Ca chauffe depuis hier matin entre le Japon et la Chine à propos des îles Diaoyu. Les chinois ont enovoyé 2 flotilles composées d'un total de 6 navire de CMS dans ces îles, des sources non officielles évoquent une présence de submersible chinois à 20mn des îles .. Les US ont envoyé en urgence une 12aine de Raptor au Japon qui a renforcé ces troupes au Sud Ouest du Pays.
Quelques photos des bateaux de CMS dans la région
Les chinois évoquent l'action américaine d'envoyer des Raptor au Japon
Renforcement de la présence militaire japonaise au Sud-Ouest du pays vu par les chinois
Dans cette video on voit une unité chinoise demande à un patrouilleur japonais de quitter les îles :
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Dernière édition par Fremo le Jeu 4 Oct 2012 - 21:13, édité 1 fois
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: îles Senkaku/Diaoyu : tensions sino-japonaises Mar 10 Mai 2016 - 14:07
Citation :
Navire de guerre américain en mer de Chine au grand dam de Pékin
AFP 10/05/2016
Pékin a vivement condamné le passage mardi d'un navire de guerre américain près d'une île artificielle dans des eaux contestées de mer de Chine méridionale, en dénonçant une "menace pour ses intérêts et sa souveraineté". Le destroyer lance-missiles USS William Lawrence a navigué mardi dans les eaux entourant le récif de Fiery Cross (appelé "Yongshu" en Chine), dans l'archipel disputé des Spratleys, a rapporté le Wall Street Journal, citant un responsable militaire américain -- une opération destinée à vérifier "la liberté de navigation" dans la zone.
Ce récif a été transformé par Pékin en une île artificielle où il a construit une piste d'atterrissage, au grand dam des Philippines et du Vietnam, qui revendiquent également l'îlot. La Chine a confirmé plus tard mardi la manœuvre américaine, exprimant "son mécontentement et son opposition". Le navire "est entré illégalement dans les eaux entourant des îles et récifs des îles Nansha (nom donné par Pékin aux Spratleys, NDLR) sans permission du gouvernement chinois", a indiqué Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point-presse régulier.
"L'action entreprise par les Etats-Unis menace la sécurité, les intérêts et la souveraineté de la Chine, présente des dangers pour les installations et personnes sur les îles (concernées) et porte atteinte à la paix et la stabilité régionales", a poursuivi M. Lu. "Nous prendrons les mesures nécessaires pour protéger notre souveraineté et notre sécurité", a-t-il ajouté, rappelant que l'appartenance de l'archipel et des eaux environnantes à la Chine était "indiscutable".
Les Spratleys, qui comprennent une centaine d'îlots et de récifs inhabités, sont en réalité âprement revendiqués par le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et Brunei, dont les prétentions se chevauchent parfois. Pour appuyer ses revendications, la Chine y mène d'énormes opérations de remblaiement, et considère comme ses eaux territoriales la zone des 12 milles autour d'îles artificielles, construites sur des îlots qui affleurent parfois à peine.
Mais les Etats-Unis rejettent cette revendication, estimant que la Chine ne peut se construire ainsi une souveraineté sur ces eaux stratégiques, où passent des routes importantes de transport de fret et d'hydrocarbures. A l'automne 2015, Washington avait déjà fait valoir la "liberté de navigation" en envoyant son destroyer lance-missiles USS Lassen à moins de 12 milles d'îlots artificiels construits par Pékin dans les Spratleys, provoquant la fureur de la Chine.
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Sujet: Re: îles Senkaku/Diaoyu : tensions sino-japonaises Jeu 19 Mai 2016 - 15:55
Citation :
Un P-3 Orion américain intercepté dangereusement par des avions chinois en mer de Chine
Posté dans Asie-Pacifique, Forces navales par Laurent Lagneau Le 19-05-2016
Comme tous les ans, le Pentagone a publié, la semaine dernière, un rapport sur la politique menée par Pékin en matière de défense. Et, comme l’on pouvant s’en douter, la question de la militarisation de la mer de Chine méridionale a évidemment été évoquée.
Ainsi, le rapport note que la Chine a marqué « une pause depuis fin 2015″ dans ses travaux visant aménager des 7 récifs des archipels Spratleys et Paracel, après avoir gagné « près de 1.300 hectares » sur la mer.
Ces travaux visent à assurer le contrôle de la mer de Chine méridionale, que Pékin revendique dans sa quasi-totalité, aux dépens des pays riverains (Vietnam, Philippines, Malaisie, Bruneï) qui ont, eux aussi, des prétentions territoriales dans cette région stratégique pour le commerce maritime mondiale ainsi que pour les réserves d’hydrocarbures qu’elle recèle.
En s’appropriant ces récifs, la Chine considère désormais que les zones des 12 miles entourant ces derniers font partie de ses eaux territoriales.
« Quand elle aura achevé ces travaux d’aménagement, elle disposera de trois pistes d’aviation dans les Spratleys, de ports et de systèmes de surveillance, qui amélioreront la capacité de la Chine à contrôler (…) l’espace maritime environnant », estime le rapport du Pentagone, pour qui Pékin a aussi, en 2015, « utilisé des tactiques de coercition, calculées pour rester sous le seuil du conflit armé, pour faire avancer » ses objectifs.
Au cours de ces derniers mois, et afin d’affirmer la liberté de navigation dans cette région, les États-Unis ont envoyé des navires ainsi que des avions de surveillance maritime patrouiller à moins de 12 miles de ces récifs aménagés par la Chine avec des capacités, du moins pour certains d’entre eux, dites de déni d’accès et d’interdiction de zone (« anti-access/area-denial » – A2/AD).
Seulement, ces patrouilles agacent de plus en plus les autorités chinoises, lesquelles ont, la semaine passée, haussé le ton après un passage du destroyer américain USS William P. Lawrence près du récif de Fiery Cross, dans des eaux que Pékin considère comme siennes.
Et, le rapport publié par le Pentagone n’a évidemment pas calmé les esprits à Pékin, où l’on a parlé d’un document qui « ébranle gravement la confiance mutuelle » avec Washington.
En mai 2015, l’US Navy avait envoyé un avion de patrouille maritime P8 Poseidon voler à proximité, là encore, près du récif de Fiery Cross. Mais l’armée chinoise s’était contenté de lancer de fermes avertissements à l’équipage.
Un an plus tard, le ton a changé. Ainsi, un EP-3 Orion de l’US Navy, qui effectuait une « patrouille de routine » dans « l’espace aérien international » au-dessus de la mer de Chine méridionale a été intercepté par deux avions de chasse chinois J-11. Et cela dans « des conditions dangereuses », a indiqué, le 18 mai, le Pentagone, qui a précisé avoir « utilisé les canaux diplomatiques et militaires appropriés pour réagir à l’incident. »
A priori, les J-11 chinois ont évolué à environ 50 pieds de l’avion américain. Ce genre de pratique a été la cause d’un incident sérieux en avril 2001, un P-3 Orion de l’US Navy avait été accroché en vol par l’un des deux Shenyang J-8 venus l’intercepter alors qu’il évoluait à 110 km de l’île chinoise de Hainan. Contraint de se poser en Chine, l’équipage américain avait été retenu pendant 11 jours.
Le risque qu’un tel incident se reproduise n’est évidemment pas à écarter, d’autant plus que les pilotes chinois sont, comme leurs homologues russes, coutumiers des interceptions dangereuses, comme par exemple en août 2014, où un J-11 avait effectué un tonneau au-dessus d’un P-8 Poseidon, qui volait alors à plus de 200 km de l’île de Hainan.
« Nous avons travaillé dur pour éviter un autre cas comme du P-3 à Hainan. Et nous voyons certaines de leurs manoeuvres agressives contre nos avions qui opèrent dans l’espace aérien international. C’est dangereux. Une erreur de calcul ou un incident de sécurité pourrait dégénérer en une très mauvaise situation », avait estimé, avant ce nouvel incident, le général Herbert Carlisle, de l’US Air Force.
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Sujet: Re: îles Senkaku/Diaoyu : tensions sino-japonaises Ven 27 Mai 2016 - 11:25
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Mer de Chine: Pékin veut des voyages "patriotiques" sur des îles disputées
Pékin, 27 mai 2016 (AFP) -
Pékin ambitionne de transformer des îles disputées de mer de Chine méridionale en destinations touristiques "patriotiques", a annoncé vendredi un média d'Etat, n'hésitant pas à faire un parallèle avec les Maldives, une initiative susceptible de renforcer les tensions avec ses voisins.
La Chine revendique la souveraineté de la quasi-totalité de cette mer, et mène sur certaines îles et récifs d'énormes opérations de remblaiement, au grand dam de pays comme le Vietnam, les Philippines, la Malaisie ou Brunei, qui ont également des prétentions sur la zone.
Le géant asiatique envisage de faire de l'île de Woody ("Yongxing" en chinois) et ses environs, dans l'archipel des Paracels, une "attraction touristique majeure, comparable aux Maldives", selon le journal China Daily.
Surf, pêche, plongée, vols aériens ou encore cérémonies de mariage "romantiques": les vacanciers pourront profiter d'une vaste gamme d'activités, assure le quotidien, qui ne mentionne pas les revendications rivales du Vietnam sur l'île.
"Ce n'est pas un voyage facile, mais beaucoup de personnes animées d'un esprit patriotique veulent essayer", a déclaré au quotidien Xiao Jie, le maire de Sansha, située sur Woody.
Les touristes chinois sont autorisés à voyager dans des zones non militarisées de mer de Chine méridionale depuis 2013, selon le journal, et M. Xiao estime à 30.000 le nombre de personnes s'y étant déjà rendues.
Quelque 16.000 touristes ont participé l'an passé à des croisières à destination de l'archipel des Paracels ("Xisha" en chinois), a précisé le China Daily.
Les bateaux touristiques partent de la ville de Sanya -- dans le sud de la province chinoise de Hainan --, dont le terminal de croisières est actuellement en rénovation pour un coût approchant les 3 milliards de dollars, avec l'objectif d'en faire l'un des plus important d'Asie, selon le quotidien.
Cai Chaohui, le vice-président du centre des activités portuaires de Sanya, a déclaré au China Daily être "confiant sur les perspectives" de développement.
"Beaucoup de touristes veulent avoir un aperçu de ces îles mystérieuses", a-t-il assuré.
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Sujet: Re: îles Senkaku/Diaoyu : tensions sino-japonaises Dim 5 Juin 2016 - 18:22
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Pékin dénonce les "provocations" américaines, ne craint pas les "problèmes" en mer de Chine
Singapour, 5 juin 2016 (AFP) -
La Chine a dénoncé dimanche les "provocations" américaines dans ses contentieux territoriaux en mer de Chine méridionale, et averti qu'elle n'avait pas peur des "problèmes" dans cette zone.
"Les pays extérieurs devraient jouer un rôle constructif sur ce sujet, pas l'inverse. La question de la mer de Chine méridionale s'envenime à cause des provocations de certains pays qui poursuivent leurs intérêts égoïstes", a déclaré l'amiral Sun Jianguo lors d'un sommet sur la sécurité à Singapour.
La Chine revendique la quasi totalité de la mer de Chine méridionale, où elle mène d'importantes opérations de remblaiement, au grand dam de voisins comme le Vietnam, les Philippines, Brunei et la Malaisie.
Mais elle se heurte notamment aux Etats-Unis qui ont répété maintes fois que la liberté de navigation devait prévaloir dans ces eaux stratégiques, où passent le de transport de fret et d'hydrocarbures.
Washington estime que les querelles de souveraineté doivent être réglées par la diplomatie, non par la politique du fait accompli menée par la Chine, et a envoyé ces derniers mois des navires de guerre croiser à proximité d'îles contrôlées par Pékin.
L'amiral Sun s'exprimait dimanche au Shangri-La, réunion annuelle à Singapour des ministres de la Défense de la zone Asie-Pacifique.
Mettant en garde Pékin contre un risque d'"isolement", le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter avait averti samedi lors de ce même sommet que la politique chinoise en mer de Chine méridionale l'exposait à "des actions des Etats-Unis et des pays de la région".
"Nous ne créons pas de problèmes, mais nous n'avons pas non plus peur des problèmes", a répliqué dimanche l'amiral chinois.
"Je réaffirme que notre politique en mer de Chine méridionale n'a pas changé. La Chine a la sagesse et la patience nécessaires pour résoudre les disputes par les négociations pacifiques. Nous pensons aussi que les autres pays concernés ont la même sagesse et la même patience pour marcher avec la Chine sur le chemin de la paix."
"Les pays qui ne sont pas directement concernés ne sont pas autorisés à saboter pour des profits égoïstes notre chemin de paix", a-t-il averti.
Manille a saisi la Cour permanente d'arbitrage de la Haye pour examiner le contentieux, mais Pékin conteste la légalité de cette procédure. La perspective d'une décision prochaine de la justice internationale contribue à enflammer la rhétorique entre les diverses parties.
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Sujet: Re: îles Senkaku/Diaoyu : tensions sino-japonaises Mer 8 Juin 2016 - 14:10
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Un avion américain intercepté "dangereusement" par des chasseurs chinois (Pentagone)
Washington, 8 juin 2016 (AFP) -
Un avion de reconnaissance américain a été intercepté "de façon dangereuse" par un appareil chinois au-dessus de la mer de Chine orientale, a annoncé un porte-parole de l'armée américaine, en minimisant toutefois l'incident.
Deux avions de chasse chinois J-10 se sont retrouvés à courte distance d'un RC-135 américain qui patrouillait, a indiqué mardi le porte-parole du commandement des forces américaines dans le Pacifique, David Benham.
"L'un des chasseurs chinois effectuant l'interception volait trop près de l'appareil RC-135", a-t-il souligné, sans préciser quand les faits s'étaient déroulés.
"D'après une première analyse, il semble qu'il s'agisse d'un cas de manque de professionnalisme puisqu'il n'y a eu aucune autre manoeuvre provocante ou dangereuse", a-t-il ajouté.
La Chine continentale, le Japon et Taïwan se disputent la souveraineté territoriale sur des îlots de la mer de Chine orientale.
"Les Etats-Unis, encore une fois, font délibérément du battage médiatique autour de cette affaire", a réagi mercredi Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point-presse régulier.
"Le personnel militaire chinois concerné a toujours agi de façon professionnelle et conformément à la loi", a-t-il souligné.
M. Hong a également appelé les Etats-Unis à mettre fin à "leurs activités de surveillance rapprochée contre la Chine (...) afin d'empêcher que des incidents similaires surviennent à nouveau".
Pékin revendique d'autre part la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, où ses travaux d'infrastructures et de remblaiements sur des îlots contestés provoquent la colère des Etats riverains, le Vietnam, les Philippines, Brunei et la Malaisie.
Même si les Etats-Unis se targuent de "ne pas prendre position" dans les contentieux en mer de Chine, ils défendent bec et ongles la "liberté de navigation" dans ces eaux stratégiques, et ont envoyé des navires de guerre croiser à proximité d'îles contrôlées par Pékin.
Les Etats-Unis et la Chine ont justement abordé la question mardi lors de discussions "en profondeur", a souligné le secrétaire d'Etat américain John Kerry en visite à Pékin, où il s'est longuement entretenu avec le président Xi Jinping, secondé par son vice-Premier ministre Wang Yang.
Le Pentagone avait déjà assuré le 17 mai que deux avions de chasse chinois s'étaient approchés, cette fois en mer de Chine méridionale, "de manière dangereuse" d'un appareil américain.
Mardi également, un hélicoptère de surveillance maritime chinois s'est écrasé dans la province du Zhejiang (est), dans des montagnes de la ville côtière de Zhoushan, et ses quatre occupants ont été tués, a annoncé l'agence officielle Chine nouvelle.
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Sujet: Re: îles Senkaku/Diaoyu : tensions sino-japonaises Jeu 16 Juin 2016 - 16:36
Citation :
L’appel des profondeurs
16 juin 2016/ Actualité Industrie et matériels
Intégrée au futur plan économique de la RPC et figurant en seconde position des projets prioritaires du ministère des Sciences, les Chinois projettent de réaliser une base sous-marine autonome et automatisée à plus de 3 000 m de profondeur dans les eaux disputées de la mer de Chine, afin d’optimiser officiellement la prospection des ressources minérales.
Le défi technologique d’un tel projet reste relativement accessible pour Pékin, qui a démontré ses capacités à rejoindre le club très fermé des pays aptes à explorer les grandes profondeurs grâce à son sous-marin habité, le « Jialong » (poisson arc-en-ciel).
Réalisé par l’un des cerveaux de la sous-marinade chinoise, Xu Qinan, le « Jialong » a atteint 7 062 m dans la fosse des Mariannes en juin 2012, ce qui lui permet d’accéder à 99 % de la surface sous-marine de la planète. Or, le « Jialong » aura, à terme, grâce au nouveau bâtiment d’exploration océanographique le « Zhang Jian », la vocation de cartographier les fonds marins à très haute résolution, et de réaliser des opérations de maintenance sur les câbles océaniques.
Les ambitions de Pékin dans ce domaine ne sont donc pas que scientifiques ou énergétiques. D’ailleurs la base sous-marine mobile serait étudiée par la Marine chinoise pour servir de base d’accueil aux futurs UUV et intégrer le réseau de senseurs destiné à constituer la future « Grande muraille sous-marine »…
http://www.ttu.fr/lappel-des-profondeurs/
jf16 General de Division
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Sujet: Re: îles Senkaku/Diaoyu : tensions sino-japonaises Dim 19 Juin 2016 - 17:39
Citation :
Manoeuvres américaines en mer des Philippines, malgré les contentieux avec Pékin
Manille, 19 juin 2016 (AFP) -
Deux porte-avions américains ont entamé des manoeuvres en mer des Philippines, ont annoncé dimanche des responsables militaires américains, au moment où un profond contentieux oppose Manille et Pékin en mer de Chine méridionale.
Le commandement américain du Pacifique a précisé que le USS John C. Stennis et le USS Ronald Reagan avaient débuté samedi des exercices de défense aérienne, de surveillance maritime et des tirs à longue portée.
Le commandement précise que ces opérations s'inscrivent dans le cadre de la présence depuis des décennies des forces armées américaines en Asie-Pacifique, une région où Pékin a un comportement de plus en plus expansionniste.
Pékin, avançant des raisons historiques, revendique la souveraineté de la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, une région riche en ressources et cruciale pour le commerce mondial.
Pour appuyer ses prétentions, la Chine y mène d'énormes travaux de remblaiement, construisant des îles artificielles et des pistes d'atterrissage pouvant accueillir des avions militaires.
Des opérations effectuées au grand dam des pays riverains, notamment du Vietnam, des Philippines, de la Malaisie ou de Brunei, qui ont également des revendications sur la zone -- qui se chevauchent parfois.
"Aucune autre marine ne peut concentrer sur une seul mer une telle puissance de feu. C'était vraiment impressionnant", a affirmé le contre-amiral Marcus Hitchcock.
Le ministre américain de la Défense Ashton Carter s'était en avril rendu à bord de l'USS Stennis alors qu'il naviguait au large des Philippines, non loin des zones disputées entre Manille et Pékin.
A cette occasion, M. Carter avait affirmé que les Etats-Unis allaient continuer "à jouer un rôle pour conserver la paix et la stabilité" dans la région, malgré les ambitions de Pékin.
Peter Galvez, porte-parole du ministère philippin de la Défense, a affirmé que les manoeuvres américaines montraient la détermination des Etats-Unis à respecter sa promesse de défendre les Philippines.
La marine américaine a précisé que ces manoeuvres impliquant deux porte-avions avaient lieu depuis plusieurs années en mer des Philippines, en mer de Chine méridionale et en mer de Chine orientale, où un autre contentieux territorial oppose Pékin et Tokyo, autre allié de Washington
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Sujet: Re: îles Senkaku/Diaoyu : tensions sino-japonaises Mar 21 Juin 2016 - 19:30
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Pékin lorgne sur un archipel indonésien situé en mer de Chine méridionale
Posté dans Asie-Pacifique par Laurent Lagneau Le 21-06-2016
Faisant fi des revendications territoriales de la Malaisie, du Vietnam, de Bruneï, des Philippines et de Taïwan, Pékin aménage des îlots des archipels Spratleys et Paracel, en mer de Chine méridionale, ce qui lui donnera de facto le contrôle de cette région à la fois essentielle pour le commerce international et riche en hydrocarbures.
Mais les autorités chinoises ont aussi des vues sur les îles Natuna, qui, situées également en mer de Chine méridionale, appartiennent à l’Indonésie. Et, depuis maintenant plusieurs semaines, la tension monte peu à peu entre Jakarta et Pékin.
Ainsi, en mars, un navire des garde-côtes chinois aidèrent un bateau de pêche, également chinois, à échapper à la marine indonésienne qui venait de l’arraisonner. Cet incidet provoqua une vive réaction de la part de Jakarta. Mais les choses n’en restèrent pas là.
Un mois plus tard, la Chine protesta à son tour auprès du Jarkarta après la saisie d’un navire chinois accusé de pêcher illégalement dans les eaux entourant l’archipel indonésien.
Puis, le 17 juin, la marine indonésienne a haussé le ton suite à une nouvelle incursion de bateaux de pêche chinois dans les eaux dont elle est chargée d’assurer la surveillance, en procédant à des tirs de semonce. Ce qui provoqué la colère de Pékin.
« La Chine proteste fortement contre un tel usage excessif de la force et le condamne », a affirmé, deux jours plus tard, Hua Chunying, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, qui a parlé d’un membre d’équipage « blessé » et de l’arrestation de 7 pêcheurs chinois par la marine indonésienne.
« Les actions de l’Indonésie ont violé le droit international, y compris la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (UNCLOS), ainsi que la Déclaration des conduites des parties en mer de Chine méridionale (DOC), et ont porté atteinte à la vie et à la propriété des pêcheurs chinois », a ajouté Mme Hua. « La Chine exhorte l’Indonésie à cesser d’engager des actions qui accentuent la tension et compliquent les questions, ou affectent la paix et la stabilité », a-t-elle conclu.
Détail important : dans son compte-rendu de cet incident, l’agence de presse officielle Xinhua a qualifié les îles Natuna comme étant une « zone de pêche chinoise traditionnelle où les revendications des droits maritimes par la Chine et par l’Indonésie se chevauchent », ce qui semble suggèrer que Pékin ne reconnaît pas les droits de Jakarta sur cette région. D’autant plus que l’archipel en question est situé à 3.000 kilomètres des côtes chinoises.
De son côté, l’Indonésie a admis l’arrestation de 7 pêcheurs chinois mais a démenti que les tirs de semonce aient blessé l’un d’entre eux. « La marine indonésienne a agi de façon appropriée en maintenant notre souveraineté sur nos mers », a fait valoir Susi Pudjiastuti, la ministre de la Pêche. « Les tirs étaient conformes à la procédure », a-t-elle continué, avant d’affirmer que « voler le poisson est un crime. »
Quant au président indonésien, Joko Widodo, il a ordonné à ses forces armées « de défendre la souveraineté territoriale de l’Indonésie ».
Pour le contre-amiral Achmad Taufiqoerrochman, le commandant de la flotte occidentale de la marine indonésienne, l’envoi de chalutiers chinois dans les eaux de l’archipel Natuna n’est pas sans arrière-pensée… « C’est une ruse », a-t-il dit, ce 21 juin, en accusant Pékin de donner sa « bénédiction » à la pêche illégale. « Ils ont besoin d’une présence et leur façon de le faire, c’est avec des bateaux de pêche », a-t-il expliqué.
Le procédé décrit par le contre-amiral Taufiqoerrochman n’est pas inconnu. C’est celui que la Chine a utilisé pour mettre la main sur le récif de Scarborough, jusqu’alors administré par les Philippines.
En avril 2014, le général Moeldoko, alors chef d’état-major des forces armées indonésiennes, fit part, dans un article publié par le Wall Street Journal, de la consternation de Jakarta de voir que la Chine avait « inclu des parties des îles Natuna dans sa ligne en neuf traits [neuf lignes de division dans la mer de Chine méridionale, ndlr]« , ce qui suggérait qu’elle comptait revendiquer « un segment de la province indonésienne des îles Riau dans son territoire. »
C’est ce qui explique le déploiement récent, par les forces indonésiennes, d’hélicoptères d’attaque AH-64 Apache et d’un bataillon de fusiliers marins ainsi que la modernisation d’une base aérienne devant accueillir des avions de combat.
Pékin doit être prêt à une "confrontation militaire" en mer de Chine (média officiel)
Pékin, 5 juil 2016 (AFP) -
Pékin doit être prêt à une "confrontation militaire" avec les Etats-Unis en mer de Chine méridionale, a estimé mardi un média d'Etat, à l'approche d'une décision d'une cour internationale concernant cette zone disputée où l'armée chinoise a entamé des manoeuvres.
La Chine revendique la souveraineté de la quasi-totalité de cette voie maritime réputée riche en hydrocarbures, au grand dam d'autres pays riverains dont les Philippines -Manille ayant signé un traité de défense avec les Etats-Unis.
Pékin a entamé mardi des exercices militaires maritimes dans les eaux proches des Paracels, un archipel contrôlé par la Chine mais également revendiqué par le Vietnam.
Ces manoeuvres dureront jusqu'au 11 juillet, soit la veille de l'annonce par la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de La Haye (Pays-Bas) de sa sentence finale concernant des contentieux territoriaux entre les Philippines et la Chine.
Pékin ne reconnaît pas la compétence de cette cour sur cette affaire et a affirmé qu'il rejettera son verdict, pressenti comme défavorable à la Chine.
Dans un éditorial, le Global Times, quotidien chinois au ton volontiers nationaliste, a estimé mardi que Pékin doit renforcer ses capacités de défense et "être prêt pour toute confrontation militaire".
"Même si la Chine ne peut rivaliser avec l'armée américaine sur le court terme, elle doit être capable de faire payer aux Etats-Unis un coût impossible à supporter s'ils interviennent par la force dans le différend en mer de Chine méridionale", a ajouté le journal.
Les tensions se sont aggravées ces dernières années à mesure que Pékin affirme ses prétentions de souveraineté, en construisant notamment des îles artificielles et en équipant certaines de pistes d'atterrissage.
Cette évolution a relancé les inquiétudes sur une utilisation par la Chine de ces îles à des fins militaires, et sur le fait que Pékin puisse parvenir à un contrôle maritime et aérien de cette région située sur des autoroutes de fret maritime.
Dans sa requête introduite en 2013, Manille demande à la CPA de déclarer que les revendications de Pékin violent la Convention de l'ONU sur le droit de la mer (CNUDM), dont les deux pays sont signataires.
L'affaire a été orchestrée par les Philippines et les Etats-Unis pour dépeindre la Chine comme la "paria d'une communauté internationale respectueuse des règles", a estimé le journal China Daily.
"Il est naïf de croire que la Chine va avaler la pilule amère d'une humiliation", a averti ce quotidien gouvernemental.
Incident aérien entre des F-15 japonais et des Su-30 chinois
Posté dans Asie-Pacifique, Forces aériennes par Laurent Lagneau Le 06-07-2016
En novembre 2013, la Chine a unilatéralement instauré une zone d’identification et de défense aérienne (Air Defense Identification Zone (ADIZ) englobant des territoires disputés avec le Japon (archipel Senkaku) et la Corée du Nord.
C’est ainsi que, le 17 juin, deux avions chinois de type Su-30, effectuant une « patrouille de routine » dans cette ADIZ, ont été interceptés par des F-15 des forces aériennes d’autodéfense japonaises. Du classique.
Sauf que, à en croire Pékin, les deux F-15 nippons ont cette fois « verrouillé » les Su-30 avec leur radar de conduite de tir. Ces derniers ont « réagi en effectuant des manoeuvres tactiques » pour faire face aux « provocations » des appareils japonais, a expliqué un porte-parole du ministère chinois de la Défense.
À Tokyo, on a démenti cette version des faits mais confirmé que deux F-15 avaient bel et bien décollé en urgence pour intercepter les appareils chinois. En 2015, cela s’est produit à 571 reprises, principalement dans la région de l’archipel Senkaku.
En janvier 2013, les autorités japonaises avaient exigé des excuses de la part de Pékin après un incident de même nature. Une frégate chinoise avait verrouillé son radar de contrôle de tir sur un destroyer nippon qui naviguait dans les eaux internationales.
Quoi qu’il en soit, le ton n’en finit pas de monter entre Pékin et ses voisins, notamment en raison des disputes territoriales en mer de Chine méridionale.
Et Tokyo dit redouter une hausse des incidents dans les jours à venir, c’est à dire à l’approche de la décision de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye, laquelle doit se prononcer sur un différend entre la Chine et les Philippines au sujet de l’atoll de Scarborough. D’ailleurs, le gouvernement chinois a d’ores et déjà fait savoir qu’il ne tiendrait pas compte du verdict.
Par ailleurs, le « Global Times », un journal qui suit la ligne éditoriale du « Quotidien du peuple », l’organe de presse officiel du Parti communiste chinois, a plaidé pour un renforcement des capacités de défense afin de se tenir « prêt à tout confrontation militaire » avec les États-Unis.
« Même si la Chine ne peut rivaliser avec l’armée américaine sur le court terme, elle doit être capable de faire payer aux ֤États-Unis un coût impossible à supporter s’ils interviennent par la force dans le différend en mer de Chine méridionale », a ainsi fait valoir un éditorial de ce quotidien.
La Cour permanente d'arbitrage (CPA) doit se prononcer ce mardi sur le contentieux maritime opposant la Chine et les Philippines en mer de Chine méridionale.
Le conflit porte notamment sur le récif de Scarborough, situé à 220 kilomètres de l’île philippine de Luçon. Depuis 2012, à la suite d'une opération militaire de sa marine, la République populaire de Chine en interdit l’accès qui était libre auparavant.
La décision des arbitres de La Haye s’impose, en principe, à toutes les parties. Mais il n’existe aucun mécanisme de sanction en cas de non-respect de celle-ci.
Pékin a d'ores et déjà annoncé qu'il rejetterait la décision de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye.
"L'arbitrage est invalide", titrait en Une mardi le China Daily, quotidien officiel, sur une photo de Woody (Yongxing en chinois), une île de l'archipel des Paracels, contrôlée par Pékin et revendiquée par le Vietnam. L'agence de presse officielle Chine nouvelle publiait des articles intitulés: "L'arbitrage en mer de Chine méridionale viole le droit international, selon un expert chinois", "La Cour permanente d'arbitrage ne doit pas être utilisée à des fins politiques", "La mer où les pêcheurs chinois vivent et meurent".
Pour en savoir plus, je renvoie vers l'excellent site: "Asia Maritime Transparency Initiative".
Taïwan aussi rejette la décision de la Cour permanente d'arbitrage de La Haye
Comme prévu, Pékin a rejeté la décision de la Cour permanente d'arbitrage de La Haye qui estime que la Chine n'a pas de raison valable de revendiquer les eaux de la mer de Chine méridionale.
Dans son jugement de 497 pages, la CPA estime que les patrouilles navales chinoises menacent les bateaux de pêche philippins de collision et que la Chine, en poldérisant des récifs et en construisant ports et aéroports, a occasionné des dégâts irréparables aux récifs coralliens.
Les Chinois de Chine populaire ne sont pas les seuls à râler.
Taïwan a également rejeté mardi le jugement de la CPA donnant raison à Manille. Sa colère concerne Itu Aba(Taiping Island, 太平島), seule île administrée par les Chinois de Taïwan dans l'archipel des Spratleys.
Itu Aba est la plus grande île des Spratleys, archipel sur lequel la Chine populaire, le Vietnam, la Malaisie et le sultanat de Bruneï ont aussi des revendications. Taïwan qui n'a pas été convié aux discussions entre la CPA et les pays riverains impliqués dans ces réclamations territoriales avait, dès février, annoncé qu'elle rejetterait les décisions.
Mer de Chine: la presse et les Chinois choqués par l'arbitrage, une "farce"
Pékin, 13 juil 2016 (AFP) -
Colère, dérision, mais aussi ironie... La presse et les internautes chinois critiquaient mercredi fermement la "farce" constituée selon eux par la décision d'arbitrage désavouant la veille Pékin sur ses revendications en mer de Chine méridionale.
"La Chine rejette la farce de cette décision arbitrale", proclamait en Une le quotidien nationaliste Global Times au-dessus d'une photo du destroyer "Yinchuan" mis en service la veille par la marine chinoise.
Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, au grand dam d'autres pays riverains aux prétentions rivales: Philippines, Vietnam, Malaisie, et Brunei.
Dans sa décision annoncée mardi, la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de La Haye a jugé que la Chine "a violé les droits souverains des Philippines", que des navires des garde-côtes chinois ont commis des "actes illicites" et que des zones revendiquées par Pékin "sont comprises" dans les eaux philippines.
Le quotidien officiel China Daily affichait à sa Une mercredi une large photo du président chinois Xi Jinping le visage grave, à côté d'une de ses citations.
"En aucune circonstance, notre souveraineté et nos intérêts maritimes en mer de Chine méridionale ne seront jamais influencés par la soi-disant sentence arbitrale", indiquait le message écrit avec d'inhabituelles lettres majuscules.
Le Quotidien de la jeunesse de Pékin a publié la caricature d'un "Oncle Sam" manipulant une marionnette ressemblant à l'ex-président philippin Benigno Aquino -- qui avait initié l'arbitrage en 2013 --, avec en arrière-plan un Japonais au regard fourbe.
"Qui sont les metteurs en scène de cette farce arbitrale?", s'interroge le titre -- Washington étant un allié militaire de Manille et de Tokyo, rival de Pékin pour le contrôle d'îles en mer de Chine orientale.
Sur le réseau social WeChat, beaucoup d'utilisateurs se disaient "choqués" et "blessés", partageant articles de presse et blagues visant Manille.
"Même votre équipe de football est nulle, et vous avez le culot de provoquer l'armée" chinoise, s'amusait une image égrenant les scores de multiples matches opposant l'équipe des Philippines et celle de la Chine, toujours largement victorieuse (9-0, 10-0...).
Nombre d'internautes critiquaient Washington, qui a appelé Pékin à accepter la décision d'arbitrage en tant que signataire de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) -- arguant que les Etats-Unis ne l'ont pas ratifiée eux-mêmes.
Aucune manifestation hostile à Manille n'a cependant été rapportée, alors que des milliers de Chinois étaient descendus dans les rues en 2012 pour protester contre la nationalisation par le Japon d'îles disputées entre les deux pays.
Mer de Chine méridionale : Manille appelle Pékin à "respecter" le jugement international
AFP 14/07/2016
Les Philippines ont enjoint la Chine jeudi à respecter le jugement international qui invalide les prétentions de Pékin sur l'essentiel de la mer de Chine méridionale, ajoutant qu'elles soulèveraient le sujet lors d'un sommet régional imminent.
Le ministre philippin des Affaires étrangères Perfecto Yasay participe vendredi et samedi au sommet Europe-Asie (Asem) qui se tient en Mongolie, de même que le Premier ministre chinois Li Keqiang. "Le ministre Yasay discutera dans le cadre de l'ordre du jour de l'Asem de l'approche pacifique, fondée sur le droit, des Philippines de la question de la mer de Chine méridionale et de la nécessité pour les parties de respecter la récente décision du tribunal arbitral" de la Haye, a déclaré le ministère dans un communiqué.
La Cour permanente d'arbitrage (CPA) de la Haye a jugé que les revendications chinoises en mer de Chine méridionale n'avaient "aucun fondement juridique" et ce communiqué philippin est la réaction la plus ferme pour l'instant de Manille à ce verdict. Pékin, qui avait dit par avance qu'elle ne reconnaissait pas la légitimité de cette instance et qu'elle ne respecterait pas la décision, a réagi avec virulence à un jugement particulièrement accablant à son endroit.
La Chine a mis en garde contre les risques de conflit et menacé de créer dans la région une zone de défense aérienne, où les avions étrangers devraient s'identifier auprès de ses contrôleurs militaires. La Chine argue qu'elle est la première à avoir découvert, donné un nom et exploité la mer de Chine méridionale. Elle revendique la quasi totalité de cette mer, soit 2,6 millions de kilomètres carrés -- sur un total de plus de trois millions-- , et se fonde pour cela sur une délimitation en "neuf pointillés" apparue sur des cartes chinoises des années 1940.
La Chine avait dit lundi que cette question ne devait pas figurer à l'ordre du jour du sommet de l'Asem, qui réunit plusieurs pays européens et asiatiques, dont d'autres nations ayant des prétentions en mer de Chine méridionale comme le Vietnam et la Malaisie.
Dans sa réaction initiale, M. Yasay avait salué le jugement, sans appeler Pékin à la respecter, se bornant à appeler les parties "à la retenue". M. Yasay représentera au sommet le nouveau président Rodrigo Duterte, qui a laissé entendre qu'il ne voulait pas que les relations bilatérales dégénèrent à cause de ce différend. C'est le prédécesseur de Rodrigo Duterte, Benigno Aquino, qui avait saisi la CPA en 2013. Mais le nouveau président a maintes fois répété qu'il voulait améliorer les relations bilatérales.
Mer de Chine: Tokyo intensifie la pression sur Pékin après l'arbitrage de la CPA
Oulan-Bator, 16 juil 2016 (AFP) -
Tokyo s'est efforcé samedi, au sommet Europe-Asie (Asem) d'Oulan-Bator, d'intensifier la pression sur Pékin pour que le régime chinois respecte le récent arbitrage international désavouant ses prétentions en mer de Chine du sud.
A l'occasion d'une "retraite" autour de la capitale mongole, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a rappelé devant les dirigeants étrangers rassemblés pour l'occasion "le principe universel" des règles de droit, selon l'agence nippone Jiji.
Il a ensuite insisté sur le récent jugement de la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de la Haye.
Celle-ci, saisie par Manille, a jugé que Pékin n'avait pas de "droits historiques" justifiant ses prétentions sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, carrefour stratégique où les Philippines, le Vietnam, la Malaisie et Brunei font valoir des revendications rivales.
"J'espère résolument que les parties impliquées respecteront l'arbitrage, et parviendront à une résolution pacifique des disputes en mer de Chine méridionale", a lancé M. Abe, selon Jiji Press.
Le verdict de la CPA est une aubaine pour le Japon, qui est lui même engagé dans un vif différend territorial avec Pékin en mer de Chine orientale.
Tokyo a ainsi activement manoeuvré pour faire de la mer de Chine l'un des thèmes-clé du sommet Europe-Asie, en dépit des farouches objections du gouvernement chinois, qui estimait que c'était "un lieu inapproprié" pour en discuter.
L'Union européenne s'est également invitée dans le débat.
"L'UE continuera d'élever la voix pour soutenir l'application du droit international", et "conserve une confiance totale dans les procédures judiciaires de la CPA", a affirmé le président du Conseil européen, Donald Tusk, en clôture du sommet.
"Nos discussions (avec les Chinois) sont difficiles, compliquées, mais prometteuses", a-t-il reconnu dans un sourire.
Au cours d'une salve d'entretiens bilatéraux, Shinzo Abe a rencontré en Mongolie son homologue vietnamien, Nguyen Xuan Phuc, et le chef de la diplomatie philippine, Perfecto Yasay.
M. Yasay a accepté de "coopérer étroitement" lors des conférences futures de l'Asean (Association des nations d'Asie du sud-est) pour s'assurer que "toutes les parties respecteront l'arbitrage", a confié à l'AFP le porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères, Yasuhisa Kawamura.
Shinzo Abe a par ailleurs proposé à M. Phuc l'aide du Japon pour renforcer les forces vietnamiennes vouées à faire respecter le droit maritime, a ajouté M. Kawamura.
Enfin, M. Abe avait abordé le sujet directement vendredi lors d'un rare entretien de 30 minutes avec son homologue chinois, Li Keqiang, en profitant pour appeler Pékin à respecter "l'ordre international basé sur le droit", d'après les agences nippones.
M. Li avait rétorqué que le Japon, non impliqué en mer de Chine méridionale, devrait "faire preuve de retenue, cesser d'attiser les braises et d'interférer" sur le sujet, selon l'agence étatique Chine nouvelle.
La réponse de Pékin suite à la récente décision de la Cour permanente de La Haye (CPA) en ce qui concerne le fait que la Chine n’a pas de droits historiques sur la majorité des eaux stratégiques de la mer de Chine méridionale n’a pas tardé. Pékin a déployé dans la région la nouvelle version de son bombardier Xian H-6K dans la région.
Depuis le début de la semaine dernière, des bombardiers Xian H-6K ont commencé à patrouiller sur les territoires et îlots revendiqués par Pékin en mer de Chine. Une action qui démontre non seulement le rejet chinois de la décision du CPA, mais sa détermination dans la région. Dans un communiqué, Pékin a expliqué que la Chine respectait la liberté de navigation et de survol dans la zone contestée. Par contre le pays restera intraitable en ce qui concerne ses revendications et les installations implantées sur plusieurs îles de la région.
Le Xian Aircraft Corporation (XAC) H-6K :
Le Xian H-6K est la variante la plus radicalement modifiée du bombardier H-6. En effet, les ingénieurs chinois ont remplacé son nez en verre d’origine, avec un grand nez solide qui abrite un grand radar et nouveau système de ciblage électro-optique. Le H-6K est également remotorisé avec des moteurs russes Soloviev D-30-KP2 de 12 tonnes de poussée, permettant d’élargie le rayon d’action du bombardier à 3500 km. En matière d’avionique, l’avion dispose d’écrans multifonctions (MFD), de plus contrairement aux deux anciennes versions, le H-6K dispose de sièges éjectables pour ses trois ou quatre membres d'équipage. Le H-6K emporte six missiles KD-20 LACM sur les pylônes d’ailes, plus un ou plusieurs, dans sa soute à bombes. Il peut également transporter un large éventail de nouvelles munitions à guidage de précision de fabrication chinoise.
L’origine du Xian H-6 :
Le Xian H-6 (Hōng-6) est une copie sous licence du bombardier soviétique Tupolev 16 construite pour l’aviation militaire chinoise. Le premier Tu-16 est livré à la chine en 1958. La compagnie Xian signe un contrat de construction sous licence du bombardier à la fin des années 50. Le premier Tu-16 chinois, désigné localement « H-6 » effectue son premier vol en 1959. Sur les 150 appareils construits dans les usines de Xian, on estime qu'environ 120 sont encore en service en Chine en 2008. Les premiers bombardiers H-6 produits par Xian sont terminés en 1968. Les premières preuves d'entraînement au bombardement sont enregistrées par des satellites espions américains le 18 août 1973.
Tensions en mer de Chine: Pékin et Moscou vont mener des exercices navals
Pékin, 28 juil 2016 (AFP) -
La Chine et la Russie vont mener des exercices navals conjoints en mer de Chine méridionale en septembre, a annoncé jeudi le ministère chinois de la Défense, après qu'une cour internationale d'arbitrage eut invalidé les prétentions territoriales de Pékin dans la région.
Les manoeuvres auront lieu "dans les eaux et l'espace aérien concernés de la mer de Chine méridionale", a déclaré le porte-parole du ministère Yang Yujun lors d'une conférence de presse mensuelle, ajoutant qu'il s'agit d'exercices de "routine" ne "visant aucune tierce partie".
L'initiative sino-russe intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes, les Etats-Unis envoyant régulièrement leurs navires de guerre croiser dans cette mer stratégique pour y défendre la "liberté de navigation" selon eux menacée par Pékin.
Les manoeuvres annoncées jeudi devraient entraîner en septembre la présence simultanée dans la même zone de navires des marines chinoise, russe et américaine, soit trois des plus puissantes du monde.
L'annonce survient deux semaines après une sentence de la cour permanente d'arbitrage (CPA) de La Haye jugeant que les prétentions de Pékin en mer de Chine méridionale n'avaient "aucun fondement juridique".
Pékin revendique la quasi-totalité de cette mer, soit 2,6 millions de kilomètres carrés sur un total de plus de trois millions, et se fonde pour cela sur une délimitation en "neuf traits" apparue sur des cartes chinoises des années 1940.
Une position qui irrite les pays riverains ayant des revendications rivales, notamment les Philippines et le Vietnam.
Pour appuyer ses prétentions territoriales, Pékin a construit ces dernières années en mer de Chine méridionale des îles artificielles géantes capables d'abriter des infrastructures militaires et des pistes d'atterrissage.
La décision de la CPA a provoqué la fureur de Pékin et alimenté les tensions avec Washington, qui a envoyé ces derniers mois des navires de guerre à proximité d'îlots contrôlés par la Chine, au nom de la "liberté de navigation".
Mais la Chine a qualifié la sentence de la cour de "morceau de papier bon à jeter au rebut", martelant qu'elle n'en tiendrait nullement compte.
Pékin a également menacé d'instaurer une "zone d'identification de la défense aérienne" (Adiz), qui verrait les avions civils contraints de s'identifier auprès des autorités militaires chinoises.
La Chine et la Russie entretiennent d'étroits liens militaire et diplomatique, affichant souvent leur opposition à l'Occident -- notamment aux Etats-Unis -- et leurs dirigeants Xi Jinping et Vladimir Poutine sont proches.
Les deux pays organisent fréquemment des manoeuvres militaires conjointes.
En août dernier, ils ont mené des exercices dans les eaux et l'espace aérien du golfe de Pierre-le-Grand, au sud de la ville russe de Vladivostok, avec 22 navires et plus de 20 avions.
En mai 2015, la Chine et la Russie avaient organisé leurs premières manoeuvres navales conjointes dans les eaux européennes, en mer Noire et en Méditerranée.
MM. Xi et Poutine se rencontrent fréquemment et leurs pays, tout deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, prennent souvent des positions similaires sur des dossiers controversés comme la guerre en Syrie.
Différend territorial sino-japonais : nouvelle protestation de Tokyo
Tokyo, 5 août 2016 (AFP) -
Le ministère japonais des Affaires étrangères a convoqué vendredi l'ambassadeur de Chine à Tokyo pour protester contre des "intrusions" dans les eaux japonaises par des bateaux des gardes-côtes et de pêche chinois.
Un différend frontalier oppose de longue date les deux pays à propos d'îlots inhabités en mer de Chine orientale, appelés Senkaku au Japon et Diaoyu en Chine.
Le vice-ministre japonais des Affaires étrangères Shinsuke Sugiyama a convoqué à ce sujet l'ambassadeur chinois Cheng Yonghua, a annoncé le ministère japonais sur son site internet. M. Sugiyama a "vivement protesté" contre ces incursions, constituant une "violation de la souveraineté japonaise".
Selon un communiqué des gardes-côtes japonais, deux navires des gardes-côtes chinois ont pénétré dans les eaux territoriales japonaises près des îles Senkaku dans l'après-midi, avant d'en ressortir, et un bateau de pêche chinois a également été sommé d'en repartir.
La tension à propos de ces îlots et rochers situés au sud de l'archipel nippon a culminé fin 2012, nuisant sérieusement aux relations bilatérales.
Après des tentatives de conciliation, le Japon avait émis une nouvelle protestation en juin, affirmant qu'une frégate de la marine chinoise était passée pour la première fois à proximité de ses eaux territoriales dans cette zone.
Dans un rapport annuel sur la défense publié mardi, le Japon a souligné que la Chine avait accru ses activités dans cette zone, y compris avec des avions volant à proximité.
La Chine est aussi impliquée dans un différend territorial de plus en plus âpre avec plusieurs pays plus au sud, en mer de Chine méridionale.
Le Japon repère 230 bateaux de pêche chinois au large d'îlots disputés
Tokyo, 6 août 2016 (AFP) -
Environ 230 bateaux de pêche et sept navires de gardes-côtes chinois, dont quatre transportant apparemment des armes, ont été repérés au large d'îlots disputés entre Tokyo et Pékin en mer de Chine orientale, a annoncé samedi le ministère japonais des Affaires étrangères.
Un différend frontalier oppose de longue date les deux pays à propos de ces îlots, appelés Senkaku au Japon et Diaoyu en Chine. Inhabités, ils sont administrés par Tokyo mais leur souveraineté nippone est contestée par Pékin. Il est toutefois rare que des navires de pêche chinois soient repérés dans la zone.
Le ministère des Affaires étrangères japonais a réclamé dans un communiqué le départ immédiat des bateaux et leur a demandé de "ne jamais pénétrer dans les eaux territoriales japonaises".
"Le Japon ne peut en aucun cas accepter les activités des navires officiels (chinois) au large des îles de Senkaku, qui risquent d'aggraver la situation et les tensions dans la zone", a ajouté le ministère.
Les bateaux chinois sont demeurés environ neuf heures dans ce secteur, a indiqué un responsable des gardes-côtes à l'AFP.
Cet incident intervient au lendemain de la convocation de l'ambassadeur de Chine à Tokyo pour protester contre de premières intrusions de bateaux chinois dans les eaux territoriales japonaises, vendredi après-midi.
La tension à propos de ces îlots et rochers situés au sud de l'archipel nippon a culminé fin 2012, nuisant sérieusement aux relations bilatérales.
Après des tentatives de conciliation, le Japon avait émis une nouvelle protestation en juin, affirmant qu'une frégate de la marine chinoise était passée pour la première fois à proximité de ses eaux territoriales dans cette zone.
Pékin a installé un radar dans des eaux disputées avec Tokyo (média japonais)
Tokyo, 7 août 2016 (AFP) -
Pékin a installé dans une zone disputée de mer de Chine orientale un radar qui pourrait être utilisé à des fins militaires, rapporte dimanche la presse japonaise, un geste qui pourrait aggraver les tensions avec Tokyo.
Le ministère japonais des Affaires étrangères s'est plaint auprès de Pékin par les canaux diplomatiques du fait que la Chine a installé un radar de veille de surface et des caméras de surveillance sur une de ses structures marines construites sur un champ gazier revendiqué par les deux capitales, rapporte le quotidien Nikkei.
Il s'agit selon la publication du premier radar connu installé par la Chine sur une de ses structures dans cette zone vraisemblablement riche en pétrole et gaz.
Contacté par l'AFP, le ministère japonais des Affaires étrangères n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.
Le Japon s'inquiète de ce que la Chine ne cherche à renforcer sa présence militaire dans cette mer. Un différend frontalier oppose de longue date les deux pays à propos des îlots, appelés Senkaku au Japon et Diaoyu en Chine. Inhabités, ils sont administrés par Tokyo mais leur souveraineté nippone est contestée par Pékin.
En 2008, Le Japon et la Chine avaient décidé de développer conjointement les réserves en hydrocarbure de la zone, s'engageant à ne procéder à aucun forage unilatéralement.
Mais les négociations ont piétiné et Tokyo soupçonne Pékin d'avoir des opérations de forage en cours.
Dimanche, Tokyo a également protesté auprès de Pékin après l'entrée de deux navires chinois dans les eaux japonaises près des îlots disputés.
Les deux bateaux ont navigué dimanche matin selon Tokyo à une vingtaine de kilomètres à l'ouest d'une des îles Senkaku.
Samedi, Tokyo avait affirmé qu'environ 230 bateaux de pêche et sept navires de gardes-côtes chinois, dont quatre transportant apparemment des armes, avaient été repérés dans ces eaux disputées.
La tension à propos de ces îlots et rochers situés au sud de l'archipel nippon a culminé fin 2012, nuisant sérieusement aux relations bilatérales.
Après des tentatives de conciliation, le Japon avait émis une nouvelle protestation en juin, affirmant qu'une frégate de la marine chinoise était passée pour la première fois à proximité de ses eaux territoriales dans cette zone.
Dans un rapport annuel sur la défense publié en mai, le Japon avait souligné que la Chine avait accru ses activités dans cette zone, y compris avec des avions volant à proximité.
La Chine est aussi impliquée dans un différend territorial de plus en plus âpre avec plusieurs pays plus au sud, en mer de Chine méridionale.
Prise de contact entre Manille et Pékin, après désaccords territoriaux
Manille, 13 août 2016 (AFP) -
L'ancien président philippin Fidel Ramos a rencontré samedi des responsables chinois à Hong Kong pour tenter d'améliorer les relations Manille-Pékin, tendues sur des revendications territoriales de Pékin en mer de Chine méridionale.
Ils ont évoqué, lors de ces échanges informels, l'idée d'un système de discussions parallèles qui leur permettrait d'isoler les discussions sur les sujets contentieux d'un côté, pour pouvoir aborder de l'autre tous les autres "intérêts communs" des deux pays, comme la lutte contre le réchauffement climatique.
M. Ramos, qui était accompagné notamment de l'ex-ministre de l'Intérieur philippin Rafael Alunan, a qualifié de "très encourageants" ces échanges informels, qui doivent préparer de futures discussions formelles.
"Nous avons un groupe qui s'occupera de débattre des contentieux pendant que nous évoquerons le développement de nos relations. Cela nous soulagera du fardeau des litiges", a expliqué M. Alunan devant la presse.
Les deux pays sont en conflit sur des prétentions territoriales de Pékin, qui revendique la quasi totalité de la mer de Chine méridionale. Manille avait saisi la Cour permanente d'arbitrage de La Haye (CPA), qui a désavoué en juillet la Chine en statuant que ses revendications n'avaient "aucun fondement juridique".
M. Ramos a expliqué que cette question "n'avait pas été évoquée" lors des rencontres.
22 septembre 2016/ Actualité Stratégie et politique
Conséquence directe des ambitions chinoises à vouloir étendre leur emprise territoriale en mer de Chine du Sud, les tensions croissantes dans la région ont conduit, depuis quelques années, quelques pays limitrophes à se doter d’une sous-marinade moderne, souvent développée ab nihilo comme cela a été le cas pour la Malaisie, premier opérateur de sous-marins d’attaque Scorpène en Asie. C’est aujourd’hui le tour du Vietnam, pays qui possède la plus grande façade sur la mer de Chine du Sud — dénommée mer de l’Est en vietnamien — et depuis peu la flotte sous-marine la plus moderne avec six sous-marins d’attaque type «Kilo», parfaitement capables de contrecarrer l’entrisme de Pékin à sa porte.
Source d’enjeux frontaliers majeurs, notamment en raison des multiples îles et îlots qui la parsèment, on sait que cette région est surveillée de près par Washington, décidé à ne pas laisser faire plus avant Pékin, qui y a déjà établi des bases navales au mépris du droit international. Depuis les années trente, plusieurs pays, en effet, revendiquent îles et atolls de la mer de Chine méridionale. L’enjeu économique y est de taille en raison des ressources halieutiques qui font vivre les populations de la région, mais surtout des ressources énergétiques que les fonds marins sont susceptibles de détenir, même si personne n’est encore en mesure de chiffrer exactement leur volume exploitable. Ces îles ont été à plusieurs reprises au cœur d’une actualité violente depuis 1988, la dernière fois en mai 2014, lorsque la marine chinoise a empêché de vive force un équipage vietnamien de procéder à des forages dans la partie occidentale de l’archipel des Paracels, pourtant bien plus proche du Vietnam que de la Chine, une zone géographique d’ailleurs incluse dans sa ZEE.
En 2012, Manille et Pékin se sont affrontés à propos de l’atoll de Scarborough (situé à 220 km au large de l’île philippine de Luzon et très loin des côtes chinoises) à coup d’arraisonnement de flottilles de bateaux de pêche, qui ont provoqué en réaction une mobilisation militaire dans les deux pays. En 2011 et en 2012 comme en 2007, des patrouilleurs chinois ont sectionné des câbles que les Vietnamiens avaient posés dans le but de forer les fonds marins… Les problèmes se suivent, allant crescendo : pas moins de sept pays ont des revendications «légales» sur les confettis de la mer de Chine du Sud (Chine, Taïwan, Philippines, Malaisie, Brunei, Indonésie et Vietnam). Et ceci sans compter les autres Etats asiatiques, qui exigent la libre navigation dans cette mer au carrefour des grandes routes maritimes mondiales.
Longtemps resté en retrait faute d’appuis étrangers diplomatiques forts, le Vietnam n’entend pas que la mer qui borde le pays sur 3 500 km devienne un lac chinois. Il a décidé de traduire sa présence dans la mer de l’Est en se dotant d’une force sous-marine conséquente, allant au-delà des quelques mini-submersibles côtiers qu’il a autrefois acquis en Corée du Nord et à propos desquels on ne sait pas grand-chose. Pour ce faire, en 2009, Hanoï a commandé aux chantiers russes OSK pour une somme de 4 milliards de dollars pas moins de six sous-marins d’attaque à propulsion diesel-électrique Rubin Proyect 636.1 de la classe désignée «Kilo» par l’Otan. Les deux premiers exemplaires (HQ-182 «Hanoi» et HQ-183 «Ho Chi Minh City») ont été livrés en 2013. Ils ont été rejoints, depuis, par les HQ-184 «Hai Phong», HQ-185 «Da Nang», HQ-186 «Khanh Hoa» et, enfin tout dernièrement, HQ-187 «Ba Ria Vung Tau», tous basés dans l’ancien port militaire US de Cam Ranh Bay, siège de la 189e Brigade sous-marine vietnamienne.
Pour assurer la formation et l’entraînement des équipages, la société russe NPO Aurora a installé à Cam Ranh un simulateur de plongée d’un modèle avancé, tandis que le Centre de réparation navale Zvyozdotchka de Saint-Pétersbourg a constitué une antenne opérationnelle sur place, afin d’assurer la maintenance des «Kilo».
Doté d’un déplacement proche de 3 000 tonnes, les sous-marins «Kilo» acquis par la marine vietnamienne sont mis en œuvre par un équipage de 50 personnes. Ils sont capables de plonger jusqu’à 300 mètres et de faire des pointes de 20 nœuds sous l’eau. Selon les informations livrées par la télévision vietnamienne, ces sous-marins, réputés très silencieux, disposent de six tubes lance-torpilles de 533 mm, susceptibles de lancer non seulement des torpilles mais aussi des missiles de croisière 3M-54 Klub. Formés à l’école russe, les équipages vietnamiens sont les plus jeunes sous-mariniers de la région et ils mettent dorénavant en lice la version la plus évoluée de la classe «Kilo», incidemment présentée par l’OKB Rubin comme l’amélioration ultime de cette famille de sous-marins d’attaque avant le passage à la nouvelle génération Lada, alias Amour 1650.
Le sixième et dernier «Kilo» vietnamien, le HQ 187, a été mis à l’eau à Saint-Pétersbourg, en septembre 2015. La cérémonie organisée par l’amiral Viktor Chirkov, chef d’état-major de la marine russe, en présence de son homologue vietnamien, le vice-amiral Pham Hoai Nam, a été l’occasion de jeter les bases d’une coopération étendue entre les marines militaires des deux pays. Ce bâtiment est arrivé à Cam Ranh il y a quelques semaines, après avoir fait l’objet d’une longue campagne de tests en mer Baltique, afin de parachever les procédures de prise en main et d’emploi opérationnel.
Construits à plus d’une soixantaine d’unités et exportés dans sept pays (y compris la Chine avec dix navires), les sous-marins d’attaque «Kilo» sont considérés comme de redoutables submersibles. Le dernier exemplaire produit a été livré à la marine russe. Et il reste à livrer deux «Kilo» à la marine algérienne ainsi qu’un autre à la marine indienne. Sachant que certains «Kilo» des modèles plus anciens, retirés depuis peu par la marine russe, ont été proposés dernièrement à la marine indonésienne, qui a déjà commandé trois sous-marins sud-coréens du type KSS-III (en fait des modèles allemands construits sous licence chez Hyundai), tout cela a fait dire à un amiral de la VIIe Flotte US que « non content de vouloir devenir un lac chinois, la mer de Chine méridionale va devenir une réelle… «Kilo zone» ! De quoi donner du fil à retordre aux nouveaux patrouilleurs Boeing P-8A Poseidon, qui font des incursions de plus en plus nombreuses dans cette mer, où passe la moitié du commerce maritime mondial et qui reste à l’épicentre de tensions de plus en plus marquées.
http://www.ttu.fr/kilo-de-mer-de-lest/
jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Plus de 40 avions militaires chinois ont volé près de l’espace aérien japonais
Posté dans Asie-Pacifique, Forces aériennes par Laurent Lagneau Le 26-09-2016
En novembre 2015, une formation comptant 11 avions militaires chinois – 8 bombardiers H-6K et 3 appareils de reconnaissance – fut repérée dans le détroit de Miyako, large de 250 km environ, à la limite de l’espace aérien japonais.
À l’époque, Pékin avait expliqué que les avions de l’Armée populaire de libération (APL) participaient à des « manoeuvres au-dessus de l’ouest de l’océan Pacifique » et que ces exercices avaient été menés « en conformité avec le droit international ». Seulement, la zone concernée comprend l’archipel Senkaku, dont la souveraineté japonaise est contestée par la Chine (et Taïwan).
Près de 10 mois plus tard, le 25 septembre, la Chine a mené le même type d’opération en envoyant cette fois pas moins de 40 appareils, dont des bombardiers H-6K, des ravitailleurs et, pour la première fois, des chasseurs Su-30. Ce qui a mis les Forces aériennes d’autodéfense japonaises en alerte.
Là encore, le ministre chinois de la Défense a justifié ce déploiement autant massif qu’inédit par la nécessité de « tester des capacités de combat en mer ». En outre, il a fait valoir qu’il avait eu lieu dans la zone d’identification de défense aérienne » (ADIZ) instituée unilatéralement par Pékin en 2013. Or, cette dernière couvre l’archipel Senkaku…
Mais il s’agit aussi d’une démontration de force chinoise ainsi qu’une réponse à l’annonce faite par la ministre japonaise de la Défense, Tomomi Inada, selon laquelle les forces d’autodéfense nippones allaient prendre part à des manoeuvres conjointes avec les États-Unis en mer de Chine méridionale, dont la quasi-totalité est revendiquée par Pékin, malgré l’avis rendu en juillet par la Cour internationale d’arbitrage, pour qui les prétentions chinoises sont « sans fondement juridique. »
Quoi qu’il en soit, l’envoi de cette « escadre » dans le détroit de Miyako n’est évidemment pas fait pour apaiser les tensions. Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a averti, ce 26 septembre, que Tokyo ne tolérerait « jamais aucune tentative unilatérale visant à modifier le statu quo » dans cette zone contestée.
« Nous nous engageons à défendre le territoire du Japon, et dans la mer et dans les airs », a-t-il assuré, lors de l’ouverture de la session parlementaire, avant de souligner que Tokyo comme Pékin doivent « partager une part importante de la responsabilité de la paix et de la prospérité dans la région. »
En juillet, Pékin a rapporté un incident ayant impliqué deux F-15 japonais et deux de ses Su-30, les premiers ayant « verrouillé » leur radar de conduite de tir sur les seconds.
La Chine prévient le Japon de ne pas « jouer avec le feu »
Posté dans Asie-Pacifique par Laurent Lagneau Le 29-09-2016
En juillet, la Cour permanente d’arbitrage (CPA) de La Haye a estimé que les revendications territoriales chinoises en mer de Chine méridionale n’avaient « aucun fondement juridique ». Pour autant, cette décision n’a en rien changé l’attitude de Pékin, qui prétend administrer la quasi-totalité de cette région stratégique à plus d’un titre.
Depuis plusieurs mois, Pékin aménage plusieurs récifs des archipels Spratleys et Paracels à des fins militaires, l’idée étant d’y disposer de capacités de déni d’accès et d’interdiction de zone (Anti-Access/Area Denial ou A2/AD). Or, la mer de Chine méridionale étant essentielle pour le commerce maritime mondial, les États-Unis (mais aussi la France) entendent y garantir la liberté de navigation, en y envoyant régulièrement des navires et des avions de patrouille maritime.
Et des manoeuvres navales organisées par l’US Navy sont prévues prochainement dans cette zone. Récemment, le Japon, par la voix de sa ministre de la Défense, Tomomi Inada, a fait savoir qu’il y prendrait part. Et cela alors que Tokyo et Pékin ont un contentieux au sujet de l’archipel Senkaku [administré par le Japon mais revendiqué par la Chine, ndlr] et leur frontière maritime.
Aussi, à Pékin, on est vent debout contre cette participation nippone. Après avoir fait une démonstration de force en envoyant une formation de 40 avions militaires, dont des bombardiers H6K et des chasseurs Su-30, survoler le détroit de Miyako, large de 250 km environ, à la limite de l’espace aérien japonais, la Chine a haussé le ton, ce 29 septembre.
« Si le Japon veut mener des patrouilles communes ou des manoeuvres communes dans des eaux administrées par la Chine, cela reviendra à jouer avec le feu et les militaires chinois ne resteront pas les bras croisés », a lancé Yang Yujun, un porte-parole du ministère chinois de la Défense. Et, selon lui, Tokyo aurait l’intention de « semer la pagaille en mer de Chine méridionale afin de tirer profit de la situation. »
Cet « avertissement » n’est pas une surprise. Peu après la décision de la CPA de La Haye, Pékin avait en effet menacé de réagir de manière « décisive » contre quiconque prendrait des « mesures provocatrices à l’encontre des intérêts de sécurité de la Chine. »
Quoi qu’il en soit, le gouvernement japonais ne devrait pas se laisser impressionner. Suite au survol du détroit de Miyako par les avions militaires chinois, Shinzo Abe, le Premier ministre nippon, s’est montré ferme, en affirmant que le Japon « ne tolérerait jamais aucune tentative unilatérale visant à modifier le statu quo » dans les eaux contestées.
Mer de Chine méridionale: compromis "amical" entre Pékin et Manille
Manille, 31 oct 2016 (AFP) -
Les choses sont devenues "amicales" entre Manille et Pékin après des années de crispation autour d'un récif disputé de mer de Chine méridionale, a affirmé lundi un conseiller du président philippin Rodrigo Duterte.
L'avocat populiste de 71 ans, au pouvoir depuis fin juin, a profité de son premier voyage officiel en Chine, il y a quelques jours, pour forger un compromis avec son puissant homologue chinois Xi Jinping, a affirmé le conseiller à la sécurité nationale des Philippines, Hermogenes Esperon.
Première conséquence, a-t-il expliqué, les Philippins qui se sont rendus ces derniers jours dans le secteur disputé du récif de Scraborough ont pu pêcher sans en être empêchés par les navires chinois patrouillant alentour.
"Il n'y a pas d'accord", a déclaré à la presse M. Esperon. "Mais notre président pense que nos pêcheurs ne seront plus harcelés parce qu'il a soulevé le problème" pendant sa visite en Chine.
"Les garde-côtes chinois sont là-bas, mais leur marine est partie. Et désormais, nos pêcheurs ne seront plus abordés ou expulsés. Donc nous pouvons dire que les choses sont désormais amicales", a-t-il ajouté.
De son côté, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a concédé une évolution.
"La partie chiniose a continuellement exercé son contôle normal sur l'île Huangyan et la situation n'a pas changé", a déclaré la porte-parole en citant le nom chinois du récif de Scarborough.
"Les relations entre la Chine et les Philippines se sont considérablement améliorée et dans ce contexte, la Chine a d'ores et déjà pris ses dispositions concernant certaines questions qui préoccupaient le président Duterte".
Scarborough se trouve à 230 kilomètres de Luzon, l'île principale des Philippines, et des générations de pêcheurs philippins y ont jeté leurs filets. Le récif est situé à 650 km de l'île de Hainan, la masse terrestre chinoise la plus proche.
En 2012, la Chine a pris le contrôle de cet atoll, qui sert également d'abri par mauvais temps, après que les marines des deux pays se furent brièvement toisées.
Depuis lors, les bateaux de pêche non chinois qui s'approchaient de la bouche du lagon étaient accueillis à grands coups de corne de brume par un navire chinois amarré à l'intérieur. Ceux qui refusaient de partir prenaient le risque d'être arrosés au canon à eau, voire d'être percutés, selon les Philippins.
En juillet, peu après l'entrée en fonction de M. Duterte, la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de La Haye a donné raison à Manille en estimant que les revendications chinoises en mer de Chine méridionale n'avaient pas de fondement historique et que la construction d'îlots artificiels était illégale.
Mais, plutôt que d'utiliser cette décision pour faire pression sur Pékin, M. Duterte a cherché la réconciliation avec le puissant voisin.