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Sujet: Industrie de defense Française Lun 26 Juil 2021 - 21:00
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jf16 General de Division
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 22 Juil 2023 - 19:38
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 22 Juil 2023 - 19:59
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 26 Juil 2023 - 20:49
Citation :
Avec 27 milliards d’euros de commandes en 2022, les exportations françaises d’armement ont plus que doublé
PAR LAURENT LAGNEAU · 26 JUILLET 2023
En 2022, le déficit commercial de la France s’est élevé à 163,6 milliards d’euros [contre 85 milliards en 2021] et ainsi atteint un niveau « record » depuis 1949… Ce résultat aurait été certainement plus mauvais sans les exportations d’équipements militaires. Et peut-être que celles-ci permettront de redresser la barre dans les années à venir.
En effet, le montant total des commandes à l’exportation notifiées à la Base industriel et technologique de défense [BITD] française a atteint le montant de 27 milliards d’euros l’an passé, pulvérisant ainsi le record de 16,9 milliards établi en 2015. Par rapport à 2021, la hausse est d’environ 130%.
« L’armement français n’est pas seulement apprécié au travers du Rafale, il s’impose comme une référence mondiale dans un large spectre capacitaire : missiles, frégates, sous-marins, artillerie, hélicoptères, radars, satellites d’observation », a commenté Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, dans le dernier rapport annuel au Parlement sur les exportations d’armement. Si ce document n’a pas encore été publié, l’AFP et La Tribune ont pu en avoir une copie.
Évidemment, l’entrée en vigueur du contrat « Rafale » [80 exemplaires] signé par les Émirats arabes unis explique en grande partie cet excellent résultat, puisqu’il représente 60% des prises de commandes. Mais ce dernier excepté, le niveau des ventes d’équipements militaires français à l’exportation est légèrement supérieure à la moyenne constatée lors des précédents exercices.
Avec six Rafale supplémentaires et trois Frégates de défense et d’intervention [FDI], la Grèce a passé commande pour 3,9 milliards d’euros à la BITD française. Elle est suivie par l’Indonésie [avec 6 premiers Rafale sur 42 prévus] et… la Pologne [avec deux satellites d’observation « Pléiades Neo » acquis dans le cadre d’un contrat d’une valeur totale de 575 millions d’euros].
Durant la période 2013-22, les principaux clients de l’industrie française de l’armement sont les Émirats arabes unis, l’Égype, le Qatar, l’Inde, l’Arabie Saoudite et la Grèce.
Le secteur aéronautique tire les exportations françaises vers le haut dans la mesure où, l’an passé, il a représenté deux tiers des prises de commandes. Et ce n’est pas fini : si l’Inde a ainsi récemment sélectionné le Rafale Marine pour son aéronavale, d’autres pays envisagent d’acquérir le chasseur-bombardier de Dassault Aviation [Colombie, Serbie], voire d’en commander d’autres [Qatar]. De tels contrats en amènent d’autres, notamment dans le domaine des munitions et celui du maintien en condition opérationnelle.
Cela étant, la situation paraît plus contrastée pour le secteur de l’armement terrestre. Ainsi, l’année 2022 aura été décevante pour Arquus sur le front de l’exportation. Et cela, malgré le contexte international marqué par la guerre en Ukraine. En revanche, Nexter/NKDS a réussi à tirer son épingle du jeu, grâce à plusieurs contrats concernant le CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie].
Quoi qu’il en soit, si cette tendance se poursuit, la France pourrait bien devenir le second exportateur mondial d’armements, loin derrière les États-Unis. En effet, occupant jusqu’à présent cette place, la Russie a vu ses ventes diminuer significativement au cours de ces dernières années, ses parts de marché étant passées de 22 à 16%.
La France « gagne une plus grande part du marché mondial des armes tandis que les exportations d’armes russes diminuent » et cette « tendance est appelée vraisemblablement à se poursuivre car, fin 2022, la France avait beaucoup plus de commandes d’armements en cours que la Russie », a ainsi estimé l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm [SIPRI], dans une note publiée en mars dernier.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 5 Aoû 2023 - 20:45
Citation :
AUG 4
Nexter develops OPTIO-X20 new generation of armed Unmanned Ground Vehicle
In a move combining robotics with weaponry, defense technology company Nexter introduced the OPTIO-X20 via its Twitter account on July 27, 2023. This marks the latest addition to Nexter's versatile range of Tactical Robots, tailored to meet the demands of modern warfare. The OPTIO-X20, an unmanned ground vehicle, comes equipped with the Arx20 turret, signifying a notable advancement in tactical capabilities.
OPTIO-X20, unmanned ground vehicle, a tactical robotic land drone excels as a sentinel for perimeter security, a protector for combat groups, a precise target acquisition unit, and a versatile combatant. (Picture source: Nexter Twitter)
Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 5 Aoû 2023 - 21:00
jf16 a écrit:
Citation :
AUG 4
Nexter develops OPTIO-X20 new generation of armed Unmanned Ground Vehicle
In a move combining robotics with weaponry, defense technology company Nexter introduced the OPTIO-X20 via its Twitter account on July 27, 2023. This marks the latest addition to Nexter's versatile range of Tactical Robots, tailored to meet the demands of modern warfare. The OPTIO-X20, an unmanned ground vehicle, comes equipped with the Arx20 turret, signifying a notable advancement in tactical capabilities.
OPTIO-X20, unmanned ground vehicle, a tactical robotic land drone excels as a sentinel for perimeter security, a protector for combat groups, a precise target acquisition unit, and a versatile combatant. (Picture source: Nexter Twitter)
Il faudrait entreprendre l'idée de transformer nos vieux chars en drones avec tourelle, optique et tout le tralala. C'est honnêtement une question de volonté.
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 7 Aoû 2023 - 20:03
Citation :
Nexter_KNDS @NexterKNDS
#MADEINEXTER – Nous avons développé un système de protection léger qui s’adapte à tous les types de véhicules : le #PGGUARD. Il offre une protection balistique efficace contre plusieurs types de roquettes. Il équipe notamment les #AMX10RC. Avec un poids de 11 kg/m², c’est l’une des solutions les plus légères du marché.
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 15 Aoû 2023 - 18:07
Citation :
Une ébauche de Serval LAD sur fond d’accélération
Nathan Gain 15 août, 2023
Petit à petit, une version anti-drones du véhicule blindé Serval prend forme en coulisse. Si une première proposition est à chercher du côté du duo formé par Nexter et MC2 Technologies, manque encore l’impulsion qui permettra de « passer la seconde » pour progresser vers la cible inscrite dans la prochaine loi de programmation militaire.
Être au rendez-vous de 2027 Le 1er août, le président de la République promulguait une loi de programmation militaire pour 2024-2030 qui tentera, parmi d’autres efforts, de renforcer les capacités de lutte anti-drones (LAD) des armées françaises. Menée dans un cadre interarmées, cette réflexion acte notamment l’acquisition d’une version « LAD » du Serval, dernier-né de la gamme SCORPION conçu conjointement par Nexter et Texelis. Ce Serval LAD, l’armée de Terre en percevra 12 exemplaires à l’horizon 2030 et « au moins 40 » pour 2035, une cible sans doute limitée et lointaine au vu de l’urgence de la menace mais qui a au moins le mérite de sanctuariser le sujet.
Le premier véhicule est à première vue attendu pour 2027. Soit, après demain. Et face à une menace évoluant rapidement, il devient donc urgent de structurer le besoin. La LPM actée, un changement de braquet devrait être opéré du côté de la Direction générale de l’armement (DGA), qui a récemment créé une unité de management dédiée à la troisième dimension (UM 3D), et de l’état-major de l’armée de Terre (EMAT). « De quel système avons-nous besoin ? Quels capteurs ? Quels effecteurs ? Quel degré d’autonomie ? Il faut désormais trancher », résume la partie industrielle.
La recherche de réponses techniques a démarré il y a un moment dans les rangs industriels. La logique privilégiée ? Aller au plus vite en misant sur un véhicule en service, des capteurs et effecteurs disponibles ou dont le développement est bien avancé. Jouer en équipe, également. Car si Nexter sait intégrer, il n’a pas la mainmise sur toutes les briques nécessaires, à commencer par les capteurs.
« Nous savons nous associer avec des entreprises qui proposent de très bonnes solutions », explique un représentant du groupe réuni sous l’unique bannière KNDS. Parmi celles-ci, MC2 Technologies. Inutile de présenter cette entreprise lilloise reconnue pour ses systèmes de détection et de neutralisation des drones. Avant d’embarquer sur le Serval, MC2 Technologies s’est déjà fait la main sur les questions LAD via le succès engrangé par son fusil anti-drones NEROD RF et de par sa présence au sein du programme PARADE.
Vers une solution tout-en-un ? En l’absence de besoin clairement défini, l’équipe emmenée par Nexter progresse sur plusieurs concepts. Deux voies sont possibles, l’une sur base de plusieurs porteurs et l’autre à partir d’une solution « tout-en-un ». La première aurait le mérite d’emmener des capteurs plus puissants, à l’image d’un radar en bande X capable de détecter à plusieurs dizaines de kilomètres, de discriminer convenablement et d’anticiper davantage. Elle est aussi plus « lourde » et dépendrait de la robustesse des communications. En somme, une équation plutôt antinomique de la haute intensité, qui implique de maintenir la capacité de combat avec des moyens perturbés, dégradés voire détruits.
Complexe et onéreuse, cette conception semble s’effacer au profit d’un véhicule unique doté de capacités limitées – mais non négligeables – et susceptible d’agir en autonomie pour compenser toute défaillance de la chaîne de commandement, cible de choix pour un adversaire à parité. Apparu l’an dernier sous forme de modèle réduit, le Serval ARX 30 est ce qui s’en rapproche le plus.
Exit le « tout missile » adopté par la France depuis les années 1970 pour son bouclier anti-aérien, l’armement moyen calibre revient au goût du jour par l’entremise du tourelleau téléopéré ARX 30, lui-même soutenu par les travaux engagés pour le système RAPIDFire porté par la Marine nationale. Dévoilé fin 2021, ce tourelleau conçu autour du canon 30M781 de 30 mm de l’hélicoptère d’attaque Tigre serait le parfait compromis entre des tourelleaux T1 et T2 trop légers et un missile « surdimensionné » pour traiter les mini et micro-drones.
Deux effecteurs proposés pour une réponse adaptée : le tourelleau ARX 30 et le fusil anti-drones NEROD RF, montés pour l’occasion sur un TITUS
L’ARX 30 bénéficiera à terme de munitions intelligentes taillées pour la mission LAD. Deux munitions airburst programmables sont en développement, l’une chronométrée et l’autre à déclenchement par proximité. Toutes seront « Super Safe », autrement dit aptes à protéger la micro-électronique intégrée dans la munition des interférences extérieures. « Avec une munition qui n’est pas Super Safe, il existe toujours un risque d’inflammation intempestive et donc de détonation non désirée ou d’inopérance », indique Nexter.
« Nous n’avons peut-être pas suivi la voie la plus simple, mais c’est en tout cas la plus sûre », estime Nexter. Cette sûreté supplémentaire ne sera pas de trop pour garantir la compatibilité électromagnétique (CEM) dans un environnement particulièrement chargé. Le Serval, comme toute la famille SCORPION, pourra emporter un kit anti-IED BARAGE, une radio CONTACT, un détecteur d’alerte laser ANTARES. Et la version LAD y ajouterait des technologies radar et de brouillage qui ne feront que densifier les risques en matière de CEM.
Si d’autres voies sont possibles pour la LAD, certaines doctrines étrangères étudiant des véhicules de guerre électronique orientés vers une fonction strictement « soft kill », « le canon restera l’arme du dernier recours, car il est quasiment imparable », souligne un représentant de Nexter. Le groupe français pousse quant à lui l’idée d’une solution hybride et proportionnelle à la menace et au contexte opérationnel. Aux côtés du canon de 30 mm vient dès lors s’accoler le fusil NEROD RF de MC2 Technologies.
Reste la question centrale de la détection et du suivi de cible. Là encore, Nexter mise sur MC2 Technologies. Ce dernier propose le radar térahertz MATIA, conçu pour détecter de très petits objets dans un rayon de l’ordre du kilomètre. Une distance réduite mais en parfaite adéquation avec la portée du canon de 30 mm. Les performances du radar engageront par ailleurs un choix sur l’optronique embarquée. Indispensable, le viseur a ses avantages et inconvénients, dont celui du coût des performances nécessaires pour identifier et suivre au moins aussi loin que les autres capteurs.
Des briques en développement En attendant une accélération et l’expression de besoin qui en découlera, le développement des principales technologies se poursuit, essentiellement sur fonds propres mais pas seulement. L’Europe, grâce aux leviers financiers du Fonds européen de la Défense, fournit un appui précieux. Le programme FAMOUS 2 et ses 95 M€ engagés sur quatre ans, par exemple, permet d’avancer sur la capacité de double entrée de l’ARX 30. Ce dédoublement de l’alimentation en munitions lui conférera une double casquette : la lutte anti-drones d’un côté, le soutien aux troupes débarquées de l’autre.
Voilà deux ans que Nexter et ses acolytes planchent sur l’intégration mécanique, électrique et logicielle des différentes briques d’un futur Serval LAD. Un travail qui porte surtout sur les capteurs car intégrer des armes sur ses véhicules, Nexter le fait depuis des décennies. Pour un radar, c’est une autre paire de manches. L’effort porte également sur l’ergonomie d’un véhicule très spécialisé mais « de contact ». Son équipage d’au minimum deux opérateurs – un tireur et un chef de bord – doit donc pouvoir s’y abriter en tranche arrière tout en gardant la main sur la totalité des systèmes.
Effecteur principal, le tourelleau ARX 30 « a déjà tiré il y a quelques mois en gaine », nous confirme-t-on. De quoi ajuster, entre autres, la cadence de tir. Si le canon peut tirer jusqu’à 720 coups par minute, il s’agit de trouver la bonne fréquence pour réduire les vibrations et gagner en précision. Résultat : à peu près 230 coups par minute. Le prototype d’ARX 30 est maintenant en cours de finition. L’enjeu immédiat sera de parvenir à démontrer un tir en conditions réelles au tournant de 2024 et d’atteindre par là le niveau de maturité technologique 5 (TRL 5).
Le canon n’ira pas sans ses munitions et, ici aussi, Nexter aborde un nouveau palier de développement. Entre l’airburst chronométrée et l’airburst de proximité, chacune a ses avantages et inconvénients. Plus simple d’utilisation, la seconde reste néanmoins sujette aux interférences en cas de tir proche du sol et ne couvrirait donc pas le spectre complet d’usages. Plus avancée, la version chronométrée réutilise des éléments élaborés pour la munition de 40 mm du canon CTA. À l’instar du canon, cette version a fait l’objet de premiers tirs en gaine pour éprouver la transmission d’informations.
Passé le jalon de la LPM 2024-2030, la suite ne dépend plus seulement des industriels. Basculer d’un prototype à une solution mature ne prendrait que deux ans pour l’ARX 30 et environ quatre ans pour les munitions mais suppose un engagement ferme du ministère. Et si les technologies de base sont maîtrisées, encore faudra-t-il aborder tous les paramètres afférents à la mission LAD. La manoeuvre nécessite des scénarios de référence associant « tel type de drone, telle vitesse, tel angle de rapprochement, telle probabilité attendue ». Si « nous avons beaucoup appris grâce au RAPIDFire », pointe Nexter, manquent encore les scénarios propres à l’environnement terrestre, ce « socle doctrinal » indispensable pour espérer entrevoir un Serval LAD d’ici quatre ans.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 26 Aoû 2023 - 22:30
Citation :
La tourelle Skyranger 30, porte d’entrée du missile Mistral au Danemark
Nathan Gain 26 août, 2023
Intégrer des missiles sol-air Mistral 3 sur la tourelle Skyranger 30 de Rheinmetall, c’était l’idée présentée cette semaine au Danemark par MBDA. Une solution encore au stade du modèle réduit, mais que le missilier européen cherche à matérialiser en misant sur un besoin danois bien identifié.
Mistral + Skyranger 30
Peu évoquée depuis le lancement en mars 2021 de cette tourelle inhabitée, la piste du Mistral 3 gagnait en consistance à l’occasion d’un salon de défense organisé durant deux jours par le pendant danois de la Direction générale de l’armement (DGA), la DALO.
Bien qu’au stade du concept, la proposition de MBDA repose sur un lanceur déployable modifié pour l’emport d’au maximum quatre missiles. La détection et le suivi de menaces à 360° continueront de reposer sur les quatre panneaux radar AESA et le viseur EO/IR stabilisé présents d’origine sur la tourelle.
Dernière évolution d’un missile presque quarantenaire, le Mistral 3 garantit l’interception d’une menace dans un rayon de 8 km et jusqu’à 6000 mètres d’altitude, le tout à plus de 3300 km/h. Il se veut par là complémentaire plutôt que redondant du canon de 30 mm, efficace jusqu’à 3 km selon Rheinmetall.
L’intégration sur un blindé conçu à l’origine pour le transport de troupes vient par ailleurs ajouter un surplus de capacité. Rien n’empêche de débarquer une partie de l’équipage pour aller déployer une version MANPADS du Mistral dans les endroits inaccessibles au porteur. Le toit d’un immeuble, par exemple.
Le Danemark en ligne de mire
Si « le Mistral 3 est prêt à être tiré depuis une tourelle Skyranger 30 » selon MBDA, reste à convaincre l’armée qui permettra de basculer du stade de la maquette et des visuels 3D à celui d’un démonstrateur prêt à entamer les expérimentations.
Plusieurs pays européens ont retenus la tourelle de Rheinmetall ou projette de le faire. L’Allemagne, d’une part, souhaite l’intégrer rapidement sur une vingtaine de blindés Boxer pour répondre au programme « Nah- und Nächstbereichsschutz » (NNbS). Une décision serait prise au second semestre 2023, mais sans certitude quant au type de missile embarqué.
La Hongrie, d’autre part, a exprimé son intérêt pour une version anti-aérienne du KF41 Lynx, blindé chenillé acquis à 218 exemplaires en 2020. Mais Budapest, bien que privilégiant l’option Skyranger 30 et étant déjà utilisateur de la version MANPADS du Mistral, n’a pas encore statué sur la configuration de sa future tourelle.
Après avoir approché un client dont le besoin ne s’avérait finalement pas urgent, MBDA concentre aujourd’hui ses efforts sur le Danemark. Née avant un conflit russo-ukrainien, l’exigence pour un système de défense antiaérienne courte portée (SHORAD) mobile y serait en effet plus ancienne et plus mature.
Contrairement aux Allemands et aux Hongrois, l’armée danoise s’est déjà positionnée sur la tourelle Skyranger 30, sélectionnée cette année pour transformer une partie des 309 blindés 8×8 Piranha V acquis en 2015 en plateformes SHORAD. Confié à l’entreprise locale Terma, l’intégration des sous-systèmes passe notamment par la sélection d’un missile sol-air, processus pour lequel MBDA ne manque visiblement pas d’idées.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 4 Sep 2023 - 22:02
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 5 Sep 2023 - 21:29
Citation :
KNDS presents Leclerc tank with 7.62mm RWCS for urban combat
Defense News September 2023 Global Security army industry
POSTED ON TUESDAY, 05 SEPTEMBER 2023 10:12
On September 4, 2023, KNDS showcased, via its Twitter account, a Leclerc tank equipped with a 7.62mm remotely controlled station. This 57-ton main battle tank is armed with a primary 120mm cannon and a 12.7mm coaxial machine gun. It has been operational since 1992 with the French Army and since 1995 with the armed forces of the United Arab Emirates.
Upgraded Leclerc XLR Main Battle Tank displayed at Eurosatory 2022 (Picture source: Twitter account of Nexter_KNDS )
The Leclerc has undergone several phases of modernization over the years. In June 2006, Nexter unveiled a version optimized for urban operations, equipped with the AZUR kit. This kit includes additional protections in the form of composite material side skirts, bar armor on the rear of the hull and turret to protect against rocket-propelled grenades (RPGs), as well as extra engine protection against Molotov cocktails.
The renovated Leclerc is equipped with a 120mm cannon, a 12.7mm coaxial machine gun, and a remote weapon station armed with a 7.62mm machine gun. In terms of protection, the renovated Leclerc is built with welded steel and is equipped with additional armor, passive armor, and wire cage armor. This combination offers robust protection against a variety of threats, including small arms fire, artillery shells, and improvised explosive devices (IEDs).
Weighing 57,000 kg, the renovated Leclerc is capable of reaching speeds of 72 km/h on the road and 50 km/h off-road. The renovated Leclerc is also equipped with a range of accessories, including a Contact tactical radio system, an NBC protection system, night vision equipment, laser warning systems coupled to Galix, a Barage anti-IED jammer, a Scorpion diagnostic test device, and new man-machine interfaces for the commander and gunner. The renovated Leclerc is designed for a crew of three people.
KNDS emphasized that the renovated Leclerc enhances its combat capabilities with the addition of a 7.62mm remote turret for urban combat. This development is in line with global trends in battle tanks, where versatility and the ability to operate in urban environments are becoming increasingly crucial. The tweet also mentioned the development of a new fire control system with the ability to fire programmable effects or trigger munitions.
The Leclerc is expected to remain in service until the arrival of the future Franco-German land combat system, the Main Ground Combat System (MGCS), by 2040. However, the project seems increasingly compromised due to a lack of agreement among the various parties involved. France may have to develop its own battle tank instead.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 5 Sep 2023 - 23:19
Citation :
La filière défense françaises conviée à Kyiv à l’automne
Nathan Gain 5 septembre, 2023
Muscler ses capacités de défense en forgeant des alliances avec les entreprises étrangères, voilà l’objectif que s’est fixée l’Ukraine en créant cet automne un « Forum des industries de défense ». Un rendez-vous auquel la filière française répondra présent.
Rendez-vous dans quelques semaines Ni date, ni lieu précis pour cette première édition attendue « dans quelques semaines à Kyiv », indiquait hier le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kouleba, mais un enjeu clairement identifié. Pour ce dernier, l’appui matériel des alliés ne peut garantir à lui seul la victoire, il est temps d’accroître conjointement le développement, la production et le soutien de matériels militaires sur le sol ukrainien.
Co-organisé par les ministères des Affaires étrangères, de la Défense et des Industries stratégiques, ce forum réunira les entreprises ukrainiennes et étrangères autour de plusieurs finalités : favoriser l’échange et le développement de technologies, établir des productions conjointes, ou encore systématiser et pérenniser la maintenance des équipements. L’initiative devrait contribuer aux projets nationaux de renforcement de la défense et de la sécurité, auxquels sera consacrée une enveloppe de 50 Md$ sur 10 ans, et amener l’Ukraine à s’affranchir de certains besoins tout en construisant l’interopérabilité avec les armées de l’OTAN.
Message reçu côté français. Le sujet était à l’ordre du jour du dernier entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. « Les deux dirigeants se sont mis d’accord sur la participation de la France et des entreprises privées françaises au Forum des industries de défense qui se tiendra en Ukraine à l’automne », annonçait ce dimanche la présidence ukrainienne.
L’événement international sera précédé de rencontres bilatérales, précisait l’ambassadeur d’Ukraine en France, Vadym Omelchenko, dans un entretien récent au quotidien ukrainien LB. Le premier séminaire de ce type aurait lieu en France à la fin du mois, ajoutait le diplomate. Toujours selon celui-ci, une trentaine d’acteurs de la BITD françaises ainsi « qu’un grand nombre de fabricants » ukrainiens avaient alors déjà confirmé leur participation.
Entretien ministériel pour le GICAT Mobilisé depuis le début du conflit, le secteur terrestre français n’aura pas attendu fin septembre pour resserrer les liens avec Kyiv. Principal acteur du domaine avec quelque 400 adhérents et plus de 8,3 Md€ de chiffre d’affaires en 2022, le Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres (GICAT) s’est ainsi entretenu avec Dmytro Kouleba mardi dernier.
« J’ai rencontré à Paris plusieurs grandes entreprises de la BITD française membres du GICAT. Beaucoup ont déjà accepté l’invitation au Forum des industries de défense. Nous avons discuté de projets spécifiques de coopération et de coproduction franco-ukrainiens », expliquait le ministre Kouleba à la veille d’un passage à l’Élysée.
« Les adhérents du GICAT sont pleinement mobilisés pour proposer aux forces ukrainiennes leurs matériels et leur savoir-faire. L’Ukraine et son industrie sont des partenaires qui comptent, aujourd’hui comme demain », déclarait pour sa part le groupement sur les réseaux sociaux.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 8 Sep 2023 - 23:22
Cette année, pour la première fois, la fonction feu dédiée aux plateformes robotisées de @NexterKNDS a été présentée sur le camp de Suippes. Cette démonstration de tir 100% téléopérée a été réalisée avec l’#ARX20 (munitions de 20X102) monté sur le robot #OPTIO sur des cibles… pic.twitter.com/u1IE4qJarn
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 13 Sep 2023 - 21:10
Citation :
Thales introduces Remotely Operated Vehicle for Maritime Mine Countermeasures program
Naval News September 2023 Navy Forces Maritime Defense Industry
POSTED ON WEDNESDAY, 13 SEPTEMBER 2023 19:09
According to a PR published by Thales on September 13, 2023, the firm recently demonstrated a new integrated system under the Franco-British Maritime Mine Counter Measures (MMCM) project that can locate, identify, and neutralize sea mines using drone technology. The demonstration was conducted from their operations center in Brest, France.
Russian Vyborg Shipyard laid the Purga ice class coastguard ship of project 23550 925 001ROV-I being launched at sea from an MMCM vessel. (Picture source: OCCAR)
The integrated system employs the M-Cube mission management system to coordinate and control multiple uncrewed surface and underwater vehicles, all equipped with sonar technology. This initiative is aimed at offering both the UK Royal Navy and the French Navy a more automated approach to mine countermeasures.
The sea tests, observed by representatives from the French Navy, the UK Ministry of Defence, and OCCAr, showcased the system's capability to locate and identify sea mines. Additionally, the remotely operated underwater vehicle demonstrated its ability to attach exercise charges to mines, ensuring their neutralization.
The MMCM project utilizes recent advancements in artificial intelligence, autonomous technology, cybersecurity, and uncrewed systems, all designed to meet the specific requirements set out by the respective naval forces.
Post rigorous at-sea assessments, the first two prototype MMCM systems have been under operational examination by the Navies since the end of 2021. The planned rollout of the six further developed systems is scheduled for 2024 and 2025.
Having taken the lead in the system integration for the MMCM project, Thales has continued its work in the field of drone-based mine countermeasures.
The recent tests underline Thales's capacity to integrate various sub-systems into its M-Cube. This development aims to provide safer operations by keeping naval personnel away from potential mine threats. Utilizing AI-driven systems ensures the detection and neutralization of hidden mine threats with a high degree of accuracy.
The integration of the primary components, part of the broader system, has commenced in Brest. These components are expected to be delivered to the Navies by early 2024.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 15 Sep 2023 - 23:20
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Dim 17 Sep 2023 - 21:23
Citation :
E-TRAP, l’arme à micro-ondes de Thales pour lutter contre les essaims de drones
Nathan Gain 16 septembre, 2023
Le bouclier anti-drones français pourrait bientôt être renforcé d’une technologie sur laquelle Thales planche depuis plusieurs années : les armes à micro-ondes. Désormais mature, une solution souveraine baptisée provisoirement « E-TRAP » sera mise à l’épreuve l’an prochain lors d’un grand événement public.
Quelle parade face à la menace croissante que représentent les essaims de drones ? L’une des réponses privilégiées reste celle des armes à micro-ondes, ou « High-Power Microwaves » (HPM). Leur principe est simple : une antenne émet une impulsion électromagnétique très brève mais de forte puissance pour dégrader ou détruire les composants électroniques des systèmes adverses, stoppant net tout équipement un tant soit peu moderne.
Dans ce segment particulier des armes à énergie dirigée, la France est sur le point de rejoindre les quelques nations en pointe, que sont les États-Unis, Israël ou la Chine. L’effort engagé par Thales ne date pas d’hier, porté par un « besoin identifié en France mais aussi dans d’autres pays ayant identifié la généralisation de ce type d’attaque en essaim ». Dès 2019, le groupe présentait un démonstrateur industriel d’arme à micro-ondes aux armées françaises. Pari gagné, le succès de l’opération a permis de basculer sur un projet de technologies de défense (PTD) baptisé TUXEDO.
Soutenus par la Direction générale de l’armement (DGA), les travaux conduits par les équipes du site de Vélizy prenaient corps cette semaine au salon de défense londonien DSEI. Présenté pour la première fois sous forme de modèle réduit, l’arme à micro-ondes E-TRAP offrira plusieurs atouts face au spectre des essaims. Elle est tout d’abord efficace face à tous types de petits drones, même ceux autonomes en termes de navigation et de communication. Si l’arme laser l’emporte sur la précision et la portée, E-TRAP garantit quant à lui la neutralisation simultanée de tous les appareils pris dans son faisceau, aptitude essentielle pour arrêter un essaim. Généré durant moins d’une seconde, l’extrémité du cône de brouillage atteindrait ainsi un rayon d’une dizaine de mètres à une distance de 100 mètres.
À l’opposé de certains modèles « lourds » développés aux États-Unis, E-TRAP agit à 360° et génère un « niveau d’énergie assez bas, proche des seuils maximaux imposés en France ». Non cinétique, le système n’engendre pas d’effets collatéraux et est donc adapté à une utilisation en environnement civil et à la protection des infrastructures sensibles.
Compact et potentiellement mobile, E-TRAP intervient en bout de chaîne, immédiatement après la détection d’une menace par un radar et son suivi par la caméra intégrée. Il conservera invariablement un opérateur dans la boucle pour déclencher le tir. Particulièrement frugal, le système promet jusqu’à plusieurs centaines de tirs avant d’envisager la recharge des batteries.
Technologie sensible oblige, ni les fréquences utilisées, ni les performances précises ne sont communicables. Thales planche aujourd’hui sur plusieurs scénarios d’usage. La protection d’aéroports, d’emprises militaires ou encore l’accompagnement d’un convoi militaire en mouvement, par exemple, sont à l’étude.
Le besoin français se focalise pour l’instant sur un cas d’usage bien identifié, celui de la protection d’ « un grand événement public organisé en 2024 à Paris ». Si le choix du déploiement reste à la discrétion du client, difficile de ne pas corréler celui-ci aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris, organisés à l’été prochain. Comme pour PARADE, il s’agira en tout cas d’un premier test majeur pour valider les apports, affiner le développement, embrayer sur d’autres scénarios et rattraper les quelques nations capables de déployer cette technologie.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Dim 24 Sep 2023 - 20:09
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Le savoir-faire de HGH retenu par MBDA pour un contrat export
Nathan Gain 21 septembre, 2023
Nouvelle victoire pour l’expert en technologie infrarouge HGH Infrared Systems, dont la solution SPYNEL-X vient d’être retenue par MBDA pour intégrer les systèmes de défense anti-aérienne très courte portée (VSHORAD) destinés à un client export.
« Je suis très fier d’annoncer que HGH a signé un nouveau contrat avec MBDA et déploie sa technologie SPYNEL-X dans la défense aérienne terrestre », déclarait le président de la PME francilienne, Vincent Leboucher, sur les réseaux sociaux.
Cette commande porte sur la fourniture de « plusieurs » caméras panoramiques infrarouges SPYNEL-X 3500 et du logiciel d’analyse vidéo CYCLOPE. Acquis dans le cadre d’une commande export engrangée par MBDA, l’ensemble assurera une détection et un suivi automatiques de cibles aériennes multiples compatibles avec les portées des intercepteurs.
Les plus-values de SPYNEL-X ? Utilisé indépendamment des radars et « entièrement passif, il fonctionne sans émettre de signaux détectables, assurant ainsi une surveillance secrète. De plus, SPYNEL reste insensible aux tentatives de brouillage, garantissant la continuité des opérations de défense critiques », résume son fabricant.
« Selon MBDA, les avantages de SPYNEL entrent en jeu lors de situations de combat présentant des contraintes électroniques, car permettant au système de fonctionner en mode furtif », complète le président de HGH.
Ni le nombre d’exemplaires acquis, ni le système auxquels ceux-ci sont associés ne sont détaillés mais tout porte à croire qu’il s’agit de la version portable (MANPADS) du missile Mistral 3. SPYNEL serait alors l’une des briques intégrées à l’outil de commandement et de contrôle LICORNE C2 conçu par MBDA.
Cette intégration SPYNEL-Mistral a déjà été étudiée en 2019 dans le domaine naval. Les deux entreprises avaient alors collaboré autour du projet « Self-Protection Integrated Mistral Module » (SPIMM), module tout-en-un construit autour du lanceur Simbad RC et proposé à un prospect export, mais cette fois sans succès.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Dim 24 Sep 2023 - 20:16
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Relancer le programme MGCS, « une priorité absolue » pour Paris et Berlin
Nathan Gain 24 septembre, 2023
« Au fond, les choses avancent bien » pour le programme de char franco-allemand MGCS. Ce jeudi dans l’Essonne, le ministre des Armées Sébastien Lecornu et son homologue allemand, Boris Pistorius, ont acté la convergence des besoins des deux armées, détaillé la feuille de route et réaffirmé leur volonté de franchir le prochain jalon majeur dans les prochains mois.
« Une priorité absolue »
Les quelques derniers vents contraires n’auront pas entamé la détermination affichée début juillet à Berlin. Comme annoncé alors, la base aérienne 105 d’Évreux, siège de l’escadron franco-allemand d’avions C-130J, aura servi de cadre pour officialiser la reprise en main du programme MGCS par le politique.
Après avoir progressé sur l’équivalent aérien, le programme SCAF, et sanctuarisé des crédits via une nouvelle loi de programmation militaire, « c’est l’automne-hiver du MGCS. Nous avons donné mandat à nos équipes d’en faire une priorité absolue », indiquait Sébastien Lecornu. Si « ce sont les États qui pilotent », rappelait-il, toute progression dépendait d’un nécessaire alignement des besoins opérationnels.
C’était tout l’enjeu d’un « High Level Common Operational Requirements Document » (HLCORD) échafaudé durant l’été et signé ce jeudi par le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill, et son homologue allemand, le général Alfons Mais. Doté d’une vertu stratégique, ce document préfigure ce que sera le futur cahier des charges soumis au trio industriel chargé de la maîtrise d’oeuvre, Rheinmetall et les branches française et allemande de KNDS.
Les besoins maintenant clarifiés, reste à les traduire en autant de « piliers thématiques », ces fameux « main technological demonstrators » (MTD) appelés à être répartis à parts égales entre industriels français et allemands. Pour les deux ministères, l’enjeu immédiat sera de parvenir à définir le contenu et le meneur de chaque pilier d’ici à décembre.
« Est-ce que ce travail est bien avancé ? La réponse est oui », relevait Sébastien Lecornu. Mais pas suffisamment que pour entrer dans les détails. Une fois établie, cette clef de répartition servira de base de négociation pour des contrats qui devraient être notifiés en début d’année prochaine de part et d’autre de la frontière, annonçait Boris Pistorius.
L’équilibre sera délicat à trouver car également étendu, comme pour le SCAF, au-delà des seuls maîtres d’oeuvre. Quand la BITD française se fait discrète sur la question, la filiale allemande de MBDA et l’électronicien Hensoldt, deux acteurs d’outre-Rhin ont assez tôt – sans doute un peu trop – évoqué une potentielle participation. Ainsi, Hensoldt déclarait au printemps « être responsable du développement de l’un des 12 « MTD » pour l’Allemagne »… sans qu’aucune répartition ne soit officialisée.
L’impulsion souhaitée s’accompagne d’un effort financier pluriannuel. Ce char du futur, la France lui allouera 500 M€ jusqu’à la fin de la décennie via sa loi de programmation militaire pour 2024-2030. L’Allemagne, sauf écueil parlementaire, mettra à profit son fonds spécial de 100 Md€ consacré à la défense pour financer le sujet à hauteur de 83 M€ en 2024, puis de 177 M€ sur 2025 et 2026.
Sébastien Lecornu et Boris Pistorius poursuivront leurs rencontres bilatérales suivant un rythme pratiquement mensuel « pour arriver à tenir les délais ». Rendez-vous est déjà pris les 9 et 10 octobre à Berlin pour un séminaire franco-allemand qui sera l’occasion d’un nouveau point d’étape. Si l’heure est à l’accélération après 18 mois de latence, les deux pays se sont accordés sur « un calendrier souple et réaliste qui nous amènera à des horizons 2040-2045 », soutient le ministre français dans un élan de pragmatisme qui entérine sans doute un décalage par rapport à l’objectif initial d’une entrée en service en 2035.
Ni un nouveau Leopard, ni un nouveau Leclerc Depuis le 10 juillet et l »entretien bilatéral de « relance » en Allemagne, « le besoin opérationnel de ce que va être notre futur char a largement été précisé et documenté ». Son contenu restera secret, mais le HLCORD « montre à quel point ce n’est pas un nouveau Leopard, ni un nouveau Leclerc » mais « un système de plusieurs modules qui constituera une fonction de cavalerie blindée avec, évidemment, des modules différents puisque certains seront habités, d’autres ne seront pas habités et d’autres, enfin, pourraient être habitables en fonction du choix stratégique et opérationnel ».
Hormis une fonction de feu classique, le MGCS emportera des technologies de rupture telles que des armes à énergie dirigée et électromagnétiques et autres briques de guerre électronique. L’intelligence artificielle y jouera un rôle central dans l’appui au renseignement, à la planification, au commandement et à la coordination des feux, rappelait le ministre des Armées.
Le document intègre au passage certains enseignements du conflit russo-ukrainien, notamment en matières de cyber et de robotique. « Il va sans dire que sur le cyber, les sauts technologiques à apporter à la nouvelle génération de chars sont absolument colossaux », estimait Sébastien Lecornu.
Pour la première fois, les donneurs d’ordre n’ont pas exclu qu’apparaissent des divergences entre systèmes français et allemands. Quand les deux armées se rejoignent autour d’un MGCS « puissant pour s’engager dans un combat destructeur : percer le dispositif adverse puis exploiter dans la profondeur », la France recherche aussi un outil « capable d’accomplir d’autres missions que le combat frontal. Il ne doit donc pas être trop lourd. Il doit pouvoir agir en dehors du théâtre européen. Voilà nos impératifs », précisait le CEMAT français en mai en audition sénatoriale.
« L’armée allemande et l’armée française n’auront pas toujours les mêmes théâtres et les mêmes doctrines », déclarait Sébastien Lecornu. « Bien sûr, il y a des divergences en ce qui concerne la tactique à appliquer dans le combat, la tactique des unités, mais voilà pourquoi on adopter une structure modulaire de ce nouveau système qui tiendra compte des divergences », ajoutait le ministre allemand. De fait, la réponse est à chercher dans l’architecture du MGCS, celle-ci prenant nativement en compte certaines particularités nationales comme les systèmes de communication.
Des programmes complémentaires plutôt que concurrents Depuis Evreux, les deux ministres ont par ailleurs mis un terme à la polémique d’un second projet de char porté par plusieurs pays européens dont l’Allemagne et candidat à un financement du Fonds européen de la défense. Ni rupture, ni concurrence envers MGCS mais « un appel à projets pour de la recherche théorique. (…) On ne parle pas de la même chose », a insisté Sébastien Lecornu.
Même son de cloche de la part de son homologue. « Ce n’est pas du tout un projet concurrent à MGCS. C’est une idée lancée par la Commission européenne. (…) Je ne vois pas où est le problème », complétait Boris Pistorius. Bref, une tempête dans un verre d’eau, résultat de la surpolitisation d’un sujet engagé sur fonds d’élections européennes et mal compris donc maladroitement repris par une partie de la presse francophone.
« Est ce que des entreprises françaises répondront demain à l’appel à projets sur la base du FED ? Peut-être, je le souhaite, mais j’ai envie de dire peu importe ». Peu importe, car ce projet baptisé « Future Main Battle Tank » (FMBT) ne menace fondamentalement pas l’initiative franco-allemande, mais contribuerait plutôt à l’alimenter. C’est en tout cas le souhait du ministre des Armées. « Je pense que pour qu’il faut que cela ait du sens, il faut que cela fasse émerger des briques de technologie qui soient utiles à tous les États membres ».
Ce faisant, FMBT participerait à répondre à la question critique de l’interopérabilité entre Européens, voire au sein de l’OTAN. Il pourrait aussi servir de porte d’entrée pour certaines nations évoquant depuis un moment leur éventuel embarquement sur MGCS. C’est le cas de l’Italie, dont le CEMAT « a eu des discussions » avec ses pendants allemand et français. Les Pays-Bas aussi, « et beaucoup d’autres », révélait Boris Pistorius.
Là aussi, les deux ministres proposent de s’inspirer du SCAF, pour lequel un statut d’observateur a été créé. Activé pour la Belgique, il permet de traduire l’intérêt en statut sans toucher à l’équilibre industriel. Pour le ministre français, la question requiert « souplesse et pragmatisme ». « « Ce qui compte, c’est d’avoir aussi un partage de vues sur ce qu’on attend du char », soulignait-il. À l’image du bloc multiprise, les deux ministres n’excluent pas de venir « plugger » certains pays, « mais sur les briques que vous aurons, nous, définies ». « On ne peut inviter les autres qu’après avoir défini ce que l’on souhaite avoir et on l’aura fait d’ici la fin de l’année », indiquait Boris Pistorius. La porte sera donc ouverte mais seulement après avoir atteint une certaine stabilité, ce que Paris et Berlin tenteront d’obtenir l’an prochain.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 28 Sep 2023 - 23:00
La guerre en Ukraine a démontré l’importance tactique des #drones. En essaim, ils permettent de déployer rapidement une force importante à moindre coût et de causer des dommages considérables à l’ennemi.@NexterKNDS et @Naval_Group ont pris l’initiative d’expérimenter des… pic.twitter.com/TPVW48ayER
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 6 Oct 2023 - 22:41
Bercy bloque la vente de #Segault et #Velan à l'américain Flowserve.
Au MINARM, qui avait vite mis en garde sur les dangers de cette cession pour la #souveraineté de sa force de dissuasion nucléaire, la décision est jugée comme une excellente nouvelle. https://t.co/tR92wMKb1M
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 12 Oct 2023 - 20:37
La nouvelle ligne de production de chenilles du char #LECLERC a été inaugurée par @MCO_Terre et la @DGA dans notre établissement de Tulle. Le développement de cette nouvelle ligne s’inscrit dans un plan global de pérennisation du #MCO du char lourd.
La nouvelle ligne de production de chenilles du char #LECLERC a été inaugurée par @MCO_Terre et la @DGA dans notre établissement de Tulle. Le développement de cette nouvelle ligne s’inscrit dans un plan global de pérennisation du #MCO du char lourd.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 19 Oct 2023 - 22:49
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Une quinzaine de projets de relocalisation dans les mains de la DGA
Nathan Gain 19 octobre, 2023
La chasse aux dépendances étrangères lancées par la Direction générale de l’armement (DGA) a porté ses fruits. Une quinzaine de projets de relocalisation soumis par des industriels de défense sont désormais à l’étude, renforcement de la souveraineté à la clef.
« Nous avons conduit une étude assez approfondie sur nos dépendances », rappelait le délégué général pour l’armement (DGA), Emmanuel Chiva, ce mardi aux parlementaires, en écho à l’un des cinq chantiers lancés l’an dernier par le ministère des Armées dans le cadre de la problématique d’économie de guerre.
La démarche aura abouti à la réception de 35 dossiers de relocalisation d’activités critiques proposés par la BITD. Une quinzaine d’entre eux ont été sélectionnés par la DGA, « dont une dizaine nécessite une instruction complémentaire ».
Mener à bien ces projets nécessiterait de sortir un peu moins de 200 M€ des caisses étatiques, précise le DGA. L’enveloppe peut sembler conséquente mais ne doit pas éluder l’effort consenti par les industriels. « L’industrie ne demande pas tout à l’État. Nous avons un peu plus de la moitié de ces dossiers de relocalisation qui seront auto-financés », pointe Emmanuel Chiva. Des investissements sur fonds propres également annonciateurs de la création de plus de 220 emplois un peu partout en France, du Cher à la Haute-Savoie.
Chaque action permettra au client français de s’affranchir de dépendances vis-à-vis de grands compétiteurs du domaine, la Chine, Israël, Taïwan et les États-Unis en tête, souligne le DGA. Si ces projets ne sont pas davantage détaillés, ceux-ci impliquent la majorité des grandes filières, du terrestre au naval et de l’aéronautique au spatial. Ils se manifesteront dans des domaines aussi vastes que la propulsion, l’électronique, la fabrication additive, les matériaux, les équipements du combattant et les munitions, « dont on parle beaucoup ».
Cette dynamique de « sanctuarisation » est en tout cas déjà bien lancée. Elle a démarré en février dernier à l’initiative d’EURENCO. Le spécialiste des matériaux énergétiques annonçait alors l’installation d’une nouvelle ligne de production de poudre de gros calibre sur son site de Bergerac (Dordogne). Un investissement de 60 M€ dont 10 M€ fournis par l’État qui se matérialisera en 2025, et un exemple visiblement suivi par quelques autres.
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 25 Oct 2023 - 22:44
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25.10.2023
Les tentes des armées françaises passent au biocombustible
Trois entreprises françaises se sont regroupées pour proposer une solution inédite de chauffage pour les tentes des armées: I-4S (tentes), Poujoulat (conduits de fumée) et Seguin (poêles).
Ces sociétés ont répondu à un appel d'offres intitulé "Fourniture d'appareils de chauffage, de sécheur-déshydrateur et de leurs matériels d'environnement". Elles ont été retenues pour le lot nº3 (Fourniture de chauffage mobiles utilisant des biocombustibles bois ou dérivés et leurs matériels), d'une valeur totale de 7 520 000 euros.
LE GROUPE I-4S (Innovation for shelter International) L’ensemble de ce projet a été piloté par le groupe I-4S créé en 2012. Ce fournisseur de matériel de l’Armée française dispose d'un site de fabrication à Grostenquin (Moselle). Il est spécialisé dans le développement, la fabrication, la maintenance d’abris métallo-textiles (tentes militaires, abris modulaires, postes de commandement, etc.).
POUJOULAT Cheminées Poujoulat va fabriquer les conduits métalliques et les accessoires qui raccorderont les poêles à granulés de bois des tentes pour les militaires en opération. Selon Nicolas Cerclet, chef Produits Cheminées Poujoulat en charge du projet, "c’est un défi technique auquel nous avons répondu. Le mode constructif (la tente textile), l’environnement changeant et la mobilité sont des paramètres avec lesquels nous avons dû composer. C’est un cahier des charges très spécifique qui impose une réponse sur mesure". La gamme de conduits Therminox a été retenue pour ces installations de poêles à granulés en tente, avec "un conduit double paroi isolé en laine de roche qui répond à la problématique de condensation à laquelle on peut être confronté dans des régions beaucoup plus froides".
SEGUIN Ces nouvelles installations de chauffage au bois seront 100 % françaises, puisque les poêles à granulés seront fournis par Seguin, leader français des appareils de chauffage au bois. Elles remplaceront toute une génération d’appareils au fioul utilisés jusqu’alors par les armées. "Il fallait pouvoir fournir des solutions simples et pragmatiques tant à la fois pour les utilisateurs que pour les services logistiques. Le poêle à granulés doit pouvoir être installé rapidement tout en assurant une facilité d’utilisation et un confort optimal dans cet environnement si spécifique qu’est la tente", explique Cédric Laurent, le directeur commercial de Seguin.