messages : 248 Inscrit le : 15/10/2008 Localisation : france Nationalité :
Sujet: AFRIQUE - toutes l'actualités Ven 3 Fév 2017 - 19:13
Rappel du premier message :
http://www.jeuneafrique.com/400016/politique/tchad-idriss-deby-reporte-tenue-elections-legislatives-manque-de-moyens/ a écrit:
Tchad : Idriss Déby Itno reporte la tenue des élections législatives « par manque de moyens »
Le président tchadien Idriss Déby Itno a annoncé ce jeudi lors d'une conférence de presse le report des élections législatives à une date inconnue. Le chef d'Etat a justifié cette décision par un manque de moyens pour les organiser.
« Quand je dis que nous ne pouvons pas faire des législatives, c’est par manque des moyens. En période de vache maigre, on ne peut rien faire. Quand nous aurons des ressources, on pourra organiser des élections législatives », a-t-il précisé jeudi 02 février devant la presse.
Les élections législatives devaient se dérouler courant 2016 rappelle la FIDH. Aucune nouvelle date n’a été fixée. C’est donc le statu quo pour l’instant à l’Assemblée nationale, où le Mouvement patriotique du Salut (MPS), le parti du président Déby, occupe 133 des 188 sièges depuis les dernières législatives en février 2011.
Appel au dialogue avec l’opposition
De retour du sommet d’Addis Abeba où il a fait élire son ministre des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, à la tête de la commission de l’Union africaine (UA), Idriss Déby Into a lancé un appel au dialogue en direction de l’opposition.
« Qu’elle n’ait pas peur de dialoguer avec moi, je suis Tchadien comme eux », a-t-il insisté, ajoutant que « l’opposition doit cesser de cultiver la haine qui a pour conséquence la déchirure du pays. Le Tchad n’a pas besoin de cela ».
L’opposition, emmené par l’ancien ministre Saleh Kebzabo, a contesté la réélection d’Idriss Déby pour un cinquième mandat en avril dernier avec près de 60%. L’opposition n’a recueilli que 12, 80 % des voix. Une réélection dès le premier tour donc qui marquait néanmoins un recul de presque 30 points par rapport à la présidentielle de 2011 (88%).
« Boko Haram est terminé »
Idriss Déby Itno a également profité de cette conférence de presse pour témoigner de son optimisme sur l’issue de la lutte contre les terroristes de Boko Haram, très dans la région du Lac Tchad. Le Tchad est un allié majeur de l’Occident en Afrique sub-saharienne contre les jihadistes dans la région. « Boko Haram est terminé, dans le cas contraire il est très affaibli. En plus des efforts faits par notre armée, la force mixte (composée du Tchad, du Niger, Nigeria et du Cameroun) a réduit la capacité de nuisance de Boko Haram », a-t-il assuré, avant d’ajouter « nous parviendrons à endiguer totalement Boko Haram ».
Pour rappel, Idriss Déby Itno avait déjà déclaré que Boko Haram était « décapité » en août 2015. L’organisation jihadiste continue de semer la terreur dans le nord Cameroun et du Nigéria où elle a pris d’assaut un convoi sous escorte militaire, faisant au passage 15 morts.
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Anas Caporal
messages : 126 Inscrit le : 15/01/2023 Localisation : paris Nationalité :
Sujet: Re: AFRIQUE - toutes l'actualités Mer 30 Aoû 2023 - 10:00
Bruce Wayne a écrit:
J'espère qu'on interviendra pas meme les chinois qui sont pourtant leur premier partenaire commercial n'ont pas l'air pressé, on peut en revanche proposé à Bongo de vivre au Maroc par exemple , mais je pense qu'il est temps pour nous d'avoir une diplomatie qui se base sur des relations fortes avec les institutions plutôt qu'avec des individus , j'aime cité l'exemple de l'Espagne c'est avec la gauche au pouvoir que nous avons eu la reconnaissance de notre plan d'autonomie ca c'est du pragmatisme qu'on doit avoir avec tout les états..
T'as raison sauf pour ta proposition d'accueillir Bongo.... ça risquerait de donner une mauvaise image du Maroc sur la scène diplomatique en Afrique "Le Maroc accueille un dictateur" "Le Maroc accueille un dictateur africain" "Le Maroc participe a l'émancipation des dictateurs en Afrique en accueillent un Bongo" bref plus d'inconvénient que d'avantages
@Ssi Anas, Les Saoudiens ont accueilli Ben Ali, pour moi l'idée d'accueillir Bongo c'est de montrer qu'on lache pas nos amis tout en étant pragmatique
Le Maroc n'est pas L'Arabie Saoudite, en contraire accueillir Bongo c'est tout sauf être pragmatique
iznassen Capitaine
messages : 935 Inscrit le : 22/06/2008 Localisation : belgique Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: AFRIQUE - toutes l'actualités Mer 30 Aoû 2023 - 10:21
Salam tous le monde Le Maroc ne laisse pas tomber ces amis et c'est comme ça qu'il font les puissances. Nous avons reçu la famille royale tunisienne et mettre en danger notre relation avec le dictateur Bourguiba après son coup d'état , feu Hassan II l'a envoyé balader malgri ces menaces et cette famille vit au Maroc jusqu'à maintenant. Même chose avec Mobutu, le shah d'Iran et la liste est longue. Le Gabon avec ou sans bango doit rester fidèle a nos causes stratégiques et nous avons assez de mécanisme pour y arriver.
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Anas Caporal
messages : 126 Inscrit le : 15/01/2023 Localisation : paris Nationalité :
Sujet: Re: AFRIQUE - toutes l'actualités Mer 30 Aoû 2023 - 10:24
Je suis contre cette idée d'accueillir Bango
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Socket-error General de Division
messages : 6763 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: AFRIQUE - toutes l'actualités Mer 30 Aoû 2023 - 10:37
L'Afrique est actuellement confrontée à une nouvelle phase de déstabilisation marquée par une série de coups d'État. Cette situation découle en grande partie de la rivalité entre les grandes puissances pour accéder aux ressources stratégiques du continent.
Cette montée des coups d'État en Afrique résulte d'une combinaison complexe de facteurs politiques, économiques et sociaux.
Le Sénégal et la Mauritanie méritent une attention particulière dans ce contexte. Le Sénégal, en tant que démocratie relativement stable en Afrique de l'Ouest, pourrait faire l'objet de tentatives de déstabilisation visant à perturber l'équilibre régional. La Mauritanie, quant à elle, est située à un carrefour géostratégique entre l'Afrique du Nord et l'Afrique de l'Ouest.
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Sujet: Re: AFRIQUE - toutes l'actualités Mer 30 Aoû 2023 - 11:23
Les amis quand le maroc n'était plus membres de UA . C'est le Gabon qui veiller sur nose intérêt a UA pendant des années. Jamais ils nous ont fait faux bond jamais une ambiguïté il ont toujours était correct lui et son père. Recevoir la famille bongo c le minimum. On peut reprocher plein de choses à la famille Bongo mes ils ont pas du sang dans les mains.
Dernière édition par Boussayri.saad le Mer 30 Aoû 2023 - 11:57, édité 1 fois
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rmaf Administrateur
messages : 15604 Inscrit le : 18/03/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: AFRIQUE - toutes l'actualités Mer 30 Aoû 2023 - 18:46
Formé à Meknès ARM et Kenitra CREM il a meme été attaché militaire au Maroc
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mourad27 Modérateur
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Sujet: Re: AFRIQUE - toutes l'actualités Mer 30 Aoû 2023 - 20:09
Entre le Maroc et le Gabon il ya des intérêts économiques important rien qu'en 2014 on a signé pour 2.3 milliards € pour produire des engrais chimiques phosphates pour satisfaire la demande du Gabon et exporter dans la sous région Je ne pense pas que les putschistes chercheront la petite bête il n'ont aucun intérêt et le Gabon n'est pas un pays pauvre pour mendier les dollars des algérien en contre partie du Polisario De plus c'est un lauréat de nos académies militaire et par conséquent il connaît le conflit
_________________
Citation :
"je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme " Hassan II 1996
Anas Caporal
messages : 126 Inscrit le : 15/01/2023 Localisation : paris Nationalité :
Sujet: Re: AFRIQUE - toutes l'actualités Mer 30 Aoû 2023 - 20:57
« Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais. »
(Hassan II).
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pyromane Colonel-Major
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Sujet: Re: AFRIQUE - toutes l'actualités Mer 30 Aoû 2023 - 23:21
Dibi est en train de sentir le coup arriver. Cela repoussera la France vers ses bases côtières au Sénégal et en CIV. La presence française en Afrique est affaiblie pour des décennies à venir. Pour le Gabon, nous traitons avec des pays et non des hommes, nous devons veiller à maintenir des bonnes relations avec le gvt de ce pays pour ne pas risquer de torpiller des relations diplomatiques qui datent de 50 ans. Nous pouvons essayer d'intervenir auprès de la junte pour garantir la sécurité de la famille bongo et negocier son départ au Maroc, mais il faut absolument le faire en coordination avec le nouveau gvt, tant qu'ils ne montrent pas de signes de revirements diplomatiques, nous restons les amis du Gabon.
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marques General de Brigade
messages : 3969 Inscrit le : 05/11/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: AFRIQUE - toutes l'actualités Jeu 31 Aoû 2023 - 9:06
Les putschistes sont tous d'origine Fang, l'ethnie de Bongo ..
Cette affaire est une affaire tribale ,
Bongo, malade depuis son AVC de 2019, n'est plus capable de diriger le pays.
99% des gabonais sont fatigués de ce régime de plus en plus défaillant ...
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RED BISHOP Modérateur
messages : 12303 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: AFRIQUE - toutes l'actualités Jeu 31 Aoû 2023 - 16:40
C'est comme chez nos amis de l'Est La mafia militaro-FLN s'est débarraser de Boutef pour mettre un Charlatan a la place mais c'est du pareil au meme les ministres de Boutef ( Lamamra, etc..) se retrouve ministre du Charlatan Donc rien de change au fond
Sujet: Re: AFRIQUE - toutes l'actualités Jeu 31 Aoû 2023 - 17:20
JA: Chute d’Ali Bongo Ondimba : coup d’État ou révolution de palais ?:
L'Événement
Le regard de la rédaction sur une actualité qui a marqué la semaine
Près de cinquante-six ans après l’accession au pouvoir d’Omar Bongo Ondimba, en décembre 1967, la chute de son fils, Ali Bongo Ondimba, marque-t-elle réellement le début d’un changement d’ère au Gabon ? La rapidité avec laquelle le désormais ex-chef de l’État est passé, en une poignée d’heures, du statut de président réélu à celui de président déchu pourrait le laisser penser. Tout comme les images des foules de Gabonais qui ont célébré dans la liesse l’annonce du coup d’État mené par le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
La page est-elle déjà tournée ?
L’appel désespéré à « faire du bruit » lancé par Ali Bongo Ondimba – via une vidéo dans laquelle il s’exprime en anglais, comme s’il avait déjà fait le deuil d’un éventuel soutien populaire et ne cherchait plus d'appuis qu’à l’extérieur du Gabon – n’a en outre visiblement pas été entendu. L’Union africaine (UA), tout comme l’ONU, a certes appelé à « garantir l’intégrité physique » du président renversé et de sa famille. Mais si Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, a condamné « fermement » le coup d’État, c’est qu’il considère, s’est-il empressé d’ajouter, que le recours à la force n’est pas « une voie de solution » pour sortir de la « crise postélectorale ».
Les chefs d’État d’Afrique centrale, région où la longévité au pouvoir est quasiment une norme, suivent la situation de très près, selon les informations de Jeune Afrique, mais n’en restent pas moins silencieux. Quant au Maroc, il s’est contenté d’une « condamnation » de pure forme, alors que Mohammed VI et Ali Bongo Ondimba sont amis depuis leur enfance. La France, principal partenaire économique du Gabon – avec, en premier lieu, TotalEnergies, dans le pétrole, et Eramet, dans les mines –, a elle aussi condamné le putsch. Mais Élisabeth Borne, la Première ministre, a aussitôt souligné l’attachement de Paris « à des processus électoraux libres et transparents ».
Les craintes de l’opposition
Un peu plus de vingt-quatre heures après la prise de pouvoir par les militaires au nom de la « défense de la paix » et de la « protection des institutions », la page Ali Bongo Ondimba semble donc, pour beaucoup, d’ores et déjà tournée. Mais, au sein de l’opposition gabonaise en premier lieu, la prudence est de mise.
Quid de la transition ? Quelle forme prendra-t-elle ? Combien de temps durera-t-elle ? Pour l’heure, tout est à écrire. Et les opposants craignent de se faire subtiliser la victoire à la présidentielle qu’Albert Ondo Ossa revendiquait avant même la proclamation des résultats. Ce jeudi, lors d’une conférence de presse, le porte-parole de la plateforme Alternance 2023 a d’ailleurs enjoint aux militaires de « reprendre le processus de centralisation des résultats de l’élection présidentielle qui a été interrompu », se disant persuadé qu’au terme de ce recomptage, « sous supervision de l’armée », la victoire d’Albert Ondo Ossa ne pourrait être qu’officialisée. Et si l’opposition salue le coup d’État, elle n’en appelle pas moins l’armée « à la responsabilité et au patriotisme pour éviter des lendemains encore plus sombres que ceux qui lui ont été épargnés ».
L’appel sera-t-il entendu ? Rien n’est moins sûr. Le profil du nouvel homme fort de Libreville pose en effet de nombreuses questions. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, commandant de la garde républicaine désigné président de la transition « à l’unanimité » par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), est un « homme du sérail », comme le rapportent Mathieu Olivier et Jeanne Le Bihan dans le portrait qu’ils consacrent au militaire.
Homme du sérail
Originaire de la province du Haut-Ogooué, berceau de la famille de l’ancien président Omar Bongo Ondimba (OBO), à laquelle sa mère était apparentée – Oligui Nguema considère Ali Bongo Ondimba comme son cousin –, il fréquente les sphères du pouvoir depuis plusieurs décennies. Et si, à la fin des années 2000, il est tombé en disgrâce, il est revenu en force en 2019 pour ne cesser, depuis, de prendre du galon au sein de l’appareil d’État.
En outre, les personnalités arrêtées dans le sillage du coup d’État tendent à accréditer la thèse d’une révolution de palais, conclusion d’une sourde lutte de clans qui se joue depuis des années dans les couloirs du palais présidentiel. Noureddin Bongo Valentin, fils du président déchu, la désormais ex-première dame, Sylvia Bongo Ondimba, ainsi que leurs proches sont en effet les principales cibles de la vague d’interpellations en cours.
La teneur de la réponse du général Oligui aux demandes de l’opposition, qui exige de reprendre le décompte des votes du scrutin présidentiel du 26 août, devrait éclairer la question.
Sujet: Re: AFRIQUE - toutes l'actualités Ven 1 Sep 2023 - 19:21
JA: Les années marocaines de Brice Clotaire Oligui Nguema :
Ancien attaché militaire à Rabat, formé à l’Académie royale militaire de Meknès, le tombeur d’Ali Bongo Ondimba et nouvel homme fort du Gabon a passé de nombreuses années au Maroc, où il a tissé des liens personnels forts.
Brice Clotaire Oligui Nguema, désigné président du Gabon par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) à la suite du putsch qui a renversé Ali Bongo Ondimba, connaît bien le Maroc.
À 48 ans, ce général d’armée, qui commandait jusque-là la garde républicaine, a passé de nombreuses années au royaume. À Rabat, où il a été envoyé comme attaché militaire en 2009 après le décès de Bongo-père, dont il était l’aide de camp. Mais aussi à Meknès, puisque le nouvel homme fort du Gabon est un pur produit de l’Académie royale militaire (ARM).
Entré en 1998, à 23 ans, dans cette école d’excellence qui a vu passer la majorité des haut gradés de l’armée de terre marocaine, mais aussi de nombreuses figures africaines, tels que les Mauritaniens Mohamed Ould Ghazouani, et avant lui Mohamed Ould Abdelaziz, le Comorien Azali Assoumani, ou encore le général nigérien Abdourahamane Tiani, qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier.
Quatre ans durant, le futur homme fort du Gabon suit l’ensemble de la formation dispensée à l’ARM, en même temps qu’un autre de ses compatriotes, Gabin Oyougou Lehounda – général de brigade qui fait lui aussi partie du CTRI mis en place par les putschistes. Tous deux en sortiront avec le grade de sous-lieutenant, un DEUM (diplôme d’études universitaires et militaires) et un vaste réseau amical et professionnel.
« Valeurs de loyauté et de fidélité »
« Les étudiants étrangers suivent exactement le même cursus que les Marocains, avec à la fois des études générales (en droit, sciences et techniques, langues) et des entraînements militaires », indique un ancien de l’Académie, qui souligne que « lors de cette formation, l’accent est également mis sur la transmission des valeurs de loyauté, de fidélité aux institutions et à la patrie, mais aussi au principe de séparation entre militaires et politiques ».
À l’ARM, Brice Clotaire Oligui Nguema a laissé le souvenir d’un élève appliqué. « C’est ce qu’on appelle un garçon de bonne famille : calme, poli et mesuré, il se montrait assidu dans ses études, mais sans volonté particulière de briller ou d’être le premier », confie à JA un de ceux qui l’ont côtoyé durant cette période. Qui poursuit : « Bon vivant et enjoué, il n’hésitait pas, à l’instar d’autres camarades, à mettre à profit le week-end et les permissions pour s’amuser, faire la fête et relâcher la pression exercée par le quotidien à l’Académie, où les professeurs sont très exigeants et la discipline de fer. »
Marié à une Marocaine
Mais les liens avec le Maroc de ce cousin éloigné d’Ali Bongo Ondimba ne s’arrêtent pas aux relations tissées pendant ses études ou lors de son passage comme attaché militaire à Rabat, et s’étendent jusque dans la sphère familiale. Marié à une ressortissante marocaine – ce qui laisse à penser qu’il a dû se convertir à l’islam, comme l’y oblige la législation marocaine –, Brice Clotaire Oligui Nguema a de fortes attaches avec le royaume, dont il parle la darija et apprécie beaucoup la culture et la gastronomie, au même titre d’ailleurs que tous les Bongo, qui n’hésitaient pas à faire appel au célèbre traiteur marocain Karim Rahal pour leurs réceptions à Libreville, ou à des artisans réputés pour confectionner jabadors, jellabas et autres caftans, ou encore pour réaliser les ornementations en zellige et tadelakt dans certains salons de leurs résidences gabonaises.
Les Marocains s’attendent à ce que, passée la « tempête », Brice Clotaire laisse Ali Bongo Ondimba venir passer sa « retraite » au Maroc, car il fait régulièrement des allers-retours à l’hôpital militaire de Rabat où les médecins assurent le suivi de l’AVC qui avait fortement dégradé son état de santé en 2018. Meknès, une académie ouverte sur l’Afrique
Depuis l’éclatement de la vague de putschs en Afrique subsaharienne, certains observateurs semblent découvrir que nombre de hauts gradés des armées ouest-africaines et des pays du Sahel ont été formés à Meknès. Mais cela n’étonne guère les sources marocaines consultées par JA.
« Cela peut surprendre les civils, mais dans les cercles militaires du continent, ceci est tout sauf une surprise, raconte un ancien de l’académie de Meknès. Cela date des années Hassan II, quand le roi a voulu que cette institution d’élite des Forces armées royales marocains [FAR] soit ouverte sur le continent. Dans le cadre de la coopération maroco-africaine, l’ARM a vu passer des élèves sénégalais, maliens, mauritaniens, nigériens, comoriens… Beaucoup sont aujourd’hui de hauts gradés dans leur pays et ont mené une belle carrière militaire ou diplomatique. Comme tous les militaires, ils ne sont pas toujours connus du grand public. Mais les événements politiques récents dans certains pays, comme au Burkina, au Mali ou au Gabon ont mis certains d’entre eux sous les feux des projecteurs. »
Vieille cité impériale, Meknès fut d’ailleurs la capitale du royaume chérifien sous le sultan Moulay Ismaïl, qui régna de 1672 à 1727. Cet illustre ancêtre de Mohammed VI, contemporain du Roi-Soleil Louis XIV, est connu dans l’histoire du Maroc pour avoir été l’un des premiers sultans à avoir bâti une grande armée régulière incluant un corps d’élite exclusivement composé de soldats subsahariens, les fameux Bukharas.