.
Les ponctions de Rafale réalisées pour l'export En tête, et sans surprise, des priorités du général Stéphane Mille, chef d'état-major de l'Armée de l'Air et de l'Espace (CEMAAE), on trouve l’aviation de combat qui, pendant plusieurs années, va être affaiblie par les ponctions réalisées pour l’export (Grèce, Croatie) sans être immédiatement compensées. Les sénateurs ont fait part, dans ce domaine, de leurs craintes il y a quelques mois. D’autant plus que le Mirage 2000C est en fin de course depuis plusieurs années, et que le Mirage 2000D entre dans le vif de la période du rétrofit à mi-vie, sans pour autant se traduire, là non plus par un effet capacitaire massif et immédiat (la mise en service est escomptée pour le début de l’an prochain). La hausse de disponibilité du Rafale (directement liée au contrat Ravel), et sa polyvalence contribuent, par contre, à atténuer ces points de fragilité.
Défense sol-air et lutte antidrones Le CEMAAE veut aussi mettre l’accent sur la défense sol-air (à relier au déploiement récent d’un Mamba et d’un CMD3D en Jordanie), la lutte antidrones et le maintien en conditions opérationnelles (MCO) dont il détient deux leviers, avec sa tutelle sur le service industriel de l’aéronautique (SIAe) et évidemment, le niveau de soutien opérationnel (NSO). Désormais commandée par un ancien sous-chef opérations (SCOPS) de l’état-major des Armées, l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE) doit encore faire preuve de sa réactivité en France et à l’étranger, alors que déjà, elle « est toujours au rendez-vous » quand « le Président de la République et le CEMA » la sollicitent. Le général Mille estime que la haute intensité fait intrinsèquement partie de l'AAE. Qui doit néanmoins encore aussi accentuer sa capacité « d’intégration » pour « conduire des actions dans tous les milieux », et renforcer son aptitude « au combat contre les menaces hybrides ».
L'équipe rapprochée du général Mille Comme le général André Lanata l’avait fait lors de sa propre intronisation, le général Mille a aussi et surtout mis en avant son équipe rapprochée, en partie remaniée à l’été : les généraux Frédéric Parisot (MGAA), Manuel Alvarès (DRHAA) et Hervé Bertrand (IAA) rempilent, tandis que les généraux Laurent Lherbette (CFA), Philippe Moralès (CDAOA), Jérôme Bellanger (CFAS) et Jean-François Ferlet (IGA-Air) ont pris leurs fonctions à l’été. Le nouveau CEMAAE veut aussi garder une priorité à l’humain, un des ressorts de la réactivité du système de l’armée de l’air, comme incarné lors de la récente opération Apagan, essentiellement aérienne, et « menée dans des conditions délicates ».
Dans l'attente du plan stratégique d'octobre Le général Mille a dit aussi vouloir travailler à la fidélisation, tout en reconnaissant n’avoir « aucune marge de manoeuvre » pour l’heure dans ce domaine. Le plan stratégique que le CEMA doit révéler début octobre offrira peut-être quelques réponses, pour l’Armée de l’Air et de l'Espace, la Marine et l’Armée de Terre. Le général Mille a également adressé des pensées aux familles des morts en opérations et en préparation opérationnelle, ainsi qu’aux blessés. Révélant, par ailleurs, avoir en partie trouvé sa vocation d’aviateur dans l’attention dont sa propre famille avait bénéficié, lorsque son père, mécanicien de l’armée de l’air avait perdu la vie.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 15 Sep 2021 - 19:02
Citation :
Jean-Marc Tanguy
15/09/2021 08:29 | Jean-Marc Tanguy
La trame hélicoptères au menu du ministère des Armées
Mardi, une réunion a planché sur de nouvelles commandes d'opportunité d'hélicoptères. Un dossier qui s'est brutalement accéléré à la rentrée et Airbus Helicopters devrait à nouveau en bénéficier.
Acquisition d'une vingtaine de machines La ministre des Armées, Florence Parly, l’a encore dit lundi soir à l’Ecole Militaire, elle veut continuer à soutenir la base industrielle et technologique française. Quitte à continuer à rebattre quelques cartes de priorités budgétaires, ce qui est un peu la marque de l’année 2021. Une réunion s’est tenue mardi 14 septembre au ministère des Armées pour prendre plusieurs décisions concernant la trame hélicoptères des armées, qui comporte encore des points de fragilité. Le dossier concerne plusieurs volets, à la fois dans l’acquisition d’opportunité d’une vingtaine de machines, et la répartition de parc entre les armées. L’Armée de Terre pousse depuis plusieurs mois la commande de 15 à 18 Caïman : il s’agit à la fois de prendre en compte des Puma qui n’avaient pas encore été remplacés, et trois appareils (deux Cougar et un Caïman) perdus en opérations et en entraînement. Cela porterait entre 89 et 92 le nombre de Caïman commandés par l’Armée de Terre : on reste cependant très loin des 133 qui étaient envisagés comme cible au lancement du programme.
Proposition non sollicitée d'Airbus Helicopters Même si l’Armée de Terre accueillera vraisemblablement avec soulagement ces appareils très attendus, il n’en reste pas moins qu’il s’agira sans doute des derniers commandés avant une probable fermeture de la chaîne. L’achat de Caïman avait déjà été étudié en 2020, lors du travail d’élaboration du plan de relance, mais le ministère des Armées avait alors considéré que, fabriqué en coopération européenne (ce qui était aussi le cas des A330 acquis à l’époque), l’opération était bien moins rentable pour les emplois industriels français que les 20 appareils (H225M, H160 et EC145, pourtant produit en… Allemagne) finalement acquis. La réunion du jour devait aussi étudier une proposition non sollicitée d’Airbus Helicopters, dans l’air du temps depuis plusieurs mois, avec des volumes qui ont plusieurs fois évolué. Le minarm profiterait de l’aubaine qui pourrait concerner un minimum de quatre nouveaux H225M Caracal (s’ajoutant aux 8 commandés par le plan de relance de l’aéronautique) et trois H225 civils qui n’ont pas trouvé preneurs et seraient donc disponibles assez rapidement.
Le dossier Puma de l'Armée de l'Air et de l'Espace Ces trois derniers viendraient remplacer les trois actuels Super Puma opérés par l’ET60 de Villacoublay au profit du gouvernement : ils pourraient être revendus sur le marché de l’occasion. Les quatre H225M permettraient à l’Armée de l’Air et de l'Espace (AAE) de renforcer son parc, ce qui trouble par contre la feuille de route de l’Armée de l’Air et de l’Espace, qui prévoyait à l’origine la location de 12 H225 pour remplacer les derniers Puma de l’armée de l’air, livrés dans les années 70, et notoirement à bout de souffle. Projet qui avait été mis entre parenthèses ces derniers mois, on comprend donc pourquoi, avec le sujet du jour. Ces quatre appareils ne permettront néanmoins pas de régler totalement le dossier Puma dans l’AAE.
Fin des tensions entre les deux Armes Un point pourrait néanmoins faciliter : si la commande de Caïman de l’Armée de Terre permettait d’anticiper (un peu) la cession des huit Caracal de l’Armée de Terre à l’AAE, un sujet à l’origine de tensions régulières entre les deux armées depuis plus de dix ans. Jusqu’à présent l’Armée de Terre considérait logiquement que la livraison de 10 Caïman standard 2, en 2025-2026, ne permettrait d’équiper qu’un seule escadrille (l’EOS1) du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales de Pau. Et qu’il faudrait l’équipement d’une autre escadrille, l’EOS3, avant d’envisager le transfert à l’AAE de ses huit Caracal, entrés en service au milieu des années 2000. A trop attendre, ce transfert d’une micro-flotte ne faisait plus sens. Car en co-localisant ces appareils, un gain de MCO peut être obtenu : sans doute un des multiples arguments (anciens) qui a été pris en compte dans ce dossier à suivre.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 15 Sep 2021 - 19:17
Citation :
BARKHANE : portraits croisés de deux fusiliers marins de la Task force TAKUBA
Mise à jour : 15/09/2021
Le quartier général de la Task force (TF) TAKUBA est positionné sur la Base opérationnelle avancée (BOA) de Ménaka. Située dans le Liptako malien, la BOA et ses abords sont protégés par un détachement de fusiliers marins, intégré à un sous-groupement tactique désert (SGTD) de l'armée de terre. Rencontre avec le second maître Brice et le matelot Raphaël, tous deux fusiliers marins.
Quelle est votre expérience opérationnelle ?
Second maître (SM) Brice : j’ai onze ans de service. J’ai été déployé, entre autres, à Djibouti, à Nouméa, sur la frégate de type La Fayette (FLF) Courbet dans le détroit d’Ormuz ou encore sur le Remorqueur de haute mer (RHM) Malabar pour des opérations de Police des pêches (POLPECHE).
Matelot (MOT) Raphaël : je me suis engagé il y a un an et demi et il s’agit de ma première expérience en Opération extérieure (OPEX).
Comment avez-vous été préparés à cette mission ?
SM Brice : nous avons connu un entraînement progressif pendant quasiment un an. Nous sommes spécifiquement entraînés au combat en milieu clos, il a donc fallu axer le travail sur le combat en milieu ouvert, comme les patrouilles ou la tactique propre à la mission. Nous avons effectué un gros travail pour maitriser les armes collectives et individuelles, le matériel optronique et les moyens de transmission.
MOT Raphaël : les cinq derniers mois d’entraînement étaient principalement orientés vers la préparation de cette mission : maniement des armes et utilisation du matériel. Nous avons également bénéficié de formations spécifiques sur cette zone, son environnement et sur la situation sécuritaire. Les cours d’anglais ont également été réguliers pour travailler sereinement en milieu interallié européen puisque nous sommes engagés ici avec des militaires d'autres pays européens.
En quoi cette expérience vous a-t-elle enrichis ?
SM Brice : nous pouvons conduire des patrouilles à l’extérieur de la BOA au sein du SGTD, cela nous permet de mettre en avant nos capacités de combattant terrestre. Pour la défense de l’emprise, sur des postes d’observation et de combat, nous devons être capables de renseigner et d’agir si besoin. Cela exige d’avoir la bonne analyse et la bonne réaction au bon moment.
MOT Raphaël : j’ai gagné en autonomie. Cette première OPEX fait grandir, elle nous a habitués à la rusticité, les conditions de vie étant différentes de ce que nous pouvons connaitre en France. L’environnement dans lequel nous évoluons, les risques du métiers encourus font également réfléchir sur le sens de notre engagement.
SM Brice, quelle différence voyez-vous avec les déploiements que vous avez pu effectuer précédemment ?
SM Brice : il s’agit d’une OPEX exigeante, nous sommes en zone de combat et les risques de tirs indirects (IDF) et d’engins explosifs improvisés (IED) sont élevés. La menace est permanente et il ne faut pas l’oublier. Nous devons rester particulièrement attentifs lors de nos patrouilles.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.