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Sujet: Industrie de defense Française Jeu 26 Juil - 18:22
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Renault Trucks Defense rachète le Français Panhard Publié le 26 juillet 2012, à 18h23
Volvo a annoncé l'acquisition par sa filiale Renault Trucks Defense du constructeur de blindés légers Panhard, entamant la consolidation attendue de longue date du secteur de l'armement terrestre français.
La transaction, dont le montant n'est pas précisé, devrait être finalisée au quatrième trimestre 2012, une fois obtenu l'accord des autorités françaises, précise le constructeur automobile suédois dans un communiqué publié le 26 juillet.
Panhard a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 81 millions d'euros et un bénéfice d'exploitation de 9,4 millions, et emploie environ 300 personnes.
Cette acquisition, qui permet à Renault Trucks Defense d'élargir sa gamme vers les blindés légers, donne naissance à un nouvel ensemble face à Nexter, le fabricant des chars Leclerc dans lequel Thales pourrait prendre une participation.
Nexter, qui avait discuté rapprochement avec RTD et Panhard l'an passé, s'est tourné vers des groupes hors de France, comme les allemands Rheinmettal et Krauss-Maffei Wegmann (KMW), l'italien Oto Melara (Finmeccanica) et le finlandais Patria.
La consolidation du marché de l'armement terrestre en France, voire en Europe, paraît de plus en plus souhaitable pour faire face à la concurrence internationale dans la course aux contrats dans les pays émergents au moment où les budgets de défense se réduisent en Europe.
RTD, qui affiche un carnet de commandes de 1,2 milliard d'euros dont les deux tiers en France, espère réaliser à terme la moitié de son chiffre d'affaires à l'export.
La division de Renault Trucks avait dit en juin tabler sur un chiffre d'affaires de 700 millions d'euros d'ici 2015 contre 300 millions en 2011 grâce à une accélération de ses ventes à l'export et à la mise sur le marché de nouveaux blindés.
Panhard, spécialiste du véhicule blindé léger (VBL), dont 2 300 exemplaires sont en service dans 16 pays, est le plus petit des trois principaux acteurs du secteur en France, avec un chiffre d'affaires d'un peu moins de 100 millions d'euros en 2011, soit dix fois moins que Nexter.
Panhard a été racheté en 2005 à PSA par le fabricant de 4x4 Auverland, que Christian Mons dirigeait depuis 2001 après plus de dix ans chez Thomson-CSF, dont est issu Thales. La gamme d'Auverland a été intégrée à celle de Panhard, spécialisé dans les blindés jusqu'à 12 tonnes.
La famille Cohen détient 83 % de Panhard, Christian Mons 10 % et l'investisseur Pierre Delmas le solde.
The first Sea Fire solid-state multifunction radar for the French Navy’s FTI future medium-size frigate programme is now in production.
Thales has announced that the first Sea Fire radar for the French Navy’s FTI future medium-size frigate programme is now in production. The Sea Fire is a fully solid-state multifunction radar with a four-panel phased array antenna.
It is designed for roles ranging from ship self-defence to extended air defence, providing protection from conventional, asymmetric and emerging air and surface threats.
The French defence procurement agency (DGA) awarded the FTI contract to develop and build five 4,000t frigates to Naval Group in April 2017. The first vessel is scheduled for delivery in 2023 and will enter active service in 2025.
The Sea Fire radar concept is the culmination of three years of advanced research into new radar technologies and architectures, conducted with the support of the DGA. It is tailored to evolving requirements and the new threats faced by the French Navy, particularly supersonic missiles.
The radar benefits from Thales's expertise in Big Data and cybersecurity. Subsequent software developments will further improve the product’s performance and operational reliability throughout its lifecycle.
The first radar is due to be installed for qualification testing at the DGA facilities in Saint-Mandrier in 2019. Thales plans to deliver the 4 panels of the first Sea Fire radar to Naval Group shipyard in Lorient in 2020 for the FTI programme.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 14 Mai - 17:43
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Fincantieri/Naval Group : les Italiens exigent le leadership en Amérique du Sud
Par Michel Cabirol | 14/05/2018, 6:56 | 693 mots
Les tractations entre Naval Group et Fincantieri soulèvent des interrogations au sein du groupe français (Crédits : Naval Group)
Malaise chez les clients et les équipes de Naval Group : Fincantieri revendique le leadership commercial dans certains pays où Naval Group est bien implanté...
Dans les discussions de rapprochement entre Fincantieri et Naval Group, les Italiens exigent d'être les leaders sur le plan commercial dans certains zones du monde, selon plusieurs sources concordantes. Le président de Fincantieri, Giuseppe Bono revendique la Grèce et l'Amérique latine notamment où Naval Group a pourtant noué beaucoup de relations et de coopérations, selon nos informations. Aucune décision ne semble pour le moment avoir été prise, assure-t-on à La Tribune, mais les Italiens auraient déjà anticipé le coup en prenant les devants dans certains pays.
Conséquence, l'attitude italienne a déjà provoqué le trouble au sein de certains Etats clients de Naval Group comme le Brésil, qui a exprimé des inquiétudes de voir la France se retirer alors que Paris a noué une coopération sur le très long terme dans le domaine des sous-marins. En interne, ces tractations entre les deux groupes mettent également les nerfs à vif des équipes de Naval Group, d'autant qu'elles attendent un signal fort de la direction du groupe pour défendre leur pré carré face à des Italiens qui n'hésiteraient plus à marcher sur les plates-bandes des Français.
Amérique du Sud, une terre de conquête pour Naval Group?
A son arrivée à la barre du groupe, Hervé Guillou avait fait de l'Amérique latine une terre de conquêtes. D'autant que Naval Group était déjà implanté au Chili et au Brésil, deux pays qui ont choisi le groupe tricolore pour renouveler leur flotte sous-marine. Naval Group a également de nombreuses affaires en cours, dont certaines sont très matures comme en Argentine, où le groupe doit prochainement signer un contrat pour la vente de quatre patrouilleurs (OPV 90) de la classe Gowind, dont un d'occasion L'Adroit, pour un montant de 300 millions d'euros environ.
Ainsi au Brésil, la France a noué une coopération stratégique pour au moins 30 ans avec la construction de quatre Scorpène et son assistance au programme de sous-marins nucléaires (PNM). Brasilia confirme d'ailleurs régulièrement toute l'importance de ce programme dans sa vision géopolitique. La phase de conception est terminée, mais la construction ne devrait commencer qu'en 2021, pour une mise à l'eau courant 2028, cinq ans au-delà des prévisions initiales. En outre, le Brésil souhaite se doter de quatre corvettes Tamandaré (2.800 tonnes), une version améliorée des Barroso mis en service en 2009. La compétition est ouverte à tous les chantiers pour un montant estimé à 1,8 milliard de dollars. Fincantieri garde un temps d'avance sur la meute des candidats en ayant été choisi il y a quelques années pour le design des bâtiments. Le chantier italien s'appuie notamment sur son chantier Vard Promar au Brésil pour remporter la compétition au détriment de celui d'Itaguaï (Naval Group).
En Colombie, le groupe français concourt dans le cadre d'un appel d'offres pour la fourniture de quatre frégates de 3.000 à 4.000 tonnes. Une décision devrait être prise après l'élection présidentielle colombienne prévue le 27 mai. Au Pérou, il propose dans le cadre de la modernisation de la flotte de la marine péruvienne des sous-marins Scorpène et des corvettes Gowind 2500. Lima entretient d'ailleurs de mauvaises relations avec Fincantieri. Enfin, l'Uruguay souhaite acquérir des OPV. Naval Group était donné gagnant en 2014 mais la conjoncture politique du pays avait fait tomber à l'eau le choix de Montevideo.
La Grèce resterait fidèle à la France
Fincantieri, qui voulait également le leadership en Grèce, se serait fait vertement rabrouer par Athènes, selon nos informations. Pas question de discuter avec Rome, ont expliqué les Grecs. La Grèce a d'ailleurs toujours un accord depuis 2008 avec la France (Karamanlis-Sarkozy), dans lequel elle s'engage à acheter six frégates françaises armées du missile de croisière MdCN. Allié au chantier grec Elefsis, Naval Group devrait fabriquer ces frégates, dont le modèle n'était pas spécifié dans l'accord. Si les corsaires italiens ont flairé les bonnes affaires à bon compte, le savoir-faire et la technologie français en matière de naval militaire restent encore très attractif à l'export.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 16 Mai - 15:53
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Le premier Engin blindé de reconnaissance et de combat « Jaguar » dévoilé
Posté dans Forces terrestres, Industrie par Laurent Lagneau Le 16-05-2018
À moins d’un mois de l’ouverture du salon EuroSatory, dédié à l’armement terrestre et à l’occasion d’une journée ouverte à la presse, le groupe Thales a diffusé, via Twitter, les premières photographies « officielles » de l’Engin blindé de reconnaissance et de combat [EBRC] « Jaguar », qui, dans le cadre du programme Scorpion, remplacera les chars légers AMX-10RC et EBR-90 Sagaie ainsi que les Véhicules de l’avant blindé (VAB) HOT de l’armée de Terre.
Pour rappel, le développement du Jaguar a été confié à Nexter, Renault Trucks Defense (futur « Arquus« ) et Thales. Interviennent également dans ce programme les groupes Safran (optronique), CTA International et MBDA.
Véhicule 6×6 de la classe 25 tonnes et doté d’une protection élevée contre les mines, les engins explosifs improvisés (IED) et les menaces balistiques, le Jaguar sera mis en oeuvre par un équipage de trois hommes. Il sera armé d’un canon 40 mm télescopé, de Missiles Moyenne Portée (MMP) et d’une mitrailleuse téléopérée de 7,62 mm.
L’une des « plus-values » du Jaguar porte sur la vétronique, c’est à dire l’architecture (ou réseau) de ses systèmes électroniques embarqués, qui, développés par Thales, seront similaires à ceux du Véhicule blindé multirôles (VBMR) « Griffon ».
La vétronique du programme Scorpion [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation, ndlr] assure le traitement et les échanges de données « intra et inter-véhicules » afin de permettre le combat collaboratif.
Si, par exemple, un Griffon repère une cible ennemie, il pourra communiquer sa position à un Jaguar afin qu’il l’a détruise avec son canon de 40 mm CTAS ou ses MMP. En outre, la vétronique joue un rôle déterminant pour la protection du véhicule, notamment grâce à des algorithmes, qui proposeront à son équipage plusieurs options pour faire face à une menace.
Par ailleurs, et outre le système d’information SICS et de la radio logicielle CONTACT, le Jaguar sera équipé du système optique ANTARES, d’un détecteur de tir Metravib et de brouilleurs infrarouge.
Initialement, il était prévu de doter l’armée de Terre de 248 Jaguar. À la faveur du projet de Loi de programmation militaire 2019-2025, la cible a été portée à 300 exemplaires, dont 150 devront être livrés d’ici 2025.
messages : 12323 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 19 Mai - 18:50
VT4 ? Sur le site d'ACMAT il est appelé ALTV http://www.acmat.fr/Defense/ALTV/ALTV-SW
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 19 Mai - 20:27
Le VT4 est un ALTV 2 et non un ALTV, voir ci-dessous un post que j'avais mis dans Milipol 2017 (https://far-maroc.forumpro.fr/t4337-milipol-2017).
jf16 a écrit:
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Mue réussie pour l’ALTV
Actualités Nathan Gain 23 novembre, 2017
« En concevant la gamme ALTV 2, nous cherchons à surclasser celui qui reste la ‘bête de somme’ des groupes terroristes : le pickup Toyota », nous explique un responsable au sein de la gamme véhicules tactiques blindés légers de Renault Trucks Defense (RTD), lors du salon Milipol. Une capacité développée dans le sillage de l’ALTV 1, commercialisé depuis 2008 et basé sur un châssis de Nissan Navara, n’offrait plus.
L’ALTV 2 Station Wagon en version maintien de l’ordre, présenté durant Milipol 2017
Présenté pour la première fois cette semaine à Paris, l’ALTV 2, produit par la filiale ACMAT, n’est autre que la plateforme d’origine du VLTP-NP, remplaçant de la mythique P4. Attribué en décembre 2016, le contrat VLTP-NP comprend la livraison de 3700 exemplaires aux forces armées françaises d’ici 20121 ainsi que le maintien en conditions opérationnelles pendant 15 ans.
Exit donc Nissan et Isuzu, le choix d’ACMAT s’était finalement porté sur un châssis Ford, « plus robuste, plus puissant » que les Toyota Hilux. Un choix qui correspond également à la volonté de se démarquer du design caractéristique des plateformes Toyota, dont la prolifération a engendré « beaucoup de tirs amis » parmi les armées régulières, déclare RTD.
En rafraîchissant sa gamme, ACMAT entend premièrement « surfer sur les flottes d’ALTV 1 en service au sein des armées régulières africaines pour proposer leur renouvellement », ajoute Duquesne. Véritable « success story » d’ACMAT en Afrique, l’ALTV 1 a été vendu à des centaines d’exemplaires dans une vingtaine de pays africains. Autant de clients potentiels dont le best seller reste « la 14,5 mm montée sur la caisse arrière ».
Pour séduire, les ingénieurs d’ACMAT ont misé sur le renforcement du châssis et du plancher, le changement des roues et des suspensions pour une meilleure garde au sol, et la protection du roulage, pour ne citer que les modifications les plus évidentes. Loin du bricolage de carrosserie, le réglage extrêmement précis effectué par RTD sur les amortisseurs offre une stabilité idéale en cas, par exemple, d’engagement d’une cible en déplacement. « Même en mouvement, l’ALTV 2 permet au tireur d’engager un véhicule Toyota tout en restant hors de portée de ce dernier », explique RTD. Un travail conséquent donc, mais qui ne limite en rien les cadences de la ligne de production ACMAT de Saint-Nazaire, estimées à 100-120 véhicules par mois.
Quant à la question du MCO, brûlante d’actualité, RTD garantit, dans le cadre du contrat VLTP-NP, une disponibilité avoisinant les 90% pour les 15 prochaines années. Plus avant, l’offre de MCO comprend une gamme de services intégrés : outillage, formation, distribution de pièces de rechange en moins de cinq jours pour la version SW, etc. Outre l’accès au réseau Renault Trucks, qui « garantit un garage à moins de 50 km », RTD propose un outil de maintenance prédictive et corrective qui permet de déterminer l’état de dégradation du véhicule avant sa détérioration complète. Le tout garanti sans surcoût, RTD proposant un forfait déterminé en fonction des conditions d’utilisation.
Le véhiculier prévoit la livraison d’un premier lot de 100 VLTP-NP à l’armée française au printemps 2018. Si les 500 premiers véhicules seront livrés au Standard 1, les 3200 suivants adopteront un second standard comprenant notamment la radio Contact développée par Thales. Une évolution essentielle, probablement rétrofitée sur les Standard 1, et qui permettra au VLTP-NP d’intégrer la bulle Scorpion.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 19 Mai - 20:35
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Le VBMR léger sous les projecteurs
Actualités Nathan Gain 18 mai, 2018
Dans la famille « Scorpion », nous demandons le petit frère. Unis pour le meilleur depuis l’attribution du contrat VBMR léger en février dernier, Nexter et Texelis dessinaient cette semaine les contours d’un véhicule appelé à constituer un segment intermédiaire inexistant dans la doctrine française actuelle.
Destiné à remplacer une partie des VAB usés jusqu’à la corde, le VBMR léger répondra « au besoin d’engagement des unités de combat dans les phases initiales d’une opération », explique Patrice Randrianangaly, Directeur programme VBMR léger pour Nexter Systems. La LPM 2019-2025, actuellement débattue au Sénat, prévoit l’acquisition de 2000 plateformes à l’horizon 2030. Le VBMR léger, dont l’appellation officielle pourrait être annoncé durant Eurosatory, sera intégralement assemblé sur le site de Nexter de Roanne (Loire).
Si Nexter s’occupera du développement, de l’intégration, de la qualification et du MCO, Texelis est quant à lui responsable de l’ensemble de la chaîne cinématique. Le mandat de l’ETI de Limoges s’étendra donc « des mains du conducteur jusqu’aux pneus », déclare à juste titre Jean Vandel, Directeur Développement Commercial. Texelis a notamment su profiter du développement de la famille TXP, dévoilée à Eurosatory, pour « mieux appréhender la problématique du soutien et la compréhension d’une solution de mobilité complète », ajoute Vandel. Un volet mobilité inédit qui s’inscrit dans un contexte d’accélération du combat et une meilleure prise en compte de l’environnement contraignant dans lesquels évolue aujourd’hui le parc de l’armée de Terre.
Autrement dit, l’équipementier travaille sur l’assemblage novateur et optimisé d’une évolution de l’essieu T900 et de briques technologiques existantes, allant du pneu standard 14R20 jusqu’au tableau de bord, en passant par les suspensions oléopneumatiques, la direction, la boîte automatique Série 3000 d’Allison et un moteur six cylindre (375 ch) conçu par Cummins. Un pari audacieux car en partie bâti sur des équipements « étrangers », mais que Texelis justifie par le choix de composants civils acquis sur étagères et ne nécessitant pas d’autorisation spécifique, écartant de facto tout risque d’une éventuelle entrave politique.
Sans surprise, les deux industriels restent discrets concernant la question du blindage. Texelis confirme néanmoins s’être détourné d’une coque en V pour privilégier « un toute autre concept ». Avec une masse au combat de 15 à 17 tonnes et un PTAC de 18 tonnes, le VBMR léger est par ailleurs conçu pour recevoir des kits de blindage additionnels. Ce volet protection est complété par un système optique Antarès produit par Thales, un détecteur acoustique de départ de feu Pilar V de Metravib et une protection NRBC intégrale. Aérotransportable par A400M et C-130, le VBMR léger sera en outre intégré à la bulle Scorpion grâce à la radio Contact et au système SICS.
La famille VBMR léger se composera à terme de trois versions principales accompagnées de… 13 kits de mission spécifiques, que l’armée de Terre pourra acquérir en fonction du besoin.
Le « Véhicule de patrouille blindée » (VPB), probablement le plus , remotorisera les unités légères en vue du transport d’une section de 10 soldats équipés FELIN. Elle leur garantira une autonomie complète de 24 heures tout en fournissant une capacité d’autoprotection grâce aux tourelleaux téléopérés T1 ou T2, et une mitrailleuse secondaire de 7,62mm montée à l’arrière du véhicule. Outre le transport de troupes, le spectre de missions du VPB comprendra, entre autres, l’escorte de convoi et l’appui aux troupes débarquées. L’armée de Terre envisage le développement de neuf kits en plus de la variante de base « infanterie » : mortiers de 81 et 120 mm, observation d’artillerie, commandement, ambulance, génie, MMP, ravitaillement et défense anti-aérienne à courte portée.
La version « Nœud de communication tactique » (NCT), déclinée en quatre sous-versions, aura pour fonction de consolider puis de relayer les fluxs de communication (radios, satellites ou autres) entre les unités déployées en environnement contraint et les différents échelons de commandement.
Enfin, une version « Surveillance, acquisition, renseignement et reconnaissance » (SA2R) sera tout particulièrement consacrée aux unités du COM RENS de Strasbourg et comprendra deux sous-versions. Elle nécessitera l’ajout d’un APU pour répondre aux besoins énergétiques particulièrement élevés des futurs systèmes embarqués.
Le lancement des qualifications est prévu pour 2021 pour la version VPB, suivi, un an plus tard, par la version SA2R et, en 2023, par la NCT.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 19 Mai - 20:49
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Nexter Munitions donne des ailes au CAESAR
Actualités Nathan Gain 18 mai, 2018
Le CAESAR tirera bientôt– beaucoup – plus loin et avec une précision considérablement accrue. Durant Eurosatory, Nexter Munitions dévoilera la première mouture d’un nouvel obus de 155 mm guidé, le Menhir. Très attendue par les artilleurs français, cette technologie permettra au munitionnaire d’intégrer un cercle très restreint d’industriels.
Un design préliminaire de Menhir Mk I exposé sur le site de Bourge de Nexter Munitions
Bâti sur les RETEX d’Afghanistan, du Mali et d’Irak, Menhir apportera une capacité inédite à des opérationnels « qui ne demandent pas d’atteindre la Lune, mais de la précision », explique Vincent Ginabat, directeur des programmes et de la stratégie pour l’Ammunition Business Unit du groupe Nexter.
Le munitionnaire de Bourges travaille aujourd’hui sur auto-financement au développement du Menhir Mk I, théoriquement capable d’atteindre une erreur circulaire probable (ECP) inférieure à 10 mètres. Pour ce faire, il sera équipé d’un empennage canard, d’une centrale inertielle et d’un système GPS. La portée annoncée sera de 30 km avec du calibre 52. À l’heure où nous écrivons ces lignes, les équipes de Nexter Munitions annoncent avoir dépassé le stade TRL 5 de développement. Les premiers tirs de développement ont été réalisés avec succès en coordination avec la DGA Techniques terrestres de Bourges.
La famille Menhir telle qu’imaginée par Nexter Munitions
Si le Menhir Mk I entend égaler les capacités les systèmes existants, en particulier l’Excalibur du duo Raytheon/BAE Systems et le Vulcano de Leonardo, la version Mk II devrait transformer durablement la doctrine d’emploi de l’appui feu. À l’instar de certains missiles et autres bombes guidées, le Menhir Mk II sera guidé au sol par un désignateur laser, réduisant l’ECP de l’obus à deux mètres. Le laser semi-actif qui équipera l’obus est déjà disponible, grâce à un programme concrétisé il y a quelques années en partenariat avec Thales. En travaillant sur la portance de l’obus, Nexter espère en outre étendre sa portée maximale à 60 km. Ce quasi-doublement des performances actuelles sera rendu possible en travaillant sur la réduction de la traînée du culot et en ajoutant des ailettes additionnelles qui, déployées à l’apogée du tir, permettront à l’obus de, littéralement, « planer ». D’autres options particulièrement innovantes sont également à l’étude, tels que le reciblage de l’obus et la résistance aux contre-mesures GPS.
Non content d’améliorer significativement la précision et la portée de l’artillerie française, Nexter Munitions a aussi entamé une réflexion sur l’évolution des charges explosives dédiées aux obus « intelligents ». Ces « charges 2.0 » seront produites par impression 3D en utilisant notamment de l’alumide, un alliage de polyamide et d’aluminium très résistant. L’architecture complexe qui en découle, dessinée en fonction de la cible, permettra d’optimiser la fragmentation des obus pour une répartition idéale des éclats.
Un exemple de charge explosive réalisée par impression 3D
Avec 722M€ de prises de commande en 2017, l’Ammunition Business Unit dont fait partie Nexter Munitions constitue aujourd’hui un acteur européen incontournable en matière de munitions moyen et gros calibres. Outre un investissement massif dans la R&D, le groupe Nexter espère, grâce au rapprochement avec KMW, accéder à un marché allemand actuellement dominé par Rheinmetall. Si le périmètre de prospection se concentre aujourd’hui sur les pays utilisateurs d’obusiers automoteurs PzH 2000, Nexter entend ensuite s’attaquer aux marchés des munitions pour chars Leopard et M1 Abrams, notamment en Irak et en Egypte. Avant de tenter l’aventure américaine au travers d’un partenariat avec Orbital ATK.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 21 Mai - 16:24
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Une PME française spécialiste des systèmes infrarouges va passer sous pavillon américain
Posté dans Technologie par Laurent Lagneau Le 21-05-2018
Créée en 1982, la PME française HGH Systèmes Infrarouges est une « pépite » technologique dans la mesure où elle développe et commercialise des systèmes optroniques permettant de surveiller des sites sensibles (bases militaires, installations nucléaires, etc) et détecter à distance des intrusions.
Ainsi, associé au logiciel CYCLOPE, son système SPYNEL est en mesure d’assurer la surveillance continue de zone étendues, par « l’acquisition temps réel d’images infrarouge de haute résolution sur 360° ». Il peut ainsi fournir une « alerte avancée sur tout type de cibles, tels que des hommes rampant, de petites embarcations en bois, des bateaux semi-rigides par mer forte, des drones, des avions furtifs… », à en croire la description donnée par HGH.
« Entièrement passif, robuste, compact, ce système de surveillance panoramique peut être installé et opérationnel en quelques minutes », fait encore valoir l’entreprise, qui propose également des produits dans les domaines de la métrologie et de la thermographie industrielle.
Soutenue par le pôle de compétitivité Systematic, cette PME a ainsi pu développer son système SPYNEL grâce au projet de recherche SafeAround, doté d’in budget de 2,6 millions d’euros.
Employant 83 personnes dans 7 pays et disposant d’un centre de R&D à Igny (Île-de-France), HGH a réalisé un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros en 2017, après avoir connu une forte croissance au cours de ces dernières années. Toutefois, elle passera bientôt sous pavillon américain.
En effet, un communiqué diffusé le 18 mai a annoncé que le fonds d’investissement américain Carlyle Europe Technology Partners III était entré en négociations exclusives avec HGH Systèmes Infrarouges en vue « d’acquérir une participation majoritaire au capital de ce spécialiste en systèmes infrarouges, aux côtés de l’équipe de direction. »
La prise de contrôle devrait être effective d’ici la fin de cette année.
« Ce futur partenariat avec Carlyle […] permettra au groupe HGH de prendre une autre dimension et d’accélérer son développement à l’international. […] La présence mondiale de Carlyle ainsi que son expérience et ses réseaux dans les secteurs de l’aéronautique et de la défense, du pétrole et de l’énergie, nous aideront à développer davantage le groupe à l’international et à gagner de nouveaux clients », a expliqué Thierry Campos, le Pdg de cette PME.
Le fonds américain ne cache pas que c’est le système SPYNEL qui l’intéresse le plus. « HGH a développé une technologie unique avec la gamme Spynel et son logiciel propriétaire Cyclope pour le traitement et l’analyse d’images permettant de détecter et de voir plusieurs cibles en même temps à 360 degrés. Nous sommes par ailleurs convaincus que le groupe Carlyle peut fournir à HGH une plateforme idéale pour accélérer sa croissance », a fait valoir Vladimir Lasocki, « Managing Director » et co-dirigeant du fonds Carlyle Europe Technology Partners.
En novembre 2016, l’ancien délégué général pour l’armement (DGA), Laurent Collet-Billon, avait déploré le fait que « beaucoup de groupes chinois et surtout américain venaient convoiter les pépites françaises, attirés par le modèle d’innovation français. » D’où la création, plus tard, de Definvest, un fonds d’investissement de la Défense doté de 50 millions d’euros et ayant « pour vocation de prendre des participations au capital des pépites technologiques du secteur de la Défense, aux côtés d’investisseurs financiers et industriels. »
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 22 Mai - 16:45
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 24 Mai - 14:27
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Renault Trucks Defense : le rebond plutôt que le crash ?
Par Michel Cabirol | 24/05/2018, 6:56 | 1242 mots
Renault Trucks Defense va-t-il toucher le jackpot à l'export? (Crédits : Marie-Lan Nguyen / Wikipedia (CC BY 2.5))
Après une année 2017 compliquée, Renault Trucks Defense souhaite faire peau neuve. Pas aussi simple... Pour autant, la filiale du groupe Volvo semble bien orientée.
Nouveau nom, nouveau départ ? Après une année horribilis en 2017, Renault Trucks Defense (RTD), qui va désormais s'appeler Arquus comme l'a révélé Les Echos, va-t-il avoir les ressorts pour rebondir après la perte du contrat du futur véhicule blindé multi-rôles léger (VBMR-L), qui doit succéder au VAB dans l'armée de Terre française ? Un échec qui s'explique par le coût trop élevé de sa proposition, voire la mise en vente de RTD par Volvo. "On n' a pas voulu mettre en danger économique l'entreprise", explique-t-on au sein du groupe. En tout cas, la perte de ce contrat a fait clairement perdre de l'attractivité à RTD. Le belge CMI, qui était sur les rangs pour racheter Renault Trucks Defense, ne serait plus aussi sûr aujourd'hui de casser sa tirelire pour reprendre RTD si d'aventure Volvo le remettait en vente.
Au sein de l'armée de Terre, l'inquiétude est d'ailleurs bien présente. "Les voyants sont à l'orange, l'entreprise est toujours malade", explique une source connaissant bien RTD à La Tribune. Il est vrai que la gestion calamiteuse des livraisons des poids-lourds pour les forces spéciales (PLFS), qui devaient être remis en février 2017, ainsi que les problèmes de finition de certains programmes comme le PVP (petit véhicule protégé) ont refroidi les Terriens. "RTD donne des gages qu'il s'est transformé mais il faut qu'il recrute les bonnes personnes", poursuit-elle. En 2018, RTD a prévu de recruter 150 personnes pour développer ses compétences sur le long terme.
Un coup dur dans les années 2020
En dépit de la perte du programme VBMR-L, qui était considéré comme stratégique pour le fabricant du VAB, son PDG Emmanuel Levacher reste quant à lui confiant dans l'avenir de son groupe. Ainsi, RTD prévoit une croissance de son chiffre d'affaires, qui devrait passer de l'ordre de 550 millions d'euros en 2017 à plus de 700 millions à l'horizon de 2020 (entre 650 et 700 millions en 2019), selon nos informations. A l'évidence, la future loi de programmation militaire (LPM) de 2019-2025 et l'export vont compenser la perte de ce contrat... même si la croissance sera moindre sans cette commande.
"C'est la vie des entreprises, avait expliqué début mars le patron de RTD à l'Assemblée nationale. On a perdu à la loyale. On n'était pas deux dans cet appel d'offres, il y avait cinq candidats. On n'était pas ravi de perdre. On a joué pour gagner".
RTD ne souffrira donc pas de ce grave échec. En tout cas dans un premier temps. C'est son rival Nexter qui a gagné l'appel d'offres portant sur le développement et la fabrication des véhicules blindés VBMR-L : 978 exemplaires à l'horizon 2030, dont 489 livrés d'ici à 2025, et 1.060 véhicules VLTP P segment haut, dont 200 livrés d'ici à 2025). "Pour dire les choses sincèrement, pendant deux, trois ans, cela n'a pas trop d'impact sur nous mais sur le moyen-long terme, c'est un manque à gagner en termes d'activité pour l'entreprise", avait expliqué début mars le patron de RTD à l'Assemblée nationale.
Ce n'est pas faux car la livraison du premier VBMR léger ne devrait intervenir qu'en 2021. Avant cette date, le programme sera effectivement en phase de développement. Au total, Nexter et son partenaire la PME Texelis devront livrer 489 VBMR-L entre 2021 et 2025 ainsi que 200 VLTP P segment haut. Soit 689 véhicules blindés. Puis, 489 véhicules blindés légers et 860 VLTP P supplémentaires entre 2026 et 2030. C'est donc entre 2021 et 2030 que RTD va perdre plusieurs centaines de millions de chiffre d'affaires et plusieurs dizaines millions d'Ebit.
"Est-ce une catastrophe? c'est trop dramatiser par rapport aux conséquences, a souhaité minimiser en mars Emmanuel Levacher. Évidemment les conséquences à termes ne sont pas négligeables parce que c'est autant de véhicules que l'on ne fabriquera pas. Mais il faut savoir que c'est un programme qui a une phase de développement assez longue".
Une LPM favorable à RTD
La LPM va en grande partie porter la croissance de RTD. Ainsi, la filiale du groupe suédois devra fournir les éléments de mobilité de 936 Griffon et 150 Jaguar (Scorpion) entre 2019 et 2025, puis 933 Griffon et 150 Jaguar entre 2026 et 2030. Le groupe a également en charge la production des tourelleaux opérés, qui constitueront l'armement principal des Griffon et l'armement secondaire des Jaguar. Enfin, RTD a en charge la logistique de l'ensemble des pièces de rechange du programme Scorpion. Pour ce faire, il va investir plus de 7 millions d'euros en 2017 et 2018 sur le site de Fourchambault pour développer une plateforme logistique ultramoderne.
RTD est également responsable d'autres programmes dans le cadre de la future LPM, en particulier le véhicule léger tactique polyvalent non protégé (VLTP NP), qui sera le successeur des P4. Au total, il doit livrer 4.983 véhicules (dont 680 pour la Garde nationale), qui seront fabriqués sur le site de Saint-Nazaire (Acmat), d'ici à 2025. En outre, RTD s'est engagé dans le cadre d'un contrat de MCO (Maintien en condition opérationnelle), à assurer une disponibilité technique opérationnelle (DTO) de 90% du VLTP NP pendant 15 ans. Soit la durée de vie du produit.
Autre activité dimensionnante pour RTD, la livraison des véhicules pour les forces spéciales en dépit des problèmes techniques : 202 poids-lourds et 241 véhicules légers . Parallèlement, RTD qui participe au programme Caesar, va fournir le châssis du canon, dont 32 pièces seront commandées dans le cadre de cette LPM en vue de combler le retrait des pièces d'artillerie AUF1. Par ailleurs, RTD va moderniser 730 VBL (véhicules blindé léger) d'ici à 2025 et 70 véhicules supplémentaires entre 2026 et 2030. L'entreprise doit livrer à l'armée de Terre 50 VBL d'ici à décembre 2019.
Enfin, RTD vise des contrats importants prévus dans la LPM 2019-2025, comme le VLTP du segment bas en particulier. Soit 2.333 véhicules livrés à l'horizon 2030. L'entreprise lorgne également le renouvellement des camions tactiques de l'armée de terre (4-6 tonnes). Soit un marché de 7.000 camions. Les premières livraisons devront intervenir en 2025 (80 véhicules).
Le jackpot à l'export?
Longtemps, les industriels de la filière terrestre ont été sevrés de très grands contrats à l'export. L'année 2018 pourrait enfin leur être favorable après une année 2017 décevante, notamment pour RTD (100 millions de prises de commandes à l'export en 2017). "Ce qui n'est pas terrible", concède-t-on au sein du groupe. Ainsi, RTD attend toujours la mise en vigueur (acompte) d'un contrat gagné au Koweït portant sur la fourniture de 300 véhicules blindés Sherpa pour 270 millions d'euros. Il propose également une nouvelle version du Sherpa aux Pays-Bas, qui souhaite acquérir 1.000 véhicules tactiques protégés de 11 à 12 tonnes fin 2018. Soit un besoin proche du VBMR (autour de 500 millions d'euros, MCO compris). RTD compte également sur le contrat KAMO (Scorpion belge) en Belgique estimé à 1,1 milliard d'euros (60 Jaguar et 417 Griffon). Une commande qui s'élèverait à environ 250 millions pour RTD, selon nos informations. En outre, le contrat VBCI au Qatar pourrait gonfler le carnet de commandes du groupe d'environ 300 millions d'euros. Au-delà de ce ces grands contrats, RTD travaille sur plusieurs petits contrats au Sénégal (35 véhicules), en Cote d'Ivoire (15) et au Tchad (100) pour un montant total de 30 à 40 millions d'euros. RTD a tous les ingrédients en main pour rebondir (LPM favorable, export) mais le fabricant de véhicules militaires doit désormais se mettre au carré pour réussir sa mutation. Sinon le crash reste une option...
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 30 Mai - 13:27
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Le rapprochement entre le français Naval Group et l’italien Fincantieri préoccupe Thales
Posté dans Industrie par Laurent Lagneau Le 29-05-2018
Dans la foulée de l’accord relatif à la reprise du chantier naval STX France de Saint-Nazaire par Fincantieri, il a été annoncé un rapprochement franco-italien dans le domaine des navires militaires de surface, avec le français Naval Group à la manoeuvre.
Ainsi, il est question de former une alliance entre Fincantieri et Naval Group en s’inspirant de celle mise en place par Renault et Nissan dans l’automobile. En clair, cela signifie qu’il y aura un échange d’actions entre les deux groupes, avec la recherche de synergies et le lancement de projets communs (ou ayant la même base technologique). L’avantage de ce modèle est qu’il peut être ouvert à d’autres entreprises susceptibles de rejoindre ce tandem par la suite.
Seulement, construire des navires est une chose. Les équiper en est une autre. Dans le domaine de l’électronique, Fincantieri s’appuie sur Leonardo tandis que Thales est le partenaire historique de Naval Group. Mieux même : il en est l’actionnaire, à hauteur de 35%.
Le rapprochement entre Thales et Naval Group (DCNS à l’époque) avait été initié en décembre 2005, avec la signature d’un accord stratégique sous l’égide du gouvernement. Ainsi, en échange de 25% du capital du constructeur naval, l’électronicien s’était engagé à lui céder sa filiale Thales Naval France (TNF), avec ses pôles Systèmes de combat, Maîtrise d’oeuvre et Services. Les radars et les sonars étaient alors exclus de la transaction.
Puis, en 2011, et comme l’y invitait cet accord stratégique entré dans les faits quatre an plus tôt, Thales fit fait jouer une clause pour porter à 35% sa participation au capital de l’ex-DCNS.
Or, le rapprochement entre Naval Group et Fincantieri va mettre en concurrence Thales et Leonardo pour fournir les radars et les sonars des futurs navires que produira l’ensemble franco-italien.
En octobre, Alessandro Profumo, le Pdg du groupe italien, a pris les devants. « Je souhaite que le projet soit défini de manière à protéger les compétences spécifiques de Leonardo, qui sont les compétences de tout le pays », a-t-il en effet déclaré lors d’une audition parlementaire. Et d’ajouter : « Je vis ce sujet avec préoccupation parce que les Français sont bons pour défendre leurs compétences. Une action spécifique pour protéger les nôtres serait opportune. »
Du côté de Thales, on ne dit pas autre chose. Lors d’une rencontre avec la presse, le 18 mai, Patrick Caine, son Pdg, a rappelé que « Naval Group est un grand partenaire pour Thales ». Et « je souhaite que cela dure », a-t-il lancé, d’après Les Echos, qui a rapporté ses propos.
« Nous sommes davantage qu’un actionnaire [de Naval Group] puisque nous avons apporté en 2007 nos systèmes de combat en échange d’une montée dans le capital du constructeur naval, afin de partager notre destin. Quand on fait la frégate FTI avec Naval Group, c’est comme pour le Rafale avec Dassault, c’est une alliance à la vie, à la mort », a affirmé M. Caine.
Le problème se situe au niveau des participations croisées entre Naval Group et Fincantieri. A priori, il serait question que leur montant soit de l’ordre de 10 à 20%. Or, Thales n’a aucune envie de voir sa participation au capital du constructeur naval baisser… Ce qui complique la donne, sauf si l’État (actionnaire à 62,49%) se déleste d’une partie de ses actions.
Aussi, M. Caine ferait monter les enchères : si Thales abandonne une partie de sa participation au capital de Naval Group pour que le rapprochement avec Fincantieri puisse se faire, alors il devra récupérer les activités dans le domaine des systèmes de combat qu’il avait cédées à l’ex-DCNS en 2007. Ce qui inacceptable pour le constructeur naval, qui perdrait ainsi ce qui fait sa valeur ajoutée par rapport à ses concurrents.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 30 Mai - 19:00
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30.05.2018
Succès du deuxième tir de développement du missile antinavire léger
Cet essai date du 18 avril 2018! Autant dire que ni la DGA ni MBDA n'ont le sens de l'actualité quotidienne.
Mais bon..., le succès de ce tir et le fait d'avoir un cliché du missile juste avant l'impact (merci à JD) méritent quelques lignes qui raviveront les inconditionnels de la collaboration franco-britannique.
Les équipes de la Direction générale de l’armement (DGA) et de la société MBDA ont don effectué avec succès le deuxième tir de développement du missile antinavire léger (ANL - Sea Venom en anglais) sur le site Méditerranée du centre DGA Essais de missiles. L'ANL est destiné à équiper les hélicoptères Wildcat de la Royal Navy et les futurs Hélicoptères interarmées légers (HIL) de la Marine nationale,
Il a été réalisé à partir d’un hélicoptère banc d’essai de type Panther de DGA Essais en vol sur une cible en mer, au large de l’île du Levant (Var). Le scénario joué était un tir à longue portée avec vol du missile à très basse altitude et accrochage de la cible en milieu de course (Lock On After Launch).
Cet essai a permis de valider plusieurs capacités du missile suivant un scénario représentatif de son futur emploi, notamment l’aptitude du missile à la navigation au raz de l’eau (sea-skimming) et le bon fonctionnement de la liaison de données entre le missile et l’hélicoptère.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 1 Juin - 13:08
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jeudi 31 mai 2018
Thales injecte de l'intelligence dans l'ex-TDA
Le groupe de défense numérise ses obus et roquettes, mais aussi ses process de fabrication dans son site de la Ferté Saint Aubin (auparavant TDA). Une ligne d'assemblage des obus de mortiers de 120 mm complètement robotisée va commencer à fonctionner dans quelques jours, permettant d'augmenter la qualité de ces munitions, déjà présentées comme particulièrement fiables (un défaut sur un million constaté après la sortie d'usine, annonce Thales).
L'usine fêtera ses 80 ans à l'automne : c'est un ancien site TDA, créé par Hotchkiss-Brandt pour l'artillerie. Une bonne partie des procédés reste encore réalisé par des humains, prenant aussi plus de temps. Thales estime que l'assemblage automatique des 120 mm lui permettra un gain de productivité de 30%, mais ce n'est pas la préoccupation première, explique le directeur de site.
Saint Aubin héberge aussi une co-filiale de Thales et BGT, Junghans, spécialisée dans les fusées. La numérisation doit permettre d'améliorer la précision sur objectif, de réduire les dommages collatéraux. Thales compte manifestement poursuivre sur sa lancée, enrichir son portefeuille de produits, et concerner un spectre plus large de munitions.
A Eurosatory, le groupe présentera aussi, sur son stand la BAT120 guidée laser récemment testée sur Mirage 2000.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 7 Juin - 13:04
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07.06.2018
8,3 Mds d’€ de livraisons à l’export de matériels de guerre en 2017
Selon le bulletin de l'Observatoire économique de la Défense n° 107, la France a livré à l’international en 2017 des matériels de guerre et matériels assimilés (MG) pour une valeur totale de 8,3 milliards d’euros, comme en 2016:
Ces matériels ont contribué positivement à hauteur de 6,1 milliards d’euros au solde commercial de la France en 2017. Les entreprises de la Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD) ont exporté 92,6 milliards d’euros de marchandises civiles et militaires en 2017, soit 19,6 % des exportations totales de la France.
Les exportations françaises de MG sont orientées, en 2017, à 21,5 % vers l’Union européenne et de manière égalitaire, respectivement à 21 % vers le Proche et Moyen-Orient, l’Asie et l’Afrique. Seules deux zones, le Proche et Moyen-Orient (+4,3 points) et les Amériques (+1,3 point) contribuent à la croissance des exportations de MG entre 2016 et 2017:
Parmi les segments en croissance, figurent les ventes d’appareils de radiodétection et de radiosondage (+35,3 %), d’avions et autres véhicules aériens (+ 8,8 %) et de chars et d’automobiles blindés de combat (+14,1 %):
Dans le cadre du standard F4 du Rafale, Thales propose d'employer l'intelligence artificielle pour améliorer les performances du pod Reco NG.
Thales propose d'utiliser l'intelligence artificielle pour changer la façon d'employer le pod Reco NG du Rafale. Le Reco NG est utilisé pour réaliser des photos hautes définitions d'un théâtre d'opération. Ce système peut couvrir 3 000 km2 de terrain en une heure. Mais l'analyse des données à postériori nécessite un important travail de la part des interprétateurs images des armées. Il faut en effet une heure à un spécialiste pour analyser l'équivalent de 10 km2 de terrain explique Thales.Il faut en conséquence un délais de plusieurs heures après le retour de mission du chasseur avant que les données ne puissent être exploitées.
Thales a développé des algorithmes spécifiques aux missions militaires qui pourraient permettre au système de reconnaître lui même en direct des éléments d'intérêt. Pour apprendre au pod à identifier ces éléments qui intéressent les militaires, les équipes de Thales ont créé deux millions d'images synthétiques reproduisant des zones géographiques, des contextes, des situations météo très divers. Les capacités de discernement du système ont ensuite été confrontées à 10 000 images réelles avec des résultats très positifs annonce Thales.
Cette innovation pourrait changer les profils des missions de reconnaissance du Rafale. Pour l'heure les plans de vols de ce type de missions sont définis à l'avance, le pilote devant orienter son appareil et le pod en fonction des zones d'intérêt qui lui ont été indiquées. L'innovation proposée par Thales permettrait de faire remonter en temps réel vers le pilotes la presence d'éléments intéressants. Ce dernier pourrait ainsi réorienter sa mission en cours de vol. Le premier tri en temps réel pourrait aussi permettre d'optimiser la bande passante des liaisons de données en n'envoyant vers les centres de commandement que des images à priori intéressantes.
Physiquement l'intégration de l'IA sur le pod Reco NG se traduirait par l'ajout d'un processeur. Thales a développé des circuits adaptés offrant les capacités de calcul adaptées tout en limitant la consommation de puissance (20 watt).
Le standard F4 du Rafale est en cours de définition. Les armées, la DGA et les industriels échangent et négocient actuellement à propos des innovations qui seront apportées au Rafale dans le cadre de ce programme dont le lancement est prévu cette année.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 8 Juin - 17:45
Citation :
Vaylon : chronique d’une PME française
Publié le 8 juin 2018/ Industrie et matériels
La PME Vaylon présentera, lors du prochain Salon Eurosatory (du 11 au 15 juin), son buggy volant Pegase, dont le premier prototype démonstrateur P0 avait été acheté par la DGA pour les forces spéciales. Il s’agira cette fois d’une version avancée, baptisée Pegase MKII Evolved, dotée d’une nouvelle voile améliorant la charge utile, la manœuvrabilité et la finesse (distance franchissable avec le parapente, moteurs arrêtés) ainsi que d’un nouveau palonnier aux pieds permettant également d’augmenter sa manœuvrabilité.
Le buggy volant de Vaylon est désormais «Channel proven», après avoir réussi une traversée de la Manche en 30 minutes le 14 juin dernier. Vaylon proposera également une famille de paramoteurs décollage à pieds militarisés (R Furtive) d’un poids de 30 kg permettant l’entraînement des futurs pilotes du Pegase, mais qui peuvent aussi avoir un grand intérêt opérationnel pour les forces spéciales et conventionnelles. Cependant l’industrialisation de ces solutions nécessite qu’elles soient qualifiées et donc certifiables par les autorités de tutelle.
Pour mener à bien la qualification de ces deux produits innovants qui se ferait en étroite collaboration avec l’autorité de tutelle et les unités combattantes, Vaylon s’est associée avec Sopemea (groupe Apave), spécialisée dans l’accompagnement à la définition des référentiels applicables (routier, aéronautique et Défense), la rédaction des plans de qualification et la réalisation des essais. Sopemea pourra par ailleurs s’appuyer plus largement sur les filiales aéronautiques d’Apave : Apave Aeroservices et OSAC.
Par ailleurs, Vaylon a été très récemment primée au salon Vivatech (25 mai) par Airbus Development, dans le cadre de son appel à l’innovation aux start-up françaises. L’avionneur va ainsi soutenir et financer un projet dans lequel Vaylon fournira une plateforme accueillant une nouvelle motorisation hybride/électrique conçue par Turbotech : une turbine diesel alimentera des batteries tampons alimentant elles-mêmes des moteurs électriques.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 11 Juin - 21:58
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Coopération sur le Tigre : vers un camouflet de l'Allemagne à la France ?
Par Michel Cabirol | 11/06/2018, 6:56 | 563 mots
L'Allemagne semble préférer un missile israélien à un missile franco-allemand pour armer le Tigre UHT (Crédits : Kacper Pempel)
Selon des sources concordantes, Berlin serait sur le point de renoncer au programme en commun sur le missile tactique franco-allemand MAST-F destiné à armer les hélicoptères Tigre allemands et français.
Décidément les coopérations européennes en matière d'armement ne sont jamais un long fleuve tranquille... Selon des sources concordantes, l'Allemagne serait sur le point de claquer la porte à la France sur le programme de missile air-sol terrestre futur (MAST-F) destiné à armer l'hélicoptère de combat Tigre (Standard 3) et qui sera développé par MBDA. Au sein du missilier, le projet s'appelle European Modular Missile (EMM). Berlin aurait déjà averti la direction générale de l'armement (DGA) de sa volonté de ne pas s'engager sur ce programme commun au profit d'une germanisation par Diehl du missile israélien Spike, qui n'équipe même pas... les hélicoptères de Tsahal, qui lui préfère le missile américain Hellfire pour ses AH-64 Apache.
Pour autant, le Conseil franco-allemand de défense et de sécurité du 19 juin sera décisif en la matière. Seule une décision politique à ce niveau peut valider le choix allemand, espère-t-on encore chez MBDA, qui reste confiant sur le lancement du MAST-F en franco-allemand. La feuille de route franco-allemande arrêtée le 13 juillet 2017 prévoyait l'étude du missile franco-allemand, l'Espagne pouvant ultérieurement se joindre à ce programme. Berlin s'était engagé après avoir pourtant déjà longuement hésité. Ce conseil, qui avait notamment validé le principe de lancer le programme de système de combat aérien du futur (SCAF), avait été qualifié d'historique dans le domaine de la coopération franco-allemande en matière d'armement.
La France et l'Allemagne avaient convenu en juillet 2017 "de mettre en place un cadre de coopération pour le prochain standard de l'hélicoptère Tigre, ainsi que pour un programme commun de missiles tactiques air-sol", avait expliqué l'Elysée à l'issue du Conseil franco-allemand.
Camouflet allemand?
Si Berlin actait le 19 juin son refus de participer à ce programme, ce serait un véritable camouflet pour la France, qui fait beaucoup d'efforts pour l'Europe de la défense, et pour MBDA, qui s'est quant à lui beaucoup investi pour lancer ce programme. Si cette décision était confirmée, cette défection mettrait en péril le programme lui-même en réduisant mécaniquement la cible de missiles. Les commandes de MAST-F devant être passées en 2023, une décision par la France doit donc être prise en 2018 sur le choix du missile : Brimstone, Hellfire ou MAST-F?
"Quant au futur missile qui équipera le Tigre ce ne sera pas forcément un produit MBDA, a d'ailleurs récemment indiqué à l'Assemblée nationale le général Charles Beaudouin, sous-chef d'état-major chargé des plans et des programmes de l'état-major de l'armée de Terre. Un choix doit être effectué entre le Brimstone anglais, le Hellfire américain ou une extrapolation du missile de moyenne portée de MBDA". L'EMM, missile tactique air-sol, développé à partir de briques technologiques de deux missiles de MBDA - MMP (français) et PARS 3 (allemand) -, doit remplacer les missiles Hellfire II (France) et HOT ou AC3G/LP (Allemagne). Ce missile sera doté d'une capacité de neutralisation de combattants, de cibles blindées et d'infrastructures, de jour comme de nuit jusqu'à 8.000 mètres. Il remplacera notamment le missile Hellfire 2 équipant actuellement les Tigre. Berlin, qui était très hésitant, avait finalement rejoint Paris sur la modernisation de l'hélicoptère d'attaque franco-allemand.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 12 Juin - 21:37
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Technamm Masstech T4 et Recamp pour l’armée française : des 4×4 inattendus…
Actualités Alain Henry de Frahan 12 juin, 2018
Technamm est une petite société française créée par des passionnés du véhicule tout-terrain et des véhicules militaires. Elle s’est spécialisée dans les engins spéciaux et ceux destinés à la lutte contre les incendies. De là, elle a extrapolé ses réalisations pour toucher des marchés plus larges. Elle a réussi un coup très fort en vendant 500 T4 et 50 Recamp à l’armée française, hors appel d’offres. Reste à en assurer tout le support tel qu’il est classiquement lié à tout marché militaire.
Technamm Masstech T4 et Masstech Recamp, deux achats inattendus de l’armée française (Photo: FOB)
Trente ans d’expérience dans les véhicules tout-terrain, c’est un indicateur de la compétence que peut revendiquer cette petite société établie à Lambesc, près d’Aix-en-Provence. Christian Reverdy, son directeur général, n’est pas peu fier de raconter comment le marché des 500 Masstech T4 – un SUV militarisé – a été conclu.
L’aventure n’a pas commencé classiquement en répondant à un appel d’offres. Eh non ! Ayant eu le nez fin, Technamm a décidé de réaliser un véhicule qui serait spontanément mis sous le nez de la DGA pour tenter de la séduire. Le projet a été basé sur un gros Toyota Land Cruiser, un 4×4 avec moteur diesel 6 cylindres de 4.164cc, dont les multiples qualités sont renommées depuis des décennies, notamment au fil d’opérations de l’ONU en divers pays d’Afrique et d’Asie. Sur cette base, utilisant son « feeling » en matière de besoins militaires, la société a adapté le véhicule pour le militariser et l’a ensuite spontanément présenté à la DGA qui, en termes choisis pour exprimer une heureuse surprise, a déclaré qu’elle n’aurait pu mieux définir les caractéristiques d’un gros SUV destiné à équiper des unités a priori appelées à intervenir en opérations extérieures. Qui dit Toyota, dit disponibilité quasi universelle de pièces commerciales. Moyennant quelques détails vite réglés, le véhicule achevé a convaincu la DGA. L’armée en a dès lors acheté 500 exemplaires. Jackpot pour une petite entreprise qui s’est ainsi trouvée à jouer dans la cour des grands… qui ne sont pas contents.
Argument pertinent pour critiquer ce marché passé sans appel d’offres, les conditions indissociables d’un marché classique ne sont pas toutes respectées : fourniture de toute la documentation technique couvrant jusqu’à la plus petite vis, inclusion du prix des rechanges – y compris certains consommables – pendant une quinzaine d’années dans le prix de vente, etc. Là, évidemment, les militaires risquent de se mordre les lèvres mais « on trouvera une solution ».
En plus des Masstech T4, Technamm a vendu 50 Masstech Recamp, des pickups dans une version très dépouillée mais néanmoins dotés d’une structure tubulaire de support pour mitrailleuse, également sur base Toyota. Le Masstech Recamp est livré à des unités qui sont déployées dans la zone G5 Sahel, donc en zone subsaharienne, où elles opèrent contre les milices terroristes islamistes. Technamm espère évidemment qu’en voyant ces véhicules semblables à ce qui est utilisé par des armées ou des milices locales depuis bien longtemps, des gouvernements de la région puissent devenir des clients.
Jusqu’à présent Technamm a livré 300 des 500 Masstech T4 achetés par l’armée française, ainsi que 30 des 50 Masstech Recamp.
Sur fonds propres, Technamm a développé une version 6×6 de son Masstech T4 : le Masstech T6. Nul doute que cette version allongée éveille à son tour la curiosité de certains clients potentiels. La société développe actuellement un Masstech VPS/2-Fox destiné aux forces spéciales. On reconnaît un T4 très dépouillé et agencé de manière désormais classique pour ce marché qui n’est plus de niche, loin s’en faut.
La société commercialise aussi un gros SUV ou pickup blindé, toujours sur base Toyota : le Technamm Baroud 3.5T.
Dernier véhicule que nous tenions à évoquer dans ces lignes, le Fennec est un petit fardier (véhicule de transport) conçu sur base du Suzuki Jimny. L’engin est motorisé par un Renault 1.5 dci, donc disponible et peu coûteux sur le marché français. L’engin est doté d’une superstructure de protection tubulaire, de porte-jerrycans et d’une mitrailleuse de sabord. Public cible ? Les forces spéciales, évidemment ! Quel constructeur néglige encore de présenter un ou plusieurs véhicules destinés à ce marché sans cesse croissant, une véritable poule aux œufs d’or pour les fabricants, petits ou grands, qui parviennent à combiner adéquatement les desiderata militaires et les coûts de production selon le client ? Quand on voit tout ce qui est proposé dans un salon aussi vaste qu’Eurosatory, on ne peut que tirer son chapeau à un militaire britannique de génie : le capitaine David Stirling, créateur du Special Air Service – les SAS – en Afrique du Nord le 1er juillet 1941. Les véhicules ont évolué mais sa philosophie d’action reste d’une actualité extraordinaire !
Allez, Technamm a le vent en poupe. On ne peut que lui souhaiter de séduire davantage de clients passés par Eurosatory 2018.
messages : 41823 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 13 Juin - 15:45
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La dernière cartouche de Manurhin placé en redressement judiciaire
Par Michel Cabirol | 13/06/2018, 14:26 | 330 mots
En redressement judiciaire, Manurhin cherche des repreneurs (Crédits : Manurhin)
Manurhin a été placé en redressement judiciaire. Les candidats à la reprise ont jusqu'au 11 juillet pour déposer leurs offres, qui pourront être améliorées jusqu'au 27 juillet, en vue de la présenter à la prochaine audience fixée au 1er août,
Au bord du précipice. Le fabricant de machines de cartouches Manurhin, qui emploie 160 salariés, a été placé en redressement judiciaire, a annoncé à La Tribune le président du directoire, Rémy Thannberger. Le régime de sauvegarde judiciaire, sous lequel l'entreprise était placée depuis un an, a été converti mercredi en un redressement judiciaire avec une période d'observation jusqu'au 7 décembre pour MR Equipement, la filiale opérationnelle, et jusqu'au 18 octobre pour le holding MNR Group, a précisé le patron de Manurhin la chambre commerciale du tribunal de grande instance (TGI).
Le président du directoire de cette entreprise fondée en 1919 a estimé que cette décision est "un très grand gâchis industriel". Selon l'AFP, le redressement judiciaire était l'hypothèse prévue et "la plus souhaitable". Elle doit "donner le temps nécessaire" à Manurhin pour trouver un repreneur, qui sera "probablement" un industriel étranger actif dans l'armement. Le nom du groupe allemand Rheinmetall est évoqué. Ces derniers mois, Rémy Thannberger avait indiqué être à la recherche d'une "alliance européenne" pour la survie de l'entreprise. Les candidats à la reprise ont jusqu'au 11 juillet pour déposer leurs offres, qui pourront être améliorées jusqu'au 27 juillet, en vue de la présenter à la prochaine audience fixée au 1er août, a précisé Rémy Thannberger.
Une situation financière catastrophique
Le groupe a enregistré une perte nette de 16,7 millions d'euros en 2017, un montant supérieur à son chiffre d'affaires, qui a chuté à 12,1 millions d'euros l'an dernier contre 31 millions d'euros en 2016 et 60 millions en 2015. Par conséquent, ses capitaux propres sont négatifs à hauteur de 23,3 millions d'euros à fin 2017, selon ses comptes. Cette situation contraste avec un important carnet de commandes, situé à 85 millions d'euros à fin 2017, selon le rapport annuel du groupe. La direction de Manurhin l'explique par son impossibilité d'obtenir des prêts et par l'attitude de blocage de son actionnaire de référence le slovaque Delta Defence, détenteur de 34%.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 14 Juin - 13:19
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L'Italie s'intéresse au futur char franco-allemand
Par Michel Cabirol | 14/06/2018, 10:42 | 489 mots
Moins de trois ans après avoir été créé, le groupe franco-allemand expose son premier produit commun très germanisé (trop?), le démonstrateur EMBT (Euro Main Battle Tank). (Crédits : KNDS)
Les militaires italiens s'intéressent au futur char de combat franco-allemand de KNDS. Berlin et Paris pourraient lancer à terme le programme franco-allemand, Main Ground Combat System (MGCS),
Les militaires italiens s'intéressent au futur char de combat franco-allemand de KNDS, selon nos informations. Ils en ont d'ailleurs fait part à Eurosatory, le salon de l'armement terrestre, à leurs homologues français. En France, la future loi de programmation militaire 2019-2025 (LPM a prévu de lancer des études sur le programme Main Ground Combat System (MGCS), qui doit en principe préparer le successeur du char français Leclerc et allemand Leopard. Une réunion de travail entre les chefs d'état-major français et allemand de l'armée de Terre est prévue dans les semaines à venir pour faire converger les besoins opérationnels des deux armées et parvenir in fine à définir les caractéristiques de ce futur système de combat.
Ce programme majeur permettra avec le futur système du combattant débarqué de franchir une étape supplémentaire pour faire face aux évolutions technologiques dans de multiples domaines (agression, mobilité, gestion de l'énergie, protection des véhicules et des soldats...). Dans la mesure où ce programme prend en compte la menace la plus exigeante du combat aéroterrestre, les choix réalisés seront structurants pour le combat de contact futur. Question : et si les deux armées n'arrivent pas à s'entendre sur la définition du futur char, qui décidera de la poursuite ou de l'arrêt du programme ? Les opérationnels, qui risquent leur vie sur les théâtres d'opération, ou les politiques?
Un ménage à trois?
Ce programme doit normalement s'appuyer sur les compétences industrielles françaises (bureaux d'étude et sites de production) et allemandes. Que demanderont les Italiens s'ils rejoignent le programme ? En tout cas, ce programme doit permettre de consolider de façon beaucoup plus solide l'industrie de défense terrestre à l'échelle européenne autour de KNDS, le leader européen issu du rapprochement entre Nexter et Krauss-Maffei Wegmann (KMW). Dans l'esprit des politiques et des industriels français en 2014, KNDS avait vocation à attirer dans son orbite l'italien Oto Melara, filiale de Leonardo. En attendant les Italiens, KNDS avance. Moins de trois ans après avoir été créé, le groupe franco-allemand expose à Eurosatory son premier produit commun qui semble très germanisé (trop?), le démonstrateur EMBT (Euro Main Battle Tank), issu des industriels Nexter et KMW. Ainsi, la coque, le moteur et l'ensemble du châssis proviennent du Leopard 2 A7 tandis que la tourelle légère avec chargement automatique vient du Leclerc. Selon KNDS, EMBT est "une réponse à court-terme au besoin opérationnel du marché en matière de chars de combat de haute intensité". En assemblant un châssis, certifié MLC70, et une tourelle légère opérée par seulement deux membres d'équipage au lieu de trois, EMBT rassemble le meilleur en matière de char de combat, avec un potentiel de croissance exceptionnel (environ 6 tonnes) qui permet d'intégrer de nombreuses évolutions, estime KNDS.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 18 Juin - 13:54
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MMP : quelle concurrence ?
18 juin 2018/ Industrie et matériels
MBDA espère capitaliser sur le label «combat proven» du missile antichar MMP (missile moyenne portée), en cours de livraison dans l’armée de Terre et déployé dans la BSS en septembre prochain, pour cibler les marchés export. Profitant du retour de la menace de la force blindée lourde et du durcissement des conditions de combat dans les conflits récents, le missilier européen insiste notamment sur le caractère évolutif d’un système développé en étroite collaboration avec son client de lancement français, mais qui reste parfaitement reconfigurable en fonction des besoins d’éventuels clients à l’export.
Initialement conçu pour une utilisation en mode «tire et oublie» (accrochage avant tir) par l’infanterie française, le mode de tir au-delà de la vue directe étant réservé à la cavalerie (version montée sur Jaguar bénéficiant de senseurs embarqués spécifiques), notamment pour le tir à couvert, les essais avec la DGA et sa mise en service ont pourtant fait évoluer sa doctrine d’emploi. Ainsi, il s’avère que ce dernier mode fait également sens pour les fantassins, pour lesquels il est relativement simple d’utilisation.
Par ailleurs, MBDA travaille avec l’armée de Terre et les forces spéciales sur une nouvelle palette d’emploi du MMP dans laquelle le fantassin peut connecter une simple tablette au poste de tir pour la mise en œuvre de ce mode, un drone pouvant par ailleurs être connecté pour la désignation de cible. Ou encore à la connexion du MMP à l’environnement collaboratif Lynkeus, initialement développé par MBDA pour les unités non «félinisées» des forces spéciales et qui peut facilement s’interfacer au SIC Scorpion (SICS). C’est tout cet «environnement» que MBDA souhaite, au-delà du missile et de son poste de tir, proposer à l’export, en version fantassin (le marché cible étant typiquement celui du chef de section avec sa bulle antichar) et celle montée sur véhicule (comme sur Jaguar, VBCI ou sur tourelle Impact), même s’il faudra pour cela développer au préalable, avec les forces françaises, des concepts opérationnels adaptés.
Face à cette offre de «cinquième génération», la concurrence israélienne réagit. Rafael a ainsi renforcé sa communication marketing autour de l’offre Spike LR 2 doté d’une portée accrue (annoncée à 5,5 km, 10 sur hélicoptère !), de 30% de pénétration en plus par augmentation de la charge militaire, d’une centrale inertielle et surtout doté d’un nouvel autodirecteur (en infrarouge non-refroidie). Le tout en gagnant un kilogramme sur le poids total du missile ! Mais les experts restent sceptiques sur la capacité de Rafael à proposer autre chose qu’une refonte complète du système, y compris l’interface logicielle avec le poste de tir. L’annonce d’une qualification fin 2018 est ainsi jugée «peu crédible», le développement d’un nouvel autodirecteur, sa validation et qualification étant un processus très chronophage. Ainsi, lors de la dernière réunion à la mi-mai du club des utilisateurs de Spike, aucun tir, même d’une version intermédiaire du LR 2, n’a eu lieu.
Enfin, du côté de l’américain Raytheon, aucune évolution notable du Javelin n’est attendue à moyen terme, faute de besoins exprimés par les armées US et donc de programmes financés…