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Sujet: Armée Française / French Armed Forces Jeu 31 Jan 2019 - 7:04
Rappel du premier message :
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31.01.2019
Une enveloppe de 46 millions pour des Structures Modulaires Balistiques V2 Interarmées
Ce jeudi, lors du point presse hebdomadaire du ministères des Armées, sera présenté le nouveau treillis F3, ainsi que d'autres équipements qui composent l'équipement du combattant 2020. rien de révolutionnaire mais le soldat français, longtemps mal équipé et mal fagoté, dispose désormais de matériels modernes et adaptés à ses missions.
Lignes de défense a déjà eu l'occasion de présenter certains de ses matériels, depuis le fusil HK aux chaussures de combat Haix et Meindel, en passant par le nouveau couteau CAC (combat assistance campagne) et la SMB (structure modulaire balistique).
Sur ce dernier équipement, je signale la parution d'un avis portant sur la "fabrication de structures modulaires balistiques V2 Interarmmées".
Le lot no1 est intitulé: SMB V2 IA et Composants. Sa valeur estimée hors TVA est de 41 660 000 euros.
Le lot no2 est intitulé: accessoires SMB V2 IA. Sa valeur estimée hors TVA est de 5 000 000 euros. Ce lot concerne toutes les poches radio, porte grenades, chargeurs, lampe etc...
Valeur totale de ce marché de 60 mois: 46,66 millions d'euros. Date limite de réception des offres: le 22 février. Le nombre de candidats admis à présenter une offre ne peut être inférieur à trois. Le nombre maximum de candidats est fixé à cinq pour chaque lot.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 19 Déc 2019 - 11:54
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L’armée de Terre a reçu ses premiers véhicules VT4 au camouflage interchangeable « Brun Terre de France »
par Laurent Lagneau · 19 décembre 2019
Cela fait maintenant plus de trente ans que les véhicules de l’armée de Terre arborent une livrée « centre Europe », combinant des taches noires, marrons et vertes. Mais cela va changer avec le programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation], avec l’apparition attendue d’un nouveau camouflage pour les blindés Griffon, Jaguar et Serval, ainsi que pour les chars Leclerc rénovés.
Le changement concernera aussi les Véhicules légers tactiques polyvalents non protégés [VLTP-NP ou VT4], qui remplacent progressivement les Peugeot P4 à bout de souffle [et au coût d’entretien devenu hors de prix].
En effet, le 18 décembre, le 40e Régiment d’Artillerie [RA] de Suippes a reçu les quatre premiers VT4 standard 2.1 de l’armée de Terre arborant une nouvelle couleur, appelée « Brun Terre de France » [BTF].
Selon le Sirpa Terre, cette couleur BTF est la « première composante du nouveau camouflage Scorpion ». Il s’agit en fait d’un fond unique sur lequel des camouflages interchangeables et réversibles pourront être rapidement appliqués [ou retirés] en fonction de l’environnement où ces véhicules seront amenés à circuler [désert, urbain, montagne].
« En 2020, tous les VT4 livrés seront en Brun Terre de France », précise l’armée de Terre, qui aura reçu, cette année, 430 VT4 au standard 2.1 sur les 500 livrés au ministère des Armées. Dans le lot, 196 l’ont été avec le camouflage « centre Europe ».
Pour rappel, le VT4 Standard 2.1 est une déclinaison du Ford Everest. Livré par ARQUS, ce véhicule affiche une masse de 3,5 tonnes pour une puissance de 220 cv, ce qui lui permet d’atteindre la vitesse de 165 km/h. Pouvant rouler avec du gasoil fortement dégradé, il est aérotransportable. En plus du SITEL [systèmes d’information et de télécommunications de l’armée de Terre], il est équipé de deux postes radio PR4G, munis d’un système de chiffrement intégré, et d’un moyen de positionnement par satellite de type DAGR [Defense Advanced GPS Receiver].
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 20 Déc 2019 - 11:55
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 21 Déc 2019 - 10:43
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Harpie : Les forces armées en Guyane ont de nouveau porté un coup dur aux orpailleurs clandestins
par Laurent Lagneau · 21 décembre 2019
La lutte contre l’orpaillage clandestin en Guyane n’autorise aucun relâchement étant donné que ceux qui se livrent à cette activité – les garimpeiros, venus du Brésil voisin – font preuve de résilience et d’une capacité d’adaptation étonnante.
Ainsi, en janvier 2019, les actions menées dans le cadre de l’opération Harpie par les Forces armées en Guyanne [FAG] et la Gendarmerie nationale, avaient permis de détruire 765 sites illégaux d’orpaillage, 4.449 abris en bois [carbets], 215 puits et 51 galeries. Les saisies de matériels et de mercure [qui servant à amalgamer l’or, pollue les cours d’eau] furent importantes. Et les avoirs criminels saisis s’élevèrent à plus de 26 millions d’euros.
Pour autant, cela n’a nullement découragé les garimpeiros à en croire les derniers chiffres publiés par les responsables du Parc amazonien de Guyane. En effet, les derniers relevés, effectués par hélicoptère durant quatre jours, ont fait état de l’existence de 145 sites illégaux d’orpaillage dans la seule zone sud.
« On est dans les trois pires comptages depuis que l’on suit cette situation, c’est vraiment très préoccupant », a commenté Arnaud Anselin, le directeur adjoint du Parc amazonien de Guyane, auprès de l’AFP, en octobre.
Cette situation a été récemment été dénoncée par le député Gabriel Serville, élu de la première circonscription de Guyane. Dans un courrier adressé au président Macron, il a déploré le manque de moyens affectés à la lutte contre l’orpaillage illégal qui « entraîne déforestation massive, pollutions terrestres, déversement dans nos eaux de mercure et de cyanure, qui tuent ou provoquent suicides et maladies neurodégénératives chez nos compatriotes améridiens : 90% des enfants du Haut-Maroni présentent une intoxication au mercure bien supérieure au seuil des valeurs limites arrêtées par l’OMS » [Organisation mondiale de la santé, ndlr].
+20% de sites illégaux d'orpaillage dans le #parcnational Amazonien de Guyane en 1 an. 1/3 de + au cœur du parc ! Dans quelle autre région de aurait-on supporté un tel désastre écologie, sanitaire et économique ? Mon courrier à @EmmanuelMacron. Combien de morts avant réaction? pic.twitter.com/vE6ApBqjvV
— Gabriel Serville (@GabrielServille) November 20, 2019
En outre, a encore fait valoir le député, l’orpaillage illégal entraîne un « manque à gagner pour l’économie guyanaise et les collectivités estimé à près de 400 millions d’euros chaque année pendant que des centaines d’emplois légaux sont détruits. » Sans oublier les aspects sécuritaires, avec une hausse de la criminalité et de la prostitution.
Le géographe François-Michel Le Tourneau mène depuis 3 ans une étude en partenariat avec les FAG pour mieux comprendre le système des garimpeiros et, surtout, le capacité d’adaptation. Et, l’une des raisons expliquant la persistance du phénomène de l’orpaillage illégal est tout simplement d’ordre économique.
La motivation des garimpeiros est claire, écrit le chercheur. « L’or se trouve ici et nous savons comment le trouver », affirment ces orpailleurs clandestines. « Ils sont parfaitement conscients que leur activité est illégale et disent comprendre les efforts de répression à leur égard : ‘Chacun son rôle, les policiers viennent et détruisent nos chantiers, et nous nous extrayons l’or' », résume François-Michel Le Tourneau. Et d’ajouter : « Il faut dire que 30 grammes d’or par mois, le salaire moyen d’une cuisinière, représente plus de 3 fois le Smic brésilien… De quoi créer des vocations. »
Quoi qu’il en soit, les FAG ne peuvent évidemment pas rester les bras croisés. D’où l’opération « Piman », qu’elles ont menée entre 25 novembre et le 6 décembre pour neutraliser les flux logistiques des garimpeiros sur la piste Paul Isnard et le fleuve Mana.
Cette opération a donc mobilisé 420 militaires du 9e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa] ainsi que des gendarmes et des hélicoptères de L’Escadron de transport 68 Antilles-Guyane. Elle a consisté à ratisser une zone de 80 km de front sur 100 km de profondeur et à détruire systématiquement tous les chantiers, campement et caches utilisés par les orpailleurs clandestins.
« L’opération PIMAN a vu le déploiement de deux compagnies et de plusieurs détachements spécialisés tels que les commandos de recherche et d’action en jungle, les équipes cynotechniques, la section fluviale ou encore les plongeurs de combat du génie », a précisé l’État-major des armées [EMA], avant de souligner que « tous les moyens et modes opératoires ont été mis en œuvre pour rechercher et détruire l’activité illégale liée à l’orpaillage. »
C’est à dire qu’on été effectuées des reconnaissances aériennes, fluviales, terrestres [avec des quads] et pédestres après insertion par les hélicoptères de l’armée de l’Air ainsi que des mises en place par aérocordage de dispositifs d’interception.
Le dispositif s’est appuyé sur les sous-groupements tactiques interarmes [SGTIA] n°1 et n°3.
Ainsi, le SGTIA n°3 a été déployé au nord de la zone d’opération pour reconnaître la piste Paul Isnard et la crique Bon Espoir pendant qu’une partie du SGTIA n°1 a pris position au sud.
Dans le même temps, des commandos de recherche et d’action en jungle ainsi que le reste du SGTIA n°1 ont été insérés en rappel par les hélicoptères, près des rivières Arouani et Mana et sur la piste Yaya, afin de « récolter du renseignement tout en constituant une capacité d’arrêt dans la profondeur. »
Ce mode opératoire a permis de s’adapter immédiatement à la situation sur le terrain et, surtout, à « sidérer » les garimpeiros. « La dépose de certains détachements a notamment permis des saisies importantes en insérant les commandos au plus près des sites actifs », a souligné l’EMA.
« Dans les deux fuseaux, la mission était claire : bloquer les axes majeurs des orpailleurs illégaux, les contraindre à abandonner leurs matériels et leurs logistiques, mais aussi détruire les sites d’orpaillage à proximité des axes routiers et fluviaux en étant méthodique dans le ratissage », a-t-il expliqué.
Le bilan de cette opération est assez éloquent : 200 carbets ont été détruits pendant que 13.000 litres carburant, 25 moteurs, sept quads ou encore huit pirogues ont été saisis.
Par ailleurs, les FAG ont mené une opération « coup de poing » [appelée AZTEQUE], d’une ampleur nettement plus modeste que « PIMAN » puisqu’elle a mobilisé seulement 12 légionnaires du 3e Régiment Étranger d’Infanterie [REI] et quatre gendarmes, « déployés en pleine forêt par moyen héliporté avec insertion en aérocordage », à une soixantaine de kilomètres à l’Ouest de Camopi.
Cette action a permis de détruire 7 autres carbets et de saisir de l’armement, des munitions ainsi que du matériel d’orpaillage. En outre, 12 orpailleurs clandestins ont été interpellés.
Reste maintenant les effets de ces deux opérations dans le temps. Pour l’EMA, ce n’est pas le bilan chiffré qui importe mais le fait qu’elles conduisent « à éteindre pour plusieurs semaines les activités d’orpaillage illégal […], perturbant durablement les flux logistiques et gênant dans leur réapprovisionnement les orpailleurs illégaux. »
Lorsqu’un garimpeiros « perd ses moyens de production, il libère une niche de marché et un nouveau candidat se présente presque aussitôt », souligne François-Michel Le Tourneau. « Les prix pratiqués dans les zones d’orpaillage rendent l’investissement de départ rentable et le risque supportable. Ainsi s’explique le fait qu’on trouve toujours plus de quads, de pirogues ou de moteurs dans l’intérieur de la Guyane », conclut-il.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 22 Déc 2019 - 8:39
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22.12.2019
Le MCO des Reaper français rapportera 43 millions à General Atomics Aeronautical Systems en 2020
Chaque année, l'US Air Force attribue un marché de type CSL (contractor logistics support) à la firme General Atomics Aeronautical Systems, dans le cadre du MCO des Reaper français. Lignes de défense s'en fait l'écho régulièrement.
Pour l'année 2019, la valeur du marché était de 26,7 millions de $. Pour 2018, le montant était de 24,9 millions. Pour 2017, il était de 23,9 millions de dollars (19 millions en 2016 et 16 en 2015 mais le nombre de drones était alors inférieur). En 2020 pour les MQ-9 block 1 et 5, la valeur du contrat est de 43,65 millions de dollars.
General Atomics Aeronautical Systems Inc., Poway, California, has been awarded a not-to-exceed $43,650,760 undefinitized contract action for France contractor logistics support MQ-9 Block 5 and Block 1 aircraft. This contract provides logistics support activities including depot repair, life cycle sustainment and software maintenance services for the French Air Force MQ-9 Block 5 and Block 1 aircraft. Work will be performed in Poway, California, and is expected to be completed by Dec. 31, 2020. This contract involves 100% Foreign Military Sales to France. Foreign Military Sales funds in the amount of $21,388,872 are being obligated at the time of award. The Air Force Life Cycle Management Center, Wright Patterson Air Force Base, Ohio, is the contracting activity (FA8620-20-C-2009).
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 22 Déc 2019 - 9:10
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L’armée de Terre fait face aux difficultés des industriels pour doter ses régiments d’artillerie en obus de précision
par Laurent Lagneau · 22 décembre 2019
Durant la bataille de Mossoul, en 2017, la Task Force [TF] Wagram, alors armée par le 11 Régiment d’Artillerie de Marine [RAMa] et dotée de quatre CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie de 155mm], a fait face à un ennemi dit « symétrique », dans la mesure où, contrairement au cliché du jihadiste à sandales et muni d’un fusil kalachnikov, les combattants de l’État islamique [EI ou Daesh] disposaient de capacités « nivelantes », voire équivalentes à celles des forces de la coalition. Notamment dans le domaine de l’artillerie.
En effet, l’EI a mené des attaques via des essaims de drones emportant des grenades de 40mm, tiré des obus de gaz moutarde et utilisé des VBIED, c’est à dire des véhicules blindés chargés d’explosifs afin d’ouvrir des brèches dans le dispositif irakien. Fait sans doute moins connu, l’organisation terroriste a disposé d’une artillerie importante, reposant sur des obusiers 112D30 récupérés dans les arsenaux syriens et irakiens et servis par des combattants tchétchènes rompus à leur utilisation. Des mortiers de conception artisanale [mais produits en quantité industrielle] ainsi que des canons montés sur des camions ont complété cette capacité.
Aussi, au début de la bataille de Mossoul, les forces irakiennes, appuyées par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [et donc par la TF Wagram et l’artillerie américaine] ont dû faire face à plus de 250 tirs ennemis par jour.
Selon un exposé fait par le colonel Olivier Coquet, chef de corps du 11e RAMa à l’époque, lors d’une conférence organisée en juin 2018 par l’association Minerve, l’artillerie américaine a utilisé 50% de ses tirs pour neutraliser les canons et les mortiers de l’EI. Ce qui a pris trois mois. « C’est un enseignement majeur et ça nous rappelle que nous avons le devoir d’entretenir notre capacité de contre-batterie, que nous avons, comme les Américains. Si ce n’est qu’il nous manque des munitions de précision », avait commenté l’officier.
Même si le CAESAr est précis, « nous nous considérons comme une artillerie pratiquant des feux classiques alors que les Américains ont une artillerie de précision que nous n’avons pas aujourd’hui. C’est en cours de développement mais ce sont des munitions que nous attendons impatiemment », avait encore insisté le colonel Coquet.
Outre une réduction sensible du risque de dommages collatéraux, l’utilisation d’obus comme les Excalibur et PGK américains [à guidage GPS] permet d’améliorer l’efficacité des tirs de contre-batterie tout sollicitant moins les canons [ce qui économise leur potentiel, les CAESAr de la TF Wagram ayant consommé beaucoup de « tubes » durant leur engagement].
Lors de son exposé, le colonel Coquet avait ainsi expliqué que pour envoyer trois obus sur une tranchée de combattants de l’EI que la coalition voulait traiter, il lui aurait fallu en tirer 24… Qui plus est, une erreur dans les calculs de tir peut avoir des conséquences dramatiques : pour un tir de 10km, un écart de 10 millièmes entraîne une erreur de 100 m.
Durant la bataille de Mossoul, les bigors du 11e RAMa ont anéanti trois « katiba » de Daesh et tiré trois fois plus d’obus que l’artillerie français pendant la guerre du Golfe [opération Daguet, ndlr], alors dotée de 18 canons. Ce qui donne une idée de l’intensité des combats…
Quoi qu’il en soit, le retour d’expérience [RETEX] de cet engagement a conforté l’armée de Terre dans l’idée de faire de l’acquisition de munitions de précision une priorité. C’est ce qu’a confirmé son chef d’état-major [CEMAT], le général Thierry Burkhard, lors d’une récente audition à l’Assemblée nationale.
« Le retour d’expérience du 11e RAMa à Mossoul a clairement montré l’intérêt des munitions de précision. Nous n’avions pas véritablement besoin d’aller là-bas pour nous en rendre compte mais rien ne vaut l’expérience du terrain », a dit le CEMAT.
« La précision permet d’éviter les dommages collatéraux et notamment en zones urbaines. Elle permet aussi de réduire l’empreinte logistique : tirer un obus de précision pour traiter une cible qui demandait 24 obus traditionnellement permettra donc de réduire le volume de munitions à transporter et mettre en place », a continué le général Burkhard.
« Nous devons donc continuer à développer les munitions de précision qui vont apporter des capacités supplémentaires, dès lors que les industriels auront surmonté les difficultés de conception qui retardent leur livraison », a-t-il précisé.
Pour rappel, Nexter développe actuellement de telles munitions, comme l’obus de 155mm « Katana », présenté lors de l’édition 2018 du salon Eurosatory, le 155 MPM [Munition à précision métrique] ou encore le système à correction de trajectoire en portée « SPACIDO ». Par ailleurs, l’artillerie française dispose d’obus « BONUS », dont un exemplaire a été tiré pour la première fois dans un contexte opérationnel pour annihiler une contre-attaque de Daesh, en décembre 2018.
Cela étant, le prix d’une munition de précision demeure élevé… Alors qu’un obus classique coûte 6.000 euros environ, il faut compter dix fois plus pour une fusée de précision. Mais comme il en fait huit fois moins pour traiter une cible et qu’en plus on économise le potentiel des canons [et donc le coût de leur maintien en condition opérationnelle], le calcul mérite que l’on s’y attarde.
« Il faut noter que le coût des munitions augmente inéluctablement du fait des évolutions technologiques. À ressources financières équivalentes, les stocks seront inférieurs aux besoins d’un engagement majeur, même s’ils resteront suffisants pour la situation opérationnelle de référence », a souligné le général Burkhard, pour qui il est donc « primordial que les industriels restent en mesure d’augmenter leurs capacités de production en cas de remontée en puissance. »
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 25 Déc 2019 - 13:54
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Une première classe de pilotes certifiée sur Griffon
Actualités Nathan Gain 25 décembre, 2019
Une partie des Griffon confiés provisoirement au 1er RCA à des fins de formation
Attestation de réussite en poche, les 16 aide-moniteurs pilotes du 3e RIMa formés par le 1er RCA à la conduite du Griffon vont à leur tour pouvoir soutenir les stages menés prochainement au sein de leur régiment de Vannes (Morbihan). Les instructeurs régimentaires suivront à la mi-janvier après une phase d’instruction au tir. Vétérans ou jeunes engagés, il n’aura finalement fallu que quelques tours de piste pour convaincre les marsouins de l’importance du sursaut technologique généré par le programme Scorpion.
Centralisée au camp de Canjuers (Var), la formation Griffon est coordonnée par une section du 4e escadron du 1er RCA, composée de cinq instructeurs, cinq moniteurs et 12 aide-moniteurs. Ses deux chefs d’orchestre, les adjudants Sébastien et Florent, sont chacun chargés d’un pan de la formation (primo-pilotes ou instructeurs régimentaires) conféré en alternance afin que tous deux puissent parfaitement maîtriser chaque cursus. Une attestation est décernée à l’issue de la formation, qui ne se clôture pas par un examen final. « Nous préférons la logique du contrôle continu. Des notes sur 20 sont attribuées au fur et à mesure, il faut in fine atteindre la moyenne pour être certifié sur Griffon, » nous détaille l’adjudant Florent. Une stratégie qui, d’après les instructeurs, facilite la détection des écueils et le recadrage éventuel du stagiaire.
Les chasseurs n’en sont en réalité pas à leur coup d’essai. Tous ont pu se faire les dents sur le Griffon lors d’une « session 0 » destinée à éprouver le schéma pédagogique. Cette étape initiale aura permis d’effectuer les derniers ajustements avant l’arrivée du 3e RIMa, notamment au niveau des volumes horaires de pilotage. « Nous les avions peu trop étalés, il a fallu resserrer légèrement le planning pour éliminer les trop longues phases d’attente entre deux sessions, » explique l’adjudant Florent. Une logique identique de RETEX continu interviendra durant, au moins, la première année de formations. « Nous organisons un briefing entre formateurs et stagiaires à la fin de chaque semaine pour déterminer ce qui fonctionne et ce qui doit être amélioré. Pour l’instant, cette session inaugurale avec le 3e RIMa n’implique pas de réfléchir à de nouvelles modifications, » constate-t-il.
Un Griffon VTT Félin à l’exercice sur l’une des pistes tout-terrain du camp de Canjuers
Rusticité du VAB vs confort du Griffon
Passés les premiers cours théoriques, une certaine frustration est apparue parmi les « anciens » du 3e RIMa rompus de longue date au maniement du VAB. « Nous l’avons vécue aussi, » souligne l’adjudant Sebastien du 1er RCA. « C’est à dire que l’on passe d’un VAB où le pilote est habitué à intervenir directement sur le bloc moteur à un Griffon où les interventions techniques sont très limitées. Dans un véhicule de nouvelle génération, le pilote est pilote et non plus mécanicien. Il fait ses niveaux, sa vérification avant départ, c’est donc un peu plus compartimenté et forcément un peu moins mécanique ».
Le discours des vétérans a par ailleurs graduellement évolué de « toute cette technologie ne tiendra pas bien longtemps dans les sables d’Afrique » et « rien ne vaut le VAB en terme de franchissement » à « ok, vous aviez raison » au gré des premières heures de conduite sur le terrain, nous racontent les chasseurs. « Nous avons d’emblée observé une certaine méfiance vis à vis des nouvelles technologies mises à disposition. Ce sentiment a rapidement disparu à l’issue des premiers cours de roulage, lorsqu’ils se sont rendus compte sur le terrain de l’aide fournie par ces nouveaux dispositifs, » commente l’adjudant Sebastien.
« Cela revient à piloter une voiture qui aurait le gabarit d’un petit camion. On passe d’un engin conçu dans les années 1970 à un engin de conception moderne doté toutes les dernières technologies en matière d’aide à la conduite. Nous travaillons maintenant sur une plateforme présentant pratiquement le double de la masse du VAB, puisque le Griffon totalement équipé pèsera près de 28 tonnes, tout en gagnant en confort et en manoeuvrabilité, » nous déclare l’adjudant-chef Herman, responsable technique de la future flotte de Griffon du 3e RIMa. Loin d’alourdir la tâche des pilotes, l’apport technologique induit par le programme Scorpion permet au contraire au véhicule de « réfléchir en partie à la place du pilote, lui permettant de se concentrer sur sa conduite et son environnement immédiat ».
« La fluidité des trajectoires et l’aisance de conduite, facilitées entre autres par la direction assistée, apportent un surplus de confort diminuant la fatigue du pilote, qui gagnera ensuite en efficacité. Il faut être confiant sans être trop confiant. À nous, pilotes, de maîtriser notre véhicule sans se laisser dépasser par ses capacités, » ajoute le soldat de 1ère classe Davidson du 3e RIMa. Outre la direction assistée, le Griffon est doté d’un variateur de pression de gonflage (VPG) des pneumatiques présentant trois modes préétablis : sable, route et boue. D’un simple geste, le pilote sélectionne le mode le mieux adapté aux conditions de roulage, l’électronique se chargeant d’adapter automatiquement la pression des pneus. De conception ancienne et depuis longtemps déployé en OPEX, ce système se réglait néanmoins de l’extérieur dans le cas du VAB, contribuant à exposer l’équipage lors de l’arrêt du véhicule.
Pour les pilotes, l’une des autres avancées majeures relève de la visibilité, facilitée par le large pare-brise blindé conçu en une pièce, mais aussi vers l’arrière grâce à la caméra proximale. Il dispose en outre de l’aide apportée par le tireur et le chef tactique, tous deux disposant d’une vue panoramique à 360°, le premier grâce au tourelleau téléopéré T1 et le second grâce au kit de caméras proximales. Visibilité également vers l’habitacle et les troupes embarquées, ce qui n’était pas possible dans un VAB où l’équipage est « encapsulé » à l’avant. Outre l’insonorisation du bloc moteur permettant d’avoir une conversation relativement normale, le pilote dispose d’un petit rétroviseur fixé à sa droite et l’autorisant à interagir a minima avec le reste de la section sans devoir se retourner. Le tout facilite grandement les délicates opérations d’embarquement et de débarquement et la compréhension de la situation tactique.
Malgré ces premiers retours positifs, le Griffon n’en présente par moins une atmosphère un peu pesante à l’arrière de l’habitacle, soulignent quelques stagiaires. Contrairement au cas du VAB, la section embarquée ne dispose que d’un unique hublot placé sur la trappe de débarquement. Il est donc presque impossible pour les sept militaires concernés de garder un oeil sur l’environnement immédiat du véhicule. « Cela peut s’avérer un peu déstabilisant de prime abord, car nous n’avons qu’un contact direct très limité avec l’extérieur. Par contre, cela renforce l’impression de protection, » souligne un caporal-chef du 3e RIMa. Le volet surveillance repose donc entièrement sur le chef tactique et le tireur, seuls à disposer d’une vue directe sur l’extérieur du véhicule, soit grâce aux caméras proximales, soit par les optiques du tourelleau téléopéré. Cruciale, la position du chef tactique fait donc partie intégrante du cursus des instructeurs régimentaires, celle-ci « servant aussi de relais entre l’équipage et la section placée à l’arrière du véhicule, » précise l’adjudant Florent. La formation dispensée par le 1er RCA se limitant aux bases de conduite et de franchissement, il faudra attendre les premières phases tactiques simulées en exercice pour déterminer si une telle disposition a un impact réel sur la section embarquée.
Dans le poste de conduite du Griffon avec un marsouin du 3e RIMa candidat au poste d’instructeur-régimentaire
Chasser les mauvaises habitudes, apprendre un métier
Piloter un Griffon, c’est aussi renoncer aux pratiques non-réglementaires apparues à l’usage du VAB. Hormis la conduite, la formation des primo-pilotes et instructeurs régimentaires comprend également une part de sensibilisation à la sécurité. Selon les chasseurs du 1er RCA, le VAB, malgré les modernisations successives, n’était plus forcément adapté aux conditions éprouvantes rencontrées sur un terrain tel que celui de l’opération Barkhane. L’équipage prend par exemple l’habitude d’ouvrir une ou plusieurs trappes en cas de températures élevées, voire de ne pas s’harnacher complètement afin de gagner quelques précieuses secondes en cas de débarquement. « Former au pilotage du Griffon, c’est aussi parvenir à sensibiliser les pilotes pour qu’ils renoncent aux pratiques n’ayant plus lieu d’être avec les véhicules de nouvelle génération. S’approprier des réflexes exemplaires en matière de sécurité sera nécessaire dès le début de la formation afin d’ensuite les transmettre automatiquement au reste du régiment, » indique l’adjudant Sébastien.
Ce sursaut technologique majeur a, enfin, une conséquence plutôt prévisible. Exit le VAB, dont la conduite minimaliste permettait à tout soldat doté du permis poids-lourds de parvenir à le contrôler « en quelques tours de piste ». Désormais, la conduite d’un véhicule de nouvelle génération est « un vrai métier, une spécialité qui nécessite un apprentissage minutieux ». « Le pilote d’hier ne sera pas le pilote de demain. Nous pouvions jusqu’à maintenant remplacer rapidement un pilote en section, ce ne sera plus le cas avec le Griffon, qui nécessite une formation technique poussée. Ce n’est plus seulement un volant que l’on dirige et une pédale sur laquelle on appuie, et c’est aussi cela qui a provoqué une certaine méfiance puis un réel engouement pendant le stage, » note l’adjudant Florent.
Pilotes et instructeurs développeront par après leurs compétences sur les terrains de manoeuvre et, plus tard, d’OPEX. « Ce que nous réalisons à Canjuers n’est qu’un échantillon des capacités réelles du véhicule. Nous formons avant tout aux manoeuvres de base. Je dirais que le pilote acquiert ici 60% de son savoir-faire en matière de pilotage du Griffon. L’expérience acquise en régiment, en exercice et en préparation opérationnelle fournit ensuite les 40% restants, » ajoute l’instructeur du 1er RCA.
Être au rendez-vous en 2021
La suite ? « Les primo-formateurs retourneront en régiment pour démarrer au plus vite la formation de 3e et 5e compagnies sur base du cursus et des outils pédagogiques fournis par le CFPIA, » annonce l’adjudant-chef Herman du 3e RIMa. Ces deux compagnies devront être formées avant l’été afin qu’elles puissent entamer les premières mises en conditions opérationnelles en septembre 2020 et respecter l’échéance du premier déploiement opérationnel d’un sous-groupement tactique interarmes au second semestre 2021. La première rotation au CENTAC, par exemple, interviendra dès le mois d’octobre, ajoute l’adjudant-chef du « Grand Trois ». « On sera alors au pied du mur, face à un adversaire simulé mais équipé de matériels modernes. Pour le coup, on pourra découvrir ce que le matériel aura dans le ventre dans un environnement de combat, » précise-t-il. Dans l’intervalle, le régiment poursuit la refonte de sa zone technique, des hangars de stockage des véhicules, et de l’aire de lavage en vue de la réception d’une première dizaine de véhicules en février prochain. À terme, une vingtaine de véhicules seront affectés à demeure au régiment, puis complétés au cas par cas par les lots présents en OPEX et équipés de kits spécifiques.
Du côté du 1er RCA, le calendrier 2020 et 2021 est déjà défini, avec un cadencement d’à peu près six régiments par an sur base du schéma de formation dispensé pour l’instant. Après le 3e RIMa, Canjuers recevra le Commandement de l’entraînement et des écoles du combat interarmes (COM E2CIA) en janvier-février, puis le 13e bataillon de chasseurs d’Afrique (13e BCA) en mars, le 1er régiment d’infanterie (1er RI) en avril-mai et le 21e régiment d’infanterie de marine (21e RIMa) en juin. Le 1er RCA sera par ailleurs chargé des recyclages avec une première semaine prévue au mois de juin 2020, date à laquelle le régiment devrait avoir perçu la version finale du Griffon (V6) et l’entièreté des kits. Certains militaires déjà formés reviendront dès lors sur les bancs d’école de Canjuers pour assimiler les quelques mises à jour nécessaires, « avant de retourner chez eux pour diffuser la bonne parole ».
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 27 Déc 2019 - 12:01
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FN Herstal aurait remporté le marché des fusils de précision destinés à l’armée de Terre avec le SCAR-H PR
par Laurent Lagneau · 27 décembre 2019
Lors de son dernier passage devant la commission de la Défense, à l’Assemblée nationale, le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, avait indiqué que le choix concernant le remplaçant e Fusil à Répétition modèle F2 [FR-F2], actuellement en dotation au sein de l’armée de Terre, serait fait d’ici la fin de cette année.
« Le dépouillement des offres est en cours, avec les essais d’expérimentation nécessaires pour préparer les différentes offres. La phase d’évaluation se poursuit donc, notamment à Bourges », avait en effet déclaré M. Barre, en octobre. Mais il n’en avait pas souhaité en dire plus. « La confidentialité de cette compétition ne me permet pas de vous répondre de manière trop précise », avait-il dit, alors qu’il était interrogé au sujet des prétendants à cet « appel public à la concurrence », lancé en août 2018.
Pour rappel, cette procédure doit permettre de doter l’armée de Terre de 2.600 « Fusils de précision semi-automatique » [FPSA], 1.800 lunettes de visée à intensification de lumière, 1.000 dispositifs d’imagerie thermique et 6,3 millions de munitions de 7,62×51 mm perforantes et de précision.
Peu après son lancement, cet appel d’offres n’avait pas échappé à la polémique, en raison des conditions qui avaient été imposées pour prétendre à y participer.
En effet, la Direction générale de l’armement [DGA] voulant s’assurer de la solidité financière des éventuels prétendants, il fallait avoir réalisé un chiffre d’affaires annuel égal ou supérieur à 50 millions d’euros pour espérer faire acte de candidature. Ce qui, au premier abord, excluait l’armurier français Verney-Carron, qui souhaitait proposer le fusil VDC-10, dérivé de l’AR-10 produit aux États-Unis. Toutefois, il n’était pas interdit de s’associer avec un autre opérateur économique pour participer à cette procédure.
Le fusil HK-417 de l’armurier allemand Heckler & Koch étant déjà en dotation dans certaines unités de l’armée de Terre, on pensait alors qu’il allait être le grand favori de cette compétition. Mais, a priori, le FPSA devrait être d’origine belge.
Depuis quelques semaines, des bruits de coursive indiquent en effet que ce serait le belge FN Herstal qui aurait été choisi pour fournir ces fusils de précision à l’armée de Terre. Bruits qui n’ont, pour le moment, été ni démentis, ni confirmés par la DGA.
Reste que, selon des informations livrées par quotidien belge L’Echo, FN Herstal aurait bel et bien remporté ce marché, en association avec l’entreprise flamande OIP Sensor Systems, appelée à fournir les systèmes d’optique et de visée définis dans l’appel d’offres de la DGA.
« L’armurier wallon a proposé aux militaires français le SCAR-H PR [Precision Rifle], une version spécialisée et plus puissante [d’un calibre supérieur] du fusil d’assaut SCAR qui équipe notamment l’armée belge », indique en effet l’Echo. Si le montant d’un contrat n’a pas été communiqué, le quotidien belge précise qu’une telle arme coûte 5.000 à 6.000 euros.
Selon TR Équipement, le SCAR-H PR est muni d’un canon de 20 pouces de longueur ainsi qu’un rail Picatinny supérieur permettant d’installer une lunette de visée et une lunette thermique. D’une masse à vide de 4,5kg, cette arme « possède une détente à double bossette type match et des éléments de visée prévus pour tirer jusqu’à 600m. »
Pour FN Herstal, ce marché est le second remporté en France, après celui visant à fournir des tourelleaux T2 au programme Leclerc XLR. Sans doute que le rapprochement entre Paris et Bruxelles dans l’armement terrestre, via le Partenariat stratégique franco-belge CaMo, a joué dans cette décision.
Quoi qu’il en soit, le marché des FPSA sonne un peu comme une revanche pour FN Herstal, qui avait eu du mal à digérer le choix fait en faveur du HK-416 de l’allemand Heckler & Koch pour remplacer le FAMAS des militaires français.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 29 Déc 2019 - 9:55
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Le Service de Santé des Armées a mis au point un nouveau gilet pare-balles capable d’absorber les impacts
par Laurent Lagneau · 29 décembre 2019
Entre 2017 et 2019, l’armée de Terre a reçu plus de 30.000 exemplaires d’un nouveau gilet de combat de type SMBE [pour structure modulaire balistique électronique] afin de remplacer les Gilets de protection balistique [GPB] ainsi que les Gilets électroniques [GE] jusqu’alors en dotation.
Doté de plaques blindées et d’un matelas anti-traumatisme, ce gilet de type SMBE offre une protection balistique de classe 4 contre les munitions perforantes et à « haute vélocité ». Il est également efficace contre les armes blanches. Un autre de ses points forts est son ergonomie, pensée pour optimiser la mobilité du soldat.
Ce nouvel équipement, conçu par l’entreprise norvégienne NFM Group, « surpasse de loin tout ce que les soldats de l’armée de Terre ont pu porter jusqu’à présent », se félicitait Terre Information Magazine.
Pour autant, il est toujours possible de faire mieux. En tout cas, l’Institut de recherche biomédicale des armées [IRBA] s’y attache en menant des études afin de mettre au point un gilet de combat toujours moins lourd tout en étant plus protecteur.
Faire en sorte qu’un gilet pare-balles soit en mesure de stopper les munitions hyper véloces est une chose… En revanche, cela n’est pas encore suffisant dans la mesure où l’impact peut provoquer des lésions corporelles internes potentiellement mortelles. C’est que l’on appelle les « effets arrière ». Et c’est justement sur ce point que portent les recherches conduites par l’IRBA, en partenariat avec l’entreprise française RxR Protect, spécialiste des protections pour les sports extrêmes.
Cette collaboration a permis de mettre au point le gilet de protection « Air Shock Absorber », dont le principe repose sur un système de bulles d’air à pression réglable, qui absorbe et répartit l’énergie des impacts. Un autre avantage de cette solution est que, en utilisant un matériau spécifique, il sera possible de diminuer la masse du gilet, et donc d’en améliorer l’ergonomie.
« L’IRBA travaille à intégrer cette technologie dans les futurs gilets de protection balistique. L’innovation est de confier une partie du rôle anti-trauma, aujourd’hui dévolu aux matériaux balistiques lourds, à des éléments spécialisés beaucoup plus légers, et donc de diminuer le poids des protections, à pouvoir protecteur égal, voire supérieur, tout en améliorant l’ergonomie » explique Actu Santé, le magazine du Service de santé des Armées [SSA].
Ce projet a démarré en 2016, grâce à un soutien de la Mission d’Innovation Participative [MIP] du ministère des Armées. Outre l’aspect financier, l’accompagnement de cette dernière a permis de régler les questions juridiques, notamment celles concernant la propriété intellectuelle.
« Ce projet est aujourd’hui au stade de démonstrateur quittera bientôt la phase initiale de la MIP pour se tourner, toujours grâce à l’accompagnement de la Direction de la formation, de la recherche et de l’innovation du SSA [DFRI] et de l’Agence de l’innovation de défense [AID], vers une phase de développement industriel », précise Actu Santé.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 29 Déc 2019 - 10:44
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 30 Déc 2019 - 10:32
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Malgré quelques craintes, l’armée de Terre a reçu ses 92 premiers blindés Griffon dans les temps
par Laurent Lagneau · 30 décembre 2019
Il était « moins une ». En effet, ces dernières semaines, il n’était pas encore acquis que l’armée de Terre disposerait de ses 92 premiers Véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon d’ici la fin de cette année, conformément à ce qui était attendu dans le cadre du programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation] et celui de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25. Et cela d’autant plus que les premiers exemplaires avaient été livrés avec quelques mois de retard, pour des questions de « mise au point ».
En octobre, lors d’une audition parlementaire, Florence Parly, la ministre des Armées, avait indiqué qu’elle serait vigilante sur le calendrier des livraisons. Et d’expliquer que les industriels [Nexter, Arquus et Thales, réunis au sein d’un groupement d’entreprises momentané, ndlr] venaient de connaître « plusieurs difficultés » ayant nécessité de mettre en place des « plans d’action de fiabilisation ».
« Ces plans d’action, placés sous l’étroite surveillance de la Direction générale de l’armement [DGA], ont permis me semble-t-il de résoudre une très grande partie des problèmes, et je suis donc actuellement tout à la fois vigilante et confiante sur la capacité des industriels à livrer ces équipements », avait assuré la ministre.
« Les représentants de la DGA sont en contact extrêmement régulier avec les industriels, y compris sur les chaînes de montage, afin de s’assurer que les cadences de production et la qualité de production sont au rendez-vous […] Il n’y a pas de raison particulière de douter de la capacité à obtenir les livraisons requises. Quant à savoir ce qui se passerait si ce n’était pas le cas, je n’ai pas le détail du contrat, mais celui-ci prévoit certainement un système de pénalités, comme il est d’usage dans les contrats que nous passons avec les industriels », avait ensuite expliqué Mme Parly.
Et, d’après le dernier rapport pour avis sur l’équipement des forces rendu par les sénateurs Cédric Perrin et Hélène Conway-Mouret, 38 Griffon avaient été livrés à la mi-novembre et 16 autres devaient l’être d’ici la fin de ce même mois, portant leur nombre à 54. « L’objectif de 92 livrés à fin décembre semble donc encore possible, si ce rythme exigeant est tenu dans les dernières semaines de l’année. Il semble donc que le retard accumulé en 2018 et début 2019 soit en voie de résorption « , firent valoir les parlementaires.
Finalement, les industriels ont tenu les délais. Ce 30 décembre, Mme Parly a annoncé, via Twitter, que les 92 Griffon seront « bien livrés en 2019 à l’armée de Terre, comme prévu ». « Merci à ceux – notamment la DGA – qui ont permis de tenir ce calendrier, nous le devons aux Français qui donnent beaucoup pour leur défense nationale », a-t-elle ajouté.
Merci à ceux – notamment la DGA – qui ont permis de tenir ce calendrier, nous le devons aux Français qui donnent beaucoup pour leur défense nationale.
— Florence Parly (@florence_parly) December 30, 2019
Désormais, le défi, en particulier pour le site de Nexter à Roanne, sera de tenir la cadence, la LPM 2019-25 ayant revu à la hausse le nombre de Griffon devant être livrés à l’armée de Terre [1.872 exemplaires d’ici 2030, dont 936 avant 2025]. En outre, il faudra également honorer les contrats à l’exportation, à commencer par ceux signés par la Belgique, dans le cadre du programme CaMo.
Pour cela, Nexter a investi 60 millions d’euros pour améliorer la productivité de son usine de Roanne. « Ce programme d’investissement nous permet de préserver le rôle de Roanne en tant que centre d’assemblage des véhicules Nexter, que ce soit le Jaguar, le Griffon, le Serval, la rénovation du Leclerc, le CAESAr, les VBCI s’il y en a, etc. », avait expliqué Stéphane Mayer, le Pdg de l’industriel, en juin dernier.
Par ailleurs, un autre enjeu sera celui du recrutement. En 2019, Nexter a dû recruter 500 personnes pour faire face à la hausse des cadences. Seulement, avait dit M. Mayer, « les bassins d’emplois ne sont pas toujours aussi attractifs que nous le souhaiterions pour ceux qui n’y habitent pas. Ceux qui y habitent ne veulent généralement pas en partir, mais ceux qui habitent ailleurs ne veulent pas y venir. C’est malheureusement une histoire qui arrive dans de nombreuses régions. »
En attendant, les 12 premiers Griffon qui ont été mis à la disposition de la Force d’Expertise du Combat SCORPION [FECS], du 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique [RCA] et de l’École d’Infanterie ont fait une très bonne première impression auprès de leurs premiers utilisateurs.
En 2020, 128 Griffon supplémentaires devront avoir été livrés à l’armé de Terre et 271 autres seront commandés. Le 3e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa] sera la première unité à recevoir ces nouveaux blindés.
À noter que, d’après le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], l’arrivée des Griffon permettra de « libérer des véhicules de l’avant blindés [VAB] Ultima qui seront envoyés en Nouvelle-Calédonie ou à La Réunion » car les « forces de souveraineté sont peut-être loin des yeux, mais certainement pas loin du cœur. »
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 30 Déc 2019 - 13:05
Citation :
"L’entrée en premier à la française : quels défis pour l’avenir ?"
Arquus
Ajoutée le 23 déc. 2019 Conférence du 16 décembre 2019 au Comité des constructeurs français d’automobiles organisée par ARQUUS en partenariat avec l’IFRI.
Corentin Brustlein, responsable du Centre des études de sécurité de l’IFRI, s’interroge sur l’« entrée en premier » et à la place unique qu’elle tient dans la politique de Défense de la France, dans un contexte de montée des capacités de contestation et de mise sous tension du modèle d’armée français.
Partenaire historique des armées et leader de la mobilité protégée, ARQUUS soutient le Laboratoire de Recherche sur la Défense de l’IFRI depuis 2014.
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 30 Déc 2019 - 14:00
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En 2020, le nombre de sergents et de lieutenants va encore significativement augmenter
par Laurent Lagneau · 30 décembre 2019
Les récents rapports et auditions parlementaires s’accordent tous sur deux points : le taux d’encadrement, notamment celui de l’armée de Terre, reste encore trop bas et les armées manquent de sous-officiers expérimentés et/ou qualifiés.
Ainsi, le député Thomas Gassilloud l’a encore souligné dans son dernier rapport pour avis. « 50 et 60% des sous-officiers n’ont pas le brevet supérieur de technicien de l’armée de Terre, ou BSTAT », a-t-il déploré. Et d’estimer que « la reconstitution d’un socle de caporaux et de sergents expérimentés et bien formés est un objectif prioritaire […], plus particulièrement dans la période actuelle. »
D’après l’arrêté fixant les plafonds des effectifs des militaires non officiers pour 2020, publié dans le Journal Officiel du 29 décembre 2019, il est prévu d’augmenter significativement le nombre de sergents [et seconds-maîtres] étant donné qu’ils seront 2.273 de plus l’an prochain. Et il s’agit là d’une nouvelle hausse importante, après celles des année 2019 [+3.137] et 2018 [+1.260].
En 2016, on comptait 29.053 sergents, soit 7.413 de moins qu’en 2020 [si les prévisions sont respectées]. Cela fait une hausse totale de plus de 25% en l’espace de quatre ans.
Mais ce n’est l’augmentation la plus importante : dans le même temps, le nombre de lieutenants [et enseignes de vaisseau] a connu une progression encore plus forte de plus de 30%, passant de 3.819 en 2016 à 5.075 en 2020. Même chose, de façon nettement plus accentuée, pour les sous-lieutenants : ils étaient 1.067 en 2016 et ils seront 1.748 l’an prochain [soit une progression légèrement supérieure à 60%].
Dans le même temps, la population de capitaines [et lieutenants de vaisseau] a continué de décroître. De 10.540 en 2016, leur nombre passera à 9.554 en 2020. La tendance est la même pour les adjudants-chefs et les adjudants [maîtres principaux et premiers maîtres] : ils étaient respectivement 16.223 et 19.709 il y a quatre ans, ils ne seront plus que 15.662 et 17.290 l’année prochaine.
Idem pour les sergent-chefs [et maîtres], dont le nombre affiche une baisse continue. Si cette dernière a été limitée entre 2016 et 2019, elle sera nettement plus prononcée en 2020, avec 663 postes en moins [contre quelques dizaines les années passées].
Enfin, on observe la même chose pour les caporaux-chefs et caporaux [et quartiers-maître de 1ere et 2nde classe] : on en comptera respectivement 479 et 651 de moins l’an prochain par rapport à 2019. Mais cette baisse sera partiellement compensée par la hausse du nombre des autres militaires du rangs, lequel passera de 35.751 à 36.629.
Parmi les officiers, et hormis le cas des lieutenants, sous-lieutenants et capitaines, le nombre de commandants et de colonels augmente régulièrement depuis 2016. Les premiers ont gagné 543 postes en quatre ans [ils seront 5.042 en 2020]. Cependant, la progression de leur nombre, si elle a été relativement importante en 2018 et en 2019, sera limitée pour 2020 [+19 postes].
Par rapport à 2016, les armées compteront 40 colonels [et capitaines de vaisseau] de plus en 2020. Quant aux lieutenants-colonels, leur nombre est quasiment stables [ils étaient 5.058 en 2016, ils seront 5.075 en 2020].
Quant aux officiers généraux, ils perdront un poste en 2020, année au cours de laquelle on comptera 164 généraux de division et 211 généraux de brigade.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 31 Déc 2019 - 9:16
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Les Forces armées en Guyane ont trouvé un nouveau procédé pour détruire les chantiers d’orpaillage illégaux
par Laurent Lagneau · 31 décembre 2019
En Guyane, la lutte contre l’orpaillage illégal, dû aux « garimpeiros » venus du Brésil ou du Surinam, est incessante. À peine un chantier clandestin est-il détruit que, souvent, il est remis en état quelques semaines, voire quelques jours plus tard.
Ce qui fait que les derniers relevés effectués par hélicoptère dans le Parc amazonien de Guyane montrent une nouvelle hausse des sites illégaux d’orpaillage, malgré les résultats obtenus lors des missions menées par les Forces armées en Guyane [FAG] et la Gendarmerie nationale dans le cadre de l’opération Harpie.
D’où le nouveau mode opératoire suivi par le 9e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa], lors d’une récente intervention sur le site de Saint-Jean de l’Abounami, qui abritait le plus important chantier d’orpaillage illégal de Guyane, selon l’État-major des armées [EMA]. C’est dans cette zone que, en juillet dernier, trois sapeurs du 19e Régiment du Génie [RG] ont perdu la vie lors de la destruction de galeries exploitées par les orpailleurs illégaux.
Pour extraire les paillettes d’or contenues dans les blocs de quartz récupérés dans des galeries, les garimperos utilisent des concasseurs pesant environ 300 kg. Généralement, quand les circonstances le permettent, les FAG font enlever ces machines par hélicoptère lors de la destruction d’un chantier illégal. Le cas échéant, les militaires se contentent d’en retirer leurs axes, ce qui les empêchent de fonctionner… temporairement.
Désormais, il ne sera plus besoin de chercher à évacuer les concasseurs utilisés par les garimpeiros.
La dernière opération conduite par la 2e compagnie du 9e RIMa [armée par le Régiment de Marche du Tchad, ndlr] à Saint-Jean de l’Abounami a d’abord mobilisé les commandos de recherche et d’action dans la jungle afin de sécuriser la zone où devaient se poser les hélicoptères. Puis une section d’infanterie a pris rapidement le contrôle du site de production principal, ce qui n’est pas toujours une tâche aisée, les garimpeiros ayant la gâchette facile.
Puis de la reconnaissance et la fouille du site, la compagnie du 9e RIMa, renforcée par des plongeurs de combat du génie [PCG] du 13e RG, ont mis la main sur 17 concasseurs. « Certains ont parfois dû être déterrés intégralement », a précisé l’EMA.
Dans le même temps, les militaires ont fait acheminer 150 kg d’explosifs par hélicoptère. Le but? Faire sauter un barrage qui avait été illégalement construit par les garimpeiros afin de pouvoir obtenir l’eau nécessaire à leur activité. L’explosion provoquée par les sapeurs a non seulement détruit ce barrage mais fait effondrer les galeries du site.
Quant aux concasseurs, ils ont été détruits sur place [ce qui a fait économiser quelques heures de vol aux hélicoptères] grâce un oxycoupeur [ou chalumeau découpeur], c’est à dire un outil coûtant quelques centaines d’euros.
« Pour la première fois dans le cadre de l’opération HARPIE, les PCG ont mis en application un nouveau mode de destruction en employant un oxycoupeur, moyen permettant le découpage par fusion. Ce nouveau matériel acquis par le 9e RIMa apporte une capacité de destruction de matériels à haute valeur ajoutée directement sur le terrain. L’oxycoupeur s’inscrit comme un moyen de destruction efficace et facile d’utilisation dans la lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane », explique l’EMA.
Reste maintenant à voir le temps que mettront les garimpeirons pour remettre en état ce chantier clandestin, s’il est possible de le faire. Le souci, comme l’a expliqué le géographe François-Michel Le Tourneau, qui conduit une étude sur les orpailleurs illégaux en Guyane, les « prix pratiqués dans les zones d’orpaillage rendent l’investissement de départ rentable et le risque supportable. Ainsi s’explique le fait qu’on trouve toujours plus de quads, de pirogues ou de moteurs dans l’intérieur de la Guyane ». D’où l’intérêt de perturber leurs flux logistiques, comme lors de la récente opération PIMAN, conduite par les FAG.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 31 Déc 2019 - 13:23
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La Marine nationale va recevoir 8 vedettes de soutien à la plongée conçues par le chantier naval SEE Merré
par Laurent Lagneau · 31 décembre 2019
Outre le marché des Fusils de précision semi-automatique [FPSA], a priori décroché par l’armurier belge FN Herstal avec le SCAR-H PR, la Direction générale de l’armement [DGA] n’a pas encore confirmé l’attribution d’un contrat portant sur la livraison de huit Vedettes de soutien à la plongée [VSP] destinée à la Marine nationale. Et cela, alors que l’industriel qui a été retenu ne s’est pas privé de le faire.
Ainsi, il y a exactement un an, la DGA venait de lancer une procédure visant à développer, à réaliser et à livrer ces 8 VSP afin de pouvoir remplacer les actuelles « Vedette d’Intervention Plongeurs Démineurs » [VIPD] utilisées depuis les années 1990 par les trois Groupements de Plongeurs Démineurs [GPD] de la Marine nationale ainsi que par l’Ecole de plongée de Saint-Mandrier.
Et de préciser, à « titre indicatif », que ces VSP devaient avoir une longueur de référence inférieure à 24 mètres et être capables d’atteindre la vitesse de 13 noeuds.
« Elles seront notamment mises en oeuvre à partir des bases navales en métropole pour des missions de l’ordre d’une journée à une semaine maximum. Elles seront capables de réaliser des traversées en 2ème catégorie de navigation et d’être embarquées sur cargo pour une projection [outre-mer par exemple] », indiquait le texte de l’appel d’offres.
En outre, ces VSP devaient être armées par un équipage de 6 marins et pouvoir embarquer 16 à 30 personnes supplémentaires. Et, toujours selon les spécifications données par la DGA, ces vedettes étaient destinées à « mettre en oeuvre des plongeurs, des sonars et d’autres équipements, et disposeront d’un caisson de recompression intégré à la plateforme. »
Parmi les autres spécifications, ces VSP devaient disposer d’un mode de propulsion à la fois économique et résilient, d’une signature électromagnétique réduite grâce à une superstructure et des équipements de ponts « amagnétiques » [c’est à dire concus en matéraux composites ou en aluminium].
Finalement, le chantier naval SEE Merré, qui a été repris en 2012 par le Groupe BMA, a donc su convaincre la DGA. Dans son communiqué, l’industriel n’a pas précisé le montant du contrat, si ce n’est que c’est le plus important qu’il n’a jamais signé.
Les futurs vedettes qui équiperont les trois GPD et l’École de Saint-Mandrier seront construites en aluminium, a précisé SEE Merré. D’une longueur de 26,5 mètres pour un déplacement de 87 tonnes, elles seront propulsées par deux lignes d’arbres et hélices entrainées par des moteurs diesel, ainsi que par une motorisation électrique, afin de leur permettre de naviguer discrètement, à faible vitesse.
« Les VSP disposent de tous les équipements requis pour assurer les missions spécifiques propres à ces navires, très attendus par la Marine Nationale pour remplacer les VIPD actuellement en service dans les bases navales », assure le chantier naval nantais.
En décembre 2016, ce dernier avait remporté le marché des 29 remorqueurs RP10 destinés à la Marine nationale, en association avec les Constructions mécaniques de Normandie [CMN].
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 31 Déc 2019 - 14:00
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Le Courbet participera à l’opération européenne dans le détroit d’Ormuz
31 décembre 2019 Nicolas Gros-Verheyde 88 Views Détroit d'Ormuz, Florence Parly, France
(B2) La frégate Courbet (F-712) fêtera le Nouvel an avec un hôte de marque, la ministre de la Défense Florence Parly, avant de se lancer dans une nouvelle aventure
Le Courbet, un bâtiment de la classe La Fayette, sera en effet le premier navire français à participer à la mission européenne de sécurité maritime dans le détroit d’Ormuz.
Cette initiative française du nom de code Emasoh (European-Led mission Awareness Strait of Hormuz) officiellement lancée début 2020, comprendra également une frégate néerlandaise Zr. Ms De Ruyter (lire : Les Pays-Bas confirment leur participation à l’opération européenne dans le détroit d’Ormuz) et une participation danoise (lire : Le Danemark se lance dans le détroit d’Ormuz aux côtés des Français). Objectif affiché : « protéger les intérêts européens, sans encourager une escalade », dans une région « où les tensions montent ».
Le Courbet a souvent été le précurseur des opérations maritimes. Il a ainsi été un des premiers navires en escorte de l’opération européenne anti-piraterie EUNAVFOR Atalanta (lire : Le « Courbet » continue ses escortes de navires marchands) comme un des premiers navires français engagés dans l’opération Sophia en Méditerranée (lire : Quels sont les moyens de l’opération Sophia (EUNAVFOR Med) dans sa phase 2 ?).
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 2 Jan 2020 - 9:46
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 6 Jan 2020 - 9:29
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06.01.2020
74 600 Glock 17 G5 pour remplacer les MAC 50 et autres PAMAS G1 des armées
Comme l'a annoncé Florence Parly, ce lundi, 74 596 pistolets semi-automatiques (PSA) ont été commandés par la Direction générale de l’armement. Ce marché a été confié à la société Glock (pistolet et capacité d’aide à la visée nocturne) qui s’est alliée aux sociétés américaines Sellier et Bellot (munitions) et UTM (kit d’entraînement).
Voir mon post du 5 mars 2019 sur cet appel d'offres. L'avis portait sur "la fourniture de pistolets semi-automatiques (PSA) de calibre 9 x 19 mm, du système d'entraînement, d'accessoires, du système de soutien et de cartouches associés". Le Glock 17 G5 a été retenu.
Comme l'explique le ministère des Armées, "ces pistolets de nouvelle génération remplaceront ceux actuellement en dotation : les PA MAC 50 (pistolets automatiques des manufactures d’armes de Châtellerault) qui datent des années 50, et les PAMAS G1 (pistolets automatiques des manufactures d’armes de Saint-Etienne)".
Le montant de ce marché s’élève à 44 millions d’euros.
Les trois armées - terre, air et marine - ainsi que certains services interarmées sont concernés par cette acquisition. La répartition prévue est de l’ordre de 80% des armes pour l’armée de terre, 10% pour l’armée de l’air et 8% pour la marine.
"Les facteurs clés qui ont amené le ministère des Armées à retenir cette offre sont la fiabilité et la robustesse manifestées lors des essais, qualités indispensables pour un matériel militaire destiné à être utilisé en cas d’action rapide et de nécessité d’autoprotection", a précisé le ministère.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 7 Jan 2020 - 11:14
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La Marine nationale a reçu trois nouveaux chalands multi-missions de plus
par Laurent Lagneau · 7 janvier 2020
En mars 2018, la Direction générale de l’armement [DGA] confirmait la commande de six nouveaux chalands multi-missions [CMM] à propulsion hybride auprès des sociétés iXblue H2X, Cegelec Défense et Naval Sud-Est, après l’évaluation opérationnelle positive de « La Cigale », un prototype livré quelques semaines auparavant. Mieux encore : en juin de la même année, il fut annoncé que deux exemplaires de plus allaient être commandés.
Depuis, le CMM Cigale a été affecté à l’École de plongée de Saint-Mandrier tandis que le second de la série, appelé « Criquet », a rejoint le service des moyens portuaires de Toulon en juillet 2019. Et, ce 7 janvier, le ministère des Armées a fait savoir que trois autres exemplaires – la « Fourmi », le Scarabée et « l’Araignée » – ont été livrés à la DGA, qui les a ensuite remis, le 10 décembre dernier, à la Marine nationale.
Ainsi, les Fourmi et Scarabée ont rejoint Brest tandis que l’Araignée a pris la direction de Cherbourg.
« Les CMM permettent de moderniser et de rationaliser les moyens de la Marine nationale dévolus au service portuaire, en homogénéisant la flotte et en diminuant les coûts d’exploitation » et ils sont « un exemple emblématique d’équipement innovant et soucieux de l’environnement promu par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-2025 », fait valoir le ministère des Armées.
Effectivement, les CMM ont la particulier d’avoir une propulsion hybride qui permet un double profil d’emploi. En mode classique, les CMM peuvent naviguer à la vitesse de 10 noeuds grâce à des groupes électrogènes fonctionnait au gasoil. À basse vitesse, lors des phases dites « d’exploitation » [qui représentent 65 à 80% de leur temps d’utilisation], ils peuvent passer en mode « zéro émission » de C02 grâce à des batteries rechargeables à quai ou en mer. L’intérêt est que, dans telles phases, cela permet à la fois de réduire les nuisances sonores et de supprimer les gaz d’échappement, ce qui conforte le confort des marins à bord.
Construits sur la base d’une coque en aluminium et dotés de structures en composite, les CMM sont utilisés pour un large éventail de missions, allant des travaux sous-marins au transport de matériels, en passant par la lutte anti-pollution.
D’une longueur de 24 mètres pour 53 tonnées de déplacement, ces bateaux peuvent embarquer jusqu’à 36 marins ou 12 tonnes de frets. Ils disposent d’un propulseur d’étrave azimutal et de commandes déportées qui améliorent grandement leur manouvrabilité et leur ergonomie. En outre, ils sont dotés d’une capacité de levage et de relevage, qui leur permet de manipuler des charges d’une tonne. Ce qui n’était pas possible avec les moyens portuaires qu’ils sont en train de remplacer.
Par ailleurs, les CMM Scarabée et Araignée ont été équipés spécialement d’un vire-filet/vire-casier afin de pouvoir réaliser des prélèvement et assurer ainsi la surveillance radiologique des zones autour de Brest et de Cherbourg. Conséquence : les vedettes de surveillance radiologique Coralline et Palangrin pourront être désarmées.
Les deux derniers CMM commandés, à savoir les Luciole et Tianée [nom tahitien de la cigale de mer] seront livrées durant le second trimestre de cette année. Ils seront affectés à la base navale de Fort-de-France et à la Cellule plongée humaine et intervention sous la mer [CEPHISMER] basée à Toulon.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 7 Jan 2020 - 12:22
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Les équipages d’avions de combat auront une nouvelle protection contre le risque nucléaire, biologique et chimique
par Laurent Lagneau · 7 janvier 2020
Ces dernières années, les attaques chimiques en Syrie [ainsi qu’en Irak, où l’État islamique a utilisé du gaz moutarde, ndlr] ou encore la tentative d’assassinat au Novitchok contre un ancien officier du renseignement russe [le colonel Sergueï Skripal, ndlr] en Angleterre, sans oublier les projets d’organisation jihadiste de commettre des attentats avec des bombes dites « sales », c’est à dire contenant des matériaux radioactifs, ont rappelé que la menace NRBC [Nucléaire – Radiologique – Biologique – Chimique] était toujours aussi importante…
Aussi, la Direction générale de l’armement a accentué ses efforts dans ce domaine, notamment avec son « cluster » d’innovation Ginco et ses travaux dans le cadre du programme EPIA [Ensemble de protection individuel des armées] qui vise à remplacer les tenues et les masques de protection NRBC actuellement en dotation au sein des forces françaises.
Cependant, les équipements mis au point pour EPIA ne conviendront pas à certaines spécialités, comme les équipes de décontamination, qui seront dotées de systèmes DELIN [pour Décontaminateur à Liaison Intégrées] et les équipages des avions de combat.
Pour ces derniers, la DGA a lancé le programme EPPAC [pour Équipement de Protection pour Personnel d’Avion de Chasse], dont la réalisation a été confiée à la PME lyonnaire Ouvry.
Et, ce 7 janvier, la DGA a annoncé justement avoir notifité la première tranche relative à ces nouveaux équipements de protection NRBC. Les 50 premiers systèmes EPPAC seront livrés au cours du premier semestre 2020.
« Le risque NRBC ne cesse de croitre dans les zones de conflit, et la loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit un renouvellement des capacités de protection des forces. Dans ce cadre, la DGA pilote le développement d’équipements spécifiques en collaboration avec l’armée de l’Air », explique-t-elle.
Le système EPPAC, qui sera « notamment utilisé par les Forces aériennes stratégiques dans le cadre de leur mission de dissuasion », a donc été conçu et réalisé par Ouvry, sous la maîtrise d’oeuvrage de la DGA et en lien avec le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] de Mont-de-Marsan. Il se compose notamment de « différents éléments protégeant des agents chimiques : sous-vêtements portés sous la tenue de vol et cagoule ventilée portée sous le casque. »
Cela étant, dans son dossier de presse publié en 2019, Ouvry précise qu’il est « attributaire du marché de développement du système de protection individuelle respiratoire des pilotes de chasse pour l’armée de l’Air française. Ce système comprend deux sous-ensembles « apportant confort en conditions extrêmes, fiabilité et adaptabilité. » Et l’entreprise d’ajouter : « Ouvry [en] assurera le MCO [Maintien en condition opérationnelle] ».
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 8 Jan 2020 - 11:03
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08.01.2020
Des holsters Blackhawk T-Series pour les Glock 17 de l'armée française
Suite de mon post sur la commande Glock 17.
La ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé lundi la commande de 74 596 pistolets semi-automatiques (PSA). Il s'agit de Glock 17 G5 qui seront livrés en version non pas noire mais coyotte, comme le montre cette photo du CEMAT testant un Glock il y a quelques jours (photo MinArm):
Ce marché a été confié à la société autrichienne Glock (pistolet et capacité d’aide à la visée nocturne) qui s’est alliée à la société (d’abord tchèque puis américaine) Sellier et Bellot (munitions) et à la firme américaine UTM (kit d’entraînement).
Le marché comporte aussi la fourniture de holsters en couleur coyote.
Le modèle retenu est le holster Blackhawk T-Series Level 3, pour Glock 17 avec ou sans lampe à raison de 65 000 exemplaires environ en version classique et 10 000 exemplaires pour des armes avec lampe.
Blackhawk est une marque américaine créée en 1993 par un ancien Navy Seal, Mike Noël. A son retour d'une mission en Irak pendant laquelle il avait failli perdre la vie en raison d'un sac à dos défectueux, il s'était juré de fabriquer du matériel solide et fiable.
Le marché de fourniture de ces holsters a été attribué à la firme française Welkit. C'est le second marché de holsters que Welkit remporte avec Blackhawk, le premier étant pour la fourniture du nouveau holster à port discret de la Police nationale, de la Gendarmerie nationale et des Douanes en 2017 et pour lequel "près de 60 000 unités ont été déjà livrées".
La particularité de ce holster se situe dans la rétention de niveau 3 qui se désactive grâce au pouce et non à l'index. Une pression rapide permet de libérer la sécurité de niveau 3 et une pression continue également celle de niveau 2 et donc de libérer l'arme, alliant rapidité et sécurité, même en situation de stress (n'oublions pas que l'arme sera en dotation chez les éléments de Sentinelle). Cette nouvelle technologie développée par Blackhawk alliée aux matériaux de construction permet d'obtenir un holster ultra-résistant, fiable et léger. "D'ailleurs, il a passé avec brillo les tests d'endurance que lui ont fait subir les équipes d'évaluation de l'armée et qui correspondent à une utilisation intensive sur 25 années!", ajoute-t-on chez Welkit.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 8 Jan 2020 - 13:23
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Stratobus : enfin une première marque d'intérêt du ministère des Armées
Par Michel Cabirol | 08/01/2020, 14:33 | 746 mots
Le développement du Stratobus réunit cinq industriels français ainsi que l'ONERA en charge d'étudier la dynamique de vol : TAS, Tronico-Alcen (distribution de l'énergie à bord), Solution F (pour la propulsion électrique), Airstar Aerospace (l'enveloppe) et CNIM (Constructions industrielles de la Méditerranée) pour la (nacelle et l'anneau) (Crédits : Thales Alenia Space)
Thales Alenia Space a signé avec la Direction générale de l'armement un contrat d'étude de concept sur Stratobus, un dirigeable stratosphérique. Ce contrat marque une étape clé vers la définition d'une éventuelle solution opérationnelle pour les armées françaises.
Après une très longue attente, Thales Alenia Space (TAS) et sa maison mère Thales ont enfin signé avec la Direction générale de l'armement (DGA) un contrat d'étude de concept sur Stratobus, un dirigeable stratosphérique dont le coût de développement est estimé entre 100 et 150 millions d'euros. Les études, qui ont toutefois un périmètre restreint, portent uniquement sur les seules applications ISR (Intelligence, Surveillance et Reconnaissance) à bord de Stratobus qui seront destinées à répondre aux besoins opérationnels des armées françaises.
Ce contrat était attendu en juin, puis au cœur de l'été... Il "marque une étape clé vers la définition d'une éventuelle solution opérationnelle en lien avec les utilisateurs", a assuré le directeur de la ligne de produit Stratobus, Jean-Philippe Chessel, cité dans un communiqué commun de TAS et Thales, qui fournira les radars aéroportés pour la simulation. Ce contrat intervient à la suite d'un premier financement décidé par la France dans le cadre du Plan d'Investissement d'Avenir (PIA), puis d'un soutien du fonds européen de développement régional (FEDER) de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA).
Un programme qui prend du retard
Ce contrat pote précisément sur deux études : l'étude d'un concept opérationnel d'une mission ISR, incluant des exercices de simulation de son fonctionnement sur des théâtres d'opération et l'étude d'un concept de démonstrateur échelle 1 capable de voler dans la stratosphère afin de démontrer les performances en vol d'une mission ISR. Un des défis sera de certifier des technologies aéronautiques dans un environnement (stratosphère) beaucoup plus proches de ceux dans l'espace. Des composants aéronautiques qui sont beaucoup moins chers que ceux habituellement intégrés sur les satellites.
Ces études permettront "de préparer les entrées nécessaires au développement de la solution complète incluant l'avionique dronisée et fiabilisée ainsi que l'ensemble des segments de contrôle, l'objectif étant d'aboutir à une démonstration en vol pour fin 2023", a expliqué Jean-Philippe Chessel. Soit avec un an de retard environ par rapport à une précédente estimation. In fine, "ce contrat a pour objet d'évaluer la pertinence des solutions stratosphériques persistantes de type Stratobus pour les besoins de défense", a-t-il affirmé.
Stratobus, un espion stratosphérique
L'intérêt des solutions stratosphériques de type Stratobus est double, selon TAS : "Il accroît notablement la zone surveillée depuis un unique porteur, notamment en permettant de s'abstraire des masques de terrain. Il offre une persistance sur zone qui complète et améliore la résilience vis-à-vis des solutions existantes, navales, aéroportées, terrestres et spatiales". Stratobus est un ballon stratosphérique dirigeable autonome de la famille des HAPS (High Altitude Platform System) et positionné à 20 km d'altitude. Stratobus peut devenir un "game changer" tant pour l'observation de la terre et les communications que pour son utilisation militaires. Ainsi il pourrait être très utile dans la bande sahélo-saharienne (BSS), une zone d'action pourtant très vaste, grâce à son temps d'observation très prolongé. Et ce d'autant que le Stratobus resterait protégé en raison de la supériorité aérienne française.
Avec une couverture régionale permanente, il est le complément idéal d'une solution par satellite. Stratobus pourra embarquer des missions de type surveillance des frontières, de sites critiques sur terre comme sur mer (vidéo protection des plates-formes off-shore), de la sécurité militaire (lutte contre le terrorisme, les trafics de stupéfiant), mais aussi de contrôle environnemental (feux de forêts, érosion des plages, pollutions...) et télécoms (internet, 5G).
Thales à la tête d'un groupe de PME
Le développement du Stratobus réunit cinq industriels français : TAS, Tronico-Alcen (distribution de l'énergie à bord), Solution F pour la propulsion électrique, Airstar Aerospace pour l'enveloppe et CNIM (Constructions industrielles de la Méditerranée) pour la nacelle et l'anneau. Deux sociétés étrangères sont également déjà à bord, l'entreprise norvégienne Prototech (pile à combustible réversible) et la néerlandaise SSBV (système de sauvegarde). Enfin, l'ONERA est en charge d'étudier la dynamique de vol (modèles de vol, simulation, développement d'outils, pilotage, guidage) et son aérodynamique (modèles, maquettes, essais en soufflerie, calculs des caractéristiques aérodynamiques, y compris celles des hélices).
Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 8 Jan 2020 - 17:06
Glock 17
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 9 Jan 2020 - 11:36
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09.01.2020
La Maritime Nantaise fournira de nouveau un roulier au profit du ministère des Armées
La COMPAGNIE MARITIME NANTAISE (4, rue Marcel Paul, 44000, Nantes), a décroché un marché "d'affrètement d'un navire de type roulier opérant sur toutes les zones maritimes au profit du ministère des armées (MINARM) et accédant au port de Degrad des Cannes en Guyane". Voir l'avis ici.
La valeur totale du marché/du lot est de 57 506 746 euros.
La durée de ce marché est de 84 mois. Les périodes d'exécution sont les suivantes: - 1re période: de la date de prise d'effet au 31.12.2021 (2 ans), - 2e période: du 1.1.2022 au 31.12.2023 (2 ans), - 3e période: du 1.1.2024 au 31.12.2024 (1 an), - 4e période: du 1.1.2025 au 31.12.2025 (1 an), - 5e période: du 1.1.2026 à la veille de la date anniversaire de prise d'effet du marché (1 an).
En 2017, le groupe Compagnie nationale de navigation (CNN) avait cédé sa filiale Compagnie maritime nantaise (MN) au groupe havrais Sogestran.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 9 Jan 2020 - 12:25
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La frégate Courbet intercepte un boutre avec 1,5 tonne de résine de cannabis à bord
par Laurent Lagneau · 9 janvier 2020
Quelques jours après avoir reçu Florence Parly, la ministre des Armées, à son bord pour le réveillon du 31 décembre, et avant d’entamer ses patrouilles dans le détroit d’Ormuz au titre de l’initiative européenne de sécurité EMASOH [European-Led mission Awareness Strait of Hormuz] lancée par la France, la frégate légère furtive [FLF] Courbet a de nouveau porté un coup aux narco-trafiquants qui naviguent dans l’océan Indien.
En effet, le 4 janvier, et alors qu’elle était encore engagée au sein de la Force opérationnelle combinée 150 [CTF-150] sous le contrôle opérationnel du commandant de la zone maritime de l’océan Indien [ALINDIEN], la frégate a fait décoller son hélicoptère Panther [flottille 36F] pour un vol de surveillance maritime.
Durant cette mission, l’appareil a repéré un boutre suspect au cours. Ce dernier a ensuite été pisté « discrètement » par le Courbet pendant plusieurs heures.
Et, dès potron-minet, le lendemain, une équipe de visite, renforcée par un élément d’intervention et un chien spécialisé dans la recherche de produits stupéfiants, a été envoyée à bord du boutre en question pour une enquête de pavillon. Enquête qui n’a rien donné puisqu’il a été impossible de déterminer sa nationalité.
Cependant, le chien de l’équipe ayant flairé la présence de drogue à bord du boutre, les marins français ont mis la main sur 75 ballots contenant chacun 20 kilos de résine de cannabis. Soit 1,5 tonnes de produits stupéfiants.
« L’opération était terminée en milieu d’après-midi et la drogue transférée à bord », a précisé l’État-major des armées [EMA], ce 9 janvier.
Il s’agit de la seconde saisie importante de drogue pour la frégate Courbet dans cette zone, en un peu moins d’un mois. Le 13 décembre, elle avait en effet découvert 3,5 tonnes de résine de cannabis à bord d’un boutre qu’elle venait d’arraisonner pour une enquête de pavillon. Les ballots avaient été trouvés dans un double fond, dissimulé dans les soutes à gasoil.
L’an passé, les frégates de la Marine nationale ont intercepté près de 17 tonnes de drogue, que ce soit dans l’océan Indien ou aux Antilles. Le Courbet vient donc d’ouvrir le « carnet de chasse » pour 2020.