messages : 4178 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Économie marocaine Jeu 18 Aoû - 1:19
Rappel du premier message :
Le Maroc paye cher le prix de son indécision face à la coopération avec les chinois, les français jouent un très sale jeux avec nous, et nous sommes incapable d'aller de l'avant, alors que d'autres pays européens profitent pleinement des possibilités d'investissement chinois, je vous rappelle la maladresse du même ministre qui a déclaré qu'on bloqué des investissements à cause de considérations géopolitiques.....
Bruce Wayne, Fahed64, sas, @Winners et Le lieutenant DES FRA aiment ce message
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marques General de Brigade
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Sujet: Re: Économie marocaine Mar 21 Mar - 21:56
L'inflation est de 10,1% à Février 2023, donc c'est normal de relever le taux directeur ....
Invité Invité
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 22 Mar - 2:36
Tu peux mettre des taux de 1000%, cela n'aura qu'un effet reduit sur l'inflation au Maroc. Peu d'entreprises s'endettent aupres des banques et la principale dette des menages urbains est l'hypotheque sur la maison/appartement (taux fixe). Donc, l'augmentation des taux peut affaiblir le secteur de l'imobilier mais c'est un secteur qui ne bouge pas depuis le COVID. Pas de transactions.
Une economie basee sur le cash, tu augmente le pourcentage qui doit etre garde en reserve aupres de la banque centrale.
Abdellatif Jouahri est-il passé en force pour relever le taux directeur à 3% et ce contre l’avis de Aziz Akhannouch sur les causes de l’inflation ? L’Exécutif a-t-il tenté de s’immiscer dans les prérogatives statutaires de Bank Al-Maghrib, priorisant ses objectifs de croissance et d’emplois ? En réalité, ce n’est pas tant l’indépendance de la banque centrale qui est en débat À l'origine La presse s’est largement fait l’écho de supposées pressions exercées par le gouvernement sur la banque centrale dans une tentative d’immixtion dans ses prérogatives. En toile de fond, la décision prise le 21 mars par Bank Al-Maghrib de relever pour la troisième fois consécutive le taux directeur de 50 points de base à 3%. Une mesure explique la banque centrale qui « vise à prévenir l’enclenchement de spirales inflationnistes auto-entretenues et renforcer davantage l’ancrage des anticipations d’inflation en vue de favoriser son retour à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix ». « Après avoir atteint 6,6% en 2022, son plus haut niveau depuis 1992, l’inflation devrait rester à des niveaux élevés à moyen terme. Elle ressortirait en 2023 à 5,5% en moyenne et sa composante sous-jacente se situerait à 6,2%, soit une révision à la hausse de 2 points de pourcentage par rapport à la prévision de décembre dernier et ce, en raison essentiellement de la flambée des prix de certains produits alimentaires qui y sont inclus », indiquait Bank Al-Maghrib dans un communiqué publié à l’issue de sa première réunion trimestrielle au titre de 2023. Les derniers chiffres de cette inflation galopante ont d’ailleurs tout juste été exposés par le Haut-commissariat au plan (HCP). Ils rendent compte de son ampleur et de son caractère inédit depuis des décennies : l'indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré, en glissement annuel, une hausse de 10,1% au cours du mois de février 2023.Une évolution due à la hausse de l'indice des produits alimentaires de 20,1% et de celui des produits non alimentaires de 3,6%. En remontant les taux, Abdellatif Jouahri, wali-gouverneur de Bank Al-Maghrib fait le choix de « survie économique » en limitant les effets de l’inflation. Sauf qu’en agissant ainsi, l’investissement n’est pas favorisé tant il fait augmenter la valeur de l’argent et donc la possibilité de l’investir à rendement garanti. Jouahri fait donc courir le risque d’une récession en grippant la machine économique. Un choix cornélien qui viendrait surtout enrayer les objectifs tracés par la politique générale menée par l’Exécutif de Aziz Akhannouch, celle de retrouver le chemin d’une croissance soutenue avec un objectif à 4% par an sur un horizon de trois ans et la création de plus d’un million d’emploi au terme des cinq ans de son mandat. L’antagonisme de vues entre la banque centrale et le gouvernement trouverait son fondement dans l’analyse contradictoire des causes inflationnistes : l’Exécutif estimerait que l’envolée des prix serait de nature essentiellement exogène et militerait pour un retour à une situation antérieure, soit un taux directeur à 1,5%, cadre idéal pour rendre opérationnel sa Charte de l’Investissement. Les détails Ce débat économique est bien réel comme partout dans le monde entre la sphère politique qui priorise ses programmes et ses engagements électoraux et les gardiens du temple de la politique monétaire. A-t-il été cependant l’occasion pour Aziz Akhannouch, chef du gouvernement de tenter d’écorner l’indépendance statutaire d’Abdellatif Jouahri consacrée pleinement par les statuts de Bank Al-Maghrib dans leur version rénovée en 2019 ? Prévue initialement le 21 mars, la rencontre trimestrielle du wali de Bank Al-Maghrib avec la presse a été reportée à la dernière minute « pour des raisons personnelles imprévues ». Un rendez-vous particulièrement important puisque programmé dans la foulée de l’annonce d’une nouvelle hausse du taux directeur décidé par le Conseil de la banque centrale. De quoi alimenter la rumeur d’une divergence profonde avec le gouvernement contre lequel Jouahri serait ainsi passé en force. Autre fait, le retrait du communiqué annonçant le relèvement du taux du site internet de la banque centrale qui ne sera re-publié que quelque temps plus tard. Les faits réels Bien que ces deux événements (absence in-extremis de Jouahri de la conférence de presse et cafouillage dans la publication du communiqué) soient particulièrement inédits pour une institution qui fonctionne comme une horloge suisse, la banque centrale est loin d’avoir pris par surprise le gouvernement. Et il est impensable que la Primature ait pu tenter de faire annuler sa décision après son annonce. D’ailleurs, dans son communiqué, Bank Al-Maghrib anticipe que les chocs à l’origine des tensions inflationnistes devraient se dissiper graduellement au second semestre mettant justement en exergue la batterie de mesures prises par le gouvernement à cet égard dont la ministre de l’Economie des et Finances, Nadia Fettah, fera d’ailleurs plus tard l’exposé en commission parlementaire. Pour la banque centrale, les pressions aussi bien internes qu’exogènes continueraient de s’atténuer en 2024, la tendance fondamentale des prix se situerait alors autour de 2,3%. Malgré une relative atténuation des pressions d’origine externe, les données récentes montrent que l’inflation continue de s’accélérer, sous l’effet notamment de chocs d’offre internes sur certains produits alimentaires, a ainsi relevé le Conseil de Bank-Al Maghrib, prenant note, à cet égard, des mesures mises en place par le gouvernement pour améliorer l’offre de ces produits et assurer le bon fonctionnement de leurs marchés. Et c’est en appui et non à contrario de ces mesures que Bank Al-Maghrib a décidé de relever le taux directeur à 3%, car, explique-t-elle, le démarrage programmé de la décompensation des prix des produits subventionnés devrait maintenir l’inflation globalement à un niveau élevé, soit 3,9%. C’est ce dernier point en particulier qui a fait débat entre Bank Al-Maghrib et le gouvernement, l’explication des raisons du maintien d’un niveau d’inflation élevé ne devait pas aux yeux de l’Exécutif être annoncé par la banque centrale dont le périmètre des missions s’arrête à agir en faveur de la stabilité des prix et non en dévoilant la programmatique décisionnelle de l’ensemble du gouvernement, ce qui reste du ressort du chef de l’Exécutif. Le verdict En définitive, ce n’est pas tant l’indépendance de Bank Al-Maghrib qui est sujette à débat, ni les supposées velléités du gouvernement à lui tordre le bras. Les conditions de l’annonce mûrement réfléchie de relever le taux directeur n’ont en réalité connu qu’un couac protocolaire sur la question de savoir qui avait la légitimité d’annoncer et surtout dater une prochaine mesure phare de l’Exécutif: celle du parachèvement de la décompensation. D’ailleurs, la réunion du 22 février entre Aziz Akhannouch et Abdellatif Jouahri, tenue à la veille de la sortie réussie du Trésor à l’international, tout aussi diversement commentée par la presse, prouve davantage qu’il y a eu concertation que bisbilles sur le fond. Restait pour chacun à respecter le parallélisme des formes dans leurs rôles respectifs. a écrit:
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RED BISHOP Modérateur
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Sujet: souveraineté industrielle Ven 24 Mar - 4:59
Dans le cadre de la souveraineté industrielle. Inauguration d'une nouvelle ligne de production de chocolat par la Compagnie Chérifienne de Chocolaterie a Casablanca - 7 millions de dollars d'investissement. - 120 emplois crée
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
romh General de Division
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Sujet: Re: Économie marocaine Mer 29 Mar - 6:09
Du grand n'importe quoi Comme on dit, Flous lben dahoum zaatout
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Neox Commandant
messages : 1048 Inscrit le : 15/01/2023 Localisation : Europa Nationalité :
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 29 Mar - 6:18
Explorer le « Mont Tropic »
Citation :
Le Conseil Economique, Social et Environnemental juge que le Maroc est capable de relever le défi et de se positionner dans le secteur futuriste à condition qu’il ait une vision claire. Pour ce faire, le CESE a livré six pistes de réflexion. Il faut, d’abord, commencer par concevoir un modèle national en matière de gestion des ressources minérales en concertation avec toutes les parties concernées.
Il convient, selon le rapport, d’encourager l’exploration minière et l’innovation. Sur ce point, le CESE a plaidé pour qu’il ait assez d’opérations d’exploration au niveau de l'espace maritime du, et notamment dans le fameux « Mont Tropic » afin de confirmer ou infirmer les rumeurs qui fusent de toutes parts sur son potentiel minier. "Au-delà des travaux sur le continent, le CESE note l’absence de toute investigation ou de toute information officielle sur le potentiel minier de l’espace maritime marocain, y compris celui du Mont Tropic", lit-on sur le rapport.
Par ailleurs, il est urgent de promouvoir une meilleure convergence entre l’industrie et le secteur des métaux, du point de vue du Conseil qui plaide pour l’amélioration de l’attractivité du secteur minier pour les investisseurs à travers la simplification des procédures et des incitations fiscales. A cet égard, le CESE préconise une exonération de l’import sur les sociétés pour une durée déterminée.
Tout cela pourra améliorer la production et la productivité d’autant que le Royaume dispose des compétences humaines qu’il suffit d’exploiter savamment. Les rédacteurs du rapport se sont réjouis du fait que le secteur est géré par des compétences 100% nationales. En parallèle, il est important, aux yeux des experts du CESE, de promouvoir la recherche et le développement.
Lien de l'article
Citation :
Le groupe hôtelier Hilton a annoncé, ce mercredi, la signature d'un accord pour l'ouverture du Canopy by Hilton Tangier Bay. L'hôtel, dont l'inauguration est prévue pour 2026, marquera ainsi le lancement de la marque lifestyle de Hilton, Canopy by Hilton, dans la ville de Tanger, indique-t-il dans un communiqué.
Les investissements ne font que pleuvoir ces derniers mois Tbark'Allah, une vision Royal pour une futur Royal Insha'Allah.
Tant mieux on investit dans ce qui rapporte a moyen et long termes, on investit pas dans des conneries.. On investit dans les universités, les usines, les formations, l'agriculture, les logements, les infrastructures.. Si vous avez une meilleur recette pour développer un pays je vous invite a vous présenter au prochaine élection.. et innover un modele de développement. C'est dur la vie au Maroc pour une partie de la population surtout en cette période d'inflation mais croyez moi c'est pareil pour une grande majorité des MRE en EUROPE.
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« Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais. »
JA : Chine, Israël, Inde… Les nouveaux partenaires du Maroc dans les affaires :
Sans négliger ses relations avec ses partenaires économiques traditionnels, le Maroc a amplifié depuis quelques années ses échanges commerciaux avec d’autres pays. Parmi eux, Israël, l’Inde, la Chine.
Depuis sa nomination en 2021 en tant que ministre de l’Investissement, Mohcine Jazouli multiplie les roadshows pour vendre la « destination Maroc ». Après Londres, Berlin, New York, Tokyo et Singapour, l’ancien patron de Valyans Consulting a conduit en mars une délégation en Inde, où il a multiplié les rencontres avec des acteurs publics et privés pour vanter les opportunités qu’offre le royaume en matière d’investissement.
Parmi ses arguments : « Nos infrastructures sont aux meilleurs standards internationaux, notre capital humain est notre première richesse, plus de 50 accords de libre-échange nous ouvrent l’accès à un marché de plus de 2,3 milliards de consommateurs. Et en tant que premier producteur d’énergies renouvelables en Afrique, le royaume est également devenu le leader continental du développement durable », déroule l’ancien consultant. Sans parler des primes prévues par une nouvelle charte de l’investissement.
Des atouts auxquels les investisseurs ne sont pas insensibles. « Les rencontres tenues à Delhi, Mumbai ou Ahmedabad ont été très intéressantes, puisqu’elles nous ont permis de renforcer nos relations politiques et économiques avec ce partenaire stratégique du royaume et d’explorer en profondeur les opportunités pour accroître les investissements et les échanges commerciaux entre nos deux pays », explique le ministre délégué auprès du chef du gouvernement.
Tout en développant ses relations avec ses partenaires commerciaux classiques, dont les principaux restent l’Espagne – dont les exportations vers le royaume ont enregistré un record historique en 2022 – et la France, Rabat n’a cessé, ces dernières années, de cibler de nouveaux marchés, dont celui de la cinquième puissance économique mondiale. Selon les statistiques du ministère indien du Commerce et de l’Industrie, les échanges bilatéraux entre les deux pays ont dépassé pour la première fois la barre des 3 milliards de dollars en 2022, contre 1,9 milliard l’année précédente et 1,2 milliard en 2018.
L’Inde ne s’intéresse pas qu’aux engrais
« En termes d’échanges commerciaux, l’Inde est devenue le quatrième client du royaume, grâce notamment aux exportations marocaines d’engrais », se réjouit Mohcine Jazouli. Mais les engrais ne constituent qu’une partie du partenariat qui se dessine entre les deux pays. De l’automobile à l’industrie pharmaceutique en passant par le digital, les mines, les infrastructures ou encore l’hydrogène vert, le royaume ne lésinera pas sur les moyens pour attirer des investisseurs indiens.
En octobre dernier, le magnat indien Gautam Adani, une des plus grandes fortunes d’Asie, a annoncé envisager de construire au Maroc des centrales éoliennes et solaires pour produire de l’hydrogène vert, destiné notamment à l’exportation vers l’Europe. Quelques mois plus tard, c’était au tour de son compatriote Sumant Sinha, président du groupe ReNew Energy, premier producteur d’énergies renouvelables en Inde, d’afficher son intention de développer des projets d’hydrogène vert dans le royaume.
« Nous avons rencontré plus d’une dizaine de grands groupes indiens qui sont très intéressés par ce que le Maroc a à offrir et que nous allons accompagner de près pour faire de cette puissance mondiale l’un des principaux investisseurs étrangers dans le royaume », confie Jazouli, chargé entre autres de la mise en œuvre d’une nouvelle charte de l’investissement appelée à doper les investissements privés.
Longtemps discrets et peu denses, les échanges commerciaux avec Israël se font, quant à eux, au grand jour depuis la normalisation des relations entre les deux pays en 2020 dans le cadre des Accords d’Abraham. Conséquence directe : entre 2019 et 2022, le volume des échanges a été multiplié par quatre, passant de 13,7 à 55,7 millions de dollars. Si les chiffres demeurent faibles comparés au volume des transactions réalisées avec d’autres partenaires, ils traduisent néanmoins une volonté commune de hisser les relations économiques bilatérales à un niveau exceptionnel dans des domaines aussi variés que la technologie, l’énergie, la santé, l’eau ou l’agroalimentaire.
Maroc-Israël, une alliance prometteuse
« On assiste depuis la création du Conseil d’affaires Maroc-Israël à un vrai engouement des entreprises des deux pays pour renforcer les partenariats financiers et économiques. Pour l’heure, nous sommes dans une phase d’exploration et de prise de connaissance mutuelle qui prépare le terrain, je l’espère, à de vrais développements industriels, commerciaux et technologiques », nous a déclaré récemment Ghita Lahlou, qui préside cette instance de dialogue bilatéral au sein de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Même écho du côté de Mohcine Jazouli : « La reprise des relations entre le Maroc et Israël s’est traduite par des mesures concrètes, symbolisées par la signature de plusieurs accords de coopération, l’ouverture des bureaux de liaison, la reprise des vols ou encore la mise en place d’équipes de travail couvrant des secteurs prometteurs, comme la recherche et l’innovation, le tourisme, l’aviation, l’agriculture, l’énergie, l’environnement, le commerce et l’investissement. » Et le ministre de formuler l’espoir « de voir les résultats concrets de ces efforts le plus rapidement possible, et qu’ils s’incarnent dans des investissements nouveaux et des emplois de qualité à l’attention de nos jeunes, en phase avec les ambitions du royaume ».
« Cette volonté de diversification s’impose pour un pays de moyenne dimension comme le Maroc. Comparativement à d’autres modèles, notamment en Afrique, qui restent dans une faible diversification de la production et des partenariats limités, le Maroc a fait le choix de la diversification, ce qui correspond à la fois à son modèle économique et à son modèle politique », décrypte Larbi Jaïdi, chercheur au sein du think tank marocain the Policy Center for the New South. « C’est une manière aussi de sécuriser ses approvisionnements et de ne pas rester dans une sorte de dépendance avec un pays ou un ensemble de pays de proximité, quels que soient nos rapports avec eux », ajoute l’économiste, qui fait partie des 35 personnalités ayant conçu, à la demande de Mohammed VI, le Nouveau Modèle de développement du royaume.
200 usines chinoises pour 100 000 emplois
Le développement des relations avec la Chine obéit à cette logique, comme en témoigne l’usine de vaccins prévue, en partenariat avec la Chine, dans la ville de Benslimane. Un ambitieux projet lancé par Mohammed VI au début de 2022. Objectif : produire à l’horizon 2024 pas moins 2 milliards de doses annuellement pour améliorer la souveraineté sanitaire du pays et du continent africain. « Ce projet, qui s’est imposé du fait de la pandémie, est une initiative heureuse, extrêmement délicate et complexe, mais elle elle était nécessaire », commente Larbi Jaïdi.
Le roi Mohammed VI avec Li Biao, président du groupe chinois Haite, près de Tanger, le 20 mars 2017. FADEL SENNA/AFP
L’usine de vaccins n’est pas le seul projet économique d’envergure qui renseigne sur la trajectoire prise ces dernières années par les relations sino-marocaines. Dans la ville du Détroit, une grande zone industrielle a été aménagée pour accueillir 200 usines chinoises appelées à créer quelque 100 000 emplois dans le nord du pays. Porté initialement par Bank Of Africa et la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le projet – baptisé Cité Mohammed VI Tanger Tech – a connu diverses péripéties à cause de la défection de l’opérateur chinois Haite, poussant ainsi ses initiateurs à revoir leurs ambitions à la baisse.
Suivi depuis par l’Agence spéciale Tanger Méditerranée (TMSA), ce chantier gigantesque serait sur les bons rails depuis qu’un autre groupe, China Communications Construction Company (CCCC), a rejoint l’aventure. « Il n’y a pas de raison que le projet ne réussisse pas. Nous avons finalisé tout le volet sur les engagements de la partie chinoise, les détails techniques et la convention d’investissements avec l’État. Cinq deals avec des opérateurs chinois seront bientôt annoncés par Bank Of Africa », nous confie une source proche du dossier.
« Il y a toujours eu une ouverture, d’un point de vue commercial et économique, sur la Chine, qui est sortie de son modèle de continent-usine pour délocaliser elle-même ses entreprises », analyse Larbi Jaïdi. Alors que ses échanges commerciaux avec la Chine demeurent très déséquilibrés (un déficit commercial de 58,5 milliards de dirhams en 2021), le royaume entend saisir l’aubaine pour drainer des investissements et continuer à diversifier ses partenaires.
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Les récentes pluies et neiges ont relégué pour un moment la question de la sécheresse et du stress hydrique au second plan. Il n’empêche que la gestion des ressources en eau représente l’un des défis majeurs auxquels doit faire face le Royaume qui doit concilier entre plusieurs impératifs, notamment répondre aux besoins en eau potable de la population, comme à ceux du tissu industriel ou encore de l’agriculture. Parmi les batteries de mesures annoncées par l’Exécutif et qui visent en priorité à sécuriser l’approvisionnement en eau potable des principaux pôles urbains du Royaume, l’on retrouve les stations de dessalement de l’eau de mer, qui sont déjà à l’œuvre à Laâyoune et à Agadir. Le ministre de tutelle Nizar Baraka avait fait savoir lors d’une séance de questions orales à la Chambre des représentants qui s’est tenue début février dernier que le Comité de pilotage du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 a revu à la hausse les ressources financières destinées à résoudre le problème de l’eau, lesquelles sont passées de 115 à 150 MMDH, comprenant principalement le lancement cette année de nouvelles stations de dessalement à Nador, Essaouira, Guelmim, Erfoud, Tiznit et Casablanca. Pour cette dernière infrastructure, l’ONEE aurait procédé à la présélection de trois consortiums sur les six ayant soumissionné à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI), publié le 21 mars 2022, pour la réalisation et l’exploitation de la station de dessalement de la région Casablanca-Settat. Un appel d’offres auquel avaient soumissionné des entreprises majeures dans le secteur et disposant d’une expertise dans le domaine. À l’image de l’Espagnol Abengoa qui a remporté l’AMI pour la station de dessalement d’Agadir, le Français Veolia, l’Israélien IDE Technologies, le Japonais Mistui ou encore le groupe marocain SGTM. Pour rappel, l’AMI porte sur la construction d’une station de dessalement pour la région de Casablanca-Settat, qui devrait assurer l’alimentation en eau potable de la métropole et l’irrigation de 5000 hectares de terres agricoles. Cette infrastructure devrait permettre de bénéficier d’une capacité de 548.000 m3 d’eau traitée/jour, extensible à 822.000 m3, et sera essentiellement alimentée par de l’énergie renouvelable. Le groupement qui remportera l’appel d’offres ne sera pas seulement en charge de la construction de cette infrastructure stratégique, mais décrochera au passage l’exploitation de la station pour une durée de 30 ans. Le donneur d’ordre aurait retenu le consortium regroupant l’opérateur marocain Nareva, français Suez et japonais Itochu. S’y ajoute l’alliance entre les entreprises marocaines Somagec et SGTM, épaulées par le groupe israélien IDE Technologies et le groupe japonais Mitsui. Le troisième consortium retenu serait celui mené par la firme espagnole Acciona, en association avec Afriquia Gaz et Green of Africa, toutes deux filiales du groupe Akwa. Au moins une entreprise marocaine fera partie du consortium qui remportera ce marché stratégique L’ONEE aurait ainsi écarté de la course les consortiums menés par le groupe espagnol Lantania (Acwa Power, Tedagua, Sepco III et Fipar Power Holding), Abengoa en partenariat avec Engie ou encore le duo Veolia/Taqa Maroc. Une présélection qui signifie que, quelle que soit la décision finale, au moins une entreprise marocaine fera partie du consortium qui remportera ce marché stratégique. En attendant le verdict du donneur d’ordre, d’autres questions subsistent sur le type d’énergie à utiliser pour alimenter la future station de dessalement ou encore son impact environnemental. Questionné à ce sujet par le groupe socialiste de la première chambre en février dernier, le ministre de l’Eau a rappelé que “ces choix s’imposent désormais, au regard notamment du développement constant que connaît le Maroc et de l’augmentation des besoins, ce qui nécessite d’assurer la disponibilité des ressources en eau”. Nizar Baraka a par ailleurs souligné l’importance accordée à l’identification des lieux d’implantation des stations de dessalement, et ce, afin d’éviter un éventuel impact négatif de la création de ces stations. a écrit:
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pyromane Colonel-Major
messages : 2363 Inscrit le : 22/06/2011 Localisation : Ailleurs Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 30 Mar - 21:46
Une âme charitable peut elle m'expliquer cette pluie d'argent ? 10 MM MAD qui relève la capitalisation à 32MM MAD, sous le contrôle de qui ? pour quels obligations contractuelles ? on parle quand même de 6 fois le budget de la santé pour un bâtiment, des jolis terrains et un site web qui répertorie les anciennes publications des chercheur et les attribue frauduleusement aux labos de l'UM6P.
messages : 12303 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 30 Mar - 23:12
Apparament pour financer des extensions de l'université a Rabat, a Agadir et a Laayoune. Un cité médicale avec un centre anti-cancer et un CHU. Et un Hotel Hilton a Benguerir.
si c'est pour former d'excellents managers, ingénieurs et des médecins, oui pourquoi pas.
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messages : 6767 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 31 Mar - 0:18
Le groupe OCP a monté un pôle d'enseignement et de recherche d'excellence, pour combler un vide à ce niveau et développer des projets innovants dans diverses domaines.
Le groupe a mis en place de nombreux partenariats, notamment la Fondation MAScIR de l'UM6P qui a donné de nombreux résultats exploitables, avec Deloitte recherche dans la cybersécurité, avec le ministère israélien de l’Éducation dans les ENR, la fabrication d'additive pour l'aéronautique avec les FAR et Boeing, et puis avec Rainbow Rare Earths dans le domaine des terres rares etc.
Ajoutez à cela deux entités créées en France, dont UM6P France SAS en août 2022.
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pyromane Colonel-Major
messages : 2363 Inscrit le : 22/06/2011 Localisation : Ailleurs Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 31 Mar - 0:27
RED BISHOP a écrit:
Apparament pour financer des extensions de l'université a Rabat, a Agadir et a Laayoune. Un cité médicale avec un centre anti-cancer et un CHU. Et un Hotel Hilton a Benguerir.
Donc L'UM6P financera les université et les hôpitaux publiques ?
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pyromane Colonel-Major
messages : 2363 Inscrit le : 22/06/2011 Localisation : Ailleurs Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 31 Mar - 0:33
Socket-error a écrit:
Le groupe OCP a monté un pôle d'enseignement et de recherche d'excellence, pour combler un vide à ce niveau et développer des projets innovants dans diverses domaines.
Le groupe a mis en place de nombreux partenariats, notamment la Fondation MAScIR de l'UM6P qui a donné de nombreux résultats exploitables, avec Deloitte recherche dans la cybersécurité, avec le ministère israélien de l’Éducation dans les ENR, la fabrication d'additive pour l'aéronautique avec les FAR et Boeing, et puis avec Rainbow Rare Earths dans le domaine des terres rares etc.
Ajoutez à cela deux entités créées en France, dont UM6P France SAS en août 2022.
En tout cas ces résultats exploitables ne sont pas encore visibles sur les publications et les brevets. Le mot qui me fait peur là dedans c'est innovation, pour travailler la dedans, souvent c'est des manière de détourner des subventions sans réelles VA scientifique (en tout cas en Europe, là où je travaille). L'autre point c'est la faiblesse des effectifs (étudiants et enseignants chercheurs) je ne vois pas comment ca va être un game changer. Bref peut être que j'exagère mais ce genre de montants, dépensés par un société publique sans aucune annonce du gvt ne me dit rien qui aille.
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messages : 6767 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 31 Mar - 0:52
L'OCP est de loin la meilleure entreprise publique au niveau de la gestion et développement des projets, de respect des délais et des résultats.
La somme investie constitue un cash-flow émanant directement de l'OCP, l'État n'ayant pas mis d'argent dans le projet. Le gouvernement a même pu récupérer un joli dividende en 2022 (7 milliards de dirhams).
Je préfère de loin que ce pôle soit géré par la direction de l'OCP qui n'a jamais été stigmatisée à ce niveau par la Cour des Comptes.
Les résultats viendront avec le temps, prenons le cas de MAScIR : il y a des dizaines de thèses et de projets publiés sur leur site. De plus, ils ont lancé le premier test PCR et le premier test de diagnostic moléculaire du cancer du sein, 100% marocain par exemple !
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messages : 6767 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 31 Mar - 0:55
pyromane a écrit:
RED BISHOP a écrit:
Apparament pour financer des extensions de l'université a Rabat, a Agadir et a Laayoune. Un cité médicale avec un centre anti-cancer et un CHU. Et un Hotel Hilton a Benguerir.
Donc L'UM6P financera les université et les hôpitaux publiques ?
L'OCP a toujours eu une dimension sociale dans les régions où elle est investie, grâce à l'emploi des locaux et au financement des infrastructures de base.