Enfin ! Quand tu es seul à assumer le destin d'une nation qui plus est entouré de vautour qui ne pensent qu'à leur gueules.Je comprend pourquoi le roi parait de plus en plus fatigué sur les video, et prend autant de vacances !
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mbarki_49 Colonel-Major
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Ven 11 Mai 2018 - 22:38
La question est de savoir où mansouri est le pus utile pour le pays : à la dged ou aux AE ?
Maroc – Nasser Bourita : « Notre diplomatie est globale, autonome et responsable
Par Fahd Iraqi et François Soudan - Propos recueillis à Rabat
Sahara, Iran, Algérie, Polisario, Union africaine et politique économique… Le ministre marocain des Affaires étrangères explique la vision du roi Mohammed VI sur ces sujets brûlants.
Depuis sa nomination il y a treize mois à la tête du prestigieux Maec (Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale), Nasser Bourita, 49 ans dans quelques jours, s’astreint à une diète médiatique qu’il interrompt ici pour JA.
Ce juriste formé à Rabat est entré en diplomatie comme d’autres en religion, avec foi, discrétion et au sortir de ses études. Ce ministère, il en connaît tous les recoins et tous les étages, lui qui, après un bref passage à Vienne et à Bruxelles, a été tour à tour chef de cabinet, secrétaire général, puis ministre délégué auprès de Salaheddine Mezouar. Lorsqu’au terme de ce parcours remarquablement lisse il succède à ce dernier en avril 2017, c’est tout naturellement qu’il se coule dans le moule parfois contraignant d’un département clé du « domaine réservé » qui, plus que d’autres, est étroitement dépendant des directives, initiatives et impulsions du roi Mohammed VI. Assisté de deux ministres délégués (Coopération africaine, Marocains de l’étranger) et d’une secrétaire d’État, le natif de Taounate, en pays jbala au nord de Fès, est dans le domaine de la diplomatie l’archétype d’une « génération M6 » décomplexée et ouverte sur le monde, tout en possédant jusqu’au bout des ongles les codes aussi complexes qu’ancestraux de la relation entre le Palais et ses grands commis.
L’entretien qui suit, avec en guise de liminaire l’épineux dossier de la rupture avec l’Iran survenue au début du mois, a été recueilli le 8 mai.
Jeune Afrique : Avant d’annoncer le 1er mai la rupture des relations diplomatiques du Maroc avec l’Iran, vous avez présenté à votre homologue à Téhéran Mohammad Javad Zarif, des éléments sur l’implication de son pays et du Hezbollah dans le soutien militaire au Polisario avec l’aval de l’Algérie. Vos preuves sont-elles irréfutables ?
Nasser Bourita : Le Maroc n’aurait pas pris la peine de présenter un dossier à Téhéran si celui-ci n’était pas solide. D’ailleurs, la politique étrangère de Sa Majesté le Roi est toujours fondée sur le sérieux et la responsabilité.
>>> A LIRE – Maroc-Iran : les dessous d’une rupture
Le dossier a été minutieusement préparé, pendant des semaines, sur la base d’informations collectées et recoupées sur plusieurs mois. Il récapitule des faits avérés et précis : dates de visites de hauts cadres du Hezbollah en Algérie ; dates et lieux de réunions qu’ils ont tenues avec des responsables du Polisario ; liste de noms des agents engagés dans ces contacts. Vous comprendrez que je ne puisse pas étaler ces renseignements publiquement, au risque de compromettre nos sources. Mais j’ai dévoilé à mon homologue iranien des noms de hauts cadres du Hezbollah qui se sont déplacés à différentes occasions à Tindouf à partir de mars 2017. Ils y ont rencontré des cadres dirigeants du Polisario, et même supervisé des entraînements et l’établissement d’installations. Il s’agit notamment de Haidar Sobhi Habib, responsable des opérations extérieures du Hezbollah, d’Ali Moussa Dakdouk, conseiller militaire de cette organisation, et de Haj Abou Wael Zalzali, responsable de la formation militaire et de la logistique.
Êtes-vous certain que les autorités iraniennes et algériennes étaient au courant de ces rencontres ?
Évidemment ! C’est bien l’ambassade iranienne à Alger qui faisait la liaison entre le Hezbollah, l’Algérie et le Polisario, à travers son « conseiller culturel », Amir Moussawi. Moussawi n’en est pas à sa première action. Il a été déjà un homme clé de la tentative de « chiisation » dans plusieurs pays arabes et africains. Il a par la suite rejoint le cabinet du ministre de la Défense de l’époque, Ali Shamkhani, qui est aujourd’hui conseiller pour les questions stratégiques du « Guide suprême » Ali Khamenei.
Quant à l’Algérie, elle a donné davantage que sa bénédiction : elle a apporté couverture, soutien et appui opérationnel. En plus, certaines réunions entre le Polisario et le Hezbollah se sont tenues dans une « planque » algéroise bien connue des services algériens, concédée en location à une certaine « D. B. », Algérienne mariée à un cadre du Hezbollah, et convertie en agent de liaison du Hezbollah, notamment avec le Polisario.
Notre décision est à la mesure de la gravité des actes du Hezbollah, épaulé par l’Iran et menaçant la sécurité du royaume
Comment Mohammad Javad Zarif a-t‑il réagi après avoir été confronté à ces éléments ?
L’éthique de la diplomatie marocaine m’oblige à ne pas dévoiler le contenu des discussions diplomatiques. Mais je peux vous dire qu’aucun des noms ou des faits présentés n’a été remis en cause par le ministre. Les justifications d’ordre « politique » avancées ont porté sur la marge de manœuvre du Hezbollah et le statut particulier qu’aurait le membre de l’ambassade iranienne concerné. D’où cette décision de rompre les relations diplomatiques, sachant que le royaume n’a franchi ce pas que très rarement dans son histoire diplomatique. Mais c’est une décision qui est à la mesure de la gravité des actes du Hezbollah, épaulé par l’Iran et menaçant la sécurité du royaume.
Cette rupture n’est-elle pas aussi un moyen pour le royaume de s’inscrire dans l’offensive menée en Occident contre l’accord nucléaire iranien, ou encore une manière de se rapprocher de l’Arabie saoudite ?
La diplomatie marocaine est crédible. Nous n’avons pas besoin de subterfuges afin de fermer une ambassade. Je me permets encore une fois de dire que nous disposons de preuves irréfutables. Sur instruction de Sa Majesté le Roi, des pays amis ont été informés, et sont en possession de ces preuves.
Vous l’avez remarqué sans doute, quand les pays du Golfe ont rompu leurs relations avec l’Iran, le Maroc était certes solidaire, mais n’a pas calqué sa position sur celle de ces pays. N’oublions pas que le Maroc n’avait même pas fermé son ambassade à Téhéran, et ce malgré les pressions amicales. Le Maroc n’a pas suivi, alors que nous aurions pu le faire, sachant que nous avions déjà des preuves depuis des semaines.
Ce sujet est sensible et très grave. Le Maroc n’a pris sa décision que lorsque tous les éléments ont été étudiés, vérifiés et confirmés. Il s’agit donc d’une décision souveraine, prise en toute indépendance, après notre évaluation propre et pour des raisons exclusivement bilatérales. Le reste n’est que contingences, supputations et faux arguments.
Si nous avions voulu agir par opportunisme, il eut été plus avisé de trouver meilleure occasion : au lendemain de la décision des États-Unis de se retirer de l’accord nucléaire iranien par exemple. Or, sur ce dossier en particulier, la position du royaume a toujours été constante : le Maroc considère les activités nucléaires iraniennes comme un danger pour la région, l’accord signé en 2015 n’est pas parfait ; au contraire, il contient beaucoup de lacunes et d’insuffisances. Mais il reste un acquis à protéger et une base à améliorer. Les suspicions suscitées par les activités de l’Iran pourraient être légitimes. Mais c’est le dialogue qui devrait prévaloir pour la mise en place d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen Orient.
D’autre part, si nous avions voulu plaire à certains pays, nous aurions pu prendre prétexte d’une des attaques balistiques menées à partir du territoire yéménite ou des nombreuses tentatives d’ingérence iraniennes dans les affaires intérieures d’autres états, que nous avons toujours condamnées par ailleurs. Pourtant, le Maroc a maintenu la nomination d’un nouvel ambassadeur en Iran, en novembre 2016, alors que le contexte régional et international était quasi similaire à celui d’aujourd’hui. Enfin, le Maroc s’est abstenu ces trois dernières années de voter les résolutions occidentales concernant l’Iran au Conseil des droits de l’homme à Genève, alors que ce pays était en pleine crise avec des pays arabes et occidentaux.
Donc, alors qu’on attendait des réactions sur le fond, sur les faits, sur les preuves, on n’a eu droit qu’à des arguments faciles et commodes quant à de prétendues pressions d’autres pays. Il faut comprendre que l’une des caractéristiques de la diplomatie de Sa Majesté Mohammed VI, c’est l’autonomie dans la décision, la clarté dans la déclinaison et l’enracinement dans des principes et des valeurs fortes. Ce sont là les clés pour déchiffrer beaucoup de nos positions, qui semblent parfois surprendre même certains de nos proches alliés.
Que l’Algérie aille selon vous jusqu’à cautionner des livraisons d’armes au Polisario, ne témoigne-t-il pas d’une détérioration encore plus grave des relations avec le Maroc ? Sa position officielle est pourtant claire : elle n’est pas partie au conflit du Sahara…
Vous serez moins étonné si vous vous rappelez que cette attitude est loin d’être nouvelle. L’Algérie acceptait déjà entre 1975 et 1992 que des armes soient livrées aux séparatistes par certains pays comme la Libye et Cuba. Ce qui est nouveau en revanche, c’est cette tendance de l’Algérie à renier sa propre politique. Il fut un temps où Alger avait des positions bien plus claires et assumées, et qui sont encore enregistrées dans les archives de l’ONU. Dans un passé pas si lointain, le représentant de l’Algérie reconnaissait devant l’Assemblée générale de l’ONU que « l’intérêt de l’Algérie, qui se fonde sur des considérations géopolitiques évidentes […], ne saurait être ignoré dans toute recherche de règlement du problème du Sahara ». Ce même représentant déclarait au Conseil de sécurité : « l’Algérie est une partie concernée ou intéressée, comme vous voudrez, au problème du Sahara […]. Ignorer l’Algérie me paraît une opération un peu difficile. » Renier ces positions ne relève pas de la « prescription », mais de l’amnésie.
Le discours de l’Algérie sur la question du Sahara marocain a un côté autiste et obtus
N’oublions pas que le régime algérien, qui est confronté à une grave crise institutionnelle, politique, économique et sociale, n’a survécu jusque-là que grâce aux problèmes et tensions qu’il a lui-même générés ou qu’il a l’intention de créer, afin de détourner l’attention des Algériens de leurs véritables préoccupations. Sinon, il n’y aurait pas de frontières fermées entre les deux pays frères, comme l’a martelé Sa Majesté le Roi lors de plusieurs grandes occasions et depuis plusieurs années. Sa Majesté le Roi et le gouvernement marocain ont toujours insisté sur la nécessité de la réouverture des frontières, indépendamment de la question du Sahara marocain, qui continue de fragiliser la région.
Aujourd’hui, le discours de l’Algérie sur la question du Sahara marocain a un côté autiste et obtus : reniement de la réalité extérieure et compulsion obsessionnelle à dire que le conflit du Sahara ne concerne que le Maroc et le Polisario. L’Algérie est tentée aujourd’hui de commettre l’erreur stratégique de pousser le Polisario hors des camps de Tindouf, juste pour se dédouaner politiquement et ne plus être pointée comme le pays qui abrite ces séparatistes, au risque de déstabiliser gravement la région, de compromettre définitivement le cessez-le-feu et d’anéantir toute chance de relance du processus politique. Permettre l’implication du Hezbollah s’inscrit dans cette même logique de donner l’impression que l’Algérie n’est pas l’unique soutien au Polisario. Heureusement, le Conseil de sécurité a mis un terme à cette stratégie.
Justement, comment avez-vous accueilli la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara ?
La résolution est un pas dans la bonne direction. Elle a apporté des réponses nécessaires et des clarifications utiles à des questions qui ne supportaient plus de rester en suspens ; des questions qui étaient au cœur des démarches menées sur Très Hautes Instructions royales dans différentes capitales. Ces questions concernent : les conditions du respect de cessez-le-feu, la finalité du processus politique, le rôle de l’Algérie dans ce processus et l’inutilité des polémiques stériles sur des questions périphériques comme les droits de l’homme ou les ressources naturelles.
Ainsi, au sujet des accords de cessez-le-feu, le Conseil de sécurité a exigé le retrait immédiat du Polisario de la zone de Guerguarate, estimant sa présence illégale et illégitime. C’est une clarification importante, car elle rétablit la suprématie de l’accord de cessez-le-feu de 1991 sur les accords militaires conclus plusieurs années plus tard, mais que la Minurso avait tendance à sacraliser et à prendre comme unique référence. Pourtant, ce n’est qu’un instrument technique pour réglementer l’activité militaire sur une zone qui ne devait pas changer de configuration, au risque de remettre en cause l’accord de cessez-le-feu.
De même, les « manifestations » à l’est du dispositif de défense marocain, les « rassemblements » organisés à Bir Lahlou ou à Tifariti, ou encore les « constructions administratives » que le Polisario est tenté d’entreprendre dans cette zone, sont désormais considérés par le Conseil de sécurité comme des « actions déstabilisatrices », qui doivent cesser. Le Polisario étant, par définition, une milice armée – rappelons-le : entité non reconnue par l’ONU –, toutes ses activités, quel qu’en soit le caractère, ne peuvent être considérées que comme militaires.
Le Conseil de sécurité a, également, défini la finalité du processus politique. C’est un paragraphe nouveau qui vient juste après celui de l’extension du mandat de la Minurso et qui souligne la nécessité d’une « solution réaliste, réalisable et durable, basée sur le compromis ». C’est un développement très important, qui écarte les schémas réducteurs et simplistes que certains ont érigés en dogme. Pour l’anecdote, c’est ce même terme de « réaliste » qui a coûté son poste à Peter Van Walsum [l’ancien envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara de 2006 à 2008, ndlr] et lui a valu une inimitié éternelle de la part des parties adverses.
Concernant le rôle de l’Algérie, un autre paragraphe a été ajouté pour appeler ce pays voisin « à contribuer davantage au processus politique » et à « renforcer son engagement dans le processus de négociation ».
Enfin, le Conseil de sécurité n’est pas tombé dans le piège de mentionner la question des ressources naturelles, estimant que cela n’est pas pertinent, alors que les parties adverses espéraient que le jugement contesté et contestable de la Cour de justice de l’Union européenne allait changer la donne.
Notre dossier est solide, nos arguments sont forts et notre cause juste est de plus en plus entendue par la communauté internationale. Certes, il est plus facile de désinformer que d’informer. Mais la vérité commence à prévaloir. L’Algérie et le Polisario sont acculés devant la légalité internationale et la dernière résolution du Conseil de sécurité. Tels que nous les connaissons, ils vont certainement créer d’autres problèmes dans la région et au-delà. D’ailleurs Alger, comme à son habitude, s’emploie à induire en erreur l’opinion publique algérienne et internationale, en martelant dans les médias que la résolution lui est favorable, alors qu’elle est on ne peut plus claire.
Pensez-vous pouvoir obtenir que l’Algérie s’installe à la table des négociations ?
Lors du premier entretien avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, M. Horst Kohler, en octobre dernier, Sa Majesté le Roi a insisté fermement sur la nécessité de la présence de l’Algérie dans le processus. Notre objectif est donc que le processus implique les véritables acteurs. Une dynamique réelle ne peut pas être désincarnée, comme une bulle déconnectée de la réalité.
Aucun être sensé ne peut croire que la question peut être réglée sans l’Algérie
Les chancelleries ne connaissent pas le Polisario ; c’est l’ambassadeur de l’Algérie qui vient les démarcher à la veille d’un vote sur la question du Sahara marocain au Conseil de sécurité. Les résolutions de la quatrième commission de l’ONU [chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, ndlr] sont soumises à l’initiative de l’Algérie et sont adoptées suite à des accords ponctuels entre le Maroc et l’Algérie. Aucun être sensé ne peut croire que la question peut être réglée sans l’Algérie. En 2007, on nous avait assuré que l’Algérie pouvait aider de l’extérieur. Après 13 rounds de négociation à Manhasset, nous avons vu que le Polisario pouvait à peine décider du menu de ses repas. Dans les négociations, en revanche, il était incapable de se résoudre à quoi que ce soit tout seul. Au lieu de sortir de la salle pour prendre des instructions à chaque fois auprès des décideurs algériens, autant que ceux-ci viennent défendre directement leurs positions et arguments.
Le dialogue avec l’Algérie est-il impossible ?
Le dialogue est toujours possible. C’est notre souhait le plus ardent, d’autant plus que le dialogue est un principe auquel nous ne dérogeons jamais. L’exemple de l’Allemagne et de la France est là pour nous le rappeler. Qui aurait imaginé, à la fin de la deuxième guerre mondiale, que ces deux pays deviennent les locomotives de la construction européenne ?
La question de l’exploitation des ressources de l’ex-Sahara occidental continue de polluer vos relations avec l’Union européenne. Comment comptez-vous vous y prendre ?
Les trois ans de passage à vide dans les relations avec l’UE ont été une occasion pour s’entendre sur le socle de notre partenariat. Le Maroc n’est plus disposé à un « partenariat à la carte », guidé par les intérêts exclusifs de l’Europe. Lorsqu’il s’agit de migration ou de terrorisme, le Maroc fournit un effort considérable et démontre qu’il est un partenaire fiable et loyal. Alors, il est en droit, lorsqu’il s’agit de ses intérêts stratégiques, de ne plus vouloir être traité comme un simple point à l’ordre du jour des réunions. à travers les accords en cours de négociation, le Maroc est dans une interpellation géostratégique de l’UE. Nous ne faisons pas partie de l’Europe, ni institutionnellement ni géographiquement. Mais nous faisons partie, avec l’Europe, de la même aire géostratégique. Et l’Europe serait myope géopolitiquement si elle considérait que ses frontières s’arrêtent en Espagne. Aujourd’hui, ces frontières ont été repoussées à la zone sahélo-saharienne.
Dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et en Libye, le Maroc semble marginalisé, ce qui n’est pas le cas de l’Algérie…
Le Maroc est un allié précieux sur le plan de la lutte contre le terrorisme. Sa réputation n’est plus à faire.
Il est normal que les acteurs de la déstabilisation soient en priorité pris en charge dans les processus de stabilisation. Rappelez-vous de la tragique prise d’otages d’In Amenas en janvier 2013. La réalité de ce qui s’est passé là-bas a été escamotée par les médias. N’est-ce pas là une pure action de désinformation ?
Il y a aujourd’hui une conscience que la stabilisation du Sahel passe par un rôle plus constructif des pays directement impliqués, qui ne peuvent plus considérer cette zone comme une arrière-cour manipulable à souhait, ni comme un espace pour évacuer leurs tensions internes.
Lors de sa première visite à Bamako, en 2013, Sa Majesté le Roi a souligné qu’une solution réaliste et réalisable aurait été facile à appliquer. Il en a été autrement. C’est, après tout, le choix du Mali, qui est un pays souverain.
En ce qui concerne la Libye, tous les protagonistes souhaitent l’implication du Maroc et continuent de la demander ardemment, en raison de sa neutralité constructive.
En réalité, certains aiment agir sous les flashs et les projecteurs, tandis que d’autres préfèrent le faire de manière discrète mais efficace. Le Maroc appartient à la deuxième catégorie.
Depuis janvier 2017, le Maroc siège aux côtés de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) au sein de l’Union africaine. Votre objectif est-il toujours d’écarter cette entité de l’organisation ?
Nous ne sommes pas seulement retournés à l’UA, nous avons aussi renforcé notre présence en Afrique de l’Est et en Afrique australe.
La position du Maroc par rapport à ce sujet a déjà été exprimée à travers les discours royaux, notamment le discours de Kigali et le discours d’Addis-Abeba. La politique africaine menée par Sa Majesté le Roi, en plus de sa dimension bilatérale, se devait d’avoir un pilier multilatéral, à travers l’Union africaine. Le Maroc, sur un certain nombre de sujets, se place également en porte-parole de l’Afrique, et ce rôle ne peut pas s’exprimer pleinement en dehors de l’institution panafricaine. Enfin, nous allons défendre nos intérêts sur le Sahara marocain en neutralisant les hostilités résiduelles au sein des instances panafricaines, avant de corriger cette aberration en mettant en adéquation la position de l’UA avec celle de la plus grande majorité de ses membres.
Comment une entité peut-elle siéger au sein d’une structure où les deux tiers des membres ne la reconnaissent pas ? C’est une absurdité que personne ne comprend. Comment une entité virtuelle peut-elle trouver sa place dans une organisation panafricaine qui aspire à mener des projets ambitieux et concrets en faveur de l’Afrique, comme la Zlec, la zone de libre-échange continentale, l’open sky africain, la lutte contre le changement climatique ou encore la gestion des flux migratoires ?
Le processus d’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) suscite des réticences de la part de vos partenaires. Où en êtes-vous sur ce dossier ?
L’étude d’impact a été finalisée et devrait donc être soumise à l’examen du groupe des cinq chefs d’État désignés [Côte d’Ivoire, Togo, Ghana, Guinée, Nigeria, NDLR]. Il ne doit pas y avoir de malentendus : le Maroc a choisi une option géopolitique, pas un marché. C’est un choix d’appartenance à une région, avec ses problèmes, ses défaillances et ses crises, mais également son potentiel.
En outre, il y a aujourd’hui une nouvelle donne, la Zlec. L’intégration économique devient une affaire de tout le continent. Elle transcende les ensembles régionaux et ne se limite pas à eux.
Certaines appréhensions sont soulevées par quelques pays. Elles témoignent du succès de l’engagement économique du Maroc en Afrique de l’Ouest. Elles recèlent, également, quelques interpellations légitimes qui nécessitent clarification.
Aucune des 53 visites royales effectuées depuis 18 ans ne s’est limitée aux salons d’honneur des aéroports ou aux cérémonies officielles
En quoi l’offre du royaume en Afrique se différencie-t‑elle de celle des Français ou des Chinois, lesquels voient d’ailleurs le Maroc comme un concurrent ?
Le Maroc n’est pas engagé dans une course avec les grandes puissances pour la conquête des marchés africains. Tout le monde sait que l’approche du Maroc est différente. Il faut donner du temps au temps et du temps à l’Afrique. Sa Majesté le Roi a certainement ses petits secrets, qu’Il ne dévoile pas, mais qui donnent leurs fruits. Il a effectué sa première tournée en Afrique à l’âge de 12 ans, 8 pays visités en vingt jours. Il en est revenu enthousiaste et définitivement attaché à ce continent.
Aujourd’hui encore, Sa Majesté le Roi transcende l’officiel, pour adopter une démarche à caractère humain. Aucune des 53 visites royales effectuées depuis dix-huit ans ne s’est limitée aux salons d’honneur des aéroports ou aux cérémonies officielles. Sa Majesté aime l’Afrique, sa culture, sa nourriture, ses gens et célèbre cette affection à chacun de ces déplacements. Il prend le temps d’être à l’écoute, de nouer des contacts et de connaître les pays. L’offre marocaine est unique, de par son caractère multidimensionnel : elle est économique, sécuritaire, religieuse et technique. Mais elle est aussi, et surtout, humaine et sincère. Le dernier exemple de cette implication royale est le succès du récent sommet de Brazzaville le 19 avril, lequel a pris une dimension politique et continentale grâce à l’intervention personnelle de Sa Majesté le Roi, alors qu’il devait être une simple réunion technique régionale.
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Paix et Salut sur le Prophète, Sa Famille et Ses Compagnons.
De Mohammed VI, Roi du Maroc,
A Son Excellence Monsieur Mahmoud Abbas, Président de l’Etat de Palestine,
Excellence et cher frère,
Assalamou Alaikoum Wa Rahmatoullahi Taala Wa Barakatoho,
Nous suivons avec profonde inquiétude et préoccupation la mise en oeuvre de la décision de l’Administration américaine de reconnaître Al-Qods comme capitale d’Israël et d’y transférer son ambassade.
En Notre qualité de Président du Comité Al-Qods, issu de l’Organisation de la Coopération Islamique, Nous avons affirmé à Son Excellence Monsieur Donald Trump, Président des Etats-Unis d’Amérique, et à Son Excellence Monsieur Antonio Guterres, Secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies, l’importance extrême de la ville d’Al-Qods, non seulement pour les parties au conflit, mais également pour les adeptes des trois religions monothéistes, et que toute atteinte au statut juridique et historique reconnu d’Al-Qods, renferme le danger d’entraîner la question palestinienne dans les méandres des conflits religieux.
Nous avons suivi avec grand intérêt le consensus international de rejet de la décision de l’Administration américaine, eu égard à ses répercussions gravissimes sur les perspectives du processus de paix et Nous avons considéré ce consensus comme un message de soutien fort aux droits du peuple palestinien et à sa cause juste, à sa tête la ville d’Al-Qods Acharif.
Aujourd’hui, et face à ce développement regrettable dans le processus de la cause palestinienne et de Notre cause première Al-Qods, Nous réitérons Notre rejet de cet acte unilatéral contraire à la volonté exprimée de façon continue par la communauté internationale qui, à travers les résolutions du Conseil de sécurité y afférent, appelle à s’abstenir de toute action de nature à altérer le statut politique établi de la ville d’Al Qods, d’autant plus que la ville Sainte est au coeur des questions du Statut final. Nous considérons également que cette démarche est contraire au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité y afférent, qui insistent sur la non-altération du statut juridique et historique de la ville Sainte.
En Notre qualité de Président du Comité Al-Qods, Nous n’avons ménagé aucun effort dans Nos contacts avec les dirigeants et responsables des puissances mondiales agissantes dans le processus de la cause palestinienne juste, en vue de souligner la contradiction flagrante de cette démarche avec les différentes résolutions de la légalité internationale qui ont toujours appelé à la préservation du statut juridique de la ville Sainte et de sa place en tant que modèle de coexistence et de cohabitation entre les adeptes des trois religions célestes.
Nous tenons, dans ce contexte, à réaffirmer Notre engagement ferme à continuer à oeuvrer avec l’Administration américaine en vue d’adopter une position équilibrée susceptible de rétablir le climat de confiance et de relancer le processus de paix entre les parties palestinienne et israélienne.
Nous ne ménagerons également aucun effort pour la mobilisation de la communauté internationale et de ses forces vives, pour que triomphent les droits légitimes du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant, avec Al-Qods-Est comme capitale, sur la base des résolutions de la légalité internationale et dans le cadre d’une solution à deux Etats, ce qui est à même de permettre l’instauration d’une paix juste, durable et globale dans la région du Proche-Orient et garantir à tous les peuples de la région de vivre dans la paix, la stabilité et la convivialité.
Dans ce contexte, Nous réitérons le soutien du Royaume du Maroc à Votre Excellence et sa forte et constante solidarité avec le peuple palestinien frère pour la défense de sa cause juste, notamment en ce qui concerne la ville d’Al-Qods, lieu du Voyage Céleste du Prophète Sidna Mohammed, que la Prière et le Salut soient sur Lui, et berceau du Christ, que la paix soit sur Lui.
Nous implorons le Très-Haut de perpétuer sur vous santé et quiétude et de vous aider et vous assister pour que vous puissiez poursuivre la conduite inébranlable et militante de votre peuple frère pour réaliser ses aspirations légitimes à une vie libre et décente, dans l’unité, la liberté et l’indépendance.
Veuillez accepter, Excellence et cher frère, l’expression de Mon estime et de Ma haute considération”.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
mbarki_49 Colonel-Major
messages : 2510 Inscrit le : 13/12/2010 Localisation : Casablanca Nationalité : Médailles de mérite :
Election : Le Maroc réussit un joli coup au Parlement panafricain
Infomédiaire Maroc – Le Maroc, en la personne de Meryem Ouhssata, a été élu, ce lundi à Midrand, rapporteur de la commission de la justice et des droits de l’Homme du Parlement panafricain (PAP), qui tient actuellement sa 6ème session à son siège situé dans cette localité près de Johannesburg. La députée du groupe Authenticité et modernité à la chambre des représentants a été élue haut la main à cette commission importante de l’assemblée consultative de l’Union africaine (UA), remportant la course avec 11 voix contre 5 pour son challenger immédiat.
Il s’agit d’un développement important d’autant plus qu’il intervient quelques jours seulement après le retour du Maroc au sein de l’institution législative africaine, officialisé au début de cette 6ème session. La commission de la justice et des droits de l’Homme est une des importantes structures du PAP, dont les recommandations et décisions sont soumises à l’UA.
Force est de constater que cette commission a été pendant longtemps exploitée par l’entité séparatiste du polisario pour faire passer des décisions qui servent leurs desseins hostiles à l’intégrité territoriale du Maroc. Et l’élection du Maroc à la commission de la justice et des droits de l’Homme devra permettre de déjouer les tentatives du groupe séparatiste, explique Ouhssata, ajoutant que cette élection permettra aussi au Maroc d’être représenté au sein du bureau du PAP.
Fahed64 Administrateur
messages : 25526 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Cool on va pouvoir surveiller et enquêter sur les droits de l'homme en Allergie et au Tinfoufistan
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
ralek1 Colonel-Major
messages : 2062 Inscrit le : 27/04/2016 Localisation : Lyon Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Dim 20 Mai 2018 - 19:33
Citation :
Siré Sy, économiste : "Ce n’est pas demain que le Maroc va accéder à la CEDEAO"
Après cinq années passées au Maroc, Siré Sy est rentré à Dakar en 2014, pour y fonder le think tank Africa worldwide group (AWG). TelQuel a profité de son passage au 2e Sommet africain des think tanks, organisé à Rabat par l’OCP Policy center, pour en savoir plus sur sa structure et l’interroger sur le rôle du Royaume en Afrique.
"L’Afrique n’est pas en crise. Elle est en mutation, en train de cuisiner un modèle de développement qu’on ne connaît pas encore", lâche l’afro-optimiste fervent, sourire aux lèvres. Cet économiste de formation estime que pendant quarante ans, les Occidentaux ont expérimenté dans les pays africains nouvellement indépendants "énormément de politiques qui n’ont pas marché". Quand ils en ont pris conscience, les gouvernements ont voulu élaborer des plans de développement économique et social à long terme, et se sont tournés vers des grands cabinets européens ou américains.
C’est pour que ces feuilles de route ne soient plus pensées "hors sol", dans des bureaux à Paris ou New York, que Siré Sy a décidé de "prendre ses responsabilités" et d’injecter plus de 12 millions de francs CFA (200.000 dirhams) pour fonder l’Africa worldwide group, un cercle de réflexion en géostratégie à vocation panafricaine. Avec quatre salariés permanents ainsi qu'une soixantaine de chercheurs et praticiens associés, l’ONG parvient à s’autofinancer en apportant son expertise à divers programmes de développement au Sénégal et au Mali.
TelQuel.ma: Quelles sont les idées qu’AWG défend?
Siré Sy: Nous promouvons des politiques endogènes, de terroir, pratiques. Au sud du Sahara, l’écrasante majorité de la population est jeune et sans aucune formation. Or, nos hommes politiques se dédouanent en disant: "Comment voulez-vous qu’on vous donne du travail, alors que vous n’avez pas de formation?" Nous nous attaquons à ce faux alibi, parce qu’aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies, on peut s’orienter vers des métiers pour lesquels on n’a pas nécessairement besoin d’être instruits. Il faut sortir de ce cadre de raisonnement occidental, qui veut que sans formation académique, tu n’es pas profitable à la société. On a maintenant la possibilité de recycler tous nos paysans, nos éleveurs, nos passeurs, nos pêcheurs, tous ceux qui ne sont pas allés loin dans les études, pour les orienter vers les nouveaux métiers de l’économie numérique. On n’a pas besoin d’aller jusqu’à Princeton ou Oxford pour faire du codage informatique. Le fait que nous ne soyons pas formés n’est pas une contrainte, mais une opportunité qu’il faut savoir traduire.
Avez-vous des exemples de recommandations que vous avez formulées et qui ont marché?
Il y a quelques années, nous avions constaté que 80 à 85% de notre consommation de riz, l’aliment de base de notre alimentation, était importé des pays asiatiques. Quand ils ont connu une crise, en 2007-2008, on a eu des émeutes de la faim au Sénégal. Nous avons alors réfléchi à des moyens d’assurer notre auto-suffisance alimentaire, ne serait-ce qu’en riz. Le potentiel était là, puisque tout pousse chez nous. Le secteur était juste désorganisé. Les cultivateurs avaient principalement deux soucis: le financement et la commercialisation. On a donc préconisé de s’organiser en filière et en chaînes de valeur. Il fallait regrouper les producteurs, organiser les semenciers, choisir les produits agricoles, les agriculteurs, etc. On avait déjà une banque agricole, mais elle fonctionnait comme une banque classique. Le paysan n’a pas de garantie, donc c’est à l’État de le prendre en charge. Il doit lui donner l’assurance qu’il va lui acheter toute sa production, peu importe la quantité. On a élaboré un projet avec l’USAID. En cinq ans, nous sommes passés d’une dépendance à 80% à une indépendance à 70%. On a réussi à faire comprendre aux gens que le riz local, ce n’est pas le riz du pauvre. Et que l’agriculteur, ce n’est pas un pauvre type, mais que ça peut être un entrepreneur agricole qui va réussir tout en restant au village. Ça a tellement bien marché que nous étudions aujourd’hui la possibilité de dupliquer ce modèle pour le sorgho et le mil.
Les enjeux sont-ils différents pour les think tanks marocains et le reste des africains?
Le Maroc est très en avance par rapport à nous. Il a compris que la compétition mondiale, ce n’est pas seulement une affaire de biens, mais aussi de liens. L’OCP, par exemple, a eu l’intelligence de créer un think tank pour penser la perspective du domaine public et de l’économie domestique. Avec l’IRES (Institut royale des études stratégiques, ndlr), le Maroc réfléchit aussi en tant qu’acteur global, qui ne se résume plus à son espace national ni même sous-régional. Je crois que les autres grandes entreprises comme Palmeraie ou Addoha devraient elles aussi lancer de telles structures. Dans l’ouverture à l’Afrique, les think tanks sont très importants pour apporter de nouvelles idées, surtout dans un contexte de compétition avec des géants comme l’Inde, la Chine, l’Amérique, les Occidentaux, les pays du Golfe… Ce sont eux qui doivent comprendre des enjeux subtils et diffus, comme la proximité géographique ou religieuse du Maroc avec l’Afrique, pour les traduire en autant d’avantages compétitifs dans la conquête de nouvelles parts de marché.
Pensez-vous que cela passe également par l’adhésion du Royaume à la CEDEAO?
Le Maroc est dans son "bon droit" quand il demande à intégrer la CEDEAO, car ce serait une excellente chose pour lui. Mais il y a un obstacle d’abord géographique, car l’Union africaine est très attachée aux "zones" suivant lesquelles elle a découpé le continent. Si le Maroc rejoint la CEDEAO, de même que la Tunisie et la Mauritanie, c’en sera définitivement fini de l’Union du Maghreb arabe. Un deuxième obstacle, maintenant que le roi a dit qu’il était prêt à souscrire à une monnaie unique, c’est qu’en terme de production, l’économie marocaine est très en avance sur les nôtres. On a vu le problème que cela pose, dans le cas par exemple des mandarines marocaines importées au Sénégal. Avant, le kilo coûtait 800 francs. Quand les Marocains sont arrivés, ils ont cassé les prix pour l’établir à 500 FCFA, tuant la production locale. Dès qu’il a eu le monopole, le Royaume a eu les mains libres pour remonter le prix à 1000 FCFA. Si on ouvre les frontières, il risque de se passer la même chose avec le cuir. Le Maroc en est déjà à l’étape de production industrielle, alors que nous n’en sommes qu’au stade artisanal. Économiquement, nos structures ne sont pas encore prêtes pour affronter la concurrence marocaine.
Dans ces conditions, comment peut-on imaginer que sa demande aboutisse?
Le Maroc doit accepter des mesures compensatoires, ou bien différer son adhésion, le temps de permettre à nos industries de monter en gamme. Pour moi, ce n’est pas demain qu’il va accéder à la CEDEAO. Ça va prendre un peu de temps, parce que les États membres ont peur que le Maroc les massacre. Les Nigérians par exemple, qui sont en train de développer une industrie automobile, craignent d’être inondés par les Peugeot et les Dacia produites au Maroc - qu’ils soupçonnent en plus d’être le cheval de Troie des produits français. Si on lève toutes les barrières douanières, on est morts, parce que notre industrie manufacturière n’est pas encore assez mature. C’est pour toutes ces raisons que je pense que dans cinq ans, le Maroc n’aura toujours pas intégré la CEDEAO. À l’avenir, c’est irrémédiable, mais il devra avant tout gagner la bataille des cœurs.
Vous qui connaissez bien le Maroc, quels conseils lui donneriez-vous pour qu’il y parvienne?
En parallèle des entreprises qui viennent s’implanter, l’État doit développer la coopération artistique et culturelle, à la manière de ce qu’il fait déjà au niveau religieux avec la Tijaniyya. Il a les atouts pour le faire, car contrairement à l’Algérie, il jouit d’une bonne réputation en Afrique. De tous les pays maghrébins, même s’il y a des choses à dire, c’est celui qui traite le mieux nos ressortissants. Il doit simplement expliquer sa stratégie, pour ne pas que les gens pensent qu’il est là juste pour gagner des parts de marché, ou qu’il s’est rappelé de son africanité uniquement parce que la crise lui a fermé les portes des marchés européens. Pour cela, je pense qu’un excellent moyen est d’intégrer, dans chacune de ses délégations qui vient en Afrique, des Marocains de peau noire, ou bien des Africains qui ont longtemps séjourné ici et qui connaissent les enjeux. Des Abdou Diop (président de la Commission Afrique à la CGEM, ndlr), il en faut dans toutes les structures! Ça peut paraître anodin, mais sinon ça induit automatiquement un biais culturel, voire racial. Cette perception est une question extrêmement importante, surtout en Afrique centrale. Ce serait bête de laisser ces histoires gâcher tout le travail qui a été fait ici en matière de coopération, d’investissements ou encore de formation des jeunes Subsahariens.
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 22 Mai 2018 - 9:57
Le caporal reçoit personnellement l'envoyé des Sandalos, par contre notre ambassadeur est reçu par leur MAE ! Il y a vraiment un manque de respect :
Citation :
L'ambassadeur du Maroc à Nouakchott remet ses lettres de créance
Le ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération, Isselkou Ould Ahmed Izidbih, a reçu, lundi à Nouakchott, Hamid Chabar, qui lui a remis ses lettres de créance en tant que nouvel ambassadeur du Maroc en Mauritanie.
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 22 Mai 2018 - 14:10
Oui, ca reste mieux que le vide qui restait depuis 2012
RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 22 Mai 2018 - 18:34
Les Mauritaniens sont pour certain des cousins du Polz. Forcément leurs coeur va a l'Algérie. Cependant, ils savent qu'a leur frontières nord campe les FAR. Donc ils sont dans l'obligation de modérer leurs soutiens au Polz
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 22 Mai 2018 - 18:52
RED BISHOP a écrit:
Les Mauritaniens sont pour certain des cousins du Polz. Forcément leurs coeur va a l'Algérie. Cependant, ils savent qu'a leur frontières nord campe les FAR. Donc ils sont dans l'obligation de modérer leurs soutiens au Polz
Désolé de te contredire:
ils savent que les FAR n'ont pas les mains libres pour chasser de leur territoire quelque terroristes politiquement bien soutenus par ici et par là, alors l'Etat Mauritanien peut bien dormir sur ses lauriers, car ils savent pertinemment que les FAR n'ont pas les mains libres pour s'adresser à un Etat souverain.
RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 22 Mai 2018 - 19:09
Pourtant dans les années 80, le Président Mohammed Khouna Ould Haidalla a fait l'erreur de se montrer trés trés proche du Polisario et il est tombé par un coup d'Etat. Dans les années 2000, C'est le Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, cousin de membre du Polisario, qui est allé signer a Alger des accords stratégique ( autoroute entre Tindouf et la cote mauritanienne) qui a entrainé sa chute....
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 22 Mai 2018 - 19:47
Oui tout ca est bien, mais vous oubliez tous l'affaire Lagouira passée entre France Maroc et Mauritanie, ou le Maroc cède cette ville vu sa proximité de Nouadibou le poumon économique de la mauritanie, à l'adminitration mauritanienne, sans en être propriétaire, et la Maroc se retire de cette zone car la présence des FAR la bas attire les polizebal qui foute la merde dans Nouadibou et ca gène le transport marin et surtout le transport des mines de Fer à la France ..... Si on veut les emmerder il suffit d'envoyer un contingent pour garder Lagouira et c'est toute l'économie Mauritanienne qui plonge avec
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 22 Mai 2018 - 20:48
Un detachement c'est insignifiant.
Il faut prendre le terrau par les cornes: - Finir la route jusqu'au poste frontalier mauritanien - construire une deviation jusqu'au lagouira - construire une frontières physique en fer barbelé tout au long des frontières reconnus vers lagouira - instaler une garnison permanente des FAR ou FA pour chasser les visiteurs nocturnes. - et finalement y installer une antenne de la MR
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 22 Mai 2018 - 22:49
Oui mais la tu te perds un allié qui s'appelle la France .... Ils ont des intérêts énormes dans le port de Nouadibou, à savoir le minerai du Fer
Fox-One General de Division
messages : 8005 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 22 Mai 2018 - 23:31
damix12 a écrit:
Oui mais la tu te perds un allié qui s'appelle la France .... Ils ont des intérêts énormes dans le port de Nouadibou, à savoir le minerai du Fer
Justement on est la pour sécuriser leur interets, d tt facon la Mauritanie va pas faire le cgantage a la france, elle a pas le poids. Meme l'Algérie qui a le poids respectable n'as pas fait de chntage a la france, son soutien a nous on est la preuve. La feance a plus intérêt a nous voir elargir notre influence plus au sud car tout développement futur de cette zone passera inévitablement d'une manière ou d'une autre via assistance technique francise. Marches public, expertise, transport ferrovier, centrales electriques.....
Fox-One General de Division
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 22 Mai 2018 - 23:39
On a passe resque 20 ans a essayer de reparer les erreures commises depuis 60 ans. A un moment il faut voir les choses d'une differente manière. Je veux pas q mes enfants ou mes petits entrants ayent a discuter a propos de ce sujet lorsque dans le futur.
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 22 Mai 2018 - 23:43
J'ai bien peur que ca sera pas régler d'ici la ... le Maroc est champion dans les erreurs historiques, on a raté toutes les stations majeures pour régler le conflit .... du premier jour ou Mohamed 5 a accepté une indépendance partielle en passant par la décimation de l'armée de l'indépendance populaire du sud et l'intégration des ex officiers francais dans les rangs de nos FAR, jusqu'à la guerre civile en algérie ..... bref on a que ce qu'on mérite
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Sam 26 Mai 2018 - 19:54
Algeripatryotik rapporte qu'une délégation marocaine a été interdite d'entrée à la salle où devait se tenir des consultations sur les réformes à apporter à l'UA , réunion ou l'Afrique du Nord est " représentée par l'Égypte, l'Algérie et le Polisario . Affaire à suivre
mourad27 Modérateur
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Dim 27 Mai 2018 - 0:37
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Citation :
"je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme " Hassan II 1996
Shugan188 Modérateur
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Dim 27 Mai 2018 - 0:51
l'émission en totalité
Adam Modérateur
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