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Auteur | Message |
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farewell Général de corps d'armée (ANP)
messages : 2468 Inscrit le : 13/02/2011 Localisation : ****** Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 14:44 | |
| - marques a écrit:
- atlasonline a écrit:
- Une question au membres algériens, quelle est la position de la majorité des algériens envers la révolution libyenne? je pose cette question parce que je suis étonné de voir le nombre de commentaires qui surgissent dernièrement sur le web encourageant Kadhadi, rien qu'on regardant les vidéos youtube on croirait que la majorité écrasante des algériens adore fafou, pourtant, il y a quelques semaines les algériens se montraient sympathiques envers les révolutionnaires! Qu'est ce qui a changé ? ou est ce que tout simplement, le signal des autorités algériennes en acceptant la famille kadhafi a libéré la parole de la majorité silencieuse qui soutenait Kadhafi dès le début, mais ne souhaitait pas se manifester pour différentes raisons!
Mon avis perso, c'est qu'une bonne partie d'algériens a une fierté trop trop mal placé dans ce dossier libyen. Il détestent la France et adorent leurs généraux qui ne jurent que par la France. la grande majorité des algériens (d'algérie surtout) sont contents que les Lybiens aient dégagé le fou de Kadhafi et sont opposés à la politique de leurs générauix vis à vis du peuple Lybien ..on a les mêmes recettes : du petrole et du gaz volés par des mafias (militaires en algérie, claniques en lybie) et des populations pauvres et miserables!!!
les algériens comprennent tous que Kadhafi et leurs généraux, sont la même chose et font les mêmes choses
quant aux excités d'internet, il s'agit , à mon avis d'algériens bi-nationaux vivant en majorité à l'etranger, ils n'ont pas le recul que les "vrais" algériens d'algérie ont pour différencier l'algérie (pays et peuple) et les gouvernants de l'algérie qui parlent au nom de l'algérie..
dés qu'ils voient le mot "algérie", ils pensent au pays et non au régime ..et ils sont donc à fond dans la défense du régime
oui les algeriens en grande majorité sont heureux pour les peuples libérés dans les pays arabes et souhaite la même chose en algerie evidemment, mais on sait pertinenement qu'erradiquer le regime est quasi impossible car il n'est pas personnifié uniquement par un homme d'etat comme en tunisie et en egypte ou en libye. Ce qui nous fait comprendre que notre tour risque de ne pas venir, de plus, le regime met souvent le pays dans une situation tellement a risque et conflictuelle ( et ce n'est pas la premiere fois) car il connait nos angoisses, nos craintes profondes que l'on s'aligne non sur la politique du regime mais sur un sursaut de nationalisme necessaire (alors que dans un pays un minimum organisé c'est les "élus" qui montre la cohérence de leur politique et acquiert la confiance sur les actions de politique exterieure) qui pallie en realité la défiance chronique des humeurs des dirigeants et de leurs conduites totalement irresponsables, ceci nous affraie et nous fait comprendre qu'il n' y a personne de competent et d'integre qui dirige le bateau et on ne peut compter sur eux en auccune maniere, donc en periode conflictuelle externe on a cet effet de leurre qui tend a faire croire que l'on soutient la politique du regime mais au fond sa n'est pas le cas.On essaie simplement de se degager d'un pétrain car malheureusement nous sommes tributaires et liés a leur politique irresponsable ( en gros si l'algerie coule, les dirigeants nous tienne fermement en nous tirant dans les abysses) Il y a des inconditionnels du regime , comme dans tout pays, qui accentue l'image d'un pouvoir en concordance sur le peuple mais c'est faux... enfin c'est ainsi que je vois les choses cordialement _________________ "Les belles idées n'ont pas d'âge, elles ont seulement de l'avenir" | |
| | | PGM Administrateur
messages : 11670 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 14:46 | |
| la position etait tellement intenable, qu'il arrive ce qui devait arriver : - Citation :
- Alger est prête à reconnaître le CNT libyen
Un pas vers la reconnaissance du Conseil national de transition libyen . Jeudi 1er septembre, à quelques heures d'une conférence internationale sur la Libye, l'Algérie affirme qu'elle est disposée à recontraître le Conseil national de transition (CNT), l'organe politique des rebelles. A une condition cependant : que celui-ci ait formé un gouvernement représentatif. Depuis le début du soulèvement, l'Algérie avait toujours refusé de reconnaître les autorités de transition libyennes.
"Le CNT est porteur des volontés d'émancipation et de plus grande liberté du peuple libyen", a estimé Mourad Medelci, le ministre des affaires étrangères sur Europe 1, affirmant que l'Algérie avait été surtout gênée par l'intervention militaire étrangère, conduite par la France et la Grande-Bretagne. Le ministre a indiqué qu'il s'était déjà entretenu au téléphone avec le numéro deux de la rébellion, Mahmoud Jibril, et qu'il prévoyait de rencontrer le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, jeudi à Paris, en marge de la conférence internationale sur la Libye.
L'Algérie a également assuré qu'elle excluait d'accueillir sur son sol Mouamar Kadhafi. Alger a pourtant admis sur son territoire une partie de la famille Kadhafi, notamment la fille du "guide", Haïcha, qui a accouché en Algérie. Mais cet accueil avait été offert pour "des raisons exceptionnelles, humanitaires d'abord", a tenu à souligner Mourad Medelci.
JUPPÉ JUGE L'ATTITUDE D'ALGER "AMBIGUË"
L'Algérie a été conviée par la France à la conférence internationale sur la Libye, bien que Paris considère sa position eu égard au conflit libyen comme "ambiguë", terme utilisé par le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé. "Je suis allé en parler moi-même au président [Abdelaziz] Bouteflika. Il m'a assuré n'avoir donné qu'une aide humanitaire, j'espère que cela se vérifiera", a-t-il affirmé, ajoutant que les autorités algériennes lui ont démenti toute livraison d'armes au colonel Kadhafi.
Alain Juppé avait également dit "regretter" qu'Alger ne reconnaisse pas encore le CNT, qui "a fait preuve de sa représentativité". C'est quelques minutes après cette remarque que le ministre des affaires étrangères algérien précisait la position de son pays sur Europe 1. "Ce que nous aimerions, c'est que l'Algérie s'engage à fond, avec nous d'ailleurs, avec la Mauritanie, le Mali, le Niger pour lutter contre Al-Qaida au Maghreb islamique", a estimé Alain Juppé.
le monde PGM | |
| | | Fahed64 Administrateur
messages : 25260 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 14:57 | |
| Bah! Et la neutralité dans tout sa? Et puis, fini les conditions _________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire | |
| | | PGM Administrateur
messages : 11670 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 15:03 | |
| Tu vas voir que les memes qui affirmaient que la position algerienne etait normal et dictés par ses besoins se sécurité, vont maintenant te dire que cette reconnaissance est logique Je paierai cher pour ne pas être à la place de Medelci, obligé chaque jour de trouver des arguments qui contredisent ce qu'il a dit la veille ! PGM | |
| | | Fahed64 Administrateur
messages : 25260 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 15:11 | |
| - PGM a écrit:
- Tu vas voir que les memes qui affirmaient que la position algerienne etait normal et dictés par ses besoins se sécurité, vont maintenant te dire que cette reconnaissance est logique
Je paierai cher pour ne pas être à la place de Medelci, obligé chaque jour de trouver des arguments qui contredisent ce qu'il a dit la veille !
PGM Moi j'aimerai tout simplement pas être à la place de ses chemises Plus sérieusement, la diplomatie algérienne nous fait le numéro du fakir sur les braises. C'est plaisant à regarder en tout cas _________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire | |
| | | marques General de Brigade
messages : 3907 Inscrit le : 05/11/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 15:26 | |
| farewell : je suis d'accord avec ton analyse et sur l'essentiel ... sinon, il va être rigolo de constater que les excités de l'Internet vont également retourner leurs chemises pour la 100 éme fois sur cette affaire lybienne et pendant ce temps , les familles des généraux algériens se baladent à Paris dans les beaux quartiers , pendant que le banlieusard lui s'acharne sur internet pour leur donner de la credibilité !! wa baz !!! | |
| | | Samyadams Administrateur
messages : 7134 Inscrit le : 14/08/2008 Localisation : Rabat Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 15:30 | |
| Je me demande si les dirigeants algériens se rendent compte à quel point ils sont devenus ridicules, la risée de la communauté internationale... Mais avec les plumes qui se libèrent en Algérie, ça promet des articles cinglants, comme ceux auxquels on a eu droit ces derniers jours Ils vont faire danser la samba à l'élite dirigeante au Night-Club d'Al Mouradya, faute de pouvoir appeler directement à son départ _________________ | |
| | | Fahed64 Administrateur
messages : 25260 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 15:32 | |
| - marques a écrit:
et pendant ce temps , les familles des généraux algériens se baladent à Paris dans les beaux quartiers , pendant que le banlieusard lui s'acharne sur internet pour leur donner de la credibilité!!
Mais non Kho, tes ouf ou koi ta vu! tahia el djazair _________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire | |
| | | gigg00 Colonel-Major
messages : 2111 Inscrit le : 18/06/2008 Localisation : Kenitra-Venise Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 15:37 | |
| d'autre part, il faut les comprendre.. ils ne peuvent pas accepter l'invitation et ne pas reconaitre le CNT ..alors pourqoi vous vous etes mis dans ce sale petrain dès le debut ?
de la politique ext algerienne rien ne m'etonne plus ! _________________ " "تِلكَ الدَّارُ الآخِرَةُ نَجْعَلُها لِلَّذينَ لا يُريدُونَ عُلُوًّا فِي الأَرْضِ ولا فَسَادًا" | |
| | | PGM Administrateur
messages : 11670 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 15:49 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 15:52 | |
| - farewell a écrit:
oui les algeriens en grande majorité sont heureux pour les peuples libérés dans les pays arabes et souhaite la même chose en algerie evidemment, mais on sait pertinenement qu'erradiquer le regime est quasi impossible car il n'est pas personnifié uniquement par un homme d'etat comme en tunisie et en egypte ou en libye.
Ce qui nous fait comprendre que notre tour risque de ne pas venir, de plus, le regime met souvent le pays dans une situation tellement a risque et conflictuelle ( et ce n'est pas la premiere fois) car il connait nos angoisses, nos craintes profondes que l'on s'aligne non sur la politique du regime mais sur un sursaut de nationalisme necessaire (alors que dans un pays un minimum organisé c'est les "élus" qui montre la cohérence de leur politique et acquiert la confiance sur les actions de politique exterieure) qui pallie en realité la défiance chronique des humeurs des dirigeants et de leurs conduites totalement irresponsables, ceci nous affraie et nous fait comprendre qu'il n' y a personne de competent et d'integre qui dirige le bateau et on ne peut compter sur eux en auccune maniere, donc en periode conflictuelle externe on a cet effet de leurre qui tend a faire croire que l'on soutient la politique du regime mais au fond sa n'est pas le cas.On essaie simplement de se degager d'un pétrain car malheureusement nous sommes tributaires et liés a leur politique irresponsable ( en gros si l'algerie coule, les dirigeants nous tienne fermement en nous tirant dans les abysses)
Il y a des inconditionnels du regime , comme dans tout pays, qui accentue l'image d'un pouvoir en concordance sur le peuple mais c'est faux...
enfin c'est ainsi que je vois les choses
cordialement + 1000 farewell C'est malheureux a dire mais je partage l'avis de kouchner, les choses changeront lorsque l'ancienne génération, celle de la guerre de libération, disparaitra. Ce qui est sur est que la nouvelle génération sera plus pragmatique! |
| | | Viper Modérateur
messages : 7967 Inscrit le : 24/04/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 16:03 | |
| Je n'ai jamais vue un diplomate être autant sur la défensive....on voit clairement que la position algérienne n'était pas tenable et surtout pas crédible ! Ce volte face est spectaculaire !
Je pense que l'on a pas fini de voir les conséquence de cette histoire. _________________
Dernière édition par Viper le Jeu 1 Sep 2011 - 16:13, édité 2 fois | |
| | | marques General de Brigade
messages : 3907 Inscrit le : 05/11/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 16:06 | |
| il ne leur reste plus qu'à fourguer la famille Kadhafi à la "rasd" à Tindouf et après pretexter que la "rasd "est un état indépendant et qu'ils ne peuvent l'obliger à faire quelque chose ils ont toujours dit que la "rasd" est indépendante d'alger; ..là l'occasion est trop belle de démontrer celà !!! | |
| | | Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 16:23 | |
| on dirait El kabach l´a humilié _________________ | |
| | | Leo Africanus General de división (FFAA)
messages : 1885 Inscrit le : 24/02/2008 Localisation : Tatooine Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Jeu 1 Sep 2011 - 17:11 | |
| En lisant cette lettre d'un des plus importants politiciens et decideurs de l'Algerie post-coloniale, AHMED BENBITOUR, on peut confirmer que les algeriens sont bien conscient de leur realite' politico-social ce qui signifie que si un jour il y a changement de la classe dirigente actuelle, l'Algerie et surtous les algeriens auraont droit a un present a la hauteur de leurs capacitees et un future vraiment prometeur. Tristement il faudra encore attendre quelque temps pour que ca puisse se realiser. - Citation :
- Lettre programme à tous ceux qui ont à cœur de sauver l’Algérie
La nation est en danger. Le pays est à la dérive sous l’effet de l’accumulation d’un certain nombre de maux qui s’autoalimentent mutuellement, rendant inévitables l’explosion sociale et l’installation de la violence comme seul moyen de règlement des conflits entre individus, entre groupes d’individus et entre groupes d’individus et le pouvoir.
Attention ce que j’exprime n’est pas mon espoir, mais des prévisions avec beaucoup de fiabilité que confirment, d’ailleurs, les événements intervenus dans la région durant cette année 2011. Sans être exhaustif, les principaux maux dont souffre l’Algérie sont:
-1-La perte de la morale collective Le changement signifie le lancement d’un programme ambitieux d’éducation citoyenne pour passer à une société qui repose sur des lois et des règles saines, où les individus se font confiance lorsqu’ils inter-agissent, où la bonne éducation et le travail sont des atouts de la réussite sociale et individuelle, où la justice prévaut et où la malhonnêteté, le vice et la brutalité sont proscrits comme mode de progression dans la sphère publique et dénoncés et combattus dans la sphère privée.
-2- La généralisation de la corruption à tous les secteurs d’activité Le changement signifie l’installation d’un nouveau système de transparence dans la gestion des affaires publiques. Le système sera mis en place graduellement avec le souci maximum de pédagogie pour permettre à tous de s’y adapter progressivement et à s’y conformer au-delà d’une période de grâce suffisante. Ce n’est qu’après la période de grâce, clairement affichée, que des institutions performantes et non des individus, quel que soit leur niveau dans la hiérarchie de la nouvelle gouvernance mettront un terme aux défaillances de ceux qui refusent de se conformer aux nouvelles règles de transparence dans la gestion des affaires. La garantie du traitement équitable sera assurée pour tous, dans le seul respect de la loi.
-3- La pauvreté Le changement signifie la mise en place d’une véritable politique sociale moderne à même de mobiliser tous les citoyens autour d’une approche axée sur la lutte contre la pauvreté, la préservation de l’environnement et la justice sociale. Cette politique sociale n’est pas la charité, elle consiste en une stratégie globale contre la marginalisation en encourageant la participation des pauvres à l’essor économique. Elle passe par un investissement massif dans la santé, l’éducation, les autres services sociaux afin de libérer le gisement de créativité et de participation économique de nos concitoyens complètement marginalisés aujourd’hui.
-4- La pénurie prévisible des ressources naturelles non renouvelables que sont les hydrocarbures Le changement c’est une économie compétitive qui assure la protection des individus et un développement individuel et collectif harmonieux. Le programme de mise en œuvre de cette économie s’appuiera sur une politique rigoureuse et efficace de transformation du capital naturel non renouvelable (les hydrocarbures) en un capital humain générateur de flux de revenus stables et durables. Cette politique comprend notamment la réallocation d’une partie significative des investissements excessifs actuels dans les infrastructures vers des investissements ciblés dans le secteur productif de biens et de services, mais surtout des investissements de plusieurs milliards de dollars dans les ressources humaines (éducation, savoir, compétences…), afin de promouvoir une génération d’entrepreneurs possédant la capacité de leadership, la moralité, l’intelligence et le jugement, et de former des cadres gestionnaires à tous les niveaux dans les entreprises et l’administration. La relève des cadres dirigeants partant à la retraite doit être assurée en urgence par le biais d’ambitieux programmes de formation et de promotion de la relève pour compenser la trêve remarquée pendant deux décennies dans la formation des cadres. Cette politique a été suivie avec succès dans les pays émergents qui ont connu cette phase de développement, la Chine notamment. C’est aussi la constitutionnalisation de l’utilisation des réserves d’hydrocarbures. Je le répète aujourd’hui, il faut bien considérer que chaque baril ponctionné sur les réserves non renouvelables est, au départ, une perte pour la nation. Une fois qu’il sort du sous-sol, il ne fait plus partie du patrimoine des générations futures.
-5- La dérive d’un Etat défaillant vers un Etat déliquescent Le changement, c’est la mise en place d’un système de gouvernance dans lequel les citoyens puissent s’exprimer et sanctionner, c’est-à-dire, où les citoyens ont les moyens d’exiger des comptes de la part de leurs gouvernants et d’en recevoir effectivement. L’année 2011 verra, je l’espère, tous les citoyens algériens prendre conscience que notre salut en tant qu’Etat et nation ne peut venir que d’un système démocratique et d’une forte participation citoyenne aux prises de décision, à tous les niveaux.
-6- L’isolement diplomatique dans un monde de plus en plus globalisé, d’une Algérie dépassée et marginalisée, en queue des classements internationaux dans tous les domaines Le changement, c’est une nation sûre de ses atouts et capable de défendre ses intérêts bien exprimés, bien compris et bien intériorisés dans la course mondiale actuelle. Aujourd’hui, la puissance d’une nation se mesure par sa capacité d’innovation et la qualité de son système éducatif et de son système de formation de managers. A ce titre, l’on peut considérer que les expériences menées, ces vingt dernières années par des nations comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, véritables pays continents, dessinent des perspectives de développement dans d’autres parties du monde, à travers des groupements sous-régionaux tels que le Maghreb. Celui-ci, en raison de son appartenance à une culture et à une civilisation communes à l’ensemble des populations qui le composent, peut s’ouvrir globalement sur le monde en cultivant une relation homogène avec les autres pays, au sein d’une organisation adéquate que nous nous appliquons à mettre sur pied. Par ailleurs, notre orientation maghrébine sahélienne nous offre des opportunités et nous impose des obligations.
-7- Le risque de dislocation de la nation et le partage du territoire Des forces significatives appellent de plus en plus ouvertement à l’autonomie de certaines régions, voire le partage du territoire. Il faut s’en inquiéter sérieusement. La situation de non-gouvernance actuelle conforte la forte probabilité de vivre en même temps la violence sociale et la violence terroriste. C’est alors la trappe de misère permanente et la porte ouverte à la dislocation de l’unité nationale et le danger sur l’unité du territoire. Dans le cas de l’Algérie, et dans l’état actuel des choses, cela interviendra avec la baisse sensible des capacités d’exportation d’hydrocarbures que je situe entre 2018 et 2020. Mais avec le mélange détonant de pauvreté, de chômage chez les jeunes, de corruption généralisée et de perte de la morale collective, elle peut intervenir à n’importe quel moment. Le changement, c’est la mise en place d’une période de transition pour la sauvegarde de la nation et la préservation des intérêts des générations futures. Ce sont là les sept programmes d’urgence sur lesquels doit se construire le changement. De même que les trois dossiers fondamentaux : la refondation de l’école, la refondation de l’Etat, la refondation de l’économie. Si le changement de tout le système de gouvernance est sollicité par la grande majorité des forces vives, comment le réaliser ? Avec l’expérience tunisienne et égyptienne, nous avons le mode opératoire du départ des symboles du pouvoir, notamment le chef d’Etat. Il s’agit de quatre leçons qui définissent quatre hypothèses de travail solides parce que construites à partir d’expériences vécues, à savoir, la capacité des citoyens à changer le régime, les pressions multiformes exercées sur les tenants du pouvoir, la neutralité positive sinon encourageante des forces armées et des forces de l’ordre et l’accès facile aux instruments nouveaux de mobilisation, nous savons la voie à suivre pour assurer le départ des symboles du pouvoir. Nous avons le mode opératoire pour faire partir les premiers responsables du régime actuel. C’est certes, une condition nécessaire, mais elle est loin d’être suffisante pour réaliser le changement.
Alors, une fois le départ des chefs réussi, comment faire pour réaliser le changement ? En réalité, le changement se fera en deux étapes : celle du départ des symboles du pouvoir en place qui se réalise dans la mobilisation des masses et particulièrement la jeunesse, celle de la réalisation du changement qui nécessite la mobilisation des compétences nationales en symbiose avec les forces de la première phase. Dans cette deuxième étape, la réussite du changement passe par la mise en place d’une période de transition et de sauvegarde selon le programme suivant.
1- Organiser une conférence nationale pour le changement composée des éléments du pouvoir capables de saisir l’opportunité de leur propre sauvegarde et celle du pays, d’un côté, et des personnalités ayant une présence de caution au sein de la société et disposant d’une respectabilité, de l’autre, pour le choix d’un Haut conseil de l’endiguement de la crise (HCEC), composé de 5 à 6 personnes, avec pour mission en trois mois :
- D’élaborer une feuille de route pour l’endiguement de la crise et la préparation du changement du système de gouvernance ; - Lancer un grand programme de communication pour expliquer la mission du HCEG avec l’ouverture d’un débat à toutes les composantes de la société. Ce programme de communication n’aura de crédibilité que s’il est précédé de la levée effective et non cosmétique de l’état d’urgence, l’autorisation de création de partis politiques nouveaux pour l’implication de la jeunesse dans le travail politique et l’ouverture du champ médiatique avec la possibilité de création de nouvelles chaînes de télévision et de radio en dehors du contrôle du pouvoir ;
- Sélectionner et préparer à la nomination les membres d’un gouvernement pour l’endiguement de la crise (GEC) qui aura pour mission la mise en œuvre des feuilles de route établies par le HCEC et la préparation du changement sur une période de 12 mois. A la fin de la période de trois mois, interviendra la nomination du gouvernement GEC avec des missions rigoureusement consignées dans des feuilles de route pour chaque secteur, et bien entendu, les sept programmes ainsi que les trois grands dossiers déjà présentés plus haut. Il aura à préparer pour la fin de la période de sa mission, un référendum sur la Constitution, des élections présidentielles anticipées et des élections législatives. Les membres du HCEC auront pour mission durant ces douze mois, la mise en place d’un système de contrôle de la réalisation des missions confiées au gouvernement GEC. De même, la continuation des débats et des consultations avec toutes les catégories de la population pour la rédaction d’un projet de révision de la Constitution qui sera soumis à référendum à la fin de la période de douze mois.
Aux tenants du pouvoir, il faut dire : - Le train du changement est en marche ; le freiner ou le retarder ne fera qu’aggraver la situation et en premier lieu votre propre salut ; - le choix est évident : anticiper la catastrophe ou la subir ; - la rente est un moyen de se maintenir au pouvoir qui deviendra bientôt l’accélérateur de sa destruction ; - vous devez reconsidérer tout le problème du changement à la lumière des derniers événements dans la région et ainsi préparer une sortie honorable ; - depuis le début de 2011, bien des choses ont changé et le monde est de plus en plus en éveil ; la peur est passée du côté des citoyens vers celui des autocrates ; - les réformes qui n’ont pas été réalisées en douze ans d’exercice du pouvoir le seront-elles en quelques mois ? - Mais quel est l’homme d’Etat au pouvoir qui est capable de faire entendre raison aux autocrates et leur faire comprendre et accepter la nécessité du changement ?
Aux forces du changement, il faut dire : - Bien que convaincus de l’inéluctabilité du changement, les tenants du pouvoir, ne veulent pas, n’osent pas ou n’ont pas la force morale pour affronter les intérêts puissants qui s’accommodent du statut quo, derrière les rideaux ; - entre un pouvoir autiste et fermé à toutes les revendications et des forces vives de la nation décidées à défendre leurs droits à la liberté, le choc est inévitable ; - le pouvoir s’imagine que par la dilapidation des ressources financières, la corruption et une répression mieux organisée, il peut s’assurer des allégeances et acheter la paix sociale ; - il est fort probable que si les autocrates ne se ressaisissent pas à temps pour prendre les devants et rechercher avec les forces du changement, des compromis honnêtes et sérieux que nécessitent les circonstances et que commandent les intérêts partagés, la jeunesse maltraitée, humiliée, menacée de perdre son âme, embrase tout le pays, à l’image des incidents du début de cette année 2011 ;
- les autocrates semblent vouloir vendre l’idée que l’Algérie est différente des autres pays de la région et que ces revendications répétées ne sont que des remous passagers. Alors en gagnant du temps, ils pourront conserver toutes leurs positions. C’est le sens qu’il faut donner au dernier discours du président de la République ; - Hier la lutte pour l’indépendance s’est appuyée sur le nationalisme au niveau local et sur la décolonisation au niveau international, aujourd’hui, la lutte pour la libération de l’individu s’appuie sur la citoyenneté au niveau local et sur les droits universels à la liberté et à l’émancipation au niveau international. Les temps, les espaces, les environnements sont différents mais les processus sont les mêmes. Hier, c’était la lutte armée pour chasser l’occupant sourd à toute idée de négociation ; aujourd’hui, c’est le combat citoyen pour changer le système autocrate, répressif, sourd à toute idée de dialogue, par une mobilisation pacifique qui s’exprime dans les marches, les rassemblements, les manifestations et les grèves.
J’appelle tous ceux qui ont à cœur de sauver l’Algérie, quels que soient la position et le lieu où ils se trouvent, quelle que soit l’institution à laquelle ils appartiennent, à se mobiliser, réunir leurs forces pour la réalisation des objectifs tracés dans cette lettre programme dans les plus brefs délais. Nous sommes déterminés à aller dans cette direction, d’autant plus courageusement que le peuple ne croit plus en la sincérité des systèmes de pouvoirs actuels et réaffirme sa conviction que l’heure des réformes de façade est largement dépassée. Plus que jamais, le peuple exige le changement et veut éradiquer les stigmates des malheurs qu’il a endurés. De fait, tout est déjà en place pour assurer la fin de partie pour les gouvernants reniés par leurs peuples. La suite des événements pourra alors s’envisager dans un esprit nouveau, d’ouverture, de justice et de sagesse. Une transition sera instaurée, comme diverses personnalités n’ont pas manqué d’y faire référence. L’heure est certainement grave. Cependant, le peuple algérien, comme il l’a déjà démontré, saura y faire face. Il saura surmonter toutes les épreuves et vivre sa modernité dans la sérénité et la liberté ! «Et qui est atteint par l’injustice, riposte.» Coran 39-42. Al Watan | |
| | | Proton General de Brigade
messages : 3496 Inscrit le : 27/06/2009 Localisation : Partout. Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Ven 2 Sep 2011 - 21:26 | |
| - PGM a écrit:
PGM Remarquez ses insinuations puante sur l'attentat de la semaine dernière ( 22morts), d'après lui ce sont les Lybiens Je précise que l'ensemble des attentats, faux barrages et autres égorgements sont réalisés par des Algériens uniquement! | |
| | | Fahed64 Administrateur
messages : 25260 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Ven 2 Sep 2011 - 23:08 | |
| Je rejoins ce que disait samy dernièrement, la plume algérienne sors de sa torpeur - Citation :
- Syrie-Algérie: même combat?
Kamel Daoud Kamel Daoud, écrivain e chroniqueur au Quotidien d'Oran
Syrie, Algérie. Deux des derniers pays arabes vraiment «frères». Une géographie les sépare, mais beaucoup de petites histoires les unissent. Liste des affinités et plus.
Deux officiers syriens sont morts dans l’attentat-suicide qui a frappé l’école militaire de Cherchell, à Alger, le 18 août 2011. Il y a quelques semaines, le 25 juin, la télévision algérienne a brièvement filmé, par accident, quelques dizaines de soldats syriens en Algérie, en formation dans les écoles militaires du pays. C’était lors de la cérémonie de sortie de trois promotions et de remise de grade par Bouteflika lui-même. Parmi les «honorés», des officiers syriens, justement. Il y a quelques années, l’image aurait à peine intéressé. Aujourd'hui, elle sonne comme un immense aveu, mais aussi comme une surréaliste impudence. L’armée syrienne, accusée de tous les crimes contre l’humanité, auteur de 2.500 assassinats en Syrie, est donc aussi hébergée, formée et nourrie en Algérie, sans que cela fasse ciller. D’autres points communs?
Le Baath syrien et le baathiste du FLN Le baathisme est l’un des piliers idéologiques du système politique algérien. «On est arabe, on est arabe, on est arabe», avait annoncé l’ancien président algérien, Ahmed Benbella, les premiers jours de l’indépendance, en 1962. Plus arabe que les arabes, le pouvoir en Algérie a donc traité par la déculturation la Kabylie algérienne et ses printemps, écrivains, cultures, chants et autres signes identitaires. Les autres minorités seront réduites à des folklores par la «culture nationale» et les violences de «l’authenticité» et des «retours aux sources» des années 70, décennie du panarabisme triomphant. Autant que le Baath syrien (FNP, Front national progressiste, créé en 1972 par le père de Bachar al Assad), le Front de libération national (FLN) algérien reste un parti unique, malgré le multipartisme de façade. Son président d’honneur reste Bouteflika, son secrétaire général est son ministre d’État et son représentant personnel. Le FLN reste aussi la machine de cooptation électorale agréée depuis toujours. Il croit, comme le Baath syrien, à l’arabité et sa renaissance, à l’islam comme religion d’État, à l’idéologie du «moi ou le chaos» et à celle du tutorat sur le pays, «dans son intérêt». Ce n’est pas un parti d’ailleurs, mais un appareil, un système. Le FNP syrien a été créé pour absorber le «multipartisme» et le rendre impossible. Le FLN en fera de même à l’indépendance de l’Algérie puis comme parti unique et, enfin, comme parti favori après le jeu de dupes du multipartisme algérien des années 90.
Les Moukhabarates et le DRS C’est l’un des points communs les plus frappants entre les deux régimes: la mainmise des «Services» et de la police politique sur la politique et l’économie du pays. Les Moukhabarates syriennes comme le Département du renseignement et de la sécurité algérien (DRS, héritier de la Sécurité militaire) désignent, en toute souveraineté, les chefs de partis, mènent les journaux à la baguette, contrôlent les élections et les parlements, «maquent» les milieux d’affaires et les patronats, gèrent les rentes et les agences d’aide de l’État, donnent des ordres aux juges et veillent sur la vie nationale par des centres de collectes d’infos et de bulletins partout dans le pays. Dans chaque ministère, mairie, journal, préfecture, équipe de foot ou association, il existe un officier du DRS ou l’un de ses agents. Autant en Syrie. Les Moukhabarates sont le noyau dur du pouvoir et son centre de décision. Les habitants disent que quand trois Syriens se rencontrent, au moins un fait partie des Moukhabarates. Les services des deux pays étaient craints par leurs proches voisins (Maroc, Tunisie, Liban, Irak) et accusés de tous les sales coups.
La cooptation des présidents au nom de la stabilité Bachar al Assad a été nommé président héritier de son père à 34 ans, en juillet 2000. Pour ce faire, le «système» a amendé la Constitution, baissé l’âge légal de prise de fonction et nommé l’héritier général en chef des forces armées syriennes. La recette donnera des idées à Moubarak, Kadhafi, Ali Salah et leurs fils; à Abdelaziz Bouteflika et son frère. En Algérie, ce dernier (désigné en 99) et ses prédécesseurs ont tous été «parachutés» par l’armée et les Moukhabarates; jamais élus par le peuple. La raison? La même qu’en Syrie: la doctrine de la stabilité et la nécessité de sauver le système et d’en assurer la pérennité. La présidence dépend d’équilibres entre officiers, familles et intérêts. C’est une affaire trop sérieuse pour être laissée au peuple.
La main étrangère pour justifier le pied du dictateur C’est une sorte de légitimité par défaut pour s’assurer l’union des rangs, en Syrie et en Algérie. En Algérie, les crises avec la France sont cycliques et entretenues, autant qu’avec des pays arabes: main iranienne durant les années de la menace islamiste, ambitions marocaines, etc. Le but est évident: l’ennemi externe soude les troupes internes et permet une sorte d’état d’urgence (faussement levée en février 2011 en Algérie et en avril en Syrie) qui permet de «militariser» encore plus la vie nationale, de limiter les libertés et de sursoir à la concurrence politique au nom d’impératifs nationaux et de priorités toutes aussi nationales. La «main étrangère», le complot, les parties étrangères, les plans de déstabilisation internationaux, sont des topiques classique de la propagande pour les deux pays: au nom du front de refus contre Israël ou du refus de l’ingérence et de l’hypernationalisme en Algérie.
L’habileté dans les fausses réformes L’Algérie a été l’un des premiers pays arabes à user avec brio des recettes de la fameuse démocratie contrôlée dès les années 90: faux multipartisme contrôlé par un parti unique dit «majoritaire». Le parti majoritaire est «vendu» à l’opinion sous la forme d’une alliance de trois partis (le FLN, son petit frère le RND et des islamistes soft avec le Mouvement de la société pour la paix) clonés et qui contrôlent la majorité dans le Parlement et le sénat. Seconde formule: des élections truquées à la source (on ne bourre plus les urnes mais on contrôle les candidatures à la racine par une administration et des Services vigilants). Troisième phase, l’assimilation des islamistes et leur intégration dans l’économie de rente. En dernier, l’alibi de la presse privée pour illustrer la démocratisation en marche. La Syrie de Bachar n’a pas fait de même, mais promet déjà de s’y atteler face à la menace du Printemps. Bachar a promis une révision de la Constitution, une loi pour le multipartisme contrôlé, le droit à la manifestation, un dialogue national (le pouvoir en Algérie en a lancé un en 1992 et un autre après la fuite de Ben Ali, mais entre les «siens»), des élections propres mais le tout mené par ses hommes et selon les intérêts de la famille régnante et de leurs affidés. Dans le réel, cela donne des situations à l’algérienne: les manifestants syriens ont, sur le papier, le droit de manifester, mais en pratique c’est autre chose. Dans la rue, on les tue. En Algérie, on a le même droit mais les autorisations de marches sont refusées —même quand Bouteflika dit le contraire.
Le complot étranger, le déni et le refus de l’ingérence L’ingérence est le maître mot de la propagande dans les deux pays. Le refus de l’ingérence sert à stigmatiser non seulement les pressions étrangères, mais aussi les oppositions internes qui sont systématiquement présentées comme des appendices de l’Occident, d’Israël, de l’impérialisme, etc. Le discours sur l’ingérence s’accompagne, généralement, d’un usage médiatique du déni qui laisse pantois: en Algérie, la télévision publique est envoyée filmer les manifestations des Algériens après la dispersion de la foule par la force. Le but: montrer que les manifestants étaient douze et non 3.000. En Syrie, le déni va plus loin: on filme des aveux «arrachés» par la torture, des pseudo terroristes, et des armes sont déposées dans les mosquées avant d’être «découvertes»…
Du bon usage des «groupes terroristes» La formule fait école depuis des années en Algérie et sert à presque tout. En Syrie, le régime a fait plus fort: l’armée lutte contre le terrorisme et ne tue pas les civils; les civils morts sont des hommes armés abattus, pas des civils assassinés; l’armée n’assiège pas les villes ni ne les saccage; ce sont les populations locales qui lui demandent de l’aide contre les «groupes armées»… Les cadavres de soldats morts ne sont pas ceux de soldats exécutés parce qu’ils ont refusé de tirer sur les civils, mais les victimes de ces «groupes armés» embusqués parmi des civils. En Algérie, la mémoire est encore vive sur le sens exact de «lutte contre le terrorisme» durant les années 90.
La grossièreté de la propagande C’est l’une des affinités fortes entre les deux «frères»: on ne recule ni devant le ridicule, ni devant l’impensable pour les bonnes œuvres de la propagande. En Algérie, la télévision reste «unique», étatique et sous contrôle strict du pouvoir. Elle sert à répéter ce que dit le président Bouteflika et à discréditer ses opposants ou leur interdire la voix et l’image. L’obsession de l’information et de son contrôle est commune aux deux régimes, avec des formules identiques pour faire croire le contraire: des journaux inquiétés, contrôlés ou soumis au diktat de l’agrément. En Syrie, la grossièreté est passée au chef-d’œuvre de l’outrecuidance. La formule est presque nazie, mais elle y est vraie: plus le mensonge est gros, plus il passe. Les exactions des soldats filmées au téléphone portable sont systématiquement démenties par les voix officielles: «ce sont des clips de l’armée irakienne», soutient-on sans sourire.
La fratrie et la famille En Syrie, on parle des alaouites et de la petite famille de Bachar al Assad: Ramy Makhlouf, son oncle, parrain de l’économie; Maher son frère, patron de l’armée qui tue et terrorise. En Algérie, la tentation existe de remplacer l'actuel président par son frère, Saïd Bouteflika. Un parti a été lancé, mais vite réduit en mode veille. L’idée trop monarchiste heurtait un peu la dictature républicaine. Le pouvoir n’est pas démocrate mais il aime l’alternance entre ses clans. Et l’économie? Elle reste contrôlée par des «familles» et des centres de décision. Les investisseurs étrangers qui ont cru aux avantages de l’investissement en Algérie ont été nombreux à ne pas comprendre les règles et ont mis des années à trouve des réponses brèves aux bonnes questions: «Qui décide»? Qui doit-on payer? Qui corrompre en premier?»
Le jeu de la ruse avec les puissances «Si tu me touches, le Moyen-Orient s’effondre dans le chaos», dit le Syrien. «Si tu me déstabilise, al-Qaida fera des ravages dans la région», dit l’Algérien. «Je suis le garant de la sécurité de l’approvisionnement», ajoute l’Algérien. «Je suis le garant de la sécurité d’Israël, malgré les apparences», répond le Syrien. Pour les deux pays, l’Occident est à la fois craint, manipulé, rejeté, invité, contourné, allié et accusé. Si en matière de politique interne les deux régimes sont violents, grossiers et fourbes, ils démontrent depuis des années une incroyable intelligence à gérer les pressions étrangères.
Pouvoir réel/pouvoir apparent C’est le cas des deux régimes frères. En Algérie, le pouvoir est dit bipolaire: entre les «Services» qui ne disent rien et font tout, et la présidence qui dit tout mais ne fait rien. Cette dernière fonctionne parfois comme porte-parole de ces centres occultes du pouvoir ou s’engage dans des promesses qu’elle ne peut pas tenir, puisque ce n’est pas elle qui décide entièrement. On peut donc relire les déclarations et les promesses de Bachar al Assad depuis des mois, sous cet éclairage: il parle, promet l’arrêt des répressions et de l’usage des balles réelles, mais son armée, celle de son frère, fait le contraire ou simplement ce qu’elle veut.
Y a-t-il une différence? Oui. Dans le bilans des morts. Le pouvoir en Syrie tue les gens. En Algérie, depuis des années, le pouvoir tue le temps par des promesses de réformes.
Kamel Daoud Kamel Daoud, écrivain e chroniqueur au Quotidien d'Oran _________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire | |
| | | Samyadams Administrateur
messages : 7134 Inscrit le : 14/08/2008 Localisation : Rabat Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Sam 3 Sep 2011 - 2:23 | |
| La presse algérienne compte de belles plumes et depuis longtemps déjà. Muselés pendant de longues années, les journalistes algériens sont entrain de retrouver leur verve Et on ne peut pas dire qu'ils ont perdu la maîtrise du français, bien au contraire, malgré l'arabisation de l'enseignement. Si les journalistes marocains ne se réveillent pas de leur torpeur, la presse nationale risque de se retrouver bonne dernière, après la tunisienne et l'algérienne _________________ | |
| | | ready Capitaine
messages : 945 Inscrit le : 21/07/2010 Localisation : loin !! Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Sam 3 Sep 2011 - 3:16 | |
| Je viens de voir la video un peu plus haut ... soudain je suis plutot fier du travail del fassi fihri ... LOL | |
| | | BOUBOU General de Division
messages : 4848 Inscrit le : 07/08/2008 Localisation : en territoire hostile Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Sam 3 Sep 2011 - 19:35 | |
| - Citation :
- Algérie: incidents à Alger entre manifestants et policiers
ALGER — Des incidents ont opposé samedi dans deux quartiers d'Alger les forces de l'ordre à des manifestants qui réclamaient de meilleurs logements, ont indiqué des d'habitants.
Des habitants de la cité Diar Echems du quartier El Madania, sur les hauteurs d'Alger, ont affronté les forces de l'ordre avec des pierres et bloqué pendant plusieurs heures la circulation automobile, selon ces sources.
Deux habitants et un policier on été blessés au cours de ces incidents.
Les habitants de ce quartier réclamaient leur relogement dans le quartier de Beni Messsous (banlieue ouest) alors que les autorités ont prévu de les installer à Draria (banlieue sud-ouest).
Les manifestants se sont dispersés en fin d'après-midi après l'intervention du wali délégué (sous-préfet) de la circonscription de Sidi M'hamed dont dépend la municipalité d'El Madania.
Ce responsable s'est engagé "à trouver une solution à ce problème", ont déclaré des habitants à un journaliste de l'AFP.
Des incident similaires ont éclaté à Oued Koriche, près du centre d'Alger, où des manifestants ont bloqué un axe routier très fréquenté.
La publication des listes des bénéficiaires de logements sociaux que l'Etat octroie à ceux qui perçoivent moins de 24.000 dinars (240 euros) par mois donne souvent lieu à des mouvements de protestation qui dégénèrent parfois en émeutes.
La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur le logement Raquel Rolnik, avait exhorté le gouvernement algérien à plus de transparence dans l'attribution des logements et à la participation de la société civile dans la définition des critères d'octroi des logements sociaux, à l'issue d'une visite de 10 jours en juillet..
L'Algérie prévoit de construire 500.000 logements supplémentaires d'ici à 2014, qui viendront s'ajouter aux deux millions prévus dans le programme quinquennal arrêté en 2010.
Actuellement, quelque 553.000 familles sont installées dans des habitations précaires, dont 50.000 vivent dans des bidonvilles autour de la capitale.
Plusieurs mal-logés se sont immolés par le feu ou ont tenté ou menacé de le faire depuis janvier après des émeutes contre la cherté de la vie qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés.
AFP _________________ L'homme sage est celui qui vient toujours chercher des conseils dabord, des armes on en trouve partout.
feu Hassan II.
https://www.youtube.com/watch?v=AbjNQ_5QvgQ
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Sam 3 Sep 2011 - 20:58 | |
| Attention il s'agit d'un blog. Même s'il a l'air sérieux et que les infos sont vérifiables sur wikileaks. - Citation :
- France-Algérie : les nouvelles révélations de WikiLeaks
Par Mélanie Matarese le 3 septembre 2011 11h53
Santé du président Bouteflika, guerre des mémoires, business… Les derniers télégrammes américains mis en ligne par WikiLeaks apportent un nouvel éclairage sur les coulisses de la diplomatie franco-algérienne.
"Il faut s’attendre à ce que Jacques Chirac continue à travailler sa relation personnelle de longue date avec Bouteflika (et le capital politique gagné par le fait que Bouteflika soit soigné des médecins du gouvernement français) pour que le traité d’amitié franco-algérien aboutisse. En même temps, il semble que le gouvernement français ne cherche pas à conclure le traité à "n’importe quel prix"." Les Américains avaient vu juste. Ce commentaire de l’ambassade des Etats-Unis à Paris remonte à 2006 et fait partie des milliers de télégrammes diplomatiques américains que WikiLeaks vient de publier.
Cinq ans plus tard, le traité d’amitié franco-algérien n’a toujours pas été signé. Et les relations entre Paris et Alger sont toujours aussi sensibles. Un câble d’octobre 2005 rapporte qu’après le référendum sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale, un diplomate français s’est dit impressionné par les déclarations du département d’Etat américain qui "aurait aimé un débat public" sur le projet. Pendant que les Français, "convaincus que les chiffres officiels de la participation diffusés par le ministre de l’Intérieur Yazid Zehrouni étaient frauduleux, au moins en ce qui concerne Alger", saluaient cette "consultation démocratique à laquelle le peuple algérien a participé".
En reconnaissant que si la référence à une "consultation démocratique" était "clairement exagérée", le diplomate souligne qu’ "une déclaration comme celle des Américains aurait déclenché un crise majeure" étant donné que "tout commentaire français sur la politique intérieure algérienne comprend une charge émotionnelle". Et que les Français, avec Alger, "faisaient leur possible pour prendre des gants au moins jusqu’à ce que le traité d’amitié soit signé."
"Obstruction" sur l'état de santé du président algérien
En décembre 2005, les Américains constatent que "le gouvernement français continue de faire obstruction sur l’état de santé du président Bouteflika, hospitalisé à Paris depuis le 17 novembre". Un cadre du ministère des Affaires étrangères français concède que "l’hospitalisation de Bouteflika a compliqué les efforts du gouvernement à conclure un traité d’amitié avec Alger et qu’il ne parviendrait pas à un accord d’ici la fin de l’année comme il se l’était fixé."
Le télégramme confidentiel de janvier 2006 note que le traité en question attendu depuis longtemps "reste bloqué sur des différends relatifs à des questions historiques, à savoir la façon de nommer la colonisation". Il cite Missoum Sbih, ambassadeur d’Algérie en France : "Le gouvernement algérien a pensé à introduire la mention de "colonisation" dans le traité, ce à quoi les Français se sont opposés". Et le diplomate algérien de rappeler que le refus de l’Assemblée nationale de revenir sur la loi de février 2005 sur le rôle positif de la colonisation "a compliqué encore davantage le sujet, devenu une controverse de politique intérieure à la fois en Algérie et en France" et que "les efforts pour réécrire cette loi à la demande du président Chirac n’aboutiront vraisemblablement pas, en raison des réticences publiques à reconnaître les méfaits de la colonisation et de la pression des élections présidentielles imminentes".
L’abandon du traité ne serait pas, selon lui, "une terrible perte pour l’Algérie mais un gros revers pour la France". Sans accord, les relations franco-algériennes resteraient à un "excellent niveau" sans atteindre toutefois le "niveau exceptionnel" (selon la définition de Missoum Sbih "meilleures que les relations françaises avec le Maroc et la Tunisie") promis par le traité".
Sarkozy "furieux"
Autre épisode de la saga franco-algérienne : alors que Nicolas Sarkozy doit se rendre en Algérie pour une visite d’Etat, fin 2007, Mohamed-Cherif Abbas, le ministre algérien des Moudjahidines, provoque la polémique sur les "origines juives" du président français et le "soutien" dont il aurait bénéficié auprès d’un prétendu "lobby juif" pour accéder à l’Elysée. Le président Bouteflika téléphone alors à Nicolas Sarkozy pour lui assurer que les propos du ministre "ne reflètent en rien la position de l'Algérie", et qu’il serait "reçu en ami".
A l’histoire connue, un câble de l'ambassade des Etats-Unis à Paris rapporte les propos de Boris Boillon, aujourd’hui médiatique ambassadeur de France en Tunisie, à l’époque conseiller Afrique du Nord, Proche et Moyen-Orient à l’Elysée. Ce dernier y décrit un Nicolas Sarkozy "furieux" après les déclarations "racistes et antisémites" du ministre des Moudjahidines. Le président français aurait "donné des instructions pour que soit convoqué l’ambassadeur algérien et que s’ensuive une déclaration officielle des Algériens afin qu’ils se démarquent des propos du ministre ou au moins, les condamnent."
Toujours d’après Boris Boillon, Nicolas Sarkozy "aurait aimé" que le président algérien congédie son ministre mais "qu’il ne le demanderait pas expressément de crainte que les Algériens ne réagissent avec excès" et "qu’une nouvelle crise" entre les deux pays ne s’ensuive. Compte tenu des contrats à signer, "l’Algérie aurait beaucoup plus à perdre que la France si la visite devait subitement être annulée pour de telles raisons", ajoute-t-il. Abdelaziz Bouteflika et Mohamed-Cherif Abbas "ont la même mentalité et appartiennent à la même génération, englués dans les années 60 ou peut-être les années 70", aurait-t-il expliqué aux Américains, en notant "l’ironie de plusieurs leaders des organisations vétérans d’Algérie dont les enfants vivent et travaillent en France, sans parler des comptes bancaires français et des titres immobiliers".
Les pertes de Renault
Dans un télégramme datant de septembre 2009, un cadre des Affaires étrangères français, assure que malgré les reports répétés de la visite d’Etat du président algérien en France, "les relations entre les deux pays ne sont pas tendues". "L'inertie de la politique intérieure du côté algérien a créé l'apparence de tensions grandissantes entre les deux pays", les élites politiques algériennes "prenant beaucoup de temps pour parvenir à des conclusions et à agir".
Pour autant, la loi de finances complémentaire consacrant une série de mesures protectionnistes aurait considérablement détérioré les relations bilatérales. "Depuis que la loi est entrée en application, les exportations de la France vers l’Algérie ont baissé d’environ 60% (…). La loi comprend de nombreuses barrières structurelles à l’investissement et au commerce avec l’Algérie". Et de citer en exemple Renault qui "a souffert de pertes significatives".
Pour expliquer ce repli économique, les Français avancent "une peur grandissante de l’endettement parmi l’élite algérienne, en particulier Bouteflika, qui interprète la tourmente économique des années 80 comme la cause principale de la guerre civile des années 90. En limitant le déficit des comptes coutants, il semble penser qu’il peut créer de la stabilité politique."
http://blog.lefigaro.fr/algerie/2011/09/france-algerie-les-nouvelles-revelations-de-wikileaks.html |
| | | mox Capitaine
messages : 949 Inscrit le : 27/07/2010 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 4 Sep 2011 - 1:39 | |
| - Citation :
- L’Algérie, un dragon régional en papier
Sur le plan interne, l’Algérie, depuis son indépendance en 1962, est dirigée par un collège politico-militaro-financier qui a confisque le pouvoir et a réussi à pérenniser un régime totalitaire grâce à une dictature militaire.
En éliminant physiquement tous les opposants politiques, en privant le peuple algérien de ses droits les plus élémentaires, en érigeant la corruption en dogme, en détournant des milliards de dollars générés par les exportations de pétrole et de gaz, en pratiquant une course effrénée à l’armement pour intimider son voisin marocain, cette nomenklatura a mené l’Algérie à la faillite et au désastre.
Le peuple algérien, qui vit, aujourd’hui, au seuil de la pauvreté, est devenu insensible au romantisme révolutionnaire ou du nationalisme exacerbé des années 60. Il demande plus de liberté, l’accès aux soins, à l’éducation, au logement, au travail et à une meilleure redistribution des richesses
Oran, Alger et Annaba, trois cités parmi les plus importantes du pays, croulent sous les ordures et toutes sortes d’immondices, sans oublier les façades décrépies des immeubles infestés de rats et de cafards, et où les jeunes délinquants, organisés en véritable bandes, sont devenus les maîtres de la ville.
Même sur le plan des loisirs estivaux, il est devenu impossible à l’algérien d’aller à la plage. Dans les villes balnéaires, comme Alger, Oran, Annaba, et j’en passe, les plages sont payantes et le manque d’infrastructures hôtelières et de personnel qualifié y est flagrant. Sans parler de l’insécurité.
Sur le plan externe, je ne retiendrais que le dernier fiasco de la diplomatie algérienne dans la gestion de la crise libyenne.
Cette erreur monumentale des décideurs algériens pourrait s’expliquer par le fait que l’émergence d’une Libye démocratique riche en hydrocarbures à ses frontières orientales nuirait durablement à son statut de puissance régionale et l’obligerait à repenser à sa doctrine de défense. Tripoli n’étant plus un allié, mais un concurrent sur le plan des investissements étrangers, mais aussi un interlocuteur privilégié des Etats-Unis et des pays Européens dans le cadre de la lutte contre l’AQMI dans le Sahel.
De plus, et toujours sur cette question, bien que les plus hautes autorités algériennes affirme haut et fort que l’accueil de famille Kadhafi soit principalement motivé pour des raisons humanitaires, l’histoire des magouilles généraux algériens ne permet pas d’écarter la possibilité d’un calcul abject, et que celle-ci puisse devenir l’objet d’un cynique marchandage entre le gouvernement algérien et le CNT pour obtenir un certain nombre de garanties avant d’envisager de les renvoyer dans leur pays.
Par ailleurs, Alger voit également avec l’arrivée d’un régime démocratique pro-occidental à Tripoli un soutien de poids sur la question du Sahara Marocain s’évaporer. L’Algérie supportera dorénavant seule les frais de soutiens financier et diplomatique anachroniques au Polisario. Des dépenses qui ne manqueront pas de grever les finances de l’Etat algérien qui ne dispose plus actuellement de liquidité au plan interne.
En conclusion, à travers ces quelques éléments d’analyses, on peut affirmer, avec une faible marge d’erreur, que l’Algérie vient de confirmer son naufrage amorcé voici près de six décennies.
L’Algérie, qui a toujours mis en avant son statut de puissance sur le plan régional, s’est donc avérée être un dragon en papier.
La responsabilité de ce ratage est à mettre sur le compte des pépés séniles et myopes qui dirigent ce pays et dont la légitimité est quotidiennement remise en cause par le peuple algérien qui aspire à plus de démocratie, de liberté et de bien-être.
http://www.radinrue.com/breve6012.html
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 4 Sep 2011 - 1:57 | |
| tres bonne analyse sauf que les papys d'en face font encore de la résisatance |
| | | Spadassin Lt-colonel
messages : 1405 Inscrit le : 30/03/2010 Localisation : oum dreyga Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Dim 4 Sep 2011 - 14:36 | |
| et que s chauffe - Citation :
- Quatre mouvements de protestation contre la dégradation du cadre de vie
La wilaya de Bejaia a renoué ce dimanche 4 septembre avec les mouvements de protestation. Dans la commune d’Aokas, les habitants de plusieurs villages ont fermé dès huit heures du matin la route nationale n°9 juste à l’entrée du tunnel en venant vers Bejaia. Une protestation initiée par le collectif des associations de la région pour exiger la délocalisation de la décharge publique située à même le bord de cette route nationale.
Une décharge publique qui, selon ce collectif des associations, dérange énormément par les odeurs nauséabondes qu’elle dégage, particulièrement à chaque incinération. Le collectif exige également l’amélioration du cadre de vie dans leur commune, notamment le revêtement des routes et l’éclairage public.
A quelques encablures de cette station balnéaire, une marche a été organisée ce matin vers le commissariat de Souk-El-Tenine pour exiger du maire le retrait de sa plainte contre certains individus accusés d’être derrière un mouvement de fermeture du siège de l’apc quelques mois auparavant.
A Bir-Slam, à l’entrée ouest de la ville de Bejaia, ce sont les résidents de la cité Douanière qui ont investi la voie publique en fermant la RN12 pour exiger l’amélioration de leur cadre de vie; le raccordement au gaz de ville, le revêtement des routes et l’éclairage public.
Enfin, dans la commune d’Oued-Ghir, ce sont les habitants du village Oumaadhane qui ont bloqué le siège de leur apc pour un problème d’alimentation en eau potable de leurs foyers. t s a | |
| | | PGM Administrateur
messages : 11670 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Actualités Algeriennes Lun 5 Sep 2011 - 14:33 | |
| - Citation :
- Le gouvernement algérien annonce l'ouverture de l'audiovisuel au privé
LEMONDE.FR avec AFP | 05.09.11 | 13h09
La presse alégérienne rapporte, lundi 5 septembre, que le premier ministre, Ahmed Ouyahia, a déclaré que l'audiovisuel, totalement détenu par l'Etat et dont l'opposition réclame l'ouverture depuis des années, sera accessible au privé.
"Pour la première fois, nous aurons une législation qui parlera de l'ouverture des médias lourds", en référence à l'ouverture de l'audiovisuel au privé, a déclaré le premier ministre à la presse en marge de la séance inaugurale du Conseil de la nation (Sénat) qui s'est ouverte dimanche à Alger. Il existe actuellement cinq chaînes de télévisions en Algérie, toutes publiques.
"AVANCÉES IMPORTANTES"
Abordant la liberté de la presse, le chef du gouvernement a assuré qu'"il n'y avait plus de dispositions privatives de libertés" dans l'avant-projet de loi sur l'information qui sera débattu lors de l'actuelle session de l'Assemblée populaire nationale.
M. Ouyahia a qualifié ces dispositions d'"avancées importantes", précisant que "l'agrément de la presse écrite ne relèvera plus ni de la justice ni de l'administration, mais de l'autorité supérieure de la presse écrite".
Pour lancer un journal en Algérie, il faut déposer un dossier pour une demande d'agrément auprès du procureur de la République territorialement compétent. Cet avant-projet de loi de l'information n'a jamais été rendu public. Des extraits ont cependant filtré et ont été critiqués par le monde des médias, qui affirme n'avoir pas été consulté lors de l'élaboration du projet.
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