messages : 2546 Inscrit le : 01/02/2010 Localisation : Bruxelles Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: La révolte en libye Sam 19 Nov 2011 - 14:29
Rappel du premier message :
Citation :
Saïf al-Islam Kadhafi a été arrêté
image d'archives reuters 7S7 mise à jour Saïf al-Islam Kadhafi, dernier fils encore en cavale de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et successeur potentiel du Guide, a été arrêté par d'anciens rebelles dans le sud du pays. Il était en fuite depuis plusieurs semaines, tentant vraisemblablement de gagner un Etat voisin. A Tripoli, des klaxons et des tirs de joie ont retenti pour célébrer l'annonce de l'arrestation.
epa "Saïf al-Islam, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), a été arrêté dans le sud libyen", a déclaré le ministre de la Justice et des droits de l'Homme au Conseil national de transition (CNT), Mohammed al-Allagui, refusant de donner tout autre détail, en particulier sur la date et les circonstances de l'arrestation.
Lors d'une conférence de presse à Tripoli, le chef "des opérations des thowar (révolutionnaires) de Zenten", Bachir Taïb, a ensuite annoncé que ses hommes avaient "arrêté Saïf al-Islam avec trois de ses collaborateurs dans la région d'Oubari". "Il sera transféré à Zenten", à 170 km au sud-ouest de Tripoli, a-t-il ajouté sous les applaudissements des personnes qui l'entouraient, tout en précisant qu'il revenait au CNT, issu de l'ancienne rébellion et désormais en charge du pays, de décider si Saïf al-Islam serait remis à la CPI.
La CPI a émis le 27 juin un mandat d'arrêt contre Saïf Al-Islam et son père, soupçonnés de crimes contre l'Humanité commis lors de la répression de la révolte en Libye. Mouammar Kadhafi a été tué après son arrestation par des combattants du CNT, le 20 octobre, à Syrte. L'ancien chef des services de renseignements libyens Abdallah Al-Senoussi, qui se serait réfugié au Mali, est également visé par un mandat d'arrêt de la CPI.
Saïf al-Islam n'était plus apparu en public depuis la nuit du 22 au 23 août lorsque, donné pour capturé par la rébellion, il avait paradé devant les journalistes étrangers en assurant que tout allait "bien" à Tripoli, quelques heures avant la chute du QG de Kadhafi dans la capitale. Le 9 novembre, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, avait assuré que son arrestation n'était qu'une "question de temps". Il a plusieurs fois déclaré avoir eu des "contacts" avec Saïf al-Islam via des intermédiaires en vue d'une éventuelle reddition.
Saïf al-Islam était le dernier des fils de Mouammar Kadhafi encore recherché en Libye. Trois de ses frères ont été tués pendant le conflit, Seif al-Arab dans un bombardement de l'Otan en avril, Khamis dans des combats après la chute de Tripoli fin août et Mouatassim après son arrestation à Syrte le 20 octobre. Les autres enfants de l'ancien dirigeant ont trouvé refuge dans des pays voisins, Mohamed, Hannibal et Aïcha en Algérie avec Safiya, la veuve de Kadhafi, et Saadi au Niger. (afp/belga/7sur7)
19/11/11 12h12
moderation: Libye pas Syrie,fusionné
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jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La révolte en libye Mar 20 Oct 2015 - 17:20
Citation :
Libye: 5 morts dans un bombardement à Benghazi, 2 exécutions revendiquées par l'EI
AFP 20/10/2015
Cinq personnes ont été tuées dans un bombardement survenu à Benghazi (est) lundi soir, a-t-on indiqué de source hospitalière, tandis que le groupe Etat islamique (EI) a annoncé avoir procédé à deux exécutions dans l'est de la Libye.
Une source a l'hôpital al-Jalaa de la ville a précisé sur Facebook que quatre personnes avaient été tuées, qu'une cinquième était morte à l'hôpital et que trois avaient été blessées dans le bombardement, sans plus de précisions sur son origine. "La plupart sont des enfants de moins de 10 ans", selon cette source.
Une source militaire à Benghazi a confirmé l'incident, qui s'est produit dans le quartier central de Laithi. Dans une vidéo portant le logo de Burqa, l'un des "Etats" que l'organisation jihadiste affirme contrôler, l'EI a indiqué avoir exécuté deux hommes en Libye orientale, l'un présenté comme un Soudanais de confession chrétienne, l'autre comme un Libyen combattant pour le gouvernement reconnu internationalement.
Deux autorités politiques se disputent le pouvoir en Libye depuis l'an dernier, l'une basée à Tripoli, l'autre, la seule reconnue par la communauté internationale, basée à Tobrouk, dans l'est du pays. Lundi, une majorité des membres du Parlement libyen reconnu internationalement a rejeté sans vote le plan de paix de l'Onu proposé le 9 octobre qui prévoit la mise en place d'un gouvernement d'union nationale.
Plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est en outre déchirée par des combats entre différents groupes armés, dont l'EI.
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La révolte en libye Mar 27 Oct 2015 - 18:27
Citation :
Crash en Libye: l'hélicoptère a été abattu, neuf morts (source militaire)
AFP 27/10/2015
Au moins neuf personnes à bord d'un hélicoptère ont été tuées mardi en Libye lorsque l'appareil a été abattu près de Tripoli, a annoncé à l'AFP le porte-parole de l'armée de l'air loyale aux autorités de la capitale.
"Un hélicoptère transportant 16 personnes et se dirigeant vers Tripoli, a été la cible de tirs (...). L'appareil s'est écrasé en mer dans la zone d'al-Maya", à l'ouest de la capitale, a déclaré le colonel Mostafa al-Sharkassi. Un chef de
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La révolte en libye Mer 28 Oct 2015 - 18:27
Citation :
Le crash d'un hélicoptère en Libye a fait 18 morts (nouveau bilan)
AFP 28/10/2015
Dix-huit personnes sont mortes mardi dans le crash d'un hélicoptère des autorités contrôlant Tripoli qui a été abattu près de la capitale libyenne, selon un nouveau bilan établi mercredi.
"Le nombre total des corps récupérés est de 18" après de nouvelles recherches effectuées dans la matinée, a indiqué à l'AFP un responsable des opérations de secours, Rabii Mohamad. Un premier bilan avait fait état de neuf décès mardi soir. L'officier de la marine loyale aux autorités de Tripoli n'était pas en mesure d'indiquer le nombre exact de passagers se trouvant à bord de l'hélicoptère qui s'est abimé en mer à l'ouest de la capitale.
Parmi les victimes, figure le colonel Hussein Abou Dayya, un haut responsable de la coalition de milices Fajr Libya qui contrôle Tripoli. Les autorités basées à Tripoli, non reconnues par la communauté internationale, ont accusé le gouvernement rival d'être derrière l'attaque, ce que ce dernier a démenti.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 et deux autorités politiques se disputent le pouvoir depuis 2014, celle à Tripoli et l'autre, la seule reconnue internationalement, basée dans l'est du pays. Les autorités de Tripoli ont décrété l'état d'alerte après la chute de l'hélicoptère, le chef du gouvernement Khalifa El-Ghwell annonçant la mise en place d'une +cellule de sécurisation du littoral+ couvrant une région allant de Tripoli jusqu'à Ras Jédir à la frontière avec la Tunisie.
Après l'annonce du crash, des combats ont éclaté sur la route reliant Tripoli à la région d'al-Maya où l'appareil s'est écrasé. "Des tireurs non identifiés tiraient sur tout ce qui bougeait", a constaté un cameraman de l'AFP. Des tirs ont également visé les bateaux se dirigeant vers le lieu du crash, selon lui. La mission des Nations unies pour la Libye (UNSMIL), qui tente de négocier un accord établissant un gouvernement d'union, a appelé à la retenue.
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La révolte en libye Mar 3 Nov 2015 - 18:39
Citation :
Libye: un ministre enlevé par un groupe armé à Tripoli (officiel)
AFP 03/11/2015
Le ministre du Plan des autorités installées dans la capitale libyenne a été enlevé par un groupe armé, a dénoncé mardi une commission du Parlement non reconnu basé à Tripoli, qui accuse aussi ce même groupe d'avoir attaqué la présidence du gouvernement.
La commission "Sécurité et défense" du Congrès général national (GNC), instance législative des autorités non reconnues par la communauté internationale, a "fermement condamné l'enlèvement de M. Mohamad al-Gaddar, par un groupe armé rattaché au ministère de l'Intérieur" du même gouvernement, sans donner de précision sur la date de la disparition du ministre ou sur les ravisseurs.
La commission a également dénoncé "avec force l'assaut armé contre le siège de la présidence du gouvernement par ce groupe armé qui, au contraire, devrait être responsable de la sécurité de la capitale". Elle a appelé "les forces vives de la révolution et les organes de sécurité à assumer pleinement leurs responsabilités pour défendre et assurer la sécurité de la capitale".
Pour sa part, un porte-parole de la coalition de milices Fajr Libya, qui contrôle Tripoli, a indiqué à l'AFP que le ministre Mohamad al-Gaddar avait été enlevé lundi dans la capitale et qu'il n'avait toujours pas été relâché. Selon cette même source, le périmètre du siège de la présidence du gouvernement, situé dans un quartier résidentiel du centre-ville, a été le théâtre de tirs sporadiques dans la nuit de lundi à mardi, sans plus de précisions.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 et deux autorités politiques se disputent le pouvoir depuis 2014, celle à Tripoli et l'autre, la seule reconnue internationalement, basée dans l'est du pays.
Au terme de près d'une année de négociations, l'émissaire de l'ONU Bernardino Leon était parvenu début octobre à arracher un accord sur un gouvernement d'union nationale aux représentants des parties en conflit. Mais le parlement de Tripoli et le parlement internationalement reconnu ont tour à tour rejeté cet accord.
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La révolte en libye Mer 4 Nov 2015 - 14:08
Citation :
Sissi appelle l'OTAN à agir en Libye
AFP 04/11/2015
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé mardi l'OTAN à agir pour la reconstruction de la Libye, en proie à la violence depuis le renversement du régime de Mouammar Kadhafi par une insurrection soutenue par l'OTAN.
M. Sissi était interviewé par le journal britannique Daily Telegraph à l'occasion de sa visite à Londres, lors de laquelle il doit évoquer des questions de coopération en matière de sécurité avec le Premier ministre britannique David Cameron. "La Libye est un danger qui nous menace tous. S'il n'y a pas de gouvernement, cela créée un vide où les extrémistes peuvent prospérer", explique le président égyptien au Telegraph. "La mission n'a pas été complètement accomplie (...) Nous devons soutenir tous les efforts pour aider le peuple libyen et l'économie libyenne", ajoute-t-il. "Nous devons arrêter le flux de fonds et d'armes et de combattants étrangers vers les extrémistes. Tous les membres de l'OTAN - y compris la Grande-Bretagne - qui ont pris part au renversement de Kadhafi doivent apporter leur aide", déclare encore le président égyptien.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi, renversé par une insurrection soutenue par plusieurs Etats de l'OTAN. Le pays est le théâtre de combats entre groupes armés qui s'affrontent pour le contrôle des ressources énergétiques, et deux autorités politiques se disputent le pouvoir. Dans cet interview, M. Sissi a également rejeté les hypothèses selon lesquelles l'avion de ligne russe qui s'est écrasé samedi dans le Sinaï égyptien aurait été détruit par un missile ou par une bombe, les qualifiant de "spéculations sans fondement". Il a aussi critiqué les opérations occidentales de lutte contre l'Etat islamique (EI) en Irak et la Syrie, affirmant que "la carte de l'extrémisme et de l'instabilité est en expansion et ne recule pas. Nous devons réévaluer nos priorités."
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La révolte en libye Mar 10 Nov 2015 - 0:05
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""Qu'importe que je sois de mauvaise foi puisque je lutte pour une cause juste. Qu'importe que je lutte pour une cause injuste puisque je suis de bonne foi""
“L'histoire n'est que la géographie dans le temps, comme la géographie n'est que l'histoire dans l'espace.”
jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La révolte en libye Mer 11 Nov 2015 - 17:30
Citation :
Libye : au moins 13 soldats gouvernementaux tués mardi à Benghazi par des "terroristes" (armée)
AFP 11/11/2015
Au moins 13 soldats de l'armée libyenne ont été tués mardi par des attaques "terroristes" dans l'est de la Libye, a déclaré un porte-parole de l'armée.
"La plupart des soldats ont été tués par des mines placées par des organisations terroristes", a déclaré le porte-parole militaire Miloud al-Zawi à LANA, l'agence de presse officielle du gouvernement reconnu par la communauté internationale.
Sujet: Re: La révolte en libye Mer 11 Nov 2015 - 20:03
Apperement selon Reuters, le gouvernement rebelle lybien a pri prisonniers un soldat émirati avec du matériel d'éspionnage pour un Etat tiers!
a écrit:
El Gobierno rebelde de Libia detiene a un soldado emiratí por espionaje
El Gobierno rebelde de Libia detiene a un soldado emiratí por espionaje
TRÍPOLI, 11 Nov. (Reuters/EP) - El Gobierno rebelde de Libia ha anunciado este miércoles la detención en Trípoli de un soldado de Emiratos Árabes Unidos tras encontrar diverso material que probaría que estaba desarrollando tareas de espionaje "para un país extranjero". El fiscal Sadi al Sour ha revelado a Reuters que el detenido ha sido identificado como Yousef Saqer Ahmad Mubarak. "Aún está siendo investigado después de toda la información encontrada en su ordenador", ha indiccado
(c) 2015 Europa Press
Invité Invité
Sujet: Re: La révolte en libye Sam 14 Nov 2015 - 11:48
Un espion émirati reconnaît vouloir viser le consulat turque à Misrata et donne des noms des personnes impliquées.
jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La révolte en libye Sam 14 Nov 2015 - 20:36
Citation :
Le chef du groupe EI en Libye tué par une frappe américaine (Pentagone)
AFP 14/11/2015
Le chef du groupe Etat islamique en Libye, l'Irakien Abou Nabil, a été tué lors d'une frappe américaine dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé le porte-parole du Pentagone Peter Cook.
"La mort de Nabil va amoindrir les capacités de l'EI à atteindre ses objectifs en Libye", a ajouté Peter Cook. Cette frappe américaine "a été autorisée et initiées avant l'attaque terroriste sur Paris", a-t-il également précisé.
Abou Nabil, alias Wissam Najm Abd Zayd al Zubaydi, selon le porte-parole, a longtemps été "un militant d'Al Qaida" et était "le plus haut responsable de l'EI en Libye", a indiqué Peter Cook.
Il pourrait notamment être "le porte-parole s'exprimant dans une vidéo de février 2015 montrant l'exécution de chrétiens coptes".
Au moins 128 personnes ont été tuées et 300 blessées vendredi à Paris dans six attaques, revendiquées par le groupe Etat islamique.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Deux autorités politiques se disputent le pouvoir depuis l'an dernier, l'une basée à Tripoli et l'autre, la seule reconnue internationalement, basée dans l'est.
En Libye, les attaques du groupe EI ont surtout touché la ville de Syrthe (sud) mais les jihadistes de l'EI ont pu être chassés de Derna, dans l'est.
Les exécutions et autres crimes "attribués à l'EI ou à d'autres organisations alliées dépassent très largement en nombre ceux perpétrés par d'autres" organisations, avait souligné récemment la procureure du Tribunal pénal international (TPI) Fatou Bensouda devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
"Les terroristes associés à Daech (un acronyme en arabe de l'EI) doivent savoir ceci: vos jours sont comptés et vous serez vaincus", avait déclaré vendredi matin le secrétaire d'Etat américain John Kerry, au lendemain d'une frappe américaine visant en Syrie "Jihadi John", le bourreau britannique du groupe Etat islamique.
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La révolte en libye Mar 17 Nov 2015 - 20:58
Citation :
Libye: offensive contre le groupe EI près de Derna
Par RFI Publié le 17-11-2015
Les combats se déroulent à quelques kilomètres du port de Derna, dans l'est de la Libye. Wikimedia
En Libye, les combats contre l'organisation Etat islamique sont toujours aussi féroces à Derna, dans l'est du pays. Depuis mars dernier, le gouvernement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, a lancé une offensive contre le groupe jihadiste. Grâce à une coalition hétéroclite de combattants islamistes et d'habitants, l'organisation Etat islamique avait été chassée de la ville en juillet dernier. Depuis, c'est en périphérie de Derna que les combats ont cours, avec l'aide des bombardements aériens libyens mais aussi américains.
Les derniers combats se concentrent à une vingtaine de kilomètres à l’est de Derna. Les jihadistes du groupe Etat islamique sont désormais retranchés en montagne, à Al Fatayeh. C'est là que le « Conseil des moudjahidines de Derna », une coalition hétéroclite de combattants islamistes opposés à l’EI, a lancé l'offensive dimanche 15 novembre.
Deux jours auparavant, des frappes aériennes américaines avaient visé ce dernier réduit jihadiste. Le Pentagone affirme y avoir tué le principal chef du groupe Etat islamique en Libye, l'irakien Abou Nabil. Ce que dément le groupe.
Mais les combattants de l'Etat islamique sont en grande difficulté à Derna depuis qu'ils en ont été chassés en juin dernier. Les bombardements aériens menés par l'armée libyenne et l'armée américaine et les combats au sol qui les opposent au « Conseil des moujahidines de Derna » entament leur force.
Le pouvoir de nuisance de l'EI est néanmoins intact. Grâce aux attentats notamment, dont le dernier en date dimanche a coûté la vie à un colonel du « Conseil des moudjahidines de Derna ». Lundi matin, le 16 novembre, l'organisation a revendiqué une attaque contre une milice proche du gouvernement de Tobrouk. C'était à Brega, une ville pétrolière, située à 300 km de Syrte. Syrte, port de la Méditerranée et fief de l'EI en Libye.
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La révolte en libye Mar 1 Déc 2015 - 11:24
http://www.metronews.fr/info/etat-islamique-la-libye-le-nouvel-eldorado-des-djihadistes/mokD!5n1BSBoOjHAg/ a écrit:
Etat islamique : la Libye, le nouvel eldorado des djihadistes
DECRYPTAGE - Bénéficiant de l'instabilité politique, l'Etat islamique a pris racines sur le sol libyen. Ils seraient environ 5.000 hommes à venir s'entrainer. Un chiffre en pleine recrudescence. Une implantation qui inquiète les Occidentaux.
La Libye d’aujourd’hui est-elle la Syrie de demain ? Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays a peu a peu disparu des radars médiatiques, laissant le chaos s’installer discrètement. La guerre civile a repris ses droits et le pouvoir politique, partagé par deux gouvernements que tout oppose, demeure impuissant. Une crise dont l’Etat islamique sort grand gagnant.
"La Libye n’est plus dirigée", nous explique Kader Abderrahim, chercheur à l’Iris et spécialiste du Maghreb. "A la suite des élections en juillet 2012, le pays est tombé dans un trou noir, à cause des tensions au sein du gouvernement de transition. Cela a provoqué la dislocation du Parlement et du gouvernement. Aujourd’hui, de fait, la Libye se retrouve avec deux gouvernements : l’un à Tripoli, l’autre à Tobrouk, qui sont sur des positions irréconciliables. Il n’y a pas de dialogue entre eux."
Daech demanderait aux nouvelles recrues de se diriger vers la Libye
En l’absence de gouvernement d’union nationale, Daech a peu à peu pris ses quartiers, profitant de l’immensité du pays (le quatrième d’Afrique) et de sa faible densité. "Le groupe contrôle entre 20 et 23% du territoire, essentiellement dans l’est", assure Kader Abderrahim. Selon le chef de la diplomatie libyenne, le nombre de combattants serait pour le moment "entre 4.000 et 5.000". Les Tunisiens, les Soudanais et les Yéménites formeraient les plus gros contingents. Un chiffre à prendre à la légère : selon le gouvernement libyen, "le commandement de Daech demanderait aux nouvelles recrues de se diriger vers la Libye, et non plus la Syrie, surtout depuis les frappes russes", qui visent l'organisation depuis fin septembre.
Invérifiables, ces informations faisant état d’un nouvel eldorado terroriste au sud de la Méditerranée sont cependant prises aux sérieux par Occidentaux. Le 14 novembre, les Etats-Unis ont pour la première fois bombardé le groupe en Libye, éliminant dans une frappe aérienne l'Irakien Abou Nabil, présenté comme le chef du groupe extrémiste dans le pays. La Libye est l'une des deux "grandes questions" du moment, avec la Syrie, nécessitant des "initiatives diplomatiques", assurait il y a encore quelques jours François Hollande.
Pour Kader Abderrahim, la France a de toute évidence un rôle a joué dans la résolution du conflit. "La France a des relations privilégiées avec les cinq principaux pays du conflit Libyen : l'Algérie, le Qatar, l'Arabie Saoudite, l'Egypte et la Turquie. Elle devrait porter une initiative diplomatique pour parvenir à un compromis politique entre les gouvernements de Tobrouk et de Tripoli." Surtout que le pouvoir d’attraction de Daech dans le pays commence à faire des émules dans l'Hexagone : la Libye est apparu ce lundi pour la première fois dans une des quelque 200 procédures judiciaires françaises d'envoi de combattants sur les terres de djihad. Deux Français, un Lyonnais de 19 ans et un Marseillais de 20 ans, ont ainsi été écroué mi-novembre. Arrêtés dans le sud de la Tunisie, ils comptaient s'entraîner en Libye avant d'aller combattre dans les rangs de l’État islamique en Syrie.
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Invité Invité
Sujet: Re: La révolte en libye Mar 1 Déc 2015 - 11:33
L'EI se dirige vers trois axes, vers Misrata, Ajdabiya (puits de pétrole) et le sud, vers le désert.
WRANGEL General de Division
messages : 4496 Inscrit le : 28/11/2009 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La révolte en libye Mar 1 Déc 2015 - 21:09
http://international.blogs.ouest-france.fr/archive/2015/12/01/la-libye-daech-manuel-valls-15210.html a écrit:
La Libye, "grand dossier des mois à venir" selon Manuel Valls
Les connaisseurs de la Libye alertent depuis des mois de ce péril. Les diplomates de l’Onu restent impuissants. Le renforcement de la pression sud Daech en Syrie risque de déplacer les lignes des réseaux terroristes vers un sanctuaire où rien ne les inquiète. Comme le déclarait ce matin le premier ministre français, Manuel Valls, la situation en Libye est "incontestablement le grand dossier des mois qui viennent. Vous avez aujourd'hui sans doute des combattants qui sont en Syrie et en Irak qui vont en Libye. Ce terrorisme, cette idéologie totalitaire mute en permanence", a-t-il mis en garde, en répétant que l'organisation de "l'Etat islamique, Daech, le risque terroriste, vont durer, pas uniquement à cause de ce qui se passe en Syrie et en Irak, mais parce qu'il y a la situation en Libye, en Afrique de l'Ouest". Pour ce qui concerne plus précisément la Libye et les responsabilités françaises, "la responsabilité, c'est de ne pas avoir suivi cette intervention (étrangère de 2011). Mettre fin au régime de Kadhafi, chacun pouvait parfaitement le comprendre mais c'est l'accompagnement ensuite...", a dit le Premier ministre.
Cette prise de position intervient alors qu’on a appris lundi que deux Français soupçonnés d'avoir voulu se rendre dans des camps d'entraînement du groupe Etat islamique (EI) en Libye ont été écroués en France à la mi-novembre. C'est la première fois que la Libye apparaît dans l'une des nombreuses procédures judiciaires françaises sur l'envoi de combattants auprès des djihadistes, même si le but final des deux hommes était de combattre en Syrie.
Les jeunes gens, âgés de 19 et 20 ans, ont été arrêtés en Tunisie, près de la frontière avec la Libye, et remis aux autorités françaises le 13 novembre. lls ont indiqué aux enquêteurs qu'ils voulaient s'entraîner en Libye pour aller ensuite combattre avec l'État islamique en Syrie.
Le chaos libyen a favorisé l'émergence de groupes islamistes, dont l'EI, dans ce pays. Plusieurs dirigeants, dont le président du Conseil italien Matteo Renzi, ont insisté sur la nécessité de régler d'urgence la situation en Libye. "Nous devons mettre maintenant en place ce qui est attendu depuis trop longtemps, c'est-à-dire un gouvernement d'union nationale, là aussi, et la sécurisation du territoire, empêchant ainsi Daech (NDLR-acronyme de l'EI) de s'installer et de progresser", a-t-il dit jeudi dernier à la presse.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait exprimé le 22 novembre sa grande préoccupation au "Grand rendez-vous" Europe 1/iTELE/Le Monde. "On ne le sait peut être pas suffisamment et c'est nouveau. Daech est installé en Libye en profitant des rivalités internes aux Libyens, entre ceux qui se réclament de Tobrouk et ceux qui se réclament de Tripoli".
"Or, si on réunit les forces de Tobrouk et de Tripoli contre Daech, Daech n'existe plus", avait-il ajouté, soulignant l'urgence d'agir. "La Tunisie est voisine, l'Egypte est voisine, l'Algérie est directement concernée, le Niger, le Tchad".
2000 volontaires de Daech en Libye
Dans son édition de lundi 30 novembre, le Corriere della Sera proposait un article intitulé « Les mains de Daech sur la côte libyenne », reprenant des informations de la presse américaine. « Le New York Times et le Wall Street Journal ont cité les sources des services de renseignements américains et des témoignages en Libye qui montrent l’enracinement du Califat. On parle d’environ 2 000 volontaires de Daech présents en Libye. Les forces spéciales américaines et britanniques seraient déjà sur le territoire libyen pour évaluer la menace. Les rapports ne seraient pas rassurants ».
Un autre quotidien italien, la Stampa, parlait hier lui de « L’offensive sur Raqqa risque de transférer le Califat en Libye » : « Un groupe de colonels fidèles à al-Baghdadi a débarqué à Syrte. Ce qui laisse penser que le chef de Daech a décidé de transférer son quartier général en Libye. Les informations des Egyptiens sont très détaillées ».
Je sens qu'en 2016 ca va tousser du coté d'alger
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jf16 General de Division
messages : 41820 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La révolte en libye Mer 2 Déc 2015 - 22:27
Citation :
Libye: un commandant tué par une roquette à Benghazi
AFP 02/12/2015
Un commandant de l'armée loyale au gouvernement reconnu a été tué et cinq militaires blessés par le tir d'une roquette à Benghazi dans l'est de la Libye, a indiqué mercredi une source militaire. "Le commandant de l'unité des opérations de l'armée libyenne, le colonel Ali al-Themen, a été tué ce matin dans la périphérie de Sidi Faraj, dans l'est de Benghazi", a indiqué Nasser el-Hassi, le porte-parole de la base aérienne de Benina, située au sud de Benghazi, à un millier de km de Tripoli.
Cet officier de haut rang "a été touché par une roquette lors d'une tentative d'avancée des forces armées vers les positions des groupes extrémistes", a-t-il ajouté, cité par Lana, l'agence de presse proche des autorités reconnues.
Cette attaque intervient au lendemain d'une offensive menée par les groupes armés opposés aux forces gouvernementales contre la base aérienne de Benina. La zone a été touchée par 28 roquettes, dont certaines sont tombées sur des habitations, faisant plusieurs blessés parmi les civils, selon des sources de l'armée. Une attaque par roquettes sur deux quartiers résidentiels à Benghazi a fait un mort et trois blessés mardi, selon des sources médicales de la ville.
Depuis un an et demi, Benghazi est le théâtre de combats sanglants entre d'une part des groupes armés, dont certains sont extrémistes comme les groupes Etat islamique (EI) et Ansar Asharia, proche d'el-Qaëda, et d'autres part les forces loyales au gouvernement reconnu par la communauté internationale.
Celles-ci, sous le commandement du général Khalifa Haftar, tentent depuis des semaines de reprendre le contrôle des casernes que ces groupes armés ont pris à Benghazi et de percer en direction des zones sur lesquelles elles n'ont plus aucune autorité.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 et deux autorités politiques se disputent le pouvoir depuis l'an dernier, l'une basée à Tripoli et l'autre, la seule reconnue internationalement, basée dans l'Est.
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Sujet: Re: La révolte en libye Dim 6 Déc 2015 - 18:36
Citation :
L'Otan serait prête à "assister" un futur gouvernement libyen (Stoltenberg)
AFP 06/12/2015
L'Otan sera disposée à "assister" un gouvernement d'unité nationale en Libye si celui-ci en faisait la demande, indique dans une interview son secrétaire général, Jens Stoltenberg, hostile à toute opération militaire de l'Alliance dans ce pays.
"En Libye, nous nous tenons prêts à assister un gouvernement national s'il nous en fait la demande", explique M. Stoltenberg dans cette interview accordée au quotidien Repubblica et d'autres journaux européens et publiée dimanche, alors qu'une conférence internationale est prévue le 13 décembre à Rome pour donner une impulsion à un accord sur un gouvernement national. Cependant, a précisé le secrétaire général de l'Alliance atlantique, "nous ne discutons pas d'une nouvelle grande opération militaire en Libye, et d'ailleurs, je ne suis pas prêt à la recommander. Mais, si un gouvernement d'unité nationale se formait, nous sommes prêts à l'aider en lui fournissant de l'assistance".
Le président du Conseil italien, Matteo Renzi, a répondu pour sa part au quotidien Corriere della Sera sur l'absence de réaction militaire de l'Italie face au groupe Etat islamique (EI). Dans cette interview publiée dimanche, il pointe du doigt le cas libyen et se montre hostile à toute intervention militaire en Libye. Faisant allusion à l'opération de l'Otan en 2011 pour renverser le régime de Mouammar Kadhafi, M. Renzi ajoute: "Si être protagoniste signifie en rajouter sur les bombardements des autres, je dis: non merci! Nous avons déjà donné. L'Italie a utilisé cette stratégie en Libye en 2011. Nous avons cédé à contre-coeur à la position de Sarkozy. Quatre ans de guerre civile en Libye démontrent que cela n'a pas été un choix judicieux. Et qu'il y a besoin aujourd'hui d'une autre stratégie". "Ce dont nous n'avons pas besoin, c'est d'une multiplication des réactions ponctuelles sans vision stratégique. Nous pouvons tout nous permettre sauf une Libye bis", ajoute-t-il, alors que le journal lui demande pourquoi l'Italie semble en retrait dans la coalition anti-EI au Moyen-Orient.
L'Italie a convoqué avec les Etats-Unis une conférence à Rome pour pousser les parties libyennes à signer un accord au plus vite sur un gouvernement d'unité nationale, "unique base pour contrecarrer" l'EI, a annoncé récemment le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni.
L'Italie, en première ligne face au chaos libyen, qui a favorisé l'arrivée de centaines de milliers de migrants sur ses côtes, s'inquiète de la montée en puissance de l'EI. Elle a affirmé sa disponibilité à diriger une force de maintien de la paix sur le terrain, mais une fois obtenu l'accord des parties et avec un mandat des Nations unies.
Libye : annonce d'un accord en vue d'un réglement politique du conflit (responsables)
AFP 06/12/2015
Des représentants des deux parties libyennes ont annoncé dimanche en Tunisie être parvenus à un accord politique, qui devra être approuvé par les deux Parlements, pour mettre fin au conflit qui ravage le pays.
"C'est un moment historique que les Libyens attendaient, que les Arabes attendaient, et que le monde attendait", a déclaré Awad Mohammed Abdoul-Sadiq, vice-président du Parlement de Tripoli non reconnu par la communauté internationale. Il s'agit d'une "occasion historique" qui ne se représentera pas une seconde fois, a-t-il poursuivi à l'issue de discussions entre des représentants des deux Parlements rivaux à Gammarth dans la banlieue de Tunis. Il n'était pas clair, dans l'immédiat, si l'annonce de l'accord avait été avalisée par les autorités des deux parties en Libye, qui n'ont pas communiqué.
Cette annonce intervient alors que les discussions étaient au point mort entre les deux camps, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon ayant estimé fin novembre qu'il n'y avait "pas d'échéance" pour la formation d'un gouvernement d'union nationale en Libye. La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Deux autorités politiques se disputent le pouvoir depuis l'an dernier, l'une basée à Tripoli et l'autre, la seule reconnue internationalement, basée dans l'est.
Au terme de près d'une année de négociations, l'ex-émissaire de l'Onu pour la Libye, Bernardino Leon, était parvenu début octobre à arracher un accord sur un gouvernement d'union nationale aux représentants des parties, mais il a été ensuite rejeté par les deux parlements. "Nous invitons tous les pays voisins(...) mais également la communauté internationale à soutenir cet accord (...) qui rendra la région plus sûre", a ajouté le vice-président du Parlement de Tripoli, le Congrès général national (CGN).
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Sujet: Re: La révolte en libye Lun 7 Déc 2015 - 15:49
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Annonce d’un accord en Libye en vue d’un règlement politique du conflit
Des représentants des deux autorités libyennes rivales ont annoncé dimanche 6 décembre en Tunisie être parvenus à un accord, qui devra être approuvé par les deux Parlements, établissant un processus politique pour mettre fin au conflit qui ravage le pays depuis la chute de Kadhafi.
La « déclaration de principe », dont l’Agence France-Presse a obtenu copie, a pour but de lancer les bases d’« une coopération transparente » entre les deux parties afin de parvenir à un accord politique prévoyant notamment la formation d’un gouvernement d’union nationale. Un comité composé de dix membres, cinq de chaque Parlement, sera chargé de choisir un Premier ministre et deux vice-Premiers ministres. Selon le texte, les représentants libyens se sont réunis sans ingérence étrangère et sans conditions préalables. « Un moment historique »
« C’est un moment historique que les Libyens attendaient, que les Arabes attendaient et que le monde attendait », a déclaré Awad Mohammed Abdoul-Sadiq, vice-président du Parlement de Tripoli, non reconnu par la communauté internationale. « Nous invitons tous les pays voisins (…) mais également la communauté internationale à soutenir cet accord (…) qui rendra la région plus sûre », a ajouté le vice-président, à l’issue de discussions entre des représentants des deux Parlements rivaux à Gammarth, dans la banlieue de Tunis. Lire aussi : En Algérie, l’inquiétude grandit à propos du voisin libyen Selon des sources proches des négociations, les responsables libyens seront reçus par le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, dimanche en début de soirée, au palais présidentiel. Awad Mohammed Abdoul-Sadiq a eu des mots chaleureux pour la Tunisie et ses responsables politiques lors de la conférence de presse, même si officiellement Tunis n’a joué aucun rôle dans les négociations. La communauté internationale craint une montée de l’EI
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi, en 2011. Deux autorités politiques se disputent le pouvoir depuis l’an dernier, l’une dont le siège est à Tripoli, et l’autre, la seule reconnue internationalement, dans l’est du pays. De nombreux pays qui s’alarment de la montée en puissance de l’organisation Etat islamique (EI) en Libye ont insisté sur l’urgence de trouver une solution au conflit dans ce pays. Lire aussi : « Si nous ne faisons rien en Libye, il y aura un autre Daech aux portes de l’Europe » Cet accord est annoncé alors que les discussions étaient au point mort entre les deux camps, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, ayant estimé à la fin de novembre qu’il n’y avait « pas d’échéance » pour la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye. Au terme de près d’une année de négociations, l’ex-émissaire de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon, était parvenu au début d’octobre à arracher un accord pour la constitution d’un gouvernement d’union nationale aux représentants des parties, accord qui a été ensuite rejeté par les deux Parlements.
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Sujet: Re: La révolte en libye Mar 8 Déc 2015 - 16:41
Citation :
Libye : les ambitions de Daech
Stratégie et politique 8 décembre 2015
L’intensification des frappes aériennes russes et occidentales en Syrie a accéléré un processus déjà à l’œuvre depuis plusieurs mois : le renforcement de l’implantation de Daech en Libye. Pour l’entourage de Jean-Yves Le Drian, l’essentiel des djihadistes maghrébins afflue désormais vers la Libye plutôt que vers le Levant et de nombreux combattants libyens partis faire le djihad en Syrie sont de retour ces dernières semaines. Un flux de combattants qui arriveraient par avion et par bateau : plusieurs commandants de l’organisation récemment arrivés de Syrie par la mer seraient activement traqués par les Forces spéciales britanniques (SAS) déployées pour les neutraliser.
Si les estimations du nombre de ses combattants présents en Libye oscillent entre 2 000 et 3 000 hommes, le volume précis et les raisons au cas par cas de ces transferts (implantations durables, fuites…) restent pour l’instant difficiles à quantifier. Sur place, ses principaux cadres, essentiellement étrangers (irakiens, syriens, yéménites…), auraient été identifiés, mais le renseignement est beaucoup plus parcellaire en ce qui concerne les échelons hiérarchiques inférieurs. Une partie est bien d’origine libyenne, comme Hasan al-Karami, originaire de Benghazi, et provient notamment de la prison d’Abu Salim, où elle a côtoyé pendant sa détention des leaders du groupe Ansar al-Charia.
Daech ambitionne aujourd’hui de faire de la Libye, et de Syrte en particulier, la plaque tournante de ses opérations en Afrique du Nord et au-delà, même si sa position est, pour l’instant, plus fragile qu’il n’y paraît. Sa stratégie est en effet encore largement centrée sur l’usage de la force et de la soumission, comme à Syrte, Darna ou Misrata (exécutions publiques, élimination d’imams refusant de leur prêter allégeance…). A cela s’ajoute le fait que Daech est perçu comme un groupe composé d’étrangers, même si ses leaders exercent parfois une réelle fascination sur les miliciens locaux par leurs moyens militaires, leur professionnalisme, leur expertise (comme les ingénieurs pétroliers irakiens), leurs succès ou encore l’autorité religieuse d’Al-Baghdadi).
Pour l’instant largement concentré dans le croissant pétrolier, autour de Syrte, le groupe, pour pouvoir s’implanter durablement, au Nord comme au Sud du pays, vise une double stratégie : les alliances et le pétrole. Daech cherche d’abord à s’associer à des groupes influents (la Libye compte 140 tribus, dont 26 capables de jouer un rôle important dans l’équilibre des alliances) par le biais, par exemple, d’alliances fondées sur des mariages, des accords de protection mutuelle ou des accords de partage sur la manne des flux de migrants. Les candidats ne manquent pas, avec près de 170 000 combattants dans les rangs des différentes milices du pays.
Les alliances conclues jusqu’à maintenant semblent essentiellement locales et visent à répondre aux impératifs économiques et politiques à court terme des tribus à Benghazi, Syrte et Darna. C’est cette stratégie de moyen terme, favorisée par les luttes intertribales incessantes et l’incapacité à constituer un gouvernement reconnu, qui offrira à Daech le maillage et l’ancrage local nécessaires à une implantation durable. C’est la stratégie qu’il a utilisée en Irak et celle d’AQMI dans la BSS, avec les succès que l’on connaît.
Autre stratégie également employée en Irak : le pétrole. Daech contrôle depuis février le champ pétrolier d’al-Mabrouk à 170 km au sud de Syrte, tenu jusqu’alors par Ansar al-Charia, lié à AQMI. Le bassin de Syrte représente ainsi 80 % des réserves pétrolières libyennes. A l’Est, le groupe viserait désormais, selon la presse américaine, la ville pétrolière d’Adjabiya. Au Sud, c’est le champ de Mourzouk, dont les oléoducs convergent vers Tripoli, qui pourrait être ciblé. Dans cette région, la situation est particulièrement confuse et le renseignement parcellaire, par manque de capteurs, même s’il est établi que des éléments avancés de Daech y sont présents et négocient avec les tribus Toubou (sud-est) et Touaregs (sud-ouest), en conflit pour la maîtrise des flux, trafics et infrastructures pétrolières. Les Toubous, souvent mercenaires, sont l’objet d’approches depuis le printemps dernier.
Parmi les secteurs surveillés par le renseignement occidental : Ubari, une zone grise où se situeraient les camps d’entraînement d’Al-Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar, allié de Daech, et où pullulent différents groupes terroristes alliés aux réseaux mafieux. Des combattants de Boko Haram, remontés par le Sud, seraient aussi sur zone. Des contacts ont-ils été pris entre les deux groupes ? Dans cette région, comme le notaient récemment les rapporteurs d’une commission d’enquête parlementaire sur la Libye, les «déclassements et reclassements politiques ne sont pas encore stabilisés». Cette zone grise constitue une opportunité pour Daech comme base d’entraînement et comme plate-forme logistique. Elle permettait aussi de faire la jonction avec le Niger ou le Mali, à rayonner (notamment au niveau logistique) et, peut-être un jour, raviver le conflit dans les Ifhogas.
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Sujet: Re: La révolte en libye Mar 8 Déc 2015 - 17:04
Citation :
Un rapport parlementaire très réticent à l’idée d’une éventuelle intervention militaire en Libye
Posté dans Afrique, Opérations par Laurent Lagneau Le 08-12-2015
La situation en Libye reste compliquée. Le pays compte deux gouvernements émanant d’autant de Parlement rivaux, l’un établi à Tripoli et soutenu par la milice Fajr Libya et dominé par les islamistes, l’autre à Tobrouk, issu des élections de juin 2014.
En outre, des influences étrangères sont également de la partie : l’Égypte et les Émirats arabes unis soutiennent le gouvernement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, tandis que le Qatar et la Turquie sont proches de celui installé à Tripoli.
Pour le moment, les Nations unies tentent de rapprocher les différentes parties afin d’arriver à un gouvernement d’union nationale. Des annonces ont été faites à ce sujet, à l’issue de négociations menées par les deux camps… Mais elles n’ont jamais été suivie d’effet.
En attendant, dans un pays qui n’est pas administré comme il le devrait et où deux factions rivales s’affrontent (sans parler des différends entre différentes tribus), les groupes jihadistes en profitent. C’est le cas de ceux liés à al-Qaïda, dont certains ont trouvé refuge dans le sud du pays après avoir été chassé de leurs sanctuaures au Mali… Mais aussi celui de l’État islamique (EI ou Daesh), qui contrôle plus de 200 km de côtes dans les environs de Syrte et menace le croissant pétrolier libyen.
Pour les députés socialistes Jean Glavany et Philippe Baumel, qui viennent de publier un rapport sur la Libye, ce serait une erreur de « ramener » l’opposition entre les gouvernements de Tripoli et de Tobrouk « à un clivage entre islamistes et libéraux » car « l’affrontement entre ces groupes n’est pas de nature idéologique mais porte sur la maîtrise des ressources et du contrôle de l’État libyen ».
S’ils admettent que l’intervention militaire de 2011, sous l’égide de l’Otan, a dépassé le mandat confié par la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies, les deux députés estiment qu’elle n’est pas la seule et unique cause de la situation qui prévaut actuellement en Libye.
« L’intervention militaire de 2011 a certes marqué la voie du désordre actuel en accélérant la chute de Kadhafi, mais la militarisation immédiate de la réponse du régime au soulèvement populaire a précipité ‘l’émergence d’une résistance armée qui n’a pu échapper à sa prise en otage par les seigneurs de guerre’ », font-ils valoir.
En revanche, la communauté internationale a quand même sa part de responsabilité pour ne pas avoir su gérer la sortie de crise, par manque d’anticipation et surtout par méconnaissance des réalités libyennes.
« Après les élections, ni la France ni la communauté internationale n’ont mesuré, en juillet 2012, que la Libye était toujours en situation de post guerre civile, avec une forte polarisation des vainqueurs et des vaincus, ce que les experts dépêchés sur place, qui connaissaient pour la plupart pas ou mal la Libye, n’ont pas perçu. S’y ajoute une méconnaissance de l’état de fragmentation de la société libyenne et du vide institutionnel dans lequel vivait le pays », expliquent MM. Glavany et Baumel.
« Les divers clivages et fractures de la société libyenne n’ont pas tardé à reparaître et ont pris rapidement un tour militaire ce à quoi la communauté internationale n’a pas réagi assez fort et assez tôt » et « surtout, la planification de l’après-crise a clairement pêché par manque de pilotage et de volonté politique », poursuivent les deux députés.
Pour ces derniers, trois scenarii sont envisageables. Le premier est que l’une des deux factions s’impose militairement… ce qui, pour le moment, hautement improbable. Le second est la conséquence de la non-réalisation du premier : l’on irait alors vers un « pourrissement » du conflit, avec un risque de fragmentation du pays et une emprise de plus en plus importante des groupes jihadistes, et de Daesh en particulier. Enfin, le dernier consisterait à arriver à une solution diplomatique, « seule voie de règlement crédible » pour les deux parlementaires.
Car pour MM. Glavany et Baumel, une nouvelle intervention militaire en Libye est « peu souhaitable » car elle « serait non seulement rejetée par l’ensemble des libyens mais aurait aujourd’hui de graves effets déstabilisateurs ».
« Ce type d’opération – tout comme la levée de l’embargo sur les armes serait tout à fait contraire au double objectif poursuivi par la communauté internationale : lutter efficacement contre le terrorisme et contribuer au rétablissement de la stabilité en Libye », insistent les deux députés, qui, au passage, déplorent les « quelques déclarations intempestives de l’Italie, du ministre de la défense français, et de l’Egypte » sur ce sujet. M. Le Drian appréciera…
Les rapporteurs ont avancé plusieurs raisons. La première est qu’il y aura peu de chance d’obtenir le feu vert du Conseil de sécurité pour lancer une telle opération, la « Russie ayant été échaudée par la tournure prise par l’intervention de 2011″. La seconde est qu’elle exigerait l’engagement de forces terrestres, ce que peu de pays sont prêts à envisager. Enfin, soulignent-ils, « il faudrait aussi compter avec la réaction d’autres pays voisins, notamment de l’Algérie et de la Tunisie, fermement opposés à toute intervention occidentale car ils craignent les représailles sur leur territoire. »
« Les conséquences d’une telle intervention sont peu claires – dans l’hypothèse où certains jihadistes seraient chassés du sud libyen, faudrait-il, sans envoyer des troupes au sol, les combattre en Cyrénaïque? Pour avoir un effet stratégique réel et obtenir un résultat politique, toute opération militaire doit avoir une empreinte au sol forte et durable », plaident MM. Glavany et Baumel.
Et d’ajouter : « Il faut mesurer les conséquences d’une intervention aujourd’hui sur la situation intérieure : le pays est en situation de conflit, une intervention armée pourrait avoir pour conséquence de polariser un peu plus le jeu politique, de ruiner le fruit des efforts de l’ONU, d’être accusés de prendre partie en faveur d’un camp ou de l’autre ».
En outre une telle opération serait susceptible de pousser « à la radicalisation certains éléments d’Aube de la Libye [Fajr Libya], ce qui ruinerait instantanément le fruit des négociations qui se poursuivent péniblement sous l’égide des Nations unies, et favoriserait des alliances de court terme avec des groupes jihadistes. »
Ainsi, observent les rapporteurs, « l’ambiguïté des relations entre Aube de la Libye et certains groupes djihadistes est évidente, et doit être combattue mais la réduction du conflit à l’opposition entre Tobrouk d’un côté et Tripoli assimilé aux terroristes de l’autre, confond ces derniers avec les brigades de Misrata, Tripoli ou autres villes de l’Ouest qui combattent elles aussi le terrorisme. C’est détruire les ferments d’unité dans le pays induits par la présence de Daesh. »
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Sujet: Re: La révolte en libye Mer 9 Déc 2015 - 15:56
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Sissi appelle à une "mobilisation internationale" pour sécuriser les frontières libyennes
Athènes, 8 déc 2015 (AFP) -
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé mardi à une "mobilisation internationale" pour sécuriser les frontières libyennes et stopper les flux d'armes et combattants y transitant, à l'issue d'entretiens à Athènes avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras.
"Ne pas faire face à la situation en Libye va conduire à de nouveaux dangers dans la région", a affirmé le président égyptien, arrivé au pouvoir après avoir destitué en juillet 2013 son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi.
L'Égypte "fait des énormes efforts" pour contrôler sa frontière terrestre avec la Libye, mais "a besoin du soutien de l'Europe et d'autres pays intéressés par la stabilité de la région", a-t-il ajouté. "Une mobilisation internationale est nécessaire pour stopper le trafic d'armes et sécuriser les frontières terrestres et maritimes" de ce pays, a-t-il insisté.
M. Tsipras l'a assuré de son soutien auprès de l'Union européenne. "Nous devons tous coopérer et être plus efficaces contre ce fascisme montant du fondamentalisme extrémiste", a plaidé le dirigeant de gauche. "Imaginez ce qui se passerait actuellement si l'Égypte était instable", a-t-il ajouté.
Le chef de l'État égyptien a salué ce soutien, ainsi que celui apporté selon lui par Chypre et l'Italie pour "promouvoir dans l'UE la compréhension" de son régime.
Il entamait une visite officielle en Grèce centrée sur la coopération énergétique, après la découverte d'un immense gisement de gaz dans les eaux égyptiennes, et dans le domaine de la marine marchande.
Cette coopération doit également être au centre d'une rencontre mercredi à laquelle se joindra le président chypriote, Nicos Anastasiades, dont le pays veut aussi se lancer dans l'exploitation de gisements sous-marins d'hydrocarbures.
Il s'agira de la troisième rencontre de ce type dans le cadre d'une coopération tripartite "qui est un exemple à suivre" dans la région et "n'est dirigée contre aucun pays tiers", a souligné M. Tsipras, interrogé sur la réaction turque à ces projets.
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Sujet: Re: La révolte en libye Mer 9 Déc 2015 - 16:04
Il a pas assez de moyen militaire pour sécuriser lui même ?
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Sujet: Re: La révolte en libye Lun 14 Déc 2015 - 17:21
Citation :
Libye: le groupe jihadiste EI commence à "pénétrer vers l'intérieur" (ministre français de la Défense)
AFP 14/12/2015
Le groupe Etat islamique (EI), déjà ancré sur les côtes libyennes, commence à progresser "vers l'intérieur" de la Libye avec pour objectif l'accès à des puits de pétrole, a déclaré lundi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
"Ils sont à Syrte, ils étendent leur territoire sur 250 kilomètres linéaires de côte, mais ils commencent à pénétrer vers l'intérieur et à avoir (une) tentation d'accès à des puits de pétrole et des réserves de pétrole", a-t-il dit à la radio RTL. L'EI compte 2.000 à 3.000 combattants en Libye, dont 1.500 à Syrte, la ville natale du défunt dictateur Mouammar Kadhafi à 450 km à l'est de Tripoli. Parmi eux figurent des nationaux partis combattre en Syrie et de retour dans leur pays, mais aussi des étrangers venus notamment de Tunisie, du Soudan ou du Yemen, selon une estimation de l'Onu.
Le groupe tente de "mettre la main sur les ressources pétrolières", selon une source diplomatique française, en s'étendant vers Ajdabiya, à 350 km de Syrte, dans une zone où se concentre la plupart des gisements et terminaux pétroliers et gaziers du pays. Le pays, déchiré par les luttes de clans depuis la chute de Mouammar Kadhafi, a pour l'instant deux parlements, l'un dans la capitale et l'autre, reconnu par la communauté internationale, à Tobrouk (est).
"Il faut absolument que cessent les conflits intralibyens sinon le vainqueur militaire ce sera Daech (acronyme de l'EI en arabe)", a poursuivi le ministre français de la Défense. "Heureusement, cette prise de conscience commence à se faire à la fois du côté de Tripoli et du côté de Tobrouk et on peut penser que les discussions qui sont en cours à la fois sous l'autorité de Martin Kobler, l'envoyé spécial des Nations unies, et dans les réunions de Rome, y compris ce week-end, vont aboutir à une solution politique", a-t-il ajouté.
M. Le Drian a exclu une opération militaire extérieure contre l'EI en Libye, du type de ce qui se passe en Syrie, estimant que les Libyens avaient les moyens de s'y opposer eux-mêmes pour peu qu'ils cessent de se combattre. Interrogé sur l'éventuelle option de bombardements contre les jihadistes, le ministre a estimé qu''il n'y a pas de solution" autre qu'une "solution politique (..) entre les différents clans, les différentes fractions qui aujourd'hui s'opposent en Libye" "Ils ont eux-mêmes les moyens militaires entre eux pour enrayer la progression de Daech donc il faut qu'ils s'unissent politiquement", a-t-il martelé.
Sujet: Re: La révolte en libye Mar 15 Déc 2015 - 16:52
Un navire suspecté de contenir des armes dans le port de Misrata en Libye venant de Turquie, l'autre est en route. C'est surtout un classe A, pouvant contenir des éléments dangereux pour l'humain ou pour la nature.
C'est soit des armes, soit que la Turquie évacue ces déchets en Libye.
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Sujet: Re: La révolte en libye Mer 16 Déc 2015 - 16:46
Citation :
Sud libyen : l’enjeu tribal
Stratégie et politique 15 décembre 2015
Les vols de reconnaissance français sur la Libye de la semaine dernière ont confirmé les renseignements venus du Tchad : Daech pénètre loin au Sud et reçoit de ce Sud des partisans qu’il forme. A N’Djamena, on a confirmé à TTU que des camps d’entraînement de Daech fonctionnaient autour de Hun, à 200 km au Sud de Syrte, et que des membres de Boko Haram – interceptés lors de leur retour – s’y entraînaient.
Les vols de reconnaissance français ont confirmé cette information. Du coup, les divers services de renseignement français ont montré des images qui n’avaient pas encore été analysées ou exhumées des notes annonçant que Daech «était partout». Au Balargone, certains voulaient détacher des éléments des forces spéciales à Tobrouk, où siège un des deux «gouvernements» en attendant la future et éventuelle fusion entre les deux centres de pouvoir. Plus sérieusement, pour les responsables du COS, l’urgence est de «savoir» ce qui se joue du côté des tribus, Touaregs et Toubous. Et des liens que Daech y tisse.
En favorisant le 23 novembre dernier le traité de paix qui a mis un terme au conflit auquel se livraient depuis 14 mois les tribus des Touaregs et des Toubous au Sud de la Libye, près de la ville d’Ubari, les autorités qataries ont cherché à priver Daech d’un terreau fertile qui lui aurait permis de réaliser la jonction avec les djihadistes touaregs et ainsi d’établir une pénétrante logistique depuis la côte. Ce conflit, méconnu des grands médias occidentaux, avait causé, en septembre dernier, le déplacement de plusieurs milliers de familles en atteignant les villes de Sebha et de Ghat à la frontière algérienne.
Pourtant la situation reste fragile dans cette zone de contacts entre tribus arabes, touarègues, berbères et africaines, en raison de la paupérisation accélérée depuis la fin de la rente pétrolière avec la chute du régime de Kadhafi, qui voulait faire de cette zone frontalière un sanctuaire pour tous les Touaregs de la région, et y recrutait massivement au profit de ses services de sécurité. Une zone d’autant plus critique qu’en raison de la proximité des champs pétroliers libyens du grand Sud, elle attire la convoitise de l’Algérie, du Niger et du Tchad.
Avec un taux de chômage et de mortalité infantile record, les habitants et surtout les Touaregs, se sont tournés vers les trafics en tous genres pour leur subsistance, et offrent un auditoire de choix pour les djihadistes. Bien que situé aux confins du pays, ce conflit entre Touaregs et Toubous est pourtant instrumentalisé par les deux gouvernements de Tobrouk et de Tripoli, aidés de leurs parrains, qui se disputent le partage du pays. L’Egypte, les EAU, et le “Conseil des députés” de Tobrouk instrumentalisent les Toubous, afin de constituer un glacis contre les Touaregs.
En parallèle, l’Algérie a renforcé sa frontière, et la France, qui dispose à 100 km au sud de la base avancée de Madama au Niger, multiplie les missions de surveillance. Les Touaregs, quant à eux, bénéficient du soutien du Qatar et de la confédération berbère des Houaras, originaire de Misrata et de Benghazi, qui cultive une certaine autonomie par rapport au gouvernement salafiste de Tripoli, mais représenterait près de la moitié de ses forces militaires.
Le sud-ouest n’est pas le seul point d’ancrage dont pourrait bénéficier Daech. La pauvreté a exacerbé les revendications des tribus selon un axe nord-ouest/sud-est et plus précisément aux abords de Kufra, où règne les Zuwayyas. Ces derniers ont soumis les Toubous au cours du XIXe siècle pour en faire une main d’œuvre agricole et se sont toujours opposés à Kadhafi. Son chef, le cheikh Faraj al-Zuwai, nostalgique de l’empire Senoussi, avait même menacé en 2011 de bloquer les oléoducs venant du grand Sud, et avait déclenché une répression sanglante contre les Toubous de février à juin 2012.
L’accord du 23 novembre, si les aspects financiers secrets, mais évidents, sont respectés, peut faire espérer établir une sorte de tampon de sécurité entre Daech et les pays de la zone sahélienne, isolant Boko Haram. Et si l’Algérie, inquiète d’une montée en puissance de Daech à sa frontière, qui connaît bien les Touaregs et le gouvernement de Tripoli, participait à sa manière à l’étanchéité, toujours relative de ce tampon de sécurité, l’influence de Daech serait du coup limitée…
http://www.ttu.fr/sud-libyen-lenjeu-tribal/
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Sujet: Re: La révolte en libye Jeu 17 Déc 2015 - 16:00
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Le général Haftar veut la fin de l'embargo sur les armes en Libye
Reuters 17/12/2015
Le général libyen Khalifa Haftar, qui commande les forces loyales au gouvernement reconnu par la communauté internationale, a réclamé la levée de l'embargo sur les ventes d'armes pour pouvoir combattre l'implantation de l'organisation djihadiste Etat islamique (EI). Cet ex-allié de Mouammar Kadhafi s'est entretenu tard mercredi soir avec l'émissaire de l'Onu, Martin Kobler.
"Le dialogue ne peut pas se poursuivre comme dans le passé et sans bénéfice, sinon, c'est une perte de temps", a-t-il dit à la presse. "Il faut que l'embargo sur les armes à destination de l'armée libyenne soit levée et ainsi nous disposerons des armes pour assumer notre propre rôle", a-t-il ajouté.
L'envoyé spécial de l'Onu a estimé pour sa part qu'il fallait d'abord qu'un gouvernement d'unité soit mis en place en Libye avant, dans un deuxième temps, qu'une réflexion puisse s'amorcer sur cet embargo. Martin Kobler a ajouté qu'il faudrait aussi que le pays se dote d'une armée nationale.
Dans le chaos qui a suivi la chute du régime Kadhafi, en 2011, deux autorités distinctes, avec gouvernement et parlement, se sont établies en Libye, se disputant la légitimité du pouvoir. La Chambre des représentants, le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale, s'est replié dans l'est du pays tandis que le Congrès général national (CGN), assemblée concurrente, siège à Tripoli, prise par les ex-milices islamistes d'"Aube de la Libye" en août 2014. Un accord de paix sous médiation de l'Onu qui prévoit la formation d'un gouvernement d'unité doit être signé ce jeudi. Le texte, auquel s'opposent les plus radicaux de chaque camp, prévoit notamment la mise en place d'un Conseil présidentiel composé de six membres, qui devra représenter les centres de pouvoir régionaux traditionnels du pays. Les deux assemblées rivales se fondraient en un Parlement bicaméral avec une Chambre des représentants et un Conseil d'Etat, consultatif.