Update: La nouvelle Egypte de l´apres-révolte.

vympel32 a écrit:

la defaite des freres musulmans en egypte sonne la fin de l'islamisme politique.les reste des salafistes sombrera quand les saoudiens arreteront de financer ces groupes.

Le parti An-nour n'a rien a voir avec l'Arabie saoudite. Que sa soit politiquement, idéologiquement et financièrement. L'Arabie saoudite avait soutenu Chafiq contre Morsi.

Les Saoudiens préfèrent un laïc qu'un moubt3adi comme ils le disent.

Citation :

Egypte : La démocratie agonise sous un tonnerre d’applaudissements

LE CAIRE (© 2013 Afriquinfos) – Dans la nuit du 1e au 2 juillet, le président égyptien Mohamed Morsi a implicitement rejeté l’ultimatum lancé par l’armée à son encontre, qui lui donnait 48h pour satisfaire les « demandes du peuple » et partir, sans quoi elle lui imposerait une feuille de route.


Egypte : La démocratie agonise sous un tonnerre d’applaudissements

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L’Egypte a plongé dans le chaos. L’affrontement a déjà commencé, et les enjeux ne pourraient être plus élevés. En ne répondant pas à l’ultimatum lancé par les forces armées qui a été accueilli très favorablement par la population, le chef d’Etat Mohamed Morsi a joué un coup supplémentaire, refusant de se plier aux pressions qui pèsent sur lui pour le déloger de son poste.

« L’Etat démocratique égyptien civil est une des plus importantes réalisations de la révolution du 25 janvier 2011 » clame le communiqué du gouvernement. « L’Egypte ne permettra absolument aucun retour en arrière quelles que soient les circonstances ».

Pourtant, nombreux sont ceux en Egypte qui considèrent que le président « n’est plus légitime », comme l’affirme notamment Khaled Dawloud, porte-parole du Front du salut national (FSN), coalition derrière laquelle se rangent des libéraux et des personnalités de gauche. Pour Juan Cole, professeur d’histoire à l’université du Michigan, Morsi est « l’équivalent du Tea Party américain en Egypte : gagné à la cause de la droite religieuse, pétri d’austérité, dédaigneux des travailleurs et de la gauche politique ».

La situation n’est pourtant pas un simple jeu d’échecs aux camps biens définis, où le gentil affronte le méchant. Aussi controversé que soit Mohamed Morsi, il n’en reste pas moins qu’il a été élu démocratiquement, ce qui rend son possible renversement très problématique. Le journaliste Patrick Galew, dans un article intitulé « The Day the Revolution Died », met en garde contre le danger qui plane sur l’Egypte : « Je viens de découvrir une vérité aussi simple que terrifiante : beaucoup préféreraient voir une junte militaire régner avec autocratie et impunité plutôt qu’un gouvernement démocratique diriger avec incompétence. »

L’Egypte est effectivement à un tournant décisif où tout est encore possible. Les affrontements entre civils dans toutes les villes du pays ont fait pas moins de 16 morts ce weekend, et rien n’indique que le chaos qui gronde est sur le point de s’apaiser. Mais parmi toutes ces victimes risque fort de figurer la Démocratie elle-même, gain énorme de la révolution de 2011, et pourtant si fragile…

Afriquinfos

Citation :

« Je viens de découvrir une vérité aussi simple que terrifiante : beaucoup préféreraient voir une junte militaire régner avec autocratie et impunité plutôt qu’un gouvernement démocratique diriger avec incompétence. »

tout est dit....
Si Morsi s'en va sous la pression de la rue, ce sera un facheux précédent pour les Pdts démocratiquement élus et une véritable jurispridence s'installera.y compris ailleurs qu'en orient.
l'armée egyptienne joue un jeu dangeureux en prenant parti.
Si morsi s'en va et qu'un nouveau s'installe, il aura droit de la part des FM à la même réaction : la rue contre les suffrages. Bref de l'ingouvernabilité pour un bon moment.

PGM

le probleme c´est qu´ils n´y reflechissent meme pas que les autres une fois en "opposition forcée" pourraient alors leur rendre la vie dure dans la rue et aucun gouvernement ne depassera 1 année comme ca..vraiment la democratie et les arabes c´est incompatible.
les US sortent vainqeurs enfin,ils ont reussi a degager leur ancien pion detesté,faire assoire l´ersatz islamiste tant souhaité pour montrer enfin aux peuple que ce qu´ils pensaient possible est en pratique impossible,c´est tout l´islam politique(style FM/Annahda) qui en sort affaibli,s´ils veulent reussir il faut se laisser brider comme le PJD ou l´AKP,ca veut dire travaille l´economie mais laisse la societé a part.

Voilà ce que j'attendais pas , chauffer les esprits avec du fantastique  

vraiment istihmar/abrutisation de la plebe  1000 ans entre les 2 rives de la mediterannée

Yakuza a écrit:

vraiment istihmar/abrutisation du plebe  1000 ans entre les 2 rives de la mediterannée

tu peux avoir 1000 ans entre deux personnes assis l'un à côté de l'autre

Si l'Armée fait un coup d'Etat, elle signe indirectement son arrêt de mort, ce qu'elle ne comprends pas c'est que la jeunesse égyptienne ne sera JAMAIS satisfaite, ils veulent tout, tout de suite et vivre dans "Alice au pays des Merveille".

Lorsque l'armée leur a dis patienter pour les élection de mes souvenirs en novembre, ils ont dis ok au début mais prés 2 mois ils ont commencer à impatienté et la bataille "Mohamed Mahmoud a commencé, et heureusement que les FM étaient avec l'armée pour calmer le jeu.

Bon si le coup d’État arrive, je vais biens rigoler lorsque les Nasseriens et les gauchistes vont arriver au pouvoir.  

il leur faut un système à l'israélienne où le président règne mais ne gouverne pas et où le premier ministre fait le gros boulot ...

Un monarque civile en quelque sorte  

Ceux qui trouvent les demandes des manifestans anti-démocratiques. Ne savent pas que les ikhwanjis ont gouverné toute une année sans respecter cette démocratie. Si y'a une partie avec qui, la démocratie est incompatible c'est bien la secte ikhwanji.

Le Caire depuis l'aire

Atlasonline,

Ce ne sont les FM qui ont définis le cadre constitutionnel dans lequel évolue l'Egypte. C'est le conseil militaire, qui dès le début n'a pas mis en place les institutions a même de permettre une bonne gouvernance. Et comment veux tu que des militaires, qui ont toujours régis le pays, encadre une transition démocratique..?
Tout est question de methodologie. Ce conseil aurait dû designer une constituante qui a son tour aurait dû définir le cadre general de la "démocratie" égyptienne. Et comme partout, on aurait du créer les contre pouvoirs, les textes qui n'auraient pas permis a des non démocrate de régner.
Est-il démocratique que des militaires lancent un ultimatum au pdt ?

En Égypte comme en tunisie comme au Maroc, les islamistes se font savonner la planche. Certains sont près a mettre le pays a genou juste pour mieux revenir au pouvoir.
En Tunisie comme en Égypte, les services de sécurités ont "levé le pied" sur la sécurité, laissant libre cours aux délinquants, pour pouvoir dire : pas de sécurité avec eux...
Morsi est loin d'être ma tasse de thé, mais de la a tout lui mettre sur le dos, il y a un pas que je ne franchirai pas. Que veux-tu que fasse un pdt en a peine 1 an alors que les caisses sont vides, les touristes ailleurs, le tout avec un chaos securitaire.
La tentative de Morsi de s'octroyer des pouvoirs supplémentaires, est dictée par les événements. Une transition se doit d'être rapide avec prise de décision tout aussi rapide (gouverner par décret me semble la seule solution). Trop de chose a faire pour se perdre en conjectures pseudo démocratique. Avancer pour ne pas tomber.

En Égypte comme au Brésil, une part des revendications relèvent du social avant en fond, une dénonciation de ces systèmes économiques qui broyent les gens. Il y a dans toute ces manifs, un aspect crucial (economie) que personnes ne semble vouloir mettre
en lumière. Dommage.

Bref, comme dirait Talleyrand, il faut bien agiter le peuple avant de s'en servir...

Pgm

+1 un PGM je m'exprime pas souvent sur ce topic mais tu as parfaitement résumé ce que je pense de la situation  

PGM

Les FM ont était partenaires avec le conseil militaire lors de la 1ere transition, c'est injuste de dire qu'ils ont subit la gestation des militaires comme le reste de l'opposition. Le conseil militaire ne faisait rien sans l'aval des ikhwans.

Juste après la chute de Mubarak, l'opposition avait demandé de mettre en place une constitution avant de passer aux élections, mais les FM ont poussé de toute leur force vers un amendement constitutionnel, ils ont même déclaré Mécréant, celui qui ose voter NON... L'amendement est passé avec 70% de Oui.

Les FM et les Salafistes ne voulaient pas de constitution dès le début parce qu'ils ne voulaient pas partager la constituante 50/50 avec le reste de l'oppsition. Et c'est ce qu'ils ont fait après, ils ont forcé une constitution à leur guise en marginalisant tout le reste.

Il ne faut blamer personne, tout le monde soutenait Morsi au début, avant qu'il sort ses décrets et impose des lois anti-constitutionelles et sans consulter personne, même ses conseillers ne savaient rien (toutes les décisions viennent du bureau Al Irshad)

Comme je disait avant, les FM font face à 3 catégories de manifestants : - Les politisés - Les gens non politisés - Les supporters de l'ancien régime.

Si Les FM ont coopéré avec l’opposition qui a participé avec eux à faire chuter Mubarak, les supporters de l'ancien régime serait neutraliser. Mais l'arrogance à vouloir tout prendre (ésprit du ghanima après une ghazwa) a fait réunir tout ceux qui ne sont pas FM. Même les salafistes ont tourné la veste

Qu'est ce qu'il pouvait faire en 1 seule année pour changer le KO ?
La bonne question, c'est qu'est ce qu'il NE DEVAIT PAS faire cette dernière année.

Il ne devait pas marginaliser l'opposition, il devait commencer à tenir ses promesses électorales : une constituante équilibrée + une constitution pour tous les égyptiens + un procurreur légalement choisi + trouver de nouvelles preuves pour rendre justice aux martyres de 2011 + arrêter le processus d'ikhwanisation ... etc etc c'est les petites erreurs qui ont fait déborder le vase.

Coté économique, les choses sont plus claire : Une entente avec l'opposition permettrait d'obtenir le crédit du FMI et d'alléger la crise économique, et entamer des réformes.

Comme ont dit en darija , lli bghaha kamla ti khalliha  kamla (si tu veux tout prendre tu fini par ne rien avoir)

Citation :

Israël autorise les mouvements de troupes égyptiennes dans le Sinaï

Citation :

Le Hamas confirme que l'armée égyptienne renforce sa présence dans le Sinaï

Source : Le figaro

Citation :

Des heurts dans les faubourgs du Caire
Des heurts ont opposé à nouveau cet après-midi des partisans et des adversaires de Mohamed Morsi à Gizeh, un faubourg du Caire, à Alexandrie et dans la ville de Kaliouba, au nord de la capitale. Aucune victime n'est à déplorer.

A Alexandrie, des militaires sont intervenus pour séparer les deux camps. L'armée se tient prête à intervenir au moindre débordement.

Citation :

Sept morts dans des affrontements

Selon des sources médicales, sept personnes sont mortes dans des affrontements entre pro et anti-Morsi au Caire.

Source: Le Figaro

Morsi live https://www.youtube.com/watch?v=mvbCLboCZDc

j'ai l'impression d'entendre moubarak dans ses derniers discours.ce mec n'a rien encore compris.

vympel32 a écrit:

j'ai l'impression d'entendre moubarak dans ses derniers discours.ce mec n'a rien encore compris.

Non Vympel, Morsi est un ikhwanji, eux ils pensent comme une secte. il pousse le pays vers la fitna

Petit quizz combien de fois le president morsi a prononcé le terme "char3iya" dans son discours:lol!: 

à voir absolument, Morsi parle de ce qui se passe actuellement !

(campagne présidentielle de Morsi)

Pleins d'affrontements ont commencé au Caire, Guizeh et Mansoura après le discours de Morsi. Les ikhwans prennent le contrôle de l'université du Caire.

ça va chauffer, allah y7fad

Les ikhwans et les jihadistes attaquent :

ca va mal se terminer malheuresement pauvre egypte.

Citation :

Comment les Frères ont perdu l'Égypte

Les islamistes, opposants historiques à Moubarak, se retrouvent aujourd'hui dans la position de l'ancien raïs. Mais ils n'ont pas dit leur dernier mot.



Le scénario est le même que lors de la révolution du Nil. En février 2011, l'ampleur de la mobilisation populaire place Tahrir avait poussé l'armée à réclamer le départ du président Moubarak. Lâché par ses pairs, celui-ci n'avait eu d'autre choix que de quitter ses fonctions le 11 février. Deux ans plus tard, la place centrale du Caire est à nouveau noire de la même foule. Plus nombreux encore qu'en 2011, les manifestants exigent la tête de l'islamiste Mohamed Morsi, pourtant premier président démocratiquement élu de l'ère post-Moubarak. Face au risque d'une guerre civile, l'armée entre une nouvelle fois en action mardi et donne 48 heures au chef de l'État pour satisfaire les "demandes du peuple", autrement dit pour quitter le pouvoir.


Or, contrairement à son prédécesseur, Mohamed Morsi, un habitué des coups de force depuis son élection à la présidence du pays en juin 2012, rejette l'ultimatum des militaires, au risque de plonger son pays dans le chaos. "L'Égypte ne permettra absolument aucun retour en arrière, quelles que soient les circonstances", insiste le président. "L'époque des coups d'État militaires est révolue", renchérit Yasser Hamza, l'un des dirigeants du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), une émanation des Frères musulmans, auquel appartient Mohamed Morsi.

"Les Frères dans le déni"


"Les Frères sont aujourd'hui dans le déni. Ils ressentent une profonde injustice et sont persuadés d'avoir face à eux une contre-révolution souhaitant faire chuter le premier gouvernement démocratiquement élu", analyse Stéphane Lacroix (1), professeur à l'École des affaires internationales de Sciences Po (PSIA). "Pour le président égyptien, la déclaration de l'armée est une atteinte à ses pouvoirs constitutionnels", explique pour sa part Clément Steuer (2), chercheur en sciences politiques au Cedej, au Caire. "Même si des milliers de personnes dans la rue ont réclamé son retour, l'armée vient d'intervenir dans les affaires publiques du pays."


Dimanche, "plusieurs millions" de personnes ont manifesté à travers le pays en criant "Morsi dégage", soit "la plus grande manifestation de l'histoire de l'Égypte", a estimé une source militaire citée par l'Agence France-Presse. Alliance hétéroclite de jeunes révolutionnaires, de classes populaires désenchantées par la crise économique ou de nostalgiques de l'ancien régime, les manifestants dénonçaient l'intransigeance du président Morsi, ce qui lui a valu le surnom de "nouveau pharaon". "Le bilan au pouvoir des Frères musulmans est catastrophique", souligne Jean-Noël Ferrié (3), directeur de recherche au CNRS. "Ils ont échoué sur le plan tant économique que démocratique. Surtout, ils ne sont pas parvenus à rétablir la paix civile."

Contre-révolte


Mais après 80 années de lutte clandestine pour enfin accéder au pouvoir à la faveur du Printemps arabe, on voit mal ces "islamistes modérés" abandonner aussi facilement les commandes du pays. La contre-révolte a déjà sonné. Sur Facebook, de nombreux partisans des Frères musulmans et de la Gamaa al-Islamiya (groupe islamiste classé terroriste qui s'est reconverti à la politique après 2011) ont appelé à la mobilisation générale. Il s'agirait, selon eux, d'une "question de vie ou de mort", la chute de Mohamed Morsi pouvant précipiter leur retour en prison, comme c'était le cas sous Moubarak. "Les Frères n'ont pas encore montré toute l'ampleur de leur capacité de mobilisation", prévient Stéphane Lacroix.


Très implantés dans le sud du pays, les islamistes ont développé un vaste réseau d'aides sociales vis-à-vis des plus démunis. Ce clientélisme poussé, couplé à leur légitimité divine, leur assure, selon leurs propres chiffres, une base d'au moins huit millions d'électeurs. Mais pour la présidentielle de juin 2012 (52 % des suffrages remportés), comme pour le référendum sur la nouvelle Constitution de décembre 2012 (64 %), ce sont les voix des révolutionnaires et des salafistes qui ont fait pencher la balance de leur côté.


Isolement


Un scénario aujourd'hui impossible à reproduire, tant le désamour envers les Frères musulmans semble profond. "Leur légitimité n'a cessé de s'effriter dans leur propre camp, notamment en raison de l'inflation. Un certain nombre de leurs partisans sont désormais contre eux dans la rue", affirme Jean-Noël Ferrié. La fronde aurait ainsi gagné la ville d'Assiut, un bastion islamiste de moyenne Égypte. "L'argument selon lequel l'islam est la solution a perdu de sa puissance", assure Clément Steuer. "Il manquait en réalité aux Frères un véritable programme." Face au mouvement Tamarod (rébellion) anti-Morsi et les 22 millions de signatures qu'il revendique, les Frères musulmans semblent avoir d'ores et déjà perdu le bras de fer de la rue.


Surtout que les islamistes viennent de perdre un allié de poids, au sein même de leur camp. Les salafistes du parti al-Nour (La lumière), qui avaient décroché 24 % des sièges lors des législatives de novembre 2011, se sont désolidarisés du gouvernement. "Les Frères feront tout pour rester au pouvoir, mais leur crédibilité et leur légitimité ont pris un sérieux coup", pointe Jean-Noël Ferrié. "Surtout, ils n'ont plus aucun pouvoir sur les forces de l'ordre."


Étonnamment, les islamistes pourraient être sauvés - tout du moins provisoirement - par l'arrivée prochaine du mois de ramadan. Comme le rappelle Clément Steuer, "c'est une période de fête familiale qui n'est pas propice à la mobilisation politique".

http://www.lepoint.fr/monde/comment-les-freres-ont-perdu-l-egypte-02-07-2013-1688367_24.php