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Sujet: Actualité Economie Mondiale Ven 22 Jan 2010 - 23:07
Rappel du premier message :
USA/GB: accord sur les faillites bancaires
Citation :
L'un des régulateurs bancaires aux Etats-Unis, la FDIC, et la Banque d'Angleterre ont annoncé vendredi la signature d'un accord de coopération sur les risques de faillite d'une institution financière multinationale.
Cet accord de principe vient en compléter un autre, datant de 1996 et amendé en 1998, entre les trois principaux régulateurs bancaires américains (Réserve fédérale, FDIC et OCC) et l'autorité de régulation britannique du secteur financier, la FSA.
Il prévoit un échange d'informations pour prévenir un risque de ce genre, de préparer "les outils de gestion d'une crise traversant les frontières", et de prévoir entre autres les moyens de coordination et la répartition des tâches.
La présidente de la FDIC Sheila Bair, citée dans un communiqué, a salué "un pas vers la mise en oeuvre des recommandations du groupe de résolution des crises internationales du Comité de Bâle", un forum de régulateurs bancaires de 27 pays.
Si la Banque d'Angleterre n'est plus régulateur bancaire aujourd'hui, elle reste chargée de gérer les crises bancaires, a rappelé son gouverneur Mervyn King. La FDIC est quant à elle l'autorité de régulation de plus de 5.000 banques, en plus d'être l'agence fédérale de garanties des dépôts bancaires.
AFP
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Lun 13 Nov 2017 - 14:03
Citation :
Pétrole: la durée de prolongation d'un accord Opep/non-Opep en discussion
AFP 13/11/2017
Les pays producteurs de pétrole devraient prolonger à l'unanimité fin novembre un accord de réduction de la production, mais la période de prolongation fait encore l'objet de discussions, a indiqué lundi le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis.
Lors d'une conférence sur le pétrole à Abou Dhabi, Suheil al-Mazrouei a salué le consensus des producteurs autour de cet accord. "Je pense qu'ils continueront à faire ce qu'il faut" pour rééquilibrer le marché, a-t-il déclaré. Il a dit qu'il y avait une quasi-unanimité aujourd'hui sur la prolongation entre les 24 producteurs Opep et non-Opep qui s'étaient mis d'accord il y a un an pour réduire la production de 1,8 million de barils par jour afin de stabiliser le marché, engorgé par une surabondance de l'offre. "Je n'ai pas entendu une personne parler" d'une non-prolongation de cet accord, mais la période de prorogation "fera l'objet de discussions lorsque nous nous rencontrerons", a-t-il ajouté.
Les ministres de l'Opep doivent se réunir formellement fin novembre à Vienne pour discuter d'une prolongation de l'accord de réduction de la production au-delà de mars 2018. L'Arabie saoudite et la Russie, autre grand producteur mondial de pétrole, y sont favorables.
A Vienne, il sera aussi question d'imposer des quotas de production à trois pays qui en avaient été jusqu'ici exemptés: Libye, Iran et Nigeria. "J'espère que nous parviendrons à un accord qui conduira à une plus grande stabilisation et davantage d'investissements dans le marché", a poursuivi le ministre des Emirats, quatrième producteur de l'Opep. Il a estimé que la montée des tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran, qui font tous deux partie de l'Opep, n'empêcherait pas une prolongation de l'accord de réduction de la production.
Ce dernier a permis une remontée des prix du brut à plus de 64 dollars le baril, contre 40 dollars il y a un an, et les stocks accumulés depuis 2014 ont considérablement diminué.
Présent à Abou Dhabi, le secrétaire général de l'Opep Mohammed Barkindo a déclaré que l'accord de réduction de la production avait produit de solides résultats face "au pire cycle de baisse des prix dans l'histoire". "Il y a des indications claires montrant que le marché se rééquilibre à un rythme accéléré", a dit M. Barkindo à cette conférence annuelle appelée ADIPEC. Selon lui, la stabilisation du marché est liée à une combinaison de facteurs, notamment la baisse des stocks de brut et une augmentation de la demande mondiale. M. Barkindo a fait état de discussions pour "institutionnaliser" la coopération entre pays membres et non-membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole).
Le secrétaire général de l'Opep a par ailleurs appelé les nouveaux producteurs, y compris les Etats-Unis avec leur pétrole de schiste, à oeuvrer à un accord plus large pour sécuriser l'avenir de l'énergie.
En marge de l'ADIPEC, le géant pétrolier des Emirats, l'Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC), a annoncé son intention de céder pour la première fois en bourse une participation minoritaire d'une de ses filiales, celle en charge de la distribution des carburants et des stations-service. L'ADNOC semble suivre la voie tracée par Aramco, le géant national pétrolier saoudien qui mettra 5% de ses parts en vente à la Bourse en 2018.
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Mar 21 Nov 2017 - 14:06
Citation :
Why GDP Is Fake
Gross Domestic Product, or GDP, is the most commonly used measure and ranking of a nation’s economy. According to the OECD and Wikipedia, its definition is: “an aggregate measure of production equal to the sum of the gross values added of all resident and institutional units engaged in production (plus any taxes, and minus any subsidies, on products not included in the value of their outputs).” No subtractions are included in it for debts that were undertaken in order to generate the given “gross values added.” A trillion dollars of increased assets (additional “gross values” of “production”) adds a trillion dollars to GDP, even if all of it was produced by increasing the debts by a trillion dollars: only the assets-side of the balance-sheet is relevant to GDP.
However, wealth is assets minus liabilities; it is assets minus debts; it is not assets alone. Therefore, a nation’s wealth has no necessary relationship at all to a nation’s GDP, because the nation’s wealth is its assets minus its liabilities, not its assets regardless of its liabilities (such as GDP is).
Britannica provides this definition of “GDP”: “Gross domestic product (GDP), total market value of the goods and services produced by a country’s economy during a specified period of time. It includes all final goods and services — that is, those that are produced by the economic agents located in that country regardless of their ownership and that are not resold in any form. It is used throughout the world as the main measure of output and economic activity.” In this definition, too, no subtractions are included in it for the debts. Britannica then goes on to state:
GDP = Consumption + Investment + Government Spending + Net Exports
or more succinctly
GDP = C + I + G + NX
where consumption (C) represents private-consumption expenditures by households and nonprofit organizations, investment (I) refers to business expenditures by businesses and home purchases by households, government spending (G) denotes expenditures on goods and services by the government, and net exports (NX) represents a nation’s exports minus its imports.
Kimberly Amadeo at “The Balance” uses that definition, and opens her article about GDP by saying: “Gross domestic product is the best way to measure a country's economy. GDP is the total value of everything produced by all the people and companies in the country. It doesn't matter if they are citizens or foreign-owned companies. If they are located within the country's boundaries, the government counts their production as GDP.”
However: is GDP, in fact, “the best way to measure a country’s economy”? If you’re a banker whose income is derived from having a lot of money owed to you, then, of course, you will want to fool the public into believing that ignoring debts that were incurred in producing a given GDP is “the best way to measure a country's economy,” because the more fools that believe it, the more income you will make, because people won’t be measuring their economic welfare by deducting from it the debts they owe. They will be deceived to think their country to be in better economic and financial position than it is, if the debts that it incurs are being ignored; this ignoring of debt in the ranking of nations’ economies will make easier a government’s taking on more debt than it should.
Roy H. Webb, of the Richmond Fed, headlined in 1994, “The National Income and Product Accounts” and he presented there a lengthy breakdown of how GDP is calculated, but, yet again, nowhere in that article did any form of the terms “debt” or “liability” appear.
Isn’t it obvious, that GDP is a fraud — and a very influential one?
MBA-Tutorials has an article “Shortcomings of GDP”, but it, too, doesn’t mention, in any form, “debts” or “liabilities”; and, so, it, too, is fake.
Bob McTeer, former President of the Dallas Fed, headlined in Forbes on 31 October 2012, “Hurricane Sandy And The Shortcomings Of GDP”, and he opened: “Natural disasters, like Hurricane Sandy, provide periodic reminders, not of the shortcomings of GDP necessarily, but what GDP is designed to measure and what it is not designed to measure.” In other words: the bankers excuse GDP because “it is not designed to measure” what it is being routinely used to measure. If the ordinary-language meaning of “GDP” is devoid of the liabilities-side of the balance-sheet, and ranks nations’ economic performance in that way — by ignoring any additional indebtedness that went into generating that additional “production” — then what language was Dr. McTeer even writing in, there (since it wasn’t ordinary language — language as it’s commonly understood)? That statement by McTeer, too, therefore, is deceit. In the rest of his article, he blathers on. And, nowhere in that article, either, are the words “debts” or “liabilities” used, in any form.
Deceit regarding GDP is routine, just as such a fake ‘misuse’ of “GDP” is routine. (It’s really no “misuse” of the term, at all.) GDP is designed to be a misleading basis for ranking the economic performance of countries; it’s used for the purpose it’s intended for, because the purpose it’s intended for is to deceive the public in this very way — to ignore debt — and, so, that’s the way it’s used.
However, Charles Hugh Smith, at several blogs, explained the matter honestly, instead of (as is normally done) as a representative of the debt-industries, when he headlined on 19 October 2017, "GDP Is Bogus: Here's Why”, and he presented there a superbly clear example, which applies not only to Hurricane Sandy, but to any natural disaster or war, and thus (by implication) constitutes a threat to not only the debt-industries (the financial firms), but also the man-made-disaster industries (the war-firms), such as Dwight Eisenhower famously (but only vaguely) referred to in his final words parting from the White House and handing it over to JFK in 1961, as “the military-industrial complex,” against which Eisenhower vaguely was warning there.
Charles Hugh Smith’s example, much clearer than McTeer’s blather, had allegedly come from some accountant, “Dave,” and presented (without linking to) the following:
Here’s Dave’s explanation:
Once I learned about accounting, I figured out why the GDP metric wasn’t sufficient. What is missing?
The balance sheet.
Hurricanes are a direct hit to your nation’s balance sheet. The national income statement goes up because of increased spending to replace lost assets, but the “equity” part of the national balance sheet ends up taking a hit in direct proportion to the damage that occurred. Even if you rebuild everything just the way it was, your assets remain the same, while your liabilities have increased.
We know this because we use the balance sheet equation: equity = assets – liabilities. Equity is another word for wealth.
Before hurricane:
wealth = (house + car) – (home debt + car debt)
After hurricane, you rebuild your house, and buy a new car, using borrowed money:
wealth = (house + car) – (2 x home debt + 2 x car debt)
Wealth (equity) has declined by the sum (home debt + car debt)
So when you see pictures of a hurricane strike, you can now look through all that devastation and see the impact on the balance sheet. National equity (wealth) just dropped by the amount of damage inflicted by the hurricane. Whether it is ever rebuilt doesn’t actually matter; that equity is just gone. Destruction is always a downside for equity – even if there is a temporary positive impact on the income statement.
Isn’t it interesting that the mainstream economists, who don’t use banks, debt, or money in their models, largely ignore balance sheets and instead just looks at the income statement alone? Its almost as if the entire education system was organized so that people paid no attention to banks, debt, and money. Who do you think might benefit from our flock of PhD economists ignoring the extremely profitable debt-elephant in the room, and its purveyors, the banks?
By means of deceits such as using false measures of nations’ economic performance, like that, the aristocracy and its agents, in all countries — the owners of banks like HSBC, and of ‘defense’ contractors like Lockheed Martin, etc. — can, and do, without resistance from academics whom those aristocrats likewise finance, use fake ‘measures’ of nations’ economic performance, so as to advance their own private economic performances, by fooling their narcoticized public into accepting these economic and financial bloodsuckers, accepting them by ignoring whatever blood might be lost in the process. Or: are they, too, merely fools? They function more like vampires, than like fools. But, apparently, the victims — here, the public — just don’t awake from this bite, and, so, it will probably continue until the next great economic crash, after which, yet again, the government will go into still more debt, in order to ‘recover’ from these ‘mistakes’. That sounds like a good business to be in — a stable business, of the “heads I win, tales you lose” type. It might not be irresistible, but no one is resisting it. Now, why would that be?
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jf16 General de Division
messages : 41644 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Mar 5 Déc 2017 - 22:43
Citation :
Quatre pays méditerranéens signent un accord pour un immense gazoduc sous-marin
AFP 05/12/2017
Chypre, la Grèce, Israël et l'Italie ont signé mardi un protocole d'accord pour la construction du plus long pipeline sous-marin de gaz naturel au monde pour fournir l'Europe.
"Le projet assurera une voie directe d'exportation à long terme depuis Israël et Chypre à la Grèce, l'Italie et d'autres marchés européens", selon un communiqué conjoint. Il permettra ainsi "le renforcement de la sécurité d'approvisionnement (en gaz) de l'Union européenne", ajoute-t-on. Selon le communiqué, les quatre pays mettront en commun des ressources pour des études, la construction et le fonctionnement de cet ambitieux projet.
D'une longueur de quelque 2.000 km et d'un coût d'environ cinq milliards d'euros, ce gazoduc devrait acheminer le gaz récemment découvert aux larges des côtes chypriotes et israéliennes à destination de l'Europe, réduisant ainsi la dépendance du continent à l'égard de l'énergie russe. Il aura une capacité annuelle d'environ 0,3 à 0,45 milliards de m3, et pourrait être achevé d'ici 2025. Il reliera le champ de Leviathan, au large des côtes israéliennes, à celui d'Aphrodite, au large de Chypre, à la Crète, la Grèce et l'Italie.
Le ministre chypriote de l'Energie George Lakkotrypis, son homologue israélien Yuval Steinitz et le ministre grec de l'Economie et du Développement Giorgos Stathakis ont assisté à la cérémonie de signature, tout comme l'ambassadeur d'Italie à Chypre, Andrea Cavallari. "Aujourd'hui, nous avons franchi une étape significative (...) qui souligne l'engagement politique des quatre pays à poursuivre ce projet", a déclaré M. Lakkotrypis. "Nous considérons tous qu'il s'agit d'un très important pilier pour ce que nous appelons le corridor en gaz naturel de la Méditerranée orientale à l'Union européenne", a-t-il ajouté. En juin 2017, M. Steinitz avait affirmé que ce gazoduc sous-marin serait "le plus long et le plus profond du monde".
Israël a découvert ces dernières années d'importants champs gaziers, dont celui de Leviathan, dont l'exploitation doit commencer en 2019. Au large de Chypre, un gisement a été déclaré commercialement viable: Aphrodite qui contiendrait environ 127 milliards de m3 de gaz.
messages : 2510 Inscrit le : 13/12/2010 Localisation : Casablanca Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Mar 26 Déc 2017 - 13:30
Citation :
Puissances économiques : L’Inde bientôt N°3 mondial
Infomédiaire Maroc – Selon le rapport “World Economic League Table”, publié par l’institut Centre for Economics and Business Research (CEBR), en 2027, l’économie indienne pourrait devenir la 3ème économie mondiale devant l’Allemagne et après la Chine et les Etats-Unis, respectivement.
Et en 2032, la recomposition du paysage économique mondial sera complète avec la Chine comme 1ère puissance économique mondiale devant les Etats-Unis (2ème) et l’Inde (3ème).
Le Japon reculerait à la 4ème place et devancerait l’Allemagne (5ème), le Brésil (6ème) et le Royaume-Uni (7ème). La France arriverait 9ème, devancée par la Corée du Sud (8ème).
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Mar 26 Déc 2017 - 22:14
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Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Mer 27 Déc 2017 - 9:16
CADTM a écrit:
Dans l’ombre des Grands Projets Nuisibles et Imposés : l’esquisse d’un monde sans dette ?
Les Grands projets nuisibles et imposées (GPNI, aussi nommés « éléphants blancs » en Afrique) tels que l’aéroport de Notre Dame des Landes, la poubelle nucléaire de Bure, le projet d’autoroute CHB |1| en Belgique, ou le barrage INGA-3 en RDC, multiplient les mécontentements. A cause de leur non-sens écologique et financier, et aussi à cause du caractère anti-démocratique de ces projets. De plus en plus, on s’y oppose à cause du monde capitaliste et autoritaire qu’ils représentent. Au-delà de la dette écologique et de la dette publique, ceux-ci sont d’autant plus intéressants pour le CADTM car les luttes qui s’y déroulent sont parfois porteuses d’alternatives concrètes. Nous avons pu en discuter le 14 octobre à Bruxelles, lors d’une rencontre de 8h contre les GPNIs à l’initiative du journal Kairos.
Le 14 octobre, les membres d’une dizaine de collectifs en lutte contre des GPNIs en Belgique, ainsi que des camarades de Notre-dames-des-landes, des médias libres belges, et une trentaine de militant.e.s étaient présent.e.s pour collectiviser les réflexions et débattre des modes d’action concernant les résistances à ces projets : quel est le rôle de l’expertise ? Comment se manifeste-elle au sein de nos luttes ? Quel rapport avec les moyens d’action légaux ou illégaux ? Quelles stratégies de mobilisation ? Quelles perspectives futures ? Comment sortir du NIMBY |2| ? Et à quelles difficultés faisons-nous face ? Une présentation des différentes luttes nous a permis de trouver des traits communs, comme le fait que ces luttes se définissent souvent par un rejet du capitalisme et de sa logique de prédation territoriale. Les partenariats publics privés (PPP), la notion perverse qui prétend qu’il peut y avoir un partenariat bénéfique entre les intérêts privés et les peuples, sont souvent présents dans ces projets. On trouve aussi généralement dans ces luttes une affirmation du bien commun : les communs, souvent oubliés (comme par exemple des sentiers de forêt) naissent ou sont reconnus dans les luttes qui les défendent, et la prise de conscience de leur importance grandit parallèlement à la destruction qui les menace.
Il est nécessaire de reconnaître également les contradictions diverses qui les traversent, notamment en terme de modes d’action ou d’idéologie. Ces différences, pourtant, témoignent des richesses de ces luttes et peuvent renforcer un mouvement plus large, plutôt que d’amener des tensions contre-productives qui affaiblissent les débats et collectifs en lutte. Il est donc extrêmement important de re-politiser ces luttes, pour une approche plus globale, sortant du NIMBY qui ne fait que déplacer les problèmes. Il faut repenser les questions, et s’éloigner des « voulons-nous un complexe industriel ici ? » pour se demander plutôt « voulons-nous d’un tel complexe, où qu’il soit ? », en somme, de quel monde voulons nous, de quel modèle ne voulons nous pas ? En effet, derrières ces projets et combats souvent localisés (telle ou telle route, telle usine, tel centre commercial), se cachent des logiques plus globales. C’est là, nous explique nos camarades des médias libres, que les médias mainstream sont trompeurs : ils parlent en effet de ces luttes de façon isolée, mais ne font pas le lien. Pourtant, elles sont les conséquences de l’extractivisme généralisé, d’une emprise grandissante du privé, d’une bétonisation de la nature, et d’une recherche aveugle du profit, de la croissance, qui finit souvent par endetter les États ou les villes et détruire définitivement des écosystèmes indispensables à la survie de l’humanité et de nombreuses espèces. Rien de surprenant quand on considère que les grands noms des services publics et des groupes industriels à l’avant-poste des GPNIs sont aussi les détenteurs de nombreux groupes de presse. Au-delà de ce contrôle, l’autocensure souvent inconsciente pratiquée par les journalistes est le plus souvent le résultat d’un manque de remise en question de la croissance, et laisse peu de place à un vrai regard critique dans la presse. C’est pourtant bien la logique capitaliste qu’il faut dénoncer, et ce, urgemment et largement. De cette journée est ressorti une claire envie d’agir ensemble, et plus généralement, de désobéir. Désobéir car ce système n’est pas fait pour la grande majorité. S’il est légal, il n’est pas pour autant légitime. Il ne cherche pas à satisfaire l’intérêt général mais des intérêts particuliers. Face à la logique de ce système, désobéir ne signifie pas forcément prendre part à de dangereuses actions illégales. L’illégalité se traduit parfois par coller un autocollant, par se promener ou planter des patates sur une friche destinée à une méga prison, où d’y vivre, tout simplement.
Le temps manquait durant cette journée pour aborder tous les aspects qui nous tiennent à cœur. Même si pas assez souvent mis en avant, n’oublions pas que l’endettement public à long terme, presque toujours illégitime, et bien souvent illégal, odieux et insoutenable, est un enjeu central de ces projets. A Notre-Dame-des-Landes, l’État s’était engagé à prendre en charge, avec les collectivités locales, environ la moitié des 556 milliards d’euros -largement sous-estimés- que coûterait le projet. L’État assumerait également les risques liés à un manque de rentabilité (plafond de profit minimal) ou à un éventuel abandon. Ce dernier paraît désormais plausible et coûterait, d’après certain.e.s opposant.e.s, 150 à 250 millions aux finances publiques |3|. Même dans des petites villes de 5 000 habitant.e.s comme Tilff en Belgique, ceux-ci se mobilisent depuis des années pour éviter la construction d’un pont extravagant qui endetterait la communauté de plusieurs millions, alors qu’un maximum de 3 millions d’euros suffirait largement à la construction d’un pont satisfaisant les besoins des usagers. Ces projets se multiplient également à cause de la vente de terres et biens publics au privé (SNCB |4|, terres agricoles publiques, bois communaux, terrains urbains à bâtir,...), afin d’essayer de renflouer les caisses de l’État Belge endetté |5|. Parallèlement, on assiste à une baisse des services publics à la charge de l’État. En Afrique, de nombreux mégaprojets (centrales électriques, complexes hospitaliers de luxe, stades de foot, projets miniers ou touristiques) sont à l’origine d’une augmentation de la dette publique alors qu’ils ne profiteront que très rarement aux populations et auront de graves conséquences environnementales. Le projet INGA-3 en RDC par exemple produirait plus d’électricité pour le secteur industriel privé, l’Afrique du sud et l’Italie que pour les Congolais. Au Maroc, au nom du capitalisme vert et du tourisme, de nombreux projets expulsent paysan.ne.s et populations locales de leurs terres et assèchent les oasis. On pense notamment à la centrale solaire de Ouarzazate, financé entre autre par la Banque mondiale et la KfZ (banque de développement allemande). En plus d’une consommation d’eau insensée et d’un endettement public considérable pour les Marocains, l’électricité sera en majeur partie destinée à l’Europe |6| ! Ces projets profitent souvent à des entreprises privées étrangères qui en assurent la gestion, et sont assurées en cas d’abandon, alors que ce sont les États africains qui en assumeront les conséquences.
Cet endettement, qui sera porté par la population, est bien souvent le résultat de décisions prises sans consultation, où il est évident que des intérêts privés sont priorisés par rapport aux humains et à la nature. Au-delà de leur légitimité démocratique (dû au caractère souvent imposé de ces projets), ces luttes contre les GPNIs sont parfois, comme à Notre Dame des Landes (contre l’aéroport), à Roybon (contre un aqua-parc), à Aachen (contre une megaprison), en Andalousie (contre la privatisation des terres) ou encore au Brésil (contre la privatisation des terres et l’agriculture productiviste), porteuses de propositions de sociétés solidaires, s’opposant à travers leur pratiques au quotidien à la logique prédatrice et capitaliste de ces projets. Contre ces projets et leur monde, elles nous proposent l’esquisse d’un monde plus juste, d’un monde sans dette.
Tournons-nous par exemple vers les ZADs (Zone A Défendre, réappropriation de l’acronyme Zone d’Aménagement Différée) de Notre-dame-des-Landes ou Bure, et plus largement, vers les communautés autogérées et le large réseau, certes informel mais intense, qui les connecte. Toutes ces communautés ne sont pas nécessairement en lutte contre un grand projet spécifique, mais en lutte contre un « grand » projet de société productiviste et consumériste lui aussi imposé. Elles s’opposent, finalement, à une société vivant à crédit : littéralement, à travers les emprunts divers qui enferment les États dans des rapports de domination et les individus dans des cycles infernaux de dettes privées, mais aussi envers la terre, et envers les peuples du Sud continuellement exploités (voir dette écologique). Ces communautés, souvent caractérisées par un degré d’illégalité et une affinité pour la désobéissance, peuvent explorer différentes formes du vivre ensemble en dehors des contraintes légales. En effet, les différentes occupations de territoires s’opposant au GPNIs – les ZADs - sont plus que des stratégies pour obtenir l’abandon de projets, elles sont des fins en soi, où s’articulent et fleurissent, parfois sur le long terme, différentes façons de vivre en communauté, de se réunir, d’habiter, mais surtout d’échanger et de pourvoir à ses besoins. Elles sont en général solidaires et autogérées, caractérisées par l’entre-aide, le recyclage, la recherche de la souveraineté alimentaire, la logique du prix libre, la collectivisation, les échanges et le partage. Plus précisément, on y voit une réinvention radicale des relations politiques, économiques et sociales. Il y a donc, à l’intérieur de celles-ci, un désir d’apprendre à vivre autrement, et de mettre en pratique des formes d’organisation qui permettent à toutes et tous d’avoir accès à ce dont il ou elle a besoin, sans devoir passer par l’endettement, soit-il financier ou moral. Comme le revendiquent depuis des années les occupant.e.s de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, il s’agit aussi de construire une contre-économie parallèle |7|. On y note entre autres l’existence du non-marché |8|, de boulangeries, de collectifs de semences, de cantines, d’une forgerie, de divers ateliers ou encore de friperies gratuites. Cette contre-économie est également à l’œuvre globalement, entre ces différentes communautés, de la France au Mexique ou encore de l’Allemagne au Rojava, qui se soutiennent à travers des échanges de vivres et de connaissances, des chantiers collectifs, des événements de soutien, des mobilisations, le partage d’outils et d’expertise, des formes de financement participatifs et autogérés... Ces pratiques économiques permettent d’atteindre une certaine autonomie politique, qui participe concrètement à la mise en œuvre d’une autre réalité économique, libre de domination, gouvernée par l’entre-aide, et les échanges solidaires plutôt que compétitifs. Cette réalité existe déjà à l’échelle mondiale, adaptée aux besoins et écosystèmes locaux mais faisant partie d’une communauté et logique de solidarité et résistance globale, sans pour autant se vanter d’un quelconque « système ». On peut également imaginer de tels rapports complémentaires et solidaires entre villes et pays |9|.
Comme l’écrivent de façon passionnante Gibson-Graham depuis plus de 10 ans dans leur critique féministe du capitalisme, il est temps d’arrêter de considérer l’économie comme unique et fondamentalement capitaliste : il existe en fait de nombreuses autres pratiques économiques invisibles (ou plutôt, invisibilisées) qu’on peut appeler anticapitalistes, ou tout simplement non capitalistes. Celles-ci forment la plus grande partie des échanges entre les gens (faire un cadeau, prendre soin de ses enfants, voler, faire pousser ses légumes, profiter d’un coucher de soleil, accueillir des amis, recycler, partager, échanger, être bénévole) et montrent qu’il y a en fait des économies diverses, en dehors des rapports capitalistes |10|. On peut par exemple penser aux « économies de subsistance », qui, plus qu’une recherche constante de moyens de survie, sont plutôt le résultat d’un refus d‘accumulation, comme nous le montrent Pierre Clastres |11| ou David Graeber |12|. Il est donc nécessaire de visibiliser ces pratiques afin de montrer que d’autres réalités économiques sont non seulement possibles, mais existent déjà. A côté de l’audit de la dette suivi de répudiations des dettes illégitimes, du plaidoyer politique et autres actions d’une extrême importance pour en finir avec la domination par la dette, c’est également dans ces luttes et communautés que nous devons chercher, soutenir, et mettre en place des solutions.
#Source
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docleo Modérateur
messages : 2433 Inscrit le : 03/09/2008 Localisation : de garde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Mer 27 Déc 2017 - 9:43
Po2ir la video en ecoutant prud'homme on voit que Ça ne s applique pas sur le cas Maroc. Mais une question se pose pourquoi le Maroc tarde à développer le nucléaire?
Pour le 2eme article une question vous êtes sur que toute l énergie verte est pour l exportation? Pour les bienfaits y a l économie de $€£¥ qui nous coûte pour importer le brut et aussi moins de CO2 et surtout on recrute la main d oeuvre local non qualifiée
_________________ Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Mer 27 Déc 2017 - 11:06
De mémoire un accord portant sur l'exportation d'une centaine de mégawatt avait été passé avec Sarkozy.. Je ne sais pas s'il est effectif ou non...
Cet argument des terres expropriées et de la problématique de l'eau au Maroc a été mis en avant également par un organisme allemand qui s'appelle le 'Franhofer IWES', qui expliquait que le Maroc a un grand potentiel pour produire les carburants hydrogène exportables, à partir de l’électrolyse de l'eau consommant l’électricité solaire, mais que cela serait au prix de violations des droits hydriques et fonciers des paysans marocains... #un article de Spiegl à ce sujet
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Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Lun 1 Jan 2018 - 12:59
Citation :
Le volume de pétrole découvert en 2017 est le plus faible depuis les huit dernières décennies
En 2017, avec moins de sept milliards de barils équivalent pétrole (bep), l’industrie mondiale du pétrole a enregistré son plus faible volume d’or noir découvert depuis 1940.
Jusqu’ici, le plus faible volume de pétrole découvert a été enregistré en 2016 avec huit milliards de bep. Le chiffre de 2017 est en baisse de plus de moitié par rapport aux 15 milliards de bep découverts en 2014 et 2015.
« En 2017, les volumes découverts atteignaient en moyenne 550 millions de barils d'équivalent pétrole par mois.», a précisé Sonia Mladá Passos, analyste principale chez Rystad Energy. Et de relever que « le plus inquiétant est le fait que le taux de remplacement des réserves pour l'année en cours n'a atteint que 11% (pour le pétrole et le gaz combinés), comparé à plus de 50% en 2012».
Le taux de remplacement des réserves mesure le volume de pétrole découvert par rapport à ce qui est produit au cours d'une année donnée. Il reviendrait donc à l’industrie de découvrir 100% de ce qu’elle produit pour éviter une baisse des réserves. Cette situation est la conséquence d’une troisième année consécutive de faibles budgets d’exploration dans l’amont pétrolier, en raison de la faiblesse des prix du pétrole qui a gravement affecté les recettes des compagnies du secteur.
Par ailleurs, cette situation devrait perdurer en 2018 car les dépenses d’exploration des plus importantes entreprises du secteur, ne sont toujours pas proches de celles de 2014.
#Source
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Adam Modérateur
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Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Lun 15 Jan 2018 - 18:43
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Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Mer 21 Mar 2018 - 18:48
Citation :
Comment la Chine veut dominer le marché mondial du véhicule électrique
#Article Russia Today
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Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Dim 22 Avr 2018 - 19:23
Ecofin a écrit:
Le prix du pétrole retrouve son niveau de novembre 2014, à près de 75 dollars le baril
Le prix du pétrole a poursuivi sa spectaculaire remontée, entamée il y a environ deux semaines pour retrouver son plus haut niveau depuis 2014. Sur le marché new-yorkais Nymex, le baril de Brent a achevé la séance du jeudi 19 avril à 73,67 dollars le baril après avoir culminé en début de séance à 74,74 dollars, atteignant ainsi son meilleur niveau depuis le 27 novembre 2014. Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a, quant à lui, atteint 69,56 dollars le baril, avant de retomber en fin de séance à 68,29 dollars, soit son plus haut niveau depuis le 28 novembre 2014.
Outre les risques géopolitiques, les fondamentaux du marché expliquent cette hausse. Portée par la reprise économique mondiale, la demande de brut a en effet, bondi de façon spectaculaire au cours des dernières semaines. Selon, les experts, elle pourrait franchir, d'ici à la fin de l'année, le seuil historique et symbolique des 100 millions de barils par jour.
D’autre part, la publication par le Département américain à l'énergie, d’un rapport faisant état d’une baisse des stocks de brut et de produits raffinés, a été l’un des catalyseurs de la remontée des prix. Ce rapport relatif à la semaine close le 13 avril, a fait ressortir un recul de 1,1 million de barils sur les stocks de brut, hors réserve stratégique, en comparaison de la semaine antérieure. Les stocks d'essence se sont repliés quant à eux de 3 millions de barils, alors que les stocks de distillés ont chuté de 3,1 millions de barils par rapport à la semaine précédente.
Les experts estiment par ailleurs, que les cours de brut ont été impactés par les signaux haussiers venus de l'Arabie saoudite, un poids lourd de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). D’après des informations de presse, l'Arabie saoudite manœuvre pour que le prix du baril atteigne entre 80 et 100 dollars, afin d'augmenter la valeur de sa compagnie pétrolière Saudi Aramco, avant son introduction en Bourse.
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Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Jeu 17 Mai 2018 - 21:06
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Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Dim 3 Juin 2018 - 22:50
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Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Mar 12 Juin 2018 - 15:33
Citation :
Le yuan chinois continue sa conquête de l’Afrique
Deuxième monnaie commerciale du Nigeria, pétroyuan en Angola, paiement de la dette : Pékin installe son billet rouge dans les Banques centrales du continent.
Par Sébastien Le Belzic (chroniqueur Le Monde Afrique, Pékin)
LE MONDE Le 12.06.2018 à 16h04
Après deux longues années de négociations entre la plus grande banque de Chine, ICBC, et la Banque centrale du Nigeria, le yuan chinois devient donc la deuxième monnaie commerciale de la première économie africaine. Abuja pourra désormais libeller 10 % de ses 33 milliards de dollars (28 milliards d’euros) de devises étrangères dans la monnaie chinoise. Cela constitue une avancée majeure pour Pékin dans sa volonté d’internationaliser sa monnaie et d’affaiblir le dollar américain. Une nouvelle fois le continent sert de laboratoire à cette offensive économique et politique.
Diversifier leurs réserves de change
Déjà, cette année, la Chine avait porté un premier coup à la forteresse dollar en inaugurant à Shanghaï la capacité de payer ses achats de pétrole en yuan. L’Angola, premier fournisseur africain de pétrole de la Chine, est le premier pays à avoir adopté ce mécanisme. Une pierre dans le jardin des Etats-Unis, mais de petite taille, puisque le dollar représente encore 90 % des transactions en matières premières. Qu’importe, l’affaire est d’abord symbolique même si la Chine est le premier importateur mondial de pétrole, avec neuf millions de barils jour.
Lire aussi : L’Afrique sous la menace du surendettement, effet pervers des prêts chinois
Après avoir lancé ce « pétroyuan », Pékin va donc encore plus loin et installe son billet rouge en bonne place dans les Banques centrales du continent. Le yuan n’est que la septième monnaie de réserve au niveau mondial, loin derrière le dollar, l’euro ou le yen japonais, mais son importance gonfle sur le continent. D’abord, l’usage du yuan permet d’éviter les fluctuations trop grandes des monnaies nationales et de passer outre un dollar américain qui fait le Yo-Yo depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.
Mais, pour Pékin, c’est surtout une très bonne affaire. Les économies africaines vont pouvoir rembourser leurs dettes gigantesques (environ 22 % de la dette africaine est détenue par la Chine) en yuans. Elles vont pouvoir vendre directement en yuans leurs matières premières (comme avec le « pétroyuan » d’Angola) et diversifier du même coup leurs réserves de change en s’ouvrant à leur premier partenaire commercial.
Mouvement de fond En mars, le Nigeria avait déjà signé avec la Chine un échange de devises de 2,5 milliards de dollars afin de faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays sans avoir à passer par une monnaie tierce, en l’occurrence américaine.
Un mouvement de fond puisque, fin mai, quatorze pays d’Afrique et dix-sept Banques centrales se réunissaient à Harare pour faire du yuan l’une de leurs monnaies officielles de réserve. Ces pays situés pour l’essentiel dans le sud et l’est du continent sont déjà hyperdépendants de la Chine pour leurs échanges commerciaux. Se convertir au yuan leur permettra donc de limiter les risques de change et d’approfondir des relations avec leur premier partenaire économique.
Lire aussi : La relation Chine-Afrique entre croissance et dépendance
Le yuan ne représente encore que moins de 2 % des échanges commerciaux internationaux, et encore les trois quarts d’entre eux se font-ils via Hongkong. Cette politique d’internationalisation du yuan, si elle vise à asseoir la monnaie chinoise sur le plan international et à affaiblir le dollar, se heurte encore aux stricts contrôles des changes de Pékin qui veille sur sa monnaie comme le lait sur le feu. Le yuan n’est toujours pas librement convertible et il est soumis à la politique d’exportation de l’usine du monde, notamment de la guerre commerciale qu’elle livre contre les Etats-Unis.
En Afrique, les enjeux financiers sont certes moindres mais, symboliquement, ils permettent d’installer la monnaie chinoise sur le continent et sans doute de le rendre encore plus dépendant à son principal banquier.
Le Monde
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Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Sam 30 Juin 2018 - 13:24
Trump demande au roi d'Arabie Saoudite Selman d'augmenter considérablement la production de pétrole. Affaiblir encore plus l'Iran et le Vénézuéla tout en baissant le prix du pétrole. Une pierre deux coups.
PGM Administrateur
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Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Sam 30 Juin 2018 - 18:13
Le problème est que ksa aussi a besoin de fric pour assumer tout leurs plans de relances et achats d'armements. Leur objectif est de maintenir un baril vers 70 $.
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YASSINE Capitaine
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Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Sam 30 Juin 2018 - 21:10
Kursad2 a écrit:
Trump demande au roi d'Arabie Saoudite Selman d'augmenter considérablement la production de pétrole. Affaiblir encore plus l'Iran et le Vénézuéla tout en baissant le prix du pétrole. Une pierre deux coups.
pour l'instant il est 79 dollar et ne risque pas de baisser considérablement .
Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Sam 30 Juin 2018 - 21:17
Le con aurait dit oui selon Trump ! Fidèle chien qu'il est
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
PGM Administrateur
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Sam 30 Juin 2018 - 21:43
De mon côté j'espère qu' ils obéissent et que le baril tire vers 40$ . Le différentiel avec 80 $ nous coûte 4 Mds $.
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Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Dim 1 Juil 2018 - 13:11
PGM a écrit:
Le problème est que ksa aussi a besoin de fric pour assumer tout leurs plans de relances et achats d'armements. Leur objectif est de maintenir un baril vers 70 $.
Le roi Selman a accepté la proposition de Trump, 2 millions de barils de pétrole seront versés vers le marché.
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Sujet: Re: Actualité Economie Mondiale Sam 18 Aoû 2018 - 11:43