messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Actualités au Moyen Orient Mer 4 Juil 2012 - 17:45
Rappel du premier message :
deverouillé (il ne l´etait pas en fait..l´autre partie a ete renommée autrement)
_________________
Dernière édition par Yakuza le Sam 25 Mai 2013 - 19:18, édité 1 fois
Auteur
Message
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Lun 18 Mar 2013 - 19:34
D'ou tu tiens que c'est un salafi stp ?
PGM Administrateur
messages : 11678 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Lun 18 Mar 2013 - 20:27
Vips, Quasiment tous les articles qualifie ce cheikh de salafiste...... Peux tu svp me donner ta définition de salafiste, et le cas échéant m'indiquer quelle autorité est habilité a définir qui est qui dans la galaxie islamiste. Je demande ça car au cours de nos échanges, souvent tu remets en cause la définition de ce terme (sans doute a raison) et je souhaiterai pour nous éviter des quiproquos, que l'on sache ce que chacun mets derrière ce terme. Objectif pédagogique donc.
Citation :
Liban : le Cheikh salafiste Al-Assir héberge Al-Nosra, dans sa mosquée
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Lun 18 Mar 2013 - 21:27
IRIB ? Come on PGM...
Pour ce qui est d'Ahmad al Assir, la 2eme partie de l'article de l'ifpo que t'as mis explique exactement son cas. Il a ete avec les FM libanais, puis les Tablighs (j'ai entendu qu'en France vous les surnommer s7ab la raffle) desquels il se reclame bien que dans les faits son "engagement" me parait opposer a leur manhaj/ideologie.
https://youtu.be/fX6LXk58pl8?t=1h9m40s 1:09:40
Je crois que lui-meme sait pas tres bien ce qu'il fait, il est fort pour parler et denoncer la mainmise du hizb sur l'appareil securitaire libanais, mais il est pas capable de donner une solution. Il se dit pacifiste, mais il est suivi par de jeunes frustres, des gens pas pacifistes et ca peut etre dangereux. Mais le Liban etait deja comme ca avant sa naissance, c'est un agitateur mais il a pas de milices, fait pas sauter des voitures, ne vend pas de drogue, de medicaments perimes ou des voitures volees comme d'autres.
Pour la definition de salafi, je vais la mettre dans topic islam.
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 19 Mar 2013 - 20:43
Citation :
Arabie: arrestation de 18 suspects, dont un Libanais, pour espionnage
OLJ/AFP | 19/03/2013 | 21h13
Le ministère saoudien de l'Intérieur a annoncé mardi l'arrestation de 18 suspects, dont un Iranien et un Libanais, pour espionnage au profit d'un Etat étranger, qu'il n'a pas identifié.
"Dans des opérations coordonnées", les forces de sécurité ont "procédé à l'arrestation de 16 Saoudiens, un Iranien et un Libanais dans quatre régions du royaume: La Mecque, Médine, Ryad et la province Orientale" pour espionnage, a déclaré un porte-parole du ministère dans un communiqué.
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 26 Mar 2013 - 13:36
Citation :
Palestiniens: le Qatar propose un fonds Al-Qods d'1 md USD, un mini-sommet
Le Qatar a proposé mardi à l'ouverture du sommet arabe la création d'un fonds pour Jérusalem d'un milliard de dollars, auquel Doha contribuera à hauteur de 250 millions de dollars. "Je propose de constituer un fonds d'un milliard de dollars pour défendre Al-Qods (Jérusalem) (...), avec une contribution de 250 millions de dollars du Qatar", a déclaré l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani.
Dans un discours, il a ajouté que ce fonds devrait être géré par la Banque islamique de développement relevant de l'Organisation de la Coopération islamique (OCI), basée à Jeddah en Arabie saoudite.
Cheikh Hamad, à la tête d'un richissime émirat gazier, avait promis des investissements de 400 millions de dollars pour la reconstruction de la bande de Gaza lors d'une visite sans précédent le 23 octobre dernier dans ce territoire contrôlé depuis 2007 par le mouvement islamiste Hamas.
Il a critiqué Israël pour "ses agissements et sa politique" à l'égard des Palestiniens et qui "ne fera qu'accentuer la tension dans la région et renforcer le désespoir chez les Palestiniens".
"Israël doit comprendre que la force ne fera pas la paix et que seule la paix assurera la sécurité de tous", a ajouté l'émir devant ses pairs, qui doivent discuter du processus de paix israélo-palestinien, dans l'impasse depuis plus de deux ans.
Il a dans ce contexte proposé la tenue au Caire d'un mini-sommet arabe sur la question palestinienne pour sceller une réconciliation entre le Fatah du président Mahmoud Abbas et le Hamas.
"Nous proposons de tenir ce mini-sommet au plus tôt au Caire sous la présidence de l'Egypte" avec l'objectif de "sceller la réconciliation nationale palestinienne selon des mesures pratiques et un calendrier précis", a déclaré cheikh Hamad.
Parmi ces mesures, il a cité "la formation par des indépendants d'un gouvernement intérimaire pour superviser des élections législatives et présidentielle" dans les territoires palestiniens, et "un accord sur un calendrier pour ces élections".
Le président Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal avaient signé en février 2012 à Doha une déclaration les engageant à appliquer un accord de réconciliation nationale, resté lettre morte
Cet accord prévoit de confier à M. Abbas la direction d'un gouvernement transitoire d'indépendants chargé d'organiser des élections, afin de mettre un terme à des mois de discussions stériles sur le choix du Premier ministre.
Les territoires palestiniens sont divisés en deux depuis 2007, lorsque les islamistes du Hamas ont pris le pouvoir à Gaza par la force.
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 26 Mar 2013 - 13:58
Citation :
Comment les Frères musulmans ont conquis le monde arabe
L’ascension des Frères musulmans est surprenante. Cette fraternité - qui se plaît à entretenir le secret autour de son fonctionnement et autour du message qu’elle veut transmettre - a réussi, en quelques décennies, à s’implanter dans de nombreux pays. Objectif : prendre le monde arabe.
Les Frères musulmans fêtent leurs 85 ans cette année. L’organisation panislamique fait parler d’elle. Qu’il s’agisse de l’Egypte, où le président Mohamed Morsi a raflé le pouvoir au nom du Parti de la Liberté et de la Justice, de la Syrie, où l’opposition s’est constituée autour de membres de l’association, en Palestine où les Frères ont la mainmise sur le Hamas.
Les Frères musulmans veulent se rendre indispensables Ils sont partout. L’esprit des Frères musulmans se répand vite et grâce à leur politique d’islamisation par le bas, et à l’aide de leur action caritative, ils se rendent indispensable auprès d’une partie non négligeable de la population des pays dans lesquels ils sont installés. C’est d’ailleurs ainsi qu’ils ont conquis l’Egypte.
En aidant les plus pauvres des Egyptiens des campagnes reculées, en apportant argent, nourriture et éducation à la population de la dictature d’Hosni Moubarak, les Frères musulmans se sont fait des amis. Des amis qui n’ont pas oublié de les remercier vivement lors des élections législatives et présidentielles de la nouvelle Egypte.
Objectif : imposer la charia Si l’internationalisation de la confrérie a été rapide, elle n’était pourtant pas prévue aux premiers jours de sa création.
Les Frères musulmans ont été fondés en 1928 par un citoyen égyptien du nom d’Hassan el-Barra. A cette époque, la France et le Royaume-Uni sont très présents en Egypte, notamment autour du Canal de Suez. Et c’est dans cette région que la confrérie va prendre forme. Au départ, les frères se veulent une association de bienfaisance et ce n’est qu’un peu plus tard que l’aspect politique entre en compte.
Pour contrer l’occidentalisation croissante de la société égyptienne, les Frères musulmans entreprennent de témoigner des principes de l’islam, en opposition à l’image de la société dont témoignent les Occidentaux de l’époque.
L’objectif est alors vite établi : l’islam tel qu’il est expliqué littéralement dans le Coran répond à chaque enjeu de la société et peut être érigé en règle de vie. La charia s’impose alors comme principe fondateur à tout pays musulman.
En Palestine puis en Syrie La règle de vie est accueillie avec enthousiasme par les Egyptiens et au fur et à mesure, le nombre d’adhérents à la confrérie ne cesse de croître jusqu’à franchir le cap des 200 000 militants en 1943.
La volonté d’exporter la confrérie à l’étranger portera ses fruits en Palestine. A l’époque, les Frères égyptiens entretiennent de très bonnes relations avec le grand mufti de Jérusalem et seront notamment à l’origine de la grande insurrection des arabes de Palestine en 1936. A peine neuf ans plus tard, la première branche armée du mouvement naîtra, crée par Saïd Ramadan. Cette branche sera complétée au fil des années jusqu’à devenir le Hamas en 1987.
La Syrie devient également une terre de prédilection pour les Frères musulmans. Ils y arrivent dans les années 30 après avoir été formés en Egypte. La confrérie ne prend alors pas la forme d’un parti politique mais bel et bien d’une organisation religieuse dont l’objectif est d’instaurer la charia et de détruire le monopole du pouvoir détenu par le président Hafez al-Assad, père de l’actuel président syrien.
Interdit par le régime baasiste en place, le mouvement a notamment été ciblé lors du massacre de Hama, en 1982. Deux ans auparavant, une loi, toujours en vigueur aujourd’hui, stipule qu’est « considéré comme criminel et sera puni de la peine capitale quiconque est affilié à l’organisation de la communauté des Frères musulmans. »
Quand les Etats-Unis s’arment des Frères musulmans En Egypte, la confrérie se confronte au gouvernement en place. A la suite de l’assassinat du Premier ministre Mahmud Fahmi Nokraski, le 28 décembre 1948, le mouvement est interdit. Cet évènement sera également suivi de l’assassinat du créateur, une attaque imputée au gouvernement.
Les années 50 voient ensuite l’âge d’or des Frères. Voyant la popularité de l’organisation, les Etats-Unis décident de se servir de l’islam comme d’une arme pour contrer le communisme qui tend lui aussi à trouver sa place au Moyen-Orient.
Les Etats-Unis cherchent également par ce biais à définir une alternative au régime de Nasser. Ce dernier interdit définitivement le mouvement en 1954. Il fera également 20 000 prisonniers chez les Frères, parmi eux, Ayman al-Zawahiri, actuel leader d’Al-Qaïda.
Grâce aux fonds généreux de l’Arabie Saoudite et plus tard de l’Iran, les Frères musulmans s’implantent en Europe, territoire d’accueil des Frères qui feront de la Suisse un haut lieu de réflexion de leur spiritualité.
Manipulation au Moyen-Orient Cette période voit également se créer la branche irakienne de la confrérie. Le Parti islamiste irakien est créé vers la fin des années 50. Comme en Syrie, le mouvement s’oppose au parti Baas et il deviendra réellement public et officiel qu’à la chute de Saddam Hussein, en 2005.
Dans son ouvrage La route vers le nouveau désordre mondial, Peter Dale Scott, un universitaire canadien et américain impute aux Etats-Unis la responsabilité de l’expansion rapide des Frères musulmans.
Selon les thèses de ce chercheur, les Etats-Unis seraient notamment à l’origine de l’initiative de l’OPEP, en 1973, qui a vu le cours du pétrole exploser. Cette nouvelle richesse a ensuite permis aux pays sunnites financiers de la confrérie de développer le mouvement pour faire du fondamentalisme islamique un véritable barrage, tant à l’occidentalisation croissante de la société que des mouvements communistes du monde arabe.
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Jeu 28 Mar 2013 - 14:53
Citation :
Jordanie : Abdallah II, un buzz royal
Dans un entretien avec un journaliste américain, le roi de Jordanie Abdallah II donne son avis sur son entourage, sa famille, les dirigeants des pays voisins, la diplomatie américaine... Décapant. Le roi Abdallah II de Jordanie est un habitué des médias. Ses interviews et ses livres sont si nombreux qu'on avait fini par s'en lasser. Jusqu'à ce très long portrait que lui consacre la revue américaine The Atlantic, à la veille de la visite que devait lui rendre le président Barack Obama. L'auteur, Jeffrey Goldberg, connaît le souverain hachémite depuis quinze ans, et une certaine complicité s'est instaurée entre eux. L'article commence d'ailleurs par le récit d'une virée commune dans un hélicoptère piloté par Abdallah en personne. Ce qui frappe dans cette interview, c'est la franchise du roi, totalement inédite. Apparemment, Sa Majesté s'estime bien mal entourée. Par les chefs tribaux, que le souverain compare à des « dinosaures » ; par ses services de renseignements, qui bloquent ses tentatives de réformer la représentation des Palestiniens de Jordanie ; par les Frères musulmans, ses principaux opposants, qu'il dépeint comme des « loups grimés en agneaux » se livrant à un « culte maçonnique » ; par les membres de sa famille, à qui il a fait part, après dix ans de règne, de son désir d'abdiquer et qui ont refusé pour conserver tous les avantages liés à leur statut de « princes détachés de la politique », et pour qui il est donc « plus facile d'être partisans d'une monarchie absolue ».
Grade Les dirigeants de la région ne trouvent pas davantage grâce à ses yeux. Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc, qui a dit : « La démocratie est un trajet de bus : "une fois arrivé, je descends" » ; le président égyptien Mohamed Morsi, « un type sans envergure » ; son homologue syrien, Bachar al-Assad, un « provincial », qui ne « connaît pas le sens du mot jetlag ». Même les diplomates américains en prennent pour leur grade : « Quand vous allez au département d'État [pour parler des islamistes], ils ont l'air de dire : "Ça, c'est le point vue des libéraux" ». Et il s'étrangle de constater que, pour certains Occidentaux, « le seul chemin menant à la démocratie passe par les Frères musulmans ». De mémoire d'orientaliste, jamais chef d'État ne s'était à ce point livré, face un journaliste, occidental et juif de surcroît. Le souverain hachémite a-t-il sous-estimé la portée de ses propos ? Un communiqué de la Maison royale a tenté de prendre ses distances avec les analyses que Jeffrey Goldberg tire des propos d'Abdallah, qu'elle qualifie de « parfois imprécises et infidèles ». Mais le mal (ou le coup de com ?) est fait.
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Jeu 28 Mar 2013 - 16:16
j´ai l´impression qu il vit mal sa royauté ou pas en son temps,il se croit tjs a oxford,il doit prendre l´ampleur de sa responsabilité et s´updater en fonction des contraintes,bosser plus et parler moins
_________________
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Sam 30 Mar 2013 - 4:15
Citation :
Le Japonais qui a révolutionné la calligraphie arabe
Israël et la Turquie se rapprochent via le gaz naturel
Israël a commencé à exploiter, dimanche 31 mars, son gisement de gaz de Tamar.
Le pays veut exporter une partie de sa production vers et via la Turquie, après la fin d’une brouille de trois ans avec ce pays.
Découverte en 2009 à 90 km au large de Haïfa, la nappe de Tamar, désormais reliée au littoral israélien, recèlerait jusqu’à 280 milliards de mètres cubes de gaz. « Son exploitation est le début d’une révolution qui modifiera notre donne géostratégique », se félicite Sylvan Shalom, ministre du développement régional.
Environ 1 000 milliards de mètres cubes de réserves de gaz « prouvées » se trouvent dans la zone économique exclusive d’Israël, qui s’étend sur 44 000 km² en Méditerranée, dans le nord jusqu’à 129 km au large de Rosh Hanikra, et dans le sud jusqu’à 204 km au large d’Ashkelon. Le Liban conteste l’accord conclu par Israël et Chypre sur le tracé de leurs frontières maritimes respectives et le Hezbollah a menacé d’attaquer les plates-formes de production gazière.
TRENTE-CINQ ANS D’AUTONOMIE Quoi qu’il en soit, ces réserves d’hydrocarbures récemment revues à la hausse, notamment dans les champs de Léviathan, Tamar et Dalit, représentent au moins trente-cinq ans d’autonomie énergétique pour Israël et un pactole estimé à 300 milliards de dollars (235 milliards d’euros). L’État hébreu réduira ses importations de carburants et augmentera son PIB d’un point dès cette année, maintenant de ce fait un taux de croissance de 3,5 % malgré le ralentissement économique mondial.
Israël va aussi entrer dans le club restreint des pays exportateurs d’énergie comme le Qatar, l’Iran, la Russie, Trinidad, l’Algérie ou, plus récemment, les îles Falkland et le Mozambique.
Israël et la Turquie viennent de rétablir leurs relations, plombées parl’affaire du Mavi Marmara en 2010, et veulent relancer leur projet de raccordement par un gazoduc sous-marin de 600 km, dont la construction s’achèverait au plus tard en 2016, pour un coût de 1,5 milliard d’euros. Ses ramifications desserviraient ensuite le marché européen.
UN MARCHÉ TURC EN PLEIN ESSOR Principales puissances militaires régionales, Israël et la Turquie ont les moyens de dissuader les velléités d’attentats par des extrémistes contre leurs intérêts économiques. Israël a déjà affecté des unités spéciales de sa marine à la protection de ses puits gaziers. « Ces derniers mois, des contacts discrets sur un accord gazier entre le consortium exploitant les gisements d’Israël et les multinationales turques ont préludé à la réconciliation », indique Alon Liel, ex-ambassadeur israélien à Ankara.
Selon lui, le marché turc en plein essor, qui consomme jusqu’à 50 milliards de mètres cubes de gaz par an et dépend de la Russie, pourra ainsi avantageusement diversifier ses sources d’approvisionnement. Il achèterait à Israël chaque année au moins 10 milliards de mètres cubes de gaz. « La Turquie veut coopérer avec Israël pour exporter son gaz naturel et devenir l’un des grands acteurs internationaux dans le transport d’énergie », affirme de son côté Faith Birol, économiste en chef de l’International Energy Agency.
Israël pourrait consacrer à l’export entre 50 % à 70 % de ses ressources gazières. Les opérateurs mondiaux se sont déjà positionnés, dont l’australien Woodside, qui a coiffé au poteau le géant russe Gazprom en rachetant 30 % des parts du gisement de Léviathan (500 milliards de mètres cubes). L’extraction de ce gaz commencera en 2016, justement quand le gazoduc vers la Turquie sera disponible.
Athènes rêve d'or noir, au risque d'irriter la Turquie
INFOGRAPHIE - La détection de gisements pétroliers au fond de la Méditerranée menace de relancer les tensions entre les deux pays.
À l'heure où les négociations avec ses créanciers publics patinent, le gouvernement grec entend miser sur l'exploitation de ses ressources naturelles - au risque d'attiser les tensions régionales. Pour réduire le déficit et résorber la dette, le premier ministre Antonis Samaras est en effet prêt à tout plutôt que d'adopter de nouvelles mesures d'austérité, aussi impopulaires qu'inefficaces. Tandis que la troïka menace de couper les vivres au pays, sa dernière trouvaille consiste à tirer profit de la richesse supposée des fonds marins compris entre la Grèce et la Turquie. À Athènes, face au président François Hollande, comme lors d'un récent tête-à-tête avec le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, à Istanbul, Antonis Samaras a fait de l'exploitation de gisements d'hydrocarbures une priorité. Se basant sur des indications préliminaires publiées dans plusieurs rapports internationaux, le premier ministre grec affirme qu'il existe de fortes probabilités de trouver gaz et pétrole au sud de la Crète, ainsi qu'en mer Ionienne. Ces gisements seraient même prometteurs, selon une minorité d'experts. Certains parlent d'une réserve de plus de 100 milliards de barils. Professeur de géologie et d'énergie à l'Université de Nicosie, le docteur Théodore Tsakiris relativise, précisant que ces travaux «se basent sur le méthane s'échappant des volcans de boue, nombreux en Égée, qui accompagne souvent la présence de gisements mais ne suffit pas à en démontrer l'existence». Pour y voir plus clair, les autorités grecques ont confié, en début d'année, une mission exploratoire à la société norvégienne PGS. Celle-ci vient de s'achever et les résultats seront connus dans deux mois. Si ses espoirs se confirment, la Grèce lancera un appel d'offres aux compagnies de forage internationales pour exploiter ces gisements qui, dans les dix prochaines années, pourraient faire du pays l'un des fournisseurs stratégiques de gaz et de pétrole en Europe.
Theodore Tsakiris estime qu'il s'agit là d'une opération bénéfique pour le pays tant sur le plan financier qu'économique et géopolitique. «Les premiers résultats du forage ne seront visibles que dans trois ou quatre ans, mais le gouvernement grec va dès à présent pouvoir en tirer argument pour faire patienter ses créanciers, explique-t-il. Si les ressources sont comparables à celles de Chypre, qui a déclaré être en mesure de s'approvisionner en énergie pendant 150 ans, Athènes pourra à terme se libérer de la tutelle budgétaire.» À moins qu'un conflit de voisinage avec la Turquie ne retarde l'exploitation de ces réserves… Au début des années 2000, la découverte de gisements à proximité de Chypre a ainsi passablement compliqué les relations entre Nicosie et Ankara qui, chacun de son côté, ont engagé des prospections séparées. Les réserves du champ revendiqué par Chypre, nommé Leviathan, pourraient dépasser 450 milliards de m³ de gaz, selon les découvertes de la société américaine Noble Energy. Une manne qui a récemment donné au gouvernement de Nicosie l'idée d'émettre des titres obligataires sur ses ressources naturelles, dans l'espoir de rembourser sa dette. Mais voilà: la Turquie conteste ces exploitations et menace d'organiser des manœuvres militaires pour imposer sa présence. Comme Chypre avant elle, la Grèce devra se doter d'une zone économique exclusive (ZEE) pour explorer ses zones marines et sous-marines au sud-ouest de la mer Égée. En retard sur la quasi-totalité des pays du sud de l'Europe, qui ont délimité la leur depuis longtemps, Athènes n'a déposé sa demande aux Nations unies que le 20 février dernier. Or la Turquie voisine ne l'entend pas de cette oreille. Le 12 mars, Ankara a transmis à l'ONU ses propres revendications, qui entrent en conflit avec celles d'Athènes. Elle affirme notamment que les fonds marins du sud des îles grecques de Rhodes et Kastélorizo lui appartiennent, et n'a pas attendu pour y lancer ses propres explorations. «Il y avait un accord mutuel entre la Turquie et la Grèce pour geler les recherches en mer Égée, afin d'éviter tout malaise. Mais cette fois, on frôle l'incident diplomatique. La Turquie conteste une fois de plus le plateau continental grec et, de facto, les frontières maritimes européennes», explique Spyros Rizopoulos, analyste politique. «C'est la raison pour laquelle il faut qu'Antonis Samaras soit vigilant, ajoute-t-il. Il doit changer le dogme de la politique étrangère du pays en comptant sur d'autres alliés que l'Union européenne, encore trop faible face à la Turquie, qui est très influente dans la région.» Comme nombre d'experts, Spyros Rizopoulos estime que la Grèce devrait à terme pouvoir convertir sa dette en obligations sur ses réserves d'hydrocarbures, en tenant compte de leur exploitation à long terme. Une bouffée d'oxygène, pour peu que le gouvernement hellène consente à mettre en péril ses relations avec ses voisins.
ALGIERS, April 1 (KUNA) -- Algeria has agreed to convey political and diplomatic messages between Iran and Bahrain in a bid to alleviate tensions between both countries. The Algerian initiative came upon request from Manama, visiting Bahraini Minister of Foreign Affairs Sheikh Khaled Bin Ahmad Al Khalifa said at a joint news conference with his Algerian counterpart Mourad Medelci here on Monday. He said: "Algerian diplomacy is the best to deliver Iran a message on Bahrain's aspirations for balanced relations with Tehran with no interference by the latter in Bahrain's internal affairs." "We are aware of the close relationship between Algiers and Tehran. We say if there is an effort to convince Iran that Bahrain has good intentions towards it and (Gulf) neighboring countries look forward to distinguished relations without interference in their domestic affairs, then we are totally confident that Algerian diplomacy is the best to deliver diplomatic messages," he said. The Bahraini foreign minister said he had discussed with his Algerian counterpart Bahraini-Iranian relations. Manama accuses Tehran of poking its nose in its domestic affairs. For his part, the Algerian foreign minister voiced his country's agreement to play this positive role. He welcomed the Bahraini request to Algiers to act as a mediator between Manama and Tehran by carrying messages of peace and cooperation among Arab and Muslim nations in general. He expressed his country's willingness to further develop its relations with Bahrain and to tap its good experiment in the banking field. Earlier in the day, the Bahraini foreign minister started a two-day visit to Algeria at the invitation of his Algerian counterpart Mourad Medelci. (end) ft.mt KUNA 012005 Apr 13NNNN
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 3 Avr 2013 - 20:53
Citation :
Les Frères musulmans sont des «dictateurs», selon le chef de la police de Dubaï
Les Frères musulmans sont des «dictateurs» qui cherchent à renverser les régimes des pays du Golfe, accuse le chef de la police de Dubaï.
Dhahi Khalfan réaffirme que les Frères musulmans égyptiens sont liés à un complot présumé visant à renverser le gouvernement des Emirats arabes unis. Selon lui, le but de cette organisation est d'imposer un Etat islamiste dans tous les pays du Golfe. Les soupçons de Dhahi Khalfan se portent sur l'organisation islamiste née en Egypte en 1928 et parvenue au pouvoir après les élections qui ont suivi le soulèvement populaire de 2011 et la chute du président Hosni Moubarak.
«Ils veulent changer les régimes en place depuis longtemps et obtenir le pouvoir à vie»
«Les Frères musulmans, en tant que parti au pouvoir, n'ont pas le droit de s'ingérer dans les affaires d'autres pays. Ils ne sont plus un parti politique et doivent respecter l'indépendance des autres pays», déclare-t-il. Dhahi Khalfan justifie le procès de 94 conspirateurs émiratis présumés, jugé inéquitable par des groupes de défense des droits de l'homme.
«Ce sont des dictateurs», dit-il à propos des Frères musulmans, bannis des Emirats arabes unis (EAU). «Ils veulent changer les régimes en place depuis longtemps et obtenir le pouvoir à vie. Nous avons des preuves que ce groupe prévoyait de renverser les dirigeants de la région du Golfe», ajoute-t-il. Les accusés, dont des avocats, des enseignants, des juges et un membre de la famille régnante de l'un des sept Etats des EAU, sont parvenus à un stade avancé de leur conspiration.
«Les Emirats arabes unis ont agi au moment opportun pour contrer les projets des Frères musulmans dirigés par le Mourchid (guide)», déclare Dhahi Khalfan, faisant référence à Mohammed Badie, le guide suprême des Frères musulmans en Egypte. Ahmed Aref, porte-parole des Frères musulmans, a balayé ces accusations. «Nous n'avons enfreint la loi dans aucun pays. Nous garantissons la loi», a-t-il déclaré. «Il (Dhahi Khalfan) n'a pas de preuve d'une quelconque conspiration», a-t-il ajouté. Certains militants islamistes émiratis, inspirés par la montée en puissance des groupes religieux en Egypte et en Tunisie, ont renforcé leurs activités, provoquant la colère des responsables des Emirats, où aucune opposition n'est tolérée.
_________________ ."قال الرسول صلى الله عليه وسلم : "أيما امرأة استعطرت فمرّت بقوم ليجدوا ريحها فهي زانية
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mar 9 Avr 2013 - 12:05
trop fort ce gars là :balkom: :balkom:
atlasonline Colonel-Major
messages : 2010 Inscrit le : 23/05/2010 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 10 Avr 2013 - 5:01
lol. Attaquer des sites basés IP israélien avec des outils pre-made.... c'est amateur. Rien de surprenant.
atlasonline Colonel-Major
messages : 2010 Inscrit le : 23/05/2010 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 10 Avr 2013 - 5:12
Citation :
Hamas shaves heads of Gaza youths with long hair
GAZA CITY, Gaza Strip (AP) — Police in Hamas-ruled Gaza have started grabbing young men with long or gel-styled spiky hair off the streets, bundling them into jeeps, mocking them and shaving their heads, two of those targeted and a rights group said Sunday.
It is the latest sign that the Islamic militants are imposing their strict practices on the population.
Hamas has been slowly forcing its fundamentalist interpretation of the religion on already conservative Gaza since it overran the territory in 2007, but the new crackdown on long hair and tight or low-waist pants — in several cases accompanied by beatings — appears to be one of the most aggressive phases of the campaign so far.
Suite http://news.yahoo.com/hamas-shaves-heads-gaza-youths-long-hair-223026459.html
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 10 Avr 2013 - 8:23
au moins ca veille sur le look
_________________
Invité Invité
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Mer 10 Avr 2013 - 13:50
Ca augmente les taxes de cigarettes et fait les moralisateurs. Rien compris a la religion, rien compris a la guerre.
annabi Général de corps d'armée (ANP)
messages : 6945 Inscrit le : 18/07/2012 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Jeu 11 Avr 2013 - 16:13
Citation :
Qatar : les secrets du coffre-fort
Au terme d’une longue enquête au pays d’Al-Jazeera, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, grands reporters respectivement à France Inter et au Figaro, publient « Qatar, les secrets du coffre-fort » (Ed. Michel Lafon). Ils répondent aux questions de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS.
La France doit-elle voir le Qatar comme un partenaire ou comme une menace ?
La peur est toujours mauvaise conseillère. Le Qatar est un investisseur important en France, il intervient dans les domaines les plus variés (sport, hôtellerie de luxe, grande distribution, médias, etc.). Au total, les investissements de l’émirat dans l’hexagone se montent à environ 14 milliards de dollars, mais il faut savoir qu’il investit quasiment le double en Grande-Bretagne, et ça ne pose pas de problème. Donc l’idée que le Qatar rachèterait la France est exagérée. Pour autant, il faut être vigilant quand Doha a eu des visées sur des groupes français sensibles et stratégiques comme Areva par exemple. Et puis, notre agenda diplomatique n’est pas forcément le même : le Qatar soutient le Hamas et la France, mais aussi les Européens, soutiennent l’Autorité palestinienne. Sur le dossier du Mali, Doha a critiqué l’intervention française. Alors, oui nous sommes partenaires – la participation du Qatar à la guerre en Libye a été très utile pour la coalition – mais il ne faut pas être angélique et systématiquement dire oui au Qatar sous prétexte que c’est un partenaire économique et politique important. Sur ce point, François Hollande semble avoir rééquilibré la politique française dans le Golfe en faveur de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.
Comment expliquer le Qatar bashing auquel on assiste ?
En fait, le Qatar est sans doute victime de son succès. Il y a seulement quelques années personne en France ou en Europe ne connaissait ce micro pays, même si la chaîne de télévision Al-Jazeera avait fait connaître l’émirat. La rapidité de la montée en puissance qatarienne ces deux dernières années tant sur le plan économique que diplomatique a beaucoup surpris en Occident et a suscité beaucoup de questions, d’autant que les responsables qatariens, à commencer par l’émir lui-même, ne communiquent pas. Et puis, il ne faut pas sous-estimer l’islamophobie ambiante en France qui a certainement joué en défaveur du Qatar. Pour l’opinion publique française, l’émirat combine deux défauts : être wahhabite et être immensément riche !
En quoi la Syrie est-elle un enjeu primordial pour le Qatar ?
Au départ, les relations étaient excellentes entre l’émir Hamad Al-Thani et le clan Assad à Damas. Et puis les choses se sont dégradées notamment après le rapprochement entre la Syrie et l’Arabie saoudite. Doha s’est senti grugé. Surtout depuis le déclenchement de la révolte populaire et la répression qui a propulsé le Qatar au rang de premier opposant au régime. Doha est devenu la capitale de l’opposition syrienne en exil et a poussé au raidissement de la Ligue Arabe. Le Qatar veut surfer sur la vague des printemps arabes qui a porté au pouvoir des gouvernements issus des Frères musulmans en Egypte et en Tunisie, et dont le pouvoir qatarien est très proche. Il veut élargir son influence régionale au moment où les poids lourds du monde en arabe sont en difficulté ou occupés à leurs affaires intérieures : Syrie, Irak, Egypte, Arabie saoudite et Algérie. Le Qatar a profité du vide pour occuper la scène régionale. Mais c’est une stratégie dangereuse. Comme nous le disons dans le livre, entre l’émir et Bachar al-Assad, c’est une lutte à mort, mais si d’aventure le régime syrien tenait, même affaibli, il pourrait faire payer au Qatar son engagement dans la révolution syrienne.
Sujet: Re: Actualités au Moyen Orient Sam 13 Avr 2013 - 0:39
Incha'Allah pour l'union d'Anatolie et de Mésopotamie..
Citation :
Construire avec les Kurdes une «Turquie plus grande»
Le processus de paix que négocie la Turquie avec les rebelles du PKK se heurte à la peur d’une partition du pays. Pour le chroniqueur, Ihsan Dagi, cette crainte est partagée par une grande majorité de Turcs.
La principale crainte des Turcs par rapport aux revendications kurdes est qu’elles ne finissent par mener à une partition du pays, à un Kurdistan indépendant découpé dans le territoire de la Turquie. Cette hantise chez les Turcs constitue une pierre d’achoppement considérable pour le processus de paix en cours. Pour la dépasser, une nouvelle langue a été élaborée, qui permet de construire un avenir commun pour les Turcs et les Kurdes au sein d’une «Turquie plus grande», une langue parlée à la fois par le leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Öcalan et par le gouvernement turc. Mais examinons d’abord les racines de cette peur, avant d’aborder la question du «remède» qui devrait permettre de surmonter cette résistance psycho-historique aux négociations de paix avec les Kurdes.
La peur de la partition du pays Le «démembrement» du pays est une peur historiquement ancrée. Le psychisme national turc a été façonné par l’histoire du démantèlement final de l’Empire ottoman sur une base ethnique et par l’avènement du nouvel Etat turc. La guerre d’indépendance menée à l’issue du premier conflit mondial était une guerre de résistance contre le complot international et impérialiste qui visait à priver les Turcs d’un Etat sur le territoire de l’Anatolie. La guerre a permis de stopper la désintégration, et un nouvel Etat, foyer national des Turcs, a pu être établi. On comprend donc que le traumatisme lié à cette guerre pour un Etat puisse constituer une part importante de la mémoire nationale. L’idée d’une partition du pays, quelle qu’elle soit, est absolument impensable pour les Turcs. Et il est important de souligner que ce n’est pas là une position propre aux ultra-nationalistes, mais bien une opinion partagée par la grande majorité des Turcs.
Le syndrome de Sèvres Au cours des dix dernières années environ, on avait coutume d’attribuer le syndrome de Sèvres (la hantise de la partition de la Turquie par les puissances occidentales impérialistes) aux seuls nationalistes kémalistes. En fait, la peur est largement répandue et profondément ancrée dans le psychisme des Turcs, y compris chez les conservateurs islamistes. Dès lors, nombreux sont les Turcs qui pensent que la question kurde est une invention des puissances étrangères destinée à démembrer la Turquie. Aucun règlement politique ne sera possible tant qu’on n’aura pas inversé ces perceptions. Pour pouvoir «vendre» un modèle de paix aux Turcs, il faut que le gouvernement réussisse à les convaincre qu’une solution au problème kurde ne signifie pas pour la Turquie le début d’un processus de désintégration.
Une Turquie qui s’élargirait au Moyen-Orient Pour pourvoir surmonter cette difficulté, le gouvernement et le chef du PKK semblent avoir développé une nouvelle approche qui permet aux Kurdes et aux Turcs de se projeter dans un avenir commun au sein d’une «Turquie plus grande». Le gouvernement et le PKK suggèrent en effet cette idée qu’une solution à la question kurde peut se traduire par une Turquie qui s’élargirait au Moyen-Orient. Il ne s’agit pas d’une expansion territoriale du pays. Mais d’un rêve géostratégique néo-ottoman dans lequel l’influence turque se développerait au Moyen-Orient par le biais de la présence kurde dans la région et dans lequel, aussi, les Kurdes revendiqueraient leur appartenance à cette «plus grande Turquie» au travers de ce nouveau partenariat. C’est ce que suggère Abdullah Öcalan quand il évoque une «union des peuples d’Anatolie et de Mésopotamie». Le fait que celui-ci et les leaders du Parti pour la paix et la démocratie (BDP) parlent de rouvrir le débat sur le Pacte national (Misak-i Milli) indique clairement que le règlement de la question kurde, loin de diviser la Turquie, élargira ses frontières.
Partenariat entre les Turcs et les Kurdes Tout ceci correspond globalement à la vision qu’a le Parti de la justice et du développement (AKP) d’une Turquie plus grande et du rôle qui doit être le sien au sein de la région. Cette vision géopolitique néo-ottomane, qui conçoit un partenariat entre les Turcs et les Kurdes, comme du temps de la Guerre d’indépendance, semble donc être le terrain sur lequel le gouvernement et Abdullah Öcalan essaient de construire la paix. D’autant qu’une ***pax ottomana***, par sa structure multi-ethnique et l’autonomie accordée aux régions, devrait permettre de répondre aux revendications identitaires kurdes. Bref, le rêve d’une stratégie néo-ottomane au sein d’une pax ottomana semble être le cadre le plus large d’un règlement politique entre le gouvernement et Abdullah Öcalan. Et on peut raisonnablement penser qu’un tel projet est «vendable».