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Sujet: Industrie de defense Française Lun 26 Juil 2021 - 21:00
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 16 Sep 2021 - 20:33
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Energetics Technology, pari gagnant pour le groupe Etienne Lacroix
Nathan Gain 15 septembre, 2021
Energetic Technology LTD (ETL), filiale britannique du groupe Etienne Lacroix, dévoilait cette semaine une nouvelle grenade à effraction de 40 mm à la fois plus efficace et plus sûre pour l’unité d’intervention. Commande initiale et récompense de la Défense britannique à la clef pour ETL, et un pari en passe d’être gagné pour l’industriel français.
Répondre à un trou capacitaire Elle ne pèse que 280 grammes pour une quinzaine de centimètres, et pourtant cette grenade « représente un énorme défi technologique », explique le directeur d’ETL, Peter Jemmett, lors du salon DSEI organisé cette semaine à Londres. Un challenge technologique, mais pas seulement.
Derrière cette munition, un trou capacitaire identifié il y a environ quatre ans auprès de certains utilisateurs « spéciaux » par le Defence Science and Technology Laboratory (Dstl), principal organe de recherche de la Défense britannique. Une solution existe alors, mais n’a pas dépassé le stade conceptuel. Le Dstl va alors s’appuyer sur Ploughshare Innovations, spin-off créée en 2005 pour gérer les transferts de licence vers les acteurs privé, pour trouver une entreprise capable de passer du papier à une solution fonctionnelle.
C’est ici qu’ETL entre en scène. Voici près d’une décennie que cette petite société du Derbyshire développe sa gamme de munitions de 40 mm avec pour volonté d’adresser les besoins des unités et forces spéciales. L’expertise technique est bien présente, ne lui manque que les finances. Son acquisition fin 2018 par le groupe Etienne Lacroix va changer la donne. La maison mère aura débloqué près de 250 000€ pour soutenir le projet, un investissement conséquent mais en cohérence avec une « approche groupe » prônée de longue date.
Annoncé avant l’été au salon SOFINS, le résultat est visible pour la première fois durant DSEI mais, « secret industriel » oblige, uniquement sous forme de maquette. Cette grenade d’un nouveau genre est conçue exercer une surpression sur un point précis de l’obstacle, une porte blindée par exemple, pour le déformer. Le design de la charge explosive, la fusée et le système de lancement permettent de réduire de moitié la quantité d’explosif nécessaire par rapport à une grenade d’effraction classique.
In fine, ces propriétés diminuent les risques et autorisant l’équipe d’intervention à se rapprocher de son objectif. L’effet de fragmentation derrière l’obstacle est lui aussi minimisé, contribuant à éviter les dommages collatéraux. Cette concentration des effets rend la munition particulièrement intéressante pour les interventions en milieu clos. Elle est par ailleurs compatible avec la majorité des lanceurs actuels, y compris ceux conçus pour les grenades basse vélocité. « C’est une montée en gamme par rapport aux grenades de basse vélocité, sans pour autant recourir aux technologies complexes des munitions de haute vélocité », souligne Peter Jemmett.
La grenade d’effraction développée par ELT, récompensée cette semaine par le Dstl (Crédits : Groupe Etienne Lacroix)
Les premières livraisons imminentes L’aventure ne s’arrête pas là. Après avoir évalué positivement les capacités industrielles d’ETL, Ploughshare Innovations lui confie la propriété intellectuelle du produit en juin 2021. Cet accord de licence ouvre la voie de l’industrialisation et autorise la vente en Europe, au Royaume-Uni, en Australie, en Nouvelle-Zélande et, provisoirement, aux États-Unis. Les attentes sont fortes pour ces derniers car à lui seul, « le potentiel du marché américain est au moins aussi important que celui identifié pour le continent européen, » estime Peter Jemmett.
Dans la prospection aussi, l’approche groupe prévaut. « Nous pouvons développer et produire, mais Energetics étant plutôt petit et centré sur la technologie, il est bien plus efficace d’externaliser le marketing et la vente vers une autre entité du groupe », relève Peter Jemmett.
La filiale britannique ne s’adressera qu’au marché national, tandis que l’équipementier Unitive, filiale française d’Etienne Lacroix, sera chargé de promouvoir le produit auprès des clients européens. « Unitive est très bien positionné grâce aux liens étroits établis avec les unités spéciales et aux relations existantes avec les fournisseurs. Il est donc parfaitement logique de leur confier les ventes Europe ».
Le marché identifié est ciblé donc limité, aussi l’entièreté de la production continuera d’être assurée par ETL. Hormis Lacroix, le projet profite cependant à un autre acteur de la filière défense française : DIXI Microtechniques, spécialiste de la mécanique de précision et fournisseur de la fusée de la grenade.
Grâce au socle financier fourni par Lacroix, ETL a su lancer la production d’un premier lot de 2000 exemplaires, effort nécessaire pour intégrer le marché. « Cela permettra aux utilisateurs d’acquérir de petites quantités afin de constituer des concepts d’emploi et de vérifier comment cette munition vient s’y insérer ».
L’entreprise a déjà enregistré plusieurs commandes pour des lots restreints acquis à des fins d’évaluation par une unité spéciale de la police britannique. Les premières livraisons auront lieu le mois prochain. Fort de ce premier succès, ETL mise sur d’autres contrats plus conséquents au premier trimestre 2022. Le cas échéant, Lacroix aura bel et bien gagné le pari de l’implantation sur le sol britannique.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 17 Sep 2021 - 21:27
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DSEI 2021 : de nouvelles munitions Nexter pour les chars d’aujourd’hui et de demain
Nathan Gain 17 septembre, 2021
Plusieurs projets de munitions de char étaient présentés pour la première fois par Nexter lors du salon DSEI, organisé cette semaine à Londres. L’une, de calibre 140 mm, s’oriente vers le char de demain. Les deux autres, de calibre 120 mm, entendent donner du mordant aux plateformes actuelles.
MGCS dans le viseur Après une version flèche, Nexter Munitions présente pour la première fois une variante « non-light of sight » (au-delà de la vue directe, NLOS) de son obus de 140 mm, calibre proposé par l’industriel français pour le programme de char franco-allemand Main Ground Combat System (MGCS).
L’obus 140 NLOS profite des premiers enseignements issus du programme Polynege, mené il y a une vingtaine d’années avec la Direction générale de l’armement (DGA), et des retombées récentes du programme KATANA financé par Nexter. L’enjeu principal ? Donner une capacité de tir indirect de précision au char de combat.
Polynege avait abouti à un démonstrateur d’obus de 120 mm capable d’atteindre une cible à une distance de 8 km en manœuvrant grâce à des ailettes. Plusieurs tirs d’essai avaient été effectués avec succès, mais le programme a néanmoins été arrêté au milieu des années 2000, faute d’une doctrine mature et parce que seule l’artillerie pouvait offrir des tirs dits indirects à cette époque.
L’obus 140 NLOS récupère maintenant ce principe en lui ajoutant les dernières technologies de guidage pilotage éprouvées dans le programme KATANA, ainsi que l’augmentation de la puissance de feu qu’offre un calibre supérieur. La portée et la précision sont augmentées respectivement de 100% et 20% , estime Nexter Munitions, permettant ainsi d’engager un char adverse en toute sécurité, en dehors de la portée opérationnelle de l’ennemi.
Reste que le 140 NLOS n’en est aujourd’hui qu’au stade conceptuel. Pour le groupe Nexter, il s’agit avant tout de faire montre d’innovation pour être au rendez-vous lorsque se concrétisera le contrat SADS 2 de MGCS, synonyme de développement des premiers démonstrateurs technologiques. En cas de succès, de premiers démonstrateurs d’un niveau de maturité TRL4 pourraient voir le jour à horizon 2024-2025.
À gauche, le projet d’obus explosif multimode. Au milieu, la munition SHARD. À droite, les obus 140 NLOS et 140 APFSDS sur lesquels planche Nexter en vue du programme MGCS
Donner du punch au Leclerc, adresser le marché export À plus court terme, Nexter Munitions planche sur de nouvelles références pour les chars dotés d’un canon de 120 mm à âme lisse. Deux projets sont en cours, s’adressant tant au Leclerc qu’à l’Ariete italien, l’Abrams américain ou le Léopard 2 allemand .
L’obus antichar SHARD, tout d’abord, vise à offrir un obus flèche de nouvelle génération en remplacement d’une solution conçue dans les années 1980. Le sabot et la flèche ont grandement évolué grâce au programme SHARD, celui-ci débouchant sur un barreau allongé composé d’un nouvel alliage de tungstène. Nexter Munitions a par ailleurs œuvré au renforcement de l’effet terminal en donnant de l’énergie à la flèche tout en diminuant celle des autres composants. Après de dernières optimisations d’architecture et une phase de qualification industrielle, SHARD sera prêt pour un lancement en série en fin d’année prochaine.
Hormis SHARD, Nexter Munitions pré-développe depuis plusieurs années un obus explosif multimode intégrant un nouveau type de fusée. Grâce à celle-ci, l’effet explosif s’effectue désormais dans trois modes : un déclenchement à l’impact, un déclenchement avec retard donc avec pénétration d’une construction bétonnée puis explosion pour un effet anti-infrastructure, et un déclenchement de type airburst.
Ces deux solutions contribueraient à renforcer la polyvalence du char Leclerc et de ses homologues étrangers avec un éventail de munitions capable de traiter toutes les menaces rencontrées sur le champ de bataille contemporain. Et ce sont autant de technologies dont le calibre 140 mm pourra ensuite bénéficier si celui-ci venait à être sélectionné pour MGCS.
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 20 Sep 2021 - 20:46
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Nexter promotes CAESAR 8x8 155mm self-propelled howitzer for British army MFP program
DSEI 2021 News Official Land Zone Publication Online Show Daily
POSTED ON SUNDAY, 19 SEPTEMBER 2021 20:30
French company NEXTER, alongside its partner Krauss-Maffei Wegmann (KMW), promotes its CAESAR 155mm wheeled self-propelled howitzer in 8x8 configuration for the Mobile Fires Platform (MFP) program of the British army at DSEI 2021, International Defense Exhibition in London, UK.
Nexter KNDS CAESAR 155mm 8x8 wheeled self-propelled howitzer at DSEI 2021, International Defense Exhibition in London, UK. (Picture source Army Recognition)
The CAESAR 8x8 155mm self-propelled howitzer is one of the proposals for the Mobile Fires Platform (MFP) program of the British army. With the MFP program, the British Ministry of Defense would like to refresh the artillery capabilities of its land forces.
The UK is currently working towards approval of an outline business case for the program in the first quarter of 2022, with an eye towards a full operating capability of 116 guns in 2032. Initial operating capability for MFP is aimed at 18 guns in early 2029. The British MoD has already reviewed and analyzed responses to a request for information from the industry and has conducted an analysis of potential investment options.
Currently, the British army operates the AS90, a 155mm tracked self-propelled howitzer which was first introduced into service in the early 1990s. Initially, the British Army operated 179 systems, however by 2017, this had been reduced to 110, reflecting a lack of significant upgrades to the UK’s AS-90s. The system is currently scheduled to be retired in 2030.
With the CAESAR 8x8, the French company Nexter would like to offer one of the most modern artillery systems which is already in service with France, Indonesia, Lebanon, Saudi Arabia, and Thailand and that will enter also in service with Denmark, Morocco, and the Czech Republic.
The CAESAR 6x6 has equipped the French army since 2008 and participated in France's main engagements abroad (Afghanistan, Lebanon, Mali, and Iraq). In Iraq in particular, Task Force Wagram supported the troops deployed on the ground against Daesh alongside American and Iraqi artillery units.
The Caesar 8x8 is an upgraded version of the 6x6 Caesar wheeled self-propelled howitzer using 155/52 caliber cannon. This artillery is designed and manufactured by the French Defense Company Nexter Systems. The Caesar 8x8 presented at DSEI is based on the Tatra T-815 8x8 chassis, but the Nexter 155mm artillery system can be fitted on other 8x8 truck chassis available on the military market manufactured by Renault trucks defense, Rheinmetall MAN military, and Sizu.
The main armament of the Nexter Caesar 8x8 consists of one 155mm/52 cal gun which is similar to the cannon mounted on the 6x6 Caesar. The Caesar 8x8 as a maximum rate of fire of 6 rounds/min. It has a firing range from 4.5 to 40 km with standard ammunition and 55 km using VLAP (Very Long-range Artillery Projectile) rounds. It can be also used against land targets with a maximum range of 2 km.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 20 Sep 2021 - 21:10
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En difficulté, Verney-Carron entame une procédure de sauvegarde
Nathan Gain 20 septembre, 2021
Verney-Carron, rare représentant de la filière française des armes de petit calibre, a été placé en procédure de sauvegarde par le Tribunal de commerce de Saint-Étienne. En cause, une baisse d’activité accélérée par l’impact de la crise sanitaire sur le marché civil et les exportations.
En deux siècles d’existence, l’armurier de Saint-Étienne en aura traversé des tempêtes. La dernière en date, la pandémie de Covid-19 et ses conséquences tous secteurs confondus, l’oblige cette fois à recourir à une procédure de sauvegarde.
Principales raisons évoquées, des revenus minés par un marché civil en souffrance depuis mars 2020 et des exportations quasiment à l’arrêt, conséquence de l’annulation des salons de défense, de l’impossibilité d’aller prospecter et des confinements décrétés dans les pays où se trouvent la clientèle. Résultat, si le marché national se stabilise à 7 M€, les ventes à l’export sont quant à elles passées de 5 M€ en 2019 à moins de 1 M€ en 2020.
En dépit des soutiens étatiques et bancaires, la crise sanitaire a généré « un accroissement de l’endettement qui aujourd’hui freine l’entreprise dans sa capacité de rebond », explique Verney-Carron dans un communiqué. Lancée le 15 septembre, cette procédure de sauvegarde autorise une période d’activité de six mois, période que « l’entreprise va mettre à profit pour présenter son plan de redressement ».
L’activité était déjà en chute avant la crise, notamment en raison d’échecs successifs sur les marchés défense et sécurité. Son chiffre d’affaires a diminué de moitié entre 2016 et 2019 avant de remonter légèrement lors du dernier exercice (9,2 M€ à fin février 2021). Les pertes sont cependant conséquentes, de l’ordre de 1,8 M€ pour un passif cumulé désormais fixé à 7,7 M€.
Le fusil d’assaut VCD15 de Verney-Carron Defense, proposé à l’époque pour remplacer le FAMAS (Crédits : VCD/Instinct Tactique)
Verney-Carron fut l’un des candidats malheureux des marchés AIF (remplacement du FAMAS) et FPSA (remplacement du FR-F2) du côté ministère des Armées et LBD du côté du ministère de l’Intérieur. Les retours d’expérience acquis au travers d’AIF et de FPSA auront heureusement permis de rencontrer un premier succès à l’export l’an dernier. Une livraison initiale de fusils d’assaut VCD15 et de précision VCD10 avait été réalisée en octobre 2020 au profit d’ « un utilisateur gouvernemental étranger », confortant une volonté de devenir un acteur sur le segment concurrentiel des armes légères.
« Après avoir redimensionné rapidement et efficacement nos opérations industrielles en 2020, nous recherchions les meilleures modalités pour réaménager notre endettement tout en restant autonomes de notre redressement », a déclaré l’actuel président du directoire, Jean Verney-Carron.
« La procédure de sauvegarde va nous permettre cette consolidation en discussion avec nos partenaires bancaires qui jusqu’ici remarquablement joué le jeu », a-t-il complété. Si les effectifs de l’entreprise sont eux aussi en baisse depuis 2015, passant de 89 salariés à 77 aujourd’hui, Verney-Carron confirme n’envisager « aucune restructuration sociale ».
La PME familiale reste par ailleurs optimiste et évoque d’ores et déjà avec un retour à la hausse des exportations, dont le montant cumulé devrait atteindre 2 M€ cette année. Une trajectoire qui pourrait encore s’améliorer grâce à la reprise progressive des salons de défense et de sécurité. Verney-Carron, « soucieuse plus que jamais d’être présente auprès de ses clients et revendeurs », participera au Forum Entreprises Défense les 13 et 14 octobre à Versailles, ainsi qu’au salon MILIPOL du 19 au 22 octobre à Paris-Villepinte.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 20 Sep 2021 - 21:23
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DSEI 2021 : ROS 3.0 et nouvelles perspectives pour Safran Vectronix
Nathan Gain 19 septembre, 2021
Safran Vectronix accompagne désormais sa jumelle infrarouge multifonction JIM Compact d’un nouveau système d’observation à distance (ROS) “3.0” dévoilé pour la première fois au salon DSEI, organisé cette semaine à Londres. Un module qui a déjà trouvé preneur et suscite l’attention des deux côtés de la Manche.
Il n’attire peut-être pas directement le regard, mais ce boîtier ROS s’avère être un outil précieux pour opérationnels, forces spéciales, observateurs d’artillerie et unités de renseignement en tête. Une fois fixé entre le sommet du trépied et la base de la jumelle, il transforme celle-ci en un « mirador déporté ». L’utilisateur peut alors déclencher toutes les fonctions de sa jumelle à distance, à 360° et sur trois axes, sans perte de précision.
Les cas d’usage sont multiples : surveillance discrète de périmètre ou de frontière, reconnaissance à distance, etc. Installé sur le toit d’un VAB, par exemple, il permet aussi d’assurer la garde d’un bivouac tout en restant à l’abri, de jour comme de nuit.
Avec le ROS 3.0, la filiale suisse de Safran prolonge une relation établie de longue date avec le Britannique Instro Precision, spécialiste de l’ingénierie de précision depuis 60 ans. Entre le nouveau et l’ancien modèle, Instro a travaillé sur la diminution du poids et du volume, la consommation d’énergie les liaisons de données, l’ergonomie et l’intégration de nouveaux types de jumelles.
La jumelle JIM Compact et une partie de son nouvel environnement : ROS 3.0, boîtier à connectique et tablette de contrôle à distance
L’évolution est perceptible sans même devoir allumer la jumelle. Le poids du ROS étant réduit à 3 kg, l’ensemble ne pèse plus que 8 kg et tient dans trois sacs compacts. Deux liaisons de données sont disponibles, soit grâce à un câble de 25 mètres, soit au travers d’une connexion Wifi efficiente dans un rayon d’un kilomètre. Plusieurs options pour étendre la portée sont disponibles, pointe Instro. Une seule tablette suffit pour manœuvrer jusqu’à quatre jumelles.
Safran Vectronix attend maintenant les premiers retours d’expérience des utilisateurs pour continuer à faire évoluer le produit. Ces RETEX pourraient intervenir rapidement, le montage ayant déjà trouvé preneur dans un pays du BENELUX. L’idée intéresse également les militaires norvégiens, qui projettent d’installer des postes d’observation le long de leur frontière septentrionale afin de tenir à l’œil un turbulent voisin. La Norvège avait acquis 400 JIM Compact et 300 jumelles en 2018.
D’autres opportunités pourraient survenir au Royaume-Uni, dont les forces spéciales sont déjà utilisatrices de la JIM Compact et du télémètre laser PLRF25C, et en France, où ce type de module est utilisé depuis un moment par les forces spéciales. Couplé avec la jumelle JIM LR2, le ROS 2.0 leur avait notamment permis de surveiller les alentours d’une base opérationnelle avancée tout en restant à couvert, nous explique un représentant de Safran, lui-même ancien du CPA 10.
Toujours côté français, les industriels attendent de pied ferme le lancement d’une procédure pour le renouvellement des parc de jumelles des armées. L’acquisition de trois segments seraient à l’étude : moyenne, longue et très longue portées. Si elle se concrétise, les premières livraisons pourraient intervenir à l’horizon 2025.
Le segment médian viendrait remplacer le millier de jumelles JIM LR 2 acquises il y a une décennie dans le cadre du marché JIR TTA NG. Pour Safran, l’objectif sera bien d’aller capter la totalité du marché. Il devra pour cela compiler avec l’appétit de Thales, qui mise sur l’enrichissement de sa gamme Sophie. Le modèle Ultima avait été dévoilé en 2018 au salon Eurosatory, suivi deux ans plus tard d’une Sophie Optima en cours d’évaluation au sein des forces spéciales françaises.
Naval Group vows to claw back millions for cancelled submarine deal
Victor Mallet and Anna Gross in Paris 6 - 7 minutes
The French defence contractor at the heart of the diplomatic crisis over the new “Aukus” strategic pact for the Indo-Pacific has vowed to claw back tens of millions of dollars from Australia for a cancelled A$90bn (US$65.4bn) submarine contract.
“We will defend our rights and all our costs . . . every cost that we incurred and every cost related to the demobilisation,” Pierre-Eric Pommellet, chief executive of Naval Group, told the Financial Times.
French officials and executives say that by cancelling the order for 12 diesel-electric submarines for strategic reasons rather than because of any fault by Naval Group — Australia has decided to buy nuclear-powered submarines from the US instead in a pact that also involves the UK — Canberra must repay money already spent and meet the costs of winding down a large design and engineering operation to build the vessels in Adelaide.
Pommellet said Naval Group, in which the French state holds a majority stake and Thales a further 35 per cent, had already been paid €840m for its investments in the project before the cancellation. When the costs of other contractors such as Lockheed Martin, which was to make the submarines’ combat systems, are taken into account, the Australian government is likely to have spent nearly double that on a project that will produce nothing.
Australia may also have to pay out under penalty clauses in the French contract. Although Pommellet declined to say if the contract included such clauses, Australia’s ABC network previously said it had obtained part of the strategic partnering agreement signed in February 2019 showing that Australia would be liable for a €90m “break payment” if it decided to cancel when Naval Group had already submitted a basic design, rising to €250m for a detailed design — which has yet to be provided.
Even if all its costs are eventually covered, Naval Group has suffered a heavy blow from the cancellation of its flagship project. It represented 10 per cent of revenue, or about €500m a year as an average for the years to come, said Pommellet. “Losing 10 per cent of turnover is big.”
Meanwhile, Thales Group, which had its own agreement to supply subsystems to US defence company Lockheed Martin for the submarine programme as well as its stake in Naval Group, downplayed the immediate impact of the cancelled contract, saying it would not affect its 2021 targets.
Though it had booked only €30m of orders on the programme so far, Thales still stood to earn up to €1bn from the agreement in the years ahead, according to some analyst estimates. And the ruptured agreement could have wider ramifications on its relationship with the government of Australia, which has become an important market for the company in recent years, some analysts said.
For Naval Group, a lucrative, high-tech contract that was not only a project but “a transformation for the company” and “a transformation for France”, suddenly turned out to be “a huge crisis” from which the company must extricate itself through growth in other areas and with other customers, Pommellet said. Pierre-Eric Pommellet Pierre-Eric Pommellet: ‘We will defend our rights and all our costs . . . every cost that we incurred and every cost related to the demobilisation’
Australian prime minister Scott Morrison kept Aukus secret within such a small group of trusted advisers that Pommellet was convinced none of his interlocutors in the French contract negotiations earlier this year knew what was about to happen.
Indeed, Naval Group received a letter from the Australian government on September 15 confirming that everything was on track for the next phase. Pommellet said he could hear his colleagues in Paris celebrating the news in a nearby office as he took a call explaining that the deal had in fact been cancelled. “Imagine coming in and telling your team, ‘I have something to tell you’ . . . it’s hard.”
In addition to throwing into doubt the future of 1,000 French employees in France and Australia, the cancellation also affected 80 Australian families who had moved to be near one of Naval Group’s sites in France. “The city of Cherbourg has created an international school for them . . . They hear this story the same day as us, and so, for them, from one day to another — just nothing to do.”
Having cancelled the Naval Group project and deeply offended France by brushing aside its ambitions in the Indo-Pacific, Australia now faces many years of negotiations to secure a different set of submarines that could be even more expensive and complicated to build, not least because they are nuclear-powered.
French officials have been scathing about the vagueness of the Aukus plan, described by one as “only a framework of the study of a project of a project” and by Pommellet previously as no more than “a slogan”.
“We don’t know what it is,” he told the FT. “It’s very secret. But for us, the Aukus deal is a contract that terminates, 1,000 people that need to find jobs, 80 Australian families that are just left, and a shipyard where you had hundreds of people working that just stopped in the centre of Adelaide.”
Additional reporting by Anthony Klan in Sydney.
Shugan188 Modérateur
messages : 5674 Inscrit le : 12/05/2015 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 28 Sep 2021 - 5:02
Dernière tentative de Naval Group contre les US ,on verra si les américains vont être des gentlemen et leur laisse la Grêce http://www.opex360.com/2021/09/27/la-grece-serait-sur-le-point-de-commander-trois-fregates-belhrra-et-trois-corvettes-gowind-a-naval-group/
Fox-One General de Division
messages : 8040 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 28 Sep 2021 - 9:34
La Grèce a même pas de quoi payer les rafales, alors les SM. BSSAHATHOM en anglais
jf16 General de Division
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 28 Sep 2021 - 21:41
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Derrière NextFab, la transformation du site roannais de Nexter
Nathan Gain 28 septembre, 2021
Nouvelles lignes d’intégration, acquisition de machines dernier cri, refonte du soutien, bâtiment type « Skunk Works », etc. : Nexter met les bouchées double pour faire de son implantation de Roanne, épicentre du programme Scorpion, un outil industriel armé pour répondre au plan de livraisons et préparer l’avenir.
62 M€ sur cinq ans
« Depuis cinq mois, j’ai découvert une entreprise très engagée, qui a été très résiliente durant la crise, une entreprise en assez forte croissance, une entreprise innovante, peut-être à contre-courant de ce que l’on peut imaginer d’une entreprise traditionnelle de l’armement, une entreprise qui recrute », résumait son nouveau PDG, Nicolas Chamussy, jeudi dernier devant une poignée de journalistes.
Que ce soit pour les forces vives, le carnet de commandes ou les résultats, l’heure est effectivement à la croissance pour Nexter. Poussé par Scorpion, plusieurs marchés de soutien et de munitions et de belles ventes à l’export, le groupe français a enregistré un chiffre d’affaires de 1,1 Md€ l’an dernier, dont plus de 40% hors-France. Son carnet de commandes plafonne désormais à 4,6 Md€ en tranches fermes.
Avec la montée en cadence de Scorpion, la commande belge de CaMo à l’horizon et les perspectives à l’export, le site roannais de Nexter va en effet voir sa production passer de 150 à 450 véhicules par an entre 2019 et 2025. Il doit également pouvoir accueillir des salariés supplémentaires et « booster » ses activités de soutien. Ce site hérité d’un arsenal construit en 1917 devait dès lors obligatoirement être redimensionné en profondeur, un enjeu auquel Nexter s’est attaqué depuis trois ans avec le projet « NextFab ».
NextFab, ce sont 61,9 M€ investis sur fonds propres sur cinq ans et irrigués selon trois axes : l’augmentation des capacités de production (47 M€), l’extension des surfaces logistiques (9,9 M€) et de l’accueil des employés (5 M€). L’enveloppe permettra d’étendre le site d’environ 12 000 m2 et de remanier 70% de la surface existante. Le défi est de taille pour les équipes de pilotage, car « n’oublions pas que pendant les travaux, la vente continue », rappelle Sylvain Rousseau, directeur de la production du groupe Nexter.
Piloté comme un programme, NextFab progresse conformément au planning et au budget, petit exploit après 18 mois de crise sanitaire. Près de 60% des objectifs seront atteints en 2021, dont des avancées emblématiques comme les nouvelles lignes de montage Griffon, Jaguar et Serval, l’installation d’un FABLAB et la création d’un bâtiment dédié aux entreprises partenaires.
La ligne d’intégration Griffon/Jaguar de Roanne, l’une des premières manifestations tangibles du programme NextFab
UGV et FSW
Certaines étapes de NextFab sont peu visibles mais tout autant essentielles pour atteindre les prochains paliers de production. D’ici la fin de l’année, Nexter disposera ainsi de nouveaux outillages de pointe installés au coeur des 55 600 m2 du bâtiment Leclerc. L’un, l’îlot d’Usinage Grande Vitesse (UGV) a été inauguré en août dernier. L’autre, une machine de soudage par friction malaxage (« Friction Stir Welding » ou FSW) le sera en novembre prochain.
Deux des quatre machines qui composeront l’îlot UGV tournent déjà à plein régime. La troisième entrera en service l’an prochain. Nexter s’est pour cela entouré d’un trio franco-français : le géant de l’ingénierie industrielle FIVES Machining, ainsi que Chazelle et MecanoLav.
Par cet investissement de plusieurs dizaines de millions d’euros, Nexter s’assure de l’augmentation radicale des cadences d’usinage des grandes pièces métalliques des véhicules Scorpion. L’îlot UGV utilise en effet « une technique d’usinage qui atteint des vitesses de coupe plusieurs fois supérieures à celles de l’usinage conventionnel ». Il en résulte un meilleur rendement dans la découpe et le percement des tôles d’aluminium de forte épaisseur, de l’ordre de 25 à 80 mm, fournies par Constellium.
Ici aussi les chiffres parlent d’eux-mêmes : avec cet UGV, les équipes consacrées aux structures mécano-soudées seront en mesure de fournir jusqu’à 450 caisses en aluminium, 50 caisses en acier et 500 caisses peintes par an. Et de doubler, entre autres, la cadence concernant le Griffon, d’environ 1,25 par jour pour l’instant.
Unique en Europe par sa taille, la machine FSW a été réceptionnée en juillet dernier. Développée avec l’appui du groupe français TRA-C industrie, leader européen du FSW, elle reprend un principe apparu dans les années 1990 et sur lequel Nexter travaille depuis deux décennies. Derrière cet acronyme, un procédé qui consiste à assembler deux pièces en les amenant à un état pâteux grâce à un pion en rotation. Une fois « ramollis » par ce pion, les matériaux vont se mêler naturellement dans un processus proche du forgeage.
Les avantages sont multiples : pas d’émission de fumée ni de projections, maintien des caractéristiques mécaniques des pièces, possibilité d’assembler des matériaux différents ou non soudables par d’autres moyens, consommation énergétique faible, etc. Il s’avère particulièrement intéressant pour les pièces soumises à de fortes contraintes, tel qu’un longeron de Jaguar. Le processus est aussi plus rapide car ne nécessite qu’un passage, contre une dizaine pour la soudure « classique ».
Derrière les murs du nouveau bâtiment DDV IVPN, une quinzaine de travées consacrées au prototypage et aux essais
Miser aussi sur les services et l’innovation
Pour Nexter, la priorité n’est pas seulement de produire plus et plus vite. Il faudra aussi mieux soutenir les parcs actuels et futurs et mieux concevoir les prochains systèmes d’armes. NextFab, c’est aussi la création d’une Direction des services clients (DSC) « nouvelle génération ». Placé sous sa responsabilité, le soutien a généré plus de 30% du chiffre d’affaires et près de 40% des prises de commandes en 2020. Des 490 salariés de la DSC, 390 sont directement rattachés au site de Roanne. Environ 150 d’entre eux oeuvrent quotidiennement auprès des forces françaises.
Son périmètre d’action comprend plus de 2500 systèmes à roues et chenillés auprès de 70 pays clients, dont 1530 véhicules de combat soutenus dans plus de 60 unités de l’armée de Terre. Avec Scorpion, le parc de l’armée de Terre aura pratiquement doublé en 2025. Et, si les prochaines tranches s’affermissent, il enflera encore considérablement durant les cinq années suivantes pour atteindre plus de 5100 véhicules à maintenir à l’horizon 2030.
La question du soutien est donc majeure pour Nexter, et se traduit notamment par la conception d’outils de maintenance innovants et par le transfert de l’ensemble du détachement roannais dans un bâtiment flambant neuf de 3400 m2. Attendu pour le premier semestre 2022, celui-ci sera articulé autour de quatre plateaux pour un total de 290 postes de travail. L’un de ces plateaux accueillera le Centre opérationnel des services (COSS). Véritable « tour de contrôle », le COSS traite l’ensemble des demandes clients, plus de 2000 par mois.
Pour accélérer le rythme des interventions, Nexter a développé un outil de télé-expertise prêt à l’emploi. Il se compose d’un système de communication et de lunettes connectées et permet à l’un des experts du COSS de guider à distance un maintenancier sur l’établissement de diagnostics et la résolution de problèmes techniques. Démonstration à l’appui avec une réparation effectuée en direct depuis Mourmelon sur un VBCI du parc d’entraînement Champagne.
En 2020, le groupe Nexter a consacré 14% de son chiffre d’affaires à la R&D. Question innovation, la trajectoire fixée va dès lors bien au-delà de l’exemple de la télé-expertise. Les temps de développement étant de plus en plus court, les programmes demandent désormais « d’industrialiser le processus de développement pour réduire les cycles et rester très agile », note Nexter.
« Nous développons de plus en plus de produits en parallèle, avec de plus en plus de variantes. Nous avons donc constitué une sorte d’usine à prototypes, un site que l’activité d’ingénierie utilise pour concevoir et tester les prototypes dans les phases de qualification », poursuit Sylvain Rousseau. Financée au travers de NextFab, cette « usine » de 4000 m2 baptisée DDV IVPN a été inaugurée en avril 2021.
Hormis un espace de travail plus ergonomique pour les bureaux d’études, ce « Skunk Works » à la sauce Nexter dispose de tout l’outillage requis pour réaliser des prototypage et des essais sur fonds propres ou sur commande. La majeure partie de la surface est occupée par 15 travées, dont trois sont « confidentielles ». Celles-ci sont pré-équipées pour répondre aux plus hauts niveaux de classification et restreindre l’accessibilité selon les desiderata du programme. C’est derrière ces murs hermétiques au public que se préparent les prochaines générations d’armements terrestres, matérialisations futures de l’investissement consenti depuis trois ans.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 28 Sep 2021 - 21:52
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NGRC : un Industry Day pour préparer la phase conceptuelle
Nathan Gain 28 septembre, 2021
Une quarantaine d’entreprises du secteur aérospatial se sont retrouvées les 20 et 21 septembre à Capellen pour un premier « Industry Day » consacré au programme « Next Generation Rotorcraft Capability » (NGRC). L’objectif ? Préciser le sujet et préparer le lancement de la phase conceptuelle, fixé pour 2022.
Projet de haute visibilité de l’OTAN, NGRC débute en octobre 2020 avec la signature d’une lettre d’intention (LoI) par la France, l’Allemagne, la Grèce, l’Italie et le Royaume-Uni, nation leader sur le sujet. Ensemble, les cinq Alliés vont plancher sur la mise au point et l’acquisition de la prochaine génération d’hélicoptères médians. Selon les estimations de l’OTAN, près un millier d’hélicoptères seraient à remplacer à partir de 2035-2040.
Le besoin commun doit donc être clarifié dès maintenant, enjeu parmi d’autres d’un Industry Day organisé au siège de l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition (NSPA). L’occasion pour l’OTAN de revenir sur l’origine du projet et les raisons motivant une solution multinationale et pour les pays concernés de spécifier les caractéristiques techniques et opérationnelles de la future capacité. Puis pour la NSPA de présenter son approche en matière d’acquisition, en se focalisant sur la phase conceptuelle à venir. Chaque entreprise a également pu pitcher son éventuelle contribution auprès des représentants de l’OTAN, de la NSPA et des États partenaires.
« Je suis parfaitement consciente de l’importance des bonnes pratiques et de l’engagement de l’industrie quand nous développons et acquérons des capacités pour les forces armées. C’est pour cette raison qu’à la NSPA, nous pensons qu’une implication précoce de l’industrie est un facteur de succès essentiel pour ce projet », déclarait à cette occasion Stacy Cummings, directrice générale de la NSPA depuis le 1er septembre.
La NSPA confirme par ailleurs deux éléments importants. Primo, le prochain objectif sera bien d’entamer la phase conceptuelle au second semestre 2022 sous la houlette de la NSPA, après la signature d’un Memorandum of Understanding (MoU) par les nations participantes. Et deuzio, tant l’Espagne que les Pays-Bas et les États-Unis sont officiellement considérés comme des pays observateurs.
Ces discussions initiales interviennent sur fond de tension entre la France d’un côté et le Royaume-Uni et les États-Unis de l’autre côté. Il serait d’autant plus tentant pour Paris d’enrayer un changement de statut des Américains que ceux-ci pourraient miser sur l’un des gagnants du programme « Future Vertical Lift », dont l’entrée en service interviendra avant celle de NGRC. Un scénario pressenti dès 2017 qui désavantagerait la filière européenne et qui s’avère d’autant plus crispant au vu du contexte actuel.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 6 Oct 2021 - 20:50
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Nouveaux contrat et nouvelle coopération dans le textile militaire français
Nathan Gain 6 octobre, 2021
Peu médiatisé, le secteur du textile de défense français est pourtant porteur de deux bonnes nouvelles. D’une part, le spécialiste de la confection technique Leo Minor est sélectionné pour rhabiller une partie des forces spéciales air et, d’autre part, la PME Solarmtex s’est rapprochée du Suédois Saab pour adresser les besoins du marché français.
Rhabiller les forces spéciales air Retenu face à un unique concurrent européen, Leo Minor décroche un contrat de près de 500 000€ pour la livraison de nouvelles tenues de vol aux équipages des forces spéciales air (FSA). Ce marché attribué le 9 septembre court sur quatre ans. Il marque la fin des combinaisons de vol d’une seule pièce, remplacées par un modèle scindé en plusieurs éléments mieux adapté.
Les cibles minimales fixées au lancement de la procédure, en décembre 2020, étaient de 1600 pantalons, chemises et polos en brun coyote et 800 pantalons, chemises et polos bariolés TE. Le tout va essentiellement profiter aux personnels de l’escadron de transport 3/61 Poitou et de l’escadron d’hélicoptères 1/67 Pyrénées, seules unités aériennes de la Brigade des forces spéciales air (BFSA).
Partenaire de longue date des forces armées françaises, Leo Minor leur a à ce jour livré plus d’un demi-million de chemises tactiques de type UBAS, entre autres. Hormis le COS et les trois composantes principales des Armées, sa clientèle comprend rien de moins que la DRM, la DGSE, le RAID, le GIGN, la Sécurité civile, le BMPM et une vingtaine de SDIS. Sans compter les contrats décrochés à l’export, notamment avec les force de sécurité intérieure marocaines et, plus récemment, avec la police norvégienne.
Rapprochement Saab-Solarmtex De son côté, Solarmtex vient de conclure un partenariat avec Saab Barracuda, filiale du groupe suédois Saab dont les solutions de camouflage et de protection sont exportées dans plus de 45 pays. Grâce à l’accord signé dernièrement, la société de Vierzon (Cher) devient le revendeur exclusif des systèmes de camouflage conçus par Saab sur le territoire français.
« La situation stratégique en Europe évolue vers un niveau de menace plus élevé. De fait, les besoins des forces armées en matière de camouflage et de leurrage efficaces augmentent. La France est un pays très important en Europe et Solarmtex est le partenaire idéal pour nous, afin de développer une présence locale et une activité sur le marché français », a déclaré hier Henning Robach, directeur de Saab Barracuda AB.
Derrière le volet commercial, c’est une véritable coopération industrielle qui se met en place. Solarmtex se voit ainsi confier l’assemblage des systèmes SAAB ainsi que des activités de logistique « en lien avec de futures livraisons auprès des forces armées françaises ». Bien connu de l’armée de Terre, Solarmtex fabrique notamment tous les aménagements textiles des véhicules du programme Scorpion.
« Au-delà d’une simple montée en compétence, nous visons ensemble le développement d’une nouvelle expertise technique sur le sol français. Il s’agit pour Solarmtex d’une acquisition de nouvelles compétences mais à la fois d’une prestation de service essentielle pour l’implantation de produits Saab Barracuda en France, c’est du « gagnant-gagnant », souligne de son côté le président de la PME berrichonne, Yann Ilacqua.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 7 Oct 2021 - 23:28
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 13 Oct 2021 - 20:52
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Un nouveau cap pour les Forges de Tarbes
Nathan Gain 12 octobre, 2021
Exit Tarbes Industry, place aux forges de Tarbes. Derrière ce changement de nom, le rachat par Europlasma et le sauvetage d’un chaînon majeur de la filière munitionnaire française que la ministre des Armées Florence Parly est venue constater hier en personne.
L’appui précieux du ministère des Armées
Actée début août, cette reprise est le fruit de 20 mois de mobilisation pour la trentaine d’employés de ce fleuron de l’industrie française. Cette solution découle aussi d’un travail collectif effectué, entre autres, par le ministère des Armées et par son client unique, le groupe Nexter.
L’intégration dans le groupe bordelais « est un projet solide qui va permettre d’assurer la pérennité de l’activité de ce site industriel, qui est très important pour notre défense puisque c’est ici que nous produisons les corps d’obus qui vont ensuite être utilisés par nos armées », a déclaré la ministre des Armées.
Partenaire historique de Nexter, les Forges de Tarbes fournissent les corps d’obus des munitions de 120 mm du char Leclerc et de 155 mm du système CAESAR. Il était donc hors de question de voir disparaître ce savoir-faire unique en France, a insisté Florence Parly, selon qui il est impératif de « ne dépendre d’aucun autre pays pour concevoir, produire et entretenir ses équipements, c’est vital pour nos forces armées. C’est vital pour notre liberté d’action ».
Le ministère des Armées a assuré la survie de l’entreprise en passant commande pour « près de 10 ans de nos besoins en corps d’obus ». Un contrat d’environ 25 M€ conclu avec Nexter et qui doit maintenir l’activité du site de Tarbes durant au moins trois ans, intervalle alors jugée nécessaire pour investir, se diversifier et revenir sur une trajectoire pérenne.
Un an plus tard, le Covid-19 est venu ajouter son lot d’incertitudes. La commande publique risquant de ne pas être suffisante, le ministère des Armées, le ministère de l’Économie, les acteurs locaux et les représentants du personnel se sont mis en recherche d’un repreneur. Un rôle qu’Europlasma, « une entreprise experte de la dépollution », a accepté d’endosser cet été. Son engagement se traduira par un investissement de 9 M€ au cours des trois prochaines années.
Un réinvestissement « immédiat »
À l’inverse du propriétaire précédent, Europlasma s’est immédiatement lancé dans un plan de réinvestissement et de diversification des activités. Ce plan prévoit notamment de recapitaliser l’usine bigourdane dès cet automne à hauteur de 2 M€.
Ce premier coup de pouce permettra prioritairement de consolider l’outil de production et de relocaliser en France des activités d’usinage d’aluminium. Derrière, les Forges de Tarbes confortent aussi leur partenariat avec le client historique. Ses équipes ont obtenu une qualification supplémentaire relative à « un nouveau corps creux de large diamètre, pouvant atteindre 155 mm », souligne Europlasma.
Le portfolio défense va encore s’agrandir de deux nouveaux produits de plus petits diamètres, également en cours de qualification. Des essais sont prévus dans les prochains mois pour une mise en production attendue dans le courant de l’année prochaine.
Mais les Forges de Tarbes doivent aussi impérativement s’attacher à amoindrir leur dépendance à un « mono-client » dans un « mono-marché ». Entre autres pistes évoquées, l’internalisation de la production de torches à plasma, « probablement un marché qui va se développer », estime Florence Parly.
« Toutes les conditions sont, je le crois, réunies pour que les Forges de Tarbes retrouvent un développement et une capacité à travailler dans la durée », concluait la ministre des Armées. Les perspectives sont bonnes, mais la vigilance reste de mise du côté des salariés. Pour éviter que l’histoire ne se répète, ceux-ci ont demandé et obtenu la constitution d’un comité de suivi du projet industriel.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 26 Oct 2021 - 23:09
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Deux nouvelles victoires au palmarès de Nexter Robotics
Nathan Gain 26 octobre, 2021
De la France à l’Australie, Nexter Robotics accumule les succès ces dernières semaines. Cette jeune filière du groupe Nexter consolide un peu plus sa position de leader dans le segment des petits robots terrestres, tout en prenant pied dans celui des systèmes robotisés lourds.
Une première avec la DGA Le mois dernier, Nexter Robotics s’est vu attribuer un marché de 1,5 M€ pour la fourniture à la Direction générale de l’armement (DGA) « d’un ou plusieurs engins télécommandés d’intervention en zone pyrotechnique ». Le système retenu servira à la dépollution des sols du site de Biscarosse de DGA Essais de missiles, l’ex-centre d’essais des Landes. Conclu pour une durée de sept ans, ce contrat cadre se concrétisera dans un premier temps par la livraison d’un engin robotisé et d’éléments de soutien.
S’il est d’ampleur limitée, ce marché remporté face au duo CEFA/ECA Group est bel et bien un succès « de poids » pour Nexter Robotics. Son portfolio ne comprenant pas la plateforme requise, ses équipes se sont alliées avec le spécialiste suisse des solutions de déminage DIGGER DTR pour candidater. L’entreprise jurassienne fournira son DIGGER D-250, un robot de la classe 12 tonnes sur lequel Nexter viendra intégrer son kit de robotisation.
Ce programme relève donc autant du cas pratique que de l’expérimentation pour Nexter Robotics. Il contribuera en effet à consolider les acquis et à alimenter une feuille de route qui, outre le kit de robotisation, est centrée sur l’évolution des plateformes et des modules de mission.
C’est aussi un nouveau succès de rang avec le ministère des Armées, deux ans après le contrat remporté avec ECA pour la livraison d’un premier standard robotique Scorpion. Celui-ci pourrait franchir un nouveau jalon en 2022, la DGA réfléchissant semble-t-il à l’augmentation, en 2022, du nombre de robots et de modules de mission, notamment pour explorer des applications de type NRBC.
Le robot Nerva LG, best-seller de Nexter Robotics cette fois retenu en Australie
Et un succès confirmé en Australie En Australie, les déboires d’un certain programme de sous-marins ne semblent pas compromettre les prospects en cours de la filière défense française. Le client australien vient ainsi d’acquérir 27 robots Nerva LG, 40 caméras PTZ et des kits de chenilles auprès de Nexter Robotics. Le tout sera livré au début de l’année 2022 et complètera le portofolio capacitaire des unités terrestres conventionnelles.
Une poignée de robots Nerva LG avaient déjà été acquis à des fins d’expérimentation. Cette seconde tranche actée récemment pourrait être suivie par d’autres, le besoin de l’armée australienne s’élevant à près de 200 unités à terme.
États-Unis, Canada, Suisse, Pays-Bas, France, etc. : en moins d’une décennie, le Nerva LG est devenu une référence dans son segment, poussé par sa très grande modularité et par l’extension continue de la gamme de charges utiles. À tel point que la chaîne d’assemblage installée à Satory devrait prochainement changer de dimension pour répondre à une demande en croissance, en provenance de certains pays européens notamment.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Dim 31 Oct 2021 - 22:44
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La conception des réacteurs nucléaires du futur porte-avions « soulève des enjeux technologiques et industriels importants »
PAR LAURENT LAGNEAU · 31 OCTOBRE 2021
Actuellement, la propulsion du porte-avions Charles de Gaulle et des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la classe « Le Triomphant » repose sur le réacteur nucléaire K-15, d’une puissance d’environ 150 mégawatts thermiques. Et une version améliorée de ce modèle a été retenue pour les sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de la classe « Suffren » et les futurs SNLE3G.
Seulement, si deux réacteurs K-15 sont suffisants pour permettre au porte-avions Charles de Gaulle de naviguer à la vitesse de 27 noeuds, ce ne sera pas le cas pour son successeur, qui affichera un déplacement de l’ordre de 75’000 tonnes. En outre, ce dernier aura des besoins en énergie beaucoup plus importants, notamment pour faire fonctionner les catapultes électromagnétiques [EMAL] dont il sera équipé. D’où la nécessité de mettre au point un nouveau type de chaufferie nucléaire, à savoir la K-22, laquelle aura une puissance de 220 à 230 mégawatts.
Évoquant ce sujet lors d’une audition parlementaire, en 2019, François Geleznikoff, alors directeur des applications militaires [DAM] du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables [CEA], avait assuré que les chaufferies K-22 « restent dans un domaine pas trop éloigné des K-15 » et leur « conception peut maîtrisée avec les moyens de simulation actuels et la technologie disponible ». Et d’insister : « Il n’y a donc pas de saut dans l’inconnu. Ce projet est ainsi l’occasion de concevoir une nouvelle chaufferie compacte tout en tenant les délais ».
Mais pas seulement… Car le développement du réacteur K-22 est aussi une affaire de maintien des compétences… C’est en effet ce qu’a soutenu Vincenzo Salvetti, l’actuel patron de la DAM, en juin dernier. Selon lui, le choix de la propulsion pour le porte-avions de nouvelle génération [PA-NG] traduit la « volonté de maintenir les compétences de la filière de la propulsion nucléaire ». Et, selon son point de vue, partagé « par beaucoup » selon lui, ce maintien des savoir-faire est « important moins pour le porte-avions que pour les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, car c’est la propulsion nucléaire qui permet leur invulnérabilité, leur dilution dans l’océan pendant plusieurs dizaines de jours sans remonter à la surface ».
En tout cas, ce point de vue est celui du député Christophe Lejeune, rapporteur pour avis sur les crédits alloués à la dissuasion dans le projet de loi de finances 2022. « Le choix d’équiper le PA-NG d’une chaufferie nucléaire a permis de répondre à une inquiétude du secteur, qui craignait notamment qu’en l’absence d’un troisième programme de conception, la fin du programme Barracuda et de l’activité du SNLE conduisent TechnicAtome – malgré le programme SNLE 3G – à voir ses effectifs passer sous la ligne de flottaison », a-t-il fait observer.
Pour rappel, il fut temps envisagé de construire deux nouveaux porte-avions à propulsion classique. Selon un rapport parlementaire publié en octobre 2019, la Marine nationale privilégiait alors, par ordre de préférence, « deux porte-avions nucléaires, deux porte-avions à propulsion classique, un porte-avions nucléaire, un porte-avions à propulsion classique ».
Quoi qu’il en soit, la mise au point de la chaufferie K-22 va s’avérer « complexe », au point de « mobiliser autour de 300 personnels », rappelle M. Lejeune. Et elle « soulève des enjeux technologiques et industriels importants : cœur plus gros, doublement du nombre de mécanismes, impact sur la mécanique des fluides », a-t-il fait observer, sans donner plus de précisions.
Comme l’a déjà précisé Loïc Rocard, le Pdg de TechnicAtome, le K-22 sera le « plus gros réacteur compact » qui sera réalisé par son groupe. « Le défi technique est similaire à celui posé dans les années 1980 lorsqu’on a changé de classe de sous-marins, en passant de la classe des Rubis à celle des Triomphant, équipés de la chaufferie K15 », avait-il expliqué dans un entretien donné au quotidien Les Échos. Et le tout dans des contraintes de temps : l’avant-projet doit être terminé d’ici 2023/24 afin de pouvoir lancer la réalisation à partir de 2026, le lancement du PA-NG étant prévu, au mieux, pour 2036.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 1 Nov 2021 - 21:26
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 3 Nov 2021 - 21:03
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L’activité munitionnaire de Nexter regroupée sous la bannière “Nexter Arrowtech”
Nathan Gain 3 novembre, 2021
Sept ans après avoir acquis le Belge Mecar et l’Italien Simmel Difesa, Nexter regroupe l’ensemble de son activité munitionnaire sous une identité commune : Nexter Arrowtech. Une nouvelle marque pour s’affirmer face à la concurrence et devenir le leader européen des munitions.
Vers un munitionnaire européen intégré Avec plus de 60 clients en Europe, Afrique, Asie et au Moyen-Orient, 1085 employés et un chiffre d’affaires moyen de 300 M€ par an, dont 80% réalisés à l’export et un pic à 334 M€ en 2021, l’activité munitionnaire du groupe Nexter est désormais bien établie dans le paysage européen. Ne lui manquait finalement qu’une « griffe » unique pour poursuivre son développement en parlant d’une seule voix.
Derrière ce changement de nom, un double objectif : « consolider notre position face à la concurrence et asseoir notre position de leader européen des munitions », relève le directeur de cette nouvelle division, Dominique Guillet. Ce regroupement permettra de gagner en compétitivité, de réaliser des synergies dans la production et contribuera in fine à l’émergence d’un industriel munitionnaire intégré en Europe, « comme peut l’être Airbus dans le domaine aéronautique ».
Ce projet ambitieux, Nexter Arrowtech souhaite le porter en continuant « à innover, à gagner en flexibilité dans la production et pour répondre aux futurs besoins exprimés par nos clients », complète Dominique Guillet. Il s’agira également de miser sur KNDS, l’union avec KMW, dépourvu d’offre munitionnaire, offrant de belles perspectives de croissance.
Loin de fragiliser l’image de marque du groupe, Nexter Arrowtech participera aussi à éclairer l’identité des différentes entités. « Nous avons constaté que nos clients éprouvaient des difficultés à comprendre notre identité. Nombreux sont ceux qui sollicitent Simmel Difesa ou Mecar individuellement, sans se rendre compte qu’ils font partie du groupe Nexter », commente Dominique Gillet.
Un catalogue tourné vers l’innovation Ensemble, les six sites munitionnaires de Nexter Arrowtech rassemblent plus de 250 références, toutes développées et produites en Europe. Des obus de char de 76 mm aux munitions navales de 127 mm, en passant par la munition téléscopée de 40 mm, ce catalogue couvre aujourd’hui 80% des munitions OTAN. Des solutions interopérables, donc qualifiées pour plusieurs systèmes d’armes, et utilisées par des clients de références, à commencer par ceux des marchés domestiques belge, française et italien.
Mais, si « le couple canon-munitions continuera d’être pertinent pour les cinquante prochaines années », Nexter Arrowtech est résolument orienté vers l’avenir et les nouvelles technologies. Grâce aux 8% du chiffre d’affaires réinvestis en R&D, 200 ingénieurs travaillent au quotidien sur les munitions de demain.
Ces équipes progressent sur plusieurs axes prioritaires. « L’innovation dans les prochaines années portera sur les gains de performance notamment en matière de précision et de portée, sur la multiplicité des effets pour répondre à de nouvelles menaces, mais aussi sur la juste efficacité et la réduction de la vulnérabilité de nos munitions », énumère Dominique Guillet.
En découlent des projets emblématiques, comme la munition d’artillerie guidée de 155 mm KATANA, en développement depuis 2018, la munition du char du combat du futur ASCALON, concept dévoilé cette année, ou encore des dispositifs d’amorçage miniaturisés et des solutions de protection réactives innovantes. En attendant l’apparition des concepts murissant en secret sous la nouvelle bannière.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 8 Nov 2021 - 20:02
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Thales et Indra lancent le développement d’une nouvelle radio logicielle tactique
Nathan Gain 6 novembre, 2021
Thales et le groupe espagnol Indra vont entamer conjointement le développement d’une version multifonction de la radio tactique SYNAPS, avec l’objectif d’offrir une solution de nouvelle génération aux forces armées françaises et espagnoles.
Ce développement, annoncé lors du salon madrilène FEINDEF et en présence du délégué général pour l’armement Joël Barre, découle directement de l’accord de collaboration signé en septembre 2020 par les deux entreprises.
L’alliance comprend en effet le développement de nouveaux produits sur le sol espagnol à partir de la gamme SYNAPS et d’une nouvelle génération de radio logicielle (Software Defined Radio – SDR) conjointement avec Indra.
La conception de cette « SYNAPS M » s’inscrit dans le cadre d’une coopération bilatérale entre la Direction générale de l’armement (DGA) et son homologue espagnol, la Direction générale de l’armement et du matériel (DGAM). Les travaux débuteront en début d’année 2022.
Thales et Indra ont déjà entamé les travaux de certification avec les agences nationales de sécurité de chaque pays, la CCN en Espagne et l’ANSSI en France, pour valider le niveau de sécurité de la solution.
L’expérience dont disposent les partenaires dans ce segment leur permettra par ailleurs d’assurer le soutien en service des systèmes éventuellement acquis par les forces armées espagnoles.
Les radios SYNAPS sont aujourd’hui en cours de déploiement dans les forces armées françaises dans le cadre du programme CONTACT et est proposée à la Défense espagnole pour répondre aux programmes de renouvellement de ses radios tactiques.
Entamée il y a une décennie, la première étape de CONTACT couvre la réalisation du système pour les forces terrestres et navales et une première tranche de postes portatifs et de postes pour véhicules correspondant à l’équipement de deux brigades interarmes. La solution SYNAPS a également été retenue par la Belgique dans le cadre du programme CaMo.
Hormis cette alliance, Thales et Indra se sont dès l’origine impliqués dans le programme européen ESSOR visant à fournir une architecture de radio logicielle commune et une forme d’onde haut débit compatible. Deux briques sur lesquelles Thales s’est appuyé pour concevoir la gamme SYNAPS.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 8 Nov 2021 - 20:46
Le DGA Joël Barre annonce avoir reçu l'accord de la #Belgique pour engager le développement conjoint du successeur du VBL, le futur véhicule blindé d’aide à l’engagement (#VBAE) pic.twitter.com/aSVSqlavVM
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 19 Nov 2021 - 21:11
Du nouveau sur #LynkEUs, projet de développement d'une capacité TAVD sur base du #missile MMP (par MBDA, Novadem, John Cockerill, FN Herstal, Safran,..)
Plusieurs scénarios opérationnels expérimentés fin 2021 par les 3 armées concernées, démonstrations fin 2022 à Chypre pic.twitter.com/bbYjm7bm0s