Moroccan Military Forum alias FAR-MAROC Royal Moroccan Armed Forces Royal Moroccan Navy Royal Moroccan Air Forces Forces Armées Royales Forces Royales Air Marine Royale Marocaine |
|
| le Sahel zone de non-droit | |
|
+57Zikkun Zakaria jrad-killer Fwedi34 Anzarane Bruce Wayne rafi Godric Stinger Northrop Shugan188 vinseeld mourad27 Chiffalo @Winners FAR SOLDIER Fox-One QuickShark badr le patriotique leadlord youssef_ma73 docleo dudux moro kurahee WRANGEL GlaivedeSion mbarki_49 annabi klan farewell jf16 RED BISHOP MAATAWI Leo Africanus arsenik hakhak PGM naourikh Fahed64 thierrytigerfan atlas Spadassin Adam marques BOUBOU juba2 Fremo lida Viper Inanç Proton Nano Yakuza Samyadams FAMAS reese 61 participants | |
Auteur | Message |
---|
reese Colonel
messages : 1646 Inscrit le : 10/05/2009 Localisation : alger Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: le Sahel zone de non-droit Lun 11 Jan - 11:34 | |
| Rappel du premier message :pour illustrer ce nouveau fil de discussion et lancer le debat je vous invite a lire cet article HALLUCINANT sur la realité des filieres d emigrations clandestines au Mali - Citation :
Trafic d’Etres humains au Nord du Mali
Le voyage de la peur
Depuis plusieurs mois, TTU tente de comprendre l’évolution dans la bande du Sahel et dans la région Touarègue. A Gao, capitale de la 7e Région du Mali (au nord du pays), le quartier Château abrite depuis plusieurs années une antenne de transit d’immigrants clandestins qui viennent en général de nombreux pays d’Afrique francophone ou anglophone mais également du Sri-Lanka (le plus souvent des Tamouls), du Pakistan, etc à destination de l'Europe via les pays les pays méditerranéens. Les listes des « passagers » sont établies par ordre d’arrivée. Les passeurs, bien connus des services, sont également inscrits dans cet ordre. Comme on dit dans le milieu, « chacun attend son tour ».
Mais il ne suffit pas d’être premier sur la liste pour trouver son strapontin dans la première caravane pour la Méditerranée. Des négociations sont d’abord menées entre les passeurs, les chefs des groupes d’immigrants et les chefs d’antennes sur « les frais de transport et les risques ». Selon nos informations locales, les discussions peuvent souvent durer plusieurs jours avant d’aboutir à une entente entre les parties (immigrants et chefs des groupes d’immigrants, passeurs et chefs des groupes d’immigrants, et enfin entre les passeurs et les chefs d’antenne…). Les chefs des groupes d’immigrants rendent compte à leurs camarades et ensuite procèdent à la collecte de l’argent qui constitue, comme dans tout groupe mafieux, le butin. Les chefs des groupes des immigrants (ceux qui sont adoubés par les immigrants pour les représenter dans les négociations) prélèvent un pourcentage avant la remise de l’argent aux responsables de l’antenne de transit. Les chefs d’antenne prélèvent aussi leur pourcentage avant la remise de l’argent aux passeurs. Quant aux passeurs, ils remettent un autre pourcentage aux chefs d’antenne pour garantir le prochain voyage. L’argent généré est ensuite blanchi selon différents circuits encore mal connus.
Le voyage démarre sous l’œil bienveillant des agents des services de sécurité maliens qui touchent au passage, de la part des passeurs et de l’antenne, « le prix d’un thé… ». La caravane des immigrants traverse le Sahara touareg malien pour entrer en Algérie, Libye, Maroc… Ils sont des milliers à tenter chaque année la « traversée » du Sahara. Cette rotation d’immigrants est permanente et selon une interminable chaîne où chacun, ou presque, trouve son compte sur le dos des immigrants.
Pour rejoindre, depuis Gao, la ville de Tamanrasset (Sud Algérien), le voyage harassant dure de 5 à 7 jours. Les clandestins (hommes et femmes) sont entassés dans les véhicules comme du bétail. Ils font en général partie d’une caravane de plusieurs véhicules (2 à 6 véhicules). Ils traversent le territoire des Touaregs de l’Adrar des Iforas dans le Nord du Mali (région de Kidal) pour atteindre l’Algérie. Des droits de passage sont possibles. Quand ils réussissent à rejoindre Tamanrasset, le plus grand nombre des immigrants est raflé par la police des frontières algérienne (PAF). Ils sont regroupés dans l’enceinte de la PAF, dans des conditions plus que difficiles. Après plusieurs jours de détention, ils sont mis dans des camions algériens qui les déposent à Tinzawaten, village frontière algérien, situé à quelques kilomètres de la frontière avec le Mali. Dans le cadre de Frontex, le dispositif surveillance de ses frontières extérieures de l’Union Européenne, l’Algérie touche des subventions pour toute reconduite de clandestins à ses frontières ; elle a donc tout intérêt à ce que cette situation perdure ; c’est donc devenu un cycle sans fin dans lequel l’Europe et les Etats Africains sont devenus les principaux piliers du système inhumain qui a cours dans le désert (et en mer).
Survivre et ne pas craindre l’échec
De Tinzawaten, certains immigrants tentent de revenir à Tamanrasset, d’autres cherchent des petits boulots sur place pour trouver l’argent pour rentrer au Mali. Les passeurs qui les suivent dans tous leurs déplacements leur font miroiter un avenir meilleur et leur promettent de réussir là où le premier voyage a échoué. Ceux qui réussissent à échapper à la police algérienne de Tinzawaten ou de Tamanrasset traversent le sud algérien en direction du Nord de l’Algérie, grâce à d’autres passeurs qui, à Tamanrasset, prennent le relais.
Un nombre important d’immigrants (ceux qui ne sont pas arrêtés en chemin) réussit à joindre les grandes Wilayas du Nord de l’Algérie et poursuivent leur route vers la frontière algéro-marocaine. Où ils seront pris en mains par d’autres passeurs, vers le Nord du Maroc, où d’autres passeurs tenteront de leur faire traverser la mer pour entrer en Europe. Le Maroc fera son maximum pour les arrêter, et toujours dans le cadre du dispositif Frontex, touchera des subsides pour les refouler vers l’Algérie.
Les immigrants qui tentent depuis l’Algérie d’aller vers la Libye seront accueillis par des passeurs libyens qui les attendent aux premiers postes frontaliers algéro-libyens (Ghat et Elbarkate). Les passeurs libyens entassent les immigrants les uns sur les autres dans des Peugeot 504 bâchées ou des Mazda et les couvrent d’une bâche pour les dissimuler aux contrôles de police libyens. Ces passeurs partent de Ghat et Elbarkate en passant par Oubari, Sabha (deux grandes régions du sud libyen (dont la majorité de la population est touareg) et arrivent avec leurs immigrants à Tripoli sans difficultés majeures. Sur la route qui mène à la capitale libyenne, chaque fois qu’ils tombent sur un contrôle de police, les passeurs disent « transporter des légumes et des fruits » et glissent quelques billets aux policiers, et cela marche toujours. Dès leur arrivée à Tripoli, certains immigrants cherchent et trouvent un travail journalier. D’autres campent près de la mer en attendant d’entrer en contact avec d’autres passeurs pour traverser la Méditerranée vers l’Europe. La police libyenne organise régulièrement des rafles et garde les immigrants en détention pendant souvent plusieurs mois dans des conditions inhumaines. Périodiquement, des immigrants d’originaire malienne sont expulsés par dizaines et mis dans un avion pour Bamako, capitale du Mali (où ils ne recevront aucun accueil et aucune aide de l’Etat malien pour leur réinsertion au pays et seront donc tentés de repartir à nouveau). D’autres sont rapatriés vers leur pays d’origine en fonction d’accords passés avec ces pays. D’autres immigrants sont relâchés, et tentent leur chance pour quitter la Libye et rejoindre l’Europe par la mer.
Des passeurs sans scrupule : quelques exemples vécus
Certains passeurs prennent en otages leurs passagers après avoir quitté Gao (Nord Mali). On se souvient que fin 2006, près de la frontière algérienne à Insabouk (en territoire Malien), des passeurs ont pris en otages leurs passagers, en majorité des Sri-Lankais (Tamouls), Pakistanais, Camerounais, Gambiens et quelques Maliens. Ils étaient 157 immigrants. Les passeurs avaient réclamé au chef d’antenne de Gao, le nommé Alassane Maiga, la somme de 187 millions de francs CFA (285.000 euros) et fait savoir que « le non paiement de cette somme entrainerait la mort de tous les immigrants…». Les passeurs avaient empêché les immigrants pris en otages de se nourrir et les avaient obligés à boire de l’eau bouillante. Le chef d’antenne de Gao, Alassane Maiga, était alors entré en contact avec les parents de certains immigrants pour leur expliquer la situation et leur demander de contribuer au paiement de la rançon. Des éléments de la rébellion touareg avaient constaté des remue-ménage suspects dans la zone et pensaient qu’il s’agissait de patrouilles de l’armée malienne. Après avoir pris les renseignements nécessaires, ils avaient finalement compris de quoi il retournait.
Dix jeunes combattants de la rébellion touareg avaient alors monté une opération de sauvetage des immigrants. L’assaut avait duré une demi-heure après des échanges des tirs nourris de part et d’autre. Les immigrants avaient été récupérés et les passeurs arrêtés par les Touaregs. L’un des passeurs avait fourni le nom et le numéro de téléphone du chef de l’antenne de Gao. Les combattants touaregs étaient entrés en contact avec ce chef d’antenne, Alassane Maiga, et son second Anara. Leur ayant expliqué le dénouement de la situation, ils leur avaient dit qu’ils étaient « responsables de ce commerce humain, que les passeurs allaient ramener les immigrants à Gao et que si un seul de leurs cheveux était touché », « ils sauraient où les joindre… ». Les Touaregs avaient récupéré les armes des passeurs et les avaient obligés à retourner à Gao avec l’ensemble des immigrants. Que s’est-il passé ensuite ? Ces immigrants sont-ils repartis de Gao pour une nouvelle traversée après ce qu’ils venaient de vivre ? Des centaines de situations comme celle-ci se sont produites et continuent de se produire.
Prenons un autre exemple : un véhicule bâché quitte Gao pour le Sud algérien, avec à bord 25 immigrants clandestins, hommes et femmes, tous entassés les uns sur les autres (véhicule généralement fait pour transporter au maximum 9 personnes). Il tombe en panne à 90 km du poste frontière algérien de Borj Baji Moctar (au Nord-Ouest de Tessalit, qui est le poste frontalier malien). Les provisions sont épuisées puisqu’il est prévu d’entrer en Algérie le même jour, jour de la panne. On est en pleine saison chaude, il fait près de 45° à l’ombre. Le chauffeur, c’est-à-dire le passeur, prend alors la décision de se rendre en Algérie pour chercher un mécanicien et la pièce qui manque. Il confie à son apprenti (d’origine touareg) qui assurait sa protection rapprochée, de veiller sur les immigrants et sur la voiture ; il prévoit d’être de retour dans une journée et de rapporter des provisions. Il part à pied vers Borj Baji Moctar, poste frontalier algérien, situé à 90 km de là. Deux jours passent, il n’est toujours pas de retour. Les immigrants croient qu’ils ont été abandonnés. Ils n’ont pas mangé depuis deux jours. Il ne leur reste plus qu’à se dévorer entre eux. Ils s’emparent de l’apprenti d’origine touareg et le tuent. Il sert de repas pour l’ensemble des immigrants.
Le troisième jour, le passeur n’est toujours pas de retour, ils s’emparent d’une femme qui fait partie du groupe et lui font subir le même sort. D’autres s’en vont, sans aucune orientation, l’essentiel étant de partir quelque part. C’est seulement le quatrième jour que le passeur revient dans une voiture avec un mécanicien, la pièce et des provisions. En s’approchant du lieu de la panne, il constate des vautours qui survolent la zone. De plus près, les immigrants courent à sa rencontre. Il comprend ce qui s’est passé après son départ. Il revient sur ses traces et retourne à Borj Baji Moctar (poste frontalier algérien). Il revient un jour plus tard et trouve sur place seulement deux immigrants qui sont encore vivants. Ils lui racontent la tragédie. Les deux survivants font savoir que les autres sont partis. Le passeur répare sa voiture et entre en Algérie. Que sont devenus ceux qui ne se sont pas dévorés entre eux ? Ils sont certainement morts et ensevelis quelque part dans les dunes de sable.
Bien évidemment, il n’y a aucun recours contre ces organisations criminelles dont les réseaux sont bien implantés et ne cessent de grandir et de se ramifier dans les pays du Sahel.
Quel impact pour les Touaregs qui peuplent le Sahara.
Les Touaregs qui peuplent le Sahara du Nord du Mali ne peuvent qu’assister impuissants à ce trafic d’être humains -qui traverse leurs territoires- dont l’issue pour ces immigrants est souvent la mort. Ils tentent quand ils le peuvent de porter secours à ces êtres humains en danger. Et restent stupéfait face à cette absence de réactions des autorités politiques des pays du Sahel et des pays africains. Ils observent la tragédie, le sacrifice de centaines, voire de milliers de jeunes, d’hommes, de femmes. On voit là l’échec des politiques des dirigeants africains. Car la responsabilité n’est pas seulement imputable aux pays qui organisent les reconduites des immigrants clandestins dans leurs pays d’origine. Malgré la situation de citoyens de seconde zone dans laquelle l’Etat malien maintient les Touaregs depuis l’indépendance du pays, on pourrait s’étonner que très peu d’entre eux cherchent à émigrer vers l’Europe et qu’on ne les retrouve pas dans ces cohortes d’immigrants clandestins.
http://www.ttu.fr/francais/Dossiers/index.html | |
| | |
Auteur | Message |
---|
jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Sam 9 Mar - 10:01 | |
| RIP - Citation :
- Niger: sept gendarmes tués dans une attaque de Boko Haram
Des soldats de l'armée nigérienne se dirigent vers la ville de Bosso au sud-est du Niger en 2016 (image d'illustration). AFP/ISSOUF SANOGO
Par RFI Publié le 09-03-2019 • Modifié le 09-03-2019 à 14:14
Au Niger, une nouvelle attaque meurtrière est attribuée aux jihadistes nigérians de Boko Haram. Elle a visé une position des gendarmes nigériens à Gueskerou dans la région de Diffa. Les assaillants ont surgi au crépuscule pour tenter de prendre cette position. Ils ont été mis en déroute, mais le bilan de l'attaque est très lourd.
L’attaque s’est produite en fin de journée à Gueskerou, non loin de Diffa. Les gendarmes, qui défendaient leur position, n’ont pas été surpris par l’ennemi. Des guetteurs les ont aperçus de loin et la riposte a été prompte.
Lourd bilan
Le bilan est lourd. Du côté des gendarmes, on dénombre sept morts et une vingtaine de blessés. Dans le camp ennemi de Boko Haram, dix-neuf combattants ont été tués et un fait prisonnier, cinq de leurs véhicules ont été détruits et deux autres récupérés par les forces spéciales nigériennes.
Des renforts arrivés sur zone ont engagé la poursuite. Le ratissage des forces spéciales s’est poursuivi en territoire nigérian.
Boko Haram a perdu plus de 300 éléments
Les gendarmes de la position de Gueskerou ont reçu les félicitations de leur hiérarchie militaire. Depuis le début de la décrue de la Komadougou Yobe, plusieurs tentatives d’infiltration de Boko Haram sur le territoire nigérien ont été repoussées avec succès. En presque deux mois, Boko Haram a perdu plus de 300 éléments et plus de dix véhicules détruits ou récupérés par les forces armées nigériennes.
Plus de 2 000 nouvelles recrues militaires viennent de sortir des centres d’instruction de Niamey et Zinder. Ils auront bientôt du temps au contact de l’ennemi.
http://www.rfi.fr/afrique/20190309-niger-sept-gendarmes-tues-une-attaque-boko-haram | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mar 26 Mar - 6:01 | |
| - Citation :
-
Mali: Le bilan monte à 160 morts pour les Peuls tués par de présumés chasseurs dogons
La tuerie s’est produite en pleine visite du Conseil de sécurité de l’ONU au Mali et au Burkina Faso voisin
M.C. avec AFP Publié le 26/03/19
https://www.20minutes.fr/monde/2481443-20190326-mali-bilan-monte-160-morts-peuls-tues-presumes-chasseurs-dogons les responsables sont à mettre dans le meme sac que Boko Haram et doivent etre traité en consequences. |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 29 Mar - 12:09 | |
| - Citation :
- La Force du G5 Sahel a eu un « premier contact » avec les jihadistes
par Laurent Lagneau · 29 mars 2019
Lancée en juillet 2017 avec l’objectif qu’elle soit déclarée pleinement opérationnelle 8 mois plus tard, la Force conjointe du G5 Sahel [FC-G5S] a du mal à se mettre en place. Devant compter, à terme, 5.000 soldats répartis selon trois fuseaux [Est, Centre, Ouest], elle tarde à recevoir la totalité de l’argent promis lors de deux conférences organisées pour obtenir les 423 millions d’euros nécessaires à sa création et les 90 à 110 millions annuels pour couvrir ses coûts de fonctionnement.
Qui plus est, cette FC-G5S a reçu des coups avant même de pouvoir en donner, son quartier général établi à Sévaré ayant été la cible d’un attentat revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM] en juin 2018. À la suite de cette attaque jihadiste, son commandant, le général malien Didier Dacko, a été remplacé par le général mauritanien Hanena Ould Sidi.
Cela étant, et malgré ces difficultés, la force du G5 Sahel a repris, en janvier, ses opérations, lesquelles avaient été suspendues après l’attaque de Sévaré. Et, jusqu’il y a encore peu, aucune d’entre-elles n’avait donné lieu à des combats avec les groupes jihadistes présents dans la région. Ce n’est donc plus le cas maintenant.
En effet, dans un entretien donné à RFI, le général Ould Sidi a précisé que la force du G5 Sahel a mené cinq opérations depuis janvier. « Une fois, nous avons été en contact avec des terroristes qui ont été surpris. Ils ont pu s’échapper pour certains, nous en avons pris un avec son arme et sa moto », a-t-il indiqué, sans donner plus de détails.
« Entre les opérations planifiées, nous menons des actions ponctuelles de contrôle de zones, de patrouilles, afin de garder un contact permanent avec les populations. Pour les rassurer, leur faire passer un message, leur dire que nous sommes là pour les protéger, les aider », a ensuite expliqué le général mauritanien, à l’issue d’une réunion ministérielle organisée par la France avec les membres du Conseil de sécurité des Nations unies.
Pour le chef de la force du G5 Sahel, ces opérations doivent permettre de « gagner les coeurs et les esprits » en donnant confiance aux populations. Confiance qui « constitue l’enjeu réel de la lutte contre les terroristes », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Quand nous aurons atteint cet objectif, je considère que nous aurons gagné la guerre. »
Quant aux moyens, le général Ould Sidi a déploré que les « équipements majeurs manquent encore » et qu’ils « tardent à se mettre en place. » Mais il s’est gardé de préciser la nature des équipements qui font actuellement défaut.
La semaine passée, le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], a confié à l’AFP qu’on avait été « trop impatients » à l’égard de cette force du G5 Sahel. « On a poussé sans doute à ce que symboliquement [elle] s’engage dans des opérations alors qu’elle n’y était pas complètement prête », a-t-il dit. Et cela, même si « cet objet politique a permis d’attirer un succès d’estime de l’ensemble des Européens » et de « faire en sorte que les dons soient promis. »
« Il est toujours difficile de construire une armée, une force opérationnelle », a ensuite souligné le général Lecointre. D’autant plus qu’il « s’agit de mettre sur pied une force qui va agir sur l’ensemble des fuseaux entre les frontières de chacun des pays du G5 Sahel. C’est politiquement compliqué. Nous avons enfin réussi à caler un cadre juridique », a-t-il continué.
Qui plus est, « il faut que les forces mises à disposition du G5 Sahel montent en niveau, sachant que ces forces sont soustraites aux armées nationales, très engagées sur leurs territoires respectifs. C’est un effort considérable », a encore fait remarquer le CEMA français.
« Aujourd’hui la force conjointe reprend son rythme normal de montée en puissance. Mais il ne faut pas en attendre ce qu’elle ne peut pas faire. Elle a une action très précise : éviter la fuite d’un côté à l’autre d’une frontière de bandes ennemies. Pas d’agir à l’intérieur du Mali ou du Niger », a conclu le général Lecointre.
http://www.opex360.com/2019/03/29/la-force-du-g5-sahel-a-eu-un-premier-contact-avec-les-jihadistes/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Lun 15 Avr - 13:11 | |
| - Citation :
- Tchad: sept militaires tués dans une attaque de Boko Haram
Les environs du lac Tchad sont régulièrement la cible d'attaques de Boko Haram, comme ici à Ngouboua, en avril 2015. (Image d'illustration) © AFP PHOTO / PHILIPPE DESMAZES
Par RFI Publié le 15-04-2019 • Modifié le 15-04-2019 à 15:17
Au Tchad, l’armée a été attaquée par des éléments de Boko Haram dans la région du lac Tchad. Bilan : sept militaires ont été tués et quinze blessés. Cela fait trois semaines qu’il n’y a pas eu d’affrontements avec les islamistes, qui ont repris du terrain depuis quelques mois.
C’est un poste avancé de l’armée situé à Bohama, près de Kaïga Kindjiria, sur la rive nord du lac Tchad, qui a été attaqué à minuit ce lundi 15 avril. Les assaillants, parmi lesquels des kamikazes, ont réussi à tuer sept soldats tchadiens et blessé quinze autres.
Nombreux assaillants tués
Soixante-trois assaillants ont été tués, selon l’état-major qui indique qu’un ratissage est en cours. Le chef d’état-major général, le général Taher Erda s’est rendu sur zone en hélicoptère tôt ce lundi matin. Le ratissage est en cours en vue d’un bilan définitif, précise l’état-major.
Après trois semaines d'accalmie
Cette attaque, qui intervient après trois semaine d’accalmie, est aussi moins meurtrière que celle de Dangdala, une bourgade tchadienne située près du Niger. Au cours de cette attaque, une vingtaine de soldats tchadiens avait été tués et du matériel militaire emporté, entraînant le limogeage de l’état-major.
http://www.rfi.fr/afrique/20190415-tchad-sept-militaires-tues-une-attaque-boko-haram | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 26 Avr - 8:59 | |
| - Citation :
- Togo: de présumés jihadistes en provenance du Burkina Faso interpellés
«Le danger est à nos portes», confirme un membre du gouvernement togolais qui assure que tout un dispositif sécuritaire a été mis en place. (Photo d'illustration: soldats togolais). © AFP
Par RFI Publié le 26-04-2019 • Modifié le 26-04-2019 à 09:53
La vaste opération anti-terroriste menée depuis début mars dans l'est du Burkina Faso a des répercussions sur les pays voisins. Notamment le Togo. Ouagadougou avait d'ailleurs informé Lomé du risque de voir de présumés jihadistes se replier sur le territoire togolais. Et on vient de l'apprendre, début avril, les forces de sécurité togolaises ont arrêté plus d'une vingtaine de jihadistes en provenance du Burkina Faso.
Selon des sources régionales concordantes, « plus d'une vingtaine de présumés jihadistes ont été interpellés » au Togo et renvoyés au Burkina Faso il y a « une quinzaine de jours ». « Des hommes à moto, parmi lesquels se trouvaient des mineurs », précisent ces mêmes sources qui ajoutent que « certains étaient armés et en possession de sommes d'argent importantes ».
Ce n'est pas la première fois que de présumés jihadistes sont arrêtés sur le sol togolais, assure une source à Lomé. C'est, en revanche, « la première fois qu'ils sont aussi nombreux ».
Depuis les attaques armées d'al-Qaïda au Maghreb islamique visant la zone touristique de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire (attaque qui avait fait 19 morts en mars 2016), le Togo est sur le qui-vive.
« Le danger est à nos portes », confirme un membre du gouvernement togolais qui assure que tout un dispositif sécuritaire a été mis en place. Depuis l'assassinat d'un prêtre espagnol mi-février côté burkinabè, la présence militaire a notamment été renforcée dans le nord du Togo. Avec « une coopération transfrontalière importante » et une attention portée sur la présence d'éventuels réseaux jihadistes dormants.
http://www.rfi.fr/afrique/20190425-togo-presumes-jihadistes-provenance-burkina-faso-interpelles | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 31 Mai - 10:42 | |
| - Citation :
- Niger: les enlèvements pour des rançons se multiplient autour de Diffa
Des Nigériens au bord de la rivière Yobé, connue sous le nom de Komadougou, près de Diffa, le 20 juin 2016. (Photo d'illustration) © ISSOUF SANOGO / AFP
Par RFI Publié le 31-05-2019 • Modifié le 31-05-2019 à 16:48
Dans la région de Diffa, les enlèvements de personnes contre rançons se multiplient. Dans la nuit du mercredi 29 mai, onze personnes ont été enlevées dans le village de Toumour. Des enlèvements qui continuent malgré de lourdes pertes infligées ces derniers temps aux jihadistes par les soldats de la Force multinationale mixte qui regroupe le Tchad, le Niger, le Cameroun et le Nigeria.
Les incursions des hommes armés se sont produites en milieu de nuit dans la périphérie du village de Toumour. Selon plusieurs sources, ils se sont scindés en deux groupes pour cibler deux familles. Sans tirer un seul coup de feu pour ne pas alerter les forces de défense et de sécurité, les assaillants ont réussi à enlever 11 personnes, 8 femmes et 3 hommes, dont un marabout qu’ils ont achevé dans leur fuite. Ce dernier avait fui son village dans la partie nigériane, pour se réfugier à Toumour au Niger.
En un mois, une vingtaine de personnes ont été enlevées dans cette zone. Cette multiplication d’enlèvements est due au fait que tout le long des 300 kilomètres de frontières qui séparent Diffa de la partie nigériane, plusieurs petits villages longent le fleuve de la Komadougou Yobé, asséchée, des personnes mal intentionnées peuvent donc faire plusieurs allers et retours à pied sans se faire repérer.
Depuis quelque temps, selon des sources sécuritaires, l’étau se resserre autour des jihadistes de Boko Haram. En effet, les forces nigérianes sont massivement revenues dans le lit du lac Tchad avec d’importantes frappes aériennes, dit-on. De leur côté, les forces nigériennes ont également intensifié leurs opérations terrestres et aériennes.
Selon des sources proches de la Force multinationale mixte qui vient de séjourner à Diffa, le secteur 4, le moral des soldats est haut. Une véritable course contre la montre est engagée dans le lit du lac Tchad pour infliger le maximum de pertes à l’ennemi avant l’arrivée de la saison des pluies.
http://www.rfi.fr/afrique/20190531-niger-enlevements-rancons-multiplient-autour-diffa | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mer 5 Juin - 9:28 | |
| - Citation :
- BARKHANE : Opération majeure avec les forces armées nationales du Burkina Faso
Mise à jour :05/06/2019
Du 20 mai au 3 juin, le groupement tactique désert « Richelieu » a été engagé dans une opération majeure de la force Barkhane. Quatre cent cinquante hommes et plus d’une centaine de véhicules ont quitté la base de Gao pour rejoindre le nord du Burkina Faso, afin d’y mener des actions coordonnées en partenariat avec les forces armées nationales du Burkina Faso (FANBF) contre les groupes armés terroristes.
Cet engagement de la force Barkhane au sol sur le territoire du Burkina Faso, aux côtés des FANBF, était une première depuis la signature de l’accord SOFA de décembre 2018.
Cette opération a démontré la solidarité de la France vis-à-vis de son partenaire burkinabé. Elle a mobilisé les différentes composantes de la force Barkhane, déployées depuis le territoire malien, en voyant notamment les aéronefs et les groupes commandos intervenir en appui des hommes du GTD « Richelieu » et du 11e régiment d’infanterie commando (11eRIC) burkinabé.
Dès les premiers jours, un grand nombre d’actions a été mené par les unités déployées sur le terrain. Elles ont quadrillé les secteurs définis, et procédé à des reconnaissances d’axes, à des fouilles d’habitation et au ratissage minutieux de forêts, cela sous une chaleur avoisinant les 45 à 50°C au plus fort de la journée.
Parmi les unités engagées, le 11e RIC des forces armées nationales burkinabées, avec ses moyens légers de déplacement et une parfaite connaissance du terrain et de ses habitants, a apporté une forte valeur ajoutée au dispositif d’ensemble. Le colonel Jean François Calvez chef du GTD Richelieu le résume ainsi : « j’ai eu à faire à une unité d’une très grande qualité avec des capacités interarmes, très bien commandée, avec des soldats volontaires, réactifs et parfaitement intégrés à la manœuvre ».
Après plusieurs jours de manœuvres, les hommes du GTD Richelieu et leurs partenaires burkinabés ont amoindri les capacités logistiques de l’adversaire et ses moyens de communication et de déplacement. Cette opération a aussi permis de valider le processus de partenariat militaire opérationnel engagé avec les FANBF dans le cadre de DIDASKO et de mesurer la qualité de l’accueil réservé par la population burkinabée aux forces de Barkhane.
« Le GTD Richelieu a conduit une manœuvre dynamique qui a évolué au fil des jours par rapport aux réactions et à la manœuvre de l’adversaire, par rapport aux ressources saisies et par rapport aux renseignements fournis par les forces armées nationales burkinabées » précise le colonel Calvez chef du GTD-1.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées Droits : Ministère de la Défense
https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites2/barkhane-operation-majeure-avec-les-forces-armees-nationales-du-burkina-faso | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 6 Juin - 8:31 | |
| - Citation :
- BARKHANE : Les forces maliennes mènent une opération d’ampleur dans le Gourma
Mise à jour :05/06/2019
Entre le 23 mai et le 1er juin, les forces armées maliennes (FAMa) ont conduit une opération d’ampleur dans la région du Gourma. Après une phase de reconnaissance et de sécurisation d’une zone fréquentée dans laquelle sévissent des groupes armés terroristes (GAT), les unités déployées ont affirmées leur présence dans des secteurs reculées du Gourma.
Un objectif : sécuriser la Route Nationale 16
Les travaux de préparation et de planification, réalisés par le poste de commandement du camp FAMa de Gao, ont permis de planifier dans le détail et de manière autonome la totalité de cette opération qui visait à déployer sur le terrain un grand nombre d’unités articulées en deux sous-groupements.
« Ces travaux de planification conçus et conduits par les FAMa avant de déployer leurs forces sont désormais quasi-systématiques. C’est une véritable évolution », précise le lieutenant-colonel David, commandant en second du groupement tactique désert 1 de la force Barkhane. « Cette fois-ci, notre partenaire FAMa agit dans un secteur où la présence des GAT est avérée ».
Les deux sous-groupements tactiques FAMa ainsi engagés pour cette opération comprenaient 15 pick-up, une centaine de combattants, et près d'une dizaine de véhicules logistiques.
Pendant 10 jours, ces unités ont effectué des missions de reconnaissances offensives sur la Route Nationale 16 en direction de Douentza. Leur objectif a été de sécuriser cet axe majeur et montrer à la population la présence des militaires maliens dans la zone, tout en cherchant à détecter d’éventuels poseurs d’engins explosifs improvisés et les cellules qui les soutiennent.
Des reconnaissances menées pour désorganiser les zones refuges des GAT
Parallèlement à ces missions, des reconnaissances d’opportunité ont été menées dans les villes d’Agoffou, Ouami, Boubanki, Ngalamane et N’Daki, un des sanctuaires des GAT dans le Gourma. Ces reconnaissances avaient pour objectif de désorganiser les réseaux logistiques installés dans ces zones refuges, tout en permettant d’aller au contact avec les populations de la région au travers notamment de missions d’aide médicale à la population et d’actions civilo-militaires.
Cette opération en autonomie complète, a permis aux FAMa de montrer l’ensemble de leur savoir-faire dans la conduite d’une opération majeure en zone d’insécurité. Elle a également permis la saisie de ressources entrant dans la composition d’engins explosifs improvisés.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées Droits : Ministère de la Défense
https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites2/barkhane-les-forces-maliennes-menent-une-operation-d-ampleur-dans-le-gourma | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 6 Juin - 11:55 | |
| - Citation :
- Général Clément-Bollée: G5 Sahel? «On va dans le mur»
Par Christophe Boisbouvier
Diffusion : jeudi 6 juin 2019
Le Général Bruno Clément-Bollée. Le général Bruno Clément-Bollée. (Photo: Claude Verlon / RFI)
« Au Sahel, arrêtons le massacre », écrit le général Clément-Bollée dans sa dernière tribune. L'officier français à la retraite a commandé notamment l'opération Licorne en Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, il est consultant international en matière de sécurité. Il porte un diagnostic très sévère sur le dispositif Barkhane et sur le G5 Sahel. « On va dans le mur », dit-il. Bruno Clément-Bollée répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
RFI : Au Sahel, vous parlez de « descente aux enfers ». Est-ce que vous n’y allez pas un peu fort ?
Bruno Clément-Bollée : Je trouve que le bilan est de plus en plus lourd et surtout j’ai le sentiment qu’avec les solutions que nous proposons, tant au niveau de la communauté internationale qu’à celui des acteurs locaux, nous allons dans le mur. Et on peut imaginer d’arriver à des choses qui pourraient être effroyables. Je vois quelque chose qui ressemblerait à une situation à la centrafricaine, avec des seigneurs de guerre locaux qui se sont arrangés des fiefs dans lesquels ils règnent en maîtres. Ou pire, et ce que j’observe de pire, ce sont des affrontements intercommunautaires qui commencent à se multiplier. On a parlé des Dogons contre les Peuls, avec 200 morts au mois de mars…
A Ogossagou, au centre du Mali ?
Exactement… On a parlé des Mossis contre les Peuls, un peu plus au sud, au Burkina Faso, on a également entendu parler de la dizaine de morts entre Baoulés et Malinkés en Côte d’Ivoire et on a parlé également du Tchad, avec des confrontations entre ouaddaïens et arabes, à l’est du Tchad, à la frontière soudanaise… Moi, je me dis : mais, où est-ce qu’on va ?
La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, constate que les efforts de l’Europe et des États membres en faveur du G5 Sahel augmentent, mais que le niveau de sécurité se détériore.
C’est exactement ce que je constate, moi aussi. Non seulement cela n’arrange pas la situation, mais même, cela empire. Quand je vois la perception que les populations locales ont maintenant des forces dites étrangères, des acteurs étrangers qui sont venus pour les aider, c’est assez effrayant. Quand on me dit qu’une colonne française qui sort de son cantonnement se fait caillasser, je me dis qu’il y a quelque chose qui se passe qui n’est pas normale.
Au nord du Mali ?
Pas seulement. On l’a entendu aussi au Niger, puisque le président Issoufou a même été mis au courant de cette situation. Bien sûr, on se pose des questions, comme tout le monde. Au total, quand j’essaie de prendre un peu de recul, je dis stop. Arrêtons ! Compte tenu du volume d’engagement que nous consentons aujourd’hui dans la région sahélienne, avec les bilans humains, les bilans financiers… On pourrait aussi parler du coût de la Minusma, qui est à un milliard de dollars par an, du coût de la force Barkhane qui est à 700 millions d’euros annuels.
Sous l’impulsion de cinq États sahéliens, avec le soutien de François Hollande, puis d’Emmanuel Macron, a été lancé le G5 Sahel. Est-il vraiment opérationnel ?
Le G5 Sahel, une force comme celle-là, de 5 000 hommes – puisque chaque pays a 1 000 hommes à fournir –, j’observe que cette force du G5 Sahel, en fait ce n’est pas une force coordonnée entre cinq pays. Ce sont cinq pays qui se coordonnent de façon bilatérale sur leurs frontières respectives. Et donc il n’y a pas vraiment d’effort commun.
Ce sont juste quelques patrouilles mixtes en certains endroits ?
Oui, c’est peut-être un peu plus que cela, mais guère plus.
Est-ce qu’il y a des maillons faibles dans le G5 Sahel ?
Dans la liberté d’action qu’ont acquise les mouvements islamistes radicaux, nous voyons bien qu’il y a des pays qui sont plus sensibles que les autres. Le Mali et le Burkina Faso, actuellement, sont vraiment les points faibles. Étonnamment, un pays comme le Niger, qui est placé entre tous les groupes islamistes, semble s’en sortir un peu mieux que les autres.
Et comment expliquez-vous cette réussite relative de l’État du Niger ?
Je crois qu’il y a d’abord une motivation, au plan politique, qui est peut-être un peu supérieure au Niger qu’ailleurs. Quand je vois les efforts qu’a déployés le président Issoufou pour dialoguer avec l’extérieur, pour accueillir des bases, pour mettre des bases de drones chez lui, etc. Je pense qu’ils sont plus attentifs et plus motivés. Je connais bien l’armée nigérienne, comme les autres armées dont nous venons de parler. L’armée nigérienne est une armée qui, quand même, avait une certaine cohésion. Une armée qui se tenait. Mais à quel prix ? Quand on voit l’effort de défense nigérien, c’est un peu plus de 15% du PNB du pays, c’est énorme !
Selon beaucoup, l’armée malienne est construite autour de gens du sud. Mais ceux-ci ont-ils la capacité d’intervenir au nord du Mali ?
Actuellement, non. Nous voyons bien que les armées, les outils de sécurité et de défense au Mali et au Burkina Faso se font étriller. Donc il y a manifestement un problème de cohésion au sein de l’idée de sécurité et défense malienne, parce qu’il n’y a pas d’unité nationale au Mali et que les revendications autonomistes ou indépendantistes du nord font que ces armées originaires du sud sont mal acceptées.
Pour contrer l’influence grandissante des jihadistes, l’Europe mise sur le développement. L’alliance Sahel va financer plus de 600 projets dans la zone pour un montant total de 9 milliards d’euros. Est-ce une réponse ?
Je demande à voir l’exécution sur le terrain. Parce que, au résultat sur le terrain – j’y vais régulièrement –, je ne vois pas grand-chose sortir. Vous savez, la communauté internationale ne fait pas confiance aux acteurs locaux. Mais on aurait peut-être intérêt à changer complètement notre vision des choses et à faire plus confiance aux acteurs locaux. La confiance n’exclut pas le contrôle.
Il y a quelques mois, vous avez écrit au directeur de l’Agence française de développement : « Monsieur le directeur, osez le privé en Afrique ». Pourquoi cette lettre ouverte ?
J’ai fait la connaissance, au Mali, du patron des patrons. Mamadou Sinzi Coulibaly, qui, lui, dit exactement ce que je viens de vous dire : « Osez le privé ». Nous sommes des acteurs privés. Au Mali, au Niger, au Burkina Faso, au Tchad, en Mauritanie, nous pouvons faire des tas des choses. Il a lui-même, d’abord, donné l’exemple de l’engagement et du courage, en apostrophant, il y a quelques semaines, les autorités judiciaires de son pays, et en les dénonçant publiquement et nommément à la télévision pour leur corruption au Mali. Cela a fait, bien sûr, une petite bombe ! Et c’est la rue qui le protège.
Le partenariat aujourd’hui, au Sahel, entre les militaires français et les développeurs français de l’AFD, est-ce que cela ne risque pas de mettre en danger ces derniers, c’est à dire les développeurs ?
Je pense que, si notre force Barkhane peut être accompagnée par des projets de développement, possiblement d’ailleurs tenus par des privés, eh bien pourquoi pas, cela pourrait être une bonne façon de les aider à s’intégrer. Mais aujourd’hui, nous en sommes loin.
Nous sommes loin de l’adhésion des populations locales ?
Oui, nous sommes loin d’une force intégrée. Si notre action a été saluée au Mali en 2013, reposez la même question aujourd’hui dans les rues de Bamako et vous allez voir…
http://www.rfi.fr/emission/20190606-general-clement-bollee-g5-sahel-on-va-le-mur | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| | | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mer 19 Juin - 11:55 | |
| - Citation :
- Niger: attaque meurtrière d'un poste de police aux portes de Niamey
Un policier armé monte la garde ce mercredi 19 juin au poste de contrôle de la police où deux policiers ont été tués et quatre autres blessés lors d'une attaque nocturne © BOUREIMA HAMA / AFP
Par RFI Publié le 19-06-2019 • Modifié le 19-06-2019 à 19:25
C'est une attaque inédite au Niger, elle est survenue aux portes de Niamey. Deux policiers ont été tués, quatre autres blessés dans l'attaque-surprise de leur poste à l'entrée nord de la capitale nigérienne dans la nuit de mardi à mercredi. C'est en effet la première fois qu'un raid est mené tout près de la capitale du Niger, pays sahélien confronté aux groupes jihadistes dans l'ouest et à Boko Haram dans le sud-est.
C'est un poste de sécurité situé au nord-ouest de la ville sur la route qui mène à Ouallam, qui a été attaqué tard dans la nuit, vers 23H30. Un témoin cité par l'AFP dit avoir entendu des tirs nourris. « C'est un poste de contrôle éloigné de la ville », relativise une source gouvernementale.
Une réunion de sécurité a eu lieu ce mercredi. Des investigations sont en cours pour identifier les auteurs de cette attaque. S'agissait-il de terroristes ou bien de bandits ? Toutes les pistes restent ouvertes.
« Le dispositif a été renforcé pour mieux encadrer les postes de sécurité autour de la capitale », indique une source sécuritaire. Ce mardi, les forces de sécurité nigériennes et Eucap Sahel, la mission européenne de lutte contre le terrorisme, ont simulé une opération antiterroriste.
Il faut dire que le contexte est instable. Mi-mai, les forces de sécurité ont payé un lourd tribut: 28 soldats sont tombés dans une embuscade dans le nord de la région de Tillabéry. Au même moment, la prison de haute sécurité de Koutoukalé avait été attaquée par de présumés jihadistes.
http://www.rfi.fr/afrique/20190619-niger-attaque-meurtriere-poste-police-portes-niamey | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 20 Juin - 11:11 | |
| - Citation :
- BARKHANE : Aconit - opération conjointe dans le Liptako avec les forces armées maliennes et nigériennes
Mise à jour :20/06/2019
Du 7 au 19 juin 2019, Barkhane, les forces armées maliennes (FAMas) et les forces armées nigériennes ont mené une opération baptisée « Aconit » contre les groupes armés terroristes au cœur de la zone frontalière entre le Mali et le Niger, dans la région du Liptako.
Cette opération d’envergure a été planifiée et conduite avec un très faible préavis. Elle illustre la réactivité et l’agilité de Barkhane et constitue une réponse à la demande du président nigérien Mahamadou Issoufou, en réaction aux attaques menées par les groupes armés terroristes contre les FAN à Baley Beri le 14 mai 2019.
Cette opération a été menée avec les partenaires des forces armées maliennes (FAMa) et nigériennes (FAN). La présence d’officiers de liaisons FAMa et FAN au sein des Postes de commandement tactiques et au cœur des sous-groupements a contribué au succès de l’opération, en permettant de coordonner efficacement les efforts des différentes forces dans cette zone frontalière. La zone d’opération comprenait notamment les villages d’Akabar, In Taglal, Kosseye, Tongo Tongo, Tabarkone, Zongo Dey et In Foukareteine.
La force Barkhane a déployé plus de 400 hommes et près d’une centaine de véhicules du groupement tactique désert (GTD) « Edelweiss » depuis les bases de Gao et Ménaka. A leurs côtés, les forces armées maliennes et nigériennes ont respectivement engagé une section et une compagnie, combattant aux côtés de Barkhane sur leurs territoires respectifs. Cette opération conjointe, constituée d’actions de renseignement, de contrôle de zone et de combat, et menée avec succès dans une zone où se réfugiait l’EIGS, constitue un aboutissement du partenariat militaire opérationnel mis en œuvre par les forces armées françaises.
« Aconit » a été l’occasion de mettre à contribution la quasi-totalité des composantes de Barkhane. La complémentarité des actions des groupes commandos de Barkhane et des groupements tactiques « désert », appuyés au combat par le groupe tactique « aérocombat » et par les détachements aériens de la base aérienne projetée de Niamey, ainsi que le renseignement fourni par les drones Reaper et un Atlantique 2 ont permis de concrétiser l’effort fourni.
En particulier, l’exploitation rapide du renseignement fourni par les FAN a permis de localiser un important groupe terroriste dans la forêt d’Azambara, du côté malien de la frontière. Dès confirmation de cette présence, une série d’actions dans la profondeur a été lancée le 13 juin, mêlant héliportage de commandos, frappes aériennes par les hélicoptères du GTD aérocombat « Hombori 22 » ainsi que par les Mirage 2000, opération de bouclage - ratissage par le GTD « Edelweiss ». Cette rapidité d’exécution et la rapidité de la manœuvre ont permis de créer un effet de choc sur le groupe armé terroriste clairement identifié, appartenant à l’Etat islamique au Grand Sahara, et de le contraindre à l’affrontement.
Au bilan de cette action, l’opération ACONIT aura permis de neutraliser plus d’une vingtaine de terroristes et de saisir un volume conséquent de ressources comprenant des armes de petits calibre, un lance-roquette, une vingtaine de motos et des moyens de communication. Le matériel saisi a permis de confirmer le lien entre ce groupe terroriste et l’attaque contre les FAN du 14 mai 2019 à Baley Beri. En particulier, des moyens optiques dérobés au FAN à cette occasion ont été retrouvés.
Après l’opération menée quinze jours plus tôt au Burkina Faso, les résultats obtenus par Barkhane avec ses partenaires maliens et nigériens illustrent la capacité d’adaptation de la force et la qualité de la coordination avec les armées partenaires.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées Droits : Ministère de la Défense
https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites2/barkhane-aconit-operation-conjointe-dans-le-liptako-avec-les-forces-armees-maliennes-et-nigeriennes | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 21 Juin - 12:17 | |
| - Citation :
- Sahel: Sall et Ouattara pointent les lacunes du dispositif sécuritaire
«Nous avons convenu que la Minusma et le G5 Sahel ne suffisent pas», a déclaré le président ivoirien. © AFP/Sebastien Rieussec
Par RFI Publié le 21-06-2019 • Modifié le 21-06-2019 à 14:42
L’insécurité au Sahel a été à l'ordre du jour d'un entretien jeudi entre les présidents sénégalais et ivoirien, au premier jour de la visite d'État du président Macky Sall en Côte d'Ivoire.
Alassane Ouattara et Macky Sall font le constat qu'il faut en faire plus pour lutter contre le jihadisme au Sahel et en Afrique de l'Ouest. En tout cas, plus que ce que fait le G5 Sahel, la coopération régionale de sécurité entre le Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, et la Mission ONU au Mali (Minusma).
Dans une courte déclaration les deux chefs d'État ont ainsi fait part de leur réserve concernant le dispositif actuel. L'actualité au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Nigeria montre que l'insécurité est toujours là et qu'il faut aller plus loin, comme l'a dit Alassane Ouattara : « Nous sommes convenus que la Minusma et le G5 Sahel ne suffisent pas. Et que nous devons trouver un moyen de coordination plus élargi et plus efficace pour aider ces pays voisins [Mali, Burkina, Niger] à combattre le terrorisme. »
Le président sénégalais Macky Sall a, lui, estimé qu’il fallait « développer des solidarités, mais également des synergies en matière de renseignements et de coopération sécuritaire » entre les pays dans un « contexte marqué par l’insécurité et la présence grandissante des forces du mal ».
“ Dans ce contexte marqué par l’insécurité et la présence grandissante des forces du mal, nous nous devons de développer des solidarités, mais également de synergies en matière de renseignements et de coopération sécuritaire."
Macky Sall, président du Sénégal
Une déclaration qui intervient alors que le Conseil de sécurité doit se pencher le 27 juin prochain sur le renouvellement du mandat de la Minusma.
http://www.rfi.fr/afrique/20190621-sahel-sall-ouattara-pointent-lacunes-dispositif-securitaire | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Lun 24 Juin - 9:13 | |
| - Citation :
- 24.06.2019
Ops Aconit: soldats français, maliens et nigériens traquent les groupes armés terroristes
Du 7 au 19 juin, les groupements commandos parachutistes (GCP) et montagne (GCM) ont mené une opération conjointe avec les forces armées nigériennes (FAN) et maliennes (FAMa) dans la région du Liptako, baptisée opération ACONIT.
ACONIT avait pour objectif de déloger et perturber l’activité des groupes armées terroristes (GAT) présents dans la région nord-ouest du Niger, près de la frontière malienne.
Un communiqué du ministère de la défense du Niger a donné quelques éléments:
Une compagnie composée de 110 soldats nigériens a rejoint une quarantaine de commandos parachutistes français à la frontière du Niger pour effectuer une patrouille de reconnaissance et d’action en profondeur. Appuyés par des moyens britanniques (voir la photo ci-dessus) et américains, ces soldats se sont déployés dans le Liptako, au nord du Niger.
Au Mali Selon l'EMA-Com français, le Groupement commando montagne a été engagé dans la nuit du 13 au 14 juin pour une action dans la région d’Azabara au Mali, avec les FAMa. Après l’identification d’un regroupement de GAT, un détachement de commandos a été héliporté et déployé au sol pour affronter cet ennemi. Au terme de cet engagement de plusieurs heures, impliquant l’appui de Mirage 2000, d’un sous-groupement blindé de Barkhane et des FAMa, une vingtaine de terroristes a été mise hors de combat et du matériel en grande quantité a été saisi
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/06/24/ps-aconit-soldats-francais-et-nigeriens-20324.html | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mar 2 Juil - 14:26 | |
| - Citation :
- Attaque au Niger: des opérations de ratissage en cours dans l’Ouest
Des soldats nigériens patrouillent aux alentours de Bosso, le 25 mai 2015. © ISSOUF SANOGO / AFP
Par RFI Publié le 02-07-2019 • Modifié le 02-07-2019 à 16:13
Alors que la capitale Niamey s'apprête à recevoir une cinquantaine de chefs d'État pour un sommet de l'Union africaine prévu de jeudi à lundi, l'armée nigérienne a été attaquée, lundi après-midi, au camp de garnison d'Inates, dans l'ouest du pays, près de la frontière malienne. Une attaque d'envergure qui a fait 18 morts et quatre disparus dans les rangs de l'armée.
Depuis lundi soir, des renforts de l'armée nigérienne ont été déployés dans la zone. Plusieurs avions militaires français et américains ont aussi été mobilisés. « L'ennemi a été mis en déroute », indique ce matin le ministère nigérien de la Défense, qui l'assure : des « éléments terroristes » ont été repoussés sur la frontière du Mali. Les frappes aériennes ont permis de détruire un camion, deux véhicules et plusieurs « terroristes » ont été « neutralisés », souligne le ministère de la Défense.
En revanche, le bilan humain et matériel est lourd : 18 soldats ont été tués et quatre sont portés disparus, selon les autorités. Une caserne a aussi été réduite en cendres, l'armement et au moins neuf véhicules ont été incendiés.
Les opérations de ratissage se poursuivent. Quant aux dépouilles, elles vont être rapatriées à Tillabéri pour y être inhumées demain matin.
Pas de revendication
Cette attaque n’a pas encore été revendiquée. Le contexte reste instable dans cette région : plusieurs actions symboliques se sont produites ces six derniers mois. Comme l'assassinat, dans la nuit du 26 au 27 avril, du chef touareg d'Inatès par de présumés jihadistes. Il y a eu, ensuite, une embuscade meurtrière près de Tongo Tongo, en mai dernier : 28 soldats avaient alors perdu la vie dans cette attaque revendiquée par l'organisation Etat islamique dans le Grand Sahara.
Par la suite, une importante opération menée par les forces armées nigériennes, françaises et américaines avait permis d'arrêter 18 combattants de ce groupe terroriste.
http://www.rfi.fr/afrique/20190702-attaque-niger-operations-ratissage-cours-ouest | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 5 Juil - 8:05 | |
| - Citation :
- Les branches de l’État islamique au Nigeria et au Sahel ont, a priori, resserré leurs liens
par Laurent Lagneau · 4 juillet 2019
C’est une tendance observée depuis maintenant plusieurs semaines : les attaques menées sous la bannière de l’État islamique au Grand Sahara [EIGS] sont désormais revendiquées par la Province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique [ISWAP], une faction qui, dirigée par Abou Musab al-Barnawi, a rompu avec le groupe jihadiste nigérian Boko Haram.
Ainsi en a-t-il été pour l’attaque « complexe » qui a visé le camp militaire d’I-n-Ates [orthographié ainsi sur les cartes, ndlr] dans le nord du Niger, près de la frontière avec le Mali. Selon Niamey, cet assaut, lancé le 1er juillet, a fait 18 tués dans les rangs des forces armées nigériennes [FAN].
D’après SITE Intelligence, une structure américaine qui surveille les activités de la mouvance jihadiste sur les réseaux numériques, l’attaque d’I-n-Ates a été revendiquée le 3 juillet via un communiqué signé par l’ISWAP et non par l’EIGS.
« Les soldats du califat ont attaqué la base militaire d’Inates il y a deux jours », est-il en effet affirmé dans ce texte, qui, par ailleurs, donne une version différente des combats par rapport à celle avancée par les autorités nigériennes.
Pour rappel, l’attaque a commencé par l’explosion de deux véhicules [VBIED] conduit par des candidats au suicide. Puis, ayant encerclé le camp, les jihadistes, arrivés à moto, ont ouvert le feu. Les combats ont pris fin après des frappes aériennes réalisées, a priori, par des Mirage 2000 de la force française Barkhane.
Or, l’ISWAP assure avoir que les jihadistes ont « fait fuir les soldats » nigériens avant de s’emparer des armes et des équipements de ces derniers et de « retourner sains et saufs dans leurs positions. »
Cela étant, le fait que l’ISWAP revendique des attaques commises par l’EIGS interroge, dans la mesure où la première organisation concentre son action sur les rives du Lac Tchad et que le seconde est surtout présente dans la bande sahélo-saharienne, en particulier dans la région du Liptako.
Dirigé par Adnane Abou Walid al-Sahraoui, l’EIGS a mis du temps pour être reconnu par Abu Bakr al-Baghdadi, le chef de l’État islamique [EI ou Daesh], ce qui n’a pas été le cas pour l’ISWAP. Et ce n’est qu’après l’embuscade de Tongo Tongo [nord du Niger], au cours de laquelle 4 commandos américains perdirent la vie [en octobre 2017, ndlr] que Daesh commença à intégrer les actions de l’EIGS dans sa propagande.
Cela étant, l’EIGS et l’ISWAP ont au moins un point commun : celui de s’attaquer au Niger. L’ex-faction de Boko Haram mène en effet régulièrement des attaques dans la région de Diffa, située dans le sud du pays. Et si les deux organisations parviennent à coordonner leurs actions, alors la situation sécuritaire nigérienne risque de venir intenable.
Dans un rapport remis en février au Conseil de sécurité, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait souligné la montée en puissance de l’ISWAP.
Ce « groupe, extrêmement agressif, a acquis une forte capacité opérationnelle et multiplié les attaques contre des bases militaires et des villes. Entre juillet et décembre 2018, il a tué plus de 700 soldats nigérians et s’est emparé de leur matériel. Le groupe n’a connu aucun revers important en 2018 et a amélioré sa situation financière. Il est parvenu à se doter de drones, à accroître la quantité et la qualité de son matériel de propagande, à recruter davantage parmi la population locale et même à attirer un petit nombre de combattants terroristes étrangers », lit-on dans le document.
Plus généralement, dans un précédent rapport, publié en 2018, le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel avait dit redouter un « possible resserrement » des liens entre les groupes jihadistes » de la région. Les « États membres se sont déclarés préoccupés par les mouvements possibles » d’éléments de « Boko Haram [ISWAP, ndlr] vers d’autres États de la région à travers les frontières de l’ouest et du sud-est de la Libye », avait-il rapporté.
http://www.opex360.com/2019/07/04/les-branches-de-letat-islamique-au-nigeria-et-au-sahel-ont-a-priori-resserre-leurs-liens/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Lun 8 Juil - 16:55 | |
| - Citation :
- Sahel: À son tour, le Niger demande la formation d’une coalition internationale pour lutter contre le terrorisme
par Laurent Lagneau · 8 juillet 2019
Le Niger est le pays du Sahel le plus exposé à la menace terroriste. L’extrême-Nord est le point de passage des groupes jihadistes qui vont et viennent entre le Mali et la Libye. D’où, d’ailleurs, l’implantation d’une base avancée de la force française Barkhane à Madama.
Au sud, précisément dans la région du lac Tchad, il doit faire face aux incursions, fréquentes, du groupe jihadiste nigérian Boko Haram, dont une faction a rejoint l’État islamique sous le nom de « Province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique » [ISWAP].
Enfin, dans la zone de Liptako, à la frontière malienne, l’État islamique dans le grand Sahara [EIGS], qui a semble avoir des liens de plus en plus étroits avec l’ISWAP, mène régulièrement des attaques meurtrières, comme l’a encore montré celle du camp militaire d’I-n-Ates, la semaine passée [revendiquée par l’ISWAP, ndlr].
En outre, le mois dernier, plusieurs projets d’attentats devant viser des ambassades occidentales ont été déjoués à Niamey. Et, quelques jours plus tard, un poste de police a été attaqué aux portes de la ville. Un fait inédit.
Alors que le Niger peut compter sur la présences des forces françaises et américaines [ces dernières ont installé une base aérienne à Agadez], le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a dit souhaiter la création d’une coalition internationale pour combattre ces organisations terroristes, lors d’entretiens donnés à l’AFP, à RFI et à France24, à l’occasion du sommet de l’Union africaine, qui se tient à Niamey, cette année.
« J’ai proposé la mise en place d’une coalition internationale de lutte contre le terrorisme au Sahel et au lac Tchad à l’image de la coalition mise en place pour lutter contre Daesh au Moyen-Orient » car « si demain, le terrorisme arrive à vaincre nos États [du Sahel], il ira en Europe et aux États-Unis », a en effet déclaré M. Issoufou à l’AFP.
« En Irak et en Syrie, quand il a fallu lutter contre Daesh, il y a eu les armées les plus puissantes du monde. Ces armées ont mis trois ans avant de défaire Daesh. C’est pour ça que je suis étonné quand on nous critique […] ou on nous reproche de ne pas pouvoir vaincre cette menace-là avec les moyens qui sont les nôtres. Ce n’est pas juste », a ensuite fait valoir le président nigérien.
Interrogé sur les mouvements d’humeur d’une certaine partie de l’opinion nigérienne à l’égard de la présence de forces étrangères au Niger, M. Issoufou a mis les choses au point. « L’immense majorité des Nigériens, Maliens, Burkinabè se félicitent de [la présence] de ces forces amies, je ne dis pas ‘étrangères’. Les mêmes qui dénoncent les forces là, ne dénoncent pas la présence des terroristes […] Pourquoi dénoncent-ils les forces alliées qui nous aident à faire face à ces menaces qui peuvent faire exploser nos Etats?, a-t-il dit, avant de souligner que la France « apporte un soutien inestimable » au Niger « à travers Barkhane ». Cette dernière « obtient des résultats remarquables », a-t-il insisté.
Le président Issoufou n’est pas le premier à demander la création d’une coalition internationale pour combattre les organisations jihadistes, qui se déplacent dans un territoire grand comme l’Europe. En mai, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry, avait réclamé la même chose lors d’une intervention devant le Conseil de sécurité des Nations unies, faite au nom des pays du G5 Sahel.
La lutte contre le terrorisme et la criminalité est « une responsabilité collective » et « il est temps que la communauté internationale envisage la création d’une coalition internationale » car ces « fléaux doivent être traités avec la même détermination que celle qui a prévalu en Irak et en Afghanistan », avait en effet plaidé M. Barry.
photo : Ministère des Armées
http://www.opex360.com/2019/07/08/sahel-a-son-tour-le-niger-demande-la-formation-dune-coalition-internationale-pour-lutter-contre-le-terrorisme/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Ven 12 Juil - 9:02 | |
| | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mer 17 Juil - 11:21 | |
| - Citation :
- BARKHANE : Immersion dans un exercice à Aguelal alliant ciel et terre
Mise à jour :17/07/2019
Fin juin, dans la région d’Aguelal au Niger, la force Barkhane a effectué un exercice de grande envergure permettant à la fois de reconnaître et de sécuriser une zone lors d’un posé d’assaut, mais également de s’entraîner au largage de colis par air.
Les équipages de deux C-160 Transall, des largueurs du 1er Régiment du train parachutiste (1er RTP) et les chasseurs alpins du groupe de soutien opérationnel, stationnés sur la base d’Aguelal, ont été engagés lors de cet exercice.
Retour sur cet entraînement intensif.
Préparatifs avant le décollage…
11h00 : Départ de la base de Niamey pour les deux Transall et les équipes du 1er RTP.
13h00 : Les deux avions se posent sur le sable d’Aguelal, accueillis par les chasseurs alpins du groupe de soutien opérationnel.
Tous les militaires concernés assistent à une mise au point avant de commencer l’exercice. Celui-ci consiste à effectuer un posé d’assaut durant lequel un groupe de combat doit sortir de l’avion en moins de 3 minutes, pour se déployer aux abords de la piste et la sécuriser. Puis les Transall redécollent pour permettre aux largueurs du 1er RTP de livrer par air plusieurs colis contenant des vivres.
13h45 : Le groupe de combat se dirige vers les Transall afin de commencer l’exercice du posé d’assaut.
14h10 : Les avions décollent, la concentration des équipages est alors au maximum.
Posé d’assaut et aérolargage
14h25 : Les deux aéronefs touchent le sol, engagent les rétro-propulseurs et les rampes s’ouvrent : le posé d’assaut commence. Le groupe de combat s’assure d’abord que la zone est sûre, avant de rejoindre rapidement ses véhicules pour se rendre, sans délais, sur la zone de largage qu’il sécurise également.
14h28 : Les avions, avec les largueurs du 1er RTP à leur bord, quittent à nouveau la zone de posé afin de procéder aux livraisons de colis par air, à destination des équipes au sol.
14h50 : Les soldats sont prêts à réceptionner les marchandises. Un fumigène est déclenché pour indiquer aux équipages des Transall que la zone est sans danger, le largage peut commencer.
14h57 : une fois les colis réceptionnés et les parachutes repliés, la mission s’achève. Les équipes du groupe de soutien opérationnel rejoignent alors les équipages des Transall et les largueurs afin de débriefer la mission.
Cet exercice réussi aura permis de partager des savoir-faire à tous les niveaux et de travailler les coordinations entre le personnel au sol et dans les airs. Il a également été une occasion de gagner en expérience, et donc en qualité, dans les procédures opérationnelles.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées Droits : Ministère de la Défense
https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites2/barkhane-immersion-dans-un-exercice-a-aguelal-alliant-ciel-et-terre | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Jeu 18 Juil - 12:17 | |
| - Citation :
- Dangbet Zakinet: «L'impact de Boko Haram est énorme» sur la région du lac Tchad
Par Bineta Diagne Diffusion : jeudi 18 juillet 2019
Les environs du Lac Tchad sont régulièrement la cible d'attaques de Boko Haram, comme ici à Ngouboua, en avril 2015. AFP PHOTO / PHILIPPE DESMAZES
Les huit gouverneurs des zones les plus touchées par l’insurrection de Boko Haram se réunissent à Niamey pendant deux jours pour lancer officiellement un plan de financement pour stabiliser la région du lac Tchad, confronté à l'assèchement et à une bataille autour de l’accès aux ressources agricoles et animales. L’insécurité a par ailleurs totalement déstabilisé cette zone. Dangbet Zakinet est spécialiste des questions de pastoralisme. Il répond aux questions de Bineta Diagne.
RFI : Quel est l’impact de l’insécurité liée à Boko Haram sur l’économie locale dans les îles du lac Tchad ?
Dangbet Zakinet : L’impact est énorme parce que, dans cette zone, l’économie est rurale. C’est l’élevage, l’agriculture, la pêche, c’est aussi la cueillette. Tout cela est tout à fait bloqué par Boko Haram parce que les circuits des échanges ont été tout à fait perturbés. Les éleveurs qui faisaient lors des échanges avec le Nigeria, ils avaient des couloirs qui leur permettaient d’amener les animaux pour les vendre dans les îles nigérianes. Et les éleveurs, qui ont l’habitude de rester longtemps dans les îles, ne peuvent plus y rester longtemps parce qu’ils sont chassés par les éléments de Boko Haram. Donc, ils se retrouvent avec d’autres éleveurs qui avaient l’habitude d’exploiter les pâturages qui n’étaient pas dans les îles. Et ils se trouvent sur les mêmes espaces de transhumance et les mêmes espaces d’exploitation de pâturages.
C’est-à-dire qu’on assiste à plus de conflits interprofessionnels dans ces zones-là ?
Oui, il y a beaucoup de tensions compte tenu du fait que sur les mêmes espaces, toutes ces populations, les éleveurs et les agriculteurs, doivent se retrouver pour exploiter les mêmes espaces. Même si les éleveurs sont en transhumance, ils vont se retrouver avec des couloirs qui sont bouchés par de nouveaux champs. Soit qu’eux-mêmes, ils ne peuvent pas ressortir très tôt du lac parce qu’ils ne sont pas sûrs d’avoir des pâturages sur les couloirs, pendant que les agriculteurs veulent également commencer les semences. Donc c’est tout à fait complexe. Et les conflits pour l’instant sont quand même ressentis au niveau de l’accès aux ressources.
Il y a eu des discussions ces derniers mois pour faire ralentir l’assèchement du lac Tchad. Mais avec l’insécurité, est-ce que c’est vraiment possible d’intervenir sur ce site ?
C’est tout à fait complexe pour l’instant parce qu’il y a eu quand même des initiatives sous régionales qui, pour l’instant, on ne voit pas comment ça pouvait aboutir avec toute cette insécurité. Puis, je pense que les études n’étaient pas encore très abouties, car on avait commencé à réfléchir sur le transfert des eaux de l’Oubangui. On ne sait pas exactement quelle serait la réaction du lac avec des eaux qui viendraient d’ailleurs. Puis, même si c’est possible, je pense que le coût est énorme. Donc l’attention des pouvoirs publics est pour l’instant sur la sécurité dans le bassin. Donc, on n’est pas au bout du tunnel sur cette intégration-là.
Les gouverneurs des régions se réunissent en ce moment même pour parler sécurité sur le bassin du lac Tchad. Quel type de mesures ces gouverneurs peuvent-ils prendre pour que les ressources servent enfin aux populations ?
Il faut que les gouverneurs qui se réunissent travaillent avec les populations. Il ne faut pas faire de grands projets qui ne prennent pas en compte les initiatives locales. Il faut construire les projets avec les populations. La sécurité également, il faut travailler avec les populations. Il faut que les renseignements circulent. Tout doit être fait avec les populations. Il faut que les populations, que ça soit les chefferies…, soient tout à fait associées. C’est avec elles qu’on pourra arriver à extirper ce mal qui est tout à fait intégré dans les populations.
http://www.rfi.fr/emission/20190718-impact-boko-haram-region-lac-tchad-dangbet-zakinet-assechement-terrorisme | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Mer 24 Juil - 13:47 | |
| - Citation :
- Le général Oumarou Namata Gazama prend le commandement du G5 Sahel
Un soldat de l'armée malienne garde l'entrée du G5 Sahel le 30 mai 2018. AFP/Sebastien Rieussec
Par RFI Publié le 24-07-2019 • Modifié le 24-07-2019 à 05:19
Jusque-là chef d'état-major adjoint de l'armée de terre du Niger, le général nigérien Oumarou Namata Gazama remplace le général mauritanien Hanena Ould Sidi qui était en poste depuis un an.
Né en 1963 à Koutoubou, dans la région de Dosso, le général Oumarou Namata Gazama est âgé de 56 ans. De simple soldat en 1985 à général de brigade depuis janvier 2018, il a gravi tous les échelons de l’armée.
Le nouveau patron du G5 Sahel fait partie de la crème de l’armée nigérienne. Après les cours de perfectionnement des officiers en France, il a séjourné en Chine pour des cours d’état-major, puis au Nigeria à l’école de guerre. Il est aussi titulaire d’un Master en études stratégiques de guerre. Le général Oumarou Namata Gazama, nouveau commandant du G5 Sahel. DR
Officier de cavalerie, il a eu à commander plusieurs escadrons blindés à Niamey, Zinder et dans les montagnes du nord du Niger.
Après la débâcle de l’armée à Bosso, dans le lac Tchad en 2016, c’est à lui que l’état-major des forces armées nigériennes fait appel pour redresser la situation en infligeant d’énormes pertes aux éléments de Boko Haram. Il est également celui qui a mis fin à la mutinerie des soldats de Diffa.
Très apprécié de ses hommes, il a eu à mener, avec brio, dit-on, l’une des plus grandes offensives meurtrières contre Boko Haram, en tant que chef d’état-major tactique de la zone de défense numéro 5 de Diffa. Nombreux sont les officiers nigériens qui pensent qu’il saura redynamiser le G5 Sahel
http://www.rfi.fr/afrique/20190724-g5-sahel-general-nigerien-oumarou-namata-gazama-prend-commandement | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Lun 29 Juil - 6:25 | |
| - Citation :
- Le général Pascal Facon a pris le commandement de la force Barkhane
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2019
Après un an passé à la tête de la force Barkhane, le général Frédéric Blachon a officiellement passé le relai au général Pascal Facon, qui dirigeait jusqu’alors le Centre de doctrine et d’enseignement du commandement de l’armée de Terre.
Cette passation de commandement a été annoncée par Florence Parly, la ministre des Armées, via Twitter. « Le général Blachon quitte aujourd’hui le commandement de Barkhane. Je le remercie pour son engagement à la tête de la plus grande opération extérieure française. Le général Facon qui lui succède, a toute ma confiance pour continuer cette indispensable mission », a-t-elle en effet écrit, le 27 juillet.
Le mandat du général Blachon aura été intense. Sous son autorité, la force Barkhane a intégré en son sein un détachement d’infanterie estonien [50 militaires] ainsi que trois hélicoptères lourds de transport britanniques CH-47D Chinook, lesquels se sont révélés très précieux…
À noter que les forces américaines fournissent également un appui dans les domaines du renseignement et du ravitaillement en vol. « Malgré les tensions entre les États-Unis et l’Iran, je pense que nous devons absolument préserver une relation militaire franco-américaine étroite, qui est essentielle par ailleurs pour notre action en bande sahélo-saharienne », a ainsi rappelé le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA] à l’occasion d’une récente audition à l’Assemblée nationale.
Durant ces douze derniers mois, la force Barkhane a dû intervenir à plusieurs reprises ailleurs qu’au Mali, notamment au Niger et au Burkina Faso, deux pays où l’influence jihadiste tend à se propager.
Toujours au chapitre des opérations, et tout en mettant l’accent sur les actions civilo-militaires au profit des populations locales, Barkhane a surtout concentré son effort sur la région dite des trois frontières, précisément dans le Liptako-Gourma, comme dans la forêt de Serma, tout en ne s’interdisant pas de mener des interventions « coups de poing » contre des cibles terroristes de haute valeur avec l’appui de la Task Force Sabre [forces spéciales, ndlr]
Ainsi, elle a éliminé Mohamed Ag Almouner, important chef de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] impliqué dans l’attaque de Tongo Tongo menée en octobre 2017 au Niger [4 commandos américains tués, ndlr], ainsi que l’algérien Djamel Okacha, alias Yahia Abou al-Hamman, le numéro deux du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM], proche d’al-Qaïda. Cela étant, la force Barkhane a visiblement manqué son coup avec Amadou Koufa, le chef de la Katiba Macina. Donné pour mort après une opération conduite en novembre 2018, ce dernier est finalement réapparu dans une vidéo diffusée en février.
En outre, toujours sous le commandement du général Blachon, la force Barkhane a mis en sommeil la base avancée de Madama, dans l’extrême-nord du Niger, au profit de celle de Gossi, dans le Gourma malien.
Par ailleurs, lors de ces derniers mois, Barkhane a mis en oeuvre de nouveaux moyens, dont le Véhicule Haute Mobilité [VHM], le Missile Moyenne Portée [MMP] ou encore le camion-citerne CARAPACE. Mais elle a perdu l’un de ses drones MQ-9 Reaper en novembre. Enfin, au cours du mandat du général Blachon, cinq militaires français ont laissé la vie [caporal Abdelatif Rafik du 14e RISLP, brigadier-chef Brigadier-chef Karim El Arabi du 2e Hussards, le médecin principal Marc Laycuras ainsi que les premiers maîtres Cédric de Pierrpont et Alain Bertoncello, du commando Hubert].
Cela étant, le général Facon aura à faire face à une situation marquée par les tensions interethniques dans le centre du Mali et dans le nord du Burkina Faso [tensions que les groupes jihadistes tentent d’exploiter…], un retard persistant dans l’application des accords de paix d’Alger, signés par les autorités maliennes et les groupes armés sécessionnistes de l’Azawad [nord du Mali], ainsi que les difficultés de la Force du G5 Sahel, laquelle peine à monter en puissance en raison du retard dans le déblocage des fonds promis.
Officier des Troupes de Marine passé par l’École spéciale militaire [ESM] de Saint-Cyr, le général Facon est un fin connaisseur de l’Afrique pour y avoir été engagé à maintes reprises au cours de sa carrière. Ce bigor a notamment commandé le 43e Bataillon d’Infanterie de Marine [BIMa] d’Abidjan, servi au 5e Régiment Interarmes d’outre-Mer [RIAOM] à Djibouti et participé à l’opération RESTORE HOPE/ONUSOM en Somalie.
Il a également été affecté au Mali en qualité de directeur des études au sein de l’école de maintien de la paix de Koulikoro, dans le cadre de l’assistance militaire technique, en 2003, puis en tant qu’assisant militaire du commandant de l’opération Serval, dix ans plus tard. Enfin, il a assuré le commandement des Éléments français au Sénégal pendant deux années, avant d’être nommé directeur du CDEC en 2017.
Photo : Le général Blachon [à gauche] et le général Facon [à droite] (c) Ambassade de France au Mali
http://www.opex360.com/2019/07/29/le-general-pascal-facon-a-pris-le-commandement-de-la-force-barkhane/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Sam 3 Aoû - 10:08 | |
| - Citation :
- Selon l’ONU, l’emprise des groupes jihadistes au Sahel et en Afrique de l’Ouest continue de croître
par Laurent Lagneau · 3 août 2019
Lors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général François Lecointre, a dit que, au Mali, « nous avons été exagérément optimistes en imaginant en 2013 que tout serait résolu et que la victoire éclair remportée contre les jihadistes se traduirait immédiatement en un succès politique » car « force est de constater que tel n’a pas été le cas. » Et d’estimer que, « malheureusement, les conditions d’une extension de la déstabilisation de la zone sont réunies. »
Certes, la force Barkhane, qui est à l’oeuvre depuis le 1er août 2014 dans la bande sahélo-saharienne [BSS] a obtenu des succès opérationnels significatifs, notamment en éliminant plusieurs chefs jihadistes de premier plan. Mais comme l’Hydre de Lerne, les groupes terroristes finissent par se régénérer… Et c’est ce qu’avance le 24e rapport de l’Équipe d’appui de surveillance des sanctions prises par les Nations unies à l’égard d’al-Qaïda et de l’État islamique [EI ou Daesh].
« L’ambition et l’emprise croissantes de groupes terroristes au Sahel et en Afrique de l’Ouest, où les combattants se réclamant d’Al-Qaida et de l’EI collaborent afin de saper l’autorité de juridictions nationales fragiles, comptent parmi les faits les plus marquants survenus à l’échelle internationale au cours de la période considérée. Le nombre d’États de la région susceptibles de voir les mouvements insurrectionnels du Sahel et du Nigéria franchir leurs frontières a augmenté », avance ce document.
Au Sahel et en Afrique de l’Ouest, les différents groupes jihadistes sont su se réorganiser pour faire face à la force Barkhane mais aussi à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] et aux forces armées locales.
Au Mali, et depuis mars 2017, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM pour Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimi] fédére, sous l’autorité Iyad Ag Ghali, dont Ansar Dine, al-Mourabitoune, l’Émirat de Tombouctou [ex-katiba sahélienne d’al-Qaïda au Maghreb islamique, ndlr], la Katiba Macina ou encore la katiba el-Kassam.
Le groupe Ansarul Islam est particulièrement actif au Burkina Faso, comme, a priori, l’État islamique dans le grand Sahara [EIGS]. Ce dernier est aussi solidement implanté au Mali et au Niger. En outre, tout laisse à penser qu’il a des liens avec l’organisation « Province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique » [ISWAP], issue d’une scission du groupe nigérian Boko Haram.
« Il est possible que l’État islamique du Grand Sahara et le groupe Province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique aient coopéré dans l’attaque des forces nigériennes commise à Tongo Tongo en mai 2019 [une embuscade ayant une vingtaine de tués, ndlr] et qu’ils soient en train d’établir une base de soutien logistique dans la ville de Sokoto, au Nigéria », indique le rapport de l’ONU. Ce qui ne va pas faciliter la tâche de la force Barkhane si cette information se vérifie.
Quoi qu’il en soit, l’Équipe de suivi de l’ONU avance que, « en Afrique de l’Ouest, la violence a monté en flèche sous l’influence d’affiliés de l’EI ou d’al-Qaida » et que leurs « activités de recrutement se sont multipliées ». En outre, poursuit-elle, la « porosité des frontières et le manque de moyens des autorités pour faire face à la menace grandissante aggravent la situation. »
Le nord du Mali reste le « centre de gravité » du GSIM. Il exerce une « influence décisive » en s’appuyant sur « plusieurs […] katibas pour poursuivre son objectif de radicalisation de la population », précise le rapport.
« Ansar Dine reste actif au nord de Kidal. L’Émirat de Tombouctou, situé au nord de Tombouctou, a bénéficié de l’attrition des effectifs d’Al Mourabitoune, toujours actif dans le secteur de Gao/Ansongo. La Katiba du Macina a réussi à établir un deuxième bastion pour le GSIM dans la région de Mopti-Hombori-Douentza et à la frontière avec le Burkina Faso, dans la direction de Bobo-Dioulasso », détaille le document de l’ONU.
En outre, poursuit-il, les partisans du GSIM ont « ouvert environ 650 écoles dans la région, sur lesquelles ils exercent un contrôle, afin de transformer la société suivant les préceptes du groupe. » Ce qui n’augure rien de bon pour la suite…
Dans le centre du Mali, le rapport confirme que la « violence interethnique est alimentée par des groupes terroristes qui cherchent à favoriser la radicalisation » et précise que « Bah Ag Moussa facilite la liaison entre l’Émirat de Tombouctou et la Katiba du Macina qui s’est appuyée sur ses succès opérationnels pour créer une nouvelle zone d’opérations pour le GSIM ».
Enfin, la Katiba el-Kassem reste active à l’est de Tombouctou et dans la région de Ndaki, malgré l’élimination de son chef, en octobre 2018, tandis que la katiba Serma, présente au sude de Douentza et de Hombori, assure le lien entre le GSIM et le groupe burkinabè Ansaroul Islam.
Par ailleurs, le rapport de l’ONU confirme indirectement la mort du chef d’al-Mourabitoune, Mokhtar Belmokhtar, dans la mesure où il indique que ce dernier a été remplacé par Hamza al-Jazairi. Éliminé en février par la force Barkhane [et le détachement de forces spéciales Sabre], Djamel Okacha, alias Yahia Abou el Hammam, chef de l’Émirat de Tombouctou et responsable des opérations du GSIM, a été remplacé par Messaoud Benaireche, alias Abou Oussama al-Jazairi.
« La stratégie actuelle d’AQMI est de remplacer les personnalités de premier plan et les combattants de GSIM tués lors d’opérations antiterroristes par des combattants chevronnés en provenance de Libye », relève l’ONU.
Alors que deux touristes français avaient été enlevés, en mai, dans le parc national du Pendjari, au Bénin, le rapport indique que le « Parc national du W, situé à cheval sur le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, est en train de devenir un nouveau bastion pour les groupes terroristes de la région, notamment l’État islamique du Grand Sahara, qui continue de coopérer avec JNIM au Mali et au Niger. » Et d’ajouter que les « groupes terroristes implantés au Sahel empiètent de plus en plus sur les frontières du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo. »
Une autre tendance préoccupante, au regard des « connexions » avec l’EIGS, est la montée en puissance continue de l’ISWAP, organisation qui, depuis mars, serait désormais dirigée par Abdullah Ibn Umar al-Barnawi, un fils de Mohammed Yusuf, le fondateur de Boko Haram. « Ce changement pourrait avoir conduit le groupe à durcir sa position en intensifiant son rythme opérationnel et en commettant des actes de violence exemplaires envers des prisonniers des forces de sécurité locales », explique le rapport de l’Équipe de suivi. « Le groupe invite aussi les combattants terroristes étrangers à se rendre dans sa zone d’opérations », note-t-il encore. Enfin, ses effectifs seraient conséquents puisqu’un État membre les estime à 4.000 jihadistes; ce qui en ferait la branche régionale la plus importante de l’EI
http://www.opex360.com/2019/08/03/selon-lonu-lemprise-des-groupes-jihadistes-au-sahel-et-en-afrique-de-louest-continue-de-croitre/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| | | | jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit Dim 18 Aoû - 14:25 | |
| - Citation :
- Forces Armees Maliennes
G5 Sahel : passation de commandement
Le général de brigade Oumarou Namata Gazama du Niger succède au général de division Hanana Ould Sidi de la Mauritanie à la tête de la Force conjointe du G5 Sahel qui combat le terrorisme. La passation de commandement a eu lieu, le 17 août 2019, à la place d’Armes du 34ème Bataillon du Génie Militaire. Elle a été présidée par le président en exercice du Comité de Défense et de Sécurité de la Force Conjointe du G5 Sahel, le chef d’état-major général des armées du Burkina Faso, le général de brigade Moïse Miningou. Etaient présents à cet événement le Chef d’Etat-major Général des Armées, le général de division Abdoulaye Coulibaly, les attachés militaires résidant au Mali et en Mauritanie, les directeurs de service, les partenaires (Barkhane-MINUSMA), plusieurs chefs militaires, entres autres. Jusque-là chef d'état-major adjoint de l'armée de terre du Niger, le général Oumarou Namata Gazama remplace le général mauritanien Hanana Ould Sidi qui était en poste depuis un an. Ainsi, la Force Conjointe du G5 Sahel entamera son 3ème mandat, qui commence le 1er novembre 2019, sous le commandement du général Gazama. Officier de la cavalerie, il a eu à commander plusieurs escadrons blindés à Niamey, Zinder et dans les montagnes du nord du Niger. Etant le chef d’état-major tactique de la zone de défense numéro 5 de Diffa, il a mené l’une des plus grandes offensives meurtrières contre Boko Haram.
| |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: le Sahel zone de non-droit | |
| |
| | | | le Sahel zone de non-droit | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|