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Sujet: Re: Forces armées grecques/Hellenic Armed Forces Mar 17 Oct 2017 - 23:53
Citation :
Government of Greece – Upgrade of F-16 Aircraft to F-16 Block V Configuration
WASHINGTON, Oct 17, 2017 - The State Department has made a determination approving a possible Foreign Military Sale to the Government of Greece for an upgrade of F-16 aircraft to an F-16 Block V configuration. The estimated cost is $2.404 billion. The Defense Security Cooperation Agency delivered the required certification notifying Congress of this possible sale on October 16, 2017.
The Government of Greece has requested a possible purchase of an upgrade of its existing F-16 fleet to an F-16 Block V configuration which includes up to one hundred twenty-five (125) APG-83 Active Electronically Scanned Array (AESA) Radars (includes two (2) spares); one hundred twenty-three (123) Modular Mission Computers (MMCs); one hundred twenty-three (123) LINK-16 Multifunctional Information Distribution System Joint Tactical Radio Systems (MIDS-JTRS) with TACAN and EHSI; one hundred twenty-three (123) LN260 Embedded Global Navigation Systems (EGI)/Inertial Navigation Systems (INS); and one hundred twenty-three (123) Improved Programmable Display Generators (iPDGs). Also included in the proposed sale are up to one hundred twenty-three (123) APX-126 Advanced Identification Friend or Foe (AIFF) Combined Interrogator Transponders (CIT); one (1) Joint Mission Planning System (JMPS); one (1) F-16V Simulator; upgrade to two (2) existing simulators; one (1) Avionics Level Test Station; Secure Communications, cryptographic equipment and navigation equipment; upgrade and integration of the Advanced Self-Protection Integrated Suite (ASPIS) I to ASPIS II on twenty-six (26) F-16s; Ground Support System, systems integration and test; spares and repair parts, support and test equipment; personnel training and training equipment; publications and technical documentation; U.S. Government and contractor engineering, logistical, and technical support services; and other related elements of logistics and program support. The total estimated program cost is $2.404 billion.
Source
jf16 General de Division
messages : 41644 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Forces armées grecques/Hellenic Armed Forces Jeu 19 Oct 2017 - 18:20
Citation :
La Grèce confirme négocier avec les Etats Unis la modernisation de ses F-16
AFP 19/10/2017
La Grèce a confirmé jeudi avoir entamé des négociations avec les États Unis pour moderniser sa flotte d'avions de combat F-16, jugeant qu'une telle dépense, chiffrée à 1,1 milliard d'euros, ne compromettra pas sa sortie de crise.
Un accord possible sur un tel contrat avait été évoqué mardi par le président américain Donald Trump à l'issue d'entretiens à la Maison Blanche avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras, en visite officielle. Le président américain avait cité un montant total de 2,4 milliards de dollars, suscitant des réactions de désapprobation en Grèce, et, selon les médias grecs, parmi les créanciers européens du pays surendetté.
"Nous négocions pour arriver à un accord positif, pour un coût plafonné à environ 1,1 milliard d'euros sur 10 ans", a affirmé à Athènes le porte-parole du gouvernement, Dimitris Tzanakopoulos, soulignant que cette dépense entrait dans le cadre des 2% du budget que la Grèce consacre à la défense.
Le pays est ainsi un des cinq membres de l'Otan à tenir cet engagement chiffré, l'avait félicité l'an dernier l'ex-président américain Barack Obama lors de son ultime voyage en Europe.
Le contrat des F-16, qui permettrait de moderniser "de 85 à 95 appareils" et courrait après 2018, à la fin du programme de prêts européens au pays, "n'influencera presque pas l'équilibre budgétaire" a insisté M. Tzanakopoulos lors d'un point de presse.
Assurant qu'"aucune inquiétude" ne devait être nourrie a cet égard, il a indiqué qu'Athènes était prête à informer la Commission européenne, si celle-ci "le demande officiellement".
Le ministère grec de la Défense avait auparavant fait savoir que le montant avancé par M. Trump recouvrait les compensations industrielles (offsets) offertes par les États-Unis en cas d'accord.
M. Tzanakopoulos a défendu la nécessité d'un tel contrat par l'impératif pour la Grèce de "moderniser sa défense aérienne dans une période très tendue" dans la région.
Le gouvernement grec, qui affiche sa volonté de mener une diplomatie multilatérale centrée sur la stabilité qu'offre le pays dans une région en crise, s'est dit très satisfait du bilan de la visite américaine de M. Tsipras.
Le seul dirigeant européen issu de la gauche radicale y a notamment recueilli des compliments de M. Trump sur le "travail fantastique" des Grecs pour relancer leur économie.
Le dirigeant américain a aussi réaffirmé le soutien de son pays à un plan "responsable" de rééchelonnement de la colossale dette grecque, qui suscite les vives réticences de Berlin.
Hellenic Army National Guard FN Minimi in shooting range.
Ajoutée le 3 déc. 2017
Hellenic Army National Guard in shooting range firing with new FN Minimi 5.56mm infantry squad machine guns recently delivered to Army units. FN Minimi is fabricating under license in Greece by EAS.
jf16 General de Division
messages : 41644 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Forces armées grecques/Hellenic Armed Forces Mer 17 Jan 2018 - 18:30
Citation :
Collision entre deux navires de guerre turc et grec près d'îlots disputés
Athènes, 17 jan 2018 (AFP) -
Deux bateaux de guerre, un turc et un grec, sont entrés en collision mercredi en mer Egée, près de deux îlots inhabités qu'Ankara et Athènes revendiquent depuis des décennies, sans faire de blessé ni de dégâts, a annoncé la marine grecque.
La collision est "probablement due à une erreur du navire turc", a indiqué à l'AFP une source de la marine grecque. "Les bateaux se sont retrouvés flanc à flanc, il n'y a pas de dégâts et personne n'est blessé, l'incident est clos", a ajouté l'officier.
L'incident s'est produit près des îlots d'Imia, non loin de la côte turque, qui constituent un point de dispute de longue date entre les deux pays.
Il y a un an, l'armée grecque s'était vivement plainte qu'un patrouilleur turc ait tiré durant des manoeuvres dans la zone, que la Grèce considère comme faisant partie de ses eaux territoriales.
Les îlots d'Imia, appelés Karmak en Turquie, sont à sept kilomètres à peine de la ville turque de Bodrum.
Une confrontation militaire avait été évitée de justesse en janvier 1996, quand les deux pays avaient envoyé des troupes vers la zone, et ne les avaient retirées qu'après de fortes pressions diplomatiques des Etats-Unis sur ces deux alliés au sein de l'OTAN.
Greece will lease seven Heron medium-altitude, long-endurance (MALE) unmanned aerial vehicles (UAVs) for three years to enhance its intelligence, surveillance, and reconnaissance (ISR) capabilities in the Aegean Sea, Greek media have reported.
Greek Alternate Minister of National Defence Dimitris Vitsas briefed the Parliament Special Standing Committee on Armament Programmes and Contracts in Athens on 1 February on the planned EUR35.5 million (USD44 million) agreement between the Greek Ministry of Defence (MoD) and Israel. Under the agreement, which includes training, EUR16.5 million will be paid in the first year and EUR9.5 million in each of the subsequent two years of the lease.
jf16 General de Division
messages : 41644 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Incident naval gréco-turc: Tsipras met en garde Ankara
Athènes, 13 fév 2018 (AFP) -
Un patrouilleur turc a percuté un patrouilleur grec dans la nuit de lundi à mardi près d'un îlot disputé en mer Égée orientale, suscitant une mise en garde envers Ankara du Premier ministre grec, Alexis Tsipras.
Le patrouilleur turc s'est livré à des "manoeuvres dangereuses" dans les eaux grecques en violation des règles maritimes près de l'îlot inhabité d'Imia (Kardak en turc), selon un communiqué grec.
Le bateau "est entré en collision" avec un patrouilleur de la police portuaire grecque, lui infligeant des dégâts, mais sans qu'aucun membre de l'équipage ne soit blessé, selon la police portuaire.
Le bâtiment grec a été acquis avec des fonds européens "afin de surveiller les mers grecques et les frontières européennes", a précisé le communiqué.
Dans une conversation téléphonique avec son homologue turc, Binali Yildirim, à l'initiative de ce dernier, M. Tsipras a relevé "avec sévérité" que "de tels faits sapent les relations gréco-turques et turco-européennes et violent le droit international", selon le bureau du Premier ministre grec.
M. Tsipras a souligné à son homologue "la nécessité de mettre fin immédiatement aux violations turques" de l'espace grec en Egée "et d'une désescalade de la tension", ajoute le communiqué grec.
Le ministère grec des Affaires étrangères avait indiqué auparavant avoir procédé à une "vive démarche de protestation" auprès des autorités turques, et appelé la Turquie à "mettre fin à des actions ne concourant pas au développement des relations entre les deux pays et sapant la stabilité régionale".
L'incident est intervenu sur fond de regain de tension entre la Turquie et ses voisins européens, après des menaces du président turc Recep Tayyip Erdogan contre l'exploitation du gaz dans les eaux chypriotes.
"Nous voyons ces derniers temps une attitude turque provocatrice qui nous préoccupe très sérieusement", dans un contexte de "déstabilisation dans la région", a auparavant déclaré à une radio le porte-parole du gouvernement grec, Dimitris Tzanakopoulos. "Il n'est pas nécessaire de jeter de l'huile sur le feu".
Mais l'ancien chef de la diplomatie grecque, le socialiste Théodore Pangalos, coutumier des dérapages verbaux turcophobes, a lancé une petite phrase qui suscitait mardi l'émotion des médias grecs. "Le seul bon Turc est le Turc mort", a-t-il dit à la radio Skaï.
Deux bateaux de guerre turc et grec étaient déjà entrés en collision près d'Imia le 17 janvier, un incident alors rapidement clos côté grec.
La zone est un foyer de tension après qu'une confrontation militaire entre les deux pays y avait été évitée de justesse, sur intervention américaine, en janvier 1996.
Selon les médias grecs, le Département d'Etat américain a régai au nouvel incident en appelant les deux pays à "agir pour une désescalade de la situation".
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Sujet: Re: Forces armées grecques/Hellenic Armed Forces Ven 2 Mar 2018 - 20:27
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Deux militaires grecs détenus par l'armée turque en Turquie
Athènes, 2 mars 2018 (AFP) -
Deux militaires grecs, qui patrouillaient à la frontière gréco-turque du nord-est de la Grèce, ont perdu leur orientation et sont entrés dans le territoire turc où ils ont été arrêtés par l'armée turque, a-t-on appris vendredi auprès de l'état-major grec.
Les deux militaires grecs sont en bon état de santé, "il n'y a pas eu de combat et actuellement ils se trouvent à Edirne", ville frontalière dans le nord de la Turquie, a assuré à l'AFP, le porte-parole de l'état-major, Nikolaos Fanios.
L'incident est survenu jeudi après-midi au nord du fleuve Evros qui sépare les deux pays. Les conditions climatiques "étaient mauvaises et les deux militaires, qui étaient armés, ont perdu leur orientation", a précisé le porte-parole.
"Le ministère grec des Affaires étrangères est en train de procéder à leur rapatriement", a-t-il ajouté.
La Grèce et la Turquie, tous deux membres de l'Otan, traversent une période de tension ces derniers mois sur fond de difficiles relations d'Ankara avec l'Union européenne, après des menaces du président turc Recep Tayyip Erdogan contre l'exploitation du gaz dans les eaux chypriotes, dans l'est de la Méditerranée.
Il y a deux semaines, un patrouilleur turc avait percuté un patrouilleur grec près d'un îlot inhabité disputé en mer Égée orientale, suscitant une mise en garde envers Ankara du Premier ministre grec, Alexis Tsipras.
Cette tension est également nourrie par la demande d'extradition d'Ankara de huit officiers turcs ayant trouvé refuge en Grèce après le coup d'Etat manqué en Turquie en juillet 2016.
Athènes, comme de nombreux pays européens où ont trouvé refuge de fonctionnaires et officiers turcs, refuse toujours de les extrader provoquant l'ire d'Ankara.
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Sujet: Re: Forces armées grecques/Hellenic Armed Forces Dim 11 Mar 2018 - 15:47
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Grèce: manifestation de soutien aux soldats grecs détenus en Turquie
Thessalonique (Grèce), 11 mars 2018 (AFP) -
Plus de 3.000 personnes, selon une source policière, en majorité membres d'associations locales d'Orestiada, ont manifesté dimanche sur la place centrale de cette ville grecque près de la frontière gréco-turque, pour exprimer "leur soutien" à deux soldats grecs détenus en Turquie depuis dix jours.
A l'initiative aussi d'une association locale de cyclistes, une cinquantaine de personnes ont rejoint cette manifestation après avoir traversé dimanche matin en vélo une vingtaine de kilomètres entre Orestiada et le poste frontalier de Kastanies pour la même cause, selon cette source.
Parmi les participants au rassemblement figuraient d'anciens militaires et des dignitaires ecclésiastiques.
Début mars, l'armée turque a arrêté deux soldats grecs dans cette région près de la frontière terrestre gréco-turque "pour entrée illégale" en Turquie et les a placés depuis en détention provisoire à Edirne, ville turque proche de la frontière, dans l'attente de leur procès.
Les deux soldats, qui effectuaient une patrouille ordinaire à la frontière, ont indiqué être entrés en Turquie "par erreur" après avoir perdu leur chemin en raison du brouillard et de mauvaises conditions météorologiques.
Une demande d'Athènes pour la libération des deux soldats en attente de leur procès a été rejetée par la justice turque.
"C'est un incident qui, aurait pu être résolu d'une façon très simple, comme cela se faisait dans le passé dans des cas similaires, via une concertation directe" entre les autorités des deux pays voisins, a déploré samedi Fotis Kouvelis, ministre adjoint grec de la Défense, lors d'un entretien au quotidien grec Journal des rédacteurs.
Athènes déplore ce "durcissement" d'Ankara attribué surtout aux difficiles relations de la Turquie avec l'Union européenne, après des menaces du président turc Recep Tayyip Erdogan contre l'exploitation du gaz dans les eaux chypriotes, dans l'est de la Méditerranée.
"La Turquie exerce une véritable pression sur la Grèce", a indiqué Panos Kammenos, ministre grec de la Défense, dans un entretien publié samedi par le quotidien français Libération.
Selon le ministre, "l'explication tient à la situation en Syrie et au conflit avec les Kurdes; les Turcs sont confrontés à de nombreux problèmes dans l'enclave d'Afrine et tentent d'exporter les tensions vers la Grèce".
En février, un patrouilleur turc avait percuté un patrouilleur grec près d'un îlot inhabité disputé en mer Égée, suscitant une mise en garde envers Ankara du Premier ministre grec, Alexis Tsipras.
Le rejet par Athènes de la demande d'extradition d'Ankara pour huit officiers turcs ayant trouvé refuge en Grèce après le coup d'Etat manqué en Turquie de juillet 2016 nourrit également la tension.
Mal préparées, les forces armées grecques craignent la Turquie d’Erdogan
Actualités Romain Vincent 9 avril, 2018
Turcs et Grecs n’en finissent plus de se provoquer, ramenant les tensions à leur plus haut point depuis l’épisode de 1996. Les Grecs se disent prêts à défendre leur pays et ses intérêts face aux menaces de leur voisin, cependant leurs forces armées qui ont subi de plein fouet la crise risqueraient de ne pas être en mesure d’assumer une confrontation directe avec l’armée turque, ni même de pouvoir remporter la course aux armements qui semble s’intensifier dans la région. Tout ceci ce passe en Europe, et au sein de l’OTAN.
Soldat grec rechargeant son HKG36E
Entre la question chypriote et le désaccord autour des zones maritimes d’exploitation de pétrole et de gaz naturel de l’île, les conflits territoriaux de la mer Égée, les multiples incidents militaires, ou le bras de fer sur la détention de soldats grecs en Turquie et la présence en Grèce de soldats Turcs ayant fuit le régime d’Erdogan, la crise risque de se poursuivre sous haute-tension durant les prochains mois, si elle ne dégénère pas en conflit armé, surtout que plusieurs responsables des deux pays persistent à mettre de l’huile sur le feu.
Erdogan s’en est récemment pris publiquement au Traité de Lausanne qui, en 1923, a établi les frontières entre les deux pays et qui les a « enfermés derrière un mur d’îles grecques » rappelle un spécialiste grec. Demandant sa révision, le président turc fantasme sur une « grande Turquie aux frontières de nos coeurs ». Sur ce dossier, il n’est pas le plus menaçant, le leader de « l’opposition de droite », Kemal Kilicdaroglu, l’avait d’ailleurs publiquement critiqué pour sa faiblesse lors de sa dernière visite en Grèce. Ce dernier veut tout simplement « re »conquérir 18 îles grecques de la mer Égée.
Côté grec, c’est le ministre la Défense Panos Kammenos, également chef des Grecs indépendants d’extrême-droite qui attise les tensions, « nous allons briser tous ceux qui remettent en question notre souveraineté », a-t-il déclaré la semaine dernière. Il n’hésite pas non plus à s’en prendre directement à Erdogan, le qualifiant d’homme « complètement fou », et insistant : « un fou avec lequel on ne peut pas parler ».
Mais à quoi joue la Turquie depuis ces derniers mois? Personne ne le sait vraiment, et surtout personne ne l’empêche d’agir de la sorte. Pour la presse grecque de gauche, les deux pays sont responsables de la montée des tensions, et il vrai que l’arrogance grecque n’a rien à envier à celle de son voisin. Mais aucun observateur honnête ne pourra contester que l’élément perturbateur commun à plusieurs tensions internationales se trouve être la Turquie d’Erdogan. Engagée en Syrie contre les Kurdes, la Turquie n’hésite pas à s’en prendre à ses alliés de l’OTAN quand ceux-ci semblent vouloir lui mettre des bâtons dans les roues : après la visite d’une délégation kurde syrienne à l’Élysée, la presse turque a volontairement dévoilé les positions françaises et américaines sur le théâtre levantin.
Pour les spécialistes politiques de la Turquie, les multiples provocations du gouvernement turc seraient liées à une baisse de légitimité du Président à l’approche des prochaines élections, et doivent montrer au peuple turc qu’il a encore besoin de son président Erdogan. Si l’on en reste pour l’instant à une guerre des mots, le bellicisme grec répond coup sur coup au bellicisme turc, menaçant la stabilité aux frontières mêmes de l’Union Européenne.
Kammenos a annoncé la semaine dernière que 7000 soldats grecs seraient envoyés aux frontières du pays : à Evros, région historique de la Thrace, et dans les îles de la mer Egée. Pour appuyer sa décision, il déclarait : « Dans les prochains mois, la Grèce sera transformée en un pays développant ses propres ressources naturelles, gaz naturel et pétrole (…) Cela signifie que la responsabilité de défendre notre pays est étendue aux frontières de sa zone économique, soit plusieurs centaines de kilomètres dans toutes les directions. Cela signifie une réorganisation et plus de moyens, que nous parviendrons à acquérir malgré la crise. » Un peu plus tôt, le ministère turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu avait souligné que les îles Kardak appartenaient à la Turquie. Ce à quoi Kammenos répliquait jeudi dernier : « Les Grecs écraseraient les Turcs s’ils ne leur refusaient qu’un millimètre de leur territoire. » Pour ne pas s’arrêter en si bon chemin, le 8 avril, le ministre turc des Affaires européennes, Ömer Çelik, a alors qualifié Kommenos de « comique politique » via son compte Twitter.
Sur cette confrontation, ce qui pose problème c’est ce « malgré la crise » soutenu par Kammenos. Même si, au beau milieu des tensions, le gouvernement grec a annoncé que le Parlement avait autorisé le lancement d’un programme d’urgence à hauteur de 1,1 Mds€, un large fossé se creuse entre les capacités militaires grecques et turques, et celui-ci continuera à donner l’avantage aux Turcs tant que la Grèce ne sera pas sortie de la crise économique. Pendant les années 1970, Athènes dépensait près 6% de son PIB pour la Défense, plus que tout autre pays de l’OTAN à l’exception des États-Unis. Ces dépenses militaires ont été financées par la signature de prêts qui se sont accumulés. Avec la crise, Athènes a divisé par deux son budget militaire, et les conséquences sont presque irrémédiables.
Les forces armées du pays sont passées de 128 000 à 106 000 soldats et quand, en 2017 Athènes dépensait 4,7 Mds$ (3,8 Mds€) – ce qui correspond tout de même à 2,36% du PIB, la Turquie accordait 12,1 Mds$ (9,8 Mds€) à ses forces armées, soit seulement 1,5% du PIB. En fait, la Grèce a réduit ses dépenses de défense de 40% au cours de la dernière décennie pendant que la Turquie continue à se rapprocher de ses objectifs stratégiques : disposer d’une armée moderne digne de ce nom, apte à remplir les missions qui incombent à une telle puissance régionale voulue par Erdogan, et disposer d’une base industrielle de défense qui rattraperait les géants européens.
Pour les spécialistes, l‘industrie de la défense nationale grecque aurait, elle, subi tellement de désinvestissements qu’il y a quatre ans, le pays a failli perdre la capacité de fabriquer ses propres balles et de se servir de ses avions. Grâce aux investissements antérieurs, la Grèce resterait pour l’instant un adversaire redoutable pour la Turquie. Numériquement, la Turquie surpasse la Grèce mais technologiquement, les nouvelles générations d’armement turc ne sont pas encore opérables (S-400 russe, F-35 américains, tank Altay etc). Au fil du temps cependant, la capacité de la Grèce à disposer d’une défense crédible va s’éroder sans de nouveaux investissements, et à ce moment, il ne restera plus à espérer que le bellicisme turc se soit assagi.
Selon le journal grec Ta Nea, l’État-major du pays « s’est alerté pour inverser le développement négatif des forces armées dans une période particulièrement critique pour les questions nationales ». Plus que l’état de l’armement, c’est le vieillissement des forces armées qui inquiète les militaires grecs, et même si rien n’est prévu pour le moment, politiques et militaires grecs discutent d’un renforcement du recrutement et du service militaire – obligatoire pour les hommes sur une durée de 9 mois dans l’armée de Terre, il pourrait un jour passer à une année entière comme pour les conscrits de la Marine et de l’armée de l’Air. Alors que la population turque qui s’élève à 80M d’habitants, augmente, la population grecque vieillit, ce qui tend à durcir la crise. Sur le plan militaire, le gel du recrutement des superviseurs et la réduction du nombre d’admissions dans les écoles militaires font progresser l’âge moyen des militaires professionnels dans le mauvais sens : il s’élèverait aujourd’hui à 40 ans !
Les responsables militaires grecs cherchent alors toutes les solutions possibles pour inverser la courbe : il ne faut pas seulement augmenter la durée du service, il faut avant tout attirer tous les jeunes vers la carrière militaire. D’abord, il s’agit d’empêcher la « fuite des cerveaux » par laquelle, de jeunes grecs, appelés à être les futurs cadres de l’armée, quittent le pays en crise. Ensuite, il faut proposer l’enrôlement volontaire des femmes. Également, il faut voir du côté des récalcitrants au service militaire, plusieurs dizaines de milliers chaque année. Enfin, les militaires grecs proposent de « préparer la société ».
« Si cela n’est pas fait, tout le reste n’a pas de sens » selon les responsables militaires, « Les gens ont besoin de comprendre que la défense et la sécurité ne sont pas transitoires, que le problème que nous avons avec les Turcs est permanent. » La Grèce doit lancer une « véritable campagne d’information » à laquelle tous les acteurs publics doivent participer, mais gouverné par le parti Syriza en lutte avec la crise économique, le pays risque de ne pas être en mesure de débloquer les fonds nécessaires à sa remilitarisation. Bref, même si le budget ne pourra pas suivre les ambitions « l’important est de donner un coup de fouet décisif à l’éducation, même pendant la période de neuf mois. » Pour d’autres experts militaires, la Grèce ne doit pas non plus compter uniquement sur ses jeunes, c’est toute la société qui doit réaliser que le pays est menacé, toutes les tranches d’âge peuvent apporter leur pierre à l’édifice.
La conjoncture actuelle devrait pousser la Grèce à s’appuyer principalement sur la voie diplomatique et sur l’aide de ses puissants alliés pour contenir la menace turque. Une reprise de la course aux armements, qui plus est au sein même de l’OTAN, ne serait pas bénéfique pour réduire les tensions. Le premier milliard débloqué par les Grecs, doit permettre de moderniser les vieux F-16 et Mirage 2000 ainsi que les frégates MEKO la Marine. Mais le ministre de la Défense Kammenos fait pression pour l’achat de chasseurs F-35 permettant de défier les Turcs, tandis que les Marins demandent à être renforcés par de nouveaux navires (qui pourraient s’avérer être des FREMM françaises si les négociations aboutissent, surtout si les crédits suivent).
Pour Kostas Grivas, qui enseigne les systèmes d’armes avancés à l’Académie de l’Armée Hellénique, l’hypothèse d’un affrontement direct dans la Mer Égée où « les forces terrestres, maritimes et aériennes sont simultanément utilisées dans une zone très confinée » serait tragique. Une guerre égéenne, dit Grivas, ressemblerait à « une guerre mini-nucléaire, car il y aura tellement de munitions de haute technologie déchargées qu’elle causera une énorme quantité de dégâts » allant jusqu’à causer des pertes aux forces grecques elles-mêmes sous les « tirs amis ».
Outre quelques provocateurs, tout le monde dans la région comprend les dangers d’une escalade du conflit, mais il reste compliqué d’abandonner la réthorique martiale quand, sur le principe de la dissuasion militaire, un pays est menacé. Dans ce sens, le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Kocias a déclaré ce lundi qu’une confrontation militaire entre la Turquie et la Grèce n’était pas envisageable et que les problèmes devaient être résolus diplomatiquement. S’adressant au magazine allemand Der Spiegel, Kocias a déclaré: « Il n’y a pas d’alternative à la paix, nous devons résoudre nos problèmes par la voie diplomatique, pacifiquement et conformément au droit international ».
Dans ces déclarations, les journalistes turcs ont relevé une posture qui devrait faire sourire Erdogan : lorsqu’on lui demande si la Grèce est suffisamment prête pour une course aux armements avec la Turquie alors qu’elle se remet d’une crise financière, le ministre des Affaires étrangères affirme que son pays n’a pas les mêmes capacités financières, ni les mêmes infrastructures que la Turquie.
In 2017, Greek media outlets published a footage of BMP-1A1OST firing tests. The decision to bring the BMP-1P with ZU-23-2 twin-barrel automatic anti-aircraft gun into service with the Hellenic Army is believed to be taken soon.
In 1991, Athens ordered over 500 BMP-1P of the former Nationale Volksarmee (NVA) from Germany, and the vehicles were delivered in 1992-1994. The IFVs were slightly upgraded: they received smoke dischargers of the Marder IFV, a roof-mounted Browning M2HB 12.7 mm heavy machinegun (the weapon replaced the BMP-1's organic launcher for the 9M14 Malyutka (NATO name: AT-3 Sagger) anti-tank guided missiles (ATGM), new protected headlamps, and rear viewers. The spare fuel tanks of the basic vehicle located in the back doors were filled with fireproof foam in order to increase the survivability of the IFV on the battlefield. The basic specifications and features of the BMP-1 remained the same.
The slightly updated IFV of the Hellenic Army was designated BMP-1A1 OST. This is noteworthy that the Greek military highly estimated the vehicles' reliability, maneuverability, and tactical flexibility. According to the Military Balance 2018 analytical book published by the London-based International Institute for Strategic Studies (IISS), the Hellenic Army operates 398 BMP-1A1 OST combat vehicles.
At the same time, the issue of a deeper modernization of the BMP-1A1 OST platform appeared in the 2010s. In particular, the Greek military said that the organic turret of the vehicle armed with a 2A28 Grom 73 mm semi-automatic cannon and a Kalashnikov PKT 7.62 mm coaxial machinegun did not meet modern requirements. The Hellenic Army wanted to have its armor fleet refitted; however, harsh financial environment cut any modernization program of the Greek Ministry of Defense (MoD).
Having faced the lack of funds, the military turned to modernization of the BMP-1A1 OST vehicles. In late 2014, the Hellenic Army conducted the initial trials of the BMP-1P IFV armed with a ZU-23-2 twin-barrel automatic anti-aircraft gun. The ZU-23-2 replaced the organic turret of the vehicle and received additional armor shield protecting against bullets and small fragments. The gun was integrated with an open mount. It should be mentioned that Greece was reported to have received about 500 ZU-23-2s from Germany in the 1990s. The integration of the anti-aircraft gun was aimed at the increase of the platform's effectiveness against dismounted troops, soft-skin vehicles, low-flying aerial targets (such as helicopters or unmanned aerial vehicles), and fast attack/landing craft (FAC/FLC).
The modernization works were conducted by the 308th Depot of the Hellenic Army, while the IFV's trials were conducted under the auspices of the 96th National Guard Command on the island of Chios. The upgraded BMP-1P was reported to have successfully passed its trials. In 2017, several local media outlets published a footage of the vehicle's firing tests. The decision to bring the BMP-1P with ZU-23-2 into service with the Hellenic Army is believed to be taken at an early date. Despite its age, the BMP-1P still remains an effective transporting and support platform. Compared to the baseline BMP-1, the BMP-1P features an upgraded anti-tank weapon (namely, a roof-mounted single-rail launcher of the 9M113 Konkurs (AT-5 Spandrel) ATGM) and Tucha 902V smoke dischargers. According to the open sources, the BMP-1P infantry fighting vehicle has a combat weight of 13.4 t. The IFV is powered by a UTD-20 diesel engine with a power output of 300 hp, which produces a maximum road speed of 65 km/h, a maximum swimming speed of 7-8 km/h, and a power-to-weight ratio of 22.4 hp/t. The vehicle has a cruising range of 550-600 km. The baseline BMP-1P is armed with a 2A28 Grom 73 mm semi-automatic cannon, a Konkurs ATGM, a PKT 7.62 mm coaxial machinegun, and two Strela-2M (SA-7 Grail) man-portable air defense systems (MANPADS).
Fox-One General de Division
messages : 8024 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Un Mirage-2000-5 grec s’est abîmé en mer Égée après l’interception d’avions turcs
Posté dans Europe, Forces aériennes par Laurent Lagneau Le 12-04-2018
Un Mirage 2000-5 appartenant au 331e escadron de la force aérienne grecque s’est abîmé en mer Égée, ce 12 avril, alors qu’il revenait d’une mission ayant consisté à intercepté des avions de combat turcs dans la Flight Information Region (FIR) d’Athènes. L’appareil est tombé à 9 nautiques au nord-est de l’île de Skyros, où il était déployé dans le cadre d’une posture permanente de sûreté aérienne.
Malheureusement, le pilote du Mirage 2000-5, le commandant Giorgos Baltadoros, n’a pas pu s’éjecter. Son décès a été annoncé par le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, lequel affirmé que l’officier était tombé « au nom de la défense de la souveraineté et de l’intégrité territoriale grecques. »
« La mission était terminée et l’avion rentrait, nous ne savons pas encore si auparavant il y a eu réellement un engagement avec la chasse turque », a indiqué une source de l’état-major grec, d’après l’AFP. « Un comité a été mis en place pour enquêter sur l’accident », a précisé la force aérienne grecque.
L’interception d’avions turcs par la chasse grecque est courante, d’autant plus qu’Ankara et Athènes ont un différend sur le tracé de leurs frontières et donc sur les limites de leurs régions d’information de vol respectives. Ainsi, en 2016, l’aviation turque avait été accusée d’avoir violé l’espace aérien grec à 20 reprises en un seule journée.
Ces rencontres sont parfois « musclées ». En 1996, un Mirage 2000 grec du 332e escadron avait abattu un F-16 turc. Et, en 2006, deux appareils – l’un grec, l’autre turc – étaient entrés en collision près de l’île de Karpathos.
Cela étant, les relations entre la Grèce et la Turquie – toutes les deux membres de l’Otan – sont de plus en plus tendues depuis quelques mois, avec des incidents navals relativement sérieux, la détention dans une prison turque de deux soldats grecs, arrêtés début mars après leur entrée – par erreur selon le gouvernement grecs – sur le territoire turc et le refus des autorités grecques d’extrader vers leur pays d’origine 8 militaires turcs réfugiés à Athènes après le coup d’État manqué du 15 juillet 2016.
Dernier incident en date : dans la nuit du 9 au 10 avril, l’armée grecque a fait des tirs de sommation afin d’éloigner un hélicoptère turc qui survolait l’îlot de Ro, tous feux éteints.
La Grèce annonce que la France va lui louer deux frégates
Athènes, 20 avr 2018 (AFP) -
La Grèce va louer pour cinq ans deux frégates à la France, qui seront intégrées dès cet été à sa flotte, a indiqué vendredi le ministre-adjoint à la Défense, Fotis Kouvelis.
Le ministre confirmait dans un entretien à la radio Skaï un article paru vendredi du quotidien Kathimerini.
Selon le journal, les deux frégates sont de type Fremm et seront louées pour cinq ans, dans l'attente de l'achat par Athènes, actuellement négocié, de corvettes Belharra.
L'accord marque, toujours selon Kathimerini, le soutien français à la Grèce, sur fond d'un regain des disputes de souveraineté en mer Egée avec la Turquie.
"La France nous a donné deux frégates en +leasing+", a déclaré M. Kouvelis, soulignant que l'accord avait été finalisé récemment dans un échange téléphonique entre le Premier ministre Alexis Tsipras et le président français Emmanuel Macron.
Ni lui ni son ministère n'ont dans l'immédiat fourni de détails supplémentaires sur la transaction, notamment sur le type de frégates concerné.
M. Kouvelis a seulement précisé que des discussions étaient aussi en cours entre les deux pays pour "l'achat de deux autres frégates". La location était quant à elle discutée de longue date, a-t-il rappelé.
Le ministère français des Armées n'a pour sa part pas répondu aux sollicitations de l'AFP pour commenter cette annonce.
Le projet d'acquisition par Athènes de frégates françaises remonte à une dizaine d'années, mais a été gelé après le déclenchement de la crise grecque de la dette et les coupes qui ont suivi dans les budgets de défense.
En 2013, les deux pays avaient indiqué discuter de la location de deux Fremm, mais là aussi sans finalisation.
Malentendu entre Paris et Athènes sur la location de deux frégates multimissions à la marine grecque?
Posté dans Europe, Forces navales par Laurent Lagneau Le 21-04-2018
La France a-t-elle accepté de louer deux frégates multimissions (FREMM) à la Grèce à partir de l’été prochain et pour une durée de cinq ans, dans l’attente de l’achat de deux frégates de type intermédiaire (FTI ou Belh@ra)?
En tout cas, c’est ce qu’a affirmé, le 20 avril, le quotidien grec Kathimerini, qui y a vu un « message de soutien ferme » de la France à la Grèce, sur fond de tensions avec la Turquie. Plus tard, le ministre-adjoint grec de la Défense, Fotis Kouvelis, a confirmé l’information donnée par le journal lors d’un entretien donné à la radio Skaï.
« La France nous a donné deux frégates en ‘leasing' », a en effet affirmé M. Kouvelis, précisant qu’un accord avait été récemment « finalisé » lors d’un échange téléphonique entre le président Macron et le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, et que les deux FREMM seraient livrées en juillet ou août. Et d’ajouter que d’autres discussions sont en cours pour l’achat de « deux autres frégates » dont le type n’a pas été précisé.
Seulement, une telle annonce est surprenante à plus d’un titre. La Marine nationale dispose, à ce jour, de quatre FREMM (« Aquitaine », « Languedoc », « Provence », « Auvergne ») et une cinquième, la « Bretagne », doit bientôt être admise en service.
Et comme il n’est plus question de prolonger des navires d’ancienne génération à bout de souffle, l’on voit mal comment Paris aurait pu donner un tel accord à Athènes alors que le format retenu pour la force d’action navale est de 15 frégates dites de premier rang. Qui est plus, des navires de cette classe constituant l’épine dorsale d’une marine, on n’en a jamais assez (l’amiral Christophe Prazuck, le chef d’état-major de la Marine nationale, en voudrait 18).
Par ailleurs, Athènes avait effectivement envisagé l’acquisition d’au moins deux FREMM avant la crise financière de 2008 et celle de l’euro. Seulement, ce projet avait tourné cours et les discussions furent rompues. En 2013, il fut question à nouveau d’une location de deux FREMM mais cette idée resta lettre morte.
D’après Mer&Marine, des négociations entre Paris et Athènes ont cependant repris en février dernier. Mais il n’est plus question désormais pour la France de vendre à la Grèce des FREMM mais des frégates Belharra (version export de la FTI) ou des corvettes de la gamme Gowind, ces bâtiments semblant plus adaptés aux ressources de la marine grecque.
Aussi, la ministre française des Armées, Florence Parly, a démenti les affirmations grecques. « Cette nouvelle […] n’est pas d’actualité, même si bien sûr nous sommes à la disposition de nos amis grecs pour continuer à travailler de manière encore plus étroite », a-t-elle réagi, en marge d’une visite à la base navale de Toulon, où elle a salué les équipages ayant participé à l’opération Hamilton.
Toutefois, malgré ce démenti, une source du ministère grec de la Défense, sollicitée par l’AFP, a maintenu les déclarations de M. Kouvelis, tout en faisant part de sa « surprise » après les propos de Mme Parly.
Cette source a d’ailleurs donné des précisions au sujet de cet accord. Ainsi, il serait bien question d’un achat en leasing de deux FREMM et d’une acquisition de deux FTI à l’horizon de « trois ou quatre ans ». En outre, a-t-elle ajouté, le Premier ministre grec aurait lui-même autorisé son ministre-adjoint de la Défense à évoquer cet accord publiquement. Bref, dans cette histoire, on pédale dans le straggisto (le yaourt grec).
Frégates multimissions : Athènes admet avoir dit des carabistouilles
Posté dans Europe, Forces navales par Laurent Lagneau Le 24-04-2018
La semaine passé, le journal Kathimerini, se fondant sur des informations paraissant sûres puisqu’elle furent confirmées plus tard par Fotis Kouvelis, le ministre-adjoint grec de la Défense, affirma que Paris avait donné son accord pour céder, en leasing, deux frégates multimissions (FREMM) de la Marine nationale à Athènes, dans l’attente de la vente de deux autres frégates, de type Belh@ra cette fois.
Et M. Kouvelis fut même très précis quand il confirma cette information sur les ondes de la radio Skaï. Ainsi, selon lui, cet accord avait été « finalisé » lors d’un entretien téléphonique entre le président Macron et le Premier ministre grec, Alexis Tsipras et les deux FREMM allaient être livrées en juillet ou en août.
Pourtant, la ministre française des Armées, Florence Parly, opposa un démenti. « Cette nouvelle […] n’est pas d’actualité, même si bien sûr nous sommes à la disposition de nos amis grecs pour continuer à travailler de manière encore plus étroite », avait-elle précisé, en marge d’un déplacement à Toulon.
Et pour cause : au regard de ses activités opérationnelles, la Marine nationale a plus que jamais besoin de ses deux FREMM. Il est donc totalement exclu de les louer, d’autant plus que, contrairement à ce qu’il s’était passé quand la frégate Normandie fut livrée à l’Égypte, elle n’a maintenant plus aucune marge de manoeuvre.
Cependant, malgré ce démenti de Mme Parly, un responsable du ministère grec de la Défense, sollicité par l’AFP, avait maintenu les propos de M. Kouvelis, tout en se disant « surpris » par la réponse française. Et, d’après lui, M. Tsipras avait même autorisé à évoquer publiquement cet accord sur les FREMM.
Aussi, l’on peut se demander les raisons de ces « carabistouilles ». Problème de traduction? Façon de mettre la pression sur Paris pour faire accélérer les discussions sur la livraison de frégates? Nervosité en raison des tensions avec la Turquie?
Finalement, les choses ont été éclaircies ce 24 avril, avec un rétropédalage en règle de la part du gouvernement grec.
« Le ministère de la Défense examine divers projets » pour renforcer les capacités militaires du pays » et « s’il y a un accord quelconque, il sera annoncé officiellement », a en effet affirmé Dimitris Tzanakopoulos, le porte-parole du gouvernement grec.
Il n’en demeure pas moins que la Grèce a effectivement besoin de renforcer ses moyens navals. Lors d’un entretien donné en mars au quotidien Libération, le ministre grec de la Défense, Panos Kamménos, a précisé que « les violations des eaux territoriales » grecques [par des navires turcs] ont « augmenté de 450 % » en un an. « Nous sommes obligés de défendre notre territoire, non seulement pour la Grèce mais aussi pour l’Europe », a-t-il dit.
On 28 April 2018, the Greek government eventually approved the plan to upgrade 85 F-16C/Ds to F-16V in a USD 1,45 billion contract. The Greek cabinet told that due to this modification programme, no 5th generation aircraft are necessary in the near future as the F-16V has the same capabilities as the F-35 exept for the stealth technology.
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La Grèce lance la modernisation de 85 avions de combat F-16
Posté dans Europe, Forces aériennes par Laurent Lagneau Le 29-04-2018
Dans le cadre des quatre programmes d’acquisition successifs Peace Xenia, la force aérienne grecque a reçu, depuis les années 1980, 155 avions de combat F-16 C/D Block 30, Block 50 et Block 52+, livrés par Lockheed-Martin.
En octobre dernier, la Defense Security Cooperation Agency, l’agence chargé des exportations d’équipements militaires américains, a recommandé au Congrès des États-Unis d’approuver un possible contrat d’une valeur de plus de 2,4 milliards de dollars, prévoyant la modernisation de 125 F-16 grecs en les portant au standard Block V (ou Viper).
Concrètement, il s’agit de doter ces appareils d’un radar à antenne active (AESA, pour Active Electronically Scanned Array) APG-83, d’un affichage de suivi de terrain (Center Pedestal Display), d’un ordinateur de mission avancé, d’un nouveau système de liaisons de données Link-16 et d’une avionique ainsi qu’une connectivité améliorée.
Finalement, lors d’une réunion d’urgence du conseil gouvernemental des affaires étrangères et de la défense, présidé par le Premier ministre, Alexis Tsipras, Athènes a décidé de lancer la modernisation de la flotte des F-16 de la force aérienne grecque. Mais l’ampleur de cette dernière sera moindre qu’annoncé.
« Le conseil a approuvé à l’unanimité la mise en oeuvre du programme de modernisation de 85 avions », a en effet annoncé le bureau du Premier ministre grec, le 28 avril. Cette décision, a-t-il ajouté, se fonde sur « l’approbation préalable » par l’administration américaine d' »une proposition grecque révisée prenant en compte les obligations budgétaires du pays durant les prochaines années. »
Ce programme avait suscité des critiques au regard de son coût annoncé, soit 2,4 milliards sur 10 ans, avec des compensations industrielles en cas d’accord. Puis le gouvernement grec indiqua qu’il souhaitait réduire la facture à 1,3 milliards de dollars (toujours sur 10 ans).
Donc, le seul levier était de réduire le nombre d’avions à moderniser, étant donné que le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, a confirmé qu’il s’agirait bien de porter les F-16 au standard block V. Par ailleurs, celui permettra d’homogénéiser cette flotte d’avions de combat, ce qui réduira (du moins en théorie) les coûts de maintenance.
Malgré la crise financière et économique qu’elle a traversée, la Grèce a toujours maintenu ses dépenses militaires à un niveau supérieur de 2% de sa richesse nationale. Mais comme son PIB a chuté de 25%, le budget de ses forces armées s’en est trouvé mécaniquement réduit, passant ainsi de 6 milliards d’euros en 2009 à 4 milliards actuellement.
Même si le niveau de ses dépenses militaires a été critiqué (ce qui n’a pas empêché les plus critiques, comme l’Allemagne, de lui vendre des sous-marins, en 2010), la Grèce ne peut pas se permettre de baisser la garde dans la mesure où elle est située dans une région instable [entre le Proche-Orient et les Balkans, ndlr] et que ses relations avec la Turquie sont toujours tendues.