Sujet: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Ven 6 Mai - 17:15
Rappel du premier message :
Rapport des combats au Sud d'Alep .
Les rebelles ciblent BMP du régime au TOW dans la province de Hama .
Une quinzaine de pro-régime capturer par les rebelles au sud d'Alep ,pas vraiment une tête qui répond au stéréotype du soldat de la grande Armée Arabe Syrienne !
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Jeu 9 Juin - 5:51
Promotion d'une nouvelle Brigade "forces spécial" de la division Nord de l'ASL .
L'aviation israélienne a parachuté de l'aide humanitaire au sud de la Syrie ,même eux que je croyais immuniser contre la barbarie ,ne sont pas rester insensible a ce génocide a ciel ouvert ...couvert par la Communauté .Inter .
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Sam 11 Juin - 5:45
Les rebelles de Nour Al-Din al-Zinki capture un T90 sur le front de Al-Mallah ,Le deuxième aux mains des rebelles ,le premier avait été pris à Al-Eis .
Les rebelles ont forcer les milices pro-régime à se retirer du village de Zitan au Sud de Khan-Tuman .
J.F à l'assaut du village de Khalsa Sud de Khan-Tuman .
Miliciens irakiens de "Al-Nujaba" fuyant sous le feu de J.F à Qarassi .
Village de Al-Qarassi après libération .
Des membres des FS irakiennes entraînées par les US venus offrir leur expertise à Bachar au sud d'Alep .
Spoiler:
Les miliciens irakiens de "Al-Nujaba" capturés à Al-Qarassi viennent pour la plupart de Bassorah et Sadr City .
Miliciens irakiens de "Nujaba" capturés par J.F à Qarassi ,y a n'a un qui n'a pas pu se retenir .
Invité Invité
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Sam 11 Juin - 5:51
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Sam 11 Juin - 8:14
Les deux tiers des 3000 frappes Russes sur le Nord d'Alep ces 2 dernières semaines se sont porté sur Haritan (n ° 3) et Kafr Hamra (n ° 4) .
Les bombes incendiaires Russes utilisé sur Huraytan au Nord d'Alep .
Utiliser comme ici toujours sur Huraytan .
Et les conventions internationales dans tout ça ?
La demi-bombette à fragmentations semble contenir un réservoir ,réservoir à phosphore blanc et autres agents chimiques .
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/06/10/ayrault-denonce-les-raids-du-regime-syrien-sur-daraya-lors-de-l-arrivee-d-aide-humanitaire_4948114_3218.html a écrit:
Syrie : Ayrault dénonce les raids du régime sur Daraya lors de l’arrivée d’aide humanitaire
D’intenses raids aériens du régime syrien ont empêché vendredi 10 juin la distribution des vivres contenus dans le tout premier convoi de nourriture à entrer dans la ville de Daraya, située à 10 km au sud-ouest de Damas, assiégée depuis 2012. Une situation dénoncée par le ministre des affaires étrangères français à New York, qui a relevé « la duplicité » du régime de Bachar Al-Assad.
« Ma réaction est une réaction d’indignation, au point que je n’arrive pas à trouver les mots pour la décrire », a déclaré M. Ayrault. « A force d’insister pendant des semaines et des semaines pour que l’aide humanitaire parvienne à cette ville qui est une ville martyre (...), le régime finit par dire oui, a-t-il rappelé. Mais l’accès commence et les bombes repartent, donc nous avons la démonstration de la duplicité de ce régime. »
Le 12 mai dernier, la population de Daraya avait déjà été bombardée alors qu’un convoi d’aide devait être acheminé.
Pour M. Ayrault, la situation actuelle « est une raison de plus pour reprendre la voie politique avec une grande détermination » dans le cadre du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui comprend les grandes puissances, « pour voir ce que nous pouvons faire vraiment d’efficace ». « J’aurai l’occasion, a-t-il ajouté, d’en rediscuter avec mes partenaires européens, américains et russes le plus vite possible car il y a urgence. »
Le GISS est né à l’automne 2015 à Vienne et se compose de 17 pays et trois organisations multilatérales, soutiens de l’opposition syrienne et du régime de Damas. Ce groupe est coprésidé par les Etats-Unis et la Russie et comprend aussi l’Iran, l’Arabie saoudite et les puissances européennes.
« Crimes contre l’humanité » du régime
« La situation est dramatique, a encore déclaré M. Ayrault, car le régime, malgré ses déclarations, choisit jour après jour de continuer à attaquer son propre peuple. [...] Il n’y a plus de cessez-le-feu, il faut le dire, il y a des tirs et des bombardements quotidiens avec des barils de dynamite qui vont directement sur les civils. »
« Le régime a commis des crimes contre l’humanité dans le cadre d’une politique d’Etat systématique », a encore affirmé le ministre, soulignant que la France « va continuer à pousser pour que les auteurs rendent des comptes ».
Dans la nuit, neuf camions ont déchargé dans Daraya « une aide alimentaire, dont des aliments secs et des sacs de farine, de l’aide non alimentaire ainsi que de l’aide médicale », selon le directeur des opérations du Croissant-Rouge syrien. Ce responsable a indiqué que les vivres suffisaient « pour un mois ».
Selon les Nations unies, les colis alimentaires sont destinés à 2 400 personnes. Le convoi transportait aussi des produits sanitaires et hygiéniques et de l’eau potable. Mais pour les habitants, le compte n’y est pas car si l’ONU considère qu’il y a 4 000 habitants à Daraya, le conseil local assure que c’est le double qui réside dans ce bastion de la rébellion.
Depuis novembre 2012, date de l’encerclement de la ville par l’armée régulière, aucun convoi d’aide n’avait été autorisé par le gouvernement syrien à franchir cette distance. Peuplée de 100 000 habitants avant la révolution, la ville fut l’une des pionnières du mouvement de protestation anti-Assad, avant de se convertir à la lutte armée sous la répression, comme le reste du pays.
La ville de Daraya bombarder par le régime au baril de TNT .
Les États sponsor de l'Axe du terrorisme réunit pour combattre les groupes terroristes amateurs avant qu'ils apprennent tout !
Démonstration à Hammuriya réclamant une seul armée rebelles unis .
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Dim 12 Juin - 4:47
La brigade "Liwa Al Muhajireen wal Ansar" (composé majoritairement de caucasiens ,Russes et minorités venant des pays de l'ex URSS ) dans les combats lors de la campagne de Khan-Touman au Sud d'Alep .
Carte des principales bases de l'IRGC iranien en Syrie .
Abdullah Qorbani ,ex-garde du corps de l'ex-Président iranien Ahmadinejad tué dans le sud d'Alep .
Mehdi Eshaghian membre de l'IRGC iranien tué dans les combats au sud d'Alep .
Après les barils largués sur les civiles les tuyaux explosifs made in Russia font leurs apparitions à Alep .
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Mar 14 Juin - 6:12
Les rebelles ont réussie à faire échouer une énième tentative du régime pour enclaver la ville d'Alep dans le secteur de Al-Malah (Nord) ,les rebelles parle de 60 miliciens pro-régime tuer . Malgré la pluie sur Anandan ,Hurytan sous les bombes à fragmentation & Phosphore par l'aviation Russe pendant des jours, les forces du régime et ses sbires se sont finalement casser les dents en tentent de percer dans la zone .
Quelques images des combats autour de Al-Malah .
Dans cette même contre offensive des rebelles ,le Commandant Ahmed Nassif du mouvement Nouredin Al-Zenki à été tuer en repoussant cette attaque des pro-régime à Al-Malah .
A noter aussi que Le YPG participe directement à la tentative d'encerclement d'Alep menée par le régime ,ce qui pourrait devenir la plus grande catastrophe humanitaire en Syrie .
Bombes au Phosphores à Kafar dans le rif de d'Alep .
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Mar 14 Juin - 6:26
Mort d'un pilier du régime ,le Général Mohamed Mansoureh ,directeur du sécurité rapproché politique syrien et ex-Chef du sécurité rapproché militaire de Qamishli ,Il était aussi membre de la "cellule de gestion de crise" initiée et présidée par Assad ,les circonstances de sa mort restent floues .
Sinon ,
Combats acharné dans le Ghouta ,les rebelles réussissent à contrecarré une offensive des forces du régime a l'Est de la région .
Le Bataillon Thuwar Sham cible un bulldozer du régime avec un TOW dans le secteur de Khlase .
Toujours avec la même brigade ,cette fois-ci c'est une mitrailleuse lourde (14,5mm) des forces du régime qui est pris pour cible avec un 2e tire de TOW .
La Brigade Sultan Murad détruit au TOW une position des forces du régime à Alep .
Toujours avec la même brigdad (Sultan Murad) en soutien à Jaych Al-Fatah ,une position du régime cibler .
Sultan Murad avec GoPro libérant les alentours de Khalidiya .
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Mer 15 Juin - 6:30
Les factions rebelles dans la Ghouta orientale (Est-Damas) lancent une offensive à grande échelle sur le secteur sud ,précisément sur les terrains perdue récemment .
1er avancé .
Justement dans le mème secteur ,le Brigadier Abdul Aziz Saqer (régime) commandant en Chef des opérations militaires dans le Sud de la Ghouta ,tuer .
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Jeu 16 Juin - 6:53
MAP de la situation au sud d'Alep ,combats toujours en cours à Khalsa ou J.F contrôle entre 70-90% du village .
Images de l'Assaut .
Avec GopPro .
Rapport du front .
Moment ou les combatants de J.F capturent des Iranien de l'IRGC dans le village de Mar'rata au Sud d'Alep .
En voici un .
Les rebelles ciblent au TOW un 14,5mm du régime à Al-Huweiz ,Sud d'Alep .
Toujours dans le même secteur ,un bulldozer cette fois-ci .
Un général du hezb ,Mohamed Hakim ,tuer par les rebelles au Sud d'Alep .
Conformément à la tradition avant d’être tuer ,une photo avec Soleimani oblige , un autre Général du hezb ,Kamal Beyz tués par les rebelles au Sud Alep .
Ces 4 combattants du Hezb vu ici en procession funéraire tués aussi maintenant par les rebelles en Syrie .
Un footballeur Iranien ,Mahdi Tahmasabi ,tuer dans les combats au Sud d'Alep .
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Jeu 16 Juin - 7:08
Le régime chrétieno-alaouites assiège les sunnites en Syrie avec l'aide de l'ONU ,toute l'aide alimentaire de l'ONU arrive aux régions contrôlés par ... le régime d'Assad !
"tu vois ,le monde se divise en deux catégories ,ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent ,toi tu creuses ."
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Jeu 16 Juin - 7:20
http://www.lorientlejour.com/article/991328/syrie-des-groupes-dopposition-accusent-lonu-de-capituler-face-au-regime.html a écrit:
Syrie: des groupes d'opposition accusent l'Onu de "capituler" face au régime
Une cinquantaine d'organisations syriennes d'opposition ont accusé mercredi l'Onu de "capituler" devant le régime concernant l'accès de l'aide aux victimes du conflit en Syrie.
Le coordinateur humanitaire de l'Onu en Syrie, Yaacoub al-Helou, a réagi mercredi lors d'une réunion avec la presse à Beyrouth, en affirmant qu'il serait "suicidaire" d'envoyer des convois humanitaire sans autorisation.
Le rapport très critique de 50 pages a été rédigé par Syria Campaign et signé par 55 organisations hostiles au régime, comme les "Casques blancs" qui sont la défense civile dans les zones rebelles ou le Centre de documentation des violations.
Affirmant se baser sur des interviews avec des membres actuels ou anciens de l'Onu ainsi qu'avec d'autres travailleurs humanitaires, le rapport affirme que l'action de l'Onu en Syrie "viole les principes humanitaires et risque d'attiser le conflit".
En particulier, le rapport affirme que l'Onu "a perdu de vue les valeurs humanitaires vitales d'impartialité, d'indépendance et de neutralité".
"Il y a un échec systématique de la réponse de l'Onu. Au lieu de baser son action sur les besoins (de la population), elle a établi un programme d'un million de dollars qui est largement contrôlé par le régime et ses mandataires", assure Roger Hearn, chef de l'Agence onusienne pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) à Damas jusqu'en décembre 2011.
Selon ce rapport, en avril 2016, 88% des livraisons de nourriture l'ont été à des régions contrôlées par le régime et 12% dans des secteurs hors de son contrôle.
Des centaines de milliers de civils se trouvent dans des localités assiégées, dans la plupart des cas par les forces gouvernementales, sans accès à la nourriture ni à une aide médicale.
Damas exige de l'Onu et de ses agences d'aide de soumettre une demande d'autorisation en quatre étapes pour avoir le droit de livrer de l'aide à ces régions, un processus qui, selon ces groupes, se termine souvent par un refus.
Au début du mois, l'Onu a indiqué avoir obtenu l'autorisation de fournir une assistance à 15 des 18 localités assiégées. Une 19è n'est plus considérée comme assiégée par les Nations unies, selon M. Helou.
Depuis le début du conflit en 2011, les responsables gouvernementaux menacent d'annuler les visas du personnel de l'Onu basé à Damas si l'organisation internationale fait parvenir de l'aide sans une autorisation explicite du régime, assure le rapport.
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Jeu 16 Juin - 7:36
http://www.lorientlejour.com/article/991336/kerry-a-la-russie-la-patience-des-etats-unis-sur-la-syrie-est-limitee.html a écrit:
Kerry à la Russie: la patience des États-Unis sur la Syrie est "très limitée"
Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a adressé mercredi une mise en garde à la Russie et Bachar el-Assad sur la nécessité de respecter la cessation des hostilités, affirmant que la "patience" de Washington était "très limitée".
"La Russie doit comprendre que notre patience n'est pas infinie. En fait, elle est même très limitée quant au fait de savoir si Assad va ou non être mis devant ses responsabilités" et faire taire les armes sous la pression de son allié russe, a déclaré le secrétaire d'État à Oslo.
Bla Bla Bla .....
Citation :
affirmant que la "patience" de Washington était "très limitée".
Invité Invité
Sujet: Re: Guerre Civile en Syrie ( LISEZ LE PREMIER POST ! ) - Statut spécial - Ven 17 Juin - 10:12
Citation :
Les causes (méconnues) du conflit syrien
par Alexandre Aoun vendredi 17 juin 2016
Les langues se délient, les passions se déchainent, les experts de pacotilles prolifèrent sur cette thématique bien complexe. Revenons dès à présent sur l’essence même du conflit, à savoir les causes, trop souvent omises délibérément..
Ancien protectorat français de 1920 à 1946, la Syrie a connu une forte régionalisation confessionnelle durant cette époque, la Syrie mandataire fut composée d’entités politiques distinctes : l’état de Damas, l’état d’Alep, l’état du djebel druze, l’état alaouite auxquelles s’ajouta le sandjak d’Alexandrette (cédé par la France à la Turquie en 1938 pour maintenir sa neutralité dans la seconde guerre mondiale). Cette politique française n’a eu de cesse d’animer les tensions communautaires. Jugé faible sur le plan étatique, le pays était soumis à des convoitises étrangères après son indépendance en 1946.
Suite au coup d’état militaire d’Hafez Al Assad en 1970, la minorité alaouite (branche du chiisme) devient une minorité dominante dans un pays composé d’une majorité de sunnite. Le pays est donc en proie à des tensions confessionnelles accrues, mais le clan Assad dirige le pays d’une main de fer, avec un pouvoir autoritaire sous l’égide du parti Baas. Parti qui se voulait à l’avant garde du changement dans la région, pour entériner la période humiliante de la colonisation, en effet le slogan « Unité, Liberté, Socialisme » reprenait la même idéologie panarabe qu’un Gamal Abdel Nasser.
Répartition ethnico-religieuse en Syrie
Après trois décennies de pouvoir autoritaire, ou les contestations furent durement réprimées, Bachar Al Asasd prend les reines du pays en 2000, moins ferme que son père, il s’imposera plus comme un réformateur souhaitant faire avancer le pays économiquement et politiquement. C’était sans compter la recrudescence des tensions communautaires qui minèrent l’ensemble de la région. Centre névralgique des questions internationales, ce conflit laisse place à des études partiales et trop souvent simplistes. Sortons de cette léthargie manichéenne et proposons une analyse précise des causes.
Cause écologique :
Méconnue, cette cause est pour le moins déterminante dans le début de l’enlisement. Durant la décennie 2000-2010, la Syrie a subi de plein fouet une sécheresse, notamment dans l’est du pays (Al Hasakeh, Deir el Zour, Al Raqua et l’est de la région d’Homs). Les conséquences sont catastrophiques pour l’agriculture, mais également pour les populations qui vivent de la Terre. Le pays est donc contraint d’importer un grand nombre de denrées pour faire face à cette crise. Nombreuses, sont les populations qui fuirent la sécheresse afin de trouver un emploi en ville. Cet exode rural va être le déclencheur de la reprise des tensions internes. Le président Bachar Al Assad doit prendre des réformes économiques pour annihiler cette crise. Les résultats ne sont pas escomptés, et les mouvements protestataires se font de plus en plus réguliers dans les grandes villes syriennes.
Causes sociales et sociétales
Pays peuplé de 22 millions d’habitants, la Syrie est composée de 90% de musulmans et de 10% de chrétiens. Parmi les musulmans, seulement 17% d’alaouites, cependant cette communauté monopolise la grande partie des instances gouvernementales malgré la lente démocratisation du pays lors du premier mandat du président syrien. La majorité dominée veut être mieux représentée au sein du gouvernement syrien. Bachar Al Asasd et son clan alaouite proposent en compromis plusieurs engagements afin de calmer les ardeurs des manifestants. Mais ceux ci s’avèrent insuffisants aux yeux de la population. Poussée par le « Printemps Arabe » qui n’en est pas un, la population a le vent en poupe et devient agissante à travers les réseaux sociaux, les manifestations de rues. Le climat est de plus en plus délétère avec des critiques de plus en plus véhémentes à l’égard du régime. Profitant de cette situation peu stable, timidement les puissances étrangères s’immiscèrent à l’aube d’un conflit sanglant et catastrophique pour la stabilité régionale.
Causes géopolitiques
Bon gré mal gré Bachar al Assad n’est pas aimé dans la région. Ennemi invétéré d’Israël depuis la prise du Golan en 1967, il n’a de cesse de soutenir financièrement le Hamas, le président syrien a de plus soutenu le Hezbollah lors de l’intervention israélienne au Liban en 2006. Le gouvernement sionniste s’empressera de choisir son camp dès le début des hostilités. En effet, de nombreux « rebelles » de Jabhat al-Nusra furent soignés par l’armée israélienne dans la région du Golan. Les relations sont de moins en moins cordiales avec les pays du Golfe, les pétromonarchies s’inquiètent de l’influence iranienne dans la région, ils soutiennent les rebelles sunnites en leur apportant une aide financière dans un premier temps. Les occidentaux sous le joug des Etats Unis, habitués aux doubles discours forcent Bachar Al Assad à réformer son pays tout en aidant les rebelles. (Cf Mr Fabius « le front Al Nusra fait du bon boulot »). Les seuls pays à entretenir de bonnes relations dans la région avec le régime de Damas sont bien évidemment l’Iran, qui cherche à maintenir le croissant chiite de Téhéran à la Méditerranée, l’Hezbollah libanais qui fournit de nombreux contingents sur le front syrien et pour ainsi éviter toutes incursions de l’état islamique au Liban (cf été 2014). Et sans oublier, la Russie, vieille alliée du clan Assad depuis la période soviétique ; l’accès au port de Tartous et la base aérienne de Lattaquié semblent symboliques pour la Russie, l’enjeu est plus important et demeure l’équilibre avec ses anciens partenaires. Le conflit en Syrie est pour la Russie un moyen de rappeler au monde entier, son grand retour sur l’échiquier international. En effet, l’axe russo-iranien fait ainsi contrepoids face à l’axe occidental mené par les Etats-Unis. Les intérêts divergent malgré les interminables pourparlers qui ne sont que le paravent du droit d’ingérence.
Causes économiques
Projet de gazoduc
Quand on sait l’importance des intérêts économiques dans un conflit, on ne pouvait passer outre. L’argent est le nerf de la guerre, aujourd’hui cet adage vieux comme le monde garde tout son sens. En 2010, les pétromonarchies proposent à la Syrie un projet de gazoduc partant des Emirats et de l’Arabie Saoudite en passant par le territoire syrien pour ensuite atteindre la Turquie dans le but d’alimenter l’Europe en gaz. Projet juteux, mais c’était sans compter la proposition iranienne, cherchant à garder ses intérêts dans la région tout en faisant du tord aux sbires de l’Arabie Saoudite (pléonasme), la puissance perse souhaita construire un gazoduc jusqu’en Syrie qui contournerait ensuite le territoire turc afin d’aller vers le marché européen. Damas accepte le deuxième projet en 2011. 2011 fut également le début des hostilités en Syrie (coïncidence ?). Perdant un profit conséquent, les puissances du Golfe et la Turquie se liguent contre Damas, ils accentuent l’aide aux rebelles en leur fournissant un soutien militaire et financier. La Turquie quant à elle, profitant de cette instabilité chronique, va intensifier son combat contre les kurdes de plus en plus irrédentistes. Les raisons de la crise syrienne sont obscures, mais souvent inconnus du grand public qui se laissera facilement convaincre par la diabolisation politico-médiatique. En effet, les médias à l’avant garde d’une politique belliqueuse vilipenda constamment le régime de Damas et ses alliés. Ne tombons pas dans le piège de la lecture confessionnelle du conflit, tous les sunnites du pays ne se sont pas rebellés contre le pouvoir en place et n’ont pas rejoint les rangs de l’état islamique, seulement une minorité active et instrumentalisée de l’extérieure. Aujourd’hui la Syrie, jadis fierté du Moyen Orient est exsangue, la propagation et l’enlisement du conflit font craindre une guerre interminable pour la région. Les convoitises étrangères de toutes obédiences ont détruit le pays. Les occidentaux en connivences avec les puissances du Golfe ont armé les rebelles qui aujourd’hui combattent pour l’état islamique. Dernière en date, l’envoi de 2 500 soldats américains pour entrainer les « rebelles », tout en faisant fi de la souveraineté syrienne. Ou comment sanctuariser une zone d’intervention.. Cette guerre est tout sauf civile, la convergence des intérêts économiques et stratégiques poussent certaines puissances régionales voire occidentales à prendre le parti de l’état islamique. Sous couvert de lutte contre le terrorisme, les occidentaux ont un double jeu très pernicieux. A savoir, la crise migratoire que ce conflit a engendré, crise sans précédent qui transcende les passions salvatrices. Les débats oscillent entre discours droit de l’hommisme et discours identitaire. La durée du conflit et la combativité des belligérants résultent de la main mise des agents extérieurs qui alimentent ce chaos pour leurs propres intérêts.