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Sujet: Industrie de defense Française Jeu 26 Juil 2012 - 20:22
Rappel du premier message :
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Renault Trucks Defense rachète le Français Panhard Publié le 26 juillet 2012, à 18h23
Volvo a annoncé l'acquisition par sa filiale Renault Trucks Defense du constructeur de blindés légers Panhard, entamant la consolidation attendue de longue date du secteur de l'armement terrestre français.
La transaction, dont le montant n'est pas précisé, devrait être finalisée au quatrième trimestre 2012, une fois obtenu l'accord des autorités françaises, précise le constructeur automobile suédois dans un communiqué publié le 26 juillet.
Panhard a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 81 millions d'euros et un bénéfice d'exploitation de 9,4 millions, et emploie environ 300 personnes.
Cette acquisition, qui permet à Renault Trucks Defense d'élargir sa gamme vers les blindés légers, donne naissance à un nouvel ensemble face à Nexter, le fabricant des chars Leclerc dans lequel Thales pourrait prendre une participation.
Nexter, qui avait discuté rapprochement avec RTD et Panhard l'an passé, s'est tourné vers des groupes hors de France, comme les allemands Rheinmettal et Krauss-Maffei Wegmann (KMW), l'italien Oto Melara (Finmeccanica) et le finlandais Patria.
La consolidation du marché de l'armement terrestre en France, voire en Europe, paraît de plus en plus souhaitable pour faire face à la concurrence internationale dans la course aux contrats dans les pays émergents au moment où les budgets de défense se réduisent en Europe.
RTD, qui affiche un carnet de commandes de 1,2 milliard d'euros dont les deux tiers en France, espère réaliser à terme la moitié de son chiffre d'affaires à l'export.
La division de Renault Trucks avait dit en juin tabler sur un chiffre d'affaires de 700 millions d'euros d'ici 2015 contre 300 millions en 2011 grâce à une accélération de ses ventes à l'export et à la mise sur le marché de nouveaux blindés.
Panhard, spécialiste du véhicule blindé léger (VBL), dont 2 300 exemplaires sont en service dans 16 pays, est le plus petit des trois principaux acteurs du secteur en France, avec un chiffre d'affaires d'un peu moins de 100 millions d'euros en 2011, soit dix fois moins que Nexter.
Panhard a été racheté en 2005 à PSA par le fabricant de 4x4 Auverland, que Christian Mons dirigeait depuis 2001 après plus de dix ans chez Thomson-CSF, dont est issu Thales. La gamme d'Auverland a été intégrée à celle de Panhard, spécialisé dans les blindés jusqu'à 12 tonnes.
La famille Cohen détient 83 % de Panhard, Christian Mons 10 % et l'investisseur Pierre Delmas le solde.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 21 Avr 2017 - 18:26
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21.04.2017
Frégates de Taille Intermédiaire: le marché sera notifié ce vendredi par la DGA
Chose promise au salon Euronaval d’octobre dernier, chose due.
Jean-Yves Le Drian lance donc la réalisation des frégates de taille intermédiaire (FTI) de classe Belh@rra. Un lancement qui devait intervenir en 2018 mais que les besoins opérationnels de la marine ont accéléré.
La décision date, en fait, du 20 mars dernier ; mais d’ultimes "chamailleries budgétaires" ont retardé l’annonce. Il aura même fallu un feu vert final de Matignon, la semaine dernière.
Le marché sera notifié dans la journée à l’équipementier naval DCNS par la Direction générale de l’armement.
Cinq FTI seront commandées, pour un montant évalué à 4 milliards d’euros. A vocation de lutte anti-sous-marine, elles intégreront le nouveau radar à quatre antennes planes Sea Fire de Thales et seront équipées des missiles Aster 30 de MBDA.
"Elles seront conçues et construites à Lorient", précise-t-on chez DCNS. Pour l’ensemble du groupe, la réalisation d’une frégate Belh@rra représentera en moyenne deux millions d’heures de travail dont trois cent mille heures pour les bureaux d’études.
"La première doit entrer au service actif en 2025", a annoncé le ministre de la Défense qui espère que des clients étrangers s’intéresseront aussi aux FTI. Son entourage estime que le potentiel à l’export tourne autour de "30 bâtiments".
L’entrée en service de ces frégates de 4 000 tonnes permettra aux forces françaises de disposer à l’horizon 2030 de 15 frégates de premier rang conformément à la loi de programmation militaire. Les cinq FTI s’ajouteront aux huit frégates multimissions (Fremm) et deux frégates de défense aérienne Horizon.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 28 Avr 2017 - 18:09
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L’industrie navale de défense française appelle à « ne pas baisser la garde »
Posté dans Forces navales, Industrie, Politique de défense par Laurent Lagneau Le 28-04-2017
Avant le premier tour de l’élection présidentielle, le Conseil des Industries de Défense Françaises (CIDEF) et le Groupement des industries aéronautiques et spatiales (GIFAS) avaient interpellé les candidats en plaidant en faveur d’une hausse significative du budget alloué aux forces armées en le portant à 2% du PIB d’ici 2022.
À un peu plus d’une semaine du second tour, qui opposera Marine Le Pen à Emmanuel Macron, le Groupement des Industries de Construction et Activités Navales (GICAN), qui fédère plus de 170 entreprises, a lui aussi fait entendre sa voix afin de prendre rendez-vous pour les prochaines élections législatives puisque le communiqué [.pdf] qu’il a diffusé le 27 avril s’inscrit dans « la perspective de la nomination d’un nouveau gouvernement. »
Avec pourtant une zone économique exclusive (ZEE) de 11 millions de km², la France est une « puissance maritime qui s’ignore », déplore le GICAN, qui insiste sur le potentiel « considérable tant en surface qu’au fond des océans » qu’offre ce vaste espace. Et de rappeler que l’économie française de la mer pèse plus de 70 milliards d’euros de valeur de production et 300.000 emplois.
Un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE), publié en 2013, rappelait l’importance des enjeux économiques du domaine maritime français. « L’accès à des richesses potentielles, comme des hydrocarbures, des encroûtements cobaltifères, nodules polymétalliques et terres rares, matériaux indispensables aux industries de pointe, constitue un atout considérable pour notre pays s’il contribue à un nouveau modèle de développement durable, en particulier au profit des collectivités ultramarines », avait-il fait valoir.
L’amiral Bernard Rogel, alors qu’il était encore chef d’état-major de la Marine nationale (CEMM), avait averti : « Si nous ne prenons pas soin de notre zone économique exclusive, elle sera pillée. » Et d’ajouter : « En mer de Chine, les pays riverains connaissent des frottements avec la marine chinoise. Nous le verrons demain dans notre ZEE, comme partout où se trouvent des ressources : le mouvement de territorialisation des océans ne s’arrêtera pas à nos frontières. »
Dans une fiche thématique publiée en janvier dernier, le GIGAN a estimé que le budget de la Défense devrait être équivalent à 2% du PIB (hors pensions, soit un effort supérieur à la norme Otan, qui prend en compte les pensions). Pour lui, c’est « indispensable pour maintenir des équipements en nombre et en fonction suffisant face aux enjeux opérationnels actuels sur de nombreuses zones maritimes. »
Aussi, prêchant pour sa paroisse, le GICAN demande le maintien et le lancement de programmes nationaux (FTI, FLOTLOG, BATSIMAR, porte-avions, SNLE3G, SDAM, AVSIMAR), un budget de Maintien en Condition Opérationnel (MCO) adapté à l’arrivée de bâtiments neufs plus technologiques et au maintien en service de bâtiments anciens, un soutien à l’export accru pour les PME (label, subventions) ainsi qu’une hausse du montant dédié aux Programmes d’Études Amont (PEA), avec une part significative de cette augmentation dédiée au secteur naval (hors dissuasion) pour financier les recherches en matière de navire digital, d’acoustique, de systèmes de combat et de détection.
Le marché des frégates de taille intermédiaire (FTI) a déjà été officiellement notifié à DCNS par la Direction générale de l’armement. Le programme FLOTLOG, qui vise à renouveler la flotte logistique de la Marine nationale, doit être lancé d’ici la fin de l’actuelle Loi de programmation militaire (LPM).
Si le GICAN n’a pas à avoir de craintes sur le SNLE 3G (sous-marin lanceur d’engins), dissuasion oblige, le programme de Bâtiments de surveillance et d’intervention maritime (BATSIMAR), retardé plusieurs fois, est désormais urgent pour permettre à la Marine de continuer à surveiller les eaux des territoires d’outre-Mer. Quant au second porte-avions (ou successeur de l’actuel Charles-de-Gaulle), la partie n’est pas encore gagnée.
Comme l’a fait le GIFAS, le GICAN n’a pas manqué de souligné le poids économique que représente la filière navale industrielle française, avec 9,5 milliards d’euros annuels de chiffre d’affaires et des 40.000 emplois directs.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 9 Mai 2017 - 20:31
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 11 Mai 2017 - 23:10
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IDEF 2017 : Nexter et MSPV s’unissent pour le meilleur
Actualités Nathan Gain 11 mai, 2017
Non, « L’union fait la force » n’est pas l’apanage de la Belgique. Cette devise, Nexter Systems et le véhiculier émirati Minerva Special Purpose Vehicle (MSPV) l’ont mise en pratique à l’occasion du salon IDEF 2017, organisé cette semaine à Istanbul, à travers un projet conjoint d’intégration du tourelleau téléopéré ARX20 au véhicule de transport blindé Panthera F9 de MSPV. Objectif affiché : « montrer l’intérêt d’intégrer un tourelleau léger sur un véhicule léger », explique Marc Rouelle, PDG de MSPV et originaire, coïncidence ou non, de…Belgique.
L’ARX20 intégrée au véhicule blindé de transport de troupes Panthera F9 de MSPV
L’ARX20 a en effet l’avantage d’être un « poids léger » en comparaison à d’autres tourelleaux de calibre équivalent. Avec une masse totale d’à peine 300 kg – munitions comprises -, celle-ci est aisément intégrable sur un vaste éventail de véhicules blindés légers. « l’ARX20 présente en fait un volume similaire à un tourelleau de 12,7 mm tout en offrant une capacité d’appui feu bien supérieure grâce au canon de 20 mm, calibre d’entrée pour les munitions explosives », explique Romain Le Berre, responsable commercial tourelles pour Nexter Systems. Une compacité qui permet de ne pas altérer la capacité de transport du véhicule, l’ARX20 étant manipulée au départ d’une console installée en cabine.
Nexter, après avoir tenté l’aventure durant le salon IDEX 2017, à Abu Dhabi (EAU) sur un véhicule tactique léger espagnol URO VAMTAC, poursuit donc l’intégration de l’ARX20 sur une gamme de plateformes plus lourdes. Un choix que Nexter justifie par l’importance d’ « apporter un rayonnement commercial à des systèmes soumis à une forte concurrence en s’appuyant sur la visibilité de Minerva pour approcher certains marchés », explique Le Berre.
De son côté, MSPV entend « pouvoir proposer un système intégré au client et tirer la qualité de [sa] gamme vers le haut », déclare Rouelle. Ensemble, le duo envisage désormais de s’attaquer, entre autres, à l’Égypte, aux Émirats Arabes Unis et, IDEF oblige, à la Turquie. Le véhiculier émirati a d’ailleurs inauguré récemment l’ouverture d’une première unité de production sur le sol turc, à Ankara, preuve que le marché local présente de solides perspectives.
Le tourelleau téléopéré de calibre 20 mm ARX20 de Nexter Systems
« Minerva souhaite bien entendu développer son partenariat avec Nexter », se félicite Rouelle, et proposer une solution commune incluant les ARX25 et P20 du systémier-intégrateur français. Une étape cruciale, selon MSPV, sera de parvenir à démontrer la pertinence du concept lors d’une démonstration dynamique devant le gratin des forces armées émiraties. Et ensuite ? MSPV ambitionne d’approcher d’autres acteurs clefs de l’environnement de défense, notamment, avec la création d’un véhicule léger comprenant non seulement une tourelle Made in France, mais également une suite optronique ajoutant une capacité C4ISR.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 12 Mai 2017 - 22:30
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Du Lacroix sur les Altay turcs ?
Actualités Nathan Gain 12 mai, 2017
Avec près de 7,5Md€ de commandes engrangés en 2015, dont la moitié pour des systèmes terrestres, l’industrie de défense turque reste un mastodonte du secteur. Extrêmement dense et entreprenant, le marché turc profite également d’une politique de sanctuarisation favorisant les achats domestiques.
Mais l’indépendance technologique n’est toujours pas d’actualité et la Turquie, 18e du classement SIPRI des dépenses militaires avec 13,6Md€ dépensés en 2016, reste sujette au savoir-faire étranger. Les projets de coopération avec les industries étrangères restent donc nécessaires et « portent plutôt sur l’accès, par les industriels turcs, à des technologies qu’ils ne maîtrisent pas encore, sur lesquelles ils sont obligés de faire appel à nos compétences », nous déclarait à juste titre le général (2S) Jean-Albert Epitalon, Délégué général adjoint du GICAT, lors de la précédente édition du salon bisannuel IDEF 2015.De quoi expliquer le retour d’une vingtaine d’entreprises françaises à Istanbul pour cette nouvelle et 13e édition d’IDEF, organisée cette semaine à Istanbul.
Projet majeur de l’armée turc, l’Altay est le premier char de combat entièrement conçu en Turquie
Prenons, par exemple, Lacroix, référence française des systèmes pyrotechniques qui se verrait bien impliquée avec son système de lance-fumigène Galix AOS dans le programme majeur de l’armée de terre turque : le char de combat de 3e génération « Altay Turkish National Main Battle Tank Programme », le premier char de combat entièrement développé et produit en Turquie. La phase de développement et de test des quatre prototypes, attribuée au véhiculier local Otokar pour un montant de 480M€, s’est clôturée en février dernier avec une offre faite par l’entreprise pour la production en série de 250 chars Altay évalué à 13,75M€ l’unité. Otokar attend désormais le feu vert du Sous-secrétariat turc pour lancer la production, dès 2019, d’un premier lot de 15 chars.
Le système Galix AOS de Lacroix présenté cette semaine à Istanbul
Adopté par la France pour ses VBCI et les Émirats Arabes Unis, le système Galix consiste en une suite de lanceurs reliés à quatre détecteurs disposés de chaque côté du véhicule. En cas de menace, le système lance une série de grenades fumigènes multispectrales Galix 13 pour créer en moins d’une seconde un écran de fumée impénétrable aux systèmes optiques, munitions guidées laser et autres systèmes optiques infrarouges des forces ennemies. La taille de l’écran de fumée dépend évidemment du nombre de lanceurs utilisés : neuf grenades permettent, par exemple, de couvrir un arc de 90° autour du véhicule. Bien que les négociations ne soient encore qu’à un stade initial, l’armée turque a d’ores et déjà annoncé son intention d’acquérir un système « de nouvelle génération ».
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 18 Mai 2017 - 20:27
Adam Modérateur
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 2 Juin 2017 - 3:34
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 2 Juin 2017 - 23:08
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Le radar Ground Fire de Thales
Actualités Nathan Gain 2 juin, 2017
Un nouveau membre rejoindra peut-être la grande famille des radars terrestres de défense aérienne de Thales. Si le « Ground Fire » ne s’agit encore que d’un concept, Thales a confirmé avoir entamé des discussions en France avec le ministère des Armées afin d’en déterminer l’intérêt et les usages potentiels.
Voici à quoi ressemblera le futur radar Ground Fire de Thales (Crédit: Thales)
Dévoilé mercredi 31 mai à l’occasion d’un voyage de presse, le système « Ground Fire » est le pendant terrestre du radar à antenne active Sea Fire conçu pour les futures Frégates de Taille Intérmédiaire (FTI) de la Marine nationale. Mais contrairement au Sea Fire et à ses quatre panneaux fixes, le Ground Fire sera constitué d’une unique antenne radar mobile montée sur camion.
Entièrement numérique, le radar Ground Fire est conçu pour simultanément détecter et suivre un vaste éventail de cibles, tels que les missiles balistiques, à 360° et dans un rayon de 400 km. D’après Thales, le Ground Fire pourra en outre guider un missile de défense anti-aérienne, comme l’Aster en usage dans l’armée de l’Air, sur une cible manoeuvrante. Très compact et déployable en 10/15 minutes, le Ground Fire sera extrêmement mobile et aérotransportable.
Si le Ground Fire est au niveau d’un concept, la production des premiers éléments du radar Sea Fire, par contre, a d’ores et déjà commencé au sein du site rouennais de Thales. Un premier prototype prendra forme d’ici deux mois sur le site de Limours en vue d’une phase d’essais sur un panneau complet à la mi-2018.
Tant le Ground Fire que le Sea Fire correspondent au besoin d’élaborer une nouvelle génération de radars multifonctions et modulaires combinant un matériel commun et un logiciel à architecture ouverte. En d’autres termes, « un smartphone sur lequel on ajouterait des applications en fonction du besoin », nous expliquait Gaston Marcantoni, directeur des radars de surface multifonctions chez Thales. Ces radars seront donc constitués de modules d’émetteurs/récepteurs identiques, facilitant de facto les phases de production et de maintenance, dans lesquels Thales pourra intégrer ou modifier des missions spécifiques. Une politique de standardisation qui permet également au radariste d’adapter le nombre de modules pour augmenter ou diminuer la puissance du radar en fonction des besoins de l’utilisateur.
C’est une logique issue du programme « Strong Product Policy » lancé en 2005 par Thales pour réduire drastiquement le nombre d’éléments constitutifs d’un radar. En l’espace d’une décade, Thales est ainsi parvenu à passer de 50 unités différentes pour le radar Arabel installé sur le Charles de Gaulle, à seulement trois éléments pour le Ground Fire.
Parce que Thales utilise rarement l’innovation au singulier, la famille « Fire » sera produite selon les préceptes du concept tout aussi innovant de « Factory 4.0 ». Lancé en Allemagne au début des années 2000, ce processus de production innovant repose sur l’inter-connectivité entre les robots constitutifs d’une chaîne de production. « Nous avons été obligés de revoir en profondeur notre façon de travailler », admet Marc Fiolin, directeur du site Thales de Rouen, car pour répondre à une demande croissante, « il n’y a pas d’autres solutions que d’apporter des améliorations ». La première unité de ce type, qualifiée d’ici la fin 2017, sera installée au Maroc, conclut Marc Fiolin.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 3 Juin 2017 - 20:39
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Première européenne : DCNS a réussi le déploiement coordonné de trois types de drones
Posté dans Forces navales, Technologie par Laurent Lagneau Le 03-06-2017
La démonstration que vient de réaliser DCNS, le spécialiste français de la construction navale militaire, donne une idée de ce que seront, dans un avenir relativement proche, les opérations conduites par la Marine nationale.
Ainsi, lors des « Naval Innovation Days » (jours de l’innovation navale), DCNS a réussi, depuis Saint-Mandrier, un déploiement coordonné, en temps réel, de trois types de drones pour traiter une embarcation suspecte présente dans une zone protégée. Et cela, en moins de 20 minutes. « C’est la première fois en Europe qu’un industriel organise et réalise de bout en bout une telle performance », assure le constructeur naval français.
La coordination des trois drones a été assurée par le système de I4®Drones, développé depuis plusieurs années par DCNS. Pouvant être embarqué sur un navire de surface, un sous-marin ou un centre de commandement à terre, il permet de faciliter la gestion des missions « au sein de coalition interarmées et interalliées pour gagner en efficacité et accroître l’interopérabilité entre navires et drones. »
Lors de cette démonstration, l’embarcation suspecte a d’abord été détectée par le drone sous-marin autonome D19 « Requin », conçu par DCNS pour équiper les navires de surface et les sous-marins. D’une longueur de 6 mètres pour un déplacement d’une tonne, il a une autonomie de 60 heures et peut évoluer à une vitesse maximale de 25 noeuds.
Puis, un drone aérien à voilure tournante de type IT180 « Raptor », fourni par le groupe de robotique militaire ECA, a été envoyé pour identification. Facile d’utilisation, y compris dans des conditions météorologiques difficiles, cet appareil de 20 kg affiche une autonomie de deux heures et un rayon d’action supérieur à 30 nautiques. Capable de porter une charge utile de 5 kg (capteurs IR, vidéo), il a été conçu pour sécuriser les environs d’un navire.
Enfin, l’interception et la destruction de la cible a été assuré par le drone de surface Remorina « Naval », développé par Sirehna, une filiale de DCNS. « Doté d’une autonomie décisionnelle et de fonctions avancées d’évitement d’obstacle, il peut s’approcher d’un objet de manière autonome ou téléopérée depuis un poste à distance et interagir avec une menace », précise l’industriel.
Pour « interagir » avec la menace, le Remorina, en mesure de naviguer à la vitesse maximale de 35 noeuds, dispose « armements non létaux » et peut « mettre en œuvre des manœuvres empêchant l’accès d’une zone. »
« Ce succès confirme les capacités d’ingénierie et d’innovation industrielle de DCNS dans le domaine des drones navals militaires et son positionnement de systémier des drones navals pour ses Marines clientes », a fait valoir l’industriel.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Dim 4 Juin 2017 - 16:13
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Au moins trois candidats sont sur les rangs pour reprendre Renault Trucks Defense
Posté dans Industrie par Laurent Lagneau Le 04-06-2017
En novembre 2016, le groupe suédois Volvo a annoncé son intention de se séparer de sa division Governement Sales, qui réunit Volvo Defense, l’américain Mack Defense, l’australien VGGS Océanie et surtout le français Renault Trucks Defense (RTD).
Évidemment, à Paris, cette affaire est suivie de très près dans la mesure où RTD, avec ses filiales ACMAT et Panhard, est l’un des principaux fournisseurs des forces françaises. En outre, le groupe est impliqué dans le programme SCORPION, qui vise à renouveler l’ensemble des véhicules blindés de l’armée de Terre. Et c’est sans oublier la question de l’emploi, sachant que l’industriel compte, en France, 1.200 salariés, cinq usines (Limoges, Fourchambault, Saint-Nazaire, Marolles-en-Hurepoix et Saint-Germain-Laval) et deux centres de recherche et de développement.
Les candidats à la reprise de RTD avaient jusqu’aux 2 juin pour déposer leurs offres préliminaires. Plusieurs groupes ont été cités depuis quelques mois, dont le britannique BAE Systems et l’américain General Dynamics, sans que l’on sache vraiment s’il s’agissait d’un coup d’intox ou non.
Finalement, d’après le journal « Le Monde« , au moins trois repreneurs potentiels sont sur les rangs. Sans surprise, l’on trouverait le groupe français KNDS, qui réunit Nexter Systems et Krauss Maffei Wegmann, le belge CMI Group, spécialiste des systèmes tourelle-canon et des simulateurs et le fonds d’investissement américain Advent International, lequel vient d’ailleurs de boucler le rachat de la filiale « Identité et Sécurité » de Safran avec Bpifrance pour 2,4 milliards d’euros.
Ces trois candidats auront désormais accès aux informations clés de RTD afin de leur permettre de préparer une proposition ferme qu’ils remettront d’ici la fin juillet. Le nom du repreneur sera annoncé dans la foulée. Pour ce processus, Volvo est conseillé par la banque Rothschild.
La solution la plus logique serait que KNDS reprenne Renault Trucks Defense étant donné que l’implication des deux groupes dans le programme SCORPION et leur complémentarité. « Un regroupement n’engagerait aucune fermeture de site », a plaidé Stéphane Mayer, le patron de Nexter, dans les colonnes du quotidien Les Echos, le 16 mai.
Qui plus est, l’apport des 500 millions d’euros de chiffre d’affaires réalisés annuellement par RTD permettrait à KNDS de gagner en taille et de se rapprocher des poids lourds du secteur de l’armement terrestre.
Seulement, la reprise éventuelle de RTD bousculerait les équilibres entre Nexter et KMW au sein de KNDS, et cela, au profit des Français.
La candidature de CMI Group ne manque pas d’intérêt non plus. Le rachat de RTD, qui est l’un de ses clients, lui permettrait de doubler son chiffre d’affaires annuel et les deux groupes sont également complémentaires. En outre, l’industriel belge, membre du Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité Terrestres et Aéroterrestres (GICAT), est déjà implanté en France, notamment à Distroff (Moselle) et à Commercy (Meuse).
Quant à Advent International, ses chances paraissent minces dans la mesure où l’ancien ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ne voulait pas entendre parler d’une reprise de RTD par un fonds d’investissement, quel qu’il soit. D’ailleurs, le britannique Cinven s’est retiré de la course. Cela étant, l’arrivée d’une nouvelle équipe gouvernementale va peut être changer la donne. Et l’investisseur américain a un atout de poids dans sa manche : sa filiale française compte dans ses rangs un certain Sébastien Veil, un camarade de promotion du président Macron à l’ENA. Suffisant pour l’emporter?
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 9 Juin 2017 - 18:03
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vendredi 9 juin 2017
DCNS et Airbus Helicopters mettent le turbo sur le VSR700
Après des années d'impasses et d'alternoiements, l'industrie française se met en ordre de bataille pour mettre au point un drone hélicoptère principalement taillé pour les usages navals qui sera développé par DCNS et Airbus. Le VSR700 dérive de l'hélicoptère léger G2 de Bruno Guimbal, un engin qui a trouvé son marché dans le civil, et désormais dans le militaire. Un premier vol vient d'avoir lieu en automatique, avec la présence d'un pilote à bord (pour des raisons uniquement règlementaires), démontrant la maturité du concept. Airbus devrait largement communiquer sur ce sujet pendant le salon du Bourget.
Le VSR700 va permettre au tandem de prendre une avance réelle sur ce créneau, puisque le VSR700 surpasse en performance le Camcopter qui était jusqu'à maintenant la référence du marché, que la marine française, comme d'autres, avait acquis, faute de mieux. Les autres références, américaines, sont moins adaptées aux marines, car plus complexes, coûteux et volumineux.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 15 Juin 2017 - 19:26
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jeudi 15 juin 2017
Sous les jupes du Mirage 2000D n°644, l'ASPTT
A ne pas confondre avec un club de football de postiers, l'ASPTT est une munition air-sol petite taille tactique qui n'a pas encore eu un plus romantique nom de baptême. L'idée rappelle les petites BAT-120 de feu-Thomson, et l'adapte à la réalité asymétriques des années 2020. Tirer une GBU-12 pour faire des misères à un pick-up, c'est évidemment très cher. Et parfois impossible en zone urbaine.
Avec une charge réduite (mais encore non précisée) et l'autodirecteur laser de la RGL (roquette guidée laser, attendue, un jour, sur hélicoptère Tigre et Caracal, voire un chasseur ou un avion de transport), l'ASPTT doit pouvoir traiter des cibles mobiles, ou des infrastructures peu défendues, à un coût défiant une certaine partie de la concurrence. Le vade mecum du journaliste distribué ce matin par le ministère évoque des tirs depuis "un avion".
Sous Mirage 2000D (au Bourget, le Mirage 2000D n°644 du CEV, les ASPTT sont proposées par groupage de trois, mais rien ne dit que le montage sera celui-là sous Mirage 2000D, Rafale, voire d'autres vecteurs, comme les drones, ou les aéronefs des forces spéciales.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 16 Juin 2017 - 18:16
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Radar RBE2/AESA : une production soutenue
16 juin 2017/Actualité Industrie et matériels
Radar embarqué le plus performant jamais produit en France pour un avion de chasse, le RBE2 à antenne active (AESA) de Thales représente ce qui se fait de mieux en Europe, avec le Captor-E du consortium Selex, un radar toujours en cours d’évaluation pour les nouvelles versions de l’Eurofighter.
Le RBE2 AESA, radar multirôle multicible très agile et à portée accrue, capable de fonctionner de manière nominale même en mode dégradé, est aujourd’hui produit à raison de deux exemplaires par mois, afin d’honorer prioritairement les commandes export du Rafale jusqu’en 2020, soit 84 avions. A ce jour, plus d’une soixantaine de ces radars restent à fournir à Dassault Aviation pour montage sur les Rafale EM et DM égyptiens (12 avions livrés sur 24 commandés), sur Rafale EQ et DQ du Qatar (24 avions à livrer avant fin 2019, dont deux déjà finalisés) et les Rafale EH et DH indiens (36 avions commandés livrables à compter de 2019).
Identiques aux Rafale F3, les plus récents en service en France (dit F3R), les Rafale export sont d’un standard adapté aux spécifications du client. Si les Rafale égyptiens sont identiques aux F3 français des dernières tranches, les avions pour le Qatar seront équipés du pod de désignation Sniper de Lockheed Martin et du viseur de casque israélien D-Dash d’Elbit. Les avions pour l’Inde du pod Litening de Rafael et de la bombe guidée israélienne Spice 250, en lieu et place du AASM. Le Rafale reste ainsi une plateforme ouverte aux équipements absents dans sa panoplie «made in France», comme le viseur de casque (HMD), qui constitue un manque criant de l’avis des utilisateurs.
Rappelons que la France a commandé 180 exemplaires du Rafale dont 148 ont été livrés : 48 C et 54 B pour l’armée de l’Air et 46 M pour la Marine. La commande d’une quatrième tranche de chasseurs devrait intervenir dans les années qui viennent pour arriver à 225 Rafale, dernier format défini par le Livre blanc de 2013. Les 45 Rafale supplémentaires devant permettre la transformation de deux escadrons de chasse encore sur Mirage 2000 et de compenser l’attrition jusqu’à l’horizon 2040, voire 2050. Afin d’équiper ces avions, plus de 130 radars RBE2/PESA ont été livrés pour équiper la première génération de Rafale (F1, F2 et F3), c’est-à-dire de la majeure partie des avions commandés par la France depuis vingt ans.
Les derniers Rafale mis en service (C/B/M) ont été équipés du radar RBE2/AESA, soit 32 avions, dont huit Rafale M. Les 28 radars AESA restants ne seront pas remis par Thales à Dassault avant 2020-2021, lorsque reprendront les livraisons de Rafale à l’armée de l’Air et à la Marine nationale. Ultérieurement, tous les avions français de la tranche 4 recevront des radars AESA dotés des nouvelles antennes IFF et ainsi la flotte française de Rafale se répartira, à terme, moitié-moitié entre avions équipés de radars PESA et AESA. Au total, Thales devrait produire environ 150 RBE2/AESA.
Soulignons que les avions les plus anciens ont maintenant presque tous été portés au standard F3. Le standard F4 est déjà prévu et devrait traiter toutes les obsolescences à partir de 2025, tout en apportant de nouvelles fonctions, notamment avec la nacelle de désignation Talios (ex-Damoclès NG) de Thales avec ses capacités vidéo en mode HDTV et sa portée jour-nuit d’environ 40 nautiques.
Pour le radar RBE2/AESA du Rafale F4, on peut citer en vrac l’introduction de nouvelles antennes en tuiles, une compacité accrue et l’introduction de composants durcis de nouvelle génération à base de nitrure de gallium (GaN) et de silicium-germanium (SiGe) d’une fiabilité augmentée. Restera à trancher la question du viseur de casque pour les pilotes français. Thales est prêt avec «Scorpion», basé sur la technologie de détection de posture hybride opto-inertielle HObIT, ce casque a la particularité d’être interchangeable entre pilotes, ce qui contribuera à réduire le nombre d’équipements nécessaires pour chaque flotte.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 16 Juin 2017 - 22:28
Citation :
Dassault Aviation se dit ouvert à des coopérations en Europe, mais pas à n’importe quelle condition
Posté dans Industrie par Laurent Lagneau Le 16-06-2017
La semaine passée, la ministre des Armées, Sylvie Goulard, a expliqué que, pour « faire l’Europe de la Défense », il serait souhaitable d’acquérir du « matériel en concertation les uns avec les autres », ce qui « obligera à casser certaines routines et certaines facilités industrielles. »
Et Mme Goulard d’ajouter qu’il y aurait ainsi des « restructurations à opérer, des choix de compatibilité [à faire] et, à terme, des choix de souveraineté augmentée qui pourraient passer dans un premier temps pour aboutir à privilégier des consortiums dans lesquels les Français ne sont pas toujours leaders. »
Si l’on considère les différents programmes de frégates ou de véhicules blindés (voire d’avions de combat) qui ont été lancés au sein de l’Union européenne au cours de ces 15 ou 20 dernières années, l’idée de consolider l’industrie de l’armement du Vieux Continent n’est pas saugrenue. Seulement, elle ne sera pas si simple à mettre en musique. Notamment pour ce qui concerne la dissuasion nucléaire française. C’est d’ailleurs ce qu’a souligné Éric Trappier, le Pdg de Dassault Aviation, lors d’un entretien publié par Le Figaro, ce 16 juin.
Cela étant, le constructeur du Rafale n’est pas fermé à toute idée de coopération au niveau européen. « Je crois qu’il est important d’essayer de partager certains efforts », a dit M. Trappier. Mais pas à n’importe quelle condition.
« Ces coopérations doivent répondre à des règles simples et de bon sens pour éviter les déconvenues passées, avec comme ambition de rechercher toujours la performance », a expliqué le Pdg de Dassault Aviation.
La « définition commune des besoins exprimés par les militaires » est primordiale car « on ne peut plus avoir autant de versions de matériels que de partenaires, au risque de perdre tout l’intérêt de la mutualisation » est l’une de règles évoquées par M. Trappier. Une autre est que chaque programme doit « comporter un financement prévu ab initio par les États, avec des engagements dans la durée qui seuls créeront de l’interdépendance véritable. »
Enfin, selon M. Trappier, il faut rompre avec la logique du principe du « juste retour » dans le partage des tâches entre pays européens, ce qui suppose de choisir les partenaires industriels en fonction de leurs compétences et non sur la base de leur nationalité. Enfin, il est tout aussi nécessaire d’avoir une « maîtrise d’ouvrage clairement identifiée » et un « maître d’œuvre industriel légitime. »
« C’est le modèle qui a été appliqué pour le programme nEUROn dans lequel nous avons réussi à faire coopérer six pays pour réaliser le premier démonstrateur européen de drone de combat furtif. Et cela pour un budget contraint de 400 millions d’euros », a fait valoir M. Trappier.
Sinon, si ces règles ne sont pas respectées, alors « le risque est grand de mettre en danger des projets, de ne pas satisfaire les militaires parce que les performances ne seront pas au rendez-vous et de faire le jeu d’achat de matériels sur étagère aux États-Unis », a estimé M. Trappier. Évidemment, on pense aux déboires de l’avion de transport européen A400M « Atlas », développé par Airbus…
Par ailleurs, M. Trappier a aussi défendu l’idée qu’il faut « continuer à avancer » en matière de défense européenne. Mais là encore, il faut être pragmatique, « en progressant à pas sûrs, donc à petits pas », a-t-il dit. « Je note que beaucoup de nos voisins ont acheté des équipements américains. Ils y voient une assurance politique et stratégique. C’est un fait. Mais à l’avenir, l’Europe doit pouvoir renforcer son autonomie stratégique ; les Européens y retrouveront leurs intérêts », a-t-il plaidé.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 21 Juin 2017 - 19:42
Citation :
DCNS recrute 100 ingénieurs pour ses sites implantés dans le Var
Posté dans Industrie par Laurent Lagneau Le 21-06-2017
Le dernier concept de sous-marin dévoilé par DCNS à l’occasion du dernier salon Euronaval, le SMX 3.0, intégrait toute les technologies numériques disponibles pour une « efficacité opérationnelle renforcée et une grande souplesse d’emploi. » En clair, il s’agissait de démontrer que ces dernières (Internet des objets, cloud computing, big data, Web 3D ou encore Web sémantique) allaient prendre une place prépondérante dans les systèmes navals futurs.
Cela étant, cette « numérisation » des navires de guerre est déjà entrée dans les faits, l’ex-chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Bernard Rogel, ayant même parlé, en octobre 2015, d’un « passage d’une marine mécanique à une marine informatique. » Aujourd’hui, par exemple, une frégate dispose d’un système de combat comptant 25 millions de lignes de code… Et c’est sans compter sur ses 2.000 applications informatiques et ses 300 calculateurs.
Bref, les besoins dans ce domaine iront croissant. Et DCNS a donc besoin d’experts pour développer les systèmes de combat de demain. D’où son initiative visant à organiser un « jobdating » le 30 juin, à Ollioules, afin de recruter 100 ingénieurs pour ses sites de Toulon-Ollioules et de Saint-Tropez. En 2017, 200 postes sont à pourvoir au total.
« Pour ce jobdating d’envergure, les métiers de l’ingénierie et du logiciel seront à l’honneur : l’ingénierie des systèmes navals et des systèmes embarqués, la cybersécurité et les métiers du réseau et de la virtualisation pour accompagner la digitalisation des navires, l’intégration-validation-qualification et le management de projet ainsi que la conception électronique et la R&D des torpilles », explique l’industriel, qui dit par ailleurs proposer « de nombreuses autres opportunités pour des postes de cadres, ouvriers et techniciens, notamment sur les sites de Saint-Tropez et Toulon. »
Les candidats, qu’ils soient jeunes diplômés ou expérimentés, doivent s’inscrire via le site www.jobdating-dcnsgroup.com. « Les 100 candidats retenus pourront découvrir et échanger avec les spécialistes métier du groupe DCNS. Les entretiens individuels de recrutement se tiendront en parallèle », assure le constructeur naval.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 22 Juin 2017 - 16:27
Le gouvernement Belge lance l'achat de 477 blindés français pour 1,1 milliard !
Citation :
22.06.2017
Jaguar et Griffon aussi pour l'armée de terre belge qui en commande 477 exemplaires
Voici un choix qui va dans le sens préconisé par Jean-Claude Juncker, le président de la commission européenne, qui a défendu il y a quelques jours une cohérence industrielle plus offensive au niveau de l'UE (lire ici). Bonne nouvelle aussi pour Nexter, RTD et Thales!
Le ministre belge de la Défense Steven Vandeput a annoncé que la Belgique avait choisi le programme français Scorpion pour le remplacement de la capacité motorisée de la composante Terre actuellement équipée de véhicules de types Piranha et Dingo.
60 véhicules de combat du type Jaguar et 417 véhicules de combat légers de type Griffon seront achetés.
"L'objectif est d'établir un partenariat fondé sur des véhicules de combat français et belges identiques", dit le communiqué belge. "L'entrée en service des véhicules est programmée dans la période 2025-2030 et il est prévu de commencer déjà à court terme avec le développement du partenariat étroit avec la France".
Le Griffon est un véhicule blindé multi-rôle (VBMR) à six roues et pesant environ 25 tonnes. Il doit remplacer en France les véhicules de l'avant blindé (VAB) que ce soit pour des missions de transport de troupes, poste de commandement, observation pour l'artillerie et évacuation sanitaire.
Le Jaguar est, quant à lui, un engin blindé de reconnaissance de combat (EBRC). Lui aussi doté de six roues et pèse près de 25 tonnes, mais il va remplacer les chars légers AMX10RC et Sagaie ainsi que les VAB équipés des missiles Hot.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 23 Juin 2017 - 20:17
Citation :
23.06.2017
Des Mirage F1 aux USA pour jouer les "aggressors"?
C'est une vente dont on parle depuis quelques semaines. Hier matin, Michel Cabirol, dans La Tribune, est revenu sur ce projet d'achat de F1 français par des ESSD américaines dont Lignes de défense parle régulièrement.
"La France devrait vendre 64 vieux Mirage F1 à une des deux sociétés de services américaines, Draken International ou Airborne Tactical Advantage Company (ATAC) C'était sur le bureau de la ministre des Armées Sylvie Goulard, plutôt dans le haut de la pile", écrit mon confrère.
Draken et ATAC (en fait Textron Airborne Solutions. Lire ici) sont deux des sociétés privées anglo-saxonnes qui fournissent des services tactiques aériens (les CATS pour Contracted Airborne Training Services).
Draken vole sur L39, L159, Skyhawk, MB339 et Mig21.
ATAC, pour sa part, dispose de Kfir, L39 et Hawker Hunter.
Draken et ATAC sont en lice pour décrocher plusieurs marchés: - au Canada: le marché des Contracted Airborne Training Services n'a toujours pas été attribué. CAE fait équipe avec Draken International. Discovery Air defence (actuel détenteur du marché) est aussi en course. - aux USA, l'USAF, la Navy et l'USMC, l'Air National Guard envisagent de passer de passer de gros contrats avec des prestataires de services aériens pour des "Adver
sary Air support Services". - au Royaume-Uni: le marché ASDOT voit s'affronter trois groupements: 1) Thales, QinetiQ et Textron AirLand, 2) CAE, Draken International et Babcock International et 3) Inzpire et Discovery Air Defence Services. On s'attend aussi à ce que Textron Airborne Solutions (ATAC) annonce sa participation à l'appel d'offres qui sera attribué en septembre 2018.
Tous ces marchés nécessiteront un renforcement des flottes des ESSD spécialisées dans le plastronnage. D'où l'intérêt pour les F1 français.
Mais il faudra compter sur la concurrence israélienne puisque la société Israel Aerospace Industries (IAI) a annoncé qu'elle tentait de vendre "12 à 14" Kfir à une société "comme ATAC ou Draken". Ces Kfir étaient destinés à l'Argentine.
Thales a présenté la BAT 120, une bombe de 35 kg, guidée par laser, de gabarit similaire à la BAP 120. Le système est actuellement testé sur Mirage 2000 banc d'essai en partenariat avec la DGA.
Depuis plusieurs années, la nécessité de disposer d'une munition légère pouvant faire l'intermédiaire entre le canon et les bombes de 250 kg sur les avions d'armes français est évoquée. C'est pour répondre à ce besoin mais aussi avec le marché export en tête que TDA, filiale de Thales a lancé le développement de la BAT 120.
Afin de réduire les coût et les délais de développement, Thales a décidé de s'appuyer au maximum sur des technologies existantes. Le système de guidage laser est dérivé des technologies développées pour les roquettes guidées du Tigre ou pour les munitions de mortier de 120 mm. C'est justement le diamètre de la BAT 120. Thales c'est appuyé sur une munition déjà intégrée sur Mirage 2000, la BAP 120, bombe anti piste qui n'est plus employée aujourd'hui. La BAT 120 a exactement le même poids et le même gabarit (Elle dispose cependant d'ailes rétractibles). La BAT 120 peut donc être fixée sur le même système d'emport. Lequel pouvait emporter jusqu'à 9 BAP 120. Ce qui ne signifie pas forcement que la même configuration sera choisi par les éventuels clients de la BAT 120. Pour l'heure le guidage proposé est laser, c'est à dire qu'il faut que la cible soit désignée par un signal qui peut provenir du pod d'un chasseur, d'un drone ou encore de troupes au sol. Thales envisage cependant aussi de développer un guidage GPS. La porté de l'arme varie en fonction de la vitesse et de l'altitude de largage mais devrait être de l'ordre des 6 km.
Thales a réalisé un partenariat avec la DGA pour conduire les essais en vol de sa nouvelle munition. L'armes ont été intégrées sur un Mirage 2000 banc d'essai sur le point d'emport qui était employé pour les BAP 120 et qui n'est plus usité depuis plusieurs années. Les essais en vol ont débuté début 2017 et la DGA et Thales ont déjà procédé à plusieurs vols et à des essais de séparation. Thales espère pouvoir démontrer, d'ici 2018, le fonctionnement de son auto directeur et du système de contrôle en vol à travers un tir complet.
S'il semble que le concept intéresse déjà certains militaires français mais pour l'heure aucune expression de besoin n'a été rédigée par l'état major des armées. Thales estime bien sûr que le Mirage 2000 constitue une plateforme de choix pour l'embarquement de la BAT 120 en France mais aussi chez les autres utilisateurs de l'appareil, comme l'Egypte ou l'Inde. Le système pourrait cependant être intégré sur d'autres avions d'armes comme le Rafale. L'industriel français pense également au marché des avions d'attaque légers. L'embarquement sur drone MALE ou tactique semble moins probable en raison du besoin de vitesse pour le porteur, la BAT 120 n'étant pas propulsée.
A l'occasion du salon du Bourget, MBDA a présenté son système de défense aérienne, le NCES (Network-Centric Engagement Solutions). Il est basé sur l'échange de données en temps réel.
Le système NCES est actuellement en phase de test. Il est basé sur un réseau de capteurs permettant à la fois d'améliorer le trafic aérien et de renforcer la défense aérienne. « MBDA peut fournir toutes les capacités, capteurs, moyens de communication, centre de coordination, unités de tir », rapporte Franck Seuzaret, à la tête des systèmes de défense aérienne. Des moyens de communication mobiles peuvent également être déployés afin de renforcer encore davantage le système de défense. L'industriel est également capable de coordonner le NCES avec les systèmes de défense pré-existants. Il est particulièrement adapté aux systèmes de taille moyenne et est compatible avec tous les missiles MBDA.
La mise en réseau des données proposée par le NCES permet de s’acquitter des contraintes de batteries liées aux radars et systèmes C2 (command and control). De plus, en cas de perte d'un centre de contrôle et de commande, les technologies qui y sont rattachées sont directement prise en compte par un autre centre. La défense aérienne est alors simplifiée et gagne en efficacité. La prise de décision sera par ailleurs accélérée. Ce système devrait être officiellement lancé à la fin de l'année.
En parallèle MBDA a présenté son nouveau lanceur, l'Atlas RC. Il est capable de tirer deux missiles de façon automatique. L'industriel le présente comme étant situé entre l'Atlas et le MPCV (multi-purpose combat vehicle). L'Atlas RC est doté d'une tourelle à 360° et deux missiles Mistral peuvent être stockés à l'arrière du véhicule. Les espagnols auraient déjà fait part de leur intérêt pour ce système.
Enfin, MBDA a mis en lumière son nouveau missile, l'Aster 30 Block 1NT, dédié à l'interception des missiles balistiques. Il utilise une antenne en bande KU et KA. Sa principale caractéristique repose sur un gain d'efficacité. Il peut intercepter une cible de plus petite taille que les autres missiles, et ce plus rapidement.
Ces technologies devraient permettre à MBDA de renforcer encore davantage sa position sur le marché de la défense aérienne. Depuis 2011, l'entreprise a vendu plus de 4 000 missiles et unités de tir. Elle possède 23 clients internationaux.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 28 Juin 2017 - 17:58
Citation :
DCNS change de nom et devient Naval Group
28.06.2017
Ce changement est une étape naturelle de l’histoire du groupe. Il doit lui permettre de gagner en notoriété et en attractivité, pour soutenir son développement en France et à l’international.
Président-Directeur général de Naval Group, Hervé Guillou déclare : « La création d’une marque forte, fédératrice, incarnant en un seul mot notre vocation et notre héritage, forgé au cours de 400 ans d’innovation navale, répond à deux défis majeurs. D’une part, accroître notre rayonnement à l’international, pour développer notre leadership et conquérir de nouveaux marchés dans un contexte de durcissement du paysage concurrentiel. D’autre part, attirer les talents et fidéliser nos collaborateurs, un enjeu essentiel pour garantir, dans le domaine naval, le renouvellement des compétences critiques nécessaires au soutien durable de la souveraineté de la France et de ses partenaires ».
Pourquoi changer, et pourquoi maintenant ?
Dans un contexte de profondes mutations, marqué par l’accélération des cycles d’innovation et le durcissement du paysage concurrentiel sur le marché militaire, le groupe a plus que jamais besoin de faire valoir haut et fort son identité.
Le moment est opportun. Naval Group consacre le succès de nos choix stratégiques, matérialisés en 2016 par deux événements révélateurs de nos compétences et de notre savoir-faire : notre sélection par l’Australie pour son futur programme de sous-marins, étape décisive dans notre stratégie d’internationalisation, et la création de notre filiale spécialisée dans les énergies marines renouvelables, avec nos partenaires industriels et financiers.
Ces deux événements nous ont offert une visibilité inédite tout en nous projetant dans l’avenir. C’est une formidable opportunité pour le groupe d’associer aujourd’hui son nom à ces réussites pour gagner en notoriété et en attractivité en France et dans ses pays-cibles.
Pourquoi ce nom ?
Naval Group rend lisible notre expertise et notre vocation : contribuer à la souveraineté de la Marine nationale et de nos pays partenaires, et capitaliser sur nos compétences navales dans le domaine des énergies marines renouvelables.
Il rend hommage à la fierté et aux valeurs d’excellence qui animent nos collaborateurs et les rassemble autour d’un puissant projet d’avenir.
Claire Allanche, directeur de la Communication de Naval Group, déclare : « Simple, international et intelligible dans toutes les langues, le nom Naval Group se concentre sur l’essentiel : l’héritage d’une expertise unique née au 17e siècle avec la création des premiers arsenaux et transmise de génération en génération pour permettre à la France d’être et de demeurer une grande puissance navale ».
Dassault a décidé de faire appel à Altran et Luciad pour préparer les pilotes de Rafale et de Mirage 2000. Ils fourniront le système de préparation OPERA, permettant « la simulation d'un entraînement et d'une mission », a annoncé Altran le 22 juin.
La simulation proposée par ce système repose sur de nombreuses données qui permettent aux pilotes de préparer aux mieux leurs missions. L'OPERA fournit ainsi des prises aériennes et satellitaires et des cartographies détaillées représentées en 2D et en 3D. Le système permet également d'inclure la « position des troupes alliées et ennemies », précise Altran.
Pour s'assurer que la stratégie opérationnelle est la bonne, l'OPERA « permet de pré-jouer la mission ». Les éléments sont ensuite « convertis dans un format spécifique pour être chargés dans les calculateurs de mission ».
D'après Altran, ce simulateur est facile d'utilisation et offre « une interface utilisateur fonctionnelle et intuitive ».
L'OPERA avait déjà été présenté lors de l'édition 2015 du salon du Bourget. Luciad avait alors annoncé que, grâce à ce système, les pilotes pouvaient préparer leurs missions en moins d'une heure.
La DGA et MBDA ont procédé, le 21 juin 2017, au premier tir du missile anti navire léger (ANL). Un missile qui devrait être emporté par le futur HIL (Hélicoptère Interarmées léger).
Ce premier tir de développement de l'ANL a été effectué depuis un hélicoptère Panther banc d'essai de la direction générale de l'armement (DGA) sur le site Méditerranée du centre DGA Essais de missiles.
L'ANL est le fruit d'un programme franco britannique dont la réalisation a été confiée à MBDA en 2014. Baptisé Sea Venom au Royaume-Uni, l'ANL a une masse de 110 kg pour 2,5 m de long. Sa portée annoncée est de 20 km. Il est doté d'un autodirecteur infrarouge offrant des capacités "tir et oublie" ainsi qu'une capacité «homme dans la boucle». La charge militaire de 30 kg permet au missile d'être efficace contre des embarcations légère ou des bâtiments de combat légers (Jusqu'aux corvettes). Le Sea Venom/ANL peut également être employé contre des objectifs côtiers.
En France, l'ANL devrait équiper le futur Hélicoptère Interarmée Léger qui sera développé à partir du H160 d'Airbus Helicopters. Le HIL fera de la surveillance et du sauvetage, en mer et en bande côtière. Il pourra aussi intervenir de manière coercitive soit avec de l'armement léger soit avec le missile ANL. A l'origine une intégration sur Panther avait été évoquée. Cette option semble aujourd'hui écartée.
Au Royaume-Uni, le Sea Venom pourrait équiper le Wildcat de la Royal Navy. En avril 2017, MBDA a testé l'intégration et le largage du missile depuis un Lynx Mk 8 (Un appareil qui est en cours de retrait au sein de le Royal Navy).
Selon le rapport au Parlement 2017 sur les exportations d'armement, la France a enregistré en 2016 pour un peu moins de 14 milliards d'euros de commandes de systèmes d'armes.
Jean-Yves Le Drian a finalement perdu son pari. Selon le rapport au Parlement 2017 sur les exportations d'armement, la France a enregistré en 2016 pour un peu moins de 14 milliards d'euros de commandes de systèmes d'armement, au lieu de plus de 20 milliards comme l'ancien ministre de la Défense l'avait imprudemment annoncé en début d'année. La Tribune avait estimé en mars dernier le montant des commandes en 2016 autour de 14 milliards d'euros. L'année 2016 reste toutefois une excellente année pour l'industrie de l'armement française derrière le sommet himalayen de 2015 (16,9 milliards d'euros).
"Avec 14 milliards de prises de commande en 2016, l'équipe France confirme son efficacité pour faire rayonner à l'international l'expertise et le savoir-faire français", a d'ailleurs confirmé le ministère des Armées. "Alors que la France réalisait 4 à 7 milliards d'euros de prises de commande avant 2014, l'année 2016 confirme les succès à l'exportation, avec 14 milliards d'euros de prises de commande, qui s'inscrivent dans l'ordre de grandeur de l'année 2015", a précisé le ministère.
En parallèle, les livraisons de matériels militaires français augmentent. Elles ont atteint 7,1 milliards d'euros en 2016 (contre 6,2 milliards en 2015, 4 milliards en 2014, 3,8 milliards en 2013 et, enfin, 3,3 milliards en 2012).
Des clients fidèles à la France
L'année dernière, c'est l'Inde qui a tiré vers le haut les exportations française d'armement avec la signature du contrat portant sur la vente de 36 avions de combat Rafale fabriqués par Dassault Aviation (7,87 milliards d'euros). Au total, New Delhi a acheté pour 7,99 milliards d'euros à la France en 2016. Derrière l'Inde, loin derrière, l'Arabie Saoudite (764,4 millions d'euros), en dépit de ses nombreuses promesses non tenues et des erreurs de la France, et Singapour (646,6 millions), qui devance d'un cheveu l'Égypte (623,9 millions d'euros), complètent le podium 2016. Les quatre premiers pays en 2016 restent des clients réguliers et fidèles à la France. Sur la période 2007-2016, l'Inde est effectivement le premier client de l'industrie d'armement française, selon le classement du rapport au Parlement 2017 sur les exportations d'armement. Elle est suivie par l'Arabie Saoudite, le Qatar, l'Égypte et, enfin, le Brésil. Singapour se classe au huitième rang. En 2016, Singapour a notamment commandé 16 hélicoptères Caracal à Airbus pour un montant évalué à 500 millions d'euros tandis que l'Égypte s'est offert un satellite de télécoms militaires pour un montant estimé à environ 600 millions d'euros (Airbus et Thales).
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 13 Juil 2017 - 16:44
Citation :
Paris et Berlin vont mettre au point un avion de combat européen
AFP 13/07/2017
La France et l'Allemagne sont convenues de "développer un système de combat aérien européen", sous leur direction, pour "remplacer leurs flottes actuelles d'avions de combat à long terme", a annoncé jeudi la présidence française à l'issue d'un Conseil des ministres franco-allemand.
"Les deux partenaires souhaitent mettre au point une feuille de route conjointe d'ici à mi-2018", a précisé l'Elysée. "Notre souhait est de pouvoir avoir une nouvelle génération d'avions de combat communs (...) où l'Europe a justement une unité de projet et d'innovation", contrairement à la "génération actuelle portée par différentes entreprises, certaines européennes d'autres plus nationales", a commenté le président français Emmanuel Macron au cours d'une conférence de presse commune avec la chancelière Angela Merkel. "Il faut réduire, simplifier les choses pour être beaucoup plus efficace", a-t-il souligné, car "ce sont des projets très lourds (...) qui ensuite doivent être exportés".
L'objectif est de "lancer de la recherche et développement en commun" et de "nous coordonner à l'export sur ce sujet", a poursuivi le président français. Il s'agit d'"une révolution profonde mais nous n'avons pas peur des révolutions quand elles sont conduites de manière cohérente et dans la durée", a fait valoir M. Macron.
Les forces armées françaises sont équipées de l'avion de chasse Rafale de Dassault, tandis que l'Allemagne a des avions de combat Eurofighter Typhoon et Tornado.
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 13 Juil 2017 - 22:26
Citation :
Industrie/Défense : Manurhin est de nouveau en grande difficulté à cause de son actionnaire slovaque
Posté dans Industrie par Laurent Lagneau Le 13-07-2017
Malgré un carnet de commandes bien rempli, Manhurin, spécialiste des machines servant à fabriquer des munitions, s’était trouvé dans une position très délicate en 2011 étant donné qu’il lui manquait des fonds pour continuer son activité.
L’État, qui n’hésita pas à débourser 1,2 millions d’euros auprès d’une dizaine de sociétés de conseil (*), trouva cependant une solution en faisant entrer, au capital de l’industriel, la Sofired [une structure du ministère des Armées], Giat Industries et l’inattendu et mystérieux groupe slovaque Delta Defence.
Par la suite, Manurhin était reparti de l’avant, avec une progression significative de son chiffre d’affaires et de son bénéfice. Le tout avec un carnet de commandes toujours bien fourni. Seulement, l’embellie fut de courte durée : en 2016, l’industriel annonça une perte de 16,5 millions d’euros.
Pour y faire face, il lui fallait trouver des prêts bancaires. La Banque populaire donna son accord de principe, de même que bpiFrance, la banque publique d’investissement. Mais à la condition de connaître l’identité exacte des propriétaires des actionnaires de Manurhin.
« Nous n’avons jamais pu obtenir de Delta Defence [actionnaire à hauteur de 34%, ndlr] ces éléments administratifs », a déploré Rémy Thannberger, président du directoire du groupe mulhousien. « Cette absence de moyens a conduit à ralentir brutalement notre production », a-t-il ajouté, malgré un carnet de commandes « très rempli », à « 92 millions d’euros aujourd’hui. »
Résultat : depuis le 7 juin, Manurhin a été placé en procédure de sauvegarde, 120 salariés (sur 175) mis en chômage partiel.
Aussi, Rémy Thannberger en appelle à la responsabilité du groupe Delta Defence, dont il dit « ne pas douter de la probité puisqu’il a été autorisé par l’Etat lui même à entrer au capital en 2011. »
Mais du côté des dirigeants slovaques, le son de cloche n’est pas le même. Ainsi, on fait porter le chapeau de la situation financière actuelle au « management actuel » de Manurhin tout en émettant des « doutes » sur la raison du refus de bpiFrance d’accorder un prêt. En clair, tout cela serait lié à la « mauvaise gestion » de l’équipe actuelle.
Ce que réfute M. Thannberger. L’actuelle direction a « fait la démonstration » de la viabilité de Manurhin, a-t-il rétorqué, en rappelant la hausse de chiffre d’affaires et des bénéfices entre 2013 et 2015.