Festival Mawazine : remise d'un don royal en guise d'encouragement à des jeunes musiciens marocains
Rabat, 25/05/08 - La 7-ème édition du festival Mawazine-Rythmes du monde, organisée du 16 au 24 mai à Rabat, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a été couronnée par la remise d'un don royal à des jeunes créateurs marocains dans le domaine de la musique et de la chanson.
"SM le Roi Mohammed VI, qui entoure de Sa haute sollicitude les artistes et le monde de l'art, a bien voulu ordonner l'octroi d'un don en guise d'encouragement aux jeunes groupes prometteurs ayant hissé leurs productions au rang de la créativité", a annoncé le directeur artistique du festival, M. Aziz Daki, dans une allocution lors de la cérémonie de clôture de cette manifestation, tenue samedi soir au quartier Annahda à Rabat.
Ce don illustre l'intérêt que porte le Souverain à la promotion de l'art et des artistes, a souligné M. Daki, affirmant que conformément aux Hautes orientations Royales, l'Association "Maroc Cultures" a accordé une attention toute particulière aux groupes de jeunes lors de cette 7ème édition du festival et veillé à leur assurer une présence remarquable aux plans aussi bien de la qualité que du niveau de participation.
Il a expliqué que le don Royal bénéficie à trois catégories de troupes, à savoir les jeunes artistes qui comptent à leur actif un important parcours au service de l'art, ceux en début de carrière ainsi que les lauréats du concours Génération Mawazine.
Cette généreuse initiative Royale sera un stimulant pour les jeunes à davantage de créativité en matière de musique et de chanson, avec l'ambition de permettre à l'art marocain d'atteindre le stade du professionnalisme et de s'illustrer sur la scène internationale.
Ont profité de ce don les troupes H-Kayne, Darga, Hoba Hoba Spirit, Mazagan et l'artiste Joudia, en plus des lauréats du concours Génération Mawazine 2007, en l'occurrence May Ara-Fusion, Hakmin et The Stunt Boys.
Pour sa part, le président directeur général de la société nationale de Radiodiffusion et de Télévision (SNRT), a indiqué que sur ordre de SM le Roi Mohammed VI, la société procédera à la production d'albums ou de clips vidéo pour les artistes ayant bénéficié du don Royal.
A cette occasion, les jeunes artistes bénéficiaires du don Royal ont exprimé leurs remerciements et leur gratitude au Souverain pour cette Haute initiative en faveur des jeunes talents.
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WRANGEL General de Division
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Sujet: Re: notre Culture. Mar 17 Mar 2015 - 22:21
Film Reportage; sur Le Grand Voyage d Ibn Battuta, Sous- titrée en Français
Ibn Battûta , de son nom complet Abu Abdallah Muhammad Ibn Abdallah al-Lawati at-Tanji Ibn Battuta, né le 24 février 1304 à Tanger et mort en 1377 à Marrakech, est un explorateur et voyageur qui a parcouru près de 120 000 km entre 1325 et 1349
Ibn Battûta, voyageur maghrébin du début du XIVe siècle, est connu comme le « voyageur de l'Islam ».
Il parcourt la totalité des pays islamiques, du Mali à Sumatra et du Kenya aux steppes russes. Ses trente années de pérégrinations à travers un monde islamique morcelé, déchiré, convergent vers un but unique : prouver que la communauté existe et qu'à travers sa pratique religieuse et sociale, à travers sa solidarité, elle reste indivisible.
Le 14 juin 1325, Ibn Batouta part de Tanger pour parcourir la plus grande distance (116.800 km) qui ait jamais été couverte avant Magellan (2 sièces plus tard) : 29 ans d'aventures dans des régions correspondant à 44 pays actuels ! L' Afrique du nord (1325), l'Egypte (1326), la Palestine et la Syrie (1326), Médine et la Mecque (1326), l'Irak et la Perse (1326-1327), l'Arabie du sud, le Yémen et l'Afrique orientale (1328-1330), l'Asie mineure et Constantinople (1330-1331), la Russie méridionale et l'Asie centrale (1332-1333), l'Inde musulmane (1334-1341), les Maldives et Ceylan (1342-1344), Sumatra et la Chine (1345-1346).
Après un retour à Tanger (1346-1349), il repartit en Andalousie (Grenade) et voyagea dans le royaume du Maroc et le Sahara (1349-1350), l'Afrique occidentale (1351-1353). Il revint à Fès en 1353. Le sultan mérinide Abou 'Inan lui ordonna de dicter ses souvenirs à Ibn Juzayy, secrétaire du prince. Le récit de voyage intitulé "Présent à ceux qui aiment à réfléchir sur les curiosités des villes et les merveilles de voyages." est plus connu sous le nom de "Rihla".
http://tangier.free.fr/Documents/Ibn_
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Sujet: Re: notre Culture. Ven 20 Mar 2015 - 18:13
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juba2 General de Division
messages : 6954 Inscrit le : 02/04/2008 Localisation : USA Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Ven 20 Mar 2015 - 21:05
Classe Fremo. melhoun ???
WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Sam 21 Mar 2015 - 20:07
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Sujet: Re: notre Culture. Lun 23 Mar 2015 - 1:35
Oasis de Figuig carrefour des cultures.Film complément du dossier d’inscription à L'unesco
« Figuig carrefour des cultures » est un film réalisé en complément du dossier d’inscription au patrimoine mondial de l’humanité. Il nous fait découvrir les facettes du patrimoine matériel et immatériel de cette oasis située aux portes du désert saharien. Un documentaire sur un mode de vie lié à une économie spécifique fragile qui contraste avec la profusion de nos sociétés occidentales. Ce film aborde la gestion des ressources et les enjeux d’existence auxquels ces femmes et ces hommes de cultures diverses sont confrontés pour que cette oasis reste un modèle patrimonial et culturel.
Auteur(s) : Alain Monclin, Jean-Pierre Vallat Réalisation : Alain Monclin Production : Université Paris Diderot
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Sujet: Re: notre Culture. Jeu 26 Mar 2015 - 16:59
ENFIN
http://www.lematin.ma/journal/2015/patrimoine-architectural_0ffrir-une-nouvelle-vie-a-quelque-3000-casbahs-et-ksour/220489.html a écrit:
Patrimoine architectural
0ffrir une nouvelle vie à quelque 3.000 casbahs et ksour
Une convention vient d’être signée par le ministre de l’Habitat, Nabil Benabdellah, et le représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement au Maroc, Bruno Pouëzat, dans le but de financer un nouveau programme d’accompagnement pour la valorisation durable des ksour et casbahs. Doté d’une enveloppe budgétaire de 139 millions de dirhams, le projet s’étalera sur une période de 10 ans.
Un nouveau programme d’accompagnement pour la valorisation durable des ksour et casbahs dans la région de Zagoura, Ouarzazate, Tinghir et Errachidia vient d’être lancé hier à Rabat par le ministère de l’Habitat et de la politique de la ville avec le soutien financier du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). D’après le ministre de l’Habitat et de la politique de la ville, Nabil Benabdellah, le projet vise à enclencher un cercle vertueux afin de favoriser l’appropriation du chantier de valorisation durable de l’habitat en terre et du patrimoine des ksour et casbahs par les acteurs locaux dans le but de générer à long terme des retombées socio-économiques positives pour les populations locales, en particulier les jeunes et les femmes.
Doté d’une enveloppe budgétaire de près de 139 millions de dirhams, ce programme, financé conjointement par le département de tutelle et le PNUD, s’étalera sur une période de 10 ans (2015-2025) et permettra de réhabiliter une dizaine de ksour et casbahs pilotes tout en améliorant les conditions de vie de leur population, notamment en matière d’habitat. «Nous souhaitons que les familles qui résident dans ces espaces puissent s’approprier les lieux et vivent dans un cadre décent. Cela pourra être possible si on dote les régions qui abritent les casbahs et ksour de services publics, et que l’on crée de la richesse à travers la mise en place d’activités génératrices de revenus», note le responsable gouvernemental.
Outre cet objectif, le plan d’accompagnement ambitionne de doter les pouvoirs publics d’une vision et d’une programmation à mettre en œuvre d’ici 2025. Il est prévu également de renforcer les capacités des acteurs privés et publics ainsi que des populations à travers des campagnes de sensibilisation et de formation.
S’agissant de la mise en œuvre de ce programme, le ministère favorise le recours à une approche participative basée sur la mobilisation et la fédération de tous les acteurs concernés autour de ce projet à fort potentiel économique et social. «Plusieurs acteurs interviendront dans la réalisation de ce projet, notamment les départements ministériels, les agences de développement économique et social, les collectivités territoriales ainsi que le secteur et les organisations non gouvernementales.
La population sera également impliquée dans la réalisation de ce programme ; ce qui lui permettra de s’approprier le projet et de prendre conscience de l’importance de ce patrimoine culturel», explique le représentant résident du PNUD, Bruno Pouëzat. Ce programme tombe à point nommé pour sauvegarder et valoriser un patrimoine culturel sérieusement menacé. En effet, sur les 4.000 ksour et casbahs recensés, 2.500 sont soit en état de dégradation avancée, soit abandonnés malgré les différentes actions entreprises par le ministère en vue de réhabiliter ces espaces et qui ont permis la restauration d’une vingtaine d’entre eux.
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Sujet: Re: notre Culture. Mar 31 Mar 2015 - 11:11
Patio Marocain du Metropolitan Museum of Art, New York
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simplet General de Brigade
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Sujet: Re: notre Culture. Mar 31 Mar 2015 - 13:37
WRANGEL a écrit:
Patio Marocain du Metropolitan Museum of Art, New York
Nos vrais ambassadeurs
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Sujet: Re: notre Culture. Mar 31 Mar 2015 - 14:36
Ah ma médina natale. ...que de bons souvenirs. Nous étions dans un musée à ciel ouvert sans nous en rendre compte. L'artisanat marocain n'a pas d'équivalent dans le monde arabe. Nos artisans ont porté leur art à la limite de la perfection. Nous devons à tout prix sauvegarder la médina de Fez qui forme les plus grands maalems.
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Dim 26 Avr 2015 - 0:00
Un bel hommage par un triste rapprochement
Citation :
La désertification culturelle
Fès est mondialement connue comme la capitale spirituelle du Maroc. Sa médina est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un véritable trésor architectural et culturel. Elle abrite La Karawyyne, première université du monde créée bien avant Bologne et la Sorbonne et qui a été édifiée par une femme tunisienne de Kairouan , Fatima Al Fihriya en 859, de même que le tombeau de Sidi Ahmed Tijani, né en 1737 à Aïn Madhi en Algérie, et connu dans le monde entier comme l’un des plus grands « saints de l’islam » ( awliya’e Allah). Elle concentre aussi toute la richesse de l’artisanat marocain et doit une part de sa célébrité au nombre de savants et de philosophes qui y ont séjourné, et à son raffinement enrichi par l’apport arabo-andalou.
Aujourd’hui, Fès est célèbre sur le plan culturel grâce entre autre, à deux manifestations importantes : le Festival des Musiques Sacrées du Monde et le Festival de la Culture Soufie. Ces deux événements réalisent une même performance : la rencontre d’hommes et de femmes de tous horizons, par delà leurs origines ou leurs croyances autour de thèmes qui préoccupent l’humanité entière et qui aident à diffuser un message de paix universel.
Le Festival de la Culture Soufie dont la vocation est de réunir une fois par an les représentants des différentes confréries soufies dans le monde autour de thèmes relatifs à la spiritualité, consacre cette année sa neuvième édition à
La Religion de l’Amour de Rabiaa al Adawyya, Ibn Arabi, Jalal Eddine Errumi.
Autant dire que cela nous tient à mille lieues de nos préoccupations actuelles et des questions existentielles qui agitent les milieux intellectuels et politiques en Algérie en ce moment :
Comment détecter un vrai d’un faux prieur pour lui accorder l’aide au mariage ? Faut-il rétablir l’autorisation préalable d’importation de boissons alcoolisées ? Faut-il vouer aux gémonies une artiste en vogue et préparer le bûcher parce que sa tête ne plait pas à un téléprédicateur ? Cela prouve encore une fois que la vie culturelle ne semble pas trop soucier nos responsables, plus préoccupés par des questions somme toute prosaïques que par les enjeux essentiels qui déterminent l’avenir du pays. La culture n’a jamais constitué une question fondamentale pour eux et, quand il leur arrive de réagir quelques fois pour combler un retard ou réparer un oubli, c’est plus par sursaut d’orgueil que par profonde conviction. Et à ces occasions, ils pensent trouver la solution en injectant des millions à fonds perdus comme lors du dernier festival panafricain, ou en gavant Tlemcen de friandises inutiles.
L’histoire, la tradition, les coutumes…tout cela est constitutif du patrimoine culturel d’un pays et de la mémoire d’une nation et tout cela a besoin d’être entretenu. Nous en sommes les dépositaires et nous devons l’enrichir pour lui donner force et vigueur et le confier aux générations futures.
Il faut donner le goût du savoir et de la culture à notre jeunesse et soutenir toutes les initiatives dans ce sens. Le reste viendra naturellement. Il n’y a rien de lénifiant dans mon propos, ni d’original. Il résulte d’un constat simple en ce sens qu’il appartient à chaque pays de sauvegarder et de mettre en valeur son patrimoine et ses richesses culturelles. La Tunisie et le Maroc ont choisi depuis longtemps de se doter des moyens humains et matériels pour mettre en place un programme culturel de grande envergure.
J’entends déjà les aigris et les esprits chagrins nous reprocher de ne voir que l’écume des choses. Certes l’arbre ne doit pas cacher la forêt et il n’y a aucun risque à se laisser éblouir par une lumière artificielle qui cache une multitude de zones d’ombre derrière lesquelles suppurent les plaies de la misère du pays profond. Aucun pays n’y échappe et dans ceux du Tiers-monde on sait depuis longtemps badigeonner les façades à l’occasion de visites de chefs d’États Etrangers. Mais à tout prendre, mieux vaut faire peu que ne pas faire du tout. Alors autant rendre hommage à nos voisins et les encourager dans leurs efforts de mise en valeur d’un patrimoine qui restera toujours commun à nous tous. A moins de choisir de blâmer La Tunisie pour avoir « récupéré » Saint-Augustin et reprocher au Maroc de célébrer l’Emir Abdelkader faute de le faire nous-même?
Alors devant la désolation de notre désert culturel, on ne sait plus si on doit parler de mauvaise ou d’absence de gouvernance, de gabegie ou de gaspillage, d’ignorance ou d’absence d’éducation. Et si c’était tout simplement un mélange de toutes ces insuffisances qui nous fait confondre sens de la mesure et goût de la démesure ? Ainsi comment arriverait-on à nous faire croire qu’en faisant bâtir la troisième plus grande mosquée du monde cela nous vaudrait absolution divine pour toutes nos turpitudes, et solde de tout compte pour toutes les entourloupes. Le penser c’est déjà blasphémer et je ne crois pas faire fausse route en pensant que Dieu aurait préféré l’électricité et l’eau potable dans les Villages des Aurès et de Kabylie à une mosquée-cathédrale. Les écoles, les universités, les hôpitaux et la nanotechnologie plutôt qu’une gigantesque salle de prière, Dieu sanctifiant l’encre des savants autant si ce n’est plus que le sang des martyrs.
J’ai vu à Fès, dans les lieux de conférences et de débats, des visages de lumière, des visages souriants, des visiteurs étrangers, des femmes voilées et non voilées, des jeunes et des moins jeunes, beaucoup d’Occidentaux soufis ou compagnons de route, portés par l’amour du divin et venus communier en terre d’islam avec des hommes et des femmes unis par l’amour de Dieu et de Son Prophète.
J’ai entendu des Étrangers déclamer avec ferveur les poèmes de Sidi Boumediène que je ne connais pas, parler de l’Emir Abdelkader comme l’un des leurs. Ils connaissaient mon pays mieux que moi, énuméraient les zaouias et les « saints de l’islam » qui ont perpétré chez nous un islam de tolérance et d’amour. J’ai entendu des centaines de fois le mot « amour » à chaque évocation de l’islam et de Son Prophète. Nuit et jour des ensembles vocaux de différentes confréries ont chanté pour nous les louanges du Prophète et l’amour de Dieu. Toujours cet amour lancinant qui pousse à l’extase et qui me paraissait étrange par manque d’habitude. Je n’ai pu m’empêcher de penser que chez moi, dans nos mosquées, on parle rarement d’amour. On y parle châtiment, enfer, flammes, torture et mort. Défense de sourire. Défense de rire. Défense de parler d’amour et de poésie. Je quitte le cauchemar et je reviens à la réalité de Fès. Je rencontre deux compatriotes. Ils étaient venus de Tlemcen en voisins. Ils portaient dans leurs regards toute la tristesse du monde, comme moi, comme quand on se sent coupable et qu’on se sait impuissant. A la tombée de la nuit, les rues s’illuminent et s’animent, les parents promènent leurs enfants sous les grands platanes, les cafés diffusent de la musique arabo-andalouse, comme les veilles de fêtes, comme des gens normaux dans des pays normaux.
messages : 3192 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Dim 26 Avr 2015 - 0:25
Une excellente initiative
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"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
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moro Colonel
messages : 1507 Inscrit le : 17/04/2008 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Dim 26 Avr 2015 - 0:36
Merci PGM pour l'Article...
Ca me rappelle (à moindre mesure et juste de simples souvenirs ) des rencontres que j'ai pu faire à Meknès ou je passais souvent des vacances familiales pendant la fête du aîd el mawlide annabawi... Une occasion ou des adeptes des issawa viennent, des 4 coins du Maghreb et d'ailleurs, faire le pèlerinage pour célébrer "el hadi ben aissa" alias "cheikh el kamel", le saint de la délivrance.
Parmi ces pèlerins y'avait beaucoup d'Algériens et je me suis lié d'amitié avec quelques uns d'entre eux qui avaient le même état d'esprit que l'auteur de cet article.
chaylah
WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Mer 29 Avr 2015 - 23:42
http://www.huffpostmaghreb.com/2015/04/29/femmes-berberes-maroc-exposition-rabat_n_7170650.html a écrit:
"Femmes berbères du Maroc": Une exposition retracera l'univers des femmes amazighes à la Bibliothèque nationale du royaume du 15 mai au 15 juillet
CULTURE - Parures, bijoux, textiles, tapis… La richesse du patrimoine berbère n’est plus à prouver. Du 15 mai au 15 juillet 2015 se tiendra l’exposition "Femmes berbères du Maroc" à la Bibliothèque nationale du royaume à Rabat.
Ouverte à tous et gratuite, cette exposition qui se tenait à Paris à la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent ou encore au Musée National du Bahreïn à Manama revient au Maroc.
Le musée berbère du jardin Majorelle, qui a ouvert ses portes en 2011, détient une des plus grandes collections d’art berbère, réunie par Pierre Bergé et Yves Saint Laurent avant sa mort en 2008.
Tres belles photoshttp://www.huffpostmaghreb.com/2015/04/29/femmes-berberes-maroc-exposition-rabat_n_7170650.html#slide=start
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messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Mer 29 Avr 2015 - 23:47
simplet a écrit:
Une excellente initiative
Oui!! le sort de ces salles est un crevecoeur! c'est un magnifique patrimoine et on a deja assissté à trop de destructions de petits bijoux
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messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Jeu 30 Avr 2015 - 16:32
Un bijou sauvé!
http://www.medias24.com/ECONOMIE/ECONOMIE/154597-Patrimoine.-Etonnante-renovation-menee-a-Casablanca-pour-la-Societe-generale.html a écrit:
Patrimoine. Etonnante rénovation à Casablanca pour la Société générale
Le bâtiment historique du boulevard Mohammed V a été évidé et ses façades préservées. Ce chantier, qui est une première au Maroc, a été réalisé par Rachid Tazi et Sogea.
Mercredi 29 avril au soir, toutes les équipes en charge de cet important projet étaient là pour présenter le résultat d’un chantier exceptionnel au Maroc.
Pour la première fois, un bâtiment historique – l’ancien siège de la Société générale - a été débarrassé de ses planchers, sa structure reconstruite, tout en maintenant intactes ses façades. Cette prouesse architecturale est le fruit d’une coopération entre l’architecte marocain Rachid Tazi et l’entreprise de BTP Sogea, filiale du français Vinci.
Le bâtiment en question est l’un des édifices emblématiques du Casablanca du début du 20e siècle. Construit en 1912 par l’architecte Edmond Gourdain, à qui l’ont doit d’autres merveilles de la ville nouvelle, il souffrait depuis plusieurs années de fragilités au niveau de sa structure métallique soutenant ses planchers.
La Société générale, propriétaire des lieux depuis 1923, a donc décidé de passer à l’action et de lancer la rénovation, après avoir évacué une partie des occupants en 2008, puis déménagé l’agence en 2010.
Les 3 façades faisant l’objet d’un classement, il était impossible d’y toucher. La solution a consisté donc à les protéger en posant des étaies et à reconstruire complètement l’ossature du bâtiment permettant de soutenir les nouveaux planchers.
Au final : un bâtiment entièrement rénové de 3.323 m2, soit 200 m2 de plus que l’ancien, qui abrite une agence, le siège de la banque privée de la Société générale, des espaces de formation et un parking en sous sol, qui n’existait pas dans le bâtiment d’origine. Les aménagements intérieurs, de style contemporain, ont été réalisés par l’architecte d’intérieur Nezha Bekkali.
Casablanca bientôt classée au patrimoine mondial de l'Unesco
Pour l’architecte Rachid Tazi, ce chantier est un véritable cas d’école pour le Maroc, qui peut servir d’exemple pour d’autres rénovations d’édifices présentant une qualité architecturale reconnue. Le classement de nombreux bâtiments au Maroc crée une opportunité pour ce type de chantier, notamment à Casablanca où un large périmètre urbain est en bonne voie pour être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, incluant l’ancienne médina mais aussi la ville du 20e siècle. Rabat, médina et ville nouvelle, est déjà inscrit depuis 2012 sur la liste définitive.
Reste un écueil de taille : le coût de ce type de chantier. Pour le bâtiment du boulevard Mohammed V, la facture totale s’est élevée à 60 MDH.
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messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Dim 3 Mai 2015 - 15:16
Citation :
Anti-islamisme - Ahmed Abbadi : "Un texte doit être sujet à déconstruction, reconstruction, étude et dialogue"
DÉCRYPTAGE. Formateur d'imams subsahariens, le Maroc est au coeur du dispositif contre l'extrémisme musulman en Afrique. Explications avec Ahmed Abbadi*.
Le docteur Ahmed Abbadi est secrétaire général de la Rabita Mohammadia des oulémas, instance chargée de réfléchir aux questions théologiques dans le royaume chérifien.
Propos recueillis par Hassina Mechaï
Les attentats de Casablanca en mai 2003, les foyers d’extrémisme religieux et d’instabilité que sont devenus la Libye, le Mali, le Nigeria, plus récemment encore l’attentat du Bardo à Tunis font de plus en plus craindre que les lignes de fracture qui secouent le monde musulman déstabilisent durablement le Maghreb et l’Afrique. Lors de son discours du trône en juillet 2013, le roi Mohamed VI avait fermement prévenu : "Nous ne tolérerons pas [...] d’importer des rites cultuels étrangers [...] incompatibles avec l’identité marocaine spécifique." Une façon de dire que chaque pays musulman, et a fortiori le Makhzen, est libre d’organiser l’islam chez lui, sans avoir forcément à se soumettre aux avis religieux des pays traditionnellement prescripteurs tels que l’Arabie saoudite, ou l’Égypte à travers l’université Al-Azhar. Face à ces menaces, le Maroc a donc très vite imposé un remaniement en profondeur du champ religieux avec, entre autres, une fonctionnarisation des oulémas, ces théologiens censés interpréter les textes et émettre des avis religieux. Plus largement, ce modèle marocain d’organisation du champ religieux serait-il en passe de devenir un argument de diplomatie ? C’est en tout cas ce qui ressort de la promotion active au plan international de ce travail de régulation du religieux par le politique entrepris par Mohamed VI. En plus de vouloir pacifier la question de l’islam à l’intérieur, cette organisation étatique est en passe de devenir un levier diplomatique, une sorte de soft power qui poserait le Maroc en modèle alternatif sur la scène internationale. Face au rigorisme de l’Arabie saoudite, à l’entrisme du Qatar, le Maroc entend jouer de son image de modération et d’ouverture. Plus encore, alors que le grand rival algérien a tout entier investi dans la carte du sécuritaire, cette diplomatie du religieux permet au royaume de se positionner en pacificateur et facilitateur dans les crises africaines. Déjà, d’autres pays du continent tels que le Mali ou la Libye ont sollicité le Maroc pour les aider à former leurs imams. En tant que secrétaire général de la Rabita des oulémas, Ahmed Abbadi est une des pièces maîtresses de cette diplomatie active. Pour le Point Afrique, cet universitaire spécialiste de la pensée islamique développe la vision d’un islam marocain.
Le Point Afrique : Quelle est la spécificité de l’islam marocain ?
Ahmed Abbadi : Du fait de l’emplacement géographique du Maroc, à l’extrême occident du monde arabo-musulman, les soubresauts qui secouent ce monde arrivent de façon atténuée dans le pays. Le Maroc a développé au cours des siècles une façon de vivre les tensions du monde musulman de façon équilibrée et distanciée. De plus, le Maroc pratique le rite malikite qui se veut une jonction entre texte et contexte. Un texte doit se comprendre en tenant compte d’une géographie déterminée, des mentalités particulières à chaque pays. Cette approche permet une lecture et application réaliste de l’islam. Le Maroc a également très vite fait une distinction entre islam et organisation politique d’une société. Toutes les émanations étatiques de l’islam à travers l’histoire y ont toujours été catégoriquement refusées.
Dans cet islam du Maroc, quel est le rôle de la Rabita des oulémas dont vous êtes le secrétaire général ?
Au Royaume du Maroc, le champ religieux repose sur trois piliers. D’abord, la Commanderie des croyants qui a un rôle d’arbitrage et d’impulsion de débats et de dialogue. Le roi est le commandeur des croyants. Ensuite, le ministère des Affaires islamiques qui gère les mosquées, le salaire des imams. Enfin, le Conseil des oulémas est l’instance de réflexion et d’éducation. Il gère aussi l’instance des fatwas (ou avis religieux) pour éviter la cacophonie avec toutes ces fatwas bombardées par des sites internet douteux. Nous tentons aussi de lutter contre les comportements à risque, le terrorisme, l’extrémisme diffusé par les réseaux sociaux
Comment préserver cette spécificité de l’islam maghrébin face à un islam satellitaire et des doctrines, comme le wahhabisme ?
En se souvenant qu’un texte doit être compris et éprouvé à la lumière d’un contexte particulier. Un texte doit être sujet à déconstruction, reconstruction, étude, dialogue. Cela implique un changement de lecture permanent pour adapter ce texte. Toute compréhension doit être évolutive et peut se faire sans transgresser les fondements. C’est là un exercice qui s’impose dans une société mondialisée qui pose constamment de nouvelles questions au croyant.
Qui devrait être apte à faire ce travail de relecture ?
Il faut renouveler et diversifier la formation des oulémas pour permettre toujours une meilleure prise en compte du contexte. En islam, il y a des pistes de spécialisation des savants musulmans. Nos oulémas sont de plus en plus conscients de cette double nécessité pour eux. Nos époques mondialisées imposent de tels changements qu’on ne peut dialoguer avec un texte religieux de façon figée.
Pensez-vous que le monde musulman souffre de ce manque de contextualisation des textes religieux ?
C’est une des raisons oui, entre autres. Nous devons comprendre que notre XXIe siècle n'est pas le VIIe siècle des débuts de l’ère islamique. Il nous faut revoir ces interprétations qui se sont figées à travers le temps et comprendre qu’elles ne peuvent plus être effectives. De plus, se pose aussi le problème du fonctionnariat ; nos institutions religieuses en souffrent aussi, car des imans officient dans le monde musulman seulement parce qu’ils perçoivent un salaire à la fin de chaque mois, sans avoir pleinement conscience de leur rôle. Cela ne peut pas continuer ainsi : il nous faut responsabiliser ces imams.
Cela doit-il passer par la nécessité de leur interdire toute activité politique, comme le fait le Maroc ?
Il faut ici nuancer. Se poser en acteur de politique risque de nuire à la position d’arbitrage qui doit être la leur. Mais cela n’empêche pas une compréhension de la politique au sens large et non au sens partisan pour pouvoir agir au mieux des intérêts des croyants.
Faut-il faire des mosquées des lieux de sociabilisation et pas seulement de prières ?
Absolument. Voilà pourquoi nous formons nos imams pour qu’ils puissent prendre en main leur mosquée ; nous leur apprenons l’administration, la bonne gouvernance, la communication ouverte sur le monde. Nous leur apprenons surtout à ne pas laisser de vide, sinon ce vide risque d’être rempli par l’extrémisme.
Vous insistez également sur les nouvelles technologies qui propagent des doctrines extrémistes
La vraie arène contre le terrorisme n’est pas seulement l’arène du texte mais aussi celle de la fibre optique. Plus de 55 % des messages de Daesh passent par là et traduisent une vraie professionnalisation de cette organisation. Il nous faut former les acteurs dans ces domaines de façon urgente, car sinon tous nos efforts dans d’autres domaines ne serviront à rien.
Ce modèle de formation des imams est-il exportable ? Vous formez des imams maliens...
Effectivement, nous avons formé des imams à la demande de certains pays africains tels que la Tunisie, la Guinée, le Sénégal, la Libye. Là aussi, nous tenons compte du contexte du pays, qu’il soit économique, social, anthropologique pour que ces imams puissent comprendre au mieux leur rôle.
Au final, ce que vous prônez n’est-il pas l’organisation par chaque pays musulman de l’islam selon ses propres spécificités, en dehors de l’idée traditionnelle d’oumma (communauté des croyants) transnationale et unie ?
En islam, il n’y a pas d’autorité centrale comme la papauté dans le catholicisme. Mais l’unité des musulmans ne me semble pas menacée par cette organisation spécifique à chaque pays. C’est une nécessité qui n’est pas nouvelle et qui est encore plus forte aujourd’hui. Tout est dans la notion islamique de l’ijtihad qui invite à un effort de réflexion sur les textes.
* secrétaire général de la Rabita Mohammadia des oulémas, instance chargée de réfléchir aux questions théologiques dans le royaume chérifien
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Sujet: Re: notre Culture. Dim 3 Mai 2015 - 18:30
PGM a écrit:
Citation :
Anti-islamisme - Ahmed Abbadi : "Un texte doit être sujet à déconstruction, reconstruction, étude et dialogue"
DÉCRYPTAGE. Formateur d'imams subsahariens, le Maroc est au coeur du dispositif contre l'extrémisme musulman en Afrique. Explications avec Ahmed Abbadi*.
Le docteur Ahmed Abbadi est secrétaire général de la Rabita Mohammadia des oulémas, instance chargée de réfléchir aux questions théologiques dans le royaume chérifien.
J'avais vu passer cette intervention. J'espere que ce n'est pas un ballon sonde et qu'il ne parle pas ès qualité
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PGM Administrateur
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Dim 3 Mai 2015 - 19:56
Dans son titre' il est "charger de réfléchir. .."il faut donc prendre ça comme une réflexion. Et cette dernière est bien un point nodal.
moro Colonel
messages : 1507 Inscrit le : 17/04/2008 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: notre Culture. Jeu 14 Mai 2015 - 18:06
Citation :
Islam au Maroc : des particularités qui s'exportent
Invité Invité
Sujet: Re: notre Culture. Lun 18 Mai 2015 - 15:19
Citation :
Exposition à Rabat sur les bijoux et vêtements berbères, un "trésor inépuisable"
Colliers de mariage en corail, vêtements d'apparat et bijoux berbères sont exposés depuis vendredi à la Bibliothèque nationale de Rabat, qui hébergera pour deux mois ce "trésor inépuisable" et source d'inspiration pour les créateurs, selon l'homme d'affaires Pierre Bergé.
Intitulée "Femmes berbères du Maroc", cette exposition présente une partie des quelque 1.400 pièces de la collection du "Musée berbère" du jardin Majorelle de Marrakech, propriété de la Fondation Yves Saint-Laurent, dont M. Bergé est le principal responsable.
Imposants colliers de mariages ornés d'ambre, de corail et de pièces de monnaie, mais aussi fibules en argent ou encore imposants voiles en laine imprégnés de henné sont autant de témoignages de "ce que sont les berbères du Maroc", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse.
Ce "trésor inépuisable peut inspirer les créateurs" et la "la preuve en a été apportée par Yves Saint-Laurent qui a lui-même dit avoir pris les couleurs du Maroc", a ajouté Pierre Bergé, ami du couturier français dont les cendres ont été dispersés en 2008 dans le célèbre jardin.
Les objets exposés datent pour les plus vieux du XIXe siècle et les plus récents de 1970. Ils témoignent à la fois du savoir-faire des artisans, mais aussi des traditions tribales lors d'événements comme les mariages. Pour M. Bergé, cette exposition est aussi un "geste politique" pour "rendre justice" à la culture berbère ainsi qu'à la femme qui "avait la fortune de la famille au cou, mais qui ne repartait pas avec".
Grand ami du Maroc, M. Bergé a évoqué la nouvelle Constitution du royaume, adoptée dans le contexte du Printemps arabe et qui a permis de reconnaître pour la première fois le berbère, ou amazigh, comme langue officielle au côté de l'arabe.