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Sujet: Nador West Med Port Dim 31 Jan - 19:20
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revue Villes du Maroc
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Nador Ouest Med : Vers la réalisation d'un port pétrolier. Alkyon fait des brouillons pour Nador Ouest Med
L’option d’un port pétrolier prend le devant sur celle d’un port de transbordement de conteneurs à Nador. C’est le Hollandais Alkyon qui fait les premières esquisses. Le modèle et la configuration du port ne sont pas encore fixés et le coût non encore déterminé. Un port abrité peut coûter jusqu’à un milliard de dirhams. Qui va financer ?
C’est au cabinet hollandais Alkyon, Hydraulic Consultancy & Research, que le ministère de l’équipement et du transport a confié l’étude de réalisation du port de Nador Ouest Med. Les experts néerlandais ont pour mission de présenter des esquisses de la configuration du nouveau port de Nador. Il s’agit de brouillons donnant une idée générale sur l’emplacement, les possibilités de traçage et surtout la nature des installations. Et attention : le choix de la configuration pèse lourd sur le coût du port. Jusque-là, aucun officiel marocain ne s’était aventuré à estimer le coût global de la construction du port ni la nature du financement (budget de l’Etat, endettement, construction par un privé et concession d’exploitation…). C’est dire que le projet n’est pas encore clair dans la tête de ses géniteurs.
Ce qui est sûr, c’est que dans cette première phase, c’est la configuration de la réalisation d’un port pétrolier qui concentre les efforts des autorités en charge de ce dossier. L’option de port de transbordement de conteneurs semble reléguée en deuxième et dernière position. Pourtant, cette option aurait l’avantage, selon la communauté portuaire au Maroc, de ne pas poser de problème de financement. Pour cause, en 2008, la compagnie chinoise Modern Terminal avait focalisé sur la réalisation d’un port de transbordement de conteneurs à Nador. L’étude a été faite et les conclusions auraient été présentées à des officiels. Lesquels ? Personne ne le sait, le ministère de l’équipement étant hermétique à ce sujet. Au sein de la communauté portuaire, on parle d’une étude pour le compte du géant mondial Hutchinson (un autre Chinois de Hong-Kong). De même, selon une synthèse réalisée par la fédération internationale des ouvriers du transport, seul Hutchinson maintient sa stratégie de déploiement en investissant dans l’augmentation de la capacité de traitement des conteneurs. Les autres compagnies, notamment APM, présente à TangerMed I, n’en ont pas la force pour l’instant, ce qui explique le désistement de cette dernière de TangerMed II.
L’exclusion temporaire d’un port de transbordement de conteneurs met l’Etat marocain devant un choix difficile. Le coût de réalisation d’un port pétrolier est estimé, selon des experts, dont Najib Cherfaoui, à 1 milliard de dollars « pour un port abrité », précise celui-ci. La configuration la moins chère est celle de port doté de « sea lines », des pipelines installés au large et reliés à une bouée auprès de laquelle accostent les pétroliers. Or, le choix de l’une ou l’autre configuration nécessite des investissements qui ne peuvent être justifiés que par la présence d’une raffinerie dans l’arrière-pays du port.
Une idée qui n’est pas nouvelle, puisque le Maroc a déjà cogité, en 1980, la réalisation d’un port pétrolier à Jorf Lasfar. Un projet qui n’a pas vu le jour suite à la pression de Samir (société marocaine de l’industrie de raffinage). Le même projet est sorti des tiroirs récemment et c’étaient des Emiratis qui devaient financer la réalisation d’une raffinerie à Jorf. La crise financière en a décidé autrement. Actuellement, c’est vers Nador que les yeux des pétroliers se tournent. Cela est d’autant plus important que le Maroc ne peut dépendre d’un seul et unique point d’approvisionnement (Mohammedia). L’idée est donc là, le port est en cogitation (rien de sérieux pour l’instant), il reste à trouver le bon partenaire.
messages : 5856 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nador West Med Port Mar 20 Fév - 12:15
Le port est presque achevé ! Ils devraient prochainement lancer un appel d'offres pour sélectionner un armateur pour la concession, pour un lancement opérationnel en 2025 !
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messages : 5856 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Nador West Med Port Dim 10 Mar - 17:35
On parle de façon insistance du chinois Cosco à Nador West Med !
Selon nos informations, l’armateur de porte-conteneurs dirigé par Rodolphe Saadé pousse à la roue l’énergéticien piloté par Catherine MacGregor pour dupliquer leur écosystème e-méthane Salamandre du Havre dans le futur port logistique et gazier de Nador West Med. Le projet, à l’état d’ébauche, devait être évoqué en marge d’un comité de pilotage mixte ce 4 avril. Les détails C’est l’un des sujets qui ont été effleurés lors des rencontres organisées tout récemment à Rabat à l’occasion des venues successives de Gérard Mestrallet, émissaire du président français Emmanuel Macron pour le grand projet du G20 du corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe (Imec) (pour lequel l’Elysée encourage le Maroc à s’y joindre) et de la patronne d’Engie, Catherine MacGregor. Bien qu’il soit encore à l’état d’ébauche, il préfigure de l’intérêt que suscite le nouveau port de Nador West Med (NWM), infrastructure nodale du plan gazier national auprès des grands industriels internationaux. Parmi les projets envisagés, apprend Le Desk, celui du développement d’un écosystème de production de biocarburants (e-méthane) poussé par CMA CGM, leader mondial du transport maritime et de la logistique qui dessert plus de 420 ports dans le monde sur 5 continents. Le groupe marseillais dirigé par Rodolphe Saadé est engagé depuis des années dans la décarbonation du transport maritime. Objectif : le Net Zéro Carbone d’ici 2050 par le biais de l’utilisation de carburants alternatifs innovants. Le modèle Salamandre du Havre Avec son compatriote Engie, CMA CGM a lancé en 2023 la première plateforme de carburants renouvelables et bas carbone à échelle industrielle au port du Havre, dans la région normande. Conçue autour de la technologie de pyrogazéification, le projet, baptisé Salamandre, est prévu pour aboutir en 2027 et le site, en plus de fournir du biocarburant aux porte-conteneurs de l’armateur, devrait assurer la consommation en gaz renouvelable de 10 000 foyers en France. L’intention déclaré par ce co-investissement est de produire d’ici 2028, jusqu’à 200 000 tonnes de gaz renouvelables par an, dans le monde pour les besoins de CMA CGM et de l’industrie du shipping, contribuant aux objectifs d’indépendance et de transition énergétique indiqués par la Commission européenne dans le plan RepowerEU. CMA CGM dispose aujourd’hui d’une flotte de 30 navires dual fuel « e-methane ready » en service, un nombre qui doit être porté à 77 navires d’ici à la fin 2026. La technologie dual fuel de moteur au gaz développée par CMA CGM, qui fonctionne actuellement au GNL, est d’ores-et-déjà en capacité d’utiliser du bioGNL ainsi que des méthanes de synthèse. Ce carburant permet notamment de réduire jusqu’à 67 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport au VLSFO (Very Low Sulfur Fuel Oil) en well-to-wake (la chaine de valeur complète). C’est dans ce contexte que CMA CGM et Engie se sont associés pour promouvoir la mise en place de cette filière de gaz renouvelables à une échelle industrielle, lit-on de leur documentation commune. Mais l’armateur, présent dans les grands ports marocains, dont principalement celui de Tanger Med qui s’est hissé au Top 20 mondial, voudrait étendre cette coopération avec Engie. Si le cadre est déjà posé par le projet normand, sa duplication marocaine n’en est pas encore au stade des pré-études. Ceci-dit les conditions offertes localement par le royaume sont jugées de part et d’autre très favorables : le lancement de la feuille de route de l’infrastructure gazière dont le programme s’étendra sur plusieurs années, ambitionne de doter le Maroc de plusieurs points d’entrée pour l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL), ainsi que d’une infrastructure de stockage et de transport du gaz naturel. A court terme, il vise à apporter l’appui aux gazoducs raccordant les bassins de production de gaz domestiques aux consommateurs, ainsi que le développement d’un terminal GNL au port de NWM et d’un nouveau gazoduc pour connecter le terminal au GME. Ce programme permettra de renforcer l’accélération du développement des énergies renouvelables, le déploiement de l’offre Maroc pour les nouvelles filières de l’hydrogène vert et de ses dérivés et le développement du Projet du gazoduc Afrique-Atlantique. Electricité verte, H2 et carburant de synthèse Ce maillage, connectable à l’Imec, comme expliqué par Le Desk, est propice au développement d’un écosystème e-méthane au NWM. L’idée qui germe est l’implantation d’une plateforme de carburants alternatifs similaire à celle du projet Salamandre au port NWM pour participer à l’accélération de la décarbonation du transport maritime (voire aérien) qui intéresse autant les énergéticiens d’Engie que les spécialistes du shipping de CMA CGM. Dans le modèle harvrais, transposition à grande échelle de 10 années de R&D menées par Engie dans son projet Gaya, qui a démontré la viabilité technique, économique et environnementale de la production de gaz renouvelable, l’unité sera alimentée par de la biomasse sèche issue des filières locales de bois-déchet, et de combustibles solides de récupération, et utilisera la technique de la pyrogazéification. Dans le design imaginé pour celui de NWM, l’électricité renouvelable devrait être produite dans les provinces sahariennes et acheminée à travers une transmission line vers Nador. Cette énergie servira à deux process industriels parallèles. Le premier à l’image de la plateforme KerEAUZen du Havre utiliserait la technologie de l’électrolyse de l’eau (avec une brique dessalement) pour obtenir de l’hydrogène vert. Cette combinaison d'hydrogène renouvelable et bas carbone produit par une unité d'électrolyse a le potentiel de générer du carburant de synthèse. Le second, inspiré par le projet Salamandre, produirait du CO2 biogénique issu de la biomasse dont le potentiel a été identifié par la stratégie nationale élaborée en la matière, notamment dans la région de Fès. En gros, un cycle produisant du bio-méthane de 2e génération pour les besoins du transporteur maritime CMA CGM, dans un secteur qui cherche à se décarboner en sortant du fioul et du gaz fossile. Ce carburant renouvelable et bas carbone sera obtenu, là aussi, par pyrogazéification, en chauffant à très haute température des déchets secs aujourd'hui non utilisables pour les transformer en gaz, en l'espèce des résidus et des déchets de récupération. Qualification et valorisation des déchets Lors de sa réunion le 2 avril avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du développement durable a insisté sur la volonté des pouvoirs publics à donner un nouveau souffle à la filière des déchets, notamment par la refonte de la loi 28-00 sur la gestion des déchets et leur élimination dans le sens de leur qualification (collecte sélective bi-flux, tri organique et solide) et leur valorisation dès leur production éco-responsable. Cela passe par la structuration d’une filière de valorisation des déchets ménagers et du tri à la source dans les six villes (Casablanca, Rabat, Agadir, Fès, Tanger et Marrakech) qui vont accueillir les matchs de la Coupe du monde de football 2030, co-organisée par le Maroc, le Portugal et l’Espagne, a indiqué la ministre. Les groupes CMA CGM et Engie travaillent par ailleurs ensemble depuis plusieurs années au sein de la Coalition pour l’Energie de Demain, lancée fin 2019 lors des Assises de l’Économie de la Mer par Rodolphe Saadé, et soutenue par Emmanuel Macron. « Les travaux au sein de la Coalition se poursuivent pour accélérer le développement des énergies et des technologies d’avenir, pour accompagner les nouveaux modèles de mobilité durable et réduire ainsi l’impact climatique du transport et de la logistique », indiquaient conjointement les deux groupes hexagonaux à l’aune de la mise en branle du projet Salamandre. Le Maroc, quoique bien positionné avec Nador West Med et de part sa localisation stratégique en tant qu'acteur pivot potentiel du corridor maritime transatlantique, comme décrypté par Le Desk, devra jouer des coudes face à la forte concurrence internationale, notamment américaine. Selon nos sources, l'idée d'un écosystème NWM e-méthane devra passer par l'analyse des benchmarks d'opportunité devant figurer au menu d'un comité de pilotage regroupant CMA CGM et Engie ce 4 avril. a écrit:
Dim 31 Jan - 19:20
