Actualités Espagnoles

Econostrum a écrit:

Les indépendantistes catalans sortent encore plus renforcés du scrutin régional

Pere Aragonès est pressenti pour présider le nouveau parlement catalan

Si les élections régionales anticipées en Catalogne ont été remportés, dimanche 14 février 2021, par le Parti socialiste catalan (PSC) avec 23% des suffrages et trente-trois (contre 17 avant) des 135 sièges , les indépendantistes pourraient bien conserver l'exécutif du Parlement.

Le PSC, affilié au Parti socialiste ouvrier espagnol du chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez , entend présenter à l'investiture son candidat Salvador Illa, ministre espagnol de la Santé, venu de Madrid pour "tourner la page de l'indépendance", selon ses propres termes. Il trouvera pourtant face à lui justement des indépendantistes renforcés par ce scrutin et qui, ensemble, disposent de la majorité absolue avec quatre sièges en plus. Ceux d'Esquerra (ERC - centre-gauche), les plus modérés, obtiennent trente-trois sièges, ceux d'Ensemble pour la Catalogne (Junts - centre-droit), trente-deux. Leur coalition préside le Parlement depuis 2017. Il faut encore ajouter les neuf voix de la CUP (gauche indépendantiste radicale).

ERC, qui soutient Pedro Sánchez au parlement de Madrid depuis 2018 et lui permet de conserver le pouvoir, devrait fournir le prochain président de l'exécutif catalan en la personne de Pere Aragonès.

Amnistie pour les responsables indépendantistes ?

Ciudadanos s'effondre et passe de trente-six à six députés. Deux autres faits marquants ont ponctué cette élection : L'arrivée, pour la première fois du parti d'extrême-droite Vox, au Parlement avec onze sièges et le plus faible taux de participation depuis la fin de la dictature avec 53,5% de votants (contre 79% en décembre 2017).

En octobre 2017, l'organisation d'un référendum d'autodétermination, interdit par la justice espagnole, et une tentative de sécession du Royaume se soldait par une crise politique en Catalogne. Elle provoquait l'exil de Carles Puigdemont, président du parlement catalan, en Belgique, ainsi que l'arrestation de neuf dirigeants indépendantistes, toujours incarcérés après leurs condamnations par la Cour suprême à des peines de neuf à treize ans de prison. Si Pere Aragonès devient président du parlement catalan, il pourrait bien négocier une amnistie. Mais aussi organiser un nouveau référendum sur l'indépendance, élaborer, cette fois, avec l'assentiment du gouvernement espagnol. Ce qui semble un voeu pieu.

Citation :

La contribution espagnole à Perseverance, le nouveau véhicule de la NASA sur Mars

Perseverance, le plus gros rover envoyé sur Mars, commence déjà à remplir sa mission.  Inclut la technologie espagnole.

Neuf ans après l'envoi du dernier robot sur Mars, Perseverance a atterri sur la planète rouge.  Son objectif est de continuer à collecter des données sur la planète après ses prédécesseurs: Sojourner (1997), Spirit and Opportunity (2004) et Curiosity (2012).

Les objectifs fondamentaux du véhicule spatial seront de préparer une hypothétique future mission habitée sur Mars et de rechercher des signes indiquant qu'il pourrait y avoir de la vie sur la planète rouge.  Pour cette raison, Perseverance a atterri dans une zone qui en principe pourrait abriter des signes de vie: le cratère Jezero, qui aurait été le lit d'un lac et où des restes de micro-organismes pourraient rester s'ils existaient un jour sur Mars.

Pour remplir sa mission, le Perseverance, un rover à six roues et d'environ trois mètres de long, abrite sept outils de pointe pour collecter des données sur la planète.  Des chercheurs espagnols ont participé à deux.

L'un d'entre eux est l'instrument MEDA (Mars Environmental Dynamics Analyzer), conçu, fabriqué et financé par l'Espagne dans le cadre d'un projet mené par le Centre d'astrobiologie (CAB), un centre conjoint du Conseil supérieur de la recherche scientifique (CSIC) et du National Institut des technologies aérospatiales (INTA), avec le chercheur José Antonio Rodríguez-Manfredi à la barre.  L'instrument constitue la station météo du rover.  Sa mission, collecter des données sur les radiations, le climat de la planète et le vent martien.

Il est composé de sept capteurs pour mesurer la poussière de surface, la température, la vitesse et la direction du vent, la pression et l'humidité relative.  Le capteur de vent a été conçu en tenant compte de la basse pression atmosphérique de Mars, autour de 7 millibars, moins de 1% de la pression atmosphérique de la Terre.

Comme l'a expliqué le chercheur à Efe, l'un des principaux objectifs de MEDA est l'étude de la poussière de Mars, qui contient des particules très fines et joue un rôle important dans l'atmosphère et peut grandement affecter les astronautes et les systèmes qui les supportent.  L'une des caméras du Rover pointera vers le ciel en permanence pour voir «comment les nuages ​​se déplacent et comment la poussière monte».

Une autre organisation espagnole, l'Institut de Microélectronique de Séville, a collaboré à cet outil, notamment à la conception d'un Circuit Intégré pour Applications Spécifiques (ASIC) qui facilitera le fonctionnement des capteurs de vent.  Le groupe de conception Space ASIC de l'institut l'a fabriqué pour résister aux températures extrêmement froides de Mars.  D'autres technologies ont une limite de fonctionnement de -55º, rapporte la SCCI.

En outre, des chercheurs de l'Institut des géosciences, un centre commun du CSIC et de l'Université Complutense de Madrid, ont participé à l'instrument SuperCAM.  Sa mission est l'analyse à distance des roches et des sols sur Mars avec une caméra, deux lasers et quatre spectromètres, afin de détecter des composés organiques qui pourraient être liés à la vie.  Il est également capable d'identifier la composition minéralogique et chimique des affleurements géologiques à une distance de plus de sept mètres.

Por otro lado, la empresa de ingeniería española Sener ha cooperado con Airbus en el diseño, fabricación, verificación e integración del mecanismo de apunte de la antena de alta ganancia (HGAG) que permite la comunicación bidireccional directa entre Perseverance y las estaciones de seguimiento en  la terre.

Les autres trésors de la persévérance

Un autre outil de Perseverance, le robot le plus avancé à avoir jamais marché sur la planète rouge, est l'outil Ingenuity: un petit hélicoptère à quatre pattes pesant moins de deux kilos.  De plus, le Rover portera des microphones pour capturer le son de Mars pour la première fois.

Perseverance dispose également de foreuses pour percer la surface martienne et extraire une trentaine d'échantillons et 25 caméras, dont deux dans l'hélicoptère, dans des tubes de la taille d'un cigare.

De plus, il comprend l'outil appelé MOXIE, une petite boîte dorée avec laquelle vous expérimenterez la possibilité de produire de l'oxygène sur une autre planète.  En cas de succès, la NASA dit qu'elle s'intensifiera afin que les futurs voyages sur la planète rouge puissent être utilisés pour respirer les astronautes et comme propulseur de fusée pour revenir sur Terre.

Lorsque le navire brûle du carburant, il a besoin d'oxygène pour le consommer.  Sa production éviterait le fardeau des réservoirs d'oxygène, qui représentent le poids le plus important en vol spatial, en plus de prendre un espace précieux sur le navire.  Sur Mars, l'atmosphère est à 96% d'oxygène.

Citation :

Spain launches Horizonte África to increase regional presence

Beyond the major world powers seeking influence on the continent, Africa is high on the agenda of many countries, from Finland to Spain and Turkey. Each brings its own interests and expertise, be it in fighting insecurity in the Sahel, protecting the continent’s forests or setting up companies that boost employment and trade opportunities

The limelight may fall on France’s security investments in the Sahel, the Chinese companies building large infrastructure projects or the US energy giants spending billions on deep offshore oil projects.

But Africa’s partners are multiplying, and the figures are starting to add up. Turkey’s bilateral trade with Africa jumped from $5bn in 2003 to more than $23bn in 2018. Over the past decade, it adds up to almost $200bn.

European countries like Spain are increasingly engaged in markets beyond their traditional ‘backyard’, and not just to sell their wares. South Africa’s exports to Spain have almost tripled since the early years of the century, now averaging $1.2bn annually.

Madrid, with its ancient colonial possessions of Ceuta and Melilla on the North African coast, and its concerns about migration, plays a more traditional partner role. Spain quadrupled its aid budget to €673m ($798m) between 2015 and 2019. It will head up a training programme in Mali and is involved in European security missions in the Sahel.

But, increasingly, technology and investment have become the watchwords of African engagement with foreign partners. Morocco’s green energy landscape has been revolutionised by the arrival of Spanish companies specialising in concentrated solar power. The Noor solar power project in Ouarzazate is now the world’s largest next-generation concentrated solar power project, and Moroccan researchers and contractors are woven into the fabric of the project.

“Finland was known for its humanitarian engagement on the continent,” says Jaakko Kangasniemi, the CEO of Finland’s development finance agency Finnfund. “But for some years, African politicians have been saying: ‘Where are your businessmen?’ Delivering jobs is more important to these leaders now.”

And while Helsinki may seem some way from concerns at the equator, Arctic and African countries have a common interest in climate change. Finland’s strength in forestry management has convinced African partners that Finland is there for the long haul. “Our projects have a long time horizon,” says Kangasniemi. “Trees are the very definition of patient capital!”

Too many players?

Africa has become crowded recently, and nations are realising that nothing beats feet on the ground. As a result, embassies are mushrooming – Finland will open a new one in West Africa next year, Spain recently opened one in Chad bringing its total to 24 in Africa, while Turkey will soon have 44, with Togo and Guinea-Bissau.

Turkey has exemplified the ‘trade first’ approach of new partners, mostly avoiding interference in the internal affairs of African countries and pushing for UN solutions in the case of conflict. Turkey–Africa business forums are held in major capitals across the continent and Turkish energy and construction companies have become heavyweight players in bidding rounds.

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But political objectives remain. The country was able to open a military base in Somalia, where it is training the Somali army. In Libya, observers struggle to separate Ankara’s support of the UN-backed regime from its goal of countering Egyptian influence.

The emergence of China as a major player led the West to worry about a new ‘scramble for Africa’. But so far the competition is putting pressure on each country to up its game. After complaints about the quality of Chinese construction projects in Africa, Spanish firm TYPSA is now overseeing the work done by Chinese contractors on an Angolan project.

Reyes Maroto, the Spanish Minister of Industry, Trade and Tourism has initiated the ‘Horizonte África’ strategy to support the presence of Spanish companies on the continent. She also advocates greater economic integration between Africa and Europe. The Africa Report spoke to her more on Spain’s growing interest across the continent.

The Africa Report: In July 2020, your ministry presented its new Horizonte África strategy. What is it about?

Reyes Maroto: It is a commercial and financial strategy designed to help our companies to develop in the African market. It also aims to strengthen the presence of Spain in general. Our country has a very special interest in Africa, for political, migration and security reasons, and positioning ourselves well on the continent is one of our major objectives in terms of commercial policy.

How is it different from Spain’s previous approaches?

Horizonte África is structured around two axes. The first, financial, proposes measures related to the FIEM [internationalisation fund] such as strengthening concessional financing in sectors of special interest. We have also introduced changes in the policy of the CESCE [export credit insurance corporation]. Finally, the COFIDES [development finance corporation] wants to strengthen its relations with other European bilateral companies and open an office in Casablanca as a base for its operations in sub-Saharan Africa.

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The second axis is institutional and aims to increase the presence of our Spanish economic and trade advisers on the continent by organising regular missions and strengthening our capacities on the ground. We will streamline the network of Spanish economic and commercial offices abroad and will soon open a new one in Addis Ababa. Our strategy is ambitious, but our resources remain modest, so we are focusing on key countries and sectors.

How do you identify the countries and sectors of interest to Spain?

In selecting countries, we consulted some Spanish companies and the economic and commercial offices in Africa to evaluate the prospects of the different markets. At the same time, we identified a series of sectors specific to each country, such as energy, water and sanitation infrastructure in Côte d’Ivoire, waste management in Senegal, agribusiness in Algeria, rail transport and electricity generation and distribution in Kenya, Rwanda, Tanzania and Uganda. In Morocco, we focus on renewable energy and the water sector.

What is Morocco’s role in Spain’s strategy?

Morocco is a market of great importance due to its geographical position. It’s our top trading partner in Africa, our eighth-largest customer in the world and it received 45.6% of all Spanish exports to Africa in 2019. The kingdom is also Spain’s 11th supplier worldwide and the leading destination for Spanish investments in Africa. For all these reasons, it is at the core of the Horizonte África strategy. It will further strengthen its role as the Spanish hub on the African continent in the next few years.

Has Covid-19 changed Spain’s priorities in terms of trade with Africa?

The pandemic has had an undeniable negative effect on the global economy, and African countries have been no exception. But the IMF announced in October that none of the sub-Saharan African countries selected in our strategy will experience negative GDP growth in 2020.

So we remain convinced that the medium-term prospects for African countries will be excellent. Our priorities on the continent will not change.

Many countries are now interested in the African continent. What can Spain bring to Africa compared to its European and Asian competitors?

Spain has a privileged relationship with the African continent, which is a vital market for our companies. They are behind major projects such as the Gabel el-Asfar wastewater treatment plant in Egypt – the largest in Africa. Spanish products have become references in some African countries where we can provide added value and know-how.

How do Spanish investors see Africa today and how do you support them in the region?

They see Africa as a continent rich with opportunities. We have two types of tools to support them institutionally. First, bilateral treaties containing measures and clauses to protect private investment. We are in full negotiations with Kenya and Côte d’Ivoire.

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Second, we have financial tools such as the Corporate Internationalisation Fund (FIEM) and Compañia Española de Financiación del Desarrollo (COFIDES). In fact, within the Horizonte África strategy, it is planned that the latter will play an active role by investing funds in Spanish companies with operations on the continent.

What do you think of the establishment of the African Continental Free Trade Area (AfCFTA) and what are the trade implications for Spain?

We are convinced that this initiative will have a very positive impact on the prosperity of African countries and contribute to their dynamism. This is therefore excellent news for Spain.

But we must not forget that the effective elimination of trade barriers is always a difficult and complex task, especially if the number of countries is substantial. For this reason, we would like to reaffirm our support and confidence in the authorities responsible for this matter.

You represent the Spanish government in the European Commission to strengthen trade relations with Africa. What does this mean?

All EU member states are obliged to improve their trade relations with the African continent. Recently, we have started talks for the establishment of Deep and Comprehensive Free Trade Area (DCFTAs) with Morocco and Tunisia.

Regarding sub-Saharan Africa, with the expir[ation] of the Cotonou Agreement in 2020, negotiations are underway for a new partnership between the EU and the African, Caribbean and Pacific (ACP) group of countries.

الشطحة للي دارتها اسبانيا في البرلمان ديالها البارح ( و هما غارقين حتا الودنين فالانفصال والقمع ) .. عندها تفسير واحد.
المغرب ضرها و زمتها .. مزيان . "و الله أعلم "#المغرب #الصحراء_المغربية pic.twitter.com/Lj6DC2ltPL

— غابة من الارجل (@ghaba_aa) February 24, 2021

Fox-One a écrit:

Ça serait sympa si nos usines tmde txtle  produisent un model pareil pour les catalans et l'exporter partout dans le monde

https://www.bladi.net/marocains-sahraouis-nationalite-espagnole,80314.html a écrit:

Plus de 2000 Marocains se font passer pour des Sahraouis pour avoir la nationalité espagnole

Le cabinet fournissait même à ses clients un récépissé pour percevoir au ministère de la Défense, une pension destinée aux veuves et orphelins des anciens combattants de l’armée espagnole. C’est ainsi que les autorités ont découvert les faux et usages de faux des supposés bénéficiaires de cette pension mensuelle de 600 euros environ.

mourad27 a écrit:

En Belgique aussi ils le font j'ai croisé un Marocain de guelmim qui  m a dit que c est monnaie courante pour régulariser se faire aussi passer pour un sahraoui persécuté par le Maroc sauf que ces chiffres grossis  ont des répercussions sur notre pays et son image et aussi aux politiques étrangère de ces pays vis à vis de nous

AFP a écrit:

Nouvelle polémique après la vaccination des sœurs du roi Felipe VI à Abou Dhabi

Princesses Elena et Cristina de Borbon

Les filles de Juan Carlos et sœurs de l'actuel roi d'Espagne se sont fait vacciner contre le Covid-19 à Abou Dhabi à la faveur d'une visite à leur père en exil aux Emirats arabes unis. Une information qui ne passe pas en Espagne. Les deux sœurs du roi d'Espagne, Elena et Cristina, ont admis ce 3 mars s'être fait vacciner contre le Covid-19 lors d'un voyage pour rendre visite à leur père Juan Carlos en exil aux Emirats, faisant fi du protocole sanitaire en vigueur. De quoi susciter la polémique en Espagne.

«Ma sœur et moi avons pu rendre visite à notre père, et afin d'obtenir un passeport sanitaire qui nous permettait de le faire régulièrement [de lui rendre visite], on nous a proposé d'être vaccinées, ce que nous avons accepté», ont expliqué les princesses dans un communiqué commun. «Si cela n'avait pas été dans ces circonstances, nous aurions attendu notre tour pour être vaccinées en Espagne», ont-elles assuré dans ce texte destiné à éteindre une polémique qui intervient quelques jours après l'annonce d'une régularisation fiscale par l'ex-roi Juan Carlos, 83 ans, qui lui aussi s'est fait vacciner contre le Covid-19 aux Emirats, selon la presse espagnole.

L'ancien monarque est parti en août aux Emirats alors que se multipliaient les soupçons sur l'origine opaque de sa fortune. Si elles avaient dû attendre leur tour en Espagne, Elena et Cristina, âgées respectivement de 57 et 55 ans, auraient patienté plusieurs semaines.

Pour l'instant, sur le territoire espagnol, priorité a été donnée aux personnes les plus âgées, les plus exposées et les plus vulnérables.

En Espagne, où les scandales d'abus de privilèges se multiplient, cette information n'est pas très bien passée. La monarchie de plus en plus décriée Le parti de gauche radicale Podemos, membre de la coalition au pouvoir avec les socialistes du Premier ministre Pedro Sanchez, a vivement critiqué la vaccination des infantes. C'est «une nouvelle de plus contribuant au discrédit de l'institution monarchique.

Pour l'opinion, cela constitue un traitement de faveur et des privilèges», a dénoncé à la télévision publique Irene Montero, ministre de l’Egalité et membre de Podemos, formation ouvertement républicaine. Membre du PSOE (Parti socialiste ouvrier), le ministre de la Politique territoriale, Miquel Iceta, a de son côté estimé que profiter de sa «position» pour se faire vacciner avant d'y avoir droit était «très mal». La monarchie est l'une des questions divisant les deux partenaires de la coalition au pouvoir, les socialistes défendant, quant à eux, la monarchie parlementaire.

Un porte-parole du palais royal s'est refusé à tout commentaire, se contentant de rappeler que les sœurs de Felipe VI ne «font pas partie» formellement de la famille royale et que leurs actions ne relèvent donc pas du palais.

Cette polémique intervient moins d'une semaine après l'annonce du versement par Juan Carlos de près de 4,4 millions d'euros au fisc espagnol pour régulariser sa situation. Cette somme doit lui permettre de s'acquitter des obligations fiscales découlant de vols en jet privé, d'une valeur de 8 millions d'euros selon la presse, payés par une fondation basée au Liechtenstein appartenant à l'un de ses cousins éloignés. Cette régularisation a déclenché une tempête politique en Espagne où Pedro Sanchez a, dans des termes singulièrement durs, exprimé le 26 février sa «répulsion» et celle de la «majorité» des Espagnols face aux agissements «inciviques» de l'ancien monarque.

Selon les médias espagnols, l'ancien chef des services de renseignement, Felix Sanz Roldan, a également été vacciné à Abou Dhabi lors d'une visite à Juan Carlos. Une polémique avait déjà éclaté en janvier en Espagne après des informations sur la vaccination, en dehors du protocole, du chef d’état-major, contraint à la démission.

Citation :

Le Parlement européen lève l’immunité des indépendantistes catalans Carles Puigdemont, Toni Comin et Clara Ponsati


La levée de leur immunité devrait ouvrir la voie à un nouvel examen par les justices belge et écossaise des demandes d’extradition émises par l’Espagne.





Le Parlement européen a voté mardi 9 mars la levée de l’immunité de trois eurodéputés indépendantistes catalans, Carles Puigdemont et ses anciens « ministres » Toni Comin et Clara Ponsati. Ce vote ouvre la voie à une nouvelle tentative de l’Espagne d’obtenir leur extradition. Madrid les accuse de sédition avec l’organisation, en 2017, d’un référendum d’indépendance interdit en Catalogne. Lors d’une conférence de presse, Carles Puigdemont a dénoncé « un cas clair de persécution politique (…). Nous avons perdu notre immunité mais le Parlement européen a perdu beaucoup plus : la démocratie européenne ».

La commission des affaires juridiques du Parlement européen avait donné en février son feu vert à cette levée et elle devrait être confirmée par le vote en plénière. La mesure a été approuvée par 400 élus contre 248 et 45 abstentions à l’issue d’un vote à bulletins secrets ouvert lundi soir, a précisé le Parlement.

Les trois grands groupes – Parti populaire européen (droite, 175 élus), S&D (145 élus) et Renew Europe (libéraux, 97 élus) – avaient donné lundi consigne à leurs élus de voter en faveur de la levée. Ils totalisent 417 des 705 députés et la majorité simple est requise. Les groupes Les Verts/ALE et La Gauche au Parlement européen ont pour leur part appelé leurs élus à voter contre la levée de l’immunité des trois indépendantistes.

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Demandes d’extradition
Ce vote devrait permettre un nouvel examen par la justice belge des demandes d’extradition émises par l’Espagne à l’encontre de MM. Puigdemont et Comin. Ces deux hommes vivent en Belgique depuis 2017 pour échapper aux poursuites espagnoles. Pour Mme Ponsati, les autorités judiciaires d’Ecosse, où elle vivait, avaient également suspendu cet examen, dans l’attente de la décision des eurodéputés.

Une récente décision de la justice belge a toutefois de quoi rassurer les indépendantistes. La cour d’appel de Bruxelles a refusé en janvier d’exécuter un mandat d’arrêt européen visant un autre ancien ministre régional indépendantiste, Lluis Puig, mettant en avant un « risque sérieux de violation » de son « droit à un procès équitable » en Espagne.

Les trois eurodéputés, élus en 2019, poursuivis pour « sédition » et dans le cas de MM. Puigdemont et Comin également pour « détournements de fonds publics », ont annoncé qu’ils allaient saisir la Cour de justice de l’Union européenne en cas de levée de leur immunité. Ils estiment que la Cour suprême espagnole n’est pas compétente pour une telle demande. Ils ont aussi dénoncé la « nature politique » des procédures engagées contre eux.

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Plusieurs anciens dirigeants catalans restés dans leur pays, comme Oriol Junqueras, ancien vice-président du gouvernement régional de Carles Puigdemont, purgent de lourdes peines de prison en Espagne pour l’organisation du référendum. Egalement élu eurodéputé, Oriol Junqueras s’était vu retirer son mandat en janvier 2020 après sa condamnation.

Les indépendantistes catalans, malgré leurs divisions, sont sortis renforcés des dernières élections régionales de la mi-février, et ont toutes les cartes en main pour se maintenir à la tête de la riche région de 7,8 millions d’habitants.


https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/09/le-parlement-europeen-leve-l-immunite-des-independantistes-catalans-carles-puigdemont-toni-comin-et-clara-ponsati_6072451_3210.html