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Sujet: Industrie de defense Française Jeu 26 Juil 2012 - 20:22
Rappel du premier message :
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Renault Trucks Defense rachète le Français Panhard Publié le 26 juillet 2012, à 18h23
Volvo a annoncé l'acquisition par sa filiale Renault Trucks Defense du constructeur de blindés légers Panhard, entamant la consolidation attendue de longue date du secteur de l'armement terrestre français.
La transaction, dont le montant n'est pas précisé, devrait être finalisée au quatrième trimestre 2012, une fois obtenu l'accord des autorités françaises, précise le constructeur automobile suédois dans un communiqué publié le 26 juillet.
Panhard a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 81 millions d'euros et un bénéfice d'exploitation de 9,4 millions, et emploie environ 300 personnes.
Cette acquisition, qui permet à Renault Trucks Defense d'élargir sa gamme vers les blindés légers, donne naissance à un nouvel ensemble face à Nexter, le fabricant des chars Leclerc dans lequel Thales pourrait prendre une participation.
Nexter, qui avait discuté rapprochement avec RTD et Panhard l'an passé, s'est tourné vers des groupes hors de France, comme les allemands Rheinmettal et Krauss-Maffei Wegmann (KMW), l'italien Oto Melara (Finmeccanica) et le finlandais Patria.
La consolidation du marché de l'armement terrestre en France, voire en Europe, paraît de plus en plus souhaitable pour faire face à la concurrence internationale dans la course aux contrats dans les pays émergents au moment où les budgets de défense se réduisent en Europe.
RTD, qui affiche un carnet de commandes de 1,2 milliard d'euros dont les deux tiers en France, espère réaliser à terme la moitié de son chiffre d'affaires à l'export.
La division de Renault Trucks avait dit en juin tabler sur un chiffre d'affaires de 700 millions d'euros d'ici 2015 contre 300 millions en 2011 grâce à une accélération de ses ventes à l'export et à la mise sur le marché de nouveaux blindés.
Panhard, spécialiste du véhicule blindé léger (VBL), dont 2 300 exemplaires sont en service dans 16 pays, est le plus petit des trois principaux acteurs du secteur en France, avec un chiffre d'affaires d'un peu moins de 100 millions d'euros en 2011, soit dix fois moins que Nexter.
Panhard a été racheté en 2005 à PSA par le fabricant de 4x4 Auverland, que Christian Mons dirigeait depuis 2001 après plus de dix ans chez Thomson-CSF, dont est issu Thales. La gamme d'Auverland a été intégrée à celle de Panhard, spécialisé dans les blindés jusqu'à 12 tonnes.
La famille Cohen détient 83 % de Panhard, Christian Mons 10 % et l'investisseur Pierre Delmas le solde.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 8 Mai 2020 - 20:35
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Le programme MAST-F devrait passer la seconde en 2020
Actualités Nathan Gain 8 mai, 2020
Une vue d’artiste du futur missile MAST-F (Crédits : MBDA)
Lancé en 2019 par la France, le développement du Missile Air-Sol Tactique Futur (MAST-F) devrait passer la seconde cette année en devenant le 15e programme intégré à l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement (OCCAR). Une étape majeure par ailleurs synonyme de contractualisation pour l’industriel concerné, MBDA.
Le missile MAST-F est destiné à équiper les hélicoptères d’attaque Tigre portés au futur standard 3 (ou Tigre Mk3) pour les doter d’une capacité de neutralisation de combattants, de cibles blindées et d’infrastructures, de jour comme de nuit et avec une portée maximale de 8 km. Il remplacera notamment le missile AGM-114 Hellfire II équipant actuellement les Tigre HAD français. Inscrit à l’origine dans le cadre d’une coopération franco-allemande, le développement du MAST-F n’est aujourd’hui conduit que par la France sous la houlette de la Direction générale de l’armement (DGA).
Des études de définition du programme, mais aussi de levée de risques et d’intégration sur le Tigre Mk3 sont en cours depuis 2016, avec les derniers livrables attendus pour juin prochain. La phase d’élaboration intervient en 2018, suivie l’an dernier par une étape de réalisation matérialisée par la sélection du titulaire de l’opération. Un processus qui devrait en théorie sourire à MBDA France, invité le 31 juillet 2019 à soumettre une offre dans le cadre d’une procédure de marché sans mise en concurrence supposant l’exclusion définitive des options Hellfire et Spike. L’offre correspondante a été remise en septembre 2019 par le missilier européen. Son évaluation, ainsi que les activités de préparation du contrat, étaient toujours en cours lors de la publication du plan des activités 2020 de l’OCCAR, il y a deux semaines.
Une fois contractualisé, MAST-F pourra donc faire l’objet d’« une intégration début 2020 conduisant au développement, à la production et au soutien en service », explique l’OCCAR. Il nécessitera alors l’installation d’une équipe de conduite au sein du nouveau site parisien de l’OCCAR, officiellement inauguré en décembre 2019. Selon le calendrier avancé, le développement et la production du MAST-F devraient s’étendre sur la période 2020-2040. Le soutien en service interviendra à partir de 2025 et pour une durée de sept ans, soit une mise en service intervenant deux ans après la passation des premières commandes.
Si l’on en croit l’OCCAR, l’année 2020 verra donc l’achèvement des études d’intégration du missile sur le futur hélicoptère Tigre Mk3, programme de rénovation à mi-vie poursuivi par la France, l’Allemagne et l’Espagne. Malgré la crise sanitaire, les équipes industriels et de l’OCCAR ont pu maintenir une réunion qui aura permis d’harmoniser certains piliers fondamentaux en vue de la signature du contrat correspondant en début d’année prochaine. Dans l’intervalle, Thales, Airbus Helicopters et MBDA parachèveront les études de levée de risques notifiées en septembre 2018. L’OCCAR prévoit en outre la candidature du Tigre Mk3 à l’un des 24 projets de recherche européens ouverts le 15 avril dans le cadre du dispositif EDIDP. La programmation actuelle du ministère des Armées envisage de commander la mise au standard 3 de 14 hélicoptères Tigre en 2020.
En parallèle au Tigre, l’OCCAR étudie l’éventualité d’une intégration du MAST-F sur le futur drone MALE européen (EuroMALE, Eurodrone, MALE RPAS, etc). Faute d’accord entre industriels français, italiens et allemands, cette perspective reste « hors de portée à ce stade », temporise l’organisation. En décembre 2019, celle-ci a été chargée d’évaluer, de clarifier et de faire converger toutes les éléments empêchant la conclusion d’un contrat négocié, qui « a été déplacée au deuxième trimestre 2020 ».
Le projet de drone MALE européen, autre piste d’intégration évoquée pour le missile MAST-F (Crédits : OCCAR)
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 12 Mai 2020 - 23:24
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La Chine exhorte la France à annuler un contrat visant à moderniser les frégates de Taïwan
par Laurent Lagneau · 12 mai 2020
En avril, le ministère taïwanais de la Défense a confirmé une information révélée par la presse selon laquelle il envisageait de moderniser les système lance-leurres AMGL-1C Dagaie Mk2 installés à bord de ses six frégates légères furtives [FLF] de la classe La Fayette, acquises au début des années 1990, dans des conditions qui défrayèrent la chronique avec l’affaire dite des « frégates de Taïwan ».
« Le système de lance-leurres des frégates de classe Kang Ding [classe La Fayette, ndlr] de la marine […] peut efficacement améliorer la survie des navires face à la menace des missiles ennemis », a justifié le ministère, sans donner plus de détails, si ce n’est le coût de cette modernisation, estimé à 800 millions de dollars taïwanais [24 millions d’euros].
Ce marché, qui porte au minimum sur 12 systèmes de lance-leurres, aurait été attribué au groupe français DCI-DESCO en qualité de maître d’oeuvre. La modernisation des Dagaie Mk2, avance Naval News, serait confiée à l’entreprise Étienne Lacroix, particulièrement en pointe dans ce domaine avec ses réflecteurs angulaires Sealem [contre les systèmes de guidage radar] et ses leurres Sealir [pour l’infrarouge].
Seulement, dès qu’il est question de vendre ne serait-ce qu’une cartouche de 5,56mm à Taïwan, la Chine voit rouge… étant donné qu’elle considère l’île comme une province rebelle et qu’elle n’a pas renoncé à la force pour la faire entrer dans le rang. Et la modernisation des frégates Kang Ding, aussi modeste soit-elle, n’a pas échappé à Pékin… qui a donc exhorté Paris à renoncer à ce marché, comme ce fut le cas lors de la vente des six navires ou encore de la livraison de 60 Mirage 2000 aux forces aériennes taïwanaises.
« La Chine a exprimé sa vive inquiétude à la France », a fait savoir le ministère chinois des Affaires étrangères, via un communiqué transmis à l’AFP, ce 12 mai. « Nous sommes opposés à toute vente d’armes ou échange militaire ou sécuritaire avec la région de Taïwan », a-t-il continué. Et de conclure, sur le ton de la menace : « Nous exhortons la France […] à annuler son projet de vente d’armes à Taïwan, afin d’éviter de nuire aux relations sino-françaises. »
L’an passé, à la même époque, le passage de la frégate de surveillance française « Vendémaire » dans le détroit de Taïwan, à l’occasion d’une mission FONOP [Freedom of navigation], avait donné lieu à un incident entre Paris et Pékin.
Un « navire français a pénétré dans les eaux territoriales chinoises sans autorisation. […] L’armée populaire de libération a envoyé des bateaux de guerre conformément à la loi afin d’identifier le navire français et lui intimer l’ordre de partir », avait raconté Ren Guoqiang, le porte-parole du ministère chinois de la Défense.
À Paris, on fit valoir que la France n’avait fait que « réaffirmer son attachement à la liberté de navigation, conformément au droit de la mer » et de rappeler que la Marine française « transite en moyenne une fois par an dans le détroit de Taïwan, sans incident ni réaction. »
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 13 Mai 2020 - 18:54
Citation :
Vente de matériel militaire à Taiwan : La France rejette la mise en garde de la Chine
par Laurent Lagneau · 13 mai 2020
Afin de moderniser ses six frégates légères furtives [FLF] acquises auprès de la France au début des années 1990, le ministère taïwanais de la Défense a fait connaître son intention, en avril de se de procurer de nouveaux lance-leurres pour un montant de 800 millions de dollars taïwanais [24 millions d’euros environ]. Et, selon la presse locale, la maîtrise d’oeuvre de ce marché, qui vise à remplacer les systèmes AMGL-1C Dagaie Mk2 des navires en question, aurait été attribué à l’entreprise française DCI-DESCO.
Multipliant les démonstrations de force dans les environs de Taïwan, qu’elle considère comme une province rebelle, la Chine proteste systématiquement contre toute vente de matériels militaires aux forces taïwanaises. Et le contrat relatif à la modernisation des frégates n’a évidemment pas échappé à la règle.
« Nous sommes opposés à toute vente d’armes ou échange militaire ou sécuritaire avec la région de Taïwan » et « nous exhortons la France […] à annuler son projet de vente d’armes à Taïwan, afin d’éviter de nuire aux relations sino-françaises », a fait savoir le ministère chinois des Affaires étrangères, via un communiqué transmis le 12 mai à l’AFP.
En clair, la France doit renoncer à ce marché, faute de quoi elle s’exposerait à des mesures de rétorsion de la part de Pékin.
Visiblement, cette menace n’a pas troublé le Quai d’Orsay, lequel a rejeté la demande chinoise. « Face à la crise du Covid-19, toute notre attention et tous nos efforts doivent être focalisés sur la lutte contre la pandémie », a répondu le ministère français des Affaires étrangères, ce 13 mai.
« Dans le cadre de la déclaration franco-chinoise de 1994, la France met en œuvre la politique d’une seule Chine et continue d’appeler au dialogue entre les deux rives du détroit », a encore rappelé la diplomatie française. Et d’insister : « La France respecte strictement dans ce contexte les engagements contractuels qu’elle a formés avec Taiwan et n’a en rien changé sa position depuis 1994. »
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 15 Mai 2020 - 0:08
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Covid-19: quel impact sur les opérations d’armement de la DGA ?
Actualités Nathan Gain 14 mai, 2020
Basé sur le Spy’Ranger, le drone SMDR a entamé des qualifications en vol fin avril (Crédits: Thales)
En raison d’une activité industrielle fragilisée, 80% des jalons calendaires des opérations d’armement de la Direction générale de l’armement accusent désormais un décalage d’un à deux mois, annonçait récemment son directeur Joël Barre face à la commission Défense de l’Assemblée nationale. Un retard que la DGA, en concertation avec les industriels, se donne 18 mois pour résorber.
La soudaineté de la crise sanitaire n’aura épargné aucun service du ministère des Armées. Du côté de la DGA, ce fonctionnement « en mode dégradé » s’est traduit dès la mi-mars par la mise en place d’un plan de continuité d’activité défini conjointement avec l’État-major des armées. Dans l’urgence, priorité a été donnée aux actions relatives à la dissuasion, aux OPEX et MISSINT, aux opérations relatives à la posture permanente de sécurité ainsi qu’au MCO. Si ces missions essentielles semblent s’être déroulées sans réelle anicroche, les opérations d’armement se sont quant à elles retrouvées sensiblement impactées par la baisse de l’activité industrielle résultante de l’adoption des mesures barrières. D’après Joël Barre, 80% des jalons présentaient en conséquence « un décalage calendaire de l’ordre de 1 à 2 mois selon les opérations ».
Un retour à la normale n’étant pas attendu avant fin juillet par les entreprises de défense, la DGA a immédiatement adopté un train de mesures pour éviter d’amplifier les délais et se prémunir d’une érosion du maillage industriel. Hormis l’accélération des paiements et la simplification de la liquidation, une prolongation des délais de livraison a été consentie pour tenir compte de la dégradation de la situation. Particulièrement vulnérables, les PME et ETI se sont vues proposer plusieurs leviers de soutien dédiés, tant centralisés que délocalisés dans les territoires. Ainsi, aux facilités de facturation et à l’ouverture d’un site web et d’une hotline ad-hoc est venu se superposer un dispositif de suivi rapproché faisant appel aux ressources régionales de la DGA. Opérationnel depuis début mai, ce dispositif s’articule sous la forme de visites d’entreprises dont la situation est critique afin d’identifier les difficultés auxquelles elles font face. Une remontée d’informations primordiale pour déterminer des solutions personnalisées supplémentaires.
Ces dispositions initiales doivent maintenant être complétées d’un plan de remontée progressive de l’activité, déterminé dans les premiers jours du mois de mai « pour que nous puissions engager les concertations internes et les démarches nécessaires en étroite relation avec les organisations syndicales, dans le cadre du dialogue social ». Cette seconde phase contiendra des dispositions particulières pour parvenir à rattraper la « dette » accumulée suivant les opérations en regard des volumes prévus par la Loi de programmation militaire. « Nous avons pris des dispositions permettant de neutraliser dans nos contrats les retards consécutifs à la crise. Nous passerons les avenants nécessaires avec nos industriels pour adapter les échéanciers de livraisons », explique le DGA. En concertation avec les entreprises, il est maintenant envisagé de résorber ces retards d’ici la fin de l’année 2021. « Par exemple, le retard pris en 2020 dans la livraison des véhicules Griffon, Jaguar et Serval à l’armée de terre sera rattrapé au plus tard fin 2021 », ajoute-t-il.
Derrière le développement et les livraisons de nouveaux matériels, c’est aussi la soutenabilité financière des entreprises de défense qu’il faudra assurer dans la durée. Un plan d’actions de suivi est à présent en cours d’élaboration pour maintenir à flot 1400 entreprises considérées comme critique pour la BITD. Dans le segment des PME-ETI, l’inquiétude est particulièrement palpable concernant les sociétés du domaine de l’aéronautique « car la crise de l’aéronautique commerciale, majeure, aura inévitablement des conséquences sur le plan industriel », note Joël Barre. En concertation avec le ministère de l’Économie, ce dernier n’exclut donc pas de pérenniser certaines mesures provisoires comme les facilités de paiement, « car elles permettent des gains d’efficacité ».
En interne, la DGA a pour l’instant été relativement épargnée par l’épidémie en comparaison à d’autres services, avec une quarantaine de cas probables ou confirmés sur 10 000 employés à la date du 29 avril. Seul un cas sérieux avait jusqu’alors nécessité une hospitalisation. Par ailleurs, près de 75% de ses salariés, dont une immense majorité placée en télétravail, ont pu maintenir un niveau d’activité nominal sans être coupés de leur hiérarchie. « Nous avons doté l’ensemble de nos télétravailleurs des outils nécessaires pour la poursuite de leur activité, dans un mode non protégé ce qui est certes un handicap mais permet de maintenir le contact avec eux de manière aussi rapprochée que possible », explique Joël Barre. Parmi les solutions avancées, le déploiement de près de 3350 clés 4G et la fourniture à 50% du personnel d’une adresse mail utilisable sur le réseau public pour faciliter les communications depuis le domicile
Des choix qui semblent payants, la crise sanitaire n’ayant pas empêché le franchissement de quelques jalons importants depuis mars. Hormis la réception de véhicules VT4 et de VAB dotés d’une protection contre les IED « urgemment attendus », les équipes de la DGA ont progressé dans les expérimentations relatives au Système de mini-drones de renseignement (SMDR). Basé sur le Spy’Ranger de Thales et destiné à remplacer les DRAC de l’armée de Terre, celui-ci a entamé une phase d’essais en vol le 28 avril sur le site DGA Techniques terrestres de Bourges.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 15 Mai 2020 - 15:53
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Malgré la crise liée au Covid-19, la production de munitions de petit calibre ne sera pas relocalisée en France
par Laurent Lagneau · 14 mai 2020
Depuis la fin des années 1990, le ministères des Armées est contraint de compter sur des fournisseurs étrangers pour s’approvisionner en munitions de petits calibres, la France ayant perdu la capacité d’en produire avec la fermeture du site exploité par Giat Industries au Mans.
Cependant, cette dépendance donna lieu à quelques problèmes. Ainsi, la qualité des cartouches de 5,56 mm acquises auprès du groupe ADCOM [installé aux Émirats arabes unis, ndlr] fut mise en cause, notamment en raison de nombreux incidents de tirs. Et les marchés conclus avec d’autres fournisseurs ne donnèrent pas satisfaction non plus.
Aussi, des voix s’élevèrent pour reconstituer une filière de munitions de petits calibres en France. Mais il leur fut systématiquement répondu qu’un tel projet ne pouvait être viable économiquement. Pourtant, dans un rapport publié en 2015, les députés Nicolas Bays et Nicolas Dhuicq lancèrent un pavé dans la mare, en estimant qu’il fallait un investissement initiale de 100 millions d’euros pour relancer une telle production, dont la rentabilité aurait été assurée « à partir d’une production annuelle de 60 millions de cartouches sous réserve qu’un niveau de commandes constant soit assuré durant les cinq premières années »
« La France serait-elle visionnaire en la matière alors que ses voisins ont pour la plupart conservé une industrie nationale de munitions de petit calibre qui alimente nos armées? Comment est-il possible de s’assurer qu’aucun de nos fournisseurs ne sera contraint de cesser ses livraisons en raison d’une législation nationale? Comment est-on certain d’un approvisionnement en cas de conflit majeur et pourquoi serions-nous dans ce cas les premiers servis? Pourquoi, si nos voisins parviennent à faire vivre une industrie de munitions de petit calibre, ne le pourrions-nous pas? », avaient demandé les deux parlementaires.
Ces arguments finirent pas convaincre Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense. Et ce dernier présenta un projet réunissant NobelSport [en pointe dans la production de cartouches pour le tir sportif et la chasse] et TDA Armements, une filiale du groupe Thales, la société Manurhin devant alors fournir les machines de cartoucherie. Un protocole d’accord fut signé en mars 2017.
« Nous venons de poser un acte de souveraineté nationale […] C’est du made in France dans l’action et pas seulement dans le discours », avait lancé M. Le Drian.
Seulement, la Revue stratégique publiée quelques mois plus tard eut raison de ce projet, étant donné qu’il y était considéré qu’une production française de munitions de petit calibre ne pouvait pas être considérée comme une priorité. Lors d’une audition parlementaire, en 2019, le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, enfonça le clou, en soulignant qu’un tel projet « ne se justifiait pas sur le plan économique. »
Depuis, la crise liée à l’épidémie de Covid-19 est passée par là. Et la difficulté des autorités françaises à se procurer des masques a relancé le débat sur la filière des munitions de petits calibres. Il suffirait en effet de reprendre les interrogations de MM. Bays et Dhuicq et de remplacer « munitions » par « masques »….
Mais pas seulement. En mars, lors d’une visite de la PME Kolmi-Hopen, près d’Angers, le président Macron a dit vouloir « rebâtir notre souveraineté nationale et européenne. »
« Le jour d’après ne ressemblera pas au jour d’avant. Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne. Nous avons commencé avant crise. Nous avons passé des réformes qui permettent à notre pays d’être plus compétitif mais il nous faut retrouver la force morale et la volonté pour produire davantage en France et retrouver cette indépendance », avait assuré le chef de l’État.
Lors d’une nouvelle audition de M. Barre, le député Olivier Becht a également fait la comparaison avec les masques et les munitions de petit calibre.
« Nous sommes dépendants de la Chine pour la production de masques mais le blocage de ce pays a retardé les livraisons de plusieurs semaines. Lorsque nous nous étions interrogés sur la nécessité de créer une filière française ou européenne pour la production de munitions de petit calibre, il nous avait été répondu que nous trouverions toujours à nous fournir dans certains pays », a rappelé M. Becht. Aussi, « l’épisode des masques ne devrait-il pas nous inciter à revoir cette stratégie et à assurer une souveraineté française ou européenne dans nos approvisionnements militaires? », a-t-il demandé.
Mais, la relocalisation en France d’une capacité de production de munitions de petit calibre ne sera pas pour cette fois encore…
« Sur le plan de la souveraineté dans les équipements de défense, la revue stratégique de l’été 2017, qui a montré nos dépendances au travers de l’achat d’équipements et de composants américains, doit être actualisée à la lumière de l’évolution du contexte géostratégique et des menaces, dans le cadre de l’actualisation de la LPM », a commencé par répondre le Délégué général pour l’armement.
Cela étant, a-t-il continué, « le marché français des munitions de petit calibre est négligeable par rapport au marché mondial : si nous voulions être indépendants, cela nous coûterait très cher ». Et, a-t-il ajouté, « plusieurs pays sont susceptibles de nous les fournir – Royaume-Uni, Suisse, Allemagne, Italie, Norvège, Israël, Émirats Arabes Unis, USA, Brésil. » Aussi, a conclu M. Barre, la « crise actuelle ne remet pas en cause l’analyse de la filière que nous avions menée en 2018 mais il faut se reposer la question de la souveraineté en des termes plus larges. »
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 15 Mai 2020 - 21:02
Pourquoi pas installer cette filière chez nous?
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 19 Mai 2020 - 18:34
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ARQUUS a produit son 1000e véhicule blindé tactique Sherpa
par Laurent Lagneau · 19 mai 2020
En ces temps d’incertitude économique et alors qu’un plan de relance est à l’étude, la ministre des Armées, Florence Parly ne cesse de souligner l’importance des atouts que représente la base industrielle et technologique de défense [BITD] française, que ce soit au niveau de l’emploi [200.000 postes directs non délocalisables] ou à celui du commerce extérieur. Elle l’a ainsi fait lors de ses dernières auditions parlementaires… ainsi que lors d’un entretien qu’elle a accordé au quotidien Ouest France.
« Nous avons un rôle majeur à jouer pour répondre aux besoins de nos forces et pour soutenir l’ensemble de la base industrielle et technologique de défense, ses grands groupes et ses milliers de PME et PMI, et leur éviter d’être impactées par la crise du coronavirus », a fait de nouveau valoir Mme Parly.
En guise d’exemple, la sortie du 1.000e véhicule blindé tactique Sherpa des lignes de production d’ARQUUS vient soutenir le propos de la ministre.
Lancée en 2006, la gamme des véhicules Sherpa, qui se décline en plusieurs versions [Sherpa Scout, Sherpa Station, Sherpa Carrier, Sherpa APC, Sherpa Forces spéciales], a notamment connu le succès à l’exportation, en comptant, parmi ses utilisateurs, le Chili, le Liban, l’Égypte, l’Indonésie, le Brésil et, plus récemment, le Koweït, qui en a commandé 300 exemplaires.
En France, le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale [GIGN] a été équipé de Sherpa en version « Échelle d’Assaut », développée sur fonds propre afin de proposer « des capacités inédites aux forces de police et de sécurité en matière de lutte contre le grand banditisme et le terrorisme », rappelle l’industriel. Le Sherpa Light sert aussi de base au Poids lourd des forces spéciales [PLFS], commandé à 202 exemplaires par la Direction générale de l’armement [DGA] en 2015. Cependant, la mise au point de ce véhicule n’est pas allée sans poser quelques problèmes…
Cela étant, à l’occasion de la production du 1.000e véhicule de cette gamme, à Limoges, ARQUUS n’a donc pas manqué de souligner que les « succès commerciaux du Sherpa dans toutes ses versions et configurations différentes ont permis de fonder et de faire croître une activité industrielle durable, combinant méthodes modernes, savoir-faire et conception de haute qualité. »
« Il s’agit d’un cap majeur pour la famille Sherpa […], qui a connu de très nombreuses évolutions au fil de son histoire. Le Sherpa rejoint ainsi le club fermé des véhicules produits à plus de 1.000 exemplaires, 14 ans après sa première présentation. Engagés sur tous les théâtres et dans toutes les configurations, les Sherpa servent aujourd’hui au quotidien au sein de forces très diverses. Cette réussite est un témoignage à la qualité de la conception et de la réalisation des véhicules de la gamme Sherpa, ainsi qu’à la prise en compte des retours d’expérience issus du terrain », insiste ARQUUS, qui met aussi en avant le « savoir-faire » de ses ingénieurs ainsi que la « qualité de l’organisation industrielle mise en place pour permettre la production et le soutien » de ces blindés.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 20 Mai 2020 - 0:08
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VSR700 VTOL UAV aboard a FREMM. This future rotary wing UAV by Airbus Helicopters is set to be deployed aboard the future FDI frigates of the French Navy.
French Naval Industry Looks at Frigate Program & Drones as Potential Recovery Plan
Hervé Guillou, President of GICAN (the French Marine Industry Group) was auditioned on May 14. by the French Senate Committee on Foreign Affairs, Defense and Armed Forces to debate on the role the naval industry could play in the French economic upturn.
Martin Manaranche 19 May 2020
Martin Manaranche story with additional reporting by Xavier Vavasseur
According to Hervé Guillou: “The naval industry has mobilized to support our armed forces on all priority programs during this period of containment, and the Government’s support measures for businesses, such as sector-specific plans, must now take over to ensure the activity upturn.”
To do so, GICAN and DGA (the French defense procurement agency) have highlighted some key programs to prioritize for a global revival of the French naval industry: acceleration of the FDI Frigate program, hydrographic, maritime surveillance, customs, maritime gendarmerie ships and one that came back several times in the discussion: the droning of ships.
French companies in the naval industry stand ready and have high expectations of a potential defense and security recovery plan to balance an activity undermined by the decline in civilian orders and the inevitable lag in export orders. GICAN is asking the French Government to support maritime R&D, in both defense and civil sectors, to boost supply and to weigh up against international competitors, who are recovering faster.
Drone mother ship concept
Vanguard 130 poster showcased on ST Engineering booth at IMDEX Asia 2019. This concept is being proposed for the MRCV project, it is a 5,000 tons surface combatant able to deploy and recover UAV, UUV and USV.
The concept of droning ships (or turning surface vessels into drone mother ships) is in line with an emerging global trend . It consists of using manned surface vessels (sometimes fully-fledged surface combatants) for the launch, operation and recovery of unmanned maritime systems, essentially using the manned vessel as a mother ship.
As Naval News previously reported on several occasions, defense companies and navies globally are edging closer to this concept, with on going at-sea tests or with actual procurement programs for such mother ships. Here are a few examples: •The U.S. Navy experimented with using an EPF as a drone mother ship last year… •…and so did the Russian Navy with one of its latest frigate. •The Belgian and Netherlands navies have an ongoing procurement program of MCM vessels that will act as drone mother ships. Contracts have been awarded to French companies Naval Group and ECA Group. •The Republic of Singapore Navy has a procurement program for the MRCV project which will be a large surface combatant able to deploy and recover UAVs, USVs and UUVs all at once. Several shipbuilders are competing in this tender. • Japan’s future 30FFM frigate, currently being built by Mitsubishi Heavy Industries will also be used as an unmanned system mother ship, especially for mine warfare. •South Korea shipbuilder Hyundai Heavy Industries unveiled last year its HCX-19 concept ship, another example of surface combatant design to deploy (and recover) unmanned systems in all three domains.
It appears that both the French government and the french naval industry wish to keep up with the trend.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 25 Mai 2020 - 19:15
Citation :
L’Agence de l’innovation de Défense et l’armée de Terre s’intéressent aux essaims de drones
par Laurent Lagneau · 25 mai 2020
S’il a été beaucoup question des projets qu’elle a financés dans le cadre de la lutte conte contre l’épidémie de Covid-19, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] ne perd évidemment pas de vue les avancées technologiques susceptibles d’apporter un avantage opérationnel aux forces françaises.
Ainsi, quelques jours avant le confinement, et en partenariat avec les écoles d’ingénieurs sous tutelle de la Direction générale de l’armement [DGA], à savoir l’École polytechnique, ISAE-SUPAERO, ENSTA Paris et ENSTA Bretagne, l’AID a organisé un défi ayant réuni huit équipes d’étudiants, à qui il avait été demandé de plancher sur un concept d’essaims de drones pouvant suivre une section au sol avant de garantir sa sécurité. De quoi intéresser le « Battle Lab Terre », c’est à dire la structure de l’armée de Terre dédiée à l’innovation.
« Le sujet de la gestion de flottes d’objets autonomes s’est imposé, intéressant à la fois l’École Polytechnique pour les débouchés civils mais aussi l’AID, car ce sujet est peu exploré et les cas d’usages sont relativement vagues aujourd’hui », explique ainsi l’agence.
Les participant ont donc eu six mois pour réfléchir aux solutions susceptibles de répondre au scénario élaboré par l’AID. Selon ce dernier, il s’agissait de simuler l’arrivée d’une équipe de secours en milieu hostile – et sans cartographie – chargée de repérer des corps le plus rapidement possible au milieu de voitures garées sur un parking au moyen de drones.
« Le but d’un exercice comme celui-ci est d’explorer, en peu de temps, des voies exotiques sur des sujets intéressant le secteur de la défense », souligne l’AID. Mais pas seulement puisqu’un tel défi permet d’alimenter la réflexion sur les essaims de drones [et les « meutes de vecteurs »], de démontrer ce qu’il est déjà possible de faire sans moyens industriels et en fonction des connaissances actuelles et d’évaluer les menaces que peuvent représenter de tels dispositifs.
Les travaux des participants ont donc été présentés et évalués le 12 mars dernier dans le gymnase du campus d’HEC. Pourquoi cet endroit? Parce qu’il leur était inconnu. Les résultats de ce défi sont en cours d’examen par les experts de l’AID, de la DGA et du Battle Lab Terre. Les trois projets les plus efficaces seront primés, avec des bourses de 5.000, 3.000 et 2.000 euros.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 26 Mai 2020 - 22:56
Citation :
On day 1 of IDEX 2019, SAMI and Naval Group signed a preliminary deal to create a naval joint venture. Gowind scale model on SAMI stand at IDEX 2019. Naval News picture.
KSA’ SAMI and France’s Naval Group Sign Joint Venture Agreement
Saudi Arabian Military Industries (SAMI) and French shipbuilding group Naval Group signed on the opening day of IDEX 2019 a memorandum of agreement (MoA) to create a joint venture for the production and development of naval systems and naval vessels.
Xavier Vavasseur 17 Feb 2019
IDEX 2019 is a large defense exhibition currently held in Abu Dhabi, UAE.
According to SAMI, the agreement will aim at supporting the Royal Saudi Naval Forces’ requirements for state of the art systems.
SAMI is set to hold a majority stake in the future joint venture (51%) while Naval Group will hold the remaining 49%.
“Through design, construction, and maintenance activities the joint venture will contribute significantly to further enhance the capabilities and readiness of the Royal Saudi Naval Forces” Andreas Schwer , SAMI CEO
Saudi Arabian Military Industries is a state-owned defense company launched in May 2017 by Saudi Arabia’s Public Investment Fund. It was established to provide military products and services in Saudi Arabia and to reduce the country’s reliance on foreign purchases of military products.
Naval Group is a European leader in naval defence. As an international high-tech company, Naval Group uses its extraordinary know-how, unique industrial resources and capacity to arrange innovative strategic partnerships to meet its customers’ requirements. The group designs, builds and supports submarines and surface ships. It also supplies services to shipyards and naval bases.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 2 Juin 2020 - 18:23
Citation :
mardi 2 juin 2020
Exports en demi-teinte en 2019
Malgré un niveau encore soutenu, le bilan 2019 des exportations de défense apparaît en demi-teinte. Certes, la France dit avoir moissonné 8,3 milliards d'euros en 2019, mais dans un effondrement du moyen-Orient, où la France n'arrive plus à obtenir de nouvelles positions, tandis que ses anciennes lui filent entre les doigts comme du sable. Seul pays dans la zone pour maintenir le standing, les EAU, avec un contrat de corvettes Gowind. Seule vraie valeur refuge dans cet environnement pas vraiment rassurant pour 2020, mais aussi pour l'activité industrielle des années à venir, les Européens obtiennent trois places dans le top 5 des exportations. La Belgique et les Pays-Bas caracolent pour leur contrat de guerre des mines : la victoire de l'outsider permet d'engranger un contrat sans doute proche des 100% produits en France, contre seulement la moitié pour l'autre équipe : bref, le commerce extérieur se félicite de cette victoire, le minarm, moins. La Hongrie figure pour la première fois dans cette liste prioritaire, grâce à la vente de 16 H225M. Impossible, mais cela reste à confirmer par le minarm, que les 20 H145M soient comptés, puisqu'ils sont produits en Allemagne (le minarm estime que ces hélicoptères doivent être comptés même s'ils ne sont pas du tout produits en France, car la demande de licence a été faite en France, et l'Allemagne comptabilise elle-même des produits qu'elle vend mais qui ne sont pas produits chez elle). Enfin, l'Espagne, pas vraiment habituée non plus dans cette liste, a acquis deux satellites de communications. 2020 sera manifestement une année noire, du fait des effets du covid-19. La casse pourrait être importante chez les acheteurs traditionnels de la France et ses prospects. De surcroît, la France n'a toujours rien à proposer dans son catalogue, dans des pages réclamées par les acheteurs. Difficile, évidemment, de ne pas relier cette actualité de publication du rapport, à celle, de négociation manifestement très avancée, en Egypte (où le minarm disait encore récemment continuer à travailler ses chances), avec... l'Italie. Selon la presse italienne qui regorge de détails, Rome s'apprêterait à vendre un méga package de six frégates, 24 avions d'entraînement M346, 24 Eurofighter, 20 patrouilleurs, un satellite militaire. Info ou intox, si c'est une info, de quoi dépasser le montant des exportations 2019 de la France.
Rappels des chiffres des dernières années : 2014 : 8,2 MdEUR 2015 : 16,9 MdEUR 2016 : 14 MdEUR, total 2014-2016 : 38 MdEUR 2017 : 7 MdEUR 2018 : 9 MdEUR 2019 : 8,3 MdEUR, total 2017-2019 : 24,3 MdEUR
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 5 Juin 2020 - 20:52
Citation :
French Company ECA will supply steering and diving consoles for South Korean KSS-III submarine
June News 2020 Navy Naval Maritime Defense Industry Posted On Friday, 05 June 2020 05:20
June 4, 2020, according to a press released, French company ECA GROUP will supply steering and diving consoles for South Korea Navy's 1st submarine of JANGBOGO III (Batch II), after having successfully delivered this equipment for the first batch of 3 submarines in 2016, 2018 and 2019. The equipment will be delivered by 2023 and operational tests will be completed by 2027. Follow Navy Recognition on Google News at this link
French Company ECA will supply steering and diving consoles for South Korean KSS III submarine 925 001 South Korean Navy's JANGBOGO III submarine. (Picture source Dosan Ahn Chang Ho)
The South Korean Navy's JANGBOGO III submarine project began in 2014. ECA GROUP was selected to deliver the Steering and Diving Consoles (SNDC). In the past 5 years, ECA GROUP has been chosen for the third consecutive time to supply further submarine steering and diving consoles for this navy.
The steering console (SC) is a generic sea proven product that manages the 3D motion of submarines, by controlling diving planes and Rudder. SC design concept is based on an open and modular architecture adaptable to any submarine design. SC is fitted with a high performance numerical autopilot which allows several control modes (Automatic, manual and mixed modes). Additional functions like “Decision Support Tool” and “OBTS” (Onboard Training Simulator) increase the performance of the user. ECA Steering Console is installed onboard several submarines class design (SSBN, SSK) for French, Chilean, Malaysian, Indian and South Korean Navies.
The trials of the KSS-III (Jangbogo–III-class) diesel-electric attack submarines (SSKs) was launched in 2019. It will be ready for operational deployment in 2025. This new class of submarines will have the Korean Vertical Launching System which will be able to carry up to 10 indigenous Chonryong submarine-launched cruise missiles. The first submarine in the Republic of Korea Navy to have this kind of capability. It will also have many other improvements compared to its predecessors. Reports indicate South Korea might even deploy SLBMs inside the vertical launchers. Development of SLBMs by Agency for Defense Development is expected to be completed by 2020. SLBMs (submarine-launched ballistic missile) will be a derivative of Hyunmoo-2 ballistic missiles
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 5 Juin 2020 - 21:09
Citation :
Lockheed Martin
02/06/2020 18:15 | La rédaction
Lisi Aerospace sur l'avion de combat F-35
Lisi Aerospace poursuit sa stratégie de diversification. Après le contrat scellé avec Pratt & Whitney dans le domaine des moteurs civils, la société française fournira des fixations pour l'avion de combat F-35.
Fixations Lisi Aerospace sur le F-35
Lisi Aerospace vient de signer un premier contrat longue durée de fourniture de fixations avec Lockheed Martin pour le programme d'avion de combat F-35. Le contrat couvre les années 2020-22, avec trois options d'un an jusqu'en 2025, pour une valeur totale estimée à 60 millions de dollars sur six ans. L’ensemble du contrat sera servi depuis la plateforme nord-américaine de Lisi Aerospace. Ce contrat permet de renforcer la position de Lisi Aerospace en tant que fournisseur majeur de fixations pour l’aéronautique et pour l’aviation militaire. Renforcer, certes, mais aussi diversifier pour ne pas dépendre d'un seul maître d'oeuvre.
Aussi sur le Pratt & Whitney GTF
En décembre dernier, Lisi Aerospace et MTU Aero Engines avaient signé un contrat majeur de fourniture d'aubes de compresseur haute pression pour le Pratt & Whitney GTF dont les différentes versions équipent la famille Airbus A320neo, A220 et Embraer E2. D'une durée de dix ans, le contrat porte sur la fourniture de plus d'un million de pièces. Les aubes seront intégralement produites en France sur les sites de Lisi Aerospace à Chaumont (Haute Marne) qui entrera en activité en 2023 et à Parthenay (Deux Sèvres),
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 8 Juin 2020 - 17:54
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08.06.2020
Arquus lance sa nouvelle gamme de porteurs logistiques et tactiques baptisée ARMIS
Arquus avait présenté au Forum Entreprise Défense 2019, de Satory, un porteur logistique 8x8; il était présenté comme le "premier élément d'une nouvelle gamme logistique spécialement développée pour les applications militaires".
La société a dévoilé, ce lundi, le reste de la gamme dont les produits, s'ils sont retenus par le ministère des Armées, remplaceront les GBC8KT, GBC180, TRM2000, TRM4000 et TRM10000, VLRA et Sherpa Medium.
La nouvelle gamme a été baptisée "ARMIS".
Selon Arquus, "les gammes de véhicules, éprouvées dans la durée et sur tous les théâtres d’opérations, cèdent aujourd’hui la place à une nouvelle génération de porteurs logistiques et tactiques, conçus et produits en France : les ARMIS 4x4, ARMIS 6x6 et ARMIS 8x8, fruits de l’expérience centenaire d’ARQUUS dans la réalisation de solutions de transport terrestre au profit des armées."
Construits sur des bases spécifiquement militaires, développées sur fonds propres par Arquus, les ARMIS 4x4, 6x6 et 8x8 sont "fiables, robustes et endurants, capables de triompher des terrains les plus exigeants et des conditions les plus difficiles. Mobiles et résistants, ils sont adaptés aux déploiements longs, aux missions complexes, avec des besoins réduits en maintenance. Polyvalents, les véhicules de la nouvelle génération ARMIS sont en mesure de remplir l’ensemble des missions logistiques et tactiques de l’armée de Terre, du transport de troupes, de citernes, d’ateliers mobiles et de systèmes, au dépannage de véhicules et au transport de chars. Interfaçables avec les équipements Scorpion, les ARMIS embarquent des systèmes de communication et d’information de dernière génération, ainsi que des armements tels que les tourelleaux télé-opérés de la gamme Hornet, choisis par l’armée de Terre comme éléments communs des véhicules du programme Scorpion. Les ARMIS 4x4 et ARMIS 6x6 sont d’ailleurs équipés de moteurs dérivés de ceux des véhicules Griffon et Jaguar du programme Scorpion."
Les véhicules ARMIS devraient être présentés au deuxième semestre 2020 lors d’un événement présentant les dernières nouveautés d’Arquus.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 9 Juin 2020 - 20:56
Citation :
Metravib Pilar V acoustic localization system obtains French army label
June 2020 News Defense Global Security army industry Posted On Tuesday, 09 June 2020 14:46
Metravib Defence, the supplier of acoustic localization system for the VBMR Griffon multirole armored vehicles and EBRC Jaguar (armored reconnaissance and combat vehicle), has obtained the UAF label (Utilisé par les Armées Françaises, Used by the French Armies) for its acoustic localization system Pilar V.
By using all the capabilities of Metravib Defence Pilar V acoustic threat detection system, it is possible to provide very qualitative information on an increasingly broad spectrum of threats on the battlefield (Picture source: Metravib)
Present in combat for 25 years, especially in the French army’s VAB armored vehicles fitted with a remote-controlled weapon station, Metravib Defence’s systems are tried and tested; which has earned them the trust of the DGA (Defense Procurement Agency) and STAT (Technical Service of the Ground Force). Metravib Defence is more than ever one of the key partners of the French armed forces since its Pilar V gunshot detection system became "common equipment" for the new vehicles of the Scorpion program.
The unique skills of Metravib Defence were once again recognized due to the UAF label for its Pilar V gunshot detection and tracking system. Acoustic threat detection is a piece of equipment adopted by the armies and it became essential for a better perception of the acoustic atmosphere of the battlefield and, therefore, for the protection of the warfighter. It is indeed crucial for the troops deployed on the battlefield to detect the enemy’s position outside the direct field in case of contact. The detection of shots by the acoustics enables an immediate analysis and a reliable result when it comes to decision making. These equipment are essential today, at a time when disruptive technologies are more than ever required to meet the very high demands of modern combat capabilities and particularly while entering the era of collaborative combat.
By capturing the Shock wave and the Muzzle wave of a projectile, the Metravib Defence processing software will accurately give the GPS coordinates of one or more shooters with the detail of the azimuth, elevation, distance of the shot, as well as the caliber used and the firing mode (burst, blow-by-blow). These data are essential for better tactical situations and decision-making: limiting the losses by protecting troops and fighting back to neutralize the threat.
Frédéric Molliex, CEO of Metravib Defence, said: “We are not stopping at providing high-performance sensors: we are also developing software that improves operational capabilities on the ground. Our systems are designed with an open architecture to integrate multiple platforms and to interface with a maximum of protection systems, protocols and standard software, and scalable, to integrate machine learning methods and artificial intelligence. With years of experience in the field, we are the ideal industrial partner for data fusion in theatres of operation”.
The acoustics allow going much further than the simple location of gunshots. By using all the capabilities of the sound signals, it is possible to provide very qualitative information on an increasingly broad spectrum of threats: the technology evolves from the detection of fire to global decryption of the sound environment.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 11 Juin 2020 - 20:29
Citation :
Les français Naval Group et Nexter participent à la mise au point d’un canon électromagnétique européen
par Laurent Lagneau · 11 juin 2020
Un canon électromagnétique présente plusieurs avantages : plus performant, il serait en mesure d’envoyer un projectile trois à cinq fois plus loin que les systèmes d’artillerie actuels, tout en se passant d’explosifs, dont le stockage exige maintes précautions. Et il serait plus avantageux, du moins économiquement, qu’un missile, à condition que l' »obus » utilisé soit guidé, le coût d’un tir pouvant atteindre les 45.000 euros.
Le principe d’une telle arme est relativement simple sur le papier. Il consiste à faire circuler un courant électrique très intense en association à un champ magnétique entre deux rails conducteur. Grâce à la force de Laplace, un projectile, également conducteur et placé entre ces rails, subit une très forte accélération avant d’être éjecté à une vitesse d’au moins Mach 5. Ce qui fait qu’il peut être envoyé jusqu’à 200 km de distance.
Cependant, en pratique, tout n’est pas si simple. Tout d’abord, il faut pouvoir être en mesure de délivrer l’énergie nécessaire dans un laps de temps tellement court qu’il faudrait disposer la puissance électrique nécessaire à une ville de 500.000 habitants. En clair, il faut être capable de stocker et de libérer l’énergie électrique dès que nécessaire. En outre, le courant électrique [plusieurs millions d’ampères] créé des gaz incandescents susceptibles d’endommager le canon. Et les contraintes physiques importantes générées par chaque tir ne permettraient pas, en l’état actuel des choses, de tirer des salves.
Les États-Unis, via l’Office of Naval Research [ONR], prirent de l’avance dans ce domaine. Dans le cadre d’un programme lancé en 2005, un premier démonstrateur a permis de valider, en 2012, ce concept. Seulement, après y avoir investi plus de 500 millions de dollars [coût comprenant la mise au point d’un tel canon et les projectiles associés, appelés « High-velocity projectile », l’US Navy semble avoir mis ce projet sur la touche, alors que des essais opérationnels étaient attendus.
Ou du moins, les travaux tournent au ralenti, comme l’a récemment souligné le magazine Popular Mechanics, ce dernier ayant relevé que seulement 9,5 millions de dollars avaient été demandés pour le financer le développement de cette arme.
A priori, la Chine aurait réalisé des progrès dans la réalisation de son propre canon électromagnétique, des médias chinois ayant assuré qu’il avait fait l’objet d’essais préliminaires en mer, à bord du navire d’assaut amphibie Haiyang Shan en janvier 2018. Mais, à vrai dire, on ignore l’état exact de ce programme. Toutefois, le renseignement américain estime que cette arme pourrait être opérationnelle en 2025.
Cette technologie, dite de rupture, fait également l’objet de travaux, notamment à l’Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis [ISL], placé sous la tutelle de la Direction générale de l’armement [DGA] et du Bundesministerium der Verteidigung [BAAINBw]. Ce discret centre de recherches, qui parle plus volontiers de ‘lanceur électromagnétique », développe deux projets.
Ainsi, le lanceur PEGASUS, de 10 MJ, sert à mettre au point un « système d’accélération fiable afin d’obtenir de très longues portées » tout en faisant évoluer les « composants électriques associés ». Selon l’ISL, les « résultats récents montrent, qu’un corps volant [Masse ~ 1kg] développé spécialement [par ses soins] peut atteindre des hypervitesses [> 2500 m/s]. »
Le second projet, appelé RAFIRA, est un lanceur de calibre 25 mm2 pouvant « lancer des salves de cinq tirs consécutifs, à des cadences de tirs très élevées ». L’ISL explique que, en mode de tir unique, RAFIRA est en mesure d’accélérer des projectiles d’une centaine de grammes à des vitesse supérieure à 2400 m/s. « Ce lanceur sert à étudier le potentiel d’une utilisation sur des navires dans la lutte antiaérienne. Pour contrer des missiles il faut des cadences de tir de plus de 50 Hz », précise-t-il
Aussi, il n’est pas étonnant que l’ISL ait été désigné par l’Agence européenne de défense [AED] pour conduire un projet de recherches sur le canon électromagnétique.
En effet, l’institut franco-allemand coordonnera le consortium PILUM [Projectiles for Increased Long-range effects Using ElectroMagnetic railgun], qui fait partie du programme de recherches Action préparatoire sur la recherche en matière de défense [PADR] financé par la Commission Européenne et géré par l’AED.
Le projet PILUM, qui doit durer deux ans, visé à démontrer que le concept de canon à rails électromagnétiques sera en mesure de « lancer des projectiles hyper-véloces avec précision sur une distance de plusieurs centaines de kilomètres » et de démonter ainsi qu’il a le « potentiel suffisant pour créer une rupture technologique dans l’appui d’artillerie à longue distance. »
Outre l’ISL, le consortium « PILUM » réunit l’Institut de recherche belge Von Karman [spécialiste de la dynamique des fluides et de la propulsion] ainsi que plusieurs industriels, dont Naval Group et Nexter en tant qu’intégrateurs systèmes, ainsi que l’allemand Diehl Munition Defense et le français Nexter Munitions. Il compte également le polonais Explomet, une PME spécialisée dans le revêtement des métaux par explosion, le fabricant italien de capaciteurs électriques de haute intensité ICAR et Erdyn Consultants, un expert français de « la gestion de projets collaboratifs européens ».
« En raison de sa supériorité technologique, ce concept émergent permettra d’apporter une contribution substantielle au renforcement de l’autonomie stratégique de l’Europe », fait valoir le consortium « PILUM », via un communiqué.
Et pour cause : ce projet de canon électromagnétique devrait permettre de réaliser d’autres avancées technologiques, en particulier dans les domaines de l’aérothermodynamique, des technologies de projectiles, de la résistance des matériaux et, évidemment, du stockage et de la conversion d’énergie. « Les connaissances acquises sur les différents phénomènes électriques et électromagnétiques permettront une exploitation des résultats dans diverses autres applications », souligne le texte.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 16 Juin 2020 - 18:31
Citation :
16.06.2020
A Saint-Nazaire, Arquus doit encore livrer 3 080 véhicules VT4
Le 11 juin 2020, la Direction Générale de l’Armement (DGA) a réceptionné le lot 8 du Standard 2 du VT4 sur le site Arquus de Saint-Nazaire. Ce lot porte à 300 le nombre de VT4 Standard 2 livrés en 2020.
Ce premier lot livré depuis la reprise officielle des activités de production à Saint-Nazaire "illustre la remontée en puissance rapide de l’outil industriel d’Arquus, ainsi que de la détermination des équipes à respecter le calendrier de livraison prévu", se félicite l'industriel dans un communiqué.
En plus de la production du VT4, Saint-Nazaire est actuellement en charge de Réparations Industrielles Privées (RIP) de camions TRM2000 au profit de l’armée de Terre.
Avec la livraison de ce lot 8, ce sont 1 300 VT4, tous standards confondus, qui ont été livrés aux forces depuis le 11 octobre 2018 et les premières remises de véhicules au 12e Régiment de Cuirassiers d’Olivet.
Au total, 4 380 VT4 devraient équiper les armées, soit 3 080 véhicules restant à produire sur le site Arquus de Saint-Nazaire.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 19 Juin 2020 - 19:20
Citation :
La DGA va expérimenter le système BANG, une innovation visant à protéger l’audition des fantassins
par Laurent Lagneau · 19 juin 2020
L’audition des militaires est souvent mise à mal par l’environnement dans lequel ils évoluent ainsi que par leurs activités. Le bruit que fait un tir de fusil d’assaut peut atteindre les 160 décibels, soit autant qu’un avion à réaction au décollage.
Ce qui fait donc que les militaires sont particulièrement exposés au risque de perte d’acuité auditive soudaine [SSNHL], laquelle s’accompagne souvent de vertiges et d’acouphènes. Et il arrive que, à force, ils soient atteints de troubles de l’audition pouvant être, dans certains cas, irrémédiables.
Le Service de santé des Armées [SSA] est bien évidemment en première ligne pour dépister et soigner ces troubles de l’audition. Et l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées [IRBA] est impliqué dans des études pour tenter de trouver des traitements à certaines lésions auditives.
Mais, comme dit l’adage, il vaut mieux prévenir que guérir. D’où l’intérêt de BANG [Bouchon Auriculaire de Nouvelle Génération], une innovation proposée par l’entreprise Cotral Lab, spécialiste de la protection auditive, et l’Institut franco-allemand de recherche de Saint-Louis [ISL], avec le soutien de la Direction générale de l’armement [DGA], puis celui de l’Agence de l’innovation de Défense [AID], dans le cadre du projet RAPID [Régime d’APpui à l’Innovation Duale] BIONEAR.
Concrètement, BANG est un bouchon auriculaire capable de protéger l’audition de son utilisateur uniquement quand cela s’avère nécessaire [on parle alors d’atténuation adaptative]. Ce qui fait qu’il peut rester à l’écoute de son environnement, avance l’AID, qui souligne que, chaque année, environ 1.000 traumatismes sonores aigus sont constatés » au sein des forces françaises. En clair, cette protection s’adapte automatiquement au niveau de bruit.
Ce bouchon auriculaire « intelligent » repose sur une technologie qui « capture la voix par vibrations acoustiques ». Ainsi, explique l’AID, « l’utilisateur peut communiquer à distance tout en étant dans un milieu bruyant », sa voix étant « capturée à l’intérieur de l’oreille » et le bruit extérieur étant « éliminé ». Il est prévu que BANG puisse collecter des données dosimétriques afin de mesurer l’exposition aux bruits. Et cela afin de « pouvoir suivre chaque utilisateur [mesure des niveaux de bruit à l’intérieur et à l’extérieur de l’oreille], ce qui permettra par la suite « d’offrir une protection auditive confortable, efficace, légère et robuste respectant les normes et la législation. »
De son côté, Cotral Lab précise que l’oreillette, imprimée en 3D, épouse « la forme du conduit auditif » et assure ainsi un « parfaite atténuation contre les bruits impulsionnels et continu ». En outre, elle est « facile à enfiler, reste stable et confortable pour un port de longue durée. » Enfin, ce système est compatible avec les moyens de communications actuellement en service. « Pour la communication radio, la voix est prise directement par le microphone situé à l’intérieur de l’oreille. Elle est ainsi protégée des bruits ambiants », ajoute l’entreprise.
Deux versions de cette protection auditive de nouvelle génération ont été mises au point pour les personnels militaires : la V1 et la V2. La première, destinée aux fantassins, fera l’objet d’une expérimentation par la DGA d’ici la fin de cette année. Appelée « BIONEAR » pour son application civile, elle sera commercialisée vers la fin 2021 pour les salariés qui travaillent dans des environnements industriels « contraints » [BTP, industrie lourde, énergie, etc].
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 22 Juin 2020 - 20:09
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Le ministère des Armées accompagne la reprise de Tethys, spécialiste des applications pyrotechniques
par Laurent Lagneau · 22 juin 2020
La base industrielle et technologique de défense [BITD] ne se résume pas qu’aux grands groupes industriels, dont il est souvent question dès qu’un gros contrat est signé. Ces derniers s’appuient sur une myriade de sous-traitants qui, pour certains, ont su développer une expertise dont il est difficile de s’en passer. Tel est le cas, par exemple, de Groupe Glémot, le spécialiste de l’usinage de précision de pièces aéronautiques qui fournit des composants du Rafale. Ou encore celui de la PME Fichou, dont les composants optiques pour le secteur aérospatial.
Ces entreprises, parfois anciennes, réalisent des chiffres d’affaires aux montants modestes par rapport à d’autres PME installées sur des marchés plus lucratifs. Mais leur expertise dans des domaines clés intéressant la défense est de nature à susciter l’intérêt d’investisseurs étrangers. Ce qui donne lieu parfois à des polémiques… Qui plus est, la crise provoquée par l’épidémie de Covid-19 peut en faire des proies faciles.
« Il faudra faire preuve d’imagination pour venir en aide aux petites entreprises essentielles pour notre autonomie stratégique. Au-delà de la commande publique, les fonds de recapitalisation font partie de la panoplie des outils dont nous devrions pouvoir disposer », a ainsi affirmé Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, en marge d’une réponse à une question sur le sort des Constructions industrielles de la Méditerranée [CNIM], un groupe essentiel en matière de défense se trouvant actuellement en difficulté.
Parmi les outils pouvant être utilisé, le fonds d’investissement Definvest, géré par Bpifrance pour le compte du ministère des Armées en fait partie. Et d’ailleurs, ce 22 juin, il vient de réaliser sa huitième opération – dont le montant n’a pas été précisé – depuis sa création, en accompagnant la reprise de la PME Tethys, spécialiste des applications pyrotechniques.
Ses fondateurs devant passer la main, cette entreprise a été reprise par Philippe Saussol, avec le soutien de Definvest et une dizaine d’autres investisseurs. Lors de cette opération, Marc Schwindenhammer, est entré au capital de la PME, dont il était jusqu’alors le directeur commercial.
« Cette transmission s’est réalisée via le ‘search fund’ créé par Philippe Saussol auquel participe le fonds Definvest et d’autres investisseurs qui deviennent actionnaires de Tethys aux cotés de ce dernier. Il s’agit de la deuxième opération réalisée en France suivant ce modèle d’acquisition. Elle doit permettre à Tethys de poursuivre sa stratégie de croissance, en continuant son développement sur ses marchés actuels [défense, sécurité et aérospatial] et en accentuant son activité à l’étranger », explique le ministère des Armées. « L’accompagnement actif de ses nouveaux partenaires financiers permettra de donner les moyens à la société d’atteindre ses objectifs et d’accélérer sa dynamique de développement », ajoute-t-il.
Pour la DGA, qui suit Thetys depuis sa création « compte tenu de son rôle clé dans les équipements à base de pyrotechnie utilisés dans de nombreux programmes d’armement », il était « naturel de soutenir cette prise de participation afin de pérenniser la filière et d’assurer la continuité de l’entreprise tout en renforçant sa capacité d’innovation. »
Créée en 2004, Tethys conçoit des systèmes ayant recours aux techniques avancées de la pyrotechnie, de la micromécanique et de l’électronique pour les domaines de la défense [produits embarqué], la médecine, la sûreté nucléaire ou encore la protection incendie. Selon le ministère des Armées, elle a « un vrai potentiel de croissance à l’international où elle réalise aujourd’hui moins de 10% de son chiffre d’affaires. »
Jusqu’à présent, et comme l’expliquait en 2015 Roger Anfosso, qui était alors son Pdg, le marché français était sa priorité, avec certains secteurs stratégiques pour son avenir, comme « l’offshore profond pour sécuriser les têtes de puits et prévenir les marées noires, l’aérospatial, ou la protection des personnes avec des dispositifs individuels de prévention des fractures du col du fémur. »
A priori, et selon le nouveau Pdg de cette entreprise varoise, l’accent sera davantage mis sur la conquête de nouveaux marchés à l’exportation. « Nous allons continuer à développer les savoir-faire hautement qualifiés de Tethys pour nous renforcer sur nos marchés-clés et nous développer à l’international », a en effet assuré M. Saussol.
« Plus qu’une entreprise, c’est un savoir-faire que nous accompagnons aujourd’hui : Tethys est un leader reconnu en pyrotechnie, un domaine indispensable au fonctionnement de nos sous-marins et missiles. Le ministère des Armées est aux côtés de ceux qui composent notre souveraineté nationale, Tethys en fait partie, je félicite tous ses employés et ses dirigeants », a commenté Mme Parly.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 24 Juin 2020 - 20:37
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NELLIE et Sophie OPTIMA rejoignent le portfolio de Thales
Actualités Nathan Gain 24 juin, 2020
NELLIE, une nouvelle génération de JVN ajoutée au portfolio d’optroniques portables de Thales (Crédits: Thales)
Faute de salons d’armement, la visibilité des industriels du secteur repose plus que jamais sur des leviers virtuels. Après le stand digital d’Arquus, le groupe Thales misait quant à lui sur un évènement retransmis en direct pour dévoiler les deux nouveaux membres de sa gamme d’optroniques portables, la jumelle de vision nocturne (JVN) binoculaire NELLIE et la caméra multifonction infrarouge Sophie OPTIMA.
L’ergonomie d’un côté, le volume de l’autre
Plus de 110 000 JVN et 16 000 caméras ont été produites et livrées à ce jour par Thales, contribuant à former une communauté mondiale d’utilisateurs mise à profit pour le développement de la JVN NELLIE et de la 4ème génération de caméra Sophie, l’OPTIMA.
Avec la jumelle de vision nocturne NELLIE, Thales a souhaité corriger les problèmes d’ergonomie constatés « suite à une mésaventure connue il y a deux ans avec le prédécesseur, la LESLIE », explique Pascal Secrétin, directeur de la ligne de produits imageurs et senseurs, et ancien parachutiste des troupes de marine. « Nous avons alors décidé de revoir totalement le design tout en musclant l’ensemble des capacités », ajoute-t-il. Et ce, d’abord en confiant six projets mécaniques opérants aux utilisateurs finaux durant plusieurs journées d’essais. Les RETEX qui en ont découlé ont servi pour ensuite concevoir la NELLIE telle qu’elle se présente maintenant. Le résultat, c’est une JVN plus légère, plus compacte et plus performante développée entièrement sur fonds propres, aboutissement de 25 années d’expérience accumulée depuis 1996 et le lancement de la LUCIE.
L’évolution de la caméra OPTIMA repose quant à elle sur un constat établi en 2018 lorsqu’ « il nous a été signifié que la caméra Sophie OPTIMA était très bien en terme de performances, en terme de fonctions tel que nous l’envisagions au début. En revanche, le volume était inacceptable pour servir les chefs de section de contact ». D’où l’obligation pour Thales de redévelopper en moins d’un an un tout nouveau design tout en conservant les fonctionnalités imaginées initialement.
NELLIE, pour le combattant débarqué et le pilote d’engin
Première-née d’une nouvelle famille de JVN connectées, NELLIE est entièrement optimisée au niveau de l’ergonomie. Elle privilégie notamment un usage ambidextre avec l’installation d’un bouton central pour l’allumage de la diode infrarouge. Les équipes de Thales de Saint-Héand (Loire) ont conservé le relevage latéral avec une position indexée en haut et en bas indépendante du réglage interpupillaire. Difficile de parler d’ergonomie sans mentionner la question du poids, la fixation d’une JVN sur un casque étant une contrainte supplémentaire lorsque son usage se prolonge sur plusieurs heures. Ce paramètre a également été retravaillé, mais « sans faire le moindre compromis sur les performances optiques de la jumelle ». Malgré l’apport de nouvelles capacités et un champ de vision de 47°, NELLIE conserve un poids plume de 460 grammes. La résolution dans l’axe et jusqu’au 2/3 du champ est par ailleurs sensiblement améliorée du fait de l’usage de tubes de 18 mm qui permettent d’obtenir une portée de 940 m pour la détection et de 330 m pour la reconnaissance. Du fait qu’elle utilise de tubes à fibre inverseuse, la NELLIE n’est « pas du tout limitée par sa FOM [Figure of Merit]. Selon le besoin, on peut aller très haut ».
Parce que ses futurs utilisateurs sont appelés à évoluer en environnement ouvert, semi-ouvert ou urbain, cette JVN ne doit pas handicaper le champ d’observation vertical, un toit par exemple. « Si on utilise des interfaces casque-JVN non spécifiques, à un moment donné on va couper le service. Pour éviter cela, nous avons développé un interface sur base d’un aimant qui permet d’observer le sommet d’un bâtiment sans que l’intensification ne se coupe », révèle Thales.
La JVN NELLIE approche à grands pas d’un niveau de maturité technologie TRL 8, attendu d’ici la fin de l’année au terme d’une phase de qualification et d’industrialisation. Il faudra attendre 2021 pour atteindre le niveau maximal TRL 9, celui-ci « n’étant qu’un TRL 8 plus les systèmes d’environnement associés comme le système d’entraînement et le système de soutien ». En attendant la production en série, plusieurs exemplaires sont dès à présent disponibles à des fins d’essais pour les éventuels prospects. « Des expérimentations sont prévues, avec le client France bien entendu mais aussi avec des clients étrangers », souligne Pascal Secrétin. Avec l’objectif assumé d’aller bousculer la concurrence. En développant ce produit sur fonds propres, Thales a en effet dès le départ visé un prix capable d’adresser ce marché pour s’assurer d’en récupérer des parts, notamment vis-à-vis des fournisseurs étrangers. Une fois ce prix établi, celui-ci aura défini l’investissement consenti pour concevoir le produit.
En se positionnant aujourd’hui sur ce marché, NELLIE est annonciatrice de la constitution d’une famille dotée de capacités croissantes et inédites. « Nous avons une feuille de route ‘produit’ qui prévoit l’introduction d’un display dans l’un des oculaires pour pouvoir donner des informations d’ordre militaire pendant les phases d’engagement et, à terme, de rajouter le module infrarouge qui conférera la grande capacité offerte pas l’infrarouge qu’est de décamoufler la scène », annonce Pascal Secrétin. Si la fusion des données est déjà disponible avec la MINIE-D/IR, la prochaine rupture en matière de JVN repose sur le champ de vision. « Nous avons une certaine expérience en matière d’infrarouge au sein de Thales qui nous permet d’aborder cette question de la fusion de manière assez optimiste. En revanche, concernant la question du champ, est-ce que la rupture n’est pas d’atteindre des champs allant jusqu’à 80° en binoculaire et en garantissant une compacité, une masse qui soient acceptables », interroge Pascal Secrétin. Selon celui-ci, ce qui limite l’accès à une « JVN-fusion », c’est finalement l’acquisition d’un champ qui soit en rupture avec ce qui est proposé jusqu’à présent. Un champ élargie de 60° est un minimum qu’il faudra atteindre pour les ingénieurs de Thales avant de penser à inclure des fonctions de connectivité et de fusion. « Finalement, d’ici 2023-2024, vous aurez une version connectée-fusion de la JVN NELLIE », estime-t-on chez Thales.
Sophie OPTIMA, petite soeur de la caméra ULTIMA dévoilée il y a deux ans (Crédits: Thales)
OPTIMA, pour le chef de section et le JTAC
« Avec 25 ans d’histoire, nous développons une certaine compétence pour essayer d’imaginer ce que pourraient être les nouveaux besoins en terme de solutions techniques face à des changements de paradigmes opérationnels », rappelle Pascal Secrétin. Trois types de besoins coexistent dans le segment des caméras multifonctions infrarouges portables. Premièrement, un besoin de reconnaissance très longue portée pour accompagner un nouveau système d’armes comme le missile MMP. Ensuite, un besoin de reconnaissance longue portée qui n’a pas vocation à changer dans les années à venir, l’intervalle pour faire face à des véhicules blindés restant de l’ordre de 0 à 2 km, ce qui appelle une capacité de reconnaissance de 3 km. « Il faut donc apporter des ruptures pour être différenciant sur ce segment », constate Thales. À terme, ces caméras deviendront donc des objets connectés parfaitement intégrés à la future bulle de combat collaboratif dans laquelle les militaires français sont appelés à évoluer dans les années à venir. De ceci découle un troisième type de besoin, la sécurisation des transferts de données.
Quatre fonctions fondamentales sont ici réunies: l’observation de jour et de nuit, et l’extraction de données de jour comme de nuit. Petite soeur de la Sophie Ultima dévoilée à Eurosatory 2018, OPTIMA comprend un premier élément différenciateur avec l’intégration d’une voie directe optique (VDO). Hormis un grossissement x7, la VDO fournit une capacité d’observation de jour jusqu’à 7 km, contre 2 km pour la voie TV utilisée sur d’autres systèmes du marché. Dépourvue d’affichage interne, d’électronique et de processeur, la VDO ne nécessite aucun apport d’énergie et contribue à fournir jusqu’à 8 heures d’autonomie. Cette voie directe comporte néanmoins deux avantages, l’enregistrement et le traitement des images étant impossible. En plus de la VDO, Thales a donc décidé d’intégrer une également voie jour TV au sein d’OPTIMA pour conserver ces deux fonctionnalités essentielles.
La voie IR non-refroidie est un autre différenciateur, en ce sens qu’elle autorise l’utilisateur à détecter plus tôt grâce au grand champ de 22° et la non nécessité d’un refroidissement de 3 à 4 minutes, et de manière discrète car l’IR non-refroidi ne produit aucun bruit. Parce qu’OPTIMA doit devenir la caméra des JTAC et « des chefs de section de contact pour les quinze prochaines années », celle-ci doit pouvoir communiquer non seulement des coordonnées, mais aussi des photos et des vidéos en respectant le STANAG 4609. La prise en compte des menaces cyber est dès lors un nouvel élément différenciant. La réponse cyber de Thales se résume en quatre points: un accès sécurisé à la caméra, l’authentification des données échangées, la protection des données utilisateurs et la vérification de l’intégrité du software interne.
In fine, l’objectif est atteint pour Thales, qui parvient à rassembler des fonctionnalités améliorées au sein d’une plateforme présentant un volume de 3,75 litres, soit un gain de 20% par rapport au volume initial, pour un poids de 2,5 kg. Soit à peine plus que le modèle OB 72B en service dans les Armées, doté de capacités inférieures. D’autres fonctionnalités comme un pointeur laser et un module Seepointer/Seespot sont disponibles en option. Désormais proposée à la vente, la caméra Sophie OPTIMA pourra être livrée dès l’an prochain aux éventuels futurs clients.
Un soutien 2.0 au profit des utilisateurs
« Nous avons développé NELLIE pour vous rendre plus opérationnels dans des situations qui sont toujours plus complexes », appuie Thales. C’est pourquoi, dès les premières étapes du développement, un travail important a été réalisé sur les concepts de maintenance qui sont associés tant à NELLIE qu’à la Sophie OPTIMA, l’idée étant qu’une flotte de systèmes doit toujours être « disponible à son plus haut niveau de performance ».
Plusieurs innovations sont directement intégrées aux jumelles et caméras ainsi qu’aux outils qui leur sont associés. La première contribue à améliorer la gestion de flotte par l’ajout d’une puce RFID porteuse de l’identité du système. Un scan du maintenancier permet d’obtenir automatiquement un vaste panel d’informations, du numéro de série au potentiel subsistant des composants internes. La maintenance préventive permettra par ailleurs autoriser l’espacement des stades de maintenance corrective. La NELLIE, par exemple, contient un capteur spécifique offrant d’un seul clic le taux d’hygrométrie, contribuant à protéger les pièces mécaniques, électroniques et optiques.
Troisièmement, et comme mentionné précédemment, Thales a favorisé la communalité de pièces avec d’autres systèmes en service dans les forces. NELLIE partage ainsi un bouton d’allumage identique à celui que l’on retrouve sur la JVN O-NYX, commandée à 3519 exemplaires par la DGA au profit de l’armée de Terre. Avec à la clé des économies d’échelle, une facilité d’appropriation entre les différentes formations et la mise en commun de certains stocks de pièces détachées.
Thales a en outre pensé au confort des maintenanciers en réduisant l’empreinte logistique. Ceux-ci utilisent les bancs de maintenance pour JVN depuis une dizaine d’années, sur lesquels ont été ajoutés des kits d’automatisation en 2019. Du côté d’OPTIMA, Thales a souhaité répondre à un besoin particulier de soutien au plus près des forces en travaillant sur des moyens projetables de la classe 50-80 kg capables de tenir dans seulement trois caisses. « C’est une vraie rupture qui est en train d’être proposée par les équipes de la maintenance. Il s’agit d’offrir un banc profitable très flexible, très compact pour permettre un soutien de niveau NTI2 au plus près de l’engagement », indique Pascal Secrétin. Cette solution est pour l’instant parvenue à un stade de maturité technologique TRL 6, soit la démonstration d’un prototype en environnement significatif. « Pour les unités en alerte Guépard, par exemple, il sera plus facile d’emmener ce type de banc plutôt qu’un modèle de la classe 1 tonne dont elles disposent actuellement ».
D’une présentation virtuelle à une prise en main des systèmes, il n’y a qu’un pas que Thales souhaite désormais franchir. Pour revenir au plus près de l’utilisateur après plusieurs mois de distanciation sociale, ses équipes entameront dès cette année un « Sophie Tour » inédit entrepris à l’échelle mondiale. La première étape aura lieu auprès du client français vers la fin du mois de novembre à l’École des troupes aéroportées (ETAP) de Pau
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 25 Juin 2020 - 21:00
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Arquus launches new Fortress Mk 2 tactical vehicle
weapons defence industry military technology UK Posted On Thursday, 25 June 2020 08:48
The third week of the Arquus e-xpo is an opportunity for Arquus to present the latest addition to its range of tactical vehicles: the Fortress Mk 2. Designed to answer the intensification of the threats encountered on the battlefield, the Fortress Mk 2 combines the very high mobility of the Fortress and brand new capabilities in terms of protection and firepower. Follow Army Recognition on Google News at this link
Arquus Fortress Mk 2 (Picture source: Arquus)
More aggressive and even better protected, the Fortress Mk 2 is a modern, high-performance vehicle, very well adapted to current and future operational commitments. It combines mobility, firepower and protection n a single multi-purpose vehicle, developed to meet the demands of Arquus' customers and partners.
Designed to transport a combat group of 11 soldiers over all terrains, the Fortress Mk 2 combines optimal protection against ballistic threats and mines or IEDs encountered on the battlefield, and unprecedented off-road mobility capabilities thanks to its independent suspensions and powerful engine.
To better face the evolution of threats on the battlefield, the Fortress Mk 2 is natively designed with very high levels of protection, both against ballistic threats and against mines and IEDs, thanks to innovative under-body architecture. This new protection, particularly coherent and balanced, makes the Fortress Mk 2one of the most protected 4x4 Armored Personnel Carriers (APC) on the market. This increase in protection has been achieved without any increase in mass, thanks to the use of the latest Arquus technologies in terms of armor and body architecture. This major evolution has therefore been completed while maintaining the exceptional mobility of the Fortress. Since its presentation in 2014, the Fortress has always been very popular due to its excellent off-road capabilities and has very soon been adopted by a European Special Forces unit.
The Fortress Mk 2 is a vehicle at ease in all circumstances, off-road as well as for obstacle crossing, thanks to its independent suspensions and proven chassis, which is the result of decades of operational experience.
The Fortress Mk 2 retains the 6-cylinder 340-horsepower engine of the Mk 1, which gives it a power-to-weight ratio of 23 horsepower per ton, a top speed of 120 km/h and a range of 1,200 kilometers. Its exceptional mobility and interior configuration allow for the safe transport of a full fighting group and its equipment, on all terrains, and with a high level of comfort, ensuring that they are physically and mentally fit before entering in action. Thanks to its mobility and firepower, the Fortress Mk 2 can carry and accompany the infantry on the battlefield, while providing operational fire support.
The Fortress Mk 2 has been specially designed to carry Arquus' Hornet range of Remote Controlled Weapons Stations (RCWS). As part of the Scorpion program, Arquus has created a new French line of RCWS which accommodates a wide range of weaponry, from 5.56mm to 12.7mm, including 7.62mm and HK40. Common equipment for all the new combat vehicles of the Scorpion program, these systems will equip the French Army's new combat vehicles. The Fortress Mk 2 is natively equipped with Arquus' Battlenet vetronics suite, designed to operate with the Hornet turrets and featuring Blue Force Tracking (BFT).
In addition to the Hornet RCWS, the Fortress Mk 2 can accommodate a wide variety of weapons and systems, such as 7.62mm, 12.7mm or 14.5mm protected manual circular gun mounts, grenade launchers or acoustic and laser detectors.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 1 Juil 2020 - 19:43
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Le missile MMP de MBDA retenu pour la capacité européenne de tir BLOS MBDA
01/07/2020 14:11 | Antony Angrand
Le missile MMP de MBDA retenu pour la capacité européenne de tir BLOS
MBDA s’associe à 13 partenaires et sous-traitants européens pour développer une nouvelle capacité opérationnelle à base de système de missile MMP pour le combat de contact embarqué et débarqué.
Vers le Tir Au-delà de la Vue Directe
LynkEUs, projet dont MBDA est le coordinateur, a été retenu par la Commission Européenne, après avis des Etats Membres, dans le cadre de son nouveau programme PEDID (Programme Européen de Développement Industriel dans le domaine de la Défense). Ce projet constitue la première contribution technologique et industrielle aux objectifs du projet capacitaire BLOS (Beyond Line Of Sight - en français TAVD : Tir Au-delà de la Vue Directe) de la Coopération Structurée Permanente (CSP), projet capacitaire qui a été approuvé en novembre 2018 par les ministres de la Défense de l’UE.
France, Belgique et Chypre
Conduit en partenariat étroit avec les directions de l’armement et les forces armées françaises, belges et chypriotes, le projet LynkEUs vise à définir un premier concept opérationnel pour une capacité TAVD européenne. Il offrira également l’opportunité d’identifier et d’expérimenter de nouvelles solutions émergentes susceptibles de contribuer aux évolutions futures de cette capacité opérationnelle et sera sanctionné par une campagne d’essais.
Le Missile Moyenne Portée (MMP) pour base
Les concepts et essais réalisés au titre du projet PESCO BLOS contribueront au développement d’une famille de systèmes de missiles TAVD à retour image avec l’homme dans la boucle, basée sur le Missile Moyenne Portée (MMP), et totalement maîtrisés par l’industrie européenne. MBDA et ses dix partenaires belges (Ecole Royale Militaire, John Cockerill Defense, FN Herstal, Thales Belgium et Xenics), chypriotes (Aditess, Cyprus Institute, SignalGenerix) et Français (Novadem et Safran) et les trois sous-traitants estonien (MILREM), français (DELAIR) et suédois (Carmenta) entrent désormais dans une phase de négociation de l’accord de subvention avec la Commission.
Ce premier succès à l’échelon européen ouvre la voie à de nouveaux projets collaboratifs, qui permettront de consolider une capacité BLOS européenne par le développement de fonctionnalités associées comme les systèmes d’entraînement et l’engagement coopératif. Ces nouveaux projets pourraient être éligibles au futur Fonds Européen de Défense dès 2021.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Dim 5 Juil 2020 - 17:57
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Turgis & Gaillard dévoilé le Kraken, une embarcation d’assaut optimisée pour les forces spéciales
par Laurent Lagneau · 5 juillet 2020
À l’initiative du député Jean-Michel Jacques, les premières « Rencontres de l’innovation » en matière de Défense ont eu lieu à Lorient, le 3 juillet. L’objectif de cet évènement était de favoriser les synergies entre les entreprises locales et le monde militaire. « Par leurs produits ou services, beaucoup d’entreprises de notre territoire ont un savoir-faire qui peut faire l’objet d’une utilisation tant civile que militaire », a ainsi expliqué le député au quotidien Ouest France.
S’étant déjà fait connaître avec plusieurs innovations intéressantes, comme le SSA-1101 Gerfaut, qui permet à un avion de transport de type C-130 Hercules de tirer des armements air-sol modulaires [AASM], ou encore le SEFIAM-1602, c’est à dire un dispositif devant faciliter la maintenance des avions de combat et des drones furtifs, la société Turgis & Gaillard a profité de l’occasion pour dévoiler un nouveau type d’embarcation destinée aux forces spéciales [et aux commandos marine en particulier], reposant sur une approche inédite en matière d’hydrodynamique.
Ainsi, appelée « Kraken », cette embarcation d’assaut met en oeuvre la « flottabilité variable », qui, selon Turgis & Gaillard, constitue une « rupture technologique » offrant « plus d’efficience énergétique et une meilleure stabilité ».
« Cette innovation prometteuse fait l’objet de recherches fondamentales par le bureau d’études AA’ROK, avec le soutien de la Banque publique d’investissement [BPI] ».
Grâce à cette « flottabilité variable », le Kraken est en mesure de naviguer à la vitesse de 50 noeuds [90 km/h] en restant stable et de parcourir 250 nautiques [450 km], tout en étant discret, grâce à sa propulsion électrique, qui permet ainsi à des commandos marine de s’infiltrer sans éveiller l’attention [pas de bruit, pas de signature thermique et pas d’odeurs].
La stabilité de cette embarcation, due à des foils, offre la possibilité de mettre en oeuvre un tourelleau téléopéré à haute vitesse, y compris par mer formée. Enfin, elle est capable de « changer de milieu », c’est à dire qu’elle peut « aborder une plage et y débarquer une escouade et ses équipements », précise Turgis & Gaillard, qui insiste sur la gamme des missions que peut effectuer le Kraken [infiltration, interception, renseignement, contre-terrorisme, assaut, etc].
« La flottabilité variable est une rupture technologique majeure qui va révolutionner la construction navale », estime Christian Olivaux, le directeur des programmes de Turgis & Gaillard.
Dans le même registre, la start-up SEAir a indiqué qu’elle va mettre à l’eau, en octobre, un premier semi-rigide à foils rétractables destiné aux forces spéciales, dans le cadre du projet e-Flyco, porté par l’Agence de l’innovation de Défense et le Fuscol@b, l’incubateur de la Force maritime des fusiliers marins et commandos [FORFUSCO].
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 13 Juil 2020 - 20:39
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ARQUUS Scarabée comme projet innovant de véhicule tactique blindé
Defense News July 2020 Global Security army industry Posted On Monday, 13 July 2020 12:34
Le Scarabée est un véhicule sans précédent qui a été développé sur fonds propres, en seulement neuf mois. L'objectif est de le proposer plus tard comme concurrent dans le programme de ce que l'armée française appelle VBAE, Véhicule Blindé d’Aide à l’Engagement, qui succédera au VBL (Véhicule Blindé Léger) et VB2L. A voir sur l'E-xpo d'Arquus !
Scarabée doté d'une tourelle téléopérée/télécommandée (Source de l'illustraton: Arquus)
Le Scarabée est un véhicule léger hybride diesel-électrique à quatre roues motrices, conçu pour la reconnaissance et le soutien au combat. Il a été développé sur fonds propres en seulement neuf mois par une équipe de six personne, à l'origine, qui ne dépassera jamais de vingt personnes. Il a fallu valider une à une les différentes utilisations possibles du véhicule avant de poursuivre la progression de son développement. Objectif: proposer plus tard un concurrent dans le programme du futur Véhicule Blindé d’Aide à l’Engagement (VBAE) qui succédera au VBL (Véhicule Blindé Léger) et au VB2L.
La taille du Scarabée est un peu plus grande que celle du VBL mais sa polyvalence, sa capacité de transport et sa modularité seront beaucoup plus importantes. Le véhicule n'est pas encore amphibie mais cette aptitude est prise en considération ; ses batteries – rechargeables très rapidement – peuvent déjà être entièrement immergées et la prise d'air du toit protège le moteur de tout encrassage humide (elle évite déjà le colmatage du radiateur par la boue et le sable).
Le Scarabée est en quelque sorte un véhicule révolutionnaire par plusieurs caractéristiques: la forme ramassée limitée à 1,90 m de haut, le conducteur assis au centre de l’espace avant, les trois sièges pour le personnel embarqué en position centrale arrière, devant le compartiment moteur, les portes coulissantes ( remplaçables par des portes conventionnelles sur demande) à commande électrique ou manuelle et l’ouverture partielle du toit pour faciliter l'accès et la sortie rapides des occupants chargés, la formidable transmission 4x4x4 qui permet au véhicule de se déplacer de façon conventionnelle ou latérale (en «crabe») et de tourner dans rayon inférieur à 5 mètres. Les roues avant sont contrôlées par un volant conventionnel, tandis que les roues arrière sont, pour le moment, contrôlées par un joystick mais tout sera rassemblé plus tard dans le volant. Un conducteur n'a besoin que de deux heures pour maîtriser le comportement du Scarabée dans toutes les possibilités de progression. En plus d'une vue directe à près de 180 °, le conducteur dispose de deux caméras qui complètent sa une vision sur 360 °.
La garde au sol est réglable entre 40 et 50 cm. Les pneus identiques à ceux du Sherpa seront bien entendu équipés d'un système de gonflage/dégonflage commandés par le chauffeur.
Le démonstrateur a un double plancher et peut – une option de plus en plus fréquente – recevoir des kits de blindage supplémentaires adaptés à la dangerosité de chaque mission. Au total, la masse du Scarabée sera d'environ 8 tonnes, dont 2 tonnes de charge utile. Trois véhicules peuvent être chargés dans un Airbus A400M Atlas.
Concernant son armement, le Scarabée peut recevoir une tourelle téléopérée armée d'une mitrailleuse .50 ou d'un canon de 30 mm, par exemple. Autres possibilités: lance-grenades, radar, etc. Le toit peut être adapté à de nombreuses options.
Le moteur du Scarabée a été conçu comme un hybride diesel-électrique, avec un moteur de 300 ch et un moteur électrique de 75 kW alimenté par deux batteries Li-Ion, une combinaison qui tire parti des tests effectués avec le VAB Mk 3 Electer. Cette formule offre un rapport poids/puissance deux fois plus élevé que celui du Sherpa Light. La propulsion électrique peut fonctionner en quatre modes: hybride, boost en cumulant les modes de propulsion électrique et diesel, électrique seule pour réduire l'empreinte thermique et sonore, et générateur pour alimenter ou recharger d'autres systèmes, une exigence que l’on trouve sur un nombre croissant de véhicules militaires de toutes tailles.
Atout qui soulagera grandement les mécaniciens et certains logisticiens, le moteur est fixé sur une des rails coulissants, ce qui offre une meilleure accessibilité lors des phases de maintenance et de remplacement. Ce système permet le remplacement du moteur en moins de 45 minutes.