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 Industrie de defense Française

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MessageSujet: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeLun 26 Juil 2021 - 21:00

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeVen 28 Avr 2023 - 23:31

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeVen 28 Avr 2023 - 23:55

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeVen 28 Avr 2023 - 23:59




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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeDim 30 Avr 2023 - 20:54

Citation :
MAST-F franchit plusieurs jalons sur fond d’incertitude


Nathan Gain 29 avril, 2023


Malgré l’incertitude quant à son intégration finale sur l’hélicoptère Tigre, le missile Akeron LP a récemment franchi plusieurs jalons importants, annonçait hier l’OCCAR, chargée par la France de conduire son développement au travers du programme MAST-F. 

Deux ans après l’attribution du contrat de développement et de production à MBDA, le missilier européen a réalisé le premier tir d’un prototype de missile en décembre dernier à Bourges. L’Akeron LP – ou missile haut de trame (MHT) dans la terminologie des armées – sera doté d’une portée de supérieure à 8 km depuis un hélicoptère et de près de 20 km depuis un drone. 

Sa tête militaire « multirôle » « neutralisera divers types de cibles fixes et mobiles, y compris les chars de combat les mieux protégés, les infrastructures légères et les petites embarcations », rappelle l’OCCAR. De premières ébauches de cette tête ont été évaluées à Bourges chez DGA Techniques terrestres en décembre 2022 puis au cours des deux derniers mois. 

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Crédits : MBDA

Enfin, DGA Essais en vol conduisait, également ce mois-ci, des tests en vol à Cazaux sur base d’un Tigre emportant un lanceur et des maquettes du missile. « Toutes ces évaluations ont été réalisées avec succès conformément au calendrier initial du programme MAST-F », pointe l’OCCAR. Selon celle-ci, des tests sur le système de guidage sont programmés pour cette année. Des essais dynamiques sur le Tigre sont, entre autres, attendus pour 2024.

Acté en juillet 2022 en conseil ministériel d’investissement, le lancement en réalisation de l’étape 2 comprend l’intégration sur le futur Eurodrone et l’acquisition de 300 missiles supplémentaires après 2023. Selon l’OCCAR, un troisième amendement est en négociation avec MBDA pour le développement de nouvelles capacités et du lanceur de l’Eurodrone, l’ajout de tranches optionnelles pour les livraisons de missiles et le soutien en service de la variante Eurodrone. 

Officiellement, l’Akeron LP reste le successeur désigné du Hellfire 2 sur un Tigre porté au standard 3. Bien qu’étudié en interne, le scénario d’un abandon de cette évolution pour un standard 2+ est l’un des nombreux sujets non évoqués dans le projet de loi de programmation militaire pour 2024-2030. Seule certitude pour l’Aviation légère de l’armée de Terre : le maintien d’un parc à 67 machines au moins jusqu’en 2035. 


MAST-F franchit plusieurs jalons sur fond d'incertitude - FOB - Forces Operations Blog
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeLun 8 Mai 2023 - 23:41

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeVen 12 Mai 2023 - 23:35

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeVen 19 Mai 2023 - 21:03

Citation :
Cet article de la LPM 2024-2030 qui inquiète l’industrie de défense


Nathan Gain 18 mai, 2023

Auditionnés hier au Sénat, les présidents des grands groupements industriels de défense – les GICAT, GIFAS et GICAN – sont inquiets. En cause, non pas les étalements de cibles inscrits dans le projet de loi de programmation militaire pour 2024-2030 mais les notions de stockage stratégique et de priorisation qu’il contient et auxquelles n’a pas été associée la filière concernée. 

C’est l’une des évolutions inscrites dans la prochaine LPM : la prise en compte du chantier « économie de guerre » dans plusieurs des 36 articles du document. Deux d’entre eux s’avèrent préoccupants pour la BITD, dont un article 24 instituant la constitution de stocks de matières premières pour anticiper des pics d’activité ainsi que la priorisation de la production au profit des armées françaises. Étudié depuis la crise sanitaire, ce mécanisme en vigueur depuis longtemps aux États-Unis « nous avait paru être une bonne idée », souligne Pierre Éric Pommelet, PDG de Naval Group et président du GICAN. Mais si le principe est globalement compris et partagé, « le diable est dans les détails », alerte Guillaume Faury, PDG d’Airbus et président du GIFAS. 

En l’état, cet article « est porteur de nombreuses incertitudes pour l’industrie ». Quelles sont les modalités de constitution des stocks ? Quels sont les produits concernés ? Quels sont les coûts, y compris ceux de la logistique ? Quel sera la durée d’immobilisation de ces stocks ? Comment compenser les conséquences indirectes de la réorientation d’une commande prévue pour un client export ? Quel sera l’impact réputationnel ? « Ce sont des questions auxquelles il faudra apporter des réponses », note le PDG d’Airbus. 

La prise de risque est en effet multiple pour les entreprises. Elle est tout d’abord financière car « au moment où nous parlons, aucune indemnisation n’est prévue pour compenser les coûts liés à la constitution et à l’immobilisation desdits stocks », rappelle le sénateur Yannick Vaugrenard (PS), rapporteur pour le programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense ». Cet effort devra donc être entièrement supporté sur fonds propres.

Ces obligations pourraient par ailleurs « avoir un impact significatif » en matière de réputation auprès des clients étrangers. L’export ne doit pourtant pas être pris à la légère. Essentiel pour « compenser » un marché national trop restreint, ce marché représentait 40% des 9 Md€ de chiffre d’affaires générés en 2021 par les adhérents du GICAT. Et le ratio atteint 60 à 70% pour certains chantiers navals, relève Pierre Éric Pommelet. L’export potentiellement placé au second plan, ce sont des revenus ou des opportunités qui disparaissent et un modèle fondé sur les investissements internes qui se retrouve menacé. 

Autre point « un peu inquiétant », l’article 24 installe l’État comme client et régulateur de stocks dont l’utilisation n’est pas assurée. Selon le patron d’Airbus, « ces sujets de relations contractuelles toxiques sur des stockages de biens intermédiaires peuvent amener certaines entreprises dans d’autres domaines à sortir du business ». Il sera dès lors impératif de « fonder une relation contractuelle logique, saine, qui permet de stocker de façon appropriée et à des coûts raisonnables ». 

Les enjeux sont, enfin, opérationnels et industriels. Stocker nécessite de l’espace. « Concrètement, ces stocks, où les met-on ? », interroge Marc Darmon, directeur général adjoint du groupe Thales et président du GICAT. De même, stocker dans la durée requiert des conditions appropriées, notamment pour des matériaux pyrotechniques frappés de péremption. Là encore, les industriels devront mettre la main à la poche.

Si l’idée portée par l’article 24 est « une bonne chose », il est nécessaire que l’industrie soit associée aux conditions de mise en oeuvre », estime le président du GIFAS. « Il est nécessaire que le groupe de travail État-industries, stocks et approvisionnements soit saisi, ce qui à ma connaissance n’a pas été le cas jusqu’à présent, et établisse en commun les voies pour arriver à un mécanisme répondant au besoin de l’État et de l’industrie », complète son homologue du GIFAS.

Ces interrogations n’ont pas échappé aux sénateurs Hélène Conway-Mouret (PS) et Cédric Perrin (LR), tous deux rapporteurs pour le programme 146 « Équipement des forces ». Le sénateur républicain s’est ainsi dit « très dubitatif sur l’article 24, sur ses conséquences et je pense pouvoir le juger assez inopérant pour l’instant ». Le texte sera étudié mi-juin en commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat. Restent donc quelques semaines pour plancher sur les amendements qui permettraient de rendre le sujet plus lisible et d’installer le dialogue demandé par la partie industrielle. 

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeLun 29 Mai 2023 - 20:55

Citation :
MGCS : pas d’abandon et un point de situation en 2025


Nathan Gain 29 mai, 2023

Pas d’abandon du projet de char franco-allemand (MGCS) mais des critères de réussite précisés et un état des lieux à chaque point de passage, voilà ce qu’assure un amendement au projet de loi de programmation militaire 2024-2030 adopté vendredi dernier.

« Au fond, il faut de la clarté », déclarait le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, vendredi dans l’hémicycle au sujet de MGCS et de son pendant aérien, le SCAF. Adopté peu après, l’amendement déposé par le gouvernement apporte en effet un peu d’épaisseur à un sujet à peine mentionné dans le rapport annexé de la LPM. 

Le texte précise tout d’abord les critères de réussite du MGCS, à savoir de « préparer la succession du char Leclerc au-delà de 2040, répondre aux besoins opérationnels de l’armée de terre et consolider les compétences de la filière de l’industrie terrestre ». Il instaure ensuite la transmission d’un point de situation au Parlement en 2025, et non au 31 décembre prochain comme demandé – sans succès – par le Rassemblement national. « Ce que je ne veux pas, c’est de tuer les coopérations a priori », insistait le ministre des Armées.

MGCS est donc maintenu autant qu’étoffé, rejet à la clef pour les requêtes d’abandon déposées par les groupes LFI-NUPES et RN. Pas question non plus de s’engager sur une étude portant sur une solution nationale, autre demande des députés LFI-NUPES. Reste maintenant à acter l’entrée dans la seconde phase d’études, attendue depuis plus d’un an. « Là où nous avons pris du retard, et ce retard n’est pas imputable qu’aux seuls industriels et aux seuls partenaires, c’est dans l’expression de besoin que les deux armées de Terre doivent formaliser sur ce qu’on attend du char », soulignait Sébastien Lecornu. 

« J’ai donné un mandat au chef d’état-major de l’armée de Terre pour nous faire des propositions en lien avec le chef d’état -major de l’armée de Terre allemand pour définir clairement ce qu’on attend de ce char de demain », complétait le ministre. Habité, non habité, connectivité, intégration des drones, « niveau de durcissement » de l’armement, etc. : il y a, selon Sébastien Lecornu, un travail de consolidation du besoin opérationnel à réaliser. « C’est le moment où il faut définir », ajoutait-il avant d’annoncer sa venue le 12 juin à Berlin pour « avoir un premier attendu » sur les expressions de besoin émises par les deux armées. 

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeVen 2 Juin 2023 - 21:49

Citation :
Comment Arquus peut offrir un second souffle aux chars de combat


Nathan Gain 2 juin, 2023

Donner un second souffle aux chars de combat en service ou à venir, c’est l’objectif que s’est fixé Arquus en planchant sur un nouveau groupe motopropulseur à base de technologies « maison ». 

Entre des parcs vieillissants potentiellement à remotoriser et un besoin accru de production d’énergie et d’alimentation des systèmes embarqués, il y a une carte à jouer. Dévoilée cette semaine lors du Technoday annuel, l’offre d’Arquus se veut « très pragmatique », explique François Deloumeau, expert énergie de l’industriel français. 

Lancée il y a deux ans, la réflexion demandait de plonger dans le catalogue de la maison-mère, le groupe Volvo, pour en ressortir avec un moteur civil D16 éprouvé sur un éventail de plateformes terrestres et navales. De 16 litres de cylindrée, celui-ci passera à 17 litres et 850 chevaux l’an prochain tout en répondant à la norme environnementale Euro 7 qui entrera en vigueur au 1er juillet 2025. 

Une base néanmoins insuffisante que pour mouvoir des blindés de 50 à 70 tonnes. « Nous avons poussé la puissance à 1500 chevaux et 5000 Nm pour parvenir aux niveaux existants », indique François Deloumeau. Le tout venait avec une contrainte dimensionnelle. « Il faut que l’on puisse rentrer dans des enveloppes volumiques et massiques équivalentes à celles des motorisations de chars actuelles », complète-t-il. Pour être dans les clous, Arquus a donc fait le choix d’un carter sec plus complexe mais moins « épais ». 

Mais la principale différence relève de l’ajout d’une machine électrique de forte puissance, Arquus s’inspirant par là des travaux d’hybridation que ses équipes mènent sur le Griffon du programme SCORPION. L’énergie produite ? Jusqu’à 104 kW en continu. « C’est pas mal, sachant qu’une génératrice de char fournit en général 20 kW », pointe l’expert en énergie. Et si la turbomachine du Leclerc y ajoute 9 kW, cela reste bien en-deçà du niveau proposé par Arquus.

Cette machine fonctionnant en 600 V pourra notamment se connecter à des batteries lithium-ion. L’intérêt ? Une recharge rapide, entre 15 et 30 minutes selon le besoin. Une fois l’énergie stockée, celle-ci permet d’arrêter le moteur, d’exploiter les batteries puis de relancer le moteur le temps de la recharge. Soit « un gros avantage » sur des chars actuels dont le moteur tourne en permanence. 

Industrie de defense Française - Page 8 Comment-Arquus-peut-offrir-un-second-souffle-aux-chars-de-combat-800x529
Au coeur de l’offre Arquus, un bloc moteur Volvo et, à droite, sa machine électrique. La boîte de vitesse proviendra d’un
partenariat pour l’instant gardé secret.


Le principe a de multiples intérêts. Non seulement il garantit l’alimentation de sous-systèmes de plus en plus gourmands, mais il économise aussi du potentiel moteur, sa durée de vie étant calculée en heures de fonctionnement et non en kilomètres. Il augmente également le degré de discrétion et l’autonomie. Un Leclerc au ralenti, par exemple, ce sont 40 litres de gasoil consommés à l’heure. Basculer sur la machine électrique diminuerait ce chiffre par quatre. « C’est quand même très significatif, sachant qu’un char passe 80% de son temps à l’arrêt et moteur tournant », souligne François Deloumeau. 

« Notre approche est en rupture », résume-t-il. C’est peu dire car, hormis les avantages opérationnels, l’objectif est aussi de proposer une solution globale moitié moins chère que celles de la concurrence. L’argumentaire a peut-être de quoi rebattre quelques cartes côté français, où la pérennisation du char Leclerc n’est pas encore totalement sanctuarisée. Attendu l’an dernier, le lancement en réalisation de cette opération de traitement des obsolescences lourdes « est désormais prévu courant 2023 », relèvent les armées dans la documentation budgétaire. 

D’autres que la France pourraient se poser la question du maintien de leur capacité en attendant le sursaut – certes quelque peu décalé – annoncé par le programme franco-allemand MGCS. Quelques opportunités se profilent à l’horizon, telles que la modernisation des parcs de Leopard et de T-72 en service en Europe et ailleurs ou encore l’évolution du char italien Ariete, quitte à se mesurer à Iveco sur son propre terrain. Voire, envisager de monter à bord de plateformes de nouvelle génération, à commencer par l’EMBT conçu par Nexter et KMW. 



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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeVen 2 Juin 2023 - 22:44







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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeMer 7 Juin 2023 - 23:02

Citation :

07.06.2023

Naval Group va qualifier un démonstrateur de drone sous-marin

Industrie de defense Française - Page 8 3170766223


Naval Group a investi sur fonds propres depuis 2016 pour mettre au point un premier démonstrateur d’un grand drone sous-marin (XL-UUV). Ce démonstrateur sera qualifié à la mer cet été et permettra de tester des briques technologiques en cycle court.

Le 4 mai, la Direction Générale de l’Armement (DGA) a notifié à Naval Group un contrat destiné à étudier les cas d'usages principaux et l'architecture système d'un drone sous-marin de combat nommé Unmanned Combat Underwater Vehicle (UCUV).

Ce premier contrat d’étude se déroulera sur neuf mois. Il identifiera les cas d'usage de l'UCUV et définira l’architecture système d’un démonstrateur de système autonome de combat.



Naval Group va qualifier un démonstrateur de drone sous-marin : Lignes de défense (ouest-france.fr)
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeMer 7 Juin 2023 - 23:35

Citation :

COMMENT LE FABRICANT FRANÇAIS ARQUUS VA ACCÉLÉRER LA CADENCE DE PRODUCTION DES CAMIONS CAESAR

Industrie de defense Française - Page 8 Samama-pascal-38_1
Pascal Samama
Le 07/06/2023 à 16:48


Pour accélérer la production, le spécialiste des véhicules militaires Arquus a créer une plateforme logistique dans son usine de Limoges où sont produits les camions porteurs des canons Caesar.

Les canons Caesar de Nexter démarrent leur gestation à Limoges dans les atelier d'Arquus. C'est ce spécialiste des engins militaires motorisés qui fourni le camion porteur du fameux canon. Pour optimiser la production, cette PME a investi 8,5 millions d'euros pour créer une plateforme logistique pour avoir à portée de main des dizaines de milliers de composants nécessaires pour produire des véhicules blindés. Arquus y stocke plus de 10.000. Ce gigantesque hangar de 9000 m2 a été inauguré ce mardi 6 juin par le délégué général adjoint pour l'armement, l'ingénieur général Thierry Carlier.


Citation :
"Dès lors qu'on parle de goulot d'étranglement, on a besoin pour fabriquer un matériel de défense à la fois de composants et de tout un ensemble de produits semi finis. C'est ça qui fait le délai de production d'un matériel. Une plateforme de ce type est un levier formidable pour contribuer de manière très concrète à ces démarches d'accélération", a déclaré à BFM Business le général Thierry Carlier.

L'usine de Limoges a déjà commencé à accélérer les cadences du Caesar. Un camion porteur sort tous les quatre jours des lignes de production. Le rythme est ininterrompu. En début de parcours un chassis qui est peu à peu équiper d'un moteur, d'une transmission, de systèmes hydraulique et éléctrique pour devenir un camion prêt à rouler en seulement quatre étapes. Ces engins partent ensuite dans l'usine Nexter de Bourges pour être armés du canons de 155 mm.

Industrie de defense Française - Page 8 Un-camion-Caesar-presque-pret-a-etre-arme-1651718
Un camion Caesar presque prêt à être armé © PS


Une performance quand on sait que la production de ces camions a été relancée il y a seulement quelques mois du fait de la guerre en Ukraine. La France a donné à Kiev 30 Caesar pris sur les stocks des armées qu'il faut désormais remplacer.



Citation :
"Aujourd'hui, l'usine a les capacités pour augmenter les cadences de production en s'adaptant à la demande", explique Sophie Roll, directrice du site Arquus de Limoges en rappelant que plus de 200 Caesar sont sortis de son usine.

Ainsi, la nouvelle plateforme logistique, dont la création a été lancée dès 2019, va devenir l'épicentre de l'économie de guerre réclamée par le chef de l'Etat pour inciter les industriels à produire plus vite. La loi de programmation militaire de 413 milliards d'euros qui a été votée prévoit la livraison de 109 canons Caesar d'ici 2030.


Concurrence internationale


Les 30 canons prélevés sur le stock des armées doivent être remplacés entre novembre 2023 et mars 2024. Pour les fournir, Nexter et Arquus ont déjà accéléré le rythme de production de 60% passant de 44 à 18 mois pour produire un Caesar prêt à être livré dans les unités de l'armée de Terre.
A cela, s'ajoutent les commandes exports qui ont augmenté depuis son utilisation en Ukraine contre l'armée russe. Nexter en a vendu 55 en version 6x6 à la Belgique et la Lituanie et en 8x8 à la République Tchèque.




Citation :
"Avec la guerre en Ukraine, tous les pays producteurs d'armement sont entrés en mode économie de guerre et la concurrence est très vive", relève Emmanuel Levacher PDG d'Arquus.

Par contre, pour remplacer les 19 Caesar donnés à Kiev, le Danemark a signé avec Israël pour l'obusier automoteurs Atmos 2000 du groupe Elbit Systems. La raison serait justement cette capacité de l'israélien à livrer plus vite.


Comment le fabricant français Arquus va accélérer la cadence de production des camions Caesar (bfmtv.com)

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeVen 16 Juin 2023 - 17:59

La nouvelle tendance après la guerre d'ukraine

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeVen 16 Juin 2023 - 22:24

Citation :
Nexter et KMW s’effacent pour la marque unique KNDS


Nathan Gain 14 juin, 2023


Exit Nexter et KMW, les deux entreprises et leurs filiales apparaîtront désormais sous la marque unique de KNDS, annonce aujourd’hui la holding franco-allemande. 

Sept ans après l’officialisation de la bannière KNDS, l’heure est à l’harmonisation de l’image de marque. Nexter et KMW disparaissent au profit d’une bannière unique, suite logique d’un processus d’intégration entamé en 2015 et une étape de plus dans la construction d’un champion européen de la défense terrestre.

« KNDS souligne ainsi sa volonté d’être un acteur clef de la nécessaire consolidation de l’industrie de défense terrestre en Europe. Jusque-là, cette industrie était composée de plusieurs fabricants nationaux proposant un vaste panel de produits et systèmes », indique le groupe. 

Cette unification, visible dès la semaine prochaine au salon du Bourget, intervient dans un contexte chargé pour le duo franco-allemand. Celui-ci travaille à étoffer sa gamme à partir de plusieurs projets phares, à l’instar du système d’arme ASCALON et du char EMBT. Présenté l’an dernier dans une version évoluée, EMBT est revenu dernièrement sous les projecteurs dans un contexte de réinterrogation par les parlementaires de l’avenir du parc de chars français. 

Autre sujet conjoint, le MGCS « reste en ligne de mire pour la préparation d’un programme de char de combat en coopération avec l’Allemagne », relevait début mai le PDG de Nexter, Nicolas Chamussy. Huit démonstrateurs technologiques principaux devraient être notifiés « rapidement » selon le délégué général pour l’armement, Emmanuel Chiva. « Nous sommes en train d’accélérer à ce sujet, en étant conscients des différents points de passage, afin de conserver notre capacité opérationnelle en matière de char de combat », soulignait-il lors d’une récente audition parlementaire. 

Ni le MGCS, ni son pendant aérien, le SCAF, n’ont déraillé, réaffirmait le cabinet du ministre des Armées vendredi dernier lors d’un briefing à destination de la presse. « Les discussions sont délicates mais on progresse. Les chefs des armées de terre française et allemande s’entretiennent régulièrement, encore récemment cette semaine », complétait-il. 

L’unification sous une seule marque intervient aussi un an du prochain salon Eurosatory, rendez-vous traditionnellement choisi par KNDS pour pousser en avant un produit commun. L’année prochaine sera aussi celle d’un changement de gouvernance à la tête de la holding. En poste depuis fin 2020, l’Allemand Frank Haun devrait céder son poste de directeur général à un Français. Principe d’alternance oblige, la présidence du conseil d’administration, détenue depuis 2021 par Philippe Petitcolin, reviendra quant à elle à un Allemand. 


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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeJeu 29 Juin 2023 - 22:02

Citation :
Le Sénat a voté la création d'un livret d'épargne "souveraineté" pour soutenir l'industrie de la défense - Zone Militaire
Laurent Lagneau
7 - 9 minutes

Cela fait un moment que l’idée de recourir à l’épargne populaire pour financer les programmes d’armements est sur la table. En effet, elle avait été avancée par Vincent Hélin, président du Forum Hippocampe, dans les pages de la revue spécialisée DSI [n°92, mai 2013]. Celui-ci avait ainsi proposé la création d’un « Plan d’Acquision Défense » dont le fonctionnement, calqué, grosso modo, sur celui du Livret A, aurait facilité le renouvellement des équipements des forces françaises.

Ce concept fut repris en novembre 2017 sous le nom de « Socle Défense » par l’amiral Pierre-François Forrissier [ex-chef d’état-major de la Marine nationale], le général Jean-Claude Paloméros [ex-chef d’état-major de l’armée de l’Air] et Fabrice Wolf, alors consultant « Défense et Innovation » et désormais directeur du site Meta Défense. À l’époque, ils avaient proposé la création d’un « Plan d’Épargne Défense Avenir » [PEDA], ouvert aux seuls particuliers afin de capter une partie de l’épargne financière volatile [estimée à 35 milliards d’euros par an] selon des modalités analogues à celle du Plan Épagne Logement [PEL].

L’objectif de ces propositions étaient alors de financer l’acquisition d’équipements, ce qui pouvait être aussi un moyen de soutenir indirectement la Base industrielle et technologique de Défense [BITD] française, et donc les sous-traitants [PME, ETI, etc.] des grands groupes du secteur de l’armement.

Or, les acteurs de cette BITD ont de plus en plus de difficultés à obtenir des financements auprès des établissements financiers. La lutte d’influence menée par certaines entités auprès des institutions européennes afin de priver les industries de défense d’investissements au titre de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance [ESG] est une des raisons. Et si la guerre en Ukraine a pu laisser penser que de tels projets de « taxonomie » allaient être mis en sourdine, il n’en a visiblement rien été.

À cela s’ajoute la frilosité des établissements bancaires, soit par méconnaissance du monde de la Défense, soit par souci de préserver leur réputation [et de s’éviter ainsi le risque de se faire pointer du doigt par certaines ONG]. Cela étant, la Banque de France a aussi sa part de responsabilité puisqu’il a rangé l’industrie de la défense dans la même catégorie que celles du tabac, de l’alcool et des jeux d’argent… ce qui l’exclut de facto des stratégies d’investissements « responsables » et « durables ».

Face à ces difficultés, le député Christophe Plassard, auteur d’un rapport sur le financement de l’économie de guerre publié en mars dernier, a repris l’idée de « mobiliser l’épargne » des Français pour financer la BITD. « Les encours du livret A et du livret de développement durable et solidaire ont atteint quelque 510 milliards d’euros à la fin de l’année 2022. Il est de la responsabilité de l’État de faire converger l’épargne privée disponible avec ses priorités stratégiques », avait-il alors expliqué.

Cela étant, lors de l’examen du projet de Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 par l’Assemblée nationale, une telle proposition n’a pas été retenue par les députés. Mais elle a été reprise par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, qui a adopté un amendement visant à créer, au 1er janvier 2024, un « livret d’épargne souveraineté » pour financer la BITD, dont les revenus ne seraient pas soumis à l’impôt et aux contributions sociales. Et cela à l’initiative des sénateurs Pascal Allizard [LR] et Yannick Vaugrenard [PS], auteurs d’un rapport sur le sujet, publié le 24 mai.

Mais cette initiative n’est pas du goût de tout le monde. Lors de l’examen du projet de LPM 2024-30, en séance publique, les sénateurs Pierre Laurent [communiste] et Guillaume Gontard [écologiste] ont chacun défendu un amendement pour s’opposer à la création de cet instrument financier. L’un par principe, l’autre par sourci d’éviter tout phénomène d’éviction pouvant être préjudiciable au Livret A [qui finance le logement social] et au Livret « développement durable », dédié à la transition écologique.

« Il faut arrêter les fantasmes. Le livret vise simplement à donner la possibilité à des Français qui veulent soutenir leur industrie de défense d’agir pour leur sécurité, d’investir dans un livret », leur a rétorqué Christian Cambon, rapport du projet de LPM et président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense.

Le sénateur Cédric Perrin a été plus « cassant ». » On vit une situation paradoxale car depuis […] l’entrée en guerre de la Russie contre l’Ukraine, on aurait pu croire qu’un certain nombre de lobbies, j’allais dire extrémistes, bien financés, auraient commencé à comprendre que si on veut vivre dans un monde où le développement durable, la démocratie ou le développement de la société se font en bonne harmonie, il faudra a minima vivre dans une société en paix et sécurité. Et pour ça, il faut financer notre défense », a-t-il soutenu.

Sans préjuger de ce que fera le gouvernement, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, s’est dit favorable à la création d’un tel livret d’épargne pour qu’il y ait une réflexion sur les problèmes de la BITD à avoir accès au financement bancaire. Et d’y voir un « signal » envoyé par la commission. Signal qui lui « semble évidemment aller dans le bon sens », surtout quand des certaines entreprises ont des difficultés à avoir accès aux produits bancaires car ils travaillent en lien avec la dissuasion nucléaire, et on ne peut pas aider des entreprises qui seraient en lien avec des armes, je cite, ‘de destruction massive' », a-t-il poursuivi.

Cependant, M. Lecornu a estimé qu’il faudra « sans doute retravailler les choses » avec le ministère de l’Économie et des Finances. « Est-ce que ça fonctionne? Bercy a des doutes, pour des raisons non pas d’opportunité politique, mais techniques. Est-ce que c’est comme ça qu’il faut s’y prendre ou par un autre biais? Peut-être », a-t-il dit.

Quoi qu’il en soit, le Sénat a fini par voter la création de ce « livret d’épargne de souveraineté », en passant outre les objections de MM. Laurent et Gontard. Reste maintenant à voir le sort qui lui sera fait lors du passage du projet de LPM devant la Commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs.

En tout cas, un tel livret d’épargne aurait plusieurs avantages. Outre le fait qu’il enverrait effectivement un « signal » aux établissements financiers, il ne créera pas de charges nouvelles pour le budget de l’État tout en permettant de financer une BITD à l’heure où il est question « d’économie de guerre ».

Et il est possible qu’il soit « populaire ». Selon un sondage réalisé en juin 2021 [et rappelé par le député Plassard, « 64 % des Français ont une bonne image de l’industrie de l’armement, 75 % s’accordent pour dire que l’industrie de défense est indispensable pour assurer l’indépendance et la souveraineté de la France et 80 % pour dire que cette industrie doit rester autonome en matière d’équipements de défense ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]

https://www.opex360.com/2023/06/29/le-senat-a-vote-la-creation-dun-livret-depargne-souverainete-pour-soutenir-lindustrie-de-la-defense/

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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeJeu 29 Juin 2023 - 22:17

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Thales à l’offensive sur les munitions téléopérées et drones tactiques légers


Nathan Gain 27 juin, 2023


Le succès du Spy’Ranger en poche, Thales se penche maintenant sur d’autres segments des drones de contact : la munition téléopérée et le système de drones tactiques légers. Deux solutions sont sur le point de décoller, deux piliers d’une démarche au long cours fédératrice de savoir-faire tant internes qu’extérieurs au groupe français. 

Et, par Toutatis, que le ciel leur tombe sur la tête

Candidat malheureux des appels à projets Colibri et Larinae lancés par l’Agence de l’innovation de défense (AID) et la Direction générale pour l’armement (DGA), Thales n’a pourtant pas baissé les bras et a maintenu le cap jusqu’à la semaine dernière et le salon du Bourget, moment choisi pour lever le voile sur une munition téléopérée développée en moins d’un an, sur fonds propres et en partenariat avec la PME parisienne Aeromapper. 

Cette MTO de courte portée, c’est Toutatis. Le dieu de la guerre du panthéon gaulois prête son nom à un engin de moins de 4 kg qui doit, à terme, offrir 30 minutes d’autonomie sur zone d’intérêt et un rayon d’action de 10 km grâce à sa motorisation électrique. De l’ordre du kilogramme, sa charge militaire traitera un véhicule blindé léger, objectif « haut » du projet Colibri. Thales planche d’ores et déjà sur d’autres munitions, notamment perforantes ou à fragmentation. Le groupe reste ouvert à tous les scénarios, tant en son sein qu’au travers de partenariats avec les spécialistes français du segment munitionnaire. 

Léger et compact, Toutatis reprend certains principes vu ailleurs : un transport ailes repliées à dos d’hommes et un lancement pneumatique effectué au sol, le tube calé par un pied de l’opérateur. La conduite ne reposera pas forcément sur un plan de vol mais plutôt sur des points de passage, de quoi diminuer la charge cognitive et ouvrir l’emploi aux combattants non spécialisés. Toutatis bénéficiera de plusieurs capteurs : des voies jour et infrarouge, mais aussi une vision panoramique de type « fish eye » pour donner à l’opérateur une image unique de l’avant et du dessous de la munition, le tout associé à un traitement de l’image. 

Autre point majeur : le guidage terminal, ultime phase d’un déroulé construit en respect absolu de la doctrine française de conservation de l’homme dans la boucle. « Pour frapper un engin blindé léger, il faut une précision métrique. C’est tout l’enjeu de nos tests pour l’instant », nous explique-t-on. Thales tout particulièremet sur la robustesse des liaisons de données et de la navigation, l’un des RETEX du conflit en Ukraine. « Pour cela, nous allons utiliser deux clefs, également développées en interne. Ce sera, premièrement, un système de communication chiffré et sécurisé conçu par Thales SIX GTS. Et l’autre point, c’est la mise au point d’un système VisioLoc Air qui permet de se localiser dans l’espace sans avoir besoin de GPS ». Héritée d’une fonction intégrée les jumelles Sophie Ultima et Optima, VisioLoc Air exploite automatiquement l’imagerie récoltée pour la recaler sur une cartographie embarquée grâce à la sélection et à la reconnaissance de points de repère. 

Et le système va plus loin. « Nous voyons avec le conflit ukrainien que des villes et paysages ont été entièrement ravagés. Certains amers utiles comme un château d’eau ou un clocher n’existent donc plus ». Dans un second temps, l’intelligence artificielle devra faciliter la reconnaissance d’amers détruits ou modifiés. « C’est un gros challenge pour lequel nous travaillons notamment avec Thales Training and Simulation, qui nous génère des scénarios pour faire travailler l’IA de VisioLoc ». 

Toutatis a déjà été éjecté de son tube, a déjà volé et continue de voler quotidiennement. La suite, ce sera une démonstration opérationnelle sans charge militaire avant la fin de l’année, séquence qui illustrera une mission de combat telle qu’elle pourrait être réalisée sur le terrain. Suivra, d’ici fin 2024, un essai avec charge militaire active. Dans l’intervalle, cette solution sera au coeur de la proposition soumise par Thales pour l’appel à candidatures émis il y a peu par la DGA et clôturé dans moins de trois semaines, première étape vers un marché pour plusieurs milliers de munitions de courte portée. Et, quoi qu’il arrive, le développement sera bien mené à terme pour répondre à l’attractivité grandissante du marché export. 

Industrie de defense Française - Page 8 Thales-a-loffensive-sur-les-munitions-teleoperees-et-drones-tactiques-legers_002-800x450
Premier aperçu de ce que serait le lancement d’une MTO Toutatis par le futur Spy’Ranger X, une capacité que Thales
souhaite pouvoir offrir d’ici à 2035


Derrière Toutatis, une feuille de route fédératrice

En matière de drones de contact, Thales voit grand et voit loin. Toutatis n’est d’ailleurs qu’un fragment d’une feuille de route entamée en 2020 avec la famille Spy’Ranger et dont l’horizon s’étend jusqu’à 2035. L’entreprise s’est ainsi donnée moins de trois ans à compter d’aujourd’hui pour aboutir sur une version initiale de sa MTO. Elle s’est fixée le même objectif calendaire pour concevoir un premier système de drones tactiques légers (SDTL), autre outil dont la France souhaite se doter au cours de la prochaine loi de programmation militaire 2024-2030. Ce sera le Spy’Ranger X, préfiguré par le drone « Épervier » présenté la semaine dernière au Bourget. 

Véritable « concept car » imaginée avec Aviation Design, l’Épervier est sorti de l’ombre il y a seulement quelques semaines. Ce drone d’une centaine de kilos aura une autonomie supérieure à 12 heures et un rayon d’action supérieur à 100 km. Multicharge, il emportera nativement une capacité de renseignement d’origine image comme la boule Spy’Ball Mk 4 en cours de conception

Mais son grand atout, c’est la soute modulaire dans laquelle l’opérateur peut venir intégrer une ou deux charges supplémentaires selon le poids, telle que Toutatis ou la brique de guerre électronique que Thales vient tout juste de sortir pour ses Spy’Ranger 330 et 550. « Nous avons déjà prévu de l’intégrer dans la soute du futur SDTL, de même qu’un radar à synthèse d’ouverture (SAR), voire des charges « plus exotiques » comme un outil de détection NRBC, des moyens de secours, ou différents types de munitions ». 

Le groupe français ne part pas de zéro sur la question, mais moteur d’une étude technico-opérationnelle (ETO) lancée il y a deux ans par la DGA et qui a défini les concepts clés du futur SDTL. Parmi ces concepts, la volonté d’un système interarmées qui devait donc servir autant l’armée de Terre que les forces spéciales et la Marine nationale. Cette dernière explique la configuration VTOL retenue d’emblée. De même, « nous avons particulièrement travaillé la finesse et l’emplanture entre le bras VTOL et l’aile. Pourquoi ? Pour avoir cette capacité à voler, par exemple, en stoppant le moteur ». De quoi conférer la possibilité de planer en silence au dessus de son objectif, scénario particulièrement séduisant pour les forces spéciales.

« Notre objectif, au-delà de proposer un SDTL souverain, ce sera aussi de le vendre à l’export, générateur d’une demande assez importante pour des drones de cette classe », indique Thales. Le Spy’Ranger X prendra son envol avant la fin de l’année, assure l’industriel. L’enjeu sera ensuite d’atteindre la capacité opérationnelle initiale en 2026, date à laquelle doit également sortir une première version portable de Toutatis. À compter de 2028, Thales planchera sur une version « armée » de son SDTL capable d’embarquer et de lancer jusqu’à deux MTO. Une « V2 » de Toutatis est envisagée d’ici à 2035. Son déploiement en essaim et à partir de véhicules deviendrait alors une réalité.

Si le calendrier est assez serré, c’est parce que les besoins sont aussi grands qu’urgents, tout particulièrement pour des armées françaises prêtes à investir 5 Md€ entre 2024 et 2030 pour poursuivre leur « dronisation ». Pour s’assurer d’y répondre, Thales se pose désormais en fédérateur d’un noyau de six PME du segment rassemblées pour la première fois sur un espace conjoint à l’occasion du dernier salon du Bourget. De Novadem à Aeromapper, il s’agit de combiner l’agilité et l’innovation des petites structures aux savoir-faire en termes de charge utile, d’intégration système, de validation de la chaîne de mission portés par Thales. En somme, un rapprochement identique à celui que Colibri et Larinae souhaitaient promouvoir. 

Parmi les réflexions engagées en commun, l’une cherche à uniformiser certains sous-systèmes utilisés par l’armée de Terre. Plutôt que de multiplier les stations de contrôle, par exemple, Thales propos une commande universelle agnostique de la plateforme donc capable de s’interfacer avec l’ensemble des plateformes en service. Une telle manoeuvre a déjà été réalisée avec un drone Parrot. L’équipe travaille ensuite à relier l’interface homme-machine à un système C4I extérieur. Les premiers résultats sont visibles avec le système de conduite des feux ATLAS, logique de pairage également démontrée aux États-Unis grâce au STANAG 4639. Et ce n’est qu’un début.


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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeJeu 29 Juin 2023 - 22:22

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Nexter prend les rênes du projet de canon électromagnétique européen


Nathan Gain 27 juin, 2023


La Commission européenne a validé hier une deuxième tranche de 41 projets de R&D soutenus via le Fonds européen de la défense (FED). L’un d’entre eux acte la poursuite du développement d’un canon électromagnétique européen, projet piloté par Nexter (KNDS). 

Gagner en maturité

Baptisé « Technology for Electromagnetic Artillery » (THEMA), l’effort verra Nexter Systems et ses partenaires s’attacher à faire monter en maturité les composants critiques du système, à commencer par l’apport en énergie, le canon proprement dit et le projectile hypervéloce. À terme, cette arme « offrira un intercepteur hypersonique avec une précision et une létalité améliorées », relève la Commission européenne. 

Pour les instances européennes, il s’agira de plancher en priorité sur une solution moyen calibre opérée dont la mission primaire relèvera de la défense anti-aérienne au profit de forces navales et terrestres. « Le canon électromagnétique devrait compléter d’autres moyens défensifs comme les missiles et les canons, et pourrait être adapté à diverses plateformes navales et systèmes de défense aérienne terrestres ». Les applications contre des cibles de surface ne viennent qu’en second lieu. 

THEMA s’inscrit dans la continuité du projet PILUM, lancé en 2021 via le dispositif d’action préparatoire sur la recherche en matière de défense (PADR). À supposer que le calendrier annoncé au lancement de PILUM soit respecté, THEMA devrait ouvrir la voie au démonstrateur complet attendu pour 2028. 

Quand PILUM rassemblait sept acteurs de quatre pays pour un budget de 1,5 M€, THEMA est d’un tout autre calibre. Cette fois, 14 entreprises, laboratoires et autres instituts de neuf pays vont se partager près de 15 M€ pour poursuivre les recherches durant quatre ans. L’équipe de PILUM est entièrement reconduite, et si le cabinet de conseil parisien Erdyn n’apparaît plus, il aura néanmoins participé au montage du projet avec Nexter et reste partie prenante au titre de sous-traitant. L’implication majeure de la France n’a rien d’anodin, cette technologie étant l’une de celles inscrites dans le volet innovation de la prochaine loi de programmation militaire pour 2024-2030. 

La BITD française dans 80% des projets

La quarantaine de projets bientôt soutenus représente un coup de pouce de 832 M€. « Le résultat des appels lancés en 2022 montre une fois de plus que le FED contribue à l’autonomie stratégique de l’UE ainsi qu’à la création d’une base industrielle et technologique de défense européenne plus compétitive et plus intégrée », estime la Commission. 

« Les consortiums sélectionnés rassemblent 550 entités de toute l’UE et de Norvège; les PME sont fortement représentées puisqu’elles représentent 39 % des entités participantes », ajoute-t-elle. La Commission va maintenant entamer les négociations avec les différents groupements en vue de parvenir à la signature d’accords avant la fin de l’année. 

La « moisson » est à nouveau impressionnante pour la filière française. Celle-ci prendra part à plus de 80% des projets adoptés et en conduira près du tiers, tant par l’entremise de grands noms qu’au travers de petites structures. 

La filiale française d’Airbus Defense and Space, par exemple, coordonnera une étude de faisabilité en vue du potentiel développement d’un nouvel avion de transport tactique médian. Un projet de 18 mois financé à hauteur de 30 M€, baptisé « Future Air System for European Tactical Transportation » (FASETT) et directement lié au programme FMTC de la Coopération structurée permanente, également sous pilotage français. 


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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeJeu 29 Juin 2023 - 22:28

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Premiers vols et nouvelles griffes pour le Guépard


Nathan Gain 29 juin, 2023

L’hélicoptères interarmées léger Guépard a pris son envol. Ou, du moins, un prototype doté des premières briques destinées à équiper le successeur des Fennec, Gazelle, Panther, Alouette III et Dauphin. Derrière ces essais, les armées ont finalement affermi une option majeure, celle de l’ajout d’un armement plus « musclé ». 

Premiers essais

« Le premier prototype a fait son vol inaugural en mai dernier », annonçait l’ingénieur principal de l’armement Thomas, architecte plateforme sur l’hélicoptère Guépard, la semaine dernière au salon du Bourget. Un prototype issu d’une base civile et qui permet de valider l’aérodynamique externe et le comportement de la machine et de dérisquer certains sujets. Il servira notamment aux premiers essais portant sur les différents émetteurs et récepteurs pour vérifier les implantations antennaires et la compatibilité électromagnétique. 

« Nous sommes bien avancés dans la conception de la machine. Ces premiers essais permettent de mettre à l’épreuve du réel les premiers cas théoriques. Les premiers résultats nous permettront de valider les choix de conception d’ici à la fin de cette année », complète-t-il. Des choix à affermir non seulement pour la base commune mais aussi pour la version de l’armée de Terre, la première à être livrée dès 2027. Notifié en 2021, le marché HIL verra Airbus Helicopters produire 169 exemplaires en quatre tranches pour les trois armées, dont 80 pour les forces terrestres. Vingt seront livrés au cours de la prochaine LPM, et « au moins 70 » d’ici à 2035.

Dans les rangs industriels aussi, les grandes manoeuvres ont démarré. La formation, par exemple, repose depuis novembre dernier sur Sogitec. La société du groupe Dassault capitalisera sur l’expérience du Multi-Role Training Device du NH90 pour concevoir un simulateur de type « Flight Training Device » (FTD). La démarche comporte son lot de défis, à commencer par l’alignement des profils de mission et la coordination entre armées. Quatre exemplaires seront livrés au titre de la première tranche ferme : en 2027 à la base-école – 2e régiment d’hélicoptères de combat (2e RHC) du Cannet-des-Maures-Le Luc, en 2029 à Étain et Hyères, et en 2030 à Villacoublay. 

Pour la petite équipe du lieutenant-colonel Xavier, pilote d’essai et chef d’équipe de marque Guépard pour l’armée de Terre, l’activité se concentre aujourd’hui sur deux points. La gestion de la masse, premièrement, car la base civile du Guépard reçoit environ 400 kg d’équipements spécifiques lors de sa militarisation. Pour un hélicoptère de quatre tonnes à vide, ce n’est pas anodin. « Nous travaillons à faire en sorte que cette militarisation soit la plus légère et la plus efficace possible en matière de charge utile », explique-t-il. Et deuxièmement, il s’agit de se pencher dès maintenant sur la suite avionique FlytX conçue par Thales et sur l’intégration du Tactical Data Management System (TDMS), système de mission interarmées mais qui, pour l’armée de Terre, devra accueillir une couche de système d’information du combat SCORPION (SICS). « Dans les prochains mois, nous allons faire en sorte que cette suite avionique et ce système de mission soient les plus faciles d’emploi, les plus efficaces et intuitifs », relève-t-il. 

Le Guépard « Terre » décolle à peine que, déjà, le calendrier des perceptions se précise. De part son rôle central dans la prise en main initiale et l’évaluation de l’appareil, le groupement aéromobilité de la Section technique de l’armée de Terre (GAMSTAT) sera le premier doté. Suivra l’école de l’ALAT, destinataire de quatre appareils. Dernier servi pour le Caïman, le 3e régiment d’hélicoptères de combat (3e RHC) d’Étain ouvrira cette fois le bal pour le Guépard. Viendront ensuite les 5e RHC, 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales et 1er RHC. À terme, chaque régiment opérera une quinzaine d’appareils. Enfin, un, voire deux exemplaires pour une disponibilité optimale, s’envoleront vers Djibouti.

De nouvelles griffes

Base commune modulaire et polyvalente, le Guépard sera décliné pour répondre aux missions et milieux d’intervention propres à chaque armée et à certains utilisateurs « spéciaux ». « Typiquement, sur le plan de la connectivité, le Guépard sera équipé du système d’information du combat SCORPION pour l’armée de Terre, de la liaison 22 pour la Marine nationale et de la liaison 16 pour l’armée de l’Air et de l’Espace », détaille l’IPA Thomas. De mois en mois, les différentes copies s’affinent au gré des décisions et des manifestations d’intérêt. 

Deux évolutions sont venues renforcer dernièrement la capacité d’agression du Guépard. D’une part, les armées sont passées d’un pod de mitrailleuse HMP400 à l’architecture analogique à un pod DHMP400 qui, comme le « D » le suggère, repose sur une architecture digitale. La différence ? Une structure allégée, simplifiée et dont la gestion s’affine. Et de l’autre, les armées ont enfin acté l’intégration d’un armement complémentaire au DHMP400, pour lequel l’emploi se limite à la frange des 500 à 1000 mètres. Ce complément, ce sont les roquettes balistiques et guidée laser de 68 mm. Les premières traiteront une cible jusqu’à 2500 mètres, portée allongée à 4000 mètres avec les secondes. Toutes seront tirées depuis un panier déjà en service sur l’hélicoptère d’attaque Tigre. 

Cet ajout s’avère « très important pour l’armée de Terre », rappelle le lieutenant-colonel Xavier. Il cristallise par ailleurs l’agilité du Guépard, appelés à devenir ce chaînon polyvalent entre les hélicoptères spécialisés que sont le Caïman et le Tigre. Les réflexions ne s’arrêtent pas aux roquettes. D’autres pistes sont à l’étude sans nécessairement être inscrite dans le périmètre actuel du programme, à l’exemple d’un missile antichar. 

« Nous pouvons déterminer les contours des menaces à venir dans les 15-20 prochaines années, mais sans être certains de ce qui nous posera le plus de problèmes. Il faut toujours être en capacité de s’adapter et pour cela il faut essayer d’avoir systématiquement un coup d’avance », note le lieutenant-colonel Xavier. Si rien n’est écrit pour un éventuel pod antichar, « il ne faut surtout pas s’interdire d’y réfléchir ». L’hélicoptère se veut nativement évolutif, caractéristique renforcée par la présence du système HForce d’Airbus Helicopters. Incrémental et modulaire, cet outil « plug-and-play » agrège l’optronique, un système de visée et différents armements pour constituer un système de combat centralisé.

Portée par l’armée de Terre, la roquette suscite d’emblée l’intérêt de marins pour qui « le Guépard réalisera des missions de lutte contre le narcoterrorisme », souligne l’IPA Thomas. L’intégration sur la version marine, bien que facilitée par le système HForce, comprend cependant deux écueils : l’absence de viseur tête haute sur les casques Alpha des pilotes de la Marine et de désignateur laser dans la boule optronique Euroflir 410 de leur futur Guépard. Deux choix s’offriraient à eux dans le premier cas : soit adopter le monoculaire fourni avec HForce, soit basculer sur le casque TopOwl DD retenu par leurs homologues de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air et de l’Espace. Idem pour l’Euroflir 410, dont le désignateur laser sera présent sur 50% des appareils de l’armée de l’Air et de l’Espace et sur l’ensemble du parc terrestre.

Derrière la conventionnelle, le Guépard atterrira un jour au sein des forces spéciales. Une petite dizaine d’exemplaires sont ainsi prévus pour le 4e RHFS. « La composante forces spéciales est prise en compte de deux manières dans le programme. D’une part, par des équipements spécifiques comme les systèmes de communication, et, d’autre part, par des kits qui viendront spécialiser l’appareil », indique le lieutenant-colonel Xavier. Une logique déjà employée pour le NH90 et transposée au futur Guépard « Terre ». Dans un premier temps du moins, car l’idée devrait faire tâche d’huile, l’emploi « forces spéciales » englobant également la Marine nationale.

Premiers vols et nouvelles griffes pour le Guépard - FOB - Forces Operations Blog
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeMar 4 Juil 2023 - 22:43

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Souveraine et multimission : comment Nexter, EOS et TRAAK feront décoller la munition téléopérée LARINAE


Nathan Gain 3 juillet, 2023



Top départ pour LARINAE, second projet de développement d’une munition téléopérée (MTO) lancé par la Direction générale de l’armement (DGA) et l’Agence de l’innovation de défense (AID). Deux consortiums l’emportent parmi 16 propositions industrielles. D’un côté, MBDA et Delair avec la munition MUTANT. De l’autre, une solution souveraine et multimission proposée par Nexter, EOS Technologie et TRAAK.

18 mois pour convaincre

« Le compte à rebours est lancé », annonçait le directeur général d’EOS Technologie, Jean-Marc Zuliani, lors du dernier salon du Bourget. Dans le viseur ? Une première démonstration avec un système complet équipé d’une tête militaire inerte d’ici à fin 2024, jalon qui permettra à l’AID et la DGA « d’évaluer la pertinence des propositions industrielles vis-à-vis du besoin opérationnel exprimé par les armées françaises ».

Au cours des 18 prochains mois, les consortiums poursuivront une phase de prototypage, d’exploration et de montée en maturité qui participera à répondre aux enjeux aussi divers que la capacité du drone à parvenir sur sa cible, à conserver des liaisons de données sécurisées, à délivrer une munition avec précision, ou encore à rentrer en sécurité en cas de non déclenchement.  

« LARINAE, pour nous, ce sont deux innovations. La première, c’est une nouvelle règle du jeu qui était d’imposer un travail en commun entre startups et grands groupes. Et la seconde c’est que, presqu’il y a un an jour pour jour, nous avions trois semaines pour répondre et nous engager sur deux nouveautés : un coût unitaire maximal de 200 000€ par munition et un délai prévu à l’avance pour en faire la démonstration », note le patron d’EOS Technologie. Restait une marge de manoeuvre moins affichée, celle d’un degré de souveraineté sur lequel le trio a considérablement travaillé pour parvenir à une solution présentée comme « ITAR free » et « BAFA free ».

L’attribution de ce marché, Nexter & Cie l’avait pressentie dès octobre 2022. Depuis, les partenaires n’ont pas perdu de temps et ont progressé sur fonds propres pour compenser la flambée des délais de fourniture de certains composants et s’assurer d’être au rendez-vous fixé par la DGA et l’AID.

Si MBDA propose un drone d’une dizaine de kilos à ailes déployables, l’équipe emmenée par la branche munitionnaire Nexter développe une solution à voilure fixe d’une quinzaine de kilos, de plus de 4,5 mètres d’envergure, à décollage vertical (VTOL) et favorable à l’endurance. Cette solution inspirée du Strix 425 d’EOS se veut nativement multimission, « un paramètre qui nous a permis de remporter l’appel d’offres LARINAE », relève un représentant de Nexter Arrowtech.

Une seule solution pour plusieurs missions

« Pour nous, une MTO n’est pas forcément ce qu’on peut lire uniquement dans la presse, à savoir une copie d’un Switchblade américain ou d’un Hero israélien. Une MTO, ce peut aussi être autre chose qu’une ‘roquette longue portée’ », indique Jean-Marc Zuliani. ». Son vecteur sera capable de voler à 75 km/h en vitesse de croisière et dans un rayon de 80 km, bien au-delà des 50 km imposés par l’appel à projets et suffisamment pour réaliser des missions d’observation, de renseignement, de surveillance, d’acquisition, de levée de doute. Le tout de manière discrète, car les drones d’EOS sont aussi conçus comme des planeurs capables d’évoluer moteur électrique éteint.

Au coeur du système, une munition de 2 à 3 kg de type « charge génératrice de noyau » inspirée de celle de l’obus antichar de 155 mm BONUS. « C’est une première mondiale pour un emport sur drone », souligne Nexter. La charge de LARINAE sera cependant moins complexe car misant sur la boule optronique du drone pour se diriger le vecteur en lieu et place de l’autodirecteur intégré aux deux charges du BONUS. En confiant la visée terminale à l’opérateur, cette MTO devrait offrir un niveau de précision métrique sur une cible durcie immobile ou en mouvement.

Pas question de percuter une cible potentiellement protégée avec le drone : celui-ci volera en éclat à quelques dizaines de mètres, distance choisie pour déclencher la charge et projeter un noyau métallique à 2000 mètres par seconde. La manoeuvre n’a rien de simple et nécessitera de déterminer le bon angle d’attaque pour maximiser les effets.


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Un drone type VTOL présenté par EOS lors du dernier salon du Bourget, préfiguration de ce à quoi pourrait ressembler leur version de LARINAE


« Et si elle ne trouve aucune cible valorisée, la MTO revient et se pose sur le ventre », ajoute Nexter. Une réutilisation qui peut sembler risquée, mais pour laquelle Nexter apportera son savoir-faire en terme de munitronique. L’ajout d’une simple LED, par exemple, permettrait à l’opérateur non spécialisé d’appréhender par un simple code couleur de l’état d’inertie ou d’activation de la charge.

À l’instar de ses autres gammes, le munitionnaire n’exclut pas de proposer à terme un catalogue complet de charges, de l’explosive à la fumigène, creuse, létale ou non létale. Partagée avec COLIBRI, autre sujet dans lequel Nexter s’investit, la démarche pourrait déboucher sur la création de nouveaux standards de munitions destinées aux MTO.

Chasser en meute

« Le chef d’état-major des Armées nous avait indiqué de chasser en meute », se souvient Jean-Marc Zuliani. Message parfaitement compris par Nexter, qui a su s’adjoindre les services de deux références dans leur domaine respectif. Surnommé « le Skunk Works des armées françaises » par certains, EOS Technologie aura conçu rien de moins que quatre nouvelles références en quatre ans, du minidrone de 3 mètres d’envergure au drone tactique léger (MAME) de 12 mètres. Un tour de force sans équivalent en Europe et seulement égalé par l’américain AeroVironment et le turc Baykar.

Autre force qui aura motivé Nexter à se rapprocher du droniste bordelais : des plateformes pratiquement dépourvues de carbone. Un choix à contre-courant du reste du marché et motivé par deux effets négatifs, que sont une surface de résistance très similaire au métal qui le rend facilement détectable aux radars et la génération d’une cage de Faraday entraînant des soucis de latence, voire des coupures ou des pertes de contrôle. « Nous avons mis au point, depuis une trentaine d’années, une méthode de fabrication composite assez évoluée qui permet aujourd’hui de nous passer presque entièrement de carbone », se félicite le patron d’EOS.

Innover ne suffira pas, il faudra également sécuriser pour s’assurer que le drone puisse réaliser sa mission « surtout quand il est brouillé par le camp ennemi ». « En Ukraine, aujourd’hui, nous en sommes à plus de 300 drones détruits du seul fait du brouillage », rappelle Jean-Marc Zuliani. Un exemple qui explique à lui seule la présence de TRAAK, spécialiste français des traqueurs de localisation dont les solutions permettent de naviguer sans GPS et de pouvoir travailler avec un drone et un opérateur « silencieux ». « Nous travaillons sur différents angles. La technologie pour LARINAE, telle qu’elle est définie dans le projet, est quelque chose d’unique. Elle consiste par contre de différentes briques technologiques que l’on maîtrise en interne, déjà développées ou en développement », souligne son PDG et co-fondateur, Thomas Duroyon.  

« La problématique est double. Il s’agit de contrer l’ensemble des menaces et d’interfacer notre système avec celui d’EOS », complète la startup fondée en 2020. Celle-ci doit notamment compiler avec une montagne de cas non conformes à intégrer pour que l’outil puisse y répondre, autre RETEX de l’Ukraine. Là aussi, la question de la souveraineté est clé. « Nous avons assuré à l’AID et à la DGA qu’il n’y a aucune boîte noire dans l’électronique. Tout est transparent. Il n’y a aucun composant ITAR, par exemple ».

Pour les trois acolytes, la notification intervenue il y a  moins de deux semaines n’est qu’un point de départ. Si la démonstration initiale s’avère probante, une tranche optionnelle pourrait être activée en vue d’un essai à partir d’une charge militaire active « 6 à 12 mois plus tard », précise Jean-Marc Zuliani. Et, derrière, l’objectif reste bien de s’imposer comme fournisseur des armées dans une compétition qui n’est pas réservée qu’aux lauréats de LARINAE.

En France ou ailleurs, le besoin pour ces MTO est immense. Côté français, la seule armée de Terre devrait percevoir au moins 1800 de tous types sur la période. Mille unités, cela peut paraître peu pour un munitionnaire dimensionné pour produire des millions d’unités par ligne, mais c’est un défi de taille pour une structure comme EOS. Le passage à l’échelle, mais aussi les questions d’accélération et de volumes suscitées par le principe d’économie de guerre, nécessiteront de plancher sur de nouveaux processus industriels pour « diviser par 10, par 50, par 100 le temps de fabrication d’un vecteur ». Entre l’agilité d’EOS et de TRAAK et la force de frappe de Nexter, il suffirait, en cas de commande étatique, de moins d’un an pour que sortent les premières munitions, estime le titulaire du marché.


https://www.forcesoperations.com/souveraine-et-multimission-comment-nexter-eos-et-traak-feront-decoller-la-munition-teleoperee-larinae/
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeVen 7 Juil 2023 - 22:45

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Comment Nexter se réorganise pour pouvoir produire huit CAESAR par mois


Nathan Gain 7 juillet, 2023


Difficile de manquer cette pièce d’artillerie CAESAR trônant en fin de ligne sur le site roannais (Loire) de Nexter (KNDS). Il sera le premier exemplaire parmi les 30 livrés à l’armée de Terre en remplacement d’autant de pièces données à l’Ukraine. Il est aussi la partie visible d’une démarche d’accélération engagée il y a un an par Nexter et ses partenaires, alors qu’apparaissait la notion d’économie de guerre.

« La ligne CAESAR est en cours d’aménagement pour que nous soyons en capacité de produire huit exemplaires par mois », relevait ce mardi Olivier Bonfils, directeur des productions pour Nexter Systems. Soit le double du volume maximal actuel, ou l’équivalent d’un véhicule assemblé tous les deux ou trois jours. En parallèle, le cycle de production d’un CAESAR diminue drastiquement. D’une trentaine de mois avant l’éclatement du conflit en Ukraine, celui-ci approche désormais les 17 mois. Et l’effort se poursuivra pour le descendre à terme à 12 mois.

Garantir ces délais et volumes ne dépend pas que de Roanne et relève en réalité d’un véritable travail de fond mené depuis un an avec les sous-traitants. Il s’agissait de s’assurer de la robustesse de chaque maillon de la chaîne et de basculer progressivement d’une logique de flux vers une logique de stock. Certains composants clés sont désormais anticipés. Par exemple auprès d’Aubert et Duval, fournisseur des ébauchés de canon et d’Arquus, à l’origine du châssis. Des ébauchés, Nexter en stocke désormais plusieurs dizaines dans sa canonnerie de Bourges pour répondre à l’attrition provoquée par le conflit en Ukraine et être prêt à enclencher la seconde si un client le demande.

Dernier maillon de la chaîne industrielle, la ligne d’intégration de Roanne non seulement redémarre pour recompléter le parc français, mais se réorganise aussi entièrement pour « produire plus et plus vite », principal objectif du principe d’économie de guerre défendu par le ministère des Armées. Exit la logique de « box » qui prévalait jusqu’alors et par laquelle un CAESAR était entièrement assemblé sur un emplacement fixe et par la même équipe.

Désormais, le « flux tiré » prime. Dans cette nouvelle ligne « taktée » inspirée de celles des véhicules du programme SCORPION, la vingtaine d’opérateurs est répartie en stations successives. Chacune aura son rôle, autant d’étapes parcourues et cadencées selon un cycle bien précis. La contrainte horaire qui en découle imprimera une dynamique de mouvement nécessaire pour tenir les engagements. « Cette ligne a été faite pour livrer des volumes plus importants et plus rapidement. Elle s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’économie de guerre », résume Olivier Bonfils.

Cette refonte complète, Nexter entend l’achever d’ici à septembre. Pour autant, cela ne signifie pas que huit CAESAR sortiront de Roanne à la prochaine rentrée scolaire. Car, si l’entreprise sera alors « en mesure de », toute montée en cadence effective reste conditionnée à la décision d’un client.

Polyvalente, cette ligne intègre autant les CAESAR Mk I 6×6 et 8×8 qu’elle anticipe les travaux à venir sur le CAESAR Mk II. Celui-ci disposera d’une nouvelle cabine blindée produite par Nexter, opération qui nécessitait qu’on lui alloue dès maintenant un espace dédié. Derrière les commandes belge et lituanienne, le France doit encore acter l’acquisition des 109 CAESAR Mk II (ou NG) prévus. La démarche pourrait constituer un premier « stress test » intéressant pour les équipes de Roanne au vu de l’enjeu inscrit dans la loi de programmation militaire pour 2024-2030. Selon celle-ci, l’ensemble serait en service avant 2030, avec une année d’avance sur le calendrier initial.

En attendant, il s’agit de recompléter au plus vite le parc pour revenir au format dont l’armée de Terre a besoin pour se former, s’entraîner et se projeter. Des trente CAESAR Mk I neufs commandés pour la France, les premiers seront présentés aux opérations de vérification de la Direction générale de l’armement (DGA) avant la fin de l’année. Les autres suivront d’ici l’été 2024.


https://www.forcesoperations.com/comment-nexter-se-reorganise-pour-pouvoir-produire-huit-caesar-par-mois/  
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeMer 12 Juil 2023 - 21:16

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MGCS : le lancement de SADS 2 attendra encore un peu


Nathan Gain 11 juillet, 2023


La prochaine phase de développement du futur char de combat franco-allemand attendra encore quelques mois. Ni freinage, ni passage de la seconde, mais un alignement et une étape intermédiaire de définition des besoins que les deux ministres concernés ont défendu hier matin depuis Berlin.

Rendez-vous en septembre

Le sujet flottait dans l’air depuis plusieurs semaines. D’une manière ou d’une autre, les ministres français et allemand se devaient de relancer le MGCS, un exercice qui n’avait plus été mené conjointement depuis janvier. Une première série d’études d’architecture système (SADS 1) s’est achevée le 1er avril après une année de prolongation, conclusion débouchant sur un exercice d’analyse des résultats. Et si le fond dévoilé hier n’est pas celui espéré, la forme aura au moins eu pour intérêt de réaffirmer la volonté de coopérer et de préciser l’agenda nécessaire pour aboutir à l’horizon 2035-2040.

Depuis Berlin, le ministre des Armées Sébastien Lecornu s’est félicité des « discussions franches et décisives » conduites avec son homologue allemand, Boris Pistorius. « Nous voulons le faire ensemble ! », a-t-il réitéré sur les réseaux sociaux, rappelant que le MGCS ne sera « ni un nouveau Leclerc, ni un nouveau Leopard », mais « un saut technologique majeur qui sera en service jusqu’en 2070 ».

Même son de cloche côté allemand. « Malgré toutes les prophéties de malheur et toutes les rumeurs, nous souhaitons ce projet conjoint », déclarait à son tour Boris Pistorius en marge de l’entretien bilatéral. « Nous parlons du développement d’une solution pour les prochaines décennies et non du développement continu d’un système qui est sur le marché », ajoutait-il, balayant au passage toute solution sur étagère.

« Nous avons de vrais signaux indiquant que nous progressons. Nous avons réussi à faire abstraction des éléments diplomatiques et à vraiment nous concentrer sur les résultats » complétait le ministre des Armées. KNDS (Nexter+KMW) et Rheinmetall « doivent maintenant nous soumettre des propositions adaptées, et nous définirons ensuite la clé de répartition ». Si le lancement SADS 2 et la notification des 13 démonstrateurs technologiques principaux sont (MTD) sont encore repoussés, les ministres se sont accordés sur plusieurs points techniques.

D’une part, les militaires s’attacheront à préciser et faire converger les besoins. Un document engageant pour chacun sera proposé, au mieux, d’ici fin septembre, date à laquelle une nouvelle réunion est attendue sur une base aérienne française. Rédigé par les inspecteurs des deux armées, ce document « militaro-politique » servira de socle de réflexion pour les prochaines phases.

Et d’autre part, les ministères se sont accordés sur la nécessité d’aligner la structure et la méthodologie du programme MGCS sur celles de son pendant aérien, le SCAF. Seule différence notoire, « nous avons d’abord donné la parole aux experts militaires afin qu’ils nous disent à quoi doit ressembler un tel char pour 2050-2060 et les décennies suivantes. (…) Nos chefs d’état-major doivent d’abord nous dire ce qu’ils pensent de ce char de combat principal », pointait Sébastien Lecornu.

Une interopérabilité et une modularité réaffirmées

Les questions d’interopérabilité et de viabilité économique du modèle sont centrales, rappelait un ministre français prenant pour exemple un conflit en Ukraine où la diversité des matériels « est un vrai problème » en matière de soutien. Si le MGCS démarre en franco-allemand, la maîtrise financière d’un système supposé devenir une référence au sein de l’OTAN devrait idéalement passer par l’élargissement à d’autres utilisateurs.

À ce titre, l’entrée dans une phase plus opérationnelle permettrait de faire montre d’un peu plus d’ouverture à l’égard des pays n’ayant pas caché leur intérêt pour le sujet, à l’instar de l’Espagne et de l’Italie. À tout le moins en leur conférant un statut intermédiaire d’observateur, à l’image ce qui vient d’être acté pour la Belgique dans le cadre du programme SCAF.

L’interopérabilité n’exclut pas la modularité. Exemple avec l’armement principal, pierre d’achoppement entre KNDS et Rheinmetall. Ainsi, rien n’empêcherait d’intégrer le canon de 140 mm du premier ou le canon de 130 mm du second sur une tourelle commune elle-même installée sur un châssis commun, a souligné Boris Pistorius.

Pour le ministre allemand, il n’est pas impensable de « développer des systèmes en parallèle pour décider ensuite de la voie à suivre ». Voire, de progresser « avec deux systèmes. Cela est également envisageable. Cela ouvre des possibilités complètement différentes pour les deux parties, les deux pays, les deux industries d’armement (…). Je trouve le caractère compétitif des technologies particulièrement intéressant. En fin de compte, cela ne peut que profiter au projet et à notre coopération ».

Modulaire, ce système de systèmes le sera de toute façon nativement, ne fût-ce que par l’exemple des systèmes de communication. D’un côté du Rhin, ce sera l’entrée dans la bulle SCORPION via le système SICS et la radio CONTACT. De l’autre, l’adoption de D-LBO (Digitisation of Land-Based Operations), un équivalent allemand lancé plus tardivement. Et la même logique sera reproduite pour d’autres briques.


https://www.forcesoperations.com/mgcs-le-lancement-de-sads-2-attendra-encore-un-peu/  
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeMer 12 Juil 2023 - 21:26

Citation :
 12.07.2023

Le 135e Serval et le 500e Griffon livrés aux forces



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Le 135e véhicule blindé multi-rôles (VBMR) léger Serval a été livré hier à la Direction générale de l’armement, dans le cadre du marché VBMR qui prévoit un total de 2038 Serval en service. Le Serval, véhicule 4x4, remplacera à terme les Véhicules blindés de l’avant (VAB).

Nexter fabrique la caisse blindée en aluminium, réalise l’assemblage final puis effectue les essais d’acceptation des véhicules. Texelis est responsable de la livraison de la chaîne cinématique complète du Serval et fabrique l’ensemble des éléments de mobilité du véhicule, du train de roulement au volant en passant par la transmission et motorisation.

A noter que, toujours hier mardi, le 500e Griffon a été livré aux forces.


https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/07/12/nexter-et-texelis-ont-livre-le-135e-serval-aux-forces-23989.html  
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeMer 12 Juil 2023 - 23:15

bon matos des français mais trop cher et trop long à fabriquer.
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MessageSujet: Re: Industrie de defense Française   Industrie de defense Française - Page 8 Icon_minitimeVen 21 Juil 2023 - 21:34

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Le ministère des Armées investit dans une technologie qui va améliorer les lunettes de tir de précision


PAR LAURENT LAGNEAU · 21 JUILLET 2023


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Créé en décembre 2020 par le ministère des Armées et géré par Bpifrance afin de compléter le Fonds d’investissement de défense [Definvest], le Fonds innovation défense [FID], doté de 200 millions d’euros, vise à soutenir la croissance des entreprises dont les technologies sont susceptibles d’avoir des applications militaires.

Ces derniers mois, le FID a notamment participé aux levées de capitaux de Dust Mobile [protection des communications mobiles sensibles], d’Outsight [solutions logicielles en réalité virtuelle 3D LiDAR], de XXII [analyse de flux vidéos en temps réel grâce à de l’intelligence artificielle] et d’Exotrail [moteurs pour nano-satellites].



La dernière opération réalisée par le FID a consisté à prendre part, aux côtés de Jolt Capital, de Ventech Capital et de CIPIO PARTNERS, à une levée de fonds de 21 millions d’euros au profit de l’entreprise Microoled, spécialiste de la technologie DELO [diode électroluminescente organique ou OLED, pour Organic Light-Emitting Diode].

« Sébastien Lecornu, ministre des Armées, se félicite de la levée de capitaux de 21 millions d’euros en faveur de la société Microoled. […] Cette levée de fonds permettra à Microoled de financer la montée en puissance commerciale des nouveaux produits à haute luminance ainsi que la construction de la nouvelle ligne de production », a fait savoir le ministère des Armées, via un communiqué diffusé le 20 juillet.



La technologie DELO repose sur l’utilisation de diodes électroluminescentes superposées et composées de couches nanométriques de matériaux semi-conducteurs organiques. Par rapport à celle relative aux écrans à cristaux liquides [LCD], elle donne un meilleur rendu des couleurs ainsi qu’un angle de confort de vision plus étendu. Et le tout avec une consommation énergétique moindre. En outre, elle permet de concevoir des micro-écrans flexibles, dont l’intérêt, explique le ministère des Armées, est « d’afficher des éléments virtuels au plus près de l’œil ».

Cependant, et à l’heure actuelle, les écrans conçus selon cette technologie ont une durée de vie assez limitée [pour le moment] et ils sont sensibles l’humidité.



« Depuis 2007, l’entreprise […] a développé un vaste registre de technologies, dérivées de l’univers du semi-conducteur et protégées par plus de 170 brevets issus d’une collaboration étroite avec les équipes du CEA/Leti. Microoled dispose ainsi de nombreux atouts pour devenir leader du marché des écrans miniatures ultralégers pour l’affichage tête haute. Pour répondre aux exigences du ‘light AR’, plusieurs tailles sont actuellement disponibles [de 0,2 à 0,6 pouces] qui permettent d’afficher des informations de manière précise et rapide, tout en se contentant de consommations ne dépassant pas quelques milliwatts », explique Bpifrance.

Aussi, les applications de la technologie DELO sont nombreuses… Mais au moins deux intéressent plus particulièrement les armées : les jumelles de vision nocturne et les lunettes de fusil de précision.

« Pour ces applications, les enjeux principaux sont d’obtenir une haute qualité et netteté d’image, un encombrement minimal du dispositif d’affichage mais également une faible consommation d’énergie pour limiter la taille de la batterie et augmenter la durée de fonctionnement », souligne le ministère des Armées.


https://www.opex360.com/2023/07/21/le-ministere-des-armees-investit-dans-une-technologie-qui-va-ameliorer-les-lunettes-de-tir-de-precision/  
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