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| le Sahel zone de non-droit | |
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reese Colonel
messages : 1646 Inscrit le : 10/05/2009 Localisation : alger Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: le Sahel zone de non-droit Lun 11 Jan 2010 - 18:34 | |
| Rappel du premier message :pour illustrer ce nouveau fil de discussion et lancer le debat je vous invite a lire cet article HALLUCINANT sur la realité des filieres d emigrations clandestines au Mali - Citation :
Trafic d’Etres humains au Nord du Mali
Le voyage de la peur
Depuis plusieurs mois, TTU tente de comprendre l’évolution dans la bande du Sahel et dans la région Touarègue. A Gao, capitale de la 7e Région du Mali (au nord du pays), le quartier Château abrite depuis plusieurs années une antenne de transit d’immigrants clandestins qui viennent en général de nombreux pays d’Afrique francophone ou anglophone mais également du Sri-Lanka (le plus souvent des Tamouls), du Pakistan, etc à destination de l'Europe via les pays les pays méditerranéens. Les listes des « passagers » sont établies par ordre d’arrivée. Les passeurs, bien connus des services, sont également inscrits dans cet ordre. Comme on dit dans le milieu, « chacun attend son tour ».
Mais il ne suffit pas d’être premier sur la liste pour trouver son strapontin dans la première caravane pour la Méditerranée. Des négociations sont d’abord menées entre les passeurs, les chefs des groupes d’immigrants et les chefs d’antennes sur « les frais de transport et les risques ». Selon nos informations locales, les discussions peuvent souvent durer plusieurs jours avant d’aboutir à une entente entre les parties (immigrants et chefs des groupes d’immigrants, passeurs et chefs des groupes d’immigrants, et enfin entre les passeurs et les chefs d’antenne…). Les chefs des groupes d’immigrants rendent compte à leurs camarades et ensuite procèdent à la collecte de l’argent qui constitue, comme dans tout groupe mafieux, le butin. Les chefs des groupes des immigrants (ceux qui sont adoubés par les immigrants pour les représenter dans les négociations) prélèvent un pourcentage avant la remise de l’argent aux responsables de l’antenne de transit. Les chefs d’antenne prélèvent aussi leur pourcentage avant la remise de l’argent aux passeurs. Quant aux passeurs, ils remettent un autre pourcentage aux chefs d’antenne pour garantir le prochain voyage. L’argent généré est ensuite blanchi selon différents circuits encore mal connus.
Le voyage démarre sous l’œil bienveillant des agents des services de sécurité maliens qui touchent au passage, de la part des passeurs et de l’antenne, « le prix d’un thé… ». La caravane des immigrants traverse le Sahara touareg malien pour entrer en Algérie, Libye, Maroc… Ils sont des milliers à tenter chaque année la « traversée » du Sahara. Cette rotation d’immigrants est permanente et selon une interminable chaîne où chacun, ou presque, trouve son compte sur le dos des immigrants.
Pour rejoindre, depuis Gao, la ville de Tamanrasset (Sud Algérien), le voyage harassant dure de 5 à 7 jours. Les clandestins (hommes et femmes) sont entassés dans les véhicules comme du bétail. Ils font en général partie d’une caravane de plusieurs véhicules (2 à 6 véhicules). Ils traversent le territoire des Touaregs de l’Adrar des Iforas dans le Nord du Mali (région de Kidal) pour atteindre l’Algérie. Des droits de passage sont possibles. Quand ils réussissent à rejoindre Tamanrasset, le plus grand nombre des immigrants est raflé par la police des frontières algérienne (PAF). Ils sont regroupés dans l’enceinte de la PAF, dans des conditions plus que difficiles. Après plusieurs jours de détention, ils sont mis dans des camions algériens qui les déposent à Tinzawaten, village frontière algérien, situé à quelques kilomètres de la frontière avec le Mali. Dans le cadre de Frontex, le dispositif surveillance de ses frontières extérieures de l’Union Européenne, l’Algérie touche des subventions pour toute reconduite de clandestins à ses frontières ; elle a donc tout intérêt à ce que cette situation perdure ; c’est donc devenu un cycle sans fin dans lequel l’Europe et les Etats Africains sont devenus les principaux piliers du système inhumain qui a cours dans le désert (et en mer).
Survivre et ne pas craindre l’échec
De Tinzawaten, certains immigrants tentent de revenir à Tamanrasset, d’autres cherchent des petits boulots sur place pour trouver l’argent pour rentrer au Mali. Les passeurs qui les suivent dans tous leurs déplacements leur font miroiter un avenir meilleur et leur promettent de réussir là où le premier voyage a échoué. Ceux qui réussissent à échapper à la police algérienne de Tinzawaten ou de Tamanrasset traversent le sud algérien en direction du Nord de l’Algérie, grâce à d’autres passeurs qui, à Tamanrasset, prennent le relais.
Un nombre important d’immigrants (ceux qui ne sont pas arrêtés en chemin) réussit à joindre les grandes Wilayas du Nord de l’Algérie et poursuivent leur route vers la frontière algéro-marocaine. Où ils seront pris en mains par d’autres passeurs, vers le Nord du Maroc, où d’autres passeurs tenteront de leur faire traverser la mer pour entrer en Europe. Le Maroc fera son maximum pour les arrêter, et toujours dans le cadre du dispositif Frontex, touchera des subsides pour les refouler vers l’Algérie.
Les immigrants qui tentent depuis l’Algérie d’aller vers la Libye seront accueillis par des passeurs libyens qui les attendent aux premiers postes frontaliers algéro-libyens (Ghat et Elbarkate). Les passeurs libyens entassent les immigrants les uns sur les autres dans des Peugeot 504 bâchées ou des Mazda et les couvrent d’une bâche pour les dissimuler aux contrôles de police libyens. Ces passeurs partent de Ghat et Elbarkate en passant par Oubari, Sabha (deux grandes régions du sud libyen (dont la majorité de la population est touareg) et arrivent avec leurs immigrants à Tripoli sans difficultés majeures. Sur la route qui mène à la capitale libyenne, chaque fois qu’ils tombent sur un contrôle de police, les passeurs disent « transporter des légumes et des fruits » et glissent quelques billets aux policiers, et cela marche toujours. Dès leur arrivée à Tripoli, certains immigrants cherchent et trouvent un travail journalier. D’autres campent près de la mer en attendant d’entrer en contact avec d’autres passeurs pour traverser la Méditerranée vers l’Europe. La police libyenne organise régulièrement des rafles et garde les immigrants en détention pendant souvent plusieurs mois dans des conditions inhumaines. Périodiquement, des immigrants d’originaire malienne sont expulsés par dizaines et mis dans un avion pour Bamako, capitale du Mali (où ils ne recevront aucun accueil et aucune aide de l’Etat malien pour leur réinsertion au pays et seront donc tentés de repartir à nouveau). D’autres sont rapatriés vers leur pays d’origine en fonction d’accords passés avec ces pays. D’autres immigrants sont relâchés, et tentent leur chance pour quitter la Libye et rejoindre l’Europe par la mer.
Des passeurs sans scrupule : quelques exemples vécus
Certains passeurs prennent en otages leurs passagers après avoir quitté Gao (Nord Mali). On se souvient que fin 2006, près de la frontière algérienne à Insabouk (en territoire Malien), des passeurs ont pris en otages leurs passagers, en majorité des Sri-Lankais (Tamouls), Pakistanais, Camerounais, Gambiens et quelques Maliens. Ils étaient 157 immigrants. Les passeurs avaient réclamé au chef d’antenne de Gao, le nommé Alassane Maiga, la somme de 187 millions de francs CFA (285.000 euros) et fait savoir que « le non paiement de cette somme entrainerait la mort de tous les immigrants…». Les passeurs avaient empêché les immigrants pris en otages de se nourrir et les avaient obligés à boire de l’eau bouillante. Le chef d’antenne de Gao, Alassane Maiga, était alors entré en contact avec les parents de certains immigrants pour leur expliquer la situation et leur demander de contribuer au paiement de la rançon. Des éléments de la rébellion touareg avaient constaté des remue-ménage suspects dans la zone et pensaient qu’il s’agissait de patrouilles de l’armée malienne. Après avoir pris les renseignements nécessaires, ils avaient finalement compris de quoi il retournait.
Dix jeunes combattants de la rébellion touareg avaient alors monté une opération de sauvetage des immigrants. L’assaut avait duré une demi-heure après des échanges des tirs nourris de part et d’autre. Les immigrants avaient été récupérés et les passeurs arrêtés par les Touaregs. L’un des passeurs avait fourni le nom et le numéro de téléphone du chef de l’antenne de Gao. Les combattants touaregs étaient entrés en contact avec ce chef d’antenne, Alassane Maiga, et son second Anara. Leur ayant expliqué le dénouement de la situation, ils leur avaient dit qu’ils étaient « responsables de ce commerce humain, que les passeurs allaient ramener les immigrants à Gao et que si un seul de leurs cheveux était touché », « ils sauraient où les joindre… ». Les Touaregs avaient récupéré les armes des passeurs et les avaient obligés à retourner à Gao avec l’ensemble des immigrants. Que s’est-il passé ensuite ? Ces immigrants sont-ils repartis de Gao pour une nouvelle traversée après ce qu’ils venaient de vivre ? Des centaines de situations comme celle-ci se sont produites et continuent de se produire.
Prenons un autre exemple : un véhicule bâché quitte Gao pour le Sud algérien, avec à bord 25 immigrants clandestins, hommes et femmes, tous entassés les uns sur les autres (véhicule généralement fait pour transporter au maximum 9 personnes). Il tombe en panne à 90 km du poste frontière algérien de Borj Baji Moctar (au Nord-Ouest de Tessalit, qui est le poste frontalier malien). Les provisions sont épuisées puisqu’il est prévu d’entrer en Algérie le même jour, jour de la panne. On est en pleine saison chaude, il fait près de 45° à l’ombre. Le chauffeur, c’est-à-dire le passeur, prend alors la décision de se rendre en Algérie pour chercher un mécanicien et la pièce qui manque. Il confie à son apprenti (d’origine touareg) qui assurait sa protection rapprochée, de veiller sur les immigrants et sur la voiture ; il prévoit d’être de retour dans une journée et de rapporter des provisions. Il part à pied vers Borj Baji Moctar, poste frontalier algérien, situé à 90 km de là. Deux jours passent, il n’est toujours pas de retour. Les immigrants croient qu’ils ont été abandonnés. Ils n’ont pas mangé depuis deux jours. Il ne leur reste plus qu’à se dévorer entre eux. Ils s’emparent de l’apprenti d’origine touareg et le tuent. Il sert de repas pour l’ensemble des immigrants.
Le troisième jour, le passeur n’est toujours pas de retour, ils s’emparent d’une femme qui fait partie du groupe et lui font subir le même sort. D’autres s’en vont, sans aucune orientation, l’essentiel étant de partir quelque part. C’est seulement le quatrième jour que le passeur revient dans une voiture avec un mécanicien, la pièce et des provisions. En s’approchant du lieu de la panne, il constate des vautours qui survolent la zone. De plus près, les immigrants courent à sa rencontre. Il comprend ce qui s’est passé après son départ. Il revient sur ses traces et retourne à Borj Baji Moctar (poste frontalier algérien). Il revient un jour plus tard et trouve sur place seulement deux immigrants qui sont encore vivants. Ils lui racontent la tragédie. Les deux survivants font savoir que les autres sont partis. Le passeur répare sa voiture et entre en Algérie. Que sont devenus ceux qui ne se sont pas dévorés entre eux ? Ils sont certainement morts et ensevelis quelque part dans les dunes de sable.
Bien évidemment, il n’y a aucun recours contre ces organisations criminelles dont les réseaux sont bien implantés et ne cessent de grandir et de se ramifier dans les pays du Sahel.
Quel impact pour les Touaregs qui peuplent le Sahara.
Les Touaregs qui peuplent le Sahara du Nord du Mali ne peuvent qu’assister impuissants à ce trafic d’être humains -qui traverse leurs territoires- dont l’issue pour ces immigrants est souvent la mort. Ils tentent quand ils le peuvent de porter secours à ces êtres humains en danger. Et restent stupéfait face à cette absence de réactions des autorités politiques des pays du Sahel et des pays africains. Ils observent la tragédie, le sacrifice de centaines, voire de milliers de jeunes, d’hommes, de femmes. On voit là l’échec des politiques des dirigeants africains. Car la responsabilité n’est pas seulement imputable aux pays qui organisent les reconduites des immigrants clandestins dans leurs pays d’origine. Malgré la situation de citoyens de seconde zone dans laquelle l’Etat malien maintient les Touaregs depuis l’indépendance du pays, on pourrait s’étonner que très peu d’entre eux cherchent à émigrer vers l’Europe et qu’on ne les retrouve pas dans ces cohortes d’immigrants clandestins.
http://www.ttu.fr/francais/Dossiers/index.html | |
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jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mer 20 Mai 2015 - 19:05 | |
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| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 22 Mai 2015 - 14:58 | |
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| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 22 Mai 2015 - 15:29 | |
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| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 22 Mai 2015 - 17:31 | |
| - Citation :
- Mali: Mokhtar Belmokhtar, le jihadiste le plus recherché de la région
Mokhtar Belmokhtar dans une vidéo non datée. AFP PHOTO / HO / ANI
L'opération menée dans le nord du Mali par les forces françaises en début de semaine a porté un coup dur à la mouvance jihadiste. Deux de ses principaux chefs ont été tués : Abdelkrim al-Targui et Ibrahim Ag Inawalen, que l'armée française traquait depuis deux ans. La menace terroriste n'en est pas moins écartée ; les forces françaises et leurs alliés ont d'autres cibles, et notamment l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, qui serait toujours en vie et réfugié en Libye.
S'il est bien vivant, l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, alias « Khaled », a du souci à se faire. Il est incontestablement l’un des jihadistes les plus recherchés aujourd’hui dans le Sahel et dans le Sahara. Pour sa capture, sa tête est mise à prix par les Américains, à hauteur de 5 millions de dollars. Et les services américains pourraient bien fournir aux militaires français de l’opération Barkhane de précieuses informations pour l’éliminer.
Selon un expert, aujourd’hui et pour quelque temps encore, le chef jihadiste Belmokhtar est obligé de se terrer entre les déserts malien et libyen. Sur le terrain, il perdrait de son influence. En tout cas, son autorité est désormais ouvertement contestée au sein du groupe jihadiste al-Mourabitoune.
Guerre d’influence
Al-Mourabitoune est né en 2013 de la fusion entre les Signataires par le sang, c'est-à-dire le mouvement armé de Mokhtar Belmokhtar, et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest, le Mujao. Très récemment, au nom d'al-Mourabitoune, le Mujao a fait allégeance au groupe Etat islamique. Les proches de Belmokhtar ont aussitôt démenti cette information.
Mais cette semaine, le Mujao est revenu à la charge, revendiquant même le rapt début avril dernier d’un ressortissant roumain sur le territoire du Burkina Faso. Une façon de dire que désormais, c’est bien le Mujao qui dirige le mouvement jihadiste
http://www.rfi.fr/afrique/20150522-mali-mokhtar-belmokhtar-jihadiste-recherche-region-sahel-sahara-libye-mujao-terrori/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Sam 23 Mai 2015 - 16:10 | |
| - Citation :
- Armée française - opérations militaires OPEX (page officielle)
Interception d’un convoi affilié aux terroristes à l’extrême nord du Niger.
Le 14 mai, en fin de matinée, un convoi de deux pick-up a été intercepté au sud de la passe de Salvador. A l’issue d’un violent accrochage, les forces françaises et nigériennes ont mis hors de combat six individus lourdement armés.
Depuis le 9 mai 2015, la force Barkhane est engagée, aux côtés des forces nigériennes, dans une opération de contrôle de zone dans la région de la passe de Salvador située à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Manama. Centrée sur une importante zone de transit entre la Libye et le nord du Sahel, cette opération visait à déceler les éventuelles infiltrations afin d’interdire la liberté de mouvement aux groupes armés terroristes.
Entamée par le largage d’une centaine d’hommes du 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP) dans la nuit du 9 au 10 mai 2015, cette opération privilégiait une nouvelle fois la surprise, avant que les forces déployées au sol ne soient rejointes par une colonne de véhicules français et nigériens partis de Madama. C’est le deuxième saut opérationnel ainsi effectué par le groupement est de la force Barkhane sur la passe de Salvador, après l’opération conduite dans la nuit du 7 avril 2015.
Au total, 200 militaires ont été engagés dans cette opération de contrôle de zone : 150 soldats de la forces Barkhane (parachutistes du 2e REP et du 1er régiment de hussards parachutistes) et 50 soldats des forces armées nigériennes (FAN).
Le 14 mai, au sud de la passe de Salvador, un convoi de deux pick-up a été observé progressant à vive allure en direction d’un point de contrôle tenu par les éléments de la force Barkhane. A l’approche du check-point, les occupants des deux pick-up ont tenté de forcer le passage, répondant aux sommations par une ouverture brutale du feu. Au cours de ce combat, trois occupants du convoi ont été tué ; trois autres faits prisonniers ont été remis aux forces armées nigériennes.
La fouille des véhicule a permis la saisie de 1,5 tonne de drogue, d’armes de guerre (fusils mitrailleurs de type PKM et Kalachnikov), ainsi que de moyens de communication.
L’opération Barkhane regroupe 3000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes sur l’ensemble de la bande sahélo-saharienne.
Crédit: Etat-major des armées / ECPA-D | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 28 Mai 2015 - 11:49 | |
| - Citation :
- Sahel: Aqmi "a perdu sa liberté de circulation", selon l'armée française
AFP 28/05/2015
Au Sahel, l'organisation el-Qaëda au Maghreb islamique (Aqmi) "a perdu sa liberté de circulation", a affirmé jeudi le chef d'état-major de l'armée de Terre française, le général Jean-Pierre Bosser, après la mort récente de deux chefs jihadistes tués par les forces spéciales françaises.
"Aqmi est durablement affaibli et a perdu sa liberté de circulation", a-t-il assuré sur la radio privée Europe 1. "Dans la bande sahélo-saharienne, nous avons marqué beaucoup de points et nous en marquons encore. Aujourd'hui, avec tous les renseignements que nous avons acquis, nous sommes en mesure de poursuivre cette action de neutralisation", a précisé le général Bosser. "Ce sont des actions militaires assez remarquables qui visent à combiner des forces spéciales, du renseignement obtenu par des drones, des hélicoptères avec de longues distances", a-t-il ajouté. Il y a une semaine, le gouvernement français avait annoncé la mort dans le nord du Mali de deux des principaux chefs jihadistes au Sahel, dont l'un avait revendiqué l'assassinat de journalistes français de la radio RFI en 2013. Amada Ag Hama alias "Abdelkrim le Touareg" et Ibrahim Ag Inawalen dit "Bana" ont été tués avec deux autres jihadistes par les forces spéciales, selon la même source. Ils figuraient parmi les principaux chefs d'Aqmi et d'Ansar Dine, deux groupes responsables "de nombreuses attaques terroristes contre les forces internationales, ainsi que d'exactions répétées à l'encontre des populations maliennes", selon le gouvernement français.
Depuis l'été 2014, la force française Barkhane (3.000 hommes), présente dans cinq pays (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso), mène des opérations de reconnaissance, de contrôle de zone et de recherche de caches d'armes et de combattants sur toute la bande sahélo-saharienne. En 2014, l'opération Barkhane, qui résulte d'une fusion de deux missions qui étaient menées depuis longtemps au Tchad et au Mali, aura représenté un coût de 518 millions d'euros, selon un récent rapport de la Cour des comptes française, organisme de contrôle des dépenses publiques. Le Sahel est l'une des zones les plus pauvres au monde. Ses 137 millions d'habitants y vivent avec des indices de développement parmi les plus bas.
http://www.lorientlejour.com/article/927083/sahel-aqmi-a-perdu-sa-liberte-de-circulation-selon-larmee-francaise.html | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 29 Mai 2015 - 15:47 | |
| - Citation :
- Barkhane : Relève des Mirage 2000D du DETAIR de Niamey après 4 mois d’opération
Mise à jour : 29/05/2015
Le 24 mai 2015, trois Mirage 2000D de la base aérienne de Nancy-Ochey ont atterri à Niamey pour assurer la relève des Mirage de la force Barkhane. Une opération de précision et de rapidité pour toute une équipe de pilotes et mécaniciens afin de maintenir l’alerte opérationnelle.
Barkhane : Relève des Mirage 2000D du DETAIR de Niamey après 4 mois d’opération Après quatre mois de missions au-dessus de la bande sahélo-saharienne (BSS), les trois Mirage 2000D vont rejoindre la 3ème escadre de chasse de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey d’où proviennent les aéronefs qui leur succèdent.
Durant l’opération délicate que nécessite cette relève, le détachement chasse du DETAIR de Niamey a maintenu son alerte opérationnelle lui permettant de décoller dans les plus brefs délais. Le détachement, d’alerte 24h/24 et 7/7, tout au long de l’année, assure en effet les escortes de convoi et l’appui aérien (Close Air Support) par tout temps, en appui des opérations des forces terrestres projetées sur la BSS. Le recueil de renseignements ou la démonstration de présence font également partie de leurs missions.
Depuis le début de leur détachement au début du mois de février 2015, les trois Mirage 2000Det leurs équipes ont réalisé plus de 500 heures de vol au profit de la force Barkhane. De toutes les missions depuis le début de l’opération en août 2014, les Mirage 2000D effectuent régulièrement des vols au-dessus de la BSS rejoignant le Mali ou le Nord Niger. Pouvant être appuyés par des ravitailleurs C135, ils effectuent des vols allant de 2 à 6 heures. Leur intervention permanente, tout comme celles des drones du DETAIR de Niamey, concourt à la sécurisation de la progression des forces sur le terrain.
L’opération Barkhane regroupe 3 000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne.
- PHOTOS:
Sources : État-major des armées Droits : Ministère de la Défense
http://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/barkhane-releve-des-mirage-2000d-du-detair-de-niamey-apres-4-mois-d-operation | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Lun 15 Juin 2015 - 11:26 | |
| - Citation :
- Attentat suicide à N'Djamena contre le renseignement tchadien
reuters.com | 15/06/2015, 12:56 - 151 mots
N'DJAMENA (Reuters) - Un attentat suicide a visé lundi la police et le renseignement tchadiens à N'Djamena, a annoncé le ministre tchadien de l'Intérieur, Abderahim Bireme Hamid, évoquant l'action d'au moins un kamikaze.
"Je peux confirmer qu'il s'agissait d'une attaque suicide", a-t-il dit à Reuters.
Les forces de sécurité ont bouclé le secteur et la situation est toujours "en cours", a-t-il ajouté, indiquant qu'il était prématuré d'établir un bilan.
Un témoin présent a dit à Reuters avoir vu trois cadavres.
Le Tchad est engagé dans la lutte contre les islamistes nigérians de Boko Haram.
La capitale tchadienne est également en première ligne dans la lutte contre les islamistes de la bande sahélienne: la France y a établi le quartier général de son opération Barkhane.
N'Djamena n'avait jusqu'à présent jamais été attaquée.
(Madjiasra Nako; Henri-Pierre André pour le service français) http://www.latribune.fr/depeches/reuters/KBN0OV193/attentat-suicide-a-n-djamena-contre-le-renseignement-tchadien.html | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Lun 15 Juin 2015 - 15:12 | |
| RIP - Citation :
- Tchad: attaques terroristes à Ndjamena
Soldats tchadiens devant le tribunal de Ndjamena (image d’archive 2007). Thomas SAMSON/Gamma-Rapho via Getty Images
La capitale du Tchad a été la cible d’une série d’attentats-suicide ce lundi 15 juin au matin. Plusieurs explosions ont frappé la ville de Ndjamena. Les explosions ont eu lieu dans le secteur de la direction de la Sécurité publique et du commissariat central, ainsi que près de l'école de police. Il y aurait au moins 27 morts et une centaine de blessés.
Pour le ministre tchadien de l’Intérieur, il ne fait aucun doute, il s’agit d’une « action kamikaze ». Des explosions ont retenti dans plusieurs secteurs de la ville visant la direction de la Sécurité publique et le commissariat central, ainsi que l'école de police.
Les premiers témoins joints par RFI confirment cette thèse. L'un d'eux, qui se trouvait près du commissariat central, raconte que l'attaque a eu lieu peu avant dix heures. Ce témoin dit avoir vu deux hommes en moto se diriger vers le commissariat où ils ont été arrêtés par des agents de police. C'est à ce moment-là que l'un d'eux se serait fait exploser et que l'autre aurait pris la fuite.
Un autre homme, venu sur les lieux pour faire vérifier son passeport, témoigne de la violence de l'explosion : « On ne comprend pas ce qu'il s’est passé. Il y a eu une explosion, il y avait beaucoup de corps, beaucoup de morts. J’ai paniqué devant tous ces ossements, ces cadavres. Les policiers sont rapidement arrivés, avec plusieurs véhicules, ils ont bloqué la route qui mène à la présidence ».
Pour ce qui est de l'attaque sur l'école de police, une stagiaire que nous avons pu joindre raconte qu'un véhicule s'est introduit dans la cour de l'école, et qu'il a explosé, faisant une dizaine de victimes. Cette même stagiaire dit qu'un deuxième véhicule a explosé peu après devant le portail de l'école alors que les élèves étaient en fuite.
D'autres témoins font état d' « au moins plusieurs blessés ». Le gouvernement a tenu une réunion de crise sur ces explosions. Le ministre de l'Information, Hassan Sylla a donné un premier bilan évoquant 27 morts, dont 4 terroristes, et 101 blessés.
Pas de revendication
Même si pour l'instant les attentats ne sont pas revendiqués, il faut rappeler que le Tchad a porté des coups sévères à Boko Haram depuis le déploiement ,ces cinq derniers mois, de plusieurs milliers d'hommes au Cameroun, au Nigeria et au Niger. On peut signaler que cette action d'hommes à moto porteurs d'explosifs ressemble aussi au mode opératoire de Boko Haram.
Quels que soient les auteurs des attaques de ce matin, c'est en tout cas la première fois que le Tchad est visé par des attentats de ce genre.
http://www.rfi.fr/afrique/2min/20150615-tchad-ndjamena-visee-une-serie-attaques-suicide-attentat-explosion-boko-haram/ | |
| | | QuickShark Lt-colonel
messages : 1206 Inscrit le : 27/06/2012 Localisation : Rabat Nationalité :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Lun 15 Juin 2015 - 17:16 | |
| 27 morts d'après Aljazeera, dont 4 kamikazes. Ndjamena accuse Boko Haram d'être derrière cet attentat. _________________ «Ce qui est à nous est à nous, ce qui est à vous est négociable», Nikita Khrouchtchev
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| | | moro Colonel
messages : 1507 Inscrit le : 17/04/2008 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mer 17 Juin 2015 - 19:42 | |
| Ça ça va faire beaucoup parler notamment en occident - Citation :
- Le Tchad interdit la burqa après un double attentat-suicide
Dans sa lutte contre Boko Haram, Idriss Déby, le président tchadien, ne recule devant rien. Il a ainsi demandé à son gouvernement, mercredi 17 juin, à la veille du début du ramadan, d’interdire le port de la burqa, ce voile intégral cachant le visage, pour des raisons de sécurité. Une décision qui survient après le double attentat-suicide qui a fait 33 morts, lundi 15 juin, à N’Djamena. Lire aussi : La capitale tchadienne touchée par deux attentats-suicides meurtriers Le premier ministre tchadien, Kalzeubé Pahimi Deubet, a ainsi annoncé que « le port de la burqa [devait] cesser immédiatement à compter de ce jour, non seulement dans les lieux publics et les écoles, mais sur toute l’étendue du territoire ». En outre, « des instructions ont été données aux services de sécurité d’entrer dans les marchés et de ramasser toutes les burqas qui y sont vendues et de les brûler ».
Boko Haram serait à l’origine des attentats
Peu après les attentats de lundi, l’Etat avait déjà pris la décision d’interdire la circulation des véhicules à vitres teintées. La capitale avait également été quadrillée par les forces de police. Si les attaques n’ont pas été revendiquées, la secte islamiste Boko Haram, contre laquelle lutte le pays, est soupçonnée d’être à l’origine des attentats. L'armée tchadienne participe en première ligne depuis février à une opération militaire régionale visant à chasser le groupe islamiste de pans entiers de territoire dont il s’est emparé dans le nord-est du Nigeria.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/06/17/le-tchad-interdit-la-burqa-apres-un-double-attentat-suicide_4656412_3212.html | |
| | | arsenik General de Division
messages : 4636 Inscrit le : 19/05/2012 Localisation : juste a coté Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mer 17 Juin 2015 - 20:23 | |
| pauvre IDI a toujours faire l'interessant _________________ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mer 17 Juin 2015 - 20:50 | |
| - Citation :
- Barkhane : Les drones MQ-9 Reaper français ont franchi la barre des 5.000 heures de vol
Posté dans Afrique, Forces aériennes, Opérations par Laurent Lagneau Le 17-06-2015
« L’aviation ne peut, pour des raisons connues, se maintenir longtemps dans une zone aérienne déterminée. Elle ne fait qu’y passer. L’avion ne conquiert pas, n’occupe pas. (…) L’action de l’avion a un caractère essentiellement transitoire et intermittent. L’instrument est impropre à toute opération demandant de la fixité dans l’espace et de la continuité dans le temps ». Ce propos de l’amiral Castex, cité par le commandant de l’escadron de drones 1/33 Belfort en introduction d’un long article publié dans les colonnes du dernier hors série du magazine DSI, n’est plus pertinent aujourd’hui.
En effet, comme le souligne l’officier, « associés aux dirigeables et aux avions ISR légers, les drones de longue endurance permettent de tirer profit de la supériorité aérienne obtenue par l’aviation de chasse » et permettent ainsi de concrétiser « ce qu’il convient désormais d’appeler ‘l’occupation aérienne’ ».
Et l’illustration en est donnée par les drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) MQ-9 Reaper mis en oeuvre par le 1/33 Belfort depuis Niamey, au Niger. Å la mi-avril, les 2 appareils engagés dans l’opération Barkhane avait effectué 4.000 heures de vol en un peu plus d’un an. Depuis, et après la réception d’un troisième exemplaire au début du mois de mai, 1.000 heures de vol supplémentaires ont été accomplies. Et c’est sans compter sur celles faites par les drones Harfang.
C’est dire si ces MQ-9 Reaper sont donc fiables et intensivement utilisés. Peut-on, pour autant, parler de cette « occupation aérienne » définie par le commandant du 1/33 Belfort? Pas tout à fait si l’on considère que l’étendue du territoire au-dessus duquel ils évoluent est trop vaste par rapport à leur nombre. Probablement s’il s’agit de surveiller des secteurs précis, comme des points de passage ou des zones susceptibles d’abriter des groupes armés. En tout cas, ces appareils ont déjà assuré plus de 350 missions.
« Au rythme de missions quotidiennes, les hommes et femmes de l’escadron de drones 1/33 Belfort se relaient jour et nuit pour assurer une surveillance permanente de la zone d’opération », a d’ailleurs fait remarquer l’État-major des armées (EMA).
« Comme ils [ndlr, les MQ-9 Reaper] volent énormément et enchaînent les missions de 24 heures, je n’ai pas assez d’équipages et nos gens tournent trop en Opex », a récemment indiqué le général Denis Mercier, le chef d’état-major de l’armée de l’Air, pour qui les drones sont devenus la « clé des opérations en Afrique ».
Ces appareils, non armés, à la différence de ceux utilisés par l’US Air Force et la Royal Air Force, peuvent être engagés avant le début d’une mission, dans le cadre d’une « Préparation Renseignement de l’espace opérationnel » (PREO) puis pendant pour en assurer la surveillance en permanence. Ils sont bien évidememnt aussi utilisés pour collecter des renseignement, en complément d’autres capteurs (nacelle RECO NG du Rafale, images satellitaires, etc…).
http://www.opex360.com/2015/06/17/barkhane-les-drones-mq-9-reaper-francais-ont-franchi-la-barre-des-5-000-heures-de-vol/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 18 Juin 2015 - 19:07 | |
| - Citation :
- Après le double attentat de N’Djamena, l’aviation tchadienne frappe Boko Haram au Nigéria
Posté dans Afrique, Forces aériennes par Laurent Lagneau Le 18-06-2015
En première ligne dans les opérations militaires menées contre les groupes jihadistes qui sévissent dans le nord du Mali et Boko Haram, qui, lié à l’État islamique, a multiplié les incursions meurtrières au Cameroun et au Niger, le Tchad est particulièrement exposé au risque terroriste. Et ce qui était redouté a fini par se produire le 15 juin, avec deux attentats commis simultanément contre le commissariat central et l’école de police de N’Djamena (bilan : 33 tués et une centaine de blessés).
Si cette attaque n’a pas encore été revendiquée, il ne fait aucun doute pour les autorités tchadiennes qu’elle a été planifiée par Boko Haram. Cette certitude s’explique par l’identification des kamikazes à l’origine des deux attentats, ce qui a permis aux enquêteurs, compte-tenu des signes qu’ils portaient (scarification) qu’ils étaient originaires de la région du Lac Tchad.
Aussi, N’Djamena a annoncé avoir effectué des « frappes aériennes », le 17 juin, sur des positions occupée par l’organisation jihadiste dans le nord du Nigéria.
« En réaction aux actes lâches et barbares perpétrés par les terroristes de Boko Haram contre l’école de police et les abords du commissariat central de police, occasionnant la mort de plusieurs citoyens tchadiens, les forces armées et de sécurité ont mené ce mercredi des frappes aériennes en représailles, sur des positions de ces terroristes en territoire nigérian », a ainsi fait savoir, par voie de communiqué, l’état-major tchadien.
Selon la même source, ces frappes auraient détruit « six bases » de Boko Haram et « causé » dans ses rangs de « nombreux dégâts humains et matériels ». Et l’état-major d’assurer : « Toujours prêtes et promptes à réagir, nos forces de défense et de sécurité vont traquer sans merci ces terroristes sans foi ni loi pour qu’aucune goutte de sang tchadien versé ne reste impunie ».
Aucune précision n’a été donnée sur les appareils utilisés pour ces frappes. L’aviation tchadienne dispose de 8 avions d’attaque Su-25 UB « Frogfoot » ainsi que des hélicoptères Mi-17 et Mi-24/35.
Ce n’est pas la première fois que l’aviation tchadienne bombarde les positions de Boko Haram au Nigéria. Fin janvier, elle avait déjà effectué des frappes à Gamboru, une ville située seulement à 500 mètres de la frontière camerounaise. À l’époque, le Tchad avait lancé, à partir du Niger et du Cameroun, une double offensive contre les jihadistes nigérians. Au 10 avril 2015, les troupes tchadiennes déploraient 71 tués dans leurs rangs.
Par ailleurs, avec les pays de la commission du bassin du lac Tchad, N’Djamena va participer à une force mixte internationale mise sur pied sous l’égide de l’Union africaine pour combattre Boko Haram. Cette dernière devrait être dépoyée à partir du 30 juillet prochain.
http://www.opex360.com/2015/06/18/apres-le-double-attentat-de-ndjamena-laviation-tchadienne-frappe-boko-haram-au-nigeria/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Lun 29 Juin 2015 - 11:14 | |
| - Citation :
- Tchad : opération à N'Djamena contre Boko Haram, 11 morts dont 5 policiers
AFP 29/06/2015
Onze personnes ont été tuées au cours d'une opération de la police tchadienne contre des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram dans un quartier de N'Djamena tôt lundi matin, a annoncé à l'AFP le porte-parole de la police nationale. "Cinq policiers, cinq éléments de Boko Haram et un informateur de la police" sont décédés et la police "a saisi plusieurs ceintures bourrées d'explosifs" a expliqué Paul Manga. Cette opération a été menée suite au double attentat meurtrier qui a fait, selon un nouveau bilan communiqué par le parquet, 38 morts dont les trois kamikazes le 15 juin dans la capitale tchadienne.
Avant cette opération, le parquet de N'Djamena avait annoncé "le démantèlement et l'arrestation d'une soixantaine de personnes" dans le cadre de l'enquête sur les attentats de N'Djamena. "Une cellule active d'un réseau terroriste a été identifiée et démantelée. Soixante personnes ont été interpellées" dont des ressortissants tchadiens, camerounais, nigérians et maliens, a affirmé le procureur de la République, Alghassim Kassim. Selon le procureur, l'un des trois auteurs de l'attentat du 15 juin - tous tués pendant l'intervention des forces de sécurité -, a été clairement identifié et les deux autres sont en cours d'identification. "Les débris des kamikazes ont permis de déterminer que les terroristes ont porté des gilets explosifs spécialement constitués de tissu noir", a précisé le procureur. "Les fragments (d'engins explosifs) collectés sur les lieux de l'attentat sont identiques", a-t-il ajouté.
Le 15 juin, deux attentats-suicides simultanés contre le commissariat central et l'école de police de N'Djamena ont fait 38 morts - dont les trois kamikazes - et 101 blessés, selon un nouveau bilan communiqué par le parquet. Une vingtaine de personnes sont toujours hospitalisées, dont une dans un état grave. Ces attaques n'ont pas été revendiquées mais N'Djamena les a attribuées au groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui a menacé directement à plusieurs reprises d'attaquer le Tchad. L'armée tchadienne est engagée en première ligne dans une opération militaire régionale depuis le début de l'année contre l'insurrection de Boko Haram, qui s'est étendue au-delà du nord-est du Nigeria vers les pays limitrophes: Tchad, Niger et Cameroun.
http://www.lorientlejour.com/article/932029/tchad-11-morts-dans-une-operation-contre-boko-haram-a-ndjamena-police.html | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 3 Juil 2015 - 18:23 | |
| - Citation :
- Tchad: découverte d'un important stock d'armes lié à Boko Haram
AFP 03/07/2015
Les autorités tchadiennes ont découvert à N'Djamena un important stock d'armes au domicile d'un membre présumé du groupe islamiste nigérian Boko Haram, a indiqué vendredi à l'AFP le porte-parole de la police nationale tchadienne, Paul Manga.
"Suite à des informations que nous avons reçues, la police a fait jeudi une descente au domicile du terroriste Moussa Oumar, tué par les forces de défense et de sécurité le lundi 29 juin au quartier Guinebor", dans la capitale, a indiqué Paul Manga. "Cette opération a permis aux forces de l'ordre de mettre la main sur des roquettes, des obus de mortiers, des lance-roquettes, des fusils AK47, et des caisses de munitions de tous calibres. Le tout enfoui dans un grand trou et couvert par une dalle", a précisé le porte-parole. Dimanche soir, un chef islamiste local, présenté comme le "cerveau" de Boko Haram "au Tchad et au Nord-Cameroun", avait été arrêté avec plusieurs complices dans le cadre de l'enquête ouverte après le double attentat, attribué aux islamistes, qui avait fait 38 morts le 15 juin dans la capitale, selon le gouvernement tchadien.
Sur la base des informations recueillies après ces arrestations, la police avait effectué lundi matin une descente dans une maison où étaient fabriquées "des bombes artisanales". 11 personnes, dont cinq policiers et six membres présumés de Boko Haram, avaient été tuées durant cette opération. "Cette découverte (de la cache d'armes) laisse présager l'imminence d'une nouvelle attaque contre N'Djamena", a affirmé vendredi à l'AFP une source policière qui a requis l'anonymat. Selon cette source, "depuis l'arrestation du présumé +cerveau+, la police a interpellé plusieurs autres personnes".
Le parquet de N'Djamena avait déjà indiqué la semaine dernière avoir procédé à l'arrestation d'une soixantaine de personnes dans l'enquête sur le double attentat de N'Djamena. L'armée tchadienne est engagée en première ligne dans une opération militaire régionale depuis le début de l'année contre l'insurrection de Boko Haram, qui s'est étendue au-delà du nord-est du Nigeria vers les pays limitrophes: Tchad, Niger et Cameroun
http://www.lorientlejour.com/article/932785/tchad-decouverte-dun-important-stock-darmes-lie-a-boko-haram.html | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Sam 11 Juil 2015 - 11:49 | |
| - Citation :
- Un attentat suicide a visé le marché central de N’Djamena
Posté dans Afrique, Opérations, Terrorisme par Laurent Lagneau Le 11-07-2015
Près d’un mois après le double attentat suicide qui contre un commissariat et l’école de police de N’Djamena (38 tués), qui a depuis été revendiqué par Boko Haram, lié à l’État islamique (EI), la capitale tchadienne a une nouvelle été le théatre d’une attaque terroriste ce 11 juillet.
Cette fois, c’est le marché central qui a été visé par un kamikaze déguisé en femme. Ce dernier a actionné la ceinture d’explosif qu’il dissimulait sous une burqa lorsqu’un gendarme a voulu le contrôler.
Le bilan, provisoire, fait état d’une quinzaine de tués, dont 9 femmes commerçantes et 1 gendarme tchadien. Les environs du marché central, situé au coeur de N’Djamena, a été bouclé par les forces de sécurité.
Le Tchad est en première ligne face à la menace jihadiste. Il a en effet envoyé des troupes sous la bannière des Nations unies au Mali, où les groupes jihadistes comme al-Mourabitoune, al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et Ansar Dine ont gardé une capacité de nuisance et lancé une double offensive, en février, depuis le sud du Niger et l’extrême-nord du Cameroun pour contrer l’expansion de Boko Haram dans le nord du Nigéria.
En outre, le Tchad est un proche allié de la France dans la bande sahélo-saharienne. D’ailleurs, l’état-major de l’opération anti-terroriste Barkhane, qui mobilise près de 3.500 militaires français depuis le 1er août 2014, est installé à N’Djamena.
http://www.opex360.com/2015/07/11/attentat-suicide-vise-le-marche-central-de-ndjamena/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mer 15 Juil 2015 - 16:25 | |
| - Citation :
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- Citation :
- Opération Barkhane : deux Mirage 2000C intègrent la force Barkhane à Niamey
Mise à jour : 15/07/2015 17:54 - Auteur : Ltt Alexandra Lesur-Tambuté
Le 3 juillet 2015, deux Mirage 2000C de l’escadron de chasse (EC) 2/5 « Île-de-France » se sont posés sur la base aérienne 101 de Niamey. Seulement deux jours après leur arrivée, les premiers chasseurs bleus de la force Barkhane réalisaient une mission opérationnelle.
Un convoyage en deux étapes
Partis de la base aérienne d’Orange le 2 juillet au matin, les deux Mirage 2000C ont été convoyés par un C135 du groupe de ravitaillement en vol « Bretagne » d’Istres. « Compte-tenu de nos autorisations de survol et de notre capacité à ravitailler deux chasseurs en vol, nous avons réalisé une escale au Sénégal », déclare le commandant de bord du C135. Arrivé à Dakar après 5H15 de vol et deux ravitaillements, l’un des pilotes de Mirage 2000C confie : « C’est une chance de participer à ce convoyage. Ancien pilote de Mirage F1, je faisais partie de l’équipage ayant ramené les F1 du Mali après leur dernier engagement en opérations extérieures. Je suis d’autant plus fier de déployer les premiers 2000C au Niger pour leur participation à l’opération Barkhane ». Dès le lendemain matin, deux autres pilotes ont pris la relève pour assurer la dernière étape de ce déploiement. « C’est l’aboutissement d’une préparation intense, ainsi que l’opportunité de démontrer les capacités de nos aéronefs », souligne le lieutenant-colonel Gauthier Dewas, commandant l’EC 2/5 « Île-de-France ». Au-dessus du Mali, à la radio, il annonce clairement la fierté de son escadron d’intégrer cette opération extérieure.
Des chasseurs bleus dans l’opération Barkhane
Au Niger, les deux Mirage 2000C sont venus remplacer un Mirage 2000D. Quatre chasseurs (deux 2000D et 2000C) composent dorénavant le détachement « chasse » de Niamey. Connus principalement pour leur mission de défense aérienne, les « bleus » seront employés dans des actions d’attaque au sol, à l’image de leurs frères d’armes sur 2000D. « Nos aéronefs peuvent être équipés de GBU12 et de MK82 », explique un armurier sur 2000C. Complémentaires des 2000D de la 3e escadre, les 2000C viennent aussi apporter une capacité canon supplémentaire sur le théâtre d’opérations extérieures. « Nous avons préparé notre arrivée à Niamey, confie le commandant d’escadron. Nous nous sommes entraînés, notamment avec les 2000D dont l’expérience indéniable du terrain nous profite ». En effet, déployée dans deux opérations extérieures, Barkhane et Chammal, la 3e escadre de Nancy demeure une référence en terme d’engagement.
À peine arrivés, déjà engagés !
La nouvelle configuration du nouveau détachement de chasse (Det chasse) a été une réussite. Dès l’arrivée des 2000C au Niger, le « Det chasse » a été opérationnel en un temps record. « Nous avons retiré les bombes du 2000D retournant à Nancy pour les installer sur l’un des 2000C, explique un mécanicien, de telle sorte que le chasseur bleu soit prêt pour une éventuelle prise d’alerte ». Le 3 juillet 2015, la première patrouille 2000D/2000C décollait de la piste de Niamey pour une première mission conjointe. « Je suis extrêmement satisfait de constater la réactivité et l’efficacité des aviateurs qui se sont parfaitement acclimatés à cette mixité », confie le chef du détachement de chasse au Niger.
- PHOTOS:
Droits : Armée de l'air
http://www.defense.gouv.fr/air/actus-air/operation-barkhane-deux-mirage-2000c-integrent-la-force-barkhane-a-niamey | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 16 Juil 2015 - 16:24 | |
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| | | Proton General de Brigade
messages : 3496 Inscrit le : 27/06/2009 Localisation : Partout. Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Sam 25 Juil 2015 - 17:54 | |
| Si cette information s'avère exact, il y aura un nombre important de bombardements sur le sol algérien car infesté de terroristes
http://www.bladi.net/drone-maroc-usa-etat-islamique,42634.html _________________ | |
| | | Fahed64 Administrateur
messages : 25558 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Sam 25 Juil 2015 - 18:35 | |
| [quote] Des négociations secrètes sont en cours entre le Maroc et les Etats-Unis d’Amérique. Les deux pays mettent même les touches finales en vue de l'installation d’une base aérienne mobile dédiée aux drones.[/quote Bon bah elles sont plus secrète La Tunisie semble s'engager sur cette voie a notre place, elle est coeur du chaos régional _________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 31 Juil 2015 - 14:06 | |
| - Citation :
- L'armée tchadienne affirme avoir tué plus de 100 combattants islamistes sur le lac Tchad
AFP 31/07/2015
Plus de 100 combattants islamistes et deux soldats tchadiens ont été tués lors de la vaste offensive lancée contre Boko Haram il y a 15 jours sur les îles du lac Tchad, a affirmé l'armée tchadienne dans un communiqué.
"Depuis deux semaines, les terroristes de Boko Haram tentent de s'infiltrer dans nos îles du lac Tchad pour perpétrer des attaques sur de paisibles citoyens. (...) Nos forces armées et de sécurité ont lancé une vaste offensive pour débusquer et neutraliser ces terroristes sur ces îles", a déclaré le porte-parole de l'armée, le colonel Azem Bermendoa Agouna, précisant que l'opération se poursuivait. "117 terroristes ont été tués, deux militaires tchadiens ont trouvé la mort et deux autres sont blessés" sur le lac Tchad, où de nombreux insurgés nigérians de Boko Haram se sont réfugiés ces derniers mois, selon le bilan fourni par l'armée. Ce bilan n'a pu être confirmé de source indépendante. Par ailleurs, "plusieurs embarcations ont été détruites et plusieurs armes de différents calibres ont été récupérées", a affirmé le colonel Azem, précisant que les opérations militaires avaient notamment ciblé les villages insulaires Koungya, Merikouta, Choua et Blarigui. "Le ratissage continue et le bilan définitif sera communiqué ultérieurement", a précisé le porte-parole. Selon une source sécuritaire tchadienne, quelques 1.000 soldats ont été déployés dans la zone du lac "pour occuper toutes les îles et neutraliser Boko Haram". Le gouvernement tchadien avait demandé l'évacuation des îles par la population avant de lancer son opération.
Les insurgés ont mené à plusieurs reprises ces derniers mois des attaques sanglantes sur les îles des quatre pays riverains du lac, Nigeria, Tchad, Niger et Cameroun. Le lac est devenu un lieu de repli pour le groupe islamiste, affaibli dans ses fiefs nigérians par la coalition militaire régionale mise sur pied par ces pays début 2015, au sein de laquelle l'armée tchadienne joue un rôle prépondérant.
http://www.lorientlejour.com/article/937050/larmee-tchadienne-affirme-avoir-tue-plus-de-100-combattants-islamistes-sur-le-lac-tchad.html | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| | | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 31 Juil 2015 - 18:32 | |
| - Citation :
- Opération Barkhane au Sahel: la France aux avant-postes
L'entrée du fort de Madama, une des Bases avancées temporaires du dispositif Barkhane. Elle a été établie à l'extrême-nord du Niger, non loin de la frontière libyenne. Vincent Hugeux/L'Express A 80 kilomètres de la frontière libyenne, la base de Madama, fleuron du dispositif antiterroriste Barkhane, mène deux guerres à la fois. L'une contre des réseaux djihadistes fuyants; l'autre contre le sable et la chaleur. Le défi, vu d'ici, est aussi logistique.
On appelle cet instrument un rien archaïque un pénétromètre. Il mesure, à l'aide d'un poids coulissant sur un pieu métallique pourvu d'une butée, la compacité du sol. En l'occurrence, celle de la piste d'atterrissage à l'abandon d'Emi Fraha, perdue au milieu du désert du Niger du Nord, à sept heures de tape-cul de Madama, "base avancée temporaire" (BAT) du dispositif français Barkhane. Un dispositif fort de 3500 hommes, déployé depuis l'été 2014 sur cinq pays sahéliens - Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad - afin de combattre le fléau djihadiste et les trafics qui l'alimentent.
Arrivés la veille à bord du convoi qui bivouaque tout à côté, les deux caporaux affectés à cette mission ont entrepris dès l'aube de sonder tous les 100 mètres, et sur toute sa largeur, la longue bande de latérite caillouteuse, que bornent la carcasse d'un camion-citerne et quelques bancs de pierre. Tâche ingrate, accomplie sous un cagnard écrasant, quand l'air vibre de chaleur et qu'affleurent à l'horizon de trompeuses flaques argentées.
Tenir à l'oeil l'inquiétante Libye
Mais voilà : il faut vérifier si l'on peut ressusciter la piste créée en 1963 pour que s'y pose le coucou affrété par une société pétrolière française lancée dans une campagne de recherches sismiques sur le plateau du Manguéni. Les vestiges qui jalonnent l'ersatz de route cahotant vers la passe de Salvador, proverbial point chaud de la frontière nigéro-libyenne, racontent en creux les tourments de ce carrefour incandescent. Ici, les mines antichars semées à fleur de sable par l'armée de Niamey au gré des rébellions touarègues.
Là, le "puits libyen" et les fûts de goudron plantés au temps où le défunt guide Mouammar Kadhafi oeuvrait à la construction de "sa" route transsaharienne. Ailleurs, des squelettes de chameaux d'un blanc crayeux, une épave de Lancia, une bétonnière couchée, une tractopelle décapitée, un tube cathodique, une paire de rangers et, à foison, les bidons toilés lâchés par les migrants clandestins en chemin vers l'illusoire eldorado européen. On les croise, ces naufragés, entassés à l'arrière de Toyota Land Cruiser, agrippés aux montants de bois fichés dans les ridelles de la plate-forme. Ou avachis près du marché qui jouxte le poste de contrôle des Forces armées nigériennes (FAN), le temps d'une pause.
Rongée et polie par les vents de sable, l'enceinte crénelée du fort de Madama exhume un autre pan de la chronique du siècle passé, colonial celui-là. Bâti en 1931, l'ouvrage de pisé, dont le chemin de ronde offre une vue imprenable sur les mesas - montagnes arasées - du plateau, hébergea jusqu'à l'indépendance une unité méhariste. Déjà, à l'époque, il s'agissait de tenir à l'oeil l'inquiétante Libye, alors fleuron africain de l'Italie mussolinienne, aujourd'hui sanctuaire narcoterroriste.
Cet édifice de style soudanais, écrit un lieutenant français cité dans un essai sur "la drôle de guerre du Sahara", a vocation "à consacrer notre possession du sol Toubou", allusion à une tribu puissamment implantée en ces lieux. Et fait alors office de "borne que nous posons devant les convoitises" transalpines.
Des ambitions de provisoire qui dure
L'Histoire bégaierait-elle ? Publié en 2006 dans la revue Le Saharien et riche en troublantes analogies, le récit de Bernard Bury, commandant de l'avant-poste jusqu'en septembre 1960, n'a pas pris une ride. "Aucune population, note le témoin. Pas de végétation, à l'exception de quelques maigres buissons d'acacia sur un mince cordon de dunes." Son mandat? "Affirmer la présence de la France face à la Libye, garantir l'indépendance et la souveraineté du Niger et contrôler le trafic caravanier." A commencer par celui des "fusils et mousquetons italiens", legs de l'occupation fasciste.
Plus tard, Français et Britanniques se chamailleront sur le tracé frontalier à hauteur du passage de Toummo, que revendiquera Tripoli. Mollement sous le débonnaire roi Idris Ier ; avec feu quand déboule son tombeur, un jeune officier nassérien nommé Kadhafi. Toummo, où une erreur de navigation faillit expédier la mission Emi Fraha, pourtant guidée, partenariat oblige, par un pick-up des FAN enclin à l'échappée solitaire. "On a frôlé l'incident diplomatique", ironise un sous-officier.
Surgie du néant à l'automne dernier, la BAT de Madama a des allures de chantier permanent. Ici, opération de lissage d'une dalle de ciment, sous une chaleur écrasante. Vincent Hugeux/L'Express
S'il dépeint "une vie austère", le futur général Bury mentionne le jardin potager - radis et salades - aménagé par son adjoint près d'un puits. Cinquante-cinq ans plus tard, le colonel Olivier (1), commandant du détachement Nord-Niger, ou "com-det", préconise la création d'une aire de maraîchage près de la "zone de lagunage" appelée sous peu à recueillir les eaux usées traitées par la station d'épuration de la BAT, fruit d'un épatant tour de force logistique.
Sur le banco ocre du vieux fortin glissent bien sûr les fantômes des méharées épiques d'antan et le souffle brûlant des récits de Dino Buzzati ou de Louis Gardel. Mais l'harmattan, vent du désert, a tourné. Si, aux premières heures de Barkhane, les pionniers français et les soldats nigériens du 24e bataillon interarmes ont cohabité à l'ombre de la citadelle, le centre de gravité a très vite glissé vers cette BAT surgie du néant.
Base avancée ? Certes. Temporaire ? Voire. Réfection et prolongement d'une piste apte à accueillir des avions de transport Transall, Hercules et Antonov, gigantesques hangars "métallo-textiles" hissés sur des socles de ciment afin d'abriter aéronefs, blindés, camions et ateliers, forage de puits, bungalows alignés au cordeau : les chantiers lancés ici ont des ambitions de provisoire qui dure.
Ni Fort Saganne, ni Koh-Lanta, ni Salon du BTP
En huit mois, on a remué 111000 mètres cubes de terre, déroulé 61 kilomètres de câble, acheminé 6000 tonnes de fret, 10 millions de litres d'eau potable et 350000 "rasquettes", ces rations de combat que le monde entier nous envie mais dont les soldats, à les entendre, ont épuisé les charmes. Moins romanesque qu'un assaut nocturne des forces spéciales, présentes dans les parages mais quasiment invisibles? Certes. Mais on sait depuis des siècles que les guerres se gagnent aussi à l'arrière. Surtout quand l'arrière loge aux avant-postes...
Ni Fort Saganne, ni Koh-Lanta sahélien, ni Salon du BTP. Les flux qui la sillonnent - armement et djihadistes du nord au sud, drogue et migrants dans l'autre sens - confèrent à la région une valeur stratégique cruciale. "Notre boulot, résume un officier para, c'est d'entraver ces flux, de bloquer les groupes armés terroristes (GAT) et de prévenir la résurgence de bastions terroristes sanctuarisés. Mais on n'est pas au Mali. Là-bas, les cellules djihadistes pratiquent l'hostilité frontale. Ici, une tactique d'évitement. Elles s'efforcent d'emprunter de nouveaux itinéraires, de nous contourner." Sans y parvenir toujours. Pour preuve, les butins raflés à la faveur de déploiements aéroterrestres. Tel cet arsenal confisqué dès octobre 2014, après l'arraisonnement d'un convoi de six 4 x 4 en route pour le Mali : un missile sol-air SA-7, des canons de 23mm, des roquettes antichars par centaines, des mitrailleuses et des milliers de munitions.
Tableau de chasse enrichi le 14 mai dernier, lors du troisième épisode de l'opération Kounama - "scorpion", en langue haoussa. Ce jour-là, au sud de la passe de Salvador, deux 4 x 4 tentent de forcer un check-point franco-nigérien. S'ensuit un violent accrochage. Bilan : trois trafiquants tués, trois autres arrêtés, près de 1,5 tonne de résine de cannabis saisie, et une brassée de fusils-mitrailleurs confisqués. "La vocation première de l'ennemi, avance le général de division Jean-Pierre Palasset, commandant de la force Barkhane, c'est de faire de l'argent, du business, pour financer le terrorisme. Trafic de drogue, d'armes, d'êtres humains, ou encore orpaillage clandestin."
Une certitude : d'autres expéditions d'envergure suivront, à un rythme soutenu. Et l'arrivée dès l'automne d'hélicoptères d'attaque - Tigre ou Gazelle - musclera l'arsenal de la BAT, dont l'enceinte protectrice, en cours de renforcement, sera pourvue d'ici là d'un mirador et de puissantes caméras de surveillance.
"On est aux antipodes du Désert des Tartares, insiste le Palois Palasset, qui cédera les rênes le 1er août au trois-étoiles Patrick Brethous pour rejoindre la DGSE (renseignement extérieur). Chaque sortie, combinée avec les FAN, se solde par l'interception d'un convoi ou la découverte de caches." Douches de campagne, laveries, logements et bureaux climatisés, hôpital équipé d'un bloc opératoire, livraison hebdomadaire de vivres frais, soirées pizzas, tournois de pétanque et, depuis peu, accès contrôlé à Internet : hier rustique, le quotidien des "Barkhane" s'est adouci au fil des semaines. Du moins au sein de la base.
Crash test perpétuel
Car, hors les murs, c'est une autre histoire. La touffeur suffocante de l'air, la tyrannie du sable - qu'il encalmine les camions, encrasse les moteurs ou aveugle les pilotes - et l'état des pistes, dont la rocaille aux arêtes tranchantes lacère les pneus, s'avèrent aussi éprouvants pour les soldats que pour les engins, parfois à bout de souffle. Pour ceux-ci comme pour ceux-là, Madama s'apparente à un crash test perpétuel.
L'atelier de mécanique tourne à plein régime. Entre 11 heures et 15 heures, les convois en vadrouille font relâche. Sieste obligatoire pour tout le monde : on ouvre les capots et on tend des bâches pare-soleil. Le 11 juillet, les trois Sagaie de Madama, blindés à roues dotés d'un canon de 90mm, étaient HS. "On bricole, soupire un sergent-chef. L'hydraulique, la suspension, les filtres, les radiateurs, tout morfle. D'autant que ce foutu sable, poudreux et fin comme de la farine, s'insinue partout, y compris dans le carburant." "Avalé par les turbines et très abrasif, il érode les moteurs, note en écho le lieutenant Jonathan, pilote d'un hélico Puma. Quant à la chaleur, elle dilate les joints et réduit la portance des pales. Bref, on fait la chasse au poids. Avec un taux d'usure décuplé, l'entretien est vital. Une heure de vol, c'est de cinq à dix heures de maintenance."
Un autre facteur hante les cauchemars des logisticiens en treillis : les élongations. En clair, les distances à parcourir en terrain hostile. Un camion met ainsi dix jours à deux semaines pour rallier Madama au départ de Niamey ou de N'Djamena (Tchad). "Stress permanent, admet le très consciencieux capitaine Bruno, commandant de la ?composante travaux?. Le convoi arrivera-t-il dans les délais ? La cargaison collera-t-elle avec la commande? L'escorte nigérienne sera-t-elle au rendez-vous?"
Ce matin-là, le capitaine Mohamed Zaynou, commandant du 24e BI, dont la fière devise promet de "Vaincre coûte que coûte", reçoit sous l'acacia le "comdet". Il sera question des modalités de la cérémonie du 14 Juillet, imminente, du déminage des abords du fort, jadis piégés par la puissance coloniale, ou de coopération entre frères d'armes. Mais à peine du péril si proche, ce supermarché criminalo-djihadiste libyen où nul, à ce stade, n'envisage de s'aventurer. "Là, tout reste à faire, constate le général Palasset. Il appartient à la communauté internationale de relever ce défi énorme. Et aux politiques d'y répondre." Vox clamantis... in deserto ?
(1) Les militaires engagés dans ce type d'"opex" - opération extérieure - ne peuvent être désignés que par leur prénom.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/operation-barkhane-au-sahel-la-france-aux-avant-postes_1702733.html#QiBeRPMeFQieeYR4.99 | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Sam 1 Aoû 2015 - 22:43 | |
| - Citation :
- Sahel : Le général Patrick Brethous prend le commandement de la force Barkhane
Posté dans Afrique, Opérations par Laurent Lagneau Le 01-08-2015
Après un an passé à la tête de l’opération Barkhane, lancée il y a pile un an dans la bande sahélo-saharienne (BSS), le général Jean-Pierre Palasset va passer le relai, ce 1er août, à N’Djamena, au général Patrick Brethous qui occupait jusqu’alors les fonctions de chef du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) à l’État-major des armées (EMA).
Saint-cyrien, le général Brethous est issu de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) et a notamment commandé le 4e Régiment d’Hélicoptères des Forces spéciales (RHFS) entre 2004 et 2006.
Pour rappel, dans le cadre d’une approche régionale, c’est à dire en partenariat avec les forces armées du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), Barkhane, qui a pris la suite des opérations Serval et Épervier, a pour mission de maintenir la pression sur les groupes armés terroristes dans la BSS, notamment en interceptant leurs flux logistiques et en assurant une surveillance des points de transit.
En outre, la force Barkhane vient en appui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), régulièrement attaquée par les groupes jihadistes.
Le dispositif militaire de cette opération mobilise plus de 3.000 militaires pour une zone d’intervention aussi grande que l’Europe (soit autant pour la Kapisa et le district de Surobi, en Afghanistan, entre 2008 et 2012).
Il s’appuie, notamment sur 2 Groupements tactiques interarmes (GTIA), déployés sur les fuseaux Ouest (Mali) et Est (Tchad), des détachements de liaison et d’appui opérationnel (DLAO), des éléments des forces spéciales, un sous-groupement aéromobile (SGAM) basé à Gao, 4 Mirage 2000C/D au Niger et 4 Rafale à N’Djamena et 3 drones Reaper ainsi que 2 Harfang mis en oeuvre depuis Niamey.
En un an, la force Barkhane a conduit plus de 400 patrouilles et mis hors de combat 125 jihadistes, dont d’importants cadres de groupes terroristes. Ces opérations ont permis de libérer un otage néerlandais et de détruire 20 tonnes d’armes et de munitions (engins explosifs improvisés, mortiers, obus, etc) et 3.500 kg de drogue. En outre, 25 véhicules ont été saisis de même que 80 appareils électroniques (téléphones, ordinateurs, GPS, radios), lesquels ont livré leurs secrets.
Ce bilan a pu être obtenu grâce au concours des logisticiens, des spécialistes en télécommunications et aux maintenanciers. Les conditions très dures de la BSS font que les matériels souffrent autant que les hommes.
Le sable, fin et poudreux s’infiltre partout, y compris dans le carburant, tandis que la chaleur dilate les joints des moteurs. Ainsi par exemple, à Madama, où une base avancée a été installée pour surveiller les mouvements dans le nord du Niger, les 3 blindés à roue doté d’un canon de 90 mm (les ERC-90 Sagaie étaient en réparation à la mi-juillet. Pour les hélicoptères, il faut compter 5 à 10 heures de maintenance pour 1 heure de vol….
Quant à la logistique, elle doit composer avec les « élongations », comprendre les longues distances. Au total, ce sont 2.500.000 km qui ont été parcourus en un an pour livrer 6.000 tonnes de fret, 10 millions de litres d’eau et 350.000 rations de combat. Pour cela, 65.000 m3 de carburant ont été consommés.
Enfin, ce bilan établi pour le premier anniversaire de l’opération Barkhane doit aussi être l’occasion de se souvenir de deux militaires français morts pour la France : l’adjudant Thomas Dupuy, du Commando parachutiste de l’Air n°10, tué à l’âge de 32 ans lors d’un combat mené contre une trentaine de jihadistes dans le massif du Tigharghar (Mali) et l’adjudant Samir Bajja, 38 ans, du Service des essences des armées, victime d’un accident d’hélicoptère au Burkina Faso.
http://www.opex360.com/2015/08/01/sahel-le-general-patrick-brethous-prend-le-commandement-de-la-force-barkhane/ | |
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