messages : 6821 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Économie marocaine Lun 24 Fév 2020 - 21:43
Rappel du premier message :
alphatango a écrit:
Un autre commentaire au sujet de ce programme poussant les banques à offrir des prêts à taux réduits aux petits entrepreneurs. C'est bien mais les banques vous assomment en frais de tenue de compte, des assurances etc...
En fait, un simple compte à vue vous coute plus de 30 ou 40 euros par an (j'ai verifié avec les trois grandes banques du pays). Dans les pays qui cherchent à minimiser la circulation de cash et qui veulent un taux de bancarisation maximale, on a ajouté à la loi le droit à un compte bancaire comme étant un droit de base. Les banques sont donc obligées d'offrir des comptes bancaires à service minimum (tout online etc) gratuits. Au Maroc, malheureusement on suit ici aussi l'exemple français où les banques font un veritable racket. En Grande Bretagne tous mes comptes sont gratuits et la banque se rémunère sur le taux de change, les cartes de crédits, les produits d'investissements....
Notre gouvernement devrait y penser très sérieusement si ils veulent bancariser le pays et en finir avec le cash.
@Alpha le paysage banquier a radicalement changé depuis des années.
1- les banques en lignes pilule avec une carte MasterCard premier gratuite contre domiciliation des revenus ou dépôt de plus de 5000 euros.
2- désormais la grande distribution a crée des banques discount, il existe des comptes gratuit pour régler ses achats en devises et même les buraliste peuvent t'ouvrir un compte Nickel
Bref la nouvelle génération a vraiment changé sa façon de faire.
Pour développer ce concept au Maroc, il faudra combattre analphabétisme et renforcer les lois qui protègent le consommateur
_________________ لك الله ياوطني
babou aime ce message
Auteur
Message
Socket-error General de Division
messages : 6821 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mar 10 Nov 2020 - 15:16
TAHA a écrit:
Fahed64 a écrit:
La faute aussi à nôtre bourgeoise de faineant pour qui devenir riche passe par acheter des terrains et créer une bulle immobilière.
Le principal obstacl au développement du pays ce n'est pas le manque de prise de risque des élites, c'est la langue Française. Cette langue nous cloisonne. Il faut la remplacer par l'anglais pour s'ouvrir aux marché anglo-saxons qui sont les vecteurs de la mondialisation.
Même le Rwanda et l'Ethiopie sont entrain de nous dépasser, et bientôt le soudan.
Le principal obstacle c'est d'abord le taux haut d'analphabètes et la mentalité de rentier qui range la société.
Une fois tu as la base, tu pourras construire autour des outils de contrôles et de sanctions et de stimulations de l'économie indépendants, pour voir un essor fantastique de notre tissu économique.
Avec les nouvelles technologies, la barrière de la langue se réduira dans les prochaines années.
_________________ لك الله ياوطني
Invité Invité
Sujet: Re: Économie marocaine Mar 10 Nov 2020 - 15:52
l'anglais n est pas le problème, le Maroc et les marocains ont toute les cartes pour décoller, le principale obstacle c'est le politiques qui cloisonne, verrouille et garde la main sur tout, pour protéger le clientélisme et les rentiers. avec ça tout initiatives, prise de risques..., est deja tués dans l'œuf
Sujet: Re: Économie marocaine Mar 10 Nov 2020 - 16:04
TAHA a écrit:
Fahed64 a écrit:
La faute aussi à nôtre bourgeoise de faineant pour qui devenir riche passe par acheter des terrains et créer une bulle immobilière.
Le principal obstacle au développement du pays ce n'est pas le manque de prise de risque des élites, c'est la langue Française. Cette langue nous cloisonne. Il faut la remplacer par l'anglais pour s'ouvrir aux marché anglo-saxons qui sont les vecteurs de la mondialisation.
Même le Rwanda et l'Ethiopie sont entrain de nous dépasser, et bientôt le soudan.
Biensur que se sont les élites le principal obstacle au développement du pays, quand tu as des rentes dans tous les domaines en passant par la distribution de médocs à la visite technique des voitures, où les autorisations ne se donnent que si vous êtes "quelqu'un" jamais l'économie ne décollera pour ça il faut de la concurrence et libéralisez les secteurs. Les seuls secteurs qui sont performants au Maroc sont ceux qui sont stratégiques pour les intérêts du pays comme l'OCP ou les entreprises étrangères quand on les laissent tranquilles, comme dans les zones franches par exemple. Le reste ce n'est que de la rente ou du petit commerce avec un pied dans la légalité et un autre dans l'informel.
rafi et Adam aiment ce message
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 13 Nov 2020 - 0:28
MAP a écrit:
Coût de la dette: L’impact de l’abaissement par Fitch de la note du Maroc “reste limité” (Benchaâboun)
jeudi, 12 novembre, 2020 à 21:46
Rabat- L’impact de l’abaissement par l’agence Fitch Ratings de la note du Maroc sur le coût de la dette “reste limité” aux niveaux des primes de risque des obligations du Royaume sur le marché financier international, a souligné jeudi le ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun.
Dans sa réponse suite aux interventions des groupes et groupements parlementaires lors de la séance plénière relative au projet de loi de finances (PLF) au titre de l’exercice 2021 à la Chambre des représentants, M. Benchaâboun a cité en exemple la récente émission du mois de septembre, précisant que les primes de risque ont connu une hausse de 15 points de base (pbs) pour la première tranche d’une maturité de 5 ans et demi, et de 20 pbs pour la seconde tranche d’une maturité de 10 ans, ce qui correspond respectivement à 0,15% et 0,20%.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
Anzarane Lt-colonel
messages : 1468 Inscrit le : 14/03/2019 Localisation : Fes Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 13 Nov 2020 - 8:35
une question pour les économistes : Est ce que l'accroissement de notre dette extérieur peuvent hypothéquer ou du moins freiner le développement de notre économie ?? C’était la seul façon d'avoir des réserves de devises suffisantes !!!
romh General de Division
messages : 4193 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 13 Nov 2020 - 10:47
Anzarane a écrit:
une question pour les économistes : Est ce que l'accroissement de notre dette extérieur peuvent hypothéquer ou du moins freiner le développement de notre économie ?? C’était la seul façon d'avoir des réserves de devises suffisantes !!!
Ça dépend de plusieurs facteurs, on peut avoir plusieurs scénarios
Fox-One General de Division
messages : 8039 Inscrit le : 20/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 13 Nov 2020 - 10:56
romh a écrit:
Anzarane a écrit:
une question pour les économistes : Est ce que l'accroissement de notre dette extérieur peuvent hypothéquer ou du moins freiner le développement de notre économie ?? C’était la seul façon d'avoir des réserves de devises suffisantes !!!
Ça dépend de plusieurs facteurs, on peut avoir plusieurs scénarios
A savoir la destination de cette dette, si les dettes contractés sont destinés à des projets d'investissement structuraux, il y aura un effet de levier à moyen et long terme. Au contraire si c'est juste pour financer les dépenses courantes de trésorerie, la ça ne présage rien de bon...
mauro future, Adam, QuickShark et Anzarane aiment ce message
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Lun 16 Nov 2020 - 13:05
MAP a écrit:
Le Maroc et l’Espagne déterminés à renforcer leur partenariat dans le domaine énergétique
lundi, 16 novembre, 2020 à 12:22
Rabat – Le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah et la vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique et du défi démographique, Teresa Ribera Rodriguez ont convenu, dernièrement à l’occasion d’un entretien en visioconférence, de renforcer le partenariat dans le domaine énergétique.
Ils ont, également, soulevé plusieurs questions d’intérêt commun, telles que le gaz naturel, l’interconnexion électrique entre les deux pays, le partenariat dans le domaine de l’hydrogène, ainsi que la concrétisation de la Déclaration conjointe de la feuille de route sur le commerce d’électricité à base d’énergies renouvelables, signée entre le Maroc, l’Espagne, le Portugal, la France et l’Allemagne, en marge de la COP22, tenue à Marrakech en novembre 2016, indique un communiqué du ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement.
S’agissant du gaz naturel, les deux parties ont réitéré leurs volontés communes pour donner une nouvelle impulsion aux discussions relatives aux flux bidirectionnels du gaz naturel et relancer les études déjà entamées à ce sujet, en invitant ainsi les opérateurs des deux pays en charge de ce projet stratégique, à discuter les moyens susceptibles d’accélérer sa mise en œuvre, précise-t-on.
Concernant l’interconnexion électrique, les deux responsables ont convenu d’activer la mise en œuvre du mémorandum d’entente relatif au développement d’une troisième interconnexion électrique Maroc-Espagne, souligne le communiqué, ajoutant qu’ils ont, aussi, appelé à intensifier les activités du groupe de travail constitué de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et de l’entreprise espagnole “Red Electrica”.
Quant à la coopération dans le domaine de l’hydrogène, les deux ministres ont souligné l’importance de ce nouveau partenariat et ont proposé que des contacts puissent être établis par les autorités marocaines compétentes avec leurs homologues espagnoles, afin d’examiner les possibilités de coopération offertes par ce secteur, relève la même source.
Par ailleurs, ils ont convenu d’activer la mise en œuvre du mémorandum d’entente pour l’établissement d’un partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie entre les deux pays, en tenant dans les prochaines semaines la 1ère réunion du Comité de Partenariat Énergétique (CPE) institué par ce mémorandum, poursuit le communiqué.
Au terme de cette réunion, qui a eu lieu jeudi dernier, M. Rabbah et Mme Rodriguez ont convenu de poursuivre leurs échanges et concertations à travers la tenue de réunions périodiques (virtuelles ou en présentiel) permettant d’établir un agenda de travail pour la réalisation des projets d’intérêt commun et de renforcer davantage la coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie, ajoute-t-on.
Cette rencontre, à laquelle ont pris part, notamment, les directeurs de l’Office national des Hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra et de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, fait partie d’une série de consultations entre les deux ministres, dont la dernière s’est tenue en juin dernier, pour donner un nouvel élan à la coopération stratégique existante entre le Maroc et l’Espagne, qui s’inscrit dans une vision d’intégration régionale plaçant les deux pays comme deux points de connexion entre l’Europe et l’Afrique.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
mauro future aime ce message
Northrop General de Division
messages : 6028 Inscrit le : 29/05/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mar 17 Nov 2020 - 2:31
C'est bien tout ça. Notre avenir est l'Afrique et l'Europe, d'où les évènements de Guergerate, les anciennes provinces Ottomanes de l'Est ont a rien à faire avec eux..
_________________
الله الوطن الملك
Fahed64 Administrateur
messages : 25558 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mar 17 Nov 2020 - 2:39
Qui dit énergétiques dit exploitation des ressources en commun suivez mon regard...
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
romh et QuickShark aiment ce message
Arbalo Commandant
messages : 1001 Inscrit le : 05/08/2012 Localisation : Ontario Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mar 17 Nov 2020 - 5:16
Northrop a écrit:
C'est bien tout ça. Notre avenir est l'Afrique et l'Europe, d'où les évènements de Guergerate, les anciennes provinces Ottomanes de l'Est ont a rien à faire avec eux..
C'est la connexion logique sur laquelle les autorités se focalisent ces dernières années. Nous avons des flux verticaux Nord/Sud (Europe/CEDEAO), de marchandises et de personnes que le Maroc doit en tirer profit et jouer le rôle d’intermédiaire entre 2 énormes marchés de plus de 900 millions consommateurs. D'où l’utilité du projet en cours de la voie express Tiznit/Dakhla (Dakhla/Gargarat ??). Et pourqu'oi pas une ligne normale double voies de train Agadir/Dakhla. A l'Est nous devons construire la muraille du Maroc.
BennyBlanco aime ce message
PGM Administrateur
messages : 11678 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 18 Nov 2020 - 0:08
Développer le sud, vacciner la population, assurer un plan de relance, mettre en place un revenu minimum, tout cela demande des moyens et compte tenu de notre récente dégradation de notre notation :
Citation :
ECONOMIE - Emprunt national : le Maroc sur le point de renouer avec une vieille tradition
Avec la défiscalisation des intérêts perçus par les individus sur les emprunts publics, l’Etat semble préparer le terrain au lancement d’un grand emprunt national en 2021. Qu’est-ce qu’un emprunt national ? En quoi est-il différent des levées classiques en bons du Trésor ? Qui ciblera-t-il ? Quels seront ses objectifs ? Eléments de réponse.
Modifié le 17 novembre 2020 à 16:55
Le lancement d’un grand emprunt national pour 2021 n’est pas encore confirmé de manière officielle. Mais un amendement du projet de loi de finances 2021 apporté par le gouvernement porte à croire que le Maroc étudie cette question ou s’apprête à lancer un emprunt grand public, comme au bon vieux temps.
Cet amendement, qui a été voté à l’unanimité au sein de la commission des finances de la première chambre, a apporté une défiscalisation totale des intérêts perçus par les personnes physiques résidentes, non soumises au régime du résultat net réel ou simplifié, sur les emprunts publics. Objectif affiché dans le document présenté par le gouvernement aux députés : permettre à l’Etat de se financer en mobilisant l’épargne publique.
Si l’annonce d’un grand emprunt national n’a pas été encore faite, il ne fait pas de doute que cet amendement, aussi bien dans le fond que sur la forme, est venu préparer le terrain à une telle opération.
Une idée qui était d’ailleurs proposée par plusieurs économistes et politiques ces derniers temps, qui y voyait une manière de faire participer le grand capital et l'épargne dormante à l’effort de financement de « guerre » contre la crise du Covid.
L’amendement est en cela très clair. Il exonère les particuliers, en leur donnant une sorte de carotte fiscale pour les encourager à souscrire aux emprunts d’Etat qui seront lancés à partir de 2021. Sauf qu’aujourd’hui, les particuliers ne peuvent acheter directement des bons du Trésor. On en déduit donc que l’Etat lancera un emprunt qui ciblera cette catégorie de la population.
Une vieille tradition marocaine
« C’est une bonne idée », nous dit l’ancien ministre des Finances Fathallah Oulalaou, qui nous rappelle que le Maroc avait déjà eu recours par le passé à ce mécanisme pour financer de grands projets ou de grands chantiers. Il fait allusion notamment à la politique des grands barrages qui a été financée par des opérations d’emprunts nationaux ouverts au grand public.
L’économiste Larabi Jaidi se rappelle également des deux grands emprunts lancés par le Maroc pour le développement des provinces du Sud pour une maturité de 15 ans. Le premier en 1975 et le second en 1985.
Les emprunts nationaux, le Maroc en a donc déjà fait. Economiste et ancien haut fonctionnaire du Trésor, Lahsen Sbai Idrissi, auteur du livre « Trésor public marocain – Une histoire, une vie », paru récemment chez la Croisée des Chemins, nous raconte également cette vieille tradition marocaine.
« Le premier grand emprunt a été lancé par Hassan II dans un discours royal. C’était en 1975. C’était le grand emprunt pour le développement des provinces du Sud. Depuis, et surtout avec le programme d’ajustement structurel (le PAS), le Maroc a lancé plusieurs opérations similaires. C’était d’ailleurs une des recommandations qui nous ont été faites pour réduire notre endettement extérieur en le substituant par de la dette interne », nous raconte ce vieux routier du Trésor.
« Ces emprunts connaissaient de grands succès. On passait leur publicité à la télé, en les présentant sous le slogan de Al Ikhtiyar Arrazine (le choix sûr). A l’époque, les taux étaient d’ailleurs très attractifs, ça allait jusqu’à 13%. Et je pense aussi que leurs produits d’intérêts étaient défiscalisés », nous raconte-t-il.
Délaissés depuis la fin des années 1990, au profit des levées directes du Trésor sur le marché des adjudications, les emprunts nationaux sont passés à l’oubli. Et c’est sous Fathallah Oualalou, alors ministre des Finances du gouvernement El Youssoufi, que cette page a été tournée. L’objectif étant de participer au développement des marchés financiers et de mobiliser l’épargne institutionnelle pour le financement des besoins du Trésor. Depuis, un particulier ne peut plus prêter directement à l’Etat, sauf en passant par un intermédiaire : en souscrivant à des OCVM investis eux-mêmes dans des bons de Trésor.
Un emprunt pour mobiliser la grande épargne dormante ?
L’amendement passé la semaine dernière fait ainsi revivre une vieille tradition. Il se justifie par le contexte du moment : une grande récession qui réduit comme peau de chagrin les recettes de l’Etat, et le besoin de financer de grands chantiers nationaux, comme la relance de l’économie ou l’élargissement de la couverture sociale. Un grand emprunt national doit en effet être arrimé à un objet. Les premiers emprunts nationaux dans le monde étaient d’ailleurs lancés pour financer la guerre en Europe. Ils sont vécus comme des moments de mobilisation nationale autour d’une cause.
L’objet du futur emprunt marocain n’est pas encore connu : l’Etat pourra le vendre comme une participation à l’effort de relance de l’économie et la sauvegarde des emplois, ou comme un moyen de financer la généralisation de la protection sociale. Ou même pour financer la grande campagne de vaccination contre la Covid dont on ne connaît pas encore le coût. Au sein du ministère des Finances, aucune de nos sources n’a souhaité nous donner une information précise sur ce dossier.
Mais selon M. Sbai, ce nouvel emprunt sera différent des autres. En tout cas dans le montage financier. « Les emprunts des années 1970 et des années 1980 visaient la petite épargne. Aujourd’hui, je ne pense pas qu’on puisse mobiliser cette épargne qui s’est épuisée avec la crise économique. Je pense que c’est la grande épargne qui sera visée. Le montage sera donc différent », pronostique-t-il.
Avec un nominal de 1.000 dirhams, les vieux emprunts marocains étaient adaptés au plus grand nombre. Et étaient souscrits par pratiquement toutes les catégories sociales. Aujourd’hui l’enjeu est différent, comme le confirme également un banquier d’affaires consulté par Médias24.
« L’Etat n’a pas besoin de recourir à un grand emprunt national pour financer ses besoins, puisque le marché aussi bien intérieur qu’extérieur est accessible, liquide, et offre des taux très bas. Donc l’objectif n’est pas juste de lever de l’argent, mais de faire rentrer dans le circuit de l’argent qui dort jusque-là, une épargne cachée, grise », explique-t-il. Surtout, rappelle-t-il, qu’un emprunt d’Etat est très coûteux par rapport à une levée classique sur le marché obligataire. « Ça nécessite des coûts de communication, de publicité, de marketing, de mettre en place un syndicat de placement très large (banques, sociétés de bourse, la Poste), des coûts de transferts, des commissions bancaires… Donc si l’objectif était seulement de lever de l’argent, l’Etat n’irait pas recourir à un instrument compliqué et qui lui coûterait en plus très cher », insiste-t-il.
« C’est peut-être aussi une manière de mobiliser la grande épargne, le grand capital, sans recourir à la fiscalité sur la fortune ou sur le patrimoine », suppose pour sa part Fathallah Oualalou.
Selon notre banquier, si emprunt il y a, il sera composé de titres avec un nominal qui dépasse les 1.000 dhs. « On ne peut lancer en 2020 des titres avec le même nominal d’il y a 30 ans. Je pense que ça sera à partir d’un nominal de 10.000 dirhams, avec des taux similaires à ceux du marché des bons de Trésor, car l’Etat, sur le principe, ne doit pas créer des distorsions sur le marché », explique-t-il.
Un risque de cannibalisation des dépôts bancaires
Se pose alors la question de l’intérêt pour les grands épargnants, les détenteurs de capitaux, visibles ou cachés, de mettre de l’argent dans un emprunt d’Etat, sachant que les taux sont très faibles.
« Les taux des bons du Trésor sont faibles, mais en même temps il n’y a pas d’autres alternatives de placement. Le fait de défiscaliser les intérêts est en soi un appât pour le capital, puisque les particuliers seront avantagés par rapport aux investisseurs qualifiés. On parle d’une économie de 30% sur les produits d’intérêts, ce n’est pas rien. En plus les bons d’emprunt d’Etat ne sont en principe pas négociables. Cette illiquidité doit être compensée par le taux qui doit être un peu plus supérieur à celui du marché », explique notre banquier, qui craint même que cela ne crée une cannibalisation des produits bancaires de dépôts.
« Les gens pourront casser des DAT pour souscrire à cet emprunt s’il se réalise. Parce qu’ils auront un placement sûr, à un taux défiscalisé et sur le long terme », ajoute notre professionnel du marché.
C’est aussi, selon nos sources, une occasion pour réduire la thésaurisation et absorber la grande quantité de cash en circulation dans l’économie. Une manière de la « blanchir » au nom de l’intérêt général de la nation.
« C’était le cas pour les grands premiers emprunts nationaux, qui s’adressaient bien sûr à l’épargne publique mais allaient chercher surtout cette épargne qui n’était pas visible, déclarée. On avait d’ailleurs lancé à l’époque des bons anonymes pour rassurer les détenteurs de capitaux… », raconte M. Sbai El Idrissi. Un instrument qui viendra s’ajouter fort probablement à l’amnistie actuelle sur le cash qui vise à faire table rase du passé, en permettant aux gens qui détiennent des avoirs liquides hors du circuit bancaire à les déposer en s’acquittant d’une petite contribution libératoire de 5%.
Des Sukuk pour les antisystème ?
Notre source bancaire pousse l’idée encore plus loin et pense que si cet emprunt est lancé sous forme d’un Sukuk, il aura non seulement un succès énorme, mais pourra mobiliser pour l’Etat des sommes astronomiques.
« On le voit tous les jours dans notre métier. Une bonne partie du capital est aujourd’hui hors du circuit pour des raisons religieuses, même chez des gens très instruits, de grands chefs d’entreprises ou qui travaillent même dans le secteur de la finance. C’est notre plus grand problème au niveau de l’épargne au Maroc. Si l’Etat monte un emprunt "halal", ce sera l’occasion d’attirer cette épargne dont on sous-estime le potentiel », explique notre source.
A ce stade, tout cela reste bien sûr des hypothèses, des projections et des lectures faites sur la base d’un amendement dont l’objectif est encore non avoué de manière officielle. Mais seul le ministère des Finances aura une idée sur le montage qu’il proposera au grand public : le montant du nominal, le taux, la maturité (10, 15 ou 20 ans…), ainsi que la nature (Bons du Trésor classique ou des Sukuk).
Mais une chose est sûre selon nos interlocuteurs : avec l'épargne forcée, ou grise, à laquelle s’est ajoutée par ces moments de crise, une épargne de précaution qui reflète le manque de confiance en l’avenir, la meilleure manière de mobiliser ces ressources pour les mettre dans le circuit économique serait le lancement d’un grand emprunt national qui permettra à l’Etat de financer des investissements productifs ou des chantiers sociaux stratégiques pour l’avenir de la nation.
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 18 Nov 2020 - 19:32
Arbalo a écrit:
Northrop a écrit:
C'est bien tout ça. Notre avenir est l'Afrique et l'Europe, d'où les évènements de Guergerate, les anciennes provinces Ottomanes de l'Est ont a rien à faire avec eux..
C'est la connexion logique sur laquelle les autorités se focalisent ces dernières années. Nous avons des flux verticaux Nord/Sud (Europe/CEDEAO), de marchandises et de personnes que le Maroc doit en tirer profit et jouer le rôle d’intermédiaire entre 2 énormes marchés de plus de 900 millions consommateurs. D'où l’utilité du projet en cours de la voie express Tiznit/Dakhla (Dakhla/Gargarat ??). Et pourqu'oi pas une ligne normale double voies de train Agadir/Dakhla. A l'Est nous devons construire la muraille du Maroc.
Obligatoire que le CEDAO ce renforce aussi... C'est pour ca qu'on veut etre membre et controler et aider avec tout ca.
Arbalo aime ce message
Arbalo Commandant
messages : 1001 Inscrit le : 05/08/2012 Localisation : Ontario Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 18 Nov 2020 - 20:08
BennyBlanco a écrit:
Arbalo a écrit:
Northrop a écrit:
C'est bien tout ça. Notre avenir est l'Afrique et l'Europe, d'où les évènements de Guergerate, les anciennes provinces Ottomanes de l'Est ont a rien à faire avec eux..
C'est la connexion logique sur laquelle les autorités se focalisent ces dernières années. Nous avons des flux verticaux Nord/Sud (Europe/CEDEAO), de marchandises et de personnes que le Maroc doit en tirer profit et jouer le rôle d’intermédiaire entre 2 énormes marchés de plus de 900 millions consommateurs. D'où l’utilité du projet en cours de la voie express Tiznit/Dakhla (Dakhla/Gargarat ??). Et pourqu'oi pas une ligne normale double voies de train Agadir/Dakhla. A l'Est nous devons construire la muraille du Maroc.
Obligatoire que le CEDAO ce renforce aussi... C'est pour ça qu'on veut être membre et contrôler et aider avec tout ca.
Ils veulent se développer et ils ont besoin de notre aide effectivement. Imaginez le nombre de ports, d'autoroutes, voies express a construire ou a développer la bas. Nous avons un savoir faire dans le domaine et des entreprises Marocaines capables de relever le défis. Il ne faut pas hésiter d’améliorer nos liens économiques avec eux (on a pas le choix de toute façon, a l'Est c'est mort), nous avons déjà des liens historiques et religieux avec eux et le Maroc est très respecté dans cette région. C'est l'histoire qui se répète, quand nous avions les Ottomans comme voisins a l'Est et une Espagne belliqueuse au Nord, le Maroc n'avait que ces frontières sud pour développer ses flux commerciaux. Maintenant nous devons coûte que coûte profiter a la fois du Nord et du Sud. Ça va booster l’économie de beaucoup de régions au Maroc sur 2500 km de l’Extrême Nord a l’Extrême Sud passant par les régions du centre, a l'inverse des flux avec le Maghreb qui ne vont profiter qu'au régions Nord et Oriental sur un périmètre de 700 km.
Invité Invité
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 18 Nov 2020 - 20:17
C'est vers l'Asie qu'il faut se tourner, ce continent représentera les 2/3 de l'économie mondial en 2050. Nous avons une grande face maritime qu'il faut exploiter. Pour l'Afrique, même si je partage l'enthousiasme, et qu'on rêve tous d'une grande union (Maroc-CEDEAO), il n'y a pas encore d'emmergence d'une vrai classe moyenne.
Arbalo Commandant
messages : 1001 Inscrit le : 05/08/2012 Localisation : Ontario Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 18 Nov 2020 - 20:26
TAHA a écrit:
C'est vers l'Asie qu'il faut se tourner, ce continent représentera les 2/3 de l'économie mondial en 2050. Nous avons une grande face maritime qu'il faut exploiter. Pour l'Afrique, même si je partage l'enthousiasme, et qu'on rêve tous d'une grande union (Maroc-CEDEAO), il n'y a pas encore d'emmergence d'une vrai classe moyenne.
Un bon chasseur, visera le lapin qui est a 2/3 mètres de distance. Pas une gazelle a 500/600 mètres Pourquoi les chinois viennent de loin pour investir en Afrique ?
mauro future, Adam, romh, QuickShark et Socket-error aiment ce message
Invité Invité
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 18 Nov 2020 - 21:36
Arbalo a écrit:
TAHA a écrit:
C'est vers l'Asie qu'il faut se tourner, ce continent représentera les 2/3 de l'économie mondial en 2050. Nous avons une grande face maritime qu'il faut exploiter. Pour l'Afrique, même si je partage l'enthousiasme, et qu'on rêve tous d'une grande union (Maroc-CEDEAO), il n'y a pas encore d'emmergence d'une vrai classe moyenne.
Un bon chasseur, visera le lapin qui est a 2/3 mètres de distance. Pas une gazelle a 500/600 mètres Pourquoi les chinois viennent de loin pour investir en Afrique ?
J'aime bien ton exemple
Les pays asiatiques n'ont pas l'esprit de prédation qui existe chez les européennes, s'ouvrir vers ces marché ce n'est pas seulement exporter (aujourd'hui ce n'est pas réaliste). Mais s'ouvrir à leur investissements, à leur expertise etc... Pour moi le modèle en terme d'émergence c'est l'Asie. Si on compte sur l'Afrique pour se développer on n'y arrivera jamais.
Arbalo Commandant
messages : 1001 Inscrit le : 05/08/2012 Localisation : Ontario Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 18 Nov 2020 - 22:20
TAHA a écrit:
Arbalo a écrit:
TAHA a écrit:
C'est vers l'Asie qu'il faut se tourner, ce continent représentera les 2/3 de l'économie mondial en 2050. Nous avons une grande face maritime qu'il faut exploiter. Pour l'Afrique, même si je partage l'enthousiasme, et qu'on rêve tous d'une grande union (Maroc-CEDEAO), il n'y a pas encore d'emmergence d'une vrai classe moyenne.
Un bon chasseur, visera le lapin qui est a 2/3 mètres de distance. Pas une gazelle a 500/600 mètres Pourquoi les chinois viennent de loin pour investir en Afrique ?
J'aime bien ton exemple
Les pays asiatiques n'ont pas l'esprit de prédation qui existe chez les européennes, s'ouvrir vers ces marché ce n'est pas seulement exporter (aujourd'hui ce n'est pas réaliste). Mais s'ouvrir à leur investissements, à leur expertise etc... Pour moi le modèle en terme d'émergence c'est l'Asie. Si on compte sur l'Afrique pour se développer on n'y arrivera jamais.
Ça fait plaisir khouya, un dessein vaut mille mots
Pour te répondre, les Asiatiques en général, la Chine en particulier ont gagnés la bataille économique en Asie d'abord avant de se projeter ailleurs. Il ne faut pas que le Maroc sous estime ou laisse tomber l'Afrique, un enfant ne peut pas laisser tomber sa maman.
Fahed64 Administrateur
messages : 25558 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 20 Nov 2020 - 3:33
Je le mets ici car on a un coup à jouer
Les mauritaniens veulent construire leur premier tronçon autoroutier
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
QuickShark et Socket-error aiment ce message
romh General de Division
messages : 4193 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 20 Nov 2020 - 9:19
TAHA a écrit:
Arbalo a écrit:
TAHA a écrit:
C'est vers l'Asie qu'il faut se tourner, ce continent représentera les 2/3 de l'économie mondial en 2050. Nous avons une grande face maritime qu'il faut exploiter. Pour l'Afrique, même si je partage l'enthousiasme, et qu'on rêve tous d'une grande union (Maroc-CEDEAO), il n'y a pas encore d'emmergence d'une vrai classe moyenne.
Un bon chasseur, visera le lapin qui est a 2/3 mètres de distance. Pas une gazelle a 500/600 mètres Pourquoi les chinois viennent de loin pour investir en Afrique ?
J'aime bien ton exemple
Les pays asiatiques n'ont pas l'esprit de prédation qui existe chez les européennes, s'ouvrir vers ces marché ce n'est pas seulement exporter (aujourd'hui ce n'est pas réaliste). Mais s'ouvrir à leur investissements, à leur expertise etc... Pour moi le modèle en terme d'émergence c'est l'Asie. Si on compte sur l'Afrique pour se développer on n'y arrivera jamais.
Ils sont plus prédateurs que les européens, il faut faire attention aux apparences,. Avec la globalisation il n y a pas et il.n y aura pas d'anges tout le monde cherche à faire du profit tout le monde cherche à gagner plus, même ces pays Africains que nous essayons d'aider où blabla un certain moment il faut faire gaf, on peut vite se retourner contre nous en cas de conflit d'intérêt ou aussitôt qu'ils se sentent assez autonome. On doit apprendre de nos expériences passées dans ce continent ( avec notamment l'Algérie, la Mauritanie, le Sénégal l'Afrique du sude aussi....) Seul notre intérêt doit compter et il faut toujours être super méfiant
Ait_Bladi sergent
messages : 230 Inscrit le : 29/04/2018 Localisation : La Galaxie Nationalité :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 20 Nov 2020 - 11:04
romh a écrit:
Les pays asiatiques n'ont pas l'esprit de prédation qui existe chez les européennes,
Pour connaitre le degré de prédation d'un peuple , il suffit de voir ce qu'il mange ...
Les asiatiques mangent absolument tout ce qui bouge nage vole saute ... chien chat serpents ... non problemo ... Les yankee de leur part sont les premiers consommateurs de viande rouge au monde, avec leur Bacon au matin
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 22 Nov 2020 - 21:21
FMI a écrit:
Les services du FMI achèvent les consultations de 2020 au titre de l’article IV avec le Maroc
- La réaction rapide des autorités a permis d’endiguer l’impact économique et social de la crise sanitaire. Cependant, comme celle de beaucoup d’autres pays, l’économie marocaine devrait subir une profonde récession cette année.
- Les services du FMI prévoient que la croissance rebondira à 4,5 % l’année prochaine, car les effets de la sécheresse et de la pandémie s’estomperont, mais il subsiste des risques considérables.
- Le Maroc a déployé des efforts décisifs pour élargir l’assistance sociale cette année. Les services du FMI conviennent qu’une réforme globale du système de protection sociale sera plus urgente après la pandémie.
Washington, DC : Une équipe des services du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Roberto Cardarelli a mené une mission à distance du 19 octobre au 2 novembre 2020 dans le cadre des consultations de 2020 au titre de l’article IV des statuts du FMI.
À l’issue de la mission, M. Cardarelli a fait la déclaration suivante :
« En dépit de la riposte rapide des autorités, la pandémie mondiale n’a pas épargné le Maroc et a eu des retombées négatives sur sa population, à l’instar de tous les pays du monde. La mission tient à exprimer sa solidarité avec tous les marocains qui ont été touchés par la crise sanitaire et ceux qui travaillent de manière incessante à tous les niveaux de la société pour aider leurs concitoyens à faire face à ses conséquences.
« Sous l’effet combiné de la sécheresse et de la pandémie du COVID-19, le PIB devrait se contracter dans une fourchette de 6 à 7 % en 2020 en fonction de l’évolution de cette pandémie, et le taux de chômage devrait fortement augmenter. Les déficits budgétaire et extérieur devraient se creuser, du fait de la baisse des recettes fiscales et le recul des recettes en devises tirées du tourisme, respectivement. Néanmoins, la résilience des transferts des marocains résidant à l’étranger et la baisse des importations ont limité les besoins de financement extérieur du Maroc, et les réserves internationales restent largement supérieures à leur niveau de l’an dernier notamment grâce au tirage au titre de la ligne de précaution et de liquidité du FMI en avril dernier (communiqués de presse No. 20/138) et à l’intensification des efforts de mobilisation des financements extérieurs. Les services du FMI s’attendent à ce que la croissance du PIB rebondisse l’an prochain à 4,5 %, sous l’hypothèse que les effets de la sécheresse et de la pandémie s’estompent, mais cette projection de référence est sujette à de considérables risques baissiers.
« La politique budgétaire a été assouplie de manière appropriée en 2020. Les recettes fiscales ont diminué nettement et les autorités ont accru les dépenses publiques et révisé leur composition pour réduire au minimum les répercussions économiques et sociales de la crise. Parmi les mesures prises dans ce cadre, les subventions aux salariés affectés et les transferts monétaires aux travailleurs de l’économie informelle, l’appui au financement des entreprises ont soutenu la demande intérieure, protégé les groupes les plus vulnérables de la population et préservé le tissu productif. La loi de finances 2021 entend continuer à soutenir la reprise au cours des prochaines années, principalement par la relance de l’investissement et la réforme du système de protection sociale récemment annoncée par les autorités. Les services du FMI saluent l’intention des autorités de soutenir la reprise en 2021. Ils conviennent aussi avec les autorités que le processus de rééquilibrage budgétaire doit être progressif et ne devrait être entrepris que lorsque la reprise économique sera solide. Tout en reconnaissant l’incertitude exceptionnelle qui entoure le calendrier et le rythme de la reprise, les services du FMI recommandent dans leurs projections de référence de commencer à réduire le ratio dette publique par rapport au PIB à compter de 2022. Par contre, une reprise économique plus lente que prévu exigerait de repousser l’ajustement budgétaire. Des mesures visant à élargir l’assiette de l’impôt et à accroître la progressivité du système fiscal, de nouvelles réformes de l’administration publique qui rationaliseraient les dépenses et le programme de privatisation des autorités contribueraient à reconstituer les marges de manœuvre budgétaire, tout en finançant l’expansion des programmes de protection sociale.
« Bank Al-Maghrib (BAM) a pris des mesures décisives pour atténuer les répercussions de la pandémie sur l’économie réelle et le secteur financier. Les services du FMI notent avec satisfaction la politique monétaire accommodante qui est menée et considère que celle-ci devrait être poursuivie jusqu’à ce que l’inflation commence à augmenter. BAM envisage d’utiliser tous les outils à sa disposition pour contribuer à limiter l’impact économique si les risques liés à la résurgence de la pandémie se matérialisaient. Une plus grande flexibilité du régime de change va bénéficier à l’économie marocaine en préservant les réserves et la compétitivité et en renforçant sa capacité d’absorption des chocs externes. Les autorités sont en train d’assurer un suivi étroit des conditions de déroulement de la transition et d’approfondir les études sur tous les volets pour juger du moment opportun pour entamer une nouvelle phase.
« Les banques ont été relativement résilientes face à la pandémie, grâce à leurs niveaux initiaux relativement élevés de fonds propres et de liquidité et à la riposte vigoureuse de BAM. Les services du FMI notent avec satisfaction que BAM a décidé de demander aux banques d’accroître leurs provisions et de suspendre la distribution de dividendes cette année afin de se prémunir contre une détérioration éventuelle du portefeuille des crédits bancaires dans un avenir proche. BAM continue de surveiller activement les répercussions de la crise sur la qualité des actifs bancaires tout en poursuivant en coordination avec le Ministère chargé des finances le parachèvement du dispositif de résolution afin de renforcer la panoplie d’instruments des autorités.
« Il est essentiel de faire avancer le programme de réformes structurelles pour solidifier la reprise après la pandémie et atteindre une croissance plus forte, résiliente et inclusive, qui améliore le niveau de vie de l’ensemble des Marocains. Les services du FMI félicitent les autorités pour les efforts résolus qu’elles ont engagés pour développer l’assistance sociale cette année et conviennent qu’une réforme globale du système de protection sociale est devenue plus urgente à la suite de la pandémie. L’élargissement de l’assurance médicale à tous les Marocains contribuerait à accroître l’accès à des services de meilleure qualité, tandis que l’harmonisation de tous les programmes existants d’assistance sociale dans le cadre d’un registre social unifié améliorerait l’efficience et le ciblage du système. La mission souscrit à la réforme annoncée des entreprises publiques, qui devrait mettre en place des conditions propices à un secteur public plus efficient et stimuler le développement du secteur privé. Enfin, la mission salue les progrès accomplis récemment dans l’établissement du cadre juridique pour la numérisation de l’administration publique et la simplification de ses procédures, ainsi que les mesures récentes visant à mettre en œuvre la réforme de l’éducation, notamment du système de formation professionnelle, à améliorer la gouvernance et à lutter contre la corruption.
« La mission tient à remercier les autorités marocaines, ainsi que les représentants des secteurs public et privé et de la société civile qu’elle a eu l’occasion de rencontrer, pour leur coopération et pour les entretiens productifs. »
Informations générales
Depuis 2012, le Maroc a conclu avec le FMI quatre accords successifs au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL). Le 7 avril, les autorités marocaines ont procédé au tirage de toutes les ressources disponibles (environ 3 milliards de dollars) dans le cadre de l'accord au titre de la LPL ( voir communiqué de presse no 20/138 ). C’était la première fois que les autorités recouraient aux ressources disponibles au titre de la LPL, et ce, pour faire face au choc sans précédent de la pandémie de COVID-19.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
mauro future et QuickShark aiment ce message
RED BISHOP Modérateur
messages : 12323 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 22 Nov 2020 - 21:37
-7% Ca fait mal, trés mal
_________________
BOUBOU General de Division
messages : 4848 Inscrit le : 07/08/2008 Localisation : en territoire hostile Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 22 Nov 2020 - 22:00
c'était prévisible...hélas. qu'Allah nous apporte une pluie abondante pour que la production agricole permette des prix raisonnables au citoyen. amin.
On aura une carte à jouer quand le monde sera déconfiné incha'Allah.
_________________ L'homme sage est celui qui vient toujours chercher des conseils dabord, des armes on en trouve partout.
feu Hassan II.
https://www.youtube.com/watch?v=AbjNQ_5QvgQ
Fahed64 et Adam aiment ce message
Fahed64 Administrateur
messages : 25558 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 22 Nov 2020 - 22:58
Si après ça on déploie pas notre "nouveau" model de développement ...
D'ailleurs on en est ou ?
Je pense que l'élargissement de la sécurité social en fait parti.
Idem, l'élargissement de l'assiette d'imposition passe obligatoirement pas le combat de sortir du noir une partie de l'économie ...
Il va aussi y avoir un effet bénéfique sur la limitation des importations et le consommer local.
MHE parle de - 4B$ d'importation par des produit de substitution, c'est autant ça en plus dans le PIB et de devise qui sortent.
L'idée de l'emprunt national n'est pas une mauvaise chose en soit, un bon moyen d'investir dans sa retraite et de limiter l'emprunt étranger.
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire