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Sujet: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Ven 11 Jan 2013 - 22:17
Rappel du premier message :
Nous traiterons ici de l'intervention militaire (malienne et/ou étrangère) en cours au Mali.
Bons échanges messieurs
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jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Ven 27 Sep 2013 - 14:29
Citation :
Serval : point de situation du jeudi 26 septembre 2013
Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 19 septembre 18h00 jusqu’au jeudi 26 septembre, 18h00.
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec près de 80 sorties, dont 40 effectuées par les avions de chasse. Une vingtaine de sorties ont été dédiées aux missions de transport, une vingtaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.
Au sol, la force Serval poursuit les opérations autour de la boucle du Niger, et dans le Nord du pays, en coordination avec les unités de la MINUSMA et des forces de sécurité maliennes. Parallèlement, le mouvement de relèves des unités, engagées depuis environ 4 mois sur le théâtre se poursuivent. Ils devraient s’étaler jusqu’à mi-octobre. Environ 700 militaires ont déjà rejoint le Mali.
Depuis le 17 septembre, les militaires de la force Serval sont engagés dans l’opération « Constrictor » au Nord de Gao. Leur objectif, au travers du contrôle de l'axe reliant les villes de Gao et de Bourem est de poursuivre l’affaiblissement du potentiel logistique des groupes terroristes. Deux SGTIA, composé d’une centaine de militaires chacun, se sont relayés au cours de l’opération. Un SGTIA sur VBCI a été engagés dans un premier temps, suivi par un SGTIA sur VAB. Ce dernier poursuit actuellement l’opération. Ils ont bénéficié chacun d’un appui génie et renseignement et ont été accompagnés par des gendarmes maliens.
Au cours de l’opération, le SGTIA VBCI, appuyé par une section du détachement génie d’aide au déploiement (DGAD), a effectué la reconnaissance du massif d’In El Farat. Ils y ont découvert une dizaine d’obus de 37mm, de mortier de 82/60mm ou encore de 102mm. Ces munitions ont été détruites sur place. Le SGTIA a poursuivi ses recherches dans la région d'Ag Oua et a ratissé les massifs d'Ene Dokiri et de la région d’In Arafoudene. Des missions de reconnaissances ont ensuite été menées dans les villages entre Bourem et Gao. Le SGTIA VAB, engagé depuis le 23 septembre, se déploie sur la même zone.
Le 20 septembre 2013, le chef du Groupe Médico-Chirurgical (GMC) de Gao, a inauguré au nom de la force Serval trois salles de la maternité du « Centre de Santé de Référence » de la ville. La réhabilitation de ces locaux a été financée par la force Serval, à la demande des autorités locales et en liaison avec les acteurs humanitaires présents à Gao. A cette occasion, la force a procédé à une remise de don de médicaments fournis par l’association Tulipe. Cette cérémonie, appuyée par le détachement des actions sur les perceptions et l’environnement opérationnel (APEO) de la brigade Serval, s’est déroulée en présence du préfet, d’une conseillère municipale chargée des affaires humanitaires de la ville, ainsi que du directeur régional de la santé et d’un représentant de la MINUSMA.
Le 21 septembre 2013, s’est déroulé une cérémonie d’inauguration d’un poste de sécurité à proximité immédiate du marché « lieutenant Boiteux ». Le colonel adjoint de la force Serval était entouré du représentant du gouverneur, du maire, du préfet, d’élus, de chefs de quartier et d’une foule nombreuse. La création de ce poste de sécurité a pour objectif de renforcer la sécurité du marché de Gao, afin de préserver l’activité commerciale. La brigade Serval en a financé la construction et la communauté internationale a fourni le mobilier. Pour les autorités maliennes, ce poste permettra de rassurer la population et d’entretenir un rapport de proximité avec elle. Il permettra aux forces de sécurités maliennes d’intervenir plus rapidement en cas d’incident.
Au cours de ces cérémonies, les autorités locales ont de nouveau salué la force Serval, dont l’action vise à contribuer à la sécurité du pays, et qui se montre également soucieuse de l’amélioration progressive des conditions de vie de la population de Gao.
Les 22 et 23 septembre 2013, le ministre de la Défense, monsieur Jean-Yves Le Drian s’est rendu au Mali, afin de rencontrer les militaires de la brigade Serval basés à Gao, puis le détachement de la mission européenne de formation de l’armée malienne, EUTM Mali, basé à Koulikoro. Répondant à une invitation des autorités maliennes lancée à l’occasion de la fête nationale du Mali, le ministre de la défense a profité de sa présence dans le pays pour aller plus longuement à la rencontre des autorités des forces armées maliennes et de la MINUSMA.
Devant les militaires français, ainsi que les autorités maliennes et africaines, le ministre a rappelé que la mission des troupes françaises au Mali était de participer à la sécurisation du pays dans la durée, en soutenant la montée en puissance de la MINUSMA et la reconstruction de l'armée malienne. Il a également rappelé qu’un contingent d’un millier de soldats français resterait au Mali pour accompagner la reconstruction de ce pays. Sur le camp de Koulikoro, M. Jean Yves Le Drian a rencontré les instructeurs français et européens de la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM Mali). Dans un discours qu’il a prononcé en présence de tous les instructeurs européens, le ministre a souligné le succès européen de cette mission au service de la paix, rappelant qu' « il ne pouvait y avoir de rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali sans le rétablissement de sa capacité militaire ».
Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Ven 4 Oct 2013 - 23:16
Citation :
Serval : point de situation du jeudi 03 octobre 2013
Mise à jour : 04/10/2013 16:01
Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 26 septembre 18h00 jusqu’au jeudi 03 octobre, 18h00.
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec 70 sorties, dont une quarantaine effectuées par les avions de chasse. Une vingtaine de sorties ont été dédiées aux missions de transport, une dizaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.
Au sol, la force Serval poursuit les opérations autour de la boucle du Niger, et dans le Nord du pays, en coordination avec les unités de la MINUSMA.
Parallèlement, le mouvement de relève se poursuit. C’est le cas pour les unités de la brigade « Désert », qui étaient engagées depuis environ 4 mois sur le théâtre, et dont la relève majeure, principalement armé par le 3ème Régiment d’Infanterie de Marine (3e RIMa), est arrivée sur le théâtre le 30 septembre. Pris en charge à Bamako, les militaires du 3e RIMa ont rejoint en plusieurs vagues la ville de Gao afin d’y prendre leurs consignes. Le GTIA Désert, tout en préparant sa relève, a continué à mener les opérations permanentes de sécurisation et de présence dans sa zone de responsabilité, poursuivant ses actions visant à empêcher la capacité d’action des groupes terroristes.
Dans la même logique, le détachement chasse (DETCHASSE) a accueilli sa relève le 27 septembre. Après la passation des consignes et la réalisation des vols de « lâché » sur le théâtre, le nouveau détachement est opérationnel depuis le 30 septembre. Il s’agit du 7ème DETCHASSE de la force Serval.
Parallèlement, entre le 27 et 30 septembre, des incidents sécuritaires se sont produits à Tombouctou et Kidal, toujours suivis d’une action rapide des forces de l’ONU.
Le 28 septembre, des terroristes ont tenté une attaque par véhicule suicide sur le camp des forces armées maliennes stationnées à Tombouctou. Cette attaque a fait quatre morts, incluant deux terroristes et deux civils. Les victimes civiles ont été frappées alors qu’elles se trouvaient devant la caserne au moment de l’attentat. La MINUSMA a immédiatement dépêché sur place les éléments du bataillon burkinabé, appuyé par le détachement de liaison et d’appui (DLA) de la force Serval. Cette tentative d’attaque illustre la nécessité pour les forces maliennes, de l’ONU et de la France, de maintenir la pression exercée sur les groupes terroristes en renouvelant les opérations destinées à empêcher toute réorganisation.
A Kidal, des échanges sporadiques de tirs ont eu lieu entre le 27 et le 30 septembre, opposant pour la plupart des éléments FAMA ou SERVAL à des groupuscules non identifiés. Au cours de ces événements, les éléments de la force SERVAL se sont toujours engagés en appui de la MINUSMA dans le but de faire tomber la tension et de ramener la situation à l’équilibre entre les différentes parties.
Le bataillon logistique a poursuivi ses opérations de soutien de la force. Le 26 septembre, deux rames d’une quarantaine de véhicules chacune ont rejoint Abidjan, en Côte d’Ivoire, depuis Bamako. Ce convoi transportait du matériel désengagé du théâtre dans le cadre de l’allégement du dispositif. Un convoi est reparti le 29 septembre d’Abidjan avec du matériel au profit de la force Serval en direction de Bamako.
Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Mer 9 Oct 2013 - 18:07
Citation :
Serval : le détachement chasse, une unité toujours en éveil
Mise à jour : 08/10/2013 17:32
Le 28 septembre 2013, le détachement chasse de l’opération Serval stationné à Bamako a entamé son 7e mandat.
Les équipages du DETCHASSE Serval « 6 », issus de l’escadron de chasse 1/3 « Navarre » de la BA133 de Nancy ont effectué une cinquantaine de missions au cours de plus de 240 heures de vol, dont une partie de nuit. Ils laissent la place aux équipages de l’escadron 2/3 « Champagne », stationné lui aussi sur la BA 133.
Arrivés la veille, les nouveaux équipages ont pris leurs consignes en vol et ont assuré dès le premier jour leur première mission.
7h30, en salle de briefing, les pilotes et les navigateurs de Mirage 2000D travaillent déjà sur les cartes, identifient les points de passage et vérifient les consignes de vol. Ils s’apprêtent à mener une mission en deux temps : d’abord un entrainement au profit des guideurs aérien – les « forward air controler, FAC - révisant ainsi les procédures du « close air support » (l’appui aérien) ; ensuite une mission de renseignement sur une trajectoire définie du Nord au Sud (« line search »). Toute la mission est détaillée lors d’un briefing visant à préciser aux deux équipages les procédures qui seront appliquées durant le vol.
10h50, la patrouille quitte le tarmac de l’aéroport de Bamako pour débuter sa mission.
12h05, les Mirages 2000 se posent, les pilotes entament rapidement une série de vérifications de leur avion avec le chef de piste, avant de le lui confier. Une équipe de mécaniciens se charge de préparer en 40 minutes les appareils pour le prochain vol : recomplètement en kérosène, changement de bouteille d’oxygène, vérification de la mécanique, contrôle des appareils électroniques, etc. Pendant ce temps les équipages font leur débriefing.
Le « lâché » sur le théâtre est désormais effectif, ils peuvent prendre à leur compte la mission du détachement chasse de l’opération Serval.
Les missions du détachement chasse de l’opération Serval ont évolué en fonction des objectifs de la force. Au début de l’opération, le détachement a principalement mené des actions de bombardement dans la profondeur, afin de stopper rapidement l’avancée vers le Sud des groupes terroristes. Il a par ailleurs fourni un appui aux troupes au sol. Dans un deuxième temps, les équipages ont appuyé les différentes opérations, soit en renseignant en avance de phase les unités déployées, soit en traquant les groupes terroristes et en les neutralisant le cas échéant. Actuellement, le DETCHASSE assure des patrouilles quotidiennes. Il est en alerte permanente, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, en mesure d’agir très rapidement.
Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Jeu 10 Oct 2013 - 22:51
Citation :
Mali : une dizaine d'islamistes tués par les forces spéciales françaises
Dans le cadre de l'opération Serval en cours au Mali, les forces spéciales françaises ont participé, début octobre, aux combats au nord de Tombouctou. Bilan : une dizaine de combattants islamistes tués.
Les combattants islamistes ont affronté, le 1e octobre, les forces spéciales françaises au nord de Tombouctou. "L'accrochage, qui a duré plusieurs heures et a impliqué un hélicoptère et des troupes au sol, a conduit à la neutralisation d'une dizaine de combattants qui cherchaient à fuir à bord d'un pick-up après avoir été repérés, dans la région de Douaya", a confirmé le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major de l'armée française.
Un groupement tactique de Serval patrouillait le matin dans la région lorsqu'il a été informé de la présence de groupes terroristes sur le marché de Douaya (700 km au Nord-Est de Bamako). Un hélicoptère a été envoyé sur place, ce qui provoqué la fuite de plusieurs pick-up.
"Tous se sont battus jusqu'à la fin"
"L'un d'entre eux a fini par être repéré en milieu de journée. Très rapidement, il nous est apparu (...) que le pick-up contenait des éléments armés et de toute évidence, appartenant à un groupe armé terroriste", a expliqué le colonel Gilles Jaron. "Après des tirs de sommation de l'hélicoptère pour tenter d'arrêter le véhicule, les combattants sont descendus du pick-up et ont ouvert le feu sur l'hélicoptère", a-t-il relaté.
"Tous se sont battus jusqu'à la fin, sans, à aucun moment, faire signe ou tenter de se rendre", a expliqué le colonel, laissant entendre de la sorte que les combattants ont été tués. Les combattants islamistes à bord des autres pick-ups ont en revanche réussi à fuir.
Environ 3 200 militaires français sont encore présents sur le sol malien dans le cadre de l'opération Serval, intervention militaire française lancée en janvier à la demande du président malien Dioncounda Traoré. Leur nombre doit être ramené à un millier d'ici fin 2013.
Ils poursuivent des missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes islamistes armés et à poursuivre le transfert progressif aux contingents de la Minusma, la mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali, composée de forces africaines.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Ven 11 Oct 2013 - 23:58
Citation :
Serval : point de situation hebdomadaire du 11 octobre 2013
Mise à jour : 11/10/2013 17:17
Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 03 octobre 18h00. Précisions sur la journée du 1er octobre dans la région de Tombouctou.
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec 80 sorties, dont une cinquantaine effectuées par les avions de chasse, une vingtaine ont été dédiées aux missions de transport, une dizaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.
Au sol, la force Serval, dont le groupement tactique inter-armes (GTIA) Désert est en phase de relève, a poursuivi les opérations autour de la boucle du Niger et dans le Nord du pays. Elle agit en étroite coordination avec les unités de la MINUSMA afin de réduire la capacité d’action des groupes terroristes.
Le 1er octobre, des renseignements « population » ont fait état de la présence de « pick-up » suspects à Douaya, au Nord de Tombouctou. La force Serval lance alors une reconnaissance en combinant des moyens terrestres et aéromobiles. L’arrivée de militaires français dans la zone provoque l’esquive des terroristes dont les véhicules quittent le village à vive allure. Après relocalisation d'un des « pick-up » et identification positive, un tir de sommation est effectué par un hélicoptère afin de stopper le véhicule. Les terroristes ont immédiatement débarqué du véhicule et ouvert le feu sur l’appareil, engageant ainsi le combat. Après destruction du « pick-up », le combat se poursuit au sol durant près de 4 heures avant la neutralisation d’une dizaine de terroristes.
Le 7 octobre, 5 roquettes ont été tirées en direction de Gao. Les investigations menées par le bataillon malien Elou, appuyé par la force Serval, ont permis d’identifier une zone de tir artisanale située à une quinzaine de kilomètres au Nord de la ville. Les impacts largement répartis sur un front de 3km entre l’aéroport et la ville ont été inventoriés. Les équipes spécialisées en déminage EOD (« Explosive Ordnance Disposal ») du GTIA ont rapidement été engagées pour isoler et détruire une roquette de type 122 mm lancée mais non-explosée. Une unité en alerte, la « quick response force, QRF » s’est immédiatement déployée pour sécuriser les lieux et s’assurer que la population civile n’était pas menacée. Un militaire malien, unique victime de ce tir, a été rapidement pris en charge par l’équipe médicale de la force serval et transféré à l’hôpital de Bamako.
Le 8 octobre, une explosion a visé un pont situé à 40 km au Sud d’Ansongo sur un affluent à l’Est du fleuve Niger. Les missions de renseignement aériennes conduites par la force Serval ont permis de confirmer l’absence de dégât majeur sur le pont. Le bataillon nigérien de la MINUSMA, déployé sur zone, a découvert deux charges artisanales sous le pont, dont une non-explosée. L’intervention d’une équipe EOD de la force Serval a permis de la neutraliser rapidement.
Le bataillon logistique a poursuivi ses opérations de soutien de la force. Le 05 octobre, une rame d’une trentaine de véhicules, dont 5 conteneurs, partait vers le nord, depuis Gao. Ce convoi transportait du matériel de maintenance, des vivres, du carburant, à destination des unités qui appuient les forces de la MINUSMA, notamment à Kidal et à Tessalit.
Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Jeu 17 Oct 2013 - 23:03
Citation :
La France n' est ni pro ni anti MNLA (chef d'état- major des armées françaises)
Amiral Edouard Guillaud, chef d'état- major des armées françaises
BAMAKO - Le chef d'état-major des armées françaises l'Amiral Edouard Guillaud, qui a effectué une visite de travail au Mali, a déclaré mercredi que la France n'est ni pro ni anti MNLA à la sorite de la séance de travail avec le ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, a-t-on appris ce jour.
Arrivé mardi soir, le CEMA français a entamé son séjour par une séance de travail avec le chef d'état-major général des Armées du Mali, géneral Ibrahima Dahirou Dembélé et le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga.
"Je suis venu au Mali pour visiter la force française, Serval, puis rencontrer les autorités militaires maliennes pour évaluer la situation sur le terrain. Nous savons que les groupes terroristes n' ont pas été totalement éliminés, car des groupes resurgissent spontanément au regard des derniers développement dans les localités du Nord du Mali. Nous restons prudents et nous conserverons le nombre de troupe nécessaire pour l' opération",a-t-il indiqué.
Concernant la situation nébuleuse de Kidal, au chef d'état-major des armées françaises de souligner : "La position de la France n' a pas changé, le gouvernement malien est autonome. C' est lui qui gère la situation et la France le soutient. Les forces maliennes ont une certaine liberté à Kidal qu' il y a un mois. Le gouvernement et le Président Ibrahim Boubacar Keita sont souverains dans les décisions à prendre. Les militaires français sont là pour créer les conditions de dialogue. La France n' est ni pro, ni anti MNLA".
La force serval est en réaménagement opérationnel. Elle va conserver une capacité aérienne et la force spéciale au Nord du Mali et son PC opérationnel interarmes sera basé à l' aéroport de Bamako Senou.
Au terme de son séjour à Bamako, l' Amiral Edouard Guillaud a été reçu en audience par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, au palais de Koulouba. Selon certaines indiscrétions, il a été question de l' établissement d' un accord de Défense entre le Mali et la France. Car les gouvernements successifs maliens depuis le premier Président Modibo Keita jusqu' à Amadou Toumani Touré, en passant par le général Moussa Traoré et Alpha Oumar Konaré n' ont jamais signé un accord du genre avec la France. C' est un accord de soutien aux forces de sécurité et à la formation de l' armée malienne qui existe entre les deux pays contrairement à certaines ex colonies françaises.
Le président IBK a élevé à la dignité de Grand officier des ordres nationaux du Mali, le chef
d'état-major des armées de la France, Amiral Edouard Guillaud.
C'est au tour de CEMA français de décerner au nom du président de la République française, la médaille de Commandeur de l' ordre national du mérite de la France, au chef d'état-major général des Armées du Mali, le général Ibrahim Dahirou Dembélé.
L'Amiral Guillaud s' est envolé dans l' après-midi en destination du Niger et du Tchad.
messages : 8010 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Ven 18 Oct 2013 - 1:46
document inédit sur l'opération serval de l'émission "envoyé special" un doc de 45 min http://www.france2.fr/emissions/envoye-special/videos/rhozet_es_sujet2_20131017_62_17102013231322_F2?onglet=tous&page=1
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Ven 18 Oct 2013 - 20:08
Citation :
Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 10 octobre 18h00 jusqu’au jeudi 17 octobre, 18h00
Mise à jour : 18/10/2013 17:50
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec 80 sorties, dont une quarantaine effectuées par les avions de chasse. Une trentaine de sorties a été dédiée aux missions de transport, une dizaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.
Au sol, la force Serval poursuit les opérations autour de la boucle du Niger, et dans le Nord du pays, en coordination avec les unités de la MINUSMA.
Le 13 octobre, une mission du GTIA Elou, bataillon malien formé par la mission EUTM, accompagné de son détachement d’assistance opérationnelle (DAO) de la force SERVAL, s’est rendue à Bentia, au Sud d’Assongo, afin de neutraliser la charge non explosée suite à la tentative de destruction du pont revendiquée par le MUJAO, le 8 octobre 2013. Partis le matin de Gao, les soldats maliens et français ont travaillé de concert, après avoir pris contact avec le bataillon nigérien de la MINUSMA, qui s’est chargé de sécuriser la zone du 8 au 13 octobre. A 14h15, les soldats maliens détruisaient la charge résiduelle, montrant ainsi leur capacité à régler un incident IED de leur niveau.
La relève du GTIA Désert s’est achevée le 14 octobre. Elle s’est accompagnée d’une réorganisation de la force Serval, visant à se réarticuler en vue des opérations d’allègement à venir de la force. Les postes de commandement opératifs et tactiques de la force ont notamment été fusionnés un un poste de commandement unique, Les mouvements de relèves se poursuivent pour les autres éléments de la force.
Du 10 au 17 octobre, les éléments du GTIA Korrigan ont conduit des opérations successives de contrôle de zones dans un rayon de 70 km de Gao. Au cours de ces opérations, un camp terroriste avec une cache d’armes et de munitions a été découvert le 12 octobre à 70 km au Nord Est de Gao. La section génie a été chargée de détruire les munitions retrouvées, d’une part pour s’assurer qu’elles ne représenteront aucun danger pour la population, et d’autre part pour affaiblir le potentiel logistique des groupes terroristes. Au cours de cette action de destruction de munitions, un militaire français a été grièvement blessé. Après avoir reçu les premiers soins d’urgence sur le lieu de l’explosion, il a été transporté par hélicoptère vers l’antenne chirurgicale de Gao où son état a été stabilisé. Il a alors été transporté par avion vers Bamako d’où il a été évacué vers la France. L’opération de contrôle de zone s’est poursuivie, permettant au nouveau GTIA, en plus de neutraliser cette cache d’armes, de s’approprier le terrain et d’approfondir sa connaissance de la zone.
Les 16 et 17 octobre, le chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Edouard Guillaud, s’est rendu au Mali afin de rencontrer les autorités politiques et militaire maliennes, ainsi que françaises et internationales. Cette rencontre avait pour objectif de faire un point de situation sur les opérations à venir dans le nord du pays visant à affaiblir durablement les groupes terroristes. C’était également l’occasion de rencontrer les soldats de la force SERVAL stationnés à Bamako et à Gao. Lors de cette visite le CEMA a été nommé grand officier de l’ordre national du Mali par le président de la République, monsieur Ibrahim Boubacar Keita.
3000 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Dim 20 Oct 2013 - 17:15
Diorama:
Citation :
Serval : le défi du bataillon logistique « Croix du Sud »
Mise à jour : 20/10/2013 15:45
Du 05 au 10 octobre 2013, le bataillon logistique « Croix du Sud » de la force Serval a procédé aux ravitaillements des plateformes déserts relais (PfDR) de Kidal et Tessalit, dans le cadre de flux d’entretien. Profitant de son déplacement, le convoi a également ravitaillé le détachement de liaison avancé (DLA) d’Aghelhok, qui accompagne et soutient le bataillon tchadien de la MINUSMA.
Projeté au Mali depuis le mois de juin 2013, le bataillon logistique « Croix du Sud », commandé par le colonel BARBE, chef de corps du 515e régiment du Train, a pour mission majeure de soutenir les opérations de la force SERVAL dans l’ensemble du pays. De façon permanente, il contribue à la sécurisation et au renseignement de situation sur l’ensemble des axes logistiques majeurs (main supply road, « MSR »).
Agissant dans des conditions particulièrement rustiques et difficiles et dans un contexte sécuritaire dégradé, les pistes maliennes se révèlent être un défi permanent. Sable à perte de vue et oueds constituent le décor principal de l’action du bataillon, complexifiant les déplacements tactiques. Chaque convoi peut rapidement devenir un convoi de l’extrême, au déroulement imprévisible et à l’issue aléatoire. Ayant un rythme dense et soutenu, le bataillon s’adapte en toutes circonstances dictées par les contraintes opérationnelles.
Le défi logistique que représente ce théâtre d’opérations avec d’une part les élongations et d’autre part la dispersion, et ce dans des conditions éprouvantes tant pour les hommes que pour les matériels, est un défi unique et nouveau.
3000 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.
messages : 25569 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Lun 21 Oct 2013 - 14:04
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Chobham Capitaine
messages : 869 Inscrit le : 12/04/2012 Localisation : Rabat Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Mar 22 Oct 2013 - 9:51
Vraiment très intéressantes images qui montrent bien des fois les difficultés de l'armée française. Sinon j'ai bien aimé les Gun Cameras des gazelles ... ça démontre à quel point ces appareils sont dépassés et que leurs utilisations dans ce conflit étaient insensées, mais ça donne aussi un avant goût au pilote français sur ce que ceux des FRA on vécu pendant une bonne quinzaine d'année au Sahara. Par contre j'ai été marqué par les images de la découverte des bombes FAB russes ... que je doute puisse provenir du stock de l'armée malienne comme ils essaient de le faire croire dans le reportage (ils n'ont pas du tout parlé de pillage dans les stocks de l'armée libyenne par contre) mais que ça provient bel et bien de Libye ... Et puis s'ils sont arrivés à sortir des bombes de 150 Kg dans leurs protections, c'est que les SA-7 sont surement dans les parages
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Jeu 24 Oct 2013 - 16:05
Citation :
Nord du Mali : opération "de grande ampleur" des armées française et malienne avec la Minusma
24/10/2013 à 15:45 Par Jeune Afrique
L'opération "Hydre" a pour but "de faire pression sur les mouvements terroristes éventuels pour éviter leur résurgence", a annoncé, jeudi, le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major des armées françaises. Les forces maliennes et la Minusma y participent également.
"Nous avons engagé, avec l'armée malienne et la Minusma (Force de l'ONU au Mali), une opération de grande ampleur au nord et au sud de la boucle du Niger", a déclaré, jeudi 24 octobre, le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major des armées françaises.
"Plusieurs centaines" de soldats français sont engagés, de l'ordre d'un "bataillon", a déclaré le colonel Jaron, sans préciser le nombre total de militaires impliqués.
Cette opération, baptisée "Hydre", a pour objectif "de faire pression sur les mouvements terroristes éventuels pour éviter leur résurgence (...) Cela fait partie de ces opérations qui sont régulièrement menées (...) pour participer à la stabilité du pays", a ajouté le colonel Jaron, en assurant qu'il ne s'agissait pas d'une réponse aux attaques menées récemment par des éléments jihadistes.
"Frapper les esprits"
Mercredi, un attentat soigneusement planifié a tué au moins deux soldats tchadiens du contingent de la Minusma à Tessalit, dans le nord-est. Interrogé sur ces attaques jihadistes, le colonel Jaron a souligné que les forces françaises n'étaient pas surprises de "voir ponctuellement de tels groupuscules se mettre en œuvre" à l'approche des législatives, dont le premier tour est prévu le 24 novembre.
"À chaque fois, il s'agit d'opérations très concentrées géographiquement, qui ne s'inscrivent pas dans la durée et qui reposent sur un mode d'action de terroristes", en voulant "frapper les esprits sans avoir forcément une capacité à engager un combat dans le temps", a-t-il analysé.
Les assaillants à Tessalit voulaient aussi "frapper les esprits" et non pas "conquérir la ville", a ajouté le colonel Jaron, en saluant la réactivité du bataillon tchadien, qui "a très rapidement repris l'initiative".
"Nous savons que la totalité des groupes terroristes présents (...) au Mali n'ont pas été éliminés. Et par moments, ils peuvent resurgir alors que nous allons vers les élections législatives", a-t-il poursuivi.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Dim 27 Oct 2013 - 17:16
Citation :
Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 17 octobre 18h00 jusqu’au jeudi 24 octobre, 18h00
Mise à jour : 25/10/2013 13:27
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec environ 75 sorties, dont environ 35 effectuées par les avions de chasse. Une vingtaine de sorties ont été dédiées aux missions de transport et autant aux missions de ravitaillement et de renseignement.
Au sol, la force Serval poursuit les opérations autour de la boucle du Niger, et dans le Nord du pays, en coordination avec les unités de la MINUSMA et des FAMa.
Du 16 au 18 octobre, l’amiral Édouard Guillaud, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est successivement rendu au Mali, au Niger et au Tchad pour y rencontrer les plus hautes autorités civiles et militaires de ces pays, ainsi que les soldats français qui y sont actuellement déployés en opération. Cette visite a permis d’aborder les problématiques régionales et les différentes thématiques relevant de la coopération militaire bilatérale.
Accueilli le 16 octobre à Bamako par le général de division Foucaud, commandant de la force Serval, le CEMA s’est fait présenter les nouvelles installations du poste de commandement interarmées de théâtre (le PCIAT), avant un point de situation détaillé sur les opérations en cours. Il a poursuivi ce déplacement par une série de rencontres de niveau politico-militaire au cours desquelles il a rencontré son homologue, le général Dembele, chef d’état-major général des armées (CEMGA), ainsi que le ministre malien de la défense, Monsieur Boubeye Maïga et le président de la République du Mali, Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta.
Le CEMA s’est ensuite rendu à Gao pour y rencontrer les troupes françaises déployées au nord de la boucle du Niger. Il a profité de cette rencontre pour leur rappeler l’esprit de cette mission : désorganiser et neutraliser les réseaux terroristes, tout en soutenant la montée en puissance de la MINUSMA et en accompagnant celle des FAMa. Face à un adversaire qui peut se montrer jusqu’au-boutiste, il leur a demandé de poursuivre leurs efforts en faisant preuve d’imagination et de vigilance. A l’issue de cette rencontre, le CEMA a quitté le territoire malien.
Les 19 et 20 octobre, le bataillon nigérien (BATNIGER) de la MINUSMA a mené une opération de contrôle de zone dans la région de Menaka-Anderanboukane.
Il s’agissait d’une opération combinée de niveau bataillon. La présence d’un DLA Serval (détachement de liaison et d’appui) au côté du BATNIGER a permis de coordonner les moyens français, en particulier aériens, fournis à leur profit. Un détachement des forces armées maliennes a également pris part à cette action. Le niveau de coordination atteint souligne l’efficacité du travail accompli en liaison avec la MINUSMA et illustre le rôle clef du DLA. Cette opération a permis de maintenir la pression sur les groupes armés terroristes, tout en contribuant à l’appropriation de la zone par la MINUSMA.
Le 20 octobre, la compagnie du 126e régiment d’infanterie (126e RI) en provenance de la Force Epervier et déployée temporairement à Kidal, a conduit une opération de reconnaissance sur l’axe logistique majeur Kidal-Anefis, ainsi que sur les axes secondaires. Elle a par ailleurs contribué au contrôle de la zone en conduisant des patrouilles dans différentes zones. Cette opération a permis d’entretenir le contact avec la population et, là encore, d’approfondir la connaissance de la zone d’action.
Depuis le 20 octobre, une opération conjointe et coordonnée, baptisée Hydre, est conduite par plusieurs centaines de militaires des FAMA, de la MINUSMA et de Serval de part et d’autre de la boucle du Niger. Faisant appel à des modes d’action classiques, son objectif est de maintenir la pression sur les éventuels mouvements terroristes, afin d’éviter leur résurgence. A quelques semaines des élections législatives, cette opération, au même titre que celles qui sont régulièrement menées, participe à la stabilisation du pays.
Le 23 octobre, les militaires du bataillon tchadien (BATCHAD) déployés à Tessalit ont été la cible d’une attaque menée par des terroristes. La réactivité du BATCHAD lui a permis de stopper cette attaque. Stationnée en dehors du village de Tessalit, la force Serval est intervenue au profit du BATCHAD en lui apportant un soutien sanitaire et un appui d’éléments spécialisés du génie. Un avion CASA « nurse » a été engagé pour évacuer vers Gao des blessés civils et militaires. Une équipe EOD (Explosive Ordonance Disposal) est également intervenue pour sécuriser la zone (neutralisation d’explosifs).
Moins de 3000 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Jeu 31 Oct 2013 - 18:22
Citation :
Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 24 octobre 18h00 jusqu’au jeudi 31 octobre, 18h00
Mise à jour : 31/10/2013 17:52
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec près de 80 sorties, dont environ 40 effectuées par les avions de chasse. Une vingtaine de sorties ont été dédiées aux missions de transport et une quinzaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec près de 80 sorties, dont environ 40 effectuées par les avions de chasse. Une vingtaine de sorties ont été dédiées aux missions de transport et une quinzaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.
Au sol,la force Serval poursuit les opérations autour de la boucle du Niger, et dans le Nord du pays, en coordination avec les unités de la MINUSMA et des FAMa.
L’opération Hydre qui a débuté le 20 octobre se poursuit. Cette opération conjointe et coordonnée est conduite de part et d’autre de la boucle du Niger par plusieurs centaines de militaires des FAMA, de la MINUSMA et de Serval. Son objectif est de maintenir la pression sur les groupes terroristes.
Cette semaine, trois convois majeurs totalisant 1500 km ont été menés par les logisticiens de la force Serval. Ces missions de ravitaillement se font au profit des bases avancées de Gao, Tessalit et Kidal et des unités déployées sur le terrain.
Parallèlement, les manœuvres de relèves du bataillon logistique se poursuivent.
Moins de 3000 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Ven 1 Nov 2013 - 16:35
Citation :
Mali : la CPI n'a identifié pour l'instant aucun suspect de crimes de guerre
01/11/2013 à 08:37 Par Jeune Afrique
La Cour pénale internationale (CPI) poursuit son enquête ouverte en janvier 2013 au Mali pour des crimes de guerre présumés, mais aucun suspect n'a été identifié pour l'heure, a indiqué jeudi sa procureure générale, Fatou Bensouda, en visite à Bamako.
"L'objet de ma visite est de rendre compte (du) stade de nos enquêtes ici, au Mali. On a déjà commencé, on n'a encore identifié personne pour les crimes spécifiés", a déclaré en français Mme Bensouda à la télévision publique malienne ORTM captée à Dakar.
Elle s'exprimait après une rencontre avec le ministre malien de la Justice, Mohamed Ali Bathily. Elle a également rencontré à Bamako le Premier ministre malien, Oumar Tatam Ly, rencontre au cours de laquelle elle a remercié les autorités maliennes "pour leur coopération" avec la CPI, a rapporté l'ORTM.
"Le gouvernement malien a déféré la situation malienne devant la CPI et, depuis, nous travaillons sur cette situation et nous allons continuer de coopérer", a encore dit Mme Bensouda, dont les propos étaient cette fois traduits de l'anglais vers le français par un interprète.
"Les enquêtes (...) ont commencé depuis le 16 janvier 2013, les enquêteurs sont sur le terrain et nous sommes ici pour demander que la coopération nécessaire continue d'être de mise pour la bonne continuation de ce travail", a-t-elle ajouté.
Responsabilité malienne
D'après l'ORTM, Mme Bensouda a indiqué le Mali avait "la responsabilité première de juger les crimes commis dans le pays", et que la CPI était "complémentaire (du) système de justice nationale".
De même source, le ministre de la Justice a de son côté fait état "d'une parfaite convergence de vues entre le Mali et la CPI sur le dossier". "Nous entreprendrons toutes les actions de coopération et nous nous inscrirons dans la part de la mise en oeuvre de la stratégie de la (CPI)", a dit M. Bathily.
Durant son séjour au Mali dont la durée n'a pas été précisée, Fatou Bensouda rencontrera également les ministres de la Défense, de l'Administration territoriale et des Maliens de l'extérieur.
En janvier, Fatou Bensouda avait annoncé l'ouverture d'une enquête sur les crimes de guerre présumés commis depuis janvier 2012 par divers groupes armés "qui ont semé la terreur et infligé des souffrances à la population". Aucun mandat d'arrêt n'a encore été émis.
La CPI avait été saisie le 13 juillet 2012 par les autorités de transition installées à la suite d'un coup d'Etat militaire qui, le 22 mars 2012, a renversé le régime du président Amadou Toumani Touré.
Aide de la CPI
Le putsch avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés qui ont occupé ces régions pendant neuf mois avant d'en être en partie chassés par une intervention militaire internationale initiée par la France en janvier 2013 et toujours en cours.
Dans sa lettre à la procureure, le ministre de la Justice de la transition, Malick Coulibaly, a sollicité une enquête de la CPI sur "les crimes les plus graves commis depuis le mois de janvier 2012" au Mali, arguant de "l'impossibilité pour les juridictions maliennes" d'alors "de poursuivre ou juger les auteurs".
"Il s'agit de violations graves et massives des droits de l'Homme et du droit international humanitaire commises notamment dans la partie Nord du territoire: les exécutions sommaires des soldats de l'armée malienne, les viols de femmes et jeunes filles, les massacres des populations civiles, l'enrôlement d'enfants soldats, les tortures", avait-il expliqué.
Il avait aussi cité "les pillages généralisés des biens appartenant aussi bien à l'Etat qu'aux particuliers, les disparitions forcées, la destruction des symboles de l'Etat" et de nombreux édifices dont des infrastructures sociale, mausolées et lieux de cultes musulmans et chrétiens.
messages : 3370 Inscrit le : 11/02/2008 Localisation : far-maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Sam 2 Nov 2013 - 19:20
a écrit:
Deux journalistes français de RFI ont été exécutés
L'information a été confirmée par le Quai d'Orsay. Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient en reportage à Kidal dans le nord-est du pays.
Les deux journalistes français de RFI enlevés au Mali ont été retrouvés morts, a annoncé samedi 2 novembre le ministère français des Affaires étrangères.
"Claude Verlon et Ghislaine Dupont, journalistes à RFI ont été retrouvés morts au Mali", a déclaré le ministère dans un communiqué. "Ils avaient été enlevés à Kidal par un groupe armé" et "les services de l'Etat français, en lien avec les autorités maliennes, mettent tout en oeuvre pour que la lumière soit faite le plus rapidement possible sur les circonstances de leur décès", a ajouté le Quai d'Orsay dans son communiqué.
"Les deux journalistes étaient en reportage. Ils avaient chacun un appareil d'enregistrement et avaient avaient rendez-vous vers la Banque malienne de solidarité (BMS) de Kidal, ils ont été enlevés par des hommes armés qui ont quitté la ville avec eux", avait expliqué une source militaire à l'AFP plus tôt dans la journée.
Selon les informations du "Nouvel Observateur", un hélicoptère de l'armée française était en patrouille au-dessus de Kidal à ce moment-là. Il n'est arrivé sur les lieux de l'enlèvement qu'après les faits.
Selon cette même source, les deux journalistes avaient rencontré les représentants de l'opération Serval auparavant afin de bénéficier d'une escorte militaire jusqu'à Kidal. Celle-ci a refusé, comme elle le fait pour toute demande émanant de médias, la zone étant considérée comme dangereuse. Claude Verlon et Ghislaine Dupont n'ont pas suivi leurs conseils et se sont rendus sur les lieux par leurs propres moyens.
Journaliste expérimentée
Kidal, ville située à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako, près de la frontière avec l'Algérie, est le berceau de la communauté touareg et de sa rébellion du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA).
Ghislaine Dupont, journaliste expérimentée spécialiste de l'Afrique à RFI depuis des annés, était déjà venue faire des reportages dans cette ville lors de la présidentielle de juillet-août au Mali.
Elle avait quitté Bamako pour Kidal mardi, en vue d'émissions spéciales sur le Mali devant passer sur RFI les 7 et 8 novembre.
La rédaction de RFI avait déjà perdu l'une de ses reporters en Afghanistan, Johanne Sutton, en novembre 2001. Jean Hélène, correspondant en Côte d'Ivoire avait été exécuté en octobre 2003.
Le Nouvel Observateur
mourad27 Modérateur
messages : 8010 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Sam 2 Nov 2013 - 21:26
quand on court derrière les primes on fini 6 pieds sous terre
jonas General de Brigade
messages : 3370 Inscrit le : 11/02/2008 Localisation : far-maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Sam 2 Nov 2013 - 22:01
non mourad tu ne peux pas dire ce genre de chose il y'a des grand reporter qui font ce boulot par amour non juste à cause des prime
mourad27 Modérateur
messages : 8010 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Dim 3 Nov 2013 - 14:45
jonas a écrit:
non mourad tu ne peux pas dire ce genre de chose il y'a des grand reporter qui font ce boulot par amour non juste à cause des prime
pour être kidnapé il faut vraiment aller chercher des information la ou ce n'est pas sécurisé ces journalistes des fois cherchent l'exclusivité et mettent leur vie en danger ça donne le drame qu on a devant les yeux et tout ça pour l'argent il faut le dire
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Dim 3 Nov 2013 - 15:58
Citation :
Logique... Vers plus de visibilité française autour de Kidal après les meurtres de deux reporters de RFI
Depuis le début du mois d'octobre, selon l'EMA, "le bataillon sénégalais de la MINUSMA, le détachement de liaison et d’appui de la force Serval et une section du groupement tactique interarmes Désert mènent des patrouilles mixtes dans la ville de Kidal et ses environs, afin de sécuriser la région". Donc, comme ça n'a pas suffi à prévenir l'intrusion d'un commando armé et sa sortie en toute impunité avec deux otages, la France va accroître les mesures de sécurité autour de la ville malienne de Kidal. Une ville pour le moins sous tension et en phase de réinvestissement par des éléments extrémistes.
C'est le moins que l'on pouvait annoncer après la mort des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, "assassinés froidement, l'un de deux balles, l'autre de trois balles", selon Laurent Fabius.
L'annonce de ces mesures (qui n'ont pas été détaillées; mais on devine qu'elles impliqueront un renfort en hommes venus de Gao) a été faite ce dimanche matin par le ministre des Affaires étrangères à l'issue d'une réunion de crise à l'Elysée.
Le dispositif français dans la ville de Kidal comprendrait deux centaines d'hommes actuellement. Il s'articule autour d'un détachement d'appui et de liaison (DLA) et d'une petite unité du GTIA Désert (un SGTIA en fait). Il renforce et soutient le contingent de la Minusma sur place, contingent composé de 200 casques bleus sénégalais équipés de blindés Casspir (dont l'un apparaît sur la photo EMA ci-dessus). A ces forces s'ajoutent quelque 200 soldats maliens.
messages : 6945 Inscrit le : 18/07/2012 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Lun 4 Nov 2013 - 21:40
Citation :
Journalistes tués: «Ce type d’enlèvement pour tuer, ultra rapide, est rarissime», souligne le directeur de RSF
TERRORISME – Après l’assassinat des deux journalistes de RFI à Kidal, dans le nord du Mali, Christophe Deloire, directeur général de Reporters sans frontières souligne que les journalistes sont de plus en plus en danger . Y compris pour des raisons de surveillance numérique… Christophe Deloire, directeur général de Reporters sans frontières, revient sur l’enlèvement et le meurtre de deux journalistes au Mali. Est-ce que une région plus dangereuse que d’autres ? Le nord du pays est plus dangereux que le reste du Mali. Aucun journaliste français n’a été tué au moment de l’intervention française. Mais le pays entier a perdu 74 places au classement de RSF sur la liberté de la presse en 2013 par rapport à 2012. Les pays les plus dangereux pour les journalistes sont actuellement le Pakistan, la Somalie et la Syrie, ce qu’on appelle «l’arc de crise». Aujourd’hui, il va jusqu’au Mali. Plus généralement les violences sont souvent le fait de mouvements non gouvernementaux, des mafias au Mexique où 80 journalistes ont été tués depuis 2000, aux groupes armés parfois islamistes comme les Shebab, responsables de la tuerie du Westgate au Kenya. En grande période d’instabilité, il est difficile de savoir à qui on peut faire confiance. Est-ce que les journalistes sont plus en danger aujourd’hui qu’avant pour couvrir les conflits ? Oui, il y a de plus en plus d’assassinats de journalistes. En 2012, 88 journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions, c’est le record depuis 1995, date du premier bilan de Reporter sans frontières. Ce type d’enlèvement pour tuer, ultra rapide, est rarissime. On a vu en 2002 l’assassinat de Daniel Pearl au Pakistan, tout aussi choquant. Ce sont des assassinats froids de journalistes qui viennent tendre leur micro. Il y a une volonté claire d’intimidation, de dissuasion de tout regard extérieur sur une population qui en a bien besoin. Comment expliquer que les journalistes soient de plus en plus la cible d’attaques ? Les moyens de communication très high-tech sont aussi des sources de vulnérabilité. Aujourd’hui, un journaliste qui envoie un texto se met en danger. Un casque et un gilet par-balles, ça ne protège pas de tout. Il faut réfléchir à des outils de protection des données. C’est un enjeu de protection pour eux, mais aussi pour leurs sources. Et i n’y a pas que les services de renseignement des grands pays qui ont des moyens de surveillance plus importants. RSF organise d’ailleurs des ateliers sur la sécurité numérique. Est-ce que ce drame risque de décourager les journalistes à partir couvrir des conflits ? J’ai entendu la direction de RFI assurer que leurs journalistes retourneront au Mali. Seules les rédactions peuvent faire l’arbitrage entre le danger et l’intérêt public. L’ONU travaille actuellement sur un plan d’action sur la sécurité des journalistes, à la demande de l’Unesco. Leur protection est essentielle. Mais que serait un monde où les journalistes n’iraient que dans des zones sécurisées? Beaucoup de pays utilisent l’argument de la sécurité pour ne pas laisser entrer les reporters.
Nord-Mali : qui sont ceux que la France refuse de combattre ?
Il y a quelques jours, les quatre otages français d’Arlit retenus depuis plus de trois ans par Aqmi ont été libérés et ont rejoint leurs familles. C’est une bonne nouvelle, et on ne peut que s’en réjouir. Pour avoir participé, en septembre, à une journée de sensibilisation organisée à Marseille par leur comité de soutien, je sais le drame que leur détention a pu représenter pour eux et pour leurs proches, et l’immense soulagement qui est le leur aujourd’hui. La présidence de la République, la porte-parole du gouvernement et le ministre de la Défense ont bien évidemment juré la main sur le cœur qu’aucune rançon n’avait été versée. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a été plus ambigu, en déclarant sur le plateau de TF1 le 30 octobre : « Pour ce qui dépend de l’Etat français, il n’y a pas d’argent versé. »
Aqmi pris d’une crise de bonté Interrogé alors sur l’éventualité du paiement d’une rançon par de l’argent privé, il s’est contenté d’affirmer « pas d’argent public versé ». On aimerait le croire. Les islamistes d’Aqmi ont ainsi soudainement été pris d’une crise de bonté et ont libéré leurs otages sans la moindre contrepartie… Le 2 novembre, deux journalistes français de RFI ont été enlevés puis exécutés à Kidal où ils s’étaient rendus pour réaliser un reportage sur les élections législatives qui auront lieu les 24 novembre et 15 décembre 2013. A l’issue d’une réunion tenue à l’Elysée ce dimanche matin, Laurent Fabius a désigné les coupables : « Ceux que nous combattons, les groupes terroristes qui refusent la démocratie et refusent les élections. »
Rappelons-nous que le président de la République annonçait fièrement à Bamako le 19 septembre : « Nous avons gagné cette guerre ! » « Que faire des terroristes ? Les détruire ! » Qui sont donc, au Mali, « ceux que nous combattons » ? Ou plutôt, qui sont ceux que nous refusons de combattre ? En théorie, la réponse est simple : la France combat les terroristes. C’est ce qu’a annoncé François Hollande lors du déclenchement de l’opération Serval le 11 janvier 2013. Il s’agissait alors de venir en aide à un pays ami « face à une agression d’éléments terroristes venant du Nord ». Le 15 janvier, depuis les Emirats Arabes Unis où il se trouvait en visite officielle, le président de la République précisait sa pensée : « Cette opération a trois buts. D’abord, arrêter l’agression terroriste qui consistait à aller chercher, y compris jusqu’à Bamako, le contrôle du pays. Ensuite, sécuriser Bamako, où nous avons plusieurs milliers de ressortissants. Enfin, permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale. » « Que faire des terroristes ? Les détruire ! » ajoutait martialement le chef de l’Etat.
Serval a laissé le MLNA prendre le contrôle de la ville Détruire les terroristes, et permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale... Vaste programme, aurait dit le Général ! Malheureusement, il ne fut pas appliqué… Arrivée à Kidal, en effet, la force Serval décida d’en interdire l’accès aux troupes maliennes et de laisser le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) prendre le contrôle de la ville. Il était question, disait-on, d’éviter les représailles dont la population touareg de la région aurait pu être victime de la part des soldats maliens. Dans la réalité, il s’agissait de ménager les Ifoghas, dont la France avait besoin pour retrouver ses otages qui se trouvaient aux mains d’Aqmi. Contrairement à ce qu’il affirme, en effet, le MNLA ne représente nullement la population de l’Azawad, nom qu’il donne au nord du Mali, ni même les touaregs, mais essentiellement la tribu des Ifhogas, dont le chef traditionnel, l’amenokal Intalla ag Attaher s’est fort opportunément rallié à lui lorsqu’il entreprit en janvier 2012 ce qu’il appelait « la libération de l’Azawad » mais qui n’était rien d’autre que la destruction de l’Etat malien. Très vite, le MNLA fut rejoint par un mouvement islamiste touareg, Ansar Dine, dirigé par le leader historique de la rébellion de 1990, Iyad ag Ghali. Ensemble, et avec le soutien d’Ami, ils entreprirent la conquête du nord du Mali. Ensemble, ils massacrèrent des dizaines de soldats maliens qui s’étaient rendus à eux à Agulehok, le 24 janvier 2012. Ensemble encore, ils fondèrent l’Etat islamique de l’Azawad le 26 mai 2012 avant que le MNLA ne se ravise et ne dénonce l’accord de fusion avec Ansar Dine après s’être rendu compte qu’il perdait toute crédibilité. Ansar Dine fait toujours la pluie et le beau temps Intalla ag Attaher, pour sa part, joua sur les deux tableaux : alors que lui-même ralliait le MNLA, un de ses fils, le député Alghabass ag Intalla, était le porte-parole d’Ansar Dine ! Tous deux, aujourd’hui, se sont refait une virginité en fondant le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) dirigé par un autre fils de l’amenokal, Mohamed ag Intalla, lui aussi député. Il s’agit en fait d’un faux-nez d’Ansar Dine qui, avec le MNLA, fait toujours la pluie et le beau temps à Kidal. Le MNLA, pour sa part, est en crise. Son chargé des Relations extérieures, Ibrahim ag Mohamed Assaleh a été mis sur la touche alors que l’on accuse son leader Bilal ag Acherif de préparer sa dissolution et sa fusion avec le HCUA… Officiellement, Kidal est placée sous le contrôle de la Mission des Nations Unies au Mali, la MINUSMA et de l’armée et l’administration malienne qui y ont fait leur retour alors que les combattants du MNLA y sont cantonnés. « Les otages sont libres. Et nous ? » Dans la réalité, c’est l’armée malienne qui y est cantonnée ! Le gouvernorat est toujours occupé par le MNLA, tout comme la radio qui diffuse à longueur de journée des émissions à sa gloire. La région de Kidal fait-elle toujours partie du Mali se demande ainsi Makan Diallo alors que le président de la République Ibrahim Boubaca Keïta affirme que la situation y est « inadmissible, insoutenable, intolérable » ? Cela ne l’a pourtant pas empêché de lever les mandats d’arrêts qui pesaient sur les principaux leaders de la rébellion pour leur permettre de se présenter aux élections législatives sous les couleurs de son parti ! Affirmer maintenant que l’insécurité est de retour dans le nord du Mali comme on le fait à Paris prêterait à sourire si la situation n’était aussi tragique. Djihadistes touareg d’Ansar Dine ou arabes du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) liés au Mouvement pour l’unicité du Djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), rebelles interlopes du MNLA et terroristes de tout poil n’ont jamais quitté la région et s’y livrent à leurs trafics en toute impunité alors que la France détourne pudiquement le regard. Principale victime : la population malienne La libération des otages d’Arlit et le rôle qu’il y aurait joué ont remis en selle Iyad ag Ghali dont l’étoile avait singulièrement pali. « Les otages sont libres. Et nous ? » s’interroge avec raison le journaliste malien Adam Thiam qui prophétisait le 30 octobre : « Les barbus pousseront d’autres têtes. Pour le malheur immédiat du Sahel. Mais contre la sécurité globale. » Les Etats, on le sait bien, n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Peut-être serait-il temps qu’à force de défendre les siens, la France n’en oublie pas ceux de la principale victime du drame qui se joue à Kidal : la population malienne !
Mali : des policiers français vont partir pour Bamako
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour des "faits d'enlèvement et séquestration suivis de meurtres en lien avec une entreprise terroriste".
Des policiers français devaient quitter Paris lundi pour Bamako afin d'enquêter sur le meurtre des deux journalistes de RFI samedi à Kidal (nord-est du Mali), a-t-on appris de source proche du dossier. Le parquet de Paris a ouvert samedi une enquête préliminaire pour des "faits d'enlèvement et séquestration suivis de meurtres en lien avec une entreprise terroriste". L'enquête, placée sous l'autorité du parquet de Paris, a été confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et à la sous-direction antiterroriste (SDAT). À Kidal, précise-t-on de même source, des gendarmes français du détachement de prévôté de l'opération Serval ont assisté leurs collègues maliens dans leurs premières constatations. Les envoyés spéciaux de RFI Claude Verlon et Ghislaine Dupont ont été enlevés samedi à Kidal et retrouvés morts, tués par balle. Une dizaine de suspects ont été interpellés depuis l'assassinat des deux reporters, assure la gendarmerie malienne, ce que dément Paris en parlant "d'opérations en cours".
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Mar 5 Nov 2013 - 15:33
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Mali: En appui des forces maliennes et de la MINUSMA, Serval est engagé dans la sécurisation du nord du Mali et adapte son dispositif Mise à jour : 04/11/2013 20:12
Depuis le 3 novembre 2013, près de 150 hommes en provenance de Gao sont arrivés à Kidal pour renforcer le dispositif de la force Serval déjà présent sur zone. Ce renforcement, ponctuel, s’inscrit dans l’ensemble des mesures prises pour appuyer le travail constant de sécurisation mené au nord du Mali.
En appui des forces maliennes et de la MINUSMA, la force Serval poursuit sa mission de sécurisation du nord du Mali contre les groupes terroristes qui contrôlaient les axes et les principales villes de cette région avant le lancement de l’opération, le 11 janvier 2013.
A la suite de l’événement survenu à Kidal le 2 novembre et de l’assassinat de deux journalistes français, le dispositif militaire a été adapté dans la région.
150 hommes ont été projetés en renfort à Kidal en provenance de Gao depuis le 3 novembre. Cette décision permet de renforcer la sécurisation de la zone.
Ce type de renforcements ponctuels, comme celui aujourd’hui conduit à Kidal, illustre la capacité d’action de la force Serval à partir de ses éléments basés à Gao. La force Serval peut ainsi engager des éléments sur différents points en fonction des besoins.
Sur décision du Président de la République, l’allègement de la force a marqué un palier dès le mois de septembre pour que les militaires français présents au Mali puissent contribuer au soutien de la sécurisation des élections législatives.
La sécurisation de ces élections, dont le premier tour est prévu le 24 novembre, est confiée aux forces de sécurité maliennes. Ces dernières seront appuyées par les forces de la MINUSMA, elles-mêmes soutenues, en fonction de leurs besoins, par les éléments de la force Serval.
Dans le cadre de cette mission, la force Serval s’est mise en situation de pouvoir répondre à toute demande de soutien, en adaptant son dispositif en fonction de l’effort à produire. En prévision de la préparation de ces élections, la force Serval avait déjà procédé au début du mois d’octobre à la relève de la compagnie présente de Kidal par une unité en provenance des forces prépositionnées. Cette relève marquait un palier dans le processus initial d’allègement du dispositif Serval.
Parallèlement et en coordination avec les FAMA et la MINUSMA, près de 3000 militaires de la force Serval poursuivent les opérations de sécurisation visant à affaiblir les groupes terroristes. Serval appuie également la montée en puissance des éléments de la MINUSMA.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Mer 6 Nov 2013 - 18:38
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Selon Sahara Médias, Aqmi revendique l'assassinat des journalistes de RFI au Mali
06/11/2013 à 18:02 Par Benjamin Roger
Aqmi aurait revendiqué l'assassinat des journalistes français de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués le 2 novembre à Kidal, a annoncé mercredi le site d'information mauritanien, Sahara Médias. L'opération aurait été menée par des hommes d'Abdelkrim al-Targui, un lieutenant touareg de la filiale maghrébine d'Al-Qaïda.
Le site d'information mauritanien Sahara médias a annoncé, mercredi 6 novembre, avoir reçu un communiqué d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) revendiquant l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, envoyés spéciaux de Radio France Internationale (RFI) à Kidal, au Nord-Mali.
Selon le site, habituel canal médiatique des groupes jihadistes sahéliens, l'opération aurait été menée par des hommes de la katiba d'Abdelkrim al-Targui, figure touarègue de l'organisation terroriste.
Un peu plus tôt dans la journée, le président français François Hollande avait déclaré, en Conseil des ministres, que "les investigations [progressaient]" pour retrouver les meurtriers des deux journalistes. Selon des sources sécuritaires maliennes, au moins 35 personnes ont été arrêtées depuis lundi. De son côté, le quotidien français Le Monde a indiqué que trois des quatre auteurs de l'enlèvement ont été identifiés et sont connus des services français de renseignement.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Jeu 7 Nov 2013 - 17:40
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Mali : identification d'un Touareg soupçonné d'avoir planifié l'enlèvement des journalistes de RFI
07/11/2013 à 12:28 Par Jeune Afrique
Un Touareg, Bayes Ag Bakabo, est soupçonné d'avoir planifié l'enlèvement des deux journalistes français de RFI tués à Kidal. Propriétaire de la voiture qui a servi au rapt, il aurait organisé cette opération pour le compte d'Aqmi.
Un Touareg soupçonné d'avoir planifié l'enlèvement le 2 novembre à Kidal des deux journalistes de Radio France Internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués juste après, a été formellement identifié.
"Cet homme est le propriétaire de la voiture qui a servi à l'enlèvement, a affirmé une source sécuritaire malienne proche de l'enquête. Nous avons informé la France de l'identification formelle du propriétaire du véhicule des ravisseurs. Il s'agit de Bayes Ag Bakabo, un Touareg".
"Bayes Ag Bakabo est très fortement soupçonné d'avoir planifié les enlèvements pour le compte d'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) qu'il a fréquenté assidûment un moment", a précisé cette source malienne. Son complice, dont le nom n'a pas été communiqué, est de la famille de Hama Lamine Sall, de nationalité mauritanienne, et dont la mère est Touarègue. "Nous sommes sur leur trace", a ajouté la même source.
Selon elle, Bayes Ag Bakabo appartient à la même tribu qu'Ambéry Ag Rhissa, un responsable de la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) à Kidal que les deux journalistes venaient juste d'interviewer. C'est devant son domicile qu'ils ont été enlevés, avant d'être tués moins de deux heures plus tard à une dizaine de kilomètres de la ville.
Revendication d'Aqmi
Une source militaire africaine à Kidal, également proche de l'enquête, a confirmé cette information en précisant que Bayes Ag Bakabo s'est recyclé un moment dans le MNLA après son engagement auprès d'Aqmi. La source malienne a précisé que l'exécution de Ghislaine Dupont et Claude Verlon pourrait avoir été provoquée par la panne du véhicule des ravisseurs et leur crainte d'être traqués et rattrapés par l'armée française lancée à leur recherche.
Cette source a affirmé que les deux journalistes étaient initialement très probablement destinés à être remis à la katiba (unité combattante) d'Aqmi dirigée par Abdelkrim al-Targui. Celui-ci est un ancien lieutenant touareg d'Abou Zeïd, un des chefs d'Aqmi tué en début d'année lors de l'offensive militaire tchadienne et française dans le massif des Ifoghas, dans la région de Kidal.
Dans une déclaration mercredi à l'agence de presse mauritanienne en ligne Sahara Medias, Aqmi a revendiqué l'assassinat de Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans. "Cette opération intervient en réponse aux crimes quotidiens commis par la France contre les Maliens et à l'oeuvre des forces africaines et internationales contre les musulmans de l'Azawad", nom donné par les Touareg au nord du Mali, selon l'organisation terroriste.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Sam 9 Nov 2013 - 17:18
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Serval : point de situation du 8 novembre 2013
Mise à jour : 08/11/2013 19:41
Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 31 octobre 18h00, jusqu’au jeudi 7 novembre, 18h00
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec près de 90 sorties, dont une quarantaine effectuées par les avions de chasse. Une trentaine de sorties ont été dédiées aux missions de transport et une vingtaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.
Au sol, la force Serval poursuit les opérations autour de la boucle du Niger, et dans le Nord du pays, en coordination avec les unités de la MINUSMA et des FAMa.
Le 2 novembre, après avoir été informés de l’enlèvement de deux journalistes français, les éléments (DLA) de la force Serval présents à Kidal ont immédiatement déployé un dispositif de surveillance et de reconnaissance pour tenter de retrouver nos ressortissants :
Un dispositif de surveillance a été mis en place aux sorties nord-est et nord-ouest de la ville de Kidal. Une patrouille en véhicules, composée d’une trentaine de soldats français, a également été engagée en reconnaissance sur une piste située au nord-est de la ville, direction probable de fuite du véhicule indiquée par les témoins de l’enlèvement.
Par ailleurs, une patrouille de deux hélicoptères, un Tigre et un Puma, a décollé de Tessalit, près de 200 km au nord de Kidal, pour tenter de retrouver le véhicule.
Arrivée à une dizaine de kilomètres à l’est de Kidal, la patrouille routière a découvert un pick-up à l’arrêt qui semblait répondre aux descriptions des témoins. A proximité de ce véhicule, les soldats français ont découvert deux corps sans vie.
Un peu moins d’une heure après cette découverte, les hélicoptères, qui étaient engagés dans une mission de reconnaissance ont rejoint la position des éléments à terre. Informés de la découverte des corps, ils ont, après ravitaillement, regagné leur position à Tessalit.
Les éléments de la patrouille à terre, après avoir mis en place un dispositif de sécurité, ont procédé aux vérifications habituelles de non piégeage de la zone, à sa sécurisation, ainsi qu’à celle de ses abords immédiats. Ils ont pu alors accueillir les éléments de la gendarmerie prévôtale, puis contribuer au rapatriement des dépouilles et à l’évacuation du "pick-up".
Des opérations combinées prolongent les actions de renseignement. Par ailleurs, près de 150 militaires en provenance de Gao sont arrivés à Kidal pour renforcer localement le dispositif de la force Serval qui agit en appui des FAMa responsables de la sécurité de la ville. Ce type de renforcements ponctuels illustre la capacité d’action de la force Serval à partir de ses éléments basés à Gao qui peut ainsi engager des éléments sur différents points en fonction des besoins.
Les 3 et 4 novembre, une cérémonie de levée de corps des deux journalistes assassinés à Kidal, s’est déroulée sur le tarmac de l’aéroport de Bamako.
Engageant près de 1500 militaires des FAMa, de la MINUSMA et de Serval, l’opération Hydre, lancée le 20 octobre de part et d’autre de la boucle du Niger, s’est achevée le 2 novembre. Cette opération, de grande envergure, conduite en coopération avec les FAMa et la MINUSMA, avait pour objectif d’éviter la résurgence d’éventuels mouvements terroristes.
Pour une meilleure coordination de l’ensemble des moyens déployés dans cette opération, une base opérationnelle avancée temporaire (BOAT) a été implantée à 300 Km au Nord-Ouest de GAO, intégrant toutes les composantes terrestres Serval de l’opération : le GTIA Korrigan et le GAM.
Plusieurs dizaines de puits et près d’une cinquantaine de points ont été fouillés par les éléments de la force Serval, concentrés sur des actions de contrôle de zone. De l’autre côté de la rive, le GTIA Elou et son détachement d’assistance opérationnelle ont progressé sur l’axe GAO-GOSSI, puis en direction du nord vers le fleuve. Les FAMa avaient pour missions de reconnaitre ces axes, contrôler la zone notamment grâce aux fouilles, d’aller à la rencontre de la population pour évaluer la situation dans la zone et avoir des renseignements sur d’éventuels mouvements terroristes. Les trois bataillons de la MINUSMA se sont quant à eux orientés sur des actions de sécurisation d’axes.
L’opération Hydre ne s’est traduite par aucun affrontement direct, les terroristes évitant systématiquement le contact et fuyant à l’approche des forces.
Un important site logistique des groupes terroristes a néanmoins été mis à jour au Nord-Est de Tombouctou, avec une organisation minutieuse ne laissant aucun doute sur sa fonction.
Cette opération a enfin démontré la capacité des forces armées maliennes et des forces de la MINUSMA à durer sur le terrain, dans des actions complémentaires, en agissant avec le soutien de la population.
Moins de 3000 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.