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Sujet: Armée Française / French Armed Forces Dim 16 Avr - 19:27
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Armée de l'air a ajouté 5 photos
[#PAFUSTour] "San Francisco s'embrume... San Francisco s'allume 🎤" avec la Patrouille de France !
De belles photos prises depuis l'A400M de l'Escadron de Transport 1/61 Touraine par Olivier, le photographe du SIRPA Air ! Merci à toute l'équipe de la tournée ! Au plaisir de recevoir prochainement des nouvelles de votre aventure !
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 10 Jan - 19:27
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 11 Jan - 17:03
Citation :
jeudi 11 janvier 2018
Les FS Air : 750 aviateurs
On le sait depuis quelques minutes, les forces spéciales de l'armée de l'air alignent désormais 750 aviateurs, soit autant que la composante offerte par la marine.
Selon l'officier général air en charge des opérations spéciales dans l'armée de l'air, ce volume comprend les 640 personnels des trois unités historiques : ETOS 3/61 Poitou, CPA 10 et EH 1/67 Pyrénées. Auxquels s'ajoutent une centaine d'experts issus du monde conventionnel : EAC2P, CPA 30, GAAO, 25e RGA, etc. Rappelons aussi le rôle joué par les chasseurs de l'armée de l'air, notamment le régiment de chasse 2/30 Normandie-Niémen, et l'escadron de drones 1/33 Belfort.
La même source reconnaît, suite aux questions de ce blog, des difficultés dans la disponibilité des aéronefs : des Transall trop vieux, des Hercules maintenus par un industriel qui ne donne pas satisfaction... Et un PLFS "qui ne donne pas satisfaction en l'état", un dossier compliqué désormais dans les mains de l'EMA et de la DGA, qui sont plutôt en mode motus sur ce sujet en ce moment.
D'autres sources évoquent également des interrogations sur le VLFS, un segment roulant global qui va devoir faire l'objet de décisions.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 11 Jan - 19:35
Citation :
French Rafale Fighters to Deploy on Carrier USS George H.W. Bush This Spring
By: Ben Werner January 10, 2018 4:50 PM • Updated: January 10, 2018 5:36 PM
French navy Rafale Marine aircraft from the aircraft carrier FS Charles De Gaulle (R91) fly in formation above the flight deck of the aircraft carrier USS Dwight D. Eisenhower (CVN-69) on Dec. 8, 2017. US Navy Photo
ARLINGTON, Va. – France is sending 350 sailors and naval aviators to deploy with a U.S. Navy aircraft carrier this spring as their nuclear-powered carrier finishes scheduled maintenance, French officials told USNI News.
The April to May deployment will occur just before France’s aircraft carrier FS Charles de Gaulle (R91) is expected to complete a major maintenance period which started in 2015. The aircrews will do carrier qualifications aboard USS George H.W. Bush (CVN-77), but the intent is to accomplish more than qualifications or cross-deck operations, Capt. Jean-Emmanuel Roux de Luze, French Naval Attaché to the U.S. told USNI News.
“We want to demonstrate our ability to integrate with U.S. military services,” Roux de Luze said. “We want to show we do maintenance, demonstrate we can load weapons.”
French Navy Dassault Rafale M fighters and Northop Grumman E-2C Hawkeye aircraft will at first fly with U.S. airwings out of Naval Air Station Oceana, in Virginia Beach. French sailors will work with their U.S. counterparts maintaining the aircraft, Rouz de Luze said. The unspecified French forces will then board Bush and operate as part of the air wing.
The agreement to send French aircraft, crews, and sailors to the U.S. was first announced in December, when U.S. Navy Chief of Naval Operations Adm. John Richardson met in Paris with his French counterpart French Navy Chief of Staff Adm. Christophe Prazuck, first reported by website Navy Recognition.
A Sailor guides an F-1 Rafale, attached to the French aircraft carrier Charles de Gaulle, to a catapult for launch on the flight deck of the aircraft carrier USS Harry S. Truman (CVN-75) in 2014. US Navy Photo
While speaking at the Surface Navy Association’s International Navies Luncheon Wednesday, Rouz de Luze, said joint operations build trust among navies by demonstrating each can work with the other. With the U.S. Navy, he said the technology used, procedures, communications equipment are all basically the same.
“Today we are 95 percent interoperable,” Rouz de Luze said. “Our concerns in our navy is in 10 years, in 15 years will we be able to work like that.”
The U.S. Navy, though, in its push to ensure it is always technologically ahead of any near-peers, is the leader in developing new systems. Rouz de Luze said militarily, the U.S. Navy can go alone.
“Due to its size and power, the US Navy does not really need us and not really need help of other navies,” Rouz de Luze said.
But politically, Rouz de Luze said the U.S. needs to be part of a coalition or NATO operation because doing so give legitimacy to an action. For everyone else, Rouz de Luze said coalitions are necessary for both political and military.
A Rafale aircraft, attached to the French aircraft carrier Charles de Gaulle, prepares to launch from the flight deck of the aircraft carrier USS Harry S. Truman (CVN-75) during carrier qualificaion integration in 2014. US Navy Photo
“The French Navy, we know in the future we will work with other navies, so you need to know how to operate with other navies,” Rouz de Luze said.
The French have been an active contributor to the anti-ISIS coalition air strikes via the French military’s Opération Chammal since 2014.
In 2015, the French deployed de Gaulle shortly following the deadly ISIS attacks on the offices of the satirical magazine Charlie Hebdo in Paris. The carrier deployed on two other occassions to the Middle East in support of the anti-ISIS mission.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 12 Jan - 14:54
Citation :
Otan : Le sous-groupement tactique français « Lynx » a été redéployé en Lituanie
Posté dans Forces terrestres, Otan par Laurent Lagneau Le 12-01-2018
En mars 2017, un sous-groupement tactique interarmes (S/GTIA) français avait été envoyé à Tapa, en Estonie, avec 4 chars Leclerc et 8 VBCI (Véhicules blindés de combat d’infanterie) dans le cadre des mesures de réassurance prises par l’Otan au profit des pays baltes et de la Pologne, inquiets de l’attitude de leur voisin russe.
Pour rappel, lors du sommet de Varsovie, en juillet 2016, l’Otan avait confirmé le déploiement de quatre bataillons multinationaux pour renforcer son flanc oriental [enhanced Forward Presence, eFP], sous l’autorité des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni et de l’Allemagne.
Pendant 8 mois, le S/GTIA français, appelé « Lynx », a donc été intégré au sein d’un bataillon britannique, doté de chars Challengers 2 et de véhicules Warrior. C’est ainsi qu’il pris part à plusieurs exercices menés conjointement avec la British Army et la force terrestre estoniennes.
La France contribue à ce bataillon multinational « principalement en termes de force de manœuvre, tout en assurant le contrôle national de son engagement dans chaque fonction clef », avait expliqué, à l’époque, l’État-major des armées (EMA).
Et il en sera de même après le redéploiement du S/GTIA Lynx en Lituanie, où il va être intégré à un bataillon multinational à dominante allemande.
Après que son mandat opérationnel en Estonie a pris fin, le 1er décembre, le détachement français a entamé son redéploiement vers la Lituanie, précisément à Rukla, au nord-ouest de Vilnius. Ce qui a demandé des manoeuvres logistiques importantes.
« L’élément de soutien national (ESN) déployé dans le cadre de l’opération Lynx, en charge du soutien général du contingent français, a donc dû réaliser une manœuvre logistique inédite en conduisant une bascule des matériels et des ressources de l’Estonie vers la Lituanie, où la France poursuit sa participation à l’eFP », explique ainsi l’EMA.
Le fait est. Pour cela, des équipes de 30 à 40 personnels ont chargé plus de 7.000 m3 de matériels (soit une centaine de conteneurs) ainsi que 132 véhicules à bord quatre trains devant parcourir les 600 km qui séparent Tapa de Rukla. Le tout dans de rudes conditions météorologiques (les températures étant descendues à -10°C).
« Les départs se sont échelonnés du 1er au 19 décembre » et « les trains sont arrivés entre le 14 et 21 décembre », précise l’EMA. « Pour réaliser cette bascule de matériels, incluant le désengagement progressif des moyens de transport et de levage à sa disposition, l’ESN a pu compter sur le soutien de nos alliés de l’Otan », a-t-il ajouté.
Le détachement français est armé par environ 300 militaires issus du 7e Bataillon de Chasseurs Alpins (BCA) (lesquels mettront en oeuvre 5 Véhicules haute mobilité, ou VHM) et du 5e Régiment de Dragons (RD), qui, installé à Mailly-le-Camp, est une unité de cavalerie à dimension interarmes, qui a notamment pour missions l’entraînement des forces terrestres et l’expérimentation du programme SCORPION.
À Rukla, le S/GTIA Lynx côtoiera le Jägerbataillon 292 de Donaueschingen, une unité de la brigade franco-allemande.
Aujourd'hui, l'Armée de l'air française et l'Escadron de Transport 1/61 «Touraine» disposent de treize A400M Atlas qui assurent principalement des missions de transport stratégique entre la métropole et les théâtres d'opérations (Sahel, Levant, …) et depuis quelques temps des missions de transport tactique avec des posés sur terrain sommaire comme récemment à Madama (nord Niger).
Mais l'A400M doit encore relever de nombreux défis pour être considéré comme pleinement opérationnels. Outre la question du ravitaillement en vol des avions de combat, vers fin 2018, et celui des hélicoptères H225M Caracal, en 2021, la problématique du largage simultané des parachutistes par les deux portes latérales restait elle aussi à résoudre. Mais il semblerait qu'une avancée en la matière a été faite en cette fin d'année 2017.
En effet, dans le bulletin Béret Rouge (n°248) de décembre 2017, il y est fait mention d'une campagne de qualification «Mass jump» organisée par la Direction Générale de l'Armement (DGA). Cette campagne «concluante», conduite avec des parachutistes de la 11ème Brigade Parachutiste (BP), a permis d'expérimenter le largage de paras en EPC, pour Ensemble de Parachutage du Combattant.
Sur son site Internet, la DGA explique que l'EPC «est un système modulaire de parachutage individuel destiné au largage massif de fantassins parachutistes équipés avec charge, par sauts automatiques à partir des aéronefs de transport tactique en service». Il est «conçu pour assurer une mise à terre de l’utilisateur dans des conditions de sécurité accrue et de confort à l’ouverture et sous voile amélioré par rapport à l’EPI» (Equipement de parachutage individuel), qui était alors en service avant l'arrivée en 2010 de l'EPC.
Toutefois, pour permettre le largage des 116 parachutistes que peut transporter l'A400M dans sa soute, il a été nécessaire, entre autres, de rallonger toutes les sangles d'ouverture automatique (SOA) de l'EPC, qui étaient auparavant trop courtes. Pour rappel, la SAO est accrochée à un point fixe ou sur un cable installé à l'intérieur de l'avion largeur. Lorsque le parachutiste saute, cette sangle se déroule, se tend et permet de sortir le parachute.
Dans l'édito du bulletin, le commandant de la 11ème BP, le général Patrick Collet, souligne que « la campagne de "mass jump" A400M/EPC a été concluante et nous permet d’envisager la reprise des sauts EPC en mars 2018».
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 13 Jan - 17:54
Citation :
30% des aviateurs déployés au profit des opérations spéciales proviennent d’unités classiques
Posté dans Forces aériennes, Forces spéciales par Laurent Lagneau Le 13-01-2018
L’armée de l’Air met à la disposition du Commandement des opérations spéciales (COS) trois unités spécialisées : le Commando parachutiste de l’Air (CPA) 10, l’escadron de transport 3/61 « Poitou » et, plus récemment, l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées ». Soit 650 aviateurs environ.
Pour autant, ces unités ne sont pas les seules concernées par les opérations spéciales. C’est ce qu’a tenu à souligner le général Louis Fontant, récemment nommé « Général Forces spéciales air » (GFSA), dont la mission est « de fédérer l’ensemble des capacités des forces aériennes mises en œuvre dans le cadre des opérations spéciales. »
Ainsi, a-t-il dit à lors du dernier point presse du ministère des Armées, « la contribution de l’armée de l’air dans le domaine particulier des opérations spéciales dépasse largement l’engagement des seules unités air identifiées Forces spéciales ». Et, en moyenne, « 30% des aviateurs déployés au profit du Commandement des opérations spéciales proviennent d’unités conventionnelles qui s’intègrent naturellement aux opérations spéciales ou fournissent à ces dernières des capacités rares ».
En effet, le système des « Forces spéciales Air » (FSA) repose sur trois cercles. Outre le CPA 10 et les escadrons « Poitou » et « Pyrénées », il faut compter les « modules d’appui aux opérations spéciales » (MAOS) qui apportent leurs « capacités rares » évoquées par le général Fontant ainsi que les « unités référentes expertes » qui contribuent à ces mêmes opérations spéciales.
Les MAOS sont constitués de 6 unités spécialisées, dont le CPA 30, l’escadre aérienne de commandement et de conduite projetable (EAC2P), le Centre air de saut en vol (CASV), des équipes qualifiées « Sampling Identification of Biological Chemical and Radiological Agent » (SIBCRA) en cas de menace NRBC (Nucléaire, radiologique, biologique, chimique), le Groupement Aérien d’Appui des Opérations (GAAO) et le 25e Régiment du Génie de l’Air [une unité de l’armée de Terre mise à la disposition de l’armée de l’air, ndlr].
Quant aux unités « référentes expertes », il s’agit du 30e Régiment de chasse 2/30 Normandie-Niemen et de l’escadron de drones 1/33 Belfort.
Du 15 au 26 janvier, l’exercice ATHENA, organisé sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, permettra non seulement de préparer les Forces spéciales Air à leurs prochaines opérations mais aussi de certifier les MAOS. Plusieurs unités y participeront dans les domaines de la surveillance, du renseignement (un drone MQ-9 Reaper sera engagé), des infrastructures et des systèmes d’information et de communication.
Par ailleurs, et comme le rapporte le Journal de l’Aviation, le général Fontant, les Forces spéciales Air vont procéder à une quarantaine de recrutements, essentiellement pour renforcer les effectifs du CPA 10, en se tournant vers les jeunes civils, le vivier des CPA 20 et 30 n’étant plus suffisant.
« Les forces spéciales montent en puissance. Au départ, il s’agissait de privilégier la qualité à la quantité et les effectifs correspondaient au besoin opérationnel. Aujourd’hui, en revanche, nous avons besoin de recruter et nous devons donc communiquer », a dit le général Fontant, soulignant que, il y a encore peu, « personne en dehors de l’armée de l’Air ne connaissait l’existence du CPA 10. »
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 14 Jan - 17:48
Citation :
17e RGP
[ Décoration / Drapeau ] Pour clôturer cette semaine en beauté, ce matin a eu lieu la cérémonie de décoration du drapeau du 17e RGP. Le général Collet, commandant la 11e brigade parachutiste a remis la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze, attribuée pour l'ensemble des actions du régiment, entre 2013 et 2015, dans le cadre de l'opération Serval puis Barkhane.
PHOTOS:
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 15 Jan - 19:44
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 16 Jan - 18:43
Citation :
Immersion dans l'Armée de Terre | LIFE EP1
Valryan
Ajoutée le 12 janv. 2018 Immersion dans l'Armée de Terre | LIFE EP1
Voici l'immersion que j'ai réalisé au sein de l'Armée de Terre. Elle a eu lieu avec le 1er Régiment d'Infanterie durant un exercice en Allemagne pendant mois de décembre.
Le but de cette immersion est de vous faire découvrir les hommes et les femmes qui veillent sur nous au quotidien : comment ils s’entraînent, leurs valeurs et pourquoi ils le font.
J'ai eu la chance de l'effectuer au 1er Régiment d'Infanterie reconnu pour sa grande histoire, son expérience en combat dû à ses déploiements récurrents en opération, ainsi que pour son appartenance à la brigade Franco - Allemande.
Disclaimer : Aucun militaire n'a été maltraité durant ce tournage, le combat étant réalisé avec des balles à blanc.
Citation :
Défendre nos couleurs
Armée de Terre · mardi 16 Janvier 2018
Spoiler:
Dans l'armée de Terre, chaque régiment possède un emblème : un drapeau (90 x 90 cm) pour les armes traditionnellement à pied (infanterie, infanterie de marine, génie, transmissions et écoles interarmes) ; ou un étendard (64 x 64 cm) pour les armes traditionnellement montées (arme blindée et cavalerie, artillerie, artillerie de marine, train, matériel et aviation légère de l'armée de Terre issue de l'artillerie).
Cet emblème est du modèle 1880. Les premiers exemplaires ont été remis aux 436 régiments de l'armée de Terre le 14 juillet 1880 par le président de la République Jules Grévy. L'attribution des nouveaux emblèmes, toujours en usage de nos jours, eut lieu à Vincennes le 15 janvier 1879. La hampe en bois de frêne peinte en bleu mesure 2 mètres pour les drapeaux et 1,80 m pour les étendards. Elle est surmontée d'une pique en bronze doré portant à sa base, côté avers, les lettres RF (pour République française) et, côté revers, le numéro et le nom du régiment. Le tablier, la partie flottante, porte les trois couleurs nationales : bleu, blanc et rouge. Ces trois couleurs, adoptées officiellement dans leur disposition actuelle le 15 février 1794 comme pavillon pour la marine de guerre, ont des origines beaucoup plus anciennes.
Le rouge est la couleur de l'oriflamme de Saint-Denis, premier évêque de Paris. Le bleu est la couleur de la chape de Saint-Martin, que le manteau bleu du sacre des rois symbolisait. Il est de ce fait la couleur des Capétiens. Le blanc couleur du commandement est aussi celle du roi parce qu'il était chef des armées. Les trois couleurs nationales furent réunies au début de la Révolution sous la forme d'une cocarde puis sur les emblèmes des bataillons de volontaires. Sur ces derniers, leur disposition n'était définie par aucun règlement et chaque chef d'unité les disposait différemment, le plus souvent autours de la croix blanche. En 1804, Bonaparte Premier consul, uniformisa les emblèmes qui portèrent alors un losange blanc avec le bleu et le rouge répartis aux quatre coins. Ce n'est qu'en 1812 que Napoléon fit disposer les trois couleurs nationales en trois bandes verticales de largeur égale.
En 1815, Louis XVIII dota les unités d'un drapeau blanc, les trois couleurs nationales étant devenues le symbole de la chute de la monarchie et celui de la Révolution et de l'Empire. Louis-Philippe rétablit le drapeau bleu-blanc-rouge pour les régiments en 1831. En 1880, sur le tablier aux trois couleurs nationales, il fut décidé d'inscrire sur l'avers (hampe à gauche) : « RÉPUBLIQUE FRANÇAISE – Xe RÉGIMENT DE … », symbolisant le fait que la République confie au régiment son emblème et, par conséquent, le droit de faire usage des armes. C'est sous le Consulat que cet usage fut établi : le chef de l'État (le Premier consul, l'empereur ou le roi des Français sous Louis-Philippe), en tant que chef des armées confie personnellement l'emblème au régiment par la formule suivante : « LE ROI DES FRANÇAIS (ou L'EMPEREUR) AU Xe RÉGIMENT ».
Mais, en 1879, on ne voulut pas inscrire « LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE AU Xe RÉGIMENT » car, bien que chef des armées, il était élu pour un mandat et n'exerçait pas un pouvoir personnel. C'est pourquoi on retint la formule actuelle en supprimant le « A ». Aux quatre coins du tablier (avers et revers) est apposée une couronne mi-partie chêne et laurier pour symboliser à la fois les vertus civiques et militaires. Enserrant le numéro du régiment, elles symbolisent le fait que les militaires sont à la fois des soldats et des citoyens. Au revers du tablier, est inscrite la devise de l'armée de Terre « HONNEUR ET PATRIE » apparue sous le règne de Louis-Philippe alors que les régiments de la Légion étrangère ont la mention « HONNEUR ET FIDÉLITÉ », sous laquelle figure le nom des batailles ou des campagnes auxquelles tout ou une partie du régiment a participé, usage remontant au Consulat. Sous l'Empire ne furent ajoutées que les batailles auxquelles Napoléon était présent. Supprimés en 1815, les noms des batailles refirent leur apparition sous le Second empire. Leur nombre fut limité à 6 puis 4 en 1880, (certains régiments, parfois très anciens, perdirent des inscriptions), 8 à la fin de la Première Guerre mondiale et 12 après la Seconde Guerre mondiale. La plus ancienne inscription figurant sur les emblèmes est « VALMY 1792 », la plus récente est « KOWEIT 1990 – 1991 ».
En haut de la hampe, à la base de la pique, est fixée une cravate tricolore portant sur ses deux pans une couronne brodée avec de la cannetille d'or. Son usage fut adopté après la bataille de Fleurus en 1690. Les drapeaux d'ordonnance des Impériaux, des Hollandais, des Anglais et des Espagnols étant parfois semblables à ceux des Français provoquant des tirs fratricides, ces derniers, pour se distinguer, attachèrent l'écharpe blanche, auparavant réservée en tant que marque de commandement aux compagnies des colonels-généraux, sous la pique de leurs emblèmes. À la Révolution, la cravate devint bleu-blanc-rouge. Le 27 juin 1859, Napoléon III décida que lorsqu'un régiment prendrait un drapeau à l'ennemi, il serait autorisé à porter la croix de la Légion d’honneur.
Le 2e régiment de zouaves fut le premier régiment décoré pour s'être emparé du drapeau du régiment autrichien « Comte Hartmann n° 9 » lors de la bataille de Magenta le 4 juin 1859. À partir de cette date, l'usage fut pris d'accrocher les décorations et les fourragères des régiments sur la cravate de leur emblème. Le 14 juillet 1880, la remise des nouveaux drapeaux de la République aux régiments fut également la première célébration de ce jour comme fête nationale, la loi promulguée le 6 juillet 1880 définissant le 14 juillet comme Jour de Fête nationale annuelle. Le texte de loi précisait qu'il s'agissait d'une manifestation militaire. Depuis ce premier 14 Juillet, les régiments de l'armée de Terre portent les drapeaux et étendards que nous connaissons aujourd'hui. Ces emblèmes sont chargés d'une symbolique très riche rappelant à la fois la Nation française, la République, les valeurs militaires et civiques, celles de l'armée de Terre et ses faits d'armes.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 16 Jan - 18:57
Citation :
Air actualités a ajouté 4 photos — motivé.
[#Djibouti] Pendant ce temps là, du côté de la corne de l'Afrique...
Présents sur le territoire Djiboutien dans le cadre d'un exercice d'élongation (et d'un séminaire de l’IHEDN), les Mirage 2000N de l'Escadron de Chasse 2/4 "La Fayette" en profitent pour s’entraîner avec les Mirage 2000-5 de l'Escadron de Chasse 3/11 Corse.
Cet exercice annuel des forces aériennes stratégiques consiste en un entraînement longue distance Istres-Djibouti avec plusieurs ravitaillements pour environ 7H30 de vol.
Objectif : tenir dans la durée, gérer la fatigue, et s’exercer aux ravitaillements. Il a été réalisé le 5 janvier dernier.
jf16 General de Division
messages : 41845 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 18 Jan - 19:54
Citation :
Air actualités
[#Athena] Dans les Landes, l'exercice Athena, consacré à l'entraînement des forces spéciales et des unités contribuant à la réalisation de leurs missions, bat son plein ! La météo s'améliore, même si une humidité certaine persiste, pour le plus grand bonheur de notre photographe !
PHOTOS:
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 19 Jan - 16:08
Citation :
Macron veut rassurer les Armées, avec un effort budgétaire "inédit et incomparable"
Toulon, 19 jan 2018 (AFP) -
Emmanuel Macron a voulu rassurer les militaires vendredi lors de ses voeux aux Armées, exprimant la "reconnaissance" et la "fierté" de la France et promettant un effort budgétaire "inédit et incomparable".
"N'ayez pas peur", a lancé le chef de l'Etat devant 1.500 militaires à bord du navire Dixmude, dans la rade de Toulon, empruntant la célèbre formule du pape Jean Paul II.
Six mois après la démission fracassante du chef d'état-major des armées Pierre de Villiers, qui avait pour origine des économies réclamées en 2017 aux armées, Emmanuel Macron a réaffirmé que le budget de la Défense serait porté à 2% du PIB d'ici à 2025, rappelant que dès 2018 il serait augmenté de 1,8 milliard d'euros pour atteindre 34,2 milliards.
En contrepartie, le président a réclamé aux Armées "la plus grande exigence collective", prévenant qu'il y veillerait "personnellement". "Chaque dépense sera évaluée à l'aune de son utilité opérationnelle", a-t-il averti.
Le président a annoncé des "travaux de renouvellement" des deux composantes de la dissuasion nucléaire, "la force océanique et la composante aérienne". La dissuasion nucléaire est "depuis plus de 50 ans la clé de voûte de notre stratégie de défense", a rappelé M. Macron, estimant que les "débats" sur ce sujet étaient "aujourd'hui tranchés".
M. Macron a également promis "un effort important" pour le renseignement militaire et des "capacités de cyber défense renforcées".
Abordant la question du service national universel, promesse de campagne, il a assuré qu'il "sera(it) mené à son terme", répondant aux doutes qui ont émergé en début d'année, notamment en raison du coût attendu du projet.
- Les industriels rappelés à l'ordre -
"Je veux rassurer chacun, il sera mené à son terme, il entrera à bon port, il sera conduit par l'ensemble des ministères concernés, et pas simplement par le ministère des Armées, il aura un financement ad hoc, qui ne viendra en rien impacter la loi de programmation militaire" 2019-2025 qui doit être prochainement présentée, a-t-il déclaré, sans donner plus de détails sur la forme que prendra ce futur service.
Le chef de l'Etat a par ailleurs adressé une mise en garde aux industriels de défense en exigeant une "meilleur rapport coût/efficacité" pour les matériels militaires. Il a notamment déploré "les taux d'indisponibilité" de certains équipements au sein des armées. Il a également critiqué le lobbying exercé, dans les "couloirs, les coursives", par les partisans de la construction d'un 2e porte-avion.
Sur le terrain des opérations, le président a confirmé que l'organisation Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie était "presque totalement défaite". La coalition internationale qui se bat contre le groupe jihadiste devrait remporter la "victoire militaire" sur le terrain "dans les prochaines semaines", a-t-il fait valoir.
"Ce ne sera pas la fin de ce combat, mais nous adapterons notre dispositif national en fonction de la situation opérationnelle au cours de cette année et je veux désormais que nous nous engagions résolument dans la stabilisation, la reconstruction et l'aide aux populations avec nos partenaires", a-t-il précisé.
Soulignant que la France est "en train de devenir l'armée de référence européenne", Emmanuel Macron a plaidé en faveur de la "coopération" en matière de défense, affirmant que l'Allemagne "est pour nous un partenaire primordial", tandis que le Royaume-Uni restera, malgré le Brexit, "un partenaire essentiel".
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 19 Jan - 22:25
Citation :
En attendant le H160, l'armée va louer des Dauphin pour remplacer ses antiques Alouette
Par Michel CABIROL | 19/01/2018, 12:53 | 549 mots
"Fantômas, sous les traits de Jean Marais, volait déjà en Alouette, un hélicoptère toujours en service dans la marine !" (chef d'état-major de la marine Christophe Prazuck) (Crédits : Ministère des Armées)
Alors qu'elles volaient déjà dans les années 1960, les Alouette III vont être prochainement retirées du service. En attendant les premières livraisons du H160 en 2028, les Alouette seront remplacées par des Dauphin loués à une compagnie privée.
C'était dans l'air, c'est acté. Les hélicoptères de liaisons Alouette III, les dernières au monde encore en service dans la marine sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, vont être retirés du service pour être remplacé par des Dauphins loués à une compagnie privée. D'autant que l'armée ne recevra ses premiers H160 dans le cadre du programme HIL (Hélicoptères interarmées légers) qu'en 2028. Pas sûr effectivement que l'Alouette III 316B, conçue et fabriquée par Sud-Aviation puis mise en service en 1962, sera encore en état de voler à cette date-là pour leur remplacement complet par le HIL, dont le programme doit être décalé... après avoir été avancé.
L'ancien ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait décidé que le premier HIL devait être livré en 2024 au lieu de 2028. "Il a été décidé d'accélérer la procédure avec une première livraison avancée de quatre ans minimum", avait annoncé en mars 2013 Jean-Yves Le Drian. La réalité a rattrapé les armées. La future Loi de programmation militaire (2019-2025) prévoit les premières livraisons du H160, censé remplacer plusieurs versions d'hélicoptères dans les trois armées (Panther, Dauphin, Fennec, Alouette III et Gazelle), en 2028. Une commande est programmée en 2022/2023. Développé par Airbus Helicopters, le H160 remplacera les Alouette III, Dauphin et Panther en service dans la marine.
Un coût de maintenance exponentiel
Pour les armées, notamment la Marine, le coût d'une heure de vol d'une Alouette III revenait de plus en plus cher avec les besoins accrus de MCO en raison de leur grand âge (18,54 millions en 2016 pour 20 appareils et pour un taux de disponibilité de 33,90%). "Le coût d'une heure de vol d'une Alouette III était d'environ 5.000 euros en 2010, contre bientôt près de 13.000 euros", avait précisé le chef d'état-major de la Marine (CEM), l'amiral Christophe Prazuck, à la commission de la défense de l'Assemblée en octobre dernier. Il faut dire que l'âge moyen de la flotte d'Alouette III s'élevait à 42,3 ans au 31 décembre 2016.
"Fantômas, sous les traits de Jean Marais, volait déjà en Alouette, un hélicoptère toujours en service dans la marine !", ironise souvent l'amiral Christophe Prazuck à propos des Alouette III, qui "tombent en poussière". L'amiral Christophe Prazuck plaidait depuis quelques mois en faveur d'un retrait rapide des Alouette III et de leur remplacement temporaire par des hélicoptères de location. "Une telle manœuvre serait d'autant moins compliquée (et moins coûteuse) qu'actuellement, les sociétés du secteur pétrolier se défont de bon nombre d'appareils, nourrissant une offre relativement abondante d'hélicoptères d'occasion, avait expliqué le député LREM, Jean-Charles Larsonneur dans un rapport sur le projet de loi de finances pour 2018 publié en octobre dernier En outre, ces hélicoptères ne sont pas exposés au feu : il s'agit de matériels standardisés, entretenus dans le secteur civil. Ce scénario permettrait de substantielles économies de MCO d'Alouette et éviterait une réduction temporaire de capacités majeure et soudaine". Au sein des armées, on confirme que ce scénario coûtera moins cher que l'entretien des vénérables Alouette III.
messages : 41845 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 20 Jan - 16:35
Citation :
Quels sont les enjeux de la future Loi de programmation militaire pour les forces spéciales?
Posté dans Forces spéciales, Politique de défense par Laurent Lagneau Le 20-01-2018
Lors de l’exécution de la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, les forces spéciales françaises ont pu renforcer significativement leurs effectifs (+30%), lesquels comptent désormais 3.900 personnels d’active et 400 réservistes. Pour autant, le nombre de leurs engagements – qui, en plus, s’inscrivent dans la durée – fait que leur contrat opérationnel est dépassé.
S’agissant des matériels, le bilan de la LPM en cours est mitigé, des « réductions temporaires de capacité restant encore à combler », a souligné l’amiral Laurent Isnard, le commandant des opérations spéciales (COS), lors d’une audition à l’Assemblée nationale. Ces difficultés en matière d’équipements « constitueront tout l’enjeu de la prochaine LPM », a-t-il ajouté.
Plusieurs programmes lancés au profit du COS devraient aboutir après l’exécution de la LPM en cours. C’est ainsi le cas de celui des radios HF NG Melchior VS2, qui vise en premier lieu à garantir la permanence des communications en cas de rupture d’accès satellitaire. Les premières livraisons de ces équipements sont attendues en 2020. La modernisation des avions de transport C-130H Hercules, réalisée par l’armée de l’Air, aboutira à la livraison de 5 de ces appareils à l’escadron 3/61 Poitou entre 2019 et 2022.
Le renouvellement des véhicules utilisés par les forces spéciales est plus délicat. Ainsi, l’amiral Isnard a confirmé que les 25 premiers Véhicules lourds des Forces spéciales (PLFS), livrés par Renault Trucks Defense en février 2017, ont été « interdits d’emploi » par la Direction générale de l’armement (DGA), qui les a donc renvoyés au constructeur. Pour rappel, 202 PLFS ont été commandés pour remplacer les VLRA [Véhicules Légers de Reconnaissance et d’Appui]. Quant aux 241 Véhicules Légers des Forces Spéciales (VLFS) attendus, ils sont toujours en phase de « prototypage ». Il « faudra dorénavant attendre 2020 pour les premières livraison », a précisé l’amiral Isnard.
« Nous avons actuellement plus de deux ans de retard dans le renouvellement de nos véhicules terrestres et n’avons aucune certitude pour l’avenir », a-t-il insisté.
Un autre programme susceptible d’être indirectement impacté par des retards est celui portant sur les Propulseurs sous-marins de troisième génération (PSM 3G). Devant être mis en service en 2018, ces « mini-sous-marins autonomes », importants pour contrer les stratégies de déni d’accès, ont été conçus pour être mis en oeuvre à partir des sous-marins nucléaires d’attaque Barracuda.
Or, la construction du premier bâtiment de cette classe (le Suffren) ayant connu quelques problèmes (et donc des retards), l’amiral Isnard a dit souhaiter « pouvoir mettre en interface le PSM-3G avec un bâtiment de projection et de commandement (BPC) via l’embarcation gigogne ESP-3G. » Et d’ajouter : « Ce besoin, qui n’est pas pris en compte actuellement, devra être instruit dans l’exécution de la LPM. »
« De la même manière que le porte-avions est une base aérienne en mer, le BPC est une base commando totalement autonome au large des côtes. C’est pourquoi nous demandons ce moyen adapté », a insisté le COS.
Toujours dans le domaine des équipements, la prochaine LPM devra prendre en compte les enseignements tirés des récents engagements des forces spéciales. « Nous avons fait face, ces dernières années, à trois types de conflictualité qui réclament des approches et des moyens très différents », a fait valoir l’amiral Isnard, qui a par ailleurs souligné quelques insuffisances (drones MALE, guerre électronique, moyens blindés, transport aérien, etc…), lesquels rendent les forces spéciales dépendantes des capacités américaines et de moyens « externalisés ».
Aussi, pour le COS, « l’enjeu des travaux de la prochaine LPM concerne les aspects capacitaires », dans la mesure où, a dit l’amiral Isnard, « la situation actuelle fait peser, sur les équipements des FS, un risque de décrochage générationnel par rapport aux standards des pays occidentaux, voire par rapport aux meilleurs équipements des forces conventionnelles et à certains équipements de l’ennemi. »
« En d’autres termes, a-t-il prévenu, si rien n’est fait, certains équipements FS pourraient être en retard d’une à deux générations par rapport aux meilleurs standards, notamment dans le domaine des hélicoptères, des véhicules et des avions. »
D’autant plus que l’effort financier nécessaire pour moderniser les forces spéciales est raisonnable, l’amiral Isnard l’ayant évalué à 250 millions d’euros en 7 ans, soit 35,7 millions par an, soit encore « moins d’un millième du budget annuel de la défense ». Seulement, a-t-il fait observer, « le faible volume financier des petits programmes transverses et de cohérence fragilise ces derniers. »
Un premier axe d’effort doit porter sur la mobilité tactique. Le COS a besoin d’hélicoptères NH-90 TTH Caïman adaptés aux forces spéciales. En outre, compte tenu des difficultés pour le renouvellement des véhicules des forces spéciales, « il faudra mettre en œuvre un plan de transition de ce segment par l’intermédiaire d’un programme VPS 2 consistant à acquérir ‘sur étagère’, des véhicules directement dérivés de modèles civils et disponibles sur le marché », a dit l’amiral Isnard.
« Le principe d’une acquisition de trente exemplaires semble affermi – pour un coût de l’ordre de 15 millions d’euros – et c’est le nombre de véhicules nécessaire au Sahel. Si tel n’était pas le cas, il y aurait un risque d’une importante réduction de capacité entre 2018 et 2025″, a affirmé le COS, qui a également évoqué l’acquisition de 60 véhicules légers de type buggy (pour 4 millions d’euros) afin de renforcer le segment ‘haute mobilité-vélocité’» permettant l’accès à de nouveaux modes d’actions – à la suite du retour d’expérience allié au Levant ».
Enfin, toujours en prenant en compte les derniers engagements des forces spéciales, l’amiral Isnard a plaidé pour une « nécessaire prise en compte d’un segment blindé adapté » à leurs modes d’action, en particulier en zone urbaine. « On ne peut pas y circuler en décapotable… », a-t-il fait valoir.
Un autre axe porte les moyens de collecte du renseignement [capacités ISR, ndlr]. Si les forces spéciales peuvent compter sur les moyens mis en oeuvre par l’armée de l’Air (drone MALE MQ-9 Reaper armés, qui seront des « game changer pour les opérations spéciales, avions légers de surveillance et de reconnaissance, etc), elles ont aussi besoin « d’acquérir une capacité ISR complémentaire propre. »
Pour cela, l’amiral Isnard souhaite l’achat de drones MAME (moyenne altitude, moyenne endurance) ayant une autonomie de 6 heures et disposant d’une charge de renseignement d’origine électromagnétique (ROEM) tout en étant capables « d’emporter des armements de faible charge. »
Un dernier axe concerne les moyens de transmission et de commandement, afin de « garantir l’interopérabilité en coalition et à consolider notre capacité à établir des communications à longue distance par satellite à l’aide de radios de dernière génération, que l’on appelle les TACSAT-NG », a expliqué l’amiral Isnard. « Il nous faudra également renforcer notre autonomie nationale et notre résilience face aux attaques cyber, objectif qui n’est pas incompatible avec celui d’interopérabilité. Le COS travaille à un projet de système d’information FS dont l’objet sera de concevoir les briques et interfaces en termes de logiciels et de connectivité pour compléter les systèmes interarmées en cours de développement », a-t-il ajouté.
Enfin, l’amiral Isnard a évoqué le processus d’acquisition des équipements dont les forces spéciales ont besoin. En 2008, la Cour des comptes avait estimé que ce dernier, d’une « grande complexité », ne donnait « pas satisfaction ». Six ans plus tard, un rapport du Sénat avait recommandé de le revoir… Ce qui n’a pas été fait depuis (mais sans doute que, la recherche de solutions innovantes étant une priorité du ministère des Armées), il en ira autrement dans les prochains mois.
« Les forces spéciales ont un rôle particulier à jouer car l’innovation est dans notre ADN et cette dynamique finit par profiter à tous – aussi bien au contribuable qu’aux forces conventionnelles », a souligné le COS.
« Cependant, nous ne pouvons innover seuls », a-t-il continué. « Il faut que les processus d’acquisition nous y aident au lieu de nous contraindre. L’innovation doit aussi imprégner nos méthodes et nos règles. Il est des cas où l’on doit pouvoir s’affranchir du code des marchés publics, ce que permettent les directives européennes. Malheureusement, la déclinaison de ces exceptions en droit français se borne aux seuls services de renseignement. C’est un frein considérable », a-t-il déploré.
« Je regrette que notre système ne soit pas conçu pour acheter sur étagère, lorsque les volumes sont faibles et les risques pour l’État, minimes. Dans de tels cas, la mécanique programmatique n’est pas adaptée et les développements sont longs, coûteux et inutiles. L’enjeu est stratégique : l’innovation technique et l’adaptation administrative doivent nous permettre de réagir face à des adversaires qui exploitent à 100 % la dualité des technologies et leur vulgarisation massive sur internet et les réseaux sociaux », a encore fait valoir l’amiral Isnard.
Ainsi, pour le moment, quand le COS veut acquérir « sur étagère » des matériels déjà disponibles, il doit se résoudre à « perdre un ou deux ans à refaire des tests que ces équipements ont déjà passés au sein d’organismes étrangers ». Pour l’amiral Isnard, « c’est d’une certaine manière comme demander à un particulier qui achète ou loue un véhicule de le faire passer systématiquement aux Mines… »
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 20 Jan - 17:50
"EMB121 Xingu"
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 20 Jan - 19:09
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5e régiment de dragons
Mercredi 17 janvier, le régiment recevait 224 HK416 F-C. « C » pour compact, car il s’agit de la version courte pour nos cavaliers. Le contrôle des caisses terminé, ce sont les dragons du 2e escadron qui les premiers se sont vu présenter la nouvelle arme vendredi matin. Une découverte enthousiasmante pour nos dragons qui vont pouvoir tester le HK416 F-C sur un champ de tir dès le mois prochain.
PHOTOS:
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 22 Jan - 16:57
Citation :
La Direction générale de l’armement commande deux nouvelles vedettes pour la Marine et la Gendarmerie
Posté dans Forces navales par Laurent Lagneau Le 22-01-2018
Le dégel, par Bercy, de 700 millions d’euros de crédits alloués au ministère des Armées ayant eu lieu tardivement, il aura été compliqué pour la Direction générale de l’armement (DGA) de les « consommer » avant la fin de l’année dernière. Toutefois, quelques contrats ont pu être notifiés.
Ainsi, ce 22 janvier, la DGA a annoncé la commande, auprès du chantier naval Socarenam, de deux vedettes destinées à la Marine nationale et à la Gendarmerie maritime. Le contrat a été signé le 29 décembre.
Le premier bateau commandé est une vedette d’entraînement à l’hélitreuillage (VEH) pouvant accueillir 6 plongeurs équipés. « Elle permettra d’entraîner les équipages et plongeurs des hélicoptères de la base d’aéronautique navale de Hyères », précise la DGA.
La Gendarmerie maritime recevra une Vedette de sûreté maritime et portuaire (VSMP). Armée d’une mitrailleuse MAG58, elle sera mise en oeuvre par le peloton de sûreté maritime et portuaire (PSMP) de Calais.
Pour rappel, 8 VSMP avaient été livrées entre 2011 et 2012 à la Gendarmerie maritime par Raidco Marine. Elles avaient été commandées deux ans plus tôt, dans le cadre du dans le cadre du plan gouvernemental de « relance de l’économie ».
Les deux vedettes qu’aura à livrer Socarenam d’ici le dernier trimestre 2019 seront réalisées en aluminium. Longues de 15 mètres, elles pourront atteindre la vitesse de 30 noeuds grâce une propulsion par hydrojets.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 22 Jan - 17:46
jf16 General de Division
messages : 41845 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 22 Jan - 20:33
Citation :
501e régiment de chars de combat
EXERCICE « BJERVIK » : « Les bleus, au commandement, 5,4,3,2,1 feu ! »
Dans le cadre du maintien de ses savoir-faire blindés, la 1ere compagnie a profité d’une campagne de tir ERC sur LOMO NORD pour conduire un parcours de tir de niveau SGTIA. Le ton est rapidement donné dès l’arrivée des pelotons : diffusion des ordres, rehearsal, parage des engins, et surtout coordination des 4 unités avec toutes les spécificités inhérentes à l’Interarmes.
Guidé par le SCH Erwan et le SGT PHILIPPE, les gazelles HOT appuient la reconnaissance de l’escadron. Le « sac à feu » est prêt, un tir au commandement de l’ensemble du SGTIA au ordres du CNE BENOIT annonce le contact ! 6 ERC 90 pour une seule détonation dont la brutalité fait encore trembler les village alentours. Les séquences s’enchaînent avec des tirs par-dessus troupes, les tirs d’appui des TELD (Tireur Elite Longue Distance), l’assaut de l’infanterie et les tirs mortier. Au bilan, destruction complète de l’ennemi et une grande impatience pour le prochain tir.
SCH YANNICK
jf16 General de Division
messages : 41845 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 22 Jan - 22:18
Citation :
22 jan. 2018 | Par Emmanuel Huberdeau
Forces spéciales : Le GCOS réclame des NH90 et plus de drones
L'amiral Isnard, commandant les opérations spéciales (GCOS) a été entendu par la commission de la défense nationale et des forces armées de l'assemblée nationale le 19 décembre 2017. Il a réclamé la commande d'hélicoptères NH90 au standard forces spéciales et plus de drones.
La commande d'hélicoptères NH90 dans une version adaptée aux Forces Spéciales est réclamée depuis plusieurs années. Elle permettrait selon l'amiral Isnard d'homogénéiser et de moderniser le parc d'appareils du 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS) : "Le COS a besoin d’hélicoptères NH90 modernisés au standard FS et de poursuivre la montée en puissance de l’hélicoptère Tigre dans sa version HAD (hélicoptère appui destruction) au sein du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales de Pau." L'arrivée de ce nouvel appareil permettrait également de transférer les H225M Caracal de l'armée de Terre vers l'escadron "Pyrénées" de l'armée de l'Air comme cela est prévu. Une unité qui monte en puissance depuis deux ans et qui devrait être certifiée très prochainement.
L'amiral Isnard estime que le coût de développement du NH90 au standard forces spéciales pourrait être partagé avec d'autres clients potentiels en Europe et en Océanie qui attendent également une telle version. Le commandant des forces spéciales a également regretté l'absence de projet d'acquisition d'un hélicoptère lourd : "Rien qu’en Europe, l’Allemagne vient de passer commande de soixante hélicoptères lourds ; la Grande-Bretagne en a quatre-vingt-dix et vient d’en moderniser vingt pour ses forces spéciales ; l’Italie en a une quinzaine ; l’Espagne, une quinzaine également ; la Hollande, une trentaine. Les Américains en ont 500 – 1 000 si on y ajoute les V22. Un tel projet me permettrait d’envisager de nouveaux modes d’action, plus à même de contrer les menaces futures, au même niveau que nos alliés d’outre-Atlantique et d’Europe."
En ce qui concerne les drones, le GCOS a expliqué vouloir être associé au programme du drone MALE Reaper. Lequel devrait être doté à terme d'une charge utile de guerre électronique. Il aussi proposé le lancement d'un programme d'acquisition d'un drone moyenne altitude moyenne endurance (MAME : 100 km pour six heures de vol) disposant d'une charge de renseignement d’origine électromagnétique (ROEM) et capable d’emporter des armements de faible charge. L'acquisition de mini drones est aussi évoquée. Selon l'amiral Isnard des locations de véhicules de ce type sont envisageables.
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 23 Jan - 14:17
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
jf16 General de Division
messages : 41845 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 24 Jan - 15:45
Citation :
La future Loi de programmation militaire prévoit d’investir 1,6 milliard d’euros dans la cyberdéfense
Posté dans Cyberguerre, Politique de défense par Laurent Lagneau Le 24-01-2018
Inauguration du Pôle d’excellence cyber de Rennes et d’un bâtiment d’expertise cyber de haute sécurité sur le site de la DGA – MI (Direction Générale de l’Armement – Maîtrise de l’Information) à Bruz, chaires dédiées au cyberespace dans les grandes écoles militaires, mise en place d’un « Pacte Défense Cyber », comprenant 50 mesures organisées selon 6 axes, création d’un commandement « cyber' » (CYBERCOM), exercice annuel Defnet, recrutement de 1.000 spécialistes civils et militaires, élaboration d’une nouvelle doctrine, investissements d’un milliard d’euros… Beaucoup a été fait en matière de cyberdéfense lors de la Loi de programmation militaire (LPM) qui s’achève.
Il faut dire que l’ancien ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’y était particulièrement investi. « L’émergence d’un nouveau milieu, le cyber, doit nous amener à repenser profondément notre manière d’aborder l’art de la guerre », avait-il justifié, en décembre 2016.
La Revue stratégique, dévoilée en octobre dernier, souligne que les « attaques informatiques se sont fortement intensifiées au cours de la dernière décennie, témoignant d’une dissémination d’une sophistication croissante des moyens d’agression. » Et d’ajouter : « Les États contribuent directement à ces évolutions en diffusant des armes cybernétiques qui, une fois connues, peuvent être étudiées, retravaillées et réutilisées. Ils y contribuent également, indirectement, en laissant transiter ou se développer sur leurs territoires les moyens de ces attaques. »
En outre, la numérisation croissante offrent une surface d’attaque toujours plus importante. Et une attaque informatique majeure est susceptible d’avoir de graves conséquences, au point qu’elle pourrait « relever de la qualification d’agression armée » et « justifier l’invocation de la légitime défense au sens de l’article 51 de la Charte des Nations Unies », est-il avancé dans la Revue stratégique.
Aussi, fort de constat, personne ne sera surpris par le fait que le « cyber » sera, encore une fois, l’une des priorités majeures de la prochaine Loi de programmation militaire, qui sera dévoilée au début du mois de février.
« La cyber souveraineté est un enjeu majeur. Et ce sont nos investissements humains et financiers qui permettront d’imposer la France comme un acteur incontournable de la cybersécurité », a ainsi déclaré Florence Parly, la ministre des Armées, à l’occasion du Forum international de la cybersécurité (FIC) de Lille, le 23 janvier.
« Il fallait une réponse forte et ambitieuse, la Loi de programmation militaire prévoit donc qu’entre 2019 et 2025, les armées consacreront 1,6 milliard à la lutte dans l’espace numérique. Et d’ici 2025, le ministère des Armées comptera 4000 cyber-combattants soit un millier de plus qu’aujourd’hui », a ensuite annoncé Mme Parly.
Anticiper les menaces, détecter et, plus difficile, déterminer l’origine des attaques, protéger les réseaux, riposter si nécessaire et combiner armes cyber et actions cinétiques pour « démultiplier les effets de nos interventions » : telles sont, dans les grandes lignes, les missions du CYBERCOM.
Dans le cadre de la prochaine LPM, Mme Parly a évoqué la « consolidation des missions de protection, de défense et d’actions offensives », la création d’un « outil de cybercombat, pour pouvoir répondre à chaque instant à toute attaque sur nos intérêts nationaux », et la mise en place d’une « posture permanente de cyberdéfense autour du commandement cyber.
Au sujet de cette dernière, la ministre des Armées a expliqué que cette « posture permanente » montrera « notre détermination », enverra un « signal à nos adversaires » et affirmera « fortement que la France a compris que nos souverainetés nationale, opérationnelle et numérique sont intimement liées. » Enfin, a-t-elle ajouté, « nous développerons encore le renseignement afin de consolider nos capacités de recherche dans la profondeur de l’espace numérique et d’être en mesure d’y rechercher l’information utile, d’anticiper les attaques et, si nécessaire, de réagir. »
messages : 41845 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 25 Jan - 20:38
Citation :
126e Régiment d'Infanterie
MasstecH ! C'est le nom du véhicule que les Bisons viennent de recevoir et qui doit remplacer progressivement la mythique P4. Quelques chiffres sur ce nouveau matériel :
5 personnes • longueur : 5135mm • largeur : 1770mm • hauteur : 2200mm • réservoir 130 litres • Poid à vide : 2.865 T • P.T.A.C : 3.5 T • Autonomie : 800km
jf16 General de Division
messages : 41845 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 26 Jan - 13:31
Citation :
En 2016, deux tiers des munitions guidées tirées par les forces françaises ont utilisé le GPS
Posté dans Espace, Opérations par Laurent Lagneau Le 26-01-2018
De nos jours, les satellites sont essentiels pour les opérations militaires. C’est évidemment le cas le renseignement, l’observation, les communications et la navigation. Mais aussi pour frapper avec le plus de précision possible des positions ennemies, grâce aux systèmes de positionnement par satellites, comme le GPS (Global Positioning System) américain.
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le général Jean-Pascal Breton, le commandant interarmées de l’espace (CIE), a donné quelques chiffres pour illustrer la dépendance des forces françaises aux moyens spatiaux.
« En 2016, nous avons acquis 45.883 images de toute nature, soit environ 10 % de plus que l’année précédente. Les besoins en la matière vont croissant, en particulier en raison de notre niveau d’engagement. 120 images par jour en moyenne ont été prises sur toute la surface du globe », a détaillé le général Breton. Et « nous avons déployé 93 stations de télécommunication par satellite dans tous les endroits du monde où les forces françaises sont en opération », a-t-il ajouté.
La dépendance aux systèmes de positionnement par satellite est encore plus criante. « Quasiment toutes les missions durant lesquelles nous avons délivré des armements, en particulier des armements provenant des avions, ont utilisé le GPS » et « deux tiers des armements tirés ont utilisé le GPS », a avancé le général Breton.
Seules certaines missions « très spécifiques » et relevant d’un « domaine réservé » (et l’on pense à la dissuasion) « s’affranchissent du système GPS. C’est un point fondamental de notre doctrine », a précisé le CIE.
« La capacité de positionnement navigation-temps […] est un élément clé de notre autonomie de décision. Il faut en mesurer l’intégrité et la précision. Ces systèmes sont également vitaux dans les échanges monétaires : les bourses les utilisent beaucoup pour la synchronisation des échanges », a par conséquent souligné le général Breton.
Évidemment, et même si des solutions existent pour se passer du GPS et autres systèmes analogues, comme par exemple la navigation inertielle ou encore la bonne vieille carte d’état-major, une telle dépendance interroge, y compris aux États-Unis.
« La structure de notre armée est basée sur le principe que nous avons le GPS et des télécommunications par satellite. Notre force de frappe est énorme avec ces choses-là. […] Mais si on nous retirait ces aides au combat, il faudrait revenir à l’armée de l’époque pré-électronique, où pour prévaloir il fallait trois fois plus d’hommes que l’ennemi », a fait valoir, en décembre, le colonel Richard Zellmn, le commandant de la 1st Space Brigade de l’US Army.
Dans ces conditions, pour priver un adversaire de ses capacités essentielles, l’espace peut devenir un lieu de confrontation. Plusieurs pays ont d’ailleurs développé (et développent encore) des armes anti-satellites, comme les États-Unis, la Russie et la Chine.
« Bien que nous ne soyons pas en guerre dans l’espace, je ne pense pas que nous puissions dire que nous sommes en paix non plus », avait ainsi confié, il y a un an, le vice-amiral Charles A. Richard, le numéro deux de l’US Strategic Command (STRATCOM).
« Champ de compétition économique, stratégique et militaire, l’espace exo-atmosphérique devient peu à peu un champ de confrontation à part entière. […] Certains États pourraient être tentés d’y conduire, discrètement ou ouvertement, depuis la Terre ou l’espace, des actes inamicaux ou illicites, voire d’user de la force pour en dénier l’accès ou dégrader, temporairement ou durablement, les capacités spatiales d’autres intervenants », a confirmé le général Breton.
Et d’ajouter : « Les stratégies de contestation ou de déni d’accès prennent des formes nouvelles. Outre le développement d’armes à effet dirigé, capables de dégrader les performances de nos moyens, la maîtrise de la technique de rendez-vous dans l’espace permet de venir à proximité de capacités spatiales d’autres pays sur l’ensemble des orbites. Plusieurs de nos satellites ont ainsi été approchés par des objets de type satellites inspecteurs. »
Aussi, a continué le général Breton, « l’importance accrue de l’espace pour nos opérations et la dépendance croissante qui en découlent, conjuguées à l’accentuation des menaces sur nos capacités, exigent un renforcement de la sécurisation » et « au-delà de la sécurisation, il faut aussi s’assurer de la résilience de nos propres moyens. Nous devons être certains que cette dépendance ne se retourne pas contre nous. »
S’agissant plus particulièrement de la capacité de positionnement navigation-temps, les forces françaises ont un accord aux signaux du système GPS, grâce à des accords conclus avec les États-Unis. Et elles pourront aussi compter sur le système européen Galiléo, qui sera totalement opérationnel en 2020.
« On a l’habitude de dire qu’avec le GPS, on sait dans quelle rue on est, avec Galileo, on sait sur quel trottoir… C’est dire la différence de précision entre l’un et l’autre systèmes », a précisé le général Breton. Et ces deux systèmes pourraient être complémentaires afin d’accroître leur résilience.
Les États-Unis sont « sont intéressés par une coopération sur Galileo. Ils viennent pour accéder à des informations de Galileo, de la même façon que nous avons accès au réseau GPS : c’est une forme de résilience, non de mutuelle dépendance, mais de coopération pour consolider nos systèmes », a confié le général Breton.
Et cela vaut évidemment pour l’armée française. « Pour les systèmes de positionnement par satellite, nous travaillons sur des récepteurs bimodes compatibles aussi bien avec le GPS que Galileo. Nous comptons sur la complémentarité de ces constellations pour renforcer notre résilience. », a-t-il dit.
Cela étant, comme la destruction d’un satellite par un missile peut avoir des effets sur ceux utilisés par un assaillant (à cause des débris), la menace porte essentiellement sur le brouillage des signaux. « La parade passe plutôt par la ‘robustification’ des moyens de réception », a ainsi estimé le général Breton.
Cet aspect est également un axe prioritaire pour le Pentagone étant donné que les satellites GPS de nouvelle génération disposent d’un meilleur système de chiffrement ainsi qu’une fonctionnalité « anti-brouillage. »