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Sujet: secteur aeronautique au Maroc Mar 8 Juin 2010 - 17:25
Rappel du premier message :
je regroupe dabord quelques anciens articles..
Citation :
Aircelle double la taille de son Usine au Maroc
Aircelle Maroc, filiale d'Aircelle, groupe SAFRAN, et l'Etat Marocain ont signé une nouvelle convention d'investissement en présence de M. Salaheddine MEZOUAR, Ministre de l'Economie et des Finances, M. Ahmed CHAMI, Ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, M. Jean-Pierre COJAN, Président Directeur Général d'Aircelle et M. Hamid Benbrahim El-Andaloussi, Président d'Aircelle Maroc. Dans le cadre de son développement, le nacelliste Aircelle a en effet décidé de doubler la taille de l'usine d'Aircelle Maroc pour répondre aux augmentations de production qui se dessinent dans un avenir proche sur ses programmes au nombre desquels figurent les nacelles de l'Airbus A380.
L'usine de Nouasser, près de Casablanca, permet en effet de créer de nouvelles capacités internes tout en contribuant à la compétitivité globale de l'entreprise. Opérationnelle depuis début 2006, elle atteindra ainsi une superficie de 20 000 m² couverts et un effectif de 500 personnes à l'horizon 2009, en avance par rapport aux perspectives évoquées lors de la création de l'entreprise.
Cette unité est destinée à l'assemblage de pièces de structures de nacelles et à la fabrication de pièces en matériaux composites pour l'industrie aéronautique en s'appuyant sur les technologies les plus avancées (autoclaves et salle blanche). Elle réalise actuellement des portes d'inverseurs et des IFS (Inner fixed structure, la peau interne d'une nacelle). Ces équipements complexes, de haute technologie, sont destinés aux nacelles des moteurs CFM56 qui équipent les Airbus de la famille A320 et des moteurs Rolls-Royce BR710 destinés aux avions d'affaires Bombardier GlobalExpress et Gulfstream 500 et 550.
Aircelle est un des acteurs majeurs sur le marché mondial des nacelles de moteurs d'avions. Société du groupe SAFRAN, Aircelle emploie environ 3500 personnes sur sept sites en France, en Angleterre et au Maroc. Aircelle est le seul nacelliste au monde présent sur tous les segments de marché, des avions régionaux et d'affaires aux plus grands avions commerciaux.
Mercredi 30 Janvier 2008 Communiqué Aircelle
Citation :
Protec industrie s'installera bientôt au Maroc
Lors du salon AeroExpo Marrakech, un responsable de Protec Industrie, rencontré par Aeronautique.ma sur le Stand de la société, a annoncé que Protec s'installera au Maroc en Septembre 2008 sans plus de détails. Une information confirmée hier par le journal "Le Parisien Economie" qui nous informe que le groupe est en cours de création d'une unité de fabrication au Maroc pour répondre à la demande de ses principaux clients dans le secteur aéronautique.
Protec Industrie est spécialisé dans le traitement électrolytique et chimique des métaux et des plastiques, les techniques de contrôles non destructifs, Peintures, Vernis et Polissage. Fondé en 1994, "Protec" a connu une progression importante ces dernières années, passant d'un chiffre d'affaires de 2,750 millions d'euros en 2001 à 7,5 millions en 2007. Ses clients sont aussi bien issus de l'aéronautique civile et militaire que du domaine spatial ou médical, ainsi que des industries de mécaniques de précision.
Aeronautique.ma Mardi 26 Février 2008
Citation :
Aéronautique: Safran croit en l’étoile du Maroc
· Le groupe y étudie l’extension de ses activités
· Le gouvernement soutiendra l’effort de formation du secteur
Dans l’aéronautique, le Maroc caresse le rêve de devenir pour l’Europe, ce que le Mexique est pour les Etats-Unis. Lancé bien plus tard que le pays des Aztèques, mais avec des similitudes dans l’approche, le Maroc réunit toutes les conditions pour créer un véritable pôle dans ce secteur à forte valeur ajoutée, tranche Emeric D’Arcimoles, directeur général adjoint au développement international du groupe Safran. Dans une industrie globalisée, la concurrence directe ne se limite donc pas à la Tunisie, ni à la Roumanie. Le Mexique est un redoutable compétiteur, car à sa proximité des Etats-Unis et sa localisation dans la zone dollar, il greffe une multitude d’incitations. Le groupe Safran dont l’arrivée au Maroc remonte à dix ans à travers la jointe-venture d’entretien des moteurs d’avion avec Royal Air Maroc, se dit très satisfait de son activité (voir encadré) dans le Royaume. Le groupe y étudie d’ailleurs une possibilité d’extension de ses activités confirmant ainsi le potentiel de la destination. A l’instar de tous les fournisseurs du duo Airbus et Boeing, Safran est soumis à une pression constante pour baisser ses coûts. Pression exacerbée par la baisse du dollar vis-à-vis de la devise européenne. Les niveaux atteints par l’euro face au billet vert menacent l’équilibre économique des équipementiers européens. Les couvertures de change et les gains de productivité ne suffisent plus pour compenser l’effondrement du billet vert. Seule solution, désensibiliser les coûts de production du dollar, expression préférée à celle de délocalisation. La baisse d’un centime en dollar par rapport à l’euro impacte de 20 à 22 millions d’euros les comptes des grands équipementiers européens, selon desexperts. Dans ce contexte, le Maroc tient une belle carte, même si la monnaie n’est pas son argument principal. Outre la proximité avec l’Europe, son avantage compétitif tient à la flexibilité de l’organisation du travail et à la motivation du personnel, explique Emeric D’Arcimoles. Et sans doute aussi, le coût de la main-d’œuvre et la langue pour les firmes tricolores (françaises). «Lorsqu’une chaîne de montage d’un client a des besoins urgents, nous sommes capable d’adapter l’outil de production immédiatement». Selon le DGA chargé du développement international, le niveau de productivité des unités de Safran a aussi rattrapé celui des sites européens du groupe. «Notre implantation au Maroc nous permet de maîtriser le développement et d’apporter une réponse optimisée sur le plan économique», justifie Emeric D’Arcimoles. «Si notre croissance n’est concentrée qu’en zone euro, elle deviendrait une vraie pénalité pour le groupe». Après avoir posé les bases de cette industrie, le défi pour le Maroc est de pouvoir préparer la montée sur la chaîne de valeur ajoutée. Cela implique une politique déterminée et durable en matière de qualification, d’éducation et d’habilitation des ressources humaines dans un secteur où les exigences de la globalisation ne tolèrent aucun relâchement. Aujourd’hui, les entreprises du secteur forment elles-mêmes leur personnel mais demain, avec la volonté de relever le niveau de valeur ajoutée car il faudra des compétences et en quantité, dans ces nouveaux métiers. Le système éducatif sera mis à contribution, le gouvernement envisage d’ores et déjà de spécialiser certaines institutions aux métiers de l’aéronautique. Et en attendant que les premiers lauréats arrivent sur le marché, il a décidé de soutenir l’effort de formation du secteur en accordant une subvention aux entreprises. Selon nos informations, la contribution financière de l’Etat oscillerait entre 20.000 et 30.000 dirhams par salarié. Les conventions ont déjà été conclues. L’industrie aéronautique au Maroc emploie environ 6.500 à 7.000 personnes, des techniciens, ingénieurs avec une croissance moyenne annuelle de 25%.
Le groupe est présent au Maroc à travers cinq centres de compétence : les systèmes électriques aéronautiques produits par la société Labinal ; la maintenance réacteurs avions par Snecma Services dont il détient 51% du capital; les composites pièces de nacelle à travers Aircelle Maroc, filiale à 100%. Safran dispose également d’une filiale d’ingénierie aéronautique, Teuchos et d’un bureau d’études et de développement de logiciels biométriques, Sagem Sécurité Maroc qui emploie actuellement 200 personnes avec un objectif de passer à 600 dans quatre ans. A en croire les responsables du groupe, cette entité sera le deuxième plus gros bureau d’études à l’étranger après celui de Bengalore en Inde. D’ici la fin de l’année, les différentes entités marocaines de Safran emploieront 1.600 techniciens et ingénieurs et 2.500 en 2012. Depuis cinq ans, le groupe a investi 100 millions de dollars au Maroc, pour un chiffre d’affaires consolidé de 250 millions de dollars à l’export. Il prévoit de doubler cette performance en 2012, soit 500 millions de dollars.
Abashi SHAMAMBA Mer 4 Juin 2008
Citation :
Safran: Snecma remporte contrat auprès de Royal Air Maroc Mardi 15 juillet 2008 / 10h16
PARIS (Dow Jones)--Royal Air Maroc, compagnie nationale du Maroc, basée sur l'aéroport de Casablanca, a annoncé mardi la signature d'un contrat de support d'ingénierie avec Snecma Services, du groupe Safran (7327.FR). Cet accord consolide la relation de partenariat entre la compagnie leader au Maroc et l'atelier OEM du CFM56. En effet, les deux sociétés sont associées dans Snecma Morocco Engine Services, l'atelier de réparation moteur pour les CFM56-3 et -7B. Snecma Services, leader dans la réparation du CFM56, propose à ses clients un panel de services complémentaires à la maintenance. La marque ELOS (Engine Line Operation Support) regroupe l'ensemble de ces prestations dont le support d'ingénierie : programme de surveillance permanente et à distance des moteurs.
A “Ground-breaking Moment” for Socata’s Moroccan susbsidiary 27.11.2008
Casablanca, November 26, 2008 – EADS Socata CEO Jean-Michel Leonard today ceremonially placed the first stone for the industrial center of EADS Socata’s Moroccan subsidiary, Socaero.
Situated in the new industrial park at the Casablanca-Mohammed V International Airport, this 54,000 sq.ft (5,000 sq.meter) facility will work on sub-assemblies for Socata and its aerostructures customers – mainly elements for the Airbus A320 and A340, Eurocopter’s AS 350/355 helicopters, the Dassault Aviation Falcon 7X business jet, and Socata’s own TBM 850 business aircraft.
Socaero began operations in 2007 in the Aeroportal zone near Casablanca airport. Today, the company employs 90 people.
“This ceremony demonstrates our will to develop Socata’s investments and facilities in coherence with the growth strategy for our activities,” Leonard said. “We chose Morocco because of its geographical and cultural proximity with our other sites, as well as for the local competencies – particularly in the aeronautical sector, along with the hosting conditions we were looking for.”
http://jets.ru/press/2008/11/27/socaero
Citation :
.... Un accord de coopération a été également signé entre le ministère de l'Industrie, du Commerce, et des Nouvelles technologies et le groupe Thalès, dont l'objectif est de définir les formes possibles de la coopération dans les domaines spatial, naval et des systèmes aériens et plus particulièrement en matière de formation, de recherche&développement et de développement industriel du Maroc.
Intervenant à cette occasion, M. Chami a indiqué que "dans un contexte international difficile, il est devenu impératif, pour nos pays, d'oeuvrer à coordonner davantage leurs actions pour renforcer leur aptitude à anticiper les événements, à prévenir les risques et à préserver la stabilité de leurs marchés et leurs rythmes de croissance, et favoriser ainsi la mise en oeuvre de leurs politiques économiques dans les meilleures conditions".
La finalité, a-t-il ajouté, est d'insuffler une nouvelle dynamique à la compétitivité autour d'activités à forte valeur ajoutée favorisant un maillage fort entre les entreprises et le monde du savoir et de la recherche.
Marquée par la présence de l'ambassadeur de France au Maroc, M. Jean- François Thibault, la cérémonie de signature a été suivie d'une visite du site Technopolis Rabat-Salé, du centre de recherche ST Microelectronics et du site d'aménagement de la vallée du Bouregreg.
MAP Ven 26 Déc 2008
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Dernière édition par Yakuza le Lun 17 Juin 2013 - 13:00, édité 1 fois
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Stinger Colonel
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Sujet: Re: secteur aeronautique au Maroc Ven 6 Oct 2023 - 19:46
jrad-killer a écrit:
Shugan188 a écrit:
Sur le long terme tant que le capital marocain n intègre pas l écosystème aéronautique je ne vois pas d intérêts pour notre développement. Former et rehausser les compétences de nos RH c est bien mais rien les empêchent de quitter le pays avec leur savoir faire pour qu un autre pays en profite . Et c est idem pour tout autre secteur qu on veut développer.
En attendant formant nos ingénieurs et attendant que les écoles d'ingé maorcaines changent de scope ...les pilots de la RAM se formaient jusque là en France à cause de notre ami Benhima. Quid des mécanos ?
PS : ça n'a rien à voir avec la matière grise, mais la formation et le nombre de diplômés.
Pour former des ingénieur il faut travaillé dans un bureau d'étude pédant 5 ans derrière à ce moment là tu deviens ingénieur ou technicien pas avant
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Sujet: Re: secteur aeronautique au Maroc Mar 5 Déc 2023 - 20:57
aprés Boeing, l'écosysteme Safran
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: secteur aeronautique au Maroc Mar 5 Déc 2023 - 22:07
Logique, on redessine la carte du sourcing mondial et nous allons en profiter inch'Allah !
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RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Aprés Safran, Pratt et Whitney Jeu 7 Déc 2023 - 23:43
Installation de Pratt et Whitney a MidParc. 71.5 millions de dollars d'investissement usine de fabrication de pièces usinées 200 a 250 emplois d'ici 2030
Sujet: Re: secteur aeronautique au Maroc Ven 8 Déc 2023 - 8:55
C'est très long . 2024 la première brique de l'usine 2025 la deuxième brique 2026 la troisième.............
Socket-error General de Division
messages : 6692 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: secteur aeronautique au Maroc Ven 8 Déc 2023 - 9:03
Si nous souhaitons vraiment émerger, nous devrons arrêter de se comparer à des pays comme l'Algérie et la Tunisie. Prendre plutôt comme exemple la Turquie ou le Vietnam !
Sujet: Re: secteur aeronautique au Maroc Ven 8 Déc 2023 - 11:50
Socket-error a écrit:
Si nous souhaitons vraiment émerger, nous devrons arrêter de se comparer à des pays comme l'Algérie et la Tunisie. Prendre plutôt comme exemple la Turquie ou le Vietnam !
Le modèle du Maroc en 2001 c'était la Tunisie, dans le nouveau modèle de développement , le modèle c'est bien la Turquie, j'ai suivi les discussions de près et à chaque fois c'était le mot Turquie qui résonnait
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AVEROUES Lt-colonel
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Sujet: Re: secteur aeronautique au Maroc Ven 8 Déc 2023 - 13:06
MORADAM a écrit:
Socket-error a écrit:
Si nous souhaitons vraiment émerger, nous devrons arrêter de se comparer à des pays comme l'Algérie et la Tunisie. Prendre plutôt comme exemple la Turquie ou le Vietnam !
Le modèle du Maroc en 2001 c'était la Tunisie, dans le nouveau modèle de développement , le modèle c'est bien la Turquie, j'ai suivi les discussions de près et à chaque fois c'était le mot Turquie qui résonnait
A aucun moment, la Tunisie était un modèle à suivre pour le Maroc. C'est plutôt l'inverse
Jusqu'à 2010, les Tunisiens venaient Au Maroc pour détourner les investisseurs ou futures investisseurs. Les lois de finances, les stratégies de promotions d'investissements...en Tunisie étaient copier coller de ceux du Maroc.
Si on participe à leur sécurité alimentaire, peut-on négocier quelque chose en contre-partie?
Socket-error General de Division
messages : 6692 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: secteur aeronautique au Maroc Dim 10 Déc 2023 - 14:04
Citation :
Le Maroc, le hub qui monte sur la carte de l'aéronautique mondiale
Safran a signé un nouveau partenariat avec le gouvernement marocain pour accompagner la montée en gamme de l'industrie aéronautique nationale. Le groupe envisage une forte croissance dans un pays où la main-d'oeuvre est plus facile à recruter qu'en Europe.
Dans le sillage de Safran, le Maroc s’invite dans la cour des grands de l’aéronautique Aujourd'hui, 14h51
Le motoriste français a signé un nouveau partenariat avec le gouvernement marocain pour développer les activités aéronautiques et leur montée en gamme. Cela va aussi lui permettre de tenir le rythme de la remontée des cadences voulu par Airbus.
Safran poursuit l’extension de son empreinte internationale. Après la présence historique de plusieurs de ses marques en Malaisie et à Singapour, après l’implantation de dix-huit sites au Mexique, c’est au tour du Maroc d’être l’objet de toutes les attentions du motoriste. « Le Maroc est un élément stratégique pour le groupe Safran », a reconnu, mercredi 6 décembre, Olivier Andriès, directeur général de Safran, à l’occasion d’un déplacement à Casablanca pour signer « un accord-cadre » de développement des activités aéronautiques avec le royaume chérifien.
Avec Airbus, le motoriste donne le la à 142 entreprises et 20 000 salariés implantés principalement à Casablanca mais aussi à Rabat. De l’autre côté de la Méditerrannée, Safran se veut une locomotive pour « développer autour de lui, au Maroc, un écosystème de PME-PMI à l’exemple de Figeac Aero ». En octobre, l’équipementier pour l’aéronautique, installé dans le Lot, a signé un accord de 30 millions d’euros pour la fourniture de pièces métalliques à Safran.
Pour le patron du motoriste, le Maroc présente l’avantage « d’une proximité géographique avec la France, une efficacité opérationnelle et économique, et les coûts y sont plus faibles » qu’en France, les salaires mensuels moyens des techniciens ne dépassent pas les 460 euros. En pratique, à chacune des implantations du motoriste est dévolue une aire géographique. La Malaisie et Singapour fournissent l’Asie en pièces et en moteurs, le Mexique est chargé de l’Amérique tandis que le Maroc a l’Europe en ligne de mire.
Il n’est pas question d’« usines tournevis ». Maria El Filali, directrice générale du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (Gimas), refuse « les délocalisations et veut du développement ». Elle rappelle que « l’Etat marocain a conditionné ses aides à la mise en œuvre de programmes d’avenir ». Son mot d’ordre est « intégration », c’est-à-dire la réalisation de A à Z d’éléments d’un avion. L’implantation de Safran Nacelles, la division qui fabrique l’ensemble support et capot des moteurs, dans une usine à la périphérie de Casablanca, répond à cette demande. Mais, paradoxalement, le site de production est né, en 2005, de la volonté d’Airbus de réinternaliser certaines activités, dont la fabrication des nacelles. A l’époque, l’avionneur trouvait que ses fournisseurs gagnaient trop d’argent à son détriment. Refusant de perdre une production, un chiffre d’affaires mais aussi un savoir-faire, Safran a proposé de les fabriquer à moindre coût à Casablanca.
« Jouer dans la cour des grands »
Au Maroc, l’aéronautique est à la pointe de l’émancipation et de la promotion des femmes. Après le Gimas, dirigé par Mme El Filali, c’est une femme, Wassima El Moutaouakil, ingénieure de formation, qui s’est vue confier, chez Safran Nacelles, la direction de l’unité à la pointe de la technologie, celle spécialisée dans les composites. Pour le motoriste, Safran Nacelles à Casablanca est un enjeu d’importance. L’usine est un « site miroir avec celle du Havre [Seine-Maritime] », explique M. Andriès.
Le Maroc est chargé de produire, avec la même qualité et la même ponctualité, 60 % des nacelles des moteurs Leap des A320neo de nouvelle génération quand celle du Havre conserve 40 % de la production, indique le patron de Safran. En clair, la création de l’usine à Casablanca a préservé celle du Havre. En 2024, le motoriste prévoit de sortir de ses chaînes 745 nacelles, dont 450 à Casablanca. Preuve de la montée en gamme du Maroc, à Casablanca, Safran Nacelles ne fabrique pas seulement les enveloppes des moteurs de l’A320neo mais aussi celles des Gulfstream, des avions d’affaires de luxe, vendus plus de 70 millions de dollars l’unité (65 millions d’euros).
Comme le répète Mme El Filali, « l’aéronautique fait partie, avec l’électronique et l’automobile, des trois secteurs définis par le Maroc » pour s’imposer comme un partenaire à part entière du tissu industriel européen. Outre 1 000 ingénieurs par an dont plus de la moitié de femmes, l’Institut des métiers de l’aéronautique (IMA), financée notamment par les industriels du secteur, forme chaque année plus de 1 000 techniciens qui ont un contrat d’embauche avant même de commencer leur stage de formation. Désormais, « on vient au Maroc pour jouer dans la cour des grands », se rengorge la patronne du Gimas. « Nous sommes victimes de notre succès. On vient même de l’étranger pour débaucher nos techniciens », ajoute-t-elle. A elle seule, l’IMA a déjà formé 10 000 des 20 000 salariés du secteur aéronautique au Maroc.
Pour Safran, cette usine va aussi lui permettre de tenir le rythme de la remontée des cadences voulu par Airbus. L’an prochain, le groupe industriel dirigé par Olivier Andriès prévoit de produire 2 000 moteurs, soit 20 % de plus qu’en 2023. « Cela nous permettra de répondre aux besoins d’Airbus et de Boeing », ajoute le directeur général. Les deux avionneurs ont déjà prévu d’augmenter leurs productions. Boeing veut sortir cinquante-sept 737 Max par mois en 2025, tandis qu’Airbus espère soixante-cinq A320neo par an en 2025 puis soixante-quinze par mois dès 2026. Au risque de mettre à mal des fournisseurs déjà éprouvés par le passage de la pandémie de Covid-19. Prudent, le patron de Safran invite les deux avionneurs à « rester réaliste ». A l’en croire, pour 2024, une interrogation s’impose : « A quel rythme, la chaîne de sous-traitants va-t-elle être capable de suivre ? »
Guy Dutheil
Lemonde
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marques General de Brigade
messages : 3961 Inscrit le : 05/11/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: secteur aeronautique au Maroc Mer 20 Déc 2023 - 15:45
Royal Air Maroc (RAM) a été réélue meilleure compagnie aérienne en Afrique lors de la 20ème édition du «GT Tested Reader Survey» du magazine Global Traveler.
Cette récompense, décernée récemment lors d’une cérémonie à Los Angeles, rétribue les efforts continus de compagnie aérienne nationale dans l’amélioration de l’expérience client, indique un communiqué.
En 2023, RAM a également été distinguée aux Skytrax Airline Awards, étant nommée «Best Regional Airline in Africa» pour la neuvième année consécutive, fait savoir le communiqué, notant que cette distinction réaffirme la position de la compagnie en tant que leader régional dans le secteur du transport aérien.
Par Le360 (avec MAP)
youssef_ma73 General de Brigade
messages : 3005 Inscrit le : 04/08/2014 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: secteur aeronautique au Maroc Jeu 22 Fév 2024 - 16:43
Bras droit de Mounir Majidi, secrétaire particulier du roi, Hassane Mansouri vient de s'allier à deux entreprises américaines spécialisées dans la conversion d'avions de ligne en cargos. Le trio projette de mettre en place son premier projet à l'aéroport Mohammed V de Casablanca. Les détails A la tête de Primarios, société chargée de l'intendance des Palais royaux et relevant de Siger, du nom de la holding personnelle du roi Mohammed VI, Hassane Mansouri vient de se fixer un nouveau cap pour les affaires : la transformation d'avions en cargo, à travers Stratos Industries, une toute nouvelle société active dans la défense et l'aérospatial, apprend Le Desk. Publié ce dimanche, un communiqué signé par trois entreprises annoncent une collaboration « révolutionnaire » visant à redéfinir le secteur de la conversion d'avions passagers en cargo (P2F) du 777-300ER. Les trois sociétés, qui sont Kansas Modification Center LLC (KMC), Integrated Aerospace Alliance LLC (IAA) et Stratos Industries, affirment par ailleurs que leur premier projet sera lancé à l'aéroport Mohamed V de Casablanca. Pour les deux premières, il s'agit pour KMC d'un transformateur américain d'avions de ligne en cargos. Installé au Kansas, à Wichita, il précise sur son site internet disposer d'une conception innovante, offrant du carburant, de l'autonomie, de la manutention du fret et d'autres avantages. Il se spécialise notamment dans les portes avants d'avions. « Placer une grande porte cargo à l'arrière de l'aile nécessite des modifications à l'arrière du fuselage qui augmentent le poids à vide et réduisent la charge utile génératrice de revenus. La porte avant du cargo KMC 777-300ERCF offre de l'efficacité, tout en offrant des avantages en matière de manutention du fret et d'autres avantages opérationnels », fait-il savoir. Dans son projet marocain, KMC pourra compter sur la contribution d'IAA. La structure prend la forme d'un bureau d'ingénierie, visant à améliorer la valeur et la fonctionnalité des avions de transport et VIP. « Les membres de l’équipe de direction d’IAA ont plus de 25 ans d’expérience dans l’industrie de l’aménagement intérieur VIP », souligne l'entreprise américaine basée à Garland, au Texas. Stratos, discret partenaire marocain des Américains Les deux entreprises américaines, KMC et IAA, s'allient pour leur projet au Maroc avec un partenaire de choix : Stratos Industries. Nouvellement créée, l'entreprise se fait discrète quant à son réel actionnariat. Dans le communiqué diffusé à la presse, on indique en contact pour les médias un certain Mustapha Al Gadoum, Marocain installé aux Etats-Unis et ayant passé l'essentiel de sa carrière entre Thales, en Arabie saoudite, et la Royal Air Maroc. Contacté par Le Desk pour en savoir plus sur Stratos Industries, Al Gadoum n'a pu répondre dans l'immédiat, invoquant un déplacement à l'étranger. Entreprise de droit marocain, Stratos Industries avait été fondée en avril 2023, indiquent nos sources. Peu d'informations sont disponibles quant au tour de table de la société : à peine sait-on, que la première assemblée générale a pu voir l'élection de premiers administrateurs qui semblent constituer une fratrie. Trois personnes : Abdelhak Kadmiri, Fatima Zahra Kadmiri et Loubna Kadmiri. Toutes sont âgées entre 50 et 39 ans, résidents à Casablanca après y avoir grandi. Qui sont-ils ? Quel lien avec le projet ? Le mystère reste entier : les trois personnes ne semblent pas avoir de track record dans l'industrie. A sa création, Stratos Industries demeurait toujours aussi peu diserte sur son objet social : on y lit sommairement qu'elle sera dédiée à la fabrication industrielle et la représentation de tous produits, matériels, machines, outillage et matières premières non prohibés et de quelque nature que ce soit. On ajoute aussi que la maintenance industrielle, le dépannage et les travaux industriels seront couverts par la société. Cela sans oublier la conception et la réalisation de machines spéciales. Aucune mention n'est cependant faite d'une quelconque activité ayant lien avec l'aéronautique. Créée en avril 2023, la société verra sa direction générale modifiée quelques mois plus tard. Comme l'indiquent des sources consultées par nos soins, une assemblée générale s'est tenue en juillet 2023, et a vu la nomination de Hassane Mansouri en tant qu'administrateur. Durant le même jour, un conseil d'administration se tiendra pour désigner Mansouri comme étant le président-directeur général de Stratos Industries. Joint par Le Desk, Hassane Mansouri n'a pas donné suite à nos sollicitations. Stratos pour surfer sur la stratégie marocaine d'industrialisation Selon les termes du communiqué publié ce dimanche, Stratos, avec KMC et IAA, prévoient la construction de pas moins de trois hangars pour gros-porteurs au Maroc. On vise une capacité de production d'avions cargos de 777-300ER (dérivés du constructeur Boeing) de huit par an. « Le projet 777-300ER P2F au Maroc sera encore renforcé par la construction et l'exploitation d'un hangar de peinture pour gros porteurs par un autre partenaire stratégique de Stratos », peut-on également lire dans la communication. Dans le descriptif fait de Stratos, dirigée par Hassane Mansouri, on déclare que « la société vise à devenir la principale entreprise aérospatiale et de défense au Maroc et en Afrique, contribuant à la stratégie de développement de l'industrie aérospatiale du Maroc, en investissant des technologies et services-clés de l'aérospatiale et de la défense ». Il s'agira donc vraisemblablement d'identifier les éventuels chainons manquant dans l'industrie aéronautique, pour tenter de s'y faire une place. La présentation ajoute que Stratos est devenu « l'un des principaux fournisseurs de solutions et de services techniques pour l'aviation et l'aérospatiale dans la région, adoptant une approche à guichet unique, offrant des solutions innovantes, des services d'ingénierie, de fabrication et de MRO aux compagnies aériennes, aux loueurs et aux avions de mission spéciale du gouvernement ». a écrit:
J'aurais préféré une soixantaine d'avions type boeing 787 et 777 et des airbus a350 et a330 comme ça ils se focaliseront sur le long et moyen courrier où il n'y a pas de concurrence low cost, pour le court courrier ils doivent filialiser en créant une filiale low cost marocaine qui va opérer les boeing 737 et éventuellement les airbus 320 avec une flotte de 100 à terme. Si on parle d'une flotte de 200 avions composé majoritairement de 737 et a320, la RAM is digging its own grave
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RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: secteur aeronautique au Maroc Lun 6 Mai 2024 - 21:23
le groupe suedois Trelleborg aeronautique s'installe au Maroc 11 millions de dollars d'investissement 5100m2 150 a 200 emplois direct