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Sujet: Armée Française / French Armed Forces Jeu 31 Jan - 7:04
Rappel du premier message :
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31.01.2019
Une enveloppe de 46 millions pour des Structures Modulaires Balistiques V2 Interarmées
Ce jeudi, lors du point presse hebdomadaire du ministères des Armées, sera présenté le nouveau treillis F3, ainsi que d'autres équipements qui composent l'équipement du combattant 2020. rien de révolutionnaire mais le soldat français, longtemps mal équipé et mal fagoté, dispose désormais de matériels modernes et adaptés à ses missions.
Lignes de défense a déjà eu l'occasion de présenter certains de ses matériels, depuis le fusil HK aux chaussures de combat Haix et Meindel, en passant par le nouveau couteau CAC (combat assistance campagne) et la SMB (structure modulaire balistique).
Sur ce dernier équipement, je signale la parution d'un avis portant sur la "fabrication de structures modulaires balistiques V2 Interarmmées".
Le lot no1 est intitulé: SMB V2 IA et Composants. Sa valeur estimée hors TVA est de 41 660 000 euros.
Le lot no2 est intitulé: accessoires SMB V2 IA. Sa valeur estimée hors TVA est de 5 000 000 euros. Ce lot concerne toutes les poches radio, porte grenades, chargeurs, lampe etc...
Valeur totale de ce marché de 60 mois: 46,66 millions d'euros. Date limite de réception des offres: le 22 février. Le nombre de candidats admis à présenter une offre ne peut être inférieur à trois. Le nombre maximum de candidats est fixé à cinq pour chaque lot.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 24 Juil - 14:35
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Les députés envisagent l’achat de blindés Sherpa pour la Gendarmerie
par Laurent Lagneau · 24 juillet 2020
Produits par Berliet [constructeur aujourd’hui disparu], les Véhicules blindés à roues de la Gendarmerie [VBRG] affichent plus de 40 ans de service. Souvent évoquée, leur remplacement n’a jamais abouti jusqu’à présent, alors que le maintien en condition opérationnel [MCO], malgré toute la bonne volonté du monde, est de plus en plus compliqué à assurer, sauf à « cannibaliser » certains exemplaires, c’est à dire à récupérer les bonnes pièces pour faire continuer à faire fonctionner ceux qui sont encore dans un état acceptable.
Sur les 155 VBRG livrés à la Gendarmerie mobile pour ses missions de maintien de l’ordre [MO], près de 80 sont encore opérationnels. Et encore faut-il le dire vite car les « acrobaties » en matière de MCO ont atteint leurs limites.
Chef de l’inspection générale de la Gendarmerie nationale [IGGN], le général Michel Labbé, la difficulté est de trouver un véhicule adéquat, c’est à dire offrant un bon niveau de protection aux gendarmes, susceptibles d’être exposés à des tirs d’armes, et capables de dégager des obstacles. Or, pour cela, il faut une lame… et un moteur à l’arrière.
« Il n’y a pas un véhicule blindé, aujourd’hui, avec une lame, capable de pousser quelque chose s’il n’a pas son moteur à l’arrière », avait expliqué le général Labbé. « Quel est l’industriel qui produit des véhicules blindés avec un moteur à l’arrière? Il n’y en a pas », avait-il ajouté, estimant qu’il fallait « envisager » de relever « un vrai défi technologique ».
La solution trouvée par la Gendarmerie a donc consisté à faire du neuf avec du vieux. C’est à dire en ayant recours à des Véhicules de l’avant blindé [VAB] cédés par l’armée de Terre [qui ont un moteur à l’arrière tout en pouvant être dotés d’une lame] et en modernisant les VBRG, en leur installant une nouvelle motorisation. Pour autant, cela ne pouvait pas régler le problème de la vétusté des autres composants…
Et, effectivement, selon les députés Jean-Louis Thiériot et Benjamin Griveaux, qui viennent de remettre un rapport sur l’avenir de la Base industrielle et technologique de Défense [BITD], les deux VBRG qui ont été « rétrofités » n’ont « pas pu être engagés en mission et ont dû être renvoyés à l’industriel. »
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas 36 solutions. Soit il s’agit de continuer la rénovation des VBRG ayant encore un minimum de potentiel, ce qui est « coûteux et infructueux », souligne le rapport, car il en coûterait 300.000 euros par engin pour gagner seulement dix ans de service. Soit il décidé une bonne fois pour toute de procéder à l’acquisition de véhicules neufs, à un prix unitaire de 700.000 euros, soit « à peu près le double du prix du retrofit pour quatre fois plus d’espérance de vie, avec un gain opérationnel net et, vraisemblablement, de nettes économies de MCO. »
Selon MM. Thiériot et Griveaux, Arquus serait sur les rangs avec son véhicule Sherpa, produit à plus d’un millier d’exemplaires. La Gendarmerie « estimant avoir besoin de 89 blindés, un renouvellement complet de cette capacité coûterait à peu près 65 millions d’euros », ce qui est « tout à fait raisonnable », avancent-ils, en plaidant pour qu’un tel achat puisse se faire dans le cadre d’un plan de relance en faveur de la BITD.
Seulement, le moteur du Sherpa est à l’avant… Sur ce point, les rapporteurs soulignent que, actuellement, la gendarmerie mobile ne dispose que de 23 VBRG dotés de lames, dont 7 en métropole. « Ce qui est très peu en cas de troubles ‘du haut du spectre' », font-ils valoir. Mais pour cela, sans doute que les anciens VAB de l’armée de Terre pourront y remédier.
À noter que le GIGN est déjà doté de véhicules « Sherpa Light » doté d’une échelle. Un exemplaire, alors à l’état de prototype [voir photo], avait été utilisé lors de l’assaut donné en janvier 2015 à Dammartin-en-Goële contre les frères Kouachi, les auteurs de l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo.
Par ailleurs, le 19 juillet, dans le cadre du projet de loi de budget rectifié pour 2020, le Sénat a voté une enveloppe de 75,3 millions d’euros [en autorisation d’engagement] pour renouveler une partie des véhicules utilisés par les policiers et les gendarmes [qui relèvent du ministère de l’Intérieur tout en ayant conservé leur statut militaire, ndlr]. Cette mesure doit permettre d’acquérir, dès 2020, « environ 1.150 véhicules électriques [produits à Flins et à Maubeuge par Renault], 1.150 véhicules à essence et 1.500 vélos électriques de production française ».
« Ce renouvellement correspond à une hausse de 50% des plans d’équipement qui étaient prévus pour 2020 », s’est réjoui le ministère de l’Intérieur. « Ce premier renfort budgétaire qui correspond à une première tranche du plan de relance » qui permettra à la Police et à la Gendarmerie « d’exercer leurs missions dans de meilleures conditions, au profit d’un meilleur service public pour les citoyens », a-t-il ajouté. Et de préciser qu' »en termes d’économie de carburant, le verdissement du parc avec l’achat des 1.150 véhicules électriques permet une économie annuelle de 1,8 millions de litres de carburant, de l’ordre de 2,6 millions d’euros. »
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 26 Juil - 13:28
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Projet START, le kit de soin nouvelle génération du soldat
Mise à jour :21/07/2020 - Direction : DICOD
Imaginé par le caporal-chef Benny, de la 4ème antenne médicale spécialisée de Bayonne, et soutenu par la cellule innovation participative de l’Agence de l’innovation de défense, le projet START vise à développer un kit de premiers soins, ergonomique et facilement utilisable en opération extérieure (OPEX).
Depuis 2008, les soldats déployés en OPEX sont équipés d’une Trousse Individuelle du Combattant, baptisée TIC. Cette trousse de soin intègre un sous-ensemble de perfusions, 2 syrettes de morphine et des pansements compressifs.
Indispensable aux soldats en zone d’opération, elle permet d’apporter rapidement les premiers soins en cas de blessure.
La TIC étant relativement volumineuse, elle peut gêner le soldat dans ses mouvements et lors de ses déplacements, notamment lors de sorties de véhicule. Le caporal-chef Benny a alors imaginé en 2017, une solution pour faciliter l’emport et la manipulation de ce kit de soin.
Grâce au soutien de la cellule innovation participative et à la collaboration de la société DIMATEX, le caporal-chef Benny mis au point la trousse START. Moins volumineuse, plus discrète, la trousse START conserve le même contenu et est plus adaptable aux différents équipements des combattants. Elle a été étudiée de façon à pouvoir être mise en place sur les porte-plaques, les ceinturons, les gilets, sur ou sous les sacs. Des velcros y ont été ajoutés pour permettre son port abdominal.
La manipulation de la trousse a également été revue : l’ouverture de la TIC par fermeture éclair a été remplacée par un système déployable à l’aide d’une languette. Le geste d’une seule main suffit à ouvrir la trousse START et à accéder à son contenu dans un même mouvement : une nouveauté qui permet à un soldat blessé, de plus facilement s’appliquer les gestes de premier secours s’il se trouve seul.
Neuf prototypes ont été réalisés. La trousse START est en cours de valorisation pour un déploiement à plus grande échelle dans les mois à venir.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 28 Juil - 8:58
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Arrivé en Méditerranée, le nouveau sous-marin Suffren va entamer les essais de son système de combat
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2020
Le mois dernier, le nouveau sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Suffren, tête de série du programme Barracuda, qui comptera six navires au total, avait dû regagner le chantier naval de Cherbourg, qu’il était censé avoir quitté définitivement pour une campagne de plongées en haute mer, dans l’océan Atlantique.
En effet, après avoir plongé jusqu’à son « immersion maximale » [supérieur à 300 mètres, ndlr], le Suffren dut repasser en cale sèche, dans la forme Cachin, à Cherbourg pour des « ajustements techniques » qui, selon la Direction générale de l’armement [DGA], font partie « du processus normal de déroulement des essais de qualification et de réception d’un premier sous-marin de série. » A priori, il s’agissait alors d’effectuer un réglage d’un système utilisé pour la « manœuvrabilité » de ce navire de 4.700 tonnes [en surface]. Et à cette occasion, des opérations de maintenance planifiées ultérieurement furent réalisées.
Le 30 juin, après trois semaines d’immobilisation, le Suffren quitta de nouveau Cherbourg pour reprendre le fil de ses essais en haute mer. Et il fut vu pour la dernière fois à Brest, le 13 juillet dernier… avant de réapparaître en Méditerranée exactement treize jours plus tard, plus précisément en rade des Vignettes, qui précède celle de Toulon. Puis il est reparti vers le large.
Le même jour, un communiqué du ministère des Armées a annoncé l’arrivée du SNA Suffren à la base navale de Toulon pour le 29 juillet. Une conférence de presse sera organisée à l’occasion avec l’ingénieure en chef de l’armement Julie, directrice du programme Barracuda, le capitaine de frégate Axel Roche, commandant du Suffren, le directeur du programme Barracuda de Naval Group, Hervé Glandais, et le directeur du centre d’expertise et d’essais DGA Techniques navales.
Désormais en Méditerranée, conformément au calendrier prévu, qui prévoit sa livraison à la Marine nationale d’ici la fin 2020, le Suffren entamera donc la troisième phase de ses essais, qui se porteront sur son système de combat et viseront à valider ses capacités opérationnelles.
« Centre nerveux du sous-marin, le système de combat concentre toutes les actions de contrôle/commande destinées à la mise en œuvre des senseurs et armes en temps réel. Il intègre de nombreux sous-systèmes [sonar, radar, navigation, armes…] assurant des capacités de veille et de lutte au-dessus et au-dessous de la surface de la mer », rappelle le ministère des Armées.
Et d’ajouter : « Il offre des capacités opérationnelles étendues, dont une détection sous-marine issue de la modernisation des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, un logiciel d’aide à la navigation électronique, un mât optronique de veille et un mât optronique d’attaque non-pénétrant remplacent les périscopes classiques, une capacité d’emport d’armes doublée par rapport aux SNA de type Rubis [torpilles lourdes F-21, missiles antinavire Exocet SM39 modernisé, missiles de croisière navals, ndlr], des liaisons de données tactiques assurant son interopérabilité et transmises par un système de communications modernisé. »
Pour rappel, durant cette campagne d’essais, supervisés par la DGA, le Suffren reste sous la propriété de Naval Group, son concepteur, tout en étant placé sous la responsabilité de la Marine nationale pour son commandement opérationnel.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 28 Juil - 11:34
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Cinq pays européens, dont la France, s’échangent des renseignements au sein de la discrète alliance « Maximator »
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2020
Fondée dans les années 1950 dans le canton de Zoug [Suisse] par Boris Haguelin, un Suédois d’origine russe, l’entreprise Crypto AG a fourni à plus de 120 gouvernements des machines servant à chiffrer les câbles diplomatiques et autres dépêches militaires. Et, parce qu’ils disposaient de leurs propres technologies dans ce domaine, seuls les pays du bloc soviétique et la Chine n’eurent pas recours à ses services.
Si tel n’avait pas été le cas, sans doute que le renseignement américain aurait pu avoir accès à tous leurs échanges confidentiels… En effet, Boris Haguelin aurait été proche de William Friedman, un responsable de la NSA, l’agence américaine chargée du renseignement électromagnétique. Au point de conclure un pacte secret consistant à livrer à ses clients des machines de chiffrement avec des « portes dérobées ».
Ainsi, il s’agissait de permettre au renseignement américain d’avoir accès aux communications les plus sensibles d’une centaine de gouvernements, lesquels ne pouvaient qu’avoir confiance dans les produits vendus par une entreprise helvétique, la Suisse étant neutre.
Seulement, dans les années 1970, via de savants montages impliquant des sociétés écrans et des paradis fiscaux, la CIA racheta Crypto AG… en partenariat avec le Bundesnachrichtendienst [BND], le service de renseignement de l’Allemagne de l’Ouest. Et cela, dans le cadre de l’opération « Rubicon », dont les détails ont été révélés en février dans une enquête du Washington Post, de la Radio et Télévision Suisse et de la chaîne allemande ZDF .
En clair, les clients de Crypto AG ont payé la CIA et le BND pour que ces derniers puissent accéder à leurs communications les plus confidentielles. Un coup de maître, qui a d’ailleurs été confirmé à la télévision suisse par Bernd Schmidbauer, coordinateur du renseignement allemand sous l’ère du chancelier Helmut Kohl. Selon lui, cette opération aurait permis de « rendre le monde plus sûr ».
En tout cas, elle a servi les intérêts des États-Unis et de l’Allemagne. Voire au-delà. Encore faut-il savoir ce que ces deux pays ont partagé avec leur alliés et partenaires. Et sur ce point, tout n’est pas encore clair.
Il a été ainsi avancé que, dans le cadre de l’alliance dite des « Five Eyes », qui réunit les services de renseignements des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, les Américains ont aidé le GCHQ britannique [Government Communications Headquarters] à déchiffrer les messages argentins durant la guerre des Falklands/Malouines en 1982, ce qui aurait permis à la Royal Navy d’envoyer par le fond le croiseur General Berlgrano, avec 380 marins à bord.
Mais l’histoire se serait déroulée autrement, l’affaire « Rubicon » ayant mis sur le devant de la scène une autre alliance. Ainsi, en avril, le chercheur néerlandais Bart Jacobs a publié, documents à l’appui, une étude dans laquelle il affirme que ce sont les services de renseignement de son pays, en l’occurrence le Technisch Informatie Verwerkingscentrum [TIVC, devenu SVIC en 1996], qui ont donné le coup de pouce au GCHQ, en lui communiquant les clés de chiffrement des machines HC500 Crypto AG fournies par Crypto AG. Et cela n’a pu être possible que grâce au BND…
En 1976, raconte Bart Jacobs, le Danemark a pris l’initiative de former une alliance dans le domaine du renseignement électronique avec la Suède [un rapport avec la nationalité du fondateur de Crypto AG?] et l’Allemagne. Les Pays-Bas ont été invités à y adhérer l’année suivante. Quant à la France, elle a rejoint, via la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE], ce club aussi fermé que sélectif en 1985.
« L’une des motivations pour commencer à coopérer plus largement était l’émergence du renseignement électromagnétique par satellite, lequel nécessitait des investissements substantiels. Une deuxième était de travailler conjointement sur les défis techniques en matière d’interception. L’idée était de combiner les forces et de répartir les tâches afin de réduire les coûts et ainsi devenir plus efficace. La coopération impliquait à la fois le décodage et l’analyse des signaux via le trafic SHF [satellite] et HF [ondes courtes] », écrit le chercheur néerlandais.
Et il a été décidé de donner le nom de « Maximator » à cette alliance, qui ne manque pas de rappeler les « Five Eyes ». Pour l’anecdote, c’est aussi celui d’une bière forte brassée en Bavière… En outre, chacun de ses membres est désigné par un nom de code : Marathon [France], Thymian [Suède], Concilium [Danemark], Edison [Pays-Bas] et Novalis [Allemagne].
Par ailleurs, l’alliance « Maximator » ne serait pas la seule structure européenne en matière de renseignement. Une autre, appelée « le club des cinq » et dédiée exclusivement aux interceptions des communications militaires, réunirait la France, l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas et la Belgique.
Début juillet, le quotidien allemand Frankfurter Rundschau a été en mesure de confirmer les révélations de Bart Jacobs, en produisant notamment une note manuscrite d’un responsable de haut rang du BND et datant a priori de 1986. Ce document recense, sur quatre colonnes, plusieurs aspects de cette alliance Maximator, dont « Mil » pour communications militaires radio, satellitaires, microondes, « Pol » pour communications politiques, « Elint » pour renseignement électronique et au sujet de laquelle il est indiqué que la France est « faible » dans ce domaine et « Krypto » pour le chiffrement].
« Depuis quatre décennies, le réseau ‘Maximator’ échange des compétences techniques pour intercepter les communications par satellite ou les signaux radio. Ses membres se communiquent mutuellement les données brutes des messages interceptés – chaque service partenaire étant responsable du déchiffrage des messages », explique le journal allemand.
En outre, poursuit-il, Maximator « dispose d’un réseau de stations d’interception qui s’étend des îles du Pacifique Sud aux Caraïbes jusqu’aux régions les plus reculées de l’Europe du Nord. » D’où la raison pour laquelle la France a été acceptée dans ce cercle, la candidature d’autres pays ayant été écartée en raison de l’insuffisance des capacités qu’ils étaient susceptibles d’apporter.
Quoi qu’il en soit, pour Bart Jacobs, l’existence, tenue secrète pendant plus de 40 ans, de cette alliance européenne « donne une nouvelle perspective sur les collaborations en matière de renseignement électromagnétique à la fin du XXe siècle ». Et cela « pourrait être le point de départ d’une réévaluation [historique] de l’importance des Five-Eyes en tant que seule coopération occidentale dans ce domaine. […] En outre, cela peut conduite à une réévaluation des dépendances géopolitiques entre différents pays, basée sur l’accès aux communications diplomatiques et militaires », conclut-il.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 28 Juil - 12:34
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Les Armées conservent leur trajectoire budgétaire
Actualités Nathan Gain 28 juillet, 2020
(Crédits : armée de Terre)
Promesse tenue malgré les conséquences de la crise sanitaire : les crédits du ministère des Armées augmenteront de 1,7Md€ l’an prochain conformément à la trajectoire prévue par la loi de programmation militaire 2019-2025.
De 37,51Md€ en 2020, le budget de la mission Défense s’élèvera à 39,21Md€ (+4,52%) en 2021, confirmait la semaine dernière le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance. Il s’agit de la plus forte augmentation budgétaire toutes missions confondues, loin devant l’enseignement et l’aide publique au développement. »
« L’évolution des budgets ministériels hors relance en 2021 traduit la poursuite des engagements pris par le Gouvernement depuis le début du quinquennat en particulier dans les domaines régaliens », indique Bercy. Depuis 2017, les Armées ont en effet bénéficié d’un renforcement sans précédent de leurs moyens de l’ordre de 6,9Md€. Cette nouvelle hausse des crédits viendra soutenir la poursuite de la réforme du MCO, le lancement de nouveaux programmes d’armement, l’investissement en faveur de la défense spatiale, de l’innovation et du renseignement mais aussi « la montée en puissance de la cybersécurité ».
L’effort, conséquent mais attendu, ne suffira probablement pas pour rassurer dans la durée une filière industrielle de défense malmenée par la crise sanitaire. Le Fonds européen de la défense réduit de moitié, les espoirs se tournent notamment vers un futur plan de relance national susceptible d’apporter un complément d’investissements en dehors du cadre ministériel. De fait, la relance de l’économie nationale constituera « le principal objet du projet de loi de finances pour 2021 », souligne Bercy. Le futur PLF intégrera un « plan de rebond » distinct des dépenses engagées par les les budgets ministériels. Ce plan d’un montant total de 100Md€ sera engagé autour de quatre axes dont ceux de la souveraineté et des compétences. Intégrées dans une mission ad hoc à vocation temporaire, les dépenses de rebond amorcées l’an prochain seront « d’ampleur » et « non pérennes » afin de « créer un effet de levier rapide sur l’économie ».
Reste qu’il s’agira de proposer un véritable plan de relance et non pas « un pactole », rappelaient les députés Benjamin Griveaux (LREM) et Jean-Louis Thiériot (LR) dans un récent rapport parlementaire sur la place de l’industrie de défense dans la politique de relance. La planification d’éventuels investissements au profit des Armées doit donc rester orientée par le modèle d’armée complet et cohérent défini par la LPM pour 2030. Déstabiliser ce modèle « ne serait pas sans danger », aussi conviendra-t-il d’accélérer l’atteinte de certains objectifs capacitaires plutôt que de modifier les équilibres complexes fixés en 2018. L’exécution des dépenses en valeur absolue et non en points de PIB, l’anticipation des commandes sont les deux pistes à privilégier pour maintenir les compétences et les chaînes de production, estiment les deux rapporteurs.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mar 28 Juil - 13:52
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28.07.2020
Le 1er RHP a rendu hommage au brigadier Eric Razafintsalama
Après la cérémonie des Invalides, lundi, l'hommage au brigadier Eric Razafintsalama s'est poursuivi à Tarbes, ce mardi.
Florence Parly a rendu hommage au jeune soldat tombé au Mali, jeudi dernier: "Aujourd’hui, le drapeau tricolore vous enveloppe. Il vous dit toute la reconnaissance de la France. Toute la fierté et toute la douleur du pays pour ses enfants tombés pour lui. Dans le rouge et le bleu de Bercheny, vous avez laissé la trace d’un grand para, d’un camarade courageux, volontaire, d’un vrai hussard de Bercheny qui a tout donné pour les Français, tout sacrifié pour la France, jusqu’à sa propre vie".
La ministre a aussi relaté l'attaque qui a coûté la vie au parachutiste: "Votre route s’est arrêtée quelques kilomètres après le départ, lors d’un accrochage soudain avec l’ennemi. Une explosion dont le souffle vous emporte et blesse deux de vos camarades. Votre peloton réagit immédiatement et engage le combat. Il ne se laisse pas submerger. Il se bat sans hésitation, avec détermination assénant de violents coups aux terroristes. Alors que les tirs font rage, l’équipe médicale parvient à vos côtés, pour constater très vite son impuissance. L’explosion a été trop violente, tué sur le coup, vous n’êtes déjà plus de ce monde. Le combat se poursuit, vos frères d’armes ont l’ascendant. Ils repoussent et neutralisent les assaillants. Votre sacrifice et leur combat n’ont pas été vains. L’action de votre peloton a permis d’éviter une attaque complexe de grande ampleur."
Florence Parly a aussi rendu hommage aux deux camarades du mort, "le brigadier-chef T. et le hussard parachutiste de première classe C., blessés à vos côtés".
"Et dans ce moment de recueillement, c’est aussi à eux que nous pensons. A eux, et au chemin qui s’ouvre devant eux, à la bataille à livrer pour se relever de cette épreuve", a sobrement précisé la ministre.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 29 Juil - 9:44
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Thales a lancé la production du radar Ground Fire, qui va doper la capacité antimissile de l’armée de l’Air
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2020
Actuellement, le système de défense aérienne Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre [SAMP/T], mis en oeuvre par l’armée de l’Air et de l’Espace [sous l’appellation « Mamba »], repose sur le missile intercepteur Aster 30 Block 1 ainsi que sur le radar Arabel qui, permettant une poursuite jusqu’à 120 km, peut être déployé en 45 minutes.
Afin d’accroître les capacités du SAMP/T, il a été décidé de mettre au point, dans le cadre d’une coopération franco-italienne, le missile intercepteur Aster 30 Block 1NT [NT pour « Nouvelle Technologie »], doté d’un nouvel autodirecteur fonctionnant en bande Ka et pouvant intercepter des missiles d’une portée de 1.000 km. Ce qui suppose le développement d’un nouveau radar afin d’exploiter au maximum les nouvelles capacités de cet engin.
D’où la présentation par Thales, en 2017, à l’occasion du salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, du concept de radar terrestre multifonctions de nouvelle génération « Ground Fire 300 ».
« Aujourd’hui, les forces aériennes font face à une évolution des menaces et de leur environnement opérationnel. En effet les cibles peuvent être très lentes ou extrêmement rapides, furtives et manoeuvrantes », avait souligné l’industriel, partenaire de MBDA au sein du consortium Eurosam, qui produit le SAMP/T. En outre, un autre élément à considérer est le brouillage potentiel des moyens de détection.
D’où le recours à la technologie dite à antenne active [AESA, Active Electronically Scanned Array], qui consiste à intégrer sur un radar des milliers de capteurs appelés Transmitter Receiver Module [TRM]. Cela permet d’accroître les capacités de détection, d’améliorer la fiabilité du système et d’être moins sujet au brouillage adverse étant donné qu’il est possible de travailler simultanément sur plusieurs fréquences différentes. En outre, le Ground Fire 300 est entièrement numérique, ce qui permet de le mettre à jour sans modifier le matériel.
Selon Thales, avec une « couverture sans masque sur 360° en azimut, jusqu’à 90° en élévation et dans un rayon de 400 km, ce radar de nouvelle génération sera en mesure détecter et suivre « simultanément un vaste éventail de cibles furtives » [de l’ordre d’un millier], ce qui permettra de prévenir des « attaques coordonnées et saturantes. »
Enfin, polyvalent, aérotransportable, et déployable en moins de 15 minutes, le Ground Fire 300 aura une « capacité de guidage des missiles de défense anti-aérienne permettant d’intercepter des cibles manœuvrantes ou balistique. »
Commandé en 2019 par la Direction générale de l’armement [DGA], le Ground Fire 300 vient d’entrer en production. L’annonce a été faite par Thales, le 28 juillet. Les travaux seront réalisés à Limours [Essone] et à Ymare [Seine-Maritime].
« Les électroniques et mécaniques du Ground Fire sont eux développés et produits en collaboration avec des PME françaises dont Sermati ou UMS », précise Thales.
« Ce radar s’appuie sur l’ensemble des travaux entrepris depuis plusieurs années pour le développement du radar Sea Fire, la version navale choisie pour équiper les frégates de défense et d’intervention de la Marine Nationale française. Le Ground Fire bénéficie dès lors des avancées technologiques de Thales en intelligence artificielle et en cybersécurité, ce qui lui permet de répondre parfaitement à l’évolution des besoins et des menaces auxquels les armées doivent faire face », fait valoir l’industriel.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 29 Juil - 10:21
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BARKHANE : Les maitres-chiens s’entrainent sur la plateforme opérationnelle de Gao
Mise à jour :29/07/2020
Le 28 juin 2020, le détachement cynotechnique de la base de Gao a effectué des exercices d’entrainement de fouille de zone, de détection de matières explosives et d’interpellation d’individu isolé. La menace d’intrusion et d’attaque sur les bases françaises au Sahel n’étant jamais nulle, ces entrainements participent directement à la sécurité de la force.
Une équipe est formée d’un maitre-chien et de son chien. Indissociables dans leur emploi sur la bande sahélo-saharienne (BSS), les binômes œuvrent ensemble, nuit et jour, en opération extérieure. La base de Gao comprend plusieurs équipes d’aide à la recherche et détection d’explosif (ARDE) et une équipe d’intervention. Tous travaillent au profit des groupements-tactiques déserts (GTD) basés à Gao.
« L’entrainement quasi-quotidien des chiens et de leurs maitres est indispensable. Principalement employés sur les missions des GTD, les équipes doivent s’habituer à travailler sous la chaleur pendant plusieurs heures. Nous travaillons en tant qu’appui opérationnel du groupe génie sur place. Aujourd’hui, nous allons effectuer une reconnaissance de zone avec détection de composants explosifs et un exercice d’interpellation d’individu isolé », explique le sergent-chef Mike, chef de détachement cynotechnique.
Lorsque la mission de fouille et de détection est donnée aux maitres-chiens juste avant de commencer, ceux-ci s’affairent à analyser le terrain et mener leur chien sur des endroits clés. Aussitôt lancés, les chiens cherchent à sentir les particules chimiques des composants explosifs qu’ils découvrent au cours des exercices de la matinée.
L’exercice de détection terminé, le chien d’intervention va s’élancer sur l’immobilisation d’un individu. L’individu est détecté par le maitre-chien puis celui-ci indique à son compagnon sa cible. Le regard du chien se fixe puis au coup de sifflet, celui-ci s’élance. Une prise suffit au chien pour faire tomber l’ennemi au sol. Une fois à terre, le maître-chien rejoint son équipier à quatre-patte afin de lui faire lâcher sa prise.
Les éléments cynotechniques sur le théâtre sont un appui crucial. En effet, les équipes de détection et l’équipe d’intervention permettent de prendre l’ascendant tactique, physique et psychologique sur l’ennemi dans le respect des conventions du droit de la guerre.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 30 Juil - 8:33
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Le prototype de drone aérien destiné à la Marine nationale a effectué son premier vol autonome libre
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2020
En 2017, la Direction générale de l’armement [DGA] notifia un contrat de levée de risque à Airbus et à Naval Group afin de développer le VSR-700, c’est à dire un drone aérien destiné à équiper les frégates de la Marine nationale, dans le cadre du programme SDAM [Système de Drone Aérien pour la Marine].
Dérivé de l’hélicoptère civil léger Cabri G2, conçu et commercialisé par la PME française Gimbal, le VSR-700 a effectué un premier vol « non piloté entièrement autonome » de 30 minutes en 2018.
« Le démonstrateur VSR700 effectue depuis mai 2017 des vols autonomes avec pilote de sécurité dans le cadre de son programme de développement. Au cours de cette période, le moteur diesel installé pour répondre aux besoins navals et militaires a été perfectionné et les systèmes de commandes de vol automatiques développés pour respecter les nouvelles normes réglementaires. Cette nouvelle capacité opérationnelle critique poursuit son plan de développement, qui prévoit le roll-out du prototype en 2019 », avait alors expliqué Airbus.
Et le délai fut tenu. En effet, en novembre 2019, l’industriel annonça que le prototype du VSR700, doté d’une avionique et de commandes de vol spécifiques ainsi que d’un profil aérodynamique modifié afin d’améliorer ses performances, venait d’effectuer ses premiers vols depuis le centre d’essais de drones d’Aix-en-Provence. Et d’annoncer la suite, c’est à dire des essais du « démonstrateur opérationnel destiné à la Marine française prévus en 2021, en partenariat avec Naval Group ».
Cependant, avant d’en arriver à cette étape, encore fallait-il faire effectuer à cet appareil un « vol libre et autonome », étant donné que, jusqu’alors, par souci de sécurité et conformément aux exigences des « autorités de navigabilité », le VSR700 ne pouvait en effet voler qu’en étant retenu par des câbles de 30 mètres.
Et c’est désormais chose faite. Le 28 juillet, Airbus a indiqué que, en accord avec les autorités concernés, le VSR 700 venait de réaliser son premier vol libre autonome, d’une durée de seulement 10 minutes.
Pour cela, Airbus Helicopters a eu recours à des technologies de géorepérage, lesquelles permettent d’établir à distance des barrières virtuelles interdisant l’accès à des zones définies. « Le programme d’essais en vol va désormais évoluer pour ouvrir progressivement le domaine de vol », a indiqué l’industriel.
Par ailleurs, les travaux progresseront d’autant plus vite que, au titre du plan de soutien à l’aéronautique dévoilé en juin par le ministère des l’Économie et des Finances, le programme SDAM bénéficiera d’une enveloppe qui permettra de commander un second démonstrateur.
Pour rappel, la Marine nationale doit être équipée de 15 drones aériens issus du programme SDAM, qui, grâce à leurs performances [endurance de 8 heures à 100 nm] seront autant de « multiplicateurs d’effets », particulièrement en matière de surveillance et de renseignement.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Ven 31 Juil - 9:37
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LYNX 7 : Premiers tirs pour le SGTIA de LYNX 7 en Lituanie
Mise à jour :31/07/2020
Le 28 juillet 2020, une escouade du Sous Groupement Tactique Interarmes (SGTIA) de Lynx 7 a effectué une séance d’entraînement avec ses véhicules blindés légers (VBL) et petits véhicules protégés (PVP) sur les champs de tirs de Gaižiūnai, à quelques kilomètres du camp militaire de Rukla.
Pour les soldats français cette reprise en main du matériel et des fondamentaux s’inscrit dans le cadre de leur montée en puissance opérationnelle d’intégration de l’enhanced Forward Presence Battle Group (eFP BG) en Lituanie.
« L’objectif de cet entraînement est de faire travailler mes chefs et adjoints de patrouille en effectuant un tir dynamique dans un cadre tactique » précise le lieutenant Jean-Christophe, chef de peloton au 5e régiment de dragons (5e RD). « Nous avons donc pour cet exercice deux VBL et nous sommes renforcés par deux PVP qui constituent une équipe d’observation et de coordination de l’artillerie » décrit le lieutenant qui a monté l’exercice. L’adjudant-chef Alexandre, chef de l’équipe d’observation et de coordination (EOC), souligne que « durant cette mission Lynx 7, les deux PVP serviront à l’officier coordination des feux (OCF) qui est le conseiller du commandant du SGTIA ». Le 5e RD, régiment interarmes, a vocation à « être opérationnel ensemble en ayant en tête que l’interarmes est au cœur du combat tout comme le combat en interalliés, » résume le lieutenant. Et c’est bien là l’esprit de l’engagement des soldats français au sein du bataillon multinational de l’eFP.
« Cette première préparation en Lituanie nous permet donc de maintenir nos capacités opérationnelles. Nous revoyons les fondamentaux du métier et les bases du tir » poursuit le lieutenant Jean-Christophe. Il précise finalement que dans quelques jours « [ses] escouades seront prêtes. Puis ce sera le tour des équipages de chars Leclerc de se préparer afin d’être opérationnel et en mesure de réaliser des exercices conjoint avec nos alliés. » La planification des joint trainings pour les SGTIA français et alliés du Battle Group est en cours !
Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2020 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 5 chars Leclerc, de 14 VBCI et de 5 VAB. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 1 Aoû - 9:52
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01.08.2020
Décès au Tchad d'un soldat du 14e régiment d'infanterie et de soutien logistique parachutiste
Le ministère des Armées a annoncé, vendredi soir, la mort d'un soldat français de l'opération Barkhane, à N'Djamena, au Tchad lors d'une opération de maintenance.
Agé de 25 ans et père d'un enfant, le brigadier-chef Andy Fila, électromécanicien frigoriste a été "mortellement touché par l'explosion d'un équipement" alors qu'il effectuait une intervention de maintenance sur un groupe frigorifique de la base de Kossei. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de l'accident. Le brigadier-chef Andy Fila appartenait au 14e régiment d'infanterie et de soutien logistique parachutiste de Toulouse.
Voici sa biographie: Né le 13 novembre 1994 à Cormeilles-en-Parisis, le brigadier-chef Andy FILA a accompli toute sa carrière au 14ème régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste. Le 5 août 2014, il s’engage en tant qu’électromécanicien frigoriste. Il obtient ses qualifications avec de très bons résultats. Il est déployé à plusieurs reprises en opération extérieure et en mission de courte durée. Dès 2016, il est projeté dans sa spécialité au Mali dans le cadre de l’opération « Barkhane » puis en 2019 à Djibouti au sein du groupement de soutien. Motivé et particulièrement compétent, il est promu au grade de brigadier-chef le 1er octobre 2019. Militaire toujours volontaire et manifestant en permanence un grand professionnalisme, il est à nouveau projeté le 25 juin 2020 au sein de la force « Barkhane » pour servir sur la base aérienne de N’Djamena en qualité d’opérateur matériel chaud et froid confirmé. Le 31 juillet 2020, le brigadier-chef FILA réalise un acte de maintenance sur un groupe frigorifique. Alors qu’il réalise une opération de soudure, il est grièvement blessé par l’explosion accidentelle d’une bouteille de gaz et décède des suites de ses blessures. Il est titulaire de la médaille outre-mer avec agrafe « Sahel », de la médaille de bronze de la défense nationale avec agrafes « Matériel » et « Missions d’opérations extérieures » et de la médaille de la protection militaire du territoire avec agrafe « Sentinelle ». Agé de 26 ans, le brigadier-chef Andy FILA était célibataire et père d’une petite fille. Il est mort pour la France, dans l’accomplissement de sa mission.
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Sam 1 Aoû - 11:23
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 2 Aoû - 12:03
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La Marine nationale a testé un nouveau système pour naviguer sans signaux de géolocalisation par satellite
par Laurent Lagneau · 2 août 2020
Ces dernières années, des navires signalèrent des anomalies avec leur système GPS alors qu’il naviguait dans les environs du détroit de Kertch, qui relie la mer d’Azov à la mer Noire. Et la Russie fut ainsi accusée de brouiller les signaux de géolocalisation par satellite.
L’an passé, l’Iran fut également soupçonné d’avoir recours au « spoofing », c’est à dire une technique consistant à envoyer de faux signaux GPS afin de tromper les navires dans naviguant dans une zone donnée.
D’où la recherche de moyens pour contrer ce type de menace. Dans sa dernière livraison, le magazine de la Marine nationale, Cols bleus, s’est fait l’écho d’une évaluation d’un nouveau système menée par le Centre d’expertise des programmes navals [CEPN] en grande rade de Toulon, avec le chasseur de mines tripatite [CMT] Lyre.
Ainsi, avec le concours du Service de soutien de la flotte [SSF] et de la composante « Cyber » de l’état-major de la Force d’action navale [ALFAN], le CPEN a testé le système « Cetos ePositioning » proposé par l’entreprise française iXblue, qui s’est fait un nom dans les centrales de navigation inertielle.
« Cetos e-positionnement apporte un positionnement plus robuste aux plates-formes navales en tirant le meilleur parti de tous les capteurs de navigation disponibles [radar, lidar, cartes bathymétriques…]. En corrélant des informations de navigation complémentaires, [ce système] est capable de réduire les erreurs de navigation et fournit un positionnement résilient et précis dans tous les environnements, y compris dans ceux où les signaux GPS sont brouillés », explique iXblue.
Concrètement, le système d’iXblue, qui apporte une « aide au positionnement en vue de la terre », permet de naviguer avec précision sans utiliser la géolocalisation par satellite. Pour cela, il comprend plusieurs caméras qui, reliées à un ordinateur, filment le relief côtier aux abords d’un bateau. Les flux d’images sont ensuite comparés à un modèle, ce qui permet de « déterminer, de manière continue, la position du navire », explique Cols Bleus.
« Ces flux vidéo sont ensuite présentés sur un écran tactique par un second système appelé ‘Cetos Vision’, chargé d’ajouter, en réalité augmentée, des symboles et tracés représentant les informations provenant du système de cartographie électronique [routes, bouées, amers, etc] auquel il est relié », poursuit le mensuel de la Marine nationale.
Cependant, ce dernier n’a pas précisé si cette expérimentation concernant la « e-Navigation » a été concluante. Si ce n’est que le Cetos e-Positionning constitue un « moyen supplémentaire d’interprétation » de l’environnement d’un navire.
« Comme toutes les expérimentations, cette évaluation de matériels novateurs apportera, aux équipes qui l’ont préparée et aux marins qui l’ont conduite, une idée précise du potentiel de ces systèmes destinés à accroître la performance opérationnelle des unités », conclut Cols Bleus.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 3 Aoû - 9:49
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Jean-Marc Tanguy
03/08/2020 08:45 | Jean-Marc Tanguy
Pourquoi la Marine veut 10 Caïman de plus
Au lancement du programme NH90 en France, la Marine s’était vu octroyer 27 appareils. Ils seront bientôt tous livrés pour 2022. Pas assez.
Des parcs hétérogènes
En 2022, la Marine nationale aura pris livraison des 27 NH90 prévus au lancement du programme en France. Il ne reste plus que trois exemplaires à réceptionner. Mais on le sait, depuis le début, cette flotte accumule les imprévus. Le plus évident étant d’être arrivée avec près de cinq ans de retard, obligeant à prolonger plus que de raison les Lynx (40 ans d’âge en moyenne) et à acquérir deux H225, depuis transférés à l’Armée de l’Air. En plus, la marine doit jouer avec des parcs hétérogènes, et elle sait d’ores et déjà qu’elle devra traîner les conséquences de cette situation pendant… « 20 ans ».
350 à 400 M€ à trouver pour le ministère des Armées
En outre, le niveau de maintenance préventive excède « de 60 % les prévisions initiales ». Si l’on y ajoute de nouveaux besoins, comme la lutte contre le terrorisme, le besoins de soutenir les forces spéciales en entraînements et en opérations aéromaritimes, les calculs sont faits, il lui faut… 10 Caïman Marine de plus ! Problème : la Marine a déjà été bien gâtée ces derniers mois, avec pas moins de 16 hélicoptères (d’occasion) qui doivent lui permettre d’attendre la nouvelle génération, le Guépard. Pas sûr, donc, que le Ministère des Armées trouvera les quelque 350-400 M€ pour financer ces engins, même si le mot magique « terrorisme » permet de casser en général quelques tirelires.
Des Airbus Helicopters H225 à la place ?
La logique voudrait plutôt lui substituer des Airbus Helicopters H225 : moins chers, plus disponibles, et en plus, fabriqués en France, là où le Caïman Marine dépasse guère les 50 %, selon le périmètre de ce qui est pris en compte. A l ‘origine du lancement du NH90, la Marine exploitait 12 Super Frelon et 40 Lynx. Les Super Frelon avaient dû être retirés du service de façon accélérée du fait de leur vieillissement, obligeant même dans un premier temps à recourir à des Caracal des Armées de Terre et de l’Air pour tenir les contrats d’alerte SAR. Des Dauphin SP avaient aussi été loués pour le plot de Hyères (Var).
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 5 Aoû - 11:00
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Le premier avion léger de surveillance et de renseignement destiné à l’armée de l’Air a enfin été livré
par Laurent Lagneau · 5 août 2020
En juin 2016, dans le cadre de la Loi de programmation militaire [LPM] 2014-19 alors en vigueur, la Direction générale de l’armement [DGA] notifia un contrat à Thales ainsi qu’à Sabena Technics pour la livraison de deux Avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] destinés à l’armée de l’Air. En outre, la commande prévoyait également des stations au sol pour la préparation des missions et le recueil des données collectées par ces appareils.
Pour rappel, l’ASLR est un avion de type Beechcraft King Air 350 doté de capteurs pour collecter du renseignement d’origine électromagnétique [ROEM] et du renseignement d’origine image [ROIM].
Seulement, et alors que le premier exemplaire devait être livré en 2018 [et le second en 2019], ce programme a subi un contretemps, ce qui a obligé l’armée de l’Air à louer deux avions ISR légers [renseignement, surveillance, reconnaissance] auprès de l’entreprise spécialisée CAE Aviation pour ses opérations au Sahel.
L’un d’eux a d’ailleurs joué un rôle important en février 2019, quand, à la demande N’Djamena, des Mirage 2000D stoppèrent une colonne rebelle venue de Libye. Et ces deux avions ISR légers furent également sollicités lors de l’opération Ocelot, conduite en juillet de la même année, au Sahel.
« Trois Mirage 2000, un C-135, deux Reaper, un américain et un français, deux hélicoptères de combat Tigre, une section de commando, deux ALSR ont neutralisé un dispositif de véhicules et de personnels armés ennemis », raconta le général Philippe Lavigne, le chef d’état-major de l’armée de l’Air, lors d’une audition parlementaire.
Quoi qu’il en soit, et comme tout vient à point à qui sait attendre, la DGA a reçu le premier ALSR qui avait été commandé il y a quatre ans. L’annonce en a été faite ce 5 août par Florence Parly, la ministre des Armées.
« L’ALSR est capable d’effectuer des missions de renseignement avec une faible empreinte logistique et une grande facilité de déploiement », rappelle le ministère des Armées.
À la faveur du plan de relance de la filière aéronautique présenté en juin dernier, un troisième ALSR sera commandé pour être livré en 2023, et non en 2027 comme il était initialement prévu. Selon le ministère de l’Économie et des Finances, cela permettra de préserver l’équivalent de 150 emplois durant deux ans, notamment chez Thales et Sabena Technics mais aussi parmi leurs sous-traitants [Ecrin, Aquitaine électronique, Arelis, Avantix, Elvia, NSE, Reflex, Protoplane, SERTA, AT Aerospace, Dormeca, Examéca Aerotube, Micro-Sud, etc].
Au total, la LPM 2019-25 prévoit de doter l’armée de l’Air – plus précisément la 33e Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque basée à Cognac – de 8 ALSR à l’horizon 2030. Devant être « mis en oeuvre au profit du renseignement militaire français, ils seront complémentaires des autres moyens de renseignements présents sur les théâtres d’opérations extérieures [drones, Rafale, Atlantique 2, etc.] », souligne le ministère des Armées.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 6 Aoû - 11:02
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06.08.2020
Un porte-hélicoptères français va appareiller pour Beyrouth
Petit point sur l'aide militaire française à destination du Liban (photo ci-dessus EPA-EFE).
Les armées françaises se mobilisent encore plus pour venir en aide à la population de la capitale libanaise. Les violentes explosions qui ont secoué Beyrouth mardi ont fait au moins 137 morts, alors que des dizaines de personnes restent portées disparues.
Deux vols humanitaires ont déjà atteint Beyrouth et un troisième avion militaire pourrait quitter ce soir Paris, transportant des enquêteurs, probablement de la gendarmerie. L'annonce a été faite ce jeudi lors du déplacement du président Macron à Beyrouth.
Selon l'EMA, deux avions ont quitté Roissy, avec 20,5 tonnes de fret humanitaire et d'intervention (15 tonnes fournies par le ministère de l'Intérieur, et 5,5 tonnes par le ministère de la Santé). L'un des deux avions est un MRTT Phénix de l'escadron Bretagne qui convoyait une cinquantaine de membres de la sécurité civile (UIISC1 de Nogent-le-Rotrou), quelques membres des SAMU, ainsi que quelques spécialistes du centre de crise du MAE.
Par ailleurs, le PHA (porte-hélicoptères amphibie) Tonnerre est en phase de montée en puissance pour une mission humanitaire au Liban. Le bâtiment actuellement à Toulon devrait arriver sur place sous une semaine.
Comme le précise le mamouth, "son équipage est donc rappelé de vacances et sera à pied d'oeuvre après avoir été chargé en matériel humanitaire. Le Dixmude prend sa place dans la liste d'alerte."
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Dim 9 Aoû - 12:13
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Le bâtiment multimissions « Champlain » envoyé à l’Île Maurice pour lutter contre une marée noire
par Laurent Lagneau · 9 août 2020
Le 25 juillet, le MV Wakashio, un vraquier appartenant au groupe japonais Nagashiki Shipping Co. Ltd et battant pavillon panaméen, s’est échoué sur un récif à quelques centaines de mètres au large de la pointe d’Esny, au sud-est de l’île de Maurice, avec 200 tonnes de gazole et 3.800 tonnes de fioul dans ses réservoirs.
Pour les autorités mauriciennes, la crainte était évidemment de voir des hydrocarbures s’échapper de la coque du navire… D’autant plus que, pour diverses raisons, il leur fut difficile d’intervenir sur le lieu du naufrage. Ministre de la Pêche, Sudheer Maudhoo a évoqué des problèmes légaux.
« Légalement parlant, nous ne pouvons pas assurer la charge du bateau. Toute une logistique s’avère nécessaire. Aucun Mauricien ne peut s’aviser à monter sur ce bateau », a dit M. Maudhoo, sur les ondes de Wazaa FM. « Effectivement, il y a tout un protocole international à respecter. Ce protocole repose sur le propriétaire du navire et l’assureur. C’est lorsque l’équipe de sauveteurs et le propriétaire signe l’accord qu’ils peuvent mettre le cap sur le lieu du naufrage », a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, le 6 août, l’un des réservoirs du MW Wakashio s’est fissuré, répandant une grande partie de son contenu sur les côtes de l’Île Maurice. « Nous sommes dans une situation de crise environnementale », a alerté Kavy Ramano, le ministre mauricien de l’Environnement.
Seulement, Port-Louis n’a pas les moyens nécessaires pour lutter contre une marée noire. C’est ce qu’a admis M. Maudhoo. « C’est la première fois que nous sommes confrontés à une catastrophe pareille et nous ne sommes pas suffisamment équipés pour traiter ce problème », a-t-il dit.
Aussi, l’Île Maurice a sollicité le concours de l’Afrique du Sud ainsi que celui de la France [La Réunion est située à seulement un peu plus de 200 km de la zone du naufrage].
« Le naufrage du Wakashio représente un danger pour l’île Maurice. Notre pays n’a pas les compétences et l’expertise pour le renflouage des navires échoués, c’est ainsi que j’ai sollicité l’aide de la France », a en effet indiqué Pravind Jugnauth, le Premier ministre mauricien, le 7 août.
« Lorsque la biodiversité est en péril, il y a urgence à agir. La France est là. Aux côtés du peuple mauricien. Vous pouvez compter sur notre soutien […]. Nous déployons dès à présent des équipes et du matériel depuis La Réunion », a répondu le président Macron.
Ainsi, dans le cadre du plan POLMAR [pollution maritime] et d’un plan d’urgence régionale, les Forces armées dans la zone sud de l’océan Indien [FAZSOI] ont mobilisé le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-Mer [BSAOM] « Champlain » ainsi qu’un avion de transport CASA CN-235 de l’Escadron de Transport 50 pour répondre à cette sollicitation.
Le 8 août, l’appareil de l’armée de l’Air ainsi assuré deux rotations vers l’Île Maurice pour y acheminer 6 tonnes de matériel, dont des barrages flottants. Un officier de liaison de la Marine nationale et le correspondant de la lutte contre une pollution maritime par hydrocarbures de La Réunion ont également pris place à bord, leur mission étant d’apporter une expertise technique et opérationnelle aux autorités mauriciennes.
Puis, le même jour, le Champlain a appareillé de la Pointe-des-Galets avec, à son bord, des pompes, des épurateurs, 400 m de barrage hauturier et des filtres à huile [soit 12 tonnes de matériel, ndlr]
Citation :
Soutien à l’Ile Maurice. Les @Armees_Gouv se mobilisent pour la protection du littoral. Un avion militaire (Casa) @Armee_de_lair et le Champlain @MarineNationale sont engagés pour créer des barrages et pomper les hydrocarbures qui polluent depuis le naufrage du bateau Wakashio. https://t.co/6JNfWU0lz6 pic.twitter.com/RtybH9EARk
— Florence Parly (@florence_parly) August 8, 2020
« L’idée, c’est de pomper ce qui reste d’hydrocarbure à bord du bâtiment [le MV Wakashio]. On va donc envoyer des pompes et des tuyaux qui vont permettre de faire de l’extraction » ainsi que des « épurateurs » pour « récupérer les hydrocarbures qui ont été à la mer pour les stocker ensuite en vue de leur traitement », a expliqué le capitaine de vaisseau Bruno Sciascia, commandant de la zone maritime des FAZSOI, à la 1ère Réunion.
Le matériel ainsi acheminé sera mis en oeuvre par les Mauriciens. Cependant, et comme il l’a déjà eu l’occasion de le faire lors d’un exercice effectué en décembre dernier, le BSAOM Champlain va déployer un barrage, en fonction des conditions météorologiques.
Cette opération a été planifiée dès que la demande d’assistance de Port-Louis a été adressée à la France.
Pour rappel, dotés d’une capacité de soutien logistique [grue, véhicules, conteneurs, embarcation de servitude], les BSAOM sont de vrais « couteaux suisses ». D’une longueur de 66 mètres pour une largeur de 14 mètres et un déplacement de près de 2.300 tonnes en charge, ces navires sont en mesure d’effectuer des missions de souveraineté [police de pêches, lutte contre les trafics], d’assistance aux populations ou encore, comme c’est le cas avec le Champlain, de lutte contre la polution.
Pour le moment, et les prévisions météorologiques, la Réunion n’est pas concernée par un risque de marée noire.
« Au regard des conditions météorologiques et de courant sur 3 jours, la pollution devrait rester localisée sur les côtes mauriciennes et ne toucherait pas la côte réunionnaise. Il n’y a donc pas de risque à ce stade pour La Réunion », a fait savoir la préfecture, le 7 août.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 10 Aoû - 9:49
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LYNX 7 : Les Leclerc à l’entraînement !
Mise à jour :10/08/2020
Le 05 août 2020, trois chars de combat Leclerc du sous groupement tactique interarmes (SGTIA) de la mission Lynx 7 se sont retrouvés sur le terrain pour quelques instructions et un entraînement sur le champ de manœuvre de Gažiūnai, à quelques kilomètres du camp militaire de Rukla.
Cette phase de préparation est primordiale pour l’escadron blindé du SGTIA français intégré à l’enhanced Forward Presence Battle Group (eFP BG) en Lituanie, particulièrement en vue des premiers exercices interalliés à venir.
Les cavaliers du 5e régiment de dragons (5e RD) ont manœuvré toute la journée afin de développer leurs capacités au combat. La séance a débuté par quelques rappels et instructions sur les chars afin de reprendre les bons réflexes. « Nous avons fait des révisions sur les dispositions de combat, la mise en place des munitions dans le char et nous avons fait les rappels sur les caractéristiques du char» explique le brigadier-chef Geoffrey, pilote Leclerc.
Ces instructions et ce premier roulage sur le terrain de manœuvre « permettent de garder notre savoir-faire » précise le brigadier-chef Geoffrey. Les objectifs du bataillon multinational sont clairs : mettre l’accent sur les entraînements conjoints. « En s’exerçant aujourd’hui avec nos chars Leclerc, nous participons à atteindre ces objectifs. Nous nous entraînons afin d’être opérationnel et d’être prêts à chaque instant. Cet entraînement s’inscrit dans la volonté du bataillon eFP, d’avoir une force multinationale opérationnelle », déclare le lieutenant Jean-Christophe, chef de peloton chars Leclerc du SGTIA engagé au sein de l’eFP BG.
Durant leur déploiement en Lituanie, les soldats du SGTIA vont bénéficier de nombreux entraînements qui leur permettront de maintenir leur condition opérationnelle mais aussi de tester leur interopérabilité, conjointement avec les autres unités tactiques des nations alliées de l’eFP Battle Group.
Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2020 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 5 chars Leclerc, de 14 VBCI et de 5 VAB. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 12 Aoû - 11:17
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LYNX 7 : Les maintenanciers du détachement logistique réalisent une « dépose moteur »
Mise à jour :12/08/2020
Le 05 août 2020, lors d’un entraînement sur le terrain de manœuvre de Gaižiūnai, un char Leclerc a rencontré un problème technique. Les mécaniciens du détachement logistique (DET LOG) de Lynx 7 sont intervenus immédiatement pour effectuer un diagnostic initial avant de transférer le char sur la zone technique et logistique du camp militaire de Rukla.
Les maintenanciers ont rapidement pris la décision d’ engager le dépanneur char lourd (DCL) afin de réaliser une « dépose moteur » pour identifier la panne. Cette manœuvre technique est réalisée « avec l’aide d’une grue afin d’extraire le groupe motopropulseur de la caisse du char et de le mettre sur le banc pour trouver la panne sur le moteur ». Il s’agit d’une opération qui demande de l’expérience et de la précision explique l’adjudant-chef Nicolas, chef de char DCL. Les mécaniciens spécialistes Leclerc sont tenus d’effectuer une vérification complète du moteur afin de localiser l’origine de la panne. Pourtant, en quelques minutes, la cause de la panne était trouvée : la sonde de température. Les mécaniciens ont alors retiré la pièce défectueuse, « une pièce qui fait tout le tour du moteur, elle se situe au niveau de la turbo machine et prend en compte différents points de température de cette dernière », déclare l’adjudant-chef Arnaud, chef d’atelier de char Leclerc. Le brigadier Quentin, mécanicien châssis, coutumier de ce type d’opération en France indique que « la nouvelle sonde était sur place ici en Lituanie », permettant d’effectuer la réparation rapidement.
La réactivité et l’expérience des maintenanciers Leclerc du DET LOG Lynx 7 ont permis d’immobiliser le char seulement quelques heures et de préserver ainsi la disponibilité tactique et opérationnelle du Sous Groupement Tactique Interarmes (SGTIA) de la mission Lynx 7. L’équipage du char Leclerc pourra donc poursuivre les entraînements niveau peloton puis bientôt interalliés.
Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2020 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 5 chars Leclerc, de 14 VBCI et de 5 VAB. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 12 Aoû - 11:58
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BARKHANE : Immersion dans un exercice d'accident aérien avec les commandos de l’air à Abéché
Mise à jour :12/08/2020
Début juillet, dans la localité d’Abéché à l’est du Tchad, les commandos parachutistes de l’air du détachement de protection à N’Djaména ont mené un exercice de récupération de personnels isolés dans le cadre d’un accident aérien. Un entraînement exigeant rapidité, fluidité et connaissance des procédures permettant de maintenir les compétences des commandos.
Le détachement de protection et les largueurs présents en opération sur la base aérienne de N’Djaména ont été engagés sur cet exercice coordonnant les moyens aériens et les unités terrestres de la force Barkhane.
Retour sur l'accident fictif d’un aéronef nécessitant la récupération de l’équipage en environnement hostile.
Phase une : l’alerte est déclenchée
L’alarme retentit sur la base aérienne et l’on voit s’activer les fusiliers commandos de l’air qui rassemblent leurs sacs et s’équipent. Cette phase de préparation doit être aussi minutieuse que rythmée car chaque minute compte pour l’équipage dont l'avion est accidenté en milieu isolé.
Phase deux : le briefing du pilote
Une fois les rescapés localisés, le pilote de CASA, également d’alerte, explique sa manœuvre qui assurera aux commandos de l’air un posé d’assaut rapide. La zone de l'accident a été étudiée par le pilote en lien avec le Joint Force Air Command et la cellule de crise qui se monte instantanément, faisant de cette opération une priorité.
Phase trois : vol, identification et extraction des rescapés
Plusieurs heures de vol sont souvent nécessaires. A bord, les commandos de l’air se préparent à débarquer de l’aéronef. Quant aux largueurs, ils s’apprêtent à procéder à la livraison de colis par air, dès lors que les commandos seront en mesure de réceptionner le matériel en zone sûre. En quelques secondes, le personnel embarqué sort de l’avion qui vient déjà de redécoller pour éviter de s’exposer trop longtemps à la menace au sol. Après une progression à pied en « ambiance rapidité », le détachement trouve les rescapés et procède à l’identification et aux premières vérifications sur place. Il s’agit bien de l’équipage français recherché, les commandos peuvent s’exfiltrer en protégeant les rescapés. Ils rejoignent enfin le CASA qui atterrit simultanément à leur arrivée sur la zone de récupération convenue.
Cette mise en pratique au cours d’un exercice permet également à chacun d’être prêt et de travailler la coordination des moyens 3D avec efficacité et rapidité.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Mer 12 Aoû - 14:07
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mercredi 12 août 2020
La France au Liban (suite)
La ministre des armées arrivera demain à Beyrouth. Elle aura un programme politique, et un plus au contact des militaires déployés sur place. Elle passera environ 24 heures à Beyrouth.
Elle devrait voir arriver le PHA Tonnerre dans la nuit de jeudi à vendredi, avec 750 militaires, dont 250 marins environ. Les militaires appelés à travailler à terre logeront à bord, tant que les conditions d'accueil sur le port ne seront pas viables. Le risque covid-19 a été soigné : les occupants du bord ont été testés, sans doute avant embarquement à Toulon (y compris sans doute les équipages des deux hélicoptères Alouette III et Caracal). A ces 750 militaires s'ajoutent la cinquantaine de personnels de la sécurité civile (UIISC1) et du BMPM, plus une vingtaine de gendarmes en charge de l'appui à l'enquête.
Les membres de la délégation ministérielle, sans exclusion, ont aussi été écouvillonnés explique-t-on.
A ce stade, le minarm n'a pas de date de fin de mission pour ces personnels déployés au Liban. Il est vraisemblable qu'ils resteront au moins jusqu'au retour du président et chef des armées.
Le MN Callao, un roulier affrété à l'année par l'EMA devrait arriver le 15 ou le 16 août, avec à bord des engins de génie. Ce RO-RO effectue des régulières vers les théâtres d'opération pour la relève des matériels terrestre et les hors habarit.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 13 Aoû - 9:45
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jeudi 13 août 2020
Pendant ce temps, en Medor
A Ankara, les commentateurs vont s'en donner à coeur joie. Hier, le président annonçait un renforcement de la présence Française en Méditerranée orientale. Un communiqué du minarm évoque ce sujet ce matin, mais d'une manière inattendue. Les plus pervers des commentateurs -mais aussi les plus court persistes- pourraient même ajouter ironiquement que la montagne accouche d'une souris.
Pas d'annonce de déploiement, comme le laissait entendre hier la déclaration du PR (appuyée par deux tweets écrits en grec), mais l'évocation officielle de la présence de deux Rafale dans la zone, et un entraînement d'opportunité.
Les deux Rafale sont ceux évoqués par ce blog mardi ici. Ils devaient rentrer hier, finalement ils sont restés plus longtemps que prévu, avec un séjour de quelques heures en Crète (ce jour) qu'il faut décrypter comme un appui à la Grèce. Néanmoins, il ne faut pas l'oublier, un chasseur ne peut pas rallier (sans tanker) Saint-Dizier depuis Chypre sans faire d'escale pour ravitailler en carburant. La communication sur la présence de deux Rafale de la 4e EC en Crète est donc aussi dans l'opportunité.
Le PHA Tonnerre, en route pour le Liban, a aussi contribué à cette diplomatie aérienne et navale. Cette nuit, il a réalisé un entraînement d'opportunité avec la marine Grecque. Le thème de l'entraînement n'a pas été détaillé (la communication à large spectre peut-être). La frégate La Fayette, qui était en MEDOR à Larnaca les a rejoint en haute mer pour cet entraînement.
A court terme, pas d'autres annonces, prévues manifestement mais le PR a bien annoncé un renforcement en quelques jours. On sait que les armées, réactives, toujours prêtes à tout en permanence, doivent néanmoins se mettre en marche, et un 12 août au soir, cela reste compliqué. C'est plus long que la rédaction d'un tweet en tout cas.
D'autres annonces ou concrétisations de présence seront donc à attendre dans la prochain jours pour consolider la déclaration présidentielle d'hier soir. Ce n'est pas seulement qu'une question de position de la France sur la scène internationale. Mais avant tout, de ne pas doucher les espoirs nés, à Chypre et en Grèce (deux bons clients de la France) de cette même déclaration.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 13 Aoû - 10:23
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LYNX 7 : Rencontre entre Léopard et Leclerc
Mise à jour :13/08/2020
Le 05 août 2020, lors d’un exercice du peloton de chars Leclerc du sous groupement tactique interarmes (SGTIA) à Gažiūnai, les cavaliers français de Lynx 7 ont rencontré leurs camarades norvégiens et leur char Léopard 2 sur le même terrain d’entraînement à quelques kilomètres du camp militaire de Rukla.
Un moment de partage et d’échanges entre les deux nations de l’eFP BG (enhanced Forward Presence Battle Group). « Nous avons eu la chance d’être sur le même terrain que les norvégiens. J’en ai donc profité pour prendre liaison avec eux », déclare le lieutenant Jean-Christophe, chef de peloton chars Leclerc.
Le lieutenant Stian, chef de peloton norvégien témoigne de cette expérience : « c’est la première fois que je vois un char Leclerc français. Nous avons tous été très curieux de le découvrir. Il y a beaucoup de similitudes avec notre char Léopard 2. J’ai pu voir le système de chargement automatique des obus du char français dont nous ne disposons pas mais aussi la vision thermique qui est pour moi un avantage pour le chef de chars et son tireur. »
Les Leclerc et les Léopard 2 se sont rapidement élancés pour comparer leurs capacités de franchissement. « Il est très intéressant de voir comment les Norvégiens travaillent avec leur matériel, le lien entre l’homme et la machine est important. Ils ont pu nous montrer que leurs équipages sont aguerris sur ce type de terrain, un peu sableux. Les Norvégiens nous ont donné de bons conseils pour éviter tous risques », explique le lieutenant Jean-Christophe.
Pour le brigadier-chef Geoffrey, pilote Leclerc, cette rencontre avec les Norvégiens « fût une très bonne expérience. » Pour lui, en tant que pilote, « travailler avec les nations alliées est très enrichissant. C’est toujours impressionnant de voir d’autres chars et de rouler aux côtés du Léopard 2 A4, c’est une chose que l’on ne fait pas tous les jours.»
Cette rencontre interalliée illustre parfaitement la mission Lynx 7. « Chaque rencontre nous confirme que nous sommes des alliés forts en travaillant ensemble » indique le lieutenant Jean-Christophe.
Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2020 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 5 chars Leclerc, de 14 VBCI et de 5 VAB. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Jeu 13 Aoû - 12:15
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Des micro-drones Anafi SE pour le CFT
Actualités Nathan Gain 13 août, 2020
Un drone Anafi SE (Crédits : Parrot)
Après avoir signé avec DJI et Novadem, l’armée de Terre envisage maintenant l’acquisition de micro-drones Anafi Security Edition (SE) du groupe français Parrot. Un appel d’offres pour la fourniture de plusieurs dizaines d’exemplaires a été émis au début de l’été au profit du Commandement des forces terrestres (CFT).
Si l’identité de l’industriel bénéficiaire ne fait aucun doute, l’armée de Terre n’a pas détaillé les raisons de ce projet d’achat et les unités destinataires de ce micro-drone, déjà en dotation au sein des forces spéciales et de la Marine nationale. S’agit-il d’outils attribués à l’E2CIA à des fins de préparation des forces, comme le laissent supposer les codes d’imputation du marché ? Ou d’un échantillon expérimental en vue d’une acquisition de grande ampleur, à l’image de celle diffusée en février ?
La cible exprimée par le CFT est de 30 kits comprenant chacun un micro-drone Anafi SE, une télécommande Skycontroller 3, quatre batteries « intelligentes », une station de recharge, une powerbank et une piste de décollage carrée pliable, pour ne citer que les sous-équipements majeurs. Le retour vidéo reposera sur une tablette durcie répondant à la norme MIL-STD-810G, opérant sous Android 9.0 Pie et prenant en charge tous les systèmes de navigation (GPS, Beidou, Glonass, Galileo).
Compact et léger (320 grammes), l’Anafi SE offre une autonomie de 25 minutes dans un rayon de 4 km et une vitesse maximale de 15m/s. Sa chaine image repose sur une voie optique d’une résolution de 21 mégapixels et dotée d’un zoom digital 11x. Le CFT requiert par ailleurs une fonction d’imagerie thermique. Des performances séduisantes pour un coût contraint, argument de poids dans un marché où le prix est le seul critère d’évaluation des offres.
Depuis fin 2019, Parrot a quitté le marché grand public pour ne plus se concentrer que sur la clientèle professionnelle, forces de défense et de sécurité en tête. Avec succès car, en février dernier, l’entreprise parisienne s’est vue notifiée le marché « Suisse MUAS » destiné à doter les forces armées suisses d’une quantité non communiquée de micro-drones.
Parrot est également l’un des six dronistes retenus en mai 2019 par l’US Army dans le cadre du programme « Short Range Reconnaissance » (SRR). Du prototype développé pour les militaires américains découle une version commerciale baptisée Anafi USA. Fabriquée dans le Massachusetts, celle-ci est nativement équipée d’une fonction d’imagerie thermique, d’un zoom plus puissant (32x) et présente une autonomie étendue de 32 min.
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Sujet: Re: Armée Française / French Armed Forces Lun 17 Aoû - 10:54
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BARKHANE : Arrivée du C130J sur la BAP de Niamey en remplacement du Transall C160
Mise à jour :17/08/2020
Depuis le 31 juillet 2020, la base aérienne projetée (BAP) de Niamey accueille un nouveau détachement, celui de l’avion C130J, venu relever le détachement de l’emblématique Transall C160, au sein du groupement de transport opérationnel (GTO).
Après plus de 50 ans de bons et loyaux services en opérations extérieures, le Transall a tiré sa révérence et ne sera désormais plus présent de manière permanente au Niger. A l’issue d’une cérémonie présidée par le colonel Malard, commandant la BAP de Niamey, le personnel de la BAP a salué une dernière fois le Transall, qui sera retiré du parc de l’armée de l’Air à l’horizon 2023.
Au GTO de Niamey, nouvelle équipe et nouvel avion ont pris leurs marques, même si pour certains, le lieu n’est pas inconnu. Le commandant Romain, commandant de bord du C130J, est un « ancien » du Transall. « C’est avec émotion et fierté que je prends la suite en tant que commandant du GTO de Niamey. J’ai déjà fait des détachements ici avec le Transall mais, aujourd’hui, c’est une nouvelle aventure qui commence. Le C130J est arrivé en décembre 2017 en France et nous sommes à une nouvelle étape de sa montée en puissance, avec ce détachement permanent à Niamey. Nous avons hâte de montrer les capacités de notre aéronef en bande sahélo-saharienne (BSS).
Ainsi, le C130J va effectuer les missions accomplies précédemment par le Transall mais aussi offrir de nouvelles possibilités dans les opérations aériennes de la force Barkhane. « Pour l’instant les capacités qui seront exploitées sont l’aérotransport (fret et passagers) par exemple entre deux plateformes aéronautiques comme Niamey et Gao, et l’aéroportage, c’est-à-dire avec des posés en terrains sommaires, sur latérite, comme Tessalit ou Ménaka. A cela s’ajoute, l’aérolargage de parachutistes en basse altitude, en ouverture automatique, ou haute altitude pour des infiltrations de groupe. Et enfin le largage de fret pour ravitailler les troupes au sol en vivres, munitions ou carburant » détaille le commandant Romain. Le C130J est également capable d’avitailler au sol et de ravitailler en vol des hélicoptères, une capacité déjà éprouvée en France, qu’il pourra mettre à profit des opérations en BSS.
Le GTO assure chaque jour des missions de transport et de largage depuis Niamey afin de desservir tous les sites de la BSS.
En 2019, les liaisons aériennes intra-théâtres ont représenté 4 120 tonnes de fret et 27 500 personnes transportées.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.