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Sujet: Armée Française / French Armed Forces Jeu 31 Jan 2019 - 15:04
Rappel du premier message :
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31.01.2019
Une enveloppe de 46 millions pour des Structures Modulaires Balistiques V2 Interarmées
Ce jeudi, lors du point presse hebdomadaire du ministères des Armées, sera présenté le nouveau treillis F3, ainsi que d'autres équipements qui composent l'équipement du combattant 2020. rien de révolutionnaire mais le soldat français, longtemps mal équipé et mal fagoté, dispose désormais de matériels modernes et adaptés à ses missions.
Lignes de défense a déjà eu l'occasion de présenter certains de ses matériels, depuis le fusil HK aux chaussures de combat Haix et Meindel, en passant par le nouveau couteau CAC (combat assistance campagne) et la SMB (structure modulaire balistique).
Sur ce dernier équipement, je signale la parution d'un avis portant sur la "fabrication de structures modulaires balistiques V2 Interarmmées".
Le lot no1 est intitulé: SMB V2 IA et Composants. Sa valeur estimée hors TVA est de 41 660 000 euros.
Le lot no2 est intitulé: accessoires SMB V2 IA. Sa valeur estimée hors TVA est de 5 000 000 euros. Ce lot concerne toutes les poches radio, porte grenades, chargeurs, lampe etc...
Valeur totale de ce marché de 60 mois: 46,66 millions d'euros. Date limite de réception des offres: le 22 février. Le nombre de candidats admis à présenter une offre ne peut être inférieur à trois. Le nombre maximum de candidats est fixé à cinq pour chaque lot.
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 5 Déc 2019 - 12:05
et 84 français sont morts en Bosnie casques bleus à ca s'ajoute ceux qui sont morts en Serbie, Croatie et Bosnie dans toutes les participations principalement casques bleus ou opex européennes :
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 5 Déc 2019 - 19:22
Citation :
L’armée de l’Air reçoit son premier A400M « Atlas » pouvant larguer 16 tonnes de fret en un seul passage
par Laurent Lagneau · 5 décembre 2019
Le mois dernier, le ministère allemand de la Défense a indiqué qu’il avait décidé de refuser la livraison de deux avions de transport A400M « Atlas » pour des raisons de sécurité.
« Des tests ont révélé sur certains des 31 appareils déjà livrés à la Luftwaffe que 24 écrous sur chaque hélice n’avaient pas tous le couple de serrage prévu », avait expliqué la Bundeswehr. Et d’ajouter : « Si ces problèmes ne sont pas identifiés et corrigés, ils peuvent causer des dommages structurels à l’hélice et à l’arbre d’hélice. » Et on ignore ces soucis ont été réglés depuis, Berlin n’ayant fait aucune annonce.
Quoi qu’il en soit, la France semble être épargnée par les problèmes évoqués par Berlin. En effet, la Direction générale de l’armement [DGA] a accepté un 16e A400M destiné à l’armée de l’Air. L’appareil, livré par Airbus, s’est posé ce 4 décembre sur une des pistes de la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy.
Ce nouvel appareil se démarque des précédents [pour le moment, car il est prévu de les mettre à niveau par la suite, nldr] pour deux raisons. La première est qu’il s’agit du premier A400M de l’armée de l’Air à pouvoir ravitailler en vol les avions de combat [Rafale, Mirage 2000] mais aussi les appareils de transport [comme un autre A400M, par exemple]. Pour les hélicoptères, une capacité très attendue par les forces spéciales françaises, il faudra encore attendre. Mais les derniers essais récemment réalisés par Airbus sont prometteurs.
La seconde nouveauté que présente ce 16e A400M est qu’il est en mesure de larguer 16 tonnes de matériel en une seule fois. Une telle capacité avait récemment fait l’objet d’une expérimentation au Mali. Et elle était « particulièrement attendue pour accompagner l’évolution de troupes sur un théâtre d’opération » car « elle permet par exemple de larguer des gros matériels comme des engins de terrassement du génie, qui servent à remettre en état une piste d’aviation endommagée », souligne le ministère des Armées.
Sur ce point, l’importance du chargement livré depend du mode de largage. Celui dit « par gravité » suppose que l’avion vole en étant légèrement cabré afin de que les palettes qu’ils transportent soient entraînées vers l’arrière de sa soute. Et celui dit « par éjection » permet d’augmenter significativement le volume de fret livré.
Par ailleurs, la DGA précise que deux autres capacités clés, à savoir le largage simultané de parachutistes par les deux portes latérales et le ravitaillement en vol des hélicoptères seront respectivement certifiées en 2020 et 2021.
Pour rappel, la loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 prévoit la livraison de 11 A400M, ce qui fera un total de 25 appareils en service d’ici la fin 2025.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 6 Déc 2019 - 22:01
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vendredi 6 décembre 2019
12 bérets verts de plus
La force maritime des fusiliers marins et commandos compte 12 nouveaux bérets verts depuis le 30 novembre. Ils étaient plus d'une centaine au début de la sélection. Des Légions d'Honneur et Croix de la Valeur Militaires ont aussi été remises, lors de ce cette cérémonie de tradition qui s'est tenue à Vannes (Morbihan).
Le cours QMF57 des fusiliers marins a pour sa part été baptisé du nom de "Matelot-fusilier Jean-Marie Le Dressay", un fusilier mort pour la France à Dixmude le 9 novembre 1914 à 24 ans. A l'époque, pour renforcer le front, la marine avait fait débarquer des marins de ses navires et amalgamés avec les fusiliers de spécialité, avait mis sur pied la fameuse brigade Ronarch qui s'illustra notamment lors de cette bataille, inscrite sur le drapeau des fusiliers.
La Forfusco est une des Forces constituées de la marine, regroupant 750 bérets verts en un état-major et sept commandos (Hubet, Jaubert, Trépel, de Montfort, de Penfentenyo, Kieffer, Ponchardier), ainsi que les fusiliers marins, pour un total de 2500 marins. La partie commandos a été adaptée pour que chaque unité élémentaire aligne désormais une composition standard à deux CTLO et deux ESNO.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 7 Déc 2019 - 22:11
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Un drone tactique Patroller destiné à l’armée de Terre s’est écrasé lors d’un vol de réception industrielle
par Laurent Lagneau · 7 décembre 2019
Le Système de drone tactique [SDT] Patroller, développé par Safran Electronics & Defense, est très attendu par l’armée de Terre, et plus particulièrement par le 61e Régiment d’Artillerie de Chaumont. Et, après plusieurs retards, dus à des difficultés rencontrées par l’industriel, le projet de loi de finances [PLF] 2020 prévoit la livraison d’un premier système de cinq appareils l’an prochain, avec la perspective d’un engagement en opération extérieure [OPEX] au sein d’un module SCORPION pour l’année suivante.
Seulement, ce calendrier devrait être encore une fois remis en cause. Alors que le premier appareil était attendu par l’armée de Terre pour le début de ce mois, Safran a indiqué, le 6 décembre, qu’un drone Patroller s’était écrasé à 15h58 sur la commune de Saint Mitre les Rempars, près de la base aérienne 125 d’Istres, lors d’un « vol de réception industrielle » réalisé dans le cadre du programme de Système de Drone Tactique.
« Aucune victime n’est à déplorer » et « la zone où s’est écrasé l’engin a été immédiatement mise en sécurité par les unités spécialisées de la base aérienne 125 », a laconiquement précisé l’industriel. « Des investigations sont en cours pour déterminer les causes de cet incident », a-t-il ajouté.
« L’appareil s’est abîmé à quelques dizaines de mètres d’habitations, en pleine colline, sans faire de victimes ni de dégâts. Il se serait disloqué lors de l’impact. Seule une aile posée à la verticale était encore visible, d’après l’un des rares témoins ayant pu s’approcher des lieux de l’accident », a rapporté le quotidien La Provence.
Pour rappel, conçu à partir du motoplanneur allemand Stemme S15, le Patroller a été commandé à 14 exemplaires [avec 6 stations au sol] en 2016. Destinés à remplacer les actuels drones tactiques Sperwer [Système de drone tactique intérimaire – SDTI], ces appareils peuvent emporter une charge utile de 250 kg [dont une boule optronique gyrostabilisée pour l’observation et l’identification jour/nuit à grande distance et un radar SAR/GMTI pour détecter les cibles mobiles] et voler à une altitude de 20.000 pieds pendant au moins 14 heures.
Dotés d’une liaison de données de données haut débit pour assurer leur contrôle, ces drones Patroller seront en outre armés, comme l’a encore confirmé le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major de l’armée de Terre, lors d’une récente audition parlementaire.
En juin dernier, Safran avait souligné que, à l’époqie, le Patroller comptait « de 220 vols à son actif » et qu’il répondait « pleinement » aux critères attendus [décollage et atterrissage automatique, conduite de mission, exploitation simultanée et en temps réel de ses capteurs, qualité de ses charges optronique et radar, discrétion sonore, endurance, facilité de mise en oeuvre et disponibilité].
Maintenant, il reste à voir les conséquences qu’aura cet accident sur le programme SDT.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 9 Déc 2019 - 18:40
Citation :
A l'école des sous-mariniers, des simulateurs plus vrais que nature
Toulon, 9 déc 2019 (AFP) -
Le pilote s'agrippe aux joysticks pour limiter le tangage: en pleine remontée à la surface, son sous-marin virtuel est bousculé par une houle de force 7. Dans quelques mois, il réalisera un rêve et pilotera le Suffren, nouveau submersible nucléaire de l'armée française.
En attendant, avec l'ensemble de l'équipage, Fabien, second maître dans la marine, s'entraîne à l'école de navigation sous-marine de Toulon, dans un simulateur plus vrai que nature. Montée sur vérins, sa cabine de pilotage, calquée sur celle du Suffren, s'incline quand le pilote plonge le sous-marin à 300 mètres sous la surface.
"Je me suis déjà entraîné à Cherbourg sur le bâtiment en construction, mais là ça y est, on attend le départ!", confie, excité, le marin de 30 ans. Le Suffren, tête de série des sous-marins de classe Barracuda, a été mis à l'eau en juillet dernier. Il doit être livré à Toulon, au terme d'une série d'essais, à l'été 2020.
Grâce à sept simulateurs, son équipage s'entraîne "au plus proche de la réalité", "de véritables morceaux du bateau reproduits à l'identique", explique le directeur de l'école, le capitaine de frégate Frédéric Suel. Six semaines d'entraînement sont nécessaires aux marins pour "conduire le Suffren en toute sécurité".
A l'étage en-dessous du simulateur de pilotage, une dizaine d'officiers et d'opérateurs s'activent dans la pénombre --pour une meilleure écoute des sons extérieurs--, devant autant d'écrans en mouvement permanent. C'est une réplique du centre de conduite des opérations du Suffren, "le centre névralgique" du sous-marin, explique Laurent, commandant en second.
- Banc de crevettes -
Derrière une vitre, deux instructeurs génèrent des "scénarios": ce lundi, les "élèves" ont repéré grâce aux sonars un sous-marin dans leur zone. A eux maintenant de l'identifier et de connaître ses intentions. "Les fondamentaux sont là, mais ils doivent encore travailler la partie tactique", juge l'un des instructeurs.
L'équipage du Suffren --63 marins-- est uniquement composé de militaires expérimentés, qui ont déjà navigué sur d'autres types de submersibles, ou sur le porte-avions Charles de Gaulle.
Le Suffren est "plus rapide, plus endurant et plus discret que les anciens modèles", assure Laurent. "C'est un chasseur, pas un bateau qui va se cacher au fond de l'océan, c'est un bateau qui est taillé pour le combat", avait expliqué à Cherbourg en juillet, l'amiral Christophe Prazuck, chef d'état-major de la Marine. Un responsable de Naval Group, le constructeur du Suffren, assurait même qu'il ferait "moins de bruit qu'un banc de crevettes".
Comme ses prédécesseurs, la mission du sous-marin nucléaire consistera à protéger les porte-avions et sous-marins lanceurs d'engins (SNLE) porteurs de l'arme atomique, à traquer les ennemis et à recueillir du renseignement. Il pourra aussi tirer des missiles de croisière d'une portée de 1.000 km contre des cibles à terre et permettre le déploiement de forces spéciales grâce à un propulseur sous-marin pour nageurs de combat.
Pour les sous-mariniers comme le premier maître Jérémy, qui s'entraîne au poste d'opérateur de chaufferie nucléaire, "le bateau est plus compliqué mais l'ergonomie est simplifiée, c'est comme passer d'une voiture manuelle à une automatique". Le marin décrit aussi "un confort bien amélioré à bord: plus de place, des chambres de six personnes maximum, plus de douches".
Le lancement du Suffren intervient dans un contexte mondiale d'augmentation du nombre de sous-marins (+6% en 5 ans).
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 9 Déc 2019 - 19:05
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SCORPION : Le véhicule blindé Griffon a fait une très bonne impression auprès de ses premiers utilisateurs
par Laurent Lagneau · 9 décembre 2019
Normalement, dans le cadre du programme SCORPION [[Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation], l’armée de Terre doit recevoir 92 Véhicule blindé multi-rôles [VBMR] « Griffon » en 2019.
Les douze premiers exemplaires, livrés en juillet dernier, ont été mis à la disposition de la Force d’Expertise du Combat SCORPION [FECS], du 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique [RCA] et de l’École d’Infanterie. Et deux stages de « primo-formateurs Griffon » ont été ensuite organisés au camp de la Courtine, sous l’égide du Groupement momentané d’entreprises [GME] Nexter-Arquus-Thales, avec l’appui de la Section technique de l’armée de Terre [STAT].
Le dernier numéro de la revue Fantassins, éditée par l’École d’Infanterie, livre les premières impressions suscitées par ce nouveau blindé auprès de pilotes expérimentés de la FECS.
« La première impression est toujours la bonne, surtout si elle est mauvaise », dit-on. Mais, celle produite par le Griffon sur ses premiers utilisateurs est apparemment très positive.
Ainsi, dans leur compte-rendu publié par Fantassins, les caporaux-chef « David » et »Guillaume », pilotes confirmés de Véhicules Blindés de Combat d’Infanterie [VBCI], ont d’abord été frappés par la « silhouette massive et imposante » ainsi que par la « grande maniabilité » du Griffon, dont la taille, élevée, s’explique par la hauteur des roues. Ce qui, « combiné au blindage de la caisse, apporte la meilleure protection possible » contre les engins explosifs improvisés [IED]. Pour rappel, ce véhicule affiche une masse de 24,5 tonnes.
Installé sur le côté droit du Griffon, le tourelleau T1 téléopéré annonce des « aptitudes alléchantes » selon les deux pilotes. Notamment grâce au lance-grenades automatique de 40 mm ou aux mitrailleuses de 12,7 mm ou de 7,62 mm [MAG 58]. Et, surtout, à la « précision apportée par sa conduite de tir ». En outre, pour sa protection rapprochée, le véhicule est équipé de caméras proximales latérales et arrière, ce qui est une « première sur un véhicule de transport de troupe », notent-ils.
Cette bonne opinion sur le tourelleau T1 est partagée par l’adjudant-chef « Matthieu », qui, instructeur Griffon à l’École de l’Infanterie, a également livré ses premières impressions sur ce véhicule dans les colonnes de Fantassins.
« D’emblée, les instructeurs ont été séduits par une mise en place aisée de l’arme et un approvisionnement facile à effectuer. Le même caisson à munitions permet d’emporter soit 300 cartouches de 12.7mm, soit 1 200 7.62mm ou 64 grenades. La version infanterie est équipé d’un phare de chasse permettant d’éclairer en mode visible ou en infrarouge [IR]. Et, surprise, un module de nettoyage du système d’observation est intégré sur la tourelle [principe du lave glace], résume le sous-officier. « Le poste tireur est ergonomique et sa proximité avec le chef tactique et le pilote est un gros avantage en terme de communication », ajoute-t-il.
Sa fonction première étant de transporter des fantassins, le Griffon était attendu sur ce point. Et, là encore, l’impression est globalement positive. L’accès à la cellule arrière de la caisse se fait par une rampe, qui est cependant un plus étroite et plus haute par rapport à celle du VBCI. Mais « elle s’abaisse cependant très rapidement jusqu’à un niveau permettant de monter dessus sans encombre grâce à un vérin électrique », précisent les deux pilote de blindés de la FECS.
Toutefois, ces derniers ont relevé un point d’attention : malgré le revêtement antidérapant, l’accès risque d’être « rendu délicat » pour les fantassins en phase de combat à cause de leur équipement. Cela « nécessitera une bonne discipline du groupe dans les phases d’embarquement et de débarquement. Autrement dit, le drill et l’école d’équipage restent à l’ordre du jour! », soulignent-ils.
Quoi qu’il en soit, l’intérieur du Griffon paraît confortable, en raison du volume qu’il offre… et du remplacement des banquettes par des sièges individuels, dotés chacun d’un harnais de sécurité et d’un câble « FELIN » pour recharger et connecter les équipements électroniques des fantassins.
« Pas besoin de trop se courber pour accéder à chacune des huit places individuelles, même si le casque reste une obligation, pour ne pas se cogner sur l’un des équipements fixés au plafond », lequel est doublé de « mousse absorbante », écrivent les deux caporaux-chefs. Qui plus est, de nombreux rangements ont été prévus pour placer tout ce dont un groupe a besoin sur le terrain [rations, munitions, équipements divers, etc].
Le Système d’information du combat SCORPION [SICS] permet d’informer en permanence le chef d’engin, qui prend place entre la cellule arrière et le poste de pilotage.
« Le chef d’engin est informé en permanence de la situation tactique grâce à SICS, de l’environnement du véhicule, de sa navigation et de l’azimut du tourelleau grâce à son interface homme-machine [HMICU]. Ces informations sont partagées en permanence avec son radio-tireur, qui dispose des mêmes informations en plus de gérer le TTOP [le tourelleau T1, ndlr] et qui restera potentiellement seul à bord avec le pilote quand le groupe aura débarqué », expliquent les pilotes de la FECS.
Quant au poste de pilotage, il recèle de bonnes surprises. Le pilote est informé en permanence de l’état de son véhicule grâce à un « afficheur poste pilote » [AFP], qui est une version tactile de l’EICU [engine interface computer unit] qui équipe les VBCI. Le large pare-brise et la position en hauteur assurent une « excellente » visibilité vers l’avant. Pour les manoeuvres arrière, le Griffon est équipé de rétroviseurs électriques. « Une nécessité car les fenêtres des portes avant ne peuvent pas être ouvertes », soulignent les caporaux-chefs « David » et »Guillaume ».
Et, pour piloter un engin de 24 tonnes qui a un moteur de 400 cv sous le capot, le confort de conduite est important. Sur ce point, notent les pilotes de la FECS, le volant est « bien positionné », c’est à dire qu’il « n’est plus à hauteur du ventre du pilote, mais bien au bout de ses bras ». Et le tout avec une boîte de vitesses automatique ainsi que des commandes ergonomiques et intuitives. Cependant, comme elles sont nombreuses, la lecture « attentive du guide technique ne sera donc pas une étape optionnelle ». Piloter un Griffon se mérite.
Il faut environ 30 secondes, après avoir mis le contact, pour démarrer le Griffon. Cette période correspond à une phase d’autotest et de mise en pression du circuit de frein. Quant à la maniabilité, le véhicule affiche un rayon de braquage d’à peine huit mètres, grâce à ses sis roues motrices et ses trains avant et arrière directeurs.
« En tout chemin, l’engin se montre incomparablement meilleur que son vénérable prédécesseur [le VAB, ndlr], mais il faudra rester prudent tout de même : le Griffon n’est pas un vrai tout-terrain, et malgré des qualités de franchissement impressionnantes, il ne faut pas céder à la tentation de faire n’importe quoi avec », préviennent les deux caporaux-chefs.
En effet, les futurs pilotes de Griffon ne devront pas oublier les « nombreux équipements en superstructure » s’ils doivent s’aventurer un sentier forestier. Qui plus est, son centre de gravité étant relativement haut, il y a risque de voir le véhicule se retourner en cas d’un excès d’enthousiasme de son pilote.
« Belle bête » qui « semble bien née » pour les deux pilotes de la FECS, le Griffon « dégage une impression de sérénité et de puissance », résume l’adjudant-chef « Matthieu ».
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 9 Déc 2019 - 21:09
Citation :
7e Bataillon de Chasseurs Alpins
[EXERCICE]
Du 18 au 21 novembre 2019, le bataillon participait à l'exercice CERCES organisé par la 27e brigade d'infanterie de montagne - Page officielle à Valloire.
Au plus proche du réel, cet exercice permet de rassembler l'ensemble des unités de la brigade et de mettre en œuvre les spécificités de chacun. Nos fantassins ont alors appliqué les fondamentaux du combat en terrain enneigé, leur domaine de prédilection.
PHOTOS:
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 9 Déc 2019 - 22:24
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 9 Déc 2019 - 22:35
Citation :
L’expérimentation en OPEX de l’impression 3D par les maintenanciers de l’armée de Terre est concluante
par Laurent Lagneau · 9 décembre 2019
En mai, et en relation avec le Service de la maintenance industrielle terrestre [SMITer], la 13e Base de soutien du matériel de l’armée de Terre [13e BSMAT] fit savoir qu’elle avait réalisé des pièces de Véhicules blindés légers [VBL] grâce à l’impression 3D.
« Grâce à cette première expérimentation, le Maintien en condition opérationnel dispose à présent de la capacité à produire en toute autonomie un modèle numérique d’une pièce à géométrie complexe », avait expliqué l’armée de Terre. Et il était question d’aller plus loin en envoyant des imprimantes 3D [I3D] à Gao, dans le cadre de l’opération Barkhane.
Ce qui a été fait. Fin septembre, l’État-major des armées [EMA] a en effet annoncé que deux imprimantes 3D avaient été acheminés sur la Plateforme Opérationnelle Désert [PfOD] de Gao, dans le cadre d’une expérimentation menée par la division étude et prospective de l’école du matériel de Bourges.
Pour rappel, l’impression 3D est un procédé qui permet de produire un objet par la juxtaposition de couches successives d’un matériau en fonction de plans élaborés par CAO [Conception assistée par ordinateur]. Ce qui rend possible, par exemple, la production de pièces mécaniques complexes sans avoir à les usiner ou à faire des soudures.
Dans le cas du Sahel, une telle technologie ne manque pas d’attraits, d’autant plus que l’environnement fait que les véhicules sont mis à rude épreuve et qu’il faut attendre parfois plusieurs jours [voire plus] pour que des pièces nécessaires à leur réparation soient livrées aux maintenanciers. Seulement, encore faut-il que le matériau utilisé pour fabriquer les composants à remplacer soit assez solide. Ce qui est le cas puisqu’il est désormais possible d’utiliser du plastique renforcé, des fibres de carbone ou bien encore de la résine.
« Depuis que les imprimantes [3D] sont arrivées sur le théâtre, elles ont ainsi pu assurer la réalisation de pièces de rechange de véhicules classiques, comme de pièces totalement innovantes, conçues d’après une idée », raconte en effet l’EMA, ce 9 décembre.
Et les pièces ainsi fabriquées « donnent pleinement satisfaction à leurs utilisateurs, et s’avèrent parfaitement adaptées à la rudesse du théâtre » et « la qualité et la finesse du travail produit par les imprimantes 3D témoignent de leur utilité en OPEX », souligne-t-il.
Cependant, les composants obtenus par impression 3D ont vocation à être remplacés dès la livraison des pièces qu’ils ont remplacées. Leur rôle est donc surtout d’éviter une immobilisation trop longue des véhicules. Il ne s’agit donc pas d’utiliser ce procédé pour produire des pièces à bas prix, ce qui pourrait générer quelques économies. C’est la logique, par exemple, de l’US Marine Corps, qui fabrique des pièces de char Abrams grâce à cette technologie.
Selon la pièces défaillantes à remplacer et le choix du matériau, fabriquer un composant par impression 3D, après l’avoir modélisé via un logiciel de CAO, peut prendre quelques minutes à quelques heures. « La clé est de choisir le bon matériau qui impactera notamment la vitesse d’impression de la machine et la solidité de la pièce », avait expliqué le maréchal des logis « Quentin », spécialiste des Systèmes d’Information Opérationnel [SIO], en septembre dernier.
Quoi qu’il en soit, l’essai est donc transformé. « Á terme, l’arrivée sur le théâtre de personnels qualifiés, pleinement dédiés à l’exploitation des imprimantes 3D, pourrait permettre une augmentation du rythme de production des pièces de rechange, inscrivant cette expérience dans la durée », estime-t-on à l’État-major des armées.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 10 Déc 2019 - 17:59
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Dotés de fusils HK417 et CDX40 Shadow, des tireurs d’élite longue distance du 1er RI ont « fait un carton »
par Laurent Lagneau · 10 décembre 2019
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, en octobre, le Délégué général pour l’armement [DGA] a indiqué que des décisions seraient prises d’ici la fin de cette année au sujet du futur Fusil de précision semi-automatique [FPSA] de l’armée de Terre. « Le dépouillement des offres est en cours, avec les essais d’expérimentation nécessaires. […] La phase d’évaluation se poursuit donc, notamment à Bourges », a-t-il dit.
Le programme FPSA fait effectivement l’objet d’un appel d’offres lancé en août 2018 par la Direction générale de l’armement [DGA]. Ce qui fit du bruit, à l’époque, étant donné que les conditions que les éventuels soumissionnaires devaient respecter avaient ému l’armurier français Verney-Carron.
Pour rappel, ce programme vise à acquérir 2.600 FPSA de calibre 7,62 mm afin de remplacer les Fusils à Répétition modèle F2 [FR-F2] actuellement en dotation au sein de l’armée de Terre. L’appel d’offres porte également sur l’acquisition de 1.800 lunettes de visée à intensification de lumière, 1.000 dispositifs d’imagerie thermique et 6,3 millions de cartouches de 7,62 x 51 mm perforantes et de précision.
Comme l’a expliqué M. Barre, les examens des offres est donc toujours en cours. Cependant, un fusil de précision, le HK417 en l’occurrence, par ailleurs déjà en dotation dans certaines unités de l’armée de Terre, semble donner satisfaction. Ainsi, le dernier numéro de la revue Fantassins, édité par l’École de l’Infanterie, évoque un challenge de tir ayant eu lieu en juin dernier au Larzac et auquel a participé une équipe de tireurs d’élite longue distance [TELD] du 1er Régiment d’Infanterie [RI] de Sarrebourg.
Or, cette dernière a été désignée par la Section technique de l’armée de Terre [STAT] pour participer à une étude sur l’évolution des matériels en dotation des équipes autonomes TELD. Cette équipe, nommée « équipe innovation » pour l’occasion, a été chargé de tester de nouveaux matériels.
Ainsi, le chef d’équipe a troqué son FRF2 avec sa lunette de visée Scrome à grossissement fixe x8 pour un fusil HK417 « en modèle évolué avec un réducteur de son [RDS] », doté d’une lunette M5Xi 5-25×56 de la marque Steiner et d’un bi-pieds Atlas.
Le spotter, dont la mission est de veiller sur la sécurité des tireurs, a utilisé un fusil d’assaut HK416 équipé d’une lunette Steiner M8Xi 1-8×24. Il a également été équipé d’un monoculaire Spot60 jumelé à un système Raptar-S pour améliorer ses observations. Enfin, le tireur d’élite a laissé son fusil Hecate II [PGM] avec sa lunette Scrome pour le fusil CDX40 Shadow muni d’un RDS, produit par le canadien Cadex. À noter que cette arme est en dotation au sein des forces spéciales.
Toutes les équipes inscrites à ce challenge de tir ont accompli des épreuves identiques, « à des distances de tir s’échelonnant de 5 mètres à 1.800 mètres, permettant ainsi de couvrir l’intégralité des distances d’engagement requises par la doctrine d’emploi des TELD, incluant les deux cibles mobiles réservées au calibre principal à des distances de 700 et 1.300 mètres », précise la revue Fantassins. Cependant, les conditions météorologiques ont rendu l’exercice plus compliqué, en raison du vent, qui soufflait de 5 à 7 m/s en rafale.
Le verdict a été sans appel étant donné que « l’emploi des matériels nouveaux » mis en oeuvre par cette « équipe innovation » du 1er RI a « conduit à une amélioration considérable de la précision du tir », avance Fantassins. Et d’ajouter : « L’équipe du 1er RI [qui était « hors compétition »] a plus que relevé le défi, obtenant des résultats très nettement au-dessus de l’équipe classée première du challenge TELD. Ses résultats remarquables s’expliquent notamment par l’accroissement considérable des coups au but d’emblée, objectif idéal recherché de longue lutte par les tireurs d’élite. »
Plusieurs raisons expliquent ces résultats. Les fusils testés étant nettement plus légers, l’équipe du 1er RI a pu se déplacer plus facilement et ainsi « préserver » son « potentiel physique ». La qualité des optiques a également joué dans la mesure où les lunettes de tir et d’observation retenues pour cette expérimentation ont permis une acquisition plus rapide des cibles ainsi qu’une correction de tir plus sûre. « La correction apportée par le spotter permet, dans 90% des cas, de neutraliser l’objectif au second tir dans le cas d’un premier tir manqué », détaille l’adjudant Yohan, chef de section TELD au 1er RI.
Enfin, la bonne association entre les fusils et les munitions utilisées [cartouches de .308 pouce de 140 grains monolithiques et de 0.408 pouce de 400 grains monolithiques, respectivement pour le HK417 et le CDX40 Shadow] a « généré une précision de trajectoire accrue et une dérive au vent plus stable. »
Le retour d’expérience [RETEX] de cette expérimentation ne s’attarde pas sur les résultats du HK417. En revanche, il évoque ceux obtenus avec le CDX40 Shadow, l’adéquation parfaite avec les munitions utilisées ayant permis d’augmenter le pourcentage de coups au but à longue distance de plus de 30% au premier tir jusqu’à 1.200 m et de plus de 50% jusqu’à 1.800 m. « De plus il permet l’engagement d’objectifs jusqu’à 2.000 m, voire au-delà, chose irréalisable à ce jour avec notre matériel », y lit-on.
Au bilan, soutient l’adjudant Yohan, cette « évaluation grandeur nature a permis de comparer réellement le matériel en dotation et celui qui est accessible en ce moment sur le marché »… et elle a « clairement mis en exergue la supériorité technique des équipements testés. » Et cela d’autant plus que les « performances de ces nouvelles armes comblent donc une faiblesse observée dans le parc des armes en dotation : la précision. »
Reste à maintenant à voir si cette expérimentation va servir ou aura une influence pour le choix du remplaçant du FR-F2. On devrait donc vite le savoir.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 10 Déc 2019 - 18:22
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10/12/2019
Capacité opérationnelle initiale pour le Rafale F3-R !
L’Armée de l’air française a déclaré avoir atteint la capacité opérationnelle initiale avec le nouveau standard « F3-R » du Rafale. Cette annonce fait suite à plusieurs mois de formation des équipages et du personnel technique sur cette norme depuis son acceptation officielle en juillet dernier.
Tout en poursuivant la montée en puissance des unités opérationnelles, cette étape clé avant l'intégration début 2020 du missile METEOR de MBDA et du pod de désignation laser TALIOS de Thales permet à l’Armée de l’air d'utiliser le Rafale F3-R pour ses missions permanentes de dissuasion nucléaire, d'opérations étrangères et protection de l'espace aérien français, dite : Posture Permanente de Sûreté.
Il s'agit d'une étape majeure vers la mise en service du Rafale F3-R, qui intégrera les deux nouvelles charges utiles d'ici la fin du premier semestre 2020.
Cette norme n'est pourtant qu'une étape et confirme le potentiel de croissance du Rafale. Le développement de la norme F4 a été lancé fin 2018. Il continuera d'évoluer pour amener les avions de combat au Future Air Combat System (SCAF). Le futur standard F4 est prévu de 2023 à 2030, puis viendra le F5 de 2030 à 2040, selon le calendrier de Dassault aviation et de l’Armée de l’air.
Rappel :
Conformément à la programmation du ministère des armées, le standard « F3-R » du Rafale a été qualifié en 2018 par la direction générale de l’armement (DGA) et est entré en service opérationnel quelques mois plus tard. Au cours du premier semestre 2017, les équipes de la DGA, de Dassault Aviation, de MBDA, de Thales et les centres d’expérimentation de l’armée de l’air et de la marine ont déroulé comme prévu le calendrier des campagnes d’intégration des deux équipements majeurs du nouveau standard « F3-R ». Il s’agit du missile « METEOR » et de la nacelle de désignation « TALIOS ».
En ce qui concerne le THALIOS :
La nouvelle nacelle développée par Thales PDL-NG (Pod de Désignation Laser de Nouvelle Génération) TALIOS doit venir remplacer l’actuelle nacelle « Damocles ». Le TALIOS doit permet de faire de la reconnaissance, de l'identification de cibles terrestres comme aériennes, et du ciblage laser au profit d'un armement guidé laser.
Les caractéristiques sont : •Dernière génération de capteurs à haute résolution et de haute précision de stabilisation ligne de mire. •Une vision grand-angle fournissant des informations contextuelles critique et faire le pod un élément •Clé de l'environnement visuel du pilote tout au long de la mission. •L'architecture ouverte et un haut niveau d'intégration fonctionnelle.
Par ailleurs, les clients à l’exportation peuvent également opter pour la nacelle Lockheed Martin AN/AAQ « SNIPER » et le viseur de casque Elbit Systems « Targo II ».
Note : un standard F6 est également prévu, pas de date confirmée pour l’instant.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 10 Déc 2019 - 23:06
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mardi 10 décembre 2019
La relève, après le crash d'Indelimane
Prévoir est le propre des états-majors : 16 jours après le crash d'Indelimane, le remplacement des moyens matériels et humains perdus le soir du 25 novembre est quasi-réalisé, comme je l'anticipais le 2 décembre. Une équipe de "commandos" a remplacé ceux du 4e Chasseurs.
Pour les hélicoptères, le Cougar présenté comme "excédentaire" à l'époque du crash au sein du GTD-A ne sera pas remplacé au Sahel. Un autre Tigre HAD sera très prochainement d'attaque sur place.
C'est le deuxième Cougar qui est perdu à l'étranger, après un appareil du DETALAT Libreville crashé en mer au large du Gabon, en 2009 (8 morts dont 5 du 13e RDP), là aussi de nuit, sur un problème d'illusion sensorielle, après un décollage d'un TCD.
Le Tigre est le troisième appareil du genre perdu en opérations, après un appareil crashé en Afghanistan (de nuit, collision avec le relief, appareil récupéré par un Caracal de l'EH 1/67 Pyrénées) et un autre criblé de balles au début de Serval, en 2013. C'est donc le deuxième au Sahel, et le premier HAD.
Les Allemands ont eux aussi perdu des Tigre, en Allemagne puis au Sahel (2 morts).
Au Sahel, la France a perdu au moins trois Gazelle, deux Tigre, un Cougar et un Caracal (au moins trois ont été endommagés), en dix ans d'opérations. En outre, deux Mirage 2000D et NK3 ont été perdus, avec un MQ-9 Reaper, et des Casa 235 ont été endommagés.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 11 Déc 2019 - 18:31
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11.12.2019
Les formateurs et primo-pilotes du 3e RIMa à Canjuers pour découvrir le Griffon
Les marsouins vannetais ont envoyé deux douzaines des leurs à Canjuers, terre du 1er régiment de chasseurs d’Afrique (1er RCA).
Partis dimanche, 16 primo-pilotes et 8 instructeurs ont démarré une formation de près de 3 semaines (sur décembre et janvier) pour se familiariser avec le nouveau blindé multi-rôles Griffon (successeur du VAB).
Une dizaine d'exemplaires du Griffon sera livrée au 3e RIMa en semaine 6 (mi-février), une autre livraison intervenant en mars. Les aménagements de l'infrastructure pour stocker et assurer le MCO des Griffon sont en cours.
Deux compagnies (les 3e et 5e) feront le tour des terrains de manoeuvres en 2020 avec leurs nouveaux véhicules (dont le CENZUB au printemps). Le 3e RIMa devrait aussi être le premier régiment à déployer le Griffon lors d'une rotation OPEX, probablement au 2e semestre 2021.
Petit rappel: les premières unités de l’armée de Terre à percevoir les véhicules blindés multi-rôles Griffon sont les régiments d’infanterie suivants : - 3e Régiment d’infanterie de Marine de Vannes, - 13e Bataillon de chasseurs alpins, - 1er Régiment d’infanterie, - 21e Régiment d’infanterie Marine, - 3e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 12 Déc 2019 - 17:02
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La gendarmerie recherche désespérément des blindés pour remplacer ses VBRG antédiluviens
Après avoir souhaité lancer un programme de nouveaux véhicules blindés, la gendarmerie pourrait rénover tout ou partie de son parc de blindés et en obtenir des forces armées. Une solution plus économique. La gendarmerie trépigne. Elle veut, et le plus rapidement possible, de nouveaux blindés, de préférence rénovés, pour remplacer ses "antiquités". "Le VBRG est né avec la 4L", a d'ailleurs rappelé le 10 octobre à l'Assemblée nationale le général Richard Lizurey, alors encore directeur général de la gendarmerie nationale. Mais pourquoi rénover de très vieux VBRG (véhicules blindés à roues de la gendarmerie) entrés en service en 1974 ? La raison en est simple, le prix. "On s'achemine plus vers cette solution que vers l'achat de blindés neufs, qui pourraient coûter très cher et qui n'existent pas sur étagères en tant que tels, avait expliqué le 9 octobre au Sénat le général Richard Lizurey. L'idée est de diviser par quatre ou cinq au moins leur coût d'acquisition".
"Nous avons 84 engins blindés opérationnels, la moitié en outre-mer et la moitié en métropole, a précisé l'ancien patron de la gendarmerie. Depuis décembre 2018, nous avons vu que cela pouvait présenter un intérêt dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre. Dans le cadre de l'élaboration du livre blanc (qui doit être prêt début 2020, ndlr), nous cherchons à déterminer si et dans quelles conditions il est possible de renouveler la flotte actuelle des véhicules blindés".
Au départ, la gendarmerie envisageait le nec plus ultra avec le développement d'un programme de véhicules blindés de nouvelle génération. Mais les gendarmes sont très vite revenus à la réalité surtout face à leurs limites budgétaires : "C'est devenu hors de portée budgétaire et peu souhaitable, car on ne va pas engager un programme pour 84 véhicules blindés", a confirmé à l'Assemblée nationale le général Richard Lizurey. La gendarmerie s'est donc résolue à rénover deux types de blindés, tout ou partie de ses VBRG et des VAB cédés par l'armée de Terre. Dans ce cadre, le général Richard Lizurey prévoyait de faire rénover "six ou sept matériels chaque année pendant quatre ou cinq ans, selon l'ancien patron de la gendarmerie. Nous disposerions ainsi au bout de cette période d'une flotte de 84 véhicules blindés qui pourraient repartir pour trente, quarante ou cinquante ans".
Des VBRG et des VAB rénovés Selon l'ancien patron des gendarmes lors de son audition à l'Assemblée nationale, le coût unitaire d'un véhicule rétrofité, incluant la remotorisation complète, la climatisation et la révision de l'ensemble du système, s'élèverait à 250.000 euros. Soit un montant cinq à six fois moins élevé que celui d'un matériel neuf. Le prototype VBRG a été livré fin août à la gendarmerie par la jeune et dynamique PME Turgis & Gaillard, qui avait gagné début 2019 l'appel d'offres portant sur la rénovation d'un véhicule blindé. "La gendarmerie est assez satisfaite de l'expérience : on s'achemine vers un rétrofitage de tous les blindés", a précisé le 23 octobre la député LREM de l'Aisne Aude Bono-Vandorme, qui présentait son rapport sur les crédits de la gendarmerie nationale (mission "Sécurités") pour 2020. Une rénovation en série pourrait faire baisser les prix.
"Les deux premiers prototypes ont été livrés. Les résultats, à ce stade, sont extrêmement encourageants", avait expliqué le général Lizurey.
En outre, l'ancien patron de la gendarmerie était également intéressé par la cession de VAB des armées, qui seraient eux-aussi rénovés. Un projet de cession de VAB de l'armée de Terre à la gendarmerie est à l'étude. Le ministère des Armées serait prêt à céder gracieusement ces blindés. "C'est là une bonne pratique interministérielle, les armées disposant d'un certain nombre de véhicules dont elles n'ont plus l'utilité et qui peuvent être gendarmisés", avait expliqué le général Lizurey. Ils iraient rejoindre le parc basé en Outre-mer. Dans ce cadre, un VAB, qui a été retrofité selon les besoins de la gendarmerie, est actuellement en phase de test, selon nos informations. La balle est aujourd'hui dans le camp de la gendarmerie, qui se décidera en fonction de l'issue des tests.
Arquus et Nexter poussent pour des blindés neufs Depuis le départ du général Lizurey, Arquus notamment, et Nexter, ont fait feu de tout bois pour inciter la gendarmerie à acheter des blindés neuf sur étagère. Arquus vante les mérites du Sherpa tandis que Nexter propose une nouvelle version du VBMR Léger. Alors que la gendarmerie souhaitait idéalement décider une opération de rénovation au premier trimestre 2020, les cartes pourraient avoir été rebelotées sous la pression des industriels, qui proposent aussi des opérations de rénovation.
A ce jour, trois possibilités ont été identifiées afin d'engager le renouvellement du parc des blindés de la gendarmerie : 1/ Trouver un véhicule adapté au meilleur prix. 2/ Remettre à niveau tout ou partie des VBRG et procéder, en liaison avec les armées, à la récupération puis à l'adaptation de VAB destinés à être cédés. La durée de vie de ces véhicules rénovés pourrait être fortement allongée de 10 à 20 ans. Enfin 3/ Mettre en oeuvre une solution mixte, qui repose sur l'acquisition de nouveaux matériels et la rénovation de certains VBRG.
Un parc de plus de 100 blindés Actuellement, la gendarmerie utilise trois types de véhicules blindés : 84 véhicules blindés à roues de la gendarmerie (VBRG), qui sont stationnés pour la plupart au groupement blindé de gendarmerie mobile (GBGM) de Versailles-Satory (32) et en Outre-mer (38) ; 20 véhicules de l'avant blindés (VAB), récupérés auprès de l'armée de terre, et dont 14 bénéficient d'une surprotection de blindage du fait de leur engagement précédent en Afghanistan. D'une moyenne d'âge de 34 ans, ils sont répartis au GBGM (10), au centre national d'entraînement des forces de gendarmerie (2) et en Nouvelle-Calédonie (. Enfin, la gendarmerie compte un engin du génie d'aménagement (EGAME) acquis début 2013.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 13 Déc 2019 - 20:18
Citation :
jeudi 12 décembre 2019
1, 2, 3, Reaper (armé) !
Comme dans le théâtre classique, les trois coups vont bientôt sonner pour le Reaper armé français. Acquis en 2013 en urgence opérations grâce au travail mémorable des sénateurs Daniel Reiner et Jacques Gautier, la "faucheuse" va bientôt recevoir de nouvelles lames... qu'il n'avait jamais eues en France. En 2016, le ministre Jean-Yves Le Drian, qui avait passé la commande en 2013 laissait sous-entendre, dans ses voeux, qu'on pourrait les armer, et c'est Florence Parly, aux UED 2017, qui annonçait un armement pour 2019. Une opération en trois temps : GBU-12 en cette fin décembre, Hellfire puis GBU-49 d'ici fin 2020.
La fin 2019 approche et le Reaper n'a toujours pas craché sa première GBU-12 : ce pourrait être chose fait dans une poignée de jours (forcément d'ici le 31...), et la minarm en personne devrait annoncer le succès du premier tir lors d'un prochain événement public. En matière de dronerie armée, comme en matière d'ours, il ne faut jamais mettre la charrue avant les bœufs (une série noire en matière de drones le rappelle en France ces derniers mois...). Mais les tirs, qualitativement et quantitativement, devraient répondre, dans les temps, au besoin de qualification avant que le Reaper ne devienne, avec des charges sous les ailes, un des ressorts de la nouvelle stratégie française pour le Sahel, avec la Task Force Takuba et des POMLT sauce sahélienne.
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 13 Déc 2019 - 23:11
Citation :
Faute de préparation opérationnelle suffisante, l’armée de l’Air risque de perdre des savoir-faire critiques
par Laurent Lagneau · 13 décembre 2019
La Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 a fixé à 180 le nombre d’heures de vol que doit effectuer un pilote de chasse de l’armée de l’Air au titre de son entraînement et de la préparation opérationnelle. Les niveaux sont plus élevés pour les pilotes de transport [320 heures] et d’hélicoptères [200 heures].
Seulement, au regard des indicateurs livrés par les sénateurs Christine Prunaud et Jean-Marie Bockel dans leur rapport pour avis sur les crédits alloués au programme 178 « Préparation et emploi des forces », ces niveaux sont encore loin d’être atteints. Et les parlementaires préviennent qu’il ne faudra pas s’attendre à une amélioration d’ici 2021.
Ainsi, « la capacité de l’armée de l’Air à intervenir dans une situation mettant en jeu la sécurité de la France a été revue à la baisse dans le cadre du PLF pour 2020, passant de 75 % à 70 % », avancent M. Bockel et Mme Prunaud. « C’est bien sûr la ‘disponibilité contrainte’, c’est-à-dire en réalité, l’indisponibilité des aéronefs, notamment des Mirage 2000D et des avions de transport tactique qui perturbe la préparation opérationnelle et potentiellement la réalisation du contrat opérationnel », ajoutent-ils.
« En 2018, seuls 80 % des pilotes de chasse et d’hélicoptère et 60 % des équipages de transport tactique ont pu réaliser la totalité des exercices ou des formations prévues par les référentiels d’entraînement, ce qui s’explique par une activité en OPEX [opération extérieure, ndlr] soutenue qui mobilise fortement les équipages les plus expérimentés », ont souligné les rapporteurs.
En 2019, dans le détail, et en moyenne, un pilote de chasse de l’armée de l’Air a réalisé 164 heures de vol. Soit seulement trois heures de plus qu’en 2018. Et il est prévu qu’il en soit de même en 2020. Avec 174 heures de vol, la situation s’améliore progressivement pour les pilotes d’hélicoptères, mais on est encore loin de l’objectif des 200 heures…
S’agissant des pilotes de transport tactique, on est encore loin du compte, avec seulement 219 heures effectuées alors que l’objectif a été fixé à 300 heures. Et cela s’explique par « la faible disponibilité des flottes vieillissantes [C160, C130H] et le retard de montée en puissance des nouveaux appareils [A400M] », ce qui « entrave la réalisation de l’activité prévue. » Aussi, affirment les rapporteurs, « les savoir-faire tactiques sont entretenus avec difficulté et sont maîtrisés par un nombre très limité de cadres. »
Plus généralement, « le défaut d’entraînement se traduit en particulier par une perte progressive de certaines compétences et des difficultés dans la formation des jeunes équipages qui accusent d’importants retards de progression », avertissent les deux sénateurs.
« Plus grave encore, les contraintes de préparation opérationnelle ont conduit à renoncer à entraîner les équipages aux savoir-faire non sollicités en opération. Cela ne permet pas d’atteindre les référentiels fixés, ce qui pourrait se traduire à terme par la perte de savoir-faire indispensables, notamment pour la capacité d’entrer en premier », redoutent-ils encore, avant d’estimer que « l’enjeu consiste désormais à accroître la disponibilité des aéronefs et les effectifs nécessaires au maintien en condition opérationnelle. »
Quant à l’aéronautique navale, « en 2019, l’activité est centrée sur les missions du groupe aérien embarqué à partir du porte-avions, avec un effort sur la formation des jeunes pilotes », rappellent les rapporteurs. « Cela entraîne ainsi une légère baisse de la prévision d’activité pour les pilotes ‘hiboux’ qualifiés pour l’appontage de nuit par rapport à l’objectif du projet annuel de performances [PAP] 2019 malgré une hausse générale de l’indicateur pour tous les pilotes », précisent-ils.
Reste que la cible et la prévision pour 2020 sont « conformes » à la LPM 2019-25. Mieux encore : la « prévision globale actualisée pour 2019 est en revanche meilleure que l’objectif initial du PAP 2019 ».
messages : 700 Inscrit le : 23/08/2014 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 14 Déc 2019 - 0:50
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jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 14 Déc 2019 - 22:02
Citation :
5e RIAOM
«OE, le char, feu !!! »
Une détonation accompagnée d’une gigantesque boule de feu fait trembler toute la plaine de KORON. Le 10 décembre 2019, le SGTIA Vert a mené un tir de niveau 5 sur le champ de tir de KORON. Composé d’un peloton de cavalerie blindé sur AMX10RC, d’une section d’infanterie sur VAB, d’une section de mortiers de 120 mm, d’ un hélicoptères de manœuvre PUMA et de deux hélicoptères d’attaque Gazelle, cette activité aura vu chaque composante déclencher un déluge de feu et d’acier sur le champ de tir de KORON. Une expérience grisante pour tous, de bonne augure avant les démonstrations IHEDN du mois de janvier.
Julien HUBERT / 5eRIAOM / Défense
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jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 15 Déc 2019 - 17:48
Citation :
5e RIAOM
« Mêmes éléments efficacité ! »
Sur le champ de tir de Koron, les mortiers de 120mm et les observateurs ont appuyé la compagnie d’infanterie et l’escadron du 5e RIAOM lors de parcours interarmes qui ont permis à la compagnie d’appui de tirer près de 200 obus et ainsi de confirmer sa capacité à appuyer efficacement les unités du régiment.
Julien HUBERT / 5eRIAOM / Défense
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jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 16 Déc 2019 - 17:14
Citation :
16.12.2019
Le Centre Terre Pour le Partenariat Militaire Opérationnel se met à l'AK47
(Merci à FH pour les infos)
Le 3 décembre, 10 instructeurs et moniteurs ISTC du 21e RIMa, de la 13e DBLE, du 1er REG, du 1er Spahis et du 511e RT ont effectué au Centre Terre Pour le Partenariat Militaire Opérationnel du 51e RI à Mourmelon leur CATI2 à l’utilisation de fusils d’assaut de type AK47.
Il s’agissait du premier stage de ce type organisé par le Commandement de l’Entraînement et des Ecoles du Combat Inter Armes et le Centre Terre Pour le Partenariat Militaire Opérationnel (CPMO).
Le stage s’est articulé autour de deux étapes d’apprentissage : - la manipulation grâce à la mise en place d’un armement de manipulation (fusils d’assaut de manipulation pour la MOAL et à terme de l’armement collectif et des fusils de précision) - et le tir, grâce à l’achat en 2019 de 100 AK47 et de 50 000 cartouches.
Deux Centres PMO: un au nord (51e RI Mourmelon) et un au sud (17e GA Biscarosse), sont désormais dotés du matériel permettant de dispenser une instruction sur du matériel étranger. Limitée pour l’instant à l’utilisation d’AK47, la formation dispensée dans ces Centres va s’étendre dans les mois qui viennent à d’autres armements (à commencer par des AK74 et des M16A4 en 2020) et à des véhicules qui ne sont pas en dotation dans nos forces.
"Si l’armée de Terre est depuis très longtemps familière des actions de coopération de défense et en détient une véritable expertise, ce domaine prend aujourd’hui une nouvelle dimension au cœur de nos engagements opérationnels. Il nécessite d’être renforcé et mieux structuré", explique l'armée de Terre.
"Les missions d’assistance militaire opérationnelle sont désormais remplacées par le PMO, afin de mieux prendre en compte l’environnement et les besoins du partenaire dans un esprit d’échange, d’approche globale, de fraternité d’armes renforcée et d’efficacité opérationnelle. C’est dans cette perspective que fonctionnent les deux Centres afin de permettre au personnel engagé dans le cadre d’une mission relevant du PMO de pouvoir interopérer immédiatement avec les armées étrangères disposant d’armement type AK47 en ayant reçu une formation préalable encadrée."
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 16 Déc 2019 - 18:55
jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 16 Déc 2019 - 21:15
Citation :
La frégate Courbet a saisi une importante cargaison de drogue en mer d’Oman
par Laurent Lagneau · 16 décembre 2019
Pour son ultime engagement au sein de la Force opérationnelle combinée 150 [Combined Task Force 150 – CTF-150], mise créée au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 pour s’attaquer aux trafics de stupéfiants dans une zone allant de la mer Rouge à l’Océan Indien, la frégate anti-aérienne Cassard avait fait parler d’elle en mettant la main sur une quantité « record » de 670 kg d’héroïne, lors d’une inspection à bord d’un boutre, en mer d’Arabie. Et elle avait ainsi donné le ton.
Les mois suivants, d’autres saisies ont été effectués par d’autres navires de la Marine nationale engagées au sein de la CTF-150, comme la frégate de surveillance Floréal, qui, en mai, a intercepté plus de 5,5 tonnes de produits stupéfiants lors de quatre interventions.
Le 13 décembre, la frégate légère furtive [FLF] Courbet a encore amélioré ce bilan, avec la saisie de 3,5 tonnes de résine de cannabis alors qu’elle opérait également sous le contrôle opérationnel du commandant de la zone maritime de l’océan Indien [ALINDIEN], en soutien direct de la CTF-150.
Ainsi, explique l’État-major des armées, visiblement bien renseignée, la frégate française a localisé, en mer d’Oman, un boutre naviguant sans pavillon, qu’elle a ensuite « tenu en portée radar » pendant 36 heures. Ce dernier attendait alors un navire complice afin de transférer la drogue à son bord. Vers une heure du matin, l’opération terminée, il a mis subitement le vers le sud.
C’est alors que la frégate « Courbet » l’a pris en chasse et intercepté. Le mode opératoire n’a pas été précisé par l’EMA. En tout cas, l’enquête de pavillon réalisée par l’équipe de visite du navire français a confirmé que le boute était sans nationalité. Puis lors de sa fouille, 172 ballots de résine de cannabis, dissimulés dans un double fond des soutes à gasoil, ont été découverts par les marins français.
« Il s’agit de la plus grande saisie française cette année dans la région. Sous la responsabilité du commandant et sur l’ordre d’ALINDIEN, l’équipage a ensuite procédé à la destruction de la saisie », relève l’EMA.
La ministre des Armées, Florence Parly, n’a pas manqué de féliciter l’équipage du Courbet et salué « une action impressionnante de nos marins qui portent haut et fort les valeurs de la France dans ce combat essentiel contre les trafics de drogue, dont beaucoup ont pour destination finale l’Europe. »
« Record en vue! Après les 3,5 tonnes de cannabis saisies vendredi par le Courbet et les 300kg du Ventose le mois dernier, la Marine Nationale a déjà saisi près de 17 tonnes en 2019. BZ [Bravo Zulu] aux marins engagés! », a commenté l’amiral Christophe Prazuck, le chef d’état-major de la Marine [CEMM].
En effet, les 15 et 17 novembre, la frégate de surveillance Ventôse a également intercepté 300 kg de cocaïne et de cannabis lors de deux interventions contre des embarcations de type « go fast », en mer des Caraïbes. « Ces produits stupéfiants étaient destinés à alimenter les réseaux criminels de Guadeloupe et de Martinique », ont expliqué les autorités locales. Et 13 personnes ont été interpellées, dont 9 ont déjà été condamnées à des peines de prison ferme.
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 18 Déc 2019 - 21:26
Citation :
18.12.2019
Une trentaine de militaires français devenus djihadistes depuis 2012, confirme le CAT
Lu sur le fil de l'AFP une dépêche consacrée au dernier rapport du Centre d’analyse du terrorisme (le CAT, qui est présidé par Jean-Charles Brisard) sur "Les militaires et le djihad".
Une trentaine de militaires français ont rejoint depuis 2012 les rangs d'organisations jihadistes en Syrie et en Irak, apportant leur expérience et leur connaissance de la guerre, selon un rapport du Centre d'analyse du terrorisme (CAT) obtenu par l'AFP. Le rapport, qui doit être publié en fin de semaine et dont l'AFP a obtenu une copie après que le Figaro en a révélé la teneur mercredi, documente les parcours de ces soldats, passés parfois par des unités réputées - Légion étrangère, fusiliers marins, parachutistes - et qui ont décidé de rejoindre les rangs du jihad au terme de parcours individuels très différents les uns des autres. Le rapport, qui détaille les parcours de 23 individus en s'attachant à décrire leur parcours et leurs motivations, estime que si l'armée constitue une "cible de recrutement stratégique" évidente, "la radicalisation islamiste demeure marginale au sein des armées". Certains avaient préparé leurs projets dès avant de prendre l'uniforme. D'autres l'ont envisagé après leur départ de l'armée, voire pendant. Quelques un ont déserté, refusant de se battre contre des musulmans. Ils étaient convertis ou musulmans de souche. L'expérience de ces hommes, dont certains sont morts, n'a en tout cas pas laissé insensibles les organisations qu'ils ont rejointes. "Leur connaissance du milieu, leur appétence pour les armes et leur savoir-faire militaire ont facilité leur ascension au sein des différents groupes terroristes", selon le rapport. "Certains anciens militaires ont pu également, grâce à leur formation militaire dans l'armée française, leur connaissance des emplacements et leur expérience sur zone au sein d'organisations jihadistes, planifier des attentats en France", ont estimé les auteurs du texte. Il relève que les autorités surveillent de près les militaires radicalisés ou susceptibles de radicalisation islamiste, et que la législation française s'est renforcée ces dernières années, en particulier pour permettre les enquêtes administratives sur des personnes déjà en poste.
On relira sur ce sujet le rapport de juin dernier des députés Éric Poulliat (LREM) et Éric Diard (LR), un rapport intitulé "Les services publics face à la radicalisation". "Au sein de l’armée de Terre, la radicalisation, qu’elle soit islamique ou politique, apparaît marginale. La proportion de suspicion de radicalisation est évaluée à 0,05 %", indiquent-ils. Et de poursuivre: "En ce qui concerne les anciens militaires, le nombre de ceux ayant rejoint les filières du djihad est de l’ordre d’une trentaine. Au vu de leur profil et de celui des militaires ayant été écartés de l’institution pour radicalisation, rien ne permet de conclure qu’ils avaient rejoint l’armée dans le but délibéré d’acquérir un savoir-faire en vue de conduire des actions terroristes. La très grande majorité des anciens militaires candidats aux filières djihadistes n’avait fait qu’un bref passage sous les armes et est partie pour le Levant plusieurs années plus tard."
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 18 Déc 2019 - 21:37
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mercredi 18 décembre 2019
Le rapport du BEA-E sur le crash de Coca 27
On connaît, avec la publication du rapport du BEA-E, les causes du crash du Mirage 2000D n°667 du Navarre, indicatif Coca 27, qui avait tué ses deux navigants, le 9 janvier 2019. Le crash s'était produit après 10 minutes de vol lors d'une simulation de passe de tir Scalp. L'ESPAR (rengistreur de paramètres) a été retrouvé endommagé, la carte du calculateur moteur n'a pas été découverte. Quant à la cassette Hi-8 enregistrant la visu tête haute et les signaux sonores du cockpit, elle n'a pas été retrouvée. Un parachute, celui du pilote, a été retrouvé accroché à un arbre, mais aucun des membres d'équipage n'a eu le temps de s'éjecter, même si l'analyse de l'appareil a démontré que le pilote avait tenté l'éjection. L'avion s'est écrasé avant le déclenchement du cycle : il faut 170 millisecondes pour qu'un premier siège, celui de la NOSA, parte, avant celui du pilotes. Certaines pièces de l'appareil n'ont été récupérées que trois mois après le crash, à la fonte des neiges.
Selon certains éléments dans l'appareil (horizon de secours), l'appareil a heurté le sol avec une inclinaison à droite de 30° et une assiette à piquer de 10°. L'étude du site du crash semble suggérer, elle, une pente à piquer à de 30°.
L'étude du vol, reconstitué grâce à la DGA, montre une ressource réalisée en automatique à 6600 pieds à 10h27, loin du vol à très basse altitude pratiqué jusqu'alors. A 10h29mn32s, une deuxième ressource est effectuée, l'appareil culmine 12 secondes plus tard puis commence à piquer. Cinq secondes avant le crash, le pilote tente d'interrompre son piqué, sans succès. Le BEA-E conclut que "l'équipage n'a pas stabilisé à l'altitude de sécurité et a poursuivi le vol en piquer vers le sol. Il a subi une désorientation spatiale due à une illusion sensorielle et une conscience erronée de la situation".
Le Bureau reconnaît aussi la complexité du vol en suivi de terrain en très basse altitude. "Le SDT en mode TBA est techniquement difficile et ce, encore davantage lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises. Les marges d'erreur sont quasi-nulles. Ces missions appellent un entraînement conséquent". Ce qui n'était pas le cas pour l'équipage, qui revenait d'opérations extérieures où ce type de missions n'est pas conduit sous cette forme. Le Bureau constate aussi un "déficit en entraînement organique depuis plusieurs années" du fait de la disponibilité faible des appareils, et d'un tempo opérationnel élevé. Mais aussi de la jeunesse de l'équipage. En 2015, le pilote avait accumulé 139 heures d'Alpha Jet, 31 autres et 45 heures de Mirage 2000 en 2016, 122 heures de Mirage 2000D en 2017, et 148 autres autres en 2018, y ajoutant aussi 66 heures en opex au Sahel.
La NOSA a quant à elle systématiquement dépassé les 200 heures depuis 2015 : 197 sur Mirage 2000 en 2014 et 36 heures en opex, 129 heures en France et 95 en opex en 2016, 147 heures en France et 76 en opex en 2017, et 93 heures en France et 138 heures en opex en 2018. Soit 97 missions de guerre en trois détams.
Ces volumes permettent au BEA-E de conclure que "le volume d'heures de vol réalisé en mission d'entraînement organique par l'équipage est insuffisant et irrégulier pour permettre le maintien des compétences acquises et l'acquisition de nouvelles compétences sur des bases solides". Plus loin, il ajoute, "pour le personnel navigant peu expérimenté, le risque d'acquérir une conscience de la situation erronée lors de ce type de mission est alors élevé".
Au fil des années et de la multiplication des contraintes, le SDT ne fait plus l'objet que d'une dizaine de vols non thématiques, là où au début des années 2000, une cinquantaine d'heures de vol en SDT étaient réalisées en entraînement organique. Pour le Bureau, "la baisse de technicité des pilotes de la 2e EC, liée au manque d'entraînement, ne permet plus d'assurer le même niveau de sécurité en SDT que par le passé, notamment aux hauteurs les plus basses du SDT et par les conditions météorologiques les plus défavorables". En outre, "les caractéristiques de cette mission, exigeante pour un vol de reprise, représentent une véritable difficulté pour cet équipage spécifiquement".
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 19 Déc 2019 - 18:21
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19.12.2019
Première salve: les Reaper français ont effectué des tirs d'expérimentation
La ministre des Armées a annoncé ce jeudi que "les armées françaises ont réalisé avec succès les tirs d’expérimentation de drones armés depuis la base aérienne de Niamey au Niger, dans le cadre de l’opération Barkhane" (photos armée de l'Air). La décision d'armer les drones français avait été annoncée le 13 septembre 2017, lors du discours de clôture de l’Université d’été de la Défense.
Trois missions d'expérimentation ont eu lieu ces derniers jours mais le ministère n'a pas souhaité préciser le nombre de munitions tirées.
Les premiers tirs en opérations du drone Reaper sont désormais possibles, et dépendront, comme toujours, du rythme des opérations et du besoin du commandant de l’opération, a-t-on précisé du côté du ministère des Armées.
L'arsenal français
Aujourd’hui, l’Armée de l’air dispose de deux systèmes de drones MALE (Moyenne altitude, longue endurance) Reaper (avec 3 drones chacun). L’un des deux systèmes est déployé en permanence au Sahel depuis 2016.
Deux systèmes Reaper supplémentaires seront livrés, en deux temps, à compter de début 2020. Chaque drone aura la capacité d’emporter quatre bombes guidées laser de 250 kg, les GBU-12, des bombes déjà employées par les avions de chasse.
Les dernières livraisons de drones Reaper (standard Block 5) disposeront dès la fin 2020 d’une capacité d’armement complète : bombes GBU-12, mais aussi missiles air-sol Hellfire (fin 2020) et bombes GBU-49 (en 2021).
C'est la firme US General Atomics Aeronautical Systems Inc., qui s'est chargé de la "weaponization" des Reaper français (les MQ-9 Block 5). Ce marché d'une valeur de 17,8 millions de $ court sur deux ans.
Les drones français sont regroupés au sein de la 33e ESRA créée le 5 septembre 2019. Cette 33e escadre de surveillance, de reconnaissance et d'attaque (ESRA) est basé sur la base aérienne 709. Elle avait été créée administrativement en 2018. Cette escadre rassemble actuellement le 1/33 Belfort équipé de Reaper et le 3/33 Moselle, un escadron de transformation. En 2020, un escadron de soutien technique et aéronautique sera créé, ainsi que le 2/33 avec des drones Reaper.